12
N entendent mettre fin aux dérives de la direction de l'institution, passibles de pour- suites... C’est aussi la fin du sommeil pour les coccinelles. A l’instar de ses congénères, la Coccinelle Molotov sort doucement de son écorce, pour contempler à nou- veau le vaste mon- de. Comme la natu- re est en friche cette année ! La sortie de la tor- peur hivernale n’est pas aisée pour notre explo- sif coléoptère. Aussi souhaite- elle l’indulgence de ses lecteurs pour ce numéro 0, La coccinelle fait le bilan Nadia Marik, veuve du précédent direc- teur et directrice adjointe avec pour principal mission sous Descoings puis Kres de lever des fonds privés pour la FNSP, a démissionné. Par souci de trans- parence et pour évi- ter les allusions diffamatoires habi- tuelles de collu- sion voire de népo- tisme, Nadia Marik sera (a priori) rem- placée par Mme Jouyet, unie par les liens sacrés et ré- publicains du maria- ge avec M. Jouyet, futur ex membre du CA de la FNP et di- recteur de la Caisse des dépôts et consi- gnations. Comme ça, ça reste en famil- le ! Bienvenue Madâ- me Jouyet ! Sommaire : Pour son numéro zéro, la Coccinelle revient sur l’année académique écoulée, et s’occupe surtout de celles et ceux qui ne l’ont pas vue passer. Hé, vous dormiez ? Vous décuviez ? Vous avez raté les trémolos d’Occupy Bout- my ? La Coccinelle vous propose un dossier spécial AG, et quelques bricoles, histoire d’avoir des étoiles plein les yeux pendant l’été. Si on a assez de sous, au prochain numéro, on vous offre l’horoscope. Ils ont illuminé notre année 2 Ainsi parlait le média libre 2 Les perles de la coccinelle 4 Notre dossier AG 6 Jean le Valeureux 10 Le saviez-vous ? Le CNESER 11 Jeux et remerciements 12 Dans ce numéro : Coccinelle Molotov ! LE JOURNAL DES MORPIONS DANS L’ÉLITE Année 1, Numéro 0 Avril 2013 s Editorial Comme disaient les bigots battant le pavé pour vivre l’excitation de la rébellion, en fa- mille normale : le printemps serait- il français? A Sciences Po, on fête le 78e balai de Jean Claude Ca- sanova. Notre Raïs à nous, poussé par ses émois amoureux s’est fendu de re- marques frétillan- tes envers des étudiantEs protes- tataires de Pipo (vaffanculo!). Mais il est vrai qu’un certain nom- bre de gauchistes, telles que les ma- gistratEs de la Cour des comptes, Breaking News : MadAAAme Jouyet est la ! pondu dans l’urgen- ce du mois de Ger- minal. Et surtout, la Coccinelle Molo- tov a besoin de vous : pour la li- re, la diffuser; pour en rire ou en pleurer; pour la nourrir d’amour, d’eau fraîche, d’informations croustillantes et de pucerons dodus. N’oubliez pas que la coccinelle est un des meilleurs insecticides natu- rels, parfaitement adaptée pour entre- tenir les jardins du 7e arrondisse- ment. Et si vous l’aidez à s’envo- ler, elle vous ap- portera beau temps et air frais toute l’année.

Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

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DESCRIPTION

C’est la fin du sommeil pour les coccinelles. A l’instar de ses congénères, la Coccinelle Molotov sort doucement de son écorce, pour contempler à nouveau le vaste monde. Comme la nature est en friche cette année ! La sortie de la torpeur hivernale n’est pas aisée pour notre explosif coléoptère. Aussi souhaite-elle l’indulgence de ses lecteurs pour ce numéro 0, pondu dans l’urgence du mois de Germinal. Et surtout, la Coccinelle Molotov a besoin de vous : pour la lire, la diffuser; pour en rire ou en pleurer; pour la nourrir d’amour, d’eau fraîche, d’informations croustillantes et de pucerons dodus.N’oubliez pas que la coccinelle est un des meilleurs insecticides naturels, parfaitement adaptée pour entretenir les jardins du 7e arrondissement. Et si vous l’aidez à s’envoler, elle vous apportera beau temps et air frais toute l’année.

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Page 1: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

N

entendent mettre

fin aux “dérives”

de la direction de

l'institution,

passibles de pour-

suites...

C’est aussi la fin

du sommeil pour

les coccinelles. A

l’instar de ses

congénères, la

Coccinelle Molotov

sort doucement de

son écorce, pour

contempler à nou-

veau le vaste mon-

de. Comme la natu-

re est en friche

cette année ! La

sortie de la tor-

peur hivernale

n’est pas aisée

pour notre explo-

sif coléoptère.

Aussi souhaite-

elle l’indulgence

de ses lecteurs

pour ce numéro 0,

La coccinelle fait le bilan

Nadia Marik, veuve

du précédent direc-

teur et directrice

adjointe avec pour

principal mission

sous Descoings puis

Kres de lever des

fonds privés pour la

FNSP, a démissionné.

Par souci de trans-

parence et pour évi-

ter les allusions

diffamatoires habi-

tuelles de collu-

sion voire de népo-

tisme, Nadia Marik

sera (a priori) rem-

placée par Mme

Jouyet, unie par les

liens sacrés et ré-

publicains du maria-

ge avec M. Jouyet,

futur ex membre du

CA de la FNP et di-

recteur de la Caisse

des dépôts et consi-

gnations. Comme ça,

ça reste en famil-

le ! Bienvenue Madâ-

me Jouyet !

Sommaire :

Pour son numéro zéro, la Coccinelle revient sur l’année académique écoulée, et s’occupe

surtout de celles et ceux qui ne l’ont pas vue

passer. Hé, vous dormiez ? Vous décuviez ? Vous avez raté les trémolos d’Occupy Bout-

my ? La Coccinelle vous propose un dossier

spécial AG, et quelques bricoles, histoire

d’avoir des étoiles plein les yeux pendant

l’été.

Si on a assez de sous, au prochain numéro,

on vous offre l’horoscope.

Ils ont illuminé notre année 2

Ainsi parlait le média libre 2

Les perles de la coccinelle 4

Notre dossier AG 6

Jean le Valeureux 10

Le saviez-vous ? Le CNESER 11

Jeux et remerciements 12

Dans ce numéro :

Coccin

elle

Molo

tov !

LE JOURNAL DES MORPIONS DANS L’ÉLITE

Année 1, Numéro 0

Avril 2013

s Editorial

Comme disaient les

bigots battant le

pavé pour vivre

l’excitation de la

rébellion, en fa-

mille normale : le

printemps serait-

il français?

A Sciences Po, on

fête le 78e balai

de Jean Claude Ca-

sanova. Notre Raïs

à nous, poussé par

ses émois amoureux

s’est fendu de re-

marques frétillan-

tes envers des

étudiantEs protes-

tataires de Pipo

(vaffanculo!).

Mais il est vrai

qu’un certain nom-

bre de gauchistes,

telles que les ma-

gistratEs de la

Cour des comptes,

Breaking News : MadAAAme Jouyet est la !

pondu dans l’urgen-

ce du mois de Ger-

minal. Et surtout,

la Coccinelle Molo-

tov a besoin de

vous : pour la li-

re, la diffuser;

pour en rire ou en

pleurer; pour la

nourrir d’amour,

d’eau fraîche,

d’informations

croustillantes et

de pucerons dodus.

