Mé Méfiez vous des méthodes de santé naturelle… · 2018-04-07 · la médecine classique et les médecines non conven-tionnelles, dont font partie la naturopathie, l’acupuncture

1 Méfiez vous des méthodes de santé naturelle…5 Flash infos sur la santé naturelle6 Allergies : la vraie solution est entre vos mains12 Gare au sucre qui ne dit pas son nom14 Voulez-vous vraiment courir sans vous échauffer ?16 Troublesdéficitairesdel’attention:lapistede

la sulfotransférase19 Naturopathie & Traditions :

La sauge, la plante qui sait parler aux femmes21 J’ai testé la vie préhistorique…avecLynx Vilden25 RencontreavecSophie Benarrosh:«17ansd’errance

médicale»30 Livres/Agenda/CourrierdeslecteursEt aussi : Uneétudescientifiquevatenterd’augmenterlalongévité (p. 4) - Autisme:unmédicamentmisencause(p.11) - Santéosseuse:lezincestindispensable(p.13)-Le persil révèleunemoléculeanti-âge(p.18)-Chimiothérapie : liste des moléculeslesplustoxiquespourlecerveau(p.24)-Inspirations : Le bol de soupe (p.29)

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LE JOURNAL D’INFORMATION DES SOLUTIONS ALTERNATIVES DE SANTÉ AVRIL 2016 N°115

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Méfiez vous des méthodes de santé naturelle…

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Le trop est-il l’ennemi du bien ?Àl’heureoùtouteinformationsetrouvepartoutetà profusion, nous pourrions penser qu’il est plusfaciled’êtrebieninformé.Ilsemblemêmeplusfa-ciledes’informersoi-même.Età l’heureoùcha-cunveutprendresoindesasanté,nouspourrionspenser quenous vivonsune époquebénie.Mais

forceestdeconstaterquec’estuneillusion.Pluslesconnaissancesmodernessontaccessiblesmoinsnoussemblonscapablesd’endis-poser.Prenezlesordinateurs,parexemple:nousenpossédonstousunmaisquisaitcommentcelafonctionne?Etlavoiture?Quiseraitcapabledefabriquerunmoteursionluidonnaitlesoutils?Celapeutsemblerparadoxal,maislesconnaissancesconcrètessontau-jourd’huideplusenplusréservéesàuneélite.Etdansledomainede la santé, il est encore plus difficile de savoir quelles sont leshabitudesàadopterpourconserverouregagnerlasantéaumilieudetropd’informationscontradictoires.Bilan:iln’estpasrarequ’àl’issued’unemauvaiseexpérienceavec lesmédecinesnaturelles,laplupartdesgensn’obtiennentpasdebonsrésultatsetsedisentque,finalement,çanefonctionnepas.Celaesttoutàfaitlogiqueetlaraisonesttrèssimple:avoirplusieursinformationsneveutpasdirequ’onalabonneinformation.Cemois-cinousvousexpliquonscomment nous, àAlternatif Bien-Être, nous opérons pour trouver ettransmettredevraiesinformations.Comments’échaufferquandonpartcourir?Quellessolutionsnaturellescontrelestroublesdel’attention?Commentmettreausilencelesallergiessaisonnières?Telssontlesgrandsthèmesdecemois.

Julien Venesson

Vous vous interrogez sur lavéracitédesconseilsdansledomainedelasanténaturelle?Vousn’êtespaslesseuls…

CITRON ET BICARBONATE 10 000 FOIS PLUS PUISSANTS QUE LA CHIMIOTHÉRAPIE

À la rédaction, nous lisons quotidien- nementvoscourriers.UncourrieldeJean-Hervéaparticulièrementattirénotreattention. Il écrit : «Mon épouse est tou-chée par un cancer du côlon. Les médecins l’ont opérée et lui ont prescrit une chimio-thérapie. Quand nous avons demandé au spécialiste des conseils pour l’alimentation de ma femme, celui-ci n’a pas su quoi ré-pondre. Il a même sous-entendu que cela n’avait pas d’importance. N’est-ce pas ab-surde ? Les aliments sont pourtant intro-duits dans notre organisme chaque jour et transitent par notre côlon… En cherchant sur Internet j’ai découvert un article qui indique que le mélange de citron et de bi-carbonate de sodium est 10 000 fois plus puissant que la chimiothérapie. Qu’en pensez-vous ?»

AVRIL 2016 N°115ALTERNATIFbien•être

Bien sûr, la question de Jean-Hervé est importante pour safemme mais elle l’est aussi pour chacun d’entre nous quipouvonsêtreunjourconfrontésàuncancer.Elleposeaussiuneinterrogationplusgénérale:commentsavoirsilesmul-tiplesarticlesdesanténaturelledisponiblessurInternetsontfiables?Etlesnôtres?Etsinosconseilssontjustes,pourquoivotremédecinnevousena-t-iljamaisparlé?

LA VRAIE MÉDECINE

E n2016, deuxmondes s’opposent encore et toujours : lamédecine classique et lesmédecines non conven-

tionnelles,dontfontpartielanaturopathie,l’acupunctureoul’ostéopathie. Et auvuducontenudenosarticles,dunomde certaines rubriques («Naturopathie &Traditions»), vouspensezsansdouteêtreentraindelireunmagazinequifaitl’élogedesméthodesnon conventionnelles.Mais c’est unegrave erreur !

Tous les articles que nous publions ne sont que le fruit derecherchesscientifiquesmodernes,dontlesrésultatsontsou-vent été publiés dans des revuesmédicales de pointe queseulslisentdesgroupesdechercheursaguerris.Parcequ’onaurabeaucritiquerlamédecineetsonobscurantisme,elleaapporté des outils extraordinaires, qui ont révolutionné la san-té(la«prisedesang»,l’IRM,lesanesthésiants)maissurtoutdesméthodesde raisonnementetde recherche scientifiquequipermettentpar exemplede savoir objectivement si unesolutionestefficaceounon.

Celan’al’airderienmaisceseraitoublierqu’ilyaquelquessièclesseulement,lesmédecinsnonconventionnelsparcou-raientlescampagnesavecdessacsremplisdefiolesvenduesàprixd’oretcenséesguérirlacalvitie,lesmauxdedos,lescariesou lesproblèmesdevue, tout enmême temps ! Lesfiolesnecontenaientsouventquedel’urineanimaleouunesimpleeaudesourceparfuméeàlaboue,maisl’escrocpas-saitdevillageenvillage,faisantsonargentsurlacrédulitédesmalheureux.

Aujourd’huirienn’achangé:sivouscherchezsurdessitesInternet«alternatifs»dessolutionspourguérirlecancernatu-rellement,voustomberezpresquetoujourssurdesescroque-ries.Lebutestdifférent:plusl’articleestracoleur,plusilattiredevisiteurs,pluslesitequil’apubliéengrangedesrevenuspublicitaires…

Nicesescrocsdestempsmodernes,nilesmédecinsfermésdansleurpratiqueàtouteouvertureauxnou-vellesdécouvertesnesontdelavraiemédecine.La

vraie médecine, c’est celle qui utilise lasciencemodernepourtrouverlesremèdesquimarchentparmilessolutionsconven-tionnellesetnonconventionnelles.Etdes

solutions,ilyena!

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LIRE CE MAGAZINE PEUT S’AVÉRER DIFFICILE

V oilà pourquoi vous pouvez avoir le sentimentquelirecertainsarticles

est difficile : il y a des termes parfoistechniques, des références à des cher-cheursaméricainsetdestasdenotesdebasdepage rédigéesdansd’autres lan-gues.Maislapeinequevousvousdon-nezest justifiée !Carnousn’avonspaslechoix!Nousnepouvonspasapporterde véritables solutions à nos lecteurs sicelles-ci ne sont pas sérieuses, si ellesn’ontpasétééprouvéesetsiellesnesontbasées sur aucune notion scientifique.Carlemondeetnotrecorpssontainsi:ilsn’obéissentpasàdesloischangeantesethasardeuses,ilsfonctionnentselondegrandesconstantes,invariablescheztouslesêtreshumains,etc’estpourquoivouspouvezdiffusernosconseilsàvosamis,à votre famille et aider des dizaines degensautourdevous.Pourlesplusscien-tifiquesd’entrevousoupourlesprofes-sionnelsdesanté,lesréférencesscienti-fiquesvouspermettentd’allerplus loin,de lire lespublicationsmédicalesorigi-nales et d’améliorer votre pratique.Carvous pouvez chercher :Alternatif Bien-Être est le seul magazine de santé na-turellequioseprendredesrisquesavecautantdeprécisions.

Caroui,ilyaunrisque:nousnerece-vons aucun financement d’industriels,delaboratoiresoudesociétésvendeusesdecomplémentsalimentaires.Toutnotretravailestuniquementpayéparvosabon-nements,cequinouspermetdegarantirunetotaleindépendance.

COMMENT TRAVAILLE L’ÉQUIPE D’ALTERNATIF BIEN-ÊTRE

T ousnosrédacteurssontdesspécia- listesdansleurdomainerespectif:

naturopathie, nutrition, phytothérapie,biologie, psychologie. Mais quel quesoitl’auteuretquelquesoitlesujetnousessayons de nous appliquer à lamêmerigueur : les explications fournies sont-elles biologiquement plausibles ? Les

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références sont-elles issues d’études faites sur des culturescellulairesenlaboratoire?Dessouris?Desêtreshumains?Lesétudes faites surdes ratsoudesculturescellulairesontsouvent pour objectif de comprendre desmécanismes bio-logiques de maladies ou de traitements ; leurs résultats ne sontpastransposablesàl’Homme(nousnesommespasdesrats !). S’agit-il d’études d’intervention, ayant démontré for-mellementquelquechoseouplutôtdesimplesétudesd’ob-servation,ayantsupposéunlien?Etencasdedifficultéssurdessujetscomplexes,nousprenonsdirectementcontactavecles chercheurs qui ont réalisé les études afin d’obtenir desprécisionstechniques.

Chaque mois, nous passons des journées entières à éplu-cher toute l’actualitéscientifique.Vouspourriezpenserquec’estdéjàcequefontdesjournauxoudessitesInternetbienconnuscommeLe Monde, Doctissimo ou L’Express, mais dé-trompez-vous !N’avez-vous jamais remarqué que tous cesgrands médias publient exactement les mêmes actualités ?Parfois dans des intervalles de temps aussi courtsquequelquesminutes ?Cette ressemblance, cetteabsence de traitement profond de l’informationviennentdufaitquelemétierdejournalisteestentraindedisparaître !Tout le travailesteffectuépardegrandesagencesdepresse,dontlesplusconnuessont l’AgenceFrancePresse (AFP)ouReuters.Touslesgrands journauxypuisent leurssources,parfoismêmeensecontentantdecopieretcollerlestextesàl’identiquesurdesdizainesdesitesInternet!

Ainsi, pour traiter l’information avec exactitude etpouravoiruntempsd’avance,uneseulesolutionpournotreéquipe:nouslisonschaquesemainestouteslesdernièrespublicationsscientifiquesdanslesjournauxmédicauxlesplusréputésetlesplustechniques:The Lan-cet, le British Medical Journal,l’American Journal of Clinical Nutrition,etbiend’autres.Touteslesrecherchesquepublientces revuesfinissent en effet par être enseignées aux jeunesétudiantsenmédecine5,10ou20ansplustard!

NATUROPATHIE VERSION 2016

C equejevaisdirerisqued’enchoquerplusd’un:lana- turopathieestpopulairemaisellen’estpasscientifique.

Beaucoupdesconceptssurlesquelselleestbaséesontissusdenotionsmoyenâgeuses.Ilfautsavoirlereconnaîtresil’onsouhaitevéritablementavancerverslasantésansêtreasserviàunquelconquedogme.C’estpourquoilesnaturopathesquiécrivent avecnousont à la fois des connaissancesdehautniveauennaturopathiemaisaussidesolidesconnaissancesmédicales.C’estcequileurpermetdediscernerrapidementetfacilementquelssontlesremèdesefficacesparmitousceuxutilisésdepuisdescentainesd’années.

Maisattention!L’objectifn’estpasdedé-nigrercequ’onttransmislessagesàtra-verslesâges.Carcontrairementàcequecroient la plupart des jeunes carabins(étudiantsenmédecine),lascienceetlamédecinemodernenesaventpastout!Etbeaucoupdemédicamentsmodernessont dérivés de ces savoirs ancestraux.C’est pourquoi, même en l’absence depreuves,nousavonsdécidédevouspar-lerde tousces remèdespeuconnusoudes histoires extraordinaires de pionniers de la santé naturelle dans notre partie du magazine intitulée « Naturopathie & Tra-ditions».

LE CITRON : TUEUR DE CANCERS ?

V ous l’aurez compris, le citron et le bicarbonate

ne sont pas plus puissants qu’une chimiothérapie. Plusexactement,uneconsomma-tion importante d’agrumescomme le citron pourrait di-minuerlerisquedecancerdutubedigestifde20à30%etlerisquedecancerducôlonde 10 à 15%1,2. La dimi-nution du risque de cancerdu sein serait de l’ordre de10%3. Plus étonnant, unetrès grande étude américaine

(plus de 100000 personnes suivies) atrouvé que la consommation d’agru-mes était associée à une augmentationdurisquedecancerdelapeau4!Icicen’estprobablementpaslecitronquiestencausemaisplutôtlefaitquelesper-sonnesquiconsomment leplusd’agru-mes sont celles qui vivent dans les en-droitslespluschaudsetaussicellesquis’exposentleplusavecexcèsausoleil.

Quiddeseffetsducitronencasdecan-cerdéclaré?Seseffetsontététestés!Ona pu constater que si vous mettez descellulescancéreusesdansuntubeàessaipuisquevousarrosezletoutdujusdeci-tron,lescellulesmeurent!Pasvraimentétonnant…Maisceseffetsn’ontpaslieudans un organisme humain entier vivant.

1. FoschiR,PelucchiC,DalMasoL,RossiM,LeviF,TalaminiR,BosettiC,NegriE,SerrainoD,GiacosaA,FranceschiS,LaVecchiaC.Citrusfruitandcancerriskinanetworkofcase-controlstudies.CancerCausesControl.2010Feb;21(2):237-42.

2. WangA,ZhuC,FuL,WanX,YangX,ZhangH,MiaoR,HeL,SangX,ZhaoH.CitrusFruitIntakeSubstantiallyReducestheRiskofEsophagealCancer:AMeta-AnalysisofEpidemiologicStudies.Medicine(Balti-more).2015Sep;94(39):e1390.

3. SongJK,BaeJM.Citrusfruitintakeandbreastcancerrisk:aquantitativesystematicreview.JBreastCancer.2013Mar;16(1):72-6.4. WuS,HanJ,FeskanichD,ChoE,StampferMJ,WillettWC,QureshiAA.CitrusConsumptionandRiskofCutaneousMalignantMelanoma.JClinOncol.2015Aug10;33(23):2500-8.


45. IanF.Robey,BrendaK.Baggett,NathanielD.Kirkpatrick,DeniseJ.Roe,JulieDosescu,BonnieF.Sloane,ArigIbrahimHashim,DavidL.Morse,NatarajanRaghunand,RobertA.Gatenby,andRobertJ.Gillies.

BicarbonateIncreasesTumorpHandInhibitsSpontaneousMetastases.CancerResMarch15,200969:2260-2268.

LE CANCER : NOURRI DE SUCRE ?

E n1924,unbiochimisteallemanddunomd’OttoHeinrich Warburgaémisl’hypothèsequelecancerétaitundys-

fonctionnementdesmitochondries(lescentralesénergétiquesdenoscellules).Lescellulesmaladesseraientainsicapablesdefermenterlesucrepourproduiredel’énergie(aulieudelefaireàpartirdel’oxygènequenousrespirons),cequileurper-metdesemultipliersanscontrôleettrèsrapidementcarnousavonsconstammentdusucrequicirculedanslesang!Pluscommunément, on dit que les cellules cancéreuses attirentfortementlesucrequ’ellesutilisentpoursemultiplier.Onaappelécela«l’effetWarburg».CettedécouverteestcélèbrecarOttoWarburg est un des plus grandsmédecins duXXe siècle,prixNobeldephysiologieen1931.

Parlasuite,touteslesrecherchesontmontréquelescellulescancéreusesavaientunattraitparticulieretanormalpourleglucose(sucre).C’estpourquoiilestindispensabledelimiterlesapportsenglucidesencasdecancer(alimentssucrésmaisaussiféculents),voiredemettreenplaceunrégimecétogène(alimentationricheengraisses,sansaucunglucide).C’estef-ficacepourralentirlacroissancedestumeursmaispasnéces-sairementpourguérircarnousavons toujoursdusucrequicirculedanslesang,mêmesansenmanger.

L’autreaspectdestravauxduDrWarburg,c’estqu’enfermen-tantdusucre,lescellulescancéreusesproduisentdesacides.C’est pour cette raison que les personnes touchées par uncancerontundéséquilibreacido-basique.Onpeuttraitercedéséquilibre par des apports en magnésium et en potassium,

vialaprisedejusdelégumesouencoreavecdubicarbonatedesodium,maiscetapportn’estpas10000foispluspuissantqu’unechimiothérapie.Dansdesétudessur des souris malades, des injectionsmassives de bicarbonate au niveau desorganes ont pu limiter la survenue des métastases(cancergénéralisé)maissanseffet sur les cellules cancéreuses déjàprésentes 5.

