ÉCOLE NATIONALE DE POLICE DE ROUBAIX LE 25 · PDF filede police de Roubaix-Hem est le siège de la délégation interrégionale au recrutement et à la formation de la zone Nord (DIRF),

Dossier de presse

SÉCURITÉ CIVILE : LES ACTEURS DE LA SÉCURITÉ, DU SECOURS ET DE LA SANTÉ DE LA ZONE NORD

SE PRÉPARENT À LA GESTION DU RISQUE NRBC-E

ÉCOLE NATIONALE DE POLICE DE ROUBAIXLE 25 SEPTEMBRE 2014

Service régionalde la communication interministérielle

03 20 30 52 50 [email protected]

Préfecture de la zone de défense et de sécurité Nord12-14, rue Jean sans Peur – CS 20003 – 59039 LILLE CEDEXTél : 03 20 30 59 59 - Fax : 03 20 30 56 82 - www.nord.gouv.fr

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Sommaire

Communiqué de presse p. 3

Les services et les moyens engagés

1. La zone de défense et de sécurité Nord p. 4

2. Le centre national civil et militaire et d'entraînement aux événements NRBC-E p. 5

3. Le centre d’entraînement zonal Nord p. 5

4. Les services départementaux d'incendie et de secours p. 6

5. L'agence régionale de santé du Nord - Pas-de-Calais p. 7

6. Le CHRU de Lille p. 9

7. La défense nationale p. 10

8. Les forces de l’ordre : police nationale et gendarmerie nationale p. 12




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Communiqué de presse

SÉCURITÉ CIVILE : LES ACTEURS DE LA SÉCURITÉ, DU SECOURS ET DE LA SANTÉ DE LA ZONE NORD

SE PRÉPARENT À LA GESTION DU RISQUE NRBC-E

Jean-François Cordet, préfet de la zone de défense et de sécurité Nord, accompagné de Didier Montchamp, préfet délégué pour la sécurité et la défense, se sont rendus, ce jeudi 25 septembre, à l'école nationale de police de Roubaix, pour assister à un entraînement NRBC-E (nucléaire, radiologique, biologique, chimique, explosif) impliquant des moyens (police, gendarmerie, sapeurs-pompiers, agence régionale de santé, centre hospitalier régional universitaire, défense, justice) des cinq départements de la zone de défense et de sécurité Nord (Aisne, Oise, Somme, Nord et Pas-de-Calais).

Au total, plus de 200 personnes ont participé à cet entraînement ayant pour objectif de développer des pratiques communes, une capacité à travailler ensemble ainsi que d'améliorer la coordination inter-services pour faire face aux menaces et aux risques NRBC-E.

Dans ce cadre, quatre ateliers ont été mis en œuvre pour tester la chaîne de secours aux personnes et l’utilisation des moyens et équipements par les différents intervenants : - la prise en charge des victimes au point de rassemblement ;- la gestion d’un sas inter-services et la décontamination des véhicules intervenants ;- la gestion d’une scène d’infraction et la préservation des traces et indices ;- la présentation d’une unité mobile de décontamination.

Cette formation s'inscrit dans la politique d'exercices grandeur nature de la France dans les domaines de la défense civile et de la sécurité. D'une durée de deux jours, les 24 et 25 septembre, elle comporte une phase théorique et des ateliers de terrain permettant de mettre en œuvre des gestes professionnels spécifiques au domaine NRBC-E. Lors de la deuxième journée, les stagiaires ont mis en application les mécanismes étudiés la veille pendant la phase de démonstration.

Face aux risques (naturels, technologiques, sanitaires, troubles à l'ordre public) et menaces (terrorisme et malveillance) qui peuvent peser sur la population, l’État se prépare à mettre en œuvre les réponses adaptées pour protéger la population. Le ministère de l’Intérieur a la responsabilité de la préparation et de la gestion de toutes les crises intervenant sur le territoire national. Au niveau zonal, la préparation et la coordination des acteurs de l'intervention NRBC-E est confiée à l'état-major interministériel de zone (Emiz) de défense et de sécurité Nord, sous l'autorité du préfet de la zone de défense et de sécurité.

La zone de défense est une circonscription territoriale suprarégionale destinée à faciliter la gestion, par les autorités déconcentrées de l’État, d'une situation de crise dont l'importance implique la mise en œuvre de moyens dépassant le niveau départemental.




