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La situation sécuritaire ne prête guère à l'optimisme en Tunisie voisine, au lendemain de l'attentat de Sousse qui avait fait 38 morts. Elle est davantage inquiétante qu'elle prend désormais pour cible le tourisme, mamelle nourricière de l'économie tunisienne. N° 1338 - Dimanche 28 juin 2015 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com Au lendemain de l'attentat de Sousse Page 2 Par Saâd Taferka Q uel destin pour le plan d’inves- tissements publics 2015-2019, dont le projet a été adopté par le Conseil des ministres du 26 août 2014 ? Le président de la République avait alors annoncé le montant qui sera réservé à ce plan, à savoir 21 000 milliards de dinars. Ce montant équivaut à 262 mil- liards de dollars en ce moment-là, car, par la suite la monnaie nationale a subi un glis- sement progressif dans le sens de la déva- luation, après l’accumulation des manques à gagner issus de la chute du prix du pétro- le. Cela fera bientôt une année donc, que ce plan a été annoncé publiquement aux Algériens et les inscriptions à son indica- tifs tardent à s’effectuer, et pour cause. Le recul des recettes extérieures du pays a incontestablement bouleversé les calculs des politiques et des gestionnaires de l’économie nationale. Le rythme des inves- tissements publics adopté depuis le début des années 2000 serait appelé à subir des inflexions, voire des coupes sévères, si la situation des marchés mondiaux de l’or noir perdurait. En août 2014, il a été demandé au gouvernement de donner la mouture finale du projet en décembre de la même année, soit un travail préparatoi- re d’à peine trois mois. Une part importan- te du montant avancé est dédiée à la cou- verture financière des restes à réaliser de l’ancien plan (2010-2014). En effet les queues de programmes (projets non achevés, projets non lancés) sont légion. Elles sont, pour la plupart, générés par des études mal élaborées ou non matu- rées, ce qui donne lieu à des réévalua- tions successives, dépassant parfois de 100% le montant initial d’inscription. Travaux supplémentaires, travaux com- plémentaires, délocalisations pour des raisons d'oppositions sur le terrain ou d’indisponibilité de foncier, les raisons ne manquent pas aux maîtres de l’ouvrage pour recourir aux réévaluations. L’on se souvient que l’ancien ministre des Finances, Karim Djoudi, a été «malmené» par les députés de l’APN pour ces évalua- tions interminables qui discréditent les projets et qui génèrent des surcoûts intolé- rables. Page 5 La Tunisie replonge dans l'incertitude Dans le cadre de fronts, pôles et regroupements Rapprochement conjoncturel entre partis politiques Le monde dans tous ses états Votre quotidien national Les DEBATS Aides humanitaires aux réfugiés sahraouis La valse des langues Page 24 Page 15 Contrebande et gaspillage de carburant Projections contrariées ? Le nouveau plan quinquennal otage de la crise financière «Aucun détournement constaté» Depuis l'élection présidentielle du 17 avril 2014, la scène politique a vu la création de pôles, de fronts et de groupements politiques avec différentes appellations. Page 3 La lutte contre la contrebande et le gaspillage des carburants est un souci majeur des pouvoir publics. Après «l'échec» de la politique du plafonnement décriée par les gérants des stations-service, le gouvernement travaille actuellement sur un projet destiné à lutter contre ces fléaux. L'Etat va fermer les vannes Page 4 Un père et ses deux enfants tués Page 24 Collision entre une moto et un véhicule à Tlemcen

Collision entre une moto et un véhicule à Tlemcen Les ... debats.pdftunisienne. N° 1338 ... par la suite la monnaie nationale a subi un glis- ... mouture finale du projet en décembre

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La situation sécuritaire neprête guère à l'optimisme enTunisie voisine, aulendemain de l'attentat deSousse qui avait fait 38morts. Elle est davantageinquiétante qu'elle prenddésormais pour cible letourisme, mamellenourricière de l'économietunisienne.

N ° 1 3 3 8 - D i m a n c h e 2 8 j u i n 2 0 1 5 - P r i x : 1 0 D A - h t t p : / / w w w. l e s d e b a t s . c o m

Au lendemain de l'attentat de Sousse

Page 2

Par Saâd Taferka

Quel destin pour le plan d’inves-tissements publics 2015-2019,dont le projet a été adopté par leConseil des ministres du 26

août 2014 ? Le président de la Républiqueavait alors annoncé le montant qui seraréservé à ce plan, à savoir 21 000 milliardsde dinars. Ce montant équivaut à 262 mil-liards de dollars en ce moment-là, car, parla suite la monnaie nationale a subi un glis-sement progressif dans le sens de la déva-luation, après l’accumulation des manques

à gagner issus de la chute du prix du pétro-le. Cela fera bientôt une année donc, quece plan a été annoncé publiquement auxAlgériens et les inscriptions à son indica-tifs tardent à s’effectuer, et pour cause. Lerecul des recettes extérieures du pays aincontestablement bouleversé les calculsdes politiques et des gestionnaires del’économie nationale. Le rythme des inves-tissements publics adopté depuis le débutdes années 2000 serait appelé à subir desinflexions, voire des coupes sévères, si lasituation des marchés mondiaux de l’ornoir perdurait. En août 2014, il a étédemandé au gouvernement de donner lamouture finale du projet en décembre dela même année, soit un travail préparatoi-re d’à peine trois mois. Une part importan-te du montant avancé est dédiée à la cou-verture financière des restes à réaliser de

l’ancien plan (2010-2014). En effet lesqueues de programmes (projets nonachevés, projets non lancés) sont légion.Elles sont, pour la plupart, générés pardes études mal élaborées ou non matu-rées, ce qui donne lieu à des réévalua-tions successives, dépassant parfois de100% le montant initial d’inscription.Travaux supplémentaires, travaux com-plémentaires, délocalisations pour desraisons d'oppositions sur le terrain oud’indisponibilité de foncier, les raisons nemanquent pas aux maîtres de l’ouvragepour recourir aux réévaluations. L’on sesouvient que l’ancien ministre desFinances, Karim Djoudi, a été «malmené»par les députés de l’APN pour ces évalua-tions interminables qui discréditent lesprojets et qui génèrent des surcoûts intolé-rables. Page 5

La Tunisie replongedans l'incertitude

Dans le cadre de fronts, pôleset regroupements

Rapprochementconjoncturel entrepartis politiques

Le monde dans tous ses états

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Aides humanitairesaux réfugiés sahraouis La valse

des languesPage 24

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Contrebande et gaspillage de carburant

Projections contrariées ?Le nouveau plan quinquennal otage de la crise financière

«Aucun détournementconstaté»

Depuis l'électionprésidentielle du 17 avril2014, la scène politique a vula création de pôles, de frontset de groupements politiquesavec différentes appellations.

Page 3

La lutte contre la contrebande et le gaspillage des carburants est un souci majeur des pouvoir publics. Après «l'échec» de la politique du plafonnement décriée par les gérants

des stations-service, le gouvernement travaille actuellement sur un projet destiné à luttercontre ces fléaux.

L'Etat va fermer les vannesPage 4

Un père et sesdeux enfants tués

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Collision entre une moto et un véhicule à Tlemcen

2 Les DEBATS N° 1338 - Dimanche 28 juin 2015

EVENEMENT

Terrorisme : au risque de se brûler les doigts ?Par Ahmed HalfaouiRRRR eeee ggggaaaarrrrddddssss

L'attentat contre l'usine de gaz industrielsde Saint-Quentin-Fallavier (France), peutn'être rien de plus que l'expression, enco-

re une, d'un retour de flammes contre les terri-toires des pyromanes qui, dans leur obsessionde se débarrasser du communisme et des«régimes» qui les empêchent de tourner en rond,ont promu et porté haut les mouvements djiha-distes. Mais est-ce là toute la vérité ? La ques-tion se pose dès lors que l'on se réfère à la stra-tégie atlantiste qui est déployée, dont le pivot estla «lutte contre le terrorisme». Car il peut biens'avérer que cet attentat fait partie des risquesprévus ou même constituer une source deconfortement de cette stratégie et de justifica-tion des opérations de guerre déjà menées ou àvenir, aux yeux de l'opinion publique. Pour s'enconvaincre, il serait pour le moins insensé qu'unministre des Affaires étrangères affirme, à lalégère, que le «Front Anosra (syrien) fait du bontravail». Le fait que cette organisation soit inscri-te sur une liste noire ne change rien, du fait

qu'elle est née et a prospéré sous la couverturediplomatique de l'Occident, en soutien au «prin-temps syrien», et grâce aux apports financiers etmatériels en sous-traitance de la Turquie et desmonarchies du Golfe. Et les détails abondent,qui démontrent la compromission occidentaleavec ceux qui sont censés être l'adversaire capi-tal. Citons, à ce propos, le cas du Libyen, AbuSufian Ahmed Hamuda Ben Qumu, condamné à10 ans de prison pour assassinat et trafic dedrogue, qui après une cavale en Egypte, setransforme, selon le New York Times, en «unefigure de pointe dans la lutte des rebelleslibyens pour renverser Kadhafi». Souvenons-nous, il s'agissait de «démocratiser» la Libye etle monsieur s'était entraîné dans le camp deTorkham d'Oussama Ben Laden, avait fait par-tie de l'organisation des taliban et a été Internéà Guantanamo en 2002 en tant que «terroriste».Ce qui faisait le New York Times ironiser :«L'ennemi et prisonnier des Etats-Unis est àprésent un allié». Il est donc tout à fait légitime

de conclure que les djihadistes sont des alliésnaturels de ceux qui disent les combattre, dansle contexte infernal d'une gigantesque manipu-lation de la réalité. Des alliés qui leur créent lesconditions d'intervention et qui affaiblissentleurs adversaires, qui, on l'observe désormais,tétanisent et culpabilisent les minorités musul-manes, tenues de faire amende honorable et ledos rond face à l'islamophobie, cet euphémis-me qui dissimule le racisme exercé. L'attentatde Sousse, quant à lui, aura aussi des retom-bées fructueuses pour l'Otan. Le régimeBourguiba-Ben Ali, réhabilité par la «révolutiondu Jasmin», sous le visage du cacique BéjiCaïd Essebsi, qui rappelle déjà aux Tunisiens,sous le choc, l'efficacité de sa police et la sécu-rité dans laquelle ils vivaient, s'en remet à la«communauté internationale» ne pouvant«seul» lutter contre le terrorisme. Reste àconnaître ce que l'Otan fera pour son «Alliémajeur» et ce qui adviendra des attentes popu-laires. A. H.

Par M. Ait Chabane

En effet, après l'attaqueperpétrée contre lemusée du Bardo, le18 mars dernier,

revoilà la nébuleuse de l'Etatislamique (EI), organisation ter-roriste autoproclamée Daech,revendiquer l'attaque meurtrièrecontre l'hôtel Marhaba deSousse, frappant au cœur l'éco-nomie, déjà titubante de la nou-velle Tunisie. Ce faisant, lesautorités politiques du pays sontparticulièrement dans l'embar-

ras, prenant les choses très ausérieux suite à cette recrudes-cence des actes terroristes.Comme premières mesuresprises par le gouvernementtunisien, le Premier ministre,Habib Essid a annoncé la fer-meture toute prochaine de plu-sieurs mosquées qualifiéed'extrémistes et le rappel desmilitaires réservistes, et la dis-solution de certaines forma-tions politiques qui ne cadrentpas avec la nouvelleConstitution de la Tunisie. Desmesures draconiennes qui

s'apparentent carrément à unétat d'urgence destiné àreprendre le contrôle de lasituation et éviter l'enlisementface à l'offensive des élémentsterroristes de Daech provenantnotamment de Libye, autrepays livré à feu et à sang. Côtécitoyen, une marche populaireimposante a sillonné les ruesde la ville de Sousse vendredisoir, où des milliers deTunisiens ont brandi des slo-gans antiterroristes et hostilesaux partis islamistes quiencouragent ces mouvements

religieux extrémistes. Ils ontréclamé l'adoption, en urgen-ce, de la loi antiterroriste etappelé le gouvernement àprendre des mesures fermespour lutter contre ce fléau etfaire face aux groupes qui pro-tégent et financent ces organi-sations terroristes. Le député àl'Assemblée des représentantsdu peuple (ARP) et membre dubureau exécutif du mouvementEnnahdha, Ajmi Ourimi a indi-qué, dans une déclaration,lors d'un sit-in, place Chelli àSousse, que son parti rejettetoute forme de terrorisme affir-mant que l'acte terroriste per-pétré vendredi, renforceral'unité des Tunisiens pour faireface au danger du terrorisme.Qu'à cela ne tienne, et en dépitde la forte mobilisation descitoyens et du gouvernementpour contrecarrer les offen-sives des extrémistes, laTunisie reste très vulnérableaux attentats terroristes, au vude la déstabilisation qu'elle aconnue ces dernières années,soit depuis le chute du régimeBen Ali. La multitude des actesterroristes renseigne sur la fra-gilité des nouvelles institutionspolitiques fraîchement issuesde la révolution du Jasmin, etla percée des formations poli-tiques islamistes nées de l'ou-verture politique ayant accom-pagnée cette révolution. Lasituation est particulièrementdangereuse au vu du chaosqui prévaut en Libye, où lesgroupes terroristes, lourde-ment armés, règnent enmaîtres sur plusieurs contréesdu pays et débordent souventen sol tunisien. C'est dire toutela complexité de la situation endépit de la bonne volonté poli-tique affichée par le président etle gouvernement tunisien.

M.A.C.

Au lendemain de l'attentat de Sousse

La situation sécuritaire ne prête guère à l'optimisme en Tunisie voisine, au lende-main de l'attentat de Sousse qui avait fait 38 morts. Elle est davantage inquiétantequ'elle prend désormais pour cible le tourisme, mamelle nourricière de l'économietunisienne.

La Tunisie replonge dansl'incertitude

Adressé à Beji Caïd Essebsi

Bouteflika adresse unmessage de condoléances

Le président de la République, AbdelazizBouteflika, a adressé un message de condo-léances à son homologue tunisien Beji CaïdEssebsi dans lequel il lui a exprimé sa profon-de compassion suite à l'attentat perpétré ven-dredi en Tunisie dans la zone touristique El-Kantaoui, à Sousse et qui a fait plusieurs vic-times. «Le terrorisme aveugle a ciblé encoreune fois la Tunisie par un attentat ignoble fai-sant plusieurs victimes parmi les innocents»,a écrit le président Bouteflika dans son mes-sage. «En cette tragique circonstance, jevous exprime ainsi qu'au peuple et gouverne-ment tunisiens, mes sincères condoléances,priant Dieu Le Tout-Puissant d'accorder auxvictimes Sa Sainte Miséricorde et de prêterréconfort aux leurs tout en souhaitant unprompt rétablissement aux blessés». «Face àcette attaque criminelle abjecte que nousdénonçons et condamnons avec la plus gran-de vigueur, je vous réaffirme le soutien totalde l'Algérie à la Tunisie et sa pleine solidaritédans sa lutte contre le terrorisme aveugle quin'a ni religion, ni nationalité, ni frontière»,poursuit le chef de l'Etat. «Cette conjoncturedifficile nous interpelle aujourd'hui plus quejamais à conjuguer nos efforts communs pouréradiquer le terrorisme qui constitue unemenace à la sécurité, à la paix et à la stabili-té, non seulement dans notre région, maisdans le monde entier», a-t-il ajouté. «Tout envous réitérant nos condoléances les plusattristées et notre compassion fraternelle, jetiens à vous assurer, Monsieur le président etcher frère de toute mon estime et ma consi-dération.»

Reda A.

Selon le ministère des Affairesétrangères

Aucune victime algérienneAucune victime algérienne n'a été enregistréedans l'attentat perpétré vendredi en Tunisiedans la zone touristique El-Kantaoui à Sousseet qui a fait 37 morts et 39 blessés, a annoncéle ministère des Affaires étrangères (MAE).«Aucun Algérien ne compte pour le momentparmi les victimes de cette attaque odieuseperpétrée contre des innoncents par un terro-risme aveugle», a indiqué à l'APS, le porte-parole du MAE, Abdelaziz Benali Chérif. «Dèsl'annonce de l'attaque terroriste contre un hôtelà Sousse en Tunisie, les services diploma-tiques et consulaires algériens à Tunis se sontmobilisés, suivent l'évolution de la situation etsont en contact direct et permanent tant avecles autorités tunisiennes compétentes, qu'avecles services centraux du ministère des Affairesétrangères à Alger» , a-t-il ajouté.

Bilal L.

Par Nacera Bechar

Face à la montée d'unepartie de l'oppositionqui s'est organiséedans une Coordination

pour les libertés et la transitiondémocratique (Cnltd), les partisdu pouvoir ont essayé de se rap-procher à travers des réunionsbilatérales, comme c'était le casavec le FLN, le MPA et le TAJ.Ce dernier est allé même jusqu'àinstaller trois commissionsmixtes, politiques, économiqueset sociales, avec le Front ElMoustakbel pour se pencher surplusieurs objectifs. Ces commis-sions seront chargées d'examinerles dossiers et préparer les pro-chaines rencontres entre les deuxformations. Cependant, avec leretour de Ahmed Ouyahia auxcommendes du Rassemblement

national démocratique (RND), le 9juin dernier, une nouvelle visionpolitique semble se dessiner pourla prochaine action des partis dupouvoir. Ahmed Ouyahia a appe-lé à la constitution d'un pôle desoutien au président. Une propo-sition qui a été rejetée par AmarSaâdani, secrétaire général duFront de libération nationale quipréfère parler d'un «front natio-nal» de soutien au présidentBouteflika, qui serait constitué del'ensemble des partis et associa-tions ayant soutenu le président.

En réaction à ses deux propo-sitions, il y a une semaine, le pré-sident du parti Tajamoue AmalDjazaïr , Amar Ghoul, a affirméson adhésion aux deux initiativeslancées par le RND et le FLN surla création d'un pôle ou d'un frontpolitique pour soutenir le prési-dent de la République. Le patron

de TAJ juge «similaires àquelques détails près» ses deuxinitiatives.

Le Mouvement populairealgérien (MPA) préfère seconcerter sur le sujet.

Pour le président du parti leFront al Moustakbal, AbdelazizBelaïd, les alliances auxquellesont appelé récemment les partispolitiques étaient «des alliancesconjoncturelles» qui ne servaientpas l'intérêt de l'Algérie.

Lors d'une conférence depresse qu'il a animée jeudi soir,M. Belaïd a souligné que «toutesles alliances lancées par les par-tis politiques sont conjonctu-relles, car ne reposant pas surdes principes ou idées qui ser-vent l'Algérie», préconisantd'adopter «un dialogue globalregroupant toutes les forces poli-tiques».

Il y a quelques mois, le prési-dent du parti El Karama,Mohamed Benhamou, a dévoiléson ambition pour créer ce qu'il aappelé un pôle des partis «cen-tristes» regroupant plusieurs par-tis, signalant l'adhésion du Frontde la bonne gouvernance (FBG)et du Parti pour la justice et lemanifeste (PJM) à ce pôle et quedes contacts sont en cours avecd'autres partis.

Sur la scène politique, lespôles et les regroupements despartis ne manquent pas.

A ce propos , on peut citer , le«pôle national» composé duParti du renouveau et du déve-loppement (PRD), le Parti natio-nal algérien (PNA), le Front de labonne gouvernance (FBG) et leparti El Ouafd El Djazaïri .

Ce pôle s'ajoute à celui né aulendemain de la défaite de AliBenflis appelé «pôle de change-ment», un regroupement qui sepositionne dans l'opposition com-portant au début de sa création13 formations politiques avant dediminuer à sept partis. Parailleurs, il y a la coordination deslibertés et la transition démocra-tique. Celle-ci est composée duMSP, RCD, Ennahdha, Jil Jadid ,Al Adala de Djaballah et l'ancienchef de gouvernement, AhmedBenbitour. Et depuis son ras-semblement de 10 juin 2014 àMazafran , elle prépare une nou-velle rencontre pour le 9 juilletprochain. Enfin, le FFS qui a diri-gé en solo plus de 60 rencontresavec des partis du pouvoir et del'opposition en plus des associa-tions, des personnalités et desorganisations syndicales n'a paspu trouver le soutien qu'il fautpour son projet de «reconstruc-tion du consensus national».

