COMMENT VAINCRE LA TIMIDITÉ ET LA HONTE

Claire Pinson

COMMENT VAINCRE LA TIMIDITÉ ET

LA HONTE

ÉDITIONS DE VECCHI S.A. 20, rue de la Trémoille

75008 PARIS

Malgré l'attention portée à la rédaction de cet ouvrage, l'auteur ou son éditeur ne peuvent assumer une quelconque responsabilité du fait des informations proposées (formules, recettes, techniques, etc.) dans le texte.

Il est conseillé, selon les problèmes spécifiques - et souvent uniques - de chaque lecteur, de prendre l'avis de personnes qualifiées pour obtenir les renseignements les plus complets, les plus précis et les plus actuels possible.

Du même auteur aux Éditions De Vecchi Comment soigner les jambes lourdes, 1997 Réussir sa vie de couple, 1996 Se soigner par l'ostéopathie, 1996 Se soigner par les fibres alimentaires, 1996

© 1997 Édi t ions De V e c c h i S.A. - Par is

I m p r i m é en Italie

La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (alinéa 1 de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal.

R E M E R C I E M E N T S

Nous remercions toutes les personnes qui ont bien voulu sur- monter leur timidité pour se raconter, nous aidant ainsi à conce- voir cet ouvrage.

Merci également aux thérapeutes qui ont bien voulu répon- dre à nos questions et relire ce manuscrit.

Introduction

Vous aimeriez vous faire des amis, mais vous n'osez pas aller au-devant des autres. Votre profession vous oblige à pren- dre la parole en public et, à chaque fois, c'est l'angoisse... Allongé(e) sur la plage, vous aimeriez aller vous baigner, mais vous êtes sûr(e) que tout le monde va vous observer et se moquer de vous... Bardé(e) de diplômes, vous cherchez du tra- vail sans succès... car les entretiens d'embauche vous font per- dre tous vos moyens ! Ou amoureux/se transi(e), vous n'osez vous déclarer à l 'élu(e) de votre cœur, par crainte d'être rejeté(e).

La timidité... Combien de rendez-vous manqués et de vies gâchées à cause de ce sentiment parasite ! Et que de temps perdu à tenter de se maîtriser, en vain !

Pas de panique : la timidité n'est pas une calamité dont on ne peut se défaire. Dans certains cas, elle peut même devenir un atout !

Il n'existe pas une, mais des timidités. Ce qui fera rougir cer- taines personnes peu sûres d'elles ne fera pas broncher les autres, pourtant étiquetées « timides » ! Chaque cas est diffé- rent. Cet émoi excessif peut être dû à l'éducation, au contexte social ou professionnel, à un physique qui ne correspond pas à ses propres souhaits... et à mille autres raisons que nous allons aborder et démystifier.

Cet ouvrage vous propose, après une définition claire et pré- cise de la timidité et de ses symptômes physiques, des méthodes simples et efficaces pour la maîtriser : techniques comporte- mentales, techniques parallèles, médecines douces. Il vous

informe des erreurs à ne pas commettre, vous aide à gérer votre trouble dans la vie sociale, professionnelle et affective, puis il envisage la timidité comme une particularité pouvant devenir un atout afin de dépasser ses limites, avant de conclure sur l'art du développement personnel par des méthodes accessibles à tous.

Même si vous n'êtes pas timide, et que votre existence vous satisfait, vous avez certainement envie de développer certaines de vos compétences, d'aller plus loin dans votre activité profes- sionnelle, de décupler vos possibilités pour atteindre vos objec- tifs. Ce livre représente l'outil idéal pour vous aider à profiter au mieux de vos qualités. Grâce à ses conseils concrets, applica- bles à n ' importe quel moment de la journée, vous atteindrez rapidement la cible que vous vous étiez fixée.

Il ne vous restera qu 'à recommander ce fameux bouquin à vos collègues et amis quelque peu craintifs et sensibles, pour avoir le plaisir de les voir se métamorphoser en personnes sûres d'elles et bien dans leur peau !

Vous êtes t imide. . .

Déjà, dans votre enfance, vous n 'é t iez pas spécialement dégourdi ni entreprenant. Vous laissiez aux autres le soin de décider à votre place, vous n'osiez pas demander un service ni aborder vos camarades pour le plaisir de partager une partie de ballon. À l'adolescence, ce sentiment s'est renforcé. Les trans- formations physiques, le regard des autres sur vous ont achevé de vous façonner comme un être sensible, sujet au trac, réservé, voire timoré... Aujourd'hui, on vous définit comme « timide ». Votre entourage ne vous prend pas en considération, vous êtes incapable de vous défendre lorsque l 'on vous fait du mal. Au fond de vous-même, vous savez que ce personnage que vous montrez aux autres, ce n'est pas vous. Vous êtes comme prison- nier d'une enveloppe d'appréhension et d 'embarras que nous allons vous aider à briser.