Vousl’aurezcompris,notreplusgrandesatisfaction est de permettre une plusample, une meilleure compréhensiondesenjeuxdenotresanté.Unsujetcapi-tal qui nous questionne tous, pour lequel avoirdesréponsesfiablesestsouventdif-ficileetpourtantvitalpourêtreenpleinepossessiondesasantéetparconséquentde sa vie. Car la santé est la première des libertés:quandvousnel’avezplus,touts’arrête. Soyez certains que si de nou-vellesinformationscapitalesdansletrai-tementducancerdevaientêtrerévélées,vous ne manqueriez pas de les lire dans votre Alternatif Bien-Être. À ce propos,quel est le réel effet du bicarbonate encas de cancer ?Vous le saurez lemoisprochaindansnotrearticleinédit:Can-cer : la recette qui stoppe les métastases.

Julien Venesson

Une étude scientifique va tenter d’augmenter la longévitéUneéquipescientifiqueaméricainevientd’obtenirl’autorisationdetesterunemoléculequipourraitaugmenterl’espérancedevieenbonnesanté

C’est une petite révolution : alors que les études scientifiques actuelles testant l’efficacité de traitements médicamenteux se sont toujours concentrées sur des maladies précises, les autori-

tés de santé américaines viennent d’autoriser la mise en place d’une étude visant à tester l’effet d’un médicament sur la longévité d’êtres humains en bonne santé. Le médicament testé est connu depuis longtemps puisque c’est la metformine, traitement principal du diabète de type 2. L’idée d’utiliser cette molécule vient du fait que, dans de nombreuses études, les personnes dont le diabète était léger et qui prenaient ce médicament ont eu moins de maladies cardiovasculaires, moins de cancers et vivaient en moyenne 8 ans de plus que des personnes non diabétiques !

Sources:MetformininLongevityStudy(MILES),AlbertEinsteinCollegeofMedicineofYeshivaUniversity,February24,2015. VittorioHernandez,USFDAgivesOKforhumantrialofmetforminasanti-ageingdrugtoprolonglifeuntil120years,InternationalBusinessTimes,December012015.

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AVRIL 2016 N°115ALTERNATIFbien•être F l a s h i n f o s s u r l a s a n t é n a t u r e l l e

La méditation fait baisser la tension et augmente la longévitéLa méditation transcendantale est une technique de relaxation mentale qui invite la personne à se concentrer sur son intérieur en chantant des mantras comme la syllabe « om » par exemple. Des chercheurs ont montré qu’à raison de seulement 2 séances de 20 mi-nutes par jour, elle diminue la pression artérielle en 16 semaines et augmente la longévité.

Sources:DuraimaniS,SchneiderRH,RandallOS,NidichSIandal.EffectsofLifestyleModificationonTelomeraseGeneExpressioninHypertensivePatients:APilotTrialofStressReductionandHealthEducationProgramsinAfricanAmericans.PLoSOne.2015Nov16;10(11):e0142689.

Le gras du lait aussi nocif que celui des viennoiseriesDepuis 15 ans, l’industrie laitière soutient que les acides gras trans (AGT) naturellement présents dans les produits laitiers ne sont pas mauvais pour la santé cardiovasculaire, contrairement aux AGT retrouvés dans les viennoiseries ou les biscuits indus-triels. Une nouvelle étude vient de le tester sur des êtres humains. Résultat : les AGT du lait sont tout aussi nocifs que les autres…

Sources:SarahKGebauer,FrédéricDestaillats,FabiolaDionisi,RonaldMKrauss,DavidJBaer.VaccenicacidandtransfattyacidisomersfrompartiallyhydrogenatedoilbothadverselyaffectLDLcholesterol:adouble-blind,rando-mizedcontrolledtrial.AmJClinNutr2015102:61339-1346.

Compléments alimentaires : ceux qui n’en prennent pas en ont fortement besoin !D’après une étude portant sur le mode de vie, les gens qui prennent des compléments alimentaires ont souvent d’autres comportements favorables à la santé : ils font plus de sport, ont une alimentation riche en fruits et légumes, fument moins, maitrisent leur poids, etc. Au contraire, les gens qui ne prennent pas de compléments alimen-taires ont souvent une alimentation déséquilibrée et des déficits nu-tritionnels. Finalement, ce sont donc ceux qui n’en prennent pas qui en ont le plus besoin !

Sources:Schroeter,Christiane;Anders,Sven.TheImpactofNutritionalSupplementChoicesonDietBehaviorandObesityOutcomes.AlliedSocialSciencesAssociationAnnualMeeting,SanFranciscoCAJan.3-52016.

Dépression inexpliquée ? Elle peut cacher une tumeurAu delà de 50 ans, une dépression résistante aux médicaments accompagnée d’une fatigue anormale, de maux de tête violents et persistants, de nausées, de troubles de la concentration et du som-meil peut cacher une tumeur cérébrale. Si votre médecin n’y pense pas, pensez-y pour lui !

Sources:SophieDautricourt,VincentMarzloff,SoniaDollfus.Meningiomatosisrevealedbyamajordepressivesyndrome.BMJCaseReportsDec2015.

La coenzyme Q10 confirme son efficacité redoutable face à l’insuffisance cardiaqueLa coenzyme Q10 est un nutriment dont les réserves s’épuisent chez les gens qui souffrent d’insuffisance car-diaque. Une synthèse de la littérature scientifique sur le sujet a confirmé qu’une supplémentation de 100 mg trois fois par jour diminue la gravité des crises, leur fréquence et le taux de mortalité.

Sources:DiNicolantonioJJ,BhutaniJ,McCartyMF,O’KeefeJH.Coen-zymeQ10forthetreatmentofheartfailure:areviewofthelitera-ture.OpenHeart.2015Oct19;2(1):e000326.

Cancer du tube digestif : les symbiotiques indispensablesChez les personnes atteintes d’un cancer localisé du tube digestif et sui-vant une chimiothérapie, une supplé-mentation en probiotiques (des bacté-ries bénéfiques pour les intestins) et en prébiotiques (des nutriments qui les nourrissent), qu’on appelle dans l’ensemble « symbiotiques », a mon-tré la capacité à diminuer fortement les effets secondaires des traitements tout en renforçant le système immu-nitaire. Une supplémentation indis-pensable !

INFO PRODUITS Microflore Balance (Cell’Innov) : www.cellinnov.com – 08 00 50 10 17

Probiotiques 10 MD (Copmed) : www.copmed.fr – 05 49 28 36 69

Probiotic-Nut (Dplantes) : www.dplantes.com – 04 75 53 80 09

Sources :MotooriM,YanoM,MiyataHandal.Randomizedstudyoftheeffectofsynbioticsduringneoadjuvantchemotherapyonad-verseeventsinesophagealcancerpatients.ClinNutr.2015Nov25.pii:S0261-5614(15)00328-3.


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Allergies : la vraie solution est entre vos mainsUnnombrecroissantdepersonnesestconfrontéàdesallergiessaisonnièresetdoits’enaccommoder,fautedesavoircomments’endébarrasser.Rangezvosmouchoirsetlisezcedossier.

annéesde lavie ;etplus lemicrobioteest diversifié, mieux l’organisme résisteaux allergies 5.Or,aujourd’hui, l’utilisa-tiondesvaccins,lerecoursfréquentauxantibiotiques, les modifications des ap-ports alimentaireset lesconditions tropstrictesd’hygièneproduisentexactementl’effet inverse : le système immunitaireest moins stimulé et la diversité du mi-crobioteestamoindrie.Celaexpliqueenpartiel’augmentationdunombredeper-sonnessouffrantd’allergies.

COMMENT EXPLIQUER QU’IL Y A DE PLUS EN PLUS D’ALLERGIQUES ?

M êmesisonexistenceestattestéede- puis l’Antiquité, la rhinite aller-

giqueou«rhumedesfoins»n’estdécritepour la première fois par les médecinsqu’au tournant du XXe siècle, quelquestemps après la révolution industrielle qui acommencéàgénérerunepollutionin-connue jusque-là.Àcetteépoque,c’estunemaladiepeufréquenteetlephéno-mène allergique est considéré commeunefaçonderéagirdifférentepour l’or-ganisme,lemotvenantdugrecallos er-gon qui signifie «autre réaction».Maisdepuis les chiffres se sont emballés,toutes lesanalysesmontrantque lesal-lergies gagnent de plus en plus de terrain partout dans lemonde. En 1980, 10%des Français souffraient d’une allergierespiratoire (asthme et/ou rhinite aller-gique),maisaudébutdesannées2000,c’estdéjà15à30%delapopulationquiest atteinte, et les projections suggèrentqu’une personne sur deux pourrait êtreconcernéed’ici20206.

Jusqu’auXIXesiècle,ilétaitcourantquelesenfantsdefamillesaiséesdesvillessoientplacéspendantdesannéeschezunenourriceàlacampagne.Sanslesavoir,ils’agissaitsansdoutelàde lapremièrepratiqueefficacedepréventiondes aller-gies…Lesenfantsdelavillegrandissaientainsienpleinair,jouaientdansleschamps,secachaientdanslesfoinsets’oc-cupaientdesanimauxdelaferme…

En 1989,David Strachan a en effet démontré le lien entrel’expositionauxmicrobesdansl’enfanceetlesallergies1. Ce scientifiquelondonienaélaborécequ’onappellelathéoriehygiéniste,globalementacceptéeparlacommunautéscien-tifiquepourexpliquerl’impactdel’environnementdansl’ex-plosion des allergies.

Depuis, plusieurs étudesont constatéque les allergies sontmoinsfréquenteschezlespersonnesexposéesauxanimauxdomestiques 2,chezlesenfantsgrandissantdansuneferme3 etchezceuxquivontencrèche4.Pourquoi?Lavieencollec-tivitéetlefaitd’êtreconfrontédansl’enfanceauxmicrobespermetd’enrichirlemicrobioteintestinaldanslespremières

1. D.P.Strachan-Hayfever,hygiene,andhouseholdsize.BMJ.1989Nov18;299(6710):1259–1260.2. HesselmarB,AbergN,AbergB,ErikssonB,BjörksténB-Doesearlyexposuretocatordogprotectagainstlaterallergydevelopment?ClinicalandExperimentalAllergy:JournaloftheBritishSocietyfor

AllergyandClinicalImmunology[1999,29(5):611-617]3. J.Douwes,N.Travier,K.Huang,S.Cheng,J.McKenzie,G.LeGros,E.vonMutius,N.Pearce-Lifelongfarmexposuremaystronglyreducetheriskofasthmainadults-DOI:10.1111/j.1398-9995.2007.01490.x4. J.Heinrich,B.Hoelscher,C.Frye,I.Meyer,M.Wjst,H-E.Wichmann-TrendsinprevalenceofatopicdiseasesandallergicsensitizationinchildreninEasternGermany-DOI:10.1183/09031936.02.00261802

Published1June20025. MumbiMunyakaPetcoll.Externalinfluenceofearlychildhoodestablishmentofgutmicrobiotaandsubsequenthealthimplications.Frontiersinpediatrics,9octobre2014;2(109):1-9.6. D.Charpin,I.Annesi-Maesano,Ph.Godard,M-C.Kopferschmitt-Kubler,M.P.Oryszczyn,J-P.Daures,E.Quoix,C.Rahérison,A.Taytard,D.Vervloet-Prévalencedesmaladiesallergiquesdel’enfant:l’enquête

ISAAC-France,phase1-BEHn°13(30mars1999).

LA MÉDECINE IMPUISSANTE

L esallergiessont l’undesplusgraveséchecsde lamé- decinecontemporaine.LePrEven,danssonGuide des

4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereuxs’enétaitprisviolemmentàlaprofessiondesallergologues,cequiluiavalud’ailleursdespoursuites judiciairesetdesmenaces.Sivoussouffrezd’allergies,voussavezpertinemmentquevousnede-vezcompterquesurvous-même,survosrecherchesetvotrepersévérancepourvousenlibérer.Lescausessontmultiples,mais100%deceuxqui trouventdes solutionsefficaces seposentforcémentàunmomentouunautredesquestionssurleuralimentation, leurenvironnementet l’utilitédecertainscompléments alimentaires. Cette quête ne se fait pas sansguideetc’estpourvousaccompagnerqu’Alternatif Bien-Être apréparécedossiercompletsurlesallergies.

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7. LeynaertB,BousquetJ,NeukirchC,LiardR,NeukirchF.Perennialrhinitis:anindependentriskfactorforasthmainnonatopicsujects:resultsfromtheEuropeancommunityrespiratoryhealthsurvey.JAllergyClinImmunol1999;104:301-4.

8. MuraroA,DreborgS,HalkenS,etal.Dietarypreventionofallergicdiseasesininfantsandsmallchildren.PartII.Evaluationofmethodsinallergypreventionstudiesandsensitizationmarkers.Definitionsanddiagnosticcriteriaofallergicdiseases.PediatrAllergyImmunol2004;15(3):196-205.

9. BousquetJ,KjellmanN-I.M.Predictivevalueoftestsinchildhoodallergy.JAllergyClinImmunol1986;78:1019-22.10. SpergelJM-Fromatopicdermatitistoasthma:theatopicmarch.AnnAllergyAsthmaImmunol.2010Aug;105(2):99-106;quiz107-9,117.doi:10.1016/j.anai.2009.10.002.Epub2010Jan22.

LA RHINITE ALLERGIQUE

L a rhinite allergique entraîne des troublescaractéristiques:écoulement

nasal, nez bouché, éternuements à répétition, irritation desyeux, difficultés à respirer,maux de gorge,mais les symp-tômespeuventdépasserlasphèreORL:troublesdusommeil,fatigue,etc.Lorsquelessymptômesapparaissentdefaçonépisodique,onparle de rhinite saisonnière ou intermittente liée essentielle-mentàdespollensallergisants.Maisilexisteaussidesformeschroniquesdanslesquelless’imbriquentd’autresfacteursdé-clenchants.

Cesrhinitesallergiquespeuventsurveniràn’importequelâge,maisellesapparaissentleplussouventàl’adolescenceetl’onobserveuneévolutiondansleursmanifestations:ellespersistentgénéralementpluslongtemps,tandisquelalistedessubstancesen cause s’allonge tant et plus. D’apparence bénigne, ellesn’entraînentpasdedangervitalmaisellesempoisonnentbienlaviedeceuxquilessubissent.Ilexistedessimilitudesdanslesvoiesrespiratoiresetlesrhinitespeuventnotamments’ac-compagnerd’asthme,unemanifestationallergiqueplusgravequi atteint les bronches, avec des complications potentiellessérieuses et dont la mortalité reste importante 7.

Ilexistedesfamillesàrisque,maisl’environnementjoueunrôleprimordialetleprincipalproblèmeencausedanscettespectaculaireaugmentationconcerne lesmodificationspro-gressivesdumodedeviedeces50dernièresannées.Lesfac-teurs qui risquent d’irriter les voies respiratoires sont certesplusnombreux,maisdanslemodedevietypiquementcita-dindespaysdéveloppés,vousallezvoirquetoutconcourtauplein boum des allergies.

UN SYSTÈME IMMUNITAIRE DÉPHASÉ

L es allergies respiratoires, comme toutes les autresma- nifestationsallergiques, sont reliéespar lemêmemé-

canisme fondamental du système immunitaire. L’organismeperdsacapacitédetoléranceaucontactdecertainsproduits,onparle aussid’hypersensibilité, cequi conduit le systèmeimmunitaireàréagirdefaçonexcessivefaceàunesubstancedelaviequotidienne,normalementinoffensive.

Lorsque l’organisme rencontre l’allergène (pollen, acarien,poil de chat, etc.), le système immunitaire le considèrecommeunennemietdéclencheunecascadederéactionsin-flammatoirespourseprotégeretledétruire.Eneffet,chezlesallergiques, ilexisteundéséquilibredes lymphocytesT,ces

globulesblancschargésderégulerlesré-ponsesimmunitairesfaceauxsubstancesétrangères. Une prolifération excessivedecesderniers favorise la libérationdemédiateurs chimiques sensibilisants, lesimmunoglobulines E (IgE). Habituelle-ment, les IgE sont stimulés en réponse aux parasites, mais là, ils deviennent hypersensibles à d’autres molécules,par exemple les pollens. Le dosage des IgEdanslesangfaitd’ailleurspartiedesmarqueurs biologiques des allergies res-piratoires. Les IgE vont entraîner une libé-rationmassived’histamine,legrandres-ponsabledessymptômesdel’allergie.Àcôtédececycle IgE-histamine,d’autresmolécules pro-inflammatoires parti-cipent à l’amplification de la réponseallergique immunitaire et entretiennent une inflammation chronique générale-ment làoùapénétré l’allergène,auni-veaudelamuqueusenasaledanslecasdelarhiniteallergique.Lemécanismedel’allergieestredoutable,carunefoisqu’ilestmis enœuvre, il s’auto-entretient ets’amplifiefacilement.

EST CE LA FAUTE AUX GÈNES ?

L a prédisposition à ce que l’organisme tolère moins bien les aller-

gènes de l’environnement, c’est «l’ato-pie».Unenfantdontunmembrede lafamille souffre d’une allergie (asthme,rhinite allergique, eczémaou dermatiteatopique,allergiealimentaire)estconsi-dérécommeàrisque8. Si deux membres de la famille sont allergiques, l’enfantprésenteuneprobabilitéde2sur3d’êtreallergique,siunseulparentensouffre,lerisqueestde1sur39.Plustard,50%desenfantsporteursd’uneallergiecourentlerisqued’endévelopperd’autres10.

Cependantlarencontreentreunallergèneextérieuretunterrainatopiquen’estpassuffisante pour tout expliquer. Ce n’estpasparcequ’onfaitpartied’unefamilled’allergiquesqu’onensouffresystémati-quement.Auseind’unemêmefratrieetdans lesmêmes conditions de vie, l’undéveloppe une allergie et l’autre non.