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La zone de défense et de sécurité Nord

Le préfet de zone de défense et de sécurité, maître d’œuvre de la préparation et de la gestion des crises en appui aux préfets de département

Le préfet du département du Nord est également préfet de région Nord – Pas-de-Calais et préfet de la zone de défense et de sécurité Nord. Il est assisté, pour l'exercice de ses missions de défense et de sécurité, par le préfet délégué pour la défense et la sécurité. La zone de défense et de sécurité Nord est l’une des 7 zones de défense métropolitaines. Elle s’étend sur 2 régions administratives : le Nord – Pas-de-Calais et la Picardie.

Les missions du préfet de zone de défense et de sécurité

Le préfet de zone de défense et de sécurité exerce à la fois :- une fonction interministérielle de délégué des ministres dans l’exercice de leurs attributions en matière de défense et de sécurité nationale, couvrant ainsi les crises de toutes natures affectant l’ensemble du champ de la sécurité ; - des fonctions relevant des compétences propres du ministre de l’Intérieur en matière de sécurité intérieure, de sécurité civile et de sécurité économique pour ce qui relève de la sauvegarde des installations et ressources d’intérêt général, et de la protection du patrimoine matériel et immatériel de l’économie française.

Dans le cadre de la préparation à la gestion de la crise, le préfet de zone de défense et de sécurité est en charge de :- la transposition territoriale de la planification gouvernementale ; - la mise en œuvre des politiques territoriales d’exercices ; - la veille opérationnelle ; - l’organisation de la coopération civilo-militaire ; - la coordination générale de l’ensemble des acteurs territoriaux publics et privés concourant à la sécurité nationale ; - l’animation et la coordination de la politique de coopération transfrontalière en matière de sécurité nationale.

Les pouvoirs du préfet de zone de défense et de sécurité en cas de crise ou dans une situation d’une particulière gravité

- la faculté de prendre des mesures de police administrative ; - l’extension du pouvoir de réquisition des moyens publics et privés de la zone, jusqu’ici réservé au domaine de la sécurité civile, à l’ensemble du champ de la sécurité nationale ; - la coordination de la communication de l’État.

L'organisation de la zone de défense et de sécurité

Dans l’exercice de ses missions, le préfet de zone, assisté du préfet délégué pour la défense et la sécurité, dispose d’un certain nombre de services à dimension zonale placés sous son autorité :- l’état-major interministériel de zone de défense et de sécurité (EMIZSD), qui dispose d’une structure opérationnelle de veille H24, le centre opérationnel de zone (COZ) (recueil des informations des départements – sapeurs-pompiers, protection civile, SAMU, forces de l’ordre, météo – et rôle opérationnel de soutien en situation de crise dépassant le cadre d’un département ou susceptible d’avoir des incidences sur plusieurs départements; en liaison avec les préfectures de département, les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) et le centre opérationnel de gestion interministériel de crise (COGIC) du ministère de l’Intérieur) ; - le secrétariat général pour l'administration du ministère de l'intérieur (SGAMI) ;- le centre régional d'information et de coordination routières (CRICR).




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Le centre national civil et militaire de formation et d'entraînement aux événements NRBC-E

Issu de la volonté exprimée par l’État dans le Livre Blanc de la Défense et de la Sécurité Nationale en 2008, le centre national civil et militaire de formation et d'entraînement nucléaire, radiologique, biologique, chimique et explosive (CNCMFE-NRBC-E) est un service à compétence nationale placé sous l'autorité du directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, au sein du ministère de l'Intérieur.

Sa mission consiste à améliorer les capacités d'intervention des services de l’État face aux menaces et aux risques de nature NRBC-E. A ce titre, il élabore une pédagogie permettant notamment la mise en œuvre de procédures conjointes d'intervention. Il participe également à la définition de la politique interministérielle de formation et d'entraînement NRBC-E. Il met donc régulièrement en œuvre sur tout le territoire national l'entraînement des intervenants locaux dans des centres d'entraînements zonaux.

Interministériel, le centre allie les compétences et les expertises des ministères de la Défense, de l'Intérieur et des affaires sociales et de la Santé.

Véritable réseau d'expertise, le centre, situé à Aix-en-Provence, structure aussi son action sur tout le territoire national avec l'appui des organismes de l’État dans les zones de défense et de sécurité.

