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REVUE DU SPIRIDON SPIRIDON ROMAND Juillet 2018 Nº 134 www.spiridon.ch

SPIRIDON · 2019. 6. 12. · [email protected] Rédacteurmmmille-pattes Raymond Durussel Le Bugnon 1• 1338 Ballaigues tél. 079 312 77 37 [email protected] autres adresses

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  • REVUE DU

    SPIRIDONSPIRIDONROMAND

    Juillet 2018 • Nº134

    www.

    spiri

    don.

    ch

  • 2 · juillet 2018 nº 134

    tarif des annonces (annonces publicitaires ou annonces de courses)Nombre Format 1/4 page 1/3 page 1/2 page 1 pagede parutions

    1 Fr. 100.– Fr. 150.– Fr. 200.– Fr. 400.–2 Fr. 180.– Fr. 270.– Fr. 360.– Fr. 720.–3 Fr. 250.– Fr. 375.– Fr. 500.– Fr. 1000.–Parutions 15 mars 15 juillet 15 novembreDélais de réception 15 février 15 juin 15 octobreAnnonces de courses15% de réduction sur ces prix (pour les organisateurs de courses)

    régie des annonces et renseignementsRaymond DurusselLe Bugnon 1 • 1338 Ballaigues • tél. 079 312 77 [email protected]

    mise en page et conception graphiqueJean-Claude Blancroute d’Aire-la-Ville 9 • 1233 Bernex • tél. privé 022 757 14 62 • 076 616 01 [email protected]

    impressionImprimerie Chapuis, Plan-les-Ouates - Genève

    délai de rédaction du No 135 • 15 novembre 2018Les articles rédactionnels et les annonces de courses sont à envoyer à la rédaction jusqu’à cette date.Sauf mention, les photos publiées dans ce numéro sont propriété dummmille-pattes ou aimablement prêtées par leurs auteurs.

    reportages • photosTous ces éléments doivent être envoyés par courrier ou par e-mail à :

    Raymond DurusselLe Bugnon 1 • 1338 Ballaigues • tél. 079 312 77 [email protected]

    cotisationsMembre Fr. 40.– (minimum)Couple Fr. 40.–Cotisation de soutien Fr. 100.–Cotisation de club Fr. 120.–(La cotisation de club donne droit à 3 abonnements, nominatifs ou non;préciser s.v.p.) Spiridon romand, CCP [email protected]

    abonnementPour Fr. 40.– par an (cotisation de soutien Fr. 100.–), je désire m’abonner à votre revue Le mmmille-pattes (3 numéros par an).Pour ce prix, je deviens également membre du Spiridon romand (aucuneobligation, si ce n’est celle de se plier à une bonne éthique sportive).

    Consultez notre site internet:

    www.spiridon.chN’oubliez pas de communiquer votre changement d’adresse à :

    Union des Sociétés Lausannoises / SNO - La Nautique

    Chemin des Pêcheurs 7 • 1007 Lausanne-Ouchytél. 079 606 26 [email protected]

    Couverture: la joie se lit sur le visage de ces coureurs lors de l’arrivéede la course du Scex-Carro 2018.

    comité Spiridon romand

    Présidente

    Sandrine Candolfi (dès l’été 2018)chemin du Clos-à-Golet 7 • 1618 Châtel-St-Denistél. 078 692 99 94

    Raymond Durussel (jusqu’à l’été 2018)Le Bugnon 1 • 1338 Ballaiguestél. 079 312 77 [email protected]

    Trésorerie par la présidente et le rédacteur

    Membres du comité

    Sandra Corday route des Planches 6 • 1338 Ballaiguestél. 079 242 66 39

    Jean-Claude Bertholet 1053 Cugy • tél. 079 416 39 16

    Meneurs d’allure

    Daniel Laubscher route de la Blécherette 14 • 1033 Cheseauxtél. privé 021 731 47 24 • 079 326 53 89tél. prof. 021 341 81 [email protected]

    Rédacteurmmmille-pattes

    Raymond Durussel Le Bugnon 1 • 1338 Ballaiguestél. 079 312 77 [email protected]

    autres adressesconception graphique mmmille-pattes

    Jean-Claude Blanc route d’Aire-la-Ville 9 • 1233 Bernextél. privé 022 757 14 62 • 076 616 01 [email protected]

    Webmaster

    Alain Berguerand [email protected]

    Secrétariat et comptabilité

    Union des Sociétés Lausannoises / SNO - La NautiqueChemin des Pêcheurs 7 • 1007 Lausanne-Ouchytél. 079 606 26 [email protected]

  • Raymond Durussel

    juillet 2018 nº 134 · 3

    SOMMAIRE

    3 Le mot du Président4 |5 Course

    Ovronnaz-Rambert

    6 |9 La Tzampataune course pas commeles autres qui grandit

    10 |11 XIVeRencontres Spiridon

    12 |14 Course de la Tour de Sauvabelin

    15 Bagarre à distance

    16 |17 Quel coureur êtes-vous?

    18 |20 Cross des Ronge-Talons

    21

    22 Courrier des lecteursSuée sous le Scex

    23 Propos de tableLa voix de son maître

    Le coureur en style libre, affranchi des «fédérations»,s’est assujetti aux marchands de vent.

    pancakes

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    boîte gel poche

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    Dossards garantis pour les marathons de...

    LLe mouvement spiridonien existeencore bel et bien dans plusieurspays d’Europe. C’est souvent sous laforme d’une amicale alliant la partici-pation commune à des compétitions,des virées entre membres et des fêtes.

    En France, en Italie, au Portugalentre autres, de petits bulletins sontpubliés plus ou moins régulièrement.Cela va de la photocopie noir/blancsur papier A4 pliée et simplementagrafée à de véritables revues en quadrichromie comme la nôtre.

    Photos, classements sont complé-tés par des compte rendus de courseset de randonnées. Parfois aussi desarticles de fond allant du coup degueule face à un fait jusqu’aux ana-lyses des tendances actuelles enmatière de compétition ou nutrition.

    Au début septembre 2018 une ren-contre spiridonienne aura lieu à IsolaVillage. Nous en donnons les caracté-ristiques dans cette revue et enga-geons nos membres qui le désirent à s’y rendre.

    Comité Notre comité et les gens qui l’en-

    tourent pour diverses tâches (organi-sation de la course de la Tour,meneurs d’allure, site web, rédactionet mise en page) doivent absolumentse renforcer. Nous avons vu récem-ment que nous sommes constam-ment dans des effectifs critiques etcela ne peut pas être vécu ainsi long-temps. Donc si vous voulez participeractivement à notre action d’unemanière ou d’une autre prenezcontact avec nous sans tarder. •

    LE MOTDUPRÉSIDENT

  • 4 · juillet 2018 nº 134

    Sandrine Candolfi

    L’idée naît de la rencontre de quatrecoureurs de la région: Hervé,Michel Dorsaz, Bernard Bessard etGaëtan Michellod. Après avoir couruSierre-Zinal, de faire découvrir le

    magnifique panorama et les chemins escarpés de leur montagne, à traversle cross, d’Ovronnaz à la Cabane-Rambert. Depuis la cabane, on peutadmirer tous les 4000 des Alpes valaisannes, jusqu’au Mont-Blanc.

    Les professeurs de ski pensentmettre moins d’une heure… la compétition est lancée.