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Demême, 15 à 20% des enfants allergiques nesontpasnésavecunterrainatopique,toutcommevous, adulte, vous pouvez vous réveiller un beau matin allergique aux pollens de bouleau sans ja-maisenavoirsouffertauparavant.Ilmanqueencorequelques pièces au puzzle pour tout expliquer,maisilestclairquelatransmissiond’unterraingé-nétique favorable est seulement l’un des facteursencause.Endehorsdetoutantécédentfamilial,lesscientifiques s’intéressentaussideprèsà l’impactde l’environnement et à la façondont il interagitsurl’expressiondesgènes.Parexemple,uneinfec-tion virale 11 ou l’exposition à des polluants12 est capable de fermer ou d’activer certains gènes aucœur des cellules immunitaires et de favoriser lasensibilité allergique.

QUEL EST L’IMPACT DE LA POLLUTION ?

L edéclencheurquiaffole lesystèmeimmuni- taire dans la rhinite allergique est le pollen

des arbres, des graminées et des herbacées. Lepollen,cesontdeminusculesgrainsfabriquésparles plantesmâles pour assurer leur reproduction.Parmi les plus allergisants, on trouve le cyprès etle bouleau, les graminées et l’ambroisie,mais autotal,lespollensd’unecentained’espècesallergi-santes volentdans l’air successivement enFrancedèsjanvieretjusqu’àfinseptembre.

Lapollutiondel’airaugmenteréellementlerisqued’allergie respiratoire : en premier lieu, les chan-gementsclimatiquesconduisentàunepollinisationprécoce et plus longue, avec pour conséquenceune forte concentration de pollens dans l’atmos-phère.L’ambroisieaainsienvahipetitàpetitunebonne partie de la France et sa quantité pourrait

encoreêtremultipliéepar4d’ici205013.D’autrepart,lesgrainsdepollensdeviennentplusagressifsenréactionàlapollution:ilssefragmententetpé-nètrentfacilementenprofondeurdanslesvoiesres-piratoires, tandis que le nombre de protéines aller-gisantesqu’ilscontiennentatendanceàs’accroître.

Parailleurs, lespolluants,notamment l’ozone,al-tèrent les muqueuses respiratoires, la première bar-rièrefaceauxpollens; ilsaltèrent leurétanchéitéetabaissentleseuildetoléranceauxpollens14. Les particules fines semblent aussi déclencher davan-tagedelibérationd’histamineetamplifierlesréac-tions allergiques 15.

ALLERGIQUE AU BOULEAU ? NE MANGEZ PLUS DE SALADE DE FRUITS !

L esystèmeimmunitairedesallergiquesneréagit passeulementauxpollensmaisparfoisaussi

àd’autresespècesvégétalesouàcertainsaliments.Encause: lasimilitudedestructuredesprotéinesdecessubstancesabuselesIgEquis’empressentdelibérerdel’histamine.Ainsi,sivousêtesallergiqueaupollendebouleau,ilyadeforteschancesquevouslesoyezaussiàl’aulneouaunoisetiercarilsfontpartiede lamême famille,maisplus surpre-nant, peut-être aussi à l’abricot ou aux amandes.Onparled’allergiescroisées,soitentrepollens,soitentre pollen et aliments, et elles sont en nette pro-gression puisque la moitié des allergiques au pollen connaissentd’autressensibilités16.

Lesallergiescroiséespossiblessontnombreusesetvarientd’unepersonneàl’autre,maisilseraitsou-haitablequevousobserviezvosréactionsàlasuitedesrepaspourvérifiers’ilyauneaggravationdessymptômesfaceàcertainsaliments.

11. MariaYazdanbakhsh,PeterG.Kremsner,RonaldvanRee-Allergy,Parasites,andtheHygieneHypothesis-Science19Apr2002:Vol.296,Issue5567,pp.490-494DOI:10.1126/science.296.5567.490.12. MadriganoJ1,BaccarelliA,MittlemanMA,WrightRO,SparrowD,VokonasPS,TarantiniL,SchwartzJ.Prolongedexposuretoparticulatepollution,genesassociatedwithglutathionepathways,andDNA

methylationinacohortofoldermen.EnvironHealthPerspect.2011Jul;119(7):977-82.doi:10.1289/ehp.1002773.Epub2011Mar8.13. Hamaoui-LaguelL.,R.Vautard,L.Liu,F.Solmon,N.Viovy,D.Khvorosthyanov,F.Essl,I.Chuine,A.Colette,M.A.Semenov,A.Schaffhauser,J.Storkey,M.Thibaudon,M.Epstein,Effectsofclimatechangeand

seeddispersalonairborneragweedpollenloadsinEurope.NatureClimateChange,25mai2015.DOI:10.1038/nclimate2652.14. Calderon-Garciduenas,L.,Rodriguez-Alcaraz,A.,Garcia,R.,Sanchez,G.,Barragan,G.Camacho,R.,andRamirez,L.(1994).Humannasalmucosalchangesafterexposuretourbanpollution.Environ.Health

Perspect.102,1074–1080.15. Diaz-SanchezD,Penichet-GarciaM,SaxonA.Dieselexhaustparticulesdirectlyinduceactivatedmastcellstodegranulateandincreasehistaminelevelsandsymptomsseverity.JAllergyClinImmunol2000;

106:1140-6.16. ViethsS,ScheurerS,Ballmer-WeberB.Currentunderstandingofcross-reactivityoffoodallergensandpollen.AnnNYAcadSci.2002May;964:47-68.17. G.Dutau,F.Rancé–Historyanddescriptionofthemajorallergiccrossreactions-Revuefrançaised’allergologie49(2009)180–188

Lesprincipalesallergiescroisées17 :

ALLERGÈNES RÉACTIVITÉS POLLENS / ALIMENTS

RÉACTIVITÉS ENTRE POLLENS

Pollendegraminées Blé,orge,avoine,seigle,pomme,carotte,céleri

Pollendebouleau Abricot,amande,brugnon,carotte,céleri,kiwi,pêche,noisette,noix,pomme,pommedeterre Aulne,charme,noisetier

Pollend’ambroisie Céleri, banane, melon, pastèque

Pollend’armoise Aneth,carotte,carvi,céleri,coriandre,fenouil,persil

Pollendecyprès Pêche

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LA DÉSENSIBILISATION, UNE SOLUTION MIRACLE ?

C ompte-tenu de l’explosion des allergies, le marchédesmédicamentsanti-allergiquesestau

beaufixe.Maisavecquelleefficacité?Denombreuxmédicaments visent à diminuer ou supprimer lessymptômes,enparticulierlesantihistaminiques,maisaussilescorticoïdesetlesvasoconstricteurs.Toussansexceptionexposentàdeseffetsindésirables:somno-lence,fragilisationdelamuqueusenasale,etmêmehypertensionoutroublesneurologiques.

Ladésensibilisationestsouventprésentéecommelenecplusultradestraitements.Ellepeutêtreproposéeàpartirde5ansetsonprincipeestsimple:commeunvaccin,onadministrepargouttesouencompri-mésunedosecroissantedelasubstanceallergèneafind’augmenterlatolérancedusystèmeimmunitaire.

La désensibilisation peut prévenir l’apparition denouvelles sensibilités 18,réduirelerisqued’asthme

chezlesenfants19etsonefficacitépersiste3à4ansaprèsl’arrêtdutraitement20.L’effetsecondairema-jeur, c’est le risque de choc anaphylactique quipeutêtrefatalenréactionàl’allergène,maisilde-meure rarissime 21.

Maissi ladésensibilisationpeutêtre trèsefficace,ellepeutaussinepasmarcherdutout…Elleper-mettraitd’améliorerlessymptômesde27%22chezune personne sur deux 23,cequiestloind’êtreex-ceptionnel,etàconditiond’accepterdesuivreuntraitementlong(entre3et5ans)etcoûteux.Pour-tantilesttoutàfaitpossibledemodulerlesméca-nismes de l’allergie avec des compléments nutri-tionnels,etcequenousvousproposonsci-dessousnecomporteaucundangeretdonnerarapidementdanslamajoritédescasdemeilleursrésultats.

LES TRAITEMENTS NATURELS EN PRÉVENTION

S ivousavezdéjàconnuparlepassédesépi- sodes de rhinite allergique, n’attendez pas

le dernier moment pour vous traiter. Démarrez un moisavantlasaisoncritiqueaveccessuppléments:

La vitamine D3LavitamineDestungrandrégulateurdusystèmeimmunitaireetlesdonnéesquisuggèrentqu’undé-ficitestassociéaurisquededévelopperunealler-gies’accumulent24.Or,lafindel’hiverestlemo-mentoùvousprésentezleplusderisquesd’êtreendéficit.Unesupplémentationde4000UIparjours’imposedonc.Rappel : la vitamine D est absolument indispen-sable pendant la grossesse pour assurer un dévelop-pementcorrectdusystèmeimmunitairedel’enfantà naître, et tout particulièrement pour limiter lesrisquesderhiniteallergiqueetd’asthme25.

LE RÔLE DE L’ALIMENTATION

L erôledel’alimentationdanslesallergiessai- sonnièresn’estpastrèsclair.Mêmesil’onsait

qu’unealimentationoccidentaletropricheensel,fritures,graissesetsucrefavoriselesréactionsaller-giques,onn’apasdécouvertderégimealimentairemiraclequipermettedelespassertotalementsoussilence.Néanmoins, de nombreuses personnes ont pu constater que l’alimentation était d’une grandeefficacité pour diminuer les symptômes.Voici lesquelquesconseilsàsuivre:• Diminuerlaconsommationdesel• Éviterlesucreetlesalimentssucrés,àl’excep-

tiondesfruits• Ajouter des condiments comme l’ail et les oi-

gnonsencuisine• Consommer quotidiennement des pommes et

régulièrementdesfruitsrouges(baies)• Fairel’essaid’unrégimealimentairesansgluten

ni produits laitiers.

18. M.Marogna,I.Spadolini,A.Massolo,G.W.CanonicaandG.Passalacqu-Randomizedcontrolledopenstudyofsublingualimmunotherapyforrespiratoryallergyinreal-life:clinicalefficacyandmore–AllergyVolume59,Issue11,pages1205–1210,November2004

19. MöllerC,DreborgS,FerdousiHA,HalkenS,HøstA,JacobsenL,KoivikkoA,KollerDY,NiggemannB,NorbergLA,UrbanekR,ValovirtaE,WahnU.Pollenimmunotherapyreducesthedevelopmentofasthmainchildrenwithseasonalrhinoconjunctivitis(thePAT-study).JAllergyClinImmunol.2002Feb;109(2):251-6.

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25. ErkkolaM,KailaM,NwaruBI,Kronberg-KippiläC,AhonenS,NevalainenJ,VeijolaR,PekkanenJ,IlonenJ,SimellO,KnipM,VirtanenSM.MaternalvitaminDintakeduringpregnancyisinverselyassociatedwithasthmaandallergicrhinitisin5-year-oldchildren.ClinExpAllergy.2009Jun;39(6):875-82.

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10

Les probiotiquesDansleterrainatopique,renforcerlemicrobiotein-testinalpermetdemodulerl’immunitéetdebloquerlesréactionsallergiquesauxpollens.Vouspouvezajouter des compléments probiotiques égalementdurant toute la saisondespollens, car ils sont ef-ficacesenprévention26 mais permettent aussi une diminutionde la sévéritédes symptômes27. L’effetanti-allergènedecertainessouchesdebactériesin-testinalesestdémontré:pourlesadultesaveclesbi-fidobactéries(Bifidobacterium lactisNCC281828) et les lactobacilles (Lactobacillus paracaseiLP-3329) ; pourlesenfants,avecLactobacillus casei 30.

Le zincLezincestleminéralleplusimportantpourlesys-tème immunitaire et un déficit même léger a unimpact sur lesmécanismes impliquésdans lesal-lergies 31.Or50à79%delapopulationseraitdanscette situation32. Le zinc renforce aussi les mu-queusesrespiratoiresetestégalementunantioxy-dant limitant les réactions inflammatoires liées àl’allergie.Lezincsetrouveprincipalementdanslesfruitsdemer(leshuîtres),lespoissonsetlescham-pignons.Ensituationdedéficit,ilestrecommandéd’ajouterunecomplémentationmaissansdépasserla dose de 15 mg par jour.

Les acides gras oméga-3L’inflammationestassociéeàtoutétatallergique,orlesoméga-3sontlesprécurseursdemoléculesanti- inflammatoireset leurdéficit est impliquédans le déclenchementdessymptômesdel’allergie33.L’acideeicosapentaénoique (EPA) est particulièrement

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26. TangRBetal.:Canprobioticsbeusedtotreatallergicdiseases?JChinMedAssoc.2015Mar;78(3):154-157.doi:10.1016/j.jcma.2014.08.015.Epub2015Jan6.27. ZajacAE,AdamsAS,TurnerJH.Asystematicreviewandmeta-analysisofprobioticsforthetreatmentofallergicrhinitis.IntForumAllergyRhinol.2015Jun;5(6):524-32.doi:10.1002/alr.21492.PubMedPMID:

25899251.28. SinghAetal.:Immune-modulatoryeffectofprobioticBifidobacteriumlactisNCC2818inindividualssufferingfromseasonalallergicrhinitistograsspollen:anexploratory,randomized,placebo-controlled

clinicaltrial.EurJClinNutr.2013Jan9.29. CostaDJetal.:EfficacyandsafetyoftheprobioticLactobacillusparacaseiLP-33inallergicrhinitis:adouble-blind,randomized,placebo-controlledtrial(GA2LENStudy).EurJClinNutr.2014May;68(5):602-7.

doi:10.1038/ejcn.2014.13.Epub2014Feb26.30. GiovanniniMetal.:FelicitaStudyGroup.Arandomizedprospectivedoubleblindcontrolledtrialoneffectsoflong-termconsumptionoffermentedmilkcontainingLactobacilluscaseiinpre-schoolchildren

withallergicasthmaand/orrhinitis.PediatrRes.2007Aug;62(2):215-20.31. NurmatovU,DevereuxG,SheikhA.Nutrientsandfoodsfortheprimarypreventionofasthmaandallergy:systematicreviewandmeta-analysis.JAllergyClinImmunol.2011Mar;127(3):724-33.e1-30.doi:

10.1016/j.jaci.2010.11.001.Epub2010Dec24.32. HercbergS,PreziosiP,GalanP,DeheegerM,DupinH.[DietaryintakeinarepresentativesampleofthepopulationofVal-deMarne:II.Supplyofmacronutrients].RevEpidemiolSantePublique.1991;39(3):233-44.33. MiyakeY,SasakiS,TanakaK,OhyaY,MiyamotoS,MatsunagaI,YoshidaT,HirotaY,OdaH;OsakaMaternalandChildHealthStudyGroup.FishandfatintakeandprevalenceofallergicrhinitisinJapanese

females:theOsakaMaternalandChildHealthStudy.JAmCollNutr.2007Jun;26(3):279-87.34. HoffS,SeilerH,HeinrichJ,KompauerI,NietersA,BeckerN,NagelG,GedrichK,KargG,WolframG,LinseisenJ.Allergicsensitisationandallergicrhinitisareassociatedwithn-3polyunsaturatedfattyacidsin

thedietandinredbloodcellmembranes.EurJClinNutr.2005Sep;59(9):1071-80.35. KristinaE.Hermelingmeier,M.D.,RainerK.Weber,Ph.D.,MartinHellmich,Ph.D.,ChristineP.Heubach,M.D.,andRalphMösges,Ph.D-Nasalirrigationasanadjunctivetreatmentinallergicrhinitis:Asyste-

maticreviewandmeta-analysis-AmJRhinolAllergy.2012Sep-Oct;26(5):e119–e125.doi:10.2500/ajra.2012.26.378736. NikakhlaghS,RahimF,AryaniFH,SyahpoushA,BrougerdnyaMG,SakiN.Herbaltreatmentofallergicrhinitis:theuseofNigellasativa.AmJOtolaryngol.2011Sep-Oct;32(5):402-7.doi:10.1016/j.amjo-

to.2010.07.019.Epub2010Oct13.37. IşikH,CevikbaşA,GürerUS,KiranB,UresinY,RayamanP,RayamanE,GürbüzB,BüyüköztürkS.PotentialadjuvanteffectsofNigellasativaseedstoimprovespecificimmunotherapyinallergicrhinitispatients.

MedPrincPract.2010;19(3):206-11.doi:10.1159/000285289.Epub2010Mar29.

importantcommeanti-allergiquecar ilmodule lesterrainsatopiquesetpeutcontribueràlasuppressiondelaproductiondesIgE34.Pourleurteneurélevéeenoméga-3,mangezdeuxàtroisfoisparsemainedes poissons gras (maquereau, sardine, hareng et detempsàautredusaumon),privilégiezl’huiledecolzaoudecamelinepourlesassaisonnementsouchoisissezdescomplémentsd’huilesdepoisson.

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PENDANT LA SAISON DES POLLENS • Éviter de sortir lors des jours de grand vent et

laisserlesfenêtresferméesdanslajournée• Éviterdefairesécherlelingeàl’extérieur• Porterdeslunettesàl’extérieur• Se laver plus souvent les cheveux et de préfé-

rencelesoir• Se nettoyer le nez matin et soiravecdusérum

physiologiqueoudel’eaudemer35.

LES TRAITEMENTS NATURELS DURANT LA PÉRIODE CRITIQUE

P lusieurssubstancesnaturellesontdesproprié- tés antihistaminiques et peuvent diminuer les

réactionsallergiques.

La nigelle (Nigella sativa)Appeléeaussicuminnoir,lanigelleestunremèdetraditionnel des allergies. Elle diminue significati-vementlacongestionetlessécrétionsnasalesetleséternuements.Elleamontré sonefficacité seule36 ouenassociationavecunedésensibilisation37.