N. B.

Dans le cadre de fronts, pôles et regroupements

EVENEMENT 3N° 1338 - Dimanche 28 Juin 2015 Les DEBATS

Depuis l'élection présidentielle du 17 avril 2014, la scène politique a vu la création depôles, de fronts et de groupements politiques avec différentes appellations.

Rapprochement conjoncturelentre partis politiques

Par Rachid Chihab

L e Rassemblement pour la culture et ladémocratie (RCD), renouvelle sonengagement dans le cadre de la

Coordination pour les libertés et la transitiondémocratique et réitère sa volonté à pour-suivre ses actions politiques sur le terrain,indique un communiqué du parti, sanction-nant les travaux de son secrétariat nationaltenus vendredi à Alger. «'S'agissant de laCltd, le Secrétariat national estime que le tra-vail de sensibilisation doit se poursuivre etprend acte, avec satisfaction, de la volontédes partenaires à multiplier les actions demobilisation et à privilégier la décantation surla scène politique» peut-on lire dans le com-muniqué. Il ajoute : «Il est de la plus grandeimportance, pour le RCD, d'engager directe-ment les citoyens dans une initiative qui lesconcernent en premier chef. Il exhorte lesAlgériens et les Algériennes, convaincus quel'issue pacifique et démocratique est la seulealternative à la crise que vit le pays, à soute-nir les actions programmées à la rentréesociale pour consolider ce cadre consensuelet créer un rapport de force en faveur d'unetransition démocratique pacifique et ordon-née».

Commentant la politique gouvernementa-le, le RCD se lance des critiques virulentes.«Le système, qui se succède à lui-mêmedepuis cinq décades avec le bilan chaotiquequi est le sien, n'offre et ne tolère ni proposi-tion ni perspective. Sans vision ni consensus,il s'attelle à opérer un autre passage en forcepour se pérenniser malgré les difficultés éco-nomiques et sociales qui pointent à courtterme et une vacance du pouvoir devenue aufil du temps moins accommodante pour lesclans qui squattent l'Etat».

Les derniers chiffres sur le déclin de plusde 45% des recettes des exportations n'ontpas a été en reste des critiques de la forma-tion politique de Mohcine Bellabbès. «La pau-périsation gagne de larges couches de lapopulation. Ce mois de Ramadhan et l'ap-proche de l'Aïd exposent le citoyen à unemisère sociale que les restos Errahma et lescouffins de la honte, feuille de vigne del'échec économique et social du régime». Etd'ajouter que la sphère économique, parasi-tée par une corruption systémique, est livréeà l'improvisation», souligne le parti qui se dit,par ailleurs, scandalisé par ce qui se passe àGhardaïa.

«Le conflit dans la région du M’zab, quirebondit de façon récurrente et exacerbe les

tensions entre deux communautés qui ontvécu depuis des lustres dans une parfaiteintelligence, inquiète au plus haut point. Nuldoute que ces heurts sont la conséquence dela passivité des pouvoirs publics face à la vio-lence diffuse dans la société, savammententretenue par des milieux inféodés au pou-voir, et de l'impunité absolue dont jouissentles puissants du moment». Ils révèlent égale-ment, ajoute le RCD, l'impuissance de l'Etatà garantir la sécurité des personnes et deleurs biens, tel que consacré par laConstitution, et reposent avec acuité la pro-blématique des limites de l'Etat national etdes institutions factices, imposés à notresociété au lendemain de l'indépendance».

Sur le plan interne, le RCD se félicite de lamobilisation des jeunes à l'occasion desassises de la Jeunesse libre qui ont eu lieu àAlger le 15 mai. Plus de 1 000 d'entre eux,venus de différentes wilayas du pays, ont éluleur conseil national visant à mettre en œuvreles résolutions adoptées lors de ce congrès.Enfin, le RCD condamne avec vigueur leslâches attentats qui ont ciblé, le même jour,plusieurs pays dont la Tunisie voisine enga-gée dans la construction démocratique àlaquelle aspire les peuples du Sud.

R.C.

AAppppeellaanntt àà ppoouurrssuuiivvrree llee ttrraavvaaiill ddee sseennssiibbiilliissaattiioonn

Le RCD renouvelle son engagement au sein de la Cltd

Le mufti de laRépublique y sera issu

Création prochaine d'uneacadémie de fetwa

Le ministre des Affaires reli-gieuses et des wakfs, MohamedAïssa, a annoncé, vendredi àOran, la création «prochaine»d'une académie de la fetwa d'oùsera issu le futur mufti de laRépublique. Le ministre a indiqué, en marge del'inauguration d'un centre d'aidesociale et de bienfaisance à Aïn ElTurck, que la mise en place decette instance est en voie de fina-lisation. M. Mohamed Aïssa a rap-pelé que son département avaitretenu 50 imams, issus de diffé-rentes wilayas du pays, devantfaire partie de l'académie de lafetwa, précisant que ces derniersbénéficieront d'une «formationsupérieure», devant avoir lieu,soit à la mosquée El Azhar, enEgypte, soit en Algérie sous lasupervision de formateurs d'ElAzhar. A l'issue de cette forma-tion, les imams retenus se verrontattribuer le diplôme d'imam muph-ti et accéder à l'instance de fetwa.Outre ces imams, l'instancecomptera dans sa composante lessecrétaires généraux des conseilsscientifiques des wilayas, desexégètes et des spécialistes dedifférents domaines dont la méde-cine, l'économie, le droit et l'astro-nomie. La diversification de lacomposante de l'instance de lafetwa vise à garantir un examenminutieux des questions soule-vées, a indiqué dernièrement leministre à l'APS.

R. N.

Depuis le début de l'année

Plus de 700 000 Algériensont protesté dans la rue

Les Algériens descendent sou-vent dans la rue pour exprimerleurs revendications. Depuis ledébut de l'année 2015, les mouve-ments de protestation ont sensi-blement augmenté par rapport à lamême période de 2014. Selon unrapport de la Dgsn, cité par lejournal électronique TSA, lenombre de manifestations estpassé de 3 866 au premiersemestre 2014 à 6 188 à la mêmepériode de 2015, soit une haussede plus de 62%. Souvent sponta-nées, ces manifestations pren-nent plusieurs formes : coupuresde routes, occupations de placespubliques, etc, selon le rapport.Durant les six premiers mois del'année en cours, la police a eu àgérer plus de 730 000 personnesqui sont descendues dans la ruepour exprimer leurs revendica-tions de différentes manières.L'amélioration des conditionssocioprofessionnelles et l'accèsau logement sont les principalesrevendications des protestataires.Selon le rapport, la Dgsn a enre-gistré 974 mouvements de protes-tation pour demander des loge-ments, durant le 1er semestre 2015,contre 710 mouvements en 2014.Cette hausse s'explique notam-ment par les nombreuses opéra-tions de relogements effectuéesdepuis le début de l'année.Autre facteur à l'origine de lahausse générale des manifesta-tions de rue : les protestationscontre l'exploitation du gaz deschiste, notamment à In Salah, etqui ont atteint 338 depuis le débutde l'année. En 2014, aucun mou-vement anti-gaz de schiste n'a pasété enregistré par la Dgsn.

R.N

4 N° 1338 - Dimanche 28 juin 2015Les DEBATS

ACTUEL

Sujets du baccalauréat

Manque flagrant d'enseignants correcteursPar Louiza Ait Ramdane

D e nombreux correcteurs des examensdu baccalauréat ont manqué à l'appel,créant un énorme déficit pas facile à

combler, indique les syndicats de l'Education. Une mission délicate pour les ensei-

gnants, surtout en cette période de jeûne, quise retrouvent dans l'obligation de remplacerceux qui se sont désengagés de cette tâche.C'est la première fois que les épreuves dubaccalauréat enregistrent un tel déficit en cor-recteurs. Joint hier par téléphone, le coordi-nateur du Syndicat national autonome desprofesseurs de l'enseignement secondaire ettechnique (Snapest), Meziane Meriane, aindiqué que les correcteurs se trouventdevant un véritable dilemme avec un nombreimportant de copies de candidats. «Il y a ungrand manque de correcteurs cette année.C'est un handicap de taille qui aura desconséquences négatives sur le déroulementde la correction», a-t-il lâché, relevant que«les correcteurs se retrouvent dans l'obliga-

tion de liquider le maximum de copies sans sesoucier de la deuxième correction». Merianea souligné que le manque de correcteursvarie d'une matière à l'autre. «On ne peut pascacher que nous travaillons dans le stress.Parfois, nous nous retrouvons avec des pilesde copies et ce n'est pas du tout facile àgérer. Meziane Meriane a souligné que lesprofesseurs correcteurs qui ont répondu àl'appel et qui ont dû travailler toute la journéeafin de pouvoir finir la correction de toutes lescopies dans les délais prévus, subissent uneénorme pression. «Cette situation affectesérieusement le moral de l'ensemble du per-sonnel correcteur surtout avec le mois dejeûne», a précisé notre interlocuteur.

«Le manque de correcteurs n'est paspropre à un centre de correction ou à unerégion spécifique, il est signalé au niveaunational», a-t-il ajouté. Par ailleurs, lesconditions de travail malgré la pression ontété favorables. Un détail important que lecoordinateur de Snapest a tenu à signaler.«Hormis cette contrainte, les corrections se

sont déroulées dans les meilleures condi-tions», a précisé Mériane. Même son decloche chez la Coordination nationale desprofesseurs de l'enseignement secondaire ettechnique (Cnapest). Selon le chargé decommunication et de l'information du syndi-cat, Messoud Boudiba, deux défaillances ontété signalées depuis le début de la correctiondu Bac. Il s'agit du manque flagrant desenseignants correcteurs, ainsi que de l'ab-sence de compréhension entre les «correc-tion modèle» et les questions posées auxexamens. «Certains enseignants ont réponduoui à l'appel, mais d'autres en ont été empê-chés pour d'autres considérations: déplace-ment hors wilaya, vacances, Ramadhan,….»,a tenu à expliquer Boudiba. Concernant ladeuxième contrainte, le syndicaliste a signaléque «les reponses formulées sont différentesdes questions posées aux candidats», a-t-ilexpliqué, relevant que ces erreurs concernentl'histoire-géo, la philosophie, génie-électriqueet enfin la physique», a encore expliquéMessoud Boudibat. L.A.R.

Par Sofiane Aït Mohamed

Selon le ministre del'Energie, SalahKhebri, qui tente d'em-blée de rassurer, ce

projet visant à lutter contre legaspillage et la contrebande descarburants, va permettre derationnaliser la consommation,pas la rationner. «Nous sommesen train de réfléchir sur les

meilleurs moyens à mettre enplace pour limiter le gaspillage etpour lutter contre la contrebandedes carburants», a répondu leministre à une question de l'APSsur un éventuel projet d'instau-rer une carte carburant qui pla-fonnerait la consommation sub-ventionnée de l'essence et dugasoil tel que rapporté par desmédias en marge d'une visited'inspection du projet d'exten-

sion des capacités de stockagedes carburants du dépôt deNaftal du Caroubier (Alger). Leministre précisera qu' «il s'agitd'une rationalisation et non d'unrationnement de la consomma-tion (...). Nous n'allons pas tou-cher à l'utilisation rationnelledes carburants par lescitoyens». Sans donner plus dedétails sur les modalités pré-vues pour la rationalisation de la

consommation des carburants,le ministre a indiqué que samise en œuvre interviendra unefois l'achèvement de l'étude dece dossier et l'obtention desapprobations nécessaires à safaisabilité. M. Khebri a relevéque ces mesures, en coursd'étude, ont été rendues néces-saires par le besoin de mettrefin au gaspillage dans laconsommation des carburantsen Algérie, qui a explosé depuisquelques années, obligeantl'Etat à recourir, depuis 2010, àdes importations massives d'es-sence et de gasoil. «Il y a beau-coup de gaspillage interne»aggravé par le trafic des carbu-rants au niveau des frontières, aencore relevé le ministre. Enoutre, toujours rassurant, leministre a affirmé que les capa-cités de stockage des carbu-rants dans les grands pôlesurbains vont être augmentéesafin de mettre fin aux perturba-tions dans la distribution de cesproduits pétroliers. «Ce sont lesinstructions du gouvernement: ilfaudrait qu'on arrive à des capa-cités de stockage de carburanten mesure d'assurer 30 jours deconsommation pour mettre findéfinitivement à la psychose depénurie», a déclaré le ministretout en faisant savoir que lesstations-service qui n'utilisentpas toutes leurs capacités destockage en carburants sontappelées à le faire, en indiquantque des instructions seront don-nées, dans ce sens, à l'Autoritéde régulation des hydrocar-bures (ARH) pour veiller à l'ap-plication stricte de la réglemen-tation en la matière. Selon le P-DG de Naftal, Hocine Rizou,l'entreprise va investir 200 mil-liards de DA d'ici à 2019 dansl'extension des capacités desdépôts de carburants, la réalisa-tion des canalisations de trans-port des produits pétroliers et laconstruction de centres de dis-tribution, l'objectif étant de por-ter les capacités de Naftal enstockage de carburants de 10 à30 jours de consommation.

S.A.M.

Contrebande et gaspillage de carburant

La lutte contre la contrebande et le gaspillage des carburants est un souci majeur despouvoir publics. Après «l'échec» de la politique du plafonnement décriée par les gérantsdes station-services, le gouvernement travaille actuellement sur un projet destiné à lut-ter contre ces fléaux.

L'Etat va fermer les vannesGrande mosquée d'Alger

3 000 travailleurs pour achever les travauxdans les délais

Le ministre de l'Habitat, del'Urbanisme et de la Ville,Abdelmadjid Tebboune, a insistéhier sur la nécessité d'accélérerla cadence des travaux de réali-sation de la Grande mosquéed'Alger, pour sa réception dansles délais impartis, soit en sep-tembre 2016. «Il faut mettre lepaquet dans la réalisation de lasalle de prière. Si on laisse lechantier éparpillé comme cela,on attendra jusqu'à la fin desdélais pour pouvoir voir la mos-quée se dessiner», a dit M.Tebboune lors d'une visite d'ins-pection au chantier, la quatrièmedu genre depuis janvier dernier.Dotée d'une superficie de plusde 20 000 m², la salle de prière deDjamaâ El Djazaïr pourraaccueillir jusqu'à 120 000 fidèles.Le ministre a également deman-dé à l'entreprise chinoise char-gée de la réalisation (Cscec) dequasiment doubler son rende-ment, de 12 000 m3 de bétoncoulé en un mois actuellement à20 000 m3 à partir de juillet pro-chain. Le ministre s'est dit disposé àaider l'entreprise à porter seseffectifs à 3 000 travailleurs,contre près de 2 000 actuelle-ment et 600 il y a quelques mois.«On s'en tient toujours au délaide livraison du projet. Si on peutachever l'essentiel des grosœuvres d'ici 2015, on pourraconsacrer l'année prochaine à laréalisation des travaux complé-mentaires», a souligné M.Tebboune. Au niveau du minaret, haut de270 m, dont seulement 12 m ontété réalisés, le ministre a reçul'engagement des responsabledu chantier d'achever, dans unmois, la partie des gros oeuvresen béton (40 m), le reste sera réa-lisé en charpente métallique. Lestravaux de construction deDjamaâ El Djazaïr, dans la com-mune d'El Mohammedia (estd'Alger), ont connu ces derniersmois «une nouvelle dynamique»,s'est réjoui le ministre, précisantque le projet dans sa totalitéaccuse un retard de 18 mois etque l'entreprise chinoise a étéappelée à en combler au moinsune partie. La première pierre a été poséepar le président de la RépubliqueAbdelaziz Bouteflika lors d'unevisite d'inspection, le 31 octobre2011, mais le projet a réellementdémarré après la signature offi-cielle, le 28 février 2012, du mar-ché entre l'Agence nationale deréalisation et de gestion deDjamaâ El Djazaïr (Anargema) etl'entreprise Cscec. En vertu de ce contrat, la firmechinoise s'est engagée à réaliserle projet en 42 mois (trois ans etdemi) contre un financement deplus de 100 milliards de DA(environs 1 milliard d'euros).S'étendant sur plus de 20 hec-tares, la Grande mosquéed'Alger compte 12 bâtimentsindépendants dont une salle deprière, une esplanade et unminaret d'une hauteur de 270 m,une bibliothèque (2 000 places),un centre culturel, une maisondu Coran (300 places), un muséed'art et d'histoire islamiques, unparking de 6 000 véhicules, desbâtiments administratifs, ainsique des espaces réservés à larestauration. Ce projet se veutun pôle attractif à caractère reli-gieux, culturel et scientifiqueconjuguant authenticité etmodernité, à travers son stylearchitectural exceptionnel.

Reda A.

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ACTUELN° 1338 - Dimanche 28 juin 2015 Les DEBATS

Par Saâd Taferka

Le président de laRépublique avait alorsannoncé le montant quisera réservé à ce plan, à

savoir 21 000 milliards de dinars.Ce montant équivaut à 262 mil-liards de dollars en ce moment-là,car, par la suite la monnaie natio-nale a subi un glissement progres-sif dans le sens de la dévaluation,après l'accumulation desmanques à gagner issus de lachute du prix du pétrole. Cela ferabientôt une année donc, que ceplan a été annoncé publiquementaux Algériens et les inscriptions àson indicatifs tardent à s'effectuer,et pour cause. Le recul desrecettes extérieures du pays aincontestablement bouleversé lescalculs des politiques et des ges-tionnaires de l'économie nationa-le. Le rythme des investissementspublics adopté depuis le début desannées 2000 serait appelé à subirdes inflexions, voire des coupessévères, si la situation des mar-chés mondiaux de l'or noir perdu-rait. En août 2014, il a été deman-dé au gouvernement de donner lamouture finale du projet endécembre de la même année, soitun travail préparatoire d'à peinetrois mois. Une part importante dumontant avancé est dédiée à lacouverture financière des restes àréaliser de l'ancien plan (2010-2014). En effet les queues de pro-grammes (projet non achevés,projets non lancés) sont légion.Elles sont, pour la plupart, géné-rés par des études mal élaboréesou non maturées, ce qui donnelieu à des réévaluations succes-sives, dépassant parfois de 100 %le montant initial d'inscription.Travaux supplémentaires, travauxcomplémentaires, délocalisationspour des raisons d'oppositions surle terrain ou d'indisponibilité defoncier, les raisons ne manquentpas aux maîtres d'ouvrage pourrecourir aux réévaluations. L'on sesouvient que l'ancien ministre desfinances, Karim Djoudi, a été«malmené» par les députés de

l'APN pour ces évaluations inter-minables qui discréditent les pro-jets et qui génèrent des surcoûtsintolérables. Ils sont d'autant plusintolérables que, depuis uneannée, le pays est entré dans unezone de turbulence financièrepour la sortie de laquelle aucuneéchéance et aucune garantie desortie ne peuvent être données,sachant que le marché des hydro-carbures échappe presque totale-ment à l'Algérie et même au cartelde l'Opep auquel notre paysappartient.

Les surcoûts en question ontété aussi traités et dénoncés dansun rapport par la Cour descomptes qui, à la même occasion,a déploré la multiplication descomptes d'affectation spéciale(CAS), alimentant des fonds «dor-mants». Certains de ces derniersn'ont pas été mouvementés pen-dant plusieurs années. Signe destemps, en ces temps de dèche, legouvernement a émis dernière-ment l'hypothèse de convertir unepartie de ces fonds pour alimenterle budget ordinaire porté par la loide finances. Les députés quiavaient interpellé l'ancien ministre,reprochent justement la no-sou-mission de ces fonds aux canonsde la loi de finances. On est alléjusqu'à qualifier les comptes d'af-fectation spéciale de budget paral-lèle, incontrôlé. D'ailleurs, dansles wilayas, ces fonds, qui ne sontpas inscrits à l'indicatif du walicomme le sont les plans sectorielsde développement (PSD), ne pas-sent pas par le contrôleur financierni par le trésorier de la wilaya,sachant que les comptables assi-gnataires sont généralement lesbanques (Badr, Crma…).

