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committed to Europe un nouvel élan pour le numérique www.orange.com/politiqueeuropeenne

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committed to Europeun nouvel élan pour le numérique

www.orange.com/politiqueeuropeenne

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3 committed to Europe

du numérique en démocratie – avant-propos de Stéphane Richard 04

accompagner et accélérer la révolution numérique : l’Europe à la croisée des chemins 06

stimuler l’innovation pour favoriser la croissance et l’emploi 14

rétablir la confiance des investisseurs privés 20

renforcer la confiance des citoyens dans le numérique 28

un conte de deux Europes – par Pierre Louette 34

manifeste pour une croissance numérique 36

Orange : un opérateur d’envergure internationale 38

sommaire

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Stéphane Richard Président – Directeur Général

« Les gouvernements ont également trouvé dans le numérique de nouveaux outils pour améliorer l’efficacité de l’action publique. »

On a beaucoup parlé du rôle d’internet dans les luttes contre les dictatures et au premier chef avec l’exemple du printemps arabe. Même si l’Afrique du Nord est entrée relativement récemment dans la révolution numérique, les technologies digitales s’y sont rapidement implantées grâce à une forte pénétration des téléphones mobiles – premier moyen de communication – et à la diffusion rapide des réseaux sociaux.

Avec leur formidable capacité à mobiliser largement et rapidement, les services numériques sont devenus une véritable caisse de résonnance de l’opinion publique bien plus efficace que les médias traditionnels. Cette fonction de « catalyseur citoyen » ne doit cependant pas nous faire oublier certaines utilisations des technologies numériques comme outil de surveillance ou de propagande.

Pour autant, ce rôle citoyen du numérique n’est pas limité aux démocraties émergentes. Dans les pays occidentaux aussi, le débat

politique a été démultiplié à travers les sites web, les blogs, les tweets ou encore par l’établissement d’échanges numériques directs entre les hommes politiques et les électeurs, sans oublier l’utilisation d’internet pour lever des fonds lors des campagnes électorales.

Les gouvernements ont également trouvé dans le numérique de nouveaux outils pour améliorer l’efficacité de l’action publique. Il y a naturellement le développement de la e-administration et des services basés sur l’open data, qui permettent aux États de gagner en efficacité et de soutenir ainsi plus globalement l’économie dans son ensemble.

Ce phénomène de digitalisation s’étend également aux fonctions régaliennes de l’État, de l’Intérieur à la Défense en passant par la Justice. Cela inclut en particulier les actions de lutte contre le terrorisme et le crime organisé qui doivent naturellement s’inscrire dans un cadre légal clair, garantissant la transparence, la proportionnalité et la pertinence des moyens utilisés.

En parallèle, l’une des premières préoccupations des gouvernements devrait être aujourd’hui la protection des droits de leurs citoyens en matière de vie privée et la garantie de la sécurité de leurs données. Par ailleurs, les institutions nationales et européennes ne sont pas que de simples utilisatrices de services numériques, elles sont aussi celles qui en définissent les règles et influencent ainsi la régulation.

A ce titre, elles doivent se positionner à la fois comme des gardiennes de l’intérêt des citoyens et comme des facilitateurs du développement de l’activité économique. L’équilibre est parfois difficile car la défense des consommateurs apporte un bénéfice politique immédiat, tandis que les effets d’une régulation favorable à l’investissement et à l’innovation ne se font sentir qu’à moyen ou long terme. En un mot, le monde numérique, avec l’hyper-connectivité et l’accès instantané et illimité à l’information qui l’accompagnent, a modifié en profondeur la vie politique.

Il a bousculé les relations entre les électeurs et les gouvernants, entre les contribuables et les administrations, entre les entreprises et les États. C’est en cela que le numérique est un accélérateur de démocratie.

Tout en étant résolument optimistes, nous appelons les décideurs à garder à l’esprit que dans un secteur aussi complexe que le nôtre, les mesures populaires à court terme ne sont pas toujours celles les plus sages ni les plus bénéfiques dans la durée.Il est essentiel de travailler ensemble à trouver les bons points d’équilibre entre protection des données personnelles et innovation, entre réglementation et initiative privée.

Ce n’est que de cette façon que l’Europe pourra enfin accomplir sa révolution numérique. Elle en a besoin et elle la mérite !

Stéphane Richard Président – Directeur GénéralSeptembre 2014

« Il est essentiel de travailler ensemble à trouver les bons points d’équilibre entre protection des données personnelles et innovation, entre réglementation et initiative privée. »

du numérique en démocratieavant-propos de Stéphane Richard

4 committed to Europe 5 committed to Europe

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Face à une croissance atone, à des finances publiques sous pression, l’Europe est à la recherche des moyens qui relanceront son économie et permettront des créations d’emplois. Restaurer notre compétitivité dans les secteurs technologiques et industriels devient une priorité. Ceci passera nécessairement par l’innovation. La révolution numérique est au centre des débats. En rapprochant les hommes et les femmes, elle a transformé nos vies, nos manières de travailler, de nous divertir, de gérer notre santé et nos rapports aux autres.

In fine, le numérique a profondément modifié notre perception du temps et de la distance. La connectivité généralisée annonce le début d’une nouvelle ère économique.

