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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 avril 2019 : 104e anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 104 ans de déni : ça suffit ! --------------------------------------------------------------- ---- VEILLE MEDIA Mardi 05 Février 2019 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

Collectif VAN€¦  · Web viewPhoto Mohamed Nureldin Abdallah. ... Salah Gosh, l’ancien chef des services de renseignement, parle de laisser davantage de liberté aux jeunes

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 avril 2019 : 104e anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc104 ans de déni : ça suffit !

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VEILLE MEDIA

Mardi 05 Février 2019

Retrouvez les informations sur notre site :http://www.collectifvan.orgRubrique Info Collectif VAN :

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

SOMMAIREInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture!

05/02/2019 - Collectif VAN Consultation de la diaspora : l’Arménie doit-elle renouer avec son passé soviétique ? 

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05/02/2019 - Collectif VAN Presse arménienne : Revue du 22 janvier 2019 

05/02/2019 - Collectif VAN Collectif VAN : l'éphéméride du 5 février 

05/02/2019 - Agenda Collectif VAN Agenda - Paris : Concert de musique arménienne au profit d’Alep 

05/02/2019 - François Vey - GEO.fr Jeunes-Turcs : la page la plus noire de l’histoire de l’Empire ottoman 

05/02/2019 - Azatutyun.am Israel Lifts Ban On ‘Suicide’ Drone Sales To Azerbaijan 

05/02/2019 - Le Figaro Venezuela: la Turquie accuse l'UE d'agir au mépris de la «démocratie» 

05/02/2019 - Stéphanie TROUILLARD - France24 Mémoire de la Shoah : sur les traces de la famille Pikovsky 

05/02/2019 - Cyril Guinet - GEO.fr Génocide arménien : le journal d’une survivante des “marches de la mort" 

05/02/2019 - Isabelle Spaak - GEO.fr Génocide arménien : qui était Talaat Pacha, le "Hitler turc" ? 

05/02/2019 - Nicolas Cheviron - Mediapart Turquie: une vaste enquête révèle la misère des victimes des purges 

04/02/2019 - Orange.fr Tsipras en Turquie pour apaiser les tensions avec Ankara 

04/02/2019 - RFI Cameroun: les propos d'un ministre sur la Shoah dénoncés par Israël 

04/02/2019 - Charlotte Stiévenard - RFI Grèce: visite du Premier ministre Alexis Tsipras en Turquie 

04/02/2019 - Célian Macé - Libération Au Soudan, «ce ne sont pas les plus pauvres qui sont dans la rue» 

04/02/2019 - Lorraine Rossignol - Télérama 

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Quand la mémoire de la Shoah inspire l’art contemporain 

04/02/2019 - Boursorama Turquie: l'inflation repart à la hausse en janvier, tirée par l'alimentation 

04/02/2019 - Thomas Wieder - Le Monde Pas de musée de la saucisse à Buchenwald 

04/02/2019 - euronews Dans l'est syrien, des Yazidies rescapées de l'enfer de l'EI 

INFOS COLLECTIF VAN

Consultation de la diaspora : l’Arménie doit-elle renouer avec son passé soviétique ?

Info Collectif VAN – www.collectifvan.org – Une fois n'est pas coutume, le ministère de la Diaspora (Arménie) souhaite l'avis de ladite diaspora arménienne éparpillée à travers le monde, pour connaître son opinion sur la proposition d'Alen Simonyan, actuel Vice-Président de l’Assemblée nationale. Cette consultation concerne le changement de l'hymne national d'Arménie, proposition qui devrait être bientôt soumise au Parlement arménien afin que l’hymne en vigueur depuis l’indépendance de 1991 (hymne qui était à peu de chose près l’hymne de la première République indépendante de 1918) soit remplacé par l’hymne de… l’Arménie soviétique. On se pince. Sans connaître le nouveau texte envisagé, cette prétendue consultation de la diaspora – bien incongrue au regard des défis réels que l’État arménien doit affronter - est tout simplement un leurre.  

Au-delà du choix de la musique (la mélodie de l’hymne d’Arménie soviétique avait été écrite par un compositeur arménien mondialement connu, Aram Khatchatourian, auteur de la célèbre Danse du sabre, mouvement de l'acte final du ballet Gayané), il serait bon de savoir quelles seraient les nouvelles paroles de l'hymne de l'Arménie soviétique (utilisé de 1944 à 1991) car le texte initial était surtout ciselé à la gloire de Lénine, du communisme, et de la grande Russie soviétique... Armenak Sarkisyan en avait composé les paroles sous le pseudonyme de Sarmen. https://www.youtube.com/watch?v=3StKMt7bPfA. 

Franchement, si le ministère de la Diaspora souhaitait l'avis de la Diaspora, il y avait sans doute d'autres sujets à traiter. Sans compter que la nouvelle Arménie, née de la Révolution de velours qui a porté Nikol Pashinyan / Նիկոլ Փաշինյան au pouvoir le 8 mai 2018, a encore mille et un problèmes bien plus urgents à régler. Au-delà des défis de la lutte

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contre l’oligarchie et la corruption, des enjeux écologiques cruciaux, de la menace de l’Azerbaïdjan voisin, désireux d’envahir non seulement le Haut-Karabagh (Artsakh) mais aussi l’Arménie, du combat pour éradiquer la pauvreté et le chômage, que ce gouvernement s’attèle plutôt à composer une nouvelle partition pour les droits des femmes dans la société, que ce soit dans le cadre familial ou au travail : la seule ministre femme du nouveau gouvernement de Nikol Pachinian donne une idée de l’ampleur du travail en ce domaine. 

Pour mémoire, l’actuel hymne national de l’Arménie (hymne choisi peu avant l’indépendance de l’Arménie et la chute de l’URSS) est « Mer Hayrenik » (en arménien Մեր Հայրենիք ; en français Notre Patrie). L’hymne « Mer Hayrenik » fut adopté le 1er juillet 1991 et a une grande valeur symbolique car il est directement inspiré de l’hymne de la Première République d’Arménie qui avait connu une existence éphémère du 28 mai 1918 au 2 décembre 1920. Cet État, qui avait recueilli 300.000 rescapés du génocide arménien perpétré en 1915 dans l’Empire ottoman voisin, avait été dirigé par la FRA Dachnagtsoutioun dans des circonstances terribles dues aux épidémies, à la famine, à la gestion des rescapés de la déportation, et à la guerre : cette République avait tenté en vain de résister durant un peu plus de deux ans aux coups de boutoir du nationalisme turc de Mustapha Kemal conjugués à ceux des bolchéviques*. Mis à part quelques changements, les paroles de l’hymne de l’Arménie actuelle font donc écho à cette histoire héroïque post-génocide et sont l’œuvre de l’écrivain arménien Mikaël Nalbandian (1829-1866) sur une musique de Parsegh Ganatchian (1885-1967).  

Ci-dessous en arménien et en anglais la lettre de Karen Avanesyan, Chef du département des Communautés arméniennes d'Europe, Ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, adressée aux membres de la diaspora pour les inviter à se prononcer sur ce changement. 

Que chacun fasse d'urgence connaître son avis en écrivant à Karen Avanesyan : [email protected] [email protected] [email protected] 

Hymne de l'Arménie soviétique : https://www.youtube.com/watch?v=3StKMt7bPfA (les paroles sont sous-titrées en arménien). 

Hymne de l'Arménie indépendante : https://www.youtube.com/watch?v=4T_u4Sx-Dfs (les paroles sont sous-titrées en arménien). 

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Lettre de Karen Avanesyan, Chef du département des Communautés arméniennes d'Europe, Ministère de la Diaspora de la République d'Arménie : 

Հարգելի՛ հայրենակիցներ, Հավանաբար տեղյակ եք, որ վերջերս հանրային տարբեր հարթակներում լայնորեն քննարկվում է Հայաստանի Հանրապետության ներկայիս օրհներգը Հայաստանի Խորհրդային Սոցիալիստական Հանրապետության օրհներգով փոփոխելու հարցը : Օրհներգի փոփոխման վերաբերյալ հանրությանը քննարկման առաջարկ էր արել ՀՀ ԱԺ փոխխոսնակ Ալեն Սիմոնյանը : Եթե փոփոխման հարցի վերաբերյալ ցանկանում եք ներկայացնել Ձեր կարծիքը կամ մեկնաբանությունը, կարող եք ինձ գրել այս էլ. փոստի միջոցով : Ես կամփոփեմ և կներկայացնեմ արդյունքները նախարարության ներկայիս ղեկավարին և հուսով եմ, որ կարծիքներն օգտակար կլինեն հետագա քննարկումների և որոշման կայացման համար : Հարգանքով՝ Կարեն Ավանեսյան ՀՀ սփյուռքի նախարարության Եվրոպայի հայ համայնքների վարչության պետ 

Dear compatriots, You are probably aware that recently the issue of changing the current Anthem of the Republic of Armenia with the Anthem of the Soviet Socialist Republic of Armenia has been widely discussed at various public platforms. Alen Simonyan, Vice Speaker of the National Assembly of Armenia made a proposal to the public to discuss the change of the Anthem. If you would like to present your opinion or submit a comment on this issue, you can write to me via this e-mail, and I will summarize and present the results to the current head of the ministry, which I hope would be useful for further discussions and decision making. Kind Regards, Karen Avanesyan Head of Department for European Armenian Communities, Ministry of Diaspora of the Republic of Armenia 

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Department of Armenian Communities of Europe, Ministry of Diaspora RA Département des Communautés Arméniennes d’Europe Ministère de la Diaspora RA Tel. 0037410 58 56 01 (608) E-mail. [email protected] [email protected] [email protected] 

* Le XXe siècle, siècle du génocide des Arméniens de l'Empire ottoman, en

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1915, a été aussi le siècle de la résurrection d'un Etat arménien. La Première République d'Arménie (1918-1920) a été fondée en Transcaucasie, dans le chaos et la famine, dans le sillage de la Première Guerre mondiale et de la Révolution russe. Encombré de réfugiés et d'orphelins, l'Etat arménien réussi cependant à jeter les fondements d'une démocratie parlementaire dans laquelle le droit de vote est reconnu aux femmes, l'enseignement primaire est obligatoire et la séparation de l'Eglise et de l'Etat est réalisée. Bien que les Alliés aient pris l'engagement de garantir l'existence et la sécurité du peuple arménien, ils renoncent à appliquer le traité de Sèvres (août 1920) qui lui accorde d'importantes compensations territoriales en Turquie. Enjeu de la politique internationale, située au carrefour de deux mouvements révolutionnaires, bolchevique et kémaliste, la République d'Arménie succombe sous les coups portés par l'armée kémaliste au moment où se forme un "axe Ankara-Moscou". Néanmoins, la Première République d'Arménie a été le socle sur lequel s'est accomplie l'évolution future de l'Arménie soviétique (1921-1991) et de la république d'Arménie, indépendante depuis 1991 ; elle a légué un territoire, une capitale, Erevan, un drapeau tricolore, une langue nationale et une volonté d'indépendance nationale, mais aussi la question de terres irrédentistes comme celle de la république du Haut-Karabagh. Une question d'Histoire qui nous renvoie à l'actualité. 

La République d'Arménie: 1918-1920 Anahide Ter Minassian 

https://books.google.fr/books?id=gQxjQCiEgFUC&redir_esc=y

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=100085

Presse arménienne : Revue du 22 janvier 2019

Info Collectif VAN – www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous propose de lire cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 31 janvier 2019. 

Ambassade de France en Arménie 

Revue de la presse arménienne du 22 janvier 2019 

A la une de la presse du jour : la controverse suscitée par plusieurs gouverneurs de province arméniens qui se sont payés de somptueux bonus de fin d’année 

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Le Royaume-Uni a ratifié l’accord Arménie –UE/ Les journaux indiquent que l’Ambassadrice du Royaume-Uni en Arménie, Judith Farnworth, a confirmé dans un tweet que le Conseil européen avait enregistré la ratification par le Royaume-Uni de l’Accord de partenariat global et renforcé UEArménie. La presse rappelle que la Chambre des lords avait approuvé l'accord Arménie-UE le 18 juillet 2018 et la Chambre des communes l'avait approuvé le 18 janvier 2019. L'Accord est entré en vigueur partiellement le 1er juin 2018, mais entrera pleinement en vigueur dès sa ratification par les 28 États membres de l'UE et l'Arménie. Actuellement, le document a également été ratifié par l'Arménie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie, la Pologne, le Danemark, la Roumanie, le Luxembourg et Malte. 

Les nouvelles autorités maintiennent les stéréotypes sur les fonctionnaires/ La presse rend compte de la controverse suscitée par plusieurs gouverneurs de province arméniens qui se sont payé de somptueux bonus de fin d’année. Les journaux indiquent que les représentants des deux partis d'opposition du parlement ont dénoncé les bonus comme étant contraires à l'éthique. La viceprésidente du parlement, représentante de la faction parlementaire « Mon pas » Lena Nazaryan, a également désapprouvé les décisions des gouverneurs et a indiqué que ces derniers auraient dû être «plus modestes en se payant des primes». Pourtant, la chef de la faction parlementaire « Mon pas », Lilit Makunts, était moins catégorique en indiquant que si la loi le permet, elle ne pourrait rien dire contre cela. Lilit Makunts a toutefois déclaré que la majorité du Parlement devrait débattre de la question et envisager de limiter légalement la capacité des gouverneurs d'obtenir un salaire supplémentaire à leur guise. Selon le quotidien Aravot, en se donnant des récompenses à eux mêmes et à leur personnel, les gouverneurs n'ont violé aucune loi, mais ont cependant continué la pratique qui existait auparavant. D’après Aravot, tandis qu’il y avait aussi beaucoup d'autres pratiques douteuses dans le système gouvernemental avant la révolution, maintenant, les exigences publiques à l’égard des représentants du gouvernement sont plus strictes. Ainsi, Aravot avance que les représentants du gouvernement doivent être sans faille en termes non seulement de loi, mais également de normes morales et éthiques. Le quotidien souligne la nécessité de répandre le genre de pratiques qui ne contrediront pas le slogan «Je sers la République d’Arménie». Selon le quotidien Jamanak, l’attribution des bonus serait ordonnée par le gouvernement et aurait un lien direct avec le travail de ces gouverneurs en faveur de l’alliance « Mon pas » lors des élections législatives du 9 décembre 2018. Selon Jamanak, les autorités doivent comprendre que l’Etat de droit n’est pas la seule différence que la société veut voir par rapport à l’ancien régime. «Le public souhaite également voir des différences de culture, de système de valeurs, comportement et mentalité » avance le quotidien. Selon Jamanak, ce n’est pas parce que quelque chose n’est pas illégal que les choses seront légitimes aux yeux du public et la tâche des autorités ne consiste pas seulement à respecter la lettre de la loi, mais également à placer la barre haute en termes de valeurs. La presse avance que le problème ne réside pas dans les bonus eux-mêmes,

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mais dans le fait que les autorités continuent de « gaspiller négligemment le capital politique qui leur a été attribué ». Pour la presse, le public s'attend à voir une qualitativement nouvelle sorte d'élite pour laquelle il a naturellement fixé des exigences strictes. Selon les journaux, toutes les démarches des nouvelles autorités, y compris les transactions financières, sont au centre de l’attention du public. Les stéréotypes associés aux anciennes autorités n'ont pourtant pas été complètement éliminés. 

Rédaction : Lena Gyulkhasyan 

TÉLÉCHARGER :  Revue de la presse arménienne du 22 janvier 2019

http://www.collectifvan.org/pdf/08-24-23-5-02-19.pdf

https://am.ambafrance.org/-Janvier-2019-

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=100083

Collectif VAN : l’éphéméride du 05 Février

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant ici

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 5 Février (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

5 février 1521 -- XVIe siècle: Soliman le Magnifique, empereur des Turcs, se rend maître de Belgrade. Ce boulevard de la chrétienté avait été plusieurs fois attaqué en vain par les sultans Amurat II et Mahomet II, prédécesseurs de Soliman. 