Avec de multiples inconnuesqui grèvent la santé financière denotre pays depuis une année, leplan d'investissements publics2015-2019 est, en partie, tributairede la loi de finances complémen-taires 2015, qui est en train d'êtreconsolidé au ministère desFinances. Mais, majoritairement,ce plan dépend du futur immédiatde l'état des caisses de l'État.

Le projet de loi de financescomplémentaire, lui, ne laissepasser que quelques «fuites» rela-tives aux nouvelles mesures quele gouvernement compte prendre,en matière de fiscalité et de «ratio-nalisation» des dépensespubliques, afin de renflouerquelque peu le budget de l'État,mis à rude épreuve par la crisefinancière.

Un plan mal servi par la conjoncturefinancière

Le nouveau plan 2015-2019d'investissements publics, parlequel le gouvernement compteréaliser, à la fin de l'échéance, untaux de croissance du PIB de 7%,est, en quelque sorte, mal servi parla conjoncture financière. Pour desexperts, c'est là une occasion quipourrait être exploitée pour mieuxfaire mûrir les projets et rationaliserla dépense publique. Car, la leçondes trois précédents plans quin-quennaux tarde à être tirée, aussibien sur le plan du managementdes projets que sur le plan de laqualité des travaux.

En s'ajoutant aux plans précé-dents, et si, par miracle, le montantde 262 milliards de dollars étaitmaintenu au profit du nouveauplan, l'Algérie aura consomméd'ici 2019 quelque 900 à 1000 mil-liards de dollars en investisse-ments publics en moins de vingtans.

Les experts algériens qui sesont penchés sur les résultats deces plans sur le terrain ont concluque, si toute cette masse d'argentavait profité de la bonne gouver-nance en matière d'allocation deressources, l'Algérie serait aujour-d'hui dotée d'une croissance d'aumoins 8%, d'un taux de chômageinsignifiant, d'une modernisationde toutes les bases d'infrastruc-tures et équipements (routes,chemins de fer, ports, aéroports,processus de transition énergé-tique vers le sources renouve-lables, nouvelles technologies de

l'information et de la communica-tion, base de développement tou-ristique…) à même d'attirer enmasse les investissements pro-ductifs et créateurs d'emploisdans la sphère de l'agroalimentai-re, l'agriculture, le tourisme, lesNtic…etc.

Actuellement, et sans que lesinvestissements publics n'aientencore bénéficié d'une évaluationexhaustive, leur apport à la crois-sance générale demeure néan-moins fort modeste. C'est que,même sur le plan de la qualité,certains ouvrages et infrastruc-tures posent réellement des pro-blèmes techniques qui relativisentgrandement leur fonctionnalité etleur apport à la croissance géné-rale de l'économie du pays.

On serait mal avisé de ne s'ar-rêter que sur les indicateurs et lesbilans chiffrés des promoteurs deprojets (l'administration publiquecentrale et ses démembrementsdans les wilayas), qui concluent àl'achèvement et à la réception desprojets (abstraction faite des pro-jets non lancés, gardés dans lestiroirs depuis plusieurs années).Les indicateurs physiques, à euxseuls, ne peuvent pas nousapprendre grand-chose. Ils pas-sent allègrement outre le niveaude fonctionnalité et l'impact réel duprojet sur la vie des populations.On serait sans doute tenté de dire-afin de nous mettre dans lecontexte de l'actualité judiciairequi a caractérisé notre pays lessemaines et les mois passés- quecertaines réalités inhérentes à cesprojets se trouve plutôt dans lestribunaux que chez les maîtresd'ouvrage. Cela, indépendam-ment de la manière avec laquellese sont déroulés les procès et lesaudiences portant sur l'autorouteEst-Ouest et d'autres affaires rele-vant des programmes inscritsdans le cadre des plans quinquen-naux. Même si elle fait partie d'unesérie d'affaires soumises au par-quet, l'autoroute illustre, à elleseule, toutes les insuffisancestechniques, les déficits d'études,les malfaçons de la réalisation, le

retard technique et managérialdes entreprises algériennes deréalisation, la qualité douteusedes études confiées à desbureaux étrangers (ces derniersont engrangé pour l'ensemble deleurs prestations à l'Algériequelque 12 milliards de dollars paran au cours des cinq dernièresannées), et, enfin, la gangrène dela corruption qui ronge le corps del'administration algérienne. Ladilution des responsabilités, ladéliquescence morale, le laisser-aller, ont largement grevé un cer-tain nombre de réalisations quiauraient mieux servi le pays, sonéconomie et sa population. C'étaitlà même l'objectif suprême assi-gné à ces projets par le présidentde la République au début desannées 2000, parallèlement auprojet de rétablissement de la paixcivile.

La mauvaise passefinancière sera-t-ellemise à profit ?

La réalisation de l'autorouteEst-Ouest peut servir de mauvaisexemple à ne pas suivre. Cetouvrage constitue un livre danslequel sont consignées les erreursd'appréciation, les projections nonmaturées, l'insuffisance de prépa-ration de l'outil national de réalisa-tion (entreprises et bureauxd'études) et le recours abusif àl'expertise étrangère et aux appelsd'offre internationaux là où lepotentiel national peut répondre.

Évidemment, il y a d'autresouvrages qui ne peuvent révélerdes erreurs de planification ou degestion que dans quelquesannées. Des experts s'interrogent,par exemple, dès à présent, sur lacapacité de notre technicitéactuelle à assurer la maintenancede certains ouvrages réalisés clefsen main par des partenaires étran-gers. Il en est ainsi des stationsmonobloc de dessalement d'eaude mer qui parsèment le littoralalgérien. La corrosion des installa-tions par le sel marin, le traitementdes eaux et d'autres volets tech-niques de maintenance ont-ilsbénéficié des transferts de techno-logie? Faute de quoi, la dépendan-ce par rapport à l'étranger demeu-rera toujours aussi pénalisante et,qui plus est, évoluera dans uncontexte financier des plus incer-tains. La mauvaise passe financiè-re que traverse le pays pourraitêtre saisie comme une précieuseoccasion de réviser la politiquegénérale de planification dans lesens d'une meilleure maîtrise desprojets, y compris dans le volet dela réforme de l'administration. Ceprojet de réforme a subi un retardconsidérable depuis que le prési-dent de la République a voulu enfaire un chantier dès le début desannées 2000. Les agents et cadresde l'administration appelés àmanager des projets - depuis laconception, la détermination desbesoins, le montage technique etfinancier, la soumission du projet àune étude par des bureaux natio-naux ou étrangers, le choix de l'en-treprise de réalisation et le suivi surle terrain s- ont réellement besoind'une mise à niveau et de la forma-tion. Le départ en retraite anticipéedes meilleurs cadres aggraveinévitablement le fossé entre lesgénérations et pose en termes crusun problème de relève.

S.T.

Le nouveau plan quinquennal otage de la crise financière

Projections contrariées ?Quel destin pour le plan d'investissements publics 2015-2019, dont le projet a été adopté par le Conseil desministres du 26 août 2014 ?

6 N° 1338 - Dimanche 28 juin 2015Les DEBATS

ÉCONOMIE

En mai 2014, le rythmed'inflation annuel avaitété de 1,64%. L'indicedes prix à la consom-

mation, qui sert à calculer l'évo-lution du rythme annuel de l'infla-tion, a connu une croissance de5,88% en mai 2015 par rapport àmai 2014, précise la même sour-ce.

En glissement annuel (mai2015-mai 2014), les prix desbiens alimentaires ont augmentéde 7,45% avec 10,1% pour lesproduits agricoles frais et prèsde 5% pour les produits alimen-taires industriels.

Les prix des biens manufac-turés ont connu une croissancede 4,51% et les services de4,5%.

A l'exception de la baisse desprix des oeufs (-4,6%) et desfruits frais (-4,42%), tous lesautres produits alimentaires fraisont augmenté en mai derniercomparativement au même mois

de 2014. Les hausses les plus remar-

quables ont été enregistrées parla pomme de terre (50,7%),légumes frais (25,4%), poissonsfrais (12,45%), viandes de pou-let (10,16%), viandes de boeufs(3,13%) et les viandes de mou-ton (2,1%).

D'autres produits alimen-taires ont également connu deshausses mais de moindreampleur: Viandes et poissonsen conserve (+7,32%), pain etcéréales (+4,46%), lait, froma-ge et dérivés (+3,3%), café, théet infusion (+2,76%), sucre(+1,3%), huiles et graisses(+0,25%) et les boissons alcoo-lisées (+13,07%).

Sur les cinq premiers moisde 2015, l'indice des prix à laconsommation a enregistréune hausse de 5,5%: Les biensalimentaires ont augmenté de7,04%, les produits agricolesfrais de 10,34%) et les produits

alimentaires industriels de3,87%.

Les prix des biens manufac-turés ont augmenté de 4,2% etles services de 3,85%.

Durant les cinq premiersmois de cette année leshausses les plus «remar-quables» ont été enregis-trées par la pomme de terre(+73,37%), les légumes frais17,20%, poissons frais(15,54%), la viande de poulet(8,5%), la viande de boeuf(3,12%) et la viande de mou-ton (2,3%).

En mai 2015, l'indice desprix à la consommation aconnu une croissance de0,4% par rapport à avril 2015,après une baisse de 0,3% enavril dernier comparative-ment à mars.

Les biens alimentaires ontconnu une croissance de0,4% qui a été induite princi-palement par une variation

haussière des prix des pro-duits alimentaires industriels(+0,8%).

En revanche, les prix desproduits agricoles frais sesont caractérisés par unerelative stagnation (-0,01%),tandis que les prix des pro-duits manufacturés ont affi-ché une hausse de près de0,6% et les services de 0,2%.

En effet, en dehors de lavolaille qui a connu unehausse de 6% et des fruitsfrais (4,9%), le reste des pro-duits ont connu des baisses.

Les plus importantes onttouché les poissons frais(-7,9%), la pomme de terre(-4,3%), les oeufs (-1,8%) et leslégumes frais (-0,7%).

En 2014, le taux d'inflationen Algérie s'est établi à 2,9%contre 3,3% l'année d'avant,alors que la loi de finances 2015a prévu un taux de 3%.

R. E.

Durant le mois de mai

Le taux d'inflation augmente à 4,8%

L es prix du pétrole ont fini la séancepresque à l'équilibre vendredi, lesinvestisseurs optant pour la prudence

avant un week-end potentiellement décisifpour deux dossiers suivis de très près par lemarché, la Grèce et l'Iran.

Le cours du baril de «light sweet crude»(WTI) pour livraison en août, hésitant en finde séance, a cédé 7 cents 59,63 dollars surle New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Le marché avait beaucoup baissédepuis la publication (mercredi) du rapportsur les stocks (aux Etats-Unis), et mainte-nant il semble fatigué», a dit Matt Smith,chez Clipper Data.

«Il y a un peu d'équilibrage de porte-feuille avant un weekend qui pourrait êtreplein d'événements», a-t-il ajouté, en réfé-rence aux négociations sur la dette grecqued'une part, et sur le nucléaire iranien d'autrepart.

Pour ce qui concerne la Grèce, «s'il y aune solution cela va être positif pour l'euro,et donc pour le brut» puisque les échangessont libellés en dollar, a-t-il précisé.

La date limite pour ces deux dossiers estfixée au 30 juin, et dans les deux cas, l'issuesemble très incertaine.

En ce qui concerne l'Iran, un accord avecles grandes puissances doit garantir que leprogramme nucléaire iranien sera unique-ment civil, en échange d'une levée dessanctions internationales.

Dans un tel cas, l'Iran serait à même deproduire un million de barils de pétrole parjour supplémentaires dans les six mois quisuivent, selon Téhéran.

M. Smith a noté que le marché avait enrevanche peu réagi à l'annonce, par lasociété de services pétroliers BakerHughes, qu'il y avait trois puits de pétrole enactivité en moins aux Etats-Unis cette

semaine par rapport à vendredi dernier. «Cechiffre est en train de trouver un plancher»,et en outre la fermeture de puits ne s'est pasaccompagnée d'une baisse notable de laproduction de brut aux Etats-Unis, a-t-il sou-ligné.

Les chiffres du ministère américain del'Energie (DoE) publiés mercredi ont montréque, durant la semaine achevée le 19 juin, laproduction américaine de brut avait encoreun peu progressé pour atteindre 9,60 mil-lions de baril par jour. «Même si on voit unereprise de la demande, on ne voit rien ducôté de l'offre et c'est cela qui semble avoirempêché la reprise des cours (entamée à lami-mars) de se poursuivre», a fait valoir deson côté Gene M. McGillian, chez TraditionEnergy, évoquant également «la productionrecord venant de l'Irak et de l'Arabie Saouditeet aussi de la Russie».

Riad D.

Les cours terminent proche de l'équilibre Pétrole

Le rythme d'inflation annuel en Algérie a continué à grimper pour atteindre 4,8% enmai 2015, contre 4,5% et 4,1% en avril et mars derniers, respectivement, a apprisl'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS).

IIll eesstt ppaasssséé àà ttrrooiiss mmiilllliiaarrddss ddee DDAA

La Cnma triple son capital social

La Caisse nationale de mutualité agri-cole (Cnma) a augmenté son capitalsocial qui passe désormais à troismilliards de DA contre un milliard deDA, à la faveur de la hausse de sonchiffre d'affaires en 2014, apprend-onauprès de cet établissement financier. Le chiffre d'affaires global a atteint11,2 milliards de DA contre 9,6 mil-liards de DA en 2013, soit une pro-gression annuele de 17%. Ceci lui apermis de se classer à la 4ème place surle marché national des assurancesavec 10,2% du chiffre d'affaires dusecteur en 2014 contre 9,1% en 2013,tout en maintenant sa place de leaderdans les assurances agricoles avecune part de 78%. Cette hausse duchiffre d'affaire devrait «entraîner uneaugmentation des capitaux propres etdonc des ressources stables permet-tant de renforcer la situation financiè-re» de cet établissement chargé desassurances agricoles. La révision à lahausse du capital social lui permettraaussi de financer de nouveaux projetsd'investissement, avance la mêmesource. Par ailleurs, le benéfice netréalisé a marqué un bond de 291% en2014 pour atteindre un montant de476,5 millions de DA contre 121,7 mil-lions de DA en 2013. S'agissant desprestations de services liées à l'in-demnisation des assurés, la Cnma aenregistré une amélioration de la qua-lité de ses services à travers notam-ment une optimisation da la cadencede règlement des sinistres en attei-gnant un taux de 72%.

R. E.

DDiissppoossiittiiff ddee ll''AAnnggeemm

Plus de 7 900microprojets financés à Naâma

Au moins 7 904 microprojets ont étéfiancés à travers la wilaya de Naâmapar le biais de l'agence nationale degestion de microcrédit (Angem)depuis la mise en place de ce disposi-tif en 2005, a-t-on appris jeudi du res-ponsable de l'antenne local de cetorganisme. Quelque 7 624 micropro-jets ont été financés selon la formulebipartite (Agence-bénéficiaire) per-mettant au promoteur d'acquérir lesmatières premières, alors que lenombre d'activités financées a atteintles 280 pour la création de micro-entreprises, a indiqué M. MohamedKamiou. Ces microprojets sont répar-tis dans plusieurs créneaux, dont l'ar-tisanat et métiers avec 2 888 crédits,les services (1 979), le secteur du bâti-ment et travaux publics (1 465), lesactivités industrielles (1 269 crédits)et l'agriculture (293), a-t-il précisé. Untotal de 4 515 microprojets ont étéfinancés au profit de la gent féminine,soit 57.13% de l'ensemble des dos-siers financés durant la même pério-de, ainsi que 3.389 dossiers financésdestinés aux jeunes promoteurs(42.87%) ce qui reflète l'engouementdes citoyens sur ce dispositif, a-t-ilfait remarquer. La commune deMéchria, considérée comme la plusgrande agglomération de cette wilaya,occupe le premier rang avec 2 217microprojets financés dans le cadrede ce dispositif, suivi de la communede Ain Sefra (1 773) et la commune duchef lieu de wilaya avec un total de 1430 financements, a-t-on signalé. Ce dispositif assure des sessions deformation au profit des bénéficiaires,l'encouragement des initiatives, lapréservation des métiers spécifiquesde la région, en plus de sa contribu-tion dans l'insertion des diplômésissus du secteur de la formation dansle monde du travail, ainsi que la pro-motion des activités productives de lafemme rurale, a souligné M. kamiou.

R. R.

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SOCIÉTÉN° 1338 - Dimanche 28 Juin 2015 Les DEBATS

C 'était une agréable surprisepour la soixantaine de passa-gers du vol AH 1079 en prove-nance de Lille (France), qui ne

s'attendaient pas à un tel accueil. L'appareild'Air Algérie a atterrit sur le tarmac de l'aéro-port d'Oran à 20h15 précise. Dix minutes plustard, les passagers se trouvaient devant laporte de l'aérogare, au moment même où lemuezzin annonçait la rupture du jeûne.

Des policières, le sourire aux lèvres et desplateaux de dattes et de lait à la main, lesattendaient devant la porte. Le commissairedivisionnaire Bellagoune Abdelmadjid, chef dela deuxième Brigade de PAF et le commissai-re divisionnaire Braïka Ali, chef de la sécuritéde l'aéroport, ainsi que tous les cadres et lepersonnel de cette institution, en plus descadres des douanes formaient le comité d'ac-cueil des voyageurs.

Une table garnie, chargée de la tradition-nelle h'rira oranaise, de bourek, de jus de fruitet d'autres victuailles, attendait le bon vouloirdes voyageurs harassés par le voyage et lejeûne. Quelque voyageurs se sont contentésde rompre le jeûne avec des dattes et du lait,et se sont vite éclipsés pour récupérer leursbagages et rejoindre leurs proches qui lesattendaient dans le hall de l'aérogare. D'autresne se sont pas faits priés et se sont attabléspour faire honneur au repas si gentiment offert,avant de se soumettre aux traditionnelles for-malités de police et de douanes. L'ambianceétait particulière dans l'enceinte de la salle desarrivées internationales de l'aérogare. Tous lesvoyageurs, des membres de la communauténationale établie en France pour la plupart,étaient enchantés de l'accueil qui leur a étéréservé et du fait de se trouver enfin à Oran.

Tous ont été unanimes à souligner, dans desdéclarations à l'APS, qu'ils sont venus, commechaque année au pays pour passer le mois deRamadhan. D'autres comptent rester bien au-delà et passer quelques jours, voire quelquessemaines, au bord de la plage. Lourdementchargés, fatigués du voyage et du jeûne, traî-nant derrière eux de nombreux enfants, tousavaient, néanmoins, un sourire qui éclairaitleurs visages.

Une belle image de générosité «Quelle belle surprise, nous sommes arri-

vés pile au moment de la rupture du jeûne etce geste de la PAF nous a beaucoup réconfor-tés, d'autant qu'on a encore du chemin à fairepour rejoindre nos familles, je remercie vive-ment les responsables et le personnel de laPAF pour leur gentillesse et pour cet accueil sichaleureux», dit Fatiha, une dame d'un certainâge, installée à Lille, venue avec ses enfantspasser le Ramadhan et les vacances d'étédans la région d'Oran.