Cette révolution ne dépend toutefois pas que de nous, européens. Le reste du monde se saisit également de ces opportunités, avec un réel enthousiasme, quelquefois supérieur au nôtre. Alors que l’Union européenne était un leader mondial en télécommunications au début des années 1990, force est de constater qu’elle est aujourd’hui à la traîne.

« Alors que l’Union européenne était un leader mondial en télécommunications au début des années 1990, force est de constater qu’elle est aujourd’hui à la traîne. »

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accompagner et accélérer la révolution numérique : l’Europe à la croisée des cheminsL’Europe est confrontée à de nombreux défis qui ont un impact sur notre dynamisme économique et sur notre qualité de vie.

Il est donc temps de poser un regard lucide sur les difficultés du continent et sur les pistes à explorer pour redonner à l’Europe sa place dans la course internationale. Ce document dresse un état des lieux des défis à relever et propose quelques solutions concrètes.

la croissance et la « renaissance industrielle » passent par une connectivité performante

La Commission européenne, dans une Communication de janvier 2014 pour une renaissance industrielle en Europe, reconnaissait que les produits et services associés aux Technologies de l’Information et des Communications (TIC) – ainsi que les infrastructures réseau sous-jacentes – sont un fondement essentiel de la transformation de l’industrie européenne, dans ses efforts de modernisation et d’innovation, et un élément crucial pour renouer avec la croissance et la création d’emplois. L’étude 2013 de Booz & Company

illustrait déjà ce point de vue en montrant que la seule numérisation avait apporté à l’économie européenne une création de valeur de quelques 30 milliards d’euros et généré des centaines de milliers d’emplois en 2011.

Au-delà de la valeur créée en propre, le secteur des TIC améliore également la productivité des autres secteurs comme l’industrie manufacturière, les services aux entreprises, la grande distribution, le transport et la logistique, l’énergie, l’éducation ou encore l’administration publique.

« In fine, le numérique a profondément modifié notre perception du temps et de la distance. La connectivité généralisée annonce le début d’une nouvelle ère économique. »

« Face à la concurrence mondiale, l’Europe a perdu de sa capacité à innover dans les technologies et à en intégrer les bénéfices. »

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« Les TIC seront des leviers essentiels pour répondre aux défis sociétaux et contribueront à rendre notre société plus solidaire. »

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22%les PME bénéficiant d’une bonne connectivité enregistrent une croissance supérieure de 22% par rapport aux PME peu ou pas connectées

Boston Consulting Group étude réalisée sur plus de 15 000 PME

1:61 euro investi dans les réseaux haut débit génère 6 euros de PIB

Arthur D. Little pour la FFT (Fédération Française des Télécoms)

des réseaux numériques pour une meilleure qualité de vie et pour une société plus inclusive et solidaire

Au-delà de leur contribution essentielle à l’activité économique, les TIC offrent également un éventail de services riches et innovants qui ont déjà transformé nos vies. Demain, les objets connectés seront au cœur de nos activités quotidiennes - par exemple avec le paiement mobile - et nos villes seront plus intelligentes et plus respectueuses de l’environnement. Les TIC seront des leviers essentiels pour répondre aux défis sociétaux, comme l’animation des territoires isolés ou ruraux ou le vieillissement de la population, et contribueront à rendre notre société plus solidaire.

Les TIC jouent déjà un grand rôle dans l’atténuation des inégalités de répartition des ressources dans les villes et les territoires. Elles mettent en contact

individus et entreprises quelles que soient leurs situations géographiques. Elles apportent des alternatives numériques à la lutte contre l’isolement social des personnes modestes, âgées, malades ou résidant dans des territoires enclavés qui ont un accès limité aux services sociaux, aux transports et aux réseaux de santé. Les exemples de services numériques abordables contribuant à l’inclusion numérique et réduisant ainsi les fractures sociale et territoriale ne manquent pas. Alors que le vieillissement de la population est un enjeu majeur en Europe, les TIC apportent aussi de nouvelles solutions de suivi médical et d’amélioration de la qualité de vie. En fournissant des moyens de communication et d’interactions, elles rendent possibles de nouvelles activités et transforment les modes de socialisation.

Dans le domaine de la santé par exemple, la télémédecine permet de suivre de manière plus régulière des personnes à mobilité réduite

Or, au cœur de l’économie numérique se trouvent des réseaux, constitués de fibres optiques, de routeurs, de serveurs et de divers périphériques, qui viennent irriguer notre territoire. Ces réseaux conditionnent et garantissent la disponibilité des nombreux services numériques.La connectivité étant source avérée de croissance, l’Europe a besoin d’accélérer le déploiement de ses réseaux - en couverture et en performances (capacité, débits, sécurité) - pour répondre à la demande et aux nouveaux usages plébiscités par les européens. C’est dans ce contexte que doit s’inscrire la réflexion de l’Europe sur la meilleure façon de diffuser le numérique dans tous les secteurs de l’économie. La clé se trouve dans une combinaison pertinente des politiques mises en œuvre et dans un juste équilibre réglementaire.

Car, loin d’être une fin en soi, la connectivité est avant tout un outil formidable permettant à tout individu de mener à bien et plus efficacement ce qu’il entreprend.