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Wikipedia 

5 février 1840 -- Affaire de Damas: lorsque le père Tommaso, un moine capucin italien, est assassiné en 1840, le consul de France à Damas, Ulysse de Ratti-Menton, accuse les Juifs de ce crime. Ceux-ci sont soupçonnés d'avoir commis un crime rituel. Sept Juifs sont arrêtés et torturés jusqu'à ce qu'ils avouent. La nouvelle arrive en Europe, où l'opinion se mobilise en faveur des Juifs et demande aux autorités de Damas la libération des accusés. Ils seront relâchés en août 1840. L'Internaute 

5 février 1916 -- Empire ottoman : télégramme adressé par Talaat à la préfecture d'Alep le 5 février 1916 et portant le numéro 853. "A une époque où des milliers d'émigrés musulmans et de veuves de martyrs ont besoin de protection et de nourriture, il n'est pas admissible de faire des frais pour nourrir des enfants des personnes connues, qui à l'avenir ne serviront pas à autre chose qu'à être dangereux. Les renvoyer de la Préfecture avec les caravanes des déportés et envoyer, conformément à notre dernière instruction, à Sivas, ceux qu'on est en train d'entretenir." Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille, Parenthèses, 1989 Imprescriptible.fr : Les documents Naïm-Andonian 

5 février 1916 -- Empire ottoman : texte présumé de la proclamation du Gouvernement ottoman, donnant l'ordre de la déportation des Arméniens, reproduit d'un article de Miss Eleanor Franklin Egan, dans le « Saturday Evening Post » de Philadelphie, du 5 février 1916. " 1° Tous les Arméniens, à l'exception des malades, seront forcés de partir dans un délai de cinq jours, de la date de la présente proclamation, par villages ou quartiers, et sous l'escorte de la gendarmerie. 2° Bien qu'il leur soit permis d'emporter avec eux pour leur voyage, s'ils le désirent, les objets transportables leur appartenant, il leur est défendu de vendre leurs propriétés et leurs autres biens, ou de confier ces derniers à d'autres personnes, car leur exil n'est que temporaire, et leurs propriétés, ainsi que les biens qu'ils n'auront pas pu emporter avec eux, resteront sous la surveillance du gouvernement qui en prendra soin et les emmagasinera dans des bâtiments fermés et protégés. Quiconque vendra et quiconque tentera de se charger de prendre soin des biens mobiliers ou des propriétés immobilières, au mépris de cet ordre, sera traduit devant une Cour Martiale. Les Arméniens sont libres de vendre au gouvernement seulement ce qui peut être nécessaire à l'armée. 3° (Ce paragraphe stipule une promesse de sauf-conduit). 4° (Ce paragraphe contient une menace contre quiconque tenterait de molester les déportés au cours du voyage). 5° Comme les Arméniens sont tenus de se soumettre à cette décision du gouvernement, si l'un d'eux tentait de se servir d'armes contre les soldats ou les gendarmes, on devra se servir d'armes contre lui et le prendre mort ou vivant. De même si des Arméniens, en opposition à la décision du gouvernement, se dérobaient à la déportation ou cherchaient à se cacher, les personnes qui les auront abrités ou les auront secourus, ou nourris,

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seront traduites devant une Cour Martiale. " Imprescriptible, ressources documentaires sur le génocide arménien 

5 février au 8 avril 1919 -- Empire ottoman: le procès des massacreurs de Yozgat se tient devant la cour martiale de Constantinople. Celle-ci condamne à mort le kaïmakam Kemal bey et à quinze ans de travaux forcés le commandant de gendarmerie Tevfik bey. Parmi les procès intentés à Istanbul par le gouvernement libéral turc en 1919, contre les responsables du génocide des Arméniens, figure le procès concernant la région de Yozgat. Selon les statistiques ottomanes, sur une population totale avant-guerre de 33.133 Arméniens dans le district de Yozgat, 31.147 furent déportés. Selon le Procureur Général, pour la seule ville de Yozgat on ne compta que 88 survivants sur les 1800 Arméniens qui y vivaient. Le procès compta 18 séances du 5 février au 7 avril 1919. Des avocats arméniens comme Hmayak Khosrovian furent admis en tant que "procureurs personnels" et en tant que "plaignants privés". Le principal accusé était Kemâl Bey, ex-kaymakam de Boğazlıyan puis mutasarrıf par intérim de Yozgat (vilayet d'Ankara). *** (T.V. n° 3617, 7 août 1919). Mass Violence - par Raymond Kévorkian Imprescriptible.fr : Mehmet Kemâl Beğ 

5 février 1920 -- Empire ottoman: 10.000 Arméniens sont massacrés à Marash. ANI: Chronology of the Armenian Genocide -- 1920 

5 février 1942 -- 2 000 juifs de Suchovola (Pologne) sont déportés au ghetto de Grodno. Israelvivra.com 

5 février 1942 -- En Allemagne même, comme on l'a vu à plusieurs reprises, on était tenu informé du sort des Juifs par des témoins ou des hauts fonctionnaires. Margarete Sommer, responsable des secours à l'archidiocèse de Berlin semble avoir eu de bonnes sources d'informations. Mgr Benning, après l'avoir rencontrée, nota le 5 février 1942 : « Les transports [de Juifs] de Berlin arrivent à Kovno, mais il est douteux que quiconque soit encore en vie. Beaucoup ont été exécutés. L'intention est d'exterminer entièrement les Juifs (Es besteht wohl der Plan die Juden ganz auszurotten). » phdn 

5 février 1943 -- Les nazis assassinent 200 juifs dans le ghetto de Chodorov (Galicie orientale, R.S.S. d'Ukraine). 

L'armée allemande a créé un ghetto à Bialystok (Pologne) le 1er août 1941. Le 5 février 1943 a lieu la première Aktion qui dure jusqu'au 12 février. 10 000 juifs environ sont arrêtés et déportés aux camps d'extermination d'Auschwitz et de Treblinka alors que près d'un millier sont assassinés sur place. Les résistants juifs, dirigés par Eliahou Boraks, réussissent à tuer un certain nombre de SS. 

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Zvi Wider, membre du Conseil juif de Bialystok, se suicide en apprenant que les autres membres du Conseil ont fourni à la Gestapo une liste de personnes à déporter. Israelvivra.com 

5 février 1943 -- A Birkenau, un appel dure 14 heures, dans la neige. ajpn 

5 février 1994 -- Bosnie-Herzégovine: explosion d'un obus de mortier tiré depuis les positions bosno-serbes sur le marché Markale de Sarajevo : 68 morts, 140 blessés. Ce massacre de civils est attribué au général Stanislav Galić. Wikipedia 

5 février 1944 -- Rovno est libérée 5 février 1944 avec l'aide de l'unité de Begma. Seuls survivent quelques douzaines de Juifs dans la ville, que rejoignent d'autres survivants des villes et villages environnants. A la fin de 1944, ils sont environ 1.200, dont une très forte majorité de sionistes. La plupart d'entre eux quitte la ville pour les pays occidentaux ou la Palestine. Rovno (Rowne en polonais), est une ville d'Ukraine du nord-ouest, capitale de l'oblast du même nom. Entre les deux guerres, Rovno appartient à la Pologne. La veille de la guerre mondiale la ville est peuplée d'environ 57.000 habitants, dont 25.000 sont Juifs. Encyclopédie BS 

5 février 1997 -- Trois grandes banques suisses décident de débloquer une somme de 100 millions de francs suisses en faveur des victimes de l'Holocauste, qui constituera la « première pierre » de ce « fonds humanitaire » destiné aux survivants et familles des victimes du nazisme. Wikipedia 

5 février 2001 -- France: Ahmet Insel enseignant à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne et à l'université Galatasaray a publié un article intitulé "Ne nions pas la douleur arménienne." sur Libération (Ce texte est paru dans le quotidien turc «Radikal».) Libération 

5 février 2006 -- Turquie: le père Andrea Santoro a été assassiné dans son église de Trabzon, au nord-est de la Turquie, l'affaire allait être abandonnée sous prétexte qu'il existait « une forte provocation », sé� taient trompés. Cette grande foule dans les rues d'Istanbul - des milliers de personnes marchant derrière son cercueil - a montré que certaines choses avaient changé en Turquie. Collectifvan.org 

5 février 2006 -- Turquie: Reportage de Karl Zéro, diffusé dans l'émission "Le vrai journal" du 5 février 2006 sur Canal+. L’équipe de tournage se déplace en Turquie pour dévoiler la politique négationniste de l’Etat turc. Elle décrypte en 7 mn chrono ce déni incrusté dans les mentalités, la

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position des "apparatchiks" proches du pouvoir et celle des ultranationalistes. Mehmet Dülger, Président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement, déclare, avec des menaces à peine voilées : "Ils réclament les Arméniens. Pourtant, ils sont 4 millions, nous sommes 70. Si on éternuait sur les Arméniens, ça serait suffisant". A apprécier également le cynisme du général Armagan Koluglu qui fait une démonstration laborieuse pour prouver qu'il n'y a pas eu de génocide. Est-il conscient néanmoins de se tirer une balle dans le pied, lorsqu'il déclare pour conclure : "Eliminer leur race, cela voudrait dire qu'il ne resterait plus aucun Arménien dans le monde. C'est ce qu'on appelle un génocide, non ? Est-ce qu'il existe une telle preuve ici ?" Collectifvan.org: Ce négationnisme qui ne concerne pas la France - I 

5 février 2007 -- Le Soudan, le Tchad et la Centrafrique signent un accord les engageant à ne pas soutenir de rébellions à partir de leur territoire, en marge du sommet Afrique France à Cannes (sud de la France). Autour de la Liberté 

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GENOCIDE ARMENIEN

Génocide arménien : qui était Talaat Pacha, le "Hitler turc" ?GEO.fr

Par Isabelle Spaak - Publié le 05/02/2019 à 12h32

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, une organisation arménienne se constitua dans le secret le plus absolu. Son objectif : traquer les responsables des massacres en fuite et les exécuter. L’ex-grand vizir Talaat Pacha, qui avait planifié et ordonné l’anéantissement de tout un peuple, figurait en tête de la liste des cibles à abattre.

La scène a eu plusieurs témoins visuels. Le plus proche s’appelle Nicolas Jessen. Lors de sa déposition devant la justice, ce représentant de commerce de 40 ans a expliqué qu’il passait par la Hardenbergstrasse, dans le quartier de Charlottenburg à Berlin, ce matin du 15 mars 1921, vers 11 heures, pour se rendre chez des clients, lorsqu’il a remarqué un homme massif, emmitouflé dans un manteau gris. L’individu marchait

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tranquillement à une vingtaine de pas devant lui. Une canne à la main, il se dirigeait vers le jardin zoologique. Soudain, un deuxième homme a surgi. Silhouette élancée, un chapeau rabattu sur son profil aquilin, ce dernier a traversé la chaussée en courant. Plongeant la main dans l’une des poches de son manteau, il en a extirpé une arme. Un seul coup de feu a éclaté. Touché à bout portant, l’homme au manteau gris s’est effondré.

Boleslav Detnhicki, un employé de maison de 32 ans, a lui aussi assisté à l’exécution. Voyant le tireur prendre la fuite, il s’est joint à Nicolas Jessen pour se lancer à sa poursuite. Des passants, alertés par la détonation, ont fait barrage au fuyard. Jessen et Detnhicki en ont profité pour le ceinturer avant de le conduire au poste de la police le plus proche, à côté du zoo. C’est là, selon Detnhicki, que le meurtrier aurait déclaré dans un mauvais allemand : «Je suis arménien. Il est turc. Cela ne concerne pas l’Allemagne.»

Talaat Pacha, cerveau du génocide arménien

La victime de ce crime de sang-froid était en possession de papiers au nom d’Ali Salieh Bey, homme d’affaires résidant au numéro 4 de la Hardenbergstrasse. L’enquête qui démarre ne tarde pas à découvrir qu’il s’agit d’une fausse identité. Il se nomme en réalité Talaat Pacha. La nouvelle de son assassinat fait la une des quotidiens internationaux dès le lendemain. Le Figaro n’hésite pas à le qualifier de «tyran de petite envergure mais aux ambitions démesurées» et rappelle son passé. Brutal et omnipotent, Talaat Pacha est l’un des «Trois Pachas», avec Enver Pacha (ministre de la Défense) et Djamal Pacha (ministre de la Marine), un triumvirat qui s’octroie les pleins pouvoirs par la force en 1913. Il est alors nommé ministre de l’Intérieur du gouvernement Jeune-Turc, parti nationaliste révolutionnaire ottoman qui a renversé le sultan Abdülhamid II. Quatre ans plus tard, Talaat deviendra grand vizir (Premier Ministre). Convaincu que pour sauver l’empire il faut annihiler les populations chrétiennes, et notamment arméniennes, il fait de la liquidation de ces derniers une affaire personnelle.

La Première Guerre mondiale, dans laquelle les Trois Pachas engagent l’empire aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie, lui fournit un prétexte pour mettre en œuvre ses projets d’extermination. Talaat va même expliquer ses motivations à l’ambassadeur des Etats-Unis, Henry Morgenthau. Comme ce dernier le rapporte dans ses mémoires, le dirigeant ottoman accuse les Arméniens de s’être enrichis aux dépens des Turcs et de vouloir faire sécession pour fonder un Etat indépendant. Il les accuse aussi de trahison, affirmant que les Arméniens du Caucase combattent aux côtés des troupes russes. Comme le diplomate américain tente de plaider la cause arménienne, Talaat lui répond froidement : «La haine entre nos deux peuples est si intense qu’il nous faut en finir avec eux, sinon nous devrons craindre leur vengeance.» La rafle et l’exécution

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de 650 intellectuels arméniens à Constantinople dans la nuit du 24 avril 1915 marque le début de la déportation à marche forcée, suivie de l’extermination à grande échelle des hommes, femmes et enfants, sans distinction. Un génocide dont le chiffre le plus couramment retenu par les historiens occidentaux s’élève à 1,2 million de victimes.

Après la défaite et la capitulation de l’Empire ottoman, en octobre 1918, Talaat Pacha sent le vent tourner. Avec six des principaux leaders Jeunes-Turcs, il embarque clandestinement dans la nuit du 2 au 3 novembre 1918 à bord du torpilleur allemand Lorelei pour se réfugier dans des pays amis. Le 5 juillet suivant, les juges de la cour martiale militaire de Constantinople déclarent, à l’unanimité, les fuyards coupables. Quatre sont condamnés à mort par contumace. Parmi lesquels Talaat Pacha. A cette époque, le «Hitler turc», comme on le surnommera bien plus tard, a trouvé refuge à Berlin où il coule des jours paisibles sous une fausse identité. Insupportable pour une partie des survivants arméniens.

Opération Némésis

A l’issue de son IXe Congrès, qui s’est ouvert le 27 septembre 1919 à Erevan, capitale de la jeune République d’Arménie, la Fédération révolutionnaire arménienne (Dachnak, parti marxiste au pouvoir) décide, à huis clos, de constituer un commando secret. Son but ? Mettre à exécution les peines prononcées par contumace envers les responsables majeurs du génocide. Baptisée «opération Némésis», du nom de la déesse grecque de la vengeance, cette «mission militaire spéciale» est l’une des plus discrètes du XXe siècle. Tout au plus suggérée par «des mots codés ou des lignes en pointillé», explique le journaliste Jacques Derogy, auteur en 1981 de la première enquête sur le sujet (Opération Némésis, éd. Fayard). Placée sous l’autorité d’Armen Garo, l’ambassadeur d’Arménie auprès des Etats-Unis, le plan est minutieusement préparé et financé par des collectes de fonds notamment auprès de la communauté arménienne en exil.

Soghomon Tehlirian, le bras de la vengeance

Les locaux du journal Djagadamard, à Constantinople, servent de bureau de recrutement des volontaires. Ils ne manquent pas. Tous ont perdu des membres de leur famille dans le génocide, tous sont des combattants aguerris. Certains issus de la résistance sur le territoire ottoman. A tous, il est demandé de conserver les armes qu’ils possèdent et de se tenir disponible en permanence pour un acte de justice. Tous ont soif de vengeance. Soghomon Tehlirian, 23 ans, est l’un d’eux. Sa famille a péri pendant qu’il se battait contre les Turcs dans le Caucase, dans un bataillon de l’armée russe. A Constantinople, il a déjà exécuté de son propre chef Haroutioub Meguerditchian, l’un des principaux agents arméniens de Talaat Pacha au ministère de l’Intérieur. Convoqué par Armen Garo à

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Boston, Tehlirian se voit notifier sa mission : tuer Talaat Pacha, cible prioritaire localisée dans la capitale allemande grâce à Hratch Papazian, une taupe infiltrée sous le faux nom de Mehmed Ali dans la communauté des Jeunes-Turcs en exil à Berlin.