Pour cette dame, «l'ambiance du moissacré en Algérie est particulière et inimitable».Si Farouk, un vieil émigré installé depuis trèslongtemps à Metz, originaire de la wilaya deTlemcen, a considéré que ce geste est «unebelle image de générosité que nous offre notrechère Algérie. J'en suis très ému. Je vis enFrance depuis 45 ans et je n'ai jamais raté unseul Ramadhan au pays. Je suis retraité deschemins de fer et depuis quelques années jepasse le Ramadhan avec les miens et je restedans mon pays jusqu'à l'Aïd El-Adha», a-t-ilconfié, ajoutant que «le Ramadhan et les fêtesreligieuses au pays sont irremplaçables». PourMaliha, du quartier populaire de Medioni à

Oran, installée depuis deux décennies à Lille,l'accueil réservé aux voyageurs a été une bellesurprise. «Les Algériens sont formidables.C'est pour cela que je tiens à passer mesvacances, et surtout le Ramadhan, auprès dema famille à Oran. Ici, le mois sacré a unesaveur toute particulière que l'on ne peutapprécier pleinement qu'après une longueabsence du pays, une ou plusieurs annéesparfois», a-t-elle tenu à souligner. Vers 21h15,tous les voyageurs avaient déjà quitté l'aéro-port Ahmed Ben Bella. Auparavant, un vol enprovenance de Lyon est arrivé vers 19h40.La centaine de passagers ont bénéficié d'unaccueil exemplaire, mais n'ont pu profiter durepas offert par la PAF, car l'heure de la rup-ture du jeûne était encore loin. Le commis-saire divisionnaire Bellagoune Abdelmadjid aindiqué à l'APS que cette initiative de la PAFentre dans le cadre d'une vaste campagnelancée par la Direction générale de la sûreténationale (DGSN) portant généralisation desrepas collectifs au profit des voyageurs, dansle but de concrétiser le principe de la policede proximité, ainsi qu'à l'occasion du moissacré de Ramadhan. «Les services de laSûreté nationale de la wilaya d'Oran et toutparticulièrement ceux de la police des fron-tières au niveau de l'aéroport internationalAhmed Ben Bella, œuvrera à assurer desrepas aux voyageurs en provenance despays étrangers et dont l'arrivée coïncide avecl'heure de la rupture du jeûne», a-t-il souli-gné. Le même responsable a noté, parailleurs, que la direction générale de laSûreté nationale a pris, cette année, des«mesures spéciales» pour faciliter le contrô-le des documents des voyageurs, aux portset aéroports du pays, pour faire face à l'arri-

vée massive des membres de la communau-té nationale à l'étranger. «Ces mesures desécurité permettront d'améliorer les condi-tions d'accueil des voyageurs et des émigrésalgériens grâce au renforcement deséquipes chargées du contrôle des docu-ments des passagers durant la saison estiva-le, ce qui réduira ainsi le temps de contrôledes voyageurs», a expliqué cet officier.

R. O.

L'heure du f'tour à l'aéroport d'Oran

Table garnie pour les voyageurs rentrant au pays Tous les cadres de la Police algérienne des frontières (PAF) de l'aéroport international Ahmed Ben Bella d'Oranétaient mobilisés, mercredi, à l'heure de la rupture du jeûne pour accueillir les passagers en provenance de France et leur offrir le f'tour.

Croissant-rrouge algérien

L a présidente du Croissant-rouge algérien (CRA),Saïda Benhabylès, a

déclaré, jeudi à Beni Milek(Tipasa), que son organismehumanitaire s'appuyait sur uneméthode «traditionnelle» dans ladistribution des aides.

Dans une déclaration à lapresse à l'issue d'une opérationde solidarité, qui a vu la distribu-tion de colis au profit de 120familles démunies, elle a indiquéque les listes des bénéficiairesont été élaborées en collabora-tion avec l'APC de Beni Milek,suivant la «conception du CRA,qui s'appuie sur la méthode tradi-tionnelle». Cette méthode préco-nise le «concours de l'imam de lamosquée, des gens influents du

village, du cheikh de la zaouïa etdes référents sociaux de larégion», a-t-elle expliqué, souli-gnant la «transparence» del'opération. Mme Benhabylès avaitprésidé auparavant une opéra-tion de solidarité dans la commu-ne montagneuse de Beni Milek(environ 120 km à l'extrême-ouest de Tipasa), une localité de10.000 habitants, considéréeparmi les régions les «pluspauvres à l'échelle nationale» etayant connu un exode massifdurant la décennie noire du ter-rorisme. Elle a indiqué que cettecommune a été choisie pourabriter cette opération, dansl'objectif d'exprimer «la solidaritédu CRA avec cette région qui asu relever le défi». S'exprimant

sur le fichier national desfamilles nécessiteuses, actuelle-ment en cours d'élaboration, Mme

Benhabylès l'a qualifié de«mécanisme» permettant demettre un terme aux «opportu-nistes», qui donnent une mau-vaise image des opérations desolidarité, avant d'exprimer sa«satisfaction» à l'égard de «labonne marche» des différentesopérations de distribution decolis et d'enveloppes finan-cières, accordées par le ministè-re de la Solidarité nationale,avant le mois du Ramadhan, etdistribués par les collectivitéslocales.

La présidente du CRA a esti-mé, en outre, que le «chiffre offi-ciel de 1,7 million de familles

nécessiteuses en Algérie est‘’douteux’’», car c'est un chiffrequi s'appuie, selon elle, sur lesdonnées de non affiliation à laCaisse d'assurance sociale,alors qu'il «existe un grandnombre d'Algériens qui tra-vaillent au noir, sans être assu-ré». Evaluant les opérations desolidarité engagées par le CRA,depuis le début du Ramadhan,elle a estimé que celles-ci «vontbon train», signalant que l'objec-tif visé est d'aider 10.000familles.

La présidente du CRA a faitsavoir que l'opération a profité àdes familles de nombreusesrégions d'Algérie, dont Batna,Tlemcen, Tamanrasset, Adar,El-Bayadh et Illizi. T. B.

Méthode traditionnelle dans la distribution des aides

FFrraaîîcchheemmeenntt ccuueeiilllliiee

Engouement pour la consommationde la pastèque

La pastèque précoce, communé-ment appelée «melon d'eau», fraiche-ment cueillie dans les parcelles deterre situées au sud de la wilaya deGhardaïa, suscite un engouementcroissant des consommateurs en cedébut du mois de Ramadhan, a-t-onconstaté. Cultivée principalement pourles marchés local et national dans leslocalités de Hassi Lefhal, Mansourah etEl-Menéa au sud de la wilaya, la pas-tèque de gros calibre, sucrée et juteu-se, se caractérise par sa précocité etson goût très apprécié par le consom-mateur. Rafraîchissante, la pastèqueest devenue la «reine» de la table desGhardaouis, notamment en cette pério-de caniculaire qui coïncide avec lemois sacré de Ramadhan.

La culture de la pastèque a apportéune dynamique économique et socialeaux localités du sud de Ghardaïa et agénéré de l'emploi pour de nombreuxjeunes. Cédée à 30 DA le kilo, la pas-tèque du sud de Ghardaïa a acquis uneréputation compte tenu de ses qualitéset du savoir-faire des producteurs. Elleest prisée tant par les consommateurslocaux que par ceux d'autres régionsdu pays. Une superficie de pas moinsde 1.500 hectares a été consacrée à laculture de la pastèque au titre de cetteannée contre 1.200 ha l'année écoulée,alors que le rendement par hectares'élève à 60 tonnes, selon les servicesagricoles de la wilaya. «Il y a de plus enplus d'agriculteurs qui investissentcette culture. Certains viennentd'autres régions du pays dont Ouargla,Mascara, Bouira et Aïn Defla», a indi-qué le directeur des services agricoles(DSA). Plusieurs superficies consa-crées à cette culture «très exigeante»en eau et en éléments nutritifs sontlocalisées dans des périmètres attri-bués aux jeunes dans le cadre de laconcession et loués à plus de 150.000DA l'hectare, a fait savoir AliBendjoudi. Cette culture attire de nom-breux exploitants qui voient dans cetinvestissement une source financièreimportante au vu des revenus assezsubstantiels qu'elle génère.

La culture de la pastèque est récen-te à Ghardaïa et remonte à 2010 où unesuperficie de 100 hectares avaient étéconsacrés à cette culture, a expliqué,de son côté, Khaled, un jeune agrono-me, précisant que la progression decette culture a été favorisée par lescaractéristiques climatiques de larégion. Le développement de ce fruit,de la famille des cucurbitacées, dansles zones sud de Ghardaïa, est aussiétroitement lié à la présence d'uneimportante ressource hydrique minéra-le et souterraine, mobilisée par lespuits de surface et les forages, ainsique par un sol chaud assez riche enminéraux, a-t-on signalé.

G. B.

8 N° 1338 - Dimanche 28 juin 2015Les DEBATS

RÉGIONSAïn Témouchent

Production record de céréales Biskra

Aménagementde points de collectecéréalière

Quatre nouveaux points decollecte des récoltes céréa-lières de la campagne mois-son-battage 2014-2015 ont étéaménagés dans la wilaya deBiskra, a-t-on appris, jeudi,auprès de la Direction desservices agricoles (DSA).

Ces structures, installéesdans les communesd'Oumache, de Doucen, deLoutaya et de Zeribet El-Oued,porteront la capacité de stoc-kage qui n'était que de306.000 quintaux de céréales,à plus de 760.000 quintaux, aaffirmé la même source.

Les surfaces à emblaverau titre de la campagne mois-son-battage sont évaluées,dans la wilaya de Biskra, àplus de 27.000 hectares, a-t-on précisé à la DSA dont lesresponsables tablent sur unerécolte de l'ordre de 750.000quintaux de céréales, toutesespèces confondues.

La campagne des mois-sons a été officiellement lan-cée le 1er juin dernier dans lacommune de Doucen, à 82 kmà l'ouest de Biskra, rappelle-t-on.

R. R.

Batna

Nouvellesgaresroutières

Quatre nouvelles garesroutières et sept stationsurbaines seront «prochai-nement réalisées à traversdifférentes communes de lawilaya de Batna», a-t-onappris, jeudi, auprès de ladirection des transports.

Les quatre gares rou-tières de type C (catégoriedestinée aux aggloméra-tions de moyenne impor-tance, ndlr) profiteront auxcommunes d'Arris, AïnTouta, Chemora et RasLayoune, tandis que les 7stations urbaines sont pré-vues à Batna (4 stations),Barika, Merouana etTazoult, a-t-on précisé .

Une fois opérationnelles,ces structures contribue-ront à résorber le déficit enmatière de structures d'ac-cueils des voyageurs etparticipation à la créationd'emplois directs et indi-rects, a-t-on fait savoir .

Par ailleurs, le secteurdes transports sera renfor-cé «à moyen terme» dans laville de Batna par une pre-mière ligne de tramway deBatna au titre d'un projetstructurant «actuellementen phase d'évaluation desoffres», selon la mêmesource qui a aussi révéléque les études techniquesrelatives à la création delignes ferroviaires électri-fiées sur les axes Batna-Sétif (130 km) et Batna-Khenchela (100 km) sont«parachevées».

Reda A.

Dans un point de situa-tion arrêté au mardi23 juin 2015, les ser-vices de la DSA ont

enregistré une production dedeux millions de quintaux, dont750.000 q ont été collectés parles deux Coopératives decéréales et légumes secs (CCLS)de la wilaya, a indiqué BerkaneNaimi à l'APS.

«Les 30% restants porterontcette production à 2.500.000 q,dont un million seront collectés,pour la première fois au niveaude notre wilaya», a-t-il affirmé.Les quantités collectées portent,respectivement, (au 23 juin der-nier), sur 558.000 q de blé durpour une production de 680.000q, 86.000 q de blé tendre(320.000 q), 90.000 q d'orge(860.000 q), auxquels s'ajoutent42.000 q d'avoine produites.

Plusieurs facteurs jugés posi-tifs ont contribué à cette situation,notamment, la bonne pluviomé-trie (445 mm, dont 32 mm pour lemois de mars) et sa bonne répar-tition, l'extension de la superficie

emblavée, outre la disponibilitédes semences et engrais auniveau des CCLS, l'aide de l'Etat,et «surtout la prise de conscien-ce des céréaliers qui ont semédès le mois d'octobre, en utili-sant le labour profond et lesintrants et en respectant les itiné-raires techniques», a-t-il précisé.

La superficie emblavée aenregistré, pour sa part, uneextension passant de 106.800ha, en 2013/2014, à 110.000 ha,toutes céréales confondues,cette année. Cette extension atouché, également, la superficieréservée à la multiplication quiest passée de 5.300 ha, en2013/2014, à 6.200 ha cette sai-son. S'agissant des semences,la DSA a mobilisé 106.000 q degrains au niveau desCoopératives de céréales etlégumes secs (CCLS) de AïnTémouchent et HammamBouhadjar, contre 87.000 q, en2013/2014.

En outre, la production recordde cette année résulte durecours, par les fellahs, à «l'irri-

gation d'appoint qui constitue lecheval de bataille de la DSA», a-t-on affirmé, précisant que cesystème a pu résorber «certainsdéficits pluviométriques enregis-trés par la wilaya durant la pério-de où les épis de blé ont le plusbesoin de pluie».

Outre la mobilisation de pasmoins de 550 moissonneusesbatteuses, dont une soixantainerelevant des deux CCLS préci-tés, la DSA a ramené 10 mois-sonneuses-batteuses travaillanten vrac et sans sacherie deswilayas de Relizane et Tiaretpour renforcer celles déjà dispo-nibles (25).

S'agissant des points de col-lecte, et en plus des vingt et un(21) points mobilisés au niveaude la wilaya de Aïn Témouchent,trois autres points ont été rete-nus, respectivement, à Aïn Kihalet Hassi El-Ghella qui peuventaccueillir plus de 100.000 q decéréales. Cela, afin de renforcerles capacités de stockage desCCLS qui disposent d'espacesestimés pour seulement 500.000

q. A ce propos, le DSA a mis

l'accent sur l'urgence du lance-ment des travaux pour la réalisa-tion des deux projets de dockssilos d'une capacité de 100.000q chacun à Aïn Kihal et AïnLarbâa, pour augmenter «lescapacités de stockage des deuxCCLS». Inscrits depuis plus dequatre années, ces projets ontvu leurs études achevées, lechoix de terrain et leurs étudesainsi que les travaux de terrasse-ment ont été effectués. Lesactes de concession ont été,également, octroyés, a-t-onajouté.

Le responsable du secteur asuggéré, par ailleurs, la récupé-ration des anciens docks envoûte des CCLS pour les réhabi-liter à cette fin.

A la date du 23 juin dernier,2.400 céréaliers, sur un total de3.560, ont été «régularisés» parles CCLS qui leur a versé unmontant global de 2,1 milliards dedinars.

R. G.

Une production record de céréales de deux millions de quintaux a été réalisée à AïnTémouchent, au titre de la campagne moisson-battage qui enregistre un taux d'avance-ment de 70%, a-t-on appris, jeudi, du directeur des services agricoles (DSA).

L es inscriptions pour rejoindre un éta-blissement de formation professionnel-le à Blida, entamées le 14 juin courant,

se poursuivront jusqu'à septembre prochain,a-t-on appris jeudi, de la direction locale dusecteur.

Les responsables du secteur ont lancé, àl'occasion, un appel à tout jeune désireuxd'apprendre un méteil l'habilitant à intégrer lemonde du travail, «à se rapprocher des diffé-rents centres de formation professionnelle etd'apprentissage, disséminés à travers lescommunes de la wilaya, pour effectuer lespréinscriptions nécessaires».

Des conseillers ont été désignés pourorienter les concernés vers des spécialités

adaptées aux aptitudes de chacun, et enconformité avec les besoins du marché localdu travail, a indiqué la chargée de la commu-nication à la direction du secteur, AsmaBenfarès.

Elle a annoncé l'organisation, auparavant,d'une campagne de sensibilisation sur le sec-teur, dont des portes ouvertes, en collabora-tion avec différents partenaires concernés,parmi lesquels la direction de l'éducation, quia organisé une semaine d'information sur laformation professionnelle en avril dernier.

Parallèlement, des visites aux lycées etCEM de la wilaya ont été initiées par la mêmedirection, en vue d'informer les jeunes sur lesoffres assurées par le secteur, dont des

représentants participent, ces jours-ci, auxconseils d'orientation du secteur de l'éduc-tion.

La wilaya de Blida compte 22 établisse-ments de formation professionnelle dédiésaux métiers du bâtiment et des travauxpublics (Larbaâ), l'arboriculture et l'élevageanimal (Bouguera), et les services, dont lesarts d'imprimerie (Blida).

Le secteur dispose d'une capacité d'ac-cueil globale de 9.000 places pédagogiques,en plus de 1.500 lits, et 2400 places en demi-pensionnat, repartis entre quatre institutsnationaux spécialisés, 11 CFPA et sixannexes professionnelles.

R. R.

Blida

Les inscriptions pour la formation professionnellese poursuivent

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CONFLITSN° 1338 - Dimanche 28 Juin 2015 Les DEBATS

«Nous avons beau-coup de travail àfaire» a déclaréM. Kerry avant le

début de la rencontre, ajoutant: "Jepense que tout le monde voudraitvoir un accord, mais nous devonsrésoudre des questions difficiles".

"Nous devons travailler très durpour faire des progrès", a renchériM. Zarif, ajoutant que les négocia-teurs étaient "déterminés" à faire"tous les efforts possibles".

Les deux hommes s'étaientretrouvés peu avant dans le palaceviennois qui abrite les négociations.Soustrait à la vue des caméras, M.Kerry, qui marche avec desbéquilles en raison d'un fémur frac-turé, est arrivé par une porte arrière.Le responsable américain, 71 ans,s'était brisé la jambe lors d'une

chute de vélo, fin mai, alors qu'ilétait venu en Suisse pour discuteravec M. Zarif.

La négociation sur ce dossier,l'un des plus épineux des relationsinternationales depuis le début desannées 2000, est censée s'ache-ver le 30 juin, mais la plupart desnégociateurs s'accordent à direque les discussions pourraient êtreprolongées de quelques jours, enraison de points de blocage persis-tants sur des points clés.

Les chefs de la diplomatie desautres puissances du P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France,Russie, Chine et Allemagne) sontattendus ce week-end ou dans lesjours qui viennent pour tenter demettre un terme à 20 mois d'unépuisant marathon diplomatique,de Genève à Vienne en passant

par New York et Lausanne.La dirigeante de la diplomatie

européenne, Federica Mogherini,arrivera demain dans la capitaleautrichienne, a confirmé sonbureau.

Les discussions vont se pour-suivre pendant plusieurs jours,même si les ministres ne resterontpas forcément sur place en conti-nu. "On va avoir des jours et desnuits tendus et compliqués. Il vafalloir beaucoup de calme et desang froid", prévoit une sourcediplomatique occidentale.

Car le règlement des pointscruciaux du dossier "reste extrê-mement problématique", seloncette source, pour qui des "désac-cords importants" subsistent surles sujets majeurs, même si "desprogrès" ont pu être réalisés par

ailleurs."Transparence, inspections,

levée des sanctions, possibledimension militaire (du program-me nucléaire iranien) : les sujetsles plus difficiles sont à réglerdans les jours qui viennent", adéclaré cette source, pour qui laconclusion finale est "maintenantune question de choix politique".

Vendredi, l'un des principauxnégociateurs iraniens, AbbasAragchi, avait également fait étatde "certains problèmes majeurs"dans les négociations. "Dans l'en-semble, le travail se fait difficile-ment et lentement", a dit M.Araghchi, même s'il a fait part de"progrès" sans détailler.

Depuis plusieurs mois, lesprincipales divergences entre lesdeux parties portent sur le calen-

drier concernant la levée dessanctions internationales, queTéhéran voudrait voir abandon-nées dès la conclusion d'unaccord, sur l'inspection des sitesmilitaires, que l'Iran refuse, ouencore sur les clarifications exi-gées par les grandes puissancessur la "Possible dimension militai-re" (PMD) du programme nucléai-re iranien.

La communauté internationaleveut obtenir de strictes garantiessur le fait que le programmenucléaire iranien soit purement àvocation civile et que Téhéran necherchera pas à se doter de l'ar-me atomique, en échange d'unelevée progressive des sanctionsmises en place depuis dix ans etqui asphyxient l'économie dupays.

Téhéran et les grandes puis-sances, qui ont discuté vainementpendant des années, sont enga-gés depuis septembre 2013 dansd'intenses négociations pour par-venir à un accord qui consacreraitun rapprochement entre les Etats-Unis et l'Iran, brouillés depuis 35ans, et le retour sur la scène inter-nationale de la République isla-mique chiite, dont l'influenceeffraye les puissances sunnitesde la région et Israël.

Le P5+1 et l'Iran ont conclu ennovembre 2O13 un accord intéri-maire, renouvelé deux fois, et sontparvenus, dans la douleur, à fixerà Lausanne en avril dernier lesparamètres de ce que pourrait êtreun accord définitif.

"Nous avons toujours su quelorsque nous approcherions de lafin cela deviendrait de plus en plusdifficile, parce que les enjeuxdeviennent plus importants. On lais-se toujours le plus dur pour la fin", aestimé jeudi un haut responsableaméricain sous couvert de l'anony-mat.

