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comme RELATION LE GUIDE DES 25 MOTS QUI EN PARLENT LE MIEUX

comme RELATION - ChaïkanaPour le monde de l’entreprise, si difficile, si complexe, si riche et si stimulant. ... (ce point de bas - cule où chaque goutte de pétrole est toujours

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comme

RELATIONLE GUIDE DES 25 MOTS QUI EN PARLENT LE MIEUX

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comme

RELATIONLE GUIDE DES 25 MOTS QUI EN PARLENT LE MIEUX

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Pour le monde de l’entreprise, si difficile, si complexe, si riche et si stimulant.Pour la Relation, en laquelle nous croyons tant et qu’il est si difficile de dompter.

Ceci n’est pas un édito, c’est un coming out : nous avons 25 ans et nous sommes des obsédés relationnels.

25 années d’attention aux autres, petits et grands, partenaires, clients et collaborateurs.

25 années d’exploration autour du live, des médias et des changements dans l’entreprise.25 années à respirer, façonner, sentir, vivre cette Relation qui nous anime et nous donne parfois du fil à retordre.

Ce mook (fusion d’un magazine et d’un book) a été imaginé par nos équipes

avec l’aide des étudiants du master pro Conseil éditorial de la Sorbonne afin d’approfondir encore cette notion qui nous est chère.

Alors, la Relation, c’est quoi ? Où se loge-t-elle ? Comment va-t-elle ? Quel est son avenir ? Quels sont ses paradoxes, ses défis ?

À travers 25 mots, nous l'avons étudiée et tenté de vous la présenter dans toute sa noblesse et ses complexités.

Belle lecture et à bientôt pour de belles relations in real life !

C'est une déclaration d’amour.

Vincent DumontDirecteur général Chaïkana

Ceci n’est pas unÉDITO

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LA RELATION,LES 25 MOTSQUI EN PARLENT LE MIEUX

ARTIFICIELLE, L’INTELLIGENCE ?

attention !

Vive la

Bienveillance !

CO-CO T’AS LE LOOK

DATA REVOLUTION

LA DISCUSSION, UN CHEF-D’OEUVRE EN PÉRIL ?

L’éMOTION, pétrole du XXIe siècle ?

Une Hotline pleine d’Humour...

PARLE A MON

INFLUENCEUR, MON COMMUNICANT

EST MALADE

LEADER, MON BEAU LEADER

LÂCHER PRISE TU SAURAS

Quelle est la QUESTION ?

MON DRH EST UN

ROBOT !( MAIS TOUT VA BIEN )

S O L I T U D E LA FAUTE AU WEB ?

GÉNÉRATIONS

XY

ZAP & ZEN,LE MATCH DU SIÈCLE ?

8 20

32 46

TEMPS LIBRE ?

48

L’UBIQUITÉ GUETTE

50

WHY DO YOU

WORK?

52

54

56

MÉTAMORPHOSE DES MÉDIAS

34

«MOI, HOMONARRATUS»

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Et le

nous dans cet océan de moi ?

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42

44

22

24

26

28

30

10

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16

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LA BONNE

PAIX40

Y

LA FIDÉLITÉ À LA CARTE

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Acomme

« Je préfère l’intelligence artificielle à la bêtise naturelle. »

Woody Allen

ARTIFICIELLE, L’INTELLIGENCE ?

Ni technophiles béats ni technophobes inquiets, nous observons l’émergence de l’intelligence artificielle (IA) avec grand intérêt. L’évidence désormais, c’est le caractère irré-versible de ses progrès et de ses applications. Aucun domaine n’est épargné, pour le meilleur et pour le pire, de la médecine à la guerre. Mais quelle humanité cette IA dessine-t-elle ? Quel sera l’avenir des relations entre les êtres ?Quelle place allons-nous donner aux robots, dans nos vies intimes comme à l’échelle des entreprises, des sociétés ? Comment rester lucides et « en alerte » face à cette nouvelle humanité en train de s’inventer ?

60C’est le nombre de langues aujourd’hui prises en charge par les outils de traduction, fondés

sur des algorithmes qui fonctionnent à la manière d’un réseau neuronal vivant.

Il semble que l’IA peut aussi rebattre les cartes de la relation sous un angle positif : en libérant du temps « pauvre en émotion » (information, services, prévision…) pour libérer du temps « à valeur relationnelle ajoutée » (interactions, partage, rencontres, discussions…).

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Acomme

Nous voilà dans l’ère de l’« économie de l’at-tention », ou plutôt de la pénurie d’attention ! Sur ce sujet, deux concepts ont retenu… notre attention.

1 La métaphore du Peak Oil (ce point de bas-cule où chaque goutte de pétrole est toujours plus chère à capter) : « Nous avons de bonnes raisons de croire que le "peak of attention" a été dépassé, écrit Laetitia Vitault*… Alors, comment allons-nous gérer cette raréfaction de la ressource ? Les publicitaires et les entre-prises entrent dans un nouvel âge. Toujours plus de pop up ? Toujours plus d’Apps pour les smartphones ? Ça ne marchera plus. »

2 Yves Citton, lui, défend le concept d’écologie de l’attention . Pour lui, l’attention n’est pas seulement un bien et une ressource individuelle, mais une question sociale et relationnelle… Tout un environnement, qu’il faut aujourd’hui maîtriser à l’échelle collective (le fameux droit à la déconnexion) et personnelle (pour une nouvelle éducation à l’attention) !

Chez Chaïkana, nous accordons autant d’importance au message reçu qu’au message émis, en particulier lors des prises de parole en live. C’est une démarche plus exigeante dans la préparation, mais essentielle dans l’appropriation : priorisation des messages, style plus direct, formats plus courts, changements de rythme et stimulation permanente de l’auditoire, moments d’interactivité, supports visuels impactants, et surtout forte implication des intervenants ! La qualité d’une relation nouée lors d’une prise de parole dépend d’abord de l’attention portée au public auquel on s’adresse… et de la faculté d’attention de ce public !