Tehlirian gagne l’Allemagne à son tour, se fait passer pour un étudiant et se met en contact avec le commando berlinois. Car l’assassinat de l’objectif numéro un est un travail d’équipe dont Tehlirian n’est que le bras armé. De fausses pistes en heures d’attente devant une adresse erronée, la traque est longue. Enfin, un homme, correspondant à la description de l’ex-grand vizir, est repéré à la gare de Berlin. Telhirian, qui s’est procuré une photographie de l’ex-grand vizir, gratte la moustache et le fez sur le cliché pour mieux l’identifier. Le résultat correspond à l’individu qu’il a suivi jusqu’au 4 Hardenberstrasse. Avec l’accord du commando, il déménage dans un appartement en face pour ne plus quitter des yeux les allées et venues de sa cible. Le 15 mars 1921, Tehlirian passe à l’action et abat Talaat Pacha. Il comparaît devant la justice du Reich moins de trois mois plus tard, les 2 et 3 juin 1921. Au président du tribunal qui l’interroge, Soghomon Tehlirian, passible de la peine de mort s’il est avéré qu’il a prémédité son crime, assure avoir obéi à une voix intérieure pour exécuter sa victime. Conseillé par son avocat missionné par le parti Dachnnak, il invente avoir assisté au massacre de sa mère à Erzindjan et prétexte un message d’outre-tombe qu’elle lui aurait délivré : «Tu as vu, Talaat est ici, et tu restes indifférent ? Tu n’es plus mon fils.»

Soghomon Tehlirian est acquitté

Pour la première fois dans l’Histoire, la notion de crime d’Etat a été évoquée devant une cour pénale. Des débats et plaidoiries dont le juriste Raphael Lemkin s’inspirera pour définir la notion de génocide qui servira à établir la culpabilité des principaux responsables du IIIe Reich jugés à Nuremberg en 1945 et 1946 pour l’holocauste imaginé par les nazis sur le modèle de la solution finale de Talaat Pacha envers les Arméniens.

➤ Article paru dans le magazine GEO Histoire sur la Turquie (n°42, novembre - décembre 2018).

https://www.geo.fr/histoire/genocide-armenien-qui-etait-talaat-pacha-le-hitler-turc-194459

Jeunes-Turcs : la page la plus noire de l’histoire de l’Empire ottoman

GEO

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Par François Vey - Publié le 05/02/2019 à 11h24

Après leur arrivée au pouvoir en 1908, ces intellectuels et militaires idéalistes – qui dénonçent l’autoritarisme du sultan – font basculer le pays dans l’ultraviolence.

Ce mouvement démocratique a signé la page la plus noire de l’histoire de l’Empire ottoman. Comment expliquer d’ailleurs l’incroyable dérive des Jeunes-Turcs, fondateurs d’un parti politique libertaire qui, une fois au pouvoir, ont sombré dans le meurtre de masse en déclenchant, entre autres, l’extermination de leurs anciens alliés arméniens ?

Tout commence en 1889, à l’école de médecine militaire de Constantinople (qui deviendra Istanbul en 1930). Quatre étudiants (un Albanais, deux Kurdes et un Azerbaïdjanais) pétris des idéaux de la Révolution française – qui célèbre cette année-là son centenaire – souhaitent réformer l’autoritarisme du sultan Abdülhamid II (1842-1918) en rétablissant la Constitution ottomane de 1876. Celle-ci instituait une monarchie constitutionnelle, avec mise en place d’un parlement. Abdül hamid II, à l’origine de sa création, l’abrogea deux ans plus tard.

La naissance du mouvement

Pour parvenir à leur fin, les quatre étudiants forment un parti politique qui baigne dans l’esprit des Tanzimat (cette période de réforme qui dura de 1839 à 1876) et dont le nom résume à lui seul le programme : Comité Union et Progrès (CUP). Ce mouvement nationaliste révolutionnaire s’étend à l’ensemble des grandes écoles ottomanes et regroupe diverses nationalités et religions qui constituent l’empire (Turcs, musulmans, Arabes, Kurdes, chrétiens, juifs, Albanais, Arméniens…) Mais c’est surtout en Occident, auprès de groupuscules d’exilés qui ont fui la censure et la répression, qu’il prend son ampleur. Et inquiète le sultan, soucieux de préserver l’image de la Sublime Porte à l’étranger. Ainsi, Ahmed Riza (1859-1930), fils d’un ancien sénateur, décide de s’installer dans la capitale française. Admirateur du philosophe positiviste Auguste Comte, un héritier du siècle des Lumières, il prend la tête de ceux qui se font désormais appeler les Jeunes-Turcs (Jön Türkler, en turc, en référence à leur jeunesse). D’autres cercles se forment à Londres, en Suisse et même au Caire, lesquels reprennent le modèle des sociétés secrètes françaises comme la franc-maçonnerie ou la charbonnerie : rituels initiatiques, système de parrainage…

En 1897, la coupe est pleine pour le sultan qui, décidé à mettre au pas ces dissidents, leur propose de revenir au pays en échange de postes dans son

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administration. Certains leaders, comme l’historien et journaliste Mehmed Murad (1853-1917), acceptent. D’autres refusent. Un temps décrédibilisés, les Jeunes-Turcs trouvent un soutien inattendu à partir de 1899, lorsque le beau-frère du sultan, Mahmud Celaleddin (1853-1903), et son fils, le prince Sabahaddin (1879-1948) deviennent leurs mécènes. Ces derniers organisent à Paris, en 1902, un congrès général de l’opposition ottomane. Reste une stratégie politique à définir. Et ce n’est pas une mince affaire. Trois courants idéologiques s’affrontent à l’intérieur du parti : l’un occidentaliste, l’autre islamiste, et le dernier, nationaliste, emmené par Ahmed Riza, qui défend l’idée d’un pouvoir central sans ingérence européenne sur le territoire ottoman. Malgré leurs différends, tous s’accordent sur la nécessité de rétablir la Constitution de 1876 et de s’appuyer sur les militaires pour y parvenir.

La révolution des Jeunes-Turcs

C’est l’armée ottomane en Macédoine qui, finalement, amènera l’insurrection. Cherchant à empêcher la démilitarisation de la région, le commandant Ahmed Niyazi Bey (1873-1913) et l’officier militaire Enver Pacha (1881-1922) multiplient les actes de mutinerie en 1908. Le Palais envoie sur place plusieurs troupes pour mater l’insurrection mais ces dernières finissent par se rallier aux rebelles. «Quand on parle des Jeunes-Turcs, on a tendance à surévaluer le rôle des élites restées à Paris, observe François Georgeon, directeur de recherche émérite au CNRS. En réalité, la révolution vient de jeunes officiers qui se sentent responsables du pays et qui combattent dans des conditions difficiles.» Menaçant de marcher sur Constantinople, Niyazi envoie un télégramme au Palais : «Votre gouvernement est illégitime», écrit-il au sultan. Le 23 juillet, Abdülhamid II cède et rétablit la Constitution de 1876. Une nouvelle assemblée est élue. La révolution des Jeunes-Turcs est suivie d’une vague de liberté sans précédent dans l’empire : restauration de la liberté de la presse, laïcité des écoles, droit des femmes et des ouvriers à manifester dans la rue…

L’opinion internationale salue l’action des Jeunes-Turcs. Hélas, l’effervescence est de courte durée. «Ces jeunes officiers sans expérience ont encore la volonté de changer le monde, mais ils se font dépasser par les événements», souligne l’historien Hamit Bozarslan, directeur d’études à l’EHESS. Le Comité Union et Progrès est vite contrôlé par de vieux politiciens exilés par le sultan qui évincent les révolutionnaires du parti. Niyazi est assassiné en Albanie pendant la guerre des Balkans (1912-1913) tandis qu’Enver Pacha rejoint Berlin où il a été nommé attaché militaire. Ne parvenant pas à empêcher le démembrement de l’empire (pertes de la Bulgarie, de la Bosdénie-Herzégovine, de la Crète, de l’Albanie et de la Libye), les Jeunes-Turcs sont sous pression. Le 31 mars 1909, des régiments de la garnison de Constantinople se révoltent pour réclamer le retour au pouvoir du sultan. En réponse, la rébellion est réprimée dans le sang un mois plus tard, et Abdülhamid II, déporté à Salonique, est

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remplacé par son frère Mehmed V (1844-1918), monarque fantoche sans réel pouvoir.

Après la défaite ottomane lors de la première guerre balkanique, le Comité Union et Progrès impose un régime avec un parti unique. Une première dans l’histoire politique du XXe siècle. Avec une telle carte blanche, il fait revenir en urgence Enver Pacha qui organise un coup d’Etat le 23 janvier 1913. En envahissant le Palais, il tue à bout portant le ministre de la Guerre Nazim Pacha. Dès lors, les Jeunes-Turcs imposent un régime dictatorial sous le triumvirat des «Trois Pachas » (1913-1918) : Enver Pacha, Talaat Pacha et Djemal Pacha.

Le génocide arménien

Alors que les plus radicaux adoptent des textes nationalistes prévoyant un «nettoyage ethnique des minorités non turques», l’Empire ottoman entre dans la Première Guerre mondiale en octobre 1914 contre la Russie pour récupérer ses territoires perdus lors du conflit russoturque de 1877-1878. Les Arméniens décident de rester neutres dans cette guerre. Les Jeunes-Turcs se retournent alors contre ces alliés de trente ans qui les avaient pourtant soutenus dès 1889 dans toutes leurs actions politiques. En 1915, les soldats arméniens ottomans sont désarmés, puis c’est l’évacuation des civils, suivie de déportations et de massacres de masse. Sous couvert de «sécurité militaire », les Jeunes-Turcs enclenchent alors un génocide. Il faudra attendre la capitulation des Ottomans en octobre 1918, avec la signature de l’armistice de Moudros, pour voir les membres du CUP quitter définitivement le pouvoir et le pays. Et 1919 pour que les «Trois Pachas» soient condamnés à mort par contumace pour le massacre des Arméniens.

Article paru dans le magazine GEO Histoire sur la Turquie (n°42, novembre - décembre 2018).

https://www.geo.fr/histoire/jeunes-turcs-la-page-la-plus-noire-de-lhistoire-de-lempire-ottoman-194456?fbclid=IwAR1TsIHVh7vRCG-zYofea5B-ybeOf1WMGce0EOkwWnHq5GlyqFL7kCKpTNU

Génocide arménien : le journal d’une survivante des “marches de la mort"

GEO

Par Cyril Guinet - Publié le 05/02/2019 à 12h04 - Mis à jour le 05/02/2019

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D’avril 1915 à juillet 1916, les deux tiers des Arméniens vivant sur le territoire turc périrent au cours d’une extermination planifiée. Les cadres de l’Empire ottoman furent chargés de rassembler hommes, femmes et enfants. Et la plupart de ceux-ci périrent ensuite lors des "marches de la mort" dans le désert. Au terme de plusieurs semaines de souffrance, Serpouhi Hovaghian réussit, elle, à s’enfuir. Ecrivant en arménien, en grec et en français, elle a relaté au jour le jour les événements insoutenables auxquels elle a assisté avant de parvenir à s’évader. Récit.

Au milieu des vieux papiers, des photos de familles, souvenirs en noir et blanc des jours passés, il y avait un petit carnet. Anny Romand ne l’avait jamais vu. En le découvrant, ce jour de 2014, l’actrice de 68 ans a eu un coup au cœur : l’écriture fine et régulière de sa grand-mère, Serpouhi Hovaghian, décédée en août 1976, couvrait les pages jaunies par le temps. «Certains passages étaient rédigés dans une langue qui m’était inconnue, nous raconte-t-elle aujourd’hui, mais je me doutais qu’il s’agissait de l’arménien. D’autres pages étaient écrites en français et parfaitement lisibles. C’était le récit de sa fuite devant les tueurs turcs…»

Les archives administratives de l’Empire ottomanne permettent pas d’établir avec précision le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont été tués entre 1915 et 1916. Les sources turques avancent le chiffre de 800 000 victimes. Les Arméniens, eux, évoquent un bilan de 1 500 000 morts. On est sûr, en revanche, du déroulement des événements effroyables, grâce aux témoignages de diplomates étrangers en poste en Turquie à l’époque et aux rapports des missionnaires. Ils recoupent parfaitement les récits des survivants.

Serpouhi Hovaghian faisait partie de ces rares rescapés des massacres. Serpouhi est née le 22 juin 1893 à Samsun. Elle n’est pas restée longtemps dans cette ville, la plus grande des rives de la mer Noire. Son père, Agop, ingénieur à la compagnie de chemin de fer chargée de la construction de la Bagdadbahn, la ligne devant relier Berlin à Bagdad, entraîne en effet sa femme Ani et ses quatre enfants au gré de ses nombreux déplacements professionnels. Comme le reste de la fratrie, la fillette fréquente les meilleures écoles. A Nazareth, en Palestine, elle apprend ainsi le français chez les sœurs, en plus du turc et de l’arménien qu’elle parle déjà couramment. Elle a 13 ans lorsqu’un premier malheur frappe les siens : son père succombe à une péritonite. Ce décès prématuré oblige la famille Hovaghian à regagner Samsun.

Trois ans plus tard, en 1909, sa mère la pousse à épouser Karnit Kapamadjian, un négociant de tabac, de trois ans son aîné et issu d’une famille prospère. Arrangé, ce mariage se révèle cependant heureux. Un an plus tard, le couple donne naissance à un petit garçon, Jiraïr, puis, début 1915, à une petite fille, Aïda. Karnit et Serpouhi s’installent alors à

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Trébizonde, (aujourd’hui Trabzon) une ville portuaire au nord de l’Anatolie, au bord de la mer Noire. Début août 1914, les premiers coups de canon de la Grande Guerretonnent à l’ouest. Le gouvernement du Comité Union et Progrès (le parti des Jeunes-Turcs), au pouvoir depuis 1913 et qui a passé un accord secret avec l’Allemagne, décrète l’enrôlement de plusieurs dizaines de milliers d’Arméniens âgés de 20 à 40 ans dans la 3e armée. Karnik, le mari de Serpouhi, peut-être parce qu’il est soutien de famille, échappe à cette mobilisation. Quatre mois plus tard, le 3 novembre 1914, l’Empire ottoman bascule dans la guerre aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. Voyageant pour ses affaires, Karnik Kapamadjian se tient informé de la situation internationale. Il se trouve en Roumanie quand il entend des rumeurs à propos de violences commises contre les Arméniens. Il rejoint néanmoins Serpouhi et leurs deux enfants. Autant dire qu’il se jette dans la gueule du loup. Car le processus d’extermination totale des Arméniens est déjà engagé.

Un plan d’extermination mis au point par les cadres du parti des Jeunes-Turcs

L’enquête diligentée après la guerre en Turquie pour identifier les responsables des massacres a révélé le plan d’extermination mis au point par les cadres du parti des Jeunes-Turcs. Il se décompose en quatre phases. En février 1915, le ministre de la Guerre Enver Pacha déclenche la première : sur son ordre, les militaires arméniens combattant dans les rangs turcs sont désarmés et envoyés dans des «bataillons de travail». Les conscrits arméniens de la 3e armée sont ainsi occupés à des travaux de terrassement ou de portage. Dans la plus grande discrétion, des groupes de 50 à 100 hommes sont régulièrement extraits de leur régiment pour être emmenés à l’écart et exécutés.

Deuxième étape : à la fin de l’hiver 1915, une campagne de désinformation est lancée dans la presse. Des articles, visant à préparer l’opinion publique à l’horreur qui va suivre, affirment que des Arméniens soutiennent les troupes russes dans le Caucase. Accusés d’être des traîtres à la solde de la Triple-Entente (France, Grande-Bretagne et Russie), qu’il devient nécessaire d’éradiquer, les Arméniens sont victimes de violences : leurs maisons sont saccagées, leurs boutiques pillées, des notables sont lynchés en place publique. Leur situation est d’autant plus désespérée que, contrairement aux Grecs, ils ne peuvent pas attendre le soutien d’un Etat susceptible de venir à leur rescousse. Face à cette flambée de haine, Ani, la mère de Serpouhi, ses frères et sœurs, choisissent de quitter la Turquie pour se réfugier en France.