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ies Leplus simple est d’avaler 1 cuillerée à cafépar

jour. Vous pouvez en trouver dans les magasins dié-tétiques orientaux.

La quercétineIls’agitd’unpigmentprésentdanslesoignonsquiinhibelaformationdel’histamineetstabilisel’acti-vitédesmastocytes,lescellulesproductricesd’his-tamine 38.Laquercétinepermetdediminuerdefa-çonsignificativelessymptômesallergiques.

L’ortie (urticadioica) et les autres plantesPlusieurs plantes ontmontré des effets favorablessur les symptômes : l’ortie qui est un excellentanti-inflammatoire et qui inhibe les récepteurs àl’histamine. Également l’acide rosmarinique, unantioxydantprésentdanslasauge,l’origan,lasar-rietteou lebasilic,pourcontrer leseffets inflam-matoires liés aux allergies 39. Le plus simple est de préparer des infusions de plantes sèches et d’enconsommer3tassesparjour,etselonl’importancedevossymptômesd’ajouterdesgélulesd’ortiedo-séesà600mg40.

38. KawaiM,HiranoT,ArimitsuJ,etal.Effectofenzymaticallymodifiedisoquercitrin,aflavonoid,onsymptomsofJapanesecedarpollinosis:arandomizeddouble-blindplacebo-controlledtrial. IntArchAl-lergyImmunol.2009;149(4):359-68.Epub2009Mar17.HiranoT,KawaiM,ArimitsuJ,etal.Preventativeeffectofaflavonoid,enzymaticallymodifiedisoquercitrinonocularsymptomsofJapanesecedarpollinosis.AllergolInt.2009Sep;58(3):373-82.Epub2009May25.HuangRY,YuYL,ChengWC,etal.Immunosuppressiveeffectofquercetinondendriticcellactivationandfunction.JImmunol.2010Jun15;184(12):6815-21.Epub2010May17.

39. OsakabeN,TakanoH,SanbongiC,etal.Anti-inflammatoryandanti-allergiceffectofrosmarinicacid(RA);inhibitionofseasonalallergicrhinoconjunctivitis(SAR)anditsmechanism.Biofactors.2004;21(1-4):127-31.TakanoH,OsakabeN,SanbongiC,etal.ExtractofPerillafrutescensenrichedforrosmarinicacid,apolyphenolicphytochemical,inhibitsseasonalallergicrhinoconjunctivitisinhumans.ExpBiolMed(Maywood).2004Mar;229(3):247-54.

40. MittmanP.Randomized,double-blindstudyoffreeze-driedUrticadioicainthetreatmentofallergicrhinitis.PlantaMed.1990Feb;56(1):44-7. RoschekBJr,FinkRC,McMichaelM,AlberteRS.Nettleextract(Urticadioica)affectskeyreceptorsandenzymesassociatedwithallergicrhinitis.PhytotherRes.2009Jul;23(7):920-6.41. CingiC,Conk-DalayM,CakliH,BalC.TheeffectsofspirulinaonallergicrhinitisEurArchOtorhinolaryngol.2008Mar15.42. LeeMR,SonBS,ParkYR,KimHM,MoonJY,LeeYJ,KimYB.TherelationshipbetweenpsychosocialstressandallergicdiseaseamongchildrenandadolescentsinGwangyangBay,Korea.JPrevMedPublic

Health.2012Nov;45(6):374-80.

La spirulineCettealgueestconnuepourmodulerl’activitédusystèmeimmunitaire.Prendredelaspirulineamé-liore la congestion nasale, diminue les éternue-ments et les démangeaisons 41.

Le magnésiumLemanquedemagnésiumconcerne70à80%desFrançais,or,d’unepartlemagnésiumjoueunrôleimportant sur le déclenchement de la libérationd’histamine,etd’autrepartuneétudeadémontréleseffetsdustresssurl’amplificationdesréactionsallergiques 42.Enfonctiondevotreniveaudestressetdefatigue,ilpeutêtrepertinentd’ajouterunsup-plément de magnésium.

Annie Casamayou

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Autisme : un médicament mis en causeÀpartirdu3emoisdegrossesse,certainsmédicamentsperturberaientledéveloppementducerveaudufœtus

On estime que 7 à 19 % des femmes souffrent de dépression pendant leur grossesse. Dans une étude menée sur 150 000 femmes enceintes, celles qui prenaient des antidépresseurs pendant

leur 2e et 3e trimestre avaient 4 fois plus de risques d’avoir un enfant autiste que les autres. Si les antidépresseurs semblent inoffensifs pendant le 1er trimestre, il faut ensuite les éviter car ils per-turberaient le développement du cerveau. Les médicaments les plus concernés sont les antidépres-seurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine.

Sources:TakouaBoukhris,OdileSheehy,LaurentMottron,andAnickBérard.Antidepressantuseduringpregnancyandtheriskofautismspectrumdisorderinchildren.JAMAPediatrics2015Dec14:1-8.

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Gare au sucre qui ne dit pas son nom Vouspensiezqueseullesucredesbiscuitsoudesbonbonsétaitnocifpourlasantéetpourlaligne?Graveerreur!L’ennemiprincipalestunsucrequin’amêmepaslegoûtsucré…

mation d’aliments sucrés peut inciter àmangermoinsdefruitsentiersalorsquele sucre de ces derniers, intégré dansunematricecomplexedefibres,d’eauetd’antioxydants,estabsorbélentement.

La consommation trop régulière de cesféculentsdontlesucreestrapidementdi-géréadesconséquencesterriblessurlasanté :

• Obésité et développement du dia-bète :lorsquelesmoléculesdesucrepassent dans le sang, l’organismerépond en sécrétant une hormonepancréatique, l’insuline. Celle-ci faitrentrerleglucoseauseindescellulesetpermetainsideconserverun tauxdesucresanguinnormal.Lescellulesutilisent le glucose dont elles ontbesoin pour fonctionner et stockentl’excédentsousformedegraissescor-porelles. C’est le point de départ delaprisedepoids.Aufildutemps, laproduction excessive d’insuline, né-cessaire pour évacuer les grandesquantitésdesucre,varendrelescel-lulesrésistantesàsonaction.C’estlàqu’apparaîtlediabète.

• Diminution des capacités intellec-tuelles :quanddesaffluxbrutauxdesucre ont lieu, toutes les cellules enpâtissent;c’estnotammentlecasdescellules de cerveau qui ont besoinde niveaux de sucre réguliers pourbien fonctionner. La consommationde féculents dont le sucre est rapi-dement digéré a donc des effets surnotre psychisme : fragilité émotion-nelle, fatigue, irritabilité, difficultésdeconcentrationetbaissedescapa-citésdelamémoire.Desétudesfaitessurdesétudiantsontsuggéréquecesderniers avaient de meilleurs résultats quand ils maintenaient des niveaux desucresanguinstables1.

1. FischerK,ColombaniPC,LanghansW,WenkC.Carbohydratetoproteinratioinfoodandcognitiveperformanceinthemorning.PhysiolBehav.2002Mar;75(3):411-23.

QUEL EST LE PROBLÈME DU SUCRE ?

Q uand on parle de sucre on pense immédiatement au sucrede table,cettepoudreblanchedontondéverse

parfois des cuillerées entières dans uneminuscule tasse decafé.Onpenseaussiàlaconfiture,aumiel,auxbiscuits,gâ-teauxetconfiseries.C’estévidentpuisqu’ilsontlegoûtsucré!

Maisenréalitéontrouveaussibeaucoupdesucredansdesalimentsquin’ontpasungoûtsucré.C’estlecasnotammentdupain,despommesdeterre,durizoumêmedeslentilles.Surprenant?Si l’onnesentpas lesucredanscesaliments,c’est parceque lesmoléculesde sucre sont accrochées lesunesouautres,contrairementàdusucredetableoùchaquemoléculedesucreestseuleetlibre.

Ainsi, les longuesmoléculesdesucredes féculentsnesontpas reconnues par nos papilles gustatives qui ne nous fontpasressentirlegoûtsucré.C’estplustard,lorsdeladigestiondansl’intestin,quecesmoléculesdesucrevontseséparerlesunesdesautresavantdepasserdanslesang.Pourl’organismelerésultatestdoncexactementlemême!

LES FÉCULENTS PLUS NOCIFS QUE LE SUCRE

E nFrance,leProgrammenationalnutritionsanté(PNNS) nousabreuvedepublicitéspournousinciteràmanger

moinssucré,enréduisantnosapportsenmiel,sirops,jusdefruitsouconfiseries,etàlesremplacerparplusdeféculents.Maiscesconseilssimplistessont loinde faire l’unanimitéàl’échelleinternationale.Dansuneinterviewrécente,lePrDa-vidLudwig,chercheurspécialistedanslesurpoidsetl’obésitéàl’universitédeHarvard,expliquequecesconseilssontnonseulementinsuffisants,maisqu’ilssontaussidangereux!

Ilexpliquequ’enaugmentantnotreconsommationde fécu-lents nous pouvons nous mettre à manger des aliments non sucrésaugoût,maisdontlesucreestlibérétrèsrapidementdans le sang ;encoreplus rapidementqu’avecdusucredetable!Lesalimentsdecetypesontparexemplelepainblanc,lerizblanc,lepaindemie,lesgalettesderizsouffléoulespommesdeterre.Deuxièmeproblème:diminuersaconsom-

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Santé osseuse : le zinc est indispensableArrêtezlelait,prenezduzinc!

Même s’ils sont en bonne santé, les enfants et adolescents ont généralement un déficit en zinc, un nutriment qui joue un rôle important dans la croissance. Des chercheurs ont voulu voir

si une supplémentation en zinc pouvait améliorer le développement des os pendant la poussée de croissance. Des filles prépubères âgées de 9 à 11 ans ont pris 9 mg de zinc tous les jours pendant 4 semaines. À la fin de l’expérience, la formation de leurs os s’était effectivement intensifiée. Les chercheurs ont aussi démontré que le zinc était indispensable à la formation du collagène de nos os. Une supplémentation en zinc serait donc bien plus utile qu’une supplémentation en calcium en cas de fragilité osseuse.

Sources:BergerPK,PollockNK,LaingEM,andal.ZincSupplementationIncreasesProcollagenType1Amino-TerminalPropeptideinPremenarchealGirls:ARandomizedControlledTrial.JNutr.2015Dec;145(12):2699-704.

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Denréescontenantduzinc.

simplefaitdemangerdesalimentsplusnaturelsetpeutransformésentraîneautomatiquementl’inges-tiond’aliments à indexglycémiquebas.Voici leseffetsdelapréparationsurl’indexglycémique:

• Le raffinage : les aliments «complets»ontdesindexglycémiquesplusbasquelesalimentsraf-finés(durizcompletaunindexglycémiqueplusbasquedurizblanc).

• Le broyage : une préparation qui nécessited’écraserunalimentaugmentesonindexglycé-mique (un jus de fruit a un index glycémiqueplusélevéqu’unfruit).

• Lacuisson :plusunaliment est cuit, plus sonindexglycémiqueestélevé (despâtesal dente ontunindexglycémiqueplusbasquedespâtesbiencuites).

• Lerefroidissement:unalimentcuitpuisrefroi-divoitsonindexglycémiquebaisserànouveau(despommesde terre froidesensaladeontunindex glycémique inférieur à des pommes deterrecuitesconsomméeschaudes).

POUR ALLER PLUS LOIN :• Le Guide des Index Glycémiques, La Nutrition.

fr,FormatBroché :144pages.ThierrySouccarEditions

• Le Compteur de glucides, MagaliWalkowicz,FormatPoche:192pages.ThierrySouccarEdi-tions

Magali Walkowicz

• Le cancer : les cellules cancéreuses se nour-rissentdusucre.Enmangeantdesalimentsdontle sucre passe rapidement dans le sang, vousnourrissez encore plus activement les cellulescancéreuses,quiprolifèrentplusrapidement.

• Accélération du vieillissement : lespics récur-rentsdusucredanslesangfavorisentlephéno-mènedeglycation,sortede«caramélisationdel’organisme»quialieuspontanémentquandlestauxdesucrefluctuent.Lesartèresetlescellulesperdentdeleurélasticité,s’abiment,vieillissent.Àl’intérieurleslésionstissulairescontribuentàl’arthrose,àl’infarctus,àladégénérescencecé-rébrale.Etàl’extérieur,lapeausegarnitderidesbeaucoupplusrapidement!

RECONNAÎTRE UN BON SUCRE

P ourévitercesdangers, leDrLudwig recom- mandedenepassepriverdesfruitsfraisen-

tiers et de consommer des féculents à index gly-cémiquebas. L’index glycémique est unemesurescientifiquemiseaupointen1981pourdéterminerl’impactd’unalimentsurlesucresanguin.

Voiciquelquesexemplesd’alimentsquiontunin-dexglycémiquebas:lespatatesdouces,lesarrasin,lesfloconsd’avoine,lepaincompletouaulevain,lespâtescomplètes,lerizcompletoubasmati,leslentilles,lesharicotsrouges,lesharicotsblancs,lespoischicheset,biensûr,lesfruits.

Alors,faut-ilapprendreparcœurunetabled’indexglycémique des aliments ? Pas forcément, car le

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Voulez-vous vraiment courir sans vous échauffer ?Denombreuxmarcheursetcoureurspensentques’échaufferestinutile. C’estpourtantindispensablepourécarterlesrisquesdeblessure.Encorefaut-ilbienlefaire…

POURQUOI S’ÉCHAUFFER

P ourbeaucoup,l’échauffementserésumeàcommencer doucementuneactivité.Maiscen’estpas lemeilleur

choix. En consacrant quelques minutes à un échauffementspécifique,vousoptimiserezl’ensembledevotreséancetoutendiminuantde façondrastique lesblessures lespluscou-rantesliéesàlarandonnéeouàlacourseàpied:tendinite,bursite,périostite,entorse,contracture,déchirure…

Leproblèmepournotrecorpsestdepasserd’unétatdereposoudeveilleàuneparfaitesynchronisationdetouslesmuscles,tendonsetarticulationsimpliquésdanschaquepasoufoulée.Vouslesavez,nouspassonstropdetempsassis:celaestmau-vais pour notre posture générale, sur l’équilibremusculaire.Certainsmusclesserelâchenttrop,ououblientleurfonctionpremière.D’autresdeviennentaucontrairetropraidesoutroptoniques,parcequ’ilssontrétractéslorsqu’onestassisoulors-qu’oncourt,maisquel’ons’étirepeuoujamais.

LES DIFFÉRENTS OBJECTIFS DE L’ÉCHAUFFEMENT

• Le premier objectif est d’augmenter la mobilité de cer-tainesarticulationsclécommecellede lacheville,celledelahancheetcelledelaceinturescapulaire(autourdevos épaules). On parle bien là de mobilité et non pas de souplesse. Car contrairement aux exercices d’étirementquivisentàaméliorer la souplessed’unechaînemuscu-laireaurepos(cequiest,bienentendu,trèsutilepourlecoureur)lesexercicesdecetéchauffementnesontqu’uneexagérationdemouvement impliquédans lamarcheoula course.De ce fait, ils étirent, échauffent, et réveillentl’ensembledeschaînesmusculairesdumouvementdelafouléeoudelamarche.

• Le deuxième objectif de l’échauffement va être d’aug-menter la sensibilité des capteurs proprioceptifs. Qu’estce que cela signifie ?Notre cerveau est responsable dubondéroulementdesopérationsquenotrecorpseffectueet particulièrement des mécanismes liés au mouvementducorps.Ainsi ilactive lacontractiond’unmuscleet lerelâchementplusoumoins importantdumuscleopposéquel’onappellemuscleantagoniste.Ilorchestredecette

façonl’ensembledeschaînesmuscu-laires pour produire le mouvement le plus adapté possible à la situation. Les capteurs proprioceptifs qui sont pré-sentssouslapeauetparticulièrementdanslesarticulationsvontrenseignerle cerveau sur la position exacte del’articulationparrapportàl’ensembleducorpsetparrapportàl’environne-ment.Plusvoscapteursproprioceptifsseront réveillés ou sensibles et plus votre foulée sera efficace, réactive,vous évitant une entorse par exemple.

• Le dernier objectif étant l’échauffe-mentmusculaire et cardiovasculaire.Des muscles mieux échauffés vontêtrecapablesdesecontracteretdeserelâcherplusefficacement.Carsivosmusclesnesontpasdansunecondi-tion optimale lors de vos premières foulées,cesont les tendonsquivontstocker le trop-pleind’énergieméca-nique, et sans le savoir, vous allez user prématurémentvos tendonsencom-mençantvotresortieparunemarcheouunfootingàfaibleallure.Commeles tendons se régénèrent moins bien etsurtoutmoinsvitequelesmuscles,vous pourriez alors voir survenir des inflammationstendineuses.

L’ÉCHAUFFEMENT EN PRATIQUE

U n bon échauffement se compose de quelques automassages, no-

tammentdesmollets,descuisses, l’ar-rièredescuisses,desfessiersetlelongdelacolonne.Lebâtondemassageserévèleêtrelemeilleurchoixcarilper-met d’effectuer ces automassages de-bout, puisd’être rangédans la voitureavant le départ.

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Juste après les automassages, on enchaîne avecune série demouvements simplesmais complé-mentaires puisqu’ils mobilisent les articulationsmajeures du corps humain impliquées dans lamarche et la course : cheville, hanche, ceinturescapulaire.

Exercice 1 (photos 1/2/3)Debout, faire un grand pas vers l’arrière en flé-chissantbienlegenoudela jambearrière(ildoitpresque toucher le sol). Le genou de la jambeavant ne doit pas dépasser les orteils de votre pied.Montez lebrasducôtéde la jambearrièreversleciel.Inclinez-vouslatéralementenessayantde vous autograndir en permanence. Mainte-nez la position en soufflant pendant 2 secondes. Remontezetchangezdejambe.Recommencezpour5répétitionspuischangezdejambe.

