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Bulletin de liaison du Comité Interafricain d’Ehdes Hydrauliques SIEGE SECRETARIAT GENERAL - Boîte Postale 369 OUGADOUGOU HAUTE-VOLTA Téléphone 335-18 81 334-76 SOMMAIRE Se,pfembre - Décembre 1980 ETUDES TECHNIQUES Recherches sur les lagunes ivoiriennes Etude des pluies journalières de fréquent rare au Cameroun Une expérienw effectu&e au Sénégal en matière d’assainissem*enl rural Etude des ressources en eaux souterrain’es dans la Boucle du Cacao en C%e-d’ivoire Arsenic en concentration toxique, duns un village près de Mogtédo Mode de captage de l’eau par puits réalisés dans les terrains instables A propos des obstacle,s à l’équipement sanitaire en milieu rural 2 8 26 29 36 ‘39 44 INFORMATIONS Nouvelles brèves 51 Acquisitions nouvelles du Ce#ntre de Documentation du CIEH 55

Comité Interafricain d’Ehdes Hydrauliques · A propos des obstacle,s à l’équipement sanitaire en milieu rural 2 8 26 29 36 ‘39 44 ... tionnelles au Cameroun : Les developpements

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Bulletin de liaison

du

Comité Interafricain d’Ehdes Hydrauliques

SIEGE SECRETARIAT GENERAL - Boîte Postale 369 OUGADOUGOU HAUTE-VOLTA Téléphone 335-18 81 334-76

SOMMAIRE

Se,pfembre - Décembre 1980

ETUDES TECHNIQUES Recherches sur les lagunes ivoiriennes

Etude des pluies journalières de fréquent rare au Cameroun

Une expérienw effectu&e au Sénégal en matière d’assainissem*enl rural

Etude des ressources en eaux souterrain’es dans la Boucle du Cacao en C%e-d’ivoire

Arsenic en concentration toxique, duns un village près de Mogtédo

Mode de captage de l’eau par puits réalisés dans les terrains instables

A propos des obstacle,s à l’équipement sanitaire en milieu rural

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INFORMATIONS Nouvelles brèves 51

Acquisitions nouvelles du Ce#ntre de Documentation du CIEH

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- Présentation du Bulletin

Le dernier Conseil des Ministres du CIEH a mis l’accent sur certains aspects techniques qui avaient fait l’objet d’assez peu d’études depuis quelques années : Il s’agit essentiellement des problèmes relatifs à l’assainissement. - A ce sujet il a paru intéressant d’aborder simultanément. les deux facettes d’une meme question -’ : D’une part les obstacles au developpement sanitaire en milieu rural, d’autre part une expérience réussie dans ce domaine : Dans les deux cas ce sont des faits réels qui sont, exposés. Pour les obstacles on a repris une enquête effectuée avec méthode à Toécé en pays Mossi ; il semble, sans que l’on ait de certitudes, que bon nombre de caractéristiques de Toécé s’appliquent à de nombreux villages du Sahel. Pour 1’ expér ience réussie en matière d ’ assainissement ‘, rural c’est l’exemple de Khombole au SénQal qui a été retenu. Le comité de rédaction du CIEH souhaiterait que les autres expériences en ce domaine lui soient siqnalées et décrites. Conseil dés Ministres

Ce numéro correspond aussi à un autre ,voeu du ; c’est de voir 1.e CIEH s’orienter vers la mise en valeur

des lagunes. Il s’aqirait d’orienter les pays côtiers qui comportent un’cordon lagunaire vers des solutions d’aquaculture rationnelle. Certains théoriciens ont parlé à cet égard d’ “aquariums” près des côtes ; mais avant de bâtir mieux vau- drait essayer d’utiliser rationnellement les commodités oÎfertes par la nature. L’ id’ée reste néanmoins la meme : Si les pays d’Afrique Occidentale ont des’handi- caps tenant aux conditions difficiles de l’aqriculture : phénomènes météorologi- ques violents, sécheresse, évolutions pédoloqiq;es fâcheuses, latéritisation et c... par contre en matière d’aquaculture, on doit rencontrer de nombreux élé- ments favorables ; en effet les alques fixatrices d’azok oui constituent la base de départ prolifèrent avec une vitesse considerable si la température est de l’ordre de 30 - 35O et si elles sont placées dans un milieu suffisamment nutritif. Sur cette base de départ se développent des arqanismes phytophaqes, des planctons divers, des animalcules et. à la fin de la chalne on peut obtenir des poissons comestibles. Bien Conduit~ un tel élevaqe devrait. permettre d’obtenir près de 10 tonnes de poissons par hectare... Mais il reste d’énormes progrès à faire sur le plan de la technoloqie. La partie mérite en tous cas d’être enqagée, car en Afrique le manque de matières azot,ées d’origine animale est flagrant, surtout dans les couches de population peu arqentees.

Dans ce numéro on trouve éqalement une étude sur les pluies excep- tionnelles au Cameroun : Les developpements theoriques, bien qu’un peu abstrait ont paru d’autant plus int.eressants à faire connajtre aux lecteurs du bulletin que la même méthode de calcul permettra d’établir, de manière rigoureuse et rela- tivement rapide les caracterist.iques des pluies exceptionnelles dans l’ensemble des Etats Membres : Le Gabon et la Haute-Volta ont déjà été étudiés de maniére similaire et font l’objet de publications du CIEH.

Dans ce numéro se trouve aussi, un article sur les ressources en eaux souterraines dans la “Boucle du Cacao” en CGte-d’ivoire : Cet article tend à mon- trer la nécessité, pour ce qenre de prospection, d’adopter une méthodologie bien mise au point : C’est la condition pour éviter une proportion d’échecs importante.

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9 RECHERCHES SUR LES LAGUNES IVOIRIENNES

J.-R. DURAND, Directeur du Centre de Recherches Océanographiques de

1’ ORSTOM

Dans le cadre-du Projet 5 du MAE3 et en collaboration avec la Division des sciences de la mer de 1 Wnesco, la C6té-d’ivoire, @ce h son budget spécial d’investissement et d’équipement, élargit sa participation aux recherches lagunaires du monde, Les activités de son Cer,tre de recherches océanographiques à Abidjan ne cessent de s1 étendre depuis 1973. La Cote-d’ Ivoire est particulièrement bien pourvue en milieux saumâtres lagunaires, qui s’éten- dent sur près de 300 kilomètres’le long de son cordon littoral et représentent une superficie totale de l’ordre de 1200 kilomètres carrés. Il s’agit ,de milieux à régime complexe, soumis au’x Influences conjuguées des eaux continentales et marines et ce, suivant des.modaIités diverses, tenant à la fuis au régime des fleuves - côtiers ou soudaniens - et à l’importance et l’oriqine, naturelle ou .artificielle, des communications avec le milieu marin.

. Ces milieux saumâtres tropicaux n’avaient jamais fait l’objet d”ob- ’

servations systématiques et généralisées, malgré leur imp.ortance, remarquable à plus d’un titre, pour- nombre d’activites humaines : communications, échanges commerciaux ) pêche, tourisme. Ces activités entraînent elles-mêmes la concen- tration des peuplements sur le littoral et, progressivement, l’urbanisation et les diverses atteintes de l’environnement qui en sont la conséquence habituelle. Cette évolution est tout à fait caracteristique et particuli&rement spectacu- laire dans le cas de la lagune Ebrié avec le canal de Vridi et le développement accéléré de 1’ agglomération abid janaise. Les laqunes tropicales constituent donc des écosystèmes particulièrement sollicités et justiciables de Programmes de recherches spécifiques.

On peut distinguer trois grands domaines d’intervention.

’ Connaissance du milieu physico-chimique. Il s’agit-là de la description initiale du milieu à la fois d’un point de vue statique (bathymétrie) et d’un point de vue dynamique (Importance et rythme des apports, variations spatio-temporelles de facteurs physico-chimiques tels la salinité, la température.‘..). .

Les transferts d’énerqie dans 1’6cosystème laqunaire, Ce domaine englobe d’une I manière générale tous les aspects de production, qu’il s’agisse de la produc- t2’ion primaire’, secondaire ou terminale. Le bilan des transferts aux principaux niveaux de la pyramide trophique devrait permettre d’analyser les mécanismes et . de’ mettre en évidence les principaux facteurs de la productivité des lagunes tropicales, I

P _ _

Les stocks exploités. Tous les aspects pouvant aider 3 la compréhension des p& cheries lagunaires - traditionnellement très productives - doivent être abor- dés : mise au point de m~éthodes d’enquêtes des techniques artisanales, récolte des statistiques, biologie et écologie des principales espèces (poissons et crus- tacés), dynamique des populations, aspects socio-économiques.

LE STADE PCTUEL I

-Les recherches ont jusqu’à présent été, consacrées à la lagune Et+rié qui constitue le sous-ensemble le plus vaste (560 kmZ), encadré par la lagune de Grand-Lahou B l’ouest (150 km2) et par la lagune Aby à “l’est (430 km2). Ces trois lagunes, échelonnées le long de la moitié orientale du rivage ivoifieh, représentent 95 !Z des eaux saumâtres de la Côte-d’ Ivoireb

Cinq sous-programmes peuvent être,distingués.

La description physico-chimique du milieu lagunaire est un des rares domaines où l’on dispose de données anciennes, antérieures à 1951, date de l’ou- verture du canal de Vridi. A ces données historiques (1946-1956) s’ajoutent des observations sporadiques (entre 1955 et 1972). Il manquait toutefois une récolte systématique des principaux paramètres dans l’ensemble de, la lagune pendant un cycle annuel complet, lacune qui a été comblée en 1975 avec 55 stations visitées, tous les. mois sur l’ensemble du système Ebrié en mesurant salinité, température, oxygène, transparence, nitrites et nitrates, phosphates, chlorophylle, à des profondeurs espacées de 3 mètres de la surface au fond. Les variatïons saison- nières et régionales observées sont décrites et en cours de publication.

Production primaire .

. L’étude de la production primaire planctonique a débuté en 1975 avec des mesures systématiques d’oxygène et de biomasse végétale planctonique aux mê- mes stations et avec’la même périodicité que les observations se rapportant à 1 ‘-hydroclimat. Puis des mesures intensives ont été effectuées en 1976 et 1977 lors de cycles de 24 heures dans quelques stations car.:rtéristiques.

t

Plusieurs notes viennent de paraître : utilisation des traceurs radio-actifs en écologie aquatique, assimilation du phosphate minéral dans une lagune tropicale, éléments nutritifs limitant la biomasse phytoplanctonique.

Par ailleurs, plusieurs études ponctuelles se sont intéressées à la ’ production végétale : production primaire benthique ; peuplements phytoplancto- niques de l’ensemble de la lagune Ebrié ; étude de la production primaire et des peuplements phytoplanctoniques en zone urbaine.

Les travaux en cours devraient permettre de présenter une vue globale de la production primairé d!une lagune tropicale et des facteurs qui la contro- lent.

Production sec0ndair.e

Zooplancton. Une étude préliminaire de la production globale par la méthode “physiologique” a été réalisée avec pour objectifs l’évaluation des bio- masses et des taux de production nette, d’excrétion et d’ingestion et ce aux trois saisons caractéristiques et en quatre stations déjà choisies, pour l’étude de 1 ‘hydrobioclimat. Les résultats semblent mettre en évidence des-taux de trans- fert élevé6 et des biomasses faibles. Les travaux en Cours consistent à comparer la production d’Acartia clausi (espèce généralement prépondérante) évaluée, d’une part, par la méthode physiologique, d’autre part, par la méthode structurale clas- sique (croissance individuelle en poids,et structure de la population).

. . . / . . .

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Benthos. La phase de terrain est pratiquement terminée et les observations con- cernent l’ensemble du système lagunaire Ebrié (faune benthique et séc:lments). Deux publications sont prévues en 1979 (biocoenotique, répartition bathymétrique des espèces) ainsi qu’une note sur la répartition d’Arca senilis (bivalve con- sommé par l’homme). La synthèse de l’ensemble des données récoltées BU~ le ben- thos lagunaire devrait être terminée début 1980.

Recherches liées à la production terminale

Biologie et écoloqie des principales espèces. Une dizaine d’espèces ou genres de crustacés et poissons ont paru devoir être retenus soit à cause de leur rôle actuel dans les pêches lagunaires, soit pour leur intérêt potentiel ou actuel en aquaculture. Elles peuvent se répartir en trois catégories :

Espèces estuar iennes : on y trouve les trois Cichlidae les plus communs : Tylochromis jentinki ; Tilapia heudelotii et T. quineensis ; les deux espèces, - de Chrysichthys, et Macrobrachium.

Espèces mixtes mer-laqune mais se reproduisant en lagune : deux surtout, Ethma- losa fimbriata, espèce de loin la plus abondante dont la phase lagunaire est bien connue, et le crabe Cal.linectes latimanus, le crustace le plus commun en iagune.

Espèces à phase juvénile laqunaire et se reproduisant en mer : essentiellement I ‘un crustacé, Penaeus duorarum et trois espèces de poissons : Elops lac,erta,

Pomadasys .jubelini et i iza falcipinnis. Les crevettes ont fait l’objet d’oberva- tions suivies et l’ensemble du cycle est bien’connu. On ne peut en dire autant des poissons dont la phase adulte pose un problème d’échantillonnaqe en mer.

Stocks exploités. La synthèse des recherches sur Penaeus duoratum, commencées depuis 1969, a conduit à l’élaboration d’un modèle JZ qëstion des stocks ivoiriens.

Des données quantitatives sur les prises de Callinectes ont été récoltées en 1975 et 1976 et devraient permettre de mieux situer l’importance - considérable - des crabes en laqune. Pour les stocks de poissons, la connais- sance-des techniques artisanales de peche en laqune et le recensement des engins correspondants ont représenté une phase particulièrement importante et délicate. La phase de recensement préliminaire a eu lieu en 1973 et 1974. Les premières enquêtes fiables datent de 1975 et 1976 et.les,premières estimations globales de 1977. Au plan des méthodes,, la pêche collective est bien appréhendée tant , pour le travail de terrain que pour l’exploitation automatique des données qui pourra être faite mois par mois en temps réel à partir de 1979. La pêche indi- viduelle, hétérogène, dispersée et relativement moins importante, reste diffi- cile à cerner.