    Le parcoursLe parcours compte 8,3 km, pour

    un dénivelé de 1350 mètres, mesuré à la ficelle! Le départ a lieu devant le restaurant du Vieux-Valais à Ovronnaz. Le parcours, sur route audébut, traverse le village pour rejoin-dre le départ du télésiège. Ensuite, ilemprunte la piste de ski, puis, sur200-300 mètres, à plat, sur le cheminde la Corniche, avant d’entamer lamontée sur Saille. A Saille, on a déjàgrimpé plus de 500 mètres et par-couru 4 km. Le ravitaillement est lebienvenu, et les choses sérieusescommencent. Le chemin devient plusétroit et la pente s’accentue. Les

    cailloux ont pris le dessus sur les che-mins herbeux. Un long premier reck,avant le replat et le ravitaillement dePlan-Coppel, à 2100 mètres d’altitude,et la montée reprend jusqu’au 3ereplat de Plan-Salentze à 2350 mètres.Enfin, la dernière montée à travers lamoraine, le chemin est très étroit etgravillonneux. Oups j’allais oublier…!le dernier talus à gravir ! Mais à cemoment-là, on oublie la fatigue caron aperçoit la cabane et de nombreuxspectateurs nous encouragent ! Etc’est fait ! La cabane est là, rénovée en 2015, prête à nous accueillir. Il faitfrais, l’hélicoptère a monté les sacs etle ravitaillement. Ce moment, il estmagique!

    1975 – Première éditionLe 5 septembre 1975 a lieu la

    première édition. Colombo Tramonti,le meilleur coureur de l’époque remporta l’épreuve en 59 minutes.Chez les dames, la meilleure remportal’épreuve en 1h34’ de course, il s’agis-sait de Brigitte Speich.

    OVRONNAZ–COURSERAMBERT

    Photos: Cross Ovronnaz-Rambert

  • juillet 2018 nº 134 · 5

    Le meilleur de nos pionniers étaitMichel Dorsaz, en 1h07’.Le record féminin est de 1 h 11’. Il

    est détenu par Sarah Tunstall, en 2016et Anna Lupton en 2015. Le recordmasculin est propriété du ColombienEmilio Sanchez, en 51’13’’.

    En 1982, la victoire revient à un coureur emblématique des courses demontagne, l’Anglais Mike Short en 56’. Il court toujours et encore ! 1h14’ en 2017 !

    Cette course fut inscrite de nom-breuses années au calendrier de la CIME, laquelle regroupait unedizaine de prestigieuses courses de montagne à travers l’Europe, surlesquelles les meilleurs grimpeurs semesuraient.

    La course de montagne, c’est avanttout partager une amitié. A l’époque,les coureurs participant aux épreuvesCIME logeaient les uns chez lesautres, gratuitement, dans les diffé-rentes stations qui accueillaient lesépreuves. En Autriche, en Italie, enAllemagne et en Suisse. A Ovronnaz,

    chaque participant recevait un prixsouvenir, soit un verre en étain gravé.La manifestation était financée prin-cipalement par le loto annuel. Le prixde l’inscription était de Fr. 12.–, et gratuit pour les meilleurs athlètes.

    En 1996Boris Acquadro, journaliste sportif

    à la Télévision suisse romande et coureur à pied, obtint du comité de lacourse, l’autorisation de pouvoir réaliser un reportage, filmé depuis unhélicoptère. Un immense coup deprojecteur sur une discipline sportivepeu médiatisée à l’époque. Dans les années 1995-2010, de nombreuxcoureurs valaisans faisaient partie del’élite mondiale, comme Tarcis Ançay,Emmanuel Vaudan, Alexis Gex-Fabris,Pierre-André Ramuz. La victoire étaittoujours très disputée, les coureursprovenaient de Colombie, d’Italie etde toute la Suisse pour participer àcette épreuve.

    En 2007, les Championnats dumonde de courses de montagne onteu lieu à Ovronnaz. Marco de Gaspari

    remporta la course chez les hommes,alors que la Tchèque Anna Pirchtovaremporta le titre féminin. L’équipe desuisse remporta une belle médaille debronze.Pour la 40e édition, un grand

    parcours a été mis en place au départde Leytron (19 km et 2200 mètres dedénivelé positif).

    Depuis 2013, l’épreuve est groupéeavec la Grimpette des Bédjuis et Fully-Sorniot pour le classement dudéfi de septembre, soit au total 23 kmet environ 4000 mètres de dénivelépositif.

    2018 s’annonce déjà. Après une édition 2017 dans la neige, je meréjouis de refaire ce parcours exigeanten espérant battre mon meilleurchrono mais surtout revivre unmoment d’amitié, de partage et d’intenses émotions à la cabane Rambert !

    Au plaisir de vous retrouver nom-breux pour venir découvrir les sentiersd’Ovronnaz-Rambert et le magnifiquepanorama depuis la cabane. •

  • 6 · juillet 2018 nº 134

    Le mot Tzampata signifie courir. Il vient du Bolze, un métissage de français et d’allemand plutôt exotique parlé en Vieille-Ville de Fribourg.

    Marianne Baechler

    Un dimanche matin pas commeles autres dans le quartier duBourg et la Basse-Ville de Fribourg,habituellement animés par quelquesbadauds en quête de lectures et depresses écrites. Ce 27 mai, ça grouillede toute part. Coureurs et lève-tôt,duo père fils, gars et filles, équipes et

    familles ont rendez-vous avec laTzampata, prêts à défier les escaliersmenant de la Vieille-Ville à la villecontemporaine. En tout, 240 mètresde dénivelé et 1538 marches plus oumoins hautes ou allongées, voirepavées, en bois ou en pierre, répartiessur cinq rampes, la sixième conduitvers l’extérieur à la chapelle St-Josten direction de Lorette. Seuls lesescaliers sont chronométrés. Au moyen du doigt électronique,technique empruntée à la coursed’orientation, le coureur choisit lemoment de son départ et valide sonarrivée. Telle est l’originalité de la

    manifestation qui se veut différentedes courses à pied traditionnelles.

    Entre chaque montées, les sportifsévoluent à leur guise. En s’arrêtant sur une terrasse, en marchant ou entrottinant, formant un ruban colorés’étirant entre rues et ruelles, commepour rappeler la chenille du logo de lacourse. Sous leurs yeux se dévoile lejoyau architectural médiéval de laCité des Zaehringen avec ses ponts etfontaines, ses églises et couventslovés dans les méandres de la Sarine.Moment choisi pour faire un brin decausette.

    Stéphane Bregnard.

    La TZAMPATAUNE COURSEPAS COMME LES AUTRESQUI GRANDIT

  • juillet 2018 nº 134 · 7

    Un concept sympathique et convivial qui plaîtPour Stéphane Bregnard, la Tzam-

    pata lui donne l’occasion de s’entraîneren montée, en prévision de Morat-Fri-bourg. Son agenda 2018, peu étoffé, luilaisse cette liberté. Le quinquagénairene fait pas mystère de son ambition de gagner dans sa catégorie. «Ma nièceme communique les résultats au fur et à mesure des étapes. C’est chaud etstimulant à la fois.» relate satisfait legagnant des M50 en 5’42’’, juste 10 secondes devant son poursuivant. «J’ai effectué le parcours en 2h30.»Pour le spécialiste du 1500 mètres,

    l’exercice n’est pas sa tasse de thé maisplutôt une «terre ennemie» mais ilapprécie la formule et l’ambiance sym-pathique de l’épreuve. «Entre les esca-liers, on croise d’autres coureurs avecqui on confronte nos impressions. Cesrencontres donnent une dimensionhumaine et sportive supplémentaire.»Et l’accompagnement de son frère pourle ravitaillement et les encouragementsde ses parents, neveu et nièce sont unesource de motivation.

