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COLLOQUE D* l'MO(IJ)TION DÉS

lïlTOM DU MStHU PUilK

IN Î-omt-C AU m m

DU QUiÊK

INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUEBEC CENTRE DE DOCUMENTATION

MONTRÉAL

COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL

OCTOBRE 1995

Diffusion : Robert Plante AMRPSTQ 2 400 D'Estimauville Beauport (Québec) G1E7G9

Dépôt Légal : Bibliothèque nationale du Canada, 1995 Dépôt Légal : Bibliothèque nationale du Québec, 1995 ISBN : 2-9803849-2-5

Prix : 15,00 $, taxes incluses

REMERCIEMENTS

L'AMRPSTQ tient à remercier la Commission de la Santé et de la Sécurité du travail du Québec de sa contribution financière à l'organisation de ce colloque.

TABLE DES MATIÈRES

1. L'ergonomie en santé au travail 1 Louis Patry

2. Vision de l'ergonomie :les orientations de la csst concernant Les «LATR» . . . 19 Ketty Archer

3. Expérience de formation en ergonomie 23 Robert Allie

4. Expérience de formation en ergonomie 31 Louis Gilbert

5. Le processus de gestion des interventions auprès du groupe III dans la région de Québec 43 Paul Bouchard

6. Le processus de gestion des interventions auprès du groupe III dans la région de Québec : Bilan de l'expérience du point de vue d'une intervenante terrain 53 Dominique Lejeune

7. Expériences concrètes et nouvelles en vue d'une plus grande efficacité . . . . 65 Daniel Smolla et Roland Auger

8. Expériences concrètes et nouvelles en vue d'une plus grande efficacité : programme de prévention de la silicose pour Montréal-Centre 79 Suzanne Boucher

9. Expérience terrain : Ergonomie participative dans une parfumerie 95 Alain Bacon, Roger Roy et France Trottier

10. Expérience terrain : Ergonomie participative dans un atelier de couture . . . 103 Richard Martin

11. Exposition accidentelle aux isocyanates 129 Louise De Guire

12. Guide d'intervention face au monoxyde de carbone 143 Christian Lévesque et Lise Laplante

13. Les banques de données 225 Francis Laçasse

14. Les normes : utilisation, limites, seuil d'intervention 241 Céline Lemieux

COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

L'ERGONOMIE EN SANTÉ AU TRAVAIL

Louis Patry, ergonome CSP de Québec

« C'est la prévention des effets funestes qu'il faut réaliser. Après quelques frais et quelque temps consacrés à l'intervention, à l'essai, à la perfection des méthodes nouvelles, on verra le danger de plusieurs professions cesser ou du moins diminuer. » .

Montyon, 1783.

CONFÉRENCE AMPRST 26 OCTOBRE 199S

INTRODUCTION

L'ergonomie a donné lieu au développement d'un certain nombre de concepts et

d'approches qui permettent l'analyse des activités de l'homme au travail.

Au départ, les études ont principalement porté sur l'analyse des efforts physiques.

L'homme au travail était alors considéré comme un système de transformation d'énergie.

Puis, l'ergonomie s'est tournée vers d'autres aspects du travail, la vigilance et l'analyse

des processus mentaux mis en jeu au cours des activités de travail.

En santé au travail, l'ergonomie permet aux intervenants de mieux comprendre la relation

qui s'établit entre une personne et son activité de travail et, ainsi de mieux saisir les

exigences et les effets du travail sur la santé.

La démarche ergonomique

La fonction de l'intervenant en ergonomie est de déceler, dans le travail et ses conditions

d'exécution, ce qui peut provoquer des accidents, des atteintes à la santé, des limites au

développement des capacités des travailleurs. L'identification de ces éléments critiques

du travail doit permettre de trouver des solutions au niveau du travail et de ses conditions

d'exécution. Pour cela, il est essentiel de se poser les questions suivantes : Qu'est-ce

que fait le travailleur ? Quelles sont les fonctions physiologiques et psychologiques qu'il met en jeu ?

Comment procède-t-il et pourquoi, c'est-à-dire quelles sont les caractéristiques du travail

et des conditions de travail qui l'obligent à procéder ainsi ? Il ne s'agit pas de porter un

jugement (il devrait faire ainsi, il devrait respecter telle consigne, utiliser de telle manière

cet outil) mais de comprendre les facteurs critiques et déterminants de son activité réelle.

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page 2

Colloque de l'AMRPST L'ergonomie en santé au travail

2. LES CARACTÉRISTIQUES DE L'ACTIVITÉ DE TRAVAIL

A. Dimension globale

L'activité correspond au « tout » formé par la mise en jeu de fonctions physiologiques et

psychologiques pour réaliser un travail.

L'ergonomie permet, par une démarche analytique, de décomposer l'activité en éléments

qui peuvent se classer de la façon suivante :

éléments physiques : C'est ce qui correspond aux fonctions physiologiques qui

permettent de transférer une énergie chimique en unè énergie physique et qui

se traduit par la contraction de muscles pour maintenir une posture, déplacer

des segments corporels, exercer une force sur un objet...

éléments sensoriels : c'est ce qui correspond à l'activité des capteurs visuels,

auditifs, tactiles. Ces capteurs recueillent les stimulations physiques

extérieures et les transmettent au système nerveux central pour les trier, leur

donner une signification.

éléments mentaux : c'est ce qui permet de traiter l'information, raisonner,

mettre en mémoire, résoudre des problèmes... et décider des actions à mener.

Ces trois éléments de l'activité fonctionnent en interaction : l'activité physique retentit sur

l'activité mentale, mais elles fonctionnent également en dépendance : l'activité mentale

organise et commande l'activité physique et sensorielle.

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Colloque de l'AMRPST L'ergonomie en santé au travail.

B. Dimensions spécifiques

D'autres éléments participent à la construction de l'activité :

1. Éléments internes

Ce sont les éléments qui sont propres à chaque travailleur et qui constituent l'état du

travailleur au moment de l'activité. On peut distinguer :

l'âge, le sexe

l'état physique : handicap, morbidité

l'état « intellectuel » et psychologique : formation, apprentissage, expérience

et motivation, mais aussi l'état psychique.

2. Éléments externes

Ce sont d'abord les éléments qui constituent la situation de travail :

l'espace du lieu de travail, les dimensions du poste

les outils, les objets

les ambiances physiques

les signaux formels et informels

les consignes, les règles d'organisation du travail

C'est-à-dire, ce qui est déterminé à travers la définition de la tâche par les différents

services de l'entreprise.

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C. Dimension temporelle de l'activité

Le temps est :

un élément intrinsèque à l'activité de travail ;

un facteur qui influence l'activité :

soit par les contraintes de temps imposées à l'activité : vitesse d'une chaîne

de production, quotas de production, contrainte de temps imposée par

l'urgence d'une situation ;

soit par les contraintes imposées au moment de l'activité : travail de nuit,

travail prostré.

L'activité est réalisée avec des moyens (outils...) et dans un milieu qui changent de

manière permanente : usure des outils, éclairage variable suivant l'heure de la journée,

etc..., ce qui entraîne des variations d'activités et une variabilité des temps.

Plus les « opérations » qui constituent l'activité sont complexes, plus elles prennent de

temps et plus leur variabilité est grande (cf. variabilité inter et intra individuelle des temps

de réaction simples ou au choix, par exemple.

D. Dimension collective du travail

L'activité est individuelle, mais elle s'inscrit dans une activité collective.

L'activité est dépendante de l'état de chaque travailleur : une même tâche à réaliser n'est

pas effectuée de la même manière par plusieurs personnes mêmé si les conditions de

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Colloque de l'AMRPST L'ergonomie en santé au travail.

ce travail sont strictement identiques. Mais l'activité d'un travailleur ne peut être isolée

de l'activité des autres travailleurs :

- l'activité d'un ouvrier sur machine dépend de l'état des matières qu'il reçoit, de

la manière dont il est approvisionné, de l'entretien qui est fait à sa machine,

donc de l'activité d'autres travailleurs ;

- l'activité d'un travailleur dépend des informations qu'il reçoit des autres

travailleurs : informations sur la manière de résoudre une difficulté, sur l'état

d'une machine (à l'occasion d'un changement d'équipe, etc.).

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Colloque de l'AMRPST L'ergonomie en santé au travail

3. L1NTERVENTI0N ERGONOMIQUE EN SANTÉ AU TRAVAIL

Traditionnellement, les entreprises ont fait face aux lésions professionnelles, en instaurant

des moyens de protection individuels, des consignes restrictives, des contrôles de

sécurité et ou en dispensant des séances de formation et de l'information sur les

comportements dits sécuritaires. Cette approche préventive, reposait souvent sur des

analyses d'accidents basées sur des modèles statiques et linéaires où, l'emphase était

mise sur des gestes, des postures ou des actions particulières considérées à eux seules

comme responsables de l'accident.

Or, les lésions professionnelles ont rarement une cause unique, mais plutôt une origine

multifactorielle dont les racines sont autant dans le travail effectué que dans les

procédures, l'organisation du travail et les relations de travail.

Une autre façon de faire face aux lésions professionnelles consiste à utiliser une

approche où les travailleurs et les gestionnaires d'une entreprise ont la possibilité de

participer directement à la mise en place de mesures préventives. L'intégration de

l'approche participative avec celle de l'ergonomie, a donné naissance à l'ergonomie

participative.

On retrouve trois types de participation : consultative, active, et représentative :

le premier type permet aux travailleurs d'exprimer leurs opinions mais les

décisions demeurent l'apanage de la gestion de l'entreprise;

le second type permet aux équipes de travail d'influencer les décisions

concernant l'exécution de leurs propres activités de travail;

Colloque de l'AMRPST L'ergonomie en santé au travail

- le type représentatif plus informel, regroupe des représentants des travailleurs

et de la gestion qui ensemble s'impliquent à trouver des solutions aux

problèmes de santé et de sécurité.

La mise en place de la participation se fait autour d'un comité paritaire chargé de l'étude

d'un problème. Ce comité devient un objet structuré, actif et évoluant dans un milieu

donné. Son fonctionnement repose sur un système de communications où il y a

échanges d'informations entre les différents participants sur le problème étudié. Son

fonctionnement nécessite un appui de l'administration pour que les décisions prises par

le comité, puissent se refléter rapidement par des actions concrètes dans le milieu.

Le modèle d'intervention Hlustré à la figure 1 repose sur la documentation et l'analyse

d'un problème et conduit à l'élaboration de mesures préventives orientées vers l'individu

et le milieu de travail.

Figure 1 : Modélisation dlnteivention

Comité Santé et Sécurité

Médecin Ergonome-ingénieur hygiéniste, etc.

Évaluation des lésions + symptômes

Problème de santé > reBé au travail - 4

Évaluation des mesures de correction

T

Réadaptation

Assignation

INDIVIDU

Formation

Actions préventives

Documentation

Diagnostic

Analyse

T + DÉTERMINANTS

DU TRAVAIL

Environnement

Procédure et organisation

Poste

Outil

pttge fi

Colloque de l'AMRPST L'ergonomie en santé au travail

4. CONCLUSION

La prévention des lésions professionnelles par l'approche ergonomique, repose sur une

démarche pluridisciplinaire et doit impliquer les différents partenaires d'une entreprise. Il

apparaît de plus en plus évident que le savoir ou connaissances opérationnelles détenues

par les travailleurs constituent une source d'informations pouvant contribuer à améliorer

les conditions de travail et prévenir les lésions professionnelles.

Avec la démarche participative, il s'agit de développer un nouveau mode de

fonctionnement basé sur l'échange des savoirs. Il s'appuie sur le rapprochement entre

gestionnaire et les travailleurs d'une entreprise qui ensemble participeront à l'évaluation

d'une problématique et élaboreront des solutions.

Il

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iT'er n*iiorL*r|oarri. ;!

Industrial Ergonomics

ELSEVIER International Journal of Industrial Ergonomics 15 (1995) 365-370

Participation as a means of promoting occupational health

Ilkka Kuorinka a , Louis Patry b

: J Institut de Recherche en Santé et en Sécurité du Travail du Québec (IRSST), 505, Bout, de Maisonneuve Ouest, Montréal Québec

b Canada H3A 3C2 CSP - Centre Hospitalier de l'Université de Laval (CHUL), 2050. René Levesque, Ste-Foy, Québec, Canada GIV2K8

Abstract

In modern industry, the introduction of new technology and rapidly changing marketing and production strategies also have an influence on the job content and the need for flexibility and worker training. These new industrial tendencies may create new occupational risks but also open up new possibilities to improve health and safetv at work. Participatory ergonomics is proposed as a flexible means for achieving occupational health goals in changing productional situations. The aim of this overview is, in the light of a few examples, to give an idea of how participatory ergonomics could be used as a means of preventing occupational diseases, and more generally promoting occupational health.

Relevance to industry

Participation is one means to deal with uncertainty in a rapidly changing business environment. Participatory approaches permit to affect causal mechanisms of occupational accidents and diseases, particularly in situations where the number of risk factors is too varied to be controlled by other methods.

Keywords: Participatory ergonomics; Musculoskeletal disorders: Occupational health; Participatory project

: I. Introduction

Modern industry is in constant evolution. The I introduction of new technology, and rapidly ; changing marketing and production strategies also ; have an influence on job content and the need for flexibility and worker training. These new industrial tendencies may create new occupa-

: tional risks but they also open up new possibili-ties to develop the work so that occupational health and safety improves. In this novel situa-tion. rigid procedures and the normative applica-tion of occupational health principles may lag

1)169-8141 / 9 5 / S 0 9 . 5 0 © 1995 Elsevier Science B.V. All rights SSDf 0 1 6 9 - S 1 4 u q j i n n n s T . - »

behind and remain ineffective. New and flexible approaches are needed.

Participatory ergonomics is a flexible means for achieving occupational health goals in chang-ing productional situations. It is an extension to individually based prevention relying on health examinations and the measurement of the work-place exposures. Participatory ergonomics has been shown to be useful in projects with a limited time span. Participatory approaches also influ-ence the management philosophy in general.

The aim of this overview is, in the light of a few examples, to give an idea of how participa-

370 /. Kuorinka, L. Pa try / International Journal of Industrial Ergonomics 791 (1995) 365-370

tory ergonomics could be used as a means of preventing occupational diseases, and more gen-erally, promoting occupational health.

2. Experience in occupational health and partici-patory approaches

There are a few reports in which occupational health hazards have been dealt with by using participatory approaches (see, for example, Zink. 1991; gastrointestinal disorders, Nagamachi, 1991; back injuries, a review of Robertson et al., 1986; low back pain by Patry et al., 1993). Very few reports, if any, have dealt with how occupational health services used participatory techniques sys-tematically to attain occupational safety and health goals.

3. Participatory strategies and procedures for oc-cupational health

There is no single best way to run a participa-tory project aimed at influencing occupational health. The definition of the nature of the prob-lem and the goal of the project, the generation and priorization of solutions, and implementation and follow-up are usually found in a participatory project. Although the above-mentioned features are similar to those of conventional projects, some phases are profoundly different.

The definition of the problem may already contain participatory elements. It has two parts: the definition of the nature of the problem and the definition of the task (mandate) of the partic-ipatory group as such. Usually, the definition of the problem seems obvious, but a closer analysis by the participatory group may significantly mod-ify the picture.

Different phases of a participatory project tend to run iteratively and in parallel instead of in a usual logical order. Leaps backwards and for-wards are not uncommon. The definition of the project is already a part of the analysis of the problem, and the analysis is interwoven into the generation of solutions.

The analysis of the problem in a participatory project is usually much less organized than in a conventional project. Simple, descriptive means of analysis, like the video, seem to work best. In fact, simple and concrete means of analysis (e.g., of the work task) are critical for a common un-derstanding of the problem by the participatory group members. A participatory group may have difficulty using complex analysis methods. The more demanding analyses may be ''contracted out" and the participatory group only deals with the results of such an analysis.

The generation of solutions is a critical phase which relies on the everyday experience of the members of the participatory group and to a lesser extent, on expert opinions. One feature seems to be that the members have preconceived ideas of the solutions, which may prevent the innovative creation of solutions and their impar-tial comparison.

The other phases are similar to conventional projects: prioritization of solutions, selling the ideas to management, and implementation and follow-up do not necessarily differ from any other project of limited time span.

4. The changing role of the specialist

Understanding the role of a specialist in a participatory process is important. In this text we have used occupational health specialists as ex-amples. Traditionally, occupational health spe-cialists are understood as being a specialist group, which through patient-oriented actions and through consultation directly influences the health of its clients. In a participatory process, the role changes: the OHS (occupational health services) representative becomes a facilitator, a process leader instead of being an actor.

4.1. The role of the facilitator

The facilitator is a person who supervises the participatoiy group without interfering in its deci-sion-making and without choosing the issues to be dealt with. He/she has a central guiding role in the group, where all members, workers, super-

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370 /. Kuorinka, L. Pa try / International Journal o

visors, engineers, OHS personnel, etc., bring their respective, and equally valuable expertise to the planning situation.

A facilitator is not predestined to be a repre-sentative of the occupational health services. As examples show, anybody who has the necessary training, experience, and trust of the participa-tory group members, can serve as facilitator. Oc-cupational health personnel in many cases have the advantage of being a trustful and impartial element. However, they usually need additional training in ergonomics and participatory tech-niques.

5. Examples

5.1. A participatory project in a steel factory

5.1.1. Background The steel factory in question had a bottleneck

in its production: the fire-resistant lining of the converters (large receptacles where melted iron was processed) had to be replaced every few weeks. The duration of the work was long and the quality of the results was not always perfect. The actual dismantling of the worn lining inside the receptacle was arduous because of the hot lining material, noise, dust and material transport. The most problematic part was, however, the installa-tion of the new lining. The transport of the fire-resistant heavy bricks to the inside of the con-tainer, their handling and shaping in a confined space, and bricklaying made the process lengthy, the work arduous and comprised significant health hazards (silicosis) and accident risks (falling ob-jects and manual handling of heavy materials). Some aspects of the results were reported earlier (Karhu et al., 1981).

5.1.2. Procedure The management decided to set up a prepara-

tory group to analyze the existing problems and to. outline the framework of the solution. The masons were invited to the group, which, in addi-tion to production and industrial engineers, con-sisted of representatives of the occupational

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health services. To be well prepared for finding solutions, the group decided to analyze thor-oughly the existing working methods. The masons and the other members of the group were trained in motion-time-method (MTM) analysis, which was used as a means to describe and concretize the future working methods. Other training con-sisted of ergonomie and occupational hygiene is-sues.

The group became rapidly operational, and in a few months' time, produced the plans for a new solution, which included a mechanical conveyor and an adjustable working level. The new system also required completely new working methods, which were planned with help of the MTM analy-sis and by simulation with simple means, which gave the members of the group a clear idea of the content of the future work.

The plans were transferred to a consulting engineering firm, which produced the technical plans according to which the machinery was built. When installed, the system required only a few adjustments to be fully operational. The solution eliminated almost completely the dangerous and difficult manual handling phases and minimized other risks. The masons mastered the new system in all the details from the very first day.

5.1.3. Results and experiences From the participatory point of view, the pro-

ject was successful. The project succeeded to bring the experience and competence of the par-ticipatory group members to the planning situa-tion. The industrial engineer served as the facili-tator of the project, with the occupational health representatives having the role of consultant on the health aspects of the various proposed solu-tions.

It is important to note that the process re-quired extensive training, so that all the members could understand and use the MTM as an analy-sis tool. In the starting phase, a substantial amount of time was also devoted to building up the group's ability to work together. The invest-ment in training was important, but according to management, the new system's short run-in time compensated by far for the cost of training.

370 /. Kuorinka, L. Pa try / International Journal of Industrial Ergonomics 793 (1995) 365-370

5.2. Participatory project in a poultry processing plant

5.2.1. Background A rising number of cumulative trauma disor-

ders in a poultry processing plant had caught-the attention of the labour inspection. This resulted in a project being established in which a research team was called upon to identify the risks of cumulative trauma disorders (CTD's) and to pro-pose preventive measures.

5.2.2. Procedure The project was organized around the research

team, which consisted of ergonomists, physicians, an engineer and a hygienist. The project group adopted a multidisciplinary and systemic ap-proach: in addition to the usual biomechanical factors (working movements, postures, etc.), the group focused on an analysis of the production process, work organization, the socio-economic context system, etc. Government legislation on food products formed the framework for the analysis.

The actual participatory group consisted of employer and local labour union representatives. In the participatory group, there were also tech-nical resources. The task of the participatory group was essentially validation (and implementa-tion) of the proposals made by the project group.

5.2.3. Results and experience The project identified a number of risk factors

and showed ways to correct them. The proposals consisted of changes in maintenance practices, improvement of working movements and pos-tures, reduction in exposure to cold and damp-ness, and issues concerning the quality of the poultry, as well as government hygiene require-ments.

It was found that the project enhanced com-munication and understanding between the work-ers and management. The informal follow-up showed that the company had realized substantial savings in injury compensation costs, and the improvements in the production system were transferred to the planning of a new plant.

This example describes a project centered

around a research team in which the workers had mainly a consultative role. The participatory group consisted of the employer and local labour union representatives. They were, however, close to the shopfloor activities and understood the everyday problems well. One weakness of such an approach is that continuation is dependent on a few individuals. On the other hand, the technical expertise resulted in faster implementation of the improvements, as well as making them technically pertinent. According to the research group, the systemic approach was nccessary to identify' the complex problem correctly.

5.3. Participation to improve manual material han-dling

5.3.1. Background The project was carried out in a distribution

centre for alcoholic beverages (the project has been discussed in more detail in Patry et al., 1993) which handles 65 million cases annually. Low back problems and accidents had become an important problem along with the aging worker population.

5.3.2. Procedure A participatory group was established and con-

sisted of representatives of the workers and the supervisors. The task of the group consisted of analyzing the risk situations for lower back and of proposing corrective measures. The group re-ceived a short initial training in ergonomics, work analysis and participatory group techniques. Training sessions were organized throughout the project when a need was observed.

The group intuitively adopted a systemic ap-proach to the problem-solving: it did not consider just the manual handling activities, but consid-ered the entire material flow process including the operational and procedural aspects of the whole warehouse, as well as the work task itself. The task analysis contained elements such as job content, cognitive aspects, physiological and biomechanical cost, etc.

The analysis of the work and the identification of solutions were done interactively. This had the advantage of maintaining close ties between the

370 /. Kuorinka, L. Pa try / International Journal of Industrial Ergonomics 794 (1995) 365-370

analysis and the solutions, but may have reduced the interest in critically considering the alterna-tive solutions.

5.3.3. Results and experience The role of the ergonomist (in this case an

occupational health person) was to create, enrich and moderate the debate and interaction be-tween the group members. It was found that combining the everyday experience of the group members and ergonomie and scientific knowledge was not always easy.

The group dealt with a substantial number of problems and produced proposals for solutions. The nature and variety of the solutions showed a deep understanding of the warehousing process, i.e., a systemic view of the work. Examples of solutions can be listed as follows: - establishing criteria for a pallet truck adapted

to the needs in that warehouse and participa-tion in the selection of new trucks;

- outlining the solution for pallet stocking and distribution (handling heavy pallets was identi-fied as a major problem);

- developing a new machine for stabilizing pallet loads;

- analyzing and reorganizing the products in the warehouse for easier collection, better palletiz-ing and more effective routing. Adequate training and the positive attitude of

the employer and the labour union were consid-ered as important elements in the success of the project.

5.4. Short term project in a refrigerator factory

5.4.1. Background This example describes a study in a refrigera-

tor factory, where a new production line had been implemented. The line was designed to pro-duce an advanced (and technically complex) re-frigerator model on which the company did not have earlier experience. The run-in of the pro-duction system had been tedious and at the time of the project, about half of the expected produc-tion could be achieved. In addition to slow pace, the number of rejects and repairs was high. Man-agement accepted the proposal of the chief medi-

cal officer to invite an ergonomist from outside to develop a project to improve production and the working conditions. The prospect of an increased number of musculoskeletal injuries motivated the chief physician to propose the project. The work force was experienced and motivated, but the factory had an earlier history of multiple social conflicts.

5.4.2. Procedure The company allocated one day for training

and starting a participatory project. Although the allocated time was considered all too short, it was decided to proceed. The idea was that the chief medical officer and an engineer from the produc-tion engineering department would join the train-ing of the participatory group. The physician was supposed to keep the process going after the training, and the engineer had to assume the role of facilitator. The goal of the training was to explain the basic ideas of the participatory proce-dure, and to launch an activity which would be kept going by the company's own resources.

The training lasted one full day and included lectures and worksite visits, with specified tasks for the participatory group which consisted of workers and supervisors. The group was receptive and immediately identified significant bottlenecks in production.

5.4.3. Results and experience The training as such was successful, but the

material to be absorbed by the members of the group exceeded their learning capacity. In addi-tion, during the training, the skeptical attitude of some of the people became noticeable. The tech-nical side had difficulties in accepting that the project idea came from occupational health ser-vices. The training time was too short to demon-strate the real value of the participatory project to the technical personnel. No formal follow-up could be carried out and it is probable that the project failed to reach the goals..

The main reason for the failure was the short training time. Significantly more time should have been made available to convince all participants and management of the advantages of the partici-patory approach. The training was also for intro-

370 /. Kuorinka, L. Pa try / International Journal of Industrial Ergonomics 15 (1995) 365-370

ducing the facilitators to their task, and the time was definitely too short for that.

The lesson to be learned from this example is that rushing is impossible in a situation where there is no earlier experience in participatory procedures.

6. Conclusions

Although the case studies are strongly influ-enced by situational factors, some general conclu-sions can be drawn.

Improving occupational safety and health alone (e.g.. eliminating only specific risk factors) is not always, effective or even feasible. The target should be the work system overall. The examples show that participatory groups spontaneously adopted such an approach.

Some occupational health problems are more suitable for a participatory "treatment" than oth-ers. Musculoskeletal problems, and problems re-lated to working methods and general work load are concrete enough to be dealt with in a partici-patory occupational health context. Complex problems with organizational predominance may be more suitable for participatory management projects.

A participatory process is an intensive learning period for the participants. In some cases, assimi-lation of even the "technical" material (ergo-nomie and biomechanical principles) is a form-idable task. Learning the "how to" of the partici-patory process is also a considerable task. This means that training methods and principles have a central position with respect to successful re-sults. This is in agreement with observations made in a paper mill (Leppanen. 1990). Sufficient time

should be allocated for training even in the case where technical knowledge can be partly pro-vided by external experts. As one of the examples shows, a "rush" method is easily a waste of time.

There are ethical questions in running a health-related participatory project. It is impor-tant to be sure that health promotion is not used as a disguise for other purposes. The goal of the project should be defined in detail and accepted by the participants. It is the responsibility of the facilitator to supervise this aspect and take the necessary precautions.

References

Karhu. O.. Hârkânen. R.. Sorvali. P. and Vepsalàinen. P., 1981. Observing working postures in industry': Examples of OWAS application. Applied Ergonomics. 12(1»: 13-1".

Leppanen. A., 1990. Training as a method of worker partici-pation during technological change in a complex work process. In: K. Noro and O. Brown (Eds.) Human Factors in Organizational Design and Management III. North-Holland. Amsterdam, pp. 97-100.

Nagamachi, M., 1991. Application of participatory ergonomics through quality-circle activities. In: K. Noro and A.S. Imada (Eds.). Participatory Ergonomics. Taylor and Fran-cis, London, pp. 139-164.

Parry. L.. Costa. M.-G. and Kuorinka. I.. 1993. Participatory ergonomics and prevention of low back pain in manual material handling. In: W.S. Marras et al. (Eds.). The Ergonomics of Manual Work. Taylor and Francis, pp. 523-526.

Robertson. M.. Bowman, J.D.. and Rosenberg. S.M.. 1986. Evaluating employee participation programs addressing health, safety, and ergonomie issues in the L'nîted States. Proceedings of the Human Factors Society 30th Annual Meeting. Human Factors Society, Santa Monica. CA. pp. 1111-1115.

Zink. K.J. 1991. Participatory ergonomics-Some develop-ments and examples from West Germany. In: K. Noro and A.S. Imada (Eds.). Participatory Ergonomics. Taylor and Francis. London, pp. 165-180.

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VISION DE L'ERGONOMIE : LES ORIENTATIONS DE LA CSST CONCERNANT

LES «LATR»

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COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

Ketty Archer, ergonome CSST

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RÉSUMÉ DE LA PRÉSENTATION CSST SUR LES ORIENTATIONS «LATR»

En 1991, les lésions musculosquelettiques ont représenté 35% de l'ensemble des lésions professionnelles. Ces lésions comportaient les maux de dos et les lésions en «ites» (tendinite, bursite,...) du système musculosquelettique. Celles-ci étant reliées soit à des blessures instantanées (accidents) ou des blessures cumulatives (maladies professionnelles) communément appelées "LATR" (lésions attribuables au travail répétitif) ou "LRTA" (lésions reliées aux traumatismes accumulés).

L'ensemble de ces lésions a occasionné des débours en IRR (indemnité de remplacement du revenu) de 300 M$ soit 52% de l'ensemble des lésions professionnelles. La proportion des maux de dos (1988: 27 .5% , 1992: 29%) bien qu'élevée demeure relativement stable comparativement aux lésions en «ites» dont la proportion a presque doublé passant de 4 .9% en 1986 à 7 .9% en 1992.

Les lésions musculosquelettiques, particulièrement les lésions attribuables au travail répétitif préoccupent de plus en plus les milieux concernés par la santé et la sécurité du travail. La CSST ne fait pas exception. En effet, à titre d'assureur public, la Commission se doit de faire preuve de leadership en vue de permettre l'émergence de solutions adaptées aux besoins des employeurs et de travailleurs.

Ainsi, à la CSST, toutes les fonctions sont mobilisées; que ce soit la réadaptation qui oeuvre à trouver les moyens pour maintenir les travailleurs ayant subi des LATR dans leur emploi; ou que ce soit le financement qui inventorie les possibilités d'aider financièrement les employeurs à réaménager les postes de travail visés; ou encore que ce soit la prévention-inspection qui tente avec les milieux de travail et ses partenaires (IRSST, ASP, Régies régionales) de mettre en lumière les facteurs déclencheurs des LATR et ainsi identifier et appliquer des moyens de prévention efficaces.

Cette mobilisation s'est concrétisée il y a environ 7 mois par la mise en oeuvre de 7 projets pilotes où employeurs, travailleurs, IRSST, Régies régionales, ASP et les fonctions de réadaptation, de financement, de prévention-inspection des directions régionales et de la centrale de la CSST se concertent en vue de :

réduire le plus possible le nombre des LATR et en conséquence leurs coûts sociaux et économiques pour les travailleurs et les employeurs en intervenant directement en milieu de travail et en favorisant une prise en charge par le milieu;

1

• faciliter l'identification de solutions adaptées aux besoins des employeurs et des travailleurs dans le processus d'indemnisation et de retour en emploi.

Pour chacun des 7 projets pilotes, la première étape effectuée par la CSST dans ces établissements consiste à convaincre les entreprises d'initier une démarche préventive des lésions musculosquelettiques en les sensibilisant aux coûts sociaux et économiques occasionnés par ce type de lésions et en leur offrant le support nécessaire dans leur processus de prise en charge.

Ce support est généralement assuré par des ressources de la CSST (inspecteurs, ergonomes) et des ergonomes de l'IRSST, des régies régionales ou des ASP. Ces derniers soutiennent les milieux de travail dans la constitution des comités d'ergonomie, au niveau de la formation continue sur les aspects physiopathologiques et de prévention, au niveau de la sélection et l'évaluation des postes de travail ainsi qu'à la recherche de solution.

Ces projets pilotes mettent en relief différents principes à respecter.