AFP

Nucléaire iranien

Le dernier acte, le plus difficile, commence à VienneLes chefs de la diplomatie américain, John Kerry ,et iranien, Mohammad Javad Zarif, ont donné hier matin àVienne le coup d'envoi des dernières négociations sur le nucléaire iranien, mais ont admis que beaucoup restait àfaire pour arracher un accord historique dans les ,jours qui viennent.

L es forces kurdes ont chassé hier les com-battants du groupe Etat islamique (EI) deKobané après que les jihadistes ont tué

en 48 heures plus de 170 civils, dont des femmeset des enfants, dans cette ville du nord de laSyrie en guerre.

En lançant jeudi un assaut surprise contre lacité frontalière de laTurquie, les jihadistess'étaient retranchés dans des immeubles etavaient pris en otage des dizaines de civils. Cesderniers ont finalement réussi à fuir avec l'aidedes forces kurdes, selon des militants etl'Observatoire syrien des droits de l'homme(Osdh). Après avoir fait appel à des renforts, "lescombattants des Unités de protection du peuplekurde (YPG, principale force kurde syrienne) ontrepris les positions dont l'EI s'était emparé", aprécisé l'Osdh.

"Ils ont fait exploser un lycée, dernier endroitoù les jihadistes s'étaient retranchés" avec leursotages, a précisé l'organisation qui s'appuie surun large réseau de militants.

Le journaliste et militant Roudi MohammadAmine a confirmé que "les YPG ont repris toutela ville". "Les forces kurdes ont fait exploser desmines posées autour du lycée avant d'y pénétrer"et après s'être assurées qu'il n'y avait plus decivils dans le bâtiment, a-t-il dit à l'AFP via inter-net. Selon l'Osdh, les YPG ratissent la ville à larecherche de jihadistes qui se seraient cachésaprès leur retraite. "On ne peut pas parler dedéfaite au vrai sens du terme dans la mesure où

l'EI a réussi à exécuter son plan à Kobané, quiconsistait à y commettre un massacre. Il a étéchassé de la ville mais après avoir perpétré unhorrible massacre", selon le directeur de l'Osdh,Rami Abdel Rahmane.

Au moins 174 civils ont été tués depuis jeudi,selon l'Osdh, certains exécutés chez eux.

L'Osdh a estimé qu'il s'agissait de l'un des"pires massacres" de l'EI en Syrie après la mortde "120 civils exécutés dans leurs maisons", de18 autres abattus à courte distance et de 26habitants d'un village proche de Kobané au débutde l'assaut.

Le bilan des civils tués risque de s'alourdir carles habitants continuent à trouver des cadavresdans les maisons et les rues, selon M. AbdelRahmane."Les jihadistes ne veulent pas contrô-ler la ville, ils viennent juste pour tuer le plusgrand nombre de civils de la pire manière", aaffirmé un militant, Mostafa Ali.

L'EI avait subi en janvier à Kobané son pre-mier revers depuis le début de son expansion en2013 en Syrie, pays ravagé par la guerre civiledepuis plus de quatre ans. Il en avait été chassépar les YPG, aidées des frappes de la coalitioninternationale dirigée par les Etats-Unis, aprèsquatre mois de combats sanglants.

La nouvelle attaque inattendue à Kobanéavait été expliquée par des analystes commeune "vengeance" et une "opération de diversion"de la part des jihadistes qui ont subi une série dedéfaites dernièrement face aux forces kurdes

dans le nord de la Syrie. Ces dernières se trou-vent en effet à seulement 56 km au nord deRaqa, principal fief de l'EI en Syrie.

Dans le nord-est et le sud de la Syrie, lesforces du régime de Bachar al-Assad, qui enre-gistrent une série de revers depuis trois mois,livraient combat dans deux capitales provin-ciales, après en avoir perdu celles de Raqa(nord) et Idleb (nord-ouest).

A Hassaké, chef-lieu de la province éponymefrontalière de la Turquie et de l'Irak, les forceskurdes ont rejoint les forces du régime pourrepousser les jihadistes, qui y sont entrés jeudien prenant le contrôle de deux quartiers.

L'offensive jihadiste a poussé 60 000 habi-tants de Hassaké à fuir leur foyer, selon l'ONU.Le régime partage le contrôle de la ville avec lesforces kurdes.

Dans la ville méridionale de Deraa, berceaude la révolte de mars 2011 contre le régimeAssad, les combats se poursuivaient entre sol-dats et rebelles qui tentent de prendre la totalitéde la cité.Depuis l'assaut rebelle jeudi, 90 per-sonnes ont péri, dont 60 insurgés parmi lesquelsdes combattants du Front Al-Nosra, la branchesyrienne d'Al Qaîda, selon l'Osdh.

La Syrie est ravagée par un conflit complexeimpliquant régime, rebelles, Kurdes et jihadistesqui tentent de s'arroger des pans de territoire.Plus de 230 000 personnes y ont péri depuis2011, selon l'Osdh.

AFP

Causées par destirs de l'arméeisraélienne

Un Palestiniensuccombe àses blessures

Un Palestinien a suc-combé vendredi à sesblessures causées plutôtpar des tirs de l'arméed'occupation israélienne àun point de passage enCisjordanie occupée.

Selon des témoins, ils'agissait d'un jeune pales-tinien âgé de 20 ans, origi-naire de Cisjordanie et quia été touché par six ballestirées par des soldats del'armée isrélienne.

Mercredi, les autoritésd'occupation israéliennesont annulé une autorisa-tion délivrée à 500Ghazaouis de se rendre enfin de semaine à El Qodsoccupée pour la prière duvendredi à El Aqsa pen-dant le Ramadhan, sousprétexte de mesures sécu-ritaires.

R. I.

Les jihadistes de Daech chassés de KobanéSyrie

10 N° 1338 - Dimanche 28 juin 2015Les DEBATS

FRICA INES

Le général Karenzi Karake, dit«KK», avait été arrêté le 20 juin parla police britannique à l'aéroport deHeathrow à la demande de

l'Espagne. La justice britannique a accordéjeudi la liberté sous caution à M. Karake,alors que le président rwandais dénonçait«l'arrogance» de l'Occident.

Lors d'une audience devant un tribunallondonien jeudi, le général Karake, person-nalité clé du régime rwandais, a refusé d'êtreremis à l'Espagne et sera libéré dès que sacaution d'un million de livres (1,40 milliond'euros) aura été versée.

Il devra séjourner dans une résidence àLondres, autre que l'ambassade de sonpays, et devra se présenter une fois par jour

à la police. L'audience devant statuer sur sonextradition se tiendra les 29 et 30 octobre.Des membres du Conseil de paix et de sécu-rité de l'UA se sont entretenus vendrediavec la chef de la diplomatie rwandaiseLouise Mushikiwabo. «Cet entretien adébouché sur un appel urgent en faveurd'une libération immédiate et inconditionnel-le du général Karenzi», a déclaré MmeMushikiwabo devant des journalistes. Legénéral rwandais est mis en cause enEspagne pour des «crimes de terrorisme»en lien avec la mort ou la disparition de neufespagnols, dont trois travailleurs humani-taires de Médecins du Monde en janvier1997. Les autorités espagnoles ont formel-lement demandé à Londres de leur remettre

le général Karake, a-t-on indiqué, mercredi,de source judiciaire. Le juge en charge dudossier, «a fait une demande formelle, lemandat d'arrêt (le visant) avait été délivré en2008 et maintenant, après sa capture,l'ordre de détention et de remise traduit àl'anglais a été transmis au Royaume-Uni», adéclaré cette source à l'AFP. Depuis Kigali,le président Kagame a remis en question ledroit du Royaume-Uni d'interpeller M.Karake sur la base du mandat d'arrêt émispar l'Espagne. «L'arrestation du chef desservices de renseignement du Rwanda estbasée sur l'arrogance absolue et le méprisde l'Occident», a-t-il accusé, jeudi, lors d'undiscours très virulent.

R. A.

D es civils meurent de faimactuellement au Soudan dusud dans des Etats en proie

aux combats, ont déclaré desexperts américains, qui mettent engarde contre une «aggravation» dela situation dans les prochainsmois. «Si l'insécurité continue àempêcher la livraison d'aide alimen-taire dans le sud de l'Etat d'Unité

dans les deux mois à venir, lenombre de foyers en état de catas-trophe humanitaire va vraisembla-blement augmenter», ont poursuiviles experts. «L'intensification duconflit dans l'Etat d'Unité (nord) etdans une partie de l'Etat du NilSupérieur (nord-est) a fait desdizaines de milliers de déplacés eta empêché l'accès de l'aide huma-

nitaire à des régions classées enétat d'urgence alimentaire», écritl'ONG américaine Famine EarlyWarning Systems Network (FEWSNET) dans son dernier rapportpublié cette semaine. De grandesrégions ont déjà été classées en«état d'urgence» ou «classequatre», juste avant les critère rete-nus pour définir la famine sur

l'échelle de sécurité alimentaire dela FAO, l'Organisation de l'ONUpour l'alimentation et l'agriculture.La famine est classée «catastrophehumanitaire» ou «phase cinq».«Certains foyers dans les zones lesplus touchées par le conflit sont cer-tainement en état de catastrophehumanitaire», a affirmé le FEWSNET, qui dépend du programme

d'aide du Département d'Etat amé-ricain USAID, dans son rapport. Laguerre civile a éclaté en décembre2013 au sein de l'armée sud-souda-naise. Les deux tiers des 12 mil-lions d'habitants du pays ont besoind'aide humanitaire et 4,5 millions depersonnes n'ont pas suffisammentà manger, selon l'ONU.

R. A.

Rwanda

L'Union africaine (UA) a appelé, vendredi, à la libération «immédiate etinconditionnelle» du chef des services secrets rwandais Emmanuel Karenzi Karake,arrêté en Grande-Bretagne, a déclaré, vendredi, le chef de la diplomatie rwandaiseaprès une réunion avec les membres de l'UA.

Mise en garde contre une aggravation de la situation Soudan du Sud

L'UA demande à Londres la libération du général Karake

L ' opposition guinéenne aannoncé son retrait dudialogue politique, évo-

quant «une mauvaise volonté duparti au pouvoir et du gouvernementà débattre des questions essen-tielles électoralistes», a rapportésamedi la presse locale.

«Ce retrait s'explique par lerefus des autres participants d'abor-der la reforme profonde de laCommission électorale nationaleindépendante (CENI)», exigée parl'opposition pour mettre en placeune institution électorale neutre etimpartiale, afin de gérer les futurs

scrutins électoraux, a expliquéAboudacar Sylla, porte-parole del'opposition guinéenne.

Selon M. Sylla, «il n'y a pas eud'évolution» depuis le début desrencontres entre les acteurs poli-tiques guinéens, les questions fon-damentales relatives à la tenue desélections communales et localesn'ayant trouvé «aucun consensuspolitique». «Nous avons décidé dequitter la table de négociation parceque nous avons constaté un mépristotal et un monologue sans fin dudialogue en cours», a-t-il souligné,ajoutant : «La concertation a perdu

toute sa valeur politique». La majo-rité présidentielle et l'opposition gui-néennes avaient entamé le dia-logue le 18 juin pour tenter dedénouer la crise pré-électorales quisecoue le pays. Il étaient arrivés àun consensus le lendemain.Plusieurs fois reportée, la reprisedes discussions devait avoir lieulundi dernier, mais elles semblentconnaître depuis un coup de frein,le porte-parole de l'opposition ayantannoncé vendredi le «refus de soncamp politique à revenir à la tabledes discussions en l'absence deconditions facilitatrices d'un véri-

table dialogue». Conakry a, pour sapart, déploré le retrait de l'opposi-tion des pourparlers qui visent «àtrouver une solution définitive» à lacrise politique guinéenne.

«La volonté de la mouvanceprésidentielle est d'avoir un fichierélectoral propre et une électiontransparente et crédible, conformeaux lois électorales», a assuré sonporte-parole, le député AmadouDamaro Camara.

De son côté, le président ducadre de dialogue et ministre de laJustice, Miate Cheik Sacko, a affir-mé qu'il comptait «rencontrer les

acteurs de l'opposition (...) afin deles persuader de rependre lesnégociations pour aboutir à unaccord politique définitif».

La majorité et l'opposition sesont mis d'accord pour un change-ment de la date des électionslocales, initialement prévues pour2016, maintenant toutefois la tenuede la présidentielle prévue le 11octobre prochain.

L'opposition réclame toujoursque les élections communalessoient organisées avant la prési-dentielle du 11 octobre.

R. A.

L'opposition annonce son retrait du dialogue politique Guinée

BBuurrkkiinnaa FFaassoo

Adoption d'un nouveaucode minier

Les députés du Burkina Faso, l'un despremiers producteurs d'or d'Afrique, ontadopté, vendredi, un nouveau code minierafin que ce pays sahélien pauvre bénéfi-cie davantage de ses matières premières.«L'objet du présent code n'est pas dechasser les investisseurs. (...) Sans êtretrop gourmands, nous avons adopté cenouveau code minier afin de permettre ànotre peuple de mieux tirer avantage desretombées de l'exploitation minière», s'estfélicité le député Asseghna AnselmeSomda, qui a présenté et défendu le projetde loi. Des applaudissements et des crisde joie ont ponctué le vote à la quasi-una-nimité, 77 parlementaires sur 78 présents,pour une abstention.

Le texte était très attendu par la socié-té civile, les partenaires du Burkina et sur-tout les investisseurs miniers, qui redou-taient une trop grande pression fiscalesur ce secteur devenu vital pour l'écono-mie burkinabè. Le nouveau code minierréduit les exonérations douanières et fis-cales accordées aux sociétés minières,désormais soumises au régime de droitcommun en matière d'impôt sur les entre-prises. L'exonération de TVA (taxe sur lavaleur ajoutée) sur les hydrocarburesdont elles bénéficiaient a également étésupprimée. «Le Burkina Faso vient defaire un pas de géant dans son développe-ment. Ce sont des ressources addition-nelles que nous aurons», s'est félicitéPierre Dabiré, de la coalition «Mine-alertePubliez ce que vous payez», une organi-sation en pointe dans la transparence desressources minières.

La loi oblige également les industriesminières à accorder «1% de leur chiffred'affaires mensuel hors taxe ou de lavaleur des produits extraits au cours dumois» à un fonds destiné aux populationsriveraines des sites miniers.

«Il y a des concessions qui ont étéfaites de part et d'autre», a commenté,sans plus de précision, Me BobsonCoulibaly, une avocate spécialisée endroit minier venue assister au vote de laloi. L'or a détrôné en 2009 le coton, quiétait depuis la colonisation française lepremier produit d'exportation du pays.

Les ressources aurifères participentpour plus de 12% dans la formation duproduit intérieur brut du Burkina. En 2014,les 36 tonnes d'or extraites ont rapportéplus de 168 milliards francs CFA (256 mil-lions d'euros) au budget de l'Etat.

R. A.

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1338 - Dimanche 28 juin 2015

Par Michel Segal

Les procédés de cette " chasseaux sorcières ", couverte parcertains intellectuels français,sont de type policier et rappel-lent les méthodes de l'extrê-me-droite " organisée ", y com-pris des menaces physiques àl'encontre d'organisateurs dedébats " conspirationnistes".Cela frise la terreur intellec-

tuelle, vu que les " accusés " sont quasimentmis en demeure de se taire ou, de facto,réduits au silence par des médias (journa-listes) eux-mêmes effrayés d'être vus en sul-fureuse compagnie.

Difficile de savoir " qui tire les ficelles " dece…complot médiatique auquel prend égale-ment part une certaine " gauche " bienpen-sante. Il faudrait IDENTIFIER les sources, enparticulier les soi-disant " antifas " qui se char-

gent de cette basse besogne.A titre d'information, le " journal antipro-

ductiviste " Kairos publie cette critique cin-glante de…

Le 4 janvier dernier, le New-York Timesouvre un débat dans ses colonnes avec unecourte série d'articles sur les théories du com-plot. Après les attentats parisiens du 7 janvierparaissent également dans les journaux fran-çais de nombreux articles sur ce thème - avecdes titres explicites trahissant l'objectif pour-suivi. On peut lire par exemple: "Les jeunesplus exposés à la théorie du complot","Comment naissent les théories du complot"," La théorie du complot, l'arme politique dufaible", "Les rouages de la machine complotis-te" ou encore "Pourquoi les enfants sont ten-tés par la théorie du complot ?".

Tous ces articles évoquent les théories ducomplot sans qu'aucun d'eux n'ose préciserce que ce vocable, hors de toute conviction,de toute réalité et de toute opinion, peutobjectivement désigner. A leur lecture, appa-raît pourtant le seul dénominateur commun detous ces points de vue: la perte de confianced'une partie de la population face à la présen-tation officielle d'évènements (ou à leurs ana-lyses), c'est-à-dire émanant du pouvoir,grands médias ou institutions politiques. Cettedéfiance - justifiée ou non - vis-à-vis desthèses officielles porte de plus en plus degens à accorder leur confiance à des sourcesnon officielles présentant des versions desfaits sensiblement différentes. Dès lors, si l'onimagine que ce phénomène peut se générali-ser à une part importante de la société, oncomprend mieux l'inquiétude des pouvoirs, etplus généralement de nos élites. Car que res-terait-il de notre système si les populations necroyaient plus ce que leur disent les élitespolitiques et médiatiques qui les dirigent ?

L'objectif de tous ces articles apparaîtsans ambiguïté: décrédibiliser toute personnemettant en doute les thèses officielles, c'est-à-dire la vérité telle que la conçoit le pouvoir. Ace titre, toutes les vieilles méthodes sontemployées, à commencer par l'emploi de néo-logismes suggestifs, comme "les conspira-tionnistes" évoquant sans détour l'image de

gens à moitié fous s'imaginant que des com-ploteurs masqués se réunissent en secret lanuit dans les caves pour nuire à la commu-nauté tout entière.

La seconde méthode, qui était fréquem-ment pratiquée par l'Urss et la Chine de Mao,consiste à disqualifier la parole des gens quidoutent des versions officielles en leur collantsur le dos une pathologie certifiée par desspécialistes. Ainsi, toute parole dissonante oudissidente sera considérée comme un com-portement déviant qu'il faut soigner. Commele disait très sérieusement une journaliste deFrance 2: "il faut repérer et traiter tous ceuxqui ne sont pas Charlie". Dans la demi-dou-zaine d'articles du NYT3, un supposé spécia-liste du phénomène dénonce la nature "para-noïaque" des conspirationnistes, un autre yvoit le symptôme d'une anxiété "de masse"(on notera le choix du terme soulignant lanature peu instruite ou éduquée des conspira-tionnistes qui appartiennent à "la masse"), unautre encore évoque les croyances populairesaidant le peuple à admettre ce qu'il ne com-prend pas. Le portrait est dressé: celui quiémet un doute sur les thèses présentées parle pouvoir s'appelle un conspirationniste, c'estun malade mental généralement peu instruitappartenant à la masse et sujet à descroyances populaires car il ne comprend pasle monde. Dans les articles français, on trou-ve l'utilisation de la même méthode, puisquel'on parle de "vulnérabilité" au conspiration-nisme4 comme à une maladie, vulnérabilitéaccrue avec la jeunesse : l'idée est de fairepasser la remise en cause des thèses offi-cielles pour de l'adolescence attardée. Lesconspirationnistes sont donc des victimes -immatures dans la totalité des cas - et lesjournalistes se demandent comment leur veniren aide. L'un des articles va d'ailleurs plus loinque la simple référence à l'adolescence puis-qu'il parle des enfants tentés par la théorie ducomplot. Ainsi, si un doute naît dans votreesprit sur ce qui vous est présenté officielle-ment, cela signifie que vous êtes retombés enenfance. Dans le même esprit, on notera éga-lement l'intervention dans les colonnes duNYT6 d'une professeure de psychologie qui

use d'une bienveillance maternelle avec uneextrême condescendance jugeant ces théo-ries risibles et inoffensives pour la plupart.