Les militaires arméniens désarmés et progressivement liquidés, le plan d’extermination mené par les Jeunes-Turcs peut entrer dans sa troisième phase. Cette fois, les cibles sont les prêtres, les intellectuels et les responsables politiques, qui sont impitoyablement raflés et exécutés. Dans

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leur excellent ouvrage Comprendre le génocide des Arméniens (éd. Tallandier, 2015), les historiens Hamit Bozarslan, Vincent Duclert et Raymond Kévorkian reconstituent la chronologie de l’horreur. La décision d’anéantir les Arméniens est prise lors de plusieurs réunions d’un comité spécial formé de cadres éminents du parti des Jeunes-Turcs, entre les 22 et 25 mars 1915. Le 24 avril – cette journée a été choisie pour commémorer aujourd’hui le génocide des Arméniens –, 650 intellectuels sont interpellés à Constantinople et assassinés. Partout, dans tous les vilayets (circonscriptions) où vivent les Arméniens, les mêmes atrocités se répètent. Le 26 juin, 42 notables arméniens sont arrêtés à Trébizonde. Le lendemain, ils sont noyés au large de Platana, le port de la ville. Karnit, le mari de Serpouhi, est au nombre des victimes.

Le plan des génocidaires entre dans sa phase finale : la déportation générale

Sous prétexte de les éloigner du théâtre des opérations militaires, les populations sont sommées de partir. Dans les bourgs, les villes et les villages, des cohortes de femmes, d’enfants et de vieillards (la grande majorité des hommes ont été tués) se mettent en route, à pied, n’emportant avec eux que le strict minimum, pour une destination inconnue. Dans la nuit du 2 au 3 juillet, une semaine après le meurtre de son mari, Serpouhi, son fils Jiraïr, la mère et la grand-mère de son mari, sont réveillés et jetés hors de chez eux. Profitant du chaos qui règne dans la rue, la jeune femme, son garçon de 4 ans dans les bras, se précipite vers l’hôpital où Aïda, son bébé âgé de 6 mois, a été admise quelques jours plus tôt. Elle ne reverra jamais sa belle-famille. Et arrivée à l’hôpital, Serpouhi découvre l’indicible : Aïda est morte. Comme le sont tous les enfants arméniens qui séjournaient à l’hôpital. Serpouhi est finalement arrêtée par des soldats turcs qui l’incorporent au «troupeau» humain désemparé qui prend la direction du sud.

On leur a fait croire qu’on allait les installer dans d’autres villages, pour leur sécurité. Il n’en est évidemment rien. Et le témoignage du gouverneur Celal, surnommé parfois le «Schindler turc» en référence à l’industriel allemand qui sauva 1 200 juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, est accablant. Celal Bey, qui s’opposa au transfert des populations placées sous sa juridiction, témoigna en 1918 : «Le gouvernement, qui a ordonné le transfert des Arméniens à Deir ez-Zor [dans le désert syrien, ndlr], s’est-il demandé comment ces malheureux pourraient survivre sans habitation et nourriture, au milieu des tribus nomades arabes ? [...] Il n’est point possible de nier ou de tourner autrement la question. Le but était l’extermination et ils ont été exterminés.»

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Un voyage sans retour

Des longs convois se mettent en marche pour se rendre, par des chemins détournés à travers la Capaddoce, vers les déserts de Syrie ou d’Irak. Serpouhi, qui avance en tenant la main de Jiraïr, comprend-elle qu’il s’agit d’un voyage sans retour ? Dans une des premières notes de son journal, elle écrit : «Les Arméniens disparaîtront comme fumée de cigarette, seules resteront les cendres, et seule la terre viendra à notre secours.» Le périple est interminable raconte-t-elle : «Nous marchons sans but, six heures par jour, sans manger ni boire. Une route, marche et marche encore, jusqu’à ce que tu mettes fin à ta vie, une souffrance indescriptible.» La malnutrition fait tomber les prisonniers comme des mouches. D’autres sont abattus par les gardes qui les escortent. Ils font des étapes dans des contrées désertiques où ils sont parqués comme des animaux, ou dans des bourgades où ils sont soumis aux violences des villageois.

Après des jours et des jours de ce régime inhumain, Serpouhi comprend qu’elle ne pourra pas sauver Jiraïr. Elle profite d’une halte dans un hameau pour confier son petit garçon à une paysanne musulmane. Elle relate cette scène déchirante dans son carnet : «Je fermais les yeux pour ne pas voir, pour ne pas entendre ses pleurs et ses cris.» Plus loin, elle exprime son insondable détresse : «Oh ! quel désespoir immense pour arriver à l’ultime point de non-retour de la misère et de la souffrance pour confier nos enfants, et à qui ? Aux criminels sanguinaires qui ont tué vos mères, sœurs, frères et maris dans de grandes souffrances !»

Après vingt-cinq jours de marche forcée, le convoi arrive à Erzincan, sur la rive de l’Euphrate. Un soldat fait sortir Serpouhi du groupe. A-t-il jeté son dévolu sur elle ou veut-il la vendre comme esclave comme cela s’est produit pour d’autres au cours du voyage ? La jeune femme n’a aucun moyen de le savoir. «Un militaire m’a cachée dans une maison […] Un nid de typhus, trois personnes étaient atteintes, mais je n’ai pas été infectée», note-t-elle. Après être restée trois jours, allongée sur une paillasse, dans cette masure insalubre, Serpouhi est découverte par d’autres soldats pour être intégrée à un nouveau convoi, composé presque exclusivement de femmes. «Ils les avaient épousées pendant deux mois avant de les rejeter», écrit-elle. «Epousées» est évidemment un euphémisme qui dissimule une réalité plus sordide. Dans ce cortège, Serpouhi retrouve une de ses tantes par alliance. Elles sont ensemble lorsqu’elles assistent à une scène qui les marquera à jamais : «La longue rivière coulait toujours à nos côtés. Nous pensions qu’à chaque instant, ils allaient nous y jeter. Ils ont lancé deux chariots pleins de petits garçons dans la rivière. Cette scène ne sort pas de mes pensées et je pense qu’elle ne sortira jamais. Quand j’ai vu les corps de ces garçons dans l’eau, et que leurs bras, leurs jambes remuaient encore, j’ai été profondément choquée, plus encore quand j’ai vu ces monstres les regarder avec un sourire sarcastique», raconte-t-elle dans son journal.

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Serpouhi et sa tante reprennent leur interminable marche, convaincues que la mort les attend à l’arrivée. Elles ne se trompent pas. Leur convoi arrive, en août 2015, en vue des sinistres gorges de Kemah, à 45 kilomètres à l’ouest d’Erzincan, sur la rive gauche de l’Euphrate. Dans Le Génocide des Arméniens (éd. Odile Jacob, 2006), l’historien français Raymond Kévorkian donne une description saisissante du site et de l’utilisation qu’en firent les tueurs turcs à l’époque : il faut quatre heures de marche pour traverser ces gorges, qui représentent un piège mortel. L’Euphrate déchaîné d’un côté et les falaises abruptes de la chaîne du mont Sébouh de l’autre rendent vain tout espoir d’évasion. Les escadrons de l’Organisation spéciale – fondée en secret en novembre 1913 pour exterminer les Arméniens, son existence n’a été dévoilée qu’en mai 1919 – y conduisent les déportés comme à l’abattoir. Selon certains rapports, jusqu’à 25 000 personnes y sont exécutées chaque jour. Des dizaines de milliers de femmes et d’enfants sont jetés du haut des gorges dans le fleuve, les tueurs descendant sur les berges pour achever les blessés que le courant n’a pas emportés. Des jeunes filles, au bord du précipice, s’agrippent à leurs bourreaux qui tentent d’abuser d’elles et les entraînent dans la mort. Serpouhi, par chance, ne connaîtra pas cette fin atroce. Lors d’une halte dans un village, juste avant d’arriver aux gorges de Kemah, elle joue son va-tout. «Au moment où le convoi était prêt à repartir, tous étant occupés à faire leurs préparatifs, j’ai pris la fuite avec ma tante», explique-t-elle dans son carnet.

Serpouhi réussit à s'évader

Les deux évadées trouvent refuge dans un village voisin et, ne sachant pas où aller, tentent de survivre en échange de travaux de couture. Un mois plus tard, elles sont chassées et retombent entre les mains de leurs bourreaux pour être acheminées dans un nouveau convoi, à Agn (actuelle Kemaliye). Là, pour une raison obscure, les gardes séparent les catholiques des orthodoxes. Profitant de la confusion, Serpouhi s’évade à nouveau, avec une autre femme. «Au matin nous avons continué notre chemin, nous sommes arrivées près d’une maison démolie. Quand j’ai vu que nous étions assez éloignées et qu’ils ne pouvaient plus nous rattraper, nous nous sommes arrêtées. J’ai décidé d’y passer la nuit parce que je n’ose plus avancer quand la nuit tombe», raconte-t-elle dans son carnet. Malgré ses craintes, elle n’est pas reprise cette fois et parvient même à regagner les rives de la mer Noire. Elle arrive à Kirassoun (actuelle Giresun) le 25 octobre 1915. Se faisant appeler Marie et se prétendant catholique, elle est hébergée chez des notables de la ville, puis, en février 1916, dans une famille grecque qui la cache au péril de sa propre sécurité.

En novembre 1916, alors que la pression des troupes russes se fait plus forte, les Grecs sont à leur tour la cible des attaques de la presse turque. Le mois suivant, les déportations commencent, avec leur litanie d’extorsions, de viols, de saccages. Cette fois, pour Serpouhi, il n’y a plus de refuge possible. En septembre 1917, misant le tout pour le tout, elle

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soudoie un marin turc qui accepte de la conduire clandestinement à Constantinople. Dans la capitale, la présence de diplomates et d’observateurs étrangers empêche les tueurs d’agir à leur guise. La jeune Arménienne en profite pour reprendre des forces mais reste inquiète quant à son avenir. «Voilà deux ans et leur haine contre nous n’a pas eu le moindre apaisement. Nous sommes les orphelins de ce monde, sans patrie, sans foyer. […] Ô mon Dieu, quand mettras-tu fin à tous ces supplices ?» confie-t-elle dans son carnet.

Le déroulement de la guerre qui tourne en défaveur de l’empire est pourtant porteur d’espoir. Les Anglais et les Français progressent en Palestine. Sur le front du Caucase, la Révolution russe de 1917 arrête les combats. La prise du pouvoir par Lénine et la signature de la «paix honteuse», le 3 mai 1918, provoque le retrait des troupes russes. L’Empire ottoman capitule le 30 octobre 1918, à Moudros. Serpouhi a 25 ans et pratiquement toute sa famille a été anéantie dans le projet génocidaire des Jeunes-Turcs. Elle a survécu aux marches de la mort, à la faim, aux violences, mais elle a perdu son mari, sa fille Aïda, et elle ne sait pas ce qu’est devenu le petit Jiraïr qu’elle a dû abandonner dans l’espoir de le sauver.

Le miracle a eu lieu : Serpouhi retrouve son fils, Jiraïr

Fin 1918, à Batoum, en Géorgie, un homme se présente dans un orphelinat où sont rassemblés des dizaines d’enfants grecs et arméniens. Tous leurs parents ont péri dans les massacres. Ces enfants ont suivi les troupes russes qui se repliaient vers le Caucase. L’inconnu demande qu’on lui présente les garçons dont la taille peut laisser penser qu’ils sont âgés de 8 ou 9 ans. Une fois le tri effectué, il leur présente une photographie d’un couple, en leur demandant s’ils le reconnaissent. «C’est mon père, déclare un des garçons en désignant l’homme sur le cliché. Il joue du violon. Et là, c’est ma mère, Serpouhi, qui joue du piano.» Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, c’est bien Jiraïr qui vient d’être retrouvé. «Quand ma grand-mère a appris que des centaines d’orphelins avaient suivi les Russes lors de leur repli vers le Caucase, elle s’est prise à espérer ardemment que son fils fasse partie de ces petits rescapés, nous explique aujourd’hui Anny Romand. Elle a contacté un de ses oncles qui vivait en Russie pour lui demander de se mettre à sa recherche. Et le miracle a eu lieu…» Jiraïr retrouve sa mère à Constantinople. Et c’est avec elle qu’il embarque le 19 février 1919, sur un bateau qui les conduit d’abord au Pirée, puis à Gênes, avant de gagner Marseille.

Dans ses bagages, Serpouhi garde précieusement son petit carnet, témoignage de son épopée. Pourtant, après avoir rejoint les dizaines de milliers de réfugiés qui se sont installés à Paris, Marseille, Valence, Aix-en-Provence ou Décines-Charpieu, dans la banlieue de Lyon, elle ne l’évoquera jamais. «Ma grand-mère parlait tout le temps du génocide,

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poursuit Anny Romand. Quand j’étais petite fille, j’écoutais ses souvenirs comme si c’était des histoires de Barbe Bleue. Mais pour moi, ce n’était pas réel. Inexplicablement, elle n’a jamais mentionné l’existence de ce petit carnet…»

La comédienne a consacré un livre au journal de son aïeule, Ma grand-mère d’Arménie (éd. Michel de Maule, 2015). Elle a également confié le précieux document au Centre national de la mémoire arménienne, à Décines-Charpieu où vivent toujours de nombreux descendants de rescapés, facilement identifiables à la terminaison de leurs noms de famille en «ian» (qui signifie «fils de» en arménien). Une initiative qui a permis d’organiser, fin 2018, une exposition émouvante («L’Odyssée de Serpouhi Hovaghian»). Remarquable mise en perspective du parcours d’une femme qui, prise dans la tourmente de l’anéantissement planifié des Arméniens de l’Empire ottoman, a su trouver les ressources pour survivre.

La rédaction tient à remercier Anny Romand et Daniel Meguerditchian, coordinateur culturel du Centre National de la Mémoire Arménienne de Décines-Charpieu, pour leur précieux concours.

➤ Récit paru dans le magazine GEO Histoire sur la Turquie (n°42, novembre - décembre 2018).

https://www.geo.fr/histoire/genocide-armenien-le-journal-dune-survivante-des-marches-de-la-mort-193292

TURQUIE

Turquie: une vaste enquête révèle la misère des victimes des purgesMediapart

5 Février 2019 Par Nicolas Cheviron

Dénuement, impossibilité de retrouver un emploi, rejet par la société, explosion des structures amicales et familiales, sentiment d’impuissance… Une enquête menée auprès de plusieurs milliers de victimes des purges qui ont suivi la tentative manquée de coup d’État du 15 juillet 2016 en Turquie révèle le quotidien misérable de ces nouveaux parias de la société turque.

Istanbul (Turquie), de notre correspondant. – « Quand je vais faire un achat, entendre le commerçant me dire : “Je ne veux pas voir de traître à la patrie ici”, ça fait très mal. (…) Mais le plus douloureux, ce fut de devoir

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convaincre mes enfants que je n’avais rien fait de mal, de les supplier de me faire confiance. Alors que des gens dans la rue nous blessent en criant à mon fils : “On sait tout sur ta mère, tout le quartier est au courant”, dire qu’on n’a rien fait, ça ne suffit pas. »

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https://www.mediapart.fr/journal/international/050219/turquie-une-vaste-enquete-revele-la-misere-des-victimes-des-purges?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66&fbclid=IwAR0u_4o_1mfdwOSllIbMH2O4Kkrg5yqb0CLgVhEQsLSgSLo4oHy3YSO7OfM

TURQUIE/GRECE

Grèce: visite du Premier ministre Alexis Tsipras en Turquie

Par RFI Publié le 04-02-2019 Modifié le 04-02-2019 à 22:35

Le Premier ministre grec entame ce mardi 5 février une visite de deux jours en Turquie. Il rencontrera notamment le président turc Recep Tayyip Erdogan. Depuis le coup d’État manqué de 2016, les relations entre les deux pays s’étaient dégradées. Notamment après la fuite de huit militaires turcs en Grèce venus demander l’asile. Le Premier ministre grec se veut cependant positif concernant l’avenir.

Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard

« Les relations gréco-turques doivent créer les conditions pour des avancées historiques ». C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre grec lors d’une interview à l’agence de presse turque Anadolu.

Alexis Tsipras a estimé que la coopération sur les questions migratoires en 2015 et 2016 avait rapproché les deux pays. Le sujet sera abordé lors de sa rencontre avec le président Recep Tayyip Erdogan, tout comme le dossier chypriote, les relations turco-européennes ou encore la coopération dans le domaine énergétique.

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Alexis Tsipras a également rappelé que les tensions ont été nombreuses après le coup d’État manqué. Il n’a pas hésité à parler de « rhétorique provocante » et d’« activité aéronautique agressive » de la Turquie en mer Egée ces deux dernières années.

« La question des soldats turcs a été un défi » dans les relations entre les deux pays selon lui. Malgré cela, il a voulu souligner la bonne volonté de la Grèce. Fin 2017, elle a accueilli pour la première fois depuis 65 ans, un président turc sur son sol.

http://www.rfi.fr/europe/20190204-grece-visite-premier-ministre-alexis-tsipras-turquie-erdogan

ALLEMAGNE

Allemagne : Pas de musée de la saucisse à BuchenwaldLe Monde

L’extension prévue du musée sur l’un des anciens camps satellites de Buchenwald a été qualifiée d’« irrespectueuse et oublieuse du passé ».