N’oubliez pas que

la coccinelle est

un des meilleurs

insecticides natu-

rels, parfaitement

adaptée pour entre-

tenir les jardins

du 7e arrondisse-

ment. Et si vous

l’aidez à s’envo-

ler, elle vous ap-

portera beau temps

et air frais toute

l’année.

Page 2: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

Page 2 COCCI NELLE MOLOT OV !

#1 Tara Heuzé

Tara Heuzé est étudiante en

deuxième année à SciencesPo.

Audacieuse rédactrice d’un

poignant billet aux accents

libéraux pavolviens à propos

de « La crise à SciencesPo »

dans les colonnes de la Tri-

bune, elle développe un art

du name-dropping que lui en-

vierait Frédéric Beigbeider

en redescente de prods. Tara

s’enorgueillit d’appartenir

à une institution presti-

gieuse qui « rayonne au plan

international » et salue Ri-

chie le révolutionnaire «

qui a renversé l’ordre éta-

bli ». Editocrate en herbe,

elle rappelle qu’ « […] En

France nous sommes les cham-

p i o n s d e l ' a u t o ‐

dévalorisation, et la

mise au pilori de Sciences-

Po, de l'ère Descoings,

d'Hervé Crès et de tous

leurs succès en témoigne. ».

Revancharde, elle pourfend

notamment le « conservatisme

» du nouveau gouvernement,

et la minorité bruyante de

l’Unef accusée de soutenir «

la fronde des personnels » -

accusation calomnieuse, ils

n’en ont pas branlé une ! Le

conseil de Tara pour un été

de folie: exclame-toi : «

Vive la crise ! » et admire

ton nombril en toute dé-

contraction.

#2 Etudiants pour Sciences

Po (collectif)

« Petits-bourgeois de tous

les pays, unissez-vous ! ».

On ne les présente plus.

Leur vidéo a fait le

tour de Facebook. Dans un

style dynamique à mi-chemin

entre Droopy et Geneviève de

Fontenay, la leadeuse du

s e u l - v r a i - s y n d i c a t -

in dé pe nd an t - im pa rt i al -

objectif (entendez « coquil-

le vide montée de toute piè-

ce par la direction sortante

avec des opportunistes for-

cenés ») y exhortait les

étudiants à faire entendre

leur voix trop longtemps né-

gligée, contre les dérives

une presse hargneuse aux

ordres du pouvoir socialis-

te. Un responsable barbichu

de la vie étudiante les au-

rait diagnostiqués comme «

encore plus inutiles que feu

la Cé », ce qui n’est pas

très sympa pour nos amis de

la CFDT-jeunes. Il faut dire

qu’on rencontre tant de so-

cio-démocrates de droite à

SciencesPo qu’il y a de quoi

être perdu. Le conseil d’ESP

pour cet été : aucun, leur

facebook est mort depuis le

5 février.

#3 Ronan Maurel

Star quasi-incontestée de la

world famous éloquence « à

la Sciences Po », Ronan nage

comme un poisson dans l’eau

dans le sillage de David C.,

son maître à penser depuis

que DSK a dû s’éclipser de

la vie politique. Ses ta-

lents d’orateur lui ont même

permis de faire croire qu’il

était de gauche pendant

l’occupation de SciencesPo.

Cabotin impénitent, il se

prépare une belle carrière

dans la com’ politique : dé-

fendre le traité de Lisbon-

ne ? La réforme des retrai-

tes ? Les interventions mi-

litaires douteuses ? Yes he

can, mais c’est surtout par

plaisir de casser les commu-

nistes de la SNCF, les éco-

logistes à la bougie et les

islamo-trotskystes ! Sa ré-

partie hors-norme suffira-t-

elle pour offrir une place

au soleil de la nouvelle

gauche SWAGG à notre Brice

de Nice du social -

ilbéralisme ? Son conseil

pour cet été : « être de

gauche, c’est vendre du rê-

ve, mais c’est aussi d’abord

être solidaire autour de

soi, notamment des déshéri-

tés (par exemple : passez

vos vacances avec la

#teamColon pour lui

remonter le moral) ».

Ils ont illumine notre annee :

lement, en ces temps de dic-

tature du prolétariat momo-

sexuel, sous la main de fer

du bolchévique inverti* Hol-

lande, force est de recon-

naître que la liberté d’ex-

pression est étouffée par le

poids d’un conformisme de

plus en plus pesant. A dire

vrai, toute la démocratie

est ébranlée par l’emprise

du «politiquement correct»,

censure appuyée par des me-

naces jdanoviennes, interdi-

sant toute poésie mâle que

l’Histoire de France appré-

cie tant.

Heureusement, quelques

grands démocrates demeurent,

Le saint fondement de la dé-

mocratie – laïque – réside

sans nul doute dans la li-

berté d’expression. Les mé-

dias libres de Sciences Po

(salut, camarades !), Scien-

ces Po TV, LaPéniche.net, et

la Radio de Sciences Po

(RSP) y tiennent comme à la

prunelle de leurs yeux. Seu-

Ainsi parlait le media libre D

Page 3: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

ANNÉE 1 , NUMÉR O 0

et mènent dans l’ombre cet

héroïque et ingrat combat :

redonner la parole à ceux

que l’on n’entend pas. Les

réac’ démocrates, les racis-

tes démocrates, les homopho-

bes démocrates, toutes ces

petites gens au chapelet

Hermes ou la chevalière

SS**. Au premier rang de ces

braves combattants, tout le

distingué staff de la dis-

tinguée émission « Ainsi

parlait », animée par Noé

Tissot (démocrate syndica-

liste majoritaire***) et

J e a n - M i c h e l L e r o y

(secrétaire général du parti

de l’In-nocence), rejoints

par Emmanuel Aumonier (preux

chevalier du média libre)

pour leur seconde émission.

Tissot et Leroy ont invité,

pour leur première émission,

l’aimable Renaud Camus, su-

périeur direct de Leroy au

parti de l’In-nocence. Re-

naud Camus était présenté,

sur le site de l’émission,

comme un « écrivain et homme

politique. » Un démocrate.

Un démocrate dirigeant un

parti où l’on s’indigne de

la « colonisation algérienne

de la France**** », où l’on

s’agite en criant que le

changement de civilisation

menace. Un démocrate ayant

échoué à réunir les 500 si-

gnatures nécessaires au dé-

pôt de sa candidature à l’é-

lection présidentielle de

2012, et qui a, par dépit,

appelé à voter Marine Le

Pen. Tout en maîtrisant à

merveille le racisme 2.0, à

savoir l’islamophobie laï-

que, Camus reste expert dans

le registre plus tradition-

nel national-démocrate, com-

me en témoigne cet extrait

de son journal, publié sous

le titre La campagne de

France, où il dénonce la

surreprésentation des you-

pins, euh, des juifs dans

une émission de France

Culture :

«Les collaborateurs juifs du

Panorama de France-Culture

exagèrent un peu tout de mê-

me : d’une part ils sont à

peu près quatre sur cinq à

chaque émission, ou quatre

sur six ou cinq sur sept, ce

qui, sur un poste national

ou presque officiel, consti-

tue une nette sur -

représentation d’un groupe

ethnique ou religieux don-

né ; d’autre part, ils font

en sorte qu’une émission par

semaine au moins soit consa-

crée à la culture juive, à

la religion juive, à des

écrivains juifs, à l’État

d’Israël et à sa politique,

à la vie des juifs en France

et de par le monde, aujourd-

’hui ou à travers les siè-

cles.»