Vincent DumontDirecteur général Chaïkana

attention !

Conseil lecture : Faut-il avoir peur du numérique ?, Laëtitia Vitault Pour une écologie de l’attention, Yves Citton

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La loi de la jungle, vraiment ?L’empathie serait une qualité naturelle et non exclusivement humaine.

Les chercheurs en éthologie ont établi depuis les années 80 que les animaux supérieurs et très sociables

(dauphins, chimpanzés, éléphants…) étaient capables de percevoir et d’intégrer les émotions

de membres de leur communauté.

Bcomme

Loin de la naïveté et du côté « bisounours » qui lui sont parfois associés, le management par la bienveillance est le signe d’un vrai retournement*.

À l’heure du grand remplacement des baby-boomers, une autre génération impose peu à peu ses valeurs. Le management par le stress n’a plus la cote. Le management vertical qui étouffe l’énergie créatrice non plus. Désormais le CDI recule, les liens entre l’entreprise et le salarié se réinventent : une « nouvelle alliance » apparaît, qui cherche le point d’équilibre entre les objectifs de l’entreprise et les aspirations des personnes. Dans ce contexte, la prise en compte de l’humain (ses projets, sa vie personnelle, sa sensibilité) constitue la base d’un management bienveillant, c’est-à-dire empathique. Mais cela n’exclut évidemment pas les désaccords ni les conflits.

* En 2010, le congrès annuel de l’AOM (Academy Of Management), la plus grande manifestation scientifique des sciences de gestion, avait pour thème : « Dare to care », osez la bienveillance.** Harvard Business Review, 18/7/2017

Vive la

Bienveillance !

« Passons d’un management des ressources humaines à un

management humain des ressources. »

Sabrina Tanquerel Enseignante-chercheuse

en gestion des ressources humaines à l'EM Normandie

Rien de gratuit ni de naïf dans cette approche bienveillante : instaurer au sein de l’entreprise ce mode de relation est tout simplement… rentable. Ainsi, les salariés heureux améliorent la rentabilité de leur entreprise de 7 à 20%.**

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CO-CO T’AS LE LOOK

Ccomme

Collectif, coopération, cocréation, cooptation, coopétition… depuis 25 ans, nous avons vu émerger et grandir cette aspiration au collectif. D’abord comme un refus : rejet des relations purement verticales et hiérarchiques. Ensuite comme un désir. Exigence d’horizon-talité, d’implication, de participation… Une tendance de fond qui irrigue et transforme tous les compartiments de la société, de l’école, de la famille, de l’entreprise, du marché, de la cité. Le désir aussi de nouvelles expériences individuelles et de nouvelles organisations collectives, plus efficaces dans un monde plus incertain et plus mobile.

Le projet Aristote, mené par Google, apporte une réponse intéressante, éclairée par le Big Data. Récoltant depuis 5 ans des données sur 180 équipes différentes, Julia Rodovsky, chercheuse à Harvard et analyste ressources humaines de Google, cherche à comprendre ce qui détermine le succès ou l’échec d’une coopération. Les collectifs qui réussissent, qu’ont-ils « de plus » ? Qu’est-ce qui fait la différence : le patron, l’organisation, les incentives ?

Réponse (réjouissante) : les talents-stars ou les incitations financières comptent bien moins que les « normes constitutives du groupe », cet ensemble de règles non écrites, mais vécues et partagées par le groupe.

Cinq principes révèlent les « facteurs Co » :

1. La sécurité psychologique : chaque membre de l’équipe peut-il s’exprimer et prendre des risques sans se faire rabrouer par un leader ?

2. La codépendance : la confiance dans nos capacités à produire un travail de qualité est-elle partagée par tous les membres de l’équipe ?

3. La clarté des structures et des buts : les objectifs et les plans pour les atteindre sont-ils clairs ?

4. Le sens : travaillons-nous ensemble à quelque chose d’important pour chacun d’entre nous ?

5. L’impact : croyons-nous fondamentalement que notre travail compte ?

Chez Chaïkana, cela fait 10 ans que nous testons, expérimentons, apprenons, … avec nos clients. Une décennie pendant laquelle nous avons vérifié la puissance du CO sur un collectif, un projet. Toutefois, manier le CO requiert des incontournables sous peine d’en affadir ses effets. Nous les appelons : le SAUT.· S comme sincérité. Entreprendre une démarche CO implique d’y croire et de s’y engager à tous les niveaux de l’entreprise avec la volonté d’en faire quelque chose. · A comme apprentissage. Le CO n’est pas inné. Il implique un temps d’expérimentation (test & learn).· U comme utilité. Le CO n’est pas un gadget, un exercice de style. Il doit répondre à des objectifs, une problématique. Son utilité doit être indiscutable.· T comme transparence. Le CO n’est pas une science. Il faut savoir expliquer ce qu’on garde ou pas et pourquoi.

Nathalie LelongDirectrice associée

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Ccomme

Un conflit bien mené est productif, à condition de savoir le gérer.

En entreprise comme dans les couples, « les relations qui durent ne sont pas celles

où on s’engueule le moins, mais celles où on s’engueule le mieux ! ».

Hier, le monde de l’entreprise – organisation hiérarchisée et codifiée – se structurait pour minimiser

le risque de conflit.

Demain, les entreprises devraient-elles favoriser les chances

de conflit pour grandir et être plus fortes ?

I   CONFLIT   

« Le conflit est père de toute chose »

Héraclite

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Dcomme

DATA REVOLUTION

Nous produisons un volume d’environ

2,5 quintillions (1030) de données par jour !

90% des données récoltées

actuellement

ont seulement

2ans

d’existence.