Aspectssocio-économiques. Dans le contexte lagunaire, l’étude ethno-socio- . économique s’est avérée particulièrement féconde de plusieurs points de vue. Suivant le groupe et les terroirs, la pêche constitue,une activité annexe ou essentielle, selon l’importance des revenus aqricoles (plantations). Historique- ment le mode d’exploitation de la lagune était basé sur des pêches collectives communautaires et les pêches individuelles y étaient beaucoup plus actives, cela allait de pair avec une prédation très sélective basée sur une bonne connaissan- ce de l’écologie et du comportement des espèces cibles. L’irruption récente des pêches collectives non communautaires (main-d’oeuvre allochtone, capital détenu par un propriétaire unique), aboutit à des tensions - voire des conflits - entre les techniques collectives récentes et les techniques individuelles. Ces oppositions aboutissent à une division du terroir laqunaire et une intensifica- tion de l’exploitation qui retentit sur la composition et le volume des captures.

/ . . . . . .

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Pollution

Les conséquences des pollutions sur l’écologie de la lagune Ebrié ont été étudiées dans le cadre du projet d’assainissement de la lagune dans la zone urbaine d’Abidjan. La lagune est en effet l’objet d'agressions croissantes dues en particulier à des rejets d'origines diverses, domestiques, industrielles ou agricoles qui peuvent à terme compromettre l'implantation humaine à ses abords. <

Les recherches entreprises sont terminées sur le terrain et compor- tent quatre volets : a) pouvoir autoépurateur des eaux à l'égard des matières organiques ; b) flore bactérienne réductrjce et pollution fécale ; c> influence des pollutions sur la production primaire ; d) modifications du milieu physico- chimique lagunaire et ses conséquences.

PERSPECTIVES

Le développement des recherches sur les milieux lagunaires devrait comporter deux grands volets : a> compléments indispensables dans le cadre d’un projet global et intégré : il s'agit de terminer l'étude de la lagune Ebrié dans l’optique des trois grands thèmes initialement définis (hydrobioclimat, trans- ferts d'énergie, p roduction terminale) ; b) extension 5 un cadre "sous-régional": étude de la lagune Aby, voisine orientale de la lagune Ebrié, à forte productivi- té et pratiquement vierge de toutes investigations.

Parmi toutes les opérations nouvelles, dans la lagune Ebrié, qu'il serait intéressant de mener à bien, deux ont pàru plus particulièrement impor- tantes : l’étude des relations trophiques, parce qu’elle geut permettre de con- naître le degré d’utilisation des principales sources de nourriture, et la syné- cologie des peuplements de poissons, car elle suppose un effort de synthèse bioécologique particulier.

Relations trophiques

L’étude des régimes alimentaires .constitue une étape fondamentale dans la compréhension des relations entre les organismes de tous types de l’éco- système lagunaire. La quantïfication des transferts d(énergie correspondants pour certains maillons caractéristiques de chaînes alimentaires représentatives permettrait d'évaluer les efficiences globales depuis l'énergie incidente jus- qu’à la production terminale.

Les connaissances actuelles se réduisent à quelques données fragmen- taires sur les principales espèces. Il faudrait procéder à une étude généralisée du réseau trophique et à des évaluations quantitatives sur deux ou trois chalnes alimentaires préalablement définies, par exemple celle conduisant aux Ethmaloses via le plancton (phyto et/ou zoo> et celle conduisant aux Chrysichthys via le benthos (et plus particulièrement les mollusques).

Peuplements ichtyoloqiques

Les aspects synécologiques n’ont pratiquement pas été abordés jusqu’à présent - en dehors du benthos - alors que ceux-ci sont indispensables à une compréhension globale de l’écosystème. Afin de préciser la nature et la structure des peuplements, il est indispensable de disposer de relevés taxonomiques précis et complets, ce que ne permettent pas les données actuelles axées sur les prin- cipales composantes, que ce soit du point de vue biologique ou de celui de l’exploitation.

. a . ! . . .

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Des p&hes expérimentales périodiques devraient permettre de définir - en s’aidant d’un survol rapide de la biologie : reproduction et’nu- trition - les principaux spectres de peuplement, leurs variations spatio-tem- porelles (et le rôle de l’hydroclimat), la place des espèces dans le rése.au trophique.

Une opération ponctuelle en baie de Cocody permettra de comparer les peuplements actuels’en milieu urbain pollué à ceux rencontrés il y a plus de quinze ans (1962).

Le cadre d’un tel programme est nécessairement extensible à toutes les lagunes littorales de façon à cerner les facteurs susceptibles d’expliquer les différences de structure rencontrées (pollution, exploitation, nature de l’exutoire sur la mer, etc.).

En dehors de ces deux opérations nouvelles, réalisables dans les deux ou trois années à venir, il est nécessaire de continuer des observations de routine sur l’hydrobioclimat lagunaire afin de caractériser la variabilité interannuelle. Celle-ci pourra être reliée aux variations climatiques - au sens large - par l’intermédiaire d’indicateurs météorologiques ou hydrologiques (rivières et océan). Dans le même ordre d’idées, il est indispensable de- donner une extension durable à la collecte des données de pêche afin d’obtenir une sé- rie assez longue permettant d’évaluer les modifications de production de l’éco- système lagunaire en fonction de l’évolution de l’exploitation et/ou de l’envi- ronnement.

Alors que la lagune Ebrié - malgré les lacunes qui viennent d’être soulignées - représente maintenant un milieu bien expl:wé, la lagune Aby repré- sente un système pratiquement vierge de toutes recherches aquatiques. Ce ne se- rait pas là une motivation suffisante en soi pour proposer de pallier au moins partiellement ce manque d’information s’il ne s’agissait d’une ensemble d’impor- tance presque comparable à celle de la laqune Ebrié. Il y a donc un intérêt économique immédiat à connaître la production piscicole actuelle et les pers- pectives d’aquaculture.

Un autre argument, plus fondamental, réside dans l’intérêt d’une comparaison de deux systèmes lagunaires adjacents qui se ressemblent a priori à beaucoup de points de vue puisqu’il s’aqit de la même zone climatique, de mi- lieux saumâtres peuplés d’organismes proches et de structures d’exploitation ar- tisanale analogues, mais qui ,diffèrent au plan écologique par le mode d’alimen-

-. tation en eau, la morphologie des bassins lagunaires, la répartition des groupes humains riverains, ainsi qu’àu plan socio-historique.

Il n’est évidemment pas envisagé de s’engager dans une étude identi- que à celle de la lagune Ebrié; mais tout au contraire de choisir des aspects prioritaires pour lesquels les méthodes mises au point et l’expérience acquise devraient permettre d’eviter les tâtonnements et de démarrer rapidement les pro-. grammes sélectionnés. C)eux grands thèmes peuvent être retenus : milieu physique et production primaire,, et Pêche et poissons.

Dans le domaine des recherches en eaux saumatres, l’expérience ac- tuellement menée sur les lagunes ivoiriennes est originale à plus d’un titre. Elle mérite pleinement-les épithètes de “globale” et d”‘intégrée” et a en tant que telle une double spécificité, par la variété des disciplines mises en jeu - des biochimistes aux soEio-économistes - et par l’imbrication étroite et indis- pensable‘ de recherches fondamentales et de recherches à implications à priori

/ . . . . . . .

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plus immédiates. Sur ce dernier point , un exemple récent vient d’être fourni dansde domaine de l’aquaculture : celle-ci doit être basée dans le milieu lagu- naire sur l’implantation d’enclos dans les hauts fonds ; or des mortalités’mas- sives de poissons se sont produites récemment en lagune Ebrié, risquant‘ ainsi d’hypothéquer l’avenir du projet. Une analyse des données de l’hydrobioelimat montre que le phénomène est probablement naturel et les,recherches entreprises à ce sujet devraient permettre d’analyser les processus ayant conduit à bette intoxication du milieu et donc d’exclure certaines implantations.

L’expérience acquise sur les lagunes de Côte-d’Ivoire devrait servir dès maintenant au plan régïonal tant par l’information interne qui est souvent transposable ‘à d’autres milieux saumâtres tropicaux, qu’au niveau de la formation des spécialistes d’Afrique de l’Ouest appelés de plus en plus à s’intéresser au devenir de l’interface continent-océan.

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ETUDE DES PLUIES JOURNALIERES DE FREQUENCE RARE

AU CAMEROUN

par J. COME1 - BARTHE -___-___--___-__-

En 1963 et 1968, le Service Hydrologique de l’Office de laRecherche Scientifique et Technique Outre-Mer (ORSTOM) a réalisé pour le CIEH une impor- tante étude de synthèse de la pluviométrie journalière sur l’ensemble des états membres d’Afrique Occidentale (1). Cette étude permet d’estimer les pluies jour- nalières de fréquence rare (durée de retour 1 à 20 ans> et fournit quelques ren- seignements complémentaires, en.particulier sur les isohyètes interannuelles.

Afin de tenir compte d’une dizaine d’années de mesures complémen- taires et pour permettre l’estimation d’averses de périodes de retour supérieu- res (pluies centenaires), le Conseil des Mirgistres du ClEH a inscrit au proqram- me du Comité ,la réalisation d’une étude de synthèse des averses exceptionnelles dans l’ensemble des états membres.

Y

* *-

En 1978, les Services Techniqtles du CIEH ont réalisé une étude des pluies de fréquence rare sur le bassin de la Volta Blanche à Baqré (Haute-Volta) couvrant environ 50 000 km2 soit environ le cinquième de la superficie du terri- toire Voltaïque. Cette étude a permis de développer une méthodoloqie fructueuse et.laissait espérer en conclusion uné généralisation de son emploi et de ses résultats à un territoire plus étendu. Depuis l’application à de vastes super- ficies a confirmé l’intérêt de cette méthodoloqie et il semble possible de l’em- ployer largement sur l’ensemble des états membres du CI’FH.

1 - DONNEES -_---_- ----__-

A. Généralités

Le Cameroun présente une qrande diversité climatique due à son éta- lement important erl latitude. Du parallèle 13OO5’ sur le Lac Tchad au parallèle l”38’ à l’extrême Sud-Est du pays, il regroupe plusieurs climats de l’Afrique Tropicale (tropical au Nord, subéquatorial au Sud) sans compter l’influence de la mousson atlantique dans le Sud-Ouest et du relief très accidenté dans les montagnes de l’Ouest. Cette diversité climatique et qéographique aura une in- fluence sensible sur la pluviométrie et donc sur les pluies exceptionnelles qui sont 1,‘objet de l’étude.

B. Données

1) On a utilisé les données pluviométriques fournies par la publication du CIEH - ORSTOM : “Préci,pitations journalières de l’origine des stations à 1972- République du Cameroun” dont on a retenu les valeurs des pluies journalières maximales annuelles.

/ . . . . . .

(1) BRUNET - MORET : Etude générale des averses exceptionnelles en Afrique Occidentale - (ORSTOM - CIEH - 1968).

.

- 10 -

2) On a dépouillé 73 stations au Cameroun. Pour combler le manque d’in- formations dans le Nord et l’extrême Sud-Est 20 stations tchadiennes au Nord ainsi que les stations de Ouesso; Attantion et Sembé du Congo et la station de Bitam du Gabon au Sud ont été ajoutées. Les stations sont classées dans le ta-, bleau 1 en fin de note et reportées avec leur numéro sur la carte de la figure 1.

3) Au total l’étude repose sur 97 stations réparties coFme suit :

. 7 stations de moins de 10 années d’observation ;

.12- stations de 10 à 15 années d’observation ;

.20 ” ” 16 à 20 ” ,I ;

.46 ” ” 21 à 30 ” 11 ;

.12 “avec plus de 30 ” II ;

Les stations de moins de 10 années d’observation donneront des résul- tats peu précis mais permettront d’avoir une information sur des régions très peu pourvues en stations à longue durée d’observation ; c’est le cas pour la zone Nord littorale du Lac Tchad.

II - RAPPEL DU PRINCIPE DE LA METHODE IJTILISEE ----------------------------------------- -------------------~---------------------

Pour plus de détails concernant les points évoqués dans ce paragra- phe, on se reportera, au rapport développant plus particulièrement ces aspects : ’

Synthèse réqionale des valeurs réduites des pluies maximales annuel- lès - aspects théoriques par J.P. LAHAYE (CIEH - Juillet 1980).

Voici le schéma du raisonnement :

1) Les pluies journalières maximale:; annuelles x suivent en différentes stations des lois différentes : leur moyenne X et leur écart-type U varient d’une station à l’autre sur l’ensemble de la réqion.

2) Valeurs réduites. Mais on constate qu’au niveau reqional les quantités

(appelées valeurs réduites) suivent pour toutes les stations la même loi de GUMBEL .

3) Calcul des pluies exceptionnelles. Les pluies journalières maximales annuelles en une station donnée sont donc obtenues par le produit de deux quan- tités :

x s p

la valeur réduite P

caractéristique de la réqion et suivant >Une loi de Gumbel

. la constante X(moyenne des pluies journalières maximales annuelles de -la sta- tion considérée).

4) Loi réqionale des valeurs réduites 0. La loi commune que l’on appelle loi régionale des‘valeurs r+duites peut être déterminée avec une qrande précision en aqqlomérant les échantillons de valeurs réduites

‘tiens de la région (méthode des stations années). f’ 2. des différentes sta-

tLes stations utilisées pour cette aqqlomération doivent :

/ . . . . . .

- 11 -

. être indépendantes : vérificaticn figuré 2

. avoir la même loi des valeurs réduites. Le choix à priori des stations satis- faisant cette condition peut être effectué en remarquant qu’elles doivent avoir un coefficient de variation

cv = 2& x

identique. D’où l’intérêt de tracer la carte des Cv pour délimiter 1~3s éventuelles lois régionales.