    «Plutôt que de courir en solitaire, j’ai choisi l’épreuve «communautaire»de la Tzampata.» confie StéphaneAudriaz, la vingtaine passée, cinquième

    au scratch (4’40’’), juste derrière soncompère David Simonet (4’23’’) dedeux ans son aîné. Les deux étudiantsne cachent pas leur ambition et cellede leurs coéquipiers Jean, Killian etEmmanuel de gagner pour la qua-trième fois la compétition et le fromage qui l’accompagne. «Et dansla foulée, l’occasion de passer unesympathique soirée entre copains,autour de la raclette. Le concept de laTzampata est attrayant et moderne.Avec les résultats en direct, aprèschaque escalier, c’est le must.» relèvele duo sociétaire du CA Belfaux quisouhaite longue vie à la Tzampata.

  • 8 · juillet 2018 nº 134

    Dans la catégorie «père-fils» David Girardet, athlète polyvalent bien connudans le monde de la course à pied, s’est ins-crit avec son fils Tim (11 ans). «Notre objectifest de courir sans stress, à notre rythme, enappréciant le contexte et l’ambiance convi-viale.» décrit le résident de Belfaux. Au final,le duo termine au 2e rang de la catégorie en 13’37’’. «Avec cette épreuve, on sort destraditionnelles compétitions axées sur lechronomètre. Elle montre que les coureurspopulaires recherchent de nouveauxconcepts de course, plus attractifs. Et certaines doivent être revisitées si elles veulent survivre.»

    Parmi les 384 coureurs enregistrés figurela smala Kaeser, composée d’Abigaëlle, Iris,Elia et leur papa Laurent pour qui, la sortiepédestre dominicale est le prétexte des’oxygéner en famille et de faire connaîtreleur action. «Outre l’aspect sportif, noussommes venus soutenir l’engagement demon épouse en faveur de producteurscamerounais de mangues, ananas etbananes, pays d’où elle est originaire. Etfaire découvrir aux sportifs les produitsséchés de Gakomo.» raconte Laurent Kaeser, en partance pour un «African Tour»d’un an avec sa famille. «La Tzampata estune course sympathique, originale et riche en rencontres, comme celle que nous avonsfaite avec une bénévole de La Tzampata qui nous rejoindra en Afrique.» illustre le Fribourgeois.

    Si Alexandre Lauber est l’initiateur et président de l’Association La Tzampata,inaugurée en 2007 pour commémorer le850e anniversaire de la fondation de la Citédes Zaehringen, il peut s’appuyer sur leCadre romand des jeunes espoirs de coursesd’orientation, parents et bénévoles, emme-nés par Thérence Risse, vice-président, quichapeaute l’organisation. Avec le bénéficeréalisé, celle-ci soutient les jeunes espoirs.

    Vincent Baeriswyl, vainqueur des deuxprécédentes éditions, signe le meilleurtemps et dans la foulée le record en 3’59’’. A sa faveur, l’habitant de la Basse-Ville, qui emprunte quotidiennement l’un oul’autre tronçons, connaît par cœur les moindres recoins. •

    Equipe gagnante. Stéphane Audriaz. David Simonet.

  • juillet 2018 nº 134 · 9

    De gauche à droite:Abigaëlle, Iris et Elia Kaeser.

    Elia Kaeser et Laurent son papa.

  • 10 · juillet 2018 nº 134

    Isola Village 1er et 2 septembre 2018

    SAMEDI9h/11h Visite de Isola et petite rando, pour ceux arrivés le vendredi soir.11h30 Possibillité repas, pour ceux qui le souhaitent.14h00 Accueil salle de conférence «Résidence Le Foehn», avec remise des sacs

    contenant programme, cadeaux, clés.15h00 Ouverture des Rencontres et hommage à J.-L. Androtti.15h30 Intervention des Spiridons.16h30 Pause.17h00 Intervention d’une personnalité ou film «Free To Run».18h00 Débats.19h00 Apéritif offert par le Mouvement Spiridon et Spiridon Côte d’Azur.20h00 Repas régional.22h00 Hébergement «Résidence Le Foehn»: dortoirs de 4, 5 ou 6 places.

    A disposition: 6 chambres pour 2 personnes. Prévoir draps ou duvet et serviettes.

    Possibilité de dormir dans son camping car ou ailleurs.

    Au début septembre 2018 une rencontrespiridonienne aura lieu à Isola Village.Nous en donnons les caractéristiquesdans cette revue et engageons nos membres qui le désirent de s’y rendre.

  • juillet 2018 nº 134 · 11

    XIVe RENCONTRES SPIRIDONOrganisation Spiridon Côte d’Azur – Mouvement Spiridon France

    DIMANCHE07h00 PPDM.

    08h00 Au choix: rando Mercantour, trail Mercantour, visite Isola, ou piscine.

    12h30 Apéritif Mouvement Spiridon et SCA.

    13h00 Buffet.

    16h00 Fin des rencontres.

    13h00 Buffet

    Possibilité de rester jusqu’au lundi.

    Isola Village est situé à 850 m d’altitude, à une heure de Nice par la route.La «Résidence Le Foehn» nous accueille du vendredi soir au lundi matin.Unité de lieu d’hébergement, restauration, pour les Rencontres.Cars réguliers entre Nice et Isola Village.

    INFORMATIONS

    Pierre Dufaud, Mvt Spiridon • [email protected] tél. 04 76 05 28 77 – 06 70 36 80 96Mickey Babbini, SCA • [email protected] tél. 06 83 31 16 48Francis Vandersype, SCA • [email protected]

  • 12 · juillet 2018 nº 134

    SAUVABELINCOURSE DE LATOUR DE

    Raymond Durussel

    La 11e édition de notre course a eulieu le jeudi 31 mai 2018.Cette fois la Tour était réparée

    (enfin !) et ouverte et les athlètes ontpu à nouveau la gravir. Le chemin quimène à la Chocolatière, fermé suite àun glissement de terrain, ne sera pasrétabli avant longtemps et le débutdu parcours a donc été maintenucomme les années précédentes. Letemps nous a été clément avec ungros orage deux heures avant lacourse, puis un temps sec et pas tropchaud.

    SécuritéUn concept de sécurité en cas

    d’orage avait été élaboré. Vents vio-lents (interdiction de monter sur laTour avec un vent au delà de 40km/h)et tonnerre étaient en effet incompa-tibles avec la tenue de la course(équipe avec ordinateurs au sommet).Une assurance RC pour manifestationunique (obligatoire), couvrant 250personnes, Fr. 5000000.– dommagesmatériels et corporels (sauf la sociétéspiridon), avait été conclue, mais elleprévoyait de devoir de prendre lesmesures adaptées à toute situation.

    Sous la direction de notre chef decourse qui devait prendre les déci-sions nécessaires vis-à-vis de la situa-tion, les cas suivants étaient prévus:• Pluie non dangereuse: maintient

    de la course telle que prévue.• Violent orage vers 18h45: possibi-

    lité de retarder au maximum d’unedemi heure, possibilité de ne pasmonter sur la tour.

    • Violent orage pendant la course: si les vents sont tels que des arbres

    peuvent s’abattre et que le chrono-métrage sur la tour est en danger:arrêt immédiat de la course (arrêt des départs, arrêt desconcurrents devant la cantine,rapatriement des concurrents aupied de la tour sans les laissermonter, rapatriement du poste de chronométrage.)