En France, un quart des grandes entreprises (+ de 500 employés) ont déjà déployé une solution Big Data

20 % ont un projet à l’étude… le mouvement est irrépressible.Car les applications sont infinies, dans le domaine du commerce, des transports, de la banque, de la médecine, de la formation, etc.

La prise de conscience est là :

82% des décideurs estiment que le Big Data aura un impact majeur sur leur activité.

Manager et gouverner à partir des données,

c’est faire le choix d’être gouverné par les faits au lieu de gouverner les faits.

Antoinette RouvayChercheuse en

philosophie du droit à l’université de Namur

Les entreprises exigent aujourd’hui l’analyse de

leur marché (= de leurs datas) en « temps réel »

Pour 65% des métiers, l'analyse en temps réel est un enjeu majeur.

Pour 40% des entreprises, le temps de latence

acceptable est inférieur à 10 minutes.

Si l’on compare l’évolution du stockage des données

à celle de l’économie mondiale, le Big Data augmenterait

4X plus vite !

La Datarévolution est en marche. Reste à savoir ce que nous voulons en faire, et jusqu’où nous voulons laisser le pouvoir aux algorithmes.

Sources :- Étude International Data Corporation (2014) menée sur un échantillon de 200 entreprises de plus de 500 employés issus de tous les secteurs d’activité.

- www.markentive.fr/blog/infographie-chiffres-cles-big-data/- www.youtube.com/watch?v=xO_dH2oANWY (Marketing politique : Démocra-ciblée – #DATAGUEULE 68)- www.energystream-wavestone.com/2016/05/efficacite-energetique-big-data-duo-100-gagnant/

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Dcomme

LA DISCUSSION, UN CHEF-D’OEUVRE EN PÉRIL ?

celle-ci est déterminante

parce qu’elle fonde l’acceptabilité de la décision. On croit que

la délibération est paralysante pour l’action.

autrement dit cette volonté de rendre la délibération la plus inclusive et pertinente

possible,

Si par intelligence collective on entend

l’éthique de la discussion d’Habermas,

Mais c’est l’inverse qui, très souvent, se produit, avec un

phénomène de contournement, de blocage, d’absentéisme, de

souffrance.

Prendre le temps de fabriquer du commun,

c’est garantir l’acceptabilité et

la crédibilité d’une solution.

La question de la performance ne se résout pas

au détriment des individus.

"

"

Cynthia Fleury Philosophe et psychanalyste,

professeur à l’American University of Paris

Facebook, Twitter et consorts sont-ils le cadre d’une vraie conversation ?

Techniquement, les algorithmes et les interfaces de ces réseaux ne favorisent pas la lisibilité et le déploiement de l’échange. Confusion, dictature du « like » et de la popularité…

Pire, l’observation des usages montre surtout que derrière le mot conversation se cache essentiellement un exercice

narcissique de valorisation de soi, ou le plaisir de l’invective. Frappant en effet de voir à quelle vitesse

un échange tourne mal… Et pourtant, dans un environnement en constante réinvention, nous avons plus que jamais besoin

de confronter les idées, d’échanger les expériences, de partager, de convaincre et de changer d’avis.

Chez Chaïkana, nous pensons que l’art de la discussion a de la valeur. Remettons-le

au goût du jour, enseignons-le à l’école, cultivons-le en entreprise !

« Je déteste les discussions, elles nous font parfois changer d’avis. »

Oscar Wilde

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« Pendant de nombreux siècles, l’homme a travaillé avec ses mains. Puis, de plus en plus avec

sa matière grise. Je crois qu’à l’avenir, nous allons surtout travailler avec notre cœur. La plus grande maladie

aux États-Unis n’est pas le cancer ou le diabète, c’est l’isolement. L’explosion des capacités de calcul va faciliter

et libérer un grand nombre de tâches intellectuelles. Mais les besoins d’emplois mobilisant l’humain,

l’empathie et l’émotion resteront immenses. Il y a beaucoup d’avenir pour les artistes,

et pour les connecteurs. »

L’éMOTION, pétrole du XXIe siècle ?

Ecomme

Thomas FriedmanÉditorialiste au New York Times,

Prix Pulitzer et auteur de Merci d’être en retard, survivre dans le monde de demain

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Fcomme

LA FIDÉLITÉ À LA CARTE

Fidélité, fidélisation…

à l’heure de l’hyperchoix et de l’inconstance,

les entreprises ont ce mot à la bouche !

La dernière étude d’Accenture Stategy,

« Seing, beyond the loyalty illusion », nous dit

qu’il est temps de réinventer la notion de fidélité

et les pratiques relationnelles qui en découlent.

Intrusifs et mécanistes, les programmes de fidélité

indiffèrent ou indisposent désormais près

d’un quart des consommateurs.

DISCRÉTION modération, pas de contact

intempestif

72 %

DISPONIBILITÉ interaction sur les différents canaux de communication

49 %

COLLABORATION faire participer à la conception

des produits et services

40 %

ATTENTION cadeaux, remises, offres spéciales

63 %

INSPIRATION rester à la pointe des tendances

42 %

Pour les clients, la relation idéale serait empreinte de :

RESPECT protection des données

personnelles

74 %Source :Accenture Stategy – Étude « Seeing, beyond the loyalty illusion: it's time you invest more wisely » (2017)

La fidélité entre Chaïkana et ses clients se cultive comme une histoire de famille.

On s’appelle régulièrement (mais pas trop !) pour prendre des nouvelles, on se retrouve

parfois autour d’un repas pour refaire LEUR monde, ils savent qu’ils peuvent compter sur nous quand ils en ont besoin, on adore leur envoyer des articles de presse pour les inspirer

et on est heureux de se rassembler autour d’un bel événement co-construit, qu’il regroupe

100 ou 10 000 membres de la famille !