Pour l’anecdote, Tissot et

Leroy avaient choisi comme

générique de cette première

émission – conservé pour la

seconde – un peu de… Richard

Strauss, compositeur alle-

mand connu pour ses amitiés

nazies (une photo célèbre

l’a immortalisé serrant la

main de Goebbels). Bien en-

tendu, étant donné le

conformisme petit-bourgeois

qui nous écrase, Camus a été

taxé d’antisémitisme par des

vilain.e.s, dont certain.e.s

avaient le mauvais goût d’ê-

tre juif.ve.s. Au premier

rang de ses défenseurs se

trouvait Alain Finkielkraut,

qu’on ne présente plus… et

qui se trouve être l’invité

de la seconde émission de

Leroy and co. Poussés par

l’adrénaline de l’anti-

conformisme, les braves

s’apprêtaient à poursuivre

sur leur héroïque lancée en

s’entretenant avec Alain So-

ral, leader d’Egalité et Ré-

conciliation, organisation

rouge-brune, qui se revendi-

que du « nationalisme de

gauche ». L’émission a été

enregistrée, mais tout ce

beau travail démocrate a été

gâché par les ingrat.e.s de

RSP : inquièt.e.s de l’agi-

tation de Leroy et sa bande

(trois personnalités d’ex-

trême-droite en trois émis-

sions, c’est un peu trop dé-

mocrate pour la ménagère),

illes se sont opposé.e.s à

la diffusion de cette der-

nière émission. Les lâches !

* Il n’est même pas marié !

** La coccinelle assume tous

ses points Godwin, part in-

tégrante de son phénotype.

*** Le.a directeur.ice de la

rédac’ nous indique que nous

avons dépassé notre quota

d’hommages à l’Unef. On au-

rait voulu ajouter un petit

big up pour leur combat an-

tifasciste.

**** La coccinelle a voleté

çà et là sur le forum public

et démocrate du parti.

Page 3

Page 4: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

Page 4 COCCI NELLE MOLOT OV !

Fitoussi : « Monsieur le

président, je ne vois pas

pourquoi nous établissons un

rapport aussi étroit entre

la Cour des comptes et la

désignation du candidat. Je

ne vois pas non plus pour-

quoi nous ferions un rapport

aussi étroit entre notre dé-

cision et ce que souhaite-

raient les pouvoirs publics,

même s'ils financent une

part très importante du bud-

get. Après tout, ce ne sont

pas eux qui désignent les

professeurs, ce ne sont pas

eux qui désignent les prési-

dents d'université.

L'indépendance de Sciences

Po est probablement son bien

le plus précieux. Il me sem-

ble que la façon dont nous

avons procédé maintient à la

fois les formes vis-à-vis

des pouvoirs publics et no-

tre autonomie de décision. »

Rigaud : « Tout ce qui me

lie à cette maison depuis

soixante ans, le fait que

mes propres enfants soient

des descendants directs de

l'un des Fondateurs, Taine,

me conduit à insister pour

que nous affirmions notre

indépendance, notre autono-

mie et notre capacité de dé-

cision dans l'urgence. »

Pébereau : « Je trouve sin-

gulier que l'on dise que je

suis responsable de quatre

emprunts souscrits par la

Fondation, et que l'un d'en-

tre eux serait, parait-il,

douteux! Que cela conduise à

s'interroger sur la question

de savoir si je suis un ban-

quier capable! J'ai lu tout

cela dans la presse! »

Lamy : « Ensuite, il y a le

rapport de la Cour des comp-

tes. Je considère que c'est

un rapport d'audit externe

et, très franchement, je me

fiche totalement de la ré-

ponse au rapport de la Cour

des comptes ! Cela n'a aucu-

ne importance ! Ce qui im-

porte, ce sont les décisions

qui vont être prises par

cette instance et qui

concernent le management de

Sciences Po. Le reste, fran-

chement, c'est du bouillon-

nement microscopique. »

M. le PRÉSIDENT, aka Jay-Ci

Casanova :

« Ce que nous avons appelé

la short list sont les gens

que, pendant tout l'été,

nous avons rencontrés. Ce

que je vous propose est la

suite de cette procédure.

Comme cette short List, qui

n'aurait pas dû apparaître

dans la presse, est apparue

dans la presse, par courtoi-

sie à votre égard, nous vous

donnons les dossiers. Dès le

départ, il était entendu que

notre procédure serait de

vous proposer quelqu'un, et

pas d’organiser une élection

entre Dupont et Durand. Les

neuf membres de la Commis-

sion ont reçu ces quatre

personnes, ils ont discuté

avec elles. Le Comité de Mi-

chel Pébereau les a reçues.

Le comité de la Fondation au

nom duquel je m’exprime a

retenu le seul Hervé Crès. »

Duhamel : « Essayons plutôt

de se convaincre les uns les

autres. »

Les perles de la coccinelle : grosse ambiance au ca de la

fnsp, 29 octobre 2012

Les perles de la coccinelle : hommage emu a Coin-coin et papi

En plein milieu d’une polé-

mique pas si rikiki sur son

salaire, Descoings, pressen-

ti pour diriger le nouveau

pôle Sorbonne Paris Cité,

sûr de lui, demande près de

40.000 euros par mois à des

dirigeants de faculté qui en

gagnent à peine 7.000.

"C'est vous qui êtes mal

payés, osa-t-il. Réfléchis-

sez, faites-moi des proposi-

tions."

Coin-Coin voulait aussi ou-

vrir, avec DSK, un campus à

Casablanca réservé à des

étudiants juifs et arabes :

"Avec ça, disait-il, on ré-

glera le confit au Moyen-

Orient."

Mais l’élève n’a pas encore

dépassé le maître. La cocci-

nelle, morpion dans l’élite,

a déniché les saintes recom-

mandations de papi Emile,

proférées il y a un bail,

mais toujours encadrées au-

dessus du bureau de feu Coin

-Coin. Juste après la Commu-

ne de Paris et le rétablis-

sement du suffrage universel

masculin, papi Emile créait

Sciences Po en lui donnant

cette mission : "Contraintes

de subir le droit du plus

nombreux, les classes qui se

nomment elles-mêmes les

classes élevées ne peuvent

conserver leur hégémonie po-

litique qu'en invoquant le

droit du plus capable. Il

faut que, derrière l'encein-

te croulante de leurs préro-

gatives et de la tradition,

le flot de la démocratie se

heurte à un second rempart

fait de mérites éclatants et

utiles, de supériorité dont

le prestige s'impose, de ca-

pacités dont on ne puisse

pas se priver sans folie."

Page 5: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

ANNÉE 1 , NUMÉR O 0

Votre syndicat majoritaire

sait aussi vous faire rire !

« Si des mecs d'extrême

droite veulent venir à

l'Unef ils peuvent. Après il

faut savoir défendre son

point de vue. »

« On va pas se battre, on

est à Science Po pas ...

(grand moment de doute) ...

pas je sais pas où. »

« Ouiii ouiii ouiii/à la dé-

mocratiiiie!! »

Mais la coccinelle, fair-

play devant l’éternel, doit

reconnaître que les anti-AG

étaient beaucoup, beaucoup,

beaucoup plus drôles :

« Ils sont pas reconnus. Ils

disent parler au nom des

élèves, mais ils ne repré-

sentent pas la majorité des

étudiants. La majorité, com-

me moi, s'en fout de la dé-

mocratie et de la transpa-

rence et veut juste un di-

recteur. »

« Il est nécessaire alors

de, vite, mettre de la dis-

tance, marquer la différence

entre ces faiseurs de trou-

ble, ces grandes gueules et

« nous », les mesurés, les

raisonnés/raisonnables. »

« Le sentiment de médias de

classe n’en est que renfor-

cé, ce qui nuit profondément

à la réputation de

l’école. »

« Plutôt que de se laisser

aller à une occupation sté-

rile et la volonté de chan-

ger le monde en un

soir, la solution aurait été

simplement de s’en tenir à

obtenir les projets et à

pouvoir contester –

éventuellement – les résul-

tats a posteriori. »

« Tout juste un moment pour

les syndicalistes de danser

ensemble dans la joie et la

bonne humeur.