"Qui veut tuer son chien l'accuse de larage", c'est la troisième méthode destinée àneutraliser toute idée contraire aux thèsesofficielles. Pour cela, on va associer auconspirationnisme des thèses parfois indéfen-dables ou saugrenues, ou encore poursuiviespar la loi. Ainsi, en lisant les articles cités plushaut, on pensera que les conspirationnistesne croient pas aux premiers pas sur la lune en1969, qu'ils sont convaincus que les extra-ter-restres ont débarqué sur terre il y a longtemps(mais que les gouvernements nous lecachent), et enfin, que ce sont des négation-nistes. Sachez donc que si vous doutez decertaines informations ou analyses exposéesdans les grands médias, cela signifie quevous pensez que les extra-terrestres sontparmi nous et que vous niez l'existence deschambres à gaz. Cette méthode est d'une effi-cacité redoutable puisque, en ces temps terri-fiants de procès pour pensée, de dénoncia-tion calomnieuse d'intention ou de non-char-lisme, chacun redoute, et c'est bien légitime,d'être soupçonné de la sorte et lynché.

Le portrait-robot du conspirationnisteayant été tracé, que ce soit sous les traits dela naïve victime de son incompréhension dumonde, ou sous ceux du délire paranoïaquedu malade mental, il faut aussi en citer desexemples et le situer sur un échiquier poli-tique infréquentable. On lira alors dans LeFigaro?: "le conspirationnisme était le proprede l'extrême droite. Depuis les attentats du 11septembre, on le trouve aussi chez certainscourants de la gauche radicale". Le messageest clair: extrême droite et extrême gauche serejoignent dans la déraison ; seuls des extré-mistes peuvent douter des versions officielles.Quant aux exemples, ils sont explicites: AlainSoral, l'humoriste Dieudonné ou Jean-MarieLe Pen sont cités. Une fois toutes ces précau-tions prises, on peut alors qualifier certainesanalyses de conspirationnistes pour les dis-créditer. On apprend ainsi, par de supposésexperts censés "démonter les mécanismes

L'épouvantail de la «théorie du complot»

Une véritable campagned'intimidation se déploie - àcoups d'émissions TV, dedossiers de presse, d'accusa-tions infâmantes, de «listesnoires», d'interdictions deparler etc… - à l'encontre de«complotistes» et de «confu-sionnistes» où l'on fait figu-rer, pêle-mêle, des critiquessurtout dérangeants despolitiques des Etats-Unis,d'Israël, de l'Union euro-péenne etc… (curieusement,il s'agit toujours de ceux-là !)et les «populistes» «antisé-mites» «conspirationnistesdélirants» auxquels les pré-cédents sont abusivementamalgamés.

N° 1338 - Dimanche 28 juin 2015 Les DEBATS 13

Par Colonel Alain Corvez

Les Etats-Unis, mis devant lefait accompli, ont dû rapide-ment réagir en soutenant leurallié, mais le général LloydAustin, chef du commande-ment central à Washington,reconnaissait fin mars qu'il neconnaissait pas les buts deguerre ni les cibles àatteindre. Depuis, le soutien

américain se limite à du renseignement, fai-sant contre mauvaise fortune, bon cœur,pour ne pas perdre la face. Il est clair qu'aumoment où ils sont prêts à signer un accord

avec l'Iran, ils veulent, là encore, assurerleurs alliés du Golfe, et sans doute aussiIsraël, qu'ils ne les abandonnent pas.

Mais tous les experts stratégiquessavent que ces frappes qui détruisent l'infra-structure d'un pays pauvre, tuant des civilsinnocents , privant les populations desmoyens élémentaires de vivre, notammentde l'eau en détruisant des barrages, nemèneront à rien et qu'elles ne font que faci-liter la tâche d'Al Qaîda qui avait été chasséde nombreuses positions par les rebelles.La guerre que voudrait faire l'Arabie, avec lesoutien de ses alliés du GCC, pour remettreau pouvoir son protégé qu'elle accueillechez elle, Abed Rabo Mansour Hadi, nepeut être gagnée que sur terre, ce qu'elleest incapable de faire. D'autant plus que desrévoltes à l'intérieur de ses frontières la

menacent désormais.Les rebelles Houthisalliés de l'ancienne armée du présidentSaleh, qui avait accepté de se retirer dupouvoir, dans la foulée des révoltes arabesinitiées en 2011, avec un compromis poli-tique, ont montré qu'ils savaient faire laguerre et possédaient des chefs auxconnaissances stratégiques sans communemesure avec leurs opposants. Les bombar-dements des provinces frontalières au sudde l'Arabie, d'ailleurs historiquement contes-tées, qu'ils ont déclenchés en représaillesaux frappes aériennes sont efficaces et lesseules frappes aériennes n'en viendront pasà bout. L'Arabie veut voir dans les houthisdes chiites d'Iran, ce qui est totalement faux,mais elle reprend ainsi le discours deNetanyahou à Washington, pour caricaturerson action comme une défense des sun-

nites de la péninsule contre les ambitionsiraniennes, alors que ce conflit n'a rien à voiravec une rivalité religieuse.

Les négociations engagées à Genèveont peu de chances d'aboutir à un accordtant que l'Arabie restera sur sa positionpourtant intenable longtemps, surtout si lasituation sur le terrain se détériore et si lesEtats-Unis devaient les ramener à la raison.Elle ne peut pas gagner cette guerre quirésulte des rivalités internes à la familleroyale et ne s'en sortira qu'humiliée maisaprès avoir commis des crimes contre unpays qu'elle a agressé parce qu'elle se sentacculée du fait de la distance prise par songrand allié depuis 1945. A partir du 30 juin,si l'accord nucléaire avec l'Iran est signé, lesforces en présence ne seront plus les mêmesau Moyen-Orient. A. C.

Erreur stratégique de l'Arabie Saouditeet faute contre le berceau de l'arabismeLe 26 mars dernier, endéclenchant des frappesaériennes meurtrières sur leYémen, sans l'autorisationd'aucune organisation inter-nationale et même, selontoute vraisemblance, sansen référer à son grand alliéd'outre-Atlantique, l'ArabieSaoudite a entamé uneagression contre un paysmembre de l'ONU qui n'adéclenché aucune dénoncia-tion du viol du droit interna-tional dans le camp atlan-tique, alors que la Russie etla Chine ont attiré l'atten-tion du Secrétaire généralde l'ONU sur les dangers etles drames que ces frappesaériennes décidées unilaté-ralement provoquaient.

complotistes", que le conspiration-nisme est très répandu en Russie.En effet, toujours dans le mêmearticle, d'après "l'expert" interrogé,"les télévisions du Kremlin décrivent(…) les révolutions de couleurcomme des complots occidentaux".Cette fois, si vous pensez que cer-tains renversements de régime ontété organisés ou soutenus par desagences américaines, c'est quevous êtes victime de la propagandedu Kremlin passé maître dans l'artdu conspirationnisme. Dans LeMonde, on peut lire le même typede discours, tout aussi accusateurquand, à propos de l'assassinat deBoris Nemtsov, le journal écrit: "Lathéorie du complot prend de l'am-pleur à Moscou (…) et le pouvoirrusse n'hésite pas à désigner soncommanditaire?: l'Occident".L'objectif est ici, à l'aide de disquali-fication par théorie du complot,d'écarter toute explication autre quecelle de l'assassinat de Nemtsovpar le Kremlin.

Plus intéressante encore, et infi-niment plus inquiétante, la descrip-tion des conspirationnistes faite parla fondation Jean-Jaurès, le fameuxthink tank du parti socialiste auquelle président Hollande a commandéun rapport en janvier. Voici ce quele laboratoire d'idées, réputé siègede l'élite des intellectuels du partigouvernemental, écrit dans sonrapport lorsqu'il entreprend de décri-re ceux qui doutent des thèses offi-cielles: "(…) mouvance hétéroclite,fortement imbriquée avec la mou-vance négationniste, et où secotoient admirateurs de HugoChavez et inconditionnels deVladimir Poutine. Un milieu interlo-pe que composent d'anciens mili-tants (…) d'extrême

gauche,(…),souverainistes, natio-naux-révolutionnaires, ultra-natio-nalistes, nostalgiques du IIIèmeReich, militants anti-vaccination,partisans du tirage au sort, révision-nistes du 11 septembre, antisio-nistes, adeptes des médecinesalternatives, agents d'influence durégime iranien, bacharistes, (…)".De cet odieux inventaire à la Prévertdestiné à rendre compte du conspi-rationnisme tel que l'entend le pou-voir, c'est le mépris et l'intolérance,voire la haine et l'insulte qui émer-gent de ces associations infâmes,mêlant sans honte les adeptes dela médecine douce avec les admi-rateurs de nazis et de HugoChavez (à propos de ce dernier,rappelons qu'il a été le présidentde gauche du Venezuela, réguliè-rement élu quatre fois consécu-tives, et qu'il s'est illustré au planinternational par son refus de seplier à la domination américaine ;son alliance avec Morales enBolivie, Correa en Equateur ouCastro à Cuba en font un acteurmajeur de la vague socialiste enAmérique latine, vague qui vientde faire plier Obama il y aquelques jours, contraint de leverl'embargo sur Cuba). D'après leParti Socialiste français, approu-ver le socialisme de Chavez, c'estêtre un paria, tout comme refuserd'alimenter la guerre civile enSyrie, ou faire partie d'un milieuinterlope, ou être antisioniste, ouêtre un nostalgique du IIIème Reich,c'est appartenir à une mouvanceoù se côtoient tous les infréquen-tables, tous les sorciers qu'il fautcombattre. Notons d'ailleurs qu'àcette liste noire, la fondation JeanJaurès ose ajouter, déshonorantainsi le nom qu'elle porte, celui

d'Etienne Chouard, simple citoyenblogueur devenu célèbre en 2005pour avoir lancé une campagnepour le "Non" au référendum surla Constitution européenne, etrevendiquant aujourd'hui uneposition radicale sur la nécessitéde repenser la démocratie.

A la lecture de cette descrip-tion pitoyable - dont il faut répéterqu'elle est réalisée par l'élite duparti au pouvoir - on comprendaisément que sont estampillésconspirationnistes tous ceux quine pensent pas comme le veulentnos élites. Ainsi, le problème"complotiste" n'est plus de distin-guer le vrai du faux, le vraisem-blable de la fable ou le délire de laraison, non, le problème est depenser ou non comme le suggèrele pouvoir. Il faut donc condamnertous ceux qui, finalement, "nesont pas Charlie".

Ce mois de janvier 2015s'achève par un texte étonnant:

" Pour combattre un ennemi, ilfaut d'abord le connaître et lenommer (…) c'est toujours lecomplot, le soupçon, la falsifica-tion (…). Les théories du complotse diffusent sans limites et ont,dans le passé, déjà conduit aupire. Alors face à ces menaces, ilnous faut des réponses, desréponses fortes, des réponsesadaptées. (…) Il faut prendreconscience que les thèses com-plotistes prennent leur diffusionpar internet et les réseauxsociaux (…). Nous devons agir auniveau international pour qu'uncadre juridique puisse être défini,et que les plateformes qui gèrentles réseaux sociaux soient misesdevant leurs responsabilités etque des sanctions soient pronon-

cées en cas de manquement."Ces quelques lignes ne sont

pas extraites d'un manuscritd'Orwell qui n'aurait pas encoreété publié, mais du discours deFrançois Hollande prononcé le 27janvier dernier à propos de l'anti-sémitisme. Deux semaines aprèsce discours, est publié le décretd'application du blocage de sitesinternet sans juge pour suspiciond'apologie d'actes terroristes, cequ'Amnesty International dénon-ce comme un concept flou dansun article où l'on apprend le 18mars que cinq sites ont déjà étébloqués sans procédure de justi-ce. Le 19 mars est présenté enConseil des ministres le projetde Loi Renseignement, pré-voyant de renforcer les donnéesliées aux connexions Internet:l'idée majeure est d'installer desboîtes noires chez les fournis-seurs d'accès internet contrôlantet vérifiant tous les transits dedonnées. L'argument est de leséquiper d'algorithmes destinés àdéceler des comportementsproches d'éventuels terroristes,et de contrôler les personnes encontact avec les personnes déjàsuspectées. De plus, la conser-vation des données est étenduede un à cinq ans et tous les opé-rateurs devront fournir les élé-ments permettant le déchiffre-ment des données. Le quotidienLe Monde précise: " La Francen'est pas seule à se pencher surla question du chiffrement?: lesujet est aussi à l'origine d'unbras de fer entre le FBI, Apple etGoogle. (…) Le Premier ministrebritannique, David Cameron, a,quant à lui, menacé ces derniersmois de rendre illégaux les sys-

tèmes de chiffrement dont lescréateurs n'auront pas fourni les" clefs" aux autorités."

Enfin, le 9 avril, les princi-paux hébergeurs de sites inter-net réagissent en lançant unsignal d'alerte dans un commu-niqué adressé au Premierministre. Outre dresser untableau noir des conséquenceséconomiques qu'aurait l'adop-tion d'une telle loi (perte de plu-sieurs milliers d'emplois etdéménagement vers l'étrangerde toutes leurs plates-formes),ils s'opposent à la "captation entemps réel des données deconnexion" par les boîtes noiresaux contours flous, et décla-rent?: "(40% de clients étran-gers) viennent parce qu'il n'y apas de Patriot Act en France,que la protection des donnéesdes entreprises et des per-sonnes est considérée commeimportante. Si cela n'est plus lecas demain en raison de cesfameuses "boîtes noires", il leurfaudra entre 10 minutes etquelques jours pour quitter leurhébergeur français." (…) "Eneffet, nous ne sommes pas lesÉtats-Unis, nous n'avons pas deNSA, dont les activités de sur-veillance opaques ont poussénombre d'entreprises et de particu-liers du monde entier à devenirclients de la France: une démocratieplus transparente et respectueusedes droits de ses citoyens."

Ainsi pourraient se dessiner lescontours d'un nouveau monde, bienétrange, un monde dans lequel degrosses entreprises viennent ausecours de nos libertés en nous pro-tégeant du pouvoir politique.

M. S.

Yémen

Pour Richard Matt, la cavale est ter-minée. En fuite depuis le 6 juinaprès s'être échappé d'une prisonde haute sécurité, le fugitif a été

tué vendredi par la police. Il s'était évadé encompagnie d'un autre détenu, David Sweat,qui n'a pour sa part pas été retrouvé.

Abattu sans avoir tiré sur la police

L'évadé de 49 ans, qui était armé, a étéabattu par les forces de l'ordre près d'unecabane dans le secteur de Milone, dans lenord de l'Etat de New York, à 60 kilomètres del'établissement duquel il s'était enfui.

"Il avait été interpellé verbalement, et a ététué quand il n'a pas obtempéré", a précisé lechef de la police de l'Etat de New York,Joseph D'Amico, lors d'une conférence depresse vendredi. Il a précisé que le fugitifn'avait pas tiré sur la police.

La police s'était rendue jusqu'à la cabane,après qu'un particulier eut signalé que quel-qu'un avait tiré sur sa remorque. En arrivant,la police a senti une odeur de poudre et quel-qu'un s'était récemment enfui. Les forces del'ordre ont ensuite perçu des mouvements àl'extérieur, et entendu quelqu'un tousser.

Le second fugitif, activement recherché

Le gouverneur de New York, AndrewCuomo, a déclaré lors de la conférence depresse que rien ne permettait de penser quel'autre évadé, David Sweat, 35 ans, "ne setrouvait pas alors" avec son complice. "Maisnous n'avons pas non plus de confirmationqu'il était là", a-t-il concédé.

Le chef de la police de l'Etat de New Yorka par ailleurs précisé que les recherches sepoursuivaient dans ce secteur.

La police avait ces derniers jours resserrél'étau autour des deux hommes. Elle avaitd'abord annoncé la découverte samedi der-nier de traces ADN dans une cabane de chas-se à 5 km de la moindre route, près duhameau d'Owls Head, à 4 heures de marcheau sud-est de Malone. Puis, l'entrée pareffraction dans une autre cabane mercredisoir à Malone.

Malone est située à une soixantaine dekilomètres de la prison Clinton de Dannemoradont s'étaient échappés les deux meurtriers ily a trois semaines, à la faveur d'un incroyablescénario.

Une évasion spectaculaireLes deux complices s'étaient échappés en

découpant à la scie les murs de leurs cellulesrespectives, puis en empruntant un dédale detunnels et de canalisations, jusqu'à unebouche d'égout en dehors de la prison. Deuxemployés de la prison ont depuis été arrêtés.

Joyce Mitchell, 51 ans, qui surveillait l'atelierde façonnage de l'établissement avait notam-ment caché des lames de scie et des mèchesde perceuses dans de la viande crue de ham-burgers, qu'elle avait congelée avec les outilsà l'intérieur. Elle avait ensuite demandé à unsecond surveillant, Gene Palmer, 57 ans,d'apporter la viande aux condamnés, qui pou-

vaient cuisiner leurs repas dans la prison.Gene Palmer est aussi accusé d'avoir accep-té des peintures des fugitifs, auquel il avaitprêté à quatre reprises un tournevis et unepince à bec. Il avait récemment brûlé cer-taines de ces peintures, et cherché à enenterrer d'autres.

L'express

Etats-UUnis

L'un des deux évadés de prison abattu par la police

14 N° 1338 - Dimanche 28 juin 2015Les DEBATS KIOSQUE

L'un des deux meurtriers quis'étaient évadés le 6 juind'une prison de hautesécurité de l'Etat de NewYork a été abattu vendredipar la police. Le second esttoujours en cavale.

Inondations en Chine

99 morts depuis le débutde l'année

Une centaine de personnes ont péri dansles inondations en Chine depuis le début del'année, soit le chiffre le plus bas enregistréen 15 ans, ont annoncé hier les autoritéslocales. «Les inondations ont fait 99 morts et 20 dis-parus depuis le début de l'année, soit lechiffre le plus bas depuis 2000», a indiqué leCentre chinois de contrôle des inondationset de lutte contre la sécheresse. «Le nombre de décès et de disparus est de64% inférieur au niveau moyen enregistrésur cette période», a-t-on précisé de mêmesource. Les pluies torrentielles ont inondé 41 villeset bourgs, entraînant le relogement d'envi-ron un million d'habitants. Les catastrophesont affecté 20,4 millions de personnes etdétruit 42 000 logements, selon des chiffresofficiels.

R. I.

Grande-BBretagne

L a Corée du Sud aannoncé hier surveillerde près la situation

dans un nouvel hôpital de l'estde Séoul où les autorités crai-gnent la propagation du coro-navirus Mers, qui a fait 31morts dans le pays.

Les autorités redoutentqu'une femme de 70 ans,contaminée en rendant visite àun proche dans un autre hôpi-tal, ait propagé le virus.

La femme est décédée le25 juin, deux jours après avoirété diagnostiquée, mais lapériode d'incubation du virusest de 14 jours et les symp-tômes pourraient commencer

à apparaître dans les pro-chains jours chez d'éven-tuelles personnes contami-nées.

«Nous tentons de retrou-ver les personnes avec les-quelles elle a été en contact etnous isolons les gens qui ontapproché cette patiente», adéclaré un haut responsabledu ministère de la Santé auxjournalistes hier.

Un nouveau cas a étérecensé, celui d'une infirmièrede 27 ans travaillant dans cemême hôpital de l'est deSéoul, qui aurait été infectéeen traitant un patient. Il s'agitdu cinquième cas confirmé

dans cet établissement, oùplus de cent patients exposésau virus en subissant des dia-lyses ont été mis en quarantai-ne depuis le 18 juin.

Au total, le nombre de cass'élève à 182 dans le pays. 31personnes sont décédées, 90se sont rétablies et 61 sonttoujours sous traitement, dont13 se trouvent dans un étatcritique. Mais aucun nouveaudécès n'a été annoncé aucours des dernières 24 heuresen Corée du sud, où la propa-gation de l'épidémie de coro-navirus Mers est la plus éten-due en dehors de l'ArabieSaoudite. Parallèlement, le

nombre de personnes en qua-rantaine a baissé à 2 467,contre 2 931 vendredi.

Le coronavirus Mers est unvirus plus mortifère, maismoins contagieux que celui duSras, ou syndrome respiratoi-re aigu sévère, qui avait faitprès de 800 morts dans lemonde en 2003.