Exercice 2 (photos 4/5)Debout,mettre vosmains derrière la tête et tirervoscoudesversl’arrièreencontractantlesmusclesentre les omoplates. Passez en équilibre sur unejambe tout en maintenant une ligne rigide et gainée entrelepiedlibre,lajambelibre,letorseetlatête.Fléchissezletorseversl’avantenmontantlajambearrière. Gardez la jambe de support légèrementfléchie.Remontezetrecommencezenessayantdene pas déposer le pied au sol. 5répétitionspuispasseràl’autrejambe.

Exercice 3 (photos 6/7)Debout,lesjambestrèsécartéesetlespiedsparal-lèles. Fléchir une jambe en essayant de s’asseoirversl’arrièresuruntabouretimaginaire.Gardezletorsesortienessayantdevousautograndir.Redres-sez-vous et recommencez de l’autre côté. L’exer-cicedoitétirerlajambequirestetendueauniveaudesadducteursetdesischio-jambiers,toutentra-vaillantlesdifférentsmusclesfessiers,quadricepsetadducteursdel’autrejambequiestfléchie.10répétitionsenalternantgaucheetdroite.

Exercice 4 (photos 8/9)Positionnez vos mains au sol. Essayez de fléchirvotretroncsurvosjambes.Gardezvosjambesbientendues. Passez sur un seul pied,montez le plushaut possible sur la pointe pour contracter votremollet.Fléchissezverslesolensoufflant.Essayezde ramener vos orteils vers le tibia. Vous devriez sentir un étirement du mollet et éventuellement de l’ischio-jambier.Effectuez10répétitionsetchangezde jambe.

Christophe Carrio

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www.christophe-carrio.com


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MOI AUSSI, J’AI DES PROBLÈMES D’ATTENTION !

N ombre d’entre nous peuvent avoir des diffi- cultésdeconcentrationoud’attention.Cela

n’enfaitpaspourautantunemaladie.Lamaladiequ’onappelleTrouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) désigne un regroupe-ment de symptômes (difficultés de concentration,impatience, oublis importants) qui sont suffisam-ment fortspourengendreruneperturbationsigni-ficativedelavierelationnelle(socialeetfamiliale),académiqueetprofessionnelle.

Lesmanifestationsdecetroublesontvariables.Pourcertainespersonnesleproblèmemajeurestl’inat-tention,ladifficultéàsefocalisersurunetâcheplusdequelquesminutes,avectendanceàlarêverieouàêtrefacilementdistrait.Pourd’autrescesontl’hy-peractivitéetl’impulsivitéquidominent,entraînantunetendanceàpasserd’unetâcheàl’autre,àdé-marrerdesactivitéssansavoirattendulesconsignesouencorel’impossibilitéàrestercalme.

Cesmanifestationsqui apparaissentpendant l’en-fanceoul’adolescenceentraînentdesretardsd’ap-prentissage,carunebonnecapacitédeconcentra-tionestnécessaireàlaqualitédecelui-ci.Ils’agitbieneneffetd’un troubleneurodéveloppemental,d’origine neurologique, causé avant tout par undéséquilibreneurochimiquedanscertainesrégionsducerveau,etdontonsoupçonnequ’ilseraitforte-ment héréditaire.

La survenuedesTDAHpeut également être favo-riséeparuneencéphalite,untraumatismecrânienou une naissance prématurée. Ces différents fac-teurspeuventeneffetprovoquerdesmodificationsdurablesdelazoneducerveauimpliquéedansla

Troubles déficitaires de l’attention : la piste de la sulfotransféraseLestraitementsactuelsdestroublesdéficitairesdel’attentionnefonctionnentpastoujoursetontdeseffetssecondaires.Desétudesrécentessurdesenzymesappeléessulfotransférasespermettentd’envisagerunenouvellepiste,aussibienpourdesmédicamentsquepourl’élaborationderégimesalimentairesspécifiques.

régulationdesprocessussensitifsainsiquedespen-sées, des actions et des émotions : le cortexpré-frontal.C’estàcecortexpréfrontalquerevient lamission de sélectionner les informations les pluspertinentesetd’ignorercellesquiprésententmoinsd’intérêt,commeparexemplelebruitdelachutedustylotroisrangsdevantvous.

C’estégalementcecortexpréfrontalquinouspermetd’adapter notre comportement à des changementsde notre environnement immédiat, mais aussi de to-lérerunefrustrationimmédiate,c’est-à-direrenonceràunesatisfaction facilementaccessible,dans l’ob-jectifd’unesatisfactionplusimportante.Enfin,c’estaussiluiquiassurelamémoiredetravail,c’est-à-direlacapacitéàgarderenmémoirependantuncourtlapsdetempsuneinformation,mêmeaprèsladis-paritiondustimulusquil’agénérée,etlacapacitéàfaireremonteretàgarderàl’espritdesinformationsde la mémoire à plus long terme.

LA DOPAMINE AUX COMMANDES

T outes ces fonctions sont intimement dépen- dantesdubonfonctionnementdesneurones

ducortexpréfrontal.Orceux-cisonttrèssensiblesà certains neurotransmetteurs : noradrénaline etsurtout dopamine. La relation entre le taux de do-pamineet le fonctionnementducortexpréfrontalsuit une courbe en «U inversé», c’est-à-dire quelecortexfonctionnemoinsbiensiladopamineestprésenteenquantitéinsuffisante,maisilfonctionneaussimoinsbiensielleestprésenteenexcès.Illuienfautnitrop,nitroppeu.

Cette relation «en U inversé» n’est pas un ha-sard;c’estunenécessitébiologique.Ellepermet

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LE RÉGIME FEINGOLD

M aisce typede supplémentationne fonctionnepassurtouslesmalades

et la raison est probablement simple : commeleproblèmenevientpastoujoursd’unmanquededopaminemaisparfoisd’unexcès, chercheràen rajouterpeutn’avoiraucuneffetoumêmeaggraverlessymptômes.C’estencelaquelapistedessulfotransférases est intéressante : elleajouteunedeuxièmevoied’actioncom-plémentaire à celle de la supplémenta-tion nutritionnelle.

Pouragirsurlessulfotransférasesilexisteunmoyensimple:supprimerlaconsom-mation de certains aliments, riches encertains polyphénols (des substancescolorées antioxydantes) ou en salicy-latesqui inhibentcesenzymes.Leplussurprenantestquemêmesilanotiondesulfotransférases est nouvelle, l’idée derégimesalimentairesdece typene l’estpas.C’estparexemplelecasdurégimeFeingold (voirencadré),quiélimineco-lorants, édulcorants, conservateurs syn-thétiquesetalimentsrichesensalicylates

en effet d’accorder des périodes de repos à notre cortex.Ainsi, si nous sommes allongés, dans un moment de détente, notrecerveauproduitpeudedopamine(neurotransmetteurdel’action),cequireposenotrecortex.Àl’inverse,sivousvous apprêtez à traverser la route sans regarder autour devous et que la sirène d’un camion vous avertit au derniermomentd’un risqued’accident,votrecerveauvaproduireun affluxmassif dedopamine, cequi va court-circuiter lecortex,vousempêchantainsideréfléchiretvouspermettanten un instant, demanière instinctive, de faire un pas sal-vateurversl’arrière.Cependantcettemêmerelationen«Uinversé»impliquequeceuxquisécrètenttropdedopaminehors période de stress, ou trop peu hors périodes de repos, pourrontsouffrirdetroublesdel’attention.

Leméthylphénidate(RITALIN)ettouslestraitementsmédica-menteuxactuellementsurlemarchépourlapriseenchargedesTDAH jouent sur les taux de dopamine dans le cortexpréfrontal. C’est également l’idée récente que l’activité dessulfotransférasesaituneinfluencesurcestauxquijustifiequecettepistemérited’êtreexplorée.

LES SULFOTRANSFÉRASES ET LA PISTE DU RÉGIME ALIMENTAIRE

D e quoi s’agit-il ? Les sulfotransférases (appelées aussi «SULT1A1»et«SULT1A3»)sontdesenzymesdutube

digestif, impliquéesdansl’inactivationdeladopaminecir-culantdanslesang.Cen’estcependantpasdirectementparcette action qu’elles auraient un rôle dans lesTDAH, carla dopamine sanguine ne peut pas atteindre les neurones ducortexpréfrontal :elleenestempêchéepar labarrièrehémato-encéphalique,ensembledecouchesdecellulesetdelamesdetissusisolantlecerveaudenombreuxcompo-sants sanguins, et le protégeant de la plupart des agression chimiquesetinfectieuses.

Si les sulfotransférases ont un impact sur les concentra-tions de dopamine dans le cortex préfrontal, c’est doncvia des voies plus indirectes : en inactivant la dopaminesanguine elles stimuleraient les cellules les synthétisant,qui consommeraient donc davantage de tyrosine, l’acideaminéservantdebaseàlasynthèsedeladopamine.Cettetyrosineconsomméeailleursneseraitalorsplusdisponiblepourlesneurones,réduisantainsilaconcentrationendo-pamine dans le cortex préfrontal. Cette théorie est déjàfortementsoutenuepardiversesrecherches,etnotammentpardestravauxdechercheursdeFloride(Etats-Unis).Cesderniersont testél’effetd’unesupplémentationenL-tyro-sinesousformedecomplémentalimentairesur85victimesdeTDAHpendant8à10semaines.Et les résultats furentspectaculaires:dans77%descas,lasupplémentationfutplusefficacequelesmédicamentsauboutde8semaines1 (voirencadré)!

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LE PROTOCOLE D’ACIDES AMINÉS CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 16 ANS

mg 5-HTP/mg L-tyrosineMatin 4h 7h

Level 1 75/750 75/750 –Level 2 112,5/1125 112,5/1125 –Level 3 112,5/1125 112,5/11,25 112,5/1125

LE PROTOCOLE D’ACIDES AMINÉS À PARTIR DE 17 ANS

mg 5-HTP/mg L-tyrosineMatin Minuit 4h

Level 1 150/1500 – 150/1500Level 2 225/2250 – 225/2250Level 3 150/1500 150/1500 225/750

1. HinzM,SteinA,NeffR,WeinbergR,UnciniT.Treatmentofattentiondeficithyperactivitydisorderwithmonoamineaminoacidprecursorsandorganiccationtransporterassayinterpretation.NeuropsychiatrDisTreat.2011Jan26;7:31-8.


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del’alimentation.Ilaétédéveloppédepuislesan-nées1970,etaététestédenombreusesfoisdepuis.

Depuis 2010, aumoins cinq travaux ont analyséles résultats d’un total de cinquante études cli-niques ayant testé les effets du régime Feingold.Les résultatsdeces étudesmentionnentbienquemêmesilesrégimeséliminantlespolyphénolsonteuuneffet positif sur certainspatients, ils ont euunimpactnégatifsurd’autresetcemêmedanslesétudesayantdémontréunimpactglobalsignifica-tivementpositifpourlerégimeétudié.CesrésultatssontdonctoutàfaitcompatiblesaveclesnotionsmodernesexpliquantlefonctionnementdesTDAH,àcausedecettefameuserelationen«Uinversé»entre productiondedopamine et fonctionnementdu cortex. En définitive, il semble clair que l’im-mensemajoritédesTDAHpeutêtrevaincueparunsimple régime alimentaire, avec ou sans certainscomplémentsalimentaires.

Julien Venesson & Jean Level

LE RÉGIME FEINGOLD

P ourêtreefficace,cerégimesupprime touslesadditifsindustriels,lescolo-

rantsoulesédulcorants.Mêmelaplupartdes compléments alimentaires vitaminésdoivent être évités à cause de leurs te-neurs en additifs. Les éléments à suppri-mer sont :

Lesamandes,lescacahuètes,lesnoixdeMacadamia,lespistaches,leschâtaignes,le thé, toutes les épices, lamoutarde, lemiel, tous les alcools à l’exception dela vodka et duwhisky, les framboises ettouteslesbaies(myrtilles,fraises,etc.),lesraisins,lesoranges,l’ananas,lesdates,lesabricots,lesprunes,lespommes,lesavo-cats,lesfigues,lestomates,lescourgettes,les radis, les poivrons verts, les endives, les artichauts, les brocolis, les concombres,lespatatesdoucesblanches,lesépinards.

Ilrestedoncnotamment:lesautreschoux,les petits pois, les poireaux, les lentilles, lespoischiches,lespommesdeterre,lesbananes,lescarottesfraîches,leschampi-gnonsfrais,lesbetteraves,lesoignons,lesnavets,lesnoixdecajou,l’ail.

Le persil révèle une molécule anti-âgeCettemoléculeauraitlacapacitéderégénérerlecerveau

Des chercheurs brésiliens ont trouvé une nouvelle molécule qui protège le cerveau du vieil-lissement. Il s’agit de l’apigénine, un polyphénol. Elle est présente dans le persil, le thym, la

camomille et le romarin : des herbes aromatiques qui sont la base du régime méditerranéen. Les chercheurs s’intéressent à cette molécule parce qu’elle leur a permis de créer de nouvelles cellules nerveuses à partir de cellules souches : cela veut dire que l’apigénine aurait la capacité de régénérer le cerveau. De plus, elle formerait des connexions particulièrement fortes et sophistiquées entre les neurones, améliorant ainsi le fonctionnement du cerveau, de la mémoire et de l’apprentissage. Cette découverte est très prometteuse car il serait alors possible de réduire les symptômes des ma-ladies neurodégénératives et psychiatriques comme la schizophrénie, la dépression, la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. On trouve également cette molécule dans certains complé-ments alimentaires « anti-âge ».

Sources:CleideS.Souza,BrunaS.Paulsen,SylvieDevalle,SilviaLimaCosta,HelenaL.Borges,StevensK.Rehen.Commitmentofhumanpluripotentstemcellstoaneurallineageisinducedbythepro-estrogenicflavonoidapigenin.AdvancesinRegenerativeBiology,2015;2(0).

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naturopathie & tradit ions AVRIL 2016 N°115

ALTERNATIFbien•être

LA SAUGE QUI SAUVE ET DONNE LA VIE

L esexploitsdelasaugesurlasantédesfemmesremontent auMoyenÂge.Unelégenderacontéependantdessièclesrapportequ’aprèsuneeffroyableépidémiedepestedansunevilled’Egypte,ondonnadelasaugeàboireauxfemmessur-vivantes. Très vite, ces femmes retrouvèrent une vitalité re-marquable et la ville se repeupla très rapidement, dit-on. Au-jourd’hui,onsaitquelesfeuillesdesaugestimulentl’ovulationetaméliorentlafertilité.Enréalité,lasaugeestdotéed’uneactionœstrogéniquequisoutientlesystèmehormonalféminin,notammentlorsdelaménopause.Au cours de cette période, les ovaires cessentdefonctionneretlestauxd’hormoneschutent.Prendredelasaugediminuedonclessymptômesassociéscommelesbouf-féesdechaleuroulesbaissesd’humeur.Pourlesfemmesenâgedeprocréer,lasaugepeutfairevenirlesrèglesencasd’aménorrhée.Chezcertainesfemmes,ellecalmeraparailleurslesdouleursdesmenstruationsetharmo-niseralescycles.Attentiontoutdemêmeencasd’hyper-œs-trogéniecarlasaugepeutaggraverlesproblèmes.Maislasaugenesauraitêtrecantonnéeàcesquestionsexclu-sivement féminines.LesGrecset lesRomainsconsidéraientqu’ellepouvaittoutguérir…

LA SAUGE, UNE PANACÉE ?

C ’estcequesoutientcetteautrelégendequiraconteque, lors des grandes épidémies en Europe, quatre voleurs détroussaientlesvictimessanscraindrelaterriblemaladie.Lorsdeleurarrestationonréussitàleursoutirerleursecretauprixdeleurliberté.Onappritalorsqu’avantchaquelar-cinlesvoleurssefrictionnaientavecunvinaigreàbasede

La sauge, la plante qui sait parler aux femmesLongtempsconsidéréecommeunepanacée,elleestaujourd’huicantonnéeàsonactionhormonale.

Elleapourtantbeaucoupd’autresatouts.Dequoiest-ellevraimentcapable?

plantes, dont la sauge était un des ingré-dients majoritaires.

Denosjours,cevinaigreestencoreven-du dans le commerce sous le nom de«vinaigre des 4 voleurs». Et d’ailleurs,les vertus antiseptiques des feuilles desaugeontétéconfirméesdepuispardenombreusesétudesscientifiques.« Qui cultive la sauge dans son jardin n’a pas besoin de médecin »,ditl’adage.Aveclereculscientifique,onnepeutpasêtreaussi optimiste bien entendu, mais on peut confirmerquelasaugeestuneplantetrèspolyvalente.Envoiciquelquespreuves:• La présence d’huile essentielle et

d’acide rosmarinique lui donnent des qualités tonique et stimulante. C’estlepremierintérêtdecetteplante.Elleestutileparexempleencasd’épuise-ment nerveux ou pour éviter un sur-menage.

• Sur la digestion, sadouceamertumefavorise le bon fonctionnement del’estomac,dufoieetdel’intestin.Ilyaquelquessiècles,ilétaitcourantdemâcherunefeuilledesaugeaprèsungros repas pour mieux digérer.

• Les tanins de la sauge calment l’in-flammation et raffermissent les mu-queuses,delaboucheàl’intestin.Onl’utiliseenbaindebouchepourluttercontrelesulcérationsoumêmepourtraiter les diarrhées.