(...) Personnellement, il me

semble que tout ceci est al-

lé bien trop loin. »

Page 5

Tempete a occupyBoutmy : les perles de l’ag m

Comme avec les pucerons, on garde le meilleur pour la fin

« (...) MAIS AUSSI LA CONFUSION DES DEBATS. UN DRAPEAU

GAY PLANAIT AU FOND DE L’AMPHITHEATRE LORS D’OCCUPY-

BOUTMY. » (fuyez, pauvres fous)

Page 6: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

l’exemple de nos Aînés nous

imposent de faire preuve d’ou-

verture démocratique ; nous

pourrons toujours les expulser

s’ils sortent les bonbonnes

butagaz.

Certes, ils crient sur tous

les toits qu’illes n’aiment

pas Sciences Po; et la commu-

nauté des élèves fait preuve

d’une gauloise patience en ac-

ceptant de souffrir la présen-

ce de ces ennemis de l’inté-

rieur.

On les a entendu.e.s proposer

l’occupation illimitée des

toilettes jusqu’à la fin de

l’agression impérialiste au

Mali et en pays bigouden, et

la réhabilitation de la mémoi-

re du chien de Louise Michel

(paix à son âme, par ail-

leurs). On les soupçonne d’ê-

tre à l’origine de la vague

d’alarmes incendie, d’attaques

terroristes, ayant secoué la

rue Saint-Guillaume au cours

de l’année. Ne les a-t-on pas

entendu.e.s dire : “réformer

les statuts, c’est bien, brû-

ler Sciences Po, c’est

mieux” ? En somme, illes trou-

blent le scénario prévu pour

l’AG, que le BN avait pourtant

(et gentiment !) pris soin de

valider, en confondant sciem-

ment celle-ci avec un concours

de Kamoulox géant. Talibans,

féministes, parfois les deux à

la fois, barbuEs évidemment ;

anarchistes indépendantistes,

amateurices de bières non se-

vréEs, adolescentEs en pleine

crise qui pensent différemment

pour se faire remarquer de pa-

pa maman : une clique qui ne

rend pas hommage à Emile Bout-

my.

Sont-illes légitimes?

On se calme : non! Ils ne sont

pas capables, ils sont dé-

viants, ils sont drogués, ils

sont ingrats.

Première caractéristique : il-

les ne sont pas impliqué.e.s

dans la rédaction de ces pa-

ges. Notre déontologie journa-

listique nous interdit bien

sûr de nous rapprocher d’une

engeance aussi sinistre. (En

revanche, le journal accepte

les dons en nature, sommes en

liquide et promotion en pa-

pier).

Deuxième caractéristique : il-

les aiment les Assemblées Gé-

nérales. C’est suffisamment

excentrique pour être signa-

lé. L’étudiant lambda s’en-

nuie plutôt ferme dans ces as-

semblées survoltées et juvéni-

les.

Car l’étudiant normal, serein

mais lucide, sait que ses re-

présentants étudiants (Votez

MET!) sont là pour le défen-

dre.

Illes sont toléré.e.s à pipo,

d’abord, dans la mesure où la

stature de Sciences po et

Page 6 COCCI NELLE MOLOT OV !

Le glorieux syndicat gouverne-

mental UNEF (salut, camara-

des !) ne peut pas être sur

tous les fronts. Reconnais-

sons-le, on lui dresse un pro-

cès injuste, on le livre en

pâture aux masses téléguidées

par la conspiration poilue

dont le QG se trouverait,

paraît-il, sur une cabane

flottante à Notre-Dame-des-

Landes. Comment voulez-vous,

on vous le demande, que Robin

Desbois(salut, camarade !)

fasse tout ça à la fois :

1) défendre la veuve et l’or-

phelin.e contre les sbires de

Julien Coupat

2) avant de défendre la veuve

et l’orphelin, qui sont bien

gentil-le-s mais inutiles

“dans le rapport de force”, se

défendre soi-même contre les

sbires de Julien Coupat qui

lui livrent une guérilla sans

merci et lui jettent des bou-

lettes de papier en AG

3) défendre René la Taupe

(salut, camarade !) contre les

sbires de Julien Coupat, qui

n’aiment pas René juste parce

qu’il leur a mis de mauvaises

notes quand illes étaient pe-

tit.e.s, et font circuler la

rumeur objectivement calom-

nieuse prétendant que René

aurait fait partie de la com-

mission de campagne du Parti

dit Socialiste (salut, camara-

des !) à l’origine du projet

de loi Fioraso

4) défendre le gentil centris-

te du Mét (salut, camarade !)

contre les sbires de Julien

Coupat qui font circuler la

rumeur objectivement calom-

nieuse prétendant que le Mét

militerait avec le GUD (salut,

camarades !) dans certaines

universités parisiennes

5) lire le projet de loi Fio-

raso

*Julien Coupat : personnage

malingre et visuellement désa-

gréable, maître à penser de la

mouvance

dite «anarcho-autonome-d’ultra

-gauche-qui-fait-flipper»,

épicier en exil à Tarnac. In-

quiété pour terrorisme

imaginaire sur les voies de

chemin de fer en 2008. Suspec-

té d’être l’auteur de bouquins

hautement subversifs

quoique relativement chiants à

lire. Voir la fantastique

chanson déjantée que lui a

dédié la Parisienne Libérée :

UHT (Ultime Hyper Totale gau-

che) sur youtube.

Tribune : NamaRre !

Grâce aux muscles de Nico Robin,

les sbires de Julien Coupat sont

resté.e.s aux portes de l’AG. Vous

pouvez maintenant revenir en Bout-

my avec vos veu-f-ves et vos

orphelin.e.s camarades. …

...ou pas.

Ces gauchistes qui contrôlent la franc maçonnerie, QUI SONT-ILLES?

Page 7: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

ANNÉE 1 , NUMÉR O 0

Assemblée Générale (AG) : en-

droit où se concentrent pleins

de gauchistes en manque de

révolution, mais aussi de pe-

titEs arrivistes quémandant

des postes dans la hiérarchie

de leur syndicat (ou pour les

plus ambitieux-euses, une car-

rière faite de gloire, de coke

et de putes au parti socialis-

te). Il arrive parfois qu’unE

jeunotTE umpiste ou plus géné-

ralement un petitE merdeux-

euse se perde dans une de ces

assemblées. Quelques guignols,

la plupart du temps syndiqués,

s’amusent à distribuer la pa-

role aux prétentieux-euses qui

se voient déjà futur Mélen-

chon. Les décisions se font à

main levée, à la fin de l’as-

semblée (mon dieu, on sait ce

que je vote !!!)

Anti-capitaliste : vocable

fumeux dont une partie des

gauchistes se sert pour se

définir. Sous-entendu, illes

n’aiment pas le grand Kapital.

Papa Marx est peu fier de ses

progénitures, mais il fait

avec.