Les « professionnels connectés », qui optimisent leurs résultats grâce aux nouvelles technologies et aux réseaux, n’étaient qu’une poignée il y a quelques années mais représentent aujourd’hui la majorité des acteurs de notre économie : l’agriculteur utilise le GPS et l’imagerie satellitaire pour gérer ses cultures, le responsable de magasins supervise ses stocks à flux tendus et envoie de la publicité ciblée à ses clients. Très peu d’emplois ne nécessitent plus d’accès à de l’information distante.

« L’Europe a besoin d’accélérer le déploiement de ses réseaux - en couverture et en performances (capacité, débits, sécurité). »

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730le nombre d’ateliers menés par Orange Solidarité Numérique en France dans plus de 30 villes en 2012

40k+le nombre de téléchargements d’applications développées pour les personnes autistes avec le soutien de la Fondation Orange Espagne

60k+le nombre de jeunes scolarisés en Afrique et au Moyen-Orient avec l’aide de la Fondation

les projets de solidarité pour former les femmes au numérique et diffuser la culture digitale

La Fondation Orange, dédiée aux activités caritatives et partenaire d’ONG, met l’accent sur la formation des femmes au numérique, levier pour l’éducation et la santé. Orange s’engage également contre le décrochage scolaire, en remobilisant les jeunes grâce aux technologies digitales, particulièrement adaptées car interactives et personnalisables.

et aide à mieux accompagner les malades souffrant de pathologies chroniques. La surveillance à distance de symptômes ou les rappels pour la prise de médicaments peuvent aider à réduire sensiblement la dépendance, à améliorer l’autonomie et à rendre les soins plus efficaces.

la révolution numérique européenne ne se fera pas sans investissements...

Toutes ces opportunités ne pourront toutefois se concrétiser que par la modernisation des réseaux de télécommunication existants et le déploiement de réseaux de nouvelle génération, pour une couverture plus étendue et de meilleures performances. Ceci passera par des investissements significatifs, financés sur fonds propres ou via des levées de fonds sur les marchés financiers par les opérateurs de télécommunication européens relevant maintenant principalement du secteur privé.

Or, les revenus de ces opérateurs fondent sensiblement depuis quelques années et il est devenu difficile d’atteindre des retours sur investissement raisonnables dans ce secteur en Europe. Ceci s’explique principalement par les effets combinés d’une réglementation obsolète et d’une concurrence féroce que les régulateurs du marché ont continuellement stimulée depuis la libéralisation du secteur.

Ce contexte est propre à l’Europe, qui a pris du retard par rapport au reste du monde en termes de débits et services.

Il devient donc nécessaire de réévaluer l’approche réglementaire adoptée durant ces deux dernières décennies, d’adapter les politiques et les règlementations qui régissent le secteur des télécommunications, et d’encourager de manière urgente l’investissement privé et l’innovation.

Ce changement d’approche, qui permettrait à l’évolution technologique des réseaux de se traduire en services innovants et de qualité, serait particulièrement bénéfique pour les consommateurs.

« 200 salles de formation aux technologies numériques équipées par Orange, en soutien aux ateliers numériques menés par des ONG. »

… ni sans une impulsion volontariste autour de l’innovation TIC

Face à la concurrence mondiale, l’Europe a perdu de sa capacité à innover dans les technologies et à en intégrer les bénéfices. L’éducation, la recherche et l’innovation sont bien devenues aujourd’hui des enjeux politiques majeurs de compétitivité pour l’Union européenne et ses États Membres. Mais dans ce contexte, se concentrer uniquement sur l’excellence scientifique n’est plus suffisant. Pour que l’Europe transforme son potentiel académique et scientifique en levier industriel performant, il est nécessaire de mettre en place un éventail novateur de mesures et d’orientations politiques. L’accès à des fonds d’amorçage et de financement pour les PME, ou la promotion de modes de coopération plus larges dans des écosystèmes de type « Open Innovation » en font partie. Mais l’investissement – tant public que privé – doit aussi être reconnu comme indispensable au cercle vertueux de

l’innovation. La réglementation doit aussi évoluer pour ne pas être un frein mais au contraire favoriser l’investissement privé et l’innovation, tout en permettant une synergie entre investissements privés et initiatives publiques.

En effet, depuis trop longtemps, la propension européenne est de réglementer les nouveaux produits et services de manière préventive avant même que leur potentiel n’ait commencé à se matérialiser. Si l’Europe veut rester dans la course et à la pointe de l’innovation, elle doit offrir un terreau fertile à la créativité et permettre aux idées de naître, de se développer et parfois même d’échouer librement, sans céder à la tentation d’une réglementation de précaution, potentiellement excessive et sclérosante.

Les acteurs non-européens des TIC ne sont d’ailleurs pas confrontés au même niveau de réglementation ou de contrainte que leurs homologues européens, même lorsqu’ils opèrent dans l’Union européenne. Cette distorsion concurrentielle - toutes choses égales par ailleurs - leur

des innovations qui changent la donne : données en masse ou « Big Data », communications intelligentes entre machines ou « machine to machine » et informatique en nuage ou « Cloud »

L’immense quantité de données générées par les interactions sociales et commerciales (communément appelée « Big Data ») constitue une formidable opportunité pour développer de nouveaux services, grâce aux évolutions constantes des outils d’analyses. Ces données sont source de valeur pour le secteur public en Europe : 250 Md € devraient être générés chaque année par le Big Data (NESSI – Livre blanc sur le « Big Data »). En outre, les technologies de machine à machine et l’internet des objets soutiendront aussi l’économie numérique.