Il n'existe aucun vaccinpour ce virus, qui présente untaux de mortalité d'environ35%, selon l'OMS.

En Arabie Saoudite, plusde 950 personnes ont étécontaminées depuis 2012 et412 sont décédées.

R. I.

Séoul craint la propagation du virus Mers à un nouvel hôpital Corée du Sud

Il fait sa demande en mariage dans la grille de mots croisés du TimesM atthew Dick, un cruciverbiste

londonien, a demandé la mainde sa fiancée par le biais d'une

grille très spéciale publiée dans le Times.La belle a dû se creuser les méningesavant de pouvoir répondre…

A l'heure du speed dating et desmessages d'amour en 140 signes,Matthew Dick, un avocat londonien de38 ans, sera sans doute considérécomme un ringard : il a demandé enmariage sa fiancée, Delyth Hughes, 39ans, cadre dans le marketing et originai-re du Pays de Galles, grâce à une grillede mots croisés publiée mardi 16 juindans le Times. Le juriste amoureux aréussi à convaincre Richard Rogan, ver-bicruciste du quotidien, d'insérer dans lejeu proposé ce jour-là plusieurs défini-tions en forme de messages secrets à sa

fiancée. Déjà passablement alambi-quées pour le couple, les énigmesétaient carrément incompréhensiblespour le reste des lecteurs. «Pretty Welshgirl widely thought not to be all there»(Jolie fille galloise généralement consi-dérée comme n'étant pas complètementlà) était la définition du prénom «Delyth».Une autre définition censée mener aumot «proposition» (proposal) était «Willyou marry me say, that's forward alsorude !» (Veux-tu m'épouser, disons quec'est osé et aussi impoli) parce que «pro-posal» est composé de «prop» quisignifie «pilier» de rugby, autrement dit,joueur «avant» (for- ward), et de«osal», qui est une anagramme, autre-ment dit une version «impolie» d'«also»…

Pareil degré de subtilité ne semble

pas avoir rebuté l'intéressée au momentoù, le jour même de son anniversaire,elle a décrypté la grille de mots croisésen compagnie de son cruciverbiste defiancé. «C'était génial. J'étais sidéréequ'il ait osé aller jusque-là», a-t-elleconfié après avoir dit «oui». «Ça lui res-semble complètement. Il aime bien fairele malin».

En réalité, au moment où MatthewDick a souligné la définition contenant lemessage «Veux-tu m'épouser ?», il asorti l'alliance de sa poche et, par provo-cation, Delyth a d'abord répondu «non»,avant de se raviser. Richard Rogan, le M.Mots-Croisés du Times, semble assezcontent de la publicité que donne cettehistoire à sa rubrique. «C'est la premièrefois que nous faisons ça. Et la dernière.»

Le Monde

CULTURE15N° 1338 - Dimanche 28 juin 2015 Les DEBATS

Par Nedjma Baya Merabet

Ces objets de communicationhumaine se font la guerre au fildes siècles et nous racontent àleur manière l'histoire des socié-

tés, des civilisations et des populations.De l'extrême complexité de la faune lin-

guistique découle un ensemble deconstantes difficiles à dégager du fait de l'in-ter-imbrication de divers déterminismes dansl'évolution des langues dans une région don-née. Ancienneté de la société, démographie,histoire des occupations et des migrations depopulations, puissance économique, choixdes souverains, nécessités commerciales etc… tout est bon à prendre pour comprendre lalongue est tortueuse épopée des langues. Ilnous faudrait un Darwin linguiste tant onpourrait considérer chaque déterminisme his-torique comme une sorte de mutation géné-

tique.Si l'on s'étonne de noter plus de 520

langues dans le pays le plus peuplé d'Afriquequ'est le Nigeria, dont 510 parlées, deuxsecondes, une centaine maternelle et neuféteintes, il y a lieu de remarquer que le gou-vernement de ce pays dont la populationreste très pauvre, fait le choix de l'anglaiscomme première langue officielle à des finsd'unification du pays. L'Ethiopie, une trèsancienne nation connait environ 13 languesparlées parmi 66 mentionnées. L'amhariqueétait la langue officielle jusqu'en 1994, puisdevient la langue de travail du gouverne-ment lorsque toutes les langues d'usagedans le pays ont gagné le statut de langueofficielle à la date précitée.

Paraît-il en Chine, où la seule langue offi-cielle est le chinois mandarin, on dénombreenviron 200 langues dont les constructionssemblent très interdépendantes ; tandis

qu'en Inde il est connu plus de 4 000langues, dont 23 sont officielles. La politiquea-t-elle saupoudré son grain de sel ? Le cri-tère où s'opposent le socialisme chinois ausystème de castes indien est peut-être àprendre en considération. Mais la vieille his-toire des deux pays également. Le plusancien nous apparaît comme plus hermé-tique, tandis que l'Inde reflète plus un carre-four où se sont mêlées de nombreusesinfluences.

Le Pakistan par exemple compte 5langues largement présentes au sein de lapopulation, mais seul l'Ourdou et l'anglaispossèdent le statut de langues officielles.L'ourdou reste pourtant la langue maternel-le de moins de 8% des pakistanais.

Dans certains pays d'Afrique, on retrou-ve les langues occidentales comme seuleslangues officielles ( le français au Bénin),parfois avec l'arabe ( français et arabe pour

le Tchad, anglais et arabe pour le Soudan); ce qui n'empêche pas la présence denombreuses langues vernaculaires chez lespopulations surtout isolées des centresurbains qui connaissent la constante mon-diale de la sur-présence de la langue ducolonisateur européen dans les centresurbains et parmi les élites.

Aux Etats-Unis, quelques petites luttesintestines ont abordé le sujet des langues,mais seuls les territoires excavés tels quel'état de l'Alaska ou Hawaï donnent respec-tivement statut de langue officielle auhawaïen et à des langues amérindiennesen plus de l'anglais. Un statut particulier dufrançais en Louisiane et de l'espagnol auNouveau Mexique. La Belgique comptetrois langues européennes officielles : lenéerlandais, le français et l'allemand, laSuisse est également à la croisée deslangues européennes avec le français, l'ita-lien et l'allemand comme langues officielles,le romanche, parlé par une minorité dans lecanton de Grison, et qui est une langue«nationale» de la Suisse n'est officiel quepour les rapports qu'entretient la confédéra-tion avec les citoyens qui parlent leromanche.

Au Pérou, on connait l'espagnol , le que-chua et l'aymara comme langues officielles.En Equateur on retrouve aussi l'espagnolainsi que deux langues amérindiennes : lekichwa et le shuar. Au Brésil, le portugaisest la langue officielle de tout le pays, etétant une fédération, certaines régions fontd'autres langues amérindiennes (nheenga-tu, le tucano et le baniwa) ou même euro-péennes (espagnol, allemand et italien) deslangues co-officielles du portugais. Certainsautres pays latino-américains n'ont que l'es-pagnol comme langue officielle, mais celan'empêche pas la subsistance ça et là delangues vernaculaires, comme enArgentine ou au Venezuela. A Cuba, il sem-blerait qu'on ne connaisse pas de descen-dants des autochtones de la terre. Outrel'espagnol, les autres langues parlées sontdes langues immigrées telles que le chi-nois, le portugais ou certains créoles afri-cains.

Des frontières mouvantes font le statutd'une langue dans un pays : langue verna-culaire, langue de l'envahisseur, créoles,sbires, langues intermédiaires quidisparaissent, langue anciennes qui meu-rent… Mais quelles valeurs ont exactementles langues reconnues officielles et qui n'ontpas connu de développement civilisationnels? Le romanche ou les patois finiront-ils pardisparaître ? Qu'adviendra-t-il des milliers dedialectes ou langues parlées dans des paystrop pauvres pour qu'on planifie une politiquelinguistique qui nous dira quoi en faire. Oncontinuera d'ériger Ircam ( Institut royal de laculture amazigh) au Maroc, HCA ( Haut com-missariat à l'amazighité) en Algérie, en atten-dant qu'une réelle volonté politique formetous les spécialistes requis, capables de déci-der une fois pour toute, ne serait-ce que l'al-phabet ou autre système d'écriture à utiliser.

N. B. M.

Le monde dans tous ses Etats

La valse des languesLe langage n'est pas le propre de l'homme, on le sait maintenant. Et en attendant que le perroquet évolue au-delàde la simple répétition, l'espèce humaine, représentée aujourd'hui par une seule race, a, quant à elle, mis au pointun nombre incalculable de langues, dialectes et de sabirs.

Mihoubi dans une allocution à Alger

«Redonner au cinéma algérien sa place d'antan» L e ministre de la Culture,

Azzeddine Mihoubi, a affir-mé, vendredi à Alger, qu'il

œuvrera «à redonner au cinémaalgérien sa place d'antan» , souli-gnant qu'il avait une vision précisepour concrétiser cette démarche,avec le concours des profession-nels de ce domaine.

«Nous devons réfléchir à redon-ner au cinéma algérien sa placed'antan», a indiqué le ministre de laCulture dans une allocution pronon-cée lors d'une conférence organi-sée par l'Association algériennedes études philosophiques (Aaep),

en coordination avec l'associationculturelle Lumières.

«Nous réfléchissons à baptiserl'un des établissements culturels dunom du défunt Amar Laskri», a-t-ilprécisé lors de cette conférenceorganisée à la Bibliothèque natio-nale d'El Hamma, ajoutant qu'ilveillerait à «perpétuer cette tradi-tion, en baptisant les différentsétablissements culturels desgrands noms d'artistes pour pré-server leur mémoire».

Il a évoqué le parcours militantet professionnel du réalisateurAmar Laskri dont l'oeuvre restera

à jamais gravée dans la mémoiredes Algériens», précisant que cethommage «vient en reconnaissan-ce de ce grand homme qui a servila patrie et la culture», souhaitantqu'il soit suivi d'une rencontre plusélargie. La conférence, qui s'estdéroulée en présence de plusieursfigures artistiques et culturelles, aété l'occasion d'écouter les témoi-gnages des compagnons dudéfunt et d'artistes ayant collaboréavec lui, notamment AhmedRachedi, Abdelhamid Rabia etHassan Benzerrari, qui ont passéen revue le parcours et l'oeuvre de

Laskri, saluant son combat continupour le développement et la pré-servation du cinéma algérien.

Au début de la conférence, undocumentaire sur la vie et l'oeuvrede Amar Laskri, produit parl'Association Lumières et réalisépar Amar Rabia a été projeté. Ilcomporte des témoignages d'ar-tistes et des extraits des différentsfilms de Laskri notammentPatrouille vers l'Est, à proposduquel le réalisateur RabahLaradji a dit qu'il était l'un desmeilleurs films algériens sur laRévolution nationale, car ayant

traité la question «avec une visionpurement algérienne, des pointsde vue technique et interpréta-tion». La deuxième partie de laconférence a été consacrée à larelation entre l'art, le cinéma etl'histoire, à travers les films consa-crés à la révolution. Vu l'importan-ce de cette question, les organisa-teurs ont estimé qu'il fallait luiconsacrer plus de temps, d'où lanécessité d'organiser un colloqueinternational sur l'art et l'histoirepour définir la relation entre lecinéma et l'histoire.

R. A.

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N°1238 - Dimanche 28 Juin 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected]

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" Seule la perfection est grande. J'aide la défiance pour le grandiose quin'est jamais tout à fait réussi. "

Jacques ChardonnePage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES" La défiance est la mère de la

sûreté. " Madeleine de Scudéry

FEMMES

V ous avez les yeux cernéset le teint brouillé ? Nedésespérez pas, vous

pouvez retrouver une peau écla-tante grâce à quelques astuces !

Misez sur lesantioxydants

Vitamine C, Béta-carotène,polyphénols... Voilà autant d'anti-oxydants qui donnent bonnemine. Faites une petite cureintensive d'aliments qui encontiennent pendant 15 jours etvous verrez rapidement la diffé-rence ! Mangez deux kiwischaque matin pour faire le stockde vitamines C en alternanceavec du jus de carottes pour saforte teneur en béta-carotène.Résultat : un teint plus frais et dejolies joues roses.

Buvez beaucoup d'eauOn l'oublie trop souvent mais

l'eau est importante pour avoirune jolie peau. Elle n'aide passeulement à éliminer en périodede régime mais elle permet d'ap-porter souplesse et douceur àvotre épiderme. Autre avantage :en buvant beaucoup d'eau, vousralentirez les effets du temps survotre organisme et diminuerez

les ridules. Buvez 1litre et demipar jour pour ne pas tomber dansla déshydratation. Vous éviterezainsi l'effet " pomme fripée ".

Pratiquez l'auto-massage

Se masser le visagequelques minutes par jour permetde relancer la circulation sangui-ne et rehausse le teint. En vousmassant avec la crème d'énergieNivea Q10, qui a pour avantagede réhydrater la peau en untemps record, vous raviverezd'autant mieux l'éclat de votreteint. Appliquez une noisette decrème sur le front et lissez- leavec la paume de votre main.Sous les yeux, mettez un peu desoin contour Nivea Q10 et exer-cez de légères pressions enremontant jusqu'aux tempes pourréduire vos cernes.

Riez42 muscles faciaux s'activent

lorsque vous souriez. Ce proces-sus a le pouvoir de libérer cesfameuses endorphines dansvotre cerveau, à savoir les hor-mones du bonheur.

Le rire permet de se libérer dustress et aide à relativiser.

Quand vous riez de bon cœur,vos vaisseaux se dilatent etapportent plus d'oxygène aumuscle cardiaque ce qui permetde débloquer votre diaphragmeet d'enlever cette fameuse bouleau ventre. Le Dr HenriRubinstein, neurologue, estimemême qu'une minute de rire équi-vaudrait à 45 minutes de relaxa-tion ! Pensez aussi à prendre dela distance sur vous-même et vos

problèmes. L'autodérision est unbon moyen de lutter contre lasinistrose.

Faites des séances de rirothérapie

Si vraiment vous n'arrivez pasà retrouver le sourire, sachez qu'ilexiste des thérapies par le rire !Oui, oui des séances où vousapprenez à rire en groupe.

Les astuces pour avoir une peau éclatantesoins

Actu-femmes

LA CHANTEUSE A ÉTÉ RÉCOMPENSÉE PAR LA PETA

Miley Cyrus élue végétarienne la plus sexy

Des aliments purifiants vedettesC ertains fruits et légumes

regorgent de micronutri-ments purifiants.

Découvrez ou redécouvrez-les, etn'hésitez pas à les mettre aussisouvent que possible dans vosmenus quotidiens. L'ail est unexcellent protecteur du cœur etdes vaisseaux. Il fluidifie le sang,fait baisser la tension artérielle etmême le mauvais cholestérol.C'est enfin un bon désinfectant

intestinal. L'idéal serait d'en man-ger une gousse par jour. Utilisez-lepour parfumer vos plats. Afin de lerendre plus digeste, enlevez legerme, et afin de lutter contre lamauvaise haleine, croquez un brinde persil.

L'ananas, riche en potassium etmagnésium, est diurétique. Ilcontient, en outre, une enzymerare, la briméline, qui favorise ledrainage. L'artichaut, diurétique,

est également un excellent dépura-teur biliaire. Le citron aide à com-battre la fatigue grâce à sa riches-se en vitamine C. Il régule le pHsanguin (taux d'acidité).

Les choux, très peu caloriques,apportent des fibres. Mais atten-tion, celles-ci, très fermes, irritentles intestins fragiles. Ces légumessont riches en vitamine C (75 mgpour 100 g, ce qui suffitpresque à couvrir nos besoins jour-

naliers). Toutefois, leurs composéssoufrés les rendent indigestes.Pour éviter ce désagrément, cui-sez-les sans couvercle. Le cressonet la roquette participent à la régé-nération de la flore intestinale etdonc au bien-être digestif.

Le poireau, cousin de l'oignon,contient une mine de fibres pourstimuler et purifier les intestins. Lespoivrons et le piment mobilisent etpurifient les intestins

beaute

Q u e s t i o n sQuand on a très faim, faut-

il manger vite pour serassasier ?

C 'est plutôt le contraire. Pour appré-cier ce que l'on mange, prenons le tempsde déguster et de savourer les aliments.Par ailleurs, l'effet de rassasiement ne sefait ressentir qu'au bout de 20 minutesenviron. Si vous mangez trop vite, vousaurez encore la sensation de faim et sereztenté(e) d'ajouter un aliment à votre repas.

Quels sont les fruits etlégumes qui permettent defaire fondre la graisse sur lescuisses et les fesses ?

Certains fruits ou légumes contien-nent des enzymes qui ont une action surles graisses in vitro, c'est-à-dire en labo-ratoire. Cependant, in vivo (sur le corpshumain vivant), il faudrait en consommerde très grosses quantités (ce qui désé-quilibrerait totalement l'alimentation)pour noter la même action sur l'organis-me. D'autre part, il est impossible decibler très précisément leur zone d'ac-tion. Consulter votre pharmacien ouvotre médecin pour plus de conseils surles crèmes anti-peau d'orange.

Si on ne consommequasiment aucune huile, est-ce néfaste pour l'organisme ?

L'huile est une source très importan-te d'acides gras essentiels que l'organis-me ne sait pas fabriquer ainsi que devitamines liposolubles (A, D, E). Uneconsommation insuffisante d'huile et dematières grasses en général peut avoirdes conséquences sur l'ensemble ducorps (tissus comme la peau…). Il estconseillé pour une femme d'activité nor-male de consommer 2 à 3 cuillerées àsoupe d'huile et 2 à 3 noix de beurre parjour. En période de régime hypocalo-rique, ces quantités peuvent être dimi-nuées légèrement avec l'avis de votremédecin ou de votre diététicien qui sauraprendre en compte vos habitudes ali-mentaires et vous conseillera sans créerde carences.

Miley Cyrus vient d'être élue végétarienne la plussexy de l'année 2015 par la Peta, l'association de défense des droits des animaux.

Son cochon Bubba Sue peut la féliciter. Miley Cyrus a été désignée végétarien-ne la plus sexy de l'année par l'association Peta. Elle a été choisie pour rece-voir le trophée parmi une centaine de célébrités incluant les chanteurs Prince,Ellie Goulding, Ariana Grande, Ricky Martin et les acteurs Lea Michele,Peter

Dinklage, Kristen Bell. Miley Cyrus succède ainsi à l'actrice Ellen Page, elle aussi ferven-te défenseure de la cause animale. Sur son site, Peta explique son choix par plusieursactions récentes de la compagne du mannequin Victoria's Secret, Stella Maxwell. Lachanteuse de 22 ans a décidé de ne plus consommer de produits d'origine animale etinvite régulièrement ses fans à adopter le même comportement sur les réseaux sociaux.L'association s'est également dite émue de la chanson écrite par Miley Cyrus suite audécès de son poisson rouge. «Un samedi nous étions tous sortis pour manger. Mais jene me déciderai jamais à choisir des sushis. J'ai pris une soupe et commandé du riz.Mais regarder mes amis manger mon ami a coupé mon appétit» chantait Miley Cyrus enhommage à son animal. Dans un entretien à Paper Magazine, où elle posait en couvertu-re accompagnée de son cochon Bubba Sue, la jeune femme avait parlé de son nouveaumode de vie et affirmé sa volonté de devenir «responsable».

Peta utilise souvent des célébrités pour inciter la population à respecter les droits desanimaux. Récemment, on a pu voir la vedette de Mad Max, Tom Hardy, apparaître dansune campagne en faveur de l'adoption.