Anti-spéciste : autre vocable

embrumé utilisé par une partie

des gauchistes pour remettre

en cause la domination de

l’homme sur les animaux. Pa-

rait même qu’illes refusent de

manger du saucisson, les traî-

tres (on soupçonne une coali-

tion entre anti-spécistes et

islamo-gauchistes - une mos-

quée flottante serait d’ail-

leurs en construction sur le

lac de Notre-Dame-des-Landes).

Depuis le scandale du cheval

dans des plats à base de

boeuf, mais aussi de traces de

merdes dans des produits car-

nivores chez Ikéa, les anti-

spécistes ont décidé de sortir

du bois pour critiquer l’in-

dustrie de la viande.

Anti-fasciste : adjectif que

se doit d’utiliser tout bon

gauchiste. Cf. fasciste.

Anti-flic(age) : principe po-

litique qui se concrétise dans

les faits par la volonté de ne

pas apparaître sur les photos

de famille (gauchiste) mais

aussi par l’envie de casser

toutes les caméras de l’amphi

Boutmy. Quand un flic appa-

raît, le gauchiste qui est

contre le flicage (pléonasme

bien entendu) devient rapide-

ment incontrôlable. Dans ces

moments là, même une bière ne

le calmera pas.

Anti-sexiste : un peu comme au

-dessus. En gros, marqueur

identitaire permettant de re-

mettre en cause la domination

du sexe masculin sur le sexe

féminin. Avant, il y avait

toujours un jaune pour leur

rire au nez en public, mais ca

c’était avant. Maintenant,

même les superbes affiches de

meufs à poils de l’AS sont

censurées en dehors des AG.

Décompos : terme affectueux

pour désigner celleux qui ne

suivent pas la ligne de l’UNEF

G.A.R.ç.E.S : ce sont ces mi-

litantEs qui font chier tout

le monde avec leurs histoires

de féminisme. A cause d’elles,

on peut même plus draguer

tranquille en AG, et plus

personne n’ose sortir de

blagues sur les pédés. Il

paraît même qu’elles

écrivent des textes super

longs pour expliquer pourquoi

elles sont contre les blagues

sur les blondes et les pédés.

Il se murmure que le collectif

aurait été fondé en réaction

au sexisme, entre autres, d’un

grand-prêtre du NPA et de jau-

n e s l o r s d u m o u v e -

ment défendant soit-disant

les retraites. On a vérifié,

ça ne pouvait pas viser Nico

Robin : il est au-dessus de

tout soupçon, il a un jour dit

qu’il était anti-sexiste.

BN : B comme buros, N comme

nazi, dit la chanson. Désigne

aussi le Bureau National de

l’Unef.

Buros : bureaucrate. Personne

obsédée par le maniement des

tableaux excel et ayant une

capacité remarquable à mémori-

ser les identifiants et mots

de passe personnels de “ses”

militant.e.s.

Choco-BN : terme affectueux

utilisé par les gauchistes

pour désigner un membre du BN

de l’Unef.

Fasciste : Insulte qui permet

de réunir toute la famille

post-vichyste, néo-nazie et

plus généralement la droite

qui s’assume dans un même pa-

nier. Elle est pas belle la

vie?

Jaunes : traitres

Luddites : personnes qui s’op-

posent à la technologie. La

plupart des gauchistes sont

des luddites cachéEs, il suf-

fit de voir le maquettage de

ce journal ou de leurs tracts

pour s’en rendre compte.

Nico Robin : glorieux camara-

de, porte parole PS, cadre

PCF; c’est la convergence des

postes.

Projet de loi Fioraso : le

quoi ? le BN a dit : c’est

comme la mafia, ça n’existe

pas.

Stal (du russe > Stalinien) :

diminutif affecteux, désignant

des comportements ou des per-

sonnes autoritaires, cf.“Nico

Robin”

Tribune : Estrade de l’AG, par

extension, désigne les person-

nes chargées de distribuer la

parole et de prendre des no-

tes, voire de synthétiser les

propositions qui émanent de

l’AG. peut devenir un organe

de contrôle stal si elle est

auto-constituée par une orga-

nisation majoritaire

Twitter, Facebook et YouTube :

la maléfique triptyque, un

ensemble d’objets de CO-MU-NI-

CA-TION apparemment indispen-

sable pour réussir une AG. Ca

permet de faire coucou à papa

et maman lorsqu’illes sont en

AG et de prévenir les copinEs

journaflics de ce qu’illes ont

prévu de faire.

Page 7

Petit lexique : le gauchisme pour les nul.le.s

J

Page 8: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

composé de militants socialis-

tes. Le précédent président na-

tional de l’Unef, Jean-Baptiste

Prévost, occupe aujourd’hui les

fonctions de conseiller auprès

de la ministre de l’enseignement

supérieur Geneviève Fioraso. Un

succès professionnel que l’on ne

peut que tout naturellement sou-

haiter à son successeur, Emma-

nuel Zemmour, également membre

du PS.

Rêves et ambitions de la baron-

ne.

Aussi, la section locale de l’U-

nef est tout naturellement su-

bordonné à cette direction, à

travers une tendance, la Tendan-

ce pour une Majorité Nationale,

affectueusement surnommée MAJO -

et oui, l’Unef fonctionne sur un

modèle similaire du PS, pourquoi

se casser la tête? La secrétaire

générale de l’Unef Sciences po,

Raphaelle Leleu, appelons la

baronne, en master PS, est en

froid avec le Bureau National de

son syndicat. Celui-ci refuse de

l’admettre dans sa prestigieuse

assemblée. Mais notre vigoureuse

baronne n’est pas du genre à

renoncer. Si elle laisse faire

une petite AG, bien encadrée -

comprendre du bruit pour rien,

cela peut être un bon point dans

Page 8

Un peu d’Unefologie : la course au biscuit.

COCCI NELLE MOLOT OV !

une carrière politico syndicale.

Loin du BN, la baronne régit sa

section, et a siégé à l’ensemble

des réunions du Comité de re-

cherche de candidats, qui a

choisi Mion. Et elle peut sié-

ger, forte de ses deux mandats :

vice présidente du Conseil de

direction de l’IEP, et vice-

présidente du CROUS de Paris.

Enfin, la baronne est la garante

de l’ordre socialiste, la bergè-

re de la section syndicale loca-

le. Elle seule peut aujourd’hui

défendre à la fois la ligne du

PS et de la tendance “MAJO.

Ce troupeau de paisibles mili-

tants comprend d’autres ambi-

tieux, qui cherchent à flibuster

le jeu de tendance :

La “ligue à Ménal.

Les cadres du PCF Pipo Nicolas

Robin, Alexandre Fleuret, Red-

wan, Pablo... Ont été formés par

un certain Manuel Ménal, chantre

de l’entrisme : ils partagent

la gestion de l’Unef locale avec

la lignée socialiste. Cette co-

gestion est officiellement tolé-

rée par le BN : Alexandre Fleu-

rounet en a été membre. Signes

distinctifs de la ligue: veste

de costard-jean, kit Apple com-

plet dans la mallette, poing

gauche levé. Des cocos réduits à

se déguiser en socialistes bon

teint, la bataille culturelle

est loin d’être gagnée.

L’idée lumineuse : prendre le

pouvoir en devenant schizo.

Pour la ligue à Ménal, La coges-

tion avec des étudiants PS d’un

local syndical (2 armoires,

trois ordis, des publicités

glauques pour la LMDE) c’est

bien. La cogestion de Sciences

po (quelques 130 millions d’eu-

ros de budget annuel en 2011, 12

000 étudiants), c’est mieux.