L'amélioration des capacités d'intervention de l’État face aux menaces de nature NRBC-E s'exprime par le développement d'une politique interministérielle de préparation des divers services de l'Etat concernés :- les entraînements proposés s'adressent aux nombreux acteurs de la gestion de crise de nature NRBC-E, du primo-intervenant aux décideurs ;- les entraînements réunissent tous les acteurs de l'intervention. Ils sont les préliminaires à l'organisation d'exercice de grandes ampleurs réalisés dans chacune des zones de défense et de sécurité du territoire national.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet : www.nrbc-e.gouv.fr

Le centre d'entraînement zonal Nord

Le centre d'entraînement zonal (CEZ) Nord héberge le déroulement des entraînements NRBC de la zone et apporte son concours à son organisation. Il est implanté au sein de l'école nationale de police de Roubaix.

Inaugurée le 21 janvier 1993, l'école nationale de police de Roubaix-Hem est le siège de la délégation interrégionale au recrutement et à la formation de la zone Nord (DIRF), composée de 3 départements : compétences ; ressources et formations (3 unités de formation réparties à Roubaix (ENP), Lille (cité administrative) et Béthune (au sein de la CRS 15).

La DIRF Nord assure la formation initiale des cadets de la République, la formation des

adjoints de sécurité et des gardiens de la paix, la formation continue des 12 500 fonctionnaires de police affectés sur la zone Nord ainsi que la promotion des métiers et carrières de la police nationale (recrutement).




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http://www.nrbc-e.gouv.fr/

Les services d'incendie et de secours

Les sapeurs-pompiers, acteurs historiques en matière de NRBC-E

Présents sur plus de 4 millions d'interventions chaque année, soit une opération toutes les 7,4 secondes, les sapeurs-pompiers assurent au quotidien un large éventail de missions de secours.

Spécialistes reconnus du NRBC-E par l’État depuis plus de 30 ans avec la création des cellules mobiles d'intervention radiologique (CMIR) et des cellules mobiles d’intervention chimique (CMIC) dès 1986, leurs moyens et les techniques mises en œuvre n'ont cessé d’évoluer afin de faire face à l’évolution des risques et aux nouvelles menaces : - moyens de décontamination de masse ;- création d'un centre national civilo-militaire de formation et d'entraînement NRBC-E, dirigé aujourd'hui par un officier de sapeurs-pompiers ;- équipement de certains SDIS en véhicule de détection, d'identification de prélèvement (VDIP).

L’organisation, les missions et les ressources des SDIS en matière de risque NRBC-E

Chaque département dispose d'un schéma directeur dressant l'inventaire des risques auxquels doit faire face le SDIS et déterminant la politique de sécurité civile à mettre en œuvre.

Face au risque NRBC-E, les SDIS sont dotés de moyens spécifiques.

Dans le département du Nord, 360 sapeurs-pompiers sont spécifiquement formés aux risques chimiques et 160 aux risques radiologiques. Dix véhicules spécialisés composent l’Unité Risque Technologique (CMIC – CMIR) et 70 véhicules incendie sont équipés de tenues de protection NRBC-E.




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L'agence régionale de santé Nord - Pas-de-Calais (ARS NPDC) /agence régionale de santé de la zone Nord (ARSZ)

L’agence régionale de santé a pour mission de mettre en place la politique de santé dans la région. Elle couvre tous les champs de la santé : la prévention et la promotion de la santé ; l’organisation de l’offre de soins pour le secteur ambulatoire et les établissements de santé ; l’organisation de l’offre médico-sociale. Elle organise la veille et la sécurité sanitaire et contribue à l’organisation de la réponse aux urgences et à la gestion des situations des crises sanitaires.

Le rôle de l'ARS en cas d'événement pouvant constituer un risque pour la santé publique

La cellule régionale de veille d’alerte et de gestion sanitaires (CRVAGS) de l’ARS veille 24h/24 – 7j/7 sur la santé des habitants de la région Nord – Pas-de-Calais.

En cas d'événement pouvant présenter un risque pour la santé des populations (épidémie, pollution, accident chimique, phénomènes météorologiques exceptionnels, perturbations du système de soins…), elle prend les mesures nécessaires pour garantir la continuité des soins et la protection de la population, en mobilisant le cas échéant des appuis techniques extérieurs : - le CHRU de Lille, établissement de santé de référence (ESR) pour la zone Nord et sa mission NRBC composée d’un praticien hospitalier, d’un cadre de santé et d’un pharmacien ;- le SAMU de zone ;- des infectiologues ;- des biologistes...