L’informatique en nuage est déjà une industrie dynamique en Europe. Libérant des ressources et réduisant les frais généraux des administrations et des entreprises, elle aurait déjà permis de réaliser des économies considérables.

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donne un avantage significatif sur leurs concurrents européens.

cette révolution numérique doit être fondée sur la confiance

Les investissements dans les infrastructures de réseau et les services innovants ne connaîtront toutefois le succès sans la confiance des consommateurs et citoyens.

Les opérateurs de télécommunications ont un rôle à jouer en ce domaine en fiabilisant et en sécurisant leurs réseaux et les services : en un mot, en continuant d’être les partenaires de confiance qu’ils sont historiquement.

Cette confiance se définit de plusieurs manières. Elle trouve son origine dans la fiabilité des services, en particulier des services les plus sensibles comme les paiements ou la santé, qui doivent être disponibles à tout instant. Ces services nécessitent également une protection robuste et fiable des réseaux, des plates-formes et des actifs digitaux des personnes. Enfin, la confiance devient

essentielle dès lors qu’elle touche à l’accès, à la collecte et au traitement des données personnelles et sensibles.

Sur ce point, l’Union européenne a été à l’avant-garde en définissant un cadre juridique avant même le développement de l’économie numérique. Mais pour que les européens puissent bénéficier pleinement de services de données à la fois innovants et fiables, ce cadre doit aujourd’hui être adapté. Il doit établir des règles non équivoques et souples, fondées sur des principes adaptables aux évolutions technologiques. Pour créer une entière confiance des utilisateurs européens et permettre une application effective, ces règles devront concerner tous les fournisseurs traitant des données d’européens, quelle que soit leur localisation.

ces conditions sont nécessaires pour renouer avec un leadership européen

Il est vital pour l’Europe de reprendre une position de leader dans les TIC. Cette position d’excellence offrirait des bénéfices évidents à l’ensemble des citoyens.

Ce réveil technologique de l’Europe doit reposer sur un écosystème diversifié, constitué aussi bien de start-ups, que de PME et de grands acteurs industriels, travaillant tous ensemble dans une « communauté de l’innovation ». Un tel environnement permettra le développement de l’économie numérique, mais favorisera aussi l’émergence de « champions »

européens, de taille à se confronter à la concurrence internationale.

Pour favoriser cette émergence, - appelée de leurs vœux tant par les politiques que par l’industrie - les décideurs devront mieux évaluer l’impact quelquefois contradictoire des différentes réglementations sur le secteur. Au-delà des intentions les plus louables, les conséquences très concrètes peuvent s’avérer dommageables et doivent être anticipées.

Fort de ses convictions, « Committed to Europe », Orange se tient prêt à partager son expérience et à discuter avec toutes les parties intéressées pour inscrire l’Europe dans la révolution numérique.

« Les opérateurs de télécommunications ont un rôle à jouer en ce domaine en fiabilisant et en sécurisant leurs réseaux et les services. »

« Les décideurs devront mieux évaluer l’impact quelquefois contradictoire des différentes réglementations sur le secteur. »

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« Le pays qui mise complètement sur l’innovation aujourd’hui sera leader dans l’économie mondiale de demain. »

Barack Obama, Discours sur l’état de l’Union, janvier 2014

« L’innovation ne se prête donc par nature qu’indirectement à une intervention politique. »

14 committed to Europe 15 committed to Europe

stimuler l’innovation pour favoriser la croissance et l’emploi En Amérique du Nord ou en Asie, l’innovation est un facteur essentiel de compétitivité, de croissance et de développement international. Une Europe incapable d’innover risque de décrocher dans la course mondiale au progrès et à la prospérité.

l’innovation, un moteur au coeur du secteur des télécoms

L’innovation est un moteur essentiel du secteur des télécommunications : notre industrie repose en effet sur des technologies de pointe, à l’image de la fibre optique ou encore des plateformes de sécurité et de radio-transmission de dernière génération. L’adoption rapide de ces technologies innovantes est notre cœur de métier.

Ce sont les investissements massifs dans les technologies de pointe qui permettent à la fois d’améliorer la qualité des réseaux, de mieux en maîtriser les coûts et d’enrichir la gamme de services. De fait, une part importante de nos dépenses d’investissement est dédiée au déploiement d’équipements de haute technologie. Les améliorations successives apportées à nos réseaux – que ce soit en termes de capacité ou d’efficacité – permettent de mieux gérer les coûts et de réaliser des économies. Celles-ci sont transférées d’une part à nos clients sous la forme d’une baisse des prix et d’une amélioration de la

qualité du service; elles permettent d’autre part de financer de nouveaux investissements dans nos infrastructures.

Plus encore, les opérateurs de réseaux jouent un rôle essentiel dans l’intermédiation et l’expérimentation de nouveaux services et usages. Inscrite dans un cercle vertueux, chaque idée nourrit un écosystème innovant d’acteurs de tailles et positionnements divers. Pour que ces idées puissent concrétiser leur potentiel économique, l’interaction entre les différents acteurs est essentielle.