Noms : herbesacrée,théd’Europe,thédeGrèceOrigine du nom : Salvia est issu du latin salvarequisignifie«sauver»ou«guérir»Nom latin : Salvia officinalisPartie utilisée :feuillesousommitésfleuriesFamille :Lamiacées,dontfontpartielesmenthes,lamélisse,lethym,lasarriette,l’origanoulalavandeComposants actifs :tanins,huileessentielle,polyphénols,flavonoïdes,diterpènes,triterpènesFormes d’utilisation possibles :infusion,poudre(enexterne),teinturealcoolique.L’huileessentielledesaugeofficinaleestinterditeàlaventecarneurotoxique.Propriétés :stimulante,anti-inflammatoire,astringente,antiseptique,antivirale,antisudorale,diminuelesboufféesdechaleuretlessymptômesdelaménopause,accroîtlafertilité.

naturopathie & tradit ions AVRIL 2016 N°115

ALTERNATIFbien•être 20

1. AkhondzadehS,NoroozianM,MohammadiMetal.SalviaofficinalisextractinthetreatmentofpatientswithmildtomoderateAlzheimer’sdisease:adoubleblind,randomizedandplacebo-controlledtrial.JClinPharmTher.2003;28:53-59.

2. KianbakhtS,DabaghianFH.Improvedglycemiccontrolandlipidprofileinhyperlipidemictype2diabeticpatientsconsumingSalviaofficinalisL.leafextract:arandomizedplacebo.Controlledclinicaltrial.ComplementTherMed.2013Oct;21(5):441-6.

3. NinomiyaK,MatsudaH,ShimodaHetal.Carnosicacid,anewclassoflipidabsorptioninhibitorfromsage.BioorgMedChemLett.2004;14:1943-1946.4. DalilaF. N.Pedro,AliceA.Ramos,CristovaoF.Lima,FatimaBaltazar,andCristinaPereira-Wilson,ColonCancerChemopreventionbySageTeaDrinking:DecreasedDNADamageandCellProliferation.14DEC

2015.DOI:10.1002/ptr.5531.5. CampanellaL,BonanniA,FaveroGetal.Determinationofantioxidantpropertiesofaromaticherbs,olivesandfreshfruitusinganenzymaticsensor.AnalBioanalChem.2003;375:1011-1016.

àboirepréparéecommelethé.C’estunebonnefa-çondemisersurseseffetspréventifs,pourharmoni-serlecyclehormonaloupouréviterlestroublesdelaménopause.Pourdestroublesinfectieuxoupouruneffet toniquegénéral,ousur ladigestion,on laprépareplusconcentréeavec20gdeplanteparlitre.3 tasses par jour après les repas, durant quelquesjoursjusqu’à2ou3semaines,serontidéales.Pourles bouffées de chaleur, boire 1 tasse chaque soirjusqu’àdisparition.Enteinturealcoolique,consom-mez5à15gouttesàchaqueprisedurantlesmêmespériodes.Pensezaurisquedesurdosageetnedépassezpasles posologies indiquées sans l’avis d’un spécia-liste. Ne suivez pas de cure continue supérieureà 3 semaines et respectez une pause d’aumoins1 semaine avant de reprendre. Ne pas utiliser la saugechezlafemmeenceinteouallaitante,encasde terrain épileptique ou d’antécédent de cancerhormonodépendant.

Nicolas Wirth, naturopathe

QUAND LA SAUGE VALAIT SON PESANT D’OR

L a sauge était tellement réputée dans de nom- breusesculturesquelesChinoisnousl’ache-

taientàprixd’oroul’échangeaientvolontierscontreduthéetduginseng.Poureux,c’étaitunefoliedevouloir troquer lasauge,qu’onappelaitaussiThéd’Europe, contre leur thé ordinaire. Les Grecs laconsidéraientcommeunpuissanttoniqueetstimu-lant à tel point qu’elle était interdite aux athlètesdanslesstades.Contrôleantidopageoblige!

ALZHEIMER, CANCER COLORECTAL, TAUX DE CHOLESTÉROL… : MERCI LA SAUGE• Surdespersonnesatteintesd’unemaladied’Al-

zheimer modérée, on a démontré 1que60gouttesparjourd’extraitalcooliquedesaugeprisesdu-rant4moisamélioraientlesfonctionscognitivesetdiminuaient l’agitation.Lasaugesembleaus-si bénéfique en prévention chez les personnesen bonne santé car elle améliorerait les perfor-mancescognitives.

• Uneétuderécenteamontréuneffetéquilibrantdelasaugesurlestauxdecholestérolchezl’êtrehumain 2.Seulementsurl’animalpourl’instant,on a également constaté une diminution destriglycérides3.

• Endécembre2015,onadémontréquelasaugeeninfusionetcertainsdesescomposantsisolésétaient utiles pour prévenir le cancer colorec-tal 4, effet principalementdû à sesqualités an-tioxydantesquiprotègentl’ADN,etàuneactivi-téantiproliférative.

Parmisixherbesaromatiquesdontlebasilic,lamar-jolaine,lepersiletleromarin,lacapacitéantioxy-dantedelasauges’estrévéléelaplusimportante5.

• Ceuxquitranspirentdespiedsapprécierontl’ef-fetantisudoraldelasauge.Ilss’ensaupoudrerontlespiedsetboirontdesinfusionsenparallèle.

Commenous l’avons vu, la sauge est aussi forte-ment antiseptique. Elle est intéressante pour traiter toutessortesd’infectionschroniquesoumêmeai-guës,encomplémentd’autrestraitements.

LA SAUGE EST-ELLE DANGEREUSE ?

O n entend souvent que la sauge est contre- indiquée en cas d’antécédent de cancerhormonodépendant. Etant donné son effetœstro-génique, c’est eneffet uneprécaution judicieuse.Maishormiscecasprécisoùilfautêtreprudent,iln’yapaslieudes’inquiéter.Lasaugefaitpeurégalementpoursatoxicité.Ellecontientunehuileessentiellericheenthuyone, un composantresponsabledesonefficacitémaisaussineurotoxiquelorsqu’ilestprisentropgrossequan-tité. Il peut provoquer des convulsions voire deshallucinations, et0,3gde thuyone suffisentpourtuerunchien!Toutdesuite,nousvoilàrefroidisetc’estcequiaconduitàl’interdictiondel’huilees-sentielle.Maisrassurez-vous,onatoujoursconnucettetoxicitéetlatraditionprécisaitdenepasenabuser.Auxdosesindiquées,ellenecomporteau-cunrisque.

SAUGE : MODE D’EMPLOI

L asauges’utilisededifférentes façons.Elleest intéressante en aromate dans de nombreux plats (l’Aigo boulido provençal, pour farcir les vo-lailleouaccompagnerleporc).Elleesttrèsagréable

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J’ai testé la vie préhistorique… avec Lynx Vilden

Ex-punketadeptedesparadisartificiels,l’anglo-suédoiseLynxVildenatrouvélesensdesonexistenceilyatrenteansaumilieud’uneforêt.Aujourd’huirompueauxtechniquesdesurvie,elleenseigneàunpublicinternationall’artdevivreenpleinenaturesauvageenutilisantuniquementlescompétencesancestrales:tailledesilex,feuparfriction,chasse,cueillette,fabricationd’outilsetdevêtements.

Enoctobre2015,pendantcinqjours,j’aisuivil’unedesesclassesnonloindesgrottesdeLascaux.Unecuredejouvenceautantphysiquequemorale.

3 octobre 2015, 19 h : L’automneflamboiesurlePérigord.Danslejourfinissant,sacaudos,jeche-minelelongdelaVézère.CetaffluentdelaDor-dogneestenpartiebordédefalaisesquiservirentd’abris, ilyaplusde13000ans,ànos lointainsancêtres. Pour cinq jours, j’ai laissé derrièremoivoiture,ordinateurettéléphonemobile.Directionle Mammouth!C’estlenom–officieux–d’unblocrocheuxd’unedizainedemètresdehautdont laforme évoque le pachyderme disparu. Impossiblede lemanquer,m’a-t-on dit. Pour lemoment unchevreuilmeregardelonguement,attendantquejesois à une trentaine de mètres de lui pour prendre la tangente à grands bonds légers.

Auboutd’unquartd’heuredemarche,audétourd’unbois,jelevois…Impressionnant!Etbienplusréalistequejenel’avaisimaginé.Quelquestâton-nementsplustard,jedécouvreàdroitedumonstredepierreladiscrèteentréeducheminquigrimpelelongdesonéchine.Unemincefuméegrisesignalelecampement.Ilétaittemps!Lejourbaisserapi-dement.Àl’approchedubivouac,devantlefeudecampabritépar la falaise, j’aperçois la silhouetteélancéed’unefemmeblondeauprofild’aigle,en-tièrement vêtue de peau tannée. Vision presqueirréelle :LynxVilden tourne son regardbleuazurdansmadirection,unsourireradieuxsurlevisage.

– HelloEmmanuel!Howareyou?

Creuséepar laVézère il y adesdizainesdemil-liersd’années, la falaise surplombeunepetitees-planade, la protégeant des pluies tout en laissant unelargevisiondesalentours.Cetabrisousrocheseranotrelieud’initiation.Lefeu–allumésansal-lumettes–brillesouslecielclair.Deuxmarmitesmijotentsurlesbraises:unragoutdechevreuilauxoignons, lentilles et orties… Ces dernières ont été cueillies dans l’après-midi. Le reste a été acheté.

L’autonomietotaleestréservéeauxstageslesplusavancés.

Autourdufeu,touslesétudiantssontassisencercle,concentrés :uncoupled’Anglaisavec leursdeuxpetitesfilles,unQuébécoistrentenaire,unejeuneNéerlandaise, un couple d’étudiants, égalementNéerlandaisetquatreFrançaissoufflentchacunsurunepetitebraiseposéesuruneplanchettedebois…Ilssontattelésàlaconfectiond’unecuiller.Quandlabraiseaurasuffisammentcreusélaplanche,ilneresteraplusqu’àtaillerleboisautourpourformerle couvert. Les plus courageux sont invités à ou-blierlecouteaupourseservird’unelamedepierretaillée. Un jeu de patience auxquels certains seprêtentavecadresse.Unvolontaire,déjàoutillé,estmêmeentraindeconfectionnerlalouchequiser-vira notre repas. Daren, aguerri aux stages de sur-vie,medonneuneplanchedebois(tailléeàl’aided’unehachetoutdemême).Aprèsquelquesessaismaladroits à la lame de pierre, pressé de rattraper monretardsurlegroupe,jesorsmoncanif.Danslerefletdela lamed’acier,dessièclesdeprogrèsindustrielmecontemplent.Subitement,jeréaliseàquel point mon modeste Opinel est un instrument dehautetechnologie.Jenesuispasencoretoutàfaitmûrpourrevenirauxbases…

TOUT SON ÉQUIPEMENT, ELLE L’A FABRIQUÉ À PARTIR DE SES CUEILLETTES ET DE SES CHASSES

L erepasestprêt.Lynxsortsesproprescouverts, tous faitsdeboisoud’os.Tout sonéquipe-

ment,ellel’afabriquéàpartirdesescueillettesetde ses chasses à l’aide de silex taillés. Empreinteécologique:zéro.Àpartl’avionquil’amenéede


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SuèdeenFrance,Lynxn’apascontribuéd’unche-veu à la pollution mondiale depuis des semaines. Lainepolairesurledos,gamelled’aluminiumàlamain,jemesureladistancequimesépared’untelalignemententreconvictionsécologiquesetactes.Enattendantd’yparvenir, jeme régale.C’est foucommeunsimplerepasdehorsaucoindufeupos-sède une saveur inimitable…

La température baissant, les rangs se resserrent na-turellementautourdufoyerréconfortant.Lynxpro-poseunrituelderemerciementàlanature.Lebâtondeparolecircule.Chacunexprimesagratitudepourlajournéevécue.Lamienneesttotaled’arriverenretardetdebénéficierdeceserviceprincier.Spon-tanément,Briceentameunrapdesoncru.Lynxen-tonneunhymneauxaccentschamaniques,bientôtsuiviepar legroupe.Souslavoûteétoilée,douzeanonymeschantentbientôtenchœurcommes’ilsseconnaissaientdepuistoujours.Leclanestformé.Nous passerons donc notre première nuit dehorsaussirassurésquesousletoitd’unemaison.Nousnouscouchonsdansnosmodernesduvets,leplusprèspossibledelafalaisepourbénéficierdel’iner-tiethermiquedelapierrequiaaccumulélachaleurdufeu.Là,bienàl’abrisousl’aplombrocheux,jecontemple la voûte étoilée àpeineobscurcieparquelquescumulusavantdem’endormird’unsom-meil quelque peu vigilant.

EN AUTONOMIE TOTALE DANS LES MONTAGNES ROCHEUSES

J our 2 :Matinal,Nicolas a redémarré le feu. Les plus téméraires vont prendre un bain au

ruisseau tout proche. Presque étonné de ne pasavoireufroidcettenuit,jeparschercherl’eaupo-table à la fontaine. Quelques œufs cuisent danslamarmite.Thèmedu jour :apprendreà faireunfeupar friction.Enpleinenature, sansassistance,c’estlabasedelasurvie.Unefourruredecerfsé-chéenousattend.Pourlemoment,nousapprenonsles rudiments de la taille de pierre. Le but : obte-nir quelques lames suffisamment coupantes pourgratterlapeaudecerfetobtenirunelargesurfacenue.Cen’estqu’alorsquenouspourrons,toujoursàl’aided’unelamedepierre,taillerchacununlongrubandecuir.Humectépuisétiréaumaximum,ilseraroulésurlui-mêmedansquelquesheuresafind’obteniruncordonsolide,lequelserviradecordeànotrearchet,l’instrumentquientraînelarotationdu foret de bois dans la planche à feu.Après delongues heures de taille, de grattage et de pon-çage,chacunamisaupointlematérielnécessaire.Resteà récolterquelquesherbessèchespourêtreenmesurederéalisernotrepremierfeuautonome.

Maismêmedumentéquipés,rienneserapossiblesansunentraînementpatient.Pournousapprendrecesgestesoubliés,Lynxestaccompagnéededeuxaides, JaneetKlara,qui l’ontdéjà suiviependantplusieursmoisenautonomietotaledanslesMon-tagnes Rocheuses aux Etats-Unis. Klara est Alle-mande. Jane est Anglaise. À vingt ans à peine, Jane a déjà passé plusieurs années hors réseau, en pleine nature.Àlafindesonadolescence,elleafaitunchoixradical:quitterlefauxconfortdelavillepourvivre dehors : « Quand j’ai vu la photo de Lynx pour la première fois, j’en ai pleuré. J’ai décidé de suivre ses enseignements. C’est elle qui m’a appris l’au-tonomie. » Depuis lors, la jeune londonienne n’aque très rarement passé ses nuits dans une maison. Pourtoutabri,ellepeutsecontenterentoutesai-sond’unduvetd’excellentequalitéquiluipermetdedormiràlabelleétoile,mêmeencasdepluie.Toutdemême,aucoursde l’hiverpassé,dans lacampagneanglaise,elleaendurédesmomentsdif-ficiles,jusqu’àdevoirêtresecouruequandlabarreestpasséeà-15°.Endehorsdecet incident, Janeignorecequ’êtremaladeveutdire.Etmêmesi lapeurdufroidl’habiteparfois,rienneladissuaderadevivreaugrandairnidemarcherpiedsnuspartous les temps ou presque.

Lacuriositépiquée,jequestionnelesdeuxfemmessauvages : – Lacoquetterienevousmanquepas?Comment

faites-vouspourvouslaverlescheveux? – Çaaétéunsevrage,eneffet,meconfieKlara.

J’avaispeurqu’ilsdeviennentgrasetsales. – Effectivement,ilsontl’airnormaux. – Je les brosse régulièrement et de temps en

temps je les laveà l’eau.Les shampoings,çane sert à rien…

SA PRINCIPALE CRAINTE : SE RETROUVER DE NOUVEAU À L’ABRI D’UNE MAISON !

J ane aussi arbore une belle chevelure blonde. Leteintlumineux,elleestparfaitementpropreet

pourtoutdire,trèsjolie.Sesjambesquineconnaissentvisiblement pas la crème dépilatoire sont couvertesd’unduvetblond.Seulssespiedspresquetoujoursnussontbrunispar lapoussièreducamp. J’observecesdétailsaveccuriosité.Finalement,toutçan’ariendechoquant.Riendecequifaitlacivilisationnesembleavoir prise sur ces femmes. N’ont-elles plus aucunattraitpourlemondemoderne?Laconversationdé-rivesurlesprotectionsmenstruelles.Chezlespeupleschasseurs-cueilleurs,tamponsetserviettessontincon-nus.Maîtriserlefluxmenstruelfaitpartiedescompé-tences archaïques… Mes instructrices s’en passent-

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ellescommedevraiessauvages?« En vivant dehors, je me suis rendu compte que je n’en avais plus besoin »,meconfieLynx.