SPORTS18 N° 1338 - Dimanche 28 juin 2015Les DEBATS

La formation du MC El-Eulma s'estinclinée sur le score de (2/0) lors dela première journée de la Ligue deschampions d'Afrique à Khartoum

face à la formation soudanaise, El-Merikh. Lereprésentant algérien a donc raté le cochelors de cette première journée, cela n'arrangepas vraiment ses affaires, car sa mission nesera pas de tout repos dans ce groupe B quirenferme aussi les deux autres formationsalgériennes, l'ES Sétif et l'USM Alger qui sesont rencontrées hier soir au stade du 8-Mai1945 de Sétif. Les buts de la rencontreMCEE- El-Merikh ont été inscrits par AdelNaamane (csc 6e) et Bakri Madina (56e). LeMCEE n'a pas fait le poids face à cette forma-tion d'El-Merikh habituée à cette compétition,à laquelle elle participe régulièrement. Il fautsavoir que le moral n'y était pas vraiment pourles Eulmis, qui sont encore affectés aprèsleur rétrogradation en Ligue 2 à la fin de lasaison dernière. L'équipe a connu aussiquelques changements. D'abord à la barretechnique avec le départ du coach français,Jules Accorsi, et son remplacement par l'ex-entraîneur de l'O Médéa, Hedjar. Ce derniern'a pas eu le temps de préparer comme il sedoit son équipe. Il y aussi le départ dequelques cadres qui ont opté pour d'autresformations, même si l'équipe a pu garder ses

deux internationaux, Derrardja et Chenihi. Lecoach du MCEE, Hedjar, a expliqué cettedéfaite par le manque de préparation de sonéquipe pour ce rendez-vous continental. «Ilfaut savoir qu'on a repris les entraînementsassez tardivement et qu'on a pas eu l'occa-sion de se préparer comme il se doit.D'ailleurs, cela s'est répercuté sur notre jeu,qui était assez fade. Les joueurs avaient uneréaction lente et n'ont pas pu s'imprégner durythme de la rencontre imposé par la forma-tion soudanaise», a avoué le coach deBabya.

Imad M.

Ligue des champions/El Merikh (Soudan) 2-MMCEE 0

Les Eulmis étaient out

Grand Prix féminin de volley-bball (1rree journée)

L'Algérie battue par le Kazakhstan

La sélection algérienne de volley-balldames s'est inclinée face au Kazakhstan(pays hôte) sur le score de trois sets à zéro(25-23, 25-17, 25-20), vendredi àTaldykorgan, en match comptant pour lapremière journée du tour préliminaireGrand Prix, poule N. L'équipe algérienne atenu tête à son adversaire notamment lorsdu premier set très disputé et perdu sur lefil (25-23). Lors du second set, les volleyeuses algé-riennes ont été dominées par leur adver-saires (25-17) avant de revenir dans le troi-sième set cédé à 25-20. Lors de la secon-de journée, les coéquipières de FatimaZahra Okazi affronteront Cuba (samedi,8h00 algériennes) avant de conclurecontre l'Australie (dimanche, 8h, heurealgérienne). A l'issue de ce tournoi, Les vices-cham-pionnes d'Afrique rentreront au pays,puisqu'elles auront l'honneur d'accueillirla poule Q du Grand Prix, du 3 au 5 juilletà Chéraga (Alger).

Le président du conseil d'administra-tion du CS Constantine (Ligue 1 algérien-ne de football), Mohamed Haddad, a affir-mé que le club mise sur le recrutementd'une «grosse pointure» à qui sera décer-né la 25e et dernière licence en vue de lasaison prochaine. «Nous allons recruterun grand joueur qui viendra boucler notreopération de recrutement. Je pense quenous avons engagé des éléments d'expé-rience qui vont permettre au CSC de jouerles premiers rôles», a affirmé Haddad,jeudi soir, au micro d'El-Heddaf tv. Le

CSC a assuré jusque-là les services decinq joueurs : Sabri Gharbi (MC Alger),Amine Aksas (MC Alger), Farid Cheklam(Nadjran/Arabie Saoudite), ZineddineMekkaoui (JS Kabylie), et Yacine Bezzaz(MC Oran). «Le retour de Bezzaz serabénéfique pour nous au vu de son poidset l'image qu'il véhicule au CSC. Il retour-ne chez lui et nous nous réjouissons qu'ilest à nouveau parmi nous», a ajoutéHaddad.

Le CSC sera à nouveau dirigé sur lebanc par l'entraîneur français François

Bracci qui vient de prolonger son contratd'une saison. Mohamed Haddad assureégalement le poste de directeur généralpar intérim en remplacement d'OmarBentobal qui a démissionné de son posteaprès avoir assuré sa mission depuisfévrier dernier. L'ancien joueur du clubSamir Benkenida devrait être désignédans ce poste dans les prochains jours.Le club constantinois entamera la saison2015-2016 en déplacement face à la JSKabylie, à l'occasion de la première jour-née prévue les 14 et 15 août.

CS Constantine

Une grosse pointure attendue

Le MO Béjaia a a priori bouclé son opération de recrute-ment en vue de la saison prochaine après avoir engagé neufnouveaux joueurs, a indiqué, vendredi, Farid Zizi le porte-paroledu club de Ligue 1 algérienne de football. «En principe, nousavons clôturé notre recrutement. Nous avons effectué une opé-ration bien étudiée selon les besoins de l'équipe», a déclaré leresponsable béjaoui. Vice-champion d'Algérie et détenteur de laCoupe locale aussi, le MOB sera appelé la saison prochaine àparticiper à la Ligue des champions d'Afrique pour la premièrefois de son histoire. «Nous avons engagé des joueurs d'expé-rience et d'autres jeunes qui promettent énormément à l'imagede Belkacemi, le buteur de l'USMM Hadjout. Nous sommes doncamplement satisfaits du déroulement de l'opération de recrute-ment pendant laquelle nous avons été rationnels en matière dedépenses», a poursuivi Zizi. Le club de la Vallée de laSoummam a engagé le gardien de but Daïf (ex-ASO Chlef),Hadji (ex-CS Constantine), Tedjar (ex-ASO Chlef), Mebarki (ex-USM Harrach), Maâmar Youcef (RC Relizane), Lakhdari (ex-ASO Chlef), Benaouda Bendjelloul (ex-ASM Oran), SofianeKhadir (ex-MC Alger) et Abdelfettah Belkacemi (ex-USMMHadjout). En revanche, les Crabes ont perdu les services du por-tier Smail Mansouri, Faouzi Rahal et Nassim Dehouche.L'équipe a également opéré un changement au niveau de sa

barre technique avec l'arrivée du Suisse Alain Geiger qui a suc-cédé à Abdelkader Amrani, parti entraîner en Arabie Saoudite(Erraed). Le MOB, qui a repris timidement les entraînementslundi passé, s'est rendu jeudi en Tunisie pour effectuer son pre-mier stage d'intersaison.

En outre, la direction du MO Béjaïa a résilié, vendredi, lecontrat de son défenseur central, Yugurtha Domrane, après sixmois seulement de son arrivée au club de Ligue 1 algérienne defootball, a-t-on appris auprès du porte-parole de la formationbéjouie, Farid Zizi. Le joueur de 26 ans qui avait signé pour 18mois au profit des Crabes lors du mercato d'hiver de 2015, n'apas donné «entière satisfaction» lors des rares rencontres qu'il adisputées avec son équipe, explique la même source. Domrane,qui évoluait dans un club de division inférieure en France, avaitatterri dans le championnat algérien l'été dernier lorsqu'il s'étaitengagé avec l'USM Bel-Abbès, club relégué en Ligue 2 en fin desaison passée et avec lequel il est resté six mois seulement. LeMOB, qui disputera la saison prochaine la Ligue des championsd'Afrique, a renforcé la charnière centrale de son arrière gardepar deux nouvelles recrues : Adel Lakhdari (ex-ASO Chlef) etMaâmar Youcef (ex-RC Relizane). Le club a également promul'arrière central de son équipe espoir, Anis Mouhli, qui a para-phé, jeudi, son premier contrat professionnel.

MO Béjaïa

Le recrutement est terminé

ASO Chlef

Lamine Kebir quitte son poste de DTSLamine Kebir a quitté son poste de direc-

teur technique sportif (DTS) à l'ASO Chlef(Ligue 2 algérienne de football), a-t-onappris auprès de la direction du club. Ledépart de Kebir intervient quelques joursaprès l'arrivée à la barre technique de l'en-traîneur français Jean-Guy Wallemme, en

remplacement de Mohamed Benchouia quin'a pas réussi à sauver l'équipe de la reléga-tion.

Lamine Kebir faisait partie du staff tech-nique de l'équipe nationale au temps de l'an-cien sélectionneur Rabah Saâdane. Parailleurs, le club a décidé de maintenir

Ahmed Halem dans son poste de prépara-teur physique.

En matière de recrutement, la formationde Chlef a assuré jusque-là les services detrois éléments : Bencheikh (RC Relizane) etHadjidj (CA Batna), et Yedroudj (JSKabylie). Tenant du titre lors de la première

édition du championnat professionnel en2010, l'ASO Chlef a été reléguée en Ligue 2en compagnie de l'USM Bel-Abbès et le MCEl-Eulma. Les coéquipiers de Salhi entame-ront la saison 2015-2016 à domicile face auParadou AC, lors de la première journéefixée au vendredi 14 août prochain.

Jeux africains 2015/taekwondo

La sélection nationale satisfaite Les sélectionneurs nationaux

seniors de Taekwondo, Salah Hadjadjmessieurs et Afaf Kassoul dames ontdressé un bilan positif du stage blo-qué organisé du 21 au 28 juin à DélyIbrahim (Alger) au profit de 19 ath-lètes en vue de préparer les Jeux afri-cains de 2015, au Congo Brazzaville,a indiqué, vendredi, la Fédération

algérienne de taekwondo. Le bilan aété établi 48 heures avant la fin dustage, mais après six jours de durlabeur, les sélectionneurs nationauxont pu constater «le sérieux» des ath-lètes et qui, selon eux «ont le meilleurd'eux-mêmes à chaque entraîne-ment». La sélection algérienne detaekwondo est composée de 19 ath-

lètes : 14 messieurs et 5 dames devant

représenter les couleurs nationalesaux Jeux africains de 2015, au CongoBrazzaville. Le Comité olympique etsportif algérien (COA) a mis à la dis-position des Fédérations et des ath-lètes concernés par les Jeux afri-cains-2015 plusieurs centres de

regroupement et de préparation, dontceux de Souidania, Tikjda et Sétif.«Les Fédérations concernées par lesJA-2015 auront la possibilité de pro-grammer à partir du lundi 22 juin 2015un regroupement permanent de leursathlètes sélectionnés, jusqu'au jour dudépart pour la compétition», a précisél'instance olympique. La délégation

algérienne qui devrait, selon les pre-mières estimations, atteindre les 500personnes dont 400 athlètes, sedéplacera à Brazzaville par vol spé-cial de la compagnie nationale. Lorsdes Jeux africains-2011 à Maputo(Mozambique), l'Algérie avait pris la 5e

place avec 76 médailles (22 or, 30argent et 34 bronze).

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 13 °CMax 26 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 25 °C

AnnabaEnsoleilléMin 12 °CMax 27 °C

Médéa

Du «smen» périmé pourle couffin de Ramadhan

Plus de 2 000 boîtes de «smen (beurreclarifié), de qualité douteuse, ont étéretirées, récemment, d'un lot de pro-duits alimentaires destinés à desfamilles nécessiteuses de Berrouaghiaet Khems-Djouamaâ (Médéa), lorsd'une opération de contrôle préventivemenée par les services de la répres-sion des fraudes et de la qualité de ladirection locale du commerce, a-t-onappris, hier, auprès de la direction ducommerce de la wilaya. Au total, 2 185 kg de «smen», condi-tionné dans des boîtes de 500 gr et 680gr, qui devaient être distribués à desfamilles défavorisées, dans le cadre del'opération solidarité Ramadhan, ontété saisies en raison d'anomalieconstatée dans les dates de fabrica-tion et d'expiration figurant sur lesproduits en question, a-t-on expli-qué. Des durées de validité différentessont portées sur l'étiquette desboîtes qui étaient destinées à la dis-tribution, dans le cadre de cette opé-ration, mais que les services de larépression de la fraude ont décidé deretirer de ces lots à cause du risqueque pourrait représenter ce produitsur la santé de ces familles, a-t-onfait savoir à la direction du commer-ce. Des échantillons de ce produit ontété envoyés vers un laboratoirerégionale dépendant du ministère duCommerce pour analyse, a ajouté lamême source, précisant qu'uneenquête a été diligentée pour déter-miner l'origine du lot suspecté ainsique d'éventuelles infractions délibé-rées à la réglementation en vigueur.

Reda A.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Djanet

Incendie dans une oasis Un incendie s'est déclaré vendredi dansune oasis de la cité Djahil dans la ville deDjanet dans la 4eme Région militaire ce quia nécessité l'intervention de éléments del'Armée nationale populaire (ANP) auxcôtés de la Protection civile, indique uncommuniqué du ministère de la Défensenationale (MDN). «Un immense incendie s'est déclaréaujourd'hui, vendredi dernier, dans uneoasis sise dans le quartier Djahil, dans lawilaya de Djanet, 4eme Région militaire. Eneffet, l'incendie qui menaçait la vie descitoyens des quartiers avoisinants, anécessité l'intervention rapide des élé-ments de l'ANP aux côtés des élémentsde la Protection civile et l'opération estsous contrôle», précise la même source.

R. R.

CNAS et CNR

Les DG échangent leurs postes

Le ministère du Travail, de l'Emploi et dela Sécurité sociale vient de procéder à unchangement à la tête de certaines de sesstructures.En effet, les directeurs généraux de laCaisse nationale des assurancessociales des travailleurs salariés (Cnas)et de la caisse nationale des retraites(CNR) ont échangé leurs postes, rappor-te le journal électronique Algérie 1. LeDG de la Cnas, le Dr Melouka Slimane, aété installé en tant que nouveau DG de laCNR alors que le DG de la CNR, TidjaniHeddam Hassan, a été installé en tantque nouveau DG de la Cnas.L'installation des deux DG à leurs postesrespectifs a été faite jeudi dernier. Il est ànoter enfin, que les deux DG ne sont res-tés à leurs postes respectifs que neufmois soit depuis le 23 octobre 2014.

Des hommes armésont attaqué hier laville malienne deNara, située près

de la frontière avec laMauritanie, ont indiqué dessource militaire et destémoins, citées par desmédias.

La ville malienne de Nara,située à 380 km au nord de lacapitale Bamako, a été atta-quée à «5h00 (locales etGMT). Nous défendons nospositions», a déclaré unesource militaire, citée parl'agence AFP, sans donnerplus de détails. Des témoinscités par la même agence ontconfirmé l'information.

«Ca tire surtout autour ducamp (militaire)», dans l'ouestde Nara, a raconté un habi-tant, avant d'ajouter : «Lesassaillants tirent à l'arme lour-de. L'armée (riposte). Nous

sommes tous cachés à la mai-son. Nous avons peur».

«Les coups de feu sontnourris. On ne sait pas exacte-ment qui tire. Tout le mondeest caché à la maison. Lesassaillants sont venus d'uneforêt avec plusieurs véhicules.Ils sont lourdement armés. J'aiété obligé d'arrêter mes émis-sions pour des raisons desécurité», a confié, pour sapart, un responsable d'uneradio privée locale.

La Coordination des mou-vements de l'Azawad (CMA) asigné, samedi dernier àBamako, l'Accord de paix etde réconciliation au Mali, issudu processus d'Alger. Cetaccord avait été signé le 15mai dernier par le gouverne-ment malien, les groupesarmés membres de laPlateforme d'Alger et parl'équipe de la médiation inter-

nationale conduite parl'Algérie. Plusieurs pays etorganisations internationalesdont l'ONU, l'Union européen-ne (UE) et l'Union africaine(UA) ont salué la signaturesamedi à Bamako par laCoordination des mouve-ments de l'Azawad (CMA) del'accord pour la paix et laréconciliation au Mali et félicitéla médiation algérienne pouravoir réussi le processus entreles parties maliennes.

Le représentant spécial dusecrétaire général desNations unies pour le Mali,Mongi Hamdi, a qualifiél'Accord de compromis poli-tique, institutionnel, sécuritai-re, humanitaire et de dévelop-pement qui permettra auxMaliennes et Maliens derefonder leur nation sur desbases solides.

Bilal L.

AAiiddeess hhuummaanniittaaiirreess aauuxxrrééffuuggiiééss ssaahhrraaoouuiiss

Aucundétournement

constaté Aucun détournement de l'aiden'a été constaté dans les aideshumanitaires fournis auxcamps de réfugiés sahraouisde Tindouf, a affirmé le com-missaire européen aux affaireshumanitaires, ChristosStylianides, assurant que laCommission européenne a ren-forcé le système de contrôle enplace. «Aucun détournement de l'aiden'a été constaté depuis que cesmesures (de contrôle notam-ment) ont été instaurées», adéclaré M. Stylianides, enréponse à des questions deparlementaires sur cette ques-tion. Il a ajouté qu' «en casd'indices de fraude et/ou d'irré-gularité, différentes mesurespeuvent être prises rapidementpour remédier au problème, enfonction des besoins». L'UE fournit une aide humani-taire aux camps de réfugiéssahraouis de Tindouf depuis1993, a-t-il expliqué, ajoutantqu' «en 2003, la Commissioneuropéenne a saisi l'Office anti-fraude européen (Olaf) à lasuite d'allégations de détourne-ment de l'aide. L'Olaf a alorsouvert une enquête, qui a prisfin en 2007 (le rapport n'a étérendu public qu'en 2014)». «Depuis que des allégations defraude ont été lancées, etcomme elle l'a déjà indiqué auParlement européen en 2008, laCommission européenne aencore renforcé le système decontrôle en place pour lesactions mises en oeuvre dansles camps de Tindouf et a éga-lement pris des mesures pré-ventives et correctives éner-giques pour veiller à ce quel'aide parvienne aux bénéfi-ciaires visés et pour éviter toutrisque de détournement», a-t-ilexpliqué. Il a assuré que tous les parte-naires qui reçoivent un finance-ment de la Commission «doi-vent contrôler la chaîne logis-tique et la distribution» de l'ai-de et la présence du program-me alimentaire mondial (PAM)sur les lieux de distribution «aété accrue». «Le personnel de laCommission (DG de l'Officed'aide humanitaire de la com-mission européenne, Echo)présent sur le terrain effectuechaque mois des visites indé-pendantes dans les camps et,depuis 2004, la Commission aréalisé 36 audits sur les actionsmises en oeuvre à Tindouf», a-t-il indiqué. Le président du Croissant-Rouge sahraoui (CRS), YahiaBuhobeini, avait mis en garde,en janvier dernier, la commu-nauté internationale contre lestentatives visant à découragerles donateurs dans l'octroi deleurs aides aux réfugiés sah-raouis. Il avait ajouté que les informa-tions en possession du CRSfaisaient état d' «agissementsd'individus activant pour lecompte du Maroc au momentoù l'Union européenne (UE) n'ajamais établi l'existence dedétournement des aides huma-nitaires dans les camps deréfugiés sahraouis», appelantla communauté internationale à«ne pas tomber dans le piègede la manipulation et des mau-vaises intentions».

R. N.

Située à la frontière mauritanienne

Des hommes armés attaquentune ville au Mali

T rois personnes, un père et ses deuxenfants, ont trouvé la mort vendredidans une collision entre une moto et un

véhicule léger, survenue près du villaged'Ouled Kaddour, dans la daïra de Maghnia, a-t-on appris hier des services de la Protectioncivile de Tlemcen.

Les victimes étaient à bord de la moto, quiest entrée en collision avec une voiture légè-re. Agés respectivement de 50, 10 et 7 ans,ils ont rendu l'âme sur le coup, a précisé lamême source. Durant la journée de vendredi,15 personnes ont trouvé la mort et 37 autresont été blessées dans 21 accidents de la cir-culation survenus à travers 15 wilayas dupays, indique un communiqué de la

Gendarmerie nationale. L'accident le plusmeurtrier a été enregistré dans la wilaya deAïn Defla avec cinq morts. Du 25 au 27 juin,24 personnes ont trouvé la mort et 30 autresont été blessées dans 17 accidents de la cir-culation, selon un bilan rendu public par lesservices de la Protection civile arrêté hier.Par ailleurs, quatre personnes sont décé-dées noyées dans des réserves d'eau durantla même période dans les wilayas de Sétif etMédéa, ajoute la même source. Les secoursde la Protection civile sont également inter-venus pour l'extinction de sept incendiesurbains, industriels et divers dans plusieurswilayas.

Reda A.

Collision entre une moto et un véhicule à Tlemcen

Un père et ses deux enfants tués

GHIR HAK [email protected]