1 ° une approche globale est préconisée tant par la prise en compte de l'ensemble des volets de sa mission (indemnisation, réadaptation, prévention) que dans les interventions en entreprises, en considérant : tous les aspects reliés à la situation de travail. On s'assure ainsi de faire des choix appropriés tant au plan technique qu'organisationnel;

2 ° la concertation entre les intervenants internes de la CSST et avec les différents partenaires est essentielle en vue de tirer le maximum des connaissances actuelles et d'assurer ainsi un meilleur soutien;

3 ° la démarche visant la prise en charge et la résolution des problèmes par le milieu du travail môme est à privilégier;

Le bilan de ces projets sera effectué prochainement, mais déjà des stratégies permettant d'atteindre un plus grand nombre d'établissements sont à l'étude.

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NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

EXPÉRIENCE DE FORMATION EN ERGONOMIE

Robert Allie, ergonome USP de la Montérégie

EXPÉRIENCE DE FORMATION EN ERGONOMIE EN MONTÉRÉGIE

Robert Alie

Direction régionale de la santé et des services sociaux de la Montérégie

INTRODUCTION 1 i ;

La prévention des problèmes mysculosquelettiques fait partie du mandat des équipes de santé au travail du réseau de la santé et des services sociaux. Or, les interventions ont été timides jusqu'ici et, dans bien des cas,» ont présenté plusieurs lacunes. Au moment où a débuté notre projet, en janvier 1994, les motifs suivants ont été invoqués pour expliquer cet état de fait :

- le manque de ressources spécialisées en ergonomie; - le manque de formation en ergonomie des intervenants des équipes locales; - l'absence d'une approche ergonomique adaptée au contexte d'intervention du réseau.

Notons que les intervenants du réseau ont tendance à s'approprier la réalisation des études en ergonomie ce qui exige du temps et de l'expertise qu'ils n'ont pas nécessairement et qui, de plus, ne favorise pas directement la prise en charge de la prévention des problèmes ergonomiques par l'entreprise;

- le manque de collaboration avec la CSST; - la difficulté à sélectionner les entreprises les plus touchées.

Nous avons alors décidé de concevoir une approche d'intervention qui permettrait de combler ces lacunes. Mentionnons que d'autres régions ont travaillé également à des démarches ergonomiques adaptées au contexte du réseau, entres autres, la région de Montréal et celle de Québec.

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2 r ' f ( DÉMARCHE ERGONOMIQUE PRÉCONISÉE

Nous avons, dans un premier temps, effectué une revue de littérature sur les approches récentes

en regard de la prévention des problèmes musculosquelettiques puis nous avons examiné les

forces et les faiblesses des interventions que nous avions réalisées de 1990 à 1994 (environ 20).

Par la suite, nous avons élaboré une démarche d'ergonomie participative pour la prévention des

problèmes musculosquelettiques, voir figure 1. Pour valider l'approche préconisée, nous avons ( mis de l'avant un projet-pilote. Ce projet est présentement en cours (janvier à décembre 1995).

f II avait également pour objectif de développer des outils d'intervention et de former certains

C intervenants des équipes locales pour voir comment peut se faire le transfert des expertises.

c • a • f Durant la période visée, il a été prévu de réaliser des interventions auprès de 25 entreprises des

( groupes I, Il et III. Ces interventions visaient des entreprises diversifiées (taille, secteur

( d'activité, contexte d'intervention) de façon à tester la démarche et l'adapter aux situations

Ç rencontrées. La Régie régionale, les équipes locales et les 3 bureaux régionaux de la CSST de

C la Montérégie participent au projet. Une évaluation sera réalisée à la fin du projet-pilote. r ( La démarche d'intervention proposée a pour objectif principal la prise en charge des problèmes

( ergonomiques par les milieux de travail. On forme donc des acteurs au sein de l'entreprise pour

( qu'ils soient capables eux-mêmes d'effectuer des interventions ergonomiques. Il s'agit donc

d'éviter le piège de s'attribuer le rôle d'expert et d'effectuer tout le travail d'identification,

d'analyse et de recherche de solutions.

C Généralement, nous donnons une formation théorique de deux demi-journées aux membres du

comité d'ergonomie. Par après, il y a une première intervention avec le soutien des intervenants

du réseau (environ 3 demi-journées) dans le but de mettre en pratique les connaissances acquises

lors de la formation. Notons que pour certaines petites entreprises, nous n'avons pas privilégié

la formule du comité d'ergonomie mais nous avons tout de même axé l'intervention sur la prise

en charge.

Les intervenants du réseau et de la CSST évaluent, par la suite, les actions du comité en matière

de prévention des problèmes musculosquelettiques et voient à combler les lacunes lors

d'interventions ultérieures. r "

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Figure 1

APPROCHE ERGONOMIQUE l*OÙR LA PREVENTION _ DES PROBLEMES MUSCULO-SQUELETTIQUES

L Identification des entreprïsesTconsidé^ • Identification à partir des statistiques de la CSST • Identification par un intervenant du CLSC ou de la CSST • Demande dfune entreprise

IL Sélection des entreprises "'1 • Sélection des entreprises où une intervention pourrait être réalisée

- efficacité pressentie par l'inspecteur de la CSST - statistiques d'accident

• Evaluation de l'opportunité de réaliser une démarche ergonomique - Visite sommaire des lieux - Perception des représentants de l'employeur et des travailleurs - Disponibilité des ressources humaines, matérielles et

financières. • Sensibilisation de l'employeur

- Présentation de la situation actuelle - Explication de la démarche envisagée - Introduction à la notion de rentabilité ergonomique

I1L Intervention ergonomique • Constitution du comité d'ergonomie de l'établissement • Formation sur la démarche ergonomique • Réalisation d'une première étude ergonomique

- Sélection du ou des postes à étudier - Questionnaire ergonomique ou entrevues - Analyse ergonomique - Elaboration de pistes de solutions < - Mise en oeuvre de solutions par l'entreprise - Suivi par le comité d'ergonomie

IV/Evaluation Evaluation de l'application de la démarche par le comité Evaluation du projet pilote • BANQUE

- Applicabilité de la démarche - Applicabilité des outils - Formation des intervenants

SOLUTIONS

Il y a un souci pour effectuer des interventions rapides et efficaces car les entreprises ont souvent l'impression que le temps investi dans l'intervention ergonomique est disproportionné face aux bénéfices obtenus.

Le principe de base devant guider la démarche est l'amélioration des situations de travail, en accord avec les possibilités du milieu. L'approche drastique où seuls des réaménagements importants au poste de travail sont proposés ne sera pas privilégiée à cause son impact dissuasif. Par ailleurs, mentionnons que l'on ne cherche pas à faire appliquer une démarche uniforme d'une entreprise à un autre.

En somme, c'est l'approche professeur-élève plutôt que l'approche expert. Ceci a l'avantage, outre le fait de favoriser la prise en charge, de minimiser la charge de travail des intervenants extérieurs à l'entreprise (analyse, recherche de solutions, rédaction de rapports).

CONTEXTE D'INTERVENTION

En Montérégie, il y a plus de 100 intervenants répartis en 7 équipes locales. Pour implanter une telle approche nous avons demandé aux équipes locales de désigner un intervenant qui serait associé au dossier ergonomie. Ces intervenants doivent consacrer une journée par semaine en moyenne à l'ergonomie. Une table d'ergonomie a été mise en place pour favoriser les échanges en regard des interventions réalisées et également pour permettre de former les intervenants sur des aspects particuliers. Il y a eu 7 rencontres depuis le début du projet.

Lors d'une première intervention, les membres de l'équipe régionale prennent le leadership mais l'intervenant de l'équipe locale doit, dès la deuxième intervention, prendre la relève. Le rôle de l'équipe régionale est alors de supporter l'intervenant local si des difficultés surviennent et également de le conseiller de façon à ce qu'il comble ses lacunes. Les intervenants chargés du dossier d'une entreprise (médecin, infirmière, technicien) n'ont pas été mis à contribution bien qu'à l'occasion il y a eu des essais dans le but de délimiter le rôle qu'ils pourraient jouer.

5

BILAN SOMMAIRE PRÉLIMINAIRE

L'évaluation du projet sera réalisée durant l'hiver 1996. Nous en profiterons alors pour réviser la démarche et les outils. Actuellement, nous avons la nette impression que la démarche et les outils utilisés s'avèrent efficaces et d'ailleurs, il y a une demande de la table des coordonnateurs pour utiliser cette démarche sur une base élargie.

Toutefois, l'aspect crucial de l'approche demeure la formation des intervenants, autant ceux des équipes locales que ceux des comités d'ergonomie des entreprises.

Pour être efficace, nous avons établi que les intervenants des équipes locales, devraient :

- bien maîtriser l'approche préconisée; - être crédibles : pour ce faire, il faut améliorer les connaissances théoriques et

l'expérience terrain;

- être capables de faire de l'animation de groupe; - être capables de favoriser les changements de comportement; - consacrer le temps nécessaire; - être capables de s'adapter à chaque situation qui se présente et être imaginatifs.

Jusqu'ici, après 10 mois, les intervenants ne sont pas impliqués autant que demandé à cause de toutes sortes de contraintes ce qui fait qu'ils ne sont pas encore fonctionnels. La question qui nous reste à répondre est de savoir si, même en mettant le temps estimé nécessaire, les intervenants locaux vont pouvoir réaliser des interventions de façon autonome et combien de temps ça prendra. Il ne faut pas oublier que les intervenants des entreprises font souvent déjà des interventions en ergonomie de façon intuitive et que si on veut avoir un impact, il faut que nos intervenants aient une bonne longueur d'avance sur eux. A l'heure actuelle, nous pensons qu'il faudra cibler des étapes clés de l'intervention où le recours systématique à un ergonome ou une personne ayant des notions assez poussées sera nécessaire. Les équipes devraient peu à peu devenir autonomes. Il faudra donc former tous les intervenants des équipes locales ainsi que ceux de la CSST dans leur rôle spécifique.

Pour ce qui est des intervenants de l'entreprise, il faut, pour qu'un comité fonctionne bien qu'il y ait un leader, que les intervenants consacrent le temps nécessaire et maîtrisent bien la démarche, que le comité aient des succès et que des mesures soient prises pour donner au comité un caractère permanent. A l'heure actuelle, il est encore trop tôt pour voir les effets de nos actions sur la prise en charge de la démarche ergonomique par les comités d'ergonomie des entreprises. Toutefois, nous pensons d'ores et déjà devoir continuer à prendre un certain leadership pour l'identification des problèmes au sein des entreprises.

2 6

CONCLUSION

Cette expérience s'avère très enrichissante et nous permet de croire qu'il est possible de considérer les risques ergonomiques lors de l'élaboration des programmes de santé. Nous espérons, suite à l'évaluation, élaborer un protocole médico-environnemental d'intervention en ergonomie et réaliser sur une base étendue des activités visant la prise en charge de la prévention des problèmes musculosquelettiques par les entreprises. Le défi est grand et il faut s'ouvrir à la collaboration avec nos partenaires et aux partages des connaissances et des expertises.

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DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

EXPÉRIENCE DE FORMATION EN ERGONOMIE

Louis Gilbert, ergonome CSP de Québec

Implantation d'une démarche d'intervention en ergonomie Colloque de l'AMRPSTQ, 1995

Remerciements

Je voudrais remercier toutes les personnes qui ont été impliquées dans le projet d'implantation de la démarche d'intervention. Je remercie en particulier Louis Patry, médecin et ergonome, Pierrette Doyon, agente de recherche et Paul Bouchard, agent de recherche, tous trois de l'Équipe régionale de santé au travail du Centre de santé publique de Québec et Suzanne Galipeau, conseillère en gestion de programme de l'Équipe de santé au travail du CLSC Haute-Ville de Québec. Je remercie également les 29 intervenants des 13 équipes responsables d'établissements de la région 03 qui ont participé à la formation sur la démarche d'intervention. Finalement, je remercie également tous les coordonnateurs des équipes locales et de l'équipe régionale de la région 03.

Louis Gilbert,ergonome, Équipe régionale santé au travail Centre de santé publique de Québec

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Implantation d'une démarche d'intervention en ergonomie Colloque de CAMRPSTQ, 1995

Introduction

La démarche présentée fait suite au processus de priorisation réalisé dans les établissements du Groupe III de la région 03 où des contraintes susceptibles de générer des lésions musculosquelettiques ont été identifiées. Elle a été initiée à l'automne 1993, suite à une demande des intervenants des équipes locales de la région (Charlevoix, Portneuf et Québec). Les ergonomes de l'équipe régionale ont profité de cette demande pour proposer une démarche d'intervention en ergonomie et une formation qui y est associée. Elle répond à la nécessité d'avoir une base plus homogène pour faciliter l'intégration des activités en ergonomie dans les programmes de santé spécifiques des établissements.

L'implantation de cette démarche s'inscrit dans un contexte plus large d'intervention en ergonomie. Un second projet d'implantation est prévu. Il vise à augmenter la prise en charge des établissements en créant des « ergo-groupes » permanents dans les entreprises qui remplissent les critères permettant de mettre en place de tels groupes. Le mandat et les activités de ces groupes s'inspirent de la démarche d'intervention présentée ici.

Selon nous, la réussite du projet « ergo-groupe » dépendra notamment de la capacité des intervenants du réseau de supporter les établissements dans leurs activités en ergonomie. C'est pourquoi, il nous apparaît essentiel que les intervenants du réseau soient habilités à réaliser eux-mêmes des démarches d'intervention en ergonomie avant de mettre en place des « ergo-groupes » dans les entreprises. Cette seconde phase sera amorcée en 1996. La majeure partie dè son développement s'étendra sur les années 1996 et 1997. Le projet d'implantation des « ergo-groupes » n'est pas abordé davantage dans ce document.

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Implantation d'une démarche d'intervention en ergonomie Colloque de TAMRPSTQ, 1995

Processus d'implantation

Le processus d'implantation de la démarche d'intervention en ergonomie comprend quatre volets. Ceux-ci sont présentés dans la figure ci-dessous.

Volet 3: Intégration de la démarche dans les programmes de santé spécifiques

Volet 4: Évaluation formative et support à la planification et à la réalisation offert

Processus d'implantation de la démarche d'intervention en ergonomie

La démarche et la formation qui s'y rattachent sont présentées un peu plus loin. Le support aux équipes a lieu, non seulement lors de la formation mais également après, dans les interventions réalisées dans le cadre des programmes de santé spécifiques des établissements. Il est disponible à la demande des intervenants. Il est offert autant pour la planification que lors de la réalisation des activités dans l'établissement. La présence de ressources en ergonomie dans la même organisation que les intervenants est un facteur facilitates de l'implantation de la démarche. L'évaluation formative est actuellement en cours. Elle porte sur les interventions en ergonomie qui ont lieu après la formation, dans le cadre des programmes de santé spécifiques des établissements. Elle vise, entre autres, à ajuster la démarche d'intervention selon les particularités de diverses catégories d'établissements.

Louis Gilbert,ergonome, Équipe régionale santé au travail page 4 Centre de santé publique de Québec

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Volet 1: Conception de la démarche 3 Volet 2:

Formation des intervenants

Aspects f \ Aspects théoriquoo* w prettcfues

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Implantation d'une démarche d'intervention en ergonomie Colloque de fAMRPSTQ. 1995

La démarche d'intervention en ergonomie

La démarche a été développée en se basant sur la pratiques des ergonomes en santé publique de la région. Les approches développées par les associations sectorielles et par les autres organisations de santé publique, notamment Montréal-Centre et Montérégie ont été consultées.

La démarche d'intervention mise sur pied repose sur une approche participative qui utilise des connaissances, notamment en ergonomie, pour réduire la fréquence et la gravité des atteintes musculosquelettiques. Les étapes de la démarche d'intervention sont :

- Identification des établissements.

- Entente avec chacun des établissements.

- Documentation de la problématique de santé.

- Étude des activités de travail.

- Identification des correctifs.

- Implantation des correctifs.

- Évaluation d'impact.

Les rôles des intervenants de l'équipe de santé au travail et des partenaires des milieux de travail varient selon les établissements et les problématiques. Les types de

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Implantation d'une démarche d'intervention en ergonomie Colloque de l'AMRPSTQ, 1995

participation peuvent être consultatif, actif et/ou représentatif. La démarche prévoit des rencontres de validation des étapes clés avec le milieu de travail. Celui-ci devra notamment collaborer à l'identification et au choix des correctifs de même qu'à leurs implantations. L'entente avec l'établissement permet, entre autres, de s'assurer que le milieu de travail comprend les activités prévues à chacune des étapes et qu'il désire participer à la réalisation de l'intervention.

La démarche a évolué lors des sessions de formation des intervenants. Des ajustements propres au déroulement des activités ont été faits. Il y a eu une formalisation de la démarche pour les fins de l'évaluation formative avec la production d'un guide détaillé des objectifs, des activités et des principes. Comme mentionné précédemment, des ajustements spécifiques sont prévus en cours d'évaluation formative. En fait, il s'agit d'un processus continu. Il est prévu que la démarche sera ajustée jusqu'à saturation des nouveaux types d'intervention.

La formation

La formation est axée sur l'acquisition de connaissances appliquées à la démarche d'intervention. Elle se compose de 8 sessions de formation espacées de 2 à 7 semaines, réparties sur une période de 9 mois. La structure de la formation exige que les participants réalisent, en équipe, une intervention en ergonomie en cours de formation. Les activités à réaliser par les équipes d'intervenants sont d'abord expliquées lors des sessions magistrales, les équipes les réalisent ensuite, les présentent et les valident lors des sessions de formation suivantes avant de les exposer à l'établissement.

Le recrutement des intervenants s'est fait sur une base volontaire. Les participants se répartissaient ainsi : 8 équipes composées chacune d'un membre du personnel médical,

Louis Gilbert,ergonome, Équipe régionale santé au travail page 10 Centre de santé publique de Québec

Implantation d'une démarche dlnterventlon en ergonomie Colloque de CAMRPSTQ, 1995

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infirmier et technique (hygiène du travail), 2 équipes composées d'un membre du personnel infirmier et technique, 1 équipe composée de 2 membres du personnel infirmier et 1 équipe composée d'un médecin seul.

Les thématiques de chacune des sessions de formation sont les suivantes :

1" session : Introduction et présentation de la démarche à l'établissement.

2e session : Étape d'identification de problèmes : problématique de santé et bilan des lésions et symptômes.

3e et 4e session : Notions de biomécanique et d'anthropométrie lors d'une étude de poste de travail.

5° et 6° session : Observations et mesures de caractéristiques contraignantes.

6e session : Notion d'ergonomie cognitive.

7° session : Recherche et sélection des correctifs.

8° session : Évaluation d'impact et suivi.

Le « coaching » des ergonomes prévoit des interventions dans les établissements et des rencontres de travail en dehors des sessions de formation lorsque les intervenants des équipes en font la demande.

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Implantation d'une démarche d'intervention en ergonomie Colloque de CAMRPSTQ, 1995

Exemples d'interventions réalisées en cours de formation

Les interventions réalisées par tes équipes d'intervenants touchent 12 établissements de petites, moyennes et grandes tailles. Les secteurs où oeuvrent ces entreprises sont très variés : les pâtes et papiers, la transformation des produits laitiers, fa fabrication de produits aromatiques (huile de bain, savon, ...), la production de comptoirs moulés, la confection de tartes, la sélection et la mise en sacs de patates, la production de panneaux insonorisants,... La très grande majorité des démarches appliquées dans ces établissements (10 sur 12) sont réussies. Un des facteurs critiques de la réussite des démarches est l'entente avec l'établissement et la compréhension des rôles de l'équipe d'intervenants et de l'établissement dans la réalisation de l'intervention.

Facilitants, irritants et facteurs critiques de la formation

La pédagogie axée sur l'acquisition de connaissance théorique et l'application de la démarche d'intervention permet d'appliquer rapidement les connaissances acquises et en facilite l'apprentissage. Les équipes sont confrontées aux difficultés d'application et elles doivent s'approprier la démarche pour l'adapter au contexte d'intervention propre à l'établissement. Ces contextes varient d'un établissement à l'autre et la présentation en classe permet à l'ensemble des intervenants de partager les expériences vécues par chacun d'eux. Plusieurs problématiques d'intervention sont ainsi présentées et les intervenants peuvent échanger sur les moyens utilisés par leurs collègues pour appliquer la démarche. Puisque ce sont des collègues qui présentent, ces échanges sur les dossiers sont plus adaptés à la réalité des intervenants. La présentation des activités en classe est également une source de motivation, les équipes sont stimulées par l'état d'avancement des autres équipes dans leurs établissements. Cette présentation permet

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Implantation d'une démarche d'intervention en ergonomie Colloque de TAMRPSTQ, 1995

aussi de valider les résultats de chacune des étapes avant de démarrer les activités propres à rétape qui suit.

Le manque de temps des intervenants est un irritant. Ceux-ci doivent acquérir de nouvelles connaissances et les appliquer, tout en réalisant leurs activités de travail usuelles. La durée de la formation (9 mois) peut être un irritant. Les attentes des établissements et les changements qui s'y produisent peuvent créer de l'insatisfaction chez les intervenants, surtout si l'établissement n'a pas compris dès le début de l'intervention le temps nécessaire à la réalisation de la démarche dans le cadre de la formation. La durée est toutefois nécessaire pour permettre à chacune des équipes de réaliser les activités prévues entre chacune des sessions.

Dans le cadre de la formation, le choix de l'établissement où l'intervention est réalisée par l'équipe d'intervenants est critique. L'établissement retenu doit permettre de réaliser chacune des étapes de la démarche, alors que l'intervention réalisée dans te cadre d'un programme de santé en dehors de la formation peut être interrompue avant que la démarche ne soit complétée. L'utilisation d'une démarche écrite favorise l'entente avec l'établissement. Cette entente et la compréhension des rôles de l'équipe d'intervenants et de rétablissement sont stratégiques dans la réalisation de l'intervention. Lors de la formation, la disponibilité des ressources en ergonomie est également stratégique. Elle sécurise les intervenants qui savent qu'ils peuvent compter sur un support à divers niveaux : planification des activités à réaliser, présence de l'ergonome lors des entrevues, des observations, des relevés de mesures ou des présentations à l'établisse-ment, etc. Plusieurs équipes n'ont pas utilisé les ressources en ergonomie lors de ces activités, mais ces équipes savaient que le support était disponible et qu'il allait le demeurer lors des interventions futures réalisées dans des démarches ultérieures à la formation.

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Implantation d'une démarche d'intervention en ergonomie Colloque de l'AMRPSTQ, 1995

Évaluation formative

L'évaluation formative porte sur les démarche d'intervention qui sont appliquées dans les programmes de santé spécifiques des établissements. Le responsable du processus d'évaluation est un agent de recherche de l'équipe régionale. Les structures d'évaluation mises en place comprennent des comités locaux composés de cet agent de recherche, de la conseillère en gestion de programme et des membres des équipes locales responsables des établissements où la démarche d'intervention est appliquée. La structure comprend également un comité aviseur composé du même agent de recherche et des deux ergonomes de l'équipe régionale.

La composante « évaluative » vise à expliquer les écarts entre la démarche appliquée par les équipes dans les programmes de santé et celle qui a été initialement projetée. Il permet d'identifier les facteurs expliquant les écarts, de porter un jugement sur ceux-ci et de modifier la démarche en conséquence.

La composante «formative» de l'évaluation permet d'apporter les corrections au fur et à mesure qu'elles sont nécessaires. Il s'agit en fait d'une adaptation continue de la démarche aux programmes de santé spécifiques des établissements. Ces adaptations sont communiquées à toutes les équipes.

Les outils d'évaluation comprennent notamment une description formelle des objectifs, activités, principes, les données nécessaires pour réaliser l'évaluation et les moyens de cueillette. Un guide détaillé de la démarche est actuellement mis à jour. Le nombre maximal d'interventions qui seront évaluées n'est pas déterminé. L'évaluation se fera « à saturation », c'est à dire, tant qu'il y aura des nouveaux cas. La fin de l'évaluation est

Louis Gilbert,ergonome, Équipe régionale santé au travail page 10 Centre de santé publique de Québec

Implantation d'une démarche d'intervention en ergonomie Colloque de TAMRPSTQ, 1995

prévue pour le mois de décembre 1996. Jusqu'à présent, 18 évaluations sont prévues ou en cours.

Conclusion

L'implantation de la démarche d'intervention en ergonomie a permis de créer un momentum favorable à la réalisation d'activités permettant d'agir sur les facteurs à l'origine des lésions d'ordre musculosquelettique. Ces activités se réalisent dans le cadre des programmes de santé spécifiques de plusieurs établissements de la région 03.

Les moyens utilisés pour habiliter les équipes d'intervenants à utiliser cette démarche dans les établissements sont prometteurs. Le support donné aux équipes et la formation axée sur l'acquisition de connaissances pratiques sont appropriés aux intervenants. L'évaluation formative permet de s'ajuster aux changements.

Les nouveaux développements des collaborations avec la CSST permettront d'augmenter l'efficience de cette démarche dans les milieux de travail. Des ajustements sont à prévoir notamment en ce qui concerne le ciblage d'établissement où une démarche d'intervention en ergonomie est pertinente et le suivi lors de l'identification et de l'implantation des correctifs. Nous planifions intégrer ces collaborations au projet d'implantation des « ergo-groupes ».

Louis Gilberttergonome, Équipe régionale santé au travail Centre de santé publique de Québec

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COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

LE PROCESSUS DE GESTION DES INTERVENTIONS AUPRÈS DU GROUPE III

DANS LA RÉGION DE QUÉBEC

Paul Bouchard, conseiller en recherche CSP de Québec

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION 1

ÉLÉMENTS DÉCLENCHEURS DU PROCESSUS 1

OBJET DE LA CONCERTATION 2

PARTENAIRES VISÉS 2

OBJECTIFS VISÉS PAR LA CONCERTATION 3

STRATÉGIE UTILISÉE POUR LA CONCERTATION 3

MISE EN OEUVRE DE LA CONCERTATION 4 PHASE I : DESCRIPTION DES PROBLÉMATIQUES ET CHOIX DES

PRIORITÉS 4 PHASE II : ÉLABORATION DES PROGRAMMES SOUS-

SECTORIELS 5 . PHASE III : ÉLABORATION, MISE EN APPLICATION ET

ÉVALUATION DES PSSE 6

ÉVALUATION DU PROCESSUS ET DES RÉSULTATS 6 IMPACT SUR LES DIFFÉRENTS PARTENAIRES 6 IMPACT SUR LACTION PRÉVENTIVE 7 ÉTAT DE LA SITUATION ACTUELLE 7

CONSTATS 7

RECOMMANDATIONS / PISTES 8

V y

1

INTRODUCTION

Je remercie les organisateurs du colloque de m'avoir invité à présenter les principaux éléments du processus de planification et d'évaluation des interventions dans les établissements du groupe III de la région de Québec.

Je souligne qu'une partie de ce processus a déjà été présentée lors du colloque de l'AMRPSTQ d'octobre 1992, il s'agit de la démarche utilisée lors de la première phase de ce processus qui visait à déterminer les objectifs de santé pour le groupe III.

La majorité des personnes de l'équipe régionale en santé au travail de la région ont été impliquées dans ce processus. Au niveau du développement et du support, Sylviane Gignac, Céline Tremblay, Robert Plante et Denis Laliberté ont été particulièrement impliqués. Comme il s'agit d'une démarche réalisée avec les CLSC, il va de soit que sa conception et sa réalisation ont été rendues possibles grâce au travail des coordonna-teurs et des intervenants des CLSC.

Plusieurs personnes de la région de Québec m'ont fait des suggestions concernant cette présentation, je les en remercie. Cependant, la description que je présente ici du prosessus est personnelle. Le contenu de ma présentation n'engage donc pas mes collègues de travail ni mon employeur.

Le plan de la présentation se veut le plus près possible de celui qui nous a été proposé par le comité organisateur du colloque.

ÉLÉMENTS DÉCLENCHEURS DU PROCESSUS

Je soulignerai cinq éléments décencheurs du processus: - le regroupement des équipes de santé au travail de la région, - le désir de se donner une culture commune, - le début de l'intervention dans le groupe III, - la préoccupation d'évaluer nos interventions selon leurs résultats, et - le désir d'améliorer la concertation avec la CSST et les autres partenaires

La démarche a débuté en 1992. C'était l'époque du regroupement des équipes SST de trois territoires de DSC de la région de Québec, soit l'hôpital de l'Enfant-Jésus, l'hôpital du St-Sacrement et le CHUL. Débutait aussi à cette époque le regroupement de la majorité des intervenants de la partie centrale de la région en une seule équipe. Cette équipe, actuellement ratachée au CLSC Haute-Ville, est responsable d'environ 85% des établissements et de 90% des travailleurs de la région. Elle couvre le territoire de huit des dix CLSC de la région. Les CLSC de Charlevoix et de Portneuf se partagent le reste de la clientèle.

2

Beaucoup des personnes qui se retrouvaient au sein d'une même équipe se connais-saient peu. Chacun des organisations avait développé sa propre culture. Il nous apparaissait donc important de créer des échange entre les intervenants de la région afin de se donner une culture commune.

C'était aussi le moment du début de l'intervention dans le groupe III. Il fallait aussi faire face à un élargissement important de la clientèle sans l'ajout de ressources. Il nous apparaissait important d'harmoniser le choix des priorité et le développement des interventions.

Nous voulions aussi profiter de l'occasion pour enfin se donner des objectifs de santé et évaluer nos interventions selon leurs résultats.

Enfin, comme dernier élément, je soulignerai notre préoccupation d'améliorer la concertation avec la CSST et les autres partenaires. Nous voulions échanger davantage sur les problèmes et éventuellement développer des projets concertés.

OBJET DE LA CONCERTATION

C'est l'ensemble du processus de planification et d'évaluation des interventions dans le groupe III qui est l'objet de la concertation. Le processus s'est déroulé en trois phases:

Phase I: Description des problématiques et choix des priorités (réalisation des "portraits" et priorisation)

Phase II: Élaboration des programmes sous-sectoriels

Phase III: Elaboration, mise en application et évaluation des PSSE.

PARTENAIRES VISÉS

Il va de soi que dans ce processus les principaux partenaires sont les CLSC.

La CSST est informée, consultée et, autant que possible, impliquée. Nous souhaitions profiter du processus pour explorer des avenues de collaboration dans l'intervention.

Les ASP, les associations syndicales et patronales ont été informées et consultées à différentes étapes.

V *

OBJECTIFS VISÉS PAR LA CONCERTATION

3

On peut probablement exprimer l'objectif général du processus comme étant d'agir de façon efficace sur les problèmes de santé des travailleuses et travailleurs du groupe III.

Les objectifs de chacune des étapes me semblent être les suivants:

Phase I: Description des problématiques et choix des priorités

- Se donner une vision commune de la problématique du groupe III. - Obtenir un consensus sur les priorités de santé pour le groupe III.

Phase II: Élaboration des stratégies et des programmes sectoriels

- Elaborer des programmes sous-sectoriels reposant sur les stratégies les plus efficaces possible.

- Se donner des objectifs sous-sectoriels.

Phase III: Elaboration, mise en application et évaluation des PSSE

- Opérationatiser les programmes sous-sectoriels. - Mettre en place un processus d'évaluation et d'ajustement des interven-

tions.

STRATÉGIE UTILISÉE POUR LA CONCERTATION

Je ferai ressortir ici trois éléments qui me semblent avoir été importants dans la stratégie de concertation. Le premier a trait au plan d'organisation des ressources en santé au travail dans la région de Québec, le second au mécanismes de participation des intervenants et le troisième aux moyens de communication.

Souligons d'abord que le directeur de la santé publique régionale de la région de Québec n'a pas délégué ses responsabilités régionales à l'équipe régionale de santé au travail, mais à un comité de coordination régional composé des coordonnateurs des équipes CLSC et de l'équipe régionale. L'équipe régionale n'est pas hiérarchique aux équipes CSLC. Elle est placée dans l'organigramme au même niveau que les trois CLSC impliqués en santé au travail. De plus, la taille et l'expertise d'une des équipes CLSC lui confèrent un pouvoir indéniable au sein du comité de coordination.