5) Estimatian de x . La valeur: en tout point de la région considérée peut être obtenue avec précision à partir du tracé de cartes isovaleurs de ce paramètre sur Pensemble de cette réqion.

6) Vérification de la méthode. Elle consistera à vérifier que les valeurs observées des pluies journalières maximales annuelles en une station quelconque rentrent dans l’intervalle de confiance. de la loi proposée pour cette station (loi déduite de la loi réqionale des valeurs rédiiites).

7) La précision de la méthode sera appréciée par le calcul des inter- valles de confiance sur les valeurs calculées.

III - RESULTATS --------- ---------

A. Lois réqionales des valeurs reduites

1) Calcul des coefficients de variation CV --_-__-_-------------------------~--~~~--

- Pour chaque station pluviometrique on a calculé z, a, ‘cv

- Le t.racé des C v en fonction de la latitude permet de distinguer 2 réqions où le CV est relativement homoqène (cf. figure 3) ‘avec pour ligne de démarcation le parallèle 7O30’.

Ainsi pour tout le Cameroun, on obtient 2 lois réqionales pour les valeurs réduites. La première réqion correspond à la réqion du Nord Cameroun, la deuxième regroupant tout le reste du pays. Un résultat important apparalt ici : la complexité et la diversité climatiques et qéographiques du pays s’estompent au niveau des lois régionales des valeurs réduites.

Toutefois la réqion au Nord du parallèle 7O30’ montre une légère tendance à la croissance du fw qu’il n’est pas possible de confirmer à cause du manque d’informations dans l’extrême Nord du pays.

On note aussi un manque de renseignements entre le 6ème et 8ème parallèle correspondant à la réqion de I’Adamaoua qui donne une légère incerti- tude sur le choix du parallele 7O30’ comme ligne de démarcation. Nous convien- drons,d’appeler ces deux régions : “réqion Nord”. et “réqion Sud”.

2) Lois réqionales des valeurs réduites --.---me ~~~~~~_--~__-------_-~~~~~-~ :s

a) Réqion au Nord du parallele 7O3u’ (ou “kéqion Nord”). - - - - - - - - - - - - - - - .- - ----------

Cette loi a été obtenue à partir des stations ayant plus de 15 an- nées d’observations, soit 3’2 stations qui représentent un échantillon de valeurs reduites de 805 valeurs. L’ajustement de cette loi est donné à la figure 4.

/ . . . . . .

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---

0

--

0

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--

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0

l

0 A-

-e - l

0 l

l

.

- 13 -

On voit bien que les valeurs réduites suivent une loi de Gumbel.

e( ) ç‘= 0,873 - o,zzl Lo, Lc~3 3/F . F : fréquence annuelle au non dépassement

. ec )

F : valeur réduite correspondant à la fréquence f /‘. <

\’ b) Région au Sud du parallèle 7O30’ (ou “Région Sud”). --------_----------- - - - - -

Cette loi a également été obtenue à partir des stations de plus de 15 années d’observations, 1118 valeurs.

soit 47 stations représentant un échantillon total’de L’ajustement de cette loi est donné à ,la figure 5. On vérifie

bien que les valeurs réduites suivent une, loi de Gumbel.

P( ) F q 0,891 - 0,190 bj Loy $/F

Remarque : Pour la ‘lère région (région Nord) est représenté figure 2 le coeffi- cient de corrélation en fonction de la distance entre stations. L’indépendance entre.stations (condition indispensable pour aqglomérer les échantillons des valeurs réduites) est nettement vérifiée.

3 Valeurs réduites régionales de>fréquence donnée -----------------------------------------------

1

! . T 5 10 20 . 50 100

i I F !

I 0,80 0,90 0,95 0,“8 0,99 j I

i PHord i ‘1,204 ’ 1,370 1,529 1,735 1,890

; fu”d ; 1,176 ‘. 1,319 1,455 1,632 1,765 ! 1 L---------,--l------,___________________-------------------------------------~ --_---------------------------------------------------------------------------

‘-y-, 4. : période de retour (années) i7 ”

-Fr&-' -Y ;

: (fréquence annuelle -au n-on depassement>

-P : valeur réduite de période de retour donnée calculée à partir des lois

régionales.

p-d = 0,873 + 0,221Y

P scrA : 0,891 + 0,190 LJ

4) Détermination des pluies exceptionnelles - Exemples. ---------------------------------------------------

On a

. X(T) : pluie journaliere maximale annuelle .de période de retour T (mm.). : moyenne des pluies journalières maximales annuelles à, la station (mm)

: valeur réduite ‘de période de, retour T’ pour la région à laquelle appartient la station.

. . c / . . .

a

0.1

0.2

TRACE OU COEFFICIENT DE VARIATION EiJ FONCTION DE LA LATITUDE

0 0 0

0

0

00 l l

: A

s

0.

?. 0.

l 0

l

l 0. .

agela

l

0 4

0 0

0 0 0

0

0 0

0

0

1

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0

WORD

0

00 0

0 0

.

0

0

l 0

0

- 15 -

Exemple 1 : Station de POLI (“Réqion Nord”) : % q 81 mm

! /

! t ! ! 5 10 20 50 100 !

! ! ! ! 6)

T ! 1,204 1,370 1,529 1,735 1,890 ! !

! l ,X(T) 1 98 111 124 141 153

! 1. --------------I--------------------------------------------------------------~ ‘5 ~-___--__-_-_-_-----____________________~---~~~~~~~~~~~~~-~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Exemple 2 : Station de DOUALA (“Réqion Sud”) :x q 17’4,53 mm I .

7’ ; 5 I 10 20 50 100 ! 1

1,176, 1,319 1,455 1,632 1,765 ; I

i 1 205 230 254 285 308 !

I L-------------I--------------------------------------------------------------~ ~--_~~~-~~~~----~~~---~~~------~~------~~~~-~--~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~-~~~~~~~

B. Validité de la méthode

1). Intervalle de confiance sur les valeurs observées. -------------------------------------------------

On vérifie que les valeurs observées à une station rentrent large- ment à plus de 80 % dans l'intervalle de confiance à 80.7; des valeurs observées calculé à partir de la loi régionale des valeurs réduites.

Pour la région “Nord” on obtient un pourcentage Po”ints à l'intérieur de l'intervalle de confiance.

Pour la région "Sud" : 89 '%.

Les stations qui’font exception sont en général gros.& erreur d’échantillonnage (fluctuation importante .des droite ajustée de Bumbel).

Toutefois il faut noter que dans l'extrême Nord (Moussoro, Bol, Massenya) les pourcentages ont tendance à diminuer fortement ce qui correspond simultanément à une hausse sensible du c,-. dans la partie resserrée du Nord Cameroun

Cependant on manque d'igformation ; les rares renseignements' que l’on

moyen de 90 X des,

des stations à points autour de-la

possède proviennent surtout des stations tchadiennes. Il n’a donc pas été tenu compte de cette tendance marginale qui est certainement l'amorce d’une nouvelle loi régionale des valeurs réduites au TCHAD.

2) Précision - Intervalle de confiance sur les valeurs calculées. -----_-------------------------------------------------------

Dn sait que les valeurs calculées sont obtenues à partir des valeurs réduites suivant la loi :

X22.

.i e

Pour'un intervalle de confiance à o( % on montre que la précision sm.les valeurs calculées est :

œ

I I

I I

I I’i

/

L \l

I

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a0 0

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t”- W

I-

1 ’

: I~/II

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llllIlP7

1 -

0, 4

0 -A :

I l

1 I I \N

.t 1 c Y

1. ‘Y.1

l! II

II II

P

- 17 -

‘ke( : Variable réduite de la loi de Student

cv : Coefficient de variation

n : Taille de l’échantillon qui a servi au calcul de x en une station donnée.

6 : Fonction de‘la taille de l’échantillon-servant au calcul de z et de la taille de l’échantillon servant au calcul de la-loi regionale des .valeurs réduites.

Les échantillons qui ont servi à l’établissement des deux lois ré- gionales des, valeurs,réduites au Cameroun àyant en moyenne une taille de 1000 valeurs et le nombre d’observations’à une station étant toujours inférieur à 40, on montre que & est négligeable. On arrive ainsi à une précision de :

h ta + vl

Pour ‘OI = 90 % I- = 1,64

c( Is! 0,26 (valeur moyenne au Cameroun)

d’où précision de 0.43 . c

Sachant que n, varie entre 10 et 40 au Cameroun, on a donc une précisTon -cJomprise entre 7 et 14 %.

C. Cartes isohyètes

On trouvera ci-après des cartes qui présentent le tracé des isohyètes : ,

. des pluies décennales

. des pluies centenaires.

IV - CONCLUSION ---m-v---- ----------

du pays les La méthode des stations années pèrmet de calculer en chaque point pluies journalières de fréquence rare SC<F) par le produit

- P(F):

. valeur réduite de fréquences F qui dépend uniquement de la région 21 laquelle appartient la station considérée.

Malgré la grande .diversité climatique et géographique du Cameroun,- la méthode utilisée ne conduit qu’à deux lois régionales des valeurs reduites.’ Ces lois (lois de Gumbel) présentent une grande precision car elles sont déter- minées à partir d’échantillons de taille importante. Les deux lois régiona~les obtenues sont :

/ ‘../i.. .,

, )’

L

fia 5

- 19 -

P(F) = 0,873 - 0,221 b,bj,1/F (au Nord du parallèle 7’30’)

e(f) q III;891 - 0,190 Logbj YF (au Sud du parallèle 7O30’)

-3L: valeur moyenne des ‘pluies journalières maximales annuelles à la station considérée .

Les pluies journalières de fréquence rare sont ainsi déterminées avec une grande précision (erreur inférieure à 15 !?A>. Leur calcul se fait rapi- dement en n’importè quel point du pays à partir de la carte des isohyètes des moyennes des pluies journalières maximales arlnuelles et des lois régionales des valeurs réduites.

On trouvera ci-après les cartes’des courbes isohyètes décennales et centenaires calculées suivant la méthode ex.posée ci-dessus.

I

ci-

PRÉCiPiTATIONS JOURNALiÈRES

DE FRÉQUENCE RARE ‘1-_.

isohyètes des moyennes

des pluies j-owrnalières

maxrtiales annuelles

echelte : 9 200 km

z ibati

\

i / 6

.- ,ydydou IY

\ -‘.

PRhiPiTATIONS JOU.RNALiÈRES

isohyètes des-

pluies decennales

ëchelle: ? 203 km

1 1 t

PRÉCiPiTATIONS JOURNALiÈRES

DE FRÉQUENCE RARE

isohyètes des

pluies centenaires

_ echelle: ? 209 km

.

c

/

: .

-

TABLEAU 1 : SITUATION DES STATIONS ANALYSEES. -----------------------------~--

! NO ;- I ;Station;

! !

Nom

.-____-~..- .~_, ! , Latitxde jLongitude

1 I , Altitude 1 Nbre d ’ années

I N i E 1 . ;d’obaervatiohsj _----

1. ! NORD CAMEROUN (avec stations étrangères voisines du TCHAD) 1 ! ! 1 ! Moussoro ! 2 ! 801

y-MD; ! !

! 3 ! Bokoro (TCHIW) ! ! 4 ! NIDjamena (TCHAD) ! ! 5 ! Massenya (TCHAD) ! ! 6 ! Melfi (S/Préf) (TCHAD) ! ! 7 ! Mada ! ! 8 ! Guétale 1 ! 9 ! Pouss ! ! 10 ! Maroua (Agro) ! ! 10’ ! Ma*ous Salak ! ! 11 ! 8a Illi (TCHAD) 1 ! 12 ! Yagoua ! ! 13 ! Bangor (PréfI (TCHIW ! ! 14 ! Doukoula (M.C.) l ! 15 ! Kaélé

~\ !

! 16 ! Lam ‘- ! ‘lOOO4’ ! 17 ! Guider ! 9056’ ! 18 ! Fianga (S/Préf) (TCHAD) ! 9055’ ! 19 ! Tikem (TCHAD) ! 9049’ ! 20 ! Léré (S/Préf) (TCHAD) ! 9039’ ! 21. ! Lai (TCHAD) ! 9O24’ ! 22 ! Pala (Météo) ( TCHAD) ! 9O22’ ! 23 ! Garoua (Ville) ! 9O20’ ! 24 ! 25 ! 26 !- 27 ! 28 ! 29 ! 30 ! 31

-! 32 ! ! ! ! 33 ! 34 ! 35 ! 36 ! 37 ! 38 ! 39 ! 40 !

! ! ! !

‘! I . ! ! !

13039’ 13O281 12O23’ 12OO8’ llO24’ 1.1oo4 ’ 30055 10053 ’ 10051’ lOO36’ EO”27’ 10031’ 10021’ 10017’ 10007 ’ 10005 ’

Kélo (S/Préf) (TCHAD) ! Koumra (S/Préf) (TCHAD) ! Bébéïd jia (TCHAD) ! Doba (Préf) (TCHAD) ! Moundob (Mtsté0) (TCHPDI ! Poli ! Tchollire Moissala (.S/Préf) ( TCHAD) I Baibokoum (TCH~) !

ADAMAOUA

! Tig&ré ! Ngaoundéré ( Aéra) ! Banyo ! Meiganga ! Tibati ! Mayo Dar16 ! Betaré Oya ! Yoko !

9019’ ! 15048’ 8O55’ ! 17033’ 8”41’ ! 16O34’ 8”39’ ! 16051’ H”34’ ! 16OO5’ aO29’ ! 13014’ 8O24’ ! 14010’ 8O20’ ! 17O46’ 7044 ! 15041’

7O22’ 7019’ 6045 ’ 6032 ’ h029’ 6028’ 40%’ 5O32’

16030 ’ 14043 ’ 17003’ 15OO2’ 16O 10 ’ 17O56’ 14OO8’ 13054’ 15003 ’ 14O20’ 14015’ 16O26’ 15017’ 15O22’ 14O58’ 14’-‘27’ 1!t”08’ 13057’ 15008’ 15003’ 14013’ 16018’ 14055! 13023’

! 12O39’ ! 13034’ ! 11049’ ! 14017’ ! 12O36’ ’ 11034’ ! 14005’ ’ 12OO8’ l

i

! ! ’ !