En cas de crise majeure, le préfet de département et/ou de zone, responsable de la coordination des secours, sollicite le directeur général de l'ARS en vue de la mise à disposition des moyens nécessaires à la gestion de l'événement. Dans ce cadre, l'ARS participe au centre opérationnel départemental (COD) mis en place en préfecture, voire au centre opérationnel zonal (COZ) en préfecture de zone.

Dans la zone de défense, l’ARS de zone assiste le préfet de zone dans ses missions d’animation, de contrôle et de coordination de la préparation et de la mise en œuvre des mesures à caractère sanitaire et social destinées à faire face aux catastrophes de défense et de sécurité civiles, notamment en matière de lutte contre le terrorisme NRBC. Les interventions de l'ARS de zone peuvent prendre différentes formes :- appui aux ARS Nord – Pas-de-Calais et Picardie ;- aide à la mise en œuvre de mesures de santé publique ;- organisation de la permanence des soins ;- mobilisation de moyens matériels et/ou humains (400 réservistes de l’établissement de préparation et de réponses aux urgences sanitaires - EPRUS) et si nécessaire renfort logistique de la plateforme zonale de l’EPRUS ;- suivi et analyse de la situation sanitaire ;- liaisons permanentes avec l’ARS NPDC, l’ARS Picardie, l’ESR, la préfecture de zone, le ministère de la santé, l’EPRUS…

Les différentes mesures prises par l'ARS

La mobilisation hospitalière en cas de risques NRBC-E : les plans blancs, qui sont déclenchés en cas d’accident/incident occasionnant de nombreuses victimes, comportent des dispositions spécifiques concernant l’accueil de potentielles victimes contaminées, et la mise en œuvre des unités de décontamination hospitalière avec du personnel formé et entraîné. Le plan zonal de mobilisation des ressources sanitaires prévoit un plan de formation des professionnels de santé à la gestion des situations sanitaires exceptionnelles.




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L'impact sur la qualité de l'air : l'ARS est chargée de - l’information du préfet sur les risques sanitaires afin de prendre une décision de confiner ou d'évacuer les populations dans un périmètre donné;- l'identification et de la mise en alerte de l’ensemble des structures essentielles dans le domaine de la santé publique notamment les établissements sanitaires et médico-sociaux pouvant être im-pactés par la pollution (au vu du périmètre de sécurité fixé par le préfet) ;- le soutien à la régulation de l'orientation des victimes en particulier en cas de saturation des structures hospitalières.

L'impact sur la qualité de l'eau : lorsqu'une contamination de l’eau est en mise en évidence, l'ARS doit assurer la surveillance et la protection des personnes susceptibles d'être exposées à son contact (eau potable, eaux de baignade et sites de pêche à pieds). Elle peut préconiser diffé -rentes mesures telles que :- prévoir et gérer avec les laboratoires du contrôle sanitaire ou ceux du réseau biotox-eau la réali-sation des prélèvements nécessaires à la détermination des polluants et le suivi jusqu’au retour à une situation normale ;- informer et gérer avec les maires concernés l’information à la population et la distribution d’eau embouteillée le cas échéant ;- gérer avec le distributeur le traitement de la pollution et le rétablissement de la bonne qualité de l’eau.




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Le CHRU de Lille : l'établissement santé de référence

Avec une équipe de près de 15 000 professionnels, le CHRU de Lille est l’un des plus grands campus santé du Nord de l’Europe. Hôpital universitaire de recours et de référence, d’enseigne-ment, d’innovation et de recherche, il prend en charge des pathologies lourdes nécessitant un plateau médico-technique de pointe et une expertise médicale spécialisée. Il a pour vocation de développer l’innovation et la recherche médicale.

Le CHRU de Lille – Établissement référent de la zone de défense Nord

En tant qu’établissement de référence de la zone de défense Nord, le CHRU de Lille et les équipes du SAMU 59 sont de véritables experts dans l’organisation et la mise en œuvre des ré-ponses aux situations sanitaires exceptionnelles. Cette expertise s’entretient au quotidien grâce notamment à la participation à des exercices de simulation de catastrophe à taille réelle.