D'autre part, les intervenants ont été invités à participer largement autant dans le développement des méthodes et outils que dans la réalisation du processus. Il y a donc mise en place de différents mécanismes de participation et de consultation au fur et à mesure de l'évolution des travaux.

V ?

4

Enfin, concernant les moyens de communication, je soulignerai la production de documents décrivant les objectifs, méthodes et activités. Ceci permet que l'ensemble des intervenants puissent en prendre connaissance et les critiquer. Ces documents sont modifiés suite aux différents commentaires et aux discussions du comité de coordination. Une fois entérinés par ce comité, ils encadrent le déroulement des activités.

MISE EN OEUVRE DE LA CONCERTATION

Je vais décrire les principaux éléments de la mise en oeuvre en me référant aux trois phases du processus. Pour chacune des phases, je décrirai brièvement les principales activités réalisées et l'implication des partenaires.

PHASE I: DESCRIPTION DES PROBLÉMATIQUES ET CHOIX DES PRIORITÉS

Je rappelle que c'est cette phase qui a été présentée au colloque de l'AMRPSTQ de 1992. Elle a été décrite, des le départ, assez exhaustivement dans un document1. Cette phase à été conçue en se référant à une méthode de planification classique décrite par Pineault et Daveluy2. Quatre comités de travail sectoriels ont été formés pour sa réalisation (l'administration publique n'a pas été traitée de la même façon). Ces comités comprenaient un coordonnateur, un agent de recherche, quelques infirmières, techniciens en hygiène industrielle et médecins responsables. Ces comités devaient réaliser les cinq étapes suivantes : 1- description et analyse de la situation (les portraits), 2- identification des besoins, 3- exploration des alternatives, 4- détermination des priorités d'intervention et et de recherche, 5- choix et formulation de objectifs.

Préalablement à la réalisation des portraits, il a fallu développer les méthodes et les intruments de cueillette des données dans les établissements. Les intervenants des CLSC y ont été impliqués activement au sein de groupes de travail ad hoc. Des documents support ont été produits par l'équipe régionale3.

Bouchard P, Gignac S, Laliberté D. « Vers des stratégies » Démarche pour déterminer les objectifs de santé chez les travailleuses et travailleurs du groupe prioritaire III, avril 1992.

2 PINEAULT, R. et DAVELUY, C.. La planification de la santé - concepts méthodes stratégies, Les éditions Agence d'ARC Inc., Montréal, 1986.

3 Gignac S et al. « Vers des stratégies » Guide pour l'inventaire des moyens préventifs et pour le choix des priorités d'action et de recherche, mars 1993.

Lachance P, Bouchard P. « Vers des stratégies » Formulation des objectifs stratégiques, 24 janvier 1994.

^ &

5

La presque totalité du travail de cette phase à été consacrée à la réalisation des portraits. Le nombre de portraits réalisés a varié d'un comité sectoriel à l'autre. Par exemple, un seul portrait à été réalisé dans le secteur "meubles" alors que sept l'on été dans le seteur "aliments et boissons". À part les très petites entreprises du secteur "transport et entreposage", la presque totalité des établissements visés par un portrait ont été visités.

Compte tenu du temps consacré à la réalisation des portraits, les trois étapes suivantes ont été abrégées alors que le choix et la formulation des objectifs ont été transférés à la phase II.

Cette phase a donc permis d'élaborer les portraits et de prioriser les problèmes. Certaines avenues d'intervention ont été explorées.

PHASE II: ÉLABORATION DES PROGRAMMES SOUS-SECTORIELS

Le début de cette phase a correspondu à la mise en place du plan d'organisation que nous connaissons actuellement dans la région. Les équipes sectorielles ont été dissoutes et remplacées par des équipes sous-sectorielles. Une procédure pour l'élaboration des programmes sous-sectoriels a été acceptée par le comité de coordination régional en santé au travail4.

Les équipes sous-sectorielles ont eu à développer des programmes permettant d'agir sur les problèmes prioritaires du sous-secteur. Des objectifs de santé ont été formulés concernant ces problèmes. Une dizaine de programmes sous-sectoriels ont ainsi été développés par les équipes sous-sectorielles.

Comme les problèmes musculosquelettiques avaient été priorisés dans plusieurs sous-secteurs, les ergonomes de l'équipés régionale ont proposé une stratégie d'intervention en ergonomie pouvant être mise en oeuvre par les intervenants des CLSC. Au cours de 1994 et 1995, près d'une trentaine d'intervenants de la région ont reçu une formation en ergonomie.

4 Comité coordination régionale en santé au travail. Programmes de santé au travail pour les travailleurs et travailleuses du groupe III. Choix, formulation et évaluation des objectifs stratégiques, élaboration et évaluation des PSSE, mai 1994.

6

PHASE III: ÉLABORATION, MISE EN APPLICATION ET ÉVALUATION DES PSSE

La phase de mise en application débute dans bien des cas par une visite de l'établisse-ment qui permet de valider certaines informations recueillies lors du portrait, de présenter à rétablissement les programmes sous-sectoriels et de discuter des priorités de l'établissement (quelquefois la présentation a lieu lors d'une visite subséquente).

Suite à ces visites, l'équipe met à jour le dossier de l'établissement et élabore le PSSE à partir des programmes sectoriels. Le PSSE contient des objectifs de résultats spécifiques pour l'établissement. Soulignons que l'élaborations des PSSE est simplifiée par l'existence des programmes sectoriels.

Une politique d'évaluation a été adoptée par le comité de coordination régionale5. Parallèlement à la mise en application des PSSE, une procédure d'évaluation de leur implantation et résultats a été mise en place. La plupart des programmes sectoriels sont visés par cette évaluation.

EVALUATION DU PROCESSUS ET DES RÉSULTATS

IMPACT SUR LES DIFFÉRENTS PARTENAIRES

Le processus de planification a permis aux différents intervenants d'avoir une vision commune des problématiques sous-sectorielles et d'en arriver à un consensus sur les problèmes prioritaires.

L'élaboration des programmes sous-sectoriels a permis l'explicitation des stratégies d'intervention. Ces stratégies étaient souvent difficiles a dégager en prenant les PSSE un à un.

En étant explicitées, ces stratégies peuvent être communiquées aux partenaires. Ainsi les portraits et les programmes sectoriels ont été communiqués à la CSST régionale, ce qui ouvre la voie à une concertation au niveau régional avec la CSST.

5 Comité coordination régionale en santé au travail. Programmes de santé au travail pour les travailleurs et travailleuses du groupe III. Choix, formulation et évaluation des objectifs stratégiques, élaboration et évaluation des PSSE, mai 1994.

IMPACT SUR L'ACTION PRÉVENTIVE :

Tous les établissements du groupe III ont été visités lors de la phase I, ce qui a permis d'identifier les établissements où des problèmes étaient présents. Dans le cas des situations jugéex urgentes, des actions spécifiques ont été entreprises immédiatement.

Certaines interventions réalisées dans les milieux de travail ont déjà donné des résultats intéressants, entre autres, celles visant les lésions musculosquelettiques. Ce n'est cependant qu'à plus long terme que nous pourrons vérifier les résultats sur l'action.

Il semble, cependant, que le fait d'avoir implanté des mécanismes d'évaluation de l'implantation et des résultats devrait, en toute logique, conduire à une amélioration de l'action préventive.

ÉTAT DE LA SITUATION ACTUELLE :

Actuellement, il y a dans la région une bonne communication entre les équipes CLSC et l'équipe régionale. Lés échanges portent en bonne partie sur les stratégies d'intervention, les difficultés rencontrées lors de leur mise en oeuvre et sur les résultats obtenus. La quantité de PSSE élaborés et d'activités réalisées ne sont donc pas les seuls sujets de discussion.

CONSTATS

La réalisation d'un tel processus n'est possible que si les intervenants y sont majoritaire-ment faborables. On doit miser sur la volonté des intervenants d'utiliser des stratégies efficaces et d'obtenir des résultats. La mise en oeuvre demande une grande capacité de travailler en équipe. Une capacité de remise en question.

Les gestionnaires des CLSC jouent un rôle essentiel dans la réalisation d'un tel processus. Sa gestion leur demande une grande implication.

Le rôle de l'équipe régionale est d'animer et supporter le processus. Elle doit réduire au minimun les contraintes bureaucratiques pour les gestionnaires et les intervenants.

Il me semble que les médecins de la région ont eu une attitude plutôt favorable à ce processus. Parmi les facteurs qui contribuent à expliquer cette attitude, soulignons le fait que la majorité des médecins de la région sont à temps complet en santé au travail, beaucoup ont une formation en santé au travail et l'ensemble des médecins de la région font partie du même service clinique de santé au travail.

8

RECOMMANDATIONS / PISTES

Une telle approche permet d'orienter les échanges entre les partenaires sur les problèmes, les stratégies et les résultats. Ça me semble être une véritable concertation dans le respect des compétences et responsabilités de chacun.

Nous souhaitons que le processus de bilan et planification avec la CSST se fasse dans le même esprit, soit davantage orienté d'abord sur les problèmes de santé, vers les stratégies et les résultats plutôt que sur les quantités de PSSE et d'activités.

S I

COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

LE PROCESSUS DE GESTION DES INTERVENTIONS AUPRÈS DU GROUPE III

DANS LA RÉGION DE QUÉBEC :

Bilan de l'expérience du point de vue d'une intervenante terrain

Dominique Lejeune, médecin responsable CLSC Haute-Ville

Le processus de gestion des interventions auprès du Groupe III dans la région de Québec : bilan de l'expérience du point de vue d'une inten/enante-tenain

INTRODUCTION

En février 1992, on proposait aux intervenants-terrain de la région 03 une nouvelle approche pour le Groupe III devenu prioritaire en 1991.

Tout le processus de cette nouvelle façon d'aborder les entreprises a été assimilé et réalisé en même temps que la réorganisation régionale de la santé et sécurité au travail. Ceci impliquait pour notre région :

1. le regroupement physique des équipes-terrain; 2. le réaménagement du territoire de la région 03 en un grand territoire «métropolitain»

et deux territoires satellites Portneuf et Charlevoix; 3. la disparition de trois équipes de base et la création d'une équipe régionale; 4. l'engagement de l'équipe-terrain «métro» par un seul CLSC et donc le transfert de

plusieurs employés avec des affiliations syndicales différentes; 5. des déménagements; 6. et beaucoup, beaucoup de réunions.

Par ailleurs à la même époque, les intervenants ont dû s'initier aux plaisirs du SMEST, tout "j en continuant d'intervenir dans leurs entreprises des groupes I et II.

C'est donc dans ce contexte de grand bouleversement que nous nous sommes engagés dans cette nouvelle approche et on m'a demandé de venir vous entretenir de mon expérience en tant qu'intervenante-terrain.

Cependant, comme je n'ai pas participé à toutes les étapes de cette approche, j'ai consulté quelques collègues pour avoir leur point de vue à ce sujet et aussi sur l'ensemble de l'approche.

Je vous présente donc dans un premier temps les différentes étapes où les intervenants-terrain ont été impliqués. Par la suite, je discute des aspects négatifs et positifs que mes collègues interrogés et moi-même avons dégagés de cette nouvelle façon de faire.

: Colloque de l'AMRPSTQ page 2

Le processus de gestion des interventions auprès du Groupe III dans la région de Québec : biian de l'expérience du point de vue d'une intervenante-terrain

/. RÔLE DES INTERVENANTS-TERRAIN

Afin de vous donner une vue d'ensemble des différentes étapes où ont été impliqués les intervenants-terrain, je vous les présente de façon schématique plutôt que prosaïque. Elles sont donc :

1. Élaboration des portraits préliminaires de chacun des cinq secteurs («monographies»)

O intervenants-terrain <> assistés d'un agent de recherche <> contractuelle (sous-secteur administration municipale)

2. Élaboration de questionnaires pour la cueillette d'information

o un comité pour la fiche d'établissement et son guide d'utilisation

infirmières SST • agent de recherche

O un comité pour la fiche d'évaluation qualitative du milieu de travail et son guide d'utilisation

un hygiéniste de chaque DSC agent de recherche consultation auprès des techniciens et techniciennes

<> un ergonome pour la fiche d'identification des contraintes à l'origine des problèmes musculo-squelettiques

Le processus de gestion des inten/entions auprès du Groupe III dans la région de Québec : bilan de l'expérience, du point de vue d'une intervenante-terrain

3. Constitution des comités sectoriels (étape de priorisation)

— • intervenants-terrain des trois DSC — • agent de recherche ou médecin conseil — • coordonnâtes

— • visites d'entreprise du secteur pour la cueillette des données

• intervenants-terrain : pour territoire respectif pour tous sous-secteurs*

* Ordre de priorité établi au préalable par un comité de cinq personnes dont une intervenante-terrain

— * rédaction des portraits de secteurs ou de sous-secteurs

• intervenants-terrain : un médecin, une infirmière, un technicien • agents de recherche : système informatisé de compilation des

données obtenues par cueillette • contractuelles : compilation des données, rédaction de

portraits

— > détermination des priorités d'intervention

• comité sectoriel • équipe de rédaction du portrait

Colloque de l'AMRPSTQ page 10

Le processus de gestion des interventions auprès du Groupe Ili dans la région de Québec : bilan de l'expérience du point de vue d'une intervenante-terrain

4. Constitution d'équipes d'intervention (étape d'élaboration des programmes)

intervenants-terrain : pour territoire «régional» pour secteur ou sous-secteur

Élaboration de programme sectoriel ou sous-sectoriel

• intervenants-terrain • agente de recherche

• médecin conseil

Au préalable, dans certains cas il a fallu :

• documenter plus à fond certaines problématiques

• intervenants-terrain • résidente en santé communautaire

• comités

» rédiger des programmes cadres

• intervenants-terrain • agente de recherche • ergonomes • comités

Visites «préliminaires» pour valider les risques priorisés lors du portrait

• intervenants-terrain

Élaboration des programmes de santé spécifique

• intervenants-terrain

S ? Colloque de l'AMRPSTQ page 5

1

Le processus de gestion des inten/entions auprès du Groupe III dans la région de Québec : bilan de l'expérience du point de vue d'une intervenante4errain

Ainsi, les intervenants-terrain ont été impliqués à toutes les étapes de la nouvelle approche et très souvent à titre d'acteurs principaux. La nécessité de procéder d'une telle manière tenait de deux raisons principales : premièrement, comme les cinq secteurs ont été abordés à peu près tous en même temps (le secteur «services gouvernementaux» partiellement cependant), l'étape d'élaboration des portraits préliminaires et des portraits après cueillette des données comportait une tâche d'une trop grande ampleur pour les seuls membres des équipes de base, puis régionale. Deuxièmement, certaines étapes ne pouvaient être réalisées que par les intervenants-terrain telles la cueillette des données, les visites préliminaires de validation et l'élaboration des programmes de santé spécifiques.

Comme lors de tout changement que l'on se voit imposer, certains commentaires ont été faits sur le pourquoi, le comment et le qui du projet. C'est ce dont je discute dans les prochaines pages.

Colloque de l'AMRPSTQ SS

page 6

Le processus de gestion des interventions auprès du Groupe III dans la région de Québec : biian de l'expérience du point de vue d'une intervenante-terrain

IL ASPECTS NÉGATIFS ET POSITIFS

Permettez-moi de débuter avec tes aspects négatifs afin de terminer mon exposé sur une note positive.

1. Voici donc les deux critiques les plus souvent entendues tout au long du processus et pourquoi, selon moi et les commentaires que j'ai recueillis, ces critiques ont pu être faites.

O La première : «C'est trop long»

Ce commentaire a été fait par plusieurs et à différentes étapes du projet.

Pourquoi ?

parce que tout était à faire et cela a entraîné des délais : outils de travail à inventer, explications à donner, réajustements en cours de route;

à cause d'une certaine lourdeur dans la planification des rencontres étant donné la grosseur des équipes et le «non-regroupement» avant avril 1994 et décembre 1994;

parce qu'il y a eu différents intervenants pour la cueillette des données, la rédaction des portraits et pour les interventions-terrain, ceci impliquant :

d'attendre que toutes les visites soient complétées pour compiler les données; d'interpréter les résultats des autres sur des données subjectives (rappels, réunions); d'élaborer un programme de secteur ou de sous-secteur qu'on ne connaît pas ou peu;

S9 Colloque de l'AMRPSTQ : oaoa 7

t

Le processus de gestion des inten/entions auprès du Groupe III dans la région de Québec : bilan de l'expérience, du point de vue d'une intervenante-terrain

parce que les problématiques de santé n'avaient pas toutes été suffisamment documentées et que plusieurs programmes cadres étaient à faire ou refaire entraînant des délais pour la sortie des programmes sectoriels.

<> Deuxièmement : «Ce n'est pas à nous à faire cela»

Ce commentaire a été fait particulièrement aux étapes de rédaction : portraits, programmes cadres, programmes sectoriels ou sous-sectoriels.

Pourquoi ?

parce qu'il y a eu une forte sollicitation des intervenants-terrain en «peu de temps», pour la préparation et l'application de chacune des étapes;

parce que le contenu des documents-supports faisait souvent appel à un nouveau vocabulaire plutôt abstrait voire conceptuel, avec lequel les intervenants-terrain n'étaient pas tous familiers;

parce que la rédaction des portraits et des programmes a entraîné des délais parfois importants dans les interventions et les intervenants-terrain, s'identifiant plus aux dernières qu'aux premières, pouvaient avoir l'impression qu'ils n'étaient pas sollicités pour la bonne chose;

parce qu'il y avait méconnaissance des aspects positifs de cette approche à cause de la nouveauté et, conséquemment, d'un manque de vision globale de la démarche.

Colloque de l'AMRPSTQ page 10

Le processus de gestion des interventions auprès du Groupe III dans la région de Québec : biian de l'expérience du point de vue d'une intervenante-terrain

2. Quant à eux, les commentaires positifs, même s'ils se sont faits rares au début, commencent de plus en plus à se faire entendre. Il faut retenir de cette approche qu'elle nous a permis :

o d'être plus systématiques dans notre approche d'un groupe d'établissements d'un secteur ou d'un sous-secteur. En effet, le choix de risques prioritaires a aidé à mieux circonscrire nos actions en volume et en temps et l'élaboration d'un programme sectoriel avec objectifs stratégiques nous a obligé à développer des critères et des outils d'évaluation pratiques pour les intervenants et les gens du milieu;

<> d'acquérir de nouvelles connaissances permettant d'augmenter l'efficacité de nos actions sur le terrain, entre autres :

l'apprentissage de l'élaboration d'objectifs stratégiques et de critères d'évaluation quantifiables; la réalisation de programmes sectoriels accélérant de façon appréciable la production de programmes de santé spécifiques; la formation des intervenants-terrain sur «La démarche participative en ergonomie».

o d'élaborer des outils qui serviront pour des interventions ultérieures, soit :

les questionnaires de cueillette d'information; les programmes cadres; les outils d'évaluation;

G d'offrir aux employeurs un temps de réflexion sur l'épineuse question de la santé et de la santé au travail, ainsi que la possibilité de s'exprimer sur leur perception des risques dans leur milieu;

Le processus de gestion des inten/entions auprès du Groupe III dans la région de Québec : bilan de l'expérience, du point de vue d'une intervenante-terrain

o d'assurer aux employeurs d'un même secteur ou sous-secteur, une intervention plus uniformisée.

Au prix de me répéter, je vous souligne que cette liste n'est pas exhaustive, car elle ne représente que mon opinion et en partie celle des quelques personnes que j'ai questionnées sur leur propre expérience.

Par ailleurs; je ne voudrais pas passer sous silence un aspect positif qui est l'occasion que cette approche nous a donné de nous connaître mieux dans ce contexte de réorganisation et de regroupement; cette situation était particulière à notre milieu mais le bénéfice n'en est pas moindre.

io Z, Colloque de l'AMRPSTQ page 10

Le processus de gestion des interventions auprès du Groupe III dans la région de Québec : bilan de l'expérience du point de vue d'une intervenante-terrain

CONCLUSION

Je conclurai en disant que même si on nous a fait vivre «un changement dans un changement» qui a été parfois difficile à digérer, le bilan de cette expérience est très positif.

L'utilité de cette nouvelle approche proposée a, dans l'ensemble, été bien comprise par les intervenants et bien reçue dans les milieux de travail. La «recette» est par ailleurs suffisamment simple et intéressante pour qu'elle soit réutilisée auprès de d'autres groupes d'entreprises : c'est d'ailleurs ce qu'est en train de faire une des équipes du CLSC auprès des entreprises de la chaussure. L'approche est aussi utilisée «interrégionalement» pour établir un portrait des établissements reliés à la Société des traversiez dans le sous-secteur Transport maritime.

* > 3

COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

)

EXPÉRIENCES CONCRÈTES ET NOUVELLES EN VUE D'UNE PLUS GRANDE EFFICACITÉ

Daniel Smolla, coordonnateur CSP de Gaspé

Mesdames,

Messieurs,

Il me fait plaisir d'être avec vous ce matin pour vous faire part d'une expérience de

concertation régionale initiée conjointement, il y a quelques temps, par la CSST et la Direction de la

santé publique de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine. Mais avant d'entrer avec vous dans le

vif du sujet permettez moi de situer quelques éléments du contexte.

La loi SST a été adoptée en décembre 1979. Celle-ci, comme vous le savez, a présidé à la

création de la CSST et, parallèlement, confiait au réseau de la santé publique, dans le cadre du

Chapitre 8, un certain nombre de responsabilités en matière de santé au travail. Dès lors deux

organisations puissantes et fortement structurées ont dû essayer de se compléter pour offrir des

services et faire en sorte que, sur le terrain, le programme de prévention et le PSSE s'intégrent le plus

possible et forment un ensemble d'activités cohérentes.

Dans les faits, vous le savez probablement autant que moi, l'harmonie n'a pas toujours

régné. On peut même avancer, sans trop exagérer, que le mode d'échange entre les deux

organisations visées a été marqué, pendant assez longtemps, au coin d'une relative

incompréhension. Depuis quelque temps toutefois, le climat paraît vouloir s'améliorer, ce dont on

ne peut que se réjouir.

Vous comprendrez que mon intention n'est certainement pas de me livrer cet après-midi à

une analyse organisationelle ou historique approfondie de cette question. Vous me permettrez

toutefois d'avancer l'idée, qu'au moment de l'élaboration de la loi SST, le législateur a

passablement sous-estimé les résistances qui, de part et d'autre, entre la CSST et le Réseau, se

manifesteraient au fil de l'application de nos mandats. Ces résistances semblent découler, pour

une bonne part, de la nature même des organisations en présence, qui n'ont ni la même structure,

ni les mêmes objectifs spécifiques, ni la même vision du travail à accomplir et encore moins la

même culture organisationnelle.

En disant cela, il est bien entendu que, dans mon esprit, les difficultés actuelles ou passées

ne peuvent uniquement être ramenées à des facteurs organisationnels. Je sais très bien, tout

comme vous d'ailleurs, que d'autres facteurs existent à d'autres niveaux: idéologique et politique

notamment.

J'aimerais toutefois que vous me permettiez, pour l'instant, de parler un peu des

questions organisationnelles et plus particulièrement de faire ressortir quel genre de préjugés deux

structures, à la fois disjointes et légalement tenues de travailler ensemble peuvent, dans ces

conditions, réussir à concocter chacune de son côté.

Cette diapositive illustre, à tout le moins dans notre région, une assez bonne caricature des

préjugés, que nos intervenants entretenaient jusqu'à tout récemment à l'endroit de la Commission.

Quant à celle-ci, elle illustre à l'opposé, ceux que les inspecteurs de la Commission

formulaient vis-à-vis du Réseau.

Je n'aurai pas la prétention de dire que tous les préjugés sont maintenant disparus de

l'esprit des intervenants de nos deux organisations. Il en subsiste certainement encore. Mais j'ai le

sentiment que, désormais, ils ne nous empêchent plus d'essayer d'apprendre à travailler ensemble.

Car c'est un peu ici que réside le noeud du problème. On peut penser que les particularités

organisationnelles évoquées tout à l'heure n'ont pas suffisament été prises en compte dès le

départ. On a plutôt cru, à l'opposé, qu'il suffirait de juxtaposer les éléments des deux organisations

visées dans la loi pour qu'il en résulte un mode de coopération satisfaisant et cohérent sur le terrain.

Si on examine ce qui s'est passé au cours des douze dernières années, et c'est notamment

vrai pour la région à laquelle j'appartiens, il ressort que l'on n'a pas suffisamment cherché à

travailler ensemble et qu'on s'est plutôt contenté de fonctionner en parallèle et de manière assez

isolée de part et d'autre.

Cela dit, je suis bien conscient de ne rien vous apprendre de résolument nouveau en vous

livrant ce message. Mais disons qu'il s'agit surtout ici d'un préambule destiné à contexter

l'expérience à laquelle, régionalement, nous nous livrons à l'heure actuelle avec la CSST.

Toujours au niveau du contexte, mais sur un plan socio-économique cette fois-ci, j'aimerais

profiter de l'occasion pour vous décrire quelques éléments de notre réalité régionale. Il est sans

doute bon, en effet, de rappeler que la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine représente une région

administrative désavantagée, à certains égards, au plan socio-économique.

Il faut par exemple savoir que notre structure industrielle est peu diversifiée et très

dépendante des matières premières disponibles, principalement:

-Le bois

-Le minerai

-et les produits marins

842

Ajoutons encore que l'activité économique du secteur privé est assez largement

saisonnière, ce qui limite dans le temps notre calendrier d'intervention. De plus, nos établissements

étant de petites tailles, peu d'entre eux peuvent bénéficier d'une tarification personnalisée,

formule qui constitue pourtant, encore aujourd'hui, au plan des incitatifs à la prévention, l'un des

éléments les plus intéressants de la réforme de la tarification mise de l'avant par la CSST il y a

quelques années.

Ajoutons à tout ce qui vient d'être dit que la compression des budgets du secteur de

l'éducation et de celui de la santé (deux employeurs importants de notre région) ainsi que la

perspective d'une diminution sensible des paiements de transfert attribuable à la réforme Axworthy

et à celle de l'assurance-chômage auront certainement pour effet de précariser encore

davantage la situation financière de nombreux Gaspésiens, déjà très dépendants comme vous le

savez, de plusieurs mesures sociales.

Dans ce contexte, il est assez facile d'imaginer dans quelle mesure augmentera la pression

sur les autres régimes à caractère économique, et je pense ici au premier chef au régime

d'indemnisation géré par la CSST. Par ricochet, cette pression supplémentaire aura également de

bonnes chances de se répercuter sur les services publics de santé au travail que nous offrons et

dont on risque alors, tout au moins de manière indirecte, d'évaluer plutôt faiblement la

performance.

Je me suis permis de vous introduire ces éléments d'information car je pense que la réalité

qu'ils soustendent nous impose à elle seule une forme d'adaptation particulière. Il faut se rappeller

en effet que, parallèlement à ce contexte socio-économique difficile, nous ne disposons

régionalement, tant du côté du Réseau que de la Commission, que d'effectifs limités. Il devient

donc à ce moment plus facile de comprendre a quel point nous nous trouvons mutuellement

poussés par la nécessité d'expérimenter de nouvelles façons de fonctionner.

C'est donc sur cette toile de fond, et en présences de diverses insatisfactions ressenties par

les intervenants des deux organisations, qu'un bon jour, lors d'une assez rituelle réunion de

concertation CSST-Réseau, nous avons commencé à déborder du cadre de l'ordre du jour prévu

pour poser des questions de fond à laquelle, je dois dire, personne ne pouvait à ce moment-là

fournir de réponse précise.

Parmi les questions soulevées, quelques unes concernaient directement l'efficacité du

programme de santé ainsi que celle du programme de prévention. Bien entendu, il était et

demeure pertinent que, de part et d'autre, nous nous questionnions sur notre capacité à fournir

des services préventifs adaptés aux établissements que l'on dessert. C'est-à-dire des services

capables, en dernier ressort, de réduire la morbidité et la mortalité professionnelle des travailleurs.

Mais au moment où je me reporte, nous sentions que nos questions demeuraient, en partie

au moins, sans réponse satisfaisante. C'est pourquoi, nous avons résolu de former un groupe de

travail ad hoc comprenant des éléments terrains du Réseau et de la CSST et dont le mandat était

d'essayer de répondre à la question suivante: Que devons-nous faire pour travailler sur les bonnes

choses et avec le maximum d'efficacité et d'efficience?

Il s'agit d'une question en apparence simple, mais qui peut aisément soulever, comme vous

vous en doutez, des discussions de fond passablement corsées. Nous étions par ailleurs tombés

d'accord pour aborder cet exercice en faisant table rase, le plus possible, des contraintes que l'on

nous impose ou que l'on s'impose à soi-même, parfois sans véritable justification.

7o

Somme toute, je dois dire qu'en même temps que nous acceptions d'aborder cet exercice

de façon aussi ouverte, il nous apparaissait clair, en corollaire, que nous nous exposions à

possiblement devoir remettre en question un certain nombre de pratiques qui nous étaient

mutuellement apparues, jusqu'ici, comme plutôt immuables.

Mais vous me permettrez de confier à M. Auger, directeur régional de la CSST, le soin de

rendre compte lui-même de cette expérience. de travail conjoint à laquelle il a d'ailleurs

activement participé. M. Auger je vous cède la parole.

Exposé de Daniel Smolla (2ième partie)

•Nouvelle approche auprès des établissements

M. Auger vient de vous décrire l'exercice auquel nous nous sommes livrés de manière

conjointe. Il est bien entendu que l'expérience ne s'est pas terminée l'automne dernier. Le

processus amorcé à ce moment, se poursuit au sein des différente équipes de santé au travail de

notre région.

Celles-ci continuent de s'efforcer à apporter les ajustements nécessaires dans leurs relations

avec les établissements. Par exemple, elles cherchent de plus en plus à considérer ces derniers

comme leurs clients et à essayer de répondre aux besoins qui leur sont exprimés. Cela dans la

mesure, bien entendu, où ces besoins paraissent pertinents. Il est important en effet d'insister sur le

fait que les services rendus doivent demeurer pertinents en regard des risques existants. Ils doivent

également pouvoir s'inscrire à l'intérieur d'une démarche préventive et, en dernier ressort,

permettre une réduction du nombre de victimes de maladies professionnelles.

Ainsi, le point de départ de nos interventions tend à changer. C'est-à-dire que le focus se

veut de moins en moins le PSSE et, à l'inverse, de plus en plus les besoins exprimés par le milieu de

travail. L'exercice que nous avons tenu l'année dernière nous a en effet permis de mettre en

évidence une chose extrêmement importante.

Il nous a permis de dégager, ainsi que l'a mentionné tout à l'heure M. Auger, qu'une part

probablement excessive de nos énergies étaient consacrée à produire des PSSE, les faire

approuver, les évaluer, les classer et les mettre à jour.

7Z

Sans compter l'énergie requise pour essayer d'en standardiser le contenu en informatiser la

gestion, nous disputer entre nous sur ce qui devrait ou ne devrait pas y figurer ou encore sur la

façon de les évaluer, pour, finalement, les acheminer à la CSST qui, elle-même, les classe, les gère

comme entités physiques, se dispute à son tour avec nous ( mais de moins en moins je dois dire) sur

les activités qui devraient ou ne devraient pas s'y trouver, nous les commente, à l'occasion, pour

finalement, je suppose, finir par les destiner à une forme ou une autre de recyclage socialement

acceptable.