!Mlm ! ! 291 m ! ! 299 m ! !295m ! ! 328 m ! ! 394 m ! ! 48C’m 1 ! 490 m ! ! 312 m ! !39Om ! !423m ! !330m ! !330m ! ! 328 m ! !340m ! !387m ! !430m ! ! 340 m ! ! 348 m ! ! 725 m ! ! 265 m ! ! 358 m ! ! 464 m ! ! 249 m ! !37am ! ! 393 m ! ! 395 m ! ! 387 m ! !410m ! ! 436 m ! ! 392 m ! ! 382 m ! !SZOm !

!1200 m ! !1120 m ! !lllO m ! !1027 m ! !873-m ! !1200 m ! !805m ! !1031 m !

f

27 ; 25 I 26 1 38 1 25 ! 24 I

la’ ! 20 9 12 ! 25 I 20 t 23. I 23 I 20 ! 17 1 22 ! 19 ! 24 ! 23 ! 28 1

26 I 27 1 27 I 32 ! 27 ! 26 ! 33 ! 25 ! 34 ! 21 ! 19 1 35 ! 26 !

I ! !

13 ! 26 ! 21 ! 24 ! 20 l

la ! 28 ! 24 . I .

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- 25 -

‘Tableau no 1 (suite et fin)

: :NO/Stationi : :

Nom : : :

'Nbre d'années i :Latitude :Longitude :Altitude : . . : N : E:’ :d’obsérvation :

:

:

:

:

:

:

:

:

:1

:

:

:

:

:

:

:

02 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96

. : :Yokadouma : :Yaoundé (Aéra) : :Akonolinga : :Makak : :Mbalmtiyo (g. T.F.) : :Lomié . : :Sangmélima : :Ebolowa : :Djoum : : Pmban : :Bitam (GABON), : :Moloundou : :Sembé (CONGO) ’ : :Ouesso (CONGO) : :Attantioq (CONGO) :

3051’ 3050' 3O46' 3033' 3029' 3010' 2O56' 2O55' 2040' 2023' 2005' 2003' 1039' 1037' lO16'

: : : : : :r : : : : : . . : : : :

: : 15OO6' : 640m : 11031’ : 76011-i : 12015’ : 671m : 11002’ : 645 m : 11030’ : 650 m : 13037’ : 640m : 11059’ : 713 m : 11009’ : 603 m : 12041’ : 684m : llO16’ : 602 m : 11029’ : 599 m : 15013’ :- 500 m : 14O36’ : 440m : 16OO3’ : 340m : 15049’ : :

21 26 21

<: 25 28 18

-11 22 25 19 18 37 14

: : : : : : : : : : : : : : :

:.

- 26 -

UNE EXPERIENCE EFFECTUEE AU SENEGAL

FN MATIERE D’ASSA’NISSEMENT RURAL _- --er----

Par M. Amadou DIAW Ingénieur du dénie Sanitaire - Directeur de l’Assainissement au Ministère de

1 ‘Equipement du Sénégal

-o-o-o- ./

Il apparait que, très souvent, les populations paysannes n’ont pas une con’scierice claire des rapports qui existent entre les conditions qénérales d’hygiène et l’état de santé de ces populations. De nombreuses enquêtes ont été effectuées sur ce sujet et il est bien certain que deux éléments interviennent : d’une part le manque de moyéns ou la pénurie de matériaux, d’autre part une in- formation insuffisante des populations concernées.,

C’est pourquoi l’expérience Sénéqalaise décrite ci-après présente un intérêt très réel et mérite d’être connue par les responsables des autres pays membres du CIEH. Au moment où l’accroissement démographique rend chaque jour plus aigüs les problèmes de pollution, la méthode de formation proposée prend une importance toute spéciale.

*

* *

L’expérience effectuée en matière d’assainissement rural au Sénégal intéresse particulièrement la zone pilote de KHOMBOLE située à une centaine de km à l’est de DAKAR. L’étendue de cette zone couvre en gros l’arrondissement de THIENABA avec une superficie de 552 km2 pour une population de l’ordre de 50 .OOO habitants répartis en 193 villages.

L’action de 1’Ecole d’Assainissement de Khombolé, dans ce territoire a démarré véritablement à partir de 1966. Elle vise par des ‘mesures simples mais concrêtes à rompre la chaîne des maladies transmissibles et à améliorer les con- ditions d’hygiène du milieu. Elle est basée essentiellement sur 1’EDUCATION POUR LA SANTE qui a pour but de sensibiliser les villageois et be requérir leur par- cipation à l’amélioration de leur santé pti? leurs propres efforts. C’est ainsi que’ des séances d’éducation pour la santé sont tenues dans les différents v’illa-

.,ges de la zone par I’ENCADREMENT et les ELEVES de 1’ECOLE. Ces séances portent sur des thèmes tels que :

- le péril fécal - l’hyqiène de l’eau - le paludisme et.c.. .

Cf?tt.e eduwt..ion sanitaire devra amener les populat.ions à s’6quiper rt à 1~ti1 iser correctement. les latrines famil ia.1~~ du type assez moderne avec dalle en béton wmé. Le ryt.hme de constriJction des latrines est d’abord&omman- dé par les populations el les-o’+mps qlJ i dr%irent I v action et. participent à Sa

realisat ion en fo\Jrnissant ,IPS matériaIJx rrécessai.res (ciment. fer) pour la cons- truct ion des dnll~s pai- 1’Fcol~. I‘~w~s re hmainp aller vite, cIPst qarder 1.12 c-ontx-t avec les popul:~t irws Pt ssw1i.r Ht tpndrf- Ipi!r inj.tiativf+ et nori ronsv’ t roirc rltac, j:Itrlnps CtlliP>>!iX cili rie J- isqIuPr4t rri+rw pi3.S cl ‘F i-I-3 p_tt i l iFc;Pps IJn jlNJp. ‘1:

/ ,.. . . .

-27-

Un travail d’éducation est également fait pour l’entretien et la protection des points d’eaux, notamment des puits. C’est ainsi que 42. pompes manuelles du type BRIAU ROYAL donn6es par 1’UNICEF dans le cadre de son assistance au projet, ont été judicieusement placées et entretenues par les soïns de 1’Ecole dans différents puits de la zone, -le choix du ,village étant conditionné par l’importance. du taux de latriflisation (environ 80 76).

La pompe villageoise joue un rôle considérable dans l’assainisse- ment, en dehors même du gain de temps et de l’économie d’efforts qu’elle assure aux populations. En effet, là pompe permet de supprimer le puisage direct-au

\ seau et a la corde, p rocédé responsable d’une .pollution bactériologique forte et permanente des puits en milieu rural. La >Plupart des puits équipés de pompes sont à ce jour aménagés et protégés de manière à être inaccessibles aux pollu- tions bactériologiques. Là également la,participation des populations est notable.

- Pour l’aménagement des puits, les villageois fournissent tous les matériaux nécessaires.

- Pour l’entretien des pompes, au niveau de chaqcle village équi.pé? il y a un animateur choisi par les populations et qui assure 1~ contact entre le village et 1’Ecole. L’animateur signale les pannes et apporte la participa- tion du village pour l’achat du carburant destiné au déplacement de 1’Equipe Technique.

Avec la création des communautés rurales dans l’arrondissement de Thiènaba, responsables de leur gestion financière, l’achat des pièces néces- saires pour la réparation des pompes sera désormais pris en charge par elles.

‘I

Pour mener à bien toutes ces actions, I’Ecole dispose d’une équipe technique comprenant :

- Un agent d’assainissement responsable de la zone pilote v

- un plombier ,

- un maçon

- un menuisier

- un mécanicien

- un chauffeur. _*

Les déplacements de cette équipe sont assurés à l’aide d’une camion- nette 404 bâchée. Le carburant nécessaire est fourni par les populations en !

guise de participation.

Ces actions ont eu un imnact considérable auprès des populations de la zone pilote de Khombolé. En effet’;

. . on note un rythme assez constant de cons-

truct$n de latrines (20 environ par an> avec une utilisation correcte. Ce qui j n’est--pas négligeable malgré les apparences.

-Concernant la formation. des cadres, elle s’effectue au niveau de 1’Ecole d’assainissement de Khomh,olé. Cett.e Ecole a vu le jour en 1964 dans le cadre du .projet SENEGAL BO04 dont. l’objectif était le développement de l’Assai.--

.nissement ,au Sénégal. Le recrutement des élèves se faisait sur option après -la première année de formation 6 1’Ecole des Aqents Sanitaires’ de Saint-I-ouis.- tes Elèves Agents Sanitaires recrutes sur la base du CEPE, ont une formati.on axée principalement sur les soins. Au niveau de 1’Ecole d’ Assainissement, les élèves

reçoivent pendant une année-de formation théorique et pratique dans le domaine .-- I . . . . . . / \

de 1 ‘assainissement notamment en milieu rural. T 1 a été formé 160 aqcrlts i‘rit iruri dans ce régime.

Depuis trois ans, 1’Ecole d’assainissement vit une réforme qui amène

l’établissement à former des techniciens d’assainissement. Les élèves techniciens d’assainissement sont recrutés parmi les titulaires du BEPC. Le programme de formation visera à donner aux élèves une connaissance étendue pratique des pro- blèmes de Santé Publique et des Sciences Sanitaires. Son principal objectif est de préparer les élèves non seulement aux fonctions de techniciens d’assainisse- ment mais également à celles d’éducateurs de Santé Publique car 1’Education Sanitaire demeure l’une des principales missions de l’agent d’assainissement qui devra, dans toutes ses actions obtenir la participatkn des populations inté- ressées.

Le cous s’étend sur deux ans à Khombolé.

La première année porte sur les matière6 préparatoires, pour la com- préhension des techniques d’assainissement, des stages pratiques et sur l’ensei-

gnement théorique de notion de génie civil, d’entomologie médicale, de parasito- logie, d’hygiène individuelle et collective et d’éducation pour la santé. A la fin de cette première année, l’élève doit être capable de conseiller utilement son entourage sur les problèmes d’eau potable et d’évacuation des matières usées.

La deuxième année,porte sur l’épidémiologie et la prophylaxie des maladies transmissibles, l’hygiène et l’assainissement du milieu et la santé publique. Cet enseignement est combiné. à des st,ages pratiques.

A leur sortie de 1’Ecole d’assainissement de Khombolé, les techni- . tiens d’assainissement trouveront leur place.

- Au Ministère de 1’Equipement (Direction Générale de 1’Hydraulique et de 1’Equipement Rural).

- Société Nationale d’exploitation des eaux du Sénégal.

- Ministère de la Santé Publique.

- Collectivités locales.

Il est prévu des promotions de 30 $lèves pour la satisfaction des besoins du pays. Cependant 1’Ecole des.Techniciens d’Assainissement peut égale- merit se charger de la formation du personnel et, selon un quota, admettre des agents venant d’autres Etats Africains.

- 29 -

ETUDE DES RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES DANS UNE

REGION DE SOCLE CRISTALLIN : LA “BOUCLE DU

CACAO” EN COTE-D’ IVOIRE

MM. HAUBERT Michel(‘) BGRGER Jacques(‘), FAHY Jesn-Claude(‘), CAMERLO Jacques(Z)

*

* *

Le Programme National d’Hydraulique Villageoise entrepris par la Côterd’Ivoire’prévoit la création en zone rurale d’un point d’eau par tranche de 600 habitants en moyenne, ce qui correspond à une dotation comprise entre 10 et 20 litres d’eau potable par jour et par habitant (Bib. 7-8).

Afin d’atteindre cet objectif, 10.000 points $‘eau doivent être réalisés avant 1982 sous l’égide de la Direction Centrale de 1’Hydraulique et 6.000 d’entre eux ont déjà été mis à la disposition des populations depuis 1975.

Les travaux entrepris depuis 5 ans dans la réqion de la “Boucle du Cacao” où-l.000 foraqes d’exploitation ont été réalisés, s’intègrent dans le vaste programme défini ci-dessus.

Ces forages d’exploitation dont la profondeur moyenne atteint 63 mètres ont permis d’alimenter un peu plus de 500.000 personnes à raison de 500 personnes par forage d’exploitation. Enfin, plus de 80 70 des forages sont situés à une distance du centre des villages inférieure à 250 mètres ; 10 76 seulement d’entre eux ayant dû être implantés à plus de 500 mètres.

Parallèlement, 31 centres villaqeois dont la population &ait supérieure à 3.000 habitants ont bénéficié de réseaux d’adduction d’eau réduits avec cependant château d’eau, station.de traitement et de pompaqe, dont le coût moyen s’est élevé à 50,millions de francs CFA par centre, ce qui demeure très onéreux, malgré la qualité bien supérieure du service rendu.

Géographiquement, la “Boucle du Cacao” est située en zone fores- tière, au Centre-Est de la Cate-d’ivoire, aux environs de Dimbokro (fig. 1). .

La zone étudiée déborde un peu du cadre ci-dessus puisqu’elle en- globe la bordure septentrionale des départements côtiers (Abidjan, Aboisso, Adzopê) ainsi que le département d’Abenqourou situé plus à l’Est à la frontière du ,Ghaha.

. . . !... .

t

(1) Société GEOHYDRAUL TQIUE.

(2) Direction Centrale de 1’Hydraulique - (Ministère des Travaux Publics, des Transports, de la Construction et de 1’IIrbanisme en Côt.e-d’ivoire).

- 30 -

I ._ I

MALI 2.

HAUTE VOLTA

k

JBERIA

LEGENDE .