Olivier RenaultDirecteur associé Chaïkana

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O I

Hcomme

Adieu la hotline, bonjour le bot. Les marques sont de plus en plus nombreuses à confier à ces outils le soin d’orienter, conseiller, servir… bref, de gérer la relation-clients. Spécialiste du style et de la cohérence des langages d’entreprise, la linguiste Jeanne Bordeau s’est donc naturellement intéressée « au langage, à la modélisation et à la sémantique de la conversation des chatbots ».

Nous n’en sommes qu’au commencement, et la plupart des échanges restent binaires, techniques et fonctionnels. Mais les progrès à venir seront bluffants. Certaines marques comme la SNCF réussissent déjà à intégrer une dose d’autodérision et de connivence dans la conversation. Face à une question trop complexe, Vbot sait botter en touche avec un « Désolé, je ne suis que la version bêta de moi-même », avant d’orienter vers un agent humain. Chez Sephora, la Miss Bot retrouve les ac-cents (les plus énervants ?!) de la vendeuse, avec un « J’aurais choisi ça aussi ! » qui en-courage le client. On s’y croirait.

La langue des chatbots sera riche et hybride, mêlant les mots, les images, les emojis, les gifs, les liens… mixité soutenue par une intelligence artificielle capable de traiter des millions d’informations, pour choisir le smiley qui va bien. Mieux : elle sera évolutive, nourrie de l’analyse et des retours d’expérience issus des millions de conversations engagées.

Au-delà du débat sur le « grand remplacement », nos amis les bots vont obliger les marques à se poser de bonnes questions sur les codes relationnels qu’elles souhaitent proposer. Passionnant chantier à venir… Et pour cela, on a besoin des humains !

Une Hotline pleine d’Humour...

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Icomme

PARLE A MON

INFLUENCEUR, MON COMMUNICANT

EST MALADE

Rétrospectivement, l’un des phénomènes les plus marquants des dix dernières années est l’émergence des influenceurs dans le paysage de la communication. Un nouvel acteur

emblématique du besoin d’incarnation, d’authenticité dans les relations entre marques et consommateurs. Marque/

influenceur/consommateur… un billard à trois bandes, dont les règles se réinventent quotidiennement.

10,5 millions d’abonnés à sa chaîne YouTube,

4,4 millions de followers sur sa chaîne Instagram…

Le Monde.fr

9%

13%

21%

7 millions d’abonnés sur Twitter

Cyprien, premier influenceur de la scène française.

dépenses marketing consacrées aux investissements d’influence Quel autre levier a connu une

telle croissance ?

82% placent la rémunération en tête des motivations de collaboration

avec une entreprise. Mais pas exclusivement. La résonance entre l’image de la marque et celle de

l’influenceur compte aussi pour 60 %, ainsi que la possibilité de cocréer

du contenu (pour 38 %). Les influenceurs ne sont pas exactement des médias

comme les autres.

Contrairement aux idées reçues, les influenceurs ayant la plus grande audience apportent moins de soutien

et de visibilité aux marques que les « micro-influenceurs ». En fait,

c’est logique : le capital de l’influenceur c’est son capital relationnel, un mélange

d’autorité, de proximité, d’image, d’exclusivité. Passé un certain degré de notoriété, de « pointu », il devient

« mainstream »… et son pouvoir de prescription s’émousse.

Les campagnes faisant appel à des micro-influenceurs (moins de 30 000 followers) auraient un taux d’engagement 60 % supérieur à celles s’appuyant

sur les grands prescripteurs. Small is beautifull.

2014 2015 2016 9,60 $c’est le retour sur investissement

moyen pour 1 $ investi en influence, aux États-Unis.

EXPONENTIEL !

QU’EST-CE QUI FAIT COURIR

LES INFLUENCEURS ?

TROP D’INFLUENCE TUERAIT L’INFLUENCE

UN R.O.I.KING SIZE

SUR LA BALANCE...

Sources :- Baromètre des projets 2017 des décideurs marketing (Adetem et Nomination)- Econsultancy « The rise of influencers » (janvier 2016)- www.emarketer.com/Article/How-Big-Influencers-Influence/1012904- Le Livre blanc « Les 12 meilleures pratiques de l'influence marketing » (www.reech.com)- www.influencepanel.com/- http://influence4you.fr/classement-instagram-50-gros-influenceurs-francais/

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Lcomme

LEADER, MON BEAU LEADER

« Leadership » : intraduisible en français ? Et pour cause, c’est un mot que les Français n’aiment pas ! Pourtant, tout le monde sent bien que le leadership – l’art d’engager les équipes en inspirant/facilitant l’action – remplace l’autorité. Problème : aucune position hiérarchique, aucun statut ne garantit le leadership. Dans une passionnante étude de 2015 pilotée par l’EDHEC et Hay Group, Valérie Petit, professeure en management, et Marieke Delangue, ingénieure de recherche, ont interrogé plus d’un millier de cadres au sujet de leur leader, de son style, de ses comportements, de son impact. Trois grandes leçons émergent au terme de ce voyage au pays du leadership à la française. Extraits : 1. Il existe un déficit de leadership chez

les managers français ; celui-ci dégrade la relation managériale et potentiellement la réussite de l’entreprise et des managers eux-mêmes. […]

2. Il est urgent d’en finir avec certaines croyances à propos du leadership. Non, il n’existe pas un leadership de la génération Y ni de leadership féminin.

[…] Non, il n’est pas besoin d’avoir le charisme de Richard Branson ou la vision de Steve Jobs pour faire montre d’un leadership efficace. Et s’il est vrai que les cadres continuent de rêver au « leader charmant », dans la réalité, ce qu’ils valorisent avant tout, c’est la considération et le soutien qu'il leur apporte. Rien de flamboyant ni de romantique, et pourtant, c’est là le plus efficace !

3. En comparant le leadership observé et le leadership attendu, se dégage une feuille de route pour les managers et dirigeants. Les cadres français attendent de leurs managers qu’ils développent un style de leadership plus transformationnel. Cette attente est cohérente avec la perception que les cadres ont de leur environnement qu’ils décrivent comme marqué par le changement et la transformation. Les comportements les plus attendus sont : › considérer et écouter les personnes ; › donner le sens d’une mission collective ; › encourager à penser différemment.

