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24 Culture Tribune de Genève | Lundi 12 mai 2014 Contrôle qualité Industrie du disque Deuxième album posthume pour Michael Jackson Le label Epic Records sort «Xscape», une compilation d’inédits du roi de la pop. Mais la voix n’y est pas… Rayonnement Zurich à New York Après Genève en 2012, la principale ville de Suisse investit la Grosse Pomme du 16 au 23 mai, pour y exhiber ses diverses réalisations. Eurovision «C’est l’image d’une société en perte de repères niant la réalité de la nature humaine» Christine Boutin L’ex-ministre réagit à Conchita Wurst DPA AFP Comédie musicale «Les misérables»? D’impétueux ados! Acrylique Junior balaie La Parfumerie d’un souffle hugolien Katia Berger Enflammé. Démesuré. En un mot: hugolien que ce projet fou né dans l’esprit de son instigatrice Natha- lie Jaggi. Pensez-vous: adapter en- tre les murs d’un hangar aménagé en scène de théâtre les 1800 pages que totalisent Les misérables! Em- barquer dans cette éruption née en 1862 sous la plume de Victor Hugo, à la fois réaliste, épique et romantique, absorbant les domai- nes de l’histoire, de la politique et de la philosophie, y embarquer 26 adolescents membres des trou- pes Acrylique Junior, âgés de 13 à 21 ans, pour une aventure d’une durée de 2 h 15! Collégiens enthousiastes «Au début, on était réticent de- vant le fait que des jeunes jouent ce texte qu’on a passé un an à étudier en classe», s’exclame à l’entracte un élève de 2e du Col- lège De Saussure, que sa prof de français a entraîné avec ses cama- rades à la première qui se donnait vendredi, à La Parfumerie. «Mais là, on adore! Et d’autant plus qu’on a lu le livre auparavant. On y retrouve toutes les citations tra- vaillées en cours, livrées avec une telle fougue!» L’ambitieuse enseignante qui accompagne ses élèves surenché- rit: «Devant la description des in- justices sociales, face au destin dramatique de Fantine ou de Cosette, les élèves ont pleuré à la lecture du roman, ils se sont impli- qués à tous les niveaux.» C’est un cadeau pour eux aujourd’hui, as- sure-t-elle, de voir que des congé- nères ont eux aussi été emportés par le souffle progressiste d’Hugo. Mais les adolescents ne sont pas seuls à s’être pressés sur les bancs «misérables» de La Parf’. Les adultes et même les vieillards sont également venus en masse découvrir l’adaptation. Curieux, pour certains, de ce que la jeu- nesse actuelle pouvait traduire d’un ouvrage qui leur avait peut- être paru poussiéreux au moment où ils l’avaient lu. Ils n’ont pas été les moins vigoureux à applaudir la troupe au moment des saluts. L’accent sur le collectif Les interprètes de Jean Valjean, Fantine, Gavroche, Marius ou les Thénardier, aussi, comme ceux des citoyens sans visage, sont cen- sés s’être coulés dans le texte ori- ginal d’avant le découpage opéré par Nathalie Jaggi. «On leur a dis- tribué à chacun la version courte du roman (350 pages) en leur de- mandant de se préparer en la li- sant», nous informe Evelyne Cas- tellino, l’une des trois metteures en scène du spectacle, et direc- trice de la Compagnie 100% Acrylique. L’ont-ils vraiment lue, c’est une autre histoire… Toujours est-il que leur jus- tesse sur scène est décoiffante. Pas seulement celle des comé- diens qui se détachent du lot pour incarner les héros (ce Valjean pa- reil à un Depardieu en puissance, cette Cosette à fossette, ce Javert aux traits de Pierre Clémenti…), mais celle des anonymes, des gueux, des réprouvés, des ba- gnards qu’il s’agit d’émanciper au gré de l’œuvre. Leurs répliques déclamées à l’unisson composent un chœur précis et vibrant. Leur chorégraphie, simple quoique ré- glée au millimètre, surtout dans les mouvements de groupe, sym- bolise la puissance de la collecti- vité. Les passages chantés d’une seule voix figurent le grondement de tout un peuple. A tous ces éléments interpréta- tifs viennent encore se joindre les ingrédients audiovisuels: la musi- que enregistrée, qui supplée au piano frappé sur le plateau par quelques-uns des acteurs, de même que les images vidéo qui défilent presque en continu sur le mur décati en fond de scène. Ima- ges tantôt redoublant le propos ou ouvrant sur des associations, comme lorsqu’on y voit La liberté guidant le peuple peinte par De- lacroix. Tantôt soulignant le texte, quand elles en reproduisent des phrases clés: «La colère emporte l’émeute comme le vent emporte le feu…» Mais alors, cette ribambelle de teenagers ardents, ces centaines de pages concentrées, ces multi- ples disciplines artistiques mixées, ces effets patchwork, ces ambitions totalisantes à la Robert Hossein, tout cela reste-t-il di- geste? Evelyne Castellino, Natha- lie Jaggi et Delphine Demeure n’en font-elles pas trop? On ne niera pas qu’un brin d’épure, un