Ensemble granlto gndssiquo 0 “’ 200Km

1’1 Roches rcdimentaires

I

Figl

ESQUISSE, LA COTE O’IVOIRE OEOLOQIQUE OE

- 31 -

Ainsi comprise, la zone décrite couvre 30.000 km2. soit environ 10 70’ du territoire national.

Au plan qéologique, cette région comporte deux ensembles pétrogra- phiques distincts (fig. 1) à savoir :

- Des formations qranito-qneissiques couvrant environ 15 70 de sa superficie et où 200 forages. d’exploitation ont été réalisés.

- Des formations dites "Birrimiennes" couvrant 85. % de la région étudiée où 800 forages d'exploitation ont été foncés.

Ces dernières formations sont essentiellement schisteuses, mais peuvent présenter localement des passées arko?iques, gréseuses, quartziques ou volcano-détritiques. Elles sont fortement plissées , parfois redressées à la ver- ticale et ont subi un métamorphisme plus ou moins intense (Bib. 3).

Qu'il s!agiSse de l’une ou’de l'autre des formations décrites ci- dessus, deux réservoirs aquifères au compqrtement hydraulique di,fférent ont été mis en évidence (Bib. 2) :

- ia tranche altérée,

. - la tranche fissurée ou fracturée.

Nous ne traiterons ici que des formations du Birrimien de loin les plus représentées dans le projet et à propos desquellcas les conclusions sui- vantes peuvent être retenues :

. L’épaisseur moyenne de la tranche altérée atteint 30 mètres et elle est en général fortement argileuse. Des venues d’eau dt$ prime abord impor- tantes puis diminuant ensuite rapidement dans le temps y ont été mises en évidence.

Par ailleurs, les essais d'exploitation tentés ont montré.que les ouvrages captant la tranche altérée du Rirrimien se colmataient rapidement par apport de particules argileuses ; aussi a-t-on évité d'exploiter çes venues d’eau, contrairement à ce qui se produit souvent dans les arènes granito- gneïssiques (Bib. 9).

La tranche altérée du Birrimien dont la perméabilité &t faible présente généralement une assez forte porosité utile et constitue en revanche une importante réserve hydraulique exploitable par l'intermédidire du réseau des fissures drainantes communiquant avec elle (Bib. 6).

. Le socle Birrimien est abondamment fissuré, surtout dans les 30 premiers mètres situés au-dessous de la tranche altérée qui sont de loin les plus productifs, ainsi que le montre la fig. 2 où l'on voit que 75 % des. venues d’eau y sont apparues,.

Par,contre, lg,rsque les forages ont été implantés à proximité de fractures majeures mul titi'ilométriques, des venues’ d’eau importantes se sont par- fois produites ju.c$qu’à près de 100 m&tres de profondeur.

. Environ 30 4; des venues d’eau ont été observées lorsque l'épa4sseur de î'altération est comprise entre 213 pt 30 mètres. Leur fréquence diminue ensui- te régulièrement loTsque, cette épai?seur augmen,te jusqu’à 50 mètres, quasi nulle au del~,~',"~i$si'c$.& le montre 16 fiq. 3.

pour devepir,

, 1 2. c” ,>,Y’,, ,. :;

/ . . . . . .

25 26,5

Profondeur -des venuos d’eau par rapport au toît de la roche saine ( m )

REPARTITION .DES VENUES D’EAU OANS LA ROCHE SAINE \

0

18,5 1

5

lR8 L 0 I 9 t

30 40 50 60 - 70 80

Epaisseur de l’altération (m )

FREQUENCE DES VENUES D’EAU PANS LA ,ROCHE ALTEREE ET DANS

LdROCHE . SAINE EN RELATION AVEC L’EPAISSEUR D’ALTERATION

De même, 1 a moyenne des débits obtenus diminue lorsque l'épaisseur des altérations depasse 50 mètres’”

Le débit moyen garanti (1)” atteint 4 m3/heure sur l’ensemble des forages réalisés, mais 18 06 des débits observés sont compris entre 5 et 10 m3 par heure et 7 Si entre 10 et 40 m3/heure.

Au total 25 VO des débits garantis s'avèrent donc supérieurs à 5 mè- tres cube/heure, ce qui était inespéré au début du projet (Bib. 1) et laisse entrevoir de sérieuses -possibilités de réaliser ultérieurement des adductions d’eau lorsque les villages sont assez importants.

‘.-Les débits les plus élevés sont généralement obtenus lorsque l'eau captée provient de couches gréseuses ou quartzitiques, ainsi que de passées constituée d'arkoses ou de grauwakes. Les zones de contact entre les formations granito-gneissiques et les formations du Birrimien se sont également avérées particulièrement favorables.

. Par ailleurs, si l'on fait abstraction des nombreuses disconti- nuités observées qui sont d'ailleurs la cause de certains échecs au début du projet, l’étude piézométrique,a montré qu'il existait dans le Birrimien un aqui- fère quasi généralisé lié à la forte densité des fissures.

Cet aquifère s'écoule toute l’année de part et d'autre d’une dorsale centrale orientée Nord-Sud à ossature qréso-quartzitique (colline d.e Bongouanou) vers les cours d’eau importants (NZI et COMOE) qui jouent par conséquent le raie d’un drain permanent.

Les variations saisonnières de niveau piézométrique font apparaltre deux domaines distincts à comportement différent :

- 1 es zones topoqraphiquement élevées où les Fluctuations annuelles de la nappe sont importantes (3 à 5 mètres sens dépasser 6 mètres au maximum) en une ou deux semaines.

- Les zones déprimées oc1 les fluctuations annuelles de la nappe sont ~ au contraire faibles CO,50 m à 2,OO m) et plus lentes.

. Enfin,- l’importante diminution du pourcentage d’échecs observée depuis le début du projet où ce pourcentage atteignait 15 76 jusqu’en 1980 où il a été ramené à 3 %, démontre amplement s’il en était encore besoin, l'importance des études d’implantation en général et de l'expérience régionale en partidulier. Parallèlement, le débit moyen obtenu a augmenté de près de 50 76.

/ . . . . . .

(l)* Les essais de pompage réalisés systématiquement comportent trois palliers successifs croissant de 2 heures environ avec pseudo-stabilisat ion suivis d’une remontée.

- 34 -

-Dans ce cas; précis, les études hydrogéologiques ont porté essentiel- lement sur deux points :

- l’examen détaillé des photos aériennes. Cet examen a permis la distinction des grands ensembles géologiques, le repérage des zone: humides en liaison avec la densité de la végétation et le relevé des alignements décelables ;

les études complémentaires sur le terrain : souvent difficiles à cause du couvert végétal et de l’importance des altérations qui masquent les structures profondes, elles sont cependant indispen-, sables afin de situer les aliqnements suggérés par l’étude photo- aérienne dans le cadre géo-morphologique. De plus au-delà des con- sidérations purement hydrogéologiques, L’étude sur le terrain ~. permet de reconnaître les conditions d’accès, les régions maréca- geuses, les cimetières ainsi que certaines zones que le respect des traditions locales oblige à éviter.

Enfin, il a été, possible de mettre en évidence deux séries d’aligne- ments de direction perpendiculaire : 1.35O N et 45O N les plus représentés en con- formité avec les directions principales du réseau hydrographique confirmant par conséquent que l’orientation de ce dernier est fonction des éléments structuraux du socle précambrien (Bib. 4 et Sj.

Par ailleurs, et contrairement à ce qui se produit dans le domaine granito-gneissique, les; forages doivent généralement être implantés à mi-pente des versants, là où les altérations,sont peu épaisses et le: plus grossières, c’est-à-dire à une certaine distance de l’axe des vallées souvent suivies par les fractures importantes et où les altérations sont les plus épaisses et les plus argileuses.

*

* *

C 0 N C L !.t S 1.0 N ..~-

Les résultats assez exceptionnels obtenus dans la “Boucle du-Cacao” s’expliquent en partie comme cela a été souligné plus haut par l’expérience régionale considérable acquise peu à peu par l’échelon hydrogéologiquerespon- sable des implantations.

Il convient toutefois de préciser qu’il s’agit d’une région présen- tant certainement des conditions naturelles beaucoup plus favorables que d’autres. En effet, la nature des roches est propice à la fracturation, la plu- viométrie est toujours supérieure à 1.500 mm par an, et enfin la capacité de stockage du manteau altéré est importante.

Il parait donc présomptueux de vouloir obtenir partout des résultats aussi spectaculaires. Cependant, il est vraisemblable que si l’échelon hydroqéo- iogique recherche systématiquement à acquérir une meilleure connaissance régio- nale du milieu, les résultats iront en s’ameliorant dans l’ensemble de l’Afrique de l’ouest’; sans avoir obliqatoirement recours à la qéophysique qui n’a d’ailleurs pratiquement; jamais été utilisée dans le cadre de ce projet.

- 55 -

Enfin, il convient. de souligner ici le rôle considérable joué par l’amélioration des techniqms de forage et plus particulièrement par l’utili- sation du mafteau fond de trou et de l’air en tant que fluide de forage dans les zones de socle. L’utilisation de ces procédés a d’une part accélér-é consi- dérablement la vitesse de foration et ‘d;autre part grandement facilité la dé- tection des venues d’eau, très souvent oblitérées par la boue, il y a quelques années. . .

H 1 B 1. 1 0 G R A P H 1 E __ -_ _._____._ --._-.-.-~-

1 - DELANY F. : Hydroqéoloqie des régions à substratum schisteux du GHANA, du NIGERIA et de la COTE-D’IVOIRE. Rapport BRGM - DAKAR 1965.

2 - BISCALDI R. : Etude statistique des forages et carte hydrogéologique des réqiorts à substratum éruptif et métamorphique en Afrique Occidentale - C.I.E.H. - Ouaqadougou.

3 - TAGINI B. : Esquisse structurale de la COTE-D’IVOIRE. Essai de géotecto- nique réqionale. Thèse FAC. SCIENCES Université de LAUSANNE, 1971 - SDDEMI - ABIDJAN.

4 - GIJIRAIJD R. : E lement,s -pour une orientation nouvelle de la +Cherche des ’ eaux souterraines dans les régions à substratum éruptif ou

métamorphique de l’Afrique Occidentale - C.I.E.H. . OUAii’ADBUGOU 197 5.

5 - GUIRALJD R. : Sur la présence de nappes aquifères dans le socle précambrien de l’Afrique de l’Ouest - 4ème Réunion Sciences de la Terre Soc. Géol. de France - Avril 1976.

6 - GEOHYDRAIUL TQIJE : Méthode d’&tude et de recherche de l’eau souterraine des . roches cristallines de l’Afrique de l’Ouest - C.I.E.H. 1977 -

1979 (Tomes i et 11).

7 - FAHY :l.C. : L’Hydraulique Villaqeoise en COTE-D’IVOIRE - C.I.E.H. 1977.

8 - GEOMlNES Ltée : Etudes hydrogéologiques en-COTE-D’IVOIRE - Rapports inédits 1975 - 1980. _

9 - BOURQUE T - \/AILLETJX - CAMERLO - FAHY. Méthodologie de la recherche hydroqéologique en zone de socle cristallin. Zhème Congrès Géoloqique International de PARIS - Juillet 1980.

IJNL P>ARTICULARITE BIE”L LOCALISEE, HEUREUSEIlF~\l .-

PKESENCE D’ARSENIC FN CONCENTRATION TOXIQIJF ---

DANS UN \VILLAGE PRES DE M~~GTEDO (HAUTE-VOLTA) ~~~__~

1 -o-cJ-o-o-

Par S. J. de JONG* et A. KIKIETTA**.

-=-z-z-.=-

1-e village V5 du bloc de Mogtédo esf un des 40 villages créés par l’Autorité des Aménaqements des Vallt$es des Volta (A.V.V.) dans les périmètres des Volta Blanche et Rouge, dans le Icadre de la mise en valeur des terres libé- rées ou en voie de libération de l’onchocercose. Ce villaqe est situé à une soixantaine de km à l’Est de Ouaqadougou et compte 365 habitants : les premiers ont été installés en 1976 ; les derniers en 1977 et 78, il est apparu au sein , de la population de ce villaqe uiie maladie inconnue dans le pays et dont les symptômes les plus caractéristiques sont des éruptions prurigineuses, locali- sées surtout aux extrémités (bras, p.ieds) et une grande fatigue. Il faut remar- quer qu’aucun cas mortel n’a été signalé et que seul le village V5 de Mogtédo était touché.

L.es investiqations entreprises pour trouver la cause du mal ont conduit les responsables à se pencher entre autres sur la qualité des eaux. Le village V5 est alimente en eau par trois forages de 100 mm, équipés de pompes à fonctionnement manuel!. Ces foraqes sont relativement profonds (40 m en moyenne) et captent les -eaux de schistes noirs fissurés faisant partie d’une bande de ro- ches volcano-séditientaires (Birrimien) dont la largeur varie entre 5 et 10 km.

1Jn premier prélèvement des eaux pour analyse a été effectué en avril 1979. Les concentrations en sels pour ce qui conçerne les éléments majeurs , sommuns (Mg, Ca, K, Na, HCOIJ, Cl, NO,, S04, Si 02, Fe...) sont correctes et ca-

,’ ractérisent des eaux bicarbonatées calciques. En outre les éléments suivants, présents le plus souvent à l’état de trace dans les eaux naturelles ont été dosés : As, Se, CO, CN, Cr, Pb, Ba, Cd, A9, CU et Hg. Seules les teneurs en arsenic sont significatives et de surcroît nettement kupérieures aux normes ù.Pl.S. (voir tableau ci-dessous).

! ! ! ! No Foraqe ! Teneurs en arsenic

! ! ! microgrammes / litre (ug / 1) ! ! ! ! ! ! ! !FM 12 ! 200 !

‘!FM 13 ! 1 600 ! !FM 19 ! 700 ! ! Limite O.M.S. à ne pas dépasser ! 50 ! I 1 1 ------_----------------~--------------~-------------------------------------~ -----------------------~----------------------.-------------------------------

(*> Hydrogéoloque - IWACO.