Le PSSE comme outil de travail est d'ailleurs lui-même remis en question dans plusieurs

situations. Des situations où l'on en vient carrément à se demander si cette formule ne représente

pas en soi un obstacle supplémentaire à la pénétration de certains milieux de travail. Par contre il

y a des établissements qui sont réceptifs à l'approche par PSSE et où il convient alors de le

conserver. Mais dans de très nombreuses situations, à tout le moins dans notre région, nous faisons

face à des établissements qui demeurent assez largement imperméables à ce que nous leur

présentons.

Dans le cas de ces établissements, ils saississent généralement mal ce que nous voulons

faire, ne comprennent à peu près pas nos tableaux, ni notre jargon et, assez souvent, se

contentent de signer le programme et de le conserver quelque part dans une pile de formulaires.

Je parte ici du PSSE mais le même constat pourrait probablement s'appliquer tout autant au

programme de prévention.

Mais il y a plus. Après tous les efforts consacrés à planifier nos activités et à essayer de

prévoir comment les choses se passeraient une fois rendu sur le terrain, nous avons dû reconnaître

que, dans les faits, les énergivores PSSE constituaient, par ailleurs, dans plusieurs situations, d'assez

médiocres outils de planification d'activités.

C'est pourquoi nous essayons de plus-en plus, lorsque la situation s'y prête; dé simplifier et

de personnaliser le plus que nous pouvons les programmes que nous présentons: Parfois aussi, un

simple accord de principe est signé entre l'établissement et l'équipe de santé au travail, accord

qui précise les grandes lignes des activités de prévention que l'on prévoit tenir.

En pareil cas, les feuilles de route et les compte-rendus d'activités produites sont, au fur et à

mesure de leur réalisation, versés au dossier de l'établissement et constituent, en quelque "sorte, un

PSSE en temps réel. Cette formule, même si elle n'est pas applicable dans toutes les situations, à au

moins l'avantage, lorsqu'elle peut s'appliquer, de nous rapprocher de l'action en nous évitant un

certain nombre de détours inutiles.

Mais peu importe la formule que nous utilisons, nous sommes d'avis que nous avons intérêt à

nous efforçer d'augmenter notre écoute vis-à-vis des besoins qui nous sont exprimés, de prendre

d'abord appui sur ces besoins et, compte tenu des réponses que nous apportons, élargir ensuite

notre offre de services à des thématiques plus nombreuses.

•Intervention conjointe dans le secteur de la transformation du crabe

Un réaménagement de notre façon de faire à l'égard des établissements n'est pas le seul

changement que la mise sur pied du groupe de travail évoqué par M. Auger aura permis. Nous

avions également convenu, de manière concrète, d'expérimenter une forme d'intervention

beaucoup plus concertée dans le cas d'une dizaine d'établissements du secteur de la

transformation du crabe.

Nous avions en effet des raisons de penser qu'avec l'augmentation des quotas de pêche

au crabe en 1994 et 1995 (augmentation par rapport aux 4 ou 5 années antérieures), les risques de

réapparition de l'asthme professionnel au crabe avait des chances de se manifester.

Cette maladie avait sévi de manière importante dans notre région au début des années

80, pour finalement régresser par la suite en raison de l'amélioration des conditions de production

mais, aussi, en raison d'une forte diminution des quotas de pêche. Cette diminution des quotas

s'était traduite par une réduction de l'exposition des travailleurs. Ce qui constitue à nos yeux un

facteur de première importance.

Mais pour 1995, comme nous craignions de voir remonter en flèche le nombre de

travailleurs victimes de cette forme d'asthme professionnel, nous avons mis au point une stratégie

d'intervention qui prévoyait notamment une visite concertée (CSST/Réseau), pour la dizaine

d'établissements concernés. Dans certains cas cette visite s'est faite de manière conjointe. C'est-

à-dire que l'inspecteur accompagnait l'intervenant de CLSC dans sa tournée d'information et de

sensibilisation et l'appuyait dans sa démarche vis-à-vis de l'employeur.

Cette façon de fonctionner, dans le cas de ce dossier précis, a permis de donner plus de

cohérence à nos interventions respectives. Ble nous a en quelque sorte permis de nous compléter

sur le terrain. En effet l'offre de services du CLSC pour des activités de surveillance

environnementale et de formation se voyait appuyée par l'inspecteur puisque celui-ci considérait

qu'elles devaient figurer au programme de prévention.

7 S

(

A notre avis cette approche concertée aura permis, d'une part, d'amener certains : 1

changements dans les usines de transformation du crabe et, d'autre part, d'y tenir des activités de j

formation et de support beaucoup plus rapidement que si nous avions agi de manière isolée. ^ -

1 - ( }

Bien entendu cela ne signifie pas nécessairement que cette formule puisse être exportée -i

telle quelle dans tous les autres dossiers. Elle nous incite toutefois à réfléchir sur le potentiel qu'elle r ^

renferme pour des dossiers qui s'apparentent d'une façon ou d'une autre au dossier du crabe. !

•CPPGIM

! )

Ce que je viens de vous exposer jusqu'ici concerne des formes de coopération bilatérale

que nous tentons d'établir avec la Commission. Toutefois, nous avons également cherché à

expérimenter d'autres formes de coopération, mais sur une base plus large, c'est-à-dire, impliquant ( i des partenaires du milieu.

i i j

L'expérience dont je veux maintenant vous faire part tire.son origine d'un colloque régional i 1

que nous avions organisé, à l'automne 1993, et qui s'adressait à l'ensemble des milieux de travail

de notre région. Quelques participants du colloque avaient alors formulé le souhait de participer

aux rencontres de concertation régionale CSST-Réseau afin de contribuer à leur façon à ce qui se

fait en termes de prévention des maladies professionnelles et des accidents de travail. ( * ( "

L'idée a plu tant au Réseau qu'à la CSST et, quelques semaines plus tard, une invitation à se

joindre à nous était lancée à plusieurs entreprises représentatives de même qu'aux principales

organisations syndicales de la région. La réponse du milieu a dépassé nos espérances. Aussi, très ' j

peu de temps après, des rencontres de concertation régionale ont pu débuter.

lie

Le comité nouvellement formé a rapidement évolué et a cherché à se constituer une

identité propre. Il était et demeure en effet important que ce comité ait une existence bien à lui et

ne soit pas considéré comme une extension du Réseau ou de la CSST. Il fonctionne actuellement

sous la dénomination de Comité paritaire en prévention Gaspésie-lles de la Madeleine ou

CPPGIM).

Il est formé de 10 personnes dont 3 représentants des travailleurs, 3 représentants des

employeurs, 2 représentants du Réseau et 2 représentants de la CSST. Une formule simple de

fonctionnement a rapidement été élaborée et le comité, qui est très jeune, puisqu'il en est à sa

deuxième année d'existence seulement, parvient déjà à faire sa place sur l'échiquier régional.

Depuis le début de ses activités, le CPPGIM a mené une campagne d'information destinée

à informer les milieux de travail at large sur les avantages qu'il y a à faire un virage préventif. Dans

le cadre de cette campagne nos messages ont tour à tour été adressés de façon paritaire, et par

le truchement d'à peu près tous les médias disponibles dans la région, d'abord aux employeurs,

ensuite aux travailleurs, puis à ces deux clientèles réunies.

Au cours de la deuxième année d'activités, nous nous sommes efforcés d'aller un peu plus

loin en organisant une soirée publique d'information dans chacune des six MRC que compte la

région. Encore une fois les messages sont livrés de façon paritaire, ce qui tend à en augmenter

l'impact. Notre objectif de fond est d'essayer de créer une dynamique régionale favorable aux

activités de prévention.

Nous prévoyons poursuivre nos activités l'année prochaine et, d'ici les fêtes nous

préciserons de façon conjointe nos objectifs de travail pour les prochains mois.

COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

EXPÉRIENCES CONCRÈTES ET NOUVELLES EN VUE D UNE PLUS GRANDE EFFICACITÉ :

PROGRAMME DE PRÉVENTION DE LA SILICOSE POUR MONTRÉAL-CENTRE

Suzanne Boucher, médecin-conseil USP de Montréal-Centre

TABLE DES MATIERES

1. Historique du projet

2. Objectifs du programme

3. Objets de la concertation

4. Partenaires et stratégies de concertation

5. Mise en oeuvre du projet

6. Evaluation subjective du processus .

7. Evaluation d'impact

8. Etat d'avancement des travaux (situation actuelle)

9. Constats, recommandations, pistes futures

fi o

1. Historique du projet

a) Préoccupations régionales re: harmonisation des pratiques de surveillance

médicale et environnementale et implantation du SMEST (système de

surveillance médico-environnementale de la santé des travailleurs).

b) Programmation provinciale en Santé au travail (1993) choix de contaminants

prioritaires dont la silice cristalline.

c) Pour protocole de surveillance environnementale, besoin d'un objectif précis

pour choisir la meilleure stratégie d'évaluation.

d) A partir d'une revue exhaustive de la littérature médicale, de consultations

auprès d'experts et des objectifs provinciaux proposés (1993), conviction que

la norme d'exposition procure une bonne protection et choix par l'équipe

régionale SAT (UOT-SATE) d'un objectif sanitaire.

e) L'objectif est-il mesurable? Si oui, peut-on en mesurer le degré d'atteinte?

Pour faire une évaluation, un programme est un pré-requis.

81

UN PROGRAMME

Un enâembZe. d ' a c t i v i t é * o / u j a n i & é e A qu'on p s w p o A t

d ' a c c o m p t i n . e n v u e d ' a s u U v z A à u n A.t6uJUat dz&JbnJL

p o u A u n e p o p u l a t i o n d t t e s u i û n t z . . ( 3 )

(3 ) PûiexmZt, RaymZd, L'union mëxLLcaJtz du Canada, T o m e 105, Août 76. p. 1208-1214.

ACTIVITES POUR ATTEJNVRE VES RESULTATS

8T~

2. Objectifs du oroaramme

a) But : (Au niveau provincial re: politique de Santé et Bien-être, MSSS) «D'ici l'an 2002, réduire de 10% la mortalité reliée aux maladies pulmonaires».

b) Objectif .̂ anitftin* du programme provincial de santé au travail : «rD'ici l'an 2002, diminuer l'incidence et les conséquences des maladies pulmonaires d'origine professionnelle chez les travailleurs québécois».

c) Objectifs généraux du programme de prévention de la silicose à Montréal-Centre :

D'ici 40 ans, réduire à zéro l'incidence de silicose chronique originant des établissements de Montréal-Centre.

D'ici 10 ans, réduire à zéro l'incidence de silicose accélérée originant des établissements de Montréal-Centre.

1er objectif spécifique:

Connaître les établissements à risque de silicose par secteur d'activité économique et par procédé.

2e objectif spécifique :

Réduire l'exposition de tous les travailleurs sous les normes.

3e objectif spécifique !

Réduire l'incidence et la gravité de la silicose dans les établissements des groupes l à m et rf»™ les ETA désignés.

4e objectif spécifique ;

Informer les travailleurs et les employeurs de la situation environnementale et médicale dans leur établissement.

S 3

3. Objets de la concertation

Pour les partenaires DRSP-GLSC-CSST-ASP:

Identification des établissements à risque pour la silicose

Réduction de l'exposition de tous les travailleurs sous les normes

Information des employeurs et des travailleurs

- Pour les partenaires DRSP-CLSC:

-» identification des travailleurs atteints, réaffectation et surveillance

épidémiologique.

4. Partenaires et stratégies de concertation

a) Partenaires:

- DRSP - UOT-SATE .épidémiologistes

.hygiénistes et médecins-conseil

."évaluation"

.administrateurs

-CLSC -» .médecins responsables

.infirmières

.personnel en hygiène industrielle

.administrateurs (coordonnateurs)

-CSST un représentant des 5 DRIM

-ASP - .Groupe I à III

.ASP automobile

.ASP construction

8 *

b) Stratégies:

-CLSC:

.Médico-nursing: .consultations re: faisabilité

.présentation du programme

.formation-information prn s-.

.communications diverses (courrier, téléphones)

.Hygiène industrielle: .consultations re: faisabilité

.présentation de l'objectif de "réduire

l'exposition des travailleurs sous les normes"

.présentation du programme

.travaux sur le rapport-type

.Administrateurs: .présentation du programme lors d'une réunion

régionale des coordonnateurs

.communications (lettres, téléphones)

Se

Stratégies (suite)

-CSST: .Rencontre de représentants de l'UOT-SATE avec le représentant

de la CSST et présentation du programme, des lignes directrices

et du protocole de surveillance médico-environnementale

.Rencontre du représentant de la CSST, des médecins

responsables, des représentants en hygiène (comité sur le rapport-

type) et de représentants de l'UOT-SATE

.Prochaine rencontre en novembre pour finaliser les rôles et

mandats des partenaires.

-ASP: .Rencontres avec ASP auto

.Rencontres avec ASP construction (comité provincial "jet de sable")

.Lettre d'information (groupes I à III)

8 *

5. Mise en oeuvre

Appui sur l'article 123 de la LSST re: rapport d'activités et de déficience des

conditions de santé, de sécurité ou de salubrité susceptible de nécessiter une mesure

de prévention.

a) Problèmes:

-Travailler avec un objectif sanitaire régional

-Travailler avec une approche de conformité à la norme pour un contaminant

b) Moyens: "Marketing"

-Vendre l'objectif sanitaire auprès de chacun des intervenants (cf. stratégies de

concertation)

-Vendre l'approche de conformité à la norme, i.e.:

1 ) Identifier les hors-normes

2) Déclarer les hors-normes: -»fiche de déclaration à la DRSP des

travailleurs et des établissements hors-normes

8S

c) Motivations:

-Résistance: Gros changement dans l'approche habituelle

.Objectif de conformité à la norme pour l'évaluation

environnementale

.Déclaration des hors-normes peut être perçue comme de

la "diffamation" et peur de perte du lien privilégié avec les

établissements

.Harmonisation des pratiques pour agrégation des données

-Utilité: .Faire bouger les choses dans les milieux récalcitrants

.Protéger les travailleurs

.Action concertée, i.e. tous les intervenants travaillent dans

le même but de prévention primaire

6. Évaluation subjective du processus

•CSST semble vouloir collaborer

Les ASP (construction et auto) sont intéressées à collaborer

-Les intervenants des CLSC:

.Hygiène: .utilité car changements dans le milieu

.crainte que le support de la DRSP et CSST ne soit que théorique

.Médecins: .Prêts à essayer mais craignent que la CSST ne demande que des

services à la carte -» Besoin de clarifier les mandats légaux des

équipes et des médecins responsables.

.Gestionnaires: .Système informatisé de gestion (SIG)

-UOT-SATE: .En plus de la détermination des objectifs, de la conception et de

l'implantation du programme, effort pour que les variables utiles

soient "smestables" en vue de la production de rapports sanitaires

sur la situation actuelle et future.

7. Évaluation d'impact

Réalisable en partie, même si absence de groupe de comparaison.

-•Devis comparatif avant-après possible (quasi-expérimental).

-Calcul possible d'un ratio de travailleurs hors-normes avant et après

l'intervention: Objectif mesurable

-Durée du programme limitée

-Observation directe et continue des milieux, permettant la cueillette de

données qualitatives sur des facteurs confondants concomitants.

-̂ Comparaison interne des résultats atteints, avec et sans le recours à l'inspection-

CSST.

*

-•Evaluation de conception (processus) par focus group par exemple, ou d'implantation

(ex: comparaison de la méthodologie suggérée et de la conformité d'implantation).

9,

8 - État d'avancement des travaux (situation actuelle)

Programme en vigueur depuis juin 1995.

1. Liste d'établissements ciblés

2. Finalisation du rapport-type d'évaluation environnementale

3. Aucune entente d'intervention officielle

4. Aucune déclaration de hors-normes

5. Désignation parla CSST en novembre des établissements hors-groupë prioritaire

(jet de sable, secteur automobile)

6. Pour BTP (jet de sable), approche concertée d'un CLSC mandaté-CSST-ASP

7. Résultats concrets attendus d'ici janvier 1997, via SMEST et via lé rapport-type

8. Devis évaluatif?

t z

9. Constats, recommandations, pistes futures

-Constats:

. .Interactions entre partenaires tels que prévu à la LSST

.Problèmes si choix unilatéral des priorités régionales

.Meilleure adhésion des partenaires si définition concertée d'une

problématique prioritaire

.Résistance passive?

-Recommandations :

.Améliorer les communications

.Mise sur pied de mécanismes permanents de concertation

internes et externes

.Bien documenter les problématiques avant de les prioriser

.Envisager les solutions alternatives

.Définir au préalable les responsables

.Faire faire le marketing de toute nouvelle expérience

d'intervention par les personnes en autorité

-Pistes futures:

.Actualisation du programme provincial de SAT-1993

.Indicateurs "smestables" et valides.

9 3

DOCUMENTS UTILES

1. Loi sur la santé et la sécurité du travail, L.R.Q., chapitre S-2.1, Québec, 1er mai

1995.

2. Groupes d'experts du réseau de ta santé publique, série de cahiers thématiques.

Santé publique, ses domaines d'interventions: Santé en milieu de travail.

Québec, décembre 1993.

3. Pineault R, L'Union médicale du Canada, tome 105, août 1976, p.1208-1214.

4. Provencher S, Labrèche F, De Guire L. Implantation d'un système de

notification des maladies pulmonaires professionnelles: Propulse; Rapport final,

UOT-SATE, DRSP Montréal-Centre, décembre 1994.

5. Turcot J. Profil statistique des nouveaux cas indemnisés pour maladies

professionnelles pulmonaires à la CSST (1988-1991), 15e congrès de l'AHIQ,

7 mai 1993.

6. La politique de la Santé et du Bien-être, MSSS, Québec, 1992.

7. UOT-SATE, DRSP Montréal-Centre. Lianes directrices de surveillance médicale

et protocole de surveillance environnementale des travailleurs exposés aux

poussières respirables de silice cristalline. Montréal, 1995.

8. UOT-SATE, DRSP Montréal-Centre, Programme de prévention de la silicose pour

Montréal-Centre, Montréal, 1995.

9V

COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

EXPÉRIENCE TERRAIN :

ERGONOMIE PARTICIPATIVE DANS UNE PARFUMERIE

Alain Bacon, technicien en hygiène industrielle Roger Roy, médecin responsable

France Trottier, infirmière CLSC de Portneuf

DÉMARCHE EN ERGONOMIE PARTICIPATIVE DANS UNE PARFUMERIE

PLAN DE LA I

PRÉSENTATION I

- DESCRIPTION DU MILIEU DE TRAVAIL

• PROBLÈME IDENTIFIÉ

• PROCESSUS DE RÉSOLUTION DE PROBLÈME

• ÉLÉMENTS POSITIFS DE LA DÉMARCHE

• DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

%

LES PRODUITS AROMATIQUES CT (PACT) Groupe 1, Secteur 2

DESCRIPTION DU MILIEU DE TRAVAIL

- L'éventail des produits va des huiles aromatiques aux crèmes pour le corps, en passant par les savons, les sels de bain, les bougies parfumées et les pots-pourris.

- L'embouteillage des huiles se fait à la main et de façon artisanale.

- Les huiles sont embouteillées dans des contenants de plastique, de verre, de verre recyclé et même de cristal et dans une gamme très variée.

- À l'intérieur, on insère des feuilles, diverses fleurs et plantes ainsi que des pétales qui rehaussent la présentation des huiles et bains moussants.

- Les huiles sont fabriquées dans une vingtaine de fragrances de fruits et de fleurs.

Trois mille (3 000) produits pour le bain, la décoration et la consommation courante.

- La production est destinée à 30% du marché canadien et à 70% du marché américain.

- Modèle de production «juste à temps pour son efficacité».

- PACT a connu une croissance phénoménale depuis ses débuts dans le garage des propriétaires en 1989 avec 3 travailleurs.

en 1995 - 350 travailleurs 9 000 clients 3 000 produits

PROBLÈMES IDENTIFIÉS

Pour l'élaboration du PSSE, deux facteurs de risque nous apparaissent importants :

- l'exposition aux produits chimiques - les sollicitations biomécaniques susceptibles de provoquer des problèmes d'ordre

musculo-squelettique

3

PROBLÈME RETENU PRIORITAIRE : PROBLÈMES D'ORDRE MUSCULO-SQUELETTIQUE

- L'aspect ergonomique du travail s'avère important à étudier pour les raisons suivantes:

• l'organisation du travail par cellule de production;

• la production par cellule (400 unités par quart de travail);

• la conception des postes de travail;

• l'ajout d'unité amovible pour ajuster le plan de travail au fleurissage;

• les lésions professionnelles, tendinites;

• les douleurs et inconforts aux membres supérieurs rapportés par les travailleuses.

AMÉNAGEMENT ET FONCTIONS

- Vingt (20) cellules de production: 180 travailleurs - 5 postes - 4 fonctions.

La travailleuse insère dans une bouteille donnée une quantité de végétaux séchés correspondant à une recette préétablie (fleurs, feuilles, branches,... ).

La travailleuse occupant cette fonction doit remplir la bouteille d'huile et de parfum correspondant au séché retrouvé dans la bouteille. Elle doit, par la suite, placer un bouchon de liège sur le goulot et l'enfoncer à l'aide d'une bouchonneuse. Le goulot de la bouteille est trempé dans la cire chaude puis dans l'eau froide.

La travailleuse lave les bouteilles dans un évier contenant de l'eau chaude savonneuse puis les essuie: Par la suite, elle attache les cartons ou colle les étiquettes sur les bouteilles.

La travailleuse décore la bouteille avec le fleurissage (ruban, corde dorée, raphia, tulle, fleurs, branches,...) correspondant au contenu de la bouteille.

SÉCHÉ:

HUILE ET CIRE:

ÉTIQUETAGE:

FLEURISSAGE:

4

PARTICULARITÉS DE LA PRODUCTION

a travail manuel a mécanisation peu présente « fabrication artisanale * production industrielle * travail à la chaîne à l'intérieur d'une cellule de production a production sur commande

PROCESSUS DE RÉSOLUTION DE PROBLÈME : Démarche en ergonomie participative

Objectif : Éliminer ou diminuer les problèmes d'ordre musculosquelettiques dans rétablissement

Pré-requis : Formation d'un groupe de travail impliquant travailleuses/employeur/CLSC

1) BILAN DES LÉSIONS ET SYMPTÔMES

A) Données sur les accidents de travail pour préciser les segments corporels les plus atteints et les postes ou fonctions touchés.

B) Entrevues semi-ouvertes

-définir les activités de travail -définir les activités les plus contraignantes -identifier les douleurs et inconforts ressentis au travail -exprimer les solutions pouvant améliorer le milieu de travail

Pour PACT, ce bilan confirme le problème identifié.

2) DIAGNOSTIC ERGONOMIQUE

sert à préciser : -activités sollicitantes -caractéristiques contraignantes -astreintes (réponse de l'individu)

A) Observation systématique en situation de travail et en simulation, (photos, vidéo,...)

B) Relevé de mesures (poids, distance, force appliquée,...)

9 9

5

Pour PACT, le diagnostic ergonomique a permis de faire les constats suivants :

SEGMENTS CORPORELS - ACTIVITÉS SOLLICITANTES

SÉCHÉ

Épaule: -insérer les végétaux dans les bouteilles

-rejoindre la zone de dépôt des bouteilles

Poignet, main, doigt: -insérer les végétaux séchés dans les bouteilles

HUILE ET CIRE

Épaule: -positionner et maintenir la bouteille

-tremper le goulot de la bouteille dans la cire

-ouvrir et fermer les valves munies d'un gougeon

-descendre le bras de la bouchonneuse

ÉTIQUETAGE

Épaule et haut du dos: -laver les bouteilles

-saisir les étiquettes

Poignet: -laver les bouteilles

FLEURISSAGE

Épaule et haut du dos: -fleurir les bouteilles

Coude, poignet et doigts: -fleurir les bouteilles

i'ÔO

6

3) RECHERCHE DE SOLUTIONS

À partir du diagnostic ergonomique...

* énumération de toutes les solutions possibles * priorisation des solutions « mise à l'essai * implantation

Chez PACT, cette recherche s'est faite pour le poste «SÉCHÉ».

SOLUTIONS RETENUES

SÉCHÉ;

- prototype du bâtonnet - prototype d'un plan de travail plus bas - sensibilisation du personnel du département «recherche et développement» aux

problèmes ergonomiques - méthode de travail (formation)

HUILE ET CIRE:

- prototype remplissage de bouteille

4) SUIVI

a Six mois après l'implantation de la ou des solutions.

- par des entrevues

.questionnaire sur inconfort-douleur

. avantages et inconvénients des solutions

.autres suggestions

- par des observations

soi

CONCLUSION I APPRÉCIATION

7

ÉLÉMENTS POSITIFS DE LA DÉMARCHE

Démarche axée autour des notions de groupe de travail et de prise en charge du milieu

* Permet de bien définir la problématique santé

a S'intègre bien au PSSE

* Transposable à d'autres problématiques santé

« Structure les interventions

- établissement - CLSC

* Collaboration du milieu de travail

DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

* La diffusion de l'information n'est pas toujours facile

* Durée de l'intervention (longue)

- formation

- 4 fonctions

a L'absence de registre d'accidents a rallongé la démarche

^ Les statistiques de la CSST ont été de peu d'utilité

COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

EXPÉRIENCE TERRAIN :

Richard Martin, agent de recherche CSP de Chaudière-Appalaches

rgonomie participative t interventions dans un

atelier de couture.

R- Martin, S. Bédard, G. Croteau

DRSP Chaodière>AppaIachet Antom»-Rivard et CLSC La Guadeloupe

Introduction

• Projet-pilote • CLSC en c o l avec DRSP • Subventionné par la CSST • Établissement à haut risque

/ 0 +

Objectifs de l'étude

• Identifia- et susciter la correction des situations de travail qui contribuent aux problèmes musculo-squellettiques de la colonne vertébrale

• Évita' les nouveaux cas ou rechutes par l'évaluation des facteurs de risque et la mise en place de correctifs

Objectifs (suite)

• Définir les modalités d'intervention (Tun ergonome consultant dans la dynamique habituelle des PSS

• Préciser les forces et faiblesses de l'utilisation d'une ressource ad hoc (intervenants et milieu de travail), en fonction des résultats obtenus

2

9 Etablissement

• Atelier de couture (jeans)

• Ouvert en 1954 • Fabrique jeans

depuis 1969 • Ajout du

lavage-délavage en 1986

• 180 travailleuses et travailleurs

• Non-syndiquée

• Ouvert durant toute l'année depuis 3 ans

• Travail au boni • 2 quarts-couture • 3 quarts-lavage • Milieu rural • Entreprise

familiale -• ... pasdePSS • avant chômage:

2 mois par an

Méthode

• Démarche participative qui fait appel à l'ergonomie (semi-participatif)

• Mettre à contribution les connaissances et expériences des travailleuses: • tant dans l'implantation de la

démarche, • dans les stratégies, • l'analyse de poste •et l'identification des solutions.

• Savoir des travailleuses

Méthode (suite)

• Durée: sept 93- janv. 95 • Rôle différent pour les

intervenants: • - focilitateur (au lieu d'acteur) • - consultant' accès à des solutions

animateur supervise le groupe • - tu n'imposes pas ta lecture de la

situation • Étapes restent semblables à tout

projet en développement •

Questions à se poser lorsqu 'on priorise un problème (en fonction de quoi)

• des coûts ? • du nombre de plaintes ? • des jouis perdus? • du nombre de problèmes ? • du budget ? • du temps libéré pour analyser le

problème ? • etc.

/ o ? 4

3 types de problèmes ?

• facilement corrigeable: ex. pédale trop loin

• problème à documenter: g&_douleur à l'épaule

• problème avec solutions limitées: ex. chaleur estivale

Évaluation

• employés se sentent plus sensibilisés à la SST

• a dégonflé le mythe qu'il ny a rien à faire pour améliorer le travail et réduire les mvts rép.

• employés parlent plus • certains trav. ont suggéré

modifications de leur poste • les trav. ont des idées • trav. s'impliquent davantage

Évaluation (suite)

• "on est davantage sur la même longueur d'ondes"

• plusieurs connaissent l'importance de s'en occuper

• les trav. parlent plus: dès l'apparition de douleurs, analyse plus rapide

• moins de changement de personne!

• travailleuses capables d'identifier elles-mêmes les améliorations pour confort

Difficultés

• Résistance: travailleuses elles-mêmes se trouvaient correctes

• Plus les trav. sont informées, plus elles demandent des ajustements

• Analyse de poste: demande du temps VS préoccupation habituelle et continuelle vers production

• Assura* une réponse aux demandes

• Accepter de travailler en équipe

Difficultés (suite) ï

• Vulgariser l'information: analyses complexes (documents longs, détaillés)

+Sobatonspossibtes: • travailleuses plus formées, • soit simplifier la présentation

des études.

Évaluation à la suite des corrections

• £ confort • 4 plaintes • • nombre de lésions (à suivre

dans le temps) • £ nombre de jours-perdus (65%)

comparé à 1993: tendinites, tunnels caipiens, bursites, epicondylites,...

Évaluation par le CSS

• Vidéo: excellent moyen d'apprentissage • - rencontre avec la travailleuse • - amène le travail à l'expert • - révélateur de ce que l'oeil n'a pu

voir en lecture normale • Informations sur la démarche

participative: lente au début, compris par la suite que nécessaire

• Manque de temps pour les réunions (lh-lh30)

Évaluation par CSS (suite)

Choix possibles: soirées, matinées du samedi (rémunérées)

• Effet positif sur les travailleuses voisines

Exige dans l'intervention

• DU TEMPS: pour l'équipe du

CLSC • faut être actif

avec le CSS • chercher à

impliquer les geas (on n'arrive pas avec les solutiuus)

pour l'entreprise: 4 1P*lllt1f*Hf I s

motivation & Is volonté de

• réaliser les

4 docu neuter & analyser libérer gens formation, pour la réalisation (pendant 00 après)

Exige dans l'intervention

Employeur • compenser les

trawflJenses qui rîmphqnent pour lo temps perdu (CSS, vidéo)

• coûts poor l'entreprise

# . 2+ 9

Conditions de succès

• Faut en parier beaucoup (pas le 1er projet)

• Faire des choses concrètes • Poste gagnant obtention de

résultats perçus comme satisfaisants

• utilisation méthodes efficaces pour régler problèmes

• Que les travailleuses s'impliquent

Conditions de succès (suite)

• Faut que les travailleuses et l'employeur aient un bagage de base (... long)

• consultant • mécanicien, chef d'équipe • croyance • accepter de partager la gestion

de l'organisation du travail • conciliation vision employeur &

travailleuses

Conditions de succès (suite)

• Que l'employeur accepte d'investir temps & $$ • L'employeur dit avoir réglé bien

des problèmes en bas de 100$

Suivi- Effets

i Continu la démarche: • - un processus en place • - une façon d'analyser disponible

Satisfaction Entreprise et ses dirigeantes devenues des "vendeuses" malgré elles (rencontre entrepr. même secteur, colloque régional)

CLSC devra assurer support au besoin

Effets

• Coûts CSST ont baissé • Meilleure coopération

travailleuse-employeur • Pas eu augmentation

productivité • Moins de douleurs rapportées

par les travailleuses en fin de journée (moins de plaintes)

Effets (suite)

• Améliorations de postes de + en + raffinées: • chariots hydrauliques ("chariots

ascenseurs*) • "la dépose": pince automatisée

(probL épaules + torsion) • Maintenant gestion de

demandes et non plus seulemnt des problèmes

Facteurs-clés

• Leadership & engagement direction (croyance)

• Formation • Participation • Variées • Communication

• Petit projet

• Continuité..vers une

. permanence • Décentralisât»

n(chef d'équipe, mécanicien)

• Intégré à l'ensemble de l'entreprise

Avantages de l'approche participative

• # sentiment de compétence • • sentiment d'appartenance • f des perceptions VS SST • ^ stress organisational • ft sentiment de contrôle • t amélioration des relations de

travail

Schéma d'intervention

Pourquoi cet atelier de couture ?