éla- gage ici ou là puissent alléger l’em- barcation. Mais l’excès et l’immo- dération ne sont-ils pas le propre du titan Hugo? Le tumulte du cou- rant s’accommoderait-il d’un lit modeste? Assurément, la seule outrance qui puisse contrevenir aux Misérables serait celle des moyens financiers. Et sur ce point, c’est l’économie qui dresse les barricades. Les misérables La Parfumerie, ch. de la Gravière 7, jusqu’au 21 mai, 022 300 23 63, www.laparfumerie.ch La dessinatrice Albertine signe à nouveau l’affiche du TMG. Pour sa dernière saison, Guy Jutard lui a demandé des langues tirées. DR Une saison 2014-2015 en forme de révérence Scènes Guy Jutard déroule le programme de sa dernière saison à la tête du Théâtre des marionnettes de Genève Il ne s’en ira pas sans réserver à son public quelques facéties de der- rière les fagots. Le directeur du Théâtre de marionnettes de Ge- nève Guy Jutard, qui prendra sa retraite l’été prochain, a présenté mercredi une dernière saison mar- quée par la surprise, la transmis- sion et une pointe d’autocongratu- lation. Mais d’autocongratulation légi- time. Puisque après treize ans de bons et loyaux services, qui ont vu fleurir son institution, l’artiste a de quoi s’enorgueillir d’un riche ré- pertoire. C’est ainsi que, parmi les quatorze spectacles programmés, il en reprend quatre de son cru (Turlututu pour les tout-petits, Soucis de plume, Les chaises pour les ados et les adultes, et Le vilain petit mouton, cette fable de déso- béissance civique écrite par l’auteur genevois Olivier Chiac- chiari). Quatre autocitations aux- quelles le programmateur ajoute deux titres repris de la fidèle Laure- Isabelle Blanchet, aux commandes de Mam’zelle Chapeau et de Loulou. Cette metteure en scène et ma- rionnettiste habituée de la maison signe également La ligne de chance, l’une des quatre créations de l’an- née, qui s’inspire des contes et lé- gendes suisses, ainsi que de l’esthé- tique des papiers découpés, le tout agrémenté de musique revisitant les instruments traditionnels. Juste après les Fêtes de fin d’an- née, c’est une adaptation de la nou- velle d’Herman Melville, Bartleby, qui sera créée pour les ados et les adultes en coproduction avec le Bob Théâtre de Denis Athimon et Julien Mellano (Démiurges, James Bond, fin de partie…). Bartleby? Mais oui, ce commis de bureau dis- cret et récalcitrant, qui rétorque aux sollicitations du monde un im- muable «je préférerais ne pas». On se réjouit, quant à nous, de pré- férer aller découvrir ce duo combi- nant marionnette à gaine et jeu d’acteur. De même qu’on préfé- rera, dans la foulée, suivre vers des rivages inconnus ce Dératiseur de Hamelin que nous concoctent les Lausannois Julie Burnier et Frédé- ric Ozier. Forcément iconoclaste, la célèbre légende, actualisée ici, oppose la figure de l’artiste à celle du marchand, et les dangers de l’être aux conforts de l’avoir. La dernière création de la sai- son, qui clora celle-ci en mai 2015, tient lieu de bouquet final. Intitulée Rififi rue Rodo, elle consiste en une «déambulation théâtrale pour ac- teurs et marionnettes» sur les tra- ces d’un serial-killer ravageant le TMG. Imaginé par Claude-Inga Barbey, René Delcourt et Guy Jutard, ce polar mettra quatre fins limiers aux prises avec un insoup- çonnable malfrat… Une apothéose qu’annoncera en tout début de sai- son un autre temps fort, La leçon du montreur. Ce spectacle, ac- cueilli de France, dispense gratui- tement aux intéressés un cours col- lectif de marionnettes: Louis-Do Bazin y transmet avec une imperti- nente poésie l’art de la manipula- tion au plus grand nombre. Ajoutez trois autres accueils à ce catalogue, et vous n’aurez plus qu’à aller tâter de la marchandise: dans Mathilde, l’Australien Neville Tranter, qui n’en est pas à sa pre- mière venue, racontera «l’attente infinie» d’une pensionnaire d’EMS. Avec ses marionnettes sur table, Serge Boulier narrera au contraire dans Toi du monde les difficiles ap- prentissages d’une fillette. Enfin les Allemands Frank Soehnle, Ra- phael Mürle et Alice Therese Gotts- chalk, spécialistes de la marion- nette à fil, introduiront les plus grands aux curiosités de leur Wun- derkammer. Quant à la principale inconnue du moment (celle de savoir qui suc- cédera à Guy Jutard à la direction de «son» Théâtre rue Rodo), elle nous sera dévoilée, promis, dans une dizaine de jours… Katia Berger Vingt-six jeunes qui dansent, chantent et jouent devant des images projetées sur le mur râpeux de La Parfumerie: «Les Misérables» façon Acrylique Junior offrent un spectacle que Victor Hugo n’aurait pas boudé. Des galvanisantes scènes de groupe (en haut) se détachent ici Cosette et Jean Valjean. PIERRE ALBOUY «La colère emporte l’émeute comme le vent emporte le feu» Victor Hugo Ecrivain français (1802-1885)