(** > Section Hydrogéologie - AVV. / . . . . . .

- 3i -

Il est donc vraisemblable que les désordres physiologiques décrits ci-dessus correspondent à une intoxication par l'arsenic par effet cumulatif de doses non mortelles mais assez élevées. En effet, les habitants les plus touchés sont les premiers installés sur le terroir. Dès la découverte de la nature de l'int'oxication,*les pompes furent enlevées et le village déplacé ; ,depuis la prise de cette mesure, la ,régression des symptômes est sensible ; ce qui confir- me que l'arsenic est cause des désordres.

IJn second prélèvement pour analyse fut effectué en juin 1979 au forage FM 19, à l’issue d’un pompage de 24 heures. La teneur en arsenic = 340 ug/l est léqèrement supérieure à celle trouvée lors du premier prélèvement pour le même foraqe,(lorsque la pompe manuelle est en activité) le "puisage" ne fait pas baisser le taux d'arsenic ;'il y aurait plutôt une légère tendance à l’élevation de ce taux. L’hypothèse d’une pollution d'oriqine externe (arsenic provenant d’éventuels décharges, herbicides, pesticides ou empoisonnement volon- taire) est à écarter par conséquent.

L'origine de l'arsenic est à rechercher dans la masse rocheuse fis- surée. Dans les métavolcanites et les volcano-sédiments birrimiens de la région de Mogtédo la présence de pyrites (Fe S2) et chalcopyrite (CU Fe S2) n'est pas

rare. La présence d'arsenopyrite (Fe As S> n’est pas signalée, mais elle est probable par association de l'arsenic et du soufre en combinaison avec le fer. La pyrite est soit disséminée dans la roche, soit localisée au niveau des fissu- res ou des filons de quartz. Or précisément, les forages profonds captent les eaux des fissures plus ou moins en contact avec les filons de quartz servant de drains. Bien entendu on s'efforce. d'obtenir plus de précision sur l'origine de l'arsenic et sur la répartition des teneurs des eaux en arsenic, ceci en rela- tion avec l'écoulement.

A notre connaissance, la présence d'arsenic en concentration toxique dans les eaux souterraines du socle cristallin de l'Afrique de l’Ouest est un fait nouveau et nous l'espérons, un cas isolé. La qualité chimique des eaux sou- terraines est généralement bonne. Cependant, compte tenu de la présente expé- rience il serait prudent de procéder, dans la mesure du possible, au dosage de l'arsenic pour les eaux de foraqes profonds sur schistes.

Ailleurs dans le monde, la présence d'arsenic en concentration dans les eaux souterraines est siqnalée à Taïwan où elle donne une maladie endémique

’ connue sous le nom de “black foot disease", en Amérique du Sud, aux Etats-Unis. La plupart des méthodes de traitement nécessitent un appareillage coQteux adapté aux grandes quantités d’eaux. Cependant, unë simple filtration sur charbon est susceptible de donner de bons résultats et pourrait être employée sans frais importants en milieu rural - (voir dot. NTIS). .

- 3fl -

BIBLIOGRAPHIE ;, -------__________--------.

1 - BELLACK. 1972 - Arsenic Removal from potable water. Jour Amer. Water works Assoc 63 ; : 454 - 458, 1972.

2 - P. BERARD. 1974 - Etude hydrogéologique du terroir de Mogtédo ;-Vol II. Autorité des Aménagements des Vallées des Volta.

3 - NTIS (National Technical Information Service). 1973 - Wastewater Treatment Technology - Illinois Institute for Environmental Quality.

4- R. TRINQUARD. 1971 - Notice explicative de la carte géologique de Tenkodbgo au l/ZOO.OOOè - Direction de la Géolo'gie et des Mines.

- 5’) -

TlflDE DE CAPTAGE .DE L ‘EAU PAR PUITS REALISES

DANS DES TERRAINS INSTABLES

par C. MARY.

du Bureau de 1’Hydraulique Pastorale de la Direction de 1’Hydraulique de

Mauritanie.

En Mauritanie, l’éxécution de puits; dans les formations sableuses du Continental Terminal et dans les poches d’altération du socle, mobilise des.méthodes particulières dues à la mauvaise tenue de ces terrains. La méthode de pénétration généralement utilisée pour l’éxécution de puits en terrains instables est le havaqe. L’utilisation d’une colonne de captage constituée de buses préfabriquées en béton armé et éq;:ipéesd’une trousse coupante à la base permet d’atteindre des profondeurs de pénétration de 5 à 6m dans l’aquifère.

Nous proposons, dans la présente note, des modifications dans la ccnception du captage d’un puits réalisé par havaqe. Ces modifications sont inspirées des systèmes de CLAUSSE et RANNEY.

1) Critique du modèle de puits Eure-Africain effectué par havage

(voir figure 1).

Dans les terrains instables, le modèle de puits réalisé depuis plus de 25 ans présente des imperfections :

a) La trousse coupante destinée à trancher le terrain n’a qu’une faible efficacité.

b) La dalle installée à la base du captage sur le lit de gravier n’a pas lieu d’i%re perforée si la conception des buses crépinées est bien ‘adaptée au captage des ‘terrains fluants.

c) Le massif de gravier mis en place autour du captage présente une efficacité très faible due à son épaisseur insuffisante.

d) Les buses crépinées par des perforations. inclinées vers le bas et vers l’exterieur du captaqe ont tendance à se colmater lors de leur descente. Les perforations sont des pointsde friction qui s’opposent à la descente du captage.

e) La différence dè diamètres généralement adoptée entre celui du captage et celui du cuvelage estrespcnsable de l’absence de ver- ticalité du captaqe.

j) Le plan de ferraillaqe des buses crépinées est insuffisant et responsable’de fissuresapparaissant lors du décoffrage, à la pose des huses. Les barres des étriers créent des fissures verticales. Le poinçonnement. dû à un ferraillaqe insuffisant se manifeste par des. fissures horizontales.

g) Les buses préfabriquées exigent un matériel lourd pour leur mise en place. Leur jonction est délicate et est à l’origine des venues de sable ou de boue observées dans certains puits.

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L E S COLONNES DE HAVAGE ACTUELLES

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poinçonnement dû au f e r r a i l l a g e d é f i c i t a i r e - {

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- 41 _.

II Proposition d’un modèle de puits adapté au captage de t (>rrkfir::: inst LIIIICC; ---_-z--_

Ce modèle est inspi r-f; dos schémas de CL.AUSSE et PANNEY.

a) Dimension d’une colonne de captage :

Le diamètre extérieur de cette colonne doit être égal à 0,87x 0. .D étant le diamètre du cuvelage.

La hauteur de pénétration dans l’aquifère doit être de 6 m.

L’épaisseur du béton doit être calculée en tenant compte des con- traintes qui sont imposées par les terrains. être caiculé pour éviter le poinçonnement.

Le diamètre du ferraillage doit

b) Précaution de fabrication :

Le captage dans les terrainsboulantsexige une construction mono- lithique séchant %lïombre. L ‘avantage de couler en place permet d’éviter tous le; frais inhérents à un matériel de levage mobi- lisé sur le chantier.

c) Conception du captaqe.

Fn terrains fins ou ultra fins, les perforations généralement réalisés sur les buses ont une efficacité dérisoire dûe à leur colmateqe et, d’autre part, lorsqulelles sont inclinées vers 1 ‘extérieur, se bourrent fré-quem :cnt lors de leur descente,

Le procédé CLAUSSE~consiste à réaliser la colonne de captage en béton armé, terminée en* trousse coupante. qrli ,o\i I.ieu d’être perforée, comporte . à sa base et à des niveaux différents des vannes de dessablement et au niveau supérieur’des bouches d’engravillonnaoe .

Dès que la colonne de captage a traversé tout l’aquifère et a pé- j nétré d’un à deux mètres ‘dans le mur de l’aquifère. les conduites de gravier, calibré sont mises en place et les vannes de qravillonnaqe sont ouvertes. Le gravier calibré injecté par une circulation d’eau prend progressivement la place des particules fines du terrain et l’opération est terminée lorsque les’ vannes de dessablemént débitent de l’eau claire. Les vannes. sont alors retirées laissant apparaitre des grilles.inoxydables maintenant le gravier filtre. .‘)

Ce procédé présente l’avantage de mettre en place un massif filtrant permettant une exploitation optimale de,l’,aquifère. Le volume de terrain delavé se présente alors en forme de cône (voir fiqure 2 e,t fiqure 3 1.

,

A la fin des travaux de havage et après.un engravillonnage’.rationnel, les solides portés par 1lea.u envahissent le puits. On dispose alors de réduc- teurs circulaires en béton armé de 0,20 m de hauteur qui s’emboitent l’un dans les autres au fur et à mesure que l’on extrait le terrain ayant envahi le cap’; tage. Lorsque l’épanchement est arrêté une épaisseur de 5 cm de béton.est cow- lée au dessus des réducteurs.

Le procédé CLAUSSE peut etre amélioré par le système de RANNEY qui, tout en conservant le même principe de mise en place du gravier, comporte des pieux perforés et foncés latéralement dans l’aquifère au moyen de vérins. Le rayon du massif filtrant peut ainsi atteindre 20 m dans la zhe la plus productrice de l’aquifère.

CI.AIJSSE

RENTABILITE COMPAREE PUITS ET FORAGE

RANN'EY Forage

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FORME THEORIQUE DE CONE LAVE ET EP(IRE

DE PRODUITS COLMATANTS

CAPTAGE CALCULE POlJR PENETRER DE 4,flCIM DANS (N AQUIFERE BOULANT

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niai l le du ferraillaqe (à comparer avec l es systèmes ac t ue 1s 1

MAILLE PERMETTANT LE PASSAGE DES VANNES \

CAPTAGE EN PI ACF (BETON ENLLVE)

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- 44 -

par Kodjo 1 . ATI\!OZ -=-z-z-

1 - Introductio_n_

Dans le cadre de l’étude du module du Centre de Santé et de Promo- tion Sociale (C.S.P.S.! de la Haute-Volta, une enquete socio-sanitaire a été effectuée à Toéee sous la supervision du Directeur de la Santé Publique et sous la direction effective du MédecinlChef du’ Secteur no 1 et du Coordonateur de 1’OMS en Haute-Volta. Toécé est un centre de population essentiellement moss i , situé à 50 km au Sud de Ouagadougou.

L’enquête ;a été réalisée sous forme de consultation de la population sur les quelques comportements sanitaires et les habitudes de celle-ci dans les domaines de l’alimentation en eau potable, de l’évacuation des eaux usées, des ordures, des excréta humains et de l’hyqiène en générale.

Cette étude réalisée pour des buts divers, laisse apparaltre des éléments essentiels constituant les obstacles à l’équipement sanitaire en milieu rural que ce document se propose de faire ressortir par un résumé succinct de l’enquête telle qu’elle a été réalisée.

II -‘Méthodoloqie de 1”enquête

A Toécé? l’échantillonnaqe a été réalisé sur une population de 20.691 indi :idus soit 2.611 chefs de familles vivant dans les 38 villages des Cantons de Toécé et de Tondou. Les questionnaires ont été présentés précisément à 538 individus tous cultivateurs, dont certains mènent des activités secon- daires comme : potier, mécanicien, éleveur, ,boucher, cordonnier, tisserand, choisis au hasard dont 468 ont effectivement participé à l’enqyê.te. L’enquête a été réalisée à travers les villages par 10 agents composés d’.agénts de la Santé,

. de 1’ORD (*) et d’anciens élèves de la réqion, tous ayant subi une formation préalablement. orqanisée.

III - Résultats qlobaux de l’enquête

1. Situation -familiale des interviewés ~~_-------~~--_~~-~~~~~~~-~~-------

‘! , a) Profession

! ! ! , l Nombre , 50

,! ! Cultivateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! .* ,465 i 99,4 ! ! Ménagères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...**. ! 2 ! 0,4 ! ! Sans réponse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 1 ! 0,2 ! ! ! ! ! !

.!- TOTAL . . . . . . . . . ; 468 ; lOO,- ; ------,---=------------------^----------------------~---------~---------~ -------_---_--------_________^__________-------------------------------

,.../...

(*) ORD : Organisme Réqional de Développement.

.-- ~-. I

; b) Etat matrimonial du Chef-de famille ! !

----- , Nombre , :; ! !

I "' t- 1 Célibat-aires

! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I -38 , 8,l ;

! Avec 1 femme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

! Avec 2-4 femmes i

170 ; 36,3 ; I

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

! Avec 5-10 femmes . . . . . . !

244 ; 52,3 ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Avec 11 et plus !

16 ; 3,4 ;

! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . !

0;o ;

! I TOTAL . . . . . .

! , 468 ; 99,9 ;

~------------------------------------__-----------~---------~---------~ _--------------_------------------------------------------------------- ! c) Nombre d'enfants ! ! !

! !

1-5 enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . !

6-10 enfants

, 269 ; 57,5 ';

! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..o.

11-15 enfants !

134 ; 28,6 ;

! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 ; 6,4 ;

! 16 et plus !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Sans enfant !

12 ; 2,6 ;

! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 23 ; 4,9 ;

! ! ! TOTAL . . . . . . , 468 ; lOO,- ;

! Fréquentation de l'école des enfants

! ! !

! i d'âqe scolaire :

! ! !

! ! !

! Oui . . ..-.................................. ! 147 ! 31,4 !

! Non . . . . . . . . . . . . . ..a...................... ! 236 ! 50,4 ! ! Sans réponse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 85 ! 18,2 ! ! ! 1 ! 1 TOTAL . . . . . . ! 1 *

468 i loo,- ! 1 1 1

I----____-------_---____,_________,_____----------~-----.----~---------~ __---____~~-----_-~~~----~~~----~~--~~~~--~~~~~~~~~~-~--~~~~~~~-~~~~~-~ ! d) Personnes habitant la cour ! ! ! ! ! ! 1-5 personnes . . . . . . . . . . . . . . ..i...........