- Région ciblée: une MRC

Statistiques facilement disponibles, un seul centre de physiothérapie (lésions

avec perte de temps)

Critères sélection étab.

- Lésions avec +15Jrs arrêt travail; - Colonne vertébrale (dos, région lombaire); - Nécessitant physio.; - Parmi ces étab.: atelier de couture; - Interventions passées; - Demandes fréquentes de l'employeur auprès du service de SAT; - Étab. connu pour un nombre élevé de demandes de RPTETA.

7 . 8

SITUATION DE DÉPART

- Changements qui ne donnent pas Propriétaire de les "résultats attendus";

l'entreprise - veut diminuer ses coûts d'accidents

Démarche

Certains problèmes identifiés

courants cfalr-inconfort (ventilateur) maux de dos douleurs aux poignets

Offre de services du CLSC (et DRSP) pour les MAUX DE DOS

Statistiques clientèle en physiothérapie d'un

établissement du territoire (durée d'absence: +15 jrs)

DÉBUT DE L'INTERVENTION

2 médecins:

-médecin responsable

» iésfdenté stagiaire

Explication de la démarche participative au css

Définition & identificationdu problème]

Documentation & mise en commun

Analyse ergonomique

Propositions & application de solutions

Diffusion vers le milieu

Suivi des applications

(Costa, JM; Patry, L; BanT-Gingras)

Outils:

I I

JL

" Résultats questionnaire 1990 Statistiques d'accidents et portrait par la résidente

stagiaire

i - - Effet - - p\

I

Fiche de cueillette des accidents implantée

a

Présentation anatomiedu

poignet et de la main.

Remise brochure au

CSS.

- "OVERLOOK": délaissé p.q. les trav. à ce poste n'ont pas ressenti de problèmes

- PAS de projet MAUX DE DOS (probl. non retenu). Les intervenants étaient confrontés au choix du CSS et de la participation de ces travailleuses (faut-il délaisser la démarche participative ou privilégier le choix des maux de dos)

- intervenant confrontés à la façon de faire de l'employeur (application standard des modifications)

Analyse sommaire du poste (modèle analyse):

blocage, besoin aide spécialisée

CRITÈRES:

- Hypothèse ASP: parce que les problèmes (poignets) réduisent le "bonus"

- Presse non retenue parce qu'il y avait des changements en cours

NOTES REMISES:

- Positions corporelles - Évaluation du poste (plages,...) - Critères ergonomiques (dépenses énergétiques, V02 max) - Estimation de la charge

Document précisant fétude ergonomique

, o2 >

ACTIONS DANS LE MILIEU

Moyen d'analyse: vidéo aux postes ciblés (analyse

ergonomique sur vidéo)

Explications aux travailleuses concernées

r

r I-Mesures anthropométriques

Bilan articulaire Analyse des tâches (études temps + mvts:

(vérification cadence habituelle) |- Analyse du poste |- Étude environnementale (intensité lumineuse, •bruit, humidité, température)

Évaluation de la charge de travail (fréquence cardiaque, dépense énergétique)

Essai «Tune nouvelle machine pour piquer les côtés de pantalons, vue lors d'un congrès... avec vidéo de formation fourni par le fabricant..(O.K. poignets; problèmes épaules)

Ajustements poste et chariot hydraulique

Rencontres individuelles avec les travailleuses:

Analyse de tâche, des positions, etc. au moyen du visionnement du

vidéo. Discussion des solutions.

Formation ét Information aux travailleuses participantes.

PRÉSENTATION AU CSS:

-VIDEOS

- RÉSULTATS DE L'ANALYSE

I

BROCHURE:

Diffusion élargie du dépliant sur la main et le poignet à l'ensemble de

l'usine.

DOCUMENT:

Guide d'analyse: "Hist prof': - Hauteur des plans de travail;

- Principes de conception

X

Le milieu est en attente de solutions par les experts

("Donnez-nous les")

CHOIX DE SOLUTIONS

- (ENTRETIEN): rembourrage des chaises, ciseaux mal aiguisés9 pédales dures;

- Fil qui casse (non modifiable);

- Couleurs de tissus (noir sur noir);

- Aiguilles qui cassent (absence aiguilles de rechange);

- Dents de la machine qui s'usent rapidement;

- Chaleur (non modifiable pour l'instant), espace physique, pauses à prendre;

- Déplacer les tables de dépôt de matériel (placées en parallèle avec les chaises);

Ajustement de l'assise, du dossier et de la hauteur des chaises et ajustement - inclinaison des

tables de travail;

- Ajustement de l'éclairage (problèmes de jeu dans les supports);

- Formation des 2 travailleuses sur les techniques de travail, formation pour les nouveaux et analyse de postes par le consultant;

- Tissu qui accroche.

Solutions appliquées aux 3 postes étudiés:

- inclinaison des tables - pattes des bancs coupées selon mesures anthropométriques

- pédales, repose-pied - modifications du pied de la machine à coudre

Intervention CSST: - indemnisation - réaffectation

Démarche semi-autonome vers la solution de problèmes reliés au travail répétitif

SUIVI ET ÉVALUATION

Évaluation auprès de :

- l'employeur

- les membres du CSS

- les travailleuses dont les postes ont été étudiés

- toutes les travailleuses

Diffusion:

i- autres employeurs (sous-région)̂ >- régional

. • —.•;•:•. • • ••• •. •

Modèle d'analyse

•.y v - i

^BBBEBR > <2cf

Modèle d'analyse utilisé avec le CSS

Problèmes documentés par le CSS

Solutions

Tâche:

matériel & modèle non modifiables

Équipement:

- chaises bien ajustées - table bien ajustée

- pédale bien ajustée - aiguilles: rechange

griffes: vérification par mécanicien

- ciseau: ajusté & bien aiguisé

-fil: non modifiable

Organisation du travail:

- formation des nouveaux trav. (chefs équjp.)

- pauses à respecter

- rotation de poste: pas possible

Environnement:

» éclairage adéquat réaménagement de

l'espace - chaleur non

modifiable

I Bonk plafond fixé par > j l'employeur à 130% j

2 y

COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

EXPOSITION ACCIDENTELLE AUX ISOCYANATES

Louise De Guire, médecin-conseil USP de Montréal-Centre Université de Montréal

•1.

PROBLÉMATIQUE:

La peinture des pièces d'avion produites par une compagnie d'aéronefs de la région de Montréal se fait habituellement dans une "chambre de peinture" qui est dotée d'un système de ventilation visant un travail sécuritaire. La peinture utilisée est à base d'isocyanates qui sont de puissants allergisants. Or le 12 août 1994, la production de pièces d'avion plus volumineuses que d'habitude a conduit l'entreprise à peinturer ces morceaux en dehors de la "chambre de peinture" dans une aire ouverte comprenant plusieurs départements différents. Malgré l'installation de feuilles de plastique pour isoler l'opération et d'une ventilation afin de chasser l'air vers l'extérieur, certains des 25 travailleurs présents lors de ce travail ont été incommodés par les vapeurs de peinture visibles sous forme d'un nuage blanc et trois d'entre eux ont quitté le travail.

En septembre 1994, un des travailleurs qui avait quitté le travail a été référé et vu pour expertise par le docteur Jean-Luc Malo, pneumologue à l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, qui a déclaré à la Direction de la santé publique de Montréal-Centre un cas possible de syndrome d'irritation des bronches (SIB), mieux connu sous son appellation anglaise de "RADS" (Reactive Airways Dysfunction Syndrome). Le docteur Malo a demandé à la Direction de la santé publique de retracer les deux autres travailleurs qui avaient quitté les lieux de travail le 12 août.

Avec la collaboration de la compagnie, ces deux personnes ont également été contactées et vues en pneumologie.

A cause de la sévérité des atteintes notées et de la possibilité de stopper l'évolution de la maladie par un traitement administré rapidement, ce qui nous situe au niveau de la prévention tertiaire, nous avons rencontré les représentants patronal et syndical afin de pouvoir investiguer les autres travailleurs présents le 12 août.

OBJECTIF

L'objectif de l'intervention était donc de retracer les cas possibles de syndrome d'irritation des bronches pour fins de prévention tertiaire, mais l'intervention a également permis d'établir la prévalence des symptômes compatibles avec un diagnostic de syndrome d'irritation des bronches parmi les travailleurs de la compagnie d'aéronef présents le 12 août 1994 lors de la peinture de pikes d'avion hors de la "chambre de peinture".

Lors de la rencontre avec les parties syndicale et patronale une entente a été prise pour dépister l'asthme parmi les peintres absents le 12 août 1994. Mais cette étape de l'investigation ne fait pas partie de la présente présentation.

MÉTHODE

En novembre 1994, nous avons écrit une lettre expliquant à chaque travailleur présent le 12 août (à l'exception des 3 travailleurs déjà vus à l'hôpital) qu'une investigation pourrait être entreprise afin de mieux documenter leur santé respiratoire. Nous avons ensuite rencontré tous les travailleurs en petits groupes.

/ 3 ô

L'investigation a eu lieu dans les locaux du service de santé de la compagnie entre le 19 et le 22 décembre 1994 inclusivement.

Tous les travailleurs ont d'abord signé un formulaire de consentement. Ils ont ensuite répondu à un questionnaire administré par deux infirmières de la Direction de la santé publique qui visait à documenter la présence du syndrome d'irritation des bronches, les habitudes tabagiques et l'histoire professionnelle. Le questionnaire sur le syndrome d'irritation des bronches a été construit en jumelant un questionnaire développé par la Direction de la santé publique de fOutaouais dans une occasion semblable et un questionnaire sur les symptômes d'irritation des muqueuses de Tex-DSC Sacré-Coeur de Montréal.

Les travailleurs ont passé une spirométrie et un test è la méthacholine administrés par deux technologistes médicales du service de pneumologie de l'Hôpital Sacré-Coeur. Le test è la méthacholine consiste à faire inhaler des concentrations progressives de méthacholine et à mesurer la fonction respiratoire (spirométrie, volume expiratoire maximal en une seconde ou VEMS) entre chaque dose pour vérifier si les bronches sont plus excitables ou réactives que normalement. L'ensemble des démarches prenait de 30 à 40 minutes par travailleur.

DÉFINITION:

/. Syndrome dlrritatioa dés brooches

La présence de symptômes compatibles avec un diagnostic de syndrome d'irritation des bronches a été établie d'après les 8 critères initialement proposés par Brooks et collaborateurs (1) qui ont défini le syndrome, soit:

1. absence d'antécédents de maladie respiratoire, 2. apparition des symptômes après une exposition accidentelle spécifique, 3. exposition è une forte concentration d'une substance irritative présente sous forme de gaz,

fumée ou vapeur, 4. début des symptômes durant les 24 heures suivant faccident et persistance durant au moins

trois mois, 5. symptômes rappelant de l'asthme (toux, dyspnée, wheezing), 6. fonctions pulmonaires pouvant montrer des signes d'obstruction, 7. test è la méthacholine positif et 8. exclusion d'autres types de maladie pulmonaire.

2. Obstruction bronchique

Une spirométrie est considérée comme traduisant de l'obstruction bronchique lorsque le VEMS présente une valeur correspondant è 80% de la valeur prédite pour un travailleur è partir de données provenant de le population générale non-fumeuse.

3. Hyperaxûtabffité bronchique

La présence cfhyperexcitabifité bronchique est appréciée par la concentration de méthacholine causant une chute de 20% du VEMS ou CP20. Une réponse anormale est une valeur de CP20 plus petite ou égale à 16 mg/ml.

/31

MESURES ENVIRONNEMENTALES:

.3-

Aucun échantillonnage des contaminants n'a pu été effectué, étant donné le caractère accidentel de l'événement survenu le 12 août 1994. D'après les fiches signalétiques qui nous ont été transmises, deux peintures uréthane émail de Dupont Canada Ltée ont été utilisées ce jour-là. Il s'agit de systèmes à deux composantes dont le mélange, au ratio de 3 parties d'émail pour une partie de durcisseur, est réalisé avant l'application. Ces produits sont le polyuréthane émail IMRON ou le polyruéthane émail noir IMRON avec le durcisseur d'isocyanates IMRON. De plus, lorsque la peinture est appliquée au fusil, on ajoute un solvant de dilution IMRON.

REVUE DE LITTÉRATURE:

La définition de l'asthme professionnel a évolué au cours des années. Actuellement, il est défini par une limitation du débit respiratoire et/ou une hyperexcitabilité des voies respiratoires due(s) à des causes et conditions spécifiques à un environnement de travail et non pas à des stimuli présents en dehors du milieu de travail (2).

Il existe deux types principaux d'asthme professionnel, soit l'asthme avec et sans latence.

L'asthme professionnel avec latence, c'est à dire lorsqu'il s'écoule un certain temps entre le début de l'exposition et l'apparition de la maladie, comprend les ces d'asthme pour lesquels on a pu identifier un mécanisme immunologique. Il regroupe les cas associés à une exposition è des egents de poids moléculaire élevé comme les poussières de farine, de médicaments, etc et de faible poids moléculaire, comme les isocyanates, les anhydrides, les métaux, etc. _ ;

L'asthme sans latence ou syndrome d'irritation des bronches est une entité clinique relativement nouvelle (1,3), donc beaucoup moins bien documentée que l'esthme avec latence qui est étudié depuis de nombreuses ennées et affecte plus de travailleurs. La nature accidentelle du syndrome explique en partie cette différence. Nous avons vu précédemment la définition de Brooks. Notons que l'obstruction et fhyperexcitabilité peuvent persister plus d'un an après l'événement, que les symptômes respiratoires ont peu de chances de s'améliorer durant les fins de semaine, les jours de congé ou lors du retrait du travail durant les premiers mois qui suivent l'événement (4). Avec l'évolution de la maladie, les travailleurs peuvent aussi réagir à d'autres substances irritantes, probablement à cause de la persistance de l'hyperexcitabilité bronchique (2). Depuis la publication de la définition clinique du syndrome en 1985, le critère d'exposition unique è un produit irritant a été modifié pour inclure aussi les multiples expositions à des doses inhabituelles de produits irritants (5,6).

Plusieurs substances, milieux de travail ou expositions mal définies sont associées à l'apparition du syndrome d'irritation des bronches: le S02 (2), le chlore (7), le scellant à plancher (2), les vapeurs émanant de camions lors d'accident (2), le toluène diisocyanate ou TDI (8), l'acide acétique (9), les vapeurs d'ammoniac (2), l'oxyde d'éthylène (10), etc.

Différents articles ayant porté sur l'asthme professionnel ont été relus après la publication de la définition du syndrome d'irritation des bronches. Ceci a permis d'estimer à environ 3% la prévalence du syndrome parmi les cas d'asthme étudiés en prenant la définition de Brooks (1) qui se confine à une exposition unique et à 6% si on considère de multiples expositions (5). La revue de 59 cas d'asthme professionnel vus à Toronto entre 1978 et 1987 établit à 15% la prévalence du syndrome d'irritation des bronches parmi eux (6).

/ 3 - a

RÉSULTATS:

4 -

/. Description des travailleurs exposés accidentellement:

Parmi tes travailleurs présents le 12 août, un seul a refusé les tests proposés. Les 24 travailleurs qui ont fait partie de l'enquête sont tous des hommes. Ils sont âgés en moyenne de 37,7 ans et sont à remploi de la compagnie depuis en moyenne 7,2 ans. Un peu plus de 45% sont des fumeurs, 20,9% des ex-fumeurs et 33,3% des non-fumeurs. Les fumeurs et ex-fumeurs ont consommé en moyenne 12,5 paquets-années de cigarettes (tableau 1).

La répartition des travailleurs par occupation montre que la majorité sont des machinistes et des peintres. La répartition per département est indiquée selon le proximité de l'endroit où la peinture e été appliquée, l'atelier numérique étant le plus prêt et la tôlerie le plus éloigné. Cette répartition a été faite pour tenter d'estimer de façon grossière une relation dose-réponse possible, avec l'hypothèse que les travailleurs les plus proches de la source d'exposition devraient ressentir plus de symptômes que les plus éloignés (tableau 2).

2. Fréquence et durée des symptômes

Soixante-quinze pour-cent des travailleurs exposés ont présenté au moins un symptôme suite à l'incident du 12 août 1994. Par ordre décroissant de fréquence, on retrouve une plus forte prévalence de symptômes "non spécifiques" (62%) suivis par des atteintes du nez (50%), des yeux (37%), du système respiratoire (33%) et de la gorge (12%). Parmi les symptômes non spécifiques, la céphalée est la plus prévalante (50%), suivie de la fatigue (29%) et des étourdissements (20%). Parmi les troubles du nez, la sensation de brûlure est la plus fréquente (29%). Parmi les problèmes eux yeux, on retrouve les yeux rouges (37%). Les symptômes respiratoires principalement rapportés sont la dyspnée (25%) et la douleur thoracique (21%) (figure 1).

Il est intéressent de constater que la durée moyenne des symptômes varie beaucoup, mais que les symptômes respiratoires affectent les travailleurs beaucoup plus longtemps que les autres (tableau 3).

La répartition des symptômes par "département" montre que c'est dans l'atelier d'usinage où l'on retrouve le plus de travailleurs affectés, quelque soit leurs symptômes, alors qu'ils sont presque les plus éloignés de la source d'exposition. Mis à part les atteintes de la gorge, entre 67% et 100% de ces travailleurs ont présenté des symptômes. Les départements où il y a ensuite eu plus de symptômes sont l'atelier numérique, la tôlerie, l'atelier de peinture et la galvanoplastie (figure 2).

3. Prévalence dos atteintes respiratoires

Parmi les 24 travailleurs qui ont accepté de participer à l'enquête, un n'a pas m de test è la méthacholine sur les lieux de travail à cause de problèmes cardiaques. Nous l'avons invité à passer le test à l'hôpital Sacré-Coeur, invitation è laquelle il n'a pas répondu. Parmi les 23 travailleurs qui ont eu l'investigation complète (i.e. questionnaire, spirométrie et test à le méthacholine), deux (8,7%) répondent à la définition de symptômes compatibles avec un diagnostic de syndrome d'irritation des bronches. Un de ces travailleurs présente des signes d'obstruction bronchique à la spirométrie alors que l'autre n'en a pas, tout en étant atteint cependant (fhyperexcitabffité bronchique, tel que démontré par le test è la méthacholine (tableau 4).

/ 3 3

W*

-5-

DISCUSSION :

Les résultats de la présente étude montrent que 75% des travailleurs ont subi les effets de l'exposition à un produit irritant. Les manifestations sont sous forme d'atteinte "haute" (irritation des yeux, du nez, de la gorge, "basse" (syndrome d'irritation des bronches) et d'atteinte diffuse (céphalées, fatigue, etc.). Le syndrome, quant à lui, touche 8,7% des travailleurs. '

Bien que le syndrome observé chez ces deux travailleurs corresponde à la définition de la maladie, ce n'est que l'investigation plus poussée en milieu hospitalier qui pourra confirmer ou infirmer la présence de ce syndrome par l'élimination d'autres pathologies respiratoires. Les autres travailleurs ont manifesté différents symptômes d'irritation rentrés dans l'ordre entre quelques minutes et quelques jours.

Notre tentative de calcul d'une dose-réponse en fonction des départements a échoué puisque les travailleurs de l'atelier d'usinage présentent le plus de symptômes. Ceci pourrait refléter la dispersion des vapeurs de peinture à travers les différentes aires de travail, suite à l'exposition. Plusieurs éléments autres que la distance par rapport à la source d'exposition devraient être considérés pour calculer une dose-réponse, comme l'étanchéité du système de ventilation, les déplacements des travailleurs, le temps de vie des contaminants à l'arrêt des opérations en relation avec le port des respirateurs, etc.

Le caractère soudain de l'apparition des symptômes le 12 août, après que les travailleurs aient aperçu les vapeurs de peinture, tend à incriminer celle-ci comme egent causal. La peinture utilisée lors de l'événement serait la même que celle qui est généralement employée, mois les conditions d'application étaient inhabituelles.

Parmi les différents produits qui composent la peinture, certains sont des irritants connus, comme les isocyanates et l'acétate d'éthyle. Tous les isocyanates (dont le toluène diisocyanate (TDI), l'hexaméthylène diisocyanate (HDI) et le diphénylméthane diisocyanate (MDI) sont des irritants de la peau, des muqueuses oculaires et respiratoires (11). Le 12 août, la peinture contenait du HDI. L'exposition aux isocyanates par inhalation est possible lorsqu'ils sont sous forme de vapeur ou d'aérosol, par exemple lors de la peinture au fusil ou au pinceau (12). La toxicité des isocyanates sera d'autant plus grande que le produit se caractérise par une plus grande volatilité, un plus petit poids moléculaire, une température ambiante élevée et une atteinte de la zone respiratoire. Les isocyanates, en plus d'être des irritants, sont des allergisants puissants, donc des produits susceptibles de provoquer de l'asthme (11).

L'acétate d'éthyle et l'acétate d'éther monobutylique.de l'éthylène glycol sont aussi des irritants du tractus respiratoire (13,14). Le toluène produit égelement différents effets selon la dose à laquelle les travailleurs sont exposés. Si les travailleurs avaient été en présence de très fortes quantités de toluène, ceci aurait pu expliquer la présence de fatigue et de céphalée (11).

Certains travailleurs de la compagnie nous ont rapporté que des travaux de construction ont eu lieu entre juin et octobre 1994 dans l'espace où le syndrome d'irritation des bronches est survenu. Ces travaux et les expositions qu'ils entraînent auraient-ils pu provoquer les symptômes observés? Étant donné l'apparition soudaine de ceux-ci après une exposition accidentelle très bien identifiée, cela semble peu probable. De plus, nous ignorons quelles sont les expositions véritables qui auraient pu être occasionnées par ces travaux. On ne peut que spéculer sur la présence de fumée et d'odeurs de façon presque quotidienne durant ce temps tel que cela nous a été rapporté.

•6-

Finalement, l'hypothèse d'une interaction entre deux ou plusieurs substances ou procédés (les isocyanates et solvants plus les produits ou procédés lors des travaux de construction et/ou lors des opérations usuelles des départements) peut être soulevée, mais encore là, aucune réponse claire ne peut être donnée.

RECOMMANDATIONS:

Suite à notre intervention, nous avons recommandé que la peinture de pièces d'avion hors de la "chambre de peinture" soit évitée. S1I était impossible de faire autrement, tous les travailleurs présents devraient être protégés ou évacués du milieu de travail durant les travaux et tant qu'il y a présence de contaminants dans l'air (et ce même après l'arrêt des opérations). Si la fréquence de peinture de pièces d'avion trop volumineuses pour entrer dans la "chambre de peinture" augmentait, il faudrait prévoir une "chambre de peinture" de dimension adéquate.

Au niveau des travailleurs exposés le 12 août et asymptomatiques, aucun suivi médical n'a été jugé nécessaire. Par contre, les travailleurs chez qui persistaient encore des symptômes en décembre 1994, ont été invités à poursuivre l'investigation respiratoire en milieu hospitalier. Par la suite, un suivi médical a été assuré auprès des personnes chez lesquelles une hyperexcitabilité bronchique persistait, pour donner un traitement par des anti-inflammatoires en inhalation.

Comme l'enquête effectuée a mis en évidence des problèmes respiratoires, une étude rétrospective des conditions environnementales présentes le 12 août 1994 a été suggérée à la compagnie, de façon à estimer l'exposition aux isocyanates et eux solvants des travailleurs concernés, pendant que l'information était encore disponible et les événements présents à la mémoire.

Bien que le syndrome d'irritation des bronches ne soit pas plus fréquent chez les fumeurs, étant donné l'exposition possible à des produits chimiques pouvant affecter les poumons et l'action délétère de la cigarette sur cet organe, nous avons suggéré que les politiques sur l'usage du tabac soient renforcées durant tous les quarts de travail.

RÉFÉRENCES:

-7-

1. Brooks SM, OWeiss MA, Bernstein IL Reactive airways dysfunction syndrome (RADS). Persistent asthma syndrome after high level irritant exposures. Chest 1985; 88: 376-84.

2. Bernstein IL, Chan-Yeung M, Malo JL, Bernstein Dl. Asthma in the workplace. Marcel Dekker Inc. New York. 1993.

3. Brooks SM, Lockey Ji Reactive airways disease syndrome (RADS): a newly defined occupational disease. Am Rev Respir Dis 1981; 123: 133.

4. Malo JL, Cartier A, Boulet LP, L'Archevêque J, Saint-Denis F, Bhérer L Courteau JP. Bronchial hyperresponsiveness can improve while spirometry plateaus two to three years after repeated exposure to chlorine causing respiratory symptoms. Am J Respir Crit Care Med 1994; 150: 1142-5.

5. Tarlo SM, Broder I. Irritant-induced occupational asthma. Chest 1989; 96: 297-300.

6. Malo JL Irritant-induced asthma and reactive airways dysfunction syndrome. Practical Allergy and Immunology 1994; 9:142-6.

8. Luo J-C J, Nelsen KG, Fischbein A. Persistent reactive airway dysfunction syndrome after exposure to toluene diisocyanate. Br J Ind Med 1990; 47: 23941.

9. Kern DG. Outbreak of the reactive airways dysfunction syndrome after a spill of glacial acetic acid. Am Rev Respir Dis 1991; 144: 1058-64.

10. Oeschamps D, Rosenberg N, Soler P, Maillard G, Fournier E, Saison D, Gervais P. Persistent asthma after accidental exposure to ethylene oxide. Br J Ind Med 1992; 49: 523-5.

7. Courteau JP, Cushman R, Bouchard F, Quéviilon M, Chartrand A, Bhérer L Survey of construction workers repeatedly exposed to chlorine over a three to six month period in a pulpmill: I. Exposure and symptomatology. Occup Environ Med 1994; 51: 219-24.

11. Lauwerys RR. Toxicologie industrielle et intoxications professionnelles. Masson. Paris. 1990.

12. Parkes RW. Occupational lung disorders. Butterworth-Heinemann. Oxford. 1994.

13. Sullivan JB, Krieger GR. Hazardous materials toxicology. Clinical principles of environmental health. Williams & Wilkins. Baltimore. 1992.

14. Proctor NH, Hugues JP. Chemical hazards of the workplace. Lippincott. Philadelphia. 1978.

/3é>

CO a: LU LU

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/ 3 9 -

TABLEAU 2

DESCRIPTION DES TRAVAILLEURS EXPOSÉS ACCIDENTELLEMENT (SUITE)

OCCUPATION: %

* Peintre 29.2 Tôlier 12.5 Machiniste 45.8 Plaqueur 8.3 Magasinier 4.2

DÉPARTEMENT:

Atelier numérique 20.8 Atelier de peinture 25.0 Galvanoplastie 12.5 Atelier d'usinage 25.0 Tôlerie 16.7

; 3 r

Figure 1 : Fréquence des symptômes parmi le groupe des travailleurs exposés accidentellement le 12 août 1994

3 « >U c3 *5 Cd V) ^ ^ £ M 3

Non spécifiques

O-SJ2 g 3 3 6Û V3 i&ô$a<

Nez

a ^ c S S g o 3 a> 3 O 9 o 9

Yeux Respiratoires

TABLEAU 3

DURÉE DES SYMPTÔMES

SYMPTÔMES ' • NOMBRE DE MOYENNE (ÉCART-TYPE) TRAVAILLEURS (JOURS)

YEUX ROUGES 9* 1.9(4.9)

NEZ BRÛLE 7* 1.7(4.1)

NEZ BOUCHÉ 5 8.7 (17.5)

NEZ COULE 3 13.4(23.0)

GORGE BRÛLE 3* 1r5 (2.1)

DYSPNÉE 6 23.4(39.8)

TOUX 4 ' 50.0 (40.0)

WHEEZING 2 30.5 (13.4)

DOULEUR 4* 15.6(29.6) THORACIQUE

CÉPHALÉE 12* 0.9(1.4) FATIGUE 7* 3.7 (5.6)

ÉTOURDISSEMENT 5* 1.9(2.2)

NAUSÉE 3* 3.8 (4.5)

'données manquantes pour un travailleur

Figure 2: Fréquence des symptômes par département parmi le groupe 100 de travailleurs exposés accidentellement le 12 août 1994

S 2 S "à So Q fl n 3 rç M 3 o t> o oJ o

Atelier numérique

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Atelier peinture

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UZÏ&8 Galvanoplastie Atelier usinage

i g g . î s a g Tôlerie

TABLEAU 4

PRÉVALENCE DES ATTEINTES RESPIRATOIRES

S P I R O M É T R I E ET T E S T À LA M É T H A C H O L I N E

SYMPTOME .OU MALADIE NORMAUX OBSTRUCTION HYPEREXCITARIIITÉ OBSTRUCTION < ^ QUESTIONNAIRE ^ ^ OBSTRUCTION HYPEREXCITABILITÉ HYPEREXCITABILITÉ

Sb AUCUN 16 - - -

SIB - - 1 1

AU MOINS

UN AUTRE

5

COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

GUIDE D'INTERVENTION FACE AU MONOXYDE DE CARBONE

Christian Lévesque, médecin-responsable CLSC Norman-Bethume

Lise Laplante, médecin-conseil CSP de Laval

Plan de l présent tion

• Contexte

•f'

Lien avec le mandat de santé publique (système de surveillance)

Le monoxyde de carbone et ses effets

Choix des seuils et nos alliés

Le protocole d'intervention i. : : ; : • ' O . 1 ' '. • • JK

Protocole CO Contexte

• CO = contaminant omniprésent (PSSE, PMSD, MADO, etc.)

^ • Découverte fréquente de milieux contaminés

• Découverte fréquente de symptômes compatibles <

• Multiplicité des intervenants impliqués

• Ressources médicales limitées

Protocole CO Contexte (suite)

D'où besoin de disposer d'une méthode d'intervention planifiée et des outils standardisés, ayant pour buts:

• la systématisation de la recherche du CO et de l'identification des sources

• la systématisation de la recherche des travailleurs < significativement exposés

• la systématisation de l'assistance pour la réduction à la source

• la systématisation de l'information et du suivi médical proposé

• la mise en place d'un système de surveillance de santé publique régional

Surveillance de santé publique Définition

• Processus systématique de collecte, d'analyse et d'interprétation de données épidémiologiques

V /

• rapidement diffusées à ceux qui en ont besoin

• en vue d'une action de santé publique

C A D R E G É N É R A L D E LA S U R V E I L L A N C E D A N S LE D O M A I N E D E LA S A N T É E T D E L ' E N V I R O N N E M E N T

Surveillance et environnement de travail

• surveillance du milieu

• surveillance de la santé < O

• relation santé et environnement de travail

Surveillance du milieu Objectifs

• évaluer la survenue, la distribution et l'évolution des niveaux des "dangers" (agents toxiques, chimiques, biologiques,etc..) responsables de maladies ou d'accidents

0 -J

• identifier les situations où les individus sont exposés à des niveaux inappropriés et contrôlables de "dangers" spécifiques

Surveillance du milieu Principe

• comparaison des niveaux de polluants surveillés à des valeurs limites d'exposition

• dans le but de répondre à la question:" La contamination du milieu est-elle excessive ?"