Comédie musicale «Lesmisérables»? D’impétueuxados! · 2014. 9. 16. · Mais Les Misérables, ce sont également des parcours singuliers. Et, là encore, les comédiens qui

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Page 1: Comédie musicale «Lesmisérables»? D’impétueuxados! · 2014. 9. 16. · Mais Les Misérables, ce sont également des parcours singuliers. Et, là encore, les comédiens qui

24 Culture Tribune de Genève | Lundi 12 mai 2014

Contrôle qualité

Industrie du disque

Deuxième album posthumepour Michael JacksonLe label Epic Records sort «Xscape», une compilationd’inédits du roi de la pop. Mais la voix n’y est pas…

Rayonnement

Zurich à New YorkAprès Genève en 2012, la principaleville de Suisse investit la GrossePomme du 16 au 23 mai, pour yexhiber ses diverses réalisations.

Eurovision

«C’est l’image d’une société enperte de repères niant laréalité de la nature humaine»Christine Boutin L’ex-ministre réagit à Conchita Wurst

DP

A

AFP

Comédie musicale

«Les misérables»?D’impétueux ados!Acrylique Junior balaie La Parfumerie d’un souffle hugolien

Katia Berger

Enflammé. Démesuré. En un mot:hugolien que ce projet fou né dansl’esprit de son instigatrice Natha-lie Jaggi. Pensez-vous: adapter en-tre les murs d’un hangar aménagéen scène de théâtre les 1800 pagesque totalisent Les misérables! Em-barquer dans cette éruption néeen 1862 sous la plume de VictorHugo, à la fois réaliste, épique etromantique, absorbant les domai-nes de l’histoire, de la politique etde la philosophie, y embarquer 26adolescents membres des trou-pes Acrylique Junior, âgés de 13 à21 ans, pour une aventure d’unedurée de 2 h 15!

Collégiens enthousiastes«Au début, on était réticent de-vant le fait que des jeunes jouentce texte qu’on a passé un an àétudier en classe», s’exclame àl’entracte un élève de 2e du Col-lège De Saussure, que sa prof defrançais a entraîné avec ses cama-rades à la première qui se donnaitvendredi, à La Parfumerie. «Maislà, on adore! Et d’autant plusqu’on a lu le livre auparavant. Ony retrouve toutes les citations tra-vaillées en cours, livrées avec unetelle fougue!»

L’ambitieuse enseignante quiaccompagne ses élèves surenché-rit: «Devant la description des in-justices sociales, face au destindramatique de Fantine ou deCosette, les élèves ont pleuré à lalecture du roman, ils se sont impli-qués à tous les niveaux.» C’est uncadeau pour eux aujourd’hui, as-sure-t-elle, de voir que des congé-nères ont eux aussi été emportéspar le souffle progressiste d’Hugo.

Mais les adolescents ne sontpas seuls à s’être pressés sur lesbancs «misérables» de La Parf’.Les adultes et même les vieillardssont également venus en massedécouvrir l’adaptation. Curieux,pour certains, de ce que la jeu-nesse actuelle pouvait traduired’un ouvrage qui leur avait peut-être paru poussiéreux au momentoù ils l’avaient lu. Ils n’ont pas étéles moins vigoureux à applaudirla troupe au moment des saluts.

L’accent sur le collectifLes interprètes de Jean Valjean,Fantine, Gavroche, Marius ou lesThénardier, aussi, comme ceuxdes citoyens sans visage, sont cen-sés s’être coulés dans le texte ori-ginal d’avant le découpage opérépar Nathalie Jaggi. «On leur a dis-tribué à chacun la version courtedu roman (350 pages) en leur de-mandant de se préparer en la li-sant», nous informe Evelyne Cas-tellino, l’une des trois metteuresen scène du spectacle, et direc-trice de la Compagnie 100%Acrylique. L’ont-ils vraiment lue,c’est une autre histoire…

Toujours est-il que leur jus-tesse sur scène est décoiffante.Pas seulement celle des comé-

diens qui se détachent du lot pourincarner les héros (ce Valjean pa-reil à un Depardieu en puissance,cette Cosette à fossette, ce Javertaux traits de Pierre Clémenti…),mais celle des anonymes, desgueux, des réprouvés, des ba-gnards qu’il s’agit d’émanciper augré de l’œuvre. Leurs répliquesdéclamées à l’unisson composentun chœur précis et vibrant. Leurchorégraphie, simple quoique ré-glée au millimètre, surtout dansles mouvements de groupe, sym-

bolise la puissance de la collecti-vité. Les passages chantés d’uneseule voix figurent le grondementde tout un peuple.