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Lcomme

LÂCHER PRISE TU SAURAS

« Lâcher prise », l’expression venue du développement personnel envahit

maintenant la sphère de la communication.

Le digital a signé l’entrée dans un monde multipolaire pour la communication des entreprises.

La parole vient de partout, passe par tous les canaux… un débordement impossible à canaliser.

Une transformation qui demande aux communicants de passer du poste de contrôle à celui de stratège !

Tout le monde peut interpeller tout le monde. La communication interne et externe devient un continuum de gestion de crises ! C’est l’« aplatissement » généralisé

des relations sociales…

Ce nouveau mood nécessite de nouveaux réflexes relationnels, dans lesquels l’humour, la dédramatisation,

l’engagement incarné, l’attention… sont des qualités déterminantes.

3332

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70 %,

c’est la part des contenus

VIDÉO

en 2017 sur internet. 49% des

Français regardent des vidéos

en ligne en mobilité

+21 % : croissance de la

VIDÉO VIRALE produite

par les marques 74 % des Français lisent au moins une marque de PRESSE

en version numérique

Mcomme

MÉTAMORPHOSE DES MÉDIAS

59 % du temps passé sur Internet concerne les réseaux sociaux,

et FACEBOOK est devenu la première porte d’entrée sur les sites médias !

N° 1 : le MOBILE est devenu en 2016 le premier

écran de lecture presse, et globalement le premier écran

d’accès à Internet

43 000 nouveaux

LIVRES produits en 2015, année du retour à la croissance pour le secteur de l’édition

3 h, c’est la durée

moyenne quotidienne

d’écoute de la

RADIO

Quel temps reste-t-il pour travailler, penser, se nourrir et aimer ?

1 internaute sur 2

pratique le

JEU en ligne

Métamorphose des médias, mutation des lecteurs… le paysage est en réinvention permanente.

1 Français sur 4 se rend au

CINÉMA chaque mois

Sources :- Syndicat national de l'édition – « Repères statistiques France 2015 » (données 2014).- www.mediametrie.fr/comportements/- études ACPM ONE 2015-2016 pour la presse et des études Médiamétrie//NetRatings pour l'Internet fixe, du panel Internet mobile et du panel Internet tablette de Médiamétrie de septembre 2016.

- étude ONE d’AudiPresse, publiée jeudi 22 septembre 2016.- étude Médiamétrie et SNRL « Chiffres clés de la radio en France » (2014).

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Ncomme

Pour ou contre le storytelling? Faut-il « racon-ter des histoires » en communication ? Pour nourrir le débat, petit détour par les travaux des psychopédagogues.

À la lumière de ces recherches, la narration apparaît comme un besoin fondamental d’homo sapiens, et nous Chaïkaniens ne les contredirons pas !

Pourtant on ne naît pas narrateur, on le devient. Une expérience de Jean Piaget a montré que jusqu’à 8 ans les enfants échouaient à ce test : inventer une histoire reliant deux images, l’une montrant le début et l’autre la fin. C’est au-delà de cet âge que fabriquer un récit logique, associant un point de départ et une chute, devient possible. Or, cette acquisition s’avère indispensable pour se construire une identité. Faire un récit, c’est être capable de transformer le chaos infini des faits en un engrenage.

Ainsi la narration est-elle avant tout une aptitude relationnelle ! On parle même d’« intelligence narrative », comme on parle d’intelligence émotionnelle. Ce qui fait dire à Philippe Meirieu, spécialiste des sciences de l’éducation : « Il faut que les savoirs, les connaissances, les théories intellectuelles et les modèles scientifiques soient racontés comme des histoires : des histoires d’humains qui ont mobilisé toute leur intelligence pour franchir des obstacles, abattre des préjugés et œuvrer pour notre émancipation. Le récit fait vivre l’intelligence à l’œuvre. Il permet à chacun de s’assumer et de s’inventer.»

«MOI, HOMONARRATUS»

Il étai

t une

fois...

Philippe Meirieu Spécialiste de la pédagogie, professeur des universités en sciences de l’éducation

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Ncomme

Et le

nous, dans cet océan de moi ?

Tous les 9 ans, une vaste enquête sur les valeurs des Européens est menée par un groupe d’enseignants et chercheurs en sociologie. Elle permet de dégager un profil français, comparé à nos voisins. Pour Philippe Brechon, professeur de sciences politiques à l’IEP de Grenoble et participant à l’étude, l’une des tendances lourdes en matière de valeurs est l’individuation. Tendance particulièrement forte en France : désormais, le pays est presque au même niveau d’individualisation que les pays scandinaves.« Mais attention, souligne-t-il, l’individuali-sation n’est pas l’individualisme comme on le dit trop souvent. L’individualisme, c’est la recherche de son intérêt particulier. L’individualisme est l’opposé de la solidarité. Bien sûr, il y a de l’individualisme dans la so-ciété française, mais son niveau semble stable et non pas en progression. Et clairement, le fait d’être individualisé ne conduit pas à plus

d’individualisme. Le fait de valoriser le "cha-cun son choix" ne renforce pas le "chacun pour soi". On peut vouloir être autonomes et faire des choix humanistes et solidaires ! »Le Moi et le Nous ne s’opposent donc pas. « Par exemple, concernant le travail, l’indivi-dualisation correspond à la recherche d’un travail socialement utile, qui ait du sens, où l’on peut se faire entendre et comprendre à quoi on sert. Les Français continuent à beaucoup valoriser le travail quand les pays de l’Europe du Nord pensent davantage à l’épanouisse-ment grâce aux loisirs. »En parallèle, l’intérêt pour les affaires publiques se développe constamment. Mais avec une défiance croissante à l’égard des élites et la montée de l’abstentionnisme, le « désir de Nous » s’exprime autrement, autour de mobilisations ponctuelles pour défendre des causes sociales, humanitaires ou environnementales.