Bien sûr, cela ne se fait pas du jour au lendemain ; parfois, vous aurez l'impression de ne pas progresser, voire de régresser. Mais l'important est de savoir que vous voulez et que vous pou- vez éradiquer ce sent iment qui vous gâche la vie, voire le détourner pour le transformer en qualité !

Qu'est-ce que la timidité ?

Ce qui caractérise la timidité est le manque d'aisance face à autrui. La personne timide n 'ose pas passer à l 'act ion. Elle craint le jugement des autres, elle a peur du ridicule, elle man- que de confiance en elle-même.

Par exemple, vous êtes invité à un cocktail à l'occasion de l 'anniversaire d 'un collègue que vous aimez bien. Vous vou- lez lui faire plaisir et au fond, vous seriez ravi de pouvoir pro- fiter de ce temps de loisir. Alors, vous avez accepté. Et déjà, vous regrettez. Vous vous imaginez déjà, posté devant le buf- fet, les mains moites, pompant sur une cigarette al lumée d ' u n e main mal assurée , n ' o s a n t aborde r les aut res qui n'osent pas non plus vous aborder (il faut dire que vous vous plongez dans la contemplation de vos chaussures ou des mou- lures du plafond). Et vous vous dites : « Il faut que je parle à quelqu'un, que je fasse quelque chose. Je ne vais pas rester toute la soirée ici. Oui, mais si je traverse la salle pour aller respirer au balcon ou me rafraîchir aux lavabos, tout le monde va me remarquer, je vais me prendre le pied dans le tapis, bousculer le serveur et m'étaler de tout mon long... » Résul- tat : vous restez là, votre coupe de champagne déjà chaud et éventé à la main, en prenant de grands airs pour être sûr que personne ne viendra vous parler, et souffrez de votre gauche- rie et de votre solitude, vous détestant intérieurement, vous et votre peur viscérale...

Combien de personnalités brillantes et à l'intelligence vive ont-elles vu leur existence gâchée à cause de ce sentiment de trop grande modestie !

Tout au long de l'histoire, la personnalité du timide a été tour à tour encensée ou rejetée, mais elle n 'a jamais laissé indiffé- rent. Au XVII siècle, les incroyables et les merveilleuses en fai- saient déjà beaucoup trop, peut-être pour masquer une timidité excessive. Au XIX siècle, les jeunes hommes romantiques, pétris d'angoisse et de confusion, remportaient un grand succès auprès des femmes. Aujourd'hui encore, les jeunes filles sensi- bles, c ra in t ives et rougissantes font toujours fondre les « machos » endurcis et les gaillards protecteurs.

Il existe différents degrés de timidité. Elle peut être modérée et ponctuelle (appréhension avant d'affronter une situation par- ticulière) ou pathologique (ne pas oser sortir de chez soi, évitant ainsi tout contact avec les autres).

Entre les deux, il existe des degrés intermédiaires. On ren- contre aussi des cas particuliers : une personne qui ne craint pas

les contacts en tête-à-tête (entretien d'embauche, par exemple) peut fuir les dîners mondains, ou l'inverse.

Pour simplifier, nous avons répertorié trois différentes for- mes de timidité, allant du simple trac à la peur des autres.

Le trac

Vous éprouvez , comme tout le monde , un cer ta in trac quand vous êtes amené à vous mettre en avant : prise de parole en public, intervention lors d 'un jeu télévisé ou radiophoni- que, débat, réunion professionnelle, fréquentation de person- nalités importantes, entrée en scène pour les artistes, oral d'examen...

Le trac est caractérisé par un ensemble de manifestations physiques ainsi que par quelques troubles du comportement et de la pensée qui surviennent dans des situations particulière- ment stressantes. Vous ressentez une gêne passagère : mains moites, accélération du rythme cardiaque, confusion des idées... Quand l'épreuve est passée, tout rentre dans l'ordre.

Le trac peut être combattu par des exercices simples et de bonnes habitudes de vie, qui deviendront rapidement des auto- matismes :

• Avant de prendre la parole en public, isolez-vous et respi- rez largement et calmement devant une fenêtre ouverte.

• Entraînez-vous à l 'exercice de la pensée positive : finies, les phrases du type « Je n 'y arriverai jamais », remplacées par des pensées comme « J'y parviendrai, puisque je le veux ».