! 116 ; 24,8 ;

! 6-10 personnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11-20 personnes

! 269 ; 44,7 ;

! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 110 ; 23,7 ;

1 21 et plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..i...

Sans réponse !

29 ; 6,2 ; ,

! . . . . . . . . . . . . . . . ..t........... . ! 4 ; 0,8 ;'

! 1 .TOTAL . . . . . . ; 468 ; 100,l ; =---------------_---------------------------------~---------~---------~ -_-----__~~~------~~~~~-~~~-~-~-~~--~~~~-~~~~~~-~~~~~-------~~---------

L'échantillon est à Y7,5 % mossi, 99 40 illettré, 74,6 % animiste,

17,7 % musulman et 7,7 46 chrétien.

2. Habitat -------

! , a) 'Type d'habitat

! ! 1 Nombre , m ! !

! ! Traditionnel

! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 451 ; 96,4 ~ ;

! Moderne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 7 ; 1,5 ;

! Semi-dur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 10 ; 2,l ;

! 1 1 TOTAL . . . . . . ; 468 ; 100,o ; 1-,---___---__-__----------_------------------------~---------~---------~ ------------------------------------------------------------------~-----

/ . . . . . .

46

I , i3) rype (!‘aGrat ion

l l l

l ‘~lJillt,rf~

-_~.-._ -- --.-- l 1

l -

1 I In iql.lermf?ri t portes

1 1 1 . . . . . . . . . . . . .

! 442 1 94.4 1 1 Peti ter ou\/C>rtlJres . . . . . . . . . . . . 2 ‘5

Grandes OLlVf?rt i lrE?S . . . . . . . . . . . .

, 1

5

! ; 5

I 0,G ;

- I

TI)TAI- . . . . ; l

1 468 ;100 ; ‘-------------------------------------~---------------------~---------~ ~--_---___-____-------------~~~~--~~---~~~~~~------~--------~~~~---~-~~ ! c) Enhetien ma cour I ! !

!

1 Trks bien ent.retenile . . . . . . . . . .

1 1 -, 12

! 2,6 ;

I Bien entretenue . . . . . . . . . . . . . . . ; 146 !

31,2 ;

! Passable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I 253

! 54,l ;

! Mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sans réponse

I 51 I 10,9 ;

1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . I 6 ! 172 ;

1 --

i

1 TrITA !

. . . . . I 468 ; 100 1 I-------------------------------------~---------------------~---------~ -_-_---~~_~--~~__--~____________________-----~~~----~~~~~-~~~~~-~~~~---

3. Hygiène -_-----

-~ ! , a> App rov isionnemen t en eau

principalement par : - ! -- Nombre

! ? ! 7; ! 1 1

1 Puits dans la cour . . . . . . . .‘. . . . 1 /

!22 dont lO(aménagés) ! ; !

! et ll(permanents) ! 4,7 ;

Puits dans le quartier . . . . . . . . !

! 292 dont 180 (aménagés)! !

62,4 ; 1 Mariqots . . .\l.. . . . . . . . . . . . . . . . . .

! et 140 (permanents) ! 120

1 Autre quartier / villaqe ! 25,6 i

. . . . . . ! 34 !

! 7,3 ! ! ! !

1 !

! TOTAL . . . . . , 468 ; lOO,- ;

------------------------------------------------------------~---------~ __-_-____--__-_-_---____________________~~--~~---~---~--~~---~---~~---~ , b) Traitement de l’eau avant I la consommation :

! ! ! !

1 ! ! OUI * . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

NON ! 24 ~ ; 5,l ;

! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 437 1 Sans réponse

! ! 93,4 ;

. . . . . . . . . . . . . . . . . . !

7 ! 195 ;

I

! lOT/k . . . . . ; 468 ; lOO,- ;

! _- _..- _. -

Raisons p !

! olur le non-traitement : , ! ! ! !

! Habitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 13(, ! Iqnorance (manque de connaissance!

! 31,6 ! ! - !

! et informat,ion) . . . . . . . . . . . . . . . ! 116 ! Manque de moyens

! 26,4 ! . . . . . . . . . . . . . . ! 147

! L’eau est propre ! 33,4 !

. . . . . . . . . . . . . . ! 31 ! 7 ! ! L ‘eau nous manque . . . . . . . . . . . . . ! 7 !

! 1,6 ! ! ! !

! TO’TAL

! -.’ ! . . . . . ! 440 ; lOO,- ; ------------------------------------------------------------~-------- . ---------------~-----------------------------------------------------==

. . . / . . .

- 47 -

t , cl

1

1 . t I I

! !

!

fin pou partorlt cianS la cour . . . . . . . . . . . . . l -1

T)erribr~ les cases de 1 a cour ,190 ; 40,6 ,

. . . . . . . . . . . Dans 12 cour, devant la maison . . , . . . . . . .

I 222 ; 4774 , 21

Ilt i lisees pour les animaux . . . . . . . . . . . . . . , , 4,5 ;

Fosse ! 21 ;, 4,5 ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

! 14 ; 3,0 ;

TLiTAI- !

. . . . . . !

468 ; lOO,- . ; - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ~ - - - - - - - - - ~

- - - - - - - - - ‘~ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -==========

! d? Dépôt d’ordures ! ! ! 1

! Dans les champs (de maïs) . . . . . . . . . . . . . . . Derrière la maison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

; 347

! ; 24 ; 74,2 ;

Dans la cour / devant la maison . . . . . . . . . ; 5,l

! ; 8 ;

Fosse, tas (pour brûler) ; 1,7

89 ;

! . . . . . . . . . . . . . . . . ! ; 19,0 ;

! ! TOTAL . . . . . . ; 468 ; lOO,- ; =====---------------------------------- -----------~---------I---,--,__L ___------_--__---------------------------------------------------- ! e> Existence d’une latrine ! ! ! !

OIll ! ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1 NON . . . . ..*..............................

Sans réponse ; 465

; 0,4 ; ; 99,4 ;

I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l 1 ; 0,2 ;

! ! TOTAL . . . . . . ; 468 ; lOO,- ; !----- ! Principales raisons p

! our la non-utilisation ,

! ! ! !

l des latrines : -- ! ! ! ! -

! -

! ! -

! - ! - ! -

! - ! I I

flanque de moyens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Il y a la nature, une latrine n’est pas nécessaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Habitude (ça a toujours été comme ça).. Iqnorance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chose jamais we . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pas assez de force pour construire . . . . flanque de temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Total des réponses

! 67 ! 13,3 i ! ! ! ! 160 ! 31,7 ! ! 139 ! 27,6 ! ! 107 ! 21,2- ! ! 10 ! 2,0 ! ! 17 ! 3,4 ! ! 4 ! 0,8 1 ! ! ! !

; 504 ; lOO,- ; --------------------_______i____________--------- -------------------------------------------------====================== ! f) Dépôt des dechets humains ! ’ ! ! 1

! Dans la nature, en brousse !

. . . . . . . . . . . . . . Aux alentours de la case (derriére la

, 416 ; 92,4 ;

! concession}

! 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

! 34 ; 7,6 ;

! ! Total des réponses ; 450 ; lOO,- ;

! Constatation de l’enquêteur au sujet de la

! ! ! ! 1 salubrité de la cour :

, ! !

! ! ! ! -

! ! - ! - ! - ! 1

Déchets d’enfants ou d’animaux dans la ! ! ! cour (devant la maison) ............... ! 98 ! 21 ! Déchets autour de la case ............. ! 36 ! 7,7 ! Cour propre ........................... ! 17 ! 3,6 ! Sans réponse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 317 ! 67,7 !

Total des réponses ! 468 ! lOO,- !. 1 1 1 ===========================---------------------------------~---------~ --------------------------------------------

/ . . . . . .

4.- Comportement des interviewes en cas de maladie I__-___~~~~------------.--~---~~~~--~~~~~~~~~--

--- ---------- I t I

i Nombre i 4, 1 .-_-_ Dispensaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 427 ! 90,9 i Traitement d’abord à la maison (indiqène), 1 ! I

ensuite au dispensaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 11 ! 2,3 ! Uniquement traitement indiqène . . . . . . . . . . . . . . ! 21 ! 4,5 ! Dispe.nsaire devient trop cher et est trop loin. ! 11 ! 2,3 !

! !' ! !

Total des réponses.. , 470 1 lOO,- j

5. Principales préoccupations ____--------_-------------

! ! ! ! !

, Nombre , %

! Problèmes de santi: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 397 i !

37,3 ! ! Famine, manque de nourriture . . . . . . . . . . . . . . ! 245 ! 23,0 ! ! Manque d’écoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 49 ! 4,6 ! ! Sécheresse et mauvaise récolte . . . . . . . . . . . . ! 36 ! 3,4 ! ! Panque d’eau en qénéral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 171 ! 16,l ! ! Manque de puits en particulier . . . . . . . . . . . . ! 73 .z, ! 6,9 ! ! Manque de barrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 13’ ! l.,z ! ! Manque de travail et d’argent . . . . . . . . . . . . . ! ! Manque d’assistance ORD (encadrement,

9 ! 0,8 ! ! ! !

! matériel aqricole) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 11 ! 1,4 ! ! Impôt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 9 ! 0,8 ! ! Manque de force de travail, exode rural.. . . ! 15 ! 1,4 ! ! Manque d’union et d’entente dans le villaqe. ! ! Problèmes familiaux (manque de femmes, enfants). !

17 !, 1,6 ! 20 ‘! 1,8 !

! ! ! ! ! .! ! Total des réponses . . . , 1.065 ; lOO,- i -------------------------------------=------------~---------~---------~ --------------------____________________-------------------------------

6. Principales solutions suqqérées par les interviewés ____----------------____i_______________-----------

: ! !

..: ! ! , Nombre , %

!

! Aide du Gouvernement en qknbral !

. . . . . . . . . . . . . . ! ! Construire un dispensaire, améliorer le

138 i 15,O ! ! ! !

! système sanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 199 ! 21,6 ! ! Aide vivr ière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 55 ! 6,0 ! ! Construire des écoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 79 ! 8,6 ! ! Aide matériel agricole et encadrement ORD... . . ! 101 ! Améliorer et augmenter les points d’eau . . . . . .

! 10,9 ! ! 186

! Construire un barraqe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 20,l !

! ! Médicaments qratuits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

29 ! 3,l ! !

! Auqmen ter les points de vente agricole 54 ! 5,8 !

. . . . . . . ! ! 1,

12 ! 1,3 ! ! !

/ . . . . . .

! 1 -7

I , Wombre ; “~1 ;

! Neilleure pluviométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . !- 17 1 1,8 i ! Avoir du travail, freiner l’exode rural.. . . . . ! 13 i 1,4 ! ! Nous unir, commencer par notre propre effort. ! 19 ! 2,l ! ! Supprimer l’impôt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 1 ! 0,l ! ! Se confier à Dieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ! 20 ! 2,2 ! ! ! ! ! ! I TOTAL DES REPONSES . . . ; 923 ; lOO,- ; ~-------------------------------------------------~------- . ----------------------------------------------------------=============

IV - Interprétation sommaire des résultats

1. L’eau -----

L’approvisionnement en eau reste un problème, orimordialc : 1/3 de la population se ravitaille en eau à partir des “marigots”, dans des conditions quantitatives et qualitatives insuffisantes, ce qui constitue un handicap sérieux pour le bien-être de la population.

Sur l’ensemble des puits, qu’utilise le reste des interviewés, il y en a 60 Y’0 qui sont aménaqés mais 48 %. seulement ont de l’eau toute l’année. La notion de traitement de l’eau avant la consommation est très peu connue dans la réqion ; les principales causes de cet état de choses sont : l’habitude, l’ignorance et aussi le manque de moyen. Torrt en se préoccupant énormement de leur santé, la plupart n’imaginaient quère de relation entre l’eau polluée qu’ils consomment et leur état de santé - 5 4; seulement de la population procède à un sommaire tamisage de l’eau avant la consommation.

v

2. Le péril fécal --_____------_

Arrcirn moyen contre le péril fécal n’existe à Toécé où il n’y a pas de latrine, le plus simple moyen de lutte contre ce péril. Pour la plupart, la natt;re suffitil’essentiel pour ceux-là,c’est d’arriver à se cachkr pour défé- quer. C’est d’ailleurs la seule utilité qu’ils attribuent aux latrines, qui pour eux est un luxe pour le monde paysan qui ne manque pas d’espace. Ici aussi les causes sont les mêmes que précédemment, c’est-à-dire l’habitude et l’igno- rance de la notion de contamination des sources .par les matières fécales.

3. Hyqiène de l’habitat --i----------_-_____

En ce qui. concerne l’intérieur des cours, on constate que 2/3 sont mal ou passablement. entre tenues. Dans 20 YO de cas, on tkve même des excréta humains mélanqés à ceux des animaux.

Les eaux usées et les déchets sont souvent déposés autour des con- cessions ou bien dans les champs comme moyen de fertiliser les terres.

Enfin aucune corrélation n’a pu être -établie entre les réponses et lés différentes classes (âge et appartenance religieuse).

/ . . . . . .

V - Les principales préoccupations et solutions suqqérées

Trois preoccupat ions essentielles Prenn7ent nettement le pas sur les autres, il s’agit d’abord des problèmes de la sant6, puis de nourriture et enfin de l’eau. Pour les populations interviewées le problème de l’eau est un problème de quantité. Quant à celui lié à la santé, la population ne semble voir aucun lien entre leur état de santé et les mauvaises conditions d’hyqiène. En effet les solutions préconisées se limitent à la construction de nouveaux dispensaires et à :la distribution de médicaments gratuits par 1’Etat. Face à tous ces problèmes, la population ne semble malheureusement pas voir sa part de responsabilité et de participation à la recherche des solutions. Elle a tendance à s’en remettre entièrement aux interventions du gouvernement. Cette attitude est particulièrement regrettable et dangereuse. Elle incite à des dispositions urgentes à prendre pour l’éducation et la motivation de la popu- lation pour une plus grande participation, le gouvernement ne pouvant satis- faire seul et avec efficacité ces qenres de besoins.