Surveillance du milieu Avantages

± facilité de la mesure

surveillance à une échelle appropriée •

grande fréquence des événements

respect de la confidentialité

utilisation de systèmes existants

surveillance de l'agent contrôlable

Surveillance du milieu Indications

gestion des risques

prévention primaire

planification

guider les études épidémiologiques

Surveillance sanitaire Objectifs

évaluer la survenue, la distribution et l'évolution de phénomènes de santé en rapport avec des expositions connues

identifier les situations où les événements de santé surveillés sont en rapport avec une exposition spécifique et contrôlable

Surveillance sanitaire Connaissances scientifiques requises

spécificité de l'exposition

notion d'exposition

événements sensibles: - biomarqueurs d'exposition ou d'effets précoces

• réactivité

Surveillance sanitaire Indications

• alerte: - investigation épidémique

• prévention secondaire

• évaluation des actions du contrôle environnemental

S u rve i 11 an ce s n itai re Outils disponibles

questionnaire

définition de cas

appareil de mesure du CO dans l'air expiré

documents remis aux travailleurs et au MD

formulaire de déclaration

Intoxication au CO en milieu de travail Définition de cas (basée sur questionnaire & CO air expiré)

• Toute personne exposée au CO en milieu de travail

• qui présente, durant les heures de travail,

• des céphalées avec les caractéristiques suivantes:

- localisées surtout à la région frontale - progressives au cours de la journée - non soulagées par les analgésiques - qui ont tendance à disparaître hors du lieu de travail

ET

• une HbCO > 3,5% (non fumeur) ou une HbCO > 8% (fumeur)

EXPOSITION AU MONOXYDE DE CARBONE

DÉCLARATION À LA DIRECTION DE SANTÉ PUBLIQUE

À l'attention de: • Hygiéniste OU • Médecin conseil

A) IDENTIFICATION DE L'ÉTABLISSEMENT CONCERNÉ;

NOM:

ADRESSE:

TÉLÉPHONE: _

INSPECTEUR:

| » ÉTABLISSEMENT: |

B) IDENTIFICATION DU PROBLÈME;

DATE:

CONNAISSANCE DE LA SITUATION PAR:

• Étude de retrait préventif • • Programme de santé spécifique • • Plainte de travailleurs • Nom*

• Demande de l'employeur • Nnm-

• Demande de l'inspecteur assigné • Nom-

C) ÉTUDE ENVIRONNEMENTAUX

TECHNICIEN RESPONSABLE:

DATE DE L'ÉTUDE: ,

SOURCE D ÉMISSION PRINCIPALE: .

SOURCES D'ÉMISSION SECONDAIRES:

RÉSULTATS:

DÉPARTEMENT NOMBRE DE TRAVAILLEURS

TWA CO (ppm)

RÉSULTATS: RÉSULTATS: RÉSULTATS: RÉSULTATS: RÉSULTATS: RÉSULTATS:

-

D) SUIVI PLANIFIÉ SELON LE PROTOCOLE

ACTIVITÉ NOMBRE TRAV.

INTERVENANT DATE PRÉVUE

-

I

INTERVENANT DÉCLARANT

/ <0 DATE

BASE DE DONNÉES - SURVEILLANCE CO 26-OCt- 95

NUM ETA:

NOM ETA:

ADRESSE:

TÉLÉPHONE:

SECTEUR:

CAEQ:

INSPECTEUR:

DATE IDENTIFICATION:

RPTETA:

PSSE:

PLAINTE TRAV:

SI OUI NOM TRAV:

DEMANDE EMPLOY:

SI OUI NOM EMPLOY:

DEMANDE INSPECTEUR:

SI OUI NOM INSPECTEUR:

TECHNICIEN:

DATE ÉTUDE ENVIR;

SOURCES PRINCIPALES:

SOURCES SECONDAIRES:

DÉPARTEMENT:

TRAV DÉPARTEMENT:

BASE DE DONNÉES - SURVEILLANCE CO 26-oct-95

TWA CO (ppmi:

ACTIVITÉ DE SUIVI:

NOMB TRAV SUIVIS:

INTERVENANT:

DATE DE SUIVI:

DÉCLARANT:

DATE DE DÉCLARATION:

ABSORPTION RAPIDE À TRAVERS LA PAROI ALVÉOLAIRE

ÉQUILIBRE ATTEINT APRÈS 6 HEURES D'EXPOSITION

DEMI-VIE D'ENVIRON 5 HEURES

ÉLIMINATION À 99% PAR LES POUMONS

CO EN < 1 PPM: CO ALVÉOLAIRE FONCTION UNIQUEMENT DE HbCO

I, I

LES MÉCANISMES DE LA TOXICITÉ

COMPÉTITION AVEC 0 2 SUR L'HÉMOGLOBINE FORME LE COHb

HYPOXIE CELLULAIRE PAR INHIBITION DIRECTE DU CYCLE RESPIRATOIRE

(NON REFLÉTÉ PAR LE COHb)

s--u

MÉTABOLIQUE: AUGMENTATION DE LA PERMÉABILITÉ VASCULAIRE

-ACCUMULATION DE LIPIDE

CARBOXYHÉMOGLOBINE SYMPTÔMES 2,9-4,5 % Diminution significative de la capacité à l'exercice dés patients

souffrants d'angine et augmentation de la durée des crises d'angine.

< 5 % Aucune perte significative de vigilance.

5-7,6 % Perte de vigilance lors de l'exécution de tâches spécifiques chez les personnes en bonne santé.

5-17 % Diminution de la perception visuelle, de la dextérité manuelle et des performances lors de tâches sensorimotrices complexes.

10-20 % Légers maux de tête.

20-30 % Maux de tête lancinants, dyspnée.

30-40 % Maux de tête sévères, nausée, vomissement, fatigue, trouble visuel, perte de jugement.

40-50 % Syncope, tachycardie

50-60 % Coma, convulsions

80 % Mort

Adapté de OMS:, Monoxyde de carbone, 1981, Goldfrank et al. éditeurs. Toxicologic Emergencies, 1986 et de Klaassen C-D Amdur, M O . , Doul. J., éditeur, Casarett and Dull's Toxicology, The Basic Science of poisons, 19861

Tiré de "L'intervention sociosanitaire dans le cadre des mesures d'urgence. Ministère de la santé et des services sociaux Direction de la formation. 1994 UA<

Introduction Protocole

• Objectif général:

Prévenir les intoxications au CO en milieu de travail

£ • Objectifs spécifiques:

Identifier les situations et les travailleurs à risque (sources d'exposition, population exposée)

Informer l'employeur et les travailleurs des effets sur la santé

S'assurer de la mise en place de mesures préventives

NIVEAU DINTOXICATION

AIGUË: SYMPTÔMES CHEZ LA MAJORITÉ DES EXPOSÉS

DOIT AVOIR LES OUTILS POUR IDENTIFIER LES SUJETS SYMPTOMATIQUES ET LES TRAVAILLEURS ATTEINTS ASYMPTOMATIQUES

SUB-AIGUË: SYMPTÔMES LÉGERS, NON SPÉCIFIQUES

CHRONIQUE: PAS DE SYMPTÔMES SIGNES BIOLOGIQUES

-DÉPISTER LES SYMPTÔMES

-DÉTERMINER LE NIVEAU D'EXPOSITION

-IDENTIFIER LES POPULATIONS À RISQUE ACCRU

PATHOLOGIES AUGMENTENT LA SENSIBILITÉ DES TRAVAILLEURS AUX EFFETS

SENSIBILITÉ DES

HABITUDES DE VIE augmente la

PATHOLOGIES PERSONNELLES possibilité de

PATHOLOGIES PERSONNELLES survenue • d'effets

à long ternie

PROGRAMMÉ DE SURVEILLANCE MÉDICALE VALABLE IMPOSSIBLE SANS INTÉGRATION AU SUIVI MEDICAL PERIODIQUE

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PROTOCOLE D'INTERVENTION SUITE A UNE EXPOSITION AU MONOXVDE DE CARBONE DOCUMENTÉE EN MILIEU DE TRAVAIL

SURVKÎLLANŒ ENVIRONNEMKNTALE

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• Sorvallioce ccviroeocncsuto ptriodlqœ*

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• Dédarer inaldisicacat !s situalloo sa service médicel eaSST

• InforasiioQ à l'eaploycar et sa CSS s u la rédoctioa i Is some cl effets sur Is ssart • etc -PMSD

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25 el 3 5 p p m

• Déclarer immédiatement la situation au service médical

en SST

• Information à l'employeur et au CSS sur la réduction à la source et effets sur la santé - etc -PMSD

• Suivi de l'exposition des travailleurs inclnant la surveillance biologique par la mesure du CO dans l'air expiré et questionnaire

• Interprétation des résultats par le médecin impliqué

Information aux travailleurs sur les risques 1 la santé reliés au CO , PMSD et réfé-rence à leur médecin Présence de cas d'intoxication

chez les travailleurs?

< f r

NON OUI

• Aviser un inspecteur de la ( S S T

T W A (co) >35 PP®

Déclarer immédiatement la situation au service médical

enSST

1 • Suivi de l'exposition des travailleurs induant la surveillance biologique par la mesure du CO dans l'air expiré et questionnaire

• Identifier les cas d'intoxi-cation aiguë et chronique

• INFORMER les travailleur» sur les risques ft la santé reliés au CO. PMSD et référence i leur médecin .

Risque d'effet sérieux sur la santé ( > 70ppm) ou cas

d'intoxication aiguë?

I NON OUI

• Information à l'employeur et au CSS pour réduction à la source (délai court sur intentions de l'em-ployeur) ( < 1 sem.) + effets sur la santé et PMSD

• Informer l'inspec-teur de la situation et des intentions de la compagnie

• Recommanda-tions de réduction ft la source immédiate ft l 'em-ployeur et au CSS

• Aviser immédia-tement un ins-pecteur de la CSST

• Aviser le Direc-teur régional de sanlé publique

; Modification dans le milieu de travail?

SURVEILLANCE BIOLOGIQUE

1) POURQUOI FAIRE DE LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE?

• PARCE QU'IL EXISTE DES UMITES QUI SONT PROPRES AUX MESURES D'AMBIANCE CE QUI INTÉRESSE SURTOUT. C'EST PLUS LA MESURE DE L'ABSORPTION QUE CELLE DE L'EXPOSITION

LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE PERMET DE JUGER PARFOIS L'EXPOSITION. PARFOIS L'ABSORPTION OU L'EXCRÉTION OU LA BIOTRANSFORMATION ET MÊME UN AMALGAME DE TOUT CELA.

2) nim # PC SHUT LES UMITES DELA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE?

• JAMAIS UN SUBSTITUT POUR UN PROGRAMME D'HYGIÈNE INDUSTRIELLE

• ELLE JUGE LE RISQUE POUR L'INDIVIDU ALORS QUE LA SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE. Fit F JUGE LE RISQUE POUR L'ENSEMBLE DES INDIVIDUS

• PAS DE CORRÉLATION ENTRE LES DONNÉES D'HYGIÈNE INDUSTRIELLE, ET LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE, PARCE QUE LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE EST UNE SYNTHÈSE DE TOUTES LES VOIES D'ABSORPTION DU TOXIQUE

• PEU DE SUBSTANCES SE PRÊTENT À LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE

i ? 3

PROTOCOLE D'INTERVENTION SUITE À UNE EXPOSITION AU

MONOXYDE DE CARBONE EN MIUEUDE TRAVAIL

ÉQUIPE RÉGIONALE DE SANTÉ AU TRAVAIL EN COLLABORATION AVEC

L'ÉQUIPE DE SANTÉ AU TRAVAIL DU CLSC NORMAN-BETHUNE

JANVIER 1995

SANTÉ PUBLIQUE

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION

1. Protocole d'intervention lors de la déclaration d'un ou plusieurs cas d'intoxication au monoxyde de carbone (CO) en milieu de travail 2

2. Protocole de surveillance environnementale du monoxyde de carbone 4

3 Protocole d'intervention suite à une exposition au monoxyde de carbone (CO) documentée en milieu de travail 6

4. Protocole de surveillance médicale incluant la surveillance biologique de l'exposition au monoxyde de carbone 11

5. Résumé des informations préventives à transmettre en milieu de travail 20

/ W

ANNEXES

ANNEXE I Formulaire de déclaration d'une exposition au monoxyde de carbone à la direction régionale de santé publique

ANNEXE II Documents utilisés pour la surveillance environnementale:

Etude environnementale sur le monoxyde de carbone ° Tableau d'échantillonnage

Rapport d'évaluation du monoxyde de carbone Rapport de surveillance environnementale du CO

° Mesure du CO généré par les chariots élévateurs

ANNEXE III Documents utilisés pour la surveillance médicale incluant la surveillance biologique de l'exposition

° Questionnaire sur l'exposition au CO ° Modèle de lettre informant les travailleurs des activités de surveillance

biologique de l'exposition au CO ° Fiche sociologique externe ° Modèle de lettre de remise de résultats aux travailleurs 0 Modèle de lettre destinée au médecin traitant d'un travailleur exposé au CO

ANNEXE IV Outils d'informations préventives à transmettre en milieu de travail

9 Dépliants résumant les effets sur la santé et les mesures préventives ° Chariot élévateur au propane: procédure de vérification et entretien préventif

général ° Chariot élévateur électrique vs au propane: avantages et inconvénients ° Entretien préventif du chariot élévateur

INTRODUCTION

L'intoxication au monoxyde de carbone représente un important problème de santé publique. En effet, plusieurs travailleurs en ressentent plus ou moins gravement les effets chaque année. Également, quelques décès sont rapportés à tous les ans.

À Lavalj plusieurs cas d'intoxication au monoxyde de carbone sont survenus au cours des dernières années. Ces incidents se sont surtout produits en milieu de travail. Toutefois, vingt-huit clients d'un restaurant ont aussi été victimes de ce problème et certains d'entre eux ont dû recevoir des traitements spécialisés en chambre hyperbare. Ces différents événements soulignent l'importance du monoxyde de carbone comme cause d'intoxication.

Afin de prévenir les intoxications au monoxyde de carbone, il est important de surveiller adéquatement le milieu de travail et la santé des travailleurs exposés à ce contaminant chimique. Dans ce contexte, nous proposons aux intervenants impliqués en milieu de travail à Laval, un protocole d'intervention suite à une exposition au monoxyde de carbone en milieu de travail. Ce document a pour principal objectif de guider les activités des intervenants lorsqu'une situation à risque est identifiée en milieu de travail. Ainsi, dès qu'un intervenant soupçonne une exposition au monoxyde de carbone lors de toute visite en établissement ou dès qu'il documente une exposition à ce contaminant lors de la mise en application d'un PSSE (programme de santé spécifique à l'établissement) ou dans le cadre du PMSD (programme de maternité sans danger), ce protocole s'applique. Il s'applique également dans le cas d'une intoxication des travailleurs ou encore lorsque des travailleurs se plaignent de symptômes pouvant être reliés à une exposition à ce gaz.

Ce protocole a été rédigé par Dr Christian Lévesque, Dr Lise Laplante, Mme Chantai Lafortune, hygiéniste industrielle et M. Paul Dubé stagiaire en hygiène industrielle de l'équipe régionale de santé au travail de Laval en collaboration avec Mme Suzanne Dumais, infirmière de l'équipe locale de santé au travail du CLSC Norman-Bethune. Nous remercions tous les autres membres de ces équipes pour leurs précieux commentaires. Enfin, nous soulignons le support secretarial de mesdames Thérèse Larivière, Diane De l'Étoile et Diane Bourgeois.

PROTOCOLE D'INTERVENTION LORS DE LA DÉCLARATION D'UN OU PLUSIEURS CAS D'INTOXICATIONS AU MONOXYDE DE CARBONE (CO) EN MILIEU DE TRAVAIL

Dans le cadre d'un PSSE. du PMSD ou de toute visite en établissement

Dans le cadre d'une visite à un établissement, un intervenant peut constater ou il peut être avisé d'une situation suspecte d'une surexposition au monoxyde de carbone. Ces avis peuvent lui être transmis par des travailleurs qui se plaignent de symptômes pouvant être reliés à l'exposition au monoxyde de carbone, par un employeur ou par l'inspecteur de la CSST. Dans tous ces cas il s'agit d'une urgence et les activités régulières doivent être déplacéès pour permettre une intervention immédiate dans ce milieu dee travaiL

Ainsi, l'intervenant avisé du problème contacte immédiatement l'autre intervenant impliqué dans cette compagnie (ou son remplaçant) pour l'informer de la situation et pour débuter la mise en application du «protocole d'intervention suite à une exposition au CO en milieu de travail» - chapitre 3 et du « Protocole de surveillance médicale incluant la surveillance biologique de l'exposition au CO » - chapitre 4. De plus, il doit aviser le médecin responsable (ou le médecin conseil en santé du travail) aussitôt que possible. Les intervenants peuvent préciser à l'employeur qu'ils sont mandatés par le médecin de santé du travail pour réaliser les activités de surveillance de l'état de santé (questionnaire de dépistage et mesuré du CO dans l'air expiré) et de surveillance environnementale.

Dans le cadre d'une « M A D O » ou maladie à déclaration obligatoire à la Direction régionale de santé publique

L'intoxication au monoxyde de carbone fait partie des "maladies à déclaration obligatoire" où MADO. En effet, dans le cadre du règlement d'application de la loi sur la protection de la santé publique (Gouvernement du Québec, 1989), les médecins ou les directeurs de laboratoire ont l'obligation de déclarer à la direction régionale de santé publique les cas d'intoxication documentés.

Lors de la déclaration d'un cas d'intoxication au monoxyde de carbone, le directeur régional de santé publique doit s'assurer qu'une enquête médico-environnementale soit réalisée dans le but de documenter l'événement et de mettre en place les "mesures nécessaires pour protéger la santé de la population en cas de problème de nature infectieuse ou toxique (Gouvernement du Québec, 1991)." De plus, il doit également "veiller à la prévention et au contrôle des épidémies de nature infectieuse ou toxique... (Gouvernement du Québec, 1989)."

/ ? f 2

En pratique, c'est au médecin conseil (en santé au travail ou en.santé environnementale) ou au médecin responsable en santé au travail qu'est dévolu le mandat d'évaluer la situation et de procéder aux activités pertinentes. S'il y a lieu et lorsqu'il s'agit d'une intoxication en milieu de travail, le médecin s'adjoint une équipe composée d'un technicien en hygiène du travail et d'une infirmière.

Si une enquête médico-environnementale est jugée nécessaire par le médecin, l'équipe de santé du travail est alors impliquée. Ainsi, lors de la déclaration d'un ou plusieurs cas d'intoxication au monoxyde de carbone, l'enquête médico-environnementale inclut les éléments suivants:

• Questionnaire de dépistage de l'intoxication au CO auprès de tous les travailleurs exposés (et non seulement auprès des travailleurs intoxiqués)

• Mesure du CÔ dans l'air expiré (pour tous les travailleurs exposés) • Mesure environnementale de l'exposition au CO de façon à pouvoir attribuer un

niveau d'exposition à chacun des travailleurs

Le questionnaire de dépistage et la mesure du CO dans l'air expiré sont effectués par l'infirmière tandis que la mesure environnementale du CO est réalisée par le technicien en hygiène, tel que décrit au chapitre "Protocole d'intervention suite à une exposition au monoxyde de carbone documentée en milieu de travail."

Précisons qu'il est aussi important de documenter le nombre de travailleurs atteints et le type de symptômes que de mesurer le monoxyde de carbone dans l'environnement. Ainsi, même si les travailleurs ont quitté le milieu de travail pour recevoir des soins médicaux, ils doivent être rejoints le plus rapidement possible, le jour même ou le lendemain.

Par ailleurs, dans certains cas, il ne sera pas possible ou pertinent de procéder à des mesures environnementales ou biologiques de l'exposition. En effet, dans le cas d'une situation "accidentelle" évoluant depuis peu de temps et qui a été rapidement corrigée, la concentration de monoxyde de carbone dans l'air ambiant ne sera plus élevée. Dans ce cas, la mesure environnementale ou biologique de l'exposition ne démontrera pas de surexposition. Il revient alors au médecin, à l'infirmière et au technicien en hygiène industrielle impliqués de décider de la pertinence de ces évaluations. Dans ce contexte, le questionnaire de dépistage demeure toujours pertinent pour documenter l'ampleur du problème et mettre en place les mesures nécessaires pour prévenir la récidive d'un événement accidentel similaire. De même, la présence de symptômes au moment du questionnaire est un élément orientant l'infirmière dans sa prise de décision de mesurer le CO dans l'air expiré.

M 3

2. PROTOCOLE DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE SUR LE MONOXYDE DE CARBONE

Ce chapitre précise les modalités de la surveillance environnementale du monoxyde de carbone en milieu de travail. Il résume les activités essentielles de l'enquête préliminaire d'hygiène, de revaluation de la contamination ambiante et de l'exposition des travailleurs au monoxyde de carbone. ,

Enquête préliminaire d'hygiène i

• Définir toutes les sources potentielles de monoxydé de carbone et préciser l'importance de leur contribution sur l'environnement; ^

f

• Définir la population-cible: groupes de travailleurs ayant une exposition homogène au CO;

• Définir la durée de l'exposition et la stabilité dans le temps de cette exposition (documenter s'il s'agit d'un phénomène ponctuel ou régulier);

• Connaître les moyens de contrôle en place (préciser si possible le taux de changements d'air à l'heure si ventilation mécanique).

Évaluation de la contamination au monoxyde de carbone

• Évaluer la dose d'exposition attribuable à chaque groupe d'exposition ou pour chaque travailleur exposé:

• prélèvement à l'aide d'un dositube (Gastec ou Drager) ou de préférence à l'aide d'un instrument à lecture directe (Datalogger) utilisé en zone respiratoire du travailleur pour l'ensemble du quart de travail ou pour l'ensemble de la période d'exposition. Les prélèvements doivent s'effectuer dans les plus brefs délais une fois la connaissance du fait;

• établir la TWA/8 heures; — r )

• valider les mesures à l'aide de prélèvements ponctuels répartis sur la ; période d'exposition (tubes colorimétriques ou Datalogger);

4

(

('_' • classifier l'exposition en fonction des catégories suivantes:

TWA/8 h < 25 ppm

TWA/8 h entre 25 et 35 ppm

TWA/8 h > 35 ppm

• évaluer la validité et la représentativité des résultats;

* procéder à au moins une autre journée d'échantillonnage dans un court délai (24 à 48 heures);

* Identifier les sources et quantifier l'importance des émissions (annexe II);

* Procéder à des mesures ambiantes de monoxyde de carbone dans le but d'identifier d'éventuelles "poches de CO";

* Procéder à la déclaration des cas selon le protocole sur le CO:

1) Déclarer à l'hygiéniste régional tous les cas de contamination ambiante par le CO en utilisant la formule prévue à l'annexe I.

i

2) Procéder à la déclaration des cas selon l'algorithme de la page 10, lorsqu'une TWA a été calculée.

/ 8: i

5

PROTOCOLE D'INTERVENTION SUITE À UNE EXPOSITION AU MONOXYDE DE CARBONE DOCUMENTÉE EN MILIEU DE TRAVAIL

L'algorithme, à la fin de ce chapitre, précise les principales activités du "Protocole d'intervention suite à une exposition au monoxyde de carbone documentée en milieu de travail".

Ainsi, à partir des données valides concernant la surveillance environnementale (tel que précisé au chapitre 2 "Protocole de surveillance environnementale sur le monoxyde de carbone") et en fonction du niveau d'exposition au CO, nous désirons souligner certains points dans le but d'assurer la mise en application harmonieuse du protocole d'intervention suite à une exposition au monoxyde de carbone documentée en milieu de travail;

Si TWA < 25 ppm:

• La surveillance environnementale est effectuée par le technicien en hygiène dans le cadre d'un PSSE ou dans le cadre du programme régional de surveillance périodique du CO. Le technicien informe régulièrement les autres membres de l'équipe des résultats obtenus. Il peut également consulter l'hygiéniste au besoin.

• Le technicien déclare là situation à l'hygiéniste de la Direction régionale de santé publique, à l'aide du formulaire de déclaration à l'annexe I, dans le but de dresser un portrait régional de l'exposition au CO dans les établissements de Laval.

• L'information et la formation à l'employeur et au CSS sur la réduction à la source est donnée par le technicien en hygiène. De plus, il remet à l'employeur et au CSS le dépliant sur les effets sur la santé du CO et sur les mesures préventives qui s'imposent. Il informe également l'employeur et le CSS au sujet du PMSD.

• Le technicien en hygiène (ou l'infirmière) informe également les travailleurs des postes sous surveillance environnementale de l'existence du PMSD (programme de maternité sans danger) et des effets éventuels du CO sur la santé.

Si TWA (CO) entre 25 et 35 ppm:

• La situation doit être immédiatement déclarée au service médical en SST par le technicien en hygiène impliqué dans le dossier, à l'aide du formulaire de déclaration s l'annexe I et par téléphone.

/ 8 Z

Le service médical en SST désigne un médecin qui supervisera l'ensemble de l'intervention relative au CO. Les activités prévues sont complétées par les autres membres de l'équipe (technicien et infirmière) sans nécessairement attendre que le médecin soit désigné.

L'information et la formation à l'employeur et au CSS sur la réduction à la source est donnée par le technicien en hygiène. De plus, il (ou l'infirmière) remet à l'employeur et au CSS le dépliant sur les effets sur la santé du CO et sur les mesures préventives qui s'imposent. Le technicien en hygiène (ou l'infirmière) informe également l'employeur et le CSS de l'existence du PMSD (programme de maternité sans danger).

Le suivi de l'exposition des travailleurs incluant la surveillance biologique par la mesure du CO dans l'air expiré et le questionnaire est réalisé d'une part, par le technicien dans le cas de la surveillance environnementale, et d'autre part par l'infirmière pour la surveillance biologique et le questionnaire.

L'interprétation des résultats (questionnaire, CO dans l'air expiré en relation avec le CO dans l'air ambiant) est réalisée par le médecin désigné par le service médical. Ce dernier rédige une lettre personnalisée à chacun des travailleurs (voir outils en annexe). Il détermine par le fait même, le nombre de cas d'intoxication au CO parmi les travailleurs évalués. S'il y a présence de cas d'intoxication, le médecin avise un inspecteur de la CSST de la situation.

Les résultats de l'interprétation, l'information sur les risques à la santé reliés au CO et la référence à leur médecin sont transmis à chacun des travailleurs par l'infirmière ou le médecin (au besoin). Les travailleuses sont également informées de l'existence du PMSD.

Par la suite, le technicien en hygiène effectue la surveillance environnementale périodique et la surveillance biologique de l'exposition s'effectue à nouveau en fonction du niveau d'exposition dans l'air ambiant. Il peut également consulter l'hygiéniste au besoin.

Si TWA (rft) > 35 ppm:

• La situation doit être immédiatement déclarée au service médical en SST par le technicien en hygiène impliqué dans le dossier, à l'aide du formulaire à l'annexe I et par téléphone.

• Le service médical en SST désigne immédiatement un médecin qui supervisera l'ensemble de l'intervention relative au ÇO. Les activités de surveillance environnementale et biologique de l'exposition (incluant le questionnaire) sont

7 s 8 3

immédiatement complétées par les autres membres de l'équipe (technicien et - infirmière) sans nécessairement attendre de connaître le médecin désigné.

• L'interprétation des résultats (questionnaire, CO dans l'air expiré en relation avec le CO dans l'air ambiant) est réalisée dans les plus brefs délais par le médecin désigné par le service médical. Ce dernier rédige une lettre personnalisée à chacun des travailleurs (voir outils en annexe). Il détermine, par le fait même, s'il existe un risque d'effet sérieux sur la santé, incluant des effets cardiaques possibles. Il identifie également le nombre de cas d'intoxication au CO parmi les travailleurs évalués.

• Les résultats de l'interprétation, l'information sur les risques à la santé reliés au CO et la référence à leur médecin sont transmis à chacun des travailleurs par l'infirmière ou le médecin (au besoin).

• Le technicien en hygiène (ou l'infirmière) informe également les travailleuses des postes sous surveillance environnementale de l'existence du PMSD (programme de maternité sans danger).

S'il existe un risque d'effet sérieux sur la santé (CO > 70 ppm) ou s'il y a présence de cas d'intoxication aiguë:

• Le technicien en hygiène et le médecin recommandent de la réduction à la source immédiate à l'employeur et au CSS.

• Le médecin avise immédiatement par téléphone un inspecteur de la CSST de la situation.

• Le médecin avise également le directeur régional de santé publique.

S'il n'existe pas de risque d'effet sérieux sur la santé (CO < 70 ppm) et s'il n'y a pas de cas d'intoxication aiguë:

• Le technicien en hygiène informe l'employeur et le CSS des solutions de réduction à la source. De plus, il recommande à l'employeur dè corriger la situation dans les plus brefs délais (d'ici 1 semaine) et s'informe des intentions de l'employeur à ce sujet. Il remet également à l'employeur et au CSS le dépliant sur les effets du CO sur la santé et sur les mesures préventives qui s'imposent. Il les informe de l'existence du PMSD.

• Le médecin informe par téléphone un inspecteur de la CSST de la situation et des intentions de l'employeur.

8

Modifications dans le milieu de travail:

• Le lendemain ou selon les directives de l'inspecteur de la CSST (si risque d'effet scrieux sur la santé ou si cas d'intoxication aiguë) OU après une semaine (si absence de risque d'effet sérieux et absence de cas d'intoxication), le technicien visite le milieu de travail pour évaluer l'efficacité des modifications réalisées par l'employeur.

• Si l'employeur a réellement effectué des modifications, le technicien procède alors à une évaluation environnementale et il effectue les activités du présent protocole en fonction des résultats obtenus (valides selon le protocole dë surveillance environnementale).

• Si la surveillance environnementale rapporte une exposition > 35 ppm ou si le milieu de travail n'a pas été modifié, le médecin demande l'intervention de l'inspecteur de la CSST par téléphone et par lettre.

/ 8 o 9

PROTOCOLE D'INTERVENTION SUITE À UNE E X F O S m O N AU MONOXYDE DE CARBONE DOCUMENTEE EN MILIEU DE TRAVAIL

TWA« < 25

SURVI-ILLANΠLNVIRONNEMK NT ALE

1 Z ENTRE

t w a ^ 29 d 35 ppm

J

>35 PPo

• Scrvallucc eovjrooDemcotale périodique' • DUvti la sitasiios I l'faygiéaisic • lnfornatioo et fonaatsoo i l 'eaploycar et ae CSS car It " rédaction I la source 4- effets sor la MAié et PMSD

• Inîonaatioo au travailleur* 4e la popolatioo d b t e IdeatiGée, re: PMSD et effets I la santé éventuels

• Dédarer innédia teoeot la situatloo ao service médical en SST

• lofomatioQ I l'employeur et ao CSS sur la réductioo à ta source et effets sur la saoté • ele • PMSD

• Suivi de l'exposilioa des travailleurs inclutnl la survcillaocc biologique par la mesare du CO dtas l'air expiré et qaestioaoajre ,

Dédarer immédiaicaeat la sitaaiioo aa service médical

ca SST

* Soivi de l'exposition des travailleurs ioduant la surveillaaoe biologique par la mesure du CO daas l'air expiré eî questionnaire

' Procéder mu metiwitis imdUpUa «Horn U a SMrrtiUcma tmvirvmiume/UaU (< 2Sppm,

dt CO obttiw ion dt la iSa^ppmn > 3 S ppm) 10

PROTOCOLE DE SURVEILLANCE MÉDICALE INCLUANT LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DE L'EXPOSITION AU MONOXYDE DE CARBONE

Comme nous Pavons déjà mentionné au chapitre 1, la surveillance médicale (incluant la surveillance biologique) du monoxyde de carbone inclut lë questionnaire de dépistage de l'intoxication au CO auprès de tous les travailleurs exposés et la mesure du CO dans l'air expiré pour tous les travailleurs exposés.

Vous trouverez le questionnaire de dépistage des symptômes et les autres outils utilisés lors des activités de surveillance médicale à l'annexe III. Lors du questionnaire, si des travailleurs se plaignent de symptômes aigiis (i.e. les symptômes sont présents au moment de l'entrevue) tels que maux de tête, nausées, étourdissements, etc., ils doivent être immédiatement référés à l'urgence d'un hôpital plutôt qu'à une clinique médicale. En effet, à l'hôpital, leur état de santé sera plus rapidement évalué par un dosage de la carboxyhémoglobinémie et ils pourront être traités adéquatement à l'aide d'oxygène ou référé en chambre hyperbare au besoin.

Le présent chapitre s'intéresse plus particulièrement à la technique d'utilisation du moniteur de monoxyde de carbone.