La timidité

Contrairement au trac, la timidité constitue un état chroni- que. Le timide est régulièrement handicapé par des accès de confusion et d'appréhension. Il a peur de rencontrer des gens nouveaux, de vivre des situations inconnues, de fréquenter des

lieux où il y a beaucoup de monde (car il a peur de se faire remarquer).

La timidité se surmonte efficacement grâce à des méthodes appropriées : techniques comportementales, relaxation, yoga, rebirthing...

Dans de nombreux cas, les médecines douces pourront vous aider à supprimer les effets de la timidité : tremblements, mains moites, insomnies...

Mais elle peut également devenir un atout, une force à exploiter, qui vous fera aller de l 'avant. Car les timides ont beaucoup de charme, ils sont émotifs, sensibles, créatifs et per- fectionnistes. De quoi rendre jalouses les personnes trop sûres d'elles !

La peur des autres

Dans certains cas, la timidité est telle qu'elle n'est plus un trait de caractère mais une pathologie. Elle est très handicapante dans la vie de tous les jours. La personne concernée fuit tout contact avec autrui, toute situation où il y a risque d'échange et de communication. Elle a peur des autres et les évite. Elle pré- fère faire ses emplettes au supermarché plutôt que chez l'épicier du coin pour ne pas que celui-ci tente d'engager la conversa- tion.

Dans son travail, elle a du mal à s'intégrer, et passe pour quelqu'un de pédant, froid, distant ou « coincé ». Elle ne sup- porte pas d'être observée quand elle travaille, et préfère manger un sandwich dans son bureau plutôt que devoir affronter la foule du réfectoire. Elle manque énormément de confiance en elle, toujours sur le qui-vive pour éviter les situations qui l'embarrassent, d'où une grande tension nerveuse.

La relaxation et les médecines douces aident à dissiper cet état d'angoisse permanente, mais ne suffisent pas. Il faut abso- lument consulter un spécialiste (psychothérapeute, psychiatre...) qui traitera ce mal-être comme une pathologie à part entière, maintenant reconnue comme telle, et dont il ne faut pas avoir honte.

L a t i m i d i t é , p o u r q u o i ?

Sans même nous en rendre compte, nous avons tous des pen- sées spontanées à chaque fois que nous nous trouvons dans une situation. Ces pensées sont plus ou moins négatives selon la confiance que nous avons en nous-mêmes. Imaginons que votre voisin vous ignore, alors que d'habitude, il vous salue toujours de loin. Voici quelles pourront être vos réactions :

• Vous ne remarquez rien, et continuez votre chemin : vous êtes bien dans votre peau.

• Vous vous dites qu'il doit avoir des soucis, ou qu'il est dis- trait, malade, amoureux, fatigué... : vous êtes particulièrement sûr de vous et positivez.

• Ou bien vous pensez qu'il vous fuit, qu'il ne veut plus vous adresser la parole parce qu'il vous trouve stupide et inintéres- sant : vous doutez de vous, vous êtes timide. D'ailleurs, vous préférez fuir les contacts humains même pour parler de la pluie et du beau temps, car à chaque fois vous avez peur de rougir et de bafouiller. Donc... vous rougissez et bafouillez !

Dans ce dernier cas, ces réflexions spontanées, qui sont dif- férentes selon les personnes et l 'état d'esprit dans lequel on se t rouve à un moment donné, engendren t chez vous un état d'angoisse démesuré par rapport à la cause.

Vous vous interrogez sur votre véritable valeur, sur l ' image que vous renvoyez à votre voisin ; vous vous sentez gauche et emprunté et plus votre trouble croît, plus vous devenez effecti- vement piteux et rougissant.

Vous avez ensuite tendance à garder vos sentiments négatifs et à les ressasser pour les transformer à votre désavantage. Cha- que geste ou attitude de votre voisin est repris et analysé contre vous. Comme dans vos rapports avec les commerçants ou avec vos proches : dès que les autres ne sont pas comme d'habitude avec vous, vous êtes angoissé car vous croyez être la cause de ce changement. Et si votre collègue est tout sourire (ce qui

devrait vous satisfaire), vous croyez que c'est parce qu'il est particulièrement de bonne humeur, mais jamais parce qu'il est content de vous voir.

Vous avez tendance à vous renfermer sur vous-même, à ne pas donner votre avis par peur de vous mettre les autres à dos (ce que vous ne supportez pas) car vous souhaitez par-dessus tout que tout le monde vous aime ! (Ce qui est bien sûr impossi- ble, mais difficile à envisager pour vous.) Le pire est que vous avez consc ience de votre mala ise et des efforts que vous déployez pour que les autres ne le remarquent pas.