A tous ces éléments interpréta-tifs viennent encore se joindre lesingrédients audiovisuels: la musi-que enregistrée, qui supplée aupiano frappé sur le plateau parquelques-uns des acteurs, demême que les images vidéo quidéfilent presque en continu sur lemur décati en fond de scène. Ima-ges tantôt redoublant le propos ououvrant sur des associations,comme lorsqu’on y voit La libertéguidant le peuple peinte par De-lacroix. Tantôt soulignant le texte,quand elles en reproduisent desphrases clés: «La colère emportel’émeute comme le vent emportele feu…»

Mais alors, cette ribambelle deteenagers ardents, ces centainesde pages concentrées, ces multi-

ples disciplines artistiquesmixées, ces effets patchwork, cesambitions totalisantes à la RobertHossein, tout cela reste-t-il di-geste? Evelyne Castellino, Natha-lie Jaggi et Delphine Demeure n’enfont-elles pas trop? On ne nierapas qu’un brin d’épure, un éla-gage ici ou là puissent alléger l’em-barcation. Mais l’excès et l’immo-dération ne sont-ils pas le propredu titan Hugo? Le tumulte du cou-rant s’accommoderait-il d’un litmodeste? Assurément, la seuleoutrance qui puisse contreveniraux Misérables serait celle desmoyens financiers. Et sur cepoint, c’est l’économie qui dresseles barricades.

Les misérables La Parfumerie, ch.de la Gravière 7, jusqu’au 21 mai,022 300 23 63,www.laparfumerie.ch

La dessinatrice Albertine signe à nouveau l’affiche du TMG. Poursa dernière saison, Guy Jutard lui a demandé des langues tirées. DR

Une saison 2014-2015en forme de révérenceScènesGuy Jutard déroule leprogramme de sa dernièresaison à la tête du Théâtredes marionnettes de Genève

Il ne s’en ira pas sans réserver à sonpublic quelques facéties de der-rière les fagots. Le directeur duThéâtre de marionnettes de Ge-nève Guy Jutard, qui prendra saretraite l’été prochain, a présentémercredi une dernière saison mar-quée par la surprise, la transmis-sion et une pointe d’autocongratu-lation.

Mais d’autocongratulation légi-time. Puisque après treize ans debons et loyaux services, qui ont vufleurir son institution, l’artiste a dequoi s’enorgueillir d’un riche ré-pertoire. C’est ainsi que, parmi lesquatorze spectacles programmés,il en reprend quatre de son cru(Turlututu pour les tout-petits,Soucis de plume, Les chaises pourles ados et les adultes, et Le vilainpetit mouton, cette fable de déso-béissance civique écrite parl’auteur genevois Olivier Chiac-chiari). Quatre autocitations aux-quelles le programmateur ajoutedeux titres repris de la fidèle Laure-Isabelle Blanchet, aux commandesde Mam’zelle Chapeau et de Loulou.

Cette metteure en scène et ma-rionnettiste habituée de la maisonsigne également La ligne de chance,l’une des quatre créations de l’an-née, qui s’inspire des contes et lé-gendes suisses, ainsi que de l’esthé-tique des papiers découpés, le toutagrémenté de musique revisitantles instruments traditionnels.

Juste après les Fêtes de fin d’an-née, c’est une adaptation de la nou-velle d’Herman Melville, Bartleby,qui sera créée pour les ados et lesadultes en coproduction avec leBob Théâtre de Denis Athimon etJulien Mellano (Démiurges, JamesBond, fin de partie…). Bartleby?Mais oui, ce commis de bureau dis-cret et récalcitrant, qui rétorqueaux sollicitations du monde un im-muable «je préférerais ne pas».

On se réjouit, quant à nous, de pré-férer aller découvrir ce duo combi-nant marionnette à gaine et jeud’acteur. De même qu’on préfé-rera, dans la foulée, suivre vers desrivages inconnus ce Dératiseur deHamelin que nous concoctent lesLausannois Julie Burnier et Frédé-ric Ozier. Forcément iconoclaste,la célèbre légende, actualisée ici,oppose la figure de l’artiste à celledu marchand, et les dangers del’être aux conforts de l’avoir.

La dernière création de la sai-son, qui clora celle-ci en mai 2015,tient lieu de bouquet final. IntituléeRififi rue Rodo, elle consiste en une«déambulation théâtrale pour ac-teurs et marionnettes» sur les tra-ces d’un serial-killer ravageant leTMG. Imaginé par Claude-IngaBarbey, René Delcourt et GuyJutard, ce polar mettra quatre finslimiers aux prises avec un insoup-çonnable malfrat… Une apothéosequ’annoncera en tout début de sai-son un autre temps fort, La leçondu montreur. Ce spectacle, ac-cueilli de France, dispense gratui-tement aux intéressés un cours col-lectif de marionnettes: Louis-DoBazin y transmet avec une imperti-nente poésie l’art de la manipula-tion au plus grand nombre.