Signe de cet engagement, il existe environ 1,3 million d’associations actives en France. Quatre personnes sur dix âgées d’au moins 16 ans adhèrent

à l’une d’entre elles : les moins de 25 ans massivement tournés vers le sport et les activités culturelles, les seniors préférant les associations de convivialité, tandis que les

25-64 ans s’engagent pour la défense de droits et d’intérêts. Résultat : le temps bénévole dédié aux associations représenterait l’équivalent de 680 000 emplois !

Vous avez dit individualiste ?

Généreux Français

Source :« La France à travers ses valeurs », sous la direction de Pierre Bréchon et de Jean-François Tchernia, éditions Armand Colin (étude administrée en 1981, 1990, 1999 et 2008).

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Pcomme

LA BONNE

PAIX

Y

Dans les sociétés traditionnelles, la résolution des conflits passe d’abord par le don. Par exemple, sacrifier une chèvre sous l’arbre à palabres, pour signifier

son intention de trouver une issue au conflit.

La langue s’en souvient : payer et faire la paix ont la même racine !

Autrement dit : le jeu du don et du contre-don est la base d’une bonne gestion des conflits.

Inspirant ?

Chez Chaïkana, nous cultivons les relations

gagnant-gagnant.

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Qcomme

Quelle est la QUESTION ?

La culture occidentale nous pousse à chercher des réponses, à chercher LA bonne réponse.

Dans un opuscule inspirant, « L’art de poser des questions efficaces : Catalyser les idées, l’innovation et l’action », trois consultants* soulignent qu’il est bien plus important de poser les bonnes questions. Celles qui font levier pour penser différemment, celles qui stimulent l’intelligence

collective, qui déclenchent la créativité et l’action.

Par nature, la question est éminemment relationnelle : elle interpelle, elle sollicite,

elle dérange et déplace la discussion. Interrogeons-nous, toujours et sans cesse !

*Éric E. Vogt, Juanita Brown et David Isaacs

« Si je disposais d’une heure pour résoudre un problème et que ma vie en dépende,

je consacrerais les 55 premières minutes à définir la question appropriée à poser.

Car, une fois cela posé, je pourrais résoudre le problème en moins de cinq minutes. »

Albert Einstein

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Rcomme

MON DRH EST UN

ROBOT !( MAIS TOUT VA BIEN )

En 2017, Le département Recherches éco-nomiques de Glassdoor pointe le recours croissant aux datas dans le domaine des ressources humaines. Si le management de la relation collaborateur reste essentiellement humain (au mieux) et administratif (au pire) cela est appelé à changer rapidement dans les prochaines années.Ce rapport promet que l'année 2017 sera le point de bascule, avec la « dataïsation » rapide de la fonction. Les robots RH vont intervenir dans le recrutement (identification et présélection des profils) et le management de l’expérience collaborateur (suivi de la performance, identification des besoins de formation, identification des risques, optimisation des équipes…). Un mouvement qui suscitera forcément des craintes : dépersonnalisation, automatisa-tion, uniformisation. Comment mettre ces

outils au service d’une relation et d’une or-ganisation humaine qui favorisent à la fois la performance collective et le développement individuel ? En prenant nos responsabilités face à la machine. Le robot-recruteur risque de favoriser le clonage des profils au sein de l’entreprise ? Alors intégrons la diversité dans son programme. C’est possible, et sans doute plus efficace qu’une campagne de sensibilisation (le recrutement subjectif n’a pas vraiment fait ses preuves en matière de diversité !). En somme, il s’agit d’embarquer les robots, nourris de datas, pour les mettre au service d’un management par la bienveillance. Car dans le match homme-robot, le gagnant ne sera sans doute ni le robot ni l’homme… mais l’homme qui sait collaborer avec la machine !

Les robots permettent de déjouer les pièges de la subjectivité : Ron Friedman souligne ainsi que l'entretien d'embauche est un très mauvais outil pour évaluer un potentiel, tant le recruteur est influencé par les hypothèse erronées qu'il peut émettre sur un candidat. Pire, 80% d'entre eux mentent lors de l'entretien ! Autant de raisons de mal évaluer la personne en face d'eux.Ron Friedman préconise plutôt de faire des tests et des mises en situation pour voir le candidat à l'oeuvre et objectiver ses capacités.

Source : Ron Friedman, "The Best Place To Work." 44

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Scomme

S O L I T U D E LA FAUTE AU WEB ?

FAUXVRAI

« Nous n’avons jamais été plus connectés, et pourtant, le sentiment d’isolement et de solitude ne fait que croître ! » Une « évidence »

que la dernière étude du Crédoc (2016) sur la question des solitudes interroge pour faire la part des choses.

La vraie solitude concerne un Français sur dix, qui ne passe du temps avec d’autres personnes que très rarement, voire jamais, quels que soient

les réseaux de sociabilité étudiés dans l’enquête : famille, amis, voisins, vie associative et professionnelle.

Le web serait-il le grand responsable ?