Tout le monde ne peut pas vous aimer : il y a forcément des personnes qui vous apprécient, et d'autres qui sont indifférentes.

L'éducation

Différents facteurs sont liés à ce malaise que vous éprouvez face aux autres. Il y a, d 'une part, l 'hérédité : les enfants de parents timides ont plus de risques d'être eux-mêmes timides que les enfants nés de couples naturellement à l'aise en société. D'autre part, l'éducation peut accentuer ou atténuer cette timi- dité. L'enfant réservé pourra être stimulé par le mode de vie de parents très sociables, recevant beaucoup d'amis à la maison, ou entretenu dans sa peur des autres si ses parents mènent une vie bien réglée, centrée sur la cellule familiale, et qu'on lui apprend à se taire et à se méfier des autres.

Il faut noter également que la timidité et la réserve sont reconnues comme des qualités dans certaines familles ou cer- tains milieux. Il ne faut pas déranger ses voisins, penser aux autres avant de penser à soi, se taire...

Remarquons aussi qu'on encourage les petites filles à rester effacées, réservées, alors que les petits garçons, même s'ils sont timides, doivent prendre sur eux pour devenir des « graines de battants », agressifs et tranchants ! De plus, les parents d'enfants modestes et inhibés considèrent que leur enfant est ainsi plus

Doux mais pas laxiste La grande qualité du timide éducateur est sa patience. Il reste

calme, ne crie pas, ne se met pas en colère. En cas de problème, il tâche d'être juste, use de sa faculté d'empathie, tient compte de l 'émotivi té importante des enfants. C 'es t pourquoi il est positif que les enfants réservés côtoient des adultes timides, s'ils ont également l 'occasion de se trouver régulièrement avec des personnes plus « dynamiques », qui les aideront à repousser leurs limites.

Le timide a su garder une âme d'enfant. Voici pourquoi les enfants se sentent tellement à l'aise en sa présence.

L'autorité reste fondamentale Le seul danger réside dans le fait que les adultes timides

craignent de « traumatiser » les enfants par un excès de sévérité. Ils se mettent tant et si bien à la place de l'enfant qu'ils finissent par se faire dépasser par les événements et ne parviennent plus à faire la part des choses. Les enfants ont besoin d ' u n cadre sûr ; ils ont également besoin d'entendre un adulte dire « non » quand ils dépassent les bornes. À la longue, les enfants de parents trop timides risquent d'être déstabilisés par le manque de cohérence concernant leur mode d'éducation. C'est pourquoi il faut toujours garder une douce fermeté, bénéfique à l 'enfant et à ses parents, et ne pas hésiter à en parler à un spécialiste de la petite enfance en cas de problème.

L'art du développement personnel

À la lumière de cet ouvrage et fort de votre expérience per- sonnelle, sans doute avez-vous progressé dans votre manière de vous percevoir et celle d'envisager le monde qui vous entoure. Il s'agit désormais de changer radicalement de manière de pen- ser. Rejetez les idées négatives qui envahissent votre esprit ; rem- placez-les par une vision positive du monde. Au bout du tunnel, il y a toujours la lumière.

Pos i t i vez les é c h e c s

Même si vous avez progressé dans votre manière de vivre et d'agir, vous vous heurtez encore à des difficultés et vous ren- contrerez toujours des échecs. Plutôt que vous accabler (c'est ma faute car je suis vraiment nul, bon à rien, etc.), analysez objectivement ce faux pas :

- Qu'est-ce qui vous a fait échouer ? - Qu'auriez-vous pu faire pour atteindre votre objectif ? - Quelles sont les conclusions que vous en tirez ? - Quels seront les écueils à éviter ? Même s'il est toujours désagréable d'essuyer un échec,

chacun sait que la réflexion qui suit cette défaite est aussi cons- tructive que la réussite. D'ailleurs, combien de professeurs affir- ment que pour maîtriser totalement une notion, chaque élève doit se tromper au moins une fois pour analyser et comprendre parfaitement les rouages de son raisonnement !

■ F i x e z - v o u s d e s ob j ec t i f s à a t t e i n d r e

Même le plus talentueux des hommes ne peut obtenir tout, tout de suite. Il s'agit de se fixer des objectifs réalisables et en rapport avec son propre potentiel. Le meilleur des astronautes ne sera jamais capable de décrocher la Lune !

De même, il est indispensable de définir quel est l'enjeu à atteindre, et comment procéder pour l'obtenir. Définissez d'abord des objectifs à réaliser à court terme, puis visez le moyen terme, enfin le long terme.

Exemple : Si vous vous sentez mal à l'aise avec la gent féminine, com-

mencez par vous habituer à la présence de personnes du sexe opposé, dans un restaurant ou dans l'amphithéâtre de votre uni- versité.