    • Arbres obstruant le tracé avant la course: ne pas démarrer.Heureusement, il n’y a pas

    eu besoin de mettre en œuvre ceconcept…

    La course Une septantaine de concurrents

    parmi lesquels un athlète de HongKong inscrit par internet depuis chezlui (Spiridon est célèbre dans lemonde entier) se sont donc élancéscontre la montre sur un parcourscourt mais exigeant, avec pentesraides aussi bien à la montée qu’à ladescente et, cerise sur le gâteau, les151 marches de la Tour. Belle ambianceavant la course avec la tension dudépart contre la montre (mais où estdonc le concurrent N°34? il part dans40 secondes), cadre idéal de coursetout en forêt, puis fête avec pâtesoffertes, tombola et remise des prixavec nouvelle attente (les résultats nesont pas affichés avant la remise desprix car personne ne sait s’il a gagnéou pas…).

    La course n’a été possible quegrâce aux membres du comité et auxgens engagés dans SPIRIDON,l’équipe des Traînes-Savates sous ladirection de Daniel, et les volontaireslausannois. Les aides diverses de laVille de Lausanne, de l’aide sportivevaudoise et de annonceurs privés ontpermis de limiter les coûts.

  • 11e EDITION

    juillet 2018 nº 134 · 13

  • 14 · juillet 2018 nº 134

    COURSE DE LATOUR DE SAUVABELINClassements

    Les vainqueurs sont les suivants:Chez les Messieurs:Fauria Torrent Oriol(18’55’’ meilleur temps hommes),Gaël Ménès, Thierry Schmid, Geoffroy Brändlin, Louis Calame.Chez les Dames: Sandra Annen-Lamard (21’20’’ meilleur temps femmes),Anita Wetter, Laura Feusier.

    Format de la course

    Notre capacité d’accueil est globa-lement d’environ 200 concurrents(course contre la montre pendantenviron 1 heure pour les départs).Nous restons malheureusementbien en-dessous de ce chiffre. Lapériode mai-juin comprenant unnombre de courses impression-nants et le jeudi de l’Ascensionétant impraticable au Signal deSauvabelin (cantine pré-réservéepour des années…) il est difficile dechoisir: plutôt le printemps c’est lefroid et la nuit qui nous bloquent,plus tard les vacances scolaires…Un équilibre financier nécessiteraitau moins 100 concurrents payants.En plus, les membres Spiridonaccèdent gratuitement à la course !

    Une concurrente attentive nousa demandé à raison de rendrenotre course neutre vis-à-vis dessexes. Nous devons en effet revoirnos catégories, aussi du côté del’âge pour engager les séniors àvenir se mesurer.

    Dans les détails à améliorer, la distribution de l’eau dans despetites bouteilles PET à l’arrivée estinsoutenable écologiquement etfinancièrement et le supplémentde Fr. 3.– pour les amateurs delasagne est stupide. Tout cela est àcorriger. •

    L’ensemble des photos et classements sont sur notre sitespiridon.ch

    le T-ShirtSpiridonIl reste encore quelques dizaines de T-shirts en tailles 12 ans, 16 ans, S et L. Ils «taillent grand» ce qui veut dire que les femmes arrivent facilement à trouver leur objet entre 12 et S et les hommes entre S et L. Nous devons décider prochainement si nous continuons à en diffuser, ce qui signifiera de renouveler le stock en y mettant aussi des tailles cintrées en S et M.

    Pour passer commande, verser le montant total sur le compte du Spiridon Romand

    CCP 10-4870-9 ou IBAN CH89 0900 0000 1000 4870 9

    en précisant dans le versement l’adresse de livraison ainsi que la (les) taille(s) désirée(s).

    L’envoi se fera dans les 2 à 4 semaines suivant le versement.

    Notez que, devenant membre pour Fr. 40.–, vous recevez un T-Shirt, 3 éditions de la revue mmmille-pattes ainsi qu’une inscription à la course de la Tour de Sauvabelin.

    Sinon des commandes nous arrivent encore régulièrement et nous continuons à l’offrir aux nouveaux membres.

  • Samedi 4 août 2018 • EPAUVILLERS (Jura suisse)10H00 29e course VTT (13, 21 et 36 km)13H45 20e course VTT des enfants14H30 43e course pédestre des écoliers16H30 38e course pédestre (9,6 et 22,5 km)

    > Animation permanente au village> Restauration chaude> Soirée dansante avec entrée libre et une ambiance

    à nulle autre comparable !Organisation: Groupe Sportif Epauvillers-EpiquerezRenseignements et inscriptions: www.tcherattes.ch

    FÊTE-VOUS PLAISIR... OPTEZ POUR LA TCHÉRATTITUDE!

    Les Tchérattes… la folle boucle au cœur du Clos du Doubs!

    Jacques Décombaz

    Il est réapparu après une éclipsetotale de trente-cinq ans. Je nel’avais plus revu, Barnabé, depuis ledébut des années huitante (déjà…),quand il donnait aux lecteurs dunuméro 9 de ce bulletin sa leçon destratégie pour les courses à pied enmontagne par temps chaud. Où suis-je donc, stupéfait, tombé sur lui par

    hasard: au Bouveret en juin dernier, lejour de la Course des deux lacs.J’aperçois cet homme, redescendu

    à pied du lac Taney après la course (lepetit parcours), fin, tanné et grison-nant, au trot encore souple, quim’évoque immédiatement son loin-tain souvenir. Il n’a pas motif à recon-naître le jeune, inconnu de lui, quej’étais. Alors, saisi d’une impulsionirréfléchie, je l’aborde et, peu inspiré,

    faisant l’impasse sur son intrigantedisparition des radars pendant plusde 35 ans, je lui demande tout plate-ment comment s’est passé sa course.

    Il croit sans doute avoir devant luiun auxiliaire volontaire de l’équipeorganisatrice et commente simple-ment «pas mal, j’espérais quandmême un peu battre la premièrefemme mais là, il m’a manqué justemoins de 2 minutes».

    Est-ce qu’il parle de Maude Mathys,la championne d’Europe de coursesde montagne l’an dernier…? Il sortd’où, cet ancien!

    «Oui, c’était un joli défi, sans lesbousculades, les coureurs qui veulentse placer, les dépassements hasar-deux, le risque d’un bâton dans lemollet... Parti avec les promeneurs à9h00, que j’ai abandonnés à leurallure, j’ai pu goûter l’ascension, seul,décidé, mordant, dans la forêt calmeet belle. Les coureurs partaient enchasse 30 minutes derrière nous. L’air de rien, c’était une belle luttementale. Elle m’a dépassé, logique,mais seulement le long du lac après la fin de la montée. Ça me va». •

    BAGARRE À DISTANCE

  • 16 · juillet 2018 nº 134

    Sandrine Candolfi

    Volodalen est une société cofondéepar Cyrille Gindre, entraîneur,chercheur et auteur, active dans laformation, le conseil et l’entraîne-ment dans le domaine de la course à pied. Elle anime, notamment, uncentre d’entraînement à Aigle, où elleapprofondit et enseigne sa compré-hension des facteurs individuels de laperformance.J’ai participé comme sujet d’étude

    à deux journées de tests, bardée decapteurs, puis suis retournée discuteravec l’instructeur à propos des préfé-rences motrices, un sujet que j’espèrevous présenter fidèlement dans lerésumé qui suit. Un très grand merci à Cyrille pour son aide et ses conceptsnovateurs dans le domaine.