Cette proportion est stable depuis vingt ans. Autre enseignement : les personnes isolées cumulent toutes les formes d’isolement : peu ou pas de contacts visuels avec des membres de leur famille et des amis et très peu de contacts « dématérialisés » avec leurs proches. « (Les études) ont démontré que le fait d’être connecté à Internet n’éloigne pas des personnes avec lesquelles on interagit en face-à-face, souligne le rapport du Crédoc. Au contraire, les individus qui ont le plus de

liens sociaux sont aussi ceux qui ont davantage d’interactions numériques. Autrement dit, les relations médiatisées par ordinateur ne remplacent pas celles en face-à-face, mais s’y ajoutent. Elles ne sont que la continuité de notre sociabilité par d’autres moyens. Depuis les années 2 000 […], il y a désormais un consensus autour de l’idée qu’Internet n’appauvrit pas notre vie relationnelle, mais représente une manière de la développer. »

Visiblement, c’est aussi la dose qui fait le poison. En 2014, une équipe de la faculté de médecine de Pittsburgh, aux États-Unis, a longuement interviewé près de 1800 Américains de 19 à 32 ans. L’objectif était de déterminer la durée passée et la fréquence des connexions sur les réseaux sociaux, puis de mesurer la sensation d’isolement chez ces personnes, à l’aide d’un autre test. Dans le groupe étudié, « Les personnes utilisant les réseaux sociaux plus de deux heures par jour avaient deux fois

plus de risques de se sentir isolées par rapport à celles qui n’y consacraient pas plus d’une demi-heure au quotidien », rapportent les auteurs. Les participants qui enregistraient plus de 58 connexions hebdomadaires voyaient même ce sentiment tripler en comparaison avec ceux qui se limitaient à 9 visites par semaine. Une corrélation qui ne nous dit pas qui de la poule ou de l’œuf…

Pour bien relationner, dormez !

La moitié des Français estime avoir

un sommeil insuffisant ; 48 % déclarent

un impact négatif sur leur caractère,

45 % sur leur humeur et leur capacité

de concentration, 32 % sur leurs activités

quotidiennes et 30 % sur leurs relations

avec les autres.

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Tcomme

TEMPS LIBRE ?

« L’événement majeur des vingt-cinq dernières années est que le temps libre n’est plus le moment du repos du travailleur, mais son école de la vie et de l’accélération de son assimilation des innovations et des nouveaux usages qui chaque jour sourdent de la révolution numérique. »

Jean Viard Sociologue, auteur de Le triomphe d’une utopie. Vacances, loisirs, voyages : la révolution des temps libres, L’Aube, 2015.

Impression de courir après le temps ? Et pourtant… voici comment évolue notre temps quotidien

depuis 1999.

Nous disposons de 4 h 58 par jour de temps libre, soit 7 minutes de plus qu’il y a dix ans. Alors, heureux ?

Les activités artistiques (chant, danse), les promenades et les moments de sociabilité (conversations, réceptions) sont les activités récréatives les plus appréciées des Français. MAIS la télévision, qui occupe 42 % du temps libre, et le surf sur Internet, qui ne cesse d’augmenter (18 heures par semaine en 2016), sont parmi les loisirs jugés les moins agréables. Internet et le petit écran arrivent en queue du classement, juste devant les activités associatives ou civiques.

TV et Internet : passer près de trois heures par jour à faire quelque chose que l’on déclare peu apprécier : sommes-nous masochistes… ou pas très sincères dans nos réponses ?

TRAVAIL20’ de moins

TRANSPORTS7’ de moins

CUISINE10’ de moins

MÉNAGE8’ de moins

TOILETTE14’ de moins

COURSES9’ de moins Sources :

- Article de Céline Bagault paru dans Sciences Humaines. hors-série « Les grands enjeux du monde contemporain » mars-avriL 2017

- www.blogdumoderateur.com/chiffres-internet/48

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UGU

Ucomme

L’UBIQUITÉ GUETTE

MON AVATAR, C’EST MOI

Le soir venu, des milliers de gens, après le travail ou pendant les pauses, retrouvent leur avatar pour jouer ou vivre une autre vie. Dans un article de la revue Sciences humaines d'avril 2017, Rémi Sussan s’interroge sur l’impact du virtuel sur notre psychisme. À terme, cette ubiquité influe-t-elle sur notre personnalité, sur nos comportements, sur nos relations ?

OUI, répond Rémi Sussan, en s’appuyant sur plusieurs études. Ainsi, les chercheurs du VIHL (Virtual Human Interaction Lab) à Stanford, ont montré que les joueurs avaient tendance à adopter dans la vraie vie les pratiques… de leurs « doubles » virtuels. Par exemple, ceux qui faisaient faire du sport à leur avatar avaient naturellement tendance à intensifier leur fréquentation de la salle de gym ! Les effets psychologiques et cognitifs des mondes virtuels seraient donc loin d’être anodins… ouvrant aussi des perspectives en matière de management. IBM s’est par exemple intéressé aux joueurs de World of Warcraft, et découvert que se développait au sein des groupes une gestion inédite du leadership tournant…

« Nous sommes ce que nous prétendons être… donc il faut faire attention à ce que nous prétendons être »,

écrivait l’auteur américain Kurt Vonnegut. Les études sur l’impact psychologique des

mondes virtuels semblent lui donner raison. « Soigne ton avatar, ta vie s’améliorera ! »

Le leadership tournant, une idée fort inspirante en matière d’organisation des équipes !

Kurt Vonnegut Écrivain américain

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Wcomme

WHY DO YOU

WORK?« Plus que le bonheur, les salariés sont à la recherche du bien-être

au travail. Lorsque nous interrogeons ces derniers, moins d’une personne sur dix va spontanément associer la qualité

de vie au travail au bonheur. Ce sont plutôt les notions d’ambiance de travail, de reconnaissance, de respect, d’esprit d’équipe

et d’équilibre de vie qui ressortent spontanément. Loin d’être un simple outil à disposition des organisations,

le bien-être au travail est un sujet fondamental dont l’ensemble des organisations doit s’emparer aujourd’hui. »

Philippe BurgerAssocié responsable Capital humain chez Deloitte

Il reste du boulot !

en Europe

indiquent ne pas avoir de retour de leur supérieur sur leur travail contre une moyenne de

34 %

42 %

considèrent que leur supérieur ne les encourage pas à participer aux décisions importantes contre

en Europe

42 %

35 %pour la moyenne des 27 pays de l’Union européenne

déclarent pouvoir influencer les décisions qui sont importantes pour leur travail contre