Les réseaux de télécommunications sont eux-mêmes un canal privilégié de diffusion des technologies et des services innovants dans l’économie. Grâce à la rapidité et à la fiabilité des connexions qu’ils permettent, les réseaux constituent une plateforme essentielle à l’innovation. C’est la raison pour laquelle notre secteur joue un rôle déterminant dans l’adoption des nouveaux services numériques, que ce soit par les personnes ou les entreprises.

L’innovation est un processus complexe et volatil se matérialisant de manière quelquefois inattendue, à la croisée d’individus et d’idées dans un environnement favorable à leur développement. Les idées novatrices peuvent surgir n’importe où, n’importe quand.

Face à cette réalité, le développement d’une véritable culture de l’innovation pose un défi pour les acteurs industriels et politiques; celle-ci doit aller au-delà d’une simple promotion de la créativité et de l’inventivité.

« Les télécommunications reposent sur des technologies de pointe, à l’image de la fibre optique ou encore des plateformes de sécurité et de radio-transmission de dernière génération. »

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« Edison disait “1% d’inspiration, 99% de transpiration”. C’était peut-être vrai au siècle dernier. De nos jours, c’est “0,01% d’inspiration pour 99,99% de transpiration” et l’inspiration est la partie la plus facile. En tant que directeur de projet, je n’ai jamais eu de mal à trouver des gens avec des idées dingues. J’ai en revanche du mal à trouver des gens qui peuvent exécuter. »

Linus Torvalds, créateur finlandais du système d’exploitation libre « Linux » en 1990. Il a remporté le prix Millennium Technology en 2012.

start-ups pour l’Europe : un projet fédérant institutions publiques et industriels

L’engagement d’Orange auprès des start-ups se poursuit au travers du partenariat Startup Europe et du Forum Européen du Numérique. Orange est partenaire fondateur de ces initiatives lancées en mai 2014.

Le saviez-vous ?

Orange Labs en quelques chiffres :

�� 800M € de budget annuel�� 300 nouveaux brevets

déposés par an�� 5000 chercheurs dont

3700 ingénieurs�� 18 centres de recherche en

France et dans le monde

Le saviez-vous ?

Environ 150 doctorants travaillent quotidiennement dans les Orange Labs.

Chaque année, Orange recrute plus de 50 chercheurs doctorants pour une période de trois ans, dans des disciplines scientifiques et techniques aussi variées que les réseaux, les plates-formes, les nouveaux services et usages. Accompagner les doctorants dans leur recherche d’emploi est aussi une priorité pour Orange : ils sont notamment invités à participer à des ateliers organisés par ABG-Intelli’agence (référence internationale pour l’accompagnement et l’emploi des doctorants) qui leur permettent de promouvoir leurs travaux et d’être soutenus dans leur recherche d’emploi.

16 committed to Europe 17 committed to Europe

d’idées ainsi que sur le développement de projets communs. Notre groupe est présent dans plus de 60 partenariats aux côtés d’acteurs comme Alcatel-Lucent ou Ericsson tout en étant engagé dans des pôles de compétitivité rassemblant plus de 2000 PME, dans des instituts de recherche technologique et dans certaines initiatives de l’Institut européen d’innovation et de technologie.

un coup de pouce pour les start-ups

Les idées qui ont révolutionné notre quotidien sont souvent nées sous l’impulsion de petites équipes créatives, à faible budget et bénéficiant quelquefois d’un heureux concours de circonstances. Ces start-ups – et les avancées technologiques qu’elles apportent – ne peuvent se développer et s’épanouir que dans un environnement favorable et stimulant.

Ainsi, le programme « Orange Partner » permet à des développeurs, des partenaires et des start-ups d’utiliser des ressources d’Orange, comme les canaux de distribution pour atteindre un plus grand nombre d’utilisateurs par exemple.

A travers le programme « Orange Fab », notre groupe donne un coup de

pouce supplémentaire à certaines start-ups. Nous jouons alors un rôle de facilitateur en leur offrant les moyens de partager leurs vues avec l’industrie des TIC et le grand public.

l’innovation, une affaire de compétences digitales

L’innovation repose avant tout sur les compétences. Il est vital que celles des entreprises, des salariés et des consommateurs soient en phase avec les progrès technologiques.

Un facteur clé de succès est le système éducatif, qui doit garantir un socle commun de compétences dans les matières traditionnelles comme les mathématiques et les sciences, mais aussi dans de nouveaux domaines comme l’analyse de données. L’accès à une formation continue et de qualité est un instrument complémentaire pour adapter les qualifications des salariés.

A cet égard, le secteur des télécommunications a acquis une expérience certaine suite aux restructurations permanentes de ces vingt dernières années. D’abord monopole d’État composé de fonctionnaires, Orange s’est transformé en l’une des plus grandes entreprises

un écosystème vertueux pour l’innovation

la recherche collaborative et l’« Open Innovation »

Notre activité d’opérateur repose intrinsèquement sur l’adaptation constante aux évolutions technologiques. Nous prenons donc une part active dans la structuration des futurs changements afin d’anticiper les nécessaires ajustements de notre modèle économique, de nos ressources et des compétences de nos salariés.