/S? 11

RÉSUMÉ DES INFORMATIONS PRÉVENTIVES À TRANSMETTRE EN MILIEU DE TRAVAIL

Les principales informations préventives à transmettre en milieu de travail peuvent se regrouper sous différents thèmes:

° Les principales sources de CO (domestiques et professionnelles)

° Les principales propriétés physico-chimiques du CO

° Les effets sur la santé du CO (effets aigus et chroniques)

° Les mesures de premiers secours en cas d'intoxication aiguë au CO

° La surveillance environnementale du CO

° Les mesures de réduction du CO à la source

° Les mesures de protection personnelle (appareil respiratoire)

0 Les facteurs environnementaux et médicaux pouvant aggraver ou être aggravés par une exposition au CO

20

ANNEXE I

Formulaire de déclaration d'une exposition au monoxyde de carbone à la Direction régionale de santé publique de Laval

EXPOSITION AU MONOXYDE DE CARBONE

DÉCLARATION À LA DIRECTION DE SANTÉ PUBLIQUE

A l'attention de: • Hygiéniste OU • Médecin conseil

A) IDENTIFICATION DE L'ÉTABLISSEMENT CONCERNÉ:

NOM:

ADRESSE:

TÉLÉPHONE:

INSPECTEUR:

# ÉTABLISSEMENT:

B) IDENTIFICATION DU PROBLÈME:

DATE:

CONNAISSANCE DE LA SITUATION PAR:

• Etude de retrait préventif •

• Programme de santé spécifique •

• Plainte de travailleurs O Nom:

• Demande de l'employeur • Nom:.

• Demande de l'inspecteur assigné C D Nom:.

C) ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE

TECHNICIEN RESPONSABLE:

DATE DE L'ÉTUDE:

SOURCE D ÉMISSION PRINCIPALE: .

SOURCES D'ÉMISSION SECONDAIRES:

RÉSULTATS:

DÉPARTEMENT NOMBRE DE TRAVAILLEURS

TWA CO (ppm)

RÉSULTATS: RÉSULTATS: RÉSULTATS: RÉSULTATS: RÉSULTATS: RÉSULTATS:

D) SUIVI PLANIFIÉ SELON LE PROTOCOLE

I ACTIVITÉ NOMBRE TRAV.

INTERVENANT DATE PRÉVUE

INTERVENANT DÉCLARANT DATE

ANNEXE II

Documents utilisés pour la surveillance environnementale:

• Étude environnementale sur le monoxyde de carbone;

• Tableau d'échantillonnage;

• Rapport d'évaluation du monoxyde de carbone.

• Rapport de surveillance environnementale du CO • ' * ' -"V

Méthode de mesure du CO,généré pr les chariots élévateurs (au propane, diesel ou essence)

ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE SUR LE MONOXYDE DE CARBONE Page:

Établissement:

Date:

Départe-ment

Nom du trav. N.A.S .

Fonction Usuelle

[CO]ppm Ponctuelle

ICOJppm 8 heures

Mesures ponctuelles (sources)

Méthode de mesure P* A* F*

Heure début

Heure fin

Nfflw; Validité: Représentativité *p = personnelle Fiabilité »A = ambiant

Protection collective/personnelle *F = fixe

MODULE I I I -

3 . 2 . 3 . 1 TABLEAU D•ÉCHANTILLONAGE

TABLEAU 0* ECHANT1LLONNAGE

Renseignement du c h a r i o t s

( S o r t e , s y s t è m e . é t a t . . . )

M « METHODES D'ECHANTILLONNAT. It

C o n c e n t r a t i o n de monoxyde de c a r b o n e (CO) e t a u t r e s r e m a r q u e s t

Pour c h a q u e e s s a i s E x . : T e m p é r a t u r e . . .

E s s a i 1 s

E s s a i 2 s

E s s a i 3 :

POMPE 1A NU CL LE APPAREIL A LECTURE DIRECTE VALVE PAPILLON INSTALLEE

C o n c e n t r a t i o n de monoxyde de c a r b o n e (CO) e t a u t r e s r e m a r q u e s t

Pour c h a q u e e s s a i s E x . : T e m p é r a t u r e . . .

E s s a i 1 s

E s s a i 2 s

E s s a i 3 :

Cas d i l u é

Méthode e x t é r i e u (40 cm)

Cas non d i l u é

Méthode i n t é r i e u (avec r e f r o i d î s -s e u r )

„ Cas d i l u é

rHéthode e x t . (40 cm)

Cas non d i l u é

Méthode i n t . ( avec ou sans

r e f r o i d i s s e u r )

CO non d i l u é

( a v e c r e f r o i d i s -s e u r )

C o n c e n t r a t i o n de monoxyde de c a r b o n e (CO) e t a u t r e s r e m a r q u e s t

Pour c h a q u e e s s a i s E x . : T e m p é r a t u r e . . .

E s s a i 1 s

E s s a i 2 s

E s s a i 3 :

G a s t e e . . . Ex. i Casl t e e . . . Ex.s Sun Pro

C o n c e n t r a t i o n de monoxyde de c a r b o n e (CO) e t a u t r e s r e m a r q u e s t

Pour c h a q u e e s s a i s E x . : T e m p é r a t u r e . . .

E s s a i 1 s

E s s a i 2 s

E s s a i 3 :

<l> ( 2 ) ( 3 ) ... ( M ) (2A) O A ) »•. ( 4 | ( 5 ) («) I4A) (SA) (6A) 1B (28) ( 38 (4B)

C o n c e n t r a t i o n de monoxyde de c a r b o n e (CO) e t a u t r e s r e m a r q u e s t

Pour c h a q u e e s s a i s E x . : T e m p é r a t u r e . . .

E s s a i 1 s

E s s a i 2 s

E s s a i 3 :

C o n c e n t r a t i o n de monoxyde de c a r b o n e (CO) e t a u t r e s r e m a r q u e s t

Pour c h a q u e e s s a i s E x . : T e m p é r a t u r e . . .

E s s a i 1 s

E s s a i 2 s

E s s a i 3 :

C o n c e n t r a t i o n de monoxyde de c a r b o n e (CO) e t a u t r e s r e m a r q u e s t

Pour c h a q u e e s s a i s E x . : T e m p é r a t u r e . . .

E s s a i 1 s

E s s a i 2 s

E s s a i 3 :

C o n c e n t r a t i o n de monoxyde de c a r b o n e (CO) e t a u t r e s r e m a r q u e s t

Pour c h a q u e e s s a i s E x . : T e m p é r a t u r e . . .

E s s a i 1 s

E s s a i 2 s

E s s a i 3 :

Légendes

( 1 ) • Pompe Cas t e c ( e x . )

121 • Pompe Drager {Ex. >

13) • Porno* X

(A) • a v e c r e f r o l d î s s e u r

( I l . o>wc valve papil lon

SOURCE: Guylalne Coulombe, Nico le Carlgnan, Une l u t t e a gagner , Monoxyde de carbone (CO) e t char io t é l évateur au propane: S i t u a t i o n s e t s o l u t i o n s en quatre (4) modules. DSC Hôpital

F i g . 8 Ste-Cro1x, mars 1992. (Voi r doc. r é f . )

RAPPORT D'ÉVALUATION DU MONOXYDE DE CARBONE

DATE:

ÉTABLISSEMENT:

1. DESCRIPTION DU PROBLÈME

° origine de la demande: suivi régulier, intoxication au CO, MADO ... ° description des lieux ou départements concernés ° description de la population-cible et leur fonction (nb. de travailleurs) ° description de la source identifiée

2. STRATÉGIE D'ÉCHANTILLONNAGE ET MÉTHODES DE MESURE

3. RÉSULTATS

Concentrations de CO retrouvée: ° à la source ° dans l'environnement de travail (mesures

d'ambiance) ° en zone respiratoire

Normes ou valeurs de référence

4. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS

0 S'agit-il d'une situation ponctuelle, accidentelle ou régulière? ° L'employeur veut-il régler le problème? ° S'agit-il d'une situation dangereuse qui nécessite l'intervention de l'inspecteur? ° S'agit-il d'une reconstitution des événements?

SUIVIS ET RECOMMANDATIONS

1. Recommandations: Actions à prendre par l'entreprise réduction à la source, ventilation, EPI

2. Suivi: Quand de nouvelles mesures devront être prises? Y a-t'il référence à l'inspecteur > 35ppm

Rapport de surveillance environnementale du CO

1. Identification de l'entreprise:

Nom:

Adresse: Téléphone:

Contacts: Fonctions:

2. Chariots élévateurs: Date de l'échantillonnage: A- Description:

Marque Modèle Année § du chariot nom du cariste

Heures/jour (utilisation)

CO à la sortie (ppm)

Méthode d'anal vse

*

B- Programme d'entretien:

Présence d'un programme d'entretien des chariots: Oui O Non O

Si oui, style d'entretien:

Nom de la compagnie d'entretien:

Périodicité du programme d'entretien:

3, Autres sources de CO: A- Description

Département ou fonction Marque Modèle Année CO à la sortie (ppm) Méthode de

mesure

4- Condit ions environnementales:

Nombre de chariots circulants dans l'entreprise:

Superficie et aire des lieux:

Type de ventilation: naturelle C D mécanique: C D

Opérations: intermittentes: C D continues: C D

Nombre de réservoirs de propane utilisés par mois: •pour les chariots: •autres:

Nombre de travailleurs potentiellement exposés: •caristes:

•travailleurs dans l'environnement de travail:

Remarques:

5- Données environnementales recueillies!

Département Nom du travailleurs N.A.S. ou lieu

Fonction usuelle

Méthode de mesure*

Heure début

Heure fin

[COI ppm ponctuelle

|COj ppm 8 heures

* P= personelle A= ambiant F= fixe

Remarques:

6. Recommandations: Les énoncés cochés s 'appliquent à votre entreprise

• Les concentrations de monoxyde de carbone qui ont été évaluées le ne nécessite pas d'intervention immédiate. Un suivi périodique

est cependant nécessaire.

• Les mesures de contrôle doivent être effectuées par l'employeur (entretien préventif, catalyseur, etc. . .) pour les chariots suivants (voir section 2): Chariots

• Les mesures de contrôle doivent être effectuées par l'employeur (entretien préventif, réparation, avertisseurs de CO, etc...) pour ces autres sources de CO (voir section 3): Département:

• L'achat de matériel de protection personnelle (masque, etc.. .) devrait être effectué.

• L'évaluation du CO en zone respiratoire devrait être effectuée, le plus tôt possible, [par le (la) technicien(ne) en hygiène du travail] dans:

CH Des dépliants d'information sur les effets sur la santé et les moyens de prévention seront distribués par le (la) technicien(ne) et/ou l'infirmière.

• Le dossier sera transmis au médecin en santé au travail.

• Le dossier sera transmis à l'inspecteur de la CSST.

• Autres:

• Une réévaluation environnementale est prévue vers le:

Signature du (de la) technicien(ne): Date:

SOLUTIONS:

A la source: ° remplacer les chariots à combustion interne par des chariots électriques ° entretien préventif ° surveillance de l'environnement

CHARIOTS ÉLECTRIQUES - VS - CHARIOTS AU PROPANE

ELECTRIQUE

Durée de vie moyenne (10 à 15 ans)

Coût initial (chariot + accumulateur) élevé

Coût de fonctionnement moins élevé

Coût d'entretien (main-d'oeuvre, pièces plus faible (peu de pièces à vérifier)

TOTAL DES COÛTS:

Achat + + Entretien +

Perte de temps suite aux bris plus rare

Vitesse moins grande

Chariots plus courts, plus étroits ° Déplacements dans endroits limités

° Eprouvent des difficultés à monter des pentes escarpées

° Meilleure traction à cause du balancement créé par le poids de la batterie

° Pas d'émission de contaminants de combustion

PROPANE

Durée de vie moyenne (7 à 10 ans)

Coût moins élevé à l'achat

Coût de fonctionnement exige l'achat de combustible

Coût élevé d'opération

TOTAL DES COÛTS:

Achat + Entretien + +

Demande des unités stand by en cas de bris

Permet une vitesse plus grande

° Plus de fiabilité à monter une rampe escarpée

° Moins bonne traction

° Nécessite de la ventilation pour diluer les gaz de combustion

Entretien préventif du chariot élévateur Unité # Date: Heure:

Service CH50 heures [1)250 heures D500 heures DlOOO heures

Service 50 heures «Graissage et inspection Niveau d'huile du moteur Huiler les chaînes

Niveau d'huile à transmission Vérifier pneus et roues Niveau d'huile hydraulique Vitres

Niveau d'antigel radiateur Vérifier le circuit d*allumage Vérifier lumières et klaxon Vérifier le groupe cadran

Service 250 heures «Changer l'huile du moteur Niveau d'huile du différentiel Fonctionnement de la chaufferette Boyaux hydrauliques et adaptateurs Essuie-glaces Boyaux du moteur Batterie (niveau d'eau et câbles)

Vérifier les courroies Niveau d'huile des freins

Extincteur État de l'alternateur

Vérifier filtre à air Ligne d'alimentation du carburateur |

Service 500 heures

©

Remplacer le filtre à air Vérifier l'huile de la transmission Graisse des roulements Vérifier l'huile du différentiel Vérifier l'huile hydraulique État de la cabine

Vérifier le liquide refroidissant Ajuster les valves Vérifier l'huile à moteur Etat du système de freinage

Remplacer filtre de la transmission Chaîne du carnage Remplacer filtre à carburant Vérifier le système de direction Remplacer le filtre hydraulique Vérifier le mât, tablier et fourches Vérifier les bougies (fils et pointes) Etat des joints

Service 1000 heures

@ = Impact direct sur la concentration des gaz d'échappement (CO, etc...) Signature du mécanicien: '

MESURE DU CO GÉNF.RF PAR LES CHARIOTS FIFVATFURS

(au propane, diesel ou essence)

Utilisation d'un tube colorimétrique à lecture instantanée et faire la mesure à 16 pouces (40 cm) de l'echappement. La mesure doit être faite lorsque le chariot fonctionne depuis au moins 15 minutes et qu'il est au ralenti.

Cette méthode a l'avantage d'être rapide et peu coûteuse et peut être enseignée à une personne responsable dans le milieu de travail. Elle permet d'obtenir un bon indicateur de l'état des chariots et d'établir la « valeur préfixée » attribuée à chaque chariot.

L'utilisation de cette méthode a l'inconvénient de générer une dilution importante du CO par rapport a la méthode où l'on utilise le refroidisseur de gaz. Comme les gaz sont refroidis inadequatement, les températures sont plus élevées que la plage idéale recommandée pour les mesures à l'aide des tubes colorimétriques.

* "i

ANNEXEffl

Documents utilisés pour la surveillance médicale incluant la surveillance biologique de l'exposition:

• Questionnaire sur l'exposition au CO;

• Modèle de lettre informant les travailleurs des activités de surveillance biologique de l'exposition au CO;

• Fiche sociologique externe;

• Modèle de lettre de remise de résultats aux travailleurs;

• Modèle de lettre destinée au médecin traitant d'un travailleur exposé au CO

- 2 1

% I I * • I » « ~ I - — . 1 _

QUESTIONNAIRE DE DÉPISTAGE DE L'INTOXICATION

AU MONOXYDE DE CARBONE

N O M DU TRAVAILLEUR: DOSSIER

ÉTABLISSEMENT:

POSTE DE TRAVAIL: n . lART nu TRAVAIL-

ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE (si disponible): ppm

N O M DE L'INTERVENANT: DATE:

1. ANTÉCÉDENTS MÉDICAUX ET HISTOIRE ACTUELLE

1.1 PROBLÈMES CARDIO-VASCULAIRES

SUIVANTS?7 0^ ° U A V E Z ' V 0 U S D É J À S0UFFERT DES MALADIES OU SYMPTÔMES

OUI NON

ANGINE

INFARCTUS

INSUFFISANCE CARDIAQUE

ARYTHMIE CARDIAQUE

HYPERTENSION ARTÉRIELLE

HYPERCHOLESTÉROLÉMIE

ANÉMIE

PALPITATIONS

ESSOUFFLEMENT EXCESSIF À L'EFFORT

DOULEURS RÉTRO-STERNALES

AUTRES:

SI OUI, DÉCRIVEZ DEPUIS QUAND, LA FRÉQUENCE, LES CONDITIONS D'APPARITION ET LE TRAITEMENT ACTUEL:

1

1.2 M A U X DE TÊTE

A) VOUS ARRIVE-T-IL D'AVOIR MAL À LA TÉTE? Si non. passez à la section 2

OUI ( ) NON ( )

B)

C)

El

Y A-T-IL EU UN DIAGNOSTIC PORTÉ PAR VOTRE MEDECIN? QUI ( ) NON ( J

bt oui. lequel?

SUIVEZ-VOUS UN TRAITEMENT POUR CE PROBLEME? (médication ou autre) QUI ( ) NON ( J

SI OUI,

Nom; Dosage: Fréquence d'utilisation:

D) CES MAUX DE TÊTE SONT-ILS SOULAGÉS PAR LES ANALGÉSIQUES? QUI ( ) NON ( )

QUELS SONT LA LOCALISATION ET LE CARACTÈRE DE VOS MAUX DE TÉTE?

Décrivez les circonstances (activités, travail, loisir, sport) précises d'apparition et le moment précis où ils surviennent:

OUI NON

TEMPORALE ( ) ( ) FRONTALE ( ) ( )

OCCIPITALE ( ) ( ) PULSATILE ( ) ( ) SERREMENT ( ) ( ) NE SAIT PAS ( ) ( )

F > JOURNÉE^ ° E T È T E ° N T " I L S T E N D A N C E À PROGRESSER A U COURS DE LA

OUI

A U TRAVAIL { )

HORS DU TRAVAIL ( )

NON REMARQUES:

( ) ( )

2

G) AVEZ-VOUS DÉJÀ PRÉSENTÉ CES MAUX DE TÉTE SUBITEMENT?

OUI ( ) NON { )

SI OUI, DATE DU DERNIER ÉPISODE, LOCALISATION, CARACTÈRE ET CIRCONSTANCES:

H) QUELLE EST LA FRÉQUENCE DE CES MAUX DE TÉTE?

( ) PRESQUE TOUS LES JOURS

( ) QUELQUES FOIS PAR SEMAINE

( î QUELQUES FOIS PAR MOIS

( ) MOINS D'UNE FOIS PAR MOIS

( J AUTRE, spécifiez:

I) QUAND AVEZ-VOUS SURTOUT CES M A U X DE TÊTE?

MATIN ( ) APRÈS-MIDI ( ) SOIRÉE ( )

J) Y A-T-IL UNE PÉRIODE PARTICULIÈRE DE L'ANNÉE (MOIS, SAISON) DURANT LAQUELLE CES M A U X DE TÉTE SONT PLUS FRÉQUENTS?

OUI ( ) NON ( )

Précisez:

K) CES MALAISES ONT-ILS TENDANCE À DISPARAÎTRE:

( ) LORS DES REPAS

{ ) LORS DE PÉRIODES DE REPOS EN DEHORS DES LIEUX DE TRAVAIL

( ) APRÈS LA JOURNÉE DE TRAVAIL

( ) LES FINS DE SEMAINE

( ) EN VACANCES

( ) AUTRES

1 .3 AUTRES S Y M P T Û M E S

VOS M A U X DE TÊTE SONT-ILS ACCOMPAGNÉS DES SYMPTÔMES SUIVANTS?

FREQUENCE

DURÉE

NAUSEES VOMISSEMENTS

OUI ( ) NON ( )

VERTIGES ÉTOURDISSEMENTS

OUI { ) NON ( )

SOMNOLENCE FATIGUE

OUI ( ) NON ( )

TROUBLE DE CONCENTRATION PERTE DE MÉMOIRE OUI ( ) NON ( )

ÉVOLUTION

LIEU PHYSIQUE LORS DE L'APPARITION (travail, hors du Uavail)

DATE DU DERNIER ÉPISODE

MOMENT PRÉCIS DE L'APPARITION (matin, midi, soif, saison)

MOMENT OÙ LES SYMPTÔMES DISPARAISSENT

APPARITION SUBITE (tfernkr éptsoda)

/

4

2 ' A L V É O L A f R E ° U V A N T A F F E C T E R U M E S U R E D E G O D A N S L'AIR

A) AVEZ-VOUS FUMÉ AUJOURD'HUI? OUI ( ) NON ( )

SI OUI, NOMBRE DE CIGARETTES:

HEURE DE LA DERNIÈRE CIGARETTE:

B) CE MATIN. AVEZ-VOUS ÉTÉ IMMOBILISÉ SUR UNE AUTOROUTE CONGESTIONNÉE?

OUI ( ) NON ( )

DURÉE DE L'ARRÊT:

C) AVEZ-VOUS TRAVAILLÉ AUJOURD'HUI AVEC UN PRODUIT CONTENANT DU DICHLOROMETHANE (CHLORURE DE MÉTHYLÈNE OU MÉTHYLÈNE C ^ f U D E C K vLj ) ? •

OUI ( ) NON ( )

D> AVEZ-VOUS CONSOMMÉ DE L'ALCOOL AUJOURD'HUI?

OUI { ) NON ( )

E) COMMENT ÉVALUEZ-VOUS L'EFFORT PHYSIQUE QUE REQUIERT VOTRE TRAVAIL:

LÉGER ( ) MODÉRÉ { ) INTENSE ( )

F) HEURE DU DÉBUT DE L'EXPOSITION:

G) HEURE DE LA FIN DE L'EXPOSITION:

H) HEURE DU TEST:

I) LIEU DE L'EXAMEN: CO AMBIANT ppm

J) RÉSULTAT (CO AIR ALVÉOLAIRE)

1er

2e

3e

j>pm

j> pm

.PPm

CO

CO

CO

% CO Hb

% CO Hb

% CO Hb

VALIDITÉ

OUI NON

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )

1994-Ol.adJ

Laval, le

NOM DE L'ÉTABLISSEMENT ADRESSE

Aux tray^ilLGUsçs_et_travailleurs exposés au monoxyde de carbone

Monsieur, Madame,

Suite aux mesures environnementales de monoxyde de carbone à votre établissement, OU Tel que prévu dans le programme de santé de votre établissement, accepté par votre CSS, K

un dépistage de l ' intoxication au monoxyde de carbone aura lieu à votre établissement.

U n e infirmière de l'équipe de Santé du travail vous rencontrera à l'usine afin de compléter le questionnaire médical et mesurer la concentration de monoxyde de

iij carbone dans l'air que vous expirez.

Af in de faciliter l 'entrevue, nous vous demandons de compléter la feuille "Fiche sociologique externe" ci-jointe, afin de permettre l 'ouverture de votre dossier médical.

En plus, nous avons besoin de connaître tous les emplois que vous avez accupés en carrière afin de déterminer à quels contaminants vous avez été exposé. Cette partie sera facilitée si, dès maintenant, vous inscrivez sur une feuille tous vos emplois antérieurs ainsi que le nombre de mois ou d'années pendant lesquels vous y avez été actif.

Votre entrevueavec l' infirmière aura lieu:

Tous les renseignements sur votre santé demeureront CONFIDENTIELS.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter.

Infirmière

/ddl

P i

c.c. Comité de santé et sécurité

CLSC NORMAN-BETHUNE ÉQUIPE SANTÉ DU TRAVAIL

FICHE SOCIOLOGIQUE EXTERNE

NUMÉRO DE D O S S I E R :

NOM À LA NAISSANCE: _ _ _ _

PRÉNOM: _ _

NUMÉRO D ' A S S U R A N C E - S O C I A L E : Cr.ofncdér •

3jféiu 330 û^oec DATE DE NAISSANCE: >4 —

i 2 * * S E X E : H ( ) F ( ) LANGUE MATERNELLE:

NUMÉRO D'ASSURANCE-MALADIE:

A D R E S S E PERMANENTE:

V I L L E : CODE POSTAL:

NUMÉRO DE TÉLÉPHONE: -

NOM DE LA COMPAGNIE:

DÉPARTEMENT:

POSTE DE TRAVAIL:

Signature Date

Ajo ] 993-09 M

LETTRE AUX TRAVAILLEURS ET CONTREMAÎTRES

OBJET: Information et recommandations concernant l'exposition au monoxyde de carbone

Au cours des dernières semaines, nous avons évalué le monoxyde de carbone dans l'air ambiant de l'usine. Nous vous avons rencontré pour savoir si vous présentiez des symptômes compatibles avec une exposition à ce gaz et pour mesurer votre exposition personnelle. Nous vous présentons un bilan des résultats de ces interventions et les recommandations qui en découlent.

Concernant la présence de CO dans l'air ambiant de votre lieu de travail, nous avons évalué plusieurs postes de travail. Les résultats sont variables et se situent globalement entre et ppm. Le rapport environnemental détaillé concernant les mesures de CO est disponible auprès

À votre poste de travail, l'exposition au CO se situe à ppm.

Au Québec, le règlement sur la qualité des milieux de travail prévoit un niveau maximum de 35 ppm de CO en zone respiratoire pour 8 heures d'exposition par jour. Par ailleurs, l'ACGIH1, qui tient compte des effets connus de ce gaz sur la santé, recommande un niveau maximum de 25 ppm de CO en zone respiratoire pour 8 heures d'exposition par jour:

Au niveau biologique, la mesure du monoxyde de carbone présent dans l'air que vous expirez à la fin du quart de travail, qui est représentatif de votre absorption de ce gaz, se situait à ppm. de CO.

l'A CGIH a également fixé un seuil biologique d'exposition qui se situe à 20 ppm de CO dans l'air expiré. Toute exposition supérieure à ce résultat reflète une exposition professionnelle significative. Ceci correspond à 3,5 % de carboxyhémoglobine. Il est important de noter que cette recommandation ne doit pas être retenue pour les fumeurs.

1 American Conference of Governmental Industrial Hygienists, 1992• 1993 Threshold Limit Value for Chemical Substances and Physical Agents and Biological Exposure Indices.

Page 2

Dans un premier temps nous recommandons à votre entreprise de réduire l'exposition

détlavrn eurs aU,,C0- N°,US VOUS r é f é r o n s au ra»P°n environnementalpour les détails concernant les stratégies de réduction à la source.

rZnfeUr^' Bn • P'U,S dG continuer ' a surveillance environnementale, nous recommandons simultanément une évaluation biologique de l'exposition des travailleurs, qui sera effectuée périodiquement selon les niveaux retrouvés

ZZSnZ,adT'èmeh

temP$' COmpte tenu de votre ^Position professionnelle au monoxyde de carbone, et considérant que ce gaz est un facteur de risque nTl T T : , d e - déV1°PPer Une ma,adie cardia^ue' nous croyons qu'un suivi préventif global visant le contrôle de tous les facteurs de risque de là maladie cardiaque est requis. En conséquence, nous vous demandons de rencZrer vo œ médecin de famille et de lui remettre les documents que nous vous fournissons à cet

Cette consultation est aussi recommandée considérant le fait que les porteurs des maladies apparaissant plus bas peuvent être affectés plus précocement par les effets du monoxyde de carbone. Vous devez donc voir votre médecin pour vous assurer d un contrôle de ces maladies:

ANÉMIE

TROUBLES DE LA THYROÏDE ATTEINTE CARDIAQUE (angine, infarctus, insuffisance cardiaque, palpitations, essoufflements, douleurs à la poitrine, etc...) HAUTE PRESSION

PROBLÈMES DE CIRCULA T/ON SANGUINE CHOLESTÉROL SANGUIN TROP ÉLEVÉ

ATTEINTES PULMONAIRES (asthme, bronchite, emphysème, etc...)

L'ÉQUIPE DE SANTÉ DU TRAVAIL CLSC NORMAN-BETHUNE

Laval, le

OBJET: Monsieur (ou Madame) Notre dossier:

Cher confrère,

Vous trouverez dans le présent document certaines informations qui vous permettront d'intégrer les risques à la santé de votre patient présents dans son milieu de travail, à son suivi préventif usuel.

Nous avons identifié dans le milieu de travail de ce patient la présence de monoxyde de carbone à un niveau significatif. Il a donc bénéficié d'un test de monitoring biologique consistant à la mesure de monoxyde de carbone dans l'air alvéolaire expiré. Ce test non invasif est reconnu fiable pour évaluer le contenu sanguin en carboxyhémoglobine.

Le niveau retrouvé est de ppm de monoxyde de carbone correspondant à % de carboxyhémoglobine.

Pour vous permettre de bien évaluer le risque encouru par votre patient, vous trouverez au tableau I les niveaux généralement retrouvés dans diverses populations, alors que le tableau II vous informera sur les symptômes possiblement associés à divers niveaux de carboxyhémoglobine.

Ce contaminant affectant le transport de l'oxygène et sa disponibilité entraînera une hypoxie proportionnelle au niveau de carboxyhémoglobine, les organes les plus à risque sont ceux exigeant un haut niveau d'oxygénation pour fonctionner adéquatement (coeur, cerveau). Il serait possiblement impliqué dans une accélération du processus artériosclérotique.

Ainsi, toute personne déjà porteuse d'une pathologie compromettant le métabolisme de l'oxygène ou augmentant le besoin en oxygène sera principalement à risque de développer des complications suite à son exposition au monoxyde de carbone. Le tableau III liste les principales pathologies visées.

Compte tenu des très fortes inter-relations entre les facteurs personnels, le style de vie et les risques associés au monoxyde de carbone, nous avons demandé à ce travailleur de vous consulter pour un suivi préventif visant principalement la correction des facteurs de risque de la maladie coronarienne et un "counselling" sur le niveau d'activités recommandé compte tenu de ses antécédents médicaux pertinents.

c 2 / 3

TABLEAU I

NIVEAUX RETROUVÉS POUR DIVERSES POPULATIONS

POPULATION VISÉE CO DANS L'AIR EXPIRÉ (ppm)

% C A R B O X Y -HÉMOGLOBINE

Production endogène m 0.3 à 0.7 %

Population urbaine (non-fumeurs)

6-12 ppm 1 à 2%

Population circulant sur autoroute encombrée

30 ppm 5 %

FUMEURS:

1 paquet de cig./jour 30-35 ppm 5 à 6 % I 2-3 paquets de cig./jour 45-50 ppm 7 à 9 % I Index d'exposition professionnelle* 20 ppm 3,5%

Cette recommandation ne peut s'appliquer aux fumeurs et aux travailleurs ayant circulé sur une autoroute encombrée le matin du test pour se rendre au travail.

TABLEAU II

EFFETS SUR LA SANTÉ EN RELATION AVEC LE NIVEAU DE CO Hb

% CO Hb SUJET NORMAL SUJET SOUFFRANT D'UNE MALADIE ISCHÉMIQUE

0.3-0.7 Production endogène

» 3

Diminution de la capacité à l'effort

5-9 Perturbe l'exécution de tâches complexes exigeant un très haut niveau de vigilance

Baisse de l'effort requis pour provoquer de l'angine

» 6

Apparition ou aggravation d'arythmies ventricutaires

16-20 Céphalées significatives

Réponse visuelle évoquée anormale

Peut entraîner le décès si la fonction cardiaque est très compromise

20-30 Fortes céphalées, nausées

Dextérité manuelle compromise

30-40 Céphalées sévères, nausées et vomissements, syncope

50 Coma, convulsion

60-70 Décès si non traité

souffriront après une période de latence de séquelles tardives (syndrome cérébral organique ou de déficits neurologiques focaux). Pour cette raison, tout problème neurologique résiduel (sauf la céphalée) après oxygénothérapie normobare est une indication au traitement d'oxygénation hyperbare.