    Coup de projecteur sur les caractéristiques de la foulée

    Décomposition de la fouléeLa foulée se décompose en deux

    phases: suspension et appui (lui-même subdivisé en amortissement,soutien et poussée.Pendant la phase de suspension,

    notre centre de gravité situé à hau-teur du nombril décrit une trajectoireparabolique. Cette trajectoire dépendde la force de la poussée, de l’angled’envol, et de la vitesse de l’athlète. L’amortissement n’est pas une

    perte d’énergie. Il faut imaginer nosjambes comme des ressorts, quiemmagasinent de l’énergie puis larestituent.

    Le soutien, c’est le moment ou lecoureur prépare la propulsion et où lajambe opposée revient vers l’avant.Lors de la poussée, les muscles

    déploient leur force de manière dyna-mique. Plus le coureur va vite, plus ilallonge sa foulée, dont la cadence nechange guère; le temps d’appui au sol est alors divisé par deux ou trois,l’appui est plus dynamique et le piedplus réactif, la force de propulsion parconséquent plus grande.

    Différence entre coureur aérienet coureur terrienCes notions caractérisent des pré-

    férences motrices individuelles, quidoivent être identifiées et prises encompte pour personnaliser les plansd’entraînement. Le centre de gravité d’un coureur

    aérien a une grande variationhaut/bas, comme s’il bondissait, alors que celui d’un coureur terrienoscille peu dans le plan vertical. L’angle d’envol est plus grand pour uncoureur aérien que pour un coureurterrien. En ce qui concerne la poussée,le coureur aérien a besoin de plus deforce pour ses rebonds (plus longs =plus vite) que le coureur terrien, plusprès du sol, qui privilégie la cadence.La foulée terrienne est donc plus«économique», à vitesse égale, alorsque les pieds sont plus agiles. Le haut du corps du coureur terrien

    est plus mobile et accompagne safoulée, son bassin est orienté versl’arrière (rétroversion) et présente unelordose lombaire bien dessinée.

    Le coureur aérien demeurant relati-vement rigide, il encaisse les impactset rebondit plus efficacement. Sonbassin est légèrement penché versl’avant (antéversion). Il aura moins decourbures vertébrales que le coureurterrien: ses muscles dorsaux sontnaturellement forts pour retenir lachute vers l’avant, alors que celui-ci a des abdominaux robustes.

    Règle 1: Il n’y a pas de foulée uni-verselle ! La foulée dépend de notreanatomie, de la position du bassin etde la manière dont notre cerveaucommande nos muscles et nos mou-vements.

    Règle 2: un terrien est plus perfor-mant en terrain accidenté et à la descente qu’un aérien, meilleur sursol dur et sur les pentes douces. L’aérien bondit de foulée en foulée,alors que le terrien, plus stable, amor-tit bien les impacts au sol.

    Règle 3: en montée, terriens etaériens sont sur un pied d’égalité, car la performance dépend ici de laVO2 max. L’aérien a tendance à courir,alors que le terrien fait de grand pas,les deux sont efficaces !

    Règle 4: reconnaître nos forces etnos faiblesses nous permet de pro-gresser sans nous blesser, de nousfaire plaisir et d’être performant.

    Règle 5: travailler nos forces et nos faiblesses selon nos préférencesmotrices est une excellente préven-tion des blessures.

    COUREURÊTES-VOUS?

    QUEL

  • juillet 2018 nº 134 · 17

    Rien ne sert de vouloir courir defaçon terrienne pour être performantsur une descente caillouteuse si l’onest aérien. Vouloir changer radicale-ment de façon de courir accroît lerisque de blessure, car notre morpho-logie est construite et renforcée selonnos préférences motrices.

    Est-il plus avantageux d’êtreaérien ou terrien?Il y a des avantages à tous les

    styles de courses. La récupérationmusculaire du coureur aérien entredeux foulées est plus longue, enrevanche l’impact au sol est plus fort.Plus il va vite, plus les foulées sontlongues et les impacts importants.Les impacts sur sol ferme lui resti-tuent plus d’énergie (effet ressort effi-cace). Les oscillations verticales sontplus marquées, ce qui est de l’énergieperdue. L’amplitude des mouvementsgénère plus de fatigue que la répéti-tion, donc une foulée ample àcadence lente est plus fatigante.En ce qui concerne le coureur

    terrien, l’oscillation est faible, la foulée amortie, il récupère moinsd’énergie (effet ressort moindre). Lafréquence gestuelle plus élevée esténergétiquement économique.

    Au plat, l’aérien est avantagé par sa dynamique bondissante de fouléeen foulée. Particulièrement sur lesdistances courtes, plus vite on va,plus le corps penche vers l’avant etplus l’appui se fait sur l’avant-pied,les points forts de l’aérien. En montée, aucun style n’est

    avantagé, seule compte la VO2 max:plus gros le moteur, plus rapide l’ascension. En descente, le terrien est nettement avantagé, il s’équilibresur l’arrière, il est bien posé sur sonbassin et ses pieds sont agiles. Aucontraire, l’aérien s’équilibre surl’avant, les pieds moins lestes lui faisant sans cesse craindre le déséqui-libre et une chute.Sur une course longue (trail,

    100 km) le terrien est avantagé, carplus économe en énergie et plus agile.Il tiendra plus longtemps, alors quel’aérien fatiguera ses «ressorts».

    Quand doit-on modifier notre foulée?Il n’y a pas de raison de changer

    notre foulée, mais nous pouvonsl’améliorer en respectant nos préfé-rences motrices. Lorsqu’on se blesse,il est important de retravailler notrefoulée, qu’elle demeure «roulante» et

    équilibrée. Un terrien parfois devenutrop terrien, ce qui a causé sa blessure, devra alors exercer sa fouléeen mode aérien, plus dynamique et«bondissant», pour retrouver unetenue du corps plus ferme. Un aérienqui se blesse au pied, par exemple,devra travailler à amortir sa foulée,pour diminuer la force d’impact au solet à améliorer la mobilité du haut ducorps.

    Conseils et conclusionObservez et analysez: êtes-vous un

    coureur plutôt terrien ou aérien?Pour vous améliorer, essayez de

    courir détendu, pour limiter touteffort musculaire inutile, qui est gas-pillage d’énergie et de tonus nerveux.Pensez à faire des exercices (plus enforce pour le terrien, plus en explosi-vité pour l’aérien), complémentsindispensables à l’efficacité de lacourse et à la prévention des bles-sures; on trouve ces informationsfacilement.Il n’y a pas de juste ou faux, il

    n’y a plus de technique de course en modèle unique. Il y a un équilibre à trouver, son équilibre, sa juste foulée. •

    Foulée + terrienne

    TERRIEN CUISSES TERRIEN PIEDS AéRIEN CUISSES AéRIEN PIEDS

    Foulée + aérienne

  • 18 · juillet 2018 nº 134

    Alain Berguerand

    Ils étaient près de 250 le 18 juin dernier à s’aligner sur la ligne dedépart pour fêter la 20e édition duCross des Ronge-Talons, record departicipation pulvérisé ! Il faut direque toutes les conditions étaient réu-nies pour rendre cette course attrac-tive : un jubilée, une compétition qui compte pour deux championnats(les Galops du Terroir et le Trophéelausannois) et une météo magnifiqueen ce début d’été.

    Le drôle de nom du Cross desRonge-Talons est un clin d’œil au surnom de «Ronge Fontaine» donnéaux habitants de Goumoens-la-Ville,où la course est organisée. Le mêmeprincipe a d’ailleurs été appliqué àd’autres courses de la région qui ont

    pris pour nom le sobriquet desautochtones, comme par exemple leCacatchoux (Froideville), la course desTaleines (Vulliens) ou la course desRenards (Valeyres-sous-Rances). Nevous laissez pas tromper par le nomde Goumoens-la-Ville, car avec ses650 habitants, il s’agit plutôt d’un village, bien pittoresque du Gros deVaud, proche d’Echallens. Mais il fallait bien le distinguer du hameauvoisin de Goumoens-le-Jux et ses 35 âmes.