Nos départements de recherche, les « Orange Labs », développent en ce sens des analyses prospectives et une vision technologique de long terme. En contact avec l’ensemble de l’écosystème, les Orange Labs sont très actifs au sein de partenariats réunissant organismes publics et privés. Orange a ainsi participé à tous les programmes de recherche et d’innovation depuis le deuxième programme-cadre européen de recherche et de développement (2ème PCRD).

Nous sommes aujourd’hui fortement engagés dans le programme Horizon 2020, qui couvre un large éventail de thématiques, telles que l’efficacité énergétique des réseaux mobiles de 5ème génération (5G), l’internet des objets – dans le cadre de projets de domotique et de gestion urbaine intelligente – ou l’innovation au service de la vie privée.

Orange est aussi très impliqué dans les Partenariats Public Privé (PPP) relatifs à l’internet de demain et à la 5G. En décembre 2013, Orange a signé un partenariat avec la Commission européenne destiné à rendre les réseaux plus économes en énergie, moins coûteux à exploiter et plus sûrs. Orange entend également jouer un rôle moteur dans le PPP relatif au « Big Data ». Enfin, Orange compte apporter une contribution significative aux projets relatifs aux villes et aux communautés intelligentes.

Par ailleurs, Orange promeut activement les modèles collaboratifs de type « Open Innovation », construits autour de partenariats et basés sur l’échange

« Ce partenariat apporte une réelle valeur ajoutée pour les start-ups : il leur permet d’avoir accès aux importants réseaux de distribution, au programme de partenariat et de tirer profit du poids commercial d’Orange. »

GigaOm, web media spécialisé dans les technologies numériques.

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innovation : personne ne sait de quoi le futur sera fait…

« Quelles tendances de fond avions-nous sous-estimées ou complètement manquées il y a cinq ans ? Sur quoi miser aujourd’hui quand nous essayons d’imaginer les technologies numériques des quinze prochaines années ? Il y a cinq ans, nous étions sur la bonne voie mais bien loin de prévoir l’immense potentiel de la convergence technologique et bien trop timides pour mettre en avant celui des logiciels. Nous sommes passés à côté de quelques belles opportunités.

Aujourd’hui, en 2014, nous pouvons précisément mesurer ce que représente la convergence des principales technologies numériques, et ce qui nous fera passer d’un monde de « collaboration de masse » à une « société de la connaissance » à l’horizon 2030. Nous pouvons également mieux prévoir comment cette convergence conduira au développement d’outils et de technologies dérivés ouvrant la voie à un raz-de-marée numérique. »

Peter Linton (EIF Board of Governors) & Ajit Jaokar (EIF Advisor) https://www.eifonline.org/digitalworld2030.html

Le saviez-vous ?

Orange est l’un des opérateurs les plus actifs dans le développement des standards de télécommunication.

Aujourd’hui, la standardisation implique plus de 40 organisations internationales et requiert un travail de coordination minutieux et complexe. Les équipes d’Orange jouent un rôle actif dans ce processus de définition.

18 committed to Europe 19 committed to Europe

une réglementation peut tuer un marché avant même son éclosion. L’innovation étant transverse, les politiques publiques doivent traiter les branches de l’industrie de la même manière. De même, un « marché unique de l’innovation » ne pourra s’établir si la réglementation varie trop d’un État membre à l’autre.

la standardisation comme instrument de diffusion de l’innovation

Dans ce contexte, la standardisation et l’interopérabilité sont essentielles pour la diffusion de l’innovation. Par exemple, la norme GSM a permis d’assurer une interopérabilité entre fournisseurs et opérateurs, tout en offrant une plate-forme globale cohérente pour les développeurs.

Les normes créent des économies d’échelle et améliorent la sécurité et la confiance des consommateurs. Ainsi, la technologie « Near Field Communication », développée sur la base de standards ouverts, favorise l’émergence de services innovants tels que les paiements mobiles et nourrit un large écosystème d’acteurs.

Les politiques devraient donc garder à l’esprit que les normes sont une garantie de qualité et rapprochent les industriels. Ce système de normalisation doit être consolidé au niveau mondial pour permettre l’adoption accélérée des technologies. Par rapport à cet objectif, le système européen de normalisation reste un outil qui doit être promu et peut contribuer à améliorer la compétitivité de l’Europe à l’échelle mondiale.

internationales et doit répondre aux défis liés aux évolutions rapides de la technologie et des compétences.

Notre Contrat social prévoit le développement de plusieurs programmes accompagnant la « requalification » des professionnels expérimentés et permettant d’accroître leur employabilité sur le long terme. Notre « Digital Academy », lancée en 2014, entend favoriser l’appropriation et l’usage des outils numériques par les salariés d’Orange.

Enfin, nous nous sommes engagés à accueillir plus de 10 000 apprentis dans les 4 prochaines années afin d’assurer un transfert d’expertise et de savoir-faire entre professionnels expérimentés et nouveaux arrivants sur le marché du travail.

quelle politique pour l’innovation ?

S’il y a consensus pour dire que l’Europe a besoin d’innover, les avis divergent sur la meilleure façon de développer un environnement favorable à l’innovation.

Les modalités d’action sont nombreuses, allant du soutien à la

recherche universitaire à l’aide aux petites entreprises, en passant par la promotion d’une meilleure formation technique. Jusqu’à présent l’Union européenne a surtout concentré ses efforts sur la recherche fondamentale.