Ajoutez trois autres accueils àce catalogue, et vous n’aurez plusqu’à aller tâter de la marchandise:dans Mathilde, l’Australien NevilleTranter, qui n’en est pas à sa pre-mière venue, racontera «l’attenteinfinie» d’une pensionnaire d’EMS.Avec ses marionnettes sur table,Serge Boulier narrera au contrairedans Toi du monde les difficiles ap-prentissages d’une fillette. Enfinles Allemands Frank Soehnle, Ra-phael Mürle et Alice Therese Gotts-chalk, spécialistes de la marion-nette à fil, introduiront les plusgrands aux curiosités de leur Wun-derkammer.

Quant à la principale inconnuedu moment (celle de savoir qui suc-cédera à Guy Jutard à la directionde «son» Théâtre rue Rodo), ellenous sera dévoilée, promis, dansune dizaine de jours… Katia Berger

Vingt-six jeunes qui dansent, chantent et jouent devant des images projetées sur le mur râpeux de LaParfumerie: «Les Misérables» façon Acrylique Junior offrent un spectacle que Victor Hugo n’aurait pasboudé. Des galvanisantes scènes de groupe (en haut) se détachent ici Cosette et Jean Valjean. PIERRE ALBOUY

«La colèreemporte l’émeutecomme le ventemporte le feu»Victor HugoEcrivain français (1802-1885)

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TThhééââttrree Mercredi 21 mai 2014

FFoorrccee dd’’uunn ccoolllleeccttiiff iinnvveennttiiffPPaarr MMaarriiee--PPiieerrrree GGeenneeccaanndd

LLaa ttrroouuppee AAccrryylliiqquuee JJuunniioorr lliivvrree uunnee vveerrssiioonn mmaaîîttrriissééee eett mmoouuvveemmeennttééeeddee llaa ccééllèèbbrree ffrreessqquuee ddee VViiccttoorr HHuuggoo

«Un homme à la mer!» La première phrase des Misérables, à la Parfumerie, à Genève, dit déjà tout del’élan adopté par la troupe Acrylique Junior pour servir sur un plateau la célèbre fresque de VictorHugo. Mille cinq cents pages sur la misère sociale habilement synthétisées en épisodes clés et surtoutlivrées dans un tourbillon parfaitement maîtrisé. C’est ce dernier aspect qui frappe: la maturité de cescomédiens âgés de 13 à 20 ans, leur aisance, leur précision et, aussi, leur bel effort de mémorisation.Une réussite qu’on peut encore découvrir ce soir et demain.

Le bagne et ses forçats ployant sous les coups d’un fouet rageur. Les ouvrières d’une usine aumarteau métronomique. Les haillons de la misère. Le terrifiant inspecteur Javert. La processiondécomplexée des bonnes sœurs du couvent. Et, bien sûr, la joyeuse cavalcade des barricades. Onimagine sans peine les heures de travail que Nathalie Jaggi, Evelyne Castellino et Delphine Demeureont dû déployer pour régler ce ballet de 26 comédiens et danseuses qui virevoltent de séquence enséquence.

Bel art du groupe, toujours en mouvement, toujours à l’écoute, qui rend un juste hommage au proposde Victor Hugo. Cette idée que le peuple opprimé de la France du XIXe siècle doit se lever pourdéfendre sa dignité. «Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons», écrit Hugo. Le poète s’insurgeaussi contre la faim et l’exploitation des ouvriers.

Mais Les Misérables, ce sont également des parcours singuliers. Et, là encore, les comédiens quiincarnent Jean Valjean, Cosette, Marius, Javert, les Thénardier ou Gavroche séduisent par leur naturel.A l’image du piano d’Antoine Courvoisier, le jeu est à la fois sûr et léger. C’est que le groupe vient ànouveau en renfort. Lorsque la conscience de Jean Valjean le travaille, les partis du bien et du mal sontincarnés par des jeunes filles qui s’affrontent face à face. Et lorsque Marius déclare sa flamme àCosette, un pont humain relaie leurs émois. Hugo aurait apprécié la force de ce collectif, ingénieux etsoudé.

Les Misérables, jusqu’au 22 mai à la Parfumerie, Genève,022 300 23 63. www.laparfumerie.ch

© 2014 Le Temps SA

LeTemps.ch | Force d’un collectif inventif http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/c459e866-e059-11e3...

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• LeMag rendez-vous culturel du Courrier du samedi 24 mai 2014

CÉCILE DALLA TORRE

On la retrouve dans les mursde pierre de La Parfumerie,à Genève. La metteure enscène y a posé ses valises il

y a pas mal d’années. Là, en guise degradins, trônent les bancs d’Europea-na de Patrick Ourednick, grandefresque historique où elle brossait lesévénements majeurs du siècle der-nier, ses horreurs, ses génocides et sesheures de gloire. A bien les observer,ces bancs sont estampillés d’unnuméro à quatre chiffres, démarranten 1900. Ça nous rappelle Jean Val-jean, surgissant en bagnard immatri-culé au début des Misérables, qu’ellevient de monter ici même avec satroupe Acrylique Junior et qu’ellecompte reprendre en septembre.