Par Thomas Wieder Publié hier à 11h54, mis à jour hier à 12h07

Devenu trop petit pour accueillir des visiteurs de plus en plus nombreux, le Musée de la saucisse de Holzhausen, un village de Thuringe, dans l’est de l’Allemagne, a décidé de déménager. Après cinq mois passés à prospecter les environs, ses responsables pensaient avoir trouvé l’emplacement idéal, à une soixantaine de kilomètres de là, dans la commune de Mühlhausen. Ils ont finalement fait machine arrière, vendredi 1er février, devant le tollé provoqué, deux jours plus tôt, par l’annonce de leur choix : à cette même adresse se trouvait, pendant la seconde guerre mondiale, l’un des nombreux camps satellites du complexe concentrationnaire de Buchenwald.

En apprenant qu’un musée de la saucisse souhaitait s’installer à l’endroit de l’ancien camp « Martha II », où quelque 700 femmes juives originaires de Hongrie et de Pologne furent internées entre septembre 1944 et février 1945 pour travailler dans une usine d’armement voisine, le président du Conseil central des juifs d’Allemagne, Josef Schuster, a fait part de son indignation : « Je conçois évidemment que l’on veuille créer des attractions touristiques, mais une décision comme celle-là, aussi irrespectueuse et oublieuse du passé, est, à mes yeux, totalement incompréhensible », a-t-il déclaré à l’agence DPA.

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Recherche d’un nouveau lieu

Dans un communiqué commun, les trois membres de la coalition au pouvoir dans le Land de Thuringe, le Parti social-démocrate, les Verts et le parti de gauche radicale Die Linke, ont également condamné l’initiative : « Il est de notre responsabilité que de tels lieux soient consacrés au souvenir de l’extermination des juifs d’Allemagne et à la lutte contre l’antisémitisme d’aujourd’hui. La construction d’un musée de la saucisse est totalement contradictoire avec cet objectif. »

Devant cette bronca, l’Association des amis de la saucisse de Thuringe, qui gère le musée depuis son ouverture à Holzhausen, en 2006, a donc annoncé qu’elle renonçait à déménager à l’adresse qu’elle avait trouvée à Mühlhausen, un vaste terrain vendu par l’Etat, en 2008, à un investisseur privé désireux d’en faire un centre touristique à la gloire de la saucisse, avec hôtel, théâtre et restaurant…

Présentant leurs « excuses à ceux qui ont vu dans le projet une volonté de banaliser les crimes du nazisme », les responsables du musée ont toutefois assuré n’avoir découvert l’histoire du lieu que le jour de l’annonce du déménagement. Dans la foulée, le ministre de la culture du Land de Thuringe et le maire de Mühlhausen ont annoncé qu’ils allaient « chercher un autre endroit » pour accueillir ce musée qui promet d’expliquer à ses 50 000 visiteurs annuels « tout ce qu’il faut savoir sur la saucisse en général et sur celle de Thuringe en particulier ».

Thomas Wieder (Berlin, correspondant)

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/04/pas-de-musee-de-la-saucisse-a-buchenwald_5418949_3210.html?fbclid=IwAR2yR6N3nU7HOuSCZ4YKmDBixgFpH2R2-nA3ec6OHR4r-OvVlHKNqgsvrto

ANTISEMITISME

Cameroun: les propos d'un ministre sur la Shoah dénoncés par IsraëlPar RFI Publié le 05-02-2019 Modifié le 05-02-2019 à 07:43

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Voilà une polémique dont le Cameroun se serait bien passé. Une sortie incontrôlée du ministre délégué auprès du ministre de la Justice sur les juifs, Hitler et les chambres à gaz en Allemagne, dimanche dernier, provoque des remous. Les représentants officiels d'Israël à Yaoundé dénoncent des propos antisémites et exigent des excuses de la part du gouvernement.Le ministre était invité dans une émission à forte audience à la télévision nationale. Alors qu’il commentait l’actualité du MRC et de son leader Maurice Kamto, Jean De Dieu Momo s’est risqué à un parallèle pour le moins osé, sous forme de mise en garde à la communauté Bamiléké, dont il est lui-même par ailleurs issu.Convoquant sa compréhension de l’histoire, il  déclare: « On raconte qu’en Allemagne il y avait un peuple très riche qui avait tous les leviers économiques, les juifs, et ils étaient d’une arrogance telle que les peuples allemands se sentaient un peu frustrés ». Et Jean De dieu Momo d’ajouter : « Puis un jour est venu au pouvoir un certain Hitler, qui a mis ces populations-là dans les chambres à gaz ».La réaction de l’ambassade d’Israël à Yaoundé ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué abondamment commenté, elle s’est dite choquée par ces propos, qu’elle a qualifiés d’antisémites. L’ambassade outragée a dénoncé une sortie qui décrit avec légèreté une histoire aussi triste que tragique de l’humanité. Elle a par ailleurs appelé à des excuses immédiates.Dans un communiqué signé quelques heures plus tard par le ministre de la Communication, le gouvernement a jugé les propos de ce ministre inappropriés en soulignant qu’il s’en dissocie totalement. Les regrets du gouvernement ont par ailleurs été présentés à l’ambassadeur de l’Etat d’Israël, à Yaoundé.

http://www.rfi.fr/afrique/20190205-cameroun-propos-ministre-shoah-denonces-israel-bamilekes-kamto

SHOAH

Quand la mémoire de la Shoah inspire l’art contemporainTélérama Lorraine Rossignol Publié le 04/02/2019.Comment évoquer le souvenir du souvenir du génocide juif ? Comment dire l’effroi, la consternation, le trouble… quand on ne les a pas vécus

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dans sa propre chair ? Avec cinq “Regards d’artistes contemporains”, le Mémorial de la Shoah, à Paris, tente une première réponse bouleversante. Il faut un moment pour la repérer, bien qu’elle soit exactement située au centre de cette photographie de grand format intitulée Effroi, qui se focalise sur  la surface verte de l’un des réservoirs du camp de concentration de Birkenau. Comble de l’ironie : ces bassins rectangulaires étaient destinés à pourvoir les baraquements en eau en cas d’incendie. Comble de l’horreur : c’est dans ces bassins que l’on jetait les cendres des déportés, bel et bien consumés, mais de façon programmée…Tête de mortIl faut un moment pour comprendre, ou plutôt ne pas comprendre : quelle est donc « cette chose », comme la qualifie Natacha Nisic, l’auteure du cliché ? Au départ, l’artiste ne voulait pourtant photographier ces réservoirs que parce qu’ils « offraient au regard une surface apaisée de réflexion, dans ce lieu qui en est à ce point dépourvu… » Et voici qu’une fois repérée on ne peut plus en détourner les yeux. Quelle peut être cette toute petite créature aquatique, dont on devine les pattes, affleurant sous l’eau, mais dont la partie émergée figure très exactement une tête de mort – laquelle nous fixe, de surcroît ?Vraisemblablement, il s’agit d’une grenouille, comme celle que l’on peut voir juste à côté, sur le bord du réservoir, prête à plonger. Mais, tout aussi indiscutablement, la forme au centre de l’image – qui n’est apparue à Natacha Nisic qu’une fois de retour à Paris, alors qu’elle procédait au développement de ses clichés – n’est pas une grenouille. Ou alors d’une espèce peu ordinaire, puisque c’est bien une tête de mort pointant à la surface de l’eau que l’on a sous les yeux !Prise au 250e de seconde, la photographie a certainement saisi le batracien au moment même où il affleurait la surface, ce qui expliquerait le flou de l’image et cette forme étrange. Mais bien sûr on ne peut trouver qu’étrange que cette forme-là apparaisse à cet endroit-là. Qui sait quels fantômes peuvent bien s’y trouver encore ? Qui sait quelles présences l’habiteront toujours ?Une approche artistique du génocide juifVoilà exactement  le type « de trouble, de doute, de questionnement que seul peut susciter l’art, en particulier l’art contemporain » et qui intéresse Sophie Nagiscarde, la commissaire de la dernière exposition du Mémorial de la Shoah, « Regards d’artistes. Œuvres contemporaines sur la Shoah   ». Pour la première fois, en présentant cinq œuvres d’artistes vivants, elle propose une approche à la fois artistique et contemporaine du génocide juif.« Le public attend avant tout d’un lieu comme celui-ci des expositions historiques. Par leur subjectivité même, les artistes peuvent cependant apporter autre chose que de la connaissance. Ils n’en touchent pas moins à la vérité », poursuit la responsable des activités culturelles du Mémorial, dont l’exposition « Shoah et bande dessinée », en 2017, avait déjà donné le « la » de cette nouvelle politique, introduite à petits pas. “ Il ne s’agit en aucun cas de provoquer ”« Le choix des œuvres présentées, poursuit Sophie Nagiscarde, est bien sûr crucial : toutes sont respectueuses et profondes – il ne s’agit en aucun cas de provoquer. Qui dit art contemporain ne dit pas forcément

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polémique et fatuité », ajoute celle qui travailla pendant quelque vingt années dans ce milieu.Pour ouvrir ce parcours de cinq œuvres, la commissaire a retenu le travail de l’historien Christian Delage, directeur de l’Institut d’histoire du temps présent, à Paris-8. Sauf que cet historien-là recourt aux outils de l’artiste pour construire son récit ; plus exactement, il utilise Les Récits de Simon Srebnik, montage vidéo qui pose la question de la narration et de la transmission de la mémoire. En effet, survivant du camp de Chetmno, Simon Srebnik fut amené à raconter son histoire à plusieurs reprises, notamment lors du procès Eichmann mais aussi pour Claude Lanzmann et son film Shoah .                                   Danser sur les tombesAprès cette introduction, les quatre autres œuvres exposées, bien que signées d’auteurs différents, semblent non seulement lui répondre, mais se faire écho entre elles, chacune étant en soi une forme de récit ou de narration. « Et toutes soulevant les questions du lieu, de la mémoire, du témoignage, mais aussi de l’irrationnel », souligne encore Sophie Nagiscarde.Telle l’installation d’Arnaud Cohen, Dansez sur moi, qui, sous les projections rose fluo d’une boule à facettes de boîte de nuit, invite les gens à danser sur les (fausses) tombes de trois nazis ou collaborateurs nazis (personnages historiques, eux), et les amène ainsi à réfléchir à ce que peut être un monument commémoratif. “ Toutes les œuvres bousculent les certitudes ”Tel encore du montage vidéo de l’artiste Esther Shalev-Gerz, qui, avec L’écoute et la parole, ne garde que les silences et les pauses dans le récit d’une soixantaine de survivants d’Auschwitz – longuement interviewés en 2005, à l’occasion de la 60e commémoration de la libération du camp –, produisant ainsi une œuvre d’une puissance émotionnelle inouïe, plus sonore que tous les mots. Ou enfin de Nuremberg 87, de Sylvie Blocher et Gérard Haller, qui entreprirent d’aller filmer le stade de Nuremberg, il y a plus de vingt ans, alors qu’il était question de le transformer en parc d’attraction. « Toutes les œuvres font émerger des questions, bousculent les positions figées et les certitudes », poursuit la commissaire.

De fait – à l’exception d’un Christian Boltanski qui travaille ce terrain-là de longue date –, le sujet du génocide juif a été peu abordé jusqu’à présent par les artistes contemporains. Comme s’il était encore tabou, trop brûlant.A fortiori lorsqu’ils n’avaient pas de lien direct avec cette histoire – ni juifs ni descendants de déportés. Le fait que les choses évoluent imperceptiblement sur ce point est peut-être le signe d’une bascule… Le signe que la distance est désormais suffisante pour approcher la Shoah avec les moyens de l’art. « Le sujet est inépuisable, témoigne Natacha Nisic, qui elle-même eut beaucoup de mal à assumer que sa légitimité d’artiste, pour traiter de ce thème, reposait précisément sur la subjectivité de son regard. Et il n’est plus un domaine réservé ou inaccessible, dans le milieu de l’art. L’évolution est nette, et les possibilités sont infinies. »

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 Regards d’artistes. Œuvres contemporaines sur la Shoah, jusqu’au 10 février, Mémorial de la Shoah, Paris 4e.https://www.telerama.fr/sortir/quand-la-memoire-de-la-shoah-inspire-lart-contemporain,n6118782.php

SOUDAN

Au Soudan, «ce ne sont pas les plus pauvres qui sont dans la rue»

Libération

Par Célian Macé — 4 février 2019 à 19:16Des heurts entre manifestants et forces de l’ordre, le 20 janvier à Khartoum. Photo Mohamed Nureldin Abdallah. Reuters Au pouvoir depuis 1989, Omar el-Béchir est confronté à des manifestations inédites. Depuis plus de deux mois, les classes moyennes et salariées bravent les tirs de la police pour protester contre un régime qui les oppresse et saigne l’économie.

Ils n’ont connu que lui. Deux tiers des Soudanais sont nés dans un pays ayant Omar el-Béchir pour Président. Seul chef d’Etat en exercice recherché par la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis deux mandats d’arrêt internationaux et le poursuit pour «crimes contre l’humanité», «crimes de guerre» et «génocide» au Darfour, le maréchal fait face à un mouvement de contestation populaire sans précédent depuis son accession à la tête du pays, en 1989. Cela fait maintenant quarante-neuf jours que, partout à travers le territoire, des milliers de personnes bravent quasi quotidiennement ses forces de sécurité en descendant dans la rue.Si l’étincelle a été économique, le feu est désormais politique. «Ta chute, c’est tout», chantent les manifestants. «Un changement de président ne peut se faire par WhatsApp ou Facebook», leur a répondu El-Béchir jeudi. Avant d’ajouter : «Nous allons concentrer nos efforts pour satisfaire le peuple, particulièrement les jeunes.» Dans un geste d’apaisement, la semaine dernière, le régime a promis la libération de toutes les personnes arrêtées depuis le début des protestations - au nombre de 1 000, selon les ONG. Le Président, en tournée dans les villages, a inauguré une nouvelle autoroute de 340 kilomètres dimanche et a fait miroiter la construction d’un hôpital, un réseau d’eau potable… Mais les marches continuent. «Le mouvement est inédit par son ampleur et sa géographie», pointe Clément Deshayes, chercheur à l’université Paris-VIII et membre du think tank Noria Research. Il revient sur les contours de cette révolte qui a déjà fait 30 morts, selon un bilan officiel, 51 selon Human Rights Watch (HRW).

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Quel a été le déclencheur de la révolte ?C’est un engrenage qui a débuté par le triplement du prix du pain. A cause des problèmes monétaires du Soudan, l’importation de blé est devenue très coûteuse. Le taux officiel de l’inflation est de 70 % mais, selon les économistes, il serait en réalité plus proche de 120 %. Le pays est aussi confronté à une sévère pénurie d’essence. Mais le problème le plus grave, au quotidien, est la crise de liquidités. Ce manque de cash met les familles en difficulté, surtout celles qui dépendent d’un salaire, car elles ne peuvent plus le retirer ou pas entièrement. Les magasins se vident, l’économie est à l’arrêt.

Qui sont les Soudanais qui manifestent ?A la différence de 2013 [la répression de la révolte avait fait au moins 170 morts, ndlr], ce ne sont pas les plus pauvres, le lumpen, qui sont aujourd’hui dans la rue, mais les classes moyennes, les classes populaires salariées. Le mouvement est inédit par son ampleur et sa géographie. La date que les Soudanais identifient comme le début de la révolte, le 19 décembre, est le moment où la province se soulève : ce jour-là, des bureaux du NISS [les redoutés services de renseignement soudanais]ont été brûlés. La révolte a commencé de façon éruptive, populaire, non coordonnée. Aujourd’hui, les villes de province mènent des marches «tournantes». L’Association des professionnels soudanais (APS) a commencé à structurer le mouvement par ses appels. Le pic des manifestations a eu lieu dans le nord du pays, qui est normalement le pré carré du régime. Des villes comme Port-Soudan ou Atbara, bastions du Parti communiste soudanais et de la classe ouvrière, sont traditionnellement une caisse de résonance des mouvements sociaux. Mais des régions rurales et agricoles comme la Jezira, au sud de Khartoum, ou des petites villes du Kordofan du Nord se mobilisent aussi de manière inédite. Seules les régions en guerre (le Darfour, le Kordofan, le Nil Bleu) se sont montrées plus timides. Vu le niveau de répression auquel elles sont habituées, c’est compréhensible : une manifestation au Darfour, ça ne se conclut pas par un ou deux morts, mais par un village entier rasé…

Quelle forme prend la protestation ?Le gros de la mobilisation a lieu quartier par quartier. A Khartoum, c’est dans les quartiers que les rassemblements ont commencé. Les jeunes bloquent les accès et manifestent à l’intérieur. Désormais, l’APS appelle à des mobilisations «centrales». Les protestataires partent des quartiers pour converger vers le centre-ville. La semaine dernière, l’APS avait prévu 17 points de ralliement simultanés à Khartoum. Mais les manifestants n’ont pas la possibilité d’occuper une place centrale, comme Tahrir au Caire. La police tire à balles réelles et les marches sont systématiquement dispersées.