Mais pour ça, il faut croquer

toute l’organisation locale.

Comment faire pour prendre une

organisation, lourde et écla-

tée? Simple les enfants : il

suffit de devenir schizophrène.

Prendre tous les rôles pour

jouer une comédie légère comme

un chant stalinien. C‘est-à-dire

contrôler plusieurs tendances,

après distribution des fonc-

tions. Cela suppose que certains

incarnent les gardiens du temple

de la “MAJO” -Nicolas Robin peut

ainsi occuper le rôle de prési-

dent local-, et dans le même

temps participer directement à

la fondation de nouvelles ten-

dances. Cette nouvelle tendance

nationale, la Tendance pour une

Majorité d’Action Syndicale,

doit servir à profiter des re-

tombées de l’explosion de la

TUUD (gauche de l’Unef dominée

par le NPA), et bénéficier d’une

arme contre la “MAJO.

Il s’agit de batailles d’in-

fluence entre partis. Le PCF

finance cette manoeuvre pour

isoler le NPA dans le paysage

syndical, et construire son ima-

ge de seule opposition de gauche

au gouvernement. Petit problème,

cette nouvelle hégémonie sur

l’opposition ne peut se faire

sans le consentement du PS, très

majoritaire au niveau syndi-

cal... Quant aux autres partis

du Front de gauche, ils s’imagi-

nent faire une bonne affaire en

se retrouvant parqués par le PCF

dans une nouvelle tendance faite

des décombres de la TUUD.

Ainsi, Alexandre Fleuret, appa-

ratchik champêtre, se retrouve

en privé à écrire les statuts

fondateurs de cette TMAS... Mais

en public, pour lui, la ligne

centrale de l’Unef, elle même

encadrée par le PS, est sacrée,

et malheur aux hérétiques !

Pour que toute cette mécanique

fonctionne, l’énergie burévolu-

tionnaire du camarade Fleuret ne

suffit pas. Il faut du monde !

Pas de souci,“Manuel Ménal nous

paie les cartes” a été claironné

par Redwan. Les militants fantô-

mes ne distribuent peut-être pas

de tracts, mais ils ont la poli-

tesse de participer aux élec-

tions internes. Une manoeuvre

qui n’a pas connu sa pleine ex-

pression à Sciences po, dont les

votes sont très surveillés; mais

les technique de papa sont très

efficaces au niveau national.

Vous imaginez comment l’ambiance

devient plus intéressante encore

quand fils et filles spirituel-

LEs de Cambadélis, Mélenchon,

Hamon, Dray, Aubry Strauss Khan

et bien sûr Hollandréou se per-

suadent à leur tour que conqué-

rir l’Unef peut changer le mon-

de, voire leurs carrières. La

“MAJO” composante socialiste se

retrouve coincée entre les ma-

noeuvres de bourrage de liste

PCF, et la Tendance Refondation

Syndical en embuscade. TRS qui

est compose la droite assumée de

l’Unef, des Hollandâtres aux ex

Modem, voire de militants Nou-

veau Centre repentis. C’est cet-

Si l’Unef Sciences Po a fait

grand bruit lors du mouvement

contre Casanova, force est de

constater qu’elle s’est rapide-

ment tue pour cautionner une

nomination faite sous le

contrôle d’un gouvernement so-

cialiste. Si la défense des

étudiants face au gouvernement

n’est plus rentable, car désor-

mais tabou, un petit mouvement

local peut être autorisé. Mais

ledit mouvement doit rester

étroitement contrôlé pour évi-

ter les dérapages antigouverne-

mentaux, euh, gauchistes.

Pour comprendre cette capacité

étonnante à obéir au ministère,

il faut comprendre que l’Unef a

une organisation pyramidale, et

a pour sommet un Bureau Natio-

nal, quasiment exclusivement

Page 9: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

ANNÉE 1 , NUMÉR O 0

La planète des AG : les origines

Depuis un an et la disparition

mystérieuse de Coin-coin de nom-

breux évènements ont secoué ce

que certains appellent leur mai-

son, et que des coucous éhontés

ont osé occuper. Petite piqûre

de rappel pour ceux d’entre-vous

qui préfèrent regarder Splash

sur TF1 que de lire Mediapart.

La polémique remonte, en effet,

bien avant le disparition de

Coin-coin. Les bonus faramineux

que s’arroge(ai)ent les diri-

geants de Sciences Po sont dé-

voilés au grand jour. Début

2012, un mouvement de sala-

rié.e.s et étudiant.e.s tente de

se faire entendre contre l’opa-

cité de ces versements et du

système de gestion opérant à

Sciences Po : absence de trans-

parence, pressions personnelles

sur les salarié.e.s, hausse gi-

gantesque des frais d’inscrip-

tion...

Ce mouvement sera stoppé net par

la disparition de Coin-coin -

nous n’utiliserons pas le mot

mort car il paraît qu’il a été

aperçu dans le bureau de Vous-

Savez-Qui en compagnie de 2PAC,

Elvis Presley et Michael Jack-

son. Certain.e.s avanceront même

l’idée d’un mouvement qui aurait

poussé au suicide le tant re-

gretté monarque, euh énarque .

Dès la rentrée 2012 des sala-

rié.e.s reprennent le mouvement

et convoquent plusieurs Assem-

blées Générales pour dénoncer

l’opacité de la procédure de

désignation du successeur de

Coin-coin, et reprennent les

demandes du mouvement de début

2012. La mobilisation naissante

sera fortement freinée avec la

nomination de Jean Gaeremynck-le

-Preux par la ministre de l’En-

seignement Supérieur, qui jouera

la carte du “retour à la norma-

le” suite à sa prise de fonc-

tions; par les vacances (eh oui

les escargots et la dinde de

Noël ont toujours raison des

mouvements sociaux) et par les

élections syndicales de février.

La cogestion électorale, il faut

le dire, étant plus attractive

pour de nombreus.e.s organisa-

tions syndicales que les débats

à rallonge des Assemblées Géné-

rales.

Pourquoi, bordel, ces deux AG?

Ce qui nous amène donc aux ré-

cents évènements de fin février:

deux AG de personnels et étu-

diant.e.s. Une fois l’appel

électoral passé, ayant assuré le

plébiscite démocratique et popu-

laire du grand et merveilleux

syndicat étudiant unique qui

conduira le peuple de Sciences

Po à son émancipation, le mouve-

ment reprend. Les revendications

premières sont extrêment radica-

les (si, si)! Elles demandent, ô

malheureux, un débat public en-

tre les six candidats retenus

par le Conseil de Direction et

le Conseil d’Administration

mais, encore plus radical, elles

exigent l’accès pour tous aux

projets des 32 candidats ini-

tiaux. Autant vous dire que la

demande de démission de Jean-

Claude Casanova, président du

Conseil d’Administration et ve-

nant “d’un pays (sic) où on ne

démissionne pas”, n’est rien

face à la capacité d’effroi que

peuvent générer les deux exigen-

ces évoquées ci-dessus. Ces re-

vendications sont votées le 27

février par une AG réunissant

près de 400 étudiant.e.s et per-

sonnels de Sciences Po qui enté-

rinera également, l’occupation

de l’amphi Boutmy.

Page 9

La coccinelle effeuille l’AG : kezako ?

te lutte de pouvoir qui rend la

baronne indispensable aux yeux

de la direction de l’Unef, pour

garder la main au niveau de

Sciences po.

le seul résultat de cette lutte

de crabes est une organisation

pleine de courants d’air, par-

faite pour faire du vent. Celui-

ci souffle bien assez fort pour

porter la carrière de la baronne

et des liguards de Ménal. Mais

jamais assez longtemps pour fai-

re plier la direction de Scien-

ces Po, pour empêcher le para-

chutage d’un petit soldat de

Casanova au poste de directeur

par exemple.