Les missions de l’établissement de santé de référence sont essentiellement centrées sur les risques nucléaires, radiologiques, biologiques, chimiques (NRBC) et portent sur :- le conseil auprès des autres établissements de santé ;- le diagnostic ;- l’organisation et la prise en charge thérapeutique ;- la formation du personnel potentiellement impliqué ;- la mise à disposition de moyens et d’expertises (maladies infectieuses, laboratoires, médecine nucléaire, radiothérapie, radiologie, centre antipoison, SAMU, réanimation, pharmacie...) - la mise à disposition et la maintenance d’une dotation d’équipements pour établir des diagnos-tics rapides : matériel PCR (Protéine-Chaîne-Réactive), extracteur d’ADN ;- la mise à disposition pour les établissements de santé des stocks de médicaments, antidotes, antibiotiques ;- la mise à disposition et la maintenance de respirateurs, d’oxygène, de tenues de protection NRBC.

Le CHRU de LILLE possède le matériel nécessaire à la prise en charge des victimes, avec une unité fixe de décontamination de 500 m², comportant 12 douches destinées aux valides et 2 autres pour les victimes non valides, donnant une capacité de traitement de 80 personnes trai -tées à l’heure. De plus, une tente mobile de décontamination est aussi disponible et projetable sur le terrain même de l’incident, accompagnée d’un poste sanitaire mobile permettant la prise en charge de 500 victimes pendant 24H, lui aussi projetable vers un événement majeur en cas de besoin.

Des formations sont régulièrement organisées par le Centre d’Enseignement des Professionnels de Santé (CESU), partie intégrante du pôle de l’Urgence. Les différentes catégories de person-nels du CHRU sont formées, mais également celles des établissements de santé extérieurs qui participent aux différents exercices « catastrophe » mis en œuvre chaque année.

L’accent est actuellement mis sur la protection et la prise en charge des victimes à risque biolo -gique. Le CHRU de Lille est en première ligne face aux infections résistantes et se place comme référent avec la mise en place de protections particulières, de services de soins et de réanima-tion en alerte. Le SAMU zonal se dote désormais de moyens de transport et de transfert de pa-tients hautement infectés.

Tous ces éléments, gérés par la mission NRBC du CHRU (un médecin, une pharmacienne et un cadre de santé), en partenariat avec le CESU et l’ARS, permettent de garder le niveau d’exper -tise nécessaire à tout établissement de santé de référence.




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La défense nationale

Défense NRBC : une composante vitale des armées

La défense NRBC constitue une composante vitale des armées. Elle confère à ces dernières, à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire national, des capacités susceptibles de renforcer ou d’étendre leur protection ainsi que la portée de leur action.

Dans un environnement marqué par leur évolution constante, la défense NRBC est conçue pour faire face à l’ensemble des menaces et risques qu’ils soient d’origine naturelle, accidentelle ou malveillante de manière à assurer la protection des concitoyens et des intérêts nationaux,

Préoccupation majeure du commandement militaire et des autorités civiles, la défense NRBC agit dans un cadre interarmées, mais aussi interministériel sur le territoire national.

La participation du ministère de la Défense au sein de l’entraînement zonal NRBC-E est conduite par la chaîne de l’Organisation Territoriale Interarmées de Défense (OTIAD), dans le cadre de laquelle, les armées sont en mesure d’apporter leur soutien aux forces de sécurité civile et de sécurité publique dans la gestion de toute crise sur le territoire national. La participation des armées peut monter jusqu’à 10 000 hommes en quelques jours, dans le cas d’une crise majeure.La chaîne OTIAD peut également être mobilisée dans le cadre de la sécurisation de grands événements (G8, 6 juin...)

Engagement des armées sur le territoire national

L’engagement des armées en cas d’un événement NRBC, potentiel ou avéré, peut se réaliser dans plusieurs circonstances qui sont principalement :- participation à un événement planifié de type sommet : un dispositif NRBC spécifique peut être mis en place pour renforcer ou compléter les autres moyens de l’État ;- intervention non planifiée à la suite d’un incident ou d’une attaque : les capacités sont déployées sur ordre du chef d’état-major des armées (CEMA), selon un processus spécifique, après décision des plus hautes autorités de l’État.

L’escadron de Sécurité Incendie et Sauvetage / NRBC 1H.110 de Creil fait partie de ces unités capables d’être engagée sur le territoire national.

L’escadron de Sécurité Incendie et Sauvetage / NRBC 1H.110 Creil

Ses missions :Affectés sur la Base aérienne 110 de Creil, les pompiers militaires de l’Air de l’Escadron de Sécurité Incendie et Sauvetage (ESIS) / NRBC 1H.110 ont pour mission de :- conseiller le commandement militaire sur les mesures à prendre suite à un événement NRBC,- participer à l’évaluation des conséquences de l’événement NRBC et en déduire les mesures à prendre,- sur le territoire national, participer à la décontamination du personnel protégé,- exécuter des opérations de décontamination sommaire de véhicules et de matériel.