Autre fresque que celle de VictorHugo. Un monument de 1800 pages,dont elle a visionné films et séries télé,et qu’elle a fait le pari de réduire à deuxheures et quelque de spectacle avecl’aide de Nathalie Yaggi. Sa fidèle colla-boratrice en signe l’adaptation en cinqactes, un acte par tome. «On a rajouté lepoème d’Hugo Un Homme à la mer.Nous avions envie d’aller plus loin etde créer un lien avec le drame de Lam-pedusa, le drame de la mer, et celui desenfants servants. Puis on s’est dit quele spectateur ferait seul le rapproche-ment avec le monde contemporain.»

On s’installe sur l’un des bancs duthéâtre pour parler de ses trente ans decarrière avant l’arrivée de ses jeunesacteurs. Cette souris qui se glisse furti-vement entre les grosses pierres de laparoi murale, à cour, ne sait sans dou-te pas qu’elle apporte une touche na-turaliste au décor dans lequel évoluentles vingt-six apprentis-comédiens etdanseurs. Ils ont entre 13 et 20 ans. Lepremier rang leur fait office de loges:une vieille veste noire et un chapeaupatientent sur le dossier de bois avecl’âme d’objets animés.

«C’est une grosse aventure, oùrien n’est jamais acquis. Nathalie apar exemple préparé trois pages denotes pour la représentation de cesoir», sourit sereinement Evelyne Cas-tellino. L’œuvre du poète français, ellela gardait dans un tiroir, souhaitant la

monter depuis quelques années. Elleavait pensé d’abord aux «pros», avecqui elle a créé dernièrement Electro-nic City, de Falk Richter, après avoirpréalablement monté le même texteavec la troupe junior. Le jeune drama-turge allemand crache sur la sociétéde consommation et l’économie demarché, en l’occurrence ici sur les tra-ders et l’appât du gain.

CIE 100% ACRYLIQUE Evelyne Castellino se dit très

attirée par l’écriture contemporaine.Celle par exemple de Noëlle Renaude,dont elle a mis en scène Prunus, ou en-core de Philippe Minyana, qu’elle aégalement monté, même si desmonstres sacrés comme Hugo ou Go-gol l’ont accaparée ces temps. Elle étaitbien occupée jusque-là avec le Révizorde l’auteur russe, qu’elle a créé en fé-vrier dernier. Là-encore, une fresque,grotesque cette fois-ci, qui épingle lestravers de la Russie tsariste dans unejoyeuse satire du pouvoir. Elle en suitactuellement l’itinérance romandesous chapiteau avec les arTpenteurs,emmenés par Thierry Crozat, l’un despremiers à rejoindre sa compagniedans les années 1980.

Et de nous raconter spontané-ment l’anecdote des débuts, en 1983.On imagine bien dans quel heureuxcontexte le comédien yverdonnais,flanqué de ses acolytes Oscar GómezMata et Pierre Mifsud, se remuaientgaiement les méninges pour trouverun nom à sa compagnie. Ça donnerafinalement «100% Acrylique» et per-sonne, si ce n’est le hasard, ne saitvraiment trop pourquoi. A l’époque,ils sont une bonne dizaine d’artistes àen former le noyau dur, pendant neufans. Evelyne Castellino cite aussi Do-rian Rossel parmi les fortes «têtes» quitraceront au bout du compte leurroute de leur côté.

DANSE-THÉÂTRE AVANT TOUTToujours est-il que le nom «acry-

lique» est resté, même si la matière necolle pas vraiment à la peau d’EvelyneCastellino, elle qui n’aime pas trop lesremèdes. Elle est plutôt accro à la na-turopathie et à l’art énergétique chi-nois – elle s’est formée au Qi Gong

pendant dix ans. Une discipline quiouvre sur la maîtrise de la lenteur etde la concentration, deux notionsqu’elle s’emploie à inculquer auxjeunes d’Acrylique Junior.

«Ce qu’on attend d’eux, c’est le dé-sir d’engagement. S’il s’investissentdans la pièce, ils s’engageront ailleursdans la vie.» Une bonne école. A sesyeux davantage un tremplin vers lesarts du spectacle qu’une école profes-sionnelle en soi. Cette année, lesélèves de sa dernière volée sont tous«tombés dans le chaudron»: l’une à LaManufacture, l’un chez Dimitri, plu-sieurs autres chez Serge Martin – quiest par ailleurs son mari. Elle-même asuivi l’école de théâtre que le comé-dien, très prisé en Suisse romande, aimplantée jadis au bout du lac. Il estparfois au générique de ses spectaclesà elle, dont Europeana. «Mais il me ditsouvent que mes pièces sont tropphysiques», plaisante la passionnéede danse depuis toute petite – elle l’é-tudie très tôt au conservatoire popu-laire de Genève. Elle a le «coup defoudre» pour la danse-théâtre, suscité

par sa professeure d’alors, grande fandu mariage des disciplines, qui luidonne le goût de la scène.