Quelle importance a ce plat de

spaghetti? Aucune, tant que l’U-

nef, aux crochets du PS, était

dans l’opposition; ces concur-

rences ne dépassaient au fonds

pas les rivalités d’ego. Mais

depuis qu’il s’agit d’incarner

la courroie de transmission du

gouvernement, le plat servi de-

vient indigeste, trop poivré de

contradictions. Ainsi, le cortè-

ge Unef n’atteint plus l’Assem-

blée nationale quand il défile;

il quitte doucement les mani-

festations 50 mètres avant rue

de Solférino...

Après l’avoir refusée en bloc,

l’Unef accepte le nouveau di-

recteur comme s’il s’agissait

de son propre choix. Les jeunes

ménalistes ayant fait le pari

de l’opposition par groupe in-

terposé, ils ont soutenu publi-

quement le choix des gentils

organisateurs. Quant à la TRS,

N’en parlons pas; c’était déjà

bien compromettant d’adresser

la parole à tous ces gauchistes

sans pragmatisme. Le théâtre de

l’AG peut refermer tranquille-

ment ses rideaux. Les étudian-

tEs peuvent oublier les dange-

reuses revendications contre la

présence du patron de Fitch Ra-

tings au conseil d’administra-

tion d’un établissement public

d’enseignement supérieur. Pire,

les étudiants pourraient avoir

le culot de demander plus de

transparence à leurs représen-

tants, la baronne en tête.

Pourquoi laisser s’ouvrir, enca-

drer puis éteindre un épisode de

contestation? Pour donner une

chance à quelque uns de croquer

le BN d’un syndicat étudiant.

Pourquoi ces luttes de carrière

deviennent elles aussi sérieuse-

ment jouées par les protagonis-

tes? Sans doute que constater

qu’un ancien dirigeant de l’Unef

Sciences Po préside aujourd’hui

la République doit donner la

grosse tête.

Post-scriptum : la Coccinelle

Molotov salue l’ascension au Bu-

reau National de frère Etienne

Rouault (cheveux longs et idées

de droite, PS-TRS) et du camara-

de Pablo Livigni (cheveux courts

et idées, euh, ligne du Parti,

PCF-TMAS). La Coccinelle adresse

ses plus vifs regrets à la Ba-

ronne, mais qu’elle se rassure;

nulLE ne doute qu’elle saura

parfaitement exercer ses quali-

tés humaines sur une autre pla-

nète de la Galaxie socialiste.

G

Page 10: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

commentateur compulsif de

ces photos de profil : "han

les rebelles ! après le pre-

mier câlin, les premières

bières et hop en photo de

profil !" (on s'est permis

de corriger les fôôôtes

d'ortograf, désolé). Jean a

grandi depuis ces premières

photos. Seuls restent ses

polos et chemises, enfin pas

tous : Jean à propos d'un de

ses polos sur facebook : « g

perdu ce polo!! trop le-

sem :@! »

La bourgeoisie s'affiche en

costume, parade avec ses co-

pines, a le sourire et de

belles ray-ban, et sait aus-

si revendiquer son apparte-

nance à la belle famille du

rugby. Il rencontre même

lievremont, entre une année

d'étude en Allemagne pour

parfaire sa langue de Goethe

et une randonnée d'aventu-

rier à la montagne.

Oui, parce que Jean a telle-

ment le swag qu'il sait aus-

si apprécier des petits mo-

ments entre amis à la monta-

gne, faire mine de surfer en

passant une semaine à monta-

livet pour apprendre à se

lever, ou s'inscrire pour

des courses de stop auxquel-

les il ne participe pas.

Pourtant, il faut bien

avouer que Jean nous gène

aussi. Certes les mains aux

fesses de M.B lorsqu'il est

bourré en soirée peuvent

s'apparenter à des délires

entre amiEs. Malheureuse-

ment, lorsque Jean s'imagine

réussir le grand chelem du

CRIT[1], jean révèle son an-

crage dans le sexisme pri-

maire de l'équipe de rugby

de Sciences Po. Et pour ça,

Jean méritait bien sa chro-

nique.

Allez va, prends-le avec

sourire, apprends à contrô-

ler la confidentialité de

ton facebook et rencontre

quelques garçes sur ton che-

min. Cinq ans, c'est long,

ca te laissera du temps pour

comprendre mieux le féminis-

me. Nous en tout cas, on

perd jamais espoir, même si

ton équipe de rugby nous

fout quand même bien le seum

à chaque fois qu'elle ouvre

sa bouche et se pointe en

soirée.

[1]« Tristan: Nous on a un

p’tit secret. On a un de nos

joueurs, Yann R., qui pré-

voit de réaliser le Grand

Chelem, c’est un truc intra-

rugby, un mythe dans l’his-

toire du Crit’… On peut ci-

ter Adrien B. en gagnant du Grand Chelem, ou Félix DM,

quoiqu’il n’ait pas rempli

le contrat jusqu’au bout. Le

but est de se taper une pom-

pom de chaque IEP dans la

même soirée. Et Yann a com-

mencé à se chauffer à la

soirée Pré-Crit’. » dans

l'article de lapeniche.net «

Les coulisses de l’AS :

Crit’, compétition et Grand

Chelem » paru le 28 mars

2013

Jean le Roi Valeureux fait

parti de ces idiots utiles

de Sciences Po. Idiot car

comme beaucoup de ces petits

copains, il ne lui reste

guère que le rugby et les

filles pour pavaner. Utile

car, dans son sexisme pri-

maire et son suivisme quasi

attendrissant, il participe

de cette ambiance de merde

que véhicule une partie des

étudiantEs de Sciences Po.

Si ses origines bretonnes

pouvaient en faire un type

sympa, ses convictions poli-

tiques, l'homme est épris

d'admiration pour Malraux,

et son goût prononcé pour

les débilités sexistes ac-

compagnant la troisième mi-

temps du rugbyman en font un

bon client pour le retour de

cette chronique bien connue

de feuIVV. Comme la plupart

des lycéens de son âge, jean

le roi valeureux, alias Yann

R. pour ses copains de l'AS

qui veulent pas le cramer en

publique, a un facebook bien

rempli. Les traditionnelles

photos de profil à la wahrol

et poses se voulant beau

gosse sont légions. Pour au-

tant, Jean ne cache pas non

plus ses origines familia-

les, jean habite à Versail-

les, et s'affiche en vacan-

ces avec papa-maman (un papa

une maman?) en Italie. Ah

que la vie semble belle.

Ces bières sorties du duvet

en voyage scolaire prouvent

aussi que jean a toujours

été un type qui a le SWAG,

comme le note son pote C.V,

Page 10

Jean Le Valeureux : ou le droit de cuissage au CRIT

COCCI NELLE MOLOT OV !

Le saviez-vous ?

Jay-Ci Casanova n’aime pas la pénétration ana-

le. Il s’en est confié à un étudiant, au sortir

d’un long et douloureux conseil de direction.