Qu’est-ce que cette Association des professionnels soudanais ?

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Elle n’existe que depuis quelques semaines. On ne lui connaît pas de leaders… hormis ceux désormais en prison. Ce sont visiblement des individus qui ont une certaine expérience de la contestation, de la clandestinité aussi. L’APS a créé une application pour communiquer les mots d’ordre, les parcours des manifs, etc. Elle n’est pas forcément en lien avec les comités de quartier sur le terrain, mais elle permet d’unifier le mouvement. Il est très difficile de mobiliser au Soudan. Les opposants risquent d’être arrêtés, torturés… L’APS n’a pas beaucoup de membres en tant que tels : le comité le plus important est sans doute celui des médecins. En général, ce sont des gens diplômés, des ingénieurs, des professeurs, etc. C’est assez différent des puissants syndicats du rail, des cimentiers, des ouvriers des années 60, qui avaient été les déclencheurs des révolutions de 1964 et de 1985. Les organisations de travailleurs ont été détruites ou phagocytées par les islamistes. Ces dernières années, pour contourner les interdictions, les activistes ont monté des associations, comme l’APS, ou des comités.

Quelles sont les revendications du mouvement ?Il n’est pas limité à la sphère économique. Dès le 19 décembre, les slogans ont été ceux des printemps arabes : «Le peuple veut la chute du régime», «A bas le gouvernement des voleurs», «Révolution, dignité, pacifisme»… C’est bien le système (nizam) lui-même qui est visé, et non simplement le gouvernement. Il y a cette idée largement partagée dans la population que le Soudan était un pays riche, à la pointe de l’industrie pour le continent, qui a été appauvri par la mauvaise gouvernance. Dans les années 70 et 80, l’Etat était pourvoyeur de santé, d’éducation, d’infrastructures. Mais la libéralisation des années 90 et l’isolement croissant du régime ont cassé cette forme d’Etat-providence.

Comment a été menée la répression ?Des gens intelligents sont aux manettes de l’appareil sécuritaire. D’après les exemples des pays arabes voisins, ils sont très conscients qu’un mouvement d’agitation généralisée dans une période de faiblesse du régime peut être dangereux. Ils ont commencé par couper les réseaux sociaux. Il y a eu vingt morts le premier jour, puis trois ou quatre à chaque nouvelle journée de manifestation. Le régime a pris peur quand il a vu, par endroits, l’armée pactiser avec la foule : les militaires ont depuis été retirés des points sensibles. A la radio de l’armée, des haut gradés ont affirmé qu’ils restaient loyaux au régime mais qu’ils ne tireraient pas sur la foule. Des officiers de police ont aussi rappelé que leur rôle était de protéger «tous les citoyens». C’est une nouveauté. Pour mater les manifestants, le pouvoir fait appel aux forces habituelles de maintien de l’ordre, aux agents du NISS et aux miliciens du parti. Ces derniers sont les plus dangereux, ils sont responsables de la plupart des morts. Les menaces ont été explicites : il y a «des brigades de l’ombre qui vous attendent», a prévenu le régime.

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Omar el-Béchir est-il menacé ?Le système peut perdurer sans lui. Le régime soudanais n’est pas construit autour de sa seule personne. El-Béchir est un point d’équilibre entre plusieurs tendances : l’armée, les islamistes, les renseignements… Certains cadres veulent s’en débarrasser car il est devenu un point de focalisation pour la communauté internationale, ce qui est mauvais pour la continuation du régime. Mais lui ne montre aucun signe de nervosité. Il se permet même de quitter ostensiblement le pays [il a récemment voyagé en Egypte et au Qatar] alors qu’en 1985, le coup d’Etat s’est produit au moment où le président était à l’extérieur.

Est-ce un coup dur pour les islamistes ?Le Soudan est la seule expérience durable des Frères musulmans dans le monde arabe et c’est un échec complet. Aujourd’hui, une partie du régime estime que certaines pratiques vexatoires auxquelles tiennent les islamistes mettent en danger le régime pour rien. Par exemple, ils rasent la tête des gens dans la rue, ils font fermer les petits cafés de Khartoum… Ils ont érigé une partie de la jeunesse en ennemie. Dans un enregistrement qui circule sur les réseaux sociaux, Salah Gosh, l’ancien chef des services de renseignement, parle de laisser davantage de liberté aux jeunes. Certains envisagent carrément le retour des mariages de masse car ils pensent que la révolte est provoquée par la frustration sexuelle de la jeune génération. Mais la révolte n’est pas tournée contre les islamistes. Dans la rue, il y a aussi des conservateurs. Or le régime a besoin du soutien de cette base conservatrice, qui craint plus que tout l’Etat séculier.

Le gouvernement a-t-il amorcé une réponse politique ?Sur le prix du pain, les autorités ont les mains liées. Elles n’ont pas les moyens de faire baisser le coût. Le gouvernement a promis de régler les problèmes de liquidités sous deux mois et a proposé une augmentation des salaires des fonctionnaires. Mais la hausse est ridicule par rapport à l’inflation. Au Soudan, la guerre mange toutes les finances publiques. Les dépenses de défense et de sécurité représentent 80 % du budget de l’Etat.

La levée des sanctions américaines, en octobre 2017, n’a pas aidé l’économie soudanaise ?Au contraire. Le pays n’était pas prêt, l’inflation a doublé à partir de ce moment-là. Les gens ont immédiatement fait sortir leur argent du pays, et la fuite des capitaux a nourri cette inflation. Le Soudan n’est certes plus sous embargo mais il est toujours sur la liste des Etats terroristes : cet entre-deux est terrible. L’argent du Golfe permet de maintenir le pays sous perfusion, mais l’économie soudanaise est dans un état de mort clinique. Khartoum peut tenir avec l’aide extérieure, mais son problème de fond ne peut pas être réglé rapidement.

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Quels sont les alliés du régime sur la scène internationale ?Etrangement, beaucoup de monde le soutient. D’abord les pays du Golfe : le Qatar est un vieil ami de Khartoum, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis sont des parrains plus récents. Les Chinois, à qui les Soudanais doivent des milliards de dollars de pétrole, veillent à obtenir leur dû. Le voisin égyptien, Al-Sissi, engagé dans une restauration autoritaire, ne veut surtout pas d’un réveil du printemps. Les Russes protègent leurs mines et se sont récemment rapprochés de Khartoum - le NISS a été fondé sur le modèle du KGB, cela crée des liens. Même les Américains se sont accommodés du régime. Depuis le 11 septembre 2001, la CIA a noué un précieux partenariat antiterroriste avec les services soudanais alors que Khartoum a longtemps été le rendez-vous des jihadistes du monde entier. Les Européens eux-mêmes, obsédés par les migrants, ont signé un pacte scandaleux avec l’Etat soudanais (le «processus de Khartoum») pour restreindre l’émigration illégale. Ce régime honni est en réalité bien protégé.

Célian Macé

https://www.liberation.fr/planete/2019/02/04/au-soudan-ce-ne-sont-pas-les-plus-pauvres-qui-sont-dans-la-rue_1707393

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Mon père n’est jamais revenu et quand il est monté dans le convoi, il ne savait pas ce qui allait lui arriver» - Albert Reiss

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«Mon père n’est jamais revenu et quand il est monté dans le convoi, il ne savait pas ce qui allait lui arriver» - Albert Reiss

RUBRIQUE EN ANGLAIS

Israel Lifts Ban On ‘Suicide’ Drone Sales To Azerbaijan05/02/2019 - Azatutyun.am

Israel’s Defense Ministry has lifted its ban on exports to Azerbaijan of “kamikaze” drones that are manufactured by an Israeli company accused of hitting Armenian positions in Nagorno-Karabakh with one of them in 2017.

According to Israeli media reports, the company, Aeronautics Defense Systems, was working on a potential $20 million deal with Baku when

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Azerbaijani officials asked its specialists to demonstrate its Orbiter 1K unmanned aerial vehicle (UAV) on Karabakh Armenian soldiers in the summer of 2017.

The reports said two Aeronautics employees refused to carry out the attack before two higher-ranking executives eventually agreed to do it. They said the drone did not directly hit their targets but two soldiers were injured in the attack.

Aeronautics' export license was suspended after a complaint was filed with the Israeli Defense Ministry. Israel’s Justice Ministry moved in August 2018 to charge the company’s chief executive, deputy CEO, and other employees with violating an Israeli law on security export controls. The company denied any wrongdoing.

The Times of Israel newspaper reported that the Defense Ministry returned the export license on Monday, leading the company to inform the Tel Aviv Stock Exchange that the ban on Orbiter 1K sales to its “central customer ‘A'” has been lifted. “The company can continue to supply the UAV to the aforementioned customer as soon as possible,” Aeronautics said in a statement.

The ministry’s decision came three weeks after Aeronautics was purchased by another, state-owned Israeli defense company, Rafael, in a $231 million deal.

The Azerbaijani army heavily used similar suicide drones manufactured by another Israeli company during the April 2016 hostilities in Karabakh. Baku had bought the Harop drones as part of multimillion-dollar defense contracts signed with Israeli arms manufacturers.

In 2012, Israeli defense officials confirmed a reported deal to provide the Azerbaijani military with more weapons worth a combined $1.6 billion. Those included, among other things, sophisticated anti-tank rockets which were also used by Azerbaijani forces in April 2016.

Armenia has long expressed concern at the Israeli-Azerbaijani arms deals, saying that they undermine international efforts to end the Karabakh conflict. A senior Armenian military official hailed in September 2017 the freeze of Orbiter 1K sales to Baku.

Commenting on the lifting of the Israeli ban on Tuesday, an Armenian Foreign Ministry spokeswoman said: “We will raise this issue both in our bilateral meetings [with Israeli officials] and on multilateral platforms … We will keep telling our international partners that an arms race is extremely dangerous for our region.”

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The “suicide” drone scandal was exposed by the Israeli press more than two weeks after Israel’s Minister of Regional Cooperation Tzachi Hanegbi visited Yerevan in an apparent bid to improve his country’s frosty relationship with Armenia. Then Armenian Foreign Minister Edward Nalbandian visited Israel and met with Prime Minister Benjamin Netanyahu in November 2017.

https://www.azatutyun.am/a/29752734.html?fbclid=IwAR1pBhT9ajyD0sRoNgDYNuDvNaA7IVkHWLILVIHnkmeCWKaNDX7heYp5SaY

Erdogan says Turkey has maintained contacts with Damascus FEBRUARY 3, 2019 / 8:06 PM

ISTANBUL (Reuters) - Turkey has maintained low-level contact with the Syrian government, President Tayyip Erdogan said on Sunday, even though Ankara has supported rebels who fought for years to topple President Bashar al-Assad.

Erdogan has described Assad as a terrorist and said several times during Syria’s eight-year conflict that the Syrian leader must go. But with support from Russia and Iran, Assad has recaptured large parts of Syria from rebel fighters, driving them from most of their former strongholds.Foreign Minister Mevlut Cavusoglu said in December Turkey and other countries would consider working with Assad if he won a democratic election, and last month said Ankara was in indirect contact with Damascus via Russia and Iran.SPONSOREDErdogan suggested on Sunday that Turkey also had direct contacts with the Syrian government.“Foreign policy with Syria continues at a lower level,” he told broadcaster TRT in an interview, adding that intelligence services operated differently to political leaders.“Leaders may be cut out. But intelligence units can communicate for their interests,” Erdogan said. “Even if you have an enemy, you should not break the ties. You may need that later.”The Turkish president also said that a proposed safe zone in northeastern Syria, which President Donald Trump has said should be established as U.S. forces withdraw from the area, could not be set up by Western coalition forces without Turkey.“We can provide the security in the area. We can manage the region together with you,” Erdogan said. “No problem there. But we can’t leave the region for coalition forces.”Washington has said the proposed safe zone should address Turkish concerns about preventing any cross-border threat from Kurdish YPG

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militia fighters in north Syria, while also preventing Turkish military operations against the YPG.Trump abruptly announced his intention in December to withdraw the 2,000-strong U.S. force from Syria, over the objections of top advisers including Defense Secretary Jim Mattis who quit in protest. One of the main concerns of critics of Trump’s decision is the fate of the YPG if U.S. forces leave.The group has been the main ally of U.S. forces battling Islamic State in Syria. Turkey, however, considers the YPG to be a terrorist group indistinguishable from the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK) which has fought an insurgency in mainly Kurdish southeastern Turkey since the 1980s.Erdogan is due to meet Russian President Vladimir Putin and Iranian President Hassan Rouhani for talks on Syria in the Russian resort of Sochi on Feb. 14.Reporting by Dominic Evans; Editing by Gareth Jones and Peter GraffOur Standards:The Thomson Reuters Trust Principles.

https://www.reuters.com/article/us-mideast-crisis-syria-turkey/erdogan-says-turkey-has-maintained-contacts-with-damascus-idUSKCN1PS0L9

Dossier du Collectif VAN - #FreeOsmanKavala ! Liberté pour #OsmanKavala !

Dossier du Collectif VAN - #FreeOsmanKavala ! Liberté pour #OsmanKavala ! http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=97568

Nota CVAN : Liberté pour #OsmanKavala en cliquant sur le bandeau animé (colonne de gauche, en-haut des petits bandeaux animés). Le bandeau #FreeOsmanKavala, situé sous chaque visuel de notre site, est un appel du Collectif VAN à libérer Osman Kavala, injustement incarcéré en Turquie depuis le 1er novembre 2017.

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RUBRIQUE AGENDARASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS-

SPECTACLES-PARUTIONS

"Les racines du mal - Du génocide des Arméniens à Auschwitz" : une seconde campagne de financement participatif

Info Collectif VAN – www.collectifvan.org – « Les racines du mal » est un projet de film documentaire, destiné au cinéma, mêlant enquête historique, film d’animation et rencontres avec les acteurs du travail de mémoire pour comprendre le rôle qu’a joué le génocide des Arméniens dans la décision d’éliminer les Juifs d’Europe 25 ans plus tard. Un voyage dans l’espace et dans le temps pour décrypter les liens entre deux génocides et réfléchir à l’importance du « travail de mémoire »... À l’aube de 2019, toute l'équipe du film « Les racines du mal » vous souhaite santé et bonheur partagés avec ceux qui vous sont chers. Grâce à vous, en 2018, on a fait la moitié du chemin dans la fabrication du film. Une bonne partie de celui-ci est tourné et est en cours de montage. À partir de mars prochain, l'équipe du film planifie de lancer les tournages complémentaires et la finalisation de la post-production du film. Pour cela, on attend des réponses de diverses sources de financement, et on a lancé une seconde campagne de financement participatif sur la plateforme Leetchi. Participez à la production du film "Les racines du mal". Soutenez le projet sur Leetchi et n’hésitez pas à partager le lien de cette nouvelle campagne et à apporter de nouveau votre contribution. 

Les racines du mal - 2ème round 

2019, une année mémorable 

Ensemble, allons encore plus loin... 

À l’aube de 2019, toute l'équipe du film « Les racines du mal » vous souhaite santé et bonheur partagés avec ceux qui vous sont chers. 

Grâce à vous, en 2018, nous avons fait la moitié du chemin dans la fabrication du film. Une bonne partie de celui-ci est tourné et est en cours de montage. 

À partir de mars prochain, nous planifions de lancer les tournages complémentaires et la finalisation de la post-production du film. Pour cela, nous attendons des réponses de diverses sources de financement, et nous avons lancé une seconde campagne de financement participatif sur la plateforme Leetchi. 