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Ses moyens :Pour réaliser ces missions, les éléments d’interventions des ESIS/NRBC sont composés de 15 pompiers pouvant être mis en alerte ou projetés à tout moment.Le détachement est réparti en :- un module de commandement (2 personnes qualifiés NRBC 2),- un module d’intervention (13 personnes qualifiés NRBC 2 ou 1).

L’ESIS/NRBC dispose :- d’un centre de reconditionnement du personnel (CERPe),- d’équipements de protection,- de matériel de détection nucléaire et radiologique,- d’une unité de contrôle et de détection chimique d’alerte (UCDCA),- d’appareils portatifs de contrôle de la contamination chimique (AP2C),- d’un système de décontamination des aéronefs et matériels (SYMODA) disposant d’une capacité de décontamination pour des applications civiles, dont les véhicules.




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Les forces de l’ordre

Les menaces et risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques combinés ou non avec des explosifs (NRBC-E) imposent à la police nationale et à la gendarmerie nationale de prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs personnels et assurer la continuité de leurs missions en cas d’évènement (protection, intervention, ordre public et police judiciaire).

Des référents NRBC-E ont été mis en place au sein de chaque direction. Des formations et des exercices sont organisés régulièrement.

La direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Nord et la direction interré-gionale de la police judiciaire (DIPJ) de Lille ainsi que la gendarmerie nationale sont enga-gées à l’occasion de ce premier entraînement, sur l’atelier relatif à la préservation des traces et indices.

La police nationale dispose dans la zone Nord de 25 personnes ressources dans le domaine NRBC-E. Plus de 1 000 fonctionnaires ont été formés à ce risque. Pour ce premier entraînement zonal NRBCE, la DDSP du Nord a mobilisé des fonctionnaires de la compagnie départementale d'intervention (CDI) et des motocyclistes, qui seront les premiers à intervenir en cas d'incident/ac-cident NRBCE. Des fonctionnaires de Dunkerque, particulièrement concernés par ce type de risques compte-tenu de l'implantation du Centre Nucléaire de Production d’Électricité de Grave-lines, participent également à cette formation, ainsi que des policiers du service interdépartemen-tal de sécurisation des transports en commun (SISTC) afin de se préparer à une intervention dans les transports en commun.

Concernant la police judiciaire, seront présents des fonctionnaires du Service Régional de l’Identité Judiciaire (SRIJ) et des enquêteurs de la Division Criminelle. Le chef du SRIJ fait partie de l’Unité d’Identification des Victimes de Castastrophes (UPIVC) formée par la sous-direction de la police technique et scientifique (SDPTS). Deux fonctionnaires du SRIJ font par ailleurs partie de l’Unité CONSTOX formée par la SDPTS. L’Unité CONSTOX de la direction centrale de police judiciaire (DCPJ) réunis 60 fonctionnaires de police répartis sur le territoire national. Elle est composée à parité d’officiers de police judiciaire et de fonctionnaires de police technique et scientifique. Cette unité permet à la police nationale de disposer de capacités de recueil des traces et indices sur des scènes d’infraction majeures contaminées.

L'organisation NRBC-E de la gendarmerie repose sur une capacité d'intervention à trois niveaux :- les unités du premier cercle, unités spécialisées NRBC-E, constituent l'ossature de la continuité de l'exercice des missions de la gendarmerie en ambiance NRBC, au niveau national et zonal : cellule nationale NRBC, Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale, Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale, groupement tactique gendarmerie NRBC (escadron de gendarmerie mobile capable d'intervenir sur l'ensemble du territoire), Garde Républicaine, Section de Recherches ;- les unités du deuxième cercle, unités à compétence NRBC-E, exécutent dans le cadre de leur service courant des missions qui les exposent régulièrement à des risques NRBC-E : gendarmerie de la sécurité des armements nucléaires, Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie de Gravelines, qui est une unité dédiée à la protection physique du Centre Nucléaire de Protection d’Électricité et est chargée de conduire immédiatement l'intervention à l'intérieur du site, Brigade Départementale de Recherches et d'Investigations Judiciaires ;- les unités du troisième cercle, unités généralistes à capacité NRBC-E, comprennent l'ensemble des militaires de terrain susceptibles d'agir en tant que primo intervenants (brigades territoriales, communautés de brigades, pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie, escadrons de gendarmerie).




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