POUVOIR ET PERDITIONPluridisciplinaire, Evelyne Castelli-

no l’est depuis toujours. «On étaitmême dans l’avant-garde», se sou-vient celle qui mêle avec passion dan-se, théâtre, vidéo, musique. Aux élèvesqui optent avant tout pour le théâtre,«on essaie de donner un corps habile»,dit l’artiste à la silhouette svelte etsouple, rompue au Pilates, technique àlaquelle elle s’est longuement formée.

Parmi ses chorégraphes fétiches,on citera Alain Platel, par qui «la grâce»arrive. Elle l’a beaucoup suivi au Festi-val d’Avignon. Un rendez-vous qu’ellene manque jamais, huit jours durantau moins, bien que la «bagarre» soitdésormais de mise pour obtenir desplaces en tant que compagnie profes-sionnelle. Plus vraiment un festival degauche, déplore-t-elle au passage.Mais les pièces qu’elle y découvre luidonnent «des désirs», ou lui montrentinversement ce qu’il ne faut pas faire.

Tous les deux ans, elle se rend aussi à laBiennale de Venise avec sa sœur.

Son imaginaire fait feu de tout bois.Son quotidien, ses lectures, ses décou-vertes alimentent sa machine à créer,au rythme d’une, voire deux, créationspar an. Les enjeux politiques et so-ciaux y ont souvent trouvé leur place.Et notamment, la «perdition» ou pertede repères. «A l’origine, il y a l’aviditédu pouvoir, et son corollaire, le désird’argent. Mais le premier est souventplus fort que le second.» C’est bien ceque démontrera le Shakespeare – unepremière pour elle – qu’elle mettra enscène la saison prochaine. La retraite?Loin d’être à l’horizon. «Se retirer, unmot terrible. Il faudrait d’abord trouverun terme joyeux pour le remplacer!»Elle est comme cela Evelyne Castelli-no, la gaieté avant tout. La Parfumerie, Genève, www.cie-acrylique.ch

Le Revizor, en tournée romande, www.lesartpenteurs.ch

THÉÂTRE Trente ans de métier et toujours le mêmedésir ardent de créer. Après de vaillants «Misérables»à La Parfumerie, son joyeux «Révizor» est en tournée.Evelyne

Pluridisciplinaire

CASTELLINO

La metteure en scène, à la tête de la

Compagnie 100% Acrylique, aime

transmettre à toutes générations

confondues, par la création et la pédagogie.

EMMANUELLE FOURNIER-LORENTZ

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Les Misérables à la Parfumerie

Article paru sur le blog de L'Agenda, www.bloglagenda.wordpress.com, le 15 mai

2014.

Au milieu des ténèbres, une vingtaine de jeunes adolescents s’invite sur scène pour

nous conter le roman historique, social et philosophique de Victor Hugo. Ce petit

monde utilise une flopée de costumes des plus misérables au plus élégants pour

rendre réaliste avec succès les différentes saynettes.

Le décor, fait d’images projetées sur un mur de pierre, se transforme en quelques

secondes d’un lieu de mer à un lieu de terre, d’un lieu divertissant à un lieu de

guerre, d’un lieu rural à un lieu majestueux.

La troupe Acrylique Junior, connue pour ces nombreuses activités pluridisciplinaires,

nous livre une pièce aux multiples facettes. Tantôt chanteurs, tantôt danseurs, tantôt

comédiens, les acteurs restent quasiment présents tout le temps sur scène pour

dépeindre cette littérature française. Ils ont tous un rôle à jouer dans cette tragédie

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au côté de Jean Valjean, Javert, Fantine, Cosette et Marius. Décortiquant les

passages clés des cinq tomes, ils mettent en avant leurs voix, leurs corps et surtout

leurs cœurs.

La Pauvreté, la Misère, la Colère et la Guerre défilent durant les deux heures et

demie de spectacle. Cette atmosphère, un peu trop chaude à mon goût au sens

propre plus qu’au sens figuré, mélange des moments musicaux aux discours tristes

et fatalistes hugoliens. Laissant l’Amour triompher, les personnages sont heureux

d’être là, tout simplement.

Aimé et se sentir aimé permettra à chacun de nous d’affronter les épreuves de la vie

sans conditions que ce soit au XIXe ou au XXIe siècle. Quoi de plus beau que d’être

accompagné sur notre chemin de vie par une personne qui préférera un engagement

sur le long terme à une amourette sans lendemain.

Malgré le nombre de divorce qui augmente, les mariages réussis improvisent face

aux aléas de la vie. Ce n’est pas pour autant que leurs unions demeurent sans

nuages. Ils ont juste trouvé le secret de leurs bonheurs intérieurs que rien ni

personne ne pourra perturber. Le noyau conjugal devient une force parmi les

diverses périodes difficiles à traverser. Avec cet objectif en tête, ils se sentent plus

forts au moment où la tempête se déchaîne et attendent sans impatience la

prochaine éclaircie.