    Plusieurs coureurs participant pour la 1re fois à la course se sont poséla question de l’emplacement du par-cours et de son départ. Si l’on seréfère au site Internet de la manifes-tation, le tracé du cross (voir ci-contre) forme une belle boucle dansles bois. Mais aux abords de la grande

    salle, où les dossards sont distribués,point de forêt ! Ce plan est en faitincomplet, puisque la course partiradu centre du village pour rejoindre leGrand Bois par des routes agricolespuis s’engager sur la boucle forestière(dans le sens contraire des aiguillesd’une montre), reprendre les pistes debéton en sens inverse pour atteindrela ligne d’arrivée après un peu moinsde 10km.

    N’espérez pas trouver le tracé surune carte officielle, il a été établi spécialement pour la course (et sertaussi de parcours VTT) et semble avoirpassé sous le radar des cartographes.Des panneaux kilométriques perma-nents permettent de s’y aventurertoute l’année.

    Alors qu’il est presque 19 heures,les coureurs et coureuses se prépa-

    CROSS D

    Claire Seydoux (4e)Karine Pythoud (3e)Charlotte Moerman (2e)Sandra Annen-Lamard (1re)

  • rent à en découdre sous un soleil deplomb. Les courageux qui sont alléss’échauffer sont luisants de transpi-ration, comme s’ils avaient déjà ter-miné la course. Les autres sont restéssagement à l’ombre. L’ambiance estbon enfant, le speaker Gilles Pinardappelle sur la ligne de départ unconcurrent dont c’est l’anniversaireaujourd’hui, sous les ovations desparticipants. Mais cette décontrac-tion laisse vite place à la concentra-tion quand débute le décompte quiprécède le coup de feu libérateur.

    Le premier kilomètre sur route vicinal bétonnée permet au pelotonde s’étirer rapidement, d’autant plusqu’il est essentiellement en descente.Dès l’arrivée dans le bois, un commis-saire chasse les concurrents de l’asphalte pour les lancer sur un petit

    chemin forestier mystérieux. La fraicheur apportée par l’ombre desfrondaisons tranche avec la lourdechaleur reflétée par les routesblanches empruntées jusque-là.

    Le parcours devient alors très tech-nique: un vrai cross. Le chemin estétroit, parsemé de racines et tourni-cote entre les arbres. De manièrecomplètement imprévisible, il montepour redescendre aussitôt, ou alorsnon, continue à monter. Le tracé com-porte aussi de nombreux petits pontsde bois, parfois de simples planches,pour franchir un (ou plusieurs?) ruis-seau. Sur la carte, on peut dénombrerdouze de ces franchissements.

    Suivant les compétences tech-niques et le niveau de fatigue de chacun, de petits groupes se formentdans les bois. Si l’on sent que le cou-

    reur qui nous précède faiblit, on peutessayer de prendre le dessus, mais ce n’est pas évident. Il faut à la foisaccélérer, évaluer un endroit où lechemin est assez large pour dépasseret anticiper la trajectoire du partici-pant à devancer. Cela demande beau-coup d’énergie pour chaque placeainsi gagnée.

    Malgré le temps sec qui a régné ces derniers jours, il persiste quandmême quelques zones encoregrasses, que les moins témérairescontourneront, alors que les plusrapides se crépiront les baskets et lesmollets de boue noirâtre.

    Tout le monde n’est pas à l’aise sur ce terrain. La longueur de chaquefoulée doit être adaptée aux espacesentre les racines, cailloux et autresobstacles. L’auteur de ce lignes verra

    juillet 2018 nº 134 · 19

    Photos: Max DemontRONGE- DESTALONS

    20e édition

    Jimmy Romanens (1er) Emile Durussel (2e) Oriol Fauria (3e) Daniel Bouzon (4e)

  • le concurrent devant lui se tordre lacheville plusieurs fois et deux autrescoureurs chuter, mais heureusementsans gravité.

    Alors que le ravitaillement de lami-course est passé, le cross s’en-fonce de plus en plus dans les boistouffus où la visibilité n’est plus quede quelques mètres – on a l’impres-sion de courir seul dans un immenselabyrinthe vert, il n’y a plus personneni devant ni derrière. Parfois, onentend des bruits de pas, voire descris (d’encouragement ou de dou-leur?) sans trop pouvoir les localiser,donnant à cette course une ambianceun peu surréelle.

    Alors que la fatigue commence às’installer, on aperçoit entre lesenchevêtrements de branches la lignedroite d’une route. Bientôt le retourvers la civilisation! Mais non, à peinea route atteinte qu’il faut reprendreles petits chemins. Il reste encore unbon kilomètre de cross entre forêtsombre et lisières suffocantes.

    La fin de la boucle forestière enfin atteinte, c’est le retour versGoumoens, par les mêmes routesqu’à l’aller. La longue ligne droite qui ramène au bercail permet de serendre compte que le groupe de cou-reurs précédents, perdu de vue depuisde nombreux kilomètres dans lesbois, n’avait finalement que quelquesdizaines de mètres d’avance. La tailledes minuscules silhouettes aux couleurs fluos qu’on aperçoit au loinmontre qu’il y a encore bien du che-

    min à parcourir avant l’arrivée, et quiplus est en montée. Heureusement,quelques beaux cumulus se sontamoncelés entretemps, atténuant lamorsure d’un soleil couchant.

    Une fois la ligne d’arrivée franchieet après un rafraîchissement bienmérité, les coureurs patientent avant la remise des prix sous l’ombredu grand arbre qui jouxte la zone d’arrivée.

    La cérémonie de remise de prix,toujours dans la convivialité et la simplicité clôture la manifestation.C’est l’occasion de déguster la spécia-lité locale, le taillé de Goumoens,gâteau levé garni de crème et desucre. Pour la petite histoire, cettepâtisserie compte tellement pour l’esprit du village que sa confectionest un apprentissage incontournablepour tout nouvel habitant. En effet,chacun d’eux reçoit une recette et sevoit convié à une présentation desti-née à lui apprendre les secrets de laconfection du taillé. En 1993, unconcours de taillés est organisé. Chacune des participantes ayantestimé de bonne foi que son tailléétait le meilleur, l’idée du concoursest vite abandonnée. Néanmoins,depuis 1999, une Fête du taillé est

    organisée tous les deux ans, au coursde laquelle de nombreuses dames de Goumoens-la-Ville préparent destaillés destinés à la vente... et ce sansaucune compétition!

    Chez les dames, c’est SandraAnnen-Lamard qui l’emporte auscratch en 41’21’’, devant CharlotteMoerman (42’19’’), Karine Pythoud(45’38’’) et Claire Seydoux (46’09’’).Chez les messieurs, la victoire revientà Jimmy Romanens en 35’38’’, avecune belle avance sur Emile Durussel(37’11’’), Oriol Fauria (37’36’’) et DanielBouzon (38’12’’).