Conclusions -__-__----- ----_------

Sur la base de l’enquête réalisée,on peut retenir que :

- Le manque d’eau est un problème clef pour la population de la réqion.

- Le comportement sanitaire (dans le domaine de l’eau et de l’hygiène) doit être considéré comme dangereux pour la santé de la rtigion et comme un handicap sérieux pour son bien-être.

- Le niveau d’instruction sanitaire est très bas, les informations et les connaissances en matière d’hygiène, très insuffisantes.

,

- L.a population s’inquiète de la situation sanitaire déficiente sans toutefois voir le lien qui existe entre son mode d,e vie, ses habitudes, son comportement sanitaire et’ les maladies.

- ILa population iqnore son apport personnel et attend des aides de l’extérieur, pour la résolution de ses propres problèmes.

. Le cas de Toécé n’est peut-être pas transposable intégralement dans

les autres centres mais il souligne incontestablement les traits généraux des problèmes de santé (liés à l’eau et à l’hygiène) dans le milieu rural en Afrique. Il met surtout l’accent sur l’importance de l’effort qu’il reste à fournir pour l’éducation sanitaire des masses rurales.

!!FlIIVEL ILES BRE\‘FS ---____------__- ---___----------

1) DEPART DE !WNSIFl!R GAGARA / _---_-_______----___-~~---

1.e Gouvernement Niqérien a mis fin, à partir d’octobre 1980 au détachement de M. GAGARA au CIEH.

Il convient ici de ‘rappeler que M. GAGARA, Secrétaire Général du CIEH, depuis 1970 a toujours recueilli la pleine confiance des Conseils des Ministres qui ont successivement siégé à Nouakchott, Libreville, Duaqadauqou, Lomé et Bamako. D’autre part il faut aussi souligner que sous son impulsion le CIEH a fait un bond considérable :

- Construction du bâtiment constituant le sièqe social et stabilisa- tion du CIEH à Ouagadouqou.

- Obtention d’un statut juridique affirmé pour le CIEH.

- Etablissement du Centre de Documentation.

- Développement de la coopération entre le CIEH et les organisations inter-qouvernementales soeurs africaines ou les orqanisations internat.ionales.

- Constitution et animation des équipes de travail qui pendant dix ans ont montré un dynamisme relativement constant :

En effet au cwrs de ces Aix dernières années le CIEH a publié et diffusé près de 75 études, dont on peut compter 30 études de cli- matoloqie, 13 d’hydroqéoloqie, 12 sur les techniques de l’eau et l’hydraul ique agricole, 9 sur l’hydroloqie et 5 sur les énergies nouvelles.

C’est pour toutes ces raisons que l’ensemble de l’équipe actuelle du CIEH exprime ses regrets de le voir partir.ét forme surtout les voeux les plus sinci?res pour qu’il obtienne dans son pays d’origine les satisfactions profes- sionnelles qui ont éte les siennes au CIEH.

2) ARRIVEE’ DE MONS IELJR ABDOU HASSANE / _---____----_---_-_---------------

Monsieur Abdou HASSANE vient d’être nommé Secrétaire Général du CIEH ; jusqu’à ces derniers temps, Monsieur HASSANE assumait la lourde charge de la ’ Direction de 1’Hydraulique du Niqer ; sa désiqnation au CIEH laisse penser qu’il va apporter à ia foisà notre Comité une expérience déjà affirmée en même temps que le dynamisme dont il a toujours fait preuve aussi bien dans son pays d’ori- gine que dans les diverses conférences internationales auxquelles il a déjà participé.

3) REUNIONS SEMINAIRES COLLOQUES / --------i---_,------~---__--------

.- Du 8 au 1.5 octobre 1980 a eu lieu à Cotonou un symposium sur la technoloqie appropriée au service des qroupes de base. Les communications ont porté sur les moyens d’exhaure, les techniques de l’eau pour la santé et sur la ,pêche ( lagunaire, fluviale et maritime côtière).

- DU 17 a(~ 21 novembre 1 Y80 s ‘est tenue à Conakry, Ilne rc%n ion d(> 1 :I, Commission du Fleuve Ziqer. Cette assemblée, d’importance majeure a permis dans un premier temps aux techniciens compétents des divers pays et des orqanismcs internationaux concernes d’arreter les termes du plan de dé,veloppement prospec- tif qui doit servir de cadre nenéral aux actions projetées. Les derniers jours ont permis aux Chefs d’Ftat des divers Pays Membres de se rencontrer et de trans- former l’orqanisme char@ du Fleuve Niqer en : “Autorité du Bassin du Viqer”. ,

- Du 14 au 20 janvier 1981 une réunion organisée par l’Association des Universités Partiellement ou Entièrement de Langue Française (AUPELF) se tiendra à Lame pour la valorisation énerqétique des véqétaux et sous-produits animaux.

- Du 20 au 26 avril 1981, le CIEH organise à Ouagadougou, en liaison avec le Centre International de Réference, un Atelier sur la question de l’appui documentaire nécessaire pour supporter les proqrammes des études et travaux effectués par les Pays Membres dans 1-e cadre de la décennie internationale de l’eau et de l’assainissement.

- Du 5 au 14 mai 1981 doit avoir lieu à Dakar, une réunion organisée par les Nations Unies pour discuter des structures des organismes chargés des aménagements des bassins des grands fleuves de l’Afrique.

4) ANNONCE DE STAGES1 AU CRT0 / ---___--_-------_---------

Le Centre Réqional de Télédétection de Ouagadougou (C.R.T.O.) va ouvrir une série de stages au cours de l’année 1981 suivant le calendrier ci-après :

1 - Cycle initiation

A) Pour techniciens supérieurs et. inqénieurs : (3 mois)

a) Stage pour anqlophones : 5’ janvier - 27 mars

b) Stage pour francophones : 30 mars - 19 juin

28 septembre - 18 décembre.

f3 > Pour techniciens : (2 mois) ’

Stage pour anlglophones seulement : 26 octobre - 18 décembre.

II - Cycle formation

Pour techniciens supérieurs et ingénieurs : (4 mois)

a) Stage pour anglophones : 30 mars - 17 juillet

b) Stages pour francophones : 5 janvier - 2% avril

29 juin - 24 juille$

+ 28 septembre - 18 dé&zmbre. > 1

S3

I‘t!nc!it ioiis rt’illl ises p-3- suivre ces staqes :

! !n t 1 ri oriorit6 1 es canrlj (Iats appartenant aux orqznismr:; d 'F tot prec;t>r)t f;:; /I:II‘

les r tats 01~ par 1~3 organismes internationaLlu q\ii octroient r~Cn6ralemcnt c!r:; boorses d ‘+tude . ’

Les candidats doivent être inqénieurs ou techniciens supérieurs 011 avoir UI~

titre universi tairp tiquivalent.

Pour les proqrammes et conrii t ions matériel le:: de ces staqes les candidats pourront se mettre en rapport avec le rentre Rt;qional de Teléd6tection de Ïlr~aqadour~or~ - B. P. 1762.

5) AWNONCE DE STAGES AlJ CEFIGRE / -__-~_~------_-----~--~~~~~~~

Le Centre de Formation International à la Gestion des Ressources en Eau (CEFIGRE) organise une série de sessions de formation dans plusieurs domai- nes intéressant bon nombre de’nos lecteurs ; nous donnons en conséquence quelques élements d’information à cet 6qard dans le tableau ci-dessous :

---.--- ~ _____ -_------ - -_--- --- !

1 I I I ! !

;Dur+ en 1 1. ieux ! Periode ! I- anque ! Niveau ! 1 Session , sema ines ; 1 1 !

! ! . _-----_: ----

___~___ -~-- ___ _-._-- ! 1 1 l

l ! !

I Cours tectiri iqric I I ! I I !

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! , Supérieur

! vraqes hydrauliques ! ! ! !

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- 54 -

Session Durée .en semaines

Cours d’hydrau- lique villageoise

t 6

Cours sur la gestion des périmètres d’ irrigation-

3

Lieux

Sophia- Antipolis

‘et Ouaga- dougou

Sophia- Antipolis

‘Période

novembre

;ep tembre

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7

L anque

i

:rançais

Françak

Niveau

Directeur ou Adjoint responsable de programmes d ’ hy- draulique

v illaqeoise

Responsable national des problèmes d’aména- gemen ts hydro- aqr icoles

Pour les condit ions d ’ ihcription les intéressés pourront s ‘adresser soit au CEFIGRE - Sophia-Antipolis - B.P. 13 - 06560 VALBONNE - France.

soit au CIEH - B.P. 369 - OUAGADOUGOU - Haute-Volta.

- 5’) -

CHOIX DES NOUVELLES ACQUISITIONS --------------_----------------- --------------_-----------------

DU CENTRE DE DUC~MEN.TRTION DU CTEH ================ii~==‘======‘==========

--z-z-

1 - ATIVON K.L. - Les ressources en eau de l’Afrique de l’Ouest et leur disponibilité pour l’agriculture. . Ouaqadougou, CIEH - 1979. 13 p.

2 - BRO M. et HUBERT C. - Synthèse sur l’emploi des techniques géophysiques appliquées aux recherches d’eau dans les fractures au Mali. Dans Bulletin de liaison du no 37-38 ; Juin - Septembre 1979. p. 24-34.

3 - CLAUDE, J.N. SAADOUN et A. BERNARD. - Etude hydroloqique de sept bassins versants alimentant la mare d’tlursi. Rapport de campagne 1978. Ouagadougou, ORSTOM, 1979. 66.~. .

4 - FAHY, JEAN-CLAUDE. - Expérimentation de méthodes aéoohysiaues à la recher- >.. .

5 - GIRARD G. 1

6 - GIRARD G.

7 - GIRARD G.

8 - GREIGERT J.

9 - GREIGERT J.

che d’eau dans les roches cristallines fracturées. Dans Bulletin de liaison du CIEH ri0 37-38, Juin - Septembre 1979. p. 14-23.

- Etude hydropluviométrique du nord de la Cote-d’ivoire. Bassin de Sassandra. Abidjan, ORSTOM Centre d’Adiopo- doumé - 1977. S.P.

- Etude hydropluviométrique du nord de la Côte-d’Ivoire. Bassin du Niqer. Abidjan, ORSTOM Centre d’Adiopodoumé - 1978; S.P.

- Etude hydropluviométrique du nord de la Côte-d’ 1 voire. Bassin du Bandama. Abidjan, ORSTOM Centre d’A.diopodoume 1978. S.P.

- Contribution à l’étude hydroqeoloqique des a1 luvions du

Centre-Sud-Nigérien. Bassins des Koramas, Goulbi May- Farou, Damerqou et Vallées Ilrientales de 1 ‘Adar Dout.chi.. ORLEANS, BRGM - 1978. 3 fasc.

et’ MARTLN -G. - Etude pour Ie développement des réqions de sok1.e hydrogeqlogique de .l ‘lluest, Nigérien. Troisième campaqne : implantation de puits par sondages à la ta- rière mécanique et par qkophysique., ORL EANS, BRGM - 1977. 2 fasc.

10 - GRESILLON J.M. et METRfl r, - Corrélat Lnns relatives aux petits barraqes. Choix et optimi~at.i.nrr d’ un évncuateur de criJes, fhJa~ôd~llJqOU, EIER - 1979: 67 p.

II - HOEPFFNES M. et. GA.THEI. TER R. - E tzude hydrol oqique de bassins ~irb;i ins à Niamey. Campagne 197H. Niamey, 1979. Il p

12 - ISAKA H. - Projet d’étude de la mousson en Afrique Occidental(>. Campagne Franco-Ivoirienne de mesures lors de l’expc- rience “IJAMEX IIOUSSAFRICA 79. s.l. 1979. 13 p.

13 - .IUNK IN MC . t ENGENE F. - Pompes à main destinées à l’approvisionnement en

14 - LES RESSOURCES

15 - OMS

16 - SAMY, RAO A.A.

17 - SEURECA

18 - SOLAGES S.

19 - SOIJLAGE R.G.

eau potable dans les pays en voie de. développement. ’ Voorburq (La Haye) Pays-Bas, PNUE/OMS - 1979. 226 p.

CCIR document technique no 10).

EN EAU DU ZAIRE - Dans volume no 2 du “Procedinq of the First World Congress on Water Resources Leld in Chicago, Illinois, Sept - 24-28, 1973. p. 59-60”.

- Approvisionnement public en eau et assainissement <Cameroun) - Evaluation rapide du développement actuel et futur du secteur. 1978. 15 p.

- Développement et promotion de source d’énergie non con- ventionnelle. Rapport de mission en Haute-Volta - (19-24 mai 1979). Ouagadouqou - 1979. 27 p.

- Alimentation complémentaire en eau de la ville de Ouagadougou à partir de la Volta Noire. Etude prélimi- na ire. Paris, SEURECA/SEAE s.d.p.m.

- Résultats de la première campagne de forages exécutés au marteau fond de trou au Sénégal. Dans Bulletin de liaison du CIEH, no 37-38 ; Juin - Septembre 1979. p. 35-45.

- La modifiabilité potentielle des nuages : s.l. 79 p.

20 - Symposium Inter-régional des Nations Unies sur le Processus de Développe- ment et les Options Technologiques dans les pays en voie de développement. Lomé, Togo - 22-26 mai 1979.

21 - TAMS. I

- ,Préparation des plans détaillés et cahiers des charges pour l’irrigation des périmètres en aval de quatre barra- qes en terre (Haute-Volta). New York, 1979. 4 tomes.

22 - THIELE S. ‘- Etude préliminaire pour la recherche de nouvelles zones de captage pour l’alimentation en eau de la ville de Zinder. 1978. 22 p.

23 - YAMEOGO T.R. et GOMA G. - Etude de l’évolution des paramètres cinétiques et biologiques ,au cours des réactions de bioconservation des déchets cellulosiques en biogaz. Programme biogaz - compost‘ CIEH. Toulouse, INSA/IRAT - 1979. 22 p.