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Voici le lien de la nouvelle campagne : 

Soutenir le projet sur Leetchi https://www.leetchi.com/c/les-racines-du-mal

Pour 2019, ayons la force de croire en nos rêves, en nos envies, nous donnerons à ce projet un peu plus de nous-mêmes pour construire un futur meilleur. Alors, si vous ne nous soutenez pas encore, c’est le moment de le faire. Vous nous soutenez déjà, n’hésitez pas à partager le lien de cette nouvelle campagne et à apporter de nouveau votre contribution. 

Encore un grand merci à tous ceux qui nous accompagnent dans cette aventure. 

Mathieu et Anna Zeitindjioglou 

********** 

En partenariat avec : 

Collectif VAN, SOS Racisme, la LICRA, l'UEJF, le Collectif Urgence Darfour, Ibuka France Mémoire, Memorial98, le CPCR, le CNMA, IMAI, Amnésie Internationale, Imprescriptible 

LES RACINES DU MAL - 2ème round 

https://www.leetchi.com/c/les-racines-du-mal 

Il a pu commencer cet été les premières prises de vues du film. Un tournage riche en émotions et en rencontres, effectué principalement en Pologne et en Allemagne- Participez à la production du film "Les racines du mal" - Un projet de film documentaire mêlant enquête historique, film d’animation et rencontres avec les acteurs du travail de mémoire pour comprendre comment le génocide des Arméniens a pu contribuer à rendre possible la Shoah. 

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Visitez le site du film : https://www.therootsofevil.com 

Suivez nous sur Facebook : https://www.facebook.com/rootsofevil 

Site du réalisateur : http://www.mathieuz.com 

Film de présentation 

Lors d’une visite de l’ancien camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, Anna et Mathieu apprennent que des officiers allemands - qui avaient été en poste dans l’Empire ottoman durant la Première Guerre mondiale, alors que se déroulait le génocide des Arméniens - se sont ensuite retrouvés dans la garde rapprochée d’Hitler. Tel Rudolf Höss qui deviendra commandant du camp d’Auschwitz. En creusant un peu, ils découvrent que des historiens soutiennent maintenant que les nazis ont été influencés par l’extermination des Arméniens, qui a pu servir de modèle pour la « solution finale ». Alors, décidés à en savoir plus sur les liens entre ces deux génocides, ce couple de documentaristes mène une enquête historique et de terrain, qui plonge ses racines avant 1915 pour remonter jusqu’à nos jours, afin d’apporter un éclairage nouveau sur l’impact qu’à eu l’extermination des Arméniens sur l’histoire européenne, et comprendre pourquoi le fantôme du génocide des Arméniens resurgit à intervalles réguliers en Europe... 

Consultez le site internet pour en savoir plus sur le projet et pour télécharger le dossier complet : https://www.therootsofevil.com/ 

Lire aussi : 

Explorons "Les racines du mal - Du génocide des Arméniens à Auschwitz" 

Dernière ligne droite pour "Les racines du mal - du génocide des Arméniens à Auschwitz" ! 

Agenda - Campagne de crowdfunding "Du génocide des Arméniens à Auschwitz, Les racines du mal" 

Le Collectif VAN partenaire du projet de film "Les racines du mal, du génocide des Arméniens à Auschwitz" 

URL :

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=99961

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Agenda - Dîner annuel du CCAF en présence de Emmanuel Macron

Agenda - Dîner annuel du CCAF en présence de Emmanuel Macron - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de France (CCAF) organise son dîner annuel Mardi 5 février 2019 à partir de 19h00 en présence de Emmanuel Macron, président de la République à l'Hotel du Collectionneur, 51-57 rue de Courcelles, 75008 Paris. PAF 200€ par personne. 

Le Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de France (CCAF) 

organise son dîner annuel 

Mardi 5 février 2019 à partir de 19:00 

en présence de Emmanuel Macron, président de la République 

à l'Hotel du Collectionneur 51-57 rue de Courcelles, 75008 Paris 

PAF 200€ par personne 

CCAF Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France 118 rue de Courcelles 75017 Paris [email protected] 

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=100062

Agenda - Ivry-sur-Seine : Semaine de la mémoire 2019

Agenda - Ivry-sur-Seine : Semaine de la mémoire 2019 - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'Association pour la Mémoire des enfants juifs déportés d'Ivry - qui à deux reprises a invité le Collectif VAN dans le cadre de la Semaine de la Mémoire organisée par la ville d'Ivry-sur-Seine - propose cette année

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encore de nombreuses initiatives à l'occasion de la semaine 2019. Programme à découvrir sur le lien ou à télécharger sur le pdf ci-dessous. 

Mairie d’Ivry-sur-Seine 

Semaine de la mémoire 2019 

[SEMAINE DE LA MEMOIRE]

Rencontres-débats, expositions, commémorations du génocide des Juifs et des Tziganes, pour la prévention des crimes contre l’humanité et la lutte contre le racisme et l’intolérance 

25 janvier au 6 février 2019 

Organisée du 25 janvier au 6 février 2019, l’édition 2019 de la « Semaine de la mémoire du génocide des Juifs et des Tziganes, pour la prévention des crimes contre l’humanité, la lutte contre le racisme et l’intolérance » est une nouvelle fois le fruit d’un travail partenarial constructif et enrichissant. Enseignants, artistes, auteurs, associations de mémoire, services municipaux et équipements culturels ont œuvré à créer une semaine propice à l’apprentissage, au débat, à la réflexion. 

Programme à découvrir sur le lien ou à télécharger sur le pdf ci-dessous 

CONTACT Service Archives - Patrimoine Esplanade Georges Marrane 7 place Marcel Cachin Tél : 01 49 60 25 19 

Horaires d'ouverture : Du lundi au mercredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h30 Jeudi de 8h30 à 12h (fermé l'après-midi) Vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h. 

HÔTEL DE VILLE D'IVRY-SUR-SEINE 

Esplanade Georges Marrane 94205 Ivry-sur-Seine Cedex 

TÉLÉCHARGER :  Le Programme de la Semaine de la mémoire 2019

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https://www.ivry94.fr/500/semaine-de-la-memoire-2019.htm?fbclid=IwAR1SG9h2dXbrPGvHVg9sMRyQUepGBYii_9GUUG_zpnOvx4mQUNoktV7DImA

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=100037

Agenda - Paris : Concert de musique arménienne au profit d’Alep

Agenda - Paris : Concert de musique arménienne au profit d’Alep - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Association Sos Chrétiens d’Orient propose le 8 février prochain un concert de musique arménienne pour aider à la reconstruction du quartier de Al-Midan à Alep en Syrie à la Mairie du 9ème (6 rue Drouot, 75009 Paris). Inscription obligatoire. 

Concert de musique arménienne au profit d’Alep 

Vendredi 8 février 2019 - 20h - Mairie du 9ème 

6 rue Drouot 75009 Paris 

L’Association Sos Chrétiens d’Orient propose le 8 février prochain un concert de musique arménienne pour aider à la reconstruction du quartier de Al-Midan à Alep en Syrie. 

Les fonds récoltés permettront de reconstruire les maisons des habitants arméniens du quartier de Al Midan à Alep en Syrie. 

Répertoire de chants sacrés et traditionnels arméniens du compositeur et musicologue Komitas, interprétés par un chœur d'hommes. Komitas a recueilli les chants traditionnels auprès des paysans, les a sauvegardés, retranscrits et arrangés en polyphonie. 

Présence exceptionnelle de Gagik Muradyan, « le Jordi Savall arménien », qui interprétera des chants traditionnels au kamantcha, à la manière des troubadours du Moyen-Âge arménien. 

En troisième partie, un trio de l'ensemble musical Ververi présentera quelques mélodies de la tradition populaire, marquées par la sonorité mélancolique des doudouks, et le chanteur lyrique Arnaud Khatcherian interprétera des chants sacrés et populaires, dont une création contemporaine sur un poème de saint Grégoire de Narek, présentée en première mondiale. 

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Inscription obligatoire : 

https://www.weezevent.com/concert-de-musique-armenienne 

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=100084

Agenda - A lire : Mémoires d'un orphelin arménien

Agenda - A lire : Mémoires d'un orphelin arménien - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Témoignage exceptionnel publié aux Editions Hémisphères : celui d’un enfant confronté à l’horreur du génocide arménien. Gurun en Anatolie, avril 1915 : Karnig Panian a cinq ans. Une caravane de déportés, dont vingt deux familles du clan Panian, quitte la ville pour le camp de concentration de Hama, aux portes du désert syrien. 300 malheureux y meurent chaque jour. Karnig perd successivement sa mère, sa soeur, son jeune frère. Il est accueilli quelques mois à l’orphelinat arménien voisin, puis, sur ordre de Djemal Pacha, envoyé avec plus de 1000 autres enfants à l’orphelinat d’Aïntoura (collège des Lazaristes), près de Beyrouth, afin d’y être « turquifié » pour « anoblir » la race. Karnig Panian livre un témoignage bouleversant des méthodes inhumaines appliquées par l’administration de l’établissement. Pourtant, la résistance des orphelins s’organise, dirigée par les plus âgés (14 ans). Malgré un comportement héroïque, 300 enfants mourront, vaincus par la famine et les mauvais traitements. Avec la défaite des Ottomans en 1918, les orphelins sont définitivement libérés de la barbarie jeune-turque. La résistance et la volonté de survie de ces très jeunes orphelins sont exemplaires et forcent l’admiration. Les mémoires de Karnig Panian ont été traduites de l'arménien par Chant Marjanian et Jean-Michel Bilemdjian et sont préfacées par l'historien Raymond Kévorkian. 

Hémisphères Editions 

Mémoires d'un orphelin arménien 

Texte complet : 

Témoignage exceptionnel publié aux Editions Hémisphères : celui d’un enfant confronté à l’horreur du génocide arménien. Gurun en Anatolie, avril 1915. Karnig Panian a cinq ans. Roulements de tambour : le crieur public annonce la mobilisation générale. Les soldats arméniens rejoignent leur centre de recrutement ; ils ne reviendront jamais. Quelques semaines plus tard, une caravane de déportés, dont vingt deux familles du clan Panian, quitte la ville pour le camp de concentration de Hama, aux portes

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du désert syrien. 300 malheureux y meurent chaque jour. Karnig perd successivement sa mère, sa soeur, son jeune frère. Il est accueilli quelques mois à l’orphelinat arménien voisin, puis, sur ordre de Djemal Pacha, envoyé avec plus de 1000 autres enfants à l’orphelinat d’Aïntoura (collège des Lazaristes), près de Beyrouth, afin d’y être « turquifié » pour « anoblir » la race. Karnig Panian livre un témoignage bouleversant des méthodes inhumaines appliquées par l’administration de l’établissement : échange des noms et prénoms arméniens avec des noms et prénoms turcs, interdiction formelle de parler l’arménien, attribution d’un numéro de matricule, interdiction de faire une quelconque référence à la religion chrétienne, humiliation permanente et sanctions d’une sauvagerie inouïe. Pourtant, la résistance des orphelins s’organise, dirigée par les plus âgés (14 ans). Mais malgré un comportement héroïque, 300 enfants mourront, vaincus par la famine et les mauvais traitements. Avec la défaite des ottomans en 1918, les orphelins sont définitivement libérés de la barbarie jeune-turque. La résistance et la volonté de survie de ces très jeunes orphelins sont exemplaires et forcent l’admiration. Les mémoires de Karnig Panian ont été traduites de l'arménien par Chant Marjanian et Jean-Michel Bilemdjian et sont préfacées par l'historien Raymond Kévorkian. 

L’AUTEUR 

Né en 1910 à Gurun, en Anatolie, Karnig Panian est déporté en juillet 1915 avec les vingt-deux familles de son clan au camp de concentration de Hama (Syrie). Après la guerre, il poursuit de brillantes études au lycée arménien Nshan Palanjian Djemaran de Beyrouth, dont il sort diplômé. Jusqu’à sa mort, le 23 juillet 1989, il consacre sa vie à l’enseignement et à la sauvegarde de la culture arménienne. 

Histoire / Arménie / Témoignage 

Karnig Panian Traduit de l'arménien par : Chant Marjanian et Jean-Michel Bilemdjian Préface de Raymond Kévorkian 

parution : juillet 2018 Les éditions Hémisphères 16 x 24 256 pages 18 € 

https://www.hemisphereseditions.com/memoires-d-un-orphelin-armenien

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=100052

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Agenda - La mémoire arménienne et Paradjanov à l'honneur des Éditions Montparnasse

Agenda - La mémoire arménienne et Paradjanov à l'honneur des Éditions Montparnasse - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les Éditions Montparnasse proposent, dans un même coffret, 4 DVD inédits réunissant les films de Jacques Kebadian et Serge Avédikian sur l'Arménie et la mémoire des rescapés du génocide arménien. Par ailleurs, le coffret de 4 DVD regroupant les films majeurs du grand cinéaste arménien Sergueï Paradjanov, pourchassé et emprisonné à l'époque soviétique, est toujours disponible à la vente chez le même éditeur. Deux beaux cadeaux pour les Fêtes ! 

Éditions Montparnasse 

ARMENIE (COFFRET 4 DVD) de Jacques Kébadian, Serge Avédikian 

Coffret 4 DVD 

Témoignages de rescapés du génocide, parcours de vie d’exilés, mais aussi importance de la danse ou de la peinture comme passerelle entre passé et présent… 

Ce coffret est comme un récit, unique sur le sujet, qui doit son existence à la volonté des enfants des survivants qui ont patiemment recueilli leurs souvenirs. 

40 € 

FICHE DÉTAILLÉE 

DVD 1 : 

Mémoire arménienne (1993, 2h15) Courts-métrages : Bonjour Monsieur (10min) - Au revoir Madame (15min) - M’sieur Dames (15min) 

DVD 2 : 

Sans retour possible (1983, 1h36) Dis-moi pourquoi tu danses? (2007-2015, 1h03) 

DVD 3 : 

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Que sont mes camarades devenus? (1984, 54 min) Vingt ans après (2002, 1h12) Courts-métrages: Colombe et Avedis (40min) - L’Atelier de Jacques Aslanian (10min) 

DVD 4 : 

Courts-métrages: Lux Aeterna (11min) - Terra Emota (10min) - Paradjanov libéré - Tiflis décembre 1982 - Buvards (9min) - Arménie 1900 (14min) - Les cinq Soeurs (22 min) - Lousnak et Jansem (12 min) - 12 jours en Arménie. 

FICHE TECHNIQUE 

Réalisation : Jacques Kébadian, Serge Avédikian Audio / Vidéo PAL Zone 2 Couleur 16/9 couleurs 

Nombre de disques : 4 Durée : 9 h 48 min Date de sortie du Coffret 4 DVD : 20 novembre 2018 Référence : 3346030029268 Éditeur : Éditions Montparnasse 

http://www.editionsmontparnasse.fr/p1910/ARMENIE-Coffret-DVD

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PARADJANOV (COFFRET 4 DVD) 

de Sergueï Paradjanov 

Éperdument sensuel, profondément onirique, toujours non-conformiste, Paradjanov restera comme un maître du visuel. Peu importent les histoires et les mythes, qui traversent son œuvre, ce sont les images qui comptent. En seulement quatre films, sa créativité trace un profond sillon dans l’histoire du cinéma. 

Contient les films : Les Chevaux de feu, Sayat Nova, La Légende de la forteresse de Souram, Achik Kerib, conte d’un poète amoureux. 

Les DVD de Les Chevaux de feu et Achik Kerib ont été inversés par erreur dans certains coffrets. Veuillez nous excuser si votre coffret contient cette erreur. Dans ce cas, nous vous invitons à nous contacter pour procéder à

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un échange à nos frais. Merci de votre compréhension. 

30 € 

FICHE DÉTAILLÉE 

Les Chevaux de feu « Les couleurs et les formes des Chevaux de feu atteignent une beauté qui était jusqu’ici inconnue au cinéma. » – Le Nouvel Observateur 

« Il faut voir ou revoir Les Chevaux de feu. » – Télérama 

Adapté de la nouvelle Les Ombres des ancêtres oubliés, Les Chevaux de feu est un conte situé dans les Carpates orientales sur la tragédie d’un amour impossible entre Ivan et Maritchka, dont les familles se détestent. 

Plus qu’une histoire d’amour impossible entre fiancés de clans ennemis, ce film fut un éblouissement. Paradjanov y décrit des rites, des couleurs, des traditions médiévales, la force brute des éléments. Avec cette œuvre majeure, le cinéaste obtint une reconnaissance internationale. 