Dans un deuxième temps, entrez en relation avec plusieurs d'entre elles, sans arrière-pensées, juste pour le plaisir de com- muniquer.

Enfin, pensez à envisager une relation suivie avec l'une d'elles, si tel est votre souhait.

■ Ne remettez pas au lendemain ce que vous pouvez faire le jour-même

C'est aujourd'hui que vous êtes timide et aujourd'hui que vous ne supportez plus les désagréments liés à ce trait de carac- tère. C'est donc aujourd'hui qu'il va falloir agir.

Inutile de vous répéter que l 'année prochaine, quand vous aurez changé de poste, déménagé, obtenu votre augmentation, divorcé... tout ira mieux. Nous sommes tous capables d'évoluer en pensée, mais sans passer à l'action, par peur de faillir, ou tout simplement parce que le simple fait d'imaginer évoluer suffit à notre esprit irrémédiablement anxieux !

Quand le t imide commence à su rmonte r sa cra in te de l'action, un univers nouveau s'entrouvre devant lui. Il n'est plus spectateur passif de sa vie mais acteur et décisionnaire ! Existe - t-il un meilleur moyen de prendre confiance en soi, que d'être fier de soi-même ?

A c c e p t e z v o t r e d i f f é r e n c e

Que ce soit dans votre nature ou dû à votre éducation, vous faites partie de la grande famille des « timides ». Même si vous parvenez désormais à « donner le change », vous aurez toujours, au fond de vous-même, un zeste d 'angoisse et d 'humili té en société. L'important n'est pas d'annihiler ce trait de caractère qui vous est propre, mais de l 'accepter , de le cult iver et de l 'exploiter pour votre épanouissement et pour le bonheur des autres, ravis d'avoir affaire à un personnage si sensible !

Vous serez nettement plus à l 'a ise avec les autres et avec vous-même en vous acceptant tel que vous êtes, plutôt qu 'en dissimulant sans cesse votre véritable personnalité. Qui peut se vanter de jouer un rôle vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sans jamais craquer ? Il s'agit là d'une forme de mensonge vis- à-vis des autres et de vous-même.

Vous avez tout à gagner en acceptant votre réserve. Vous êtes sensible, humble, à l'écoute, réfléchi, attentif aux autres, émotif, prévenant... Que demander de mieux ?

Vous avez la chance d'être différent ; profitez de vos qualités humaines, et faites-en bénéficier les autres.

Conclusion

Nous espérons que cet ouvrage vous aura appris à mieux vous connaître et à mieux vous accepter. Le grand problème du timide reste avant tout la difficulté qu'il éprouve à admettre sa différence, même si cette dernière lui donne la faculté de poser un regard juste sur le monde qui l'entoure.

L'essentiel est que vous cessiez de vous dévaloriser par rap- port aux autres, même s'ils vous paraissent plus brillants, plus drôles, plus beaux que vous. Qui sait exactement ce qu'ils pen- sent d'eux-mêmes, aux fins fonds de leur être ? Qui sait si cette manière de briller en public n'est pas une manière d'exorciser leur mal-être, leurs craintes, leur manque de confiance en eux- mêmes ? Qui sait s'ils n'admirent pas secrètement votre belle sensibilité ?

Nous vous conseillons de cultiver l'émotivité alliée à l'esprit créatif qui vous caractérisent. Le monde a besoin de personnes telles que vous, attentives aux autres, calmes et réfléchies. Votre objectif essentiel doit être de ne plus souffrir de votre timidité dans la vie de tous les jours (prise de parole en public, trac face aux personnes du sexe opposé, panique dans des dîners mon- dains...), tout en restant tel que vous êtes... Car c'est ainsi que les autres vous apprécient !

Sources

CAMATTARI G., Cours de rebirthing et de biorythmique, éditions De Vecchi, 1997.

CARABIN T., Testez vos aptitudes à communiquer, éditions De Vecchi, 1996.

CAVICCHIOLI R., Cours de gymnastique douce, éditions De Vecchi, 1993.

CEPPELLINI S., Vaincre l'anxiété et le stress, éditions De Vecchi, 1993.

CHARTIER S., Vaincre le trac, éditions De Vecchi, 1995.

DI MOLA G., Techniques pour s 'endormir, éditions De Vecchi, 1996.

DOUAT G., La Programmation neuro-linguistique, éditions De Vecchi, 1997.

FENYVESI T., Connaître et utiliser ses atouts pour réussir, éditions De Vecchi, 1996.

SCREM M., Le Training autogène, éditions De Vecchi, 1994.