L’investissement privé, sous forme de dépenses en capital fixe, joue en contrepartie un rôle crucial en tant que moteur de l’innovation. Il permet l’intégration efficace des technologies les plus récentes dans les outils de production économique, ce qui in fine permet de soutenir la croissance économique sur le long terme. Les études menées par l’OCDE confirment le rôle prépondérant du secteur privé dans les avancées technologiques.

permettre ou contraindre : le dilemme de la réglementation

La réglementation doit favoriser la diffusion de l’innovation. Il convient donc de trouver le bon équilibre entre contrôle et liberté d’entreprendre. Cette flexibilité est propice à l’émergence d’idées nouvelles.

La réglementation peut être à double tranchant : favoriser l’innovation ou, au contraire, l’étouffer. En étant trop focalisée sur une technologie particulière ou en fixant trop tôt des contraintes,

l’innovation se déploie dans un environnement favorable aux initiatives et investissements privés, reconnaissant le rôle central de l’interopérabilité et de la normalisation

1. L’initiative et l’investissement privés sont les moteurs de l’innovation.

2. La réglementation ne favorise pas en elle-même l’innovation et peut même avoir un effet contreproductif : un

recours excessif à la réglementation crée des obstacles à l’innovation et restreint la diffusion des technologies.

3. L’innovation se développe mieux dans un écosystème ouvert. Une « concurrence coopérative » profite à l’ensemble de l’écosystème, et in fine aux utilisateurs et consommateurs. Pour favoriser un « marché unique de l’innovation », les autorités doivent veiller à ce qu’aucune mesure n’entrave ou

ne restreigne certains secteurs économiques plus que d’autres.

4. Les décideurs politiques doivent jouer un rôle de premier plan dans le développement des compétences et encourager la coopération avec les acteurs privés.

5. Les politiques en la matière doivent également favoriser l’interopérabilité par la normalisation et promouvoir le système européen de normalisation.

« Orange est l’un des opérateurs les plus actifs dans le développement des standards de télécommunication. »

« La réglementation doit favoriser la diffusion de l’innovation. »

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« Orange déploie de la fibre optique dans ses réseaux fixes que ce soit par le raccordement des habitations à ses réseaux Fibre-To-The-Home (FTTH), ou par la modernisation des lignes xDSL. »rétablir la confiance

des investisseurs privés

Une Europe connectée repose sur des réseaux de télécommunications modernes. Or, la santé économique du secteur européen des télécommunications - et son impact sur ses capacités d’innovation et d’investissements - est fortement influencée par le cadre réglementaire qui lui est appliqué.

La régulation des marchés télécoms a dans le passé contribué à la croissance économique et au bien-être des consommateurs. Toutefois, conçu à une époque où chaque pays ne comptait qu’un seul opérateur et où l’internet n’en était qu’à ses débuts, ce cadre est aujourd’hui devenu obsolète. Il en résulte une situation paradoxale - mais non surprenante - pour l’industrie européenne des télécoms : autrefois à la pointe, elle n’est désormais plus en mesure d’investir ou de se développer au même rythme que les autres économies modernes.

Sans une modernisation profonde du cadre réglementaire visant à restaurer la confiance des investisseurs et à permettre au secteur d’investir, les citoyens et les entreprises de l’Union européenne ne pourront pas pleinement bénéficier de l’élan apporté par l’innovation et la digitalisation.

En outre, le retard de l’industrie européenne face à ses concurrents internationaux fortement engagés dans la transition numérique risque de s’accentuer.

malgré les efforts du secteur, l’Europe investit moins, au détriment de son économie digitale

La demande de nouveaux services, en particulier de contenus vidéos, met sous pression les réseaux par ses besoins en bande passante, en débits plus élevés, et en latence. Pour y faire face, les opérateurs européens investissent en permanence dans leurs réseaux fixes et mobiles.

C’est sans conteste l’investissement dans de nouvelles technologies

plus performantes qui permet de réduire les coûts d’utilisation tout en améliorant la qualité de service. Ainsi, Orange déploie davantage de fibre optique dans ses réseaux fixes que ce soit par le raccordement des habitations à ses réseaux « Fibre- To-The-Home » (FTTH), ou par la modernisation des lignes « xDSL ». En outre, Orange optimise l’utilisation de ressources en radiofréquences en déployant le standard « Long Term Evolution » (LTE) encore appelé réseau de 4ème génération (4G).

En 2013, les investissements ont représenté 13,7 pour cent du chiffre d’affaires d’Orange. Ils permettent déjà d’atteindre une couverture importante :

�� en juillet 2014, le réseau mobile 4G d’Orange couvre 66 pour cent de la population en France, 47 pour cent en Roumanie et plus de 50 pour cent en Pologne;

�� déploiement FTTH : Orange s’est engagé à couvrir 60 pour cent de la population française en 2020; en Espagne, nous avons signé un accord de co-investissement pour la couverture de trois millions de foyers d’ici quatre ans; et 300 000 foyers sont couverts en Slovaquie.

Cependant, dans un contexte de détérioration des conditions économiques du secteur, la capacité d’investissement des opérateurs européens a atteint ses limites, ce qui n’est pas le cas dans les autres régions du monde. 1. (fig.1) En Amérique du Nord et

en Asie, les revenus issus de la téléphonie mobile continuent de progresser, contrairement à ceux de l’industrie européenne actuellement en déclin.