31 %

40 %

indiquent qu’ils sont consultés en cas de réorganisation de leur travail contre

aux Pays-Bas en Irlande au Danemark

51 %

65 % 64 % 62 %

Source principale du stress professionnel :

le sentiment de surcharge de travail (urgence,

délais, échéances…) pour 57 % des salariés

La reconnaissance du travail est considérée comme premier facteur d’influence de la qualité de vie au travail, alors

que 7 salariés sur 10 ne se sentent pas reconnus

à leur juste valeur

Sur une échelle de 1 à 10, les salariés

français donnent 4,8/10

à la qualité de vie au travail

et une note de 7/10

pour le niveau de stress

Sources : - étude Deloitte/Cadremploi.fr – « Et le bonheur au travail ? », avril 2015 - Grands Dossiers n° 44 – septembre-octobre-novembre 2016 – « Les métamorphoses de la société française »52

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XYcomme

GÉNÉRATIONS

XYLes générations Y et Z, décrites comme radicalement différentes sont façonnées par des transformations majeures : le digital, la fin du travail… ils sont inventeurs d’un autre monde. Face à eux, les baby-boomers, cette silver cohorte qui n’en finit pas d’occuper le terrain, de voter (donc de décider pour les autres), de gérer son patrimoine, de jouer les prolongations au travail, puis de peser sur les actifs quand vient la retraite… Au milieu, les X, souvent décrits comme la génération sacrifiée.

Politique, culture, travail, mœurs… Le fossé existe-t-il vraiment ?

Le philosophe Pierre-Henri Tavoillot et le sociologue Serge Guérin déconstruisent ce mythe, et montrent comment les liens intergé-nérationnels se transforment et se confortent.

Sur toute une série de thèmes, la confiance, l’entraide, l’engagement réciproque des se-niors et des jeunes, sur les valeurs, la famille, l’habitat, les technologies… ils annoncent un nouveau paradigme : « La société de la longévité et de l’intergénérationnel. » Eh oui, l’intergénérationnel résiste, il est même revendiqué et réinventé sous des formes multiples.

88 % des 18-24 ans se disent

prêts à consacrer du temps à une personne âgée

92 % des personnes de plus de 65 ans déclarent participer à une activité de solidarité intergénérationnelle

Pierre-Henri TavoillotPhilosophe et maître

de conférence à l’université Paris Sorbonne

Serge GuérinSociologue et professeur à l'Inseec

Sources :- enquête Les petits frères des Pauvres/Fondation Monoprix avec l'institut BVA (septembre 2016)- étude « Les Français et l’intergénérationnel » – TNS Sofres pour l’Ircantec (2014)

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Zcomme

ZAP & ZEN,LE MATCH DU SIÈCLE ?

Deux mots qui disent bien les polarités de notre univers. On veut la diversité et la profondeur. On veut la vitesse et

la déconnexion. On veut tout, tout de suite et l’engagement. On veut du plaisir et du sens. Du zap et du zen.

Côté ZEN

La vie moderne serait donc devenue ce chaos (en partie) librement organisé et auto-entretenu. Une vaste « todolist », un monstre intériorisé qui réclame son lot de nouveautés et de tâches barrées, et nous laisse chaque soir un arrière-goût d’absurde… Le succès de la

méditation de pleine conscience témoigne d’un besoin d’antidote au zapping généralisé. Son propos : entraîner le cerveau à se focaliser sur l’instant présent et les sensations « ici et maintenant ». Plus de 700 ouvrages publiés depuis quatre ans, des auteurs omniprésents,

des stages qui font le plein, des applications-stars…Une récente étude de l’université californienne de Davis a démontré que la pratique assidue de la méditation de pleine conscience ralentissait l’altération de la matière grise…Les synapses disent merci !

* Le skipping (le fait d’ignorer un contenu) n’est pas tant lié à la publicité qu’à l’hyperchoix.

Sources :- étude Crédoc 2016 "l’usage du numérique en France"- www.bjmedia.ca/infographie-le-temps-dattention-des-internautes-capter-lattention-et-pousser-a-laction/

3 secondes

C’est le temps d’affichage maximal pour une page

web, au-delà duquel l’internaute va voir

ailleurs

3 clics c’est le nombre d’étapes au-delà duquel il renonce à une recherche

70 % des Français vérifient leur messagerie

toutes les 5 minutes,

et 17 % consultent leur smartphone

au réveil

1h16, c’est le temps moyen passé chaque jour

sur les réseaux sociaux

Côté ZAP

3 à 7 % des enfants d’âge

scolaire souffriraient de troubles de l’attention

sévères

Une étude de Spotify

révèle que 25 % des morceaux écoutés sont « skippés* » dans les

5 premières secondes Un chiffre qui s’élève à 35 % dans les trente premières secondes

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Les étudiants du master pro Conseil éditorial de l’université Paris Sorbonne, promotion 2016

Débroussailleurs de contenus

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Caroline LemignotVigie créative

Cécile CarimaloFée Clochette éditoriale

Cyril DuvalJoaillier graphique

Daphné MullerFabricante tout - terrain

Delphine PinelProfesseure contenu

Fabien GuérinotEnjoliveur graphique

Mickaël OrainHappy locomotive

Nathalie LelongCo - addict

Olivier RenaultFidèlement vôtre

Sylvie MarteauTraqueuse de coquilles

Vincent DumontDG attentionné

Virginie Danjou Démineuse graphique

Iconographie : IstockImpression : Les Ateliers Réunis. Ce document a été imprimé sur papier Munken Polar Rough.

Directrice de la publication : Cécile CarimaloConception & rédaction : Delphine Pinel, directrice du master pro Conseil éditorial de l'université Paris Sorbonne

Directeur artistique : Cyril DuvalResponsable projet : Mickaël Orain

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LA MAISON7 rue Nationale78940 La Queue-Lez-Yvelines

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L’APPART20 rue Bachaumont75002 Paris