La coccinelle est une grande inconditionnelle

de la sodomie consentie. En revanche, elle

s’insurge et se déclare solidaire du malheureux

étudiant traînant par hasard aux abords du

conseil de direction, qui a dû endurer les

confidences de Casa. Tout de même, comme ça, à

brûle-pourpoint, c’est un peu indélicat.

j

Page 11: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

ANNÉE 1 , NUMÉR O 0

Qu’est-ce que le CNESER ? De

son petit nom Conseil National

de l’Enseignement Supérieur Et

de la Recherche, le CNESER est

un organe consultatif rendant

paraît-il des avis sur la po-

litique gouvernementale rela-

tive à l’enseignement supé-

rieur et à la recherche. Il

compte 68 membres, sans comp-

ter la ministre de l’enseigne-

ment supérieur et de la re-

cherche, qui le préside. C’est

aussi la principale instance

nationale de représentation

des associations et syndicats

étudiants, qui y disposent de

11 sièges. Les représen-

tant.e.s des étudiant.e.s y

sont élu.e.s, pour deux ans,

sur le principe des grands

électeurs, c’est-à-dire par et

parmi les membres étudiant.e.s

des conseils d'administration,

des conseils scientifiques et

des conseils des études et de

la vie universitaire de ce

qu’on appelle les

“établissements publics à ca-

ractère scientifique, culturel

et professionnel.”

Le saviez-vous ? Aucun.e re-

présentant.e étudiant.e ne

siège actuellement au CNESER,

et les 11 sièges demeurent

vides et éplorés. Les derniè-

res élections des représen-

tant.e.s étudiant.e.s au CNE-

SER ont en effet été annulées

pour cause de fraude massive.

Comment se fait-ce ? Relative-

ment simple : à la différence

des autres membres, les mem-

bres étudiant.e.s du CNESER

sont élu.e.s uniquement par

correspondance, et le matériel

de vote est envoyé aux “grands

électeurs” par le ministère

sans que celui-ci juge bon de

recourir au minimum de sécuri-

sation (rien, nada, même pas

un recommandé). Conséquemment,

tous les deux ans, au moment

de la campagne précédant les

élections, c’est la tradition-

nelle saison des boîtes aux

lettres fracturées, intimida-

tions, et autres courtoisies

démocrates bien élevées. Alors

que les urnes bourrées permet-

taient à l’Unef (salut, cama-

rades !) de conserver ses 5

sièges sur 11, les “grands

électeurs” ayant le malheur

d’être à sa gauche (c’est-à-

dire les deux syndicats, SUD

Etudiant.e et la FSE, ayant

récemment fusionné pour former

Solidaires Etudiant.e.s) rele-

vaient toute une série de

courtoisies démocrates cocas-

ses :

Courtoisie démocrate cocasse

#1 : les élu.e.s ne recevaient

jamais le matériel de vote

envoyé par le ministère, soit

pour une raison qui nous

échappe, soit parce que leur

boîte aux lettres avait été

courtoisement fracturée. Illes

étaient alors contraint.e.s de

solliciter un deuxième envoi

dudit matériel de vote. Lors

du démocrate dépouillement,

surprise, on retrouvait par-

fois les deux bulletins des

élu.e.s concerné.e.s sur les

tables de dépouillement !

Courtoisie démocrate cocasse

#2 : les bulletins étaient

bien reçus et bien envoyés,

mais n’arrivaient pas sur la

table de dépouillement. Deux

hypothèses : soit ils ont été

interceptés avant ou après

l’arrivée au ministère, soit

ils ont fugué tout seuls.

Courtoisie démocrate cocasse

#3 : il est arrivé que cer-

tain.e.s élu.e.s gauchistes

(lire : à la gauche de l’Unef-

PS) ne soient pas en mesure de

voter et conservent en consé-

quence leur bulletin. Qui ar-

rivait pourtant sur la table

de dépouillement. Ce qui sup-

pose donc une usurpation d’i-

dentité et l’édition d’un faux

matériel de vote.

Si l’on résume : vol et dé-

tournement de matériel de vo-

te, faux et usage de faux ma-

tériel de vote, usurpations

d’identité, auxquels s’ajou-

tent les traditionnelles inti-

midations, le climat de ten-

sion et les roulements de mé-

canique...

L’enjeu de tout ça ?

On gardait le meilleur pour la

fin : ce sont les élections au

CNESER (et au conseil d’admi-

nistration du CNOUS, centre

national des oeuvres universi-

taires et scolaires) qui dé-

terminent la représentativité

des organisations étudiantes,

donc le montant du soutien

financier accordé par le mi-

nistère à ces organisations.

De quoi déchaîner un torrent

d’énergie burévolutionnaire :

les fraudes (habituelles, par

ailleurs, comme le rappelle le

rapport de l’IGAENR dont on

parlera dans une seconde) ont

fini par atteindre une ampleur

un peu compliquée à planquer.

150 bulletins ont dû être an-

nulés, alors que SUD-FSE re-

cueillait 131 voix selon les

résultats “officiels” et man-

quait d’obtenir un siège... à

5 voix près - ce siège était

récupéré par l’UNI-MET. Fraude

tellement compliquée à plan-

quer que le ministère a accédé

à la demande de la FSE et de

SUD, et a annulé le scrutin,

ce qui explique que les 11

sièges étudiants sont toujours

vides et éplorés, et qu’il a

chargé l’IGAENR (l’Inspection

Générale de l’administration

de l’éducation nationale et de

la recherche) de produire un

rapport sur leur déroulement.

Ledit rapport a été publié le

29 octobre 2012, si ça inté-

resse celles et ceux du pre-

mier rang, et ne laisse aucun

doute : le stalinisme en veut

toujours aux coccinelles.

Bisous chez vous.

Page 11

Le saviez-vous ? Ce CNESER dont tout le monde se fout

v

Page 12: Coccinelle Molotov - Numéro Zéro

Remerciements : les collabos

La Coccinelle remercie ses discrèt.e.s contribu-

teur.ice.s qui lui ont continuellement fourni, au

cours de l’année, de précieuses informations re-

latives à la vie de Sciences Po et de son syndi-

cat majoritaire. Au péril de leur capital amical—

- c’est comme ça qu’il faut dire—- elles et ils

ont accompli un remarquable travail de collabora-

tion. Franchement, à ça, y a pas à dire, illes

sont bons. Une pensée toute particulière à Paul,

Paul, Raphaëlle, David, Anouk, Etienne, Antonin,

tout Terra Nova Sciences Po, et toutes celles et

ceux qui se reconnaîtront. Bisou bisou, sans

vous, rien n’aurait été possible.

F FFF Ecrivez-nous encore :

[email protected]

O

La Coccinelle

s’engage solennel-

lement à revenir

bientôt, pour de

nouvelles aventu-

res. Pour te fai-

re patienter, elle

te propose d’occu-

per tes petites

mains et de décou-

per les cartes que

voilà, parce que

jouer aux Pokemons

avec le président

de l’OMC, c’est

bath. A venir :

Nadia Marik et le

fantôme de Coin-

Coin. Enfin, peut-

être.

À la prochaine !

T

La coccinelle declare la guerre aux chocapics : collectionne

les sept familles de pipo !

Feuilleton :

l’ampoule est politique

Combien de militants de Solidaires Etu-

diant.e.s faut-il pour changer une ampou-

le ?

Aucun.e, tu demandes à l’Unef.

Variante Sciences Po :

« heuuu... tu peux demander à Nicolas

Robin, mais tu lui dis pas qu’on t’en-

voie. »

Combien d’économistes néoclassiques faut-

il pour changer une ampoule ?

Ca dépend du taux de salaire d’équilibre.

Combien faut-il de féministes pour chan-

ger une ampoule ?

Une seule ! Connard !