    Cette 20e édition aurait pu être ladernière, car le comité d’organisationmené par Josiane Villard-Spaeth, auxcommandes depuis de nombreusesannées, commençait à se lasser etenvisageait d’arrêter la manifestationen beauté lors de son jubilée. Il fautdire qu’organiser cette course n’estpas de tout repos. Lors de l’édition2011, des pluies si diluviennes se sontabattues sur le Gros de Vaud qu’il afallu donner le départ de la coursedepuis l’intérieur de la tente de fêtes.Le parcours en forêt avait été trans-formé en marécage boueux. Depuis,l’organisation a prévu un tracé alter-natif, sur route, en cas de fortes préci-pitations qui n’a finalement jamaisdû être activé. En 2013 et 2014, en rai-son de la réfection de la grande salle,la manifestation a dû «s’exiler» dansle village voisin de Villars-le-Terroir. En 2016, une bonne partie des concur-rents se sont trompés de chemin. Vu l’impossibilité d’établir un classe-ment équitable, la course n’a pas pucompter pour les Galops du Terroircette année-là.

    Mais tous ces soucis étaientoubliés en ce mercredi 18 juin et lecomité d’organisation avait le sourireaux lèvres. En effet, en plus du recordde participation, une nouvelle équipeprovenant du club des Amis de laCourse de Chavornay s’est proposéepour reprendre la course et assurer sa pérennité. •Les Ronge-Talons ne sont pas morts,vive les Ronge-Talons!

    20 · juillet 2018 nº 134

  • de mes propos; de là à les mettre en pratique la margeétait grande...

    La «trottinette» trottinait ... et les «rapides» filaient.Un jour que je trottinais avec un gars, voilà les

    «rapides» qui passent : «Alors, tu prends l’omnibusaujourd’hui?»

    Mon camarade était décontenancé par cette réflexion.La peur du ridicule, sans doute: il prit... l’«express» !

    J’ai eu de la peine pour ce camarade, et je me suis promis de lui démontrer le bien-fondé de l’endurance.«Ah oui, mais lui c’est un dingue de l’entraînement, ilcourt jusqu’à minuit : il fait le marathon! ...»

    J’ai donc tenu un cahier d’entraînement; et preuve à l’appui, on put ensuite constater que je cours chaquesemaine entre 70 et 90 km: une semaine 5-6 x 15 km, une semaine 3 x 15 km et une séance de 42 km (en 3h40’ –3h45’).

    Voilà donc le fabuleux entrainement que je fais : de quoi laisser perplexes mes détracteurs !

    Les mois ont passé. Mi-mars, j’ai montré le bout du nez au Tour du Goyen: sur un parcours vallonné, j’ai couru les 16 km à une vitesse moyenne de 17,5 km/h. Or –tiens, tiens – mon record sur piste est de 17,228 km/h.

    Mon objectif était de faire un marathon en début desaison.

    J’ai donc choisi Montauban. 650 km en voiture, seul,la veille de la course.

    L’accueil à Montauban a été extraordinaire. J’ai étéhébergé par Claude Barthez, un coureur à pied: formida-ble, je ne vous dis que ça !

    Un parcours plat, un temps plutôt lourd durant la première heure (la preuve: je suis revenu de là ... bronzé!)et du vent sur le retour.

    A l’arrivée, le chrono disait : 2h35’32’’. La «trottinette»venait tout simplement de battre son record. •

    Christian Delerue

    Spiridon No 39, août-septembre 1978

    C’était en octobre 1976; j’avais décidé de modifier mon entraînement, et d’axer toutes mes séances sur l’endurance.

    Quand je dis «endurance», je parle de la «vraie», celle de 11,5–12 km/h. A cette vitesse-là, bien sûr, on a l’impres-sion de ne pas avancer, de se traîner. N’empêche que j’aitenu bon, maintenant cette allure tout l’hiver, avec àchaque fin de séance un changement d’allure progressifsur 400-500 mètres en côte.

    Puis je rentrais chez moi.Là où je m’entraine, il y a bien une vingtaine de gars à

    courir, des coureurs de tous les âges, de tous les niveaux,des mordus de l’entrainement.

    L’entraînement en groupe, c’est bien, à condition dechoisir le bon «paquet» et le bon rythme. Mais ici, pas de répit ! Faut y aller ! La cadence est effarante.

    Cela se passe sur une boucle de 2 km, sur une séanced’une heure. Je prends facilement 1–2 tours de retard. Tousme dament le pion; avec mes 12 km/h je ne pèse pas lourdface à cette meute dévorant les kilomètres. Les jeunes,l’élite, mais aussi les vétérans.

    Aussi m’ont-ils surnommé «la trottinette». Je n’ai pasvarié mon rythme de tout l’hiver. Ils rigolaient bien de voirce «fou» courir à l’allure d’un gamin. L’un d’eux m’a mêmedit: «ça sert à rien!».

    Et cours toujours mon bonhomme! Plus ils mettaientd’ardeur à courir à pleins gaz, plus je m’appliquais à courirdoucement. De temps en temps quand même, un ou deuxcoureurs venaient à mes côtés, et l’on discutait à bâtonsrompus sur la manière de courir. Je leur disais que depuisque je courais en endurance j’avais davantage envie decourir, je me fatiguais moins, j’y prenais goût, et je mesentais bien. Chacun s’accordait à reconnaître la justesse

    La trotinette

    juillet 2018 nº 134 · 21

  • 22 · juillet 2018 nº 134

    «RÉFUGIÉ EN PARADIS»

    Merci à Raymond Durussel, que je neconnais pas, pour les aimables parolesqu’il a eues à mon sujet dans le numéro denovembre.

    Pour le reste, un vieux comme moi, au cuir tanné, ... «les chiens aboient, la caravane passe...», m’a rappelé Alain Berguerand, un vrai pro, auquel je tire monchapeau: nous avons collaboré de manièreexemplaire.

    Me voici désormais tout à fait hors de lacourse à pied, accaparé par «Mon plaisantdictionnaire» (succulences et truculences denotre langue), plus de 7000 pages, et par larédaction de mon Journal de nomade (tenudès avant la fin de Spiridon, en 1989). Certains savent qu’un extrait de ce journal,intitulé La belle vie (350 pages), m’a valu en2014, le Prix de la Créativité, richementdoté. A cette occasion, on m’a dit, heureuxhomme, «réfugié en paradis». C’est ma foivrai.

    Des hauts plateaux d’Ethiopie, je sou-haite bon vent au Mmmille-Pattes et tout debon à ses lecteurs et lectrices. Vous quisavez bien que la course, y a pas que ça. •

    Noël Tamini, 2 novembre 2017)

    fourni sur l’entier du parcours s’il étaitaccompli à une intensité physiologiqueperçue comme constante. Cette façonde baliser s’adapte à n’importe quelprofil de course «montagneuse».

    Ainsi, le coureur rapide qui ren-contre le panneau «50%» après 35minutes peut prévoir qu’à la mêmepuissance physiologique, reconnue àson rythme respiratoire, il parviendraau but en 1h10, peu importe qu’ilconnaisse déjà le profil ou non. Celuiqui atteint le panneau «50%» seule-ment après 45 minutes peut prévoirqu’à la même perception d’effort, ilparviendra au but en 1h30. Une antici-pation réaliste de la durée totale estainsi possible, qui permet au concur-rent mis en confiance d’optimiser savitesse selon la fatigue qui s’annonceou la forme du moment.

    La mesure préalable nécessaire, à régler une fois pour toute sur unparcours donné, consiste à faire «calibrer» les temps de passage, auxlieux marqués par les panneaux suc-cessifs, avec l’assistance de quelquescoureurs expérimentés servant decobayes lors d’un entraînement sur leparcours en cause. •

    Jacques Décombaz

    Ouvrons cet articulet avec un hommage à notre aussi jeuneque fraîchement promue présidentedu Spiridon romand. Elle s’est classéerien moins que 3e femme sur 20 (derrière Maya Chollet, 1re) de la «grimpette» de 1535 m d’ascensionpure (19% de pente moyenne calcu-lée), au Trophée du Scex Carrole 10 juin dernier. Bienvenue!