On ne sait pas de quoi notre avenir sera fait, mais quoi qu’il arrive, la vie c’est mieux

quand on est amoureux !

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Vendredi 25 avril 2014

LLeess MMiisséérraabblleessPPaarr KKhhaaddiiddjjaa SSaahhllii

LLee cchheeff--dd’’œœuuvvrree ddee HHuuggoo ppoorrttéé àà llaa ssccèènnee ppaarr uunnee ttrreennttaaiinnee ddee jjeeuunneessddee llaa CCiiee 110000%% AAccrryylliiqquuee

«Histoire d’un saint. Histoire d’un homme. Histoire d’une femme. Histoire d’une poupée.» En couchantces mots sur le papier, Victor Hugo tenait là la trame d’un roman qui deviendra un des monuments dela littérature mondiale. Sûr de son fait, l’écrivain, alors exilé à Guernesey, confiait à son éditeur que«Les Misérables» serait un des «sommets» de son œuvre. C’est à l’assaut de cet Everest que la sectionthéâtre et la section danse de la Cie 100% Acrylique se sont lancées pour leur spectacle de fin desaison. Nathalie Jaggi, Evelyne Castellino, Delphine Demeure dirigent trente aspirants à la scène, âgésde 13 à 21 ans, dans cette fresque romantique et politique. La troupe donne voix et corps à cesfigures emblématiques d’un XIXe siècle marqué par la misère et l’oppression. L’expression de lafureur mais aussi de la contemplation nourrit cette exploration d’un passé qui n’est pas révolu. Lacharge de Hugo n’a rien d’obsolète. Le génie se mesure aussi à cette aune.»

Théâtre de la Parfumerie, ch. de la Gravière 7. Ma me ve et sa à 19h, di à 17h du 9 au 21 mai. (Loc.022 300 23 63).

© 2014 Le Temps SA

LeTemps.ch | Les Misérables http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/5e5829da-ceaf-11e3...

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Mai 2014 3CAROUGE | ACACIAS | VEYRIER | TROINEX

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Théâtre

de la Parfumerie

«Ce livre, c’est l’histoire mêlée au drame, c’est le siècle, c’est un vaste miroir reflétant le genre humain pris sur le fait à un jour donné de sa vie immense.» C’est ainsi que Victor Hugo parle de son œuvre majeure: Les Misérables,qui sera interprétée en mai par la Cie Acrylique Junior.

Résidant à la Parfumerie, la

Compagnie 100% Acrylique

a deux visages: les créations

des troupes adultes, et

celles des troupes Acrylique

Junior, constituées

d’adolescents entre 13 et

21 ans. Fondée en 1983, la

Compagnie 100% Acrylique

marie aussi bien le théâtre, le chant, la

danse et les arts visuels, ce qui lui

Les Misérables

Du 9 au 18 mai. Ma, me, ve, sa à 19h, di à 17h, relâches lu et je.Théâtre de la Parfumerie, 7 ch. de la Gravière, 1227 les Acacias.Infos sur www.cie-acrylique.ch et au 022 300 23 63.

chant. Ces différentes disciplines se

marient habilement aÞ n d’exprimer au

mieux le texte: les corps de Cosette ou

de Fantine qui souffrent, la mort qui

rôde, les lieux comme l’auberge des

Thénardier ou la rue, mais aussi bien le

calme de Jean Valjean, la vie des

bourgeois ou la révolte des travailleurs.

Place aux jeunesL’œuvre sera interprétée par 30 jeunes

acteurs – à la fois chanteurs,

danseurs ou musiciens - qui donne-

ront leur maximum sur scène. Ils ont

tous plusieurs années d’expérience

dans le monde du théâtre et nous

prouvent, surtout, que l’art peut être à

la portée de tous, même des plus

jeunes.

Lauren Hostettler

permet de s’associer avec différents

artistes – sculpteurs, musiciens,

photographes - à chacune de ses

créations. Les troupes sont dirigées

par Nathalie Jaggi, chorégraphe,

metteure en scène, ainsi que créatrice

de la Cie Junior, et Evelyne Castellino,

chorégraphe, interprète et metteure

en scène.

Une œuvre intemporelleLa nouvelle création de la Cie Junior

est la mise en scène de Les Misérables

de Victor Hugo. Pourquoi ce choix?

L’histoire, intemporelle, est celle d’une

ascension sociale, d’une lutte des

classes et d’une histoire d’amour qui a

tout d’un conte de fée. De plus, ce

roman-fleuve, écrit en 1862, regroupe

différents genres tels que le mélo-

drame, le récit d’aventure, l’histoire

d’amour, la saga ou encore l’épopée.

Cette démesure se ressent dans le

texte grâce à des personnages hauts

en couleur et en sentiments. C’est

donc dans une intention pluridiscipli-

naire que la Compagnie nous la

présente: théâtre, danse, image et

Les jeunes comédiens de la Cie Acrylique Junior.

© Pierre-André Fragnière

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