Ces femmes semblent vraiment être tout-terrain… Pourtant,toutennousapprenantlaconfectiond’unesolidelanièreenfibred’ortie,Janemeconfieraplustardsaprincipalecrainte:seretrouverdenouveauàl’abrid’unemaison!Elledoiteneffetemménagerprochainementavecsoncompagnondansunlieuoùilsdonnerontdesstagesdeviesauvage.Lynxneconnaitpascedilemme.Sonmariayantbâtiunemaisonenboisaupieddesmontagnesdel’estdesÉtats-Unis,ellevitsurplacesixmoisdel’année.Maisdehors,ilyatoujoursuneyourteprêteàl’ac-cueillirquandledésirdugrandairlareprend…

Pourl’heure,j’aibeaum’acharneràfairetournerrapidementmonforetcontrelaplancheàfeusouslesencouragementsdeKlara,jeneparviensqu’àsusciterunmaigrefiletdefumée.Pasdebraiseenvue.« Ça viendra »,m’encourage-t-elle. « J’ai mis six mois avant de faire mon premier feu toute seule… »

Jour 3 : Classe de chasse. Après la fabrication d’un piège à rats, àsouris et à écureuils (les débutantscommencent toujours par le petitgibier…),Lynxnousinitieàlaconfec-tion d’un javelot et d’un lanceur enboisdenoisetier.Laseule recherchedelabranchelaplusdroitepossible

prend du temps. Celle des ailerons stabilisateurs en plume encoreplus.Heureusement,Lynxnousprêteunepartiedesacollepersonnelle,fabriquéeàpartirdepeauetd’osdepois-son.Lafinepointedeflècheensilex,ceserapourplustard.BenoîtleQuébécoisestparticulièrementadroitàcettetâche.Iladel’entraînement.Initiéparunspécialiste,ils’estentière-mentconfectionnéunarcetdesflèchesàl’aidedesilextaillésparsessoins,etcesansaucuninstrumentmoderne.40heuresdetravailpourunrésultataussiesthétiquequ’efficace…

UNE ÉTONNANTE DANSE MARTIALE

D anslaprairie,aupiedduMammouth,nousnousentraî- nonsaulancer.PuisLynxnousproposeplusieursjeux

collectifs.Lebut:développernotreoreilleetnossenstactiles.Unchasseurdoitavoirtoussessensenéveil.Pourcela,noussommesinvitésànousdéchausseretàfermerlesyeuxpen-dantqu’elles’éloigne.Premièreépreuve:larejoindredansleboisdel’autrecôtédupré,guidésparleseulsondesontam-bour.Toussensenéveils,jechemine.Curieuseimpressiondetourner en rond ! Cette sensation apprivoisée, je gagne en as-suranceetcommenceàaccélérerlepasquand…Sploutch!Monpiedglisseenpleindansuncrottindecheval.Désormaisprudent,j’arriveraiparmilesderniersauxcôtésdeLynx.Passécette première initiation, nous formons le cercle autour dedeuxparticipantsdontlesyeuxsontcachésparunbandeau.Mischajouelerôledulièvre,Benoîtceluiducoyote.Silen-cieux,nousassistonsàuneétonnantedansemartiale.Préda-teuretproiesefrôlentsanssepercevoirpuis,leursensauditif

s’éveillant, ilsfinissentparsesituerl’unl’autred’unemanièreétonnammentpré-cise…C’est drôle de voir des antennesquicommencentàrepousser…

Jour 4 : Classe de cueillette.Sitôtnotrepetit-déjeuner pris, nous partons en re-connaissance de quelques plantes co-mestibles qui entourent le campement.Commelaveille,Lynxnousinviteàmar-cherpiedsnus, toujoursdans lebutdedéployer unpeuplus nos sens et notreconnexionàlanature.Nousfaisonspro-visiond’orties,bienentendu,maisaussideplantain,àlafoisnourricieretguéris-seur.Soussonaspectrêcheetligneux,ilcontientune sèveauxvertusapaisanteset cicatrisante en cas de piqures d’in-sectes… ou d’orties… Benoît qui s’estcoupé se l’enroule autour du doigt enguisedepansement.Ilmeconfieraplustard avoir eu un temps de cicatrisationparticulièrement rapide.Mais la sourcede calories la plus disponible en cettesaison, ce sont les châtaignes. Le Péri-gord en regorge. « La vie sauvage est ré-gie par une équation simple », explique Lynx. « Si vous utilisez plus d’énergie pour prélever la nourriture que ce qu’elle vous apporte, vous êtes en train de mou-rir. Les châtaignes sont une source excep-tionnelle de graisses et de protéines. Mais ne cueillez que les fruits les plus gros. Il y en a tellement qu’il ne faut pas se gê-ner. »Lacueilletteréalisée,nousversonsleschâtaignesdansdesbassinesauprèsde la rivière avec pour consigne de re-jetertoutescellesquiflottent.Seuleslesautres sont garanties sans vers parasites. Une fois bouillies et pelées, elles pour-ront être consommées fraîches ou sé-chéespourêtreconservées.

Le stage se termine dans la bonne hu-meur générale. J’ai énormément apprissur mon incompétence actuelle à sur-vivreenpleinenature.Toutdemême,jemesuisunpeuaguerri.Aprèscinqjoursd’activitésphysiquespourtantdouces,lesmarchesdemonimmeublenem’essouf-flentplus.Danslatiédeurdemacuisine,jedécoupeavecdélicemeslégumesàl’aided’unboncouteautranchantenmétal,suruneplancheàdécouperbiendroite.Pen-dant lacuissonà températurecontrôlée,jeprendsunedouchetièdeetmelavelescheveux.Uneeaubrunâtres’écouledans

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lavasque:lasuiedufeudecamp.Jemesurel’immenseconfortdontjejouisquotidiennement.Toutcelaestbienagréablemaisjeconstatequelquechosedenouveau:lapertedemesréflexesdecitoyenconnecté.NégligeantmoncompteFacebook,j’ou-bliedeplusenplussouventd’allumermonmobilelematin.Jeredécouvreunplaisiroublié,celuidenepasêtrejoignable.Ducoup,monniveaudestressabaissé.Questiondepriorité:lacueillettedespissenlits,çan’attendpas.

LYNX VILDEN, UNE FEMME HORS DU TEMPS

« C’est la forêt qui m’a guérie. Elle m’a donné un sentiment de plé-

nitude qui donne un sens et un but à ma vie. Dès lors, j’ai pris l’engagement de vivre en ayant un impact minimal sur

mon environnement. »NéeàLondres,l’anglo-suédoiseLynxVildenaréapprislaviesauvageaucoursd’unstagedesur-vieauxÉtats-UnisauprèsdeTomBrown,initiélui-mêmeauxcompétencesancestralesparunvieilindienApachelorsqu’ilétaitenfant.Aprèssaformation,Lynxdécidedepasserleplusclairdesontempsaugrandair,puistransmetelle-mêmelesrudiments de la vie autonome.Au cours de ses stages, desétudiantsvenusdetouspaysapprennentl’artdesepasserdu

tissu, du plastique ou du métal pour se confectionnerleurspropresobjetsetou-tilsencuir,bois,osousilex.Chaquean-née,Lynxinvitequelques-unsd’entreeuxàuntrekd’unmoisdanslesMontagnesRocheuses, avec pour seul équipementlesoutils,armesetvêtementsqu’ilsontfabriquésselonlestechniquesprimitivesaucoursdesmoisprécédents.Cevoyagehorsdutempsasuscitél’intérêtdupho-tographe et cinéaste français EricValli.Après avoir lui-même participé au treksauvage,leréalisateurestrevenul’annéesuivante avec son équipe de tournagepour filmer la nouvelle promotion. Lerésultat,unobjet télévisuel auxaccentsquasi-mystiques. Diffusé sur Canal+ etdisponibledepuissurYoutube,cedocu-mentaire fascinant a suscité l’intérêt dupublicfrancophoneetpermisl’ouvertureenFrancede«classespréhistoriques».

Emmanuel Duquoc

Chimiothérapie : liste des molécules les plus toxiques pour le cerveauCertainstraitementsdechimiothérapieimpactentdurablementlesfonctionscognitives

La chimiothérapie utilisée contre le cancer a de nombreux effets secondaires. Mais certains d’entre eux perdurent pendant très longtemps, parfois plusieurs années. Ainsi, certains malades

constatent que certains traitements impactent durablement la mémoire, l’attention, la concentra-tion et la capacité à faire plusieurs choses à la fois. Ces symptômes montrent que certaines parties du cerveau ont été touchées par les traitements. Pour la première fois, des chercheurs ont comparé les effets sur le cerveau de différentes molécules utilisées dans le traitement du cancer du sein : chez des femmes qui ont suivi une chimiothérapie depuis au moins deux ans, celles qui avaient reçu un traitement à base d’anthracyclines (une famille de molécules dont vous trouverez la liste ci-dessous) souffraient de troubles de la mémoire contrairement à celles qui avaient suivi d’autres traitements. L’enregistrement de leur activité cérébrale montrait une activité plus faible dans une certaine partie de leur cerveau, et des connections manquantes. D’après les chercheurs, le traitement aurait engen-dré une inflammation ou un stress oxydatif qui aurait endommagé les neurones. Si cela est possible, mieux vaut éviter les traitements utilisant les molécules suivantes afin de préserver son cerveau : Idarubicine, Doxorubicine, Epirubicine, Daunorubicine, Pixantrone, Mitoxantrone.

Kesler SR, Blayney DW. Neurotoxic Effects of Anthracycline- vs Nonanthracycline-Based Chemotherapy on Cognition in Breast Cancer Survivors. JAMA Oncol. 2015 Dec 3:1-8. AmericanCancerSociety,Chemobrain,2Dec2015.

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Ilestdesrencontresdontonsesouvient…PasserunmomentencompagniedeSophieBenarroshnelaissepasindifférent.Àsondomicileoùellevitenrecluse,onaunavant-goûtdecequ’elle endureau quotidien.Un grand fauteuil, du silence, unelumière tamiséesontnécessairespourquel’inter-viewpuisseavoirlieucarc’estpourelleuneper-formance tant la fatigue est grande. Sophie saitbiens’exprimerdesavoie feutréeetmélodieuse,elleprend le tempsdechoisirsesmots,ceuxquipercutent, qui résonnent… Elle y mêle quelquespointesd’humour.Parfois,elleperdlefildesonré-cit,puissepose,récupère,prendletempsdefaireun schéma pour que nous reprenions ensemblelefiletcontinue,carlaprioritépourellec’estdedire, de dénoncer. Sa vie qui a dégringolé il y apresque 20 ans, sa déchéancemais aussi sa sur-vieetledébutdesa«nouvellevie»,commeelledit.Elles’indignecontrela«sociétéduparaître»qui a longtemps ignoré ses maladies invisibles : l’encéphalomyélite myalgique (appelée com-munément«syndromedefatiguechronique»),lamaladiedeLymequiontmisplusdequatreansàluiêtrediagnostiquées.Sesallergiesetintolérances alimentaires. Son empoison-nementauxmétaux…Sonvécupersonnell’aconduiteàmenersapropreenquêteaufildesannées…D’étonnantesvoired’in-quiétantes révélations qu’elle expliquedans son ouvrage au titre proustien 1 À la recherche de ma santé perdue. Loin de vouloircréerunepsychose,elle insiste sur le faitquenous sommes tous concernés. Entretien avecunefemmedecaractère,déterminéeetcombative.

Votre livre commence par raconter votre « dégringolade » physique puis de tout ce qui se trouvait autour de vous : le travail, les amis… Que s’est-il passé ?

Tout commence alors que je suis enceinte etjen’imaginepasunquartdesecondequejesuismalade.J’aicommencéparavoirunesinusite,desnausées de plus en plus violentes, des vertiges, de nombreuses douleurs, un épuisement total… Tous les symptômes que j’évoque ressemblent à ceuxque l’on peut avoir quand on est enceinte. Saufquemoi,jelescumuletousetdemanièretrèsin-tense.Jenecomprendsrienàcequim’arrive.Jemedis : « Ça va passer une fois que j’aurai accouché ».

RENCONTRE AVEC SOPHIE BENARROSH

« 17 ans d’errance médicale »L’histoired’unefemmequiluttecontrelamaladiedeLyme,lafatiguechronique,lesmétauxlourds…etl’inertiedumondemédical!

J’aienchaînélesarrêtsmaladiedecourtedurée…etaufinaljen’aiplusétéenmesurederetravailler.Celam’acauséd’autresproblèmes,àcommencerpar une incompréhension évidente de la part dugroupeinternationalaméricaindanslequelj’exer-çais en tant que directrice dumarketing et de lacommunication.Dujouraulendemain,jen’aieuplusaucuncontactalorsquejem’étaisplusqu’in-vestie pendant de nombreuses années…Mes re-venusontchutéet jenesuisplusdevenuequ’unsimplenumérodedossier.Toutescesépreuvesontduré plus d’une dizaine d’années, au cours desquellesjen’aifaitquesubir.

Pensez-vous que le stress du travail a joué un rôle dans la genèse de vos problèmes ?

On peut dire que j’étais une «working girl»,une passionnée. Plus c’était difficile, plus j’ai-maisça. J’ai toujoursadoré lesdéfis.Celaasûrementjouéunrôle.Sij’avaiseuunrythmeplus pépère cela ne se serait peut-être dé-clenchéàcemoment-là…C’estdifficilederéécrirel’histoire.Aveclerecul,etenlisantuncertainnombredetravauxdeméde-cinsmettantenreliefleseffetsdustress,jemedisqueoui.J’étaistrèsactivepro-fessionnellementettrèssportive.Mare-lationaucorps,c’étaitlesport,maisdessportsactifs:beaucoupdetrekkingdanslanature,delavoile.Jefaisaisleschosesàfondetpeut-êtreplusqu’àfond.J’étais

enhyperactivitépermanente.Actuellement je cô-toie d’autres malades et je retrouve souvent despersonnes qui ont poussé les limites. Cela pourrait êtreundesingrédients.

Dujouraulendemain,toutcelas’arrête,toutbas-cule. Jemesuisretrouvéeclouée,étaléesurmonlit.Àchaquefoisquej’ouvraislabouchepourpar-lerdemessymptômesauxéquipesmédicales,onme répondait : « C’est normal, vous êtes enceinte ». Je faisais complètement confiance à « ceux qui savent ». Ilm’afalluunlongcheminavantd’affir-merquej’avaisaussimonmotàdireetdedeve-niractive.Cecheminementintellectuelvasefairetrès lentementcarpendantpresqueunedécennieje suis quasiment hors d’état de penser. J’étais àlalimitedulégume.J’avaisbasculédansunautremonde dans lequel je subissais.

1. BenarroshS.,À la recherche de ma santé perdue,ÉditionsduMoment,Paris,2015.


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Après la naissance de votre enfant, les symptômes persistent. Les médecins peinent alors à trouver ce que vous avez, le fameux diagnostic… On vous traite même de malade imaginaire !

Aprèslagrossesse,lesmédecinsontdécidépourchaquesymptômedemefairepasserlesexamenscorrespondantauxmaladiesconnues.Çaaétésansfin.Jepasseunebatteried’examensquim’épuisentparcequ’il fautsedéplacer,jenesuispasenétatdeconduire,onmetransporte,jemefaisballoter,j’arrive encore plus malade, j’attends des heuresdansunepositioncomplètementinadaptéeetdanslebruit.Quandj’aiépuisétouslesexamenslemé-decinnesaitpas,nemeditrienetenconclutquec’estdansma têteetqu’il fautque jeprennedesantidépresseurs.Monseulrépondant,maseulelu-ciditéaétédenepaslesprendre.Oualorsonmerenvoieversunautrespécialiste…Etrebelote!J’aiplusd’unecinquantainedesymptômes,doncima-gineztouslesexamensqu’onapumefaire.Touslesexamensressortentavecun résultat normal ou pas suffisammentanormalpourexpliquer l’état dans le-quel je suis. Certaines per-sonnes de mon entourage pensent même que je suisune«tire-au-flanc».Onmedit « bouge-toi », « allez ! ». Je pense que mes prochessont perdus car, eux aussi,ont une confiance absolueenlamédecineconventionnelle.Ladéfaillancenepeutêtreévidemmentquedemoncôtéavec« mon imaginaire trop abondant »…

Puisqu’on dit que le problème est dans votre tête, êtes-vous accompagnée à ce moment-là par des psychologues ?

Non. C’est encore plus sournois que ça. Onparledemonimagination,dufaitquejedevraissor-tiretprendredesantidépresseurs.J’aidemoinsenmoinsdecontactavecmesamis.J’étaissansdoutetrèsintéressantequandj’allaisaprèsmesjournéesà rallonge à une expo, au restaurant, ou quand je revenaisdemesnombreuxvoyages.Jedevaissansdoutevéhiculerunepartderêve.Làjenevoyageaisplus, jen’avaisplusdemissionàleurraconter.Etenplusjenepouvaispasdirecequej’avais!Lescoups de téléphone se sont faits de plus en plusrares…Jen’aipluseudeviesociale.Lesraresfoisoùj’aifaituneffortphysiquepourmerendrechezdesamis,celaaétéuncauchemardemal-êtreetd’épuisement.

Dans votre ouvrage vous parlez d’une équipe qui fait un peu exception : votre PEM ou Précieuse Equipe Médicale…

C’estainsiquej’aienviedenommercesoutienprécieux. Atypique je suis, atypique ils sont ! Ceprofesseurdemédecine2,cesmédecinsetcesthéra-peutesqui,malgréleurconnaissancebalbutiantedemamaladie,m’accompagnentauquotidien.J’airen-contrémonostéopathependantmagrossessemaisjenesavaispasquecettetechniqueavaitunchampd’actionaussivaste.Ilyaeuaussiparmonmédecinun soutien en vitamines,minéraux, phytothérapie.C’estundecesmédecinsquiaposé lediagnosticd’encéphalomyélite myalgique ou «syndrome defatigue chronique». Avoir un diagnostic n’a rienchangé dansmon quotidien, j’avais à présent uneétiquette.Jen’aimepasdutoutletermede«fatiguechronique»caronmedisait :« Tout le monde est fatigué ! ». C’était presque humiliant. Je ne com-prendspasencoreaujourd’huipourquoionnommecette maladie par un seul symptôme alors même

qu’onparledesyndrome,cequi suppose plusieurs symp-tômes !Lemot«fatigue»neveut rien dire tellement il est galvaudé dans le langage courant. Le mot «épuise-ment»mesembleplusfortetserait plus juste. À l’étrangeron parle parfois d’encépha-lomyélite myalgique. Et enutilisant ce terme, j’ai vu ladifférencedansleregardetle

comportementdemesinterlocuteursàmonégard.Ilyavaitcommeunrespect.Untermetechniqueetscientifiqueabeaucoupplusdepoids!C’estdinguetoutcequ’ondoitendurer, laviolencedececôtéinvisibledelamaladiequis’ajouteaufardeaudéjàlourddessymptômesphysiques!