TABLEAU III

PRINCIPALES PATHOLOGIES PRÉDISPOSANT AUX COMPLICATIONS SUITE À L'EXPOSITION AU MONOXYDE DE CARBONE

ANÉMIE

ATTEINTES CARDIAQUES (angine, infarctus, insuffisance cardiaque, arythmies, cardiomyopathies)

HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ATHÉROSCLÉROSE

HYPERLIPÉMIE

ATTEINTES PULMONAIRES (bronchite chronique, emphysème, insuffisance respiratoire, asthme)

ANNEXE IV

Outils d'information préventives à transmettre en milieu de travail:

• Dépliants résumant les effets sur la santé et les mesure préventives;

• Chariot élévateur au propane: procédure de vérification et entretien préventif général;

• Chariot élévateur électrique versus au propane: avantages et inconvénients.

• Entretien préventif du chariot élévateur

CHARIOT ÉLÉVATEUR AU PROPANE

PROCÉDURE DE VÉRIFICATION

Avec une pompe manuelle e des tubes indicateurs pour CO ou un appareil à lecture directe

Vérification du taux d'émission du monoxyde de carbone (CO) à 40 cm de la sortie du tuyau d'échappement du chariot.

Note: les mesures doivent être prises le moteur au ralenti, après que le chariot ait été utilisé, de préférence pendant 15 minutes (T° > 160°F à l'antigel).

Pour un chariot élévateur donné, la valeur pré-fixée où rajustement ou entretien préventif est requis peut se déterminer de la façon suivante:

1. Faire faire une bonne mise au point du système de carburation et d'allumage du chariot par une autre firme spécialisée;

2. Prendre une mesure à 40 cm telle que préalablement décrite;

3. Si cette mesure est inférieure à 100 ppm. Considérez la valeur pré-fixée, où l'entretien est requis comme étant deux fois la lecture prise après la mise au point.

4. Si cette mesure est supérieure à 100 ppm, il y a lieu de demander au spécialiste si des changements (système de carburation ou autre . . . ) ne pourrait pas réduire davantage les émissions.

Si oui, il est fortement conseillé d'y procéder.

5. S'il semble impossible de procéder à de telles réparations, l'utilisation de convertisseurs catalytiques peut s'avérer nécessaire, mais il y a des réserves à formuler.

6. S'il est impossible de réduire l'émission ou que le volume d'air disponible et le débit de ventilation sont inférieurs aux limitations, il est indispensable de procéder à l'achat de chariot(s) électrique (s).

ENTRETIEN PÉRIODIQUE

1. Prendre régulièrement une mesure à 40 cm pour verifier la valeur pré-fixée. Faire une mise au point lorsque la mesure dépasse cette valeur.

Voir liste d'inspection visuelle: • système de carburation et système d'allumage.

2. Revérifier la mesure et faire la mise au point jusqu'à ce que la valeur pré-fixée ne soit pas dépassée ou inférieure à 100 ppm de préférence (200 ppm maximum).

3. Si impossible, demander conseil à votre spécialiste.

NOTE GÉNÉRALE

1. Dans tout établissement, il devrait y avoir de la ventilation générale d'autant plus lorsqu'on utilise des chariots au propane.

2. Il est recommandé un entretien avec appareil plus précis (firme spécialisée) 1 fois/an.

3. Vérifier régulièrement la valeur pré-fixée. Chaque chariot est unique. Certains se désajustent plus vite que d'autres.

4. Valeur pré-fixée = Prendre le double de la valeur obtenue après le retour du chariot de la firme privée. Exemple: taux de CO au retour de la firme privée = 25 ppm, donc 25 x 2 = 50.

50 ppm est la valeur pré-fixée.

<2/9

1 - ENTRETIEN PRÉVENTIF GÉNÉRAL

Liste d'inspection visuelle (journalière/hebdomadaire)

Fréquence

10. Feu: vérifier le circuit d'allumage

1 1 . Bien connecter les fils de bougies au cap distributeur 1 fois/sem. 12. Bien connecter les fils aux bougies 1 fois/sem. 13. Vérifier l'oxydation 1 fois/sem. 14. Changer les fils à bougies au besoin

- > 15. Changer les bougies, les pointes 16. Quand on change le cap distributeur, on change

aussi le "rotor", au besoin 2 fois/an

20 Gaz:

21. Lignes d'alimentation du carburateur (boyau) 1 fois/sem. 22. Nettoyer et souffler le filtre à air (ne pas frapper)

"(plus souvent sï raviroDocmtol poussiéreux)

1 fois/sem. 'variable

23. 24.

Remplacer le filtre à carburant Remplacer le filtre à air

30 Moteur:

40

31. Vérifier l'huile à moteur 32. Vérifier les courroies 33. Vérifier les supports du moteur

Refroidissement :

journalier journalier

au changement d'huile

50

41. Vérifier niveau d'eau du radiateur 42. Rechercher les fuites (passer la main sur

les "hoses", vérifier "balounes") 43. Tester le radiateur et le boyau

Hydraulique:

51. Niveau d'huile hydraulique 52. Vérifier les adapteurs de "hoses"

"fitting" et les "hoses" 53. Vérifier les leviers hydrauliques 54. Changer le filtreur à l'huile

journalier

1 fois/sem. au changement d'huile

journalier

journalier aux 1500 h

Al s

Liste d'inspection visuelle (suite)

60 Électriques:

61. Niveau d'eau de la balterie 62. État des câbles de la batterie et tester la batterie 63. Vérifier l'alternateur 64. Lumières el klaxon et groupe cadran

1 fois/sem. 1 fois/sem. 1 fois/sem. 1 fois/sem.

70 Différentiel:

71. Niveau d'huile du différentiel 1 fois/sem.

80 Freins: système de freins

81. Niveau d'huile 82. Hauteur des pédales 83. Vérifier le "inching valve" 84. Vérifier le fonctionnement du frein de

I'actionnement (frein manuel)

1 fois/sem. 1 fois/sem. 1 fois/sem.

1 fois/sem.

90 Transmission:

91. Niveau d'huile 1 fois/sem. 92. Filtre à l'huile aux 600 à 1000 h

100 Pneus et roues:

101. Vérifier pneus et roues

200 Direction: vérifier le système de direction

201. Vérifier jeu du volant (en passant) 202. Vérifier alignement des roues (pincement) 203. Vérifier le réglage de l'embrayage 204. Vérifier les points d'attaches

400 Autres:

401. Vérifier le mât et le tablier 402 Vérifier les indicateurs

Scion les besoins

300 Vérification plus approfondie:

310. Système de carburation 311. Ajustement du carburateur 312. Contrôle et changement du vaporisateur

(si requis) 320. système d'allumage 321. Ajustement de l'avance d'allumage 330. Vérification du taux d'émanation des

gaz d'échappement 1 fois/mois * (selon observation s>nitr à l'inspection) • variable

"^IMPACT DIRECT SUR LA CONCENTRATION DES GAZ D'ÉCHAPPEMENT (CO...)

Source: Michel Houle, mécanicien formateur Guylaine Coulombe, tech. hyg. ind. Octobre 1991 Hôpital Ste-Croix, Département de santé communautaire Santé au travail

CHARIOT ÉLÉVATEUR AU PROPANE

2 - PROCÉDURE DE VÉRIFICATION avec une pompe manuelle et d e s tubes indicateurs pour C O

ou appareil à lecture directe

NOTE: 0 Dans tout établissement, il devrait y avoir de la ventilation générale d'autant plus lorsqu'on utilise des chariots au propane. * Il est recommandé un entretien avec appareil plus précis (firme spécialisée) 1 fois/an 0 Vérifier régulièrement la valeur pré-fixée. Chaque chariot est unique. Certains se désajustent plus vite que d'autres * Valeur pré-fixée: prendre le double de la valeur obtenue après le retour du chariot de la firme privée. Ex: taux de CO au retour de la firme privée = 25 ppm, donc 25 x 2 = 50. 50 ppm est la valeur pré-fixée.

COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

LES BANQUES DE DONNÉES

Francis Laçasse, documentaliste, Montréal-Centre

Les banques de données informatisées ne sont pas une panacée universelle, et il est fort possible que Ton n'y retrouve pas ce qu'on y cherche. Mais si Ton recherche mal, ou si Ton recherche au mauvais endroit, il est encore plus probable que nos recherches s'avèrent infructueuses.

1)OÙ CHERCHER:

Avant de choisir une banque, il faut déterminer:

-le type d'information dont on a besoin -des données factuelles -des références bibliographiques -des extraits de textes (normes, législation, etc)

-le type de source d'information que l'on veut dépouiller -des livres -des articles

-des documents audio-visuels

le degré d'exhaustivité ou de spécificité

2

A- LES TYPES DfACCÈS:

L'accès en direct:

-A la fine pointe de l'actualité -Plus de liberté pour le choix des banques

Avec un simple modem, il est devient de plus en plus facile d'avoir accès à des réseaux informatiques, et à différentes banques de données, même commerciales, du type Medline. Jusqu'à tout récemment, on devait passer par la bibliothèque et son personnel pour avoir accès à ce type de services. Mais désormais, à partir de l'Internet on peut facilement obtenir un compte, et un mot de passe, pour les serveurs comme Dialog, qui offrent des banques de données dans plusieurs domaines d'intérêt pour le spécialiste en santé du travail. Mais il s'agit d'une lame à deux tranchants.

Mais les recherches en direct demandent -une grande préparation -une bonne connaissance du langage de commande propre au serveur -une bonne connaissance de la banque de données spécifique

-son contenu -sa structure -le vocabulaire utilisé

L'accès en direct entraîne des coûts: -selon le temps de connexion -selon le nombre d'impressions

3

Les CD-ROMs -Pas de coût de connexion -Interface simple -Flexibilité de recherche

Mais -Nécessite un équipement minimale assez performant ^Nécessite un achat initiale + tenue à jour du CD -L'information est moins courante qu'en ligne -On est limité aux banques que l'on possède sous ce format

Avant de considérer l'acquisition d'un CD-ROM, il faut se questionner sur la rentabilité de l'achat par rapport au nombre d'accès à cette banque.

2A ?

OÙ CHERCHER: QUELQUES BANQUES DE DONNÉES EN SANTÉ ET SÉCURITÉ DU TRAVAIL

1-Banques de données bibliographiques:

Banque de données ISST

Disponible sur terminal CSST et sur CD-ROM (CEDROM-SNI). Produit par la CSST, il s'agit en fait du catalogue de la collection de la CSST. On y retrouve les monographies et des tirés à part disponibles dans les différents centres de documentation du réseau de la CSST. Notons que ces terminaux donnent également accès au Répertoire toxicologique.

Cancer literature Online: CANCERLIT (du National Cancer Institute)

Disponible entre autres sur serveur DIALOG et sur CD-ROM (par SilverPlatter, CEDROM-SNI et CD-Plus).

Couvre la littérature portant sur le cancer, dans des périodiques, rapports de recherches, monographies, conférences.

Excerpta Medica Database: EMBASE (Excepta Medica Publishing group)

Disponible par serveur DIALOG Sur CD-ROM (par SilverPlatter et CEDROM-SNI)

Couvre le domaine de la médecine en général, comme Medline, mais avec un contenu légèrement plus européen.

Medline (National library of medecine)

Disponible par serveur DIALOG Sur CD-ROM (par SilverPlatter, CD-Plus, CEDROM-SNI)

Couvre le domaine de la médecine en général

5

NIOSHTIC (NIOSH)

Disponible par serveur DIALOG Sur CD-ROM (par SilverPlatter, ou par le CCHST)

Banque de données spécialisée en sécurité et santé au travail, couvrant 160 périodiques dans le domaines ainsi que différentes publications, dont principalement celles produites par le NIOSH

SANTECOM (accessible par Services Documentaires Multimédia)

Base de données québécoise en santé communautaire qui recense l'ensemble de la littérature produite dans le réseau de la santé publique au Québec.

Toxline + Toxlit (National library of medicine)

Couvrent la littérature traitant des produits chimiques, de la toxicologie, etc. Toxline correspond a un index de périodiques standard (recoupement avec Medline, par exemple). Toxlit complète cette banque et donne accès à des données factuelles provenant de banques de données sur les produits (ex: Hazardous substances databank, Register of toxic effects of chemical substances...).

Notez que le CD-ROM TOXLINE, chez BIOSIS, coûte initialement $10 000. Et qu'il en coûte ensuite près de $3000 pour les mises à jour annuelles. On peut également se procurer le CD-ROM Toxline par le biais de CEDROM-SNI.

6

CD-ROMS

Les fournisseurs sont nombreux, et parfois une même banque de données peut être distribuée par plus d'un fournisseur. En voici quelques uns, à titre purement indicatif.

CEDROM-SNI: Montréal: (514) 278-6060 Canada: 1 -800-563-5665

cedrom-sni.qc.ca

CD Plus Technologies: 1 -800-950-2035 212 563-3006

SilverPlatter: 1 -800-343-0064 1-617-769-2599 www.silverplatter.com

En plus des versions CD-ROM des différentes banques de données, genre Medline, d'autres CD-ROM se veulent plus du genre compilation:

CCInfodisc

Le Centre canadien en santé et hygiène du travail propose différentes "séries", compilées sur disque laser, et comprenant des banques de données bibliographiques (NIOSHTIC), des banques de données factuelles (MSDS, RTECS), et plein-texte (législation canadienne en santé et sécurité).

Le coût est d'environ $300 par série. Contact: 1 -800-668-4284

www.ccohs.ca

J J ;

MSDS (research.nwfsc.noaa.gov/msds) et Hazardous chemical data-base (odin.chemistry.uakron.edu/erd/):

Les MSDS, Material safety data sheets réunissent des informations sur les propriétés, la toxicité, les mesures de précautions à suivre pour de nombreux produits manufacturés. On retrouve le même type de données factuelles dans la seconde base de données.

National library of medecine: www.nlm.nih.gov

A partir de ce site, on peut avoir accès au catalogue de la NLM, qui, comme le catalogue de l'EPA, permet de localiser des monographies et recherches, surtout américaines.

OSHA standards (www.osha.gov)

On retrouve à ce site, une banque de données plein-texte, interrogeable, comprenant l'ensemble des standards de l'OSHA. On peut y retrouver également, par exemple le document de travail OSHA's proposed ergonomics protection standard.

*

10

Logiciel de recherche:

GratefulMed (Produit par la NLM)

Ce logiciel propose une interface conviviale permettant à l'usager de travailler plus facilement avec les bases de données en direct. De plus, il permet l'élaboration de la stratégie de recherche en-dehors du temps de connexion. On peut ainsi travailler plus aisément, et à coût moindre, avec des banques du type Medline, Toxline, etc.

On peut se procurer ce logiciel en communiquant avec le NTIS au(703) 487-4650. Coût approximatif: $30.00

2) COMMENT CHERCHER:

Le but n'est pas ici de vous familiariser avec la syntaxe de tous les systèmes, ou la mécanique de différentes banques de données.

Nous désirons plutôt vous donner des notions plus générales pour vous aider à utiliser des banques de données.

Un réflexe qui n'est pas toujours bon: se ruer immédiatement sur l'ordinateur. Parfois, les index imprimés peuvent nous suffire, ou du moins, clarifier nos besoins et nous mieux préparer à la recherche.

Il faut également déterminer la quantité d'information que l'on désire, ainsi que son degré de spécificité.

Les efforts consacrés doivent dépendre du degré de spécificité, et d'exhaustivité que l'on désire: l'un et l'autre sont exigeants.

11

A) RECHERCHE PAR AUTEURS:

Lorsque l'on effectue une recherche par auteurs, il ne faut pas négliger les variations possibles du nom d'un auteur. Par exemple, dans un article, il peut signer avec son initiale, et dans un autre, sans. En pratique, donc, il vaut mieux faire une recherche plus générale, quitte à la spécifier avec le sujet qui nous intéresse. En utilisant la troncature, par exemple.

B) RECHERCHE PAR SUJETS:

Les étapes de la recherche:

Énoncé de la recherche Choix des termes Élaborer l'équation Exécuter la recherche

Évaluer les résultats préliminaires Réajustements Résultats finaux

«0

Énoncé de la recherche

En une phrase, énoncer son besoin d'information.

Identifier ensuite les concepts-clés

Les formuler en termes précis

Constituer une liste de synonymes de termes reliés d'alternatives de termes plus spécifiques de termes plus généraux

Traduire en termes spécifiques à la banque de données

Le choix des termes

Les banques proposent deux types de langages:

Vocabulaire libre vs Vocabulaire contrôlé

Vocabulaire libre: -on ne propose pas de termes précis, -recherche des termes dans le titre, le résumé -s'il y a des mots-clés, ils sont généralement arbitraires

Ex: Current Contents.

-pas d'uniformité -nécessité de rechercher et d'utiliser des synonymes

13

Vocabulaire contrôlé: -on utilise un ensemble structuré de termes spécifiques pour assurer une uniformité dans l'indexation, puis dans la recherche

-langage mis à la disposition des utilisateurs soit sous forme imprimée, soit en ligne

-permet de rechercher dans le thésaurus pour mieux préparer sa recherche

-Medline offre un thésaurus très élaboré: le MESH. De plus, le système Medline permet d'exécuter du "mapping", qui consiste en une recherche automatisée de termes, à partir d'un terme fournis, dans le thésaurus en ligne. Il propose alors des termes synonymes, spécifiques et généraux. Mais il faut faire attention car ce système s'avère parfois défaillant. Ex: l'entrée "comparative study" ne retourne aucun terme pertinent, alors que le terme retenu est "comparative studies1'. Dans ce cas précis, l'utilisation du thésaurus imprimé s'avère encore préférable.

Pour avoir une meilleure idée des termes à employer, avant de commencer la recherche, on peut retenir quelques articles pertinents déjà en notre possession, puis les rechercher dans la banques de données. Ces articles localisés, on observera les termes qui ont été utilisés pour les indexés, et amorcer la recherche avec ces termes.

14

L'équation

Une fois les termes retenus, il faut établir la relation entre eux. Il est important de bien comprendre la base de la logique booléenne et l'utilisation des ces opérateurs principaux, "et" et "ou".

Les résultats

Impression sur papier vérifier imprimante, papier, encre

Sauvegarde sur disque -nécessite une disquette formatée -s'assurer que la banque offre cette possibilité (ex.: terminaux CSST ne l'offre présentement pas) -décider du format de sauvegarde, surtout si on veut importer ce fichier dans un logiciel de gestion de références bibliographiques

CONCLUSION

De plus en plus, on peut se brancher et avoir facilement accès à des banques de données, aux interfaces graphiques de plus en plus conviviales. Toutefois, prudence, même si la recherche d'information s'avère plus simple, elle n'a rien de simpliste. De plus, il y a toujours du personnel spécialisé, là pour vous aider: les spécialistes de l'information.

15

RÉFÉRENCES

American society of safety engineers. Directory of safety related computer resources, compiled and ed. by Dr Roger L. Braueur, 1994

World health organisation. International directory of databases and data banks in occupational health, 2nd edition

COLLOQUE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS DU RÉSEAU PUBLIC EN SANTÉ AU TRAVAIL

DU QUÉBEC

NOUVEAUTÉS EN SANTÉ AU TRAVAIL :

OCTOBRE 1995

LES NORMES : UTILISATION, LIMITES, SEUIL D'INTERVENTION

Céline Lemieux, biochimiste direction inspection/prévention, CSST

LES NORMES c k s CONTAMINANTS d s L'AÎR

(Anncxc A du RÈqlcMENT si/ff U Qualiré du Milieu de t r a v a U )

CSST frUoo» isa-"

Céline Lemieux o c t 1995

VALCUR LiwiTE d 'Expos i r ioN

• C'est : une norme de qualité de l'air • Vise : à protéger la santé humaine • Est : par nature révisable • Est : une notion probabiliste

• L'établissement d'une norme résulte : - d'une démarche scientifique :

• dose - effet

- d'une démarche plus pragmatique face a l'appréciation subjective : • extrapoler les résultats d'expérience chez les animaux • choisir ± une définition de la santé • accepter l'éventualité d'une altération de la santé d'une partie limitée

de la population exposée

LES RÉFÉRENCES

• Des organismes normatifs : - ACGIH (American conference of governmental industrial hygienists) Cet organisme est internationalement reconnu et sert de base à la réglementation dans plus de 20 pays.

• Des groupes d'experts : -ex. : le "Nordic expert group" et le "Working group of experts" des Pays-Bas. Ces groupes publient des documents-critères sur les normes.

* Des organismes ou agences d'autres pays : -aux États-Unis (OSHA), la Suède, les Pays-Bas et l'Allemagne, qui éditent des normes à valeur légale.

COMPROMIS des LIMÎTES OU UMITATIONS

• La pertinence des effets pour la santé

• Manque de données de base

• Manque d'expérience à long terme

• Manque de données chez l'humain

• TWA versus PICS d'exposition

• Exposition à des mélanges

• Limites d'exposition pour les cancérogènes

LiMÎTATioNS dES NORMES dES CONTAMÏNANTS dE L'AIR

• Approche positive : tous les produits chimiques sont testés à priori avant leur utilisation que ce soit pour les médicaments (domaine pharmaceutique) ou les additifs alimentaires(domaine alimentaire);

• Approche négative : les composés sont réglementés à postériori après leur utilisation comme en milieu de travail. (Vitium originis) .

COTATIONS

Dr. R. L. Zielhuis des Pays-Bas : " Les limites d'expositions occupationnelles sont un des instruments les plus

efficients pour la protection de la santé. Malgré les lacunes rencontrées, la protection de la santé des travailleurs est mieux servie en se basant sur un groupe

d'experts expérimentés qu'en attendant une base de données complètement prouvée : une limite suggérée de façon éclairée a plus de valeur

que pas de limite du tout."

T. Schrecker (CCHST) "Le processus pour l'établissement des normes réflète les réponses d'une société

donnée à des questions fondamentales de valeurs, comme la distribution adéquate des risques et des bénéfices de l'activité économique et le juste équilibre entre les

bénéfices économiques et la protection de la santé."

R. Riscousse (!NRS, France) " Les valeurs limites d'exposition sont le résultat d'un arbitrage collectivement

accepté, susceptible d'évoluer avec le temps, entre des considérations sanitaires et sociales et des considérations technico-économiques."

L E S BASES d e RÉFÉRENCE RETENUES

LORS d s LA R É v i s i o N R É q U i M E N T A Ï R E

• Document de travail : Normes les plus sévères d'un tableau comparatif mettant en lumière les normes dans plusieurs pays ou provinces.

• Consensus : Les normes retenues lors de la révision sont généralement celles utilisées dans le contexte nord-américain

esi (9S-10)

PROCESSUS <JE RÉvisioN RÉGLEMENTAIRE

ET pARITARÎSME

Les façons de faire à la CSST

La CSST administre la LSST : objet de la loi : l'élimination à la source même des dangers pour la santé, la sécurité et l'intégrité physique des travailleurs. Le deuxième volet de cet article dit que la loi établit les mécanismes de participation des travailleurs et des employeurs à la réalisation de cet objet

Le C.A. de la CSST est formé du président et de 7 représentants des employeurs et 7 représentants des travailleurs et le président n'a un vote prépondérant qu'en cas d'égalité des voix.

Les priorités des révisions réglementaires sont déterminées par le C.A.

Les révisions se font en comité paritaire, mandatés par le C.A.

LES COMÎTÉS d u CONSEH d'ADIHBNISTRATION

ET LEURS MANdATS

• Les dossiers à l'étude présentement par les comités paritaires, (entre autres) : - RQMT : annexe À (comité permanent) - RQMT : bruit - Sujet non encore réglementé : qualité de l'air dans les édifices non-industriels - R9 : règlement sur les établissements industriels et commerciaux.

• Les mandats sont spécifiques et limités. Exemple : révision de l'annexe A du règlement sur la qualité du milieu de travail et les articles directement reliés.

• Rôle des parties patronale et syndicale : Les DÉCISIONS sont prises par CONSENSUS. Le comité paritaire fait des recommandations au C.A. qui lui est décisionnel.

«91 (95-10)

-? V V

LE FUTUR

• Un comité permanent a été formé. Il est en charge de faire une révision périodique, souhaitée aux deux à trois ans.

• Principaux sujets à l'étude : - les contaminants pour lesquels des changements ont été apportés par les

organismes de référence (une centaine)

- l'ajustement des normes pour des horaires de travail non conventionnels - moyens pour une consultation publique élargie.

• Nouveau : observateur du MSSS.

LES NOUVEAUX ACQUÎS

Ensemble des modifications

1. Les articles modifiés 1,5.2,7,8,13,21,78.

Entrée en vigueur : 22 septembre 1994 : articles 1,7,8,13 Entrée en vigueur : 22 septembre 1995 : articles 5.2,21 et 78

2. Les nouvelles normes des contaminants de l'air Entrée en vigueur : 22 septembre 1995

3. Les nouvelles définitions Entrée en vigueur : 22 septembre 1995

?

ARTICLE 5 . 2

Substances cancérogènes et isocyanates :

L'employeur doit s'assurer que l'exposition d'un travailleur à toute substance énumérée à la

partie V de l'annexe A soit réduite au minimum, même lorsqu'une telle exposition demeure à l'intérieur des normes prévues à l'annexe À.

691 (99-10)

CONTEXTE CIE L ' A d o p r i o N d s CET ARTÎCLE

1. Seuil pour les cancérogènes et les isocyanates

2. Recommandation d'organismes internationaux

3. Consensus patronal-syndical

6S1 (99-10)

<2 Ï8

ARTICLE 5 . 2 : BÀUSES j i m i d i o u E s

• Disposition non à caractère mesurable et quantifiable

Obligation de réduire au minimum sans frontières précises ou mesures ou moyens spécifiques

• Ne va pas jusqu'à l'obligation d'éliminer ou d'interdire l'usage de la substance concernée

• Outil intéressant permettant d'exiger d'un employeur davantage que le simple respect de la norme

D revient alors à l'inspecteur de déterminer si l'employeur peut réduire l'exposition à ces contaminants

Il importera aussi que cette réduction puisse être réalisée a des coûts raisonnables (temps-énergie-argent)

A R T I C L E 8 Équipement de protection •Quand?

- la technologie ne permet pas de respecter les normes (article s et 7) - pour les travaux hors atelier (entretien, inspection, réparation) • pour le transport dans un endroit où les normes ne sont pas respectées - en attendant de mettre en oeuvré les mesures requises

•Qui? - l'employeur doit fournir gratuitement les respirateurs

•Quoi? - des équipements certifiés - NIOSH : equipment certified list (30 septembre 1993) - EN 149 : demi-masques filtrant pour des expositions à l'amiante < 5x la VEMP

• Comment ? - choisi, utilisé, ajusté et entretenu selon la norme CSA Z94.4-93

Cette disposition ne diminue en rien l'obligation de l'employeur de réduire à la source même les dangers pour la santé et la sécurité...

> 891 <«S-10)

2-,?

A R T I C I E 1 7 : M ET h o d ES

Ancienne version

Les poussières, gaz, fumées, vapeurs et brouillards présents dans le milieu de travail doivent être échantillonnés, mesurés et analysés de manière à obtenir une précision équivalente à celle qu'on obtient selon les méthodes décrites dans l'ouvrage intitulé Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail publié en 1989 par la direction des laboratoires de l'Institut de recherche en santé et en sécurité du travail du Québec.

Nouvelle version

Les poussières, gaz, fumées, vapeurs et brouillards présents dans le milieu de travail doivent être prélevés et analysés de manière à obtenir une précision équivalente aux méthodes décrites dans le « Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail » publié par la direction des laboratoires de l'Institut de recherche en santé et sécurité du travail du Québec, ainsi que ses modifications ultérieures.

«1(99-10)

ARTÎCLE 1 7 : M É î h o d E S ( s u i T E )

Ancienne version Nouvelle version Lorsqu'une méthode n'y est pas prévue, les échantillons, mesures et analyses sont établis de manière à obtenir une précision équivalente à celle qu'on obtient selon les méthodes décrites dans l'ouvrage intitulé Méthodes d'évaluation de la qualité du milieu de travail publié en 1978 par les Services de protection de l'environnement du Gouvernement du Québec.

La stratégie d'échantillonnage de ces contaminants doit être effectuée selon les pratiques usuelles de l'hygiène industrielle résumées dans le guide mentionné au premier alinéa.

e»i'(9»-i0)

ModiFicATioNS

Partie 1 : Tableau général des normes

VEMP abaissées: 93 augmentées : 5

Nouvelles substances réglementées : 96

VECD enlevées : 246 abaissées : 10 ajoutées : 11 augmentées : 3

601 PS-IC)

Nouvelles notations de cancérogénécité : 41 Nouvelles valeurs plafond : 10 Nouvelles notations peau : 33

CERTAINS EXEMPLES

Substance # C A S VEMP

ppm m g/m3 VECD

ppm mgjm3 Remarque

peau canc. acétone 67-64-1 750

(1000) 1780

(2400) 1000

(1250) 2380

(3000) benzène 71-43-2 1

(10) 3

(30) 5 15,5 Cl

(C) carbone, . monoxyde de

630-08-0 35 (50)

40 (55)

200 (400)

230 (440)

chlonirede méthylène '

75-09-2 50 (200)

174 (700) (250) (870)

C2

oxyde d'éthylène 75-21-8 1 (50)

M (90) ,(95) (135)

C2

percMoroéthyïèae 127-18-4 50 .(100)

339 (670)

200 (150)

1357 (1000) (peau)

C3

Nouvelles normes sur la première ligne. Anciennes normes sur la deuxième ligne entre parenthèses.

«1(80-10)

V a I e u r s d'ExposmoN AduiissibLEs dEs c o n t a m I n a n t s

JE L'AÎR • • ' VEMP : pondérée sur 8 heures VECD : pondérée sur 15 minutes

(60 minutes entre événements; pas ptus de 4 X par Jour)

Monoxyde de carbone •

3 0 0 -

« 200 - VECD Conc. n r VECD en

ppm h

• Conc. quotidienne moyenne 52 ppm

100 -

35 - \ ) / . v v ^ ^ \ V L M r

1

691 (9S-10) » 1

" r i i i | "1 3 4 S 6 7

Temps a Heures

VAIÉUR p U F o w d " P "

Acide chlorhydrique

6

. 5

4 Cone. (PPM) 3

2

1 0

0 100 200 300 400 500

Minutes

tan

• Peau - Absorption, par voie cutanée

• Cancérogène - C, : démontré chez l'humain - C2 : soupçonné chez l'humain - C3 : démontré chez l'animal

• Fibres respirables - Longueur supérieure > Sjim - Rapport longueur/ diamètre > 3 : 1

• Asphyxiant simple - Peut entraîner la mort par déplacement de l'oxygène de l'air

LiMiTES d'EXCÎJRsiON Pour les substances avec VEMP, sans VECD

Les excursions ne doivent pas dépasser 5 X la VEMP; pas plus de 30 minutes cumulatif entre 3 X et 5 X

Poussières de cellulose

Conc. en

mg/m3

SX 50

3 X 30

VEMP 10

/ ?

1 1—1 — 1 l 1 30 43 «0 n

Temps / minutes

M o d i f i c A T i o N S (SUITE)

• La partie II " Exposition quotidienne à une substance donnée, d'un travailleur oeuvrant àplusieurs postes de travail" a été modifiée afin d'assurer la concordance avec le nouveau vocabulaire adopté.

• La partie III 0 Exposition quotidienne à plusieurs substances" a été modifiée : le premier alinéa a été reformulé pour en faciliter l'application (voir document comparatif p.ll).

• La partie IV " Substances dont la recirculation est prohibée" a été modifiée par l'ajout de trois substances (le chrysène, l'o-tolidine et l'oxyde d'éthylène).

• La partie V " Substances dont l'exposition doit être réduite au minimum" a été ajoutée : liste des cançérogènes Cl et C2 et des isocyanates en référence a l'article 5.2.

«91 (9H0)

F 10,608

AMKPSTQ Colloque de l'association des

auDt»ava: .1 du Québe«OM

F 10,608

Dépôt Légal : Bibliothèque nationale du Canada, 1995 Dépôt Légal : Bibliothèque nationale du Québec, 1995 ISBN : 2-9803849-2-5

Prix : 15,00 $, taxes incluses