Sayat Nova « Laissez-vous prendre par cette beauté à couper le souffle, et vous comprendrez sans peine ce poème admirable sur l’art, la vie et la mort. » – Télérama 

Véritable choc esthétique, Sayat Nova ne ressemble à rien qui ait été produit auparavant. Le film relate l’histoire du plus grand poète arménien du 18e siècle, en proposant une série de tableaux vivants représentants les moments clés de la vie du poète. 

Censuré à sa sortie par le régime soviétique pour son anticonformisme, Sayat Nova est la « rencontre miraculeuse d’une œuvre plastique, cinématographique et poétique, et d’un collage surréaliste ». Un chef-d’œuvre cinématographique du 20e siècle. 

La Légende de la forteresse de Souram « Ce film est une apparition. Une hallucination, un sort jeté à la face du spectateur occidental overdosé de cinéma. » – Libération 

Dans les temps les plus reculés, les Géorgiens décidèrent de construire une forteresse pour leur pays contre les invasions. Mais celle-ci s’effondre dès que l’on parvient au niveau du toit. Pour achever la forteresse, un beau garçon doit accepter d’y être emmuré vivant… 

Réalisé après quatre années au goulag, Paradjanov montre avec La Légende de la forteresse de Souram, inspiré d’une vielle légende géorgienne, sons sens de la fresque épique et son goût pour la tradition du conte oral. 

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Achik Kerib, conte d’un poète amoureux « Artistiquement, il y a peu d’artistes dans le monde entier qui pourraient remplacer Paradjanov. » – Andréï Tarkovski 

L’histoire, en forme de conte, est celle d’un amour absolu entre Achik Kerib, jeune poète pauvre, qui chante la geste des preux avec son luth, et Magoul-Méguérie, la fille d’un riche marchand. Le père refuse le mariage déshonorant de sa fille avec ce vagabond. Achik Kerib doit alors faire fortune en mille jours et mille nuits pour obtenir le consentement paternel. 

Dans celui qui fut son dernier film, Paradjanov rend hommage à son fidèle ami Andreï Tarkovski, lui aussi persécuté par le régime soviétique. Le film fut présenté à la Mostra de Venise en 1988. 

COMPLÉMENTS 

Eros et Thanatos – 30 min Souvenirs de Sayat Nova – 30 min Andreï et Sergueï – 35 min Orpheus descending – 33 min Moi, Sergueï Paradjanov – 25 min 

COMMENTAIRE 

Éperdument sensuel, profondément onirique, toujours non-conformiste, Paradjanov restera comme un maître du visuel. Peu importent les histoires et les mythes, qui traversent son œuvre, ce sont les images qui comptent. En seulement quatre films, sa créativité trace un profond sillon dans l’histoire du cinéma. 

« Un des meilleurs réalisateurs contemporains. » – Michelangelo Antonioni « Artistiquement, il y a peu d’artistes dans le monde entier qui pourraient remplacer Paradjanov. » – Andréï Tarkovski « Dans le temple du cinéma il y a des images, de la lumière, et de la réalité. Paradjanov était lemaître de ce temple. » – Jean-Luc Godard 

FICHE TECHNIQUE 

Réalisation : Sergueï Paradjanov Audio / Vidéo: 4/3 Mono Versions originales sous-titrées français Zone 2 PAL couleurs 

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Nombre de disques : 4 Durée : 5 h 17 min Année de production : 1968-1988 Date de sortie du Coffret 4 DVD : 2 avril 2013 Référence : 3346030024881 Éditeur : Éditions Montparnasse 

http://www.editionsmontparnasse.fr/p1545/Paradjanov-Coffret-DVD 

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=99907

Agenda - Parution : Le Piège de l'orgueil de Satenig Batwagan-Toufanian

Agenda - Parution : Le Piège de l'orgueil de Satenig Batwagan-Toufanian - Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Piège de l’orgueil, paru en langue arménienne à Madras sous la signature de Hakob Chahamirian et portant la date de 1773, est un ouvrage déroutant au premier abord, d’autant qu’il est plus souvent cité qu’étudié. Il connaît un regain d’intérêt depuis l’indépendance de la République d’Arménie (1991), où il est souvent revendiqué comme la première Constitution républicaine au monde. Malgré cela, il demeure méconnu car il en existe peu d’exemplaires, peu de traductions et peu d’études systématiques. Le Piège appelait donc une traduction en langue occidentale pour en permettre l’examen par un plus large public, ainsi qu’un appareil critique s’efforçant d’en faciliter la compréhension.... Éditeur : Presses de l’Inalco, collection : AsieS. 

Presses de l’Inalco 

Parution : Le Piège de l'orgueil Un projet républicain en Orient au XVIIIe siècle Satenig Batwagan-Toufanian AsieS 

Le Piège de l’orgueil, paru en langue arménienne à Madras sous la signature de Hakob Chahamirian et portant la date de 1773, est un ouvrage déroutant au premier abord, d’autant qu’il est plus souvent cité qu’étudié. Il connaît un regain d’intérêt depuis l’indépendance de la République d’Arménie (1991), où il est souvent revendiqué comme la première Constitution républicaine au monde. Malgré cela, il demeure méconnu car il en existe peu d’exemplaires, peu de traductions et peu d’études systématiques. Le Piège appelait donc une traduction en langue

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occidentale pour en permettre l’examen par un plus large public, ainsi qu’un appareil critique s’efforçant d’en faciliter la compréhension. Mis en relation avec son corpus accompagnateur, l’ouvrage jette un éclairage sur de multiples aspects de l’histoire des Arméniens au XVIIIe siècle et en particulier sur la tentative intellectuelle et politique d’une petite nation pour accéder à la liberté politique malgré une position géopolitique défavorable. Ce texte foisonnant apporte des connaissances factuelles sur l’histoire politique, économique, sociale et intellectuelle des Arméniens, en faisant apparaître à quel point les colonies excentrées ont été attentives aux nouvelles idées et aux nouvelles techniques, favorisant leur diffusion dans le monde arménien tout entier. Il montre aussi la stratégie intellectuelle et politique de certaines élites arméniennes pour utiliser ces nouveaux acquis au profit d’une aspiration plus ancienne et plus profonde à l’autodétermination et, dans le cas précis du Piège, à élaborer un modèle d’État de droit tout en menant une action politique et diplomatique pour le réaliser à la faveur des évolutions en cours dans le Caucase. 

Éditeur : Presses de l’Inalco Collection : AsieS Lieu d’édition : Paris Année d’édition : 2018 Publication sur OpenEdition Books : 12 novembre 2018 EAN (Édition imprimée) : 9782858312757 EAN électronique : 9782858312764 DOI : 10.4000/books.pressesinalco.13425 Nombre de pages : 530 p. 

https://books.openedition.org/pressesinalco/13425?fbclid=IwAR1eGnba4Q4Eo7Q3akoVqYH1iw3oPAPFEITQUYT7P-WYjvj6SQDgSC_V_Vw

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=99937

Agenda - Parution : Rwanda, la fin du silence de Guillaume Ancel

Agenda - Parution : Rwanda, la fin du silence de Guillaume Ancel - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Au lourd secret qui entoure le véritable rôle de la France et de son armée lors du génocide des Tutsi au Rwanda, Guillaume Ancel oppose la vérité de ses carnets de terrain, témoignage des missions auxquelles il a participé durant l’opération Turquoise. La fin du silence est aussi le récit du combat mené par cet ancien officier pour faire savoir ce qui s’est réellement passé durant cet été 1994 et « rendre hommage, dignement, aux centaines de milliers de victimes rwandaises que nous n’avons pas su empêcher. »

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Les Belles Lettres

Guillaume ANCEL Rwanda, la fin du silence Témoignage d'un officier français

Préface de : Stéphane AUDOIN-ROUZEAU

250 pages 3 Carte(s) Livre broché 12.5 x 19 cm Mémoires de Guerre Éditions : Les Belles Lettres N° dans la collection : 23 Parution : 16/03/2018 CLIL : 3641 EAN13 : 9782251448046 Code distributeur : 59874 Export ONIX 3.0 Prix : 21,00 €

Présentation

Au lourd secret qui entoure le véritable rôle de la France et de son armée lors du génocide des Tutsi au Rwanda, Guillaume Ancel oppose la vérité de ses carnets de terrain, témoignage des missions auxquelles il a participé durant l’opération Turquoise. La fin du silence est aussi le récit du combat mené par cet ancien officier pour faire savoir ce qui s’est réellement passé durant cet été 1994 et « rendre hommage, dignement, aux centaines de milliers de victimes rwandaises que nous n’avons pas su empêcher. »

Officier de la Force d’action rapide, détaché au sein d’une unité de la Légion étrangère, le capitaine Ancel mène avec ses hommes des opérations d’extraction de personnes menacées. Sous couvert d’une opération humanitaire destinée à mettre fin aux massacres, cet officier comprend vite que la France soutient le gouvernement génocidaire rwandais dont elle a formé l’armée. Il décrit les errements de l’armée française, ballotée au gré de décisions politiques dont les motivations sont toujours tenues secrètes, les archives officielles restant inaccessibles. Ce témoignage dévoile également certains épisodes méconnus de cette opération « humanitaire » durant laquelle l’armée française a tué. Parfois pour défendre, parfois pour des raisons moins avouables.

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Médias

Guillaume Ancel : Rwanda-France, la fin du silence

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TV5Monde

https://youtu.be/Yc4ljcx93HY

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Interview de Guillaume Ancel à 5'08" France Culture - Journal de 22h

https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-22h/journal-de-22h-du-vendredi-16-mars-2018 ___________________

Guillaume Ancel : "La version officielle du rôle de la France au Rwanda est une fable" France Inter - Émission "Secrets d'info"

https://www.franceinter.fr/emissions/l-interview/l-interview-17-mars-2018

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Rwanda, le rôle de la France Arte - Émission "28 Minutes"

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Rwanda, la fin sur silence. Ce qui s'est passé en 1994. Guillaume Ancel raconte France 24

https://youtu.be/7gtQ7KpBCxA

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Guillaume Ancel sur le Rwanda : "Il faut ouvrir les archives et regarder la réalité en face" RCF - Le Grand Invité de La Matinale

https://rcf.fr/la-matinale/guillaume-ancel-sur-le-rwanda-il-faut-ouvrir-les-archives-et-regarder-la-realite-en-face _____________________

Presse

Le livre de Guillaume Ancel contredit la version officielle d'une intervention avant tout « humanitaire ». Selon lui, la France a tardé à prendre ses distances avec le régime génocidaire. Article « Les révélations d'un officier français »

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Le Monde - 15/03/2018

La France a-t-elle déclenché une opération humanitaire dans un pays d'Afrique avec comme but inavoué de sauver un gouvernement qui venait tout juste de massacrer près d'un million de personnes ? L'accusation paraît énorme. Elle revient pourtant souvent interroger, encore et encore, le rôle pour le moins ambigu de la France lors du génocide qui s'est déroulé au Rwanda en 1994.[...] Guillaume Ancel y était. Officier intégré dans une unité de la Légion étrangère, il a participé à l'opération « Turquoise », dont il raconte la face cachée. Libération - 16/03/2018

Après plusieurs ouvrages, le beau livre et témoignage de Guillaume Ancel laisse un goût d'amertume quant à l'omerta que notre État et ses agents entretiennent sur des événements qui posent en conscience bien des questions. L'Opinion - 05/04/2018

Biographies Contributeurs -----------------------------------

Guillaume ANCEL

Ancien officier de la Force d’Action Rapide, saint-cyrien, Guillaume Ancel a participé notamment à l’intervention de l’ONU au Cambodge en 1992, à l’opération Turquoise en 1994, pendant le génocide des Tutsis au Rwanda, et aux missions en ex-Yougoslavie en 1995 et 1997. Il a quitté l’armée de terre en 2005 pour rejoindre le monde des entreprises.Il est l'auteur de Vent glacial sur Sarajevo dans la collection Mémoires de guerre aux Belles Lettres (2017).

https://www.lesbelleslettres.com/livre/3565-rwanda-la-fin-du-silence?gclid=CjwKCAjw-6bWBRBiEiwA_K1ZDb8tlHUpicrlDeBzavuwxojRGdVaKxqMnKOu3-beqfpidMZK5bw7oxoCmhoQAvD_BwEhttp://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=98694

Agenda - Vient de paraître : « Dans la tête de Recep Tayip Erdogan » de Guillaume Perrier

Agenda - Vient de paraître : « Dans la tête de Recep Tayip Erdogan » de Guillaume Perrier - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce la parution du livre de Guillaume Perrier « Dans la tête de Recep Tayip Erdogan » aux éditions SOLIN/Actes Sud. Au pouvoir depuis 2003, tour à tour premier

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ministre, puis président de la République, Recep Tayyip Erdogan incarne les réussites et les dérives de son pays. Charismatique et despotique, il écrase la scène politique et monopolise le débat public, il défend un modèle turc à son image et ambitionne de devenir le leader du monde musulman... Guillaume Perrier, journaliste et auteur, ancien correspondant en Turquie (Le Monde, Europe1, Le Point) a couvert l’actualité turque pendant une dizaine d’années.

Dans la tête de Recep Tayyip Erdogan Guillaume PERRIER

Editions SOLIN/Actes Sud Hors collection Janvier, 2018 / 11,5 x 19,5 / 240 pages ISBN 978-2-330-09238-2 prix indicatif : 19, 00€

“Depuis le début de sa carrière, l’un des principaux traits de caractère de monsieur Recep Tayyip Erdoğan, c’est qu’il a la langue proche du cœur. Il dit ce qu’il pense aussitôt qu’il le pense”, analyse l’un de ses plus vieux compagnons de route. On pourrait donc le lire à livre ouvert ? “Il n’est pas très cultivé, ajoute un journaliste, il n’a jamais lu Sun Tzu ou Machiavel. Mais malgré cela, c’est l’un des leaders les plus forts du monde.”

Comment cet homme politique, proche du Turc de la rue, au pouvoir depuis 2003, porté par la réussite économique insolente de son pays, est-il parvenu à vampiriser la vie politique sans jamais craindre d’institutionnaliser l’opportunisme comme méthode de gouvernance ? On se souvient qu’il voulait adhérer à l’Union européenne, qu’il était le “frère” de Bachar el-Assad, l’allié d’Israël, qu’il négociait avec les Kurdes du PKK, qu’il marchait main dans la main avec Fethullah Gülen, son ennemi juré d’aujourd’hui, et cætera...

De plus en plus mystique après le coup d’État manqué de 2016 – “un don de Dieu”, dit-il –, il se compare volontiers au prophète Mahomet sauvé à Médine par une araignée. Citant le Coran à tout-va, l’hyper-président, installé dans son palais monumental de mille cent cinquante pièces, se veut aussi le successeur d’Atatürk, et pourquoi pas, bientôt, celui de Soliman le Magnifique. Il demeure un acteur incontournable dans un Moyen-Orient en pleine recomposition et d’une complexité redoutable. Mais pour combien de temps ? Jusqu’en 2029 comme il le souhaite ? Entre-temps, il sera devenu le fossoyeur de la fragile démocratie turque en menant une répression de masse impitoyable contre des milliers d’“opposants”, tout spécialement contre les journalistes du pays qui occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse.

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https://www.actes-sud.fr/catalogue/sciences-politiques-et-geopolitique/dans-la-tete-de-recep-tayyip-erdogan

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=97960

DOSSIERS PERMANENTS

Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN

Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés depuis 2006.

SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105

Ephémérides

La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)

SITES INTERESSANTS

Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7

QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN

Rubrique Info Collectif VAN

Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité.

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- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes.

- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.

- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part).

- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie.

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Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1

Page 63: Collectif VAN€¦  · Web viewPhoto Mohamed Nureldin Abdallah. ... Salah Gosh, l’ancien chef des services de renseignement, parle de laisser davantage de liberté aux jeunes

Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6

Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1

MEDIAS

Quelques émissions TV & radios où les citoyens peuvent intervenir

Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias.

Quelques coordonnées :

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40 Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74 Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02 Internet : www.france3.frEmail : [email protected] [email protected]

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15 Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34 Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9 Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00 Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/

Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur : http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00 Internet : www.arte-tv.com

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Email : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10 Internet : www.m6.fr

CNEWS - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01 Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50 Internet : www.lci.fr

Quelques émissions Radio :

France Inter www.radiofrance.fr

Le téléphone sonne En semaine de 19h20 à 20h00Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne... - le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h - Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir". - le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms) Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralité.

RMCwww.rmcinfo.fr

BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info Du lundi au vendredi de 6h à 10h. Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin &Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

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L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VAN[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected]

http://www.collectifvan.org

Les Infos Collectif VAN sur :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0