    La note d’aujourd’hui concerne le marquage inadapté balisant le parcours, un sujet récurrent d’amélio-ration possible. L’indication à inter-valles de la distance horizontale ou effective – par exemple «encore2000 m» – est trop peu informativepour qu’un coureur ordinaire puissemesurer au plus juste l’effort lui res-tant à fournir pour gagner, ou perdre,de précieuses secondes. Si le degré depente change, l’indication est simple-ment trompeuse.

    Alors la suggestion: ajouter, sur lespanneaux, la mention du pourcentage(effectué ou restant: à préciser visible-ment à l’attention de cerveaux un peudébranchés) de l’effort total qui serait

    COURRIERLECTEURSDES

    SUÉE SOUS

    le Scex Maya Chollet.

    Mont-Tendre: Verticale annulée

    Le 21 juin dernier aurait dû avoir lieu la 2e édition de la course pédestre, qui grimpe(900 m) de Montricher au Mont-Tendre, pointculminant du Jura (1679 m). La première de 2017 avait rassemblé 146 participantsclassés. Motif de l’annulation en 2018: lenombre insuffisant d’inscrits (55, pourtant).

    Deux explications ? Un repas du soird’après course était inclus dans la financed’inscription, lié sans doute à l’heure relative-ment tardive du départ en fin de journée;tous les coureurs n’apprécient pas nécessaire-ment, surtout ceux qui viennent d’un peuloin, cette contrainte subsidiaire. Autre raisonplausible: les coureurs de côte, vrais prati-quants, peuvent aussi, vrais fans de foot, préférer rester devant l’écran pour vibrer àFrance-Pérou ou à Argentine-Croatie en Russie au programme ce soir-là…

    Motif indépendant d’un certain agace-ment : on cherche le site internet des organi-sateurs de la course et tombe en premier surdes sites commerciaux secondaires. Voilà quisuggère la même conclusion que celle de ladernière ligne du tableau, page 23 de ce bulletin (tronquée de ses deux derniersmots) : «le coureur en style libre, affranchi des«fédérations», s’est assujetti aux marchands».

    Jacques Décombaz

  • juillet 2018 nº 134 · 23

    De vent et merveilles?

    Jacques Décombaz

    Course de village, le Trophée duScex-Carro a rassemblé le 10 juinune septantaine de populaires, avecsur leurs talons une centaine de compétiteurs à leur poursuite. Petiteen nombre, estimable par l’exigence :la grimpée fait plus de 1500 m, assezraide, sur 7,5 km presque sans replat.Un événement qui unit la commu-nauté locale autour du goût partagéde la course en montagne, on aime.On s’y prépare donc avec une allè-

    gre application. Pour le volet nutri-tionnel, une routine diététique simpleet classique d’aliments ordinaires,dont la variante élue a été adoptéeaprès des essais répétés ; un choixréfléchi, le bon moment, la justequantité. Rien de magique, si l’on a assimilé les fondements de la nutrition de l’effort. Parfois, en sus,quelque marotte personnelle futile …mais si rassurante ! Et on est prêt audépart.D’expérimentés organisateurs ont

    échelonné quatre ou cinq postes deravitaillement le long du chemin: del’eau, une boisson sucrée, des mor-ceaux de banane et de fromage, duchocolat, des quartiers d’orange. Toutest là, on pique ce qui convient, onboit, on s’asperge. C’est bon, naturelet tout se passe bien. Voilà pour lamise en perspective.

    La grande course urbaineMais vous voici cette fois inscrit

    à une course importante, disons, ungros machin : les 20 km de Lausannele 28 avril dernier avec 5000 partici-pants. Epreuve d’endurance dont lesexigences énergétiques et la duréesont pourtant tout à fait compara-bles : chez les hommes le premierclassé de chacune des deux épreuvesmet à peine plus d’une heure ; chezles femmes, Maya Chollet a mis cetteannée 1h12’ au Scex-Carro et 1h19’ àLausanne.Vous pensez être peu compétent

    en diététique de l’effort, la confiance

    vous manque? Vous la reportez surceux qui savent. Ça tombe bien, lalogistique de l’épreuve est impeccable.Les «parrains» (partenaires commer-ciaux) de la nutrition de l’effort sportifsont à votre écoute. Avec leur soutien,le régiment des volontaires à votre service a installé les stands de ravitail-lement pourvoyant à vos besoins encourse.Enduits de ce précaire vernis de spé-

    cialistes de la nutrition de l’effort, cespartenaires ont bien naturellement lavision plus lointaine de vous «accom-pagner» dans la suite de votre vie spor-tive, de vous orienter vers les produitsqu’il vous faut, de vous fidéliser.Visitons le site internet franco-

    phone du principal parrain des 20 kmdans le domaine (1). L’éventail de sonoffre est quasi illimité: environnonante produits désignés dans unsabir anglo-alémano-français voussont déployés selon votre type d’effortsportif, votre niveau, vos attentes etvos envies non encore éveillées.

    Composants actifs et prétendus telsD’abord les génériques classiques

    (glucides, protéines, liquide, vita-mines, minéraux) dont l’utilité estreconnue avec des pertinencesdiverses, ne nous y attardons pas. Puisles compléments qui font le buzz, àtort ou à raison, dans les milieux spor-tifs: protéines de petit lait, maïscireux, monoxyde d’azote (NO) ou jusde betterave, mélange d’électrolytes,extraits de plantes, carnitine, beta-ala-nine, caféine, HMB… J’en passe.

    Formes et présentationPar nature, la liste crédible des

    contenus n’est pas extensible à l’in-fini. C’est alors dans la profusion et lavariété des contenants, leur taille,mise en forme et en valeur, leur présentation, que l’imagination descréateurs se lâche, déplie des séduc-tions, attise votre curiosité, éveille vos espérances …pour, finalement,vous accabler d’un profond sentimentd’incompétence...Car vous avez les barres, les

    ampoules, les poudres, les capsules,les sachets, les galettes, les tablettes,les comprimés, les concentrés, les isolats, les solutions, les boissons, lesorgeats, les poches ; sans oublier lesséduisances bilingues : smoothies(boissons onctueuses), boissons high-tech, shoots (doses), chips, gums (gommes à mâcher), pancakes(crêpes) et porridges (bouillies)... Ça va?Il est malaisé d’échapper à des

    promesses joliment emballées,assises sur des cautions scientifiquessous-entendues ou fantasmées. Les recommandations d’usage, éten-dues ou spécifiques, trouvent às’adresser à l’inquiet qui sommeilleen vous. Au pays des inquiets, les vendeurs de rêve sont rois.L’aîné compétent, dévoué et

    désintéressé a été remplacé par lemarchand anonyme, indifférent, allogène et affairiste. •

    de tablePROPOS

    La voix de son maître

    Le coureur en style libre, affranchi des «fédérations»,s’est assujetti aux marchands de vent.

    pancakesisolat solution smoothies

    boîte gel pochesachet

    barre

    boisson tablette

    ampoule capsule

    comprimé poudre fiole boisson high-techconcentrat

    chips gums orgeat mélange

    shootgalette porridge

    Power…Performance…

    Ultra pro…Micro-filtration…

    Rassasiant…Booster…

    Immuno gard…Avant et après…

    Activator…Innovatif…

    (1) http://www.sponser.ch/ch-fr/ en date du 16 juin 2018.

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