Avez-vous été aidée par un changement d’alimentation ?

Undesmédecinsm’aproposéde faireun testd’intolérancesalimentairesquisepratiquaitàl’étran-ger;depuis,onpeutlefaireenFrance.Jenevoyaispas le rapport entre une maladie neurologique et mon alimentation ! Mais je finis par comprendrequecertaineschosessontdespoisonsetquejedoisradicalementchangermonalimentationcar les ré-sultatsrévèlentdetrèsnombreusesintolérances.Audébut,j’ail’impressiondeneplusrienpouvoirman-ger. Deviennent interdits les produits laitiers et des céréales–que jeconsommais trois foispar jour–uncertainnombredeviandesetdefruitscommeleconcombre,latomate,certainspoissonscommelecabillaud, lecafé, lavanille, l’agaragar…Engros,

2. LePrPerronnequipréfaced’ailleursl’ouvrage,NDLR.

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Je ne voyais pas le rapport entre une maladie

neurologique et mon alimentation !

Mais j’ai fini par comprendre que certaines choses sont

des poisons et que je devais radicalement changer

mon alimentation.

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ilnerestaitaucunproduitindustriel.J’aidûmeréor-ganiser,apprendreàfairelabonnequantitépournepasremangerlamêmechosequelaveille.J’aidé-couvertlequinoa,jemangeplusdelégumineuses,despoischiches,des lentilles.Aufildesmois, j’aicommencéàvoirtoutesmesinfectionsdiminuerendurée et en intensité.

Qu’est-ce qui a fini par vous redonner de la combattivité, malgré la douleur de la maladie ?

Quelquesmoisaprèsmonpremierdiagnostic,j’enaiundeuxièmequiestceluidelamaladiedeLyme.J’aiainsirencontrélePrPerronne3,grâceauDr Rubinstein 4. Ilm’adit:« Vos résultats sont né-gatifs par rapport à la maladie de Lyme, mais vous avez tous les symptômes, donc je vais vous traiter ». J’airetenucettephrasesansdouteparcequ’elleestincohérente. Ce n’est que très récemment, doncdesannéesaprèscediagnostic,quej’aipuprendrelapleinemesuredecetteréalité:lestestsnesontpasfiables!Pendantplusieursannéesnousallonsessayer plusieurs combinaisons d’antibiotiques etd’antiparasitaires.Mais je combinais souventmespropressymptômesavecleseffetssecondairesdesmédicaments. Lors de l’une de mes hospitalisa-tions,jemesuisretrouvéefaceàmoi-mêmeetjemesuisdisquej’enavaismarred’êtrecommeçaetquejepouvaispeut-êtrefairequelquechoseetêtremoins une loque en supprimant les effets secon-dairesdesmédicaments.LePrPerronneaentendumademandeetmeparlealorsdelanotiondefe-nêtrethérapeutique.Jedécouvrelespossibilitésdelaphytothérapie,desthérapiesnaturelles.Monni-veaudemal-êtredécroitetjen’ai«plusqu’à»gérermacinquantainedesymptômes.Auboutdedeuxans,j’aiunegravecrisecarlaBorelia–labactériequiprovoque lamaladiedeLyme–peutagirparcycle.JereçoisalorsuneinjectiondeRocéphine® (unantibiotique)quiafaillim’êtrefatalecarj’aifaitun choc anaphylactique. Jeme dis qu’il est horsde question qu’onme remette quelque chose dechimiquedanslecorps.Jemetournealorsverslescomplémentsalimentaires.Etmêmeavecdespro-duitsnaturelsj’aiencoredesréactions!Jenecom-prendsplusrien!Dèsquej’ajoutequelquechosedansmoncorps,ilexplose!C’estàcemoment-là,ilyadeuxans,quej’aicommencéàagir,enme-nantmes recherchespourme sortirdecet indes-criptiblebourbier.

Quelles sont les découvertes majeures que vous avez faites ?

Jeprécisequecenesontpasàproprementparler«mes»découvertesmaismaprisedeconnaissance

d’informationsexistantespeudiffuséesenFrance,de constats effectués par des médecins souventétrangers, de leurs travaux ! J’ai voulu essayer decomprendre l’encéphalomyélite myalgique, Lymeetsesco-infections.Parmilesaspectsdescoulissesdecettemaladieinfectieusequej’abordedansmonlivre,j’enciteraideux.

Premièrement, j’ai compris que la formation desmédecinsestincomplète.Dansmoncaspersonnel,pendantma longue errance, personne n’a jamaispenséàlamaladiedeLyme.Certainsmédecinslaconnaissentmaisseulementaustadeprimaire.Onvoit la tiqueouunérythèmemigrant, c’est-à-direla fameuseplaquerouge.S’iln’yapasundecesdeux indices, rares sont les médecins qui saventqu’onpeutêtreinfectéetnepasdéclarerdesymp-tômesimmédiatement.C’esttapi,sournois,commeunsous-marindanslecorpsqui,àlafaveurd’unefaiblesse du système immunitaire, refait surface,parfois des années voire des décennies plus tard.Deuxièmement,j’aicomprisquelestestsquifontréférenceenFrancepourdiagnostiquercettemala-dienesontpasfiables,cequiveutdirequemêmelesmédecinsquipensentàfairefaireuntestvontsefieruniquementàlalecturedurésultat.Ilestdonctrèsdifficiledefaireundiagnostic:dansmoncascelaaprisquatreansetdemi!Àproposdestests,labiologisteVivianeSchallerdétaillelesraisonstech-niquesdeleurnon-fiabilitédanssonrécentlivre5.

Refusantlecaractèreincurabledemasituation,jecherche donc à comprendre pourquoi je n’arrivepasàguérir,aumoins,delamaladiedeLyme.Pen-dantdesmois,jevaismeconcentrer,avecgrandedifficulté,surcestravauxdemédecinsainsiquedestémoignages comme celui de l’expérience de Ju-dith Albertat 6,quiavécuunehistoireassezproche.

Voyant les réactionsextrêmesqui seproduisaientdansmoncorps,jemesuisdemandécequej’avaismis à l’intérieur depuis ma naissance pour qu’ildéborde de la sorte. J’ai constaté que s’occupersimplement de l’alimentation ne suffisait pas. J’airepenséauxvaccinscarj’enaifaitbeaucouppourmesdéplacementsprofessionnelsdansleszonesàrisquessanitaires.Danscesvaccins,ilyavaitentreautresdumercurejusquedanslesannées2000,etenmedocumentant, j’ai compris les ravagesquecela pouvait occasionner dans l’organisme. Monsoulagement n’est que partiel car, d’un côté, j’aiquelques éléments qui expliquent mon état, mais del’autrejenecomprendspasqu’onadministredetels poisons et en toute impunité ! Je vis un véritable tsunamiintérieur.Mêmechoseaveclesamalgames

3. ProfesseurdeMaladiesinfectieusesettropicalesetChefdeDépartementàl’HôpitalUniversitaireRaymondPoincarédeGarches.4. Spécialistedel’explorationfonctionnelledusystèmenerveux.5. Schaller,V.,Maladie de Lyme, L’épidémie qu’on vous cache,ÉditionsThierrySouccar,2015.6. cf.Alternatif Bien-ÊtreN°87,novembre2013.7. http://francoise-cambayrac.org

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dentairesquicontiennentdumercureetquinesonttoujourspasinterditsenFrance.Laplupartdemessymptômes correspondent à un empoisonnementparlesmétaux!Puislalecturedutravailtrèsdétail-lédeFrançoiseCambayrac7 sur les métaux lourds a confirméquetoutcequejedécouvraistouteseuleétaitmalheureusementréel.Jecomprendsalorsdeplusenpluspourquoionn’arrivepasàmetraiterdelamaladiedeLyme!Jedécouvrequel’interfé-renceentrelaprésencedemétauxetdesantibio-tiquespeut aggraver la toxicitédumercure.Voilàsansdoutepourquoi j’avais tant de réactions aux antibiotiquesetantiparasitairesquejeprenais!J’aifaillimourirparempoisonnement!Jedécouvrequelaprésencedumercureadesrépercussionssurlescapacitésd’attentionetlàc’estmarévélation…Voi-làpourquoi,depuistoutepetite,j’aidumalàmé-moriser,pourquoij’aidûautanttravaillerpourréus-sir.Jeréécriscomplètementmonhistoire.JefaisuntestenFrancequiserévèleêtrenégatif. Incohérent ! Je faisdonc un autre type de testà l’étranger qui me donneconfirmationquejesuislourdementempoisonnéeàplusieursmétauxetnotammentaumercure.

Jemelancealorsdansunedésintoxicationquejepoursuistoujoursàl’heureactuelle.Iln’existepasdepossibilité enFrancedediagnostiquerofficiel-lementuneintoxicationchroniqueauxmétauxsu-périeureàtroismois…commes’ilétaitimpossibled’être empoisonné par les métaux en France. Jeconstateaussil’absencedeformationdesmédecinsàcesujet.Pendantplusdequinzeans,aucundesnombreuxetbrillantsmédecinsquej’airencontrésnem’aprescritletestadéquat.

Dans un documentaire sur les métaux,Alerte au Mercure 8diffusésurFrance5,laréalisatriceainter-viewéunepatientefrançaisequi,souffrantdesymp-tômes inexpliqués, s’est rendue en Belgique. Elley a obtenu son diagnostic d’empoisonnement parlesmétauxlourdsetyacommencélessoins.Ellearevuundesesmédecinsàl’hôpitald’Orléansetelleluiaexpliquésonparcours.Cemédecinaétésefor-meràl’étrangeretaproposédesséancesdechéla-tionsdanscethôpital.Mais,quelquesmoisaprèslereportage,lespatientsonttousreçuunelettretypedisant que les séances de chélation étaient «sus-pendues»…Quandladésintoxicationauxmétauxlourds sera-t-elleenfinpossibleenmilieuhospita-lieretpriseenchargeparlaSécuritéSociale?

Comment se passe une cure de désintoxication ?

Undesélémentsdeladésintoxicationestl’uti-lisation d’un chélateur, c’est-à-dire unemolécule

capable d’attraper lesmétaux lourds puis les éli-miner. Différentes méthodes existent, naturellesounon.Pourmapart,compte-tenudemonlourdempoisonnement, j’ai dû choisir une chélationforte, médicamenteuse. Généralement, le chéla-teur chimique utilisé est le DMPS9, par intravei-neuseentrèslenteinjection.Dansmoncas,c’estleDMSA10qui a été retenu. Le produit se lie aux métaux puis est évacué. Je complètemon proto-cole,entreautres,pardesséancesd’hydrothérapieducôlon.Jetiensàpréciserqu’ilesttrèsimportantquelechantierdedésintoxicationsoitencadrépardesmédecinsetdesdentistesspécialementformés.Lors des séances de chélation, je rencontre despersonnes diagnostiquées de différentes maladieschroniquesquisontplusavancéesquemoidansleprocessus de désintoxication. Certaines sont gué-ries, d’autres vont nettement mieux et ont repris

uneactivitéprofessionnelleàtemps partiel. Pourma part,je ne suis plus au fin fonddesenfers,j’aidéjàescaladéquelques couches de croûteterrestre. C’est aussi grâce à

ladéposedemesamalgamesdentaires,commejele détaille dans mon livre.

Qu’espérez-vous après la lecture de votre livre ?

Jeneveuxpascréerdepsychosemaissimple-mentéveillerlesconsciencesetcontribueràécour-terl’errancemédicaledetousceuxquisouffrentdesymptômesinexpliqués.

J’aimeraisquenotre systèmemédical évolue.Au-jourd’hui, on fait des tonnes d’examens pour unsymptôme.Ne faudrait-il pas aussi avoir une ap-procheplusglobale?Celaimplique,parexemple,desequestionner,defaireévoluerlaformationdesmédecins, leurdonneraccèsauxoutilsfiablesdediagnostics utilisés et éprouvés à l’étranger. Quemespresque17ansdesouffranceserventaumoinsàcela!

ProposrecueillisparGaëlle PITON

8. AlerteauMercure,documentairedeSophieBonnet.9.Acide2,3-dimercapto-1-propanesulfonique.10.Acidedimercaptosuccinique.

À la recherche de ma santé perdue « Maladie de Lyme, ravages des métaux : je dénonce le déni français»ÉditionsduMoment-19,95eurosSitedel’auteur: www.sophie-benarrosh.com

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Quand la désintoxication aux métaux lourds sera-t-elle

enfin prise en charge ?

POUR ALLER PLUS LOIN

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Chaque mois Alternatif Bien-Être

vous propose une pensée positive :

ne pas oublier l’essentiel pour mieux vivre sa vie.

ALTERNATIFbien•être I N S P I R A T I O N S

Le bol de soupeDansunself,unefemmeachèteunboldesoupe,s’installeàunetableet s’aperçoitqu’elleaoubliédeprendreunecuillère.Elle repartalorsendirectionducomptoirpourenprendreune.Revenantàsaplaceuneminute plus tard, elle trouve un homme installé devant son bol, trempant sacuillèredanslasoupe.«Quelsans-gêne,pense-t-elle!Mais,iln’apasl’airméchant…Nelebrusquonspas!»

– Vouspermettez,luidit-elleentirantlasoupedesoncôté.

Soninterlocuteurnerépondqueparunlargesourire.Ellecommenceàmanger.L’hommeretireunpeulebolàluitoutenlelaissantentreeux.Àsontour,ilplongesacuillèreetmange,maisavectantd’amabilitédanslegesteetleregardqu’ellelelaissefaire,désarmée.Ilsmangentàtourderôle.Elleestdécontenancée,sonindignationafaitplaceàlasurprise.Lasoupeterminée,l’hommeselève,luifaisantsignedenepasbouger.Ilrevientavecuneabondanteportiondefritesqu’ilposeaumilieudelatableetl’inviteàseservir.Elleaccepteetilspartagentleplat.Puisilselève,prendcongéavecunamplesalutdelatêteetprononcesonpremiermot:«Merci!»

Elleresteunmomentpensivepuissongeàs’enaller.Ellecherchealorssonsacàmainqu’elleavaitaccrochéaudossierde lachaise.Plusdesac!Maisalors,cethommen’étaitqu’unpickpocket?Elles’apprêteàdemanderqu’on lepoursuive lorsque sesyeux tombent surunboldesoupeintactetfroid,posésurunetablevoisine,devantlachaiseoùestaccrochésonsac.Ilmanqueunecuillèresurleplateau…

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Rémission de cancer du sein

Leterme«vitamineD»désignelamoléculeprinci-paledestockageayantuneactivitévitaminiqueDquicirculedansnotresang.Enclair,ils’agitdelaforme«stockée»delavitamineD.Cetteformedevitamineapeud’activitédansnotreorganisme.LavéritableformeactivedevitamineDdanslesangestappelée«calcitriol».C’estcequevousretrou-vezdanslemédicamentintituléROCALTROL.C’estcetteformedevitamineDquicontrôlelecalciumdanslesang,tuelescellulescancéreusesoustimulel’immunité.Maisl’organismetransformenaturelle-mentlavitamineDencalcitriol,etced’autantplusque le niveau de vitamine D dans le sang est élevé. Parconséquent iln’estpasnécessairedeprendreduROCALTROLpouravoirlesbénéficesdelavi-tamine D. Le ROCALTROL est utilisé dans le traite-mentdecertainesmaladiesraresetsonutilisationestdélicatecarelleestactive,donctrèsrapidementtoxiqueenexcès.LeZYMADestdelavitamineD,c’estdoncunproduitplusadapté.Ils’agitdevita-mineDsynthétique,«copie»delaformenaturelle,toutaussiefficaceettoutaussipeudangereuse.

J’ai 33 ans et je suis en rémission d’un cancer du sein BRCA1. J’ai lu dans un article sur Internet que « La vitamine D (1,25(OH)2 D3) est un inhibiteur puissant des tumeurs » . Il est précisé que le 1,25(OH)2 D3 est vendu en pharmacie sous le nom de ROCALTROL. À ce jour, je prenais 7 à 10 gouttes de vitamine D3 du laboratoire Dplantes et ma prise de sang indique un taux de vitamine D dans le sang situé autour de 40 ng/ml. Dois-je prendre du ROCALTROL dans mon cas ? Le ZYMAD est-il meilleur et naturel ?

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être. Les informations fournies dans ce magazine sont destinées à

améliorer et non à remplacer la relation qui existe entre le lecteur du

magazine et son médecin.

ALTERNATIFbien•êtreRevue mensuelle - Numéro 115 - Avril 2016Directeur de la publication : Vincent LaarmanRédacteur en chef : Julien VenessonMise en page : Isabelle PilletSanté Nature Innovation - SNI Éditions SAAdresse : Am Bach 3, 6072 Sachseln – SuisseRegistre journalier N° 4835 du 16 octobre 2013CH-217.3.553.876-1 – Capital : 100.000 CHFAbonnement annuel : 44 euros en France métropolitaineAbonnements : pour toute question concernant votre abonnement, contactez le service client : par téléphone au +33 (0)1 58 83 50 73 par mail à http://www.santenatureinnovation.com/contact/ par courrier à Sercogest - 44, avenue de la Marne 59290 Wasquehal - FranceISSN 1662-3134

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Mé Méfiez vous des méthodes de santé naturelle… · 2018-04-07 · la médecine classique et les médecines non conven-tionnelles, dont font partie la naturopathie, l’acupuncture