2. (fig.2) La capacité des opérateurs européens à moderniser leurs réseaux a donc fortement diminué au cours des dernières années, par rapport à celle de leurs concurrents internationaux qui ont pu investir massivement dans la même période. De fait, ces derniers sont désormais à la pointe de l’innovation dans les réseaux.

3. (fig.3) Selon une étude de 2013 du Boston Consulting Group, cet écart d’investissement entre l’Union européenne et les autres régions continue de se creuser et pourrait atteindre 110 à 170 milliards d’euros en 2020. Cette situation fait peser une menace importante sur le secteur européen, sur sa compétitivité internationale et sur sa valorisation.

fig.1 les écarts de revenus entre opérateurs américains et européens se creusent

fig.2 investissements dans les télécommunications par habitant (euros)

300

250

200

150

100

50

02004 2005 2007 2008 2009 2011 2012

Investissement dans les télécommunications par habitant aux Etats-Unis (FBCF d’après l’OCDE)

Investissement dans les télécommunications par habitant dans les 27 Etats membres de l’UE (FBCF actifs fixes EUROSTAT)

Les opérateurs européens ont perdu 32% de leur valeur entre 2006 et 2012

base 100 en 2006

118

102

100

96

68

Asie +18%

Amérique du Nord +2%

Monde 4%

Europe -32%

Orange - département d’analyse économique

FFT Economie des télécoms 2013

fig.3 capitalisation des 30 premiers opérateurs de réseau

- 30

36

42

4834

30

26

22 -

Revenu de la téléphonie mobile par habitant

US (USD/Droit)

Europe (EUR/Gauche)

Bernstein - European&LatAm Telcos : Consolidation, Regulation & Competition in One, Three & Five Years - 12 May 2014

20 committed to Europe 21 committed to Europe

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« La régulation européenne récompense les acteurs qui profitent des investissements des autres, plutôt que ceux qui travaillent ardemment au déploiement des infrastructures. »

Stephen Howard, HSBC, 2014

« René Descartes » - l’un de nos six navires câbliers appartenant à Orange Marine

22 committed to Europe 23 committed to Europe

Un basculement des équilibres régionaux

Monde

3 478

Amérique du Nord

+2.8%1 075

-0.8%874

Asie / Pacifique

+5.4%1 040Afrique / Moyen-Orient

+8.3%203

Europe

Taux de croissance annuel 2012/2013

+3.2%

comprendre les causes de la sous-performance de l’Europe

un environnement réglementaire peu favorable à l’investissement dans les réseaux

A l’origine, la régulation des marchés télécoms stimulait la concurrence en imposant un accès aux réseaux fixes détenus par les anciens monopoles d’État – également dénommés opérateurs historiques.

In fine, cette approche réglementaire a créé un système d’accès aux réseaux très complexe dans chaque pays. Ce régime, qui varie fortement d’un pays à l’autre, est devenu un facteur de fragmentation au sein de l’Union européenne.En outre, si la libéralisation du secteur des télécoms, et la régulation qui l’accompagne, ont initialement rencontré un certain succès, marqué par exemple par des investissements importants dans le domaine de la téléphonie mobile, cette tendance s’est entretemps renversée.En effet, poursuivant son objectif de réduction des prix, la régulation

européenne n’a pas laissé jouer les mécanismes de marché mais a privilégié l’intervention réglementaire. Cette approche ne produit plus les niveaux d’investissement escomptés par ses concepteurs. Ce phénomène, déjà constaté pour les infrastructures fixes, s’étend aujourd’hui aux infrastructures de téléphonie mobile.

Ce cadre constitue désormais un frein à l’investissement dans les nouveaux réseaux. Les opérateurs historiques qui doivent donner accès à leurs réseaux font en effet face à un double risque :

1. la stricte réglementation des prix d’accès (l’alignement des tarifs sur les coûts) n’offrait jusqu’à très récemment que peu de perspectives de retour sur investissement et rendait peu intéressant l’investissement dans de nouveaux réseaux fixes;

2. les opérateurs historiques sont tenus de garantir la rentabilité des concurrents qui utilisent leurs réseaux, quel que soit leur modèle économique.

Ce mode de régulation n’est plus pertinent dès lors que la concurrence ne cesse de se renforcer entre une plus

4. (fig.4) Cette situation est préjudiciable au secteur et à l’ensemble de l’économie numérique européenne.

« La régulation européenne n’a pas laissé jouer les mécanismes de marché mais a privilégié l’intervention réglementaire. Cette approche ne produit plus les niveaux d’investissement escomptés par ses concepteurs. »

Marchés en milliards d’euros - 2013

IDATE Digiworld (marchés des services telcos et de diffusion TV, équipements TICs)

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« En aidant de nouvelles entrées sur le marché, le cadre réglementaire a exacerbé la concurrence dans les marchés de l’Union européenne. »

« Les opérateurs de télécommunication européens demeurent assujettis à un cadre réglementaire strict conçu à une époque où l’internet n’en était qu’à ses balbutiements. »

« L’approche réglementaire a affaibli l’industrie des télécoms dans sa capacité à innover dans les services face aux autres acteurs. »

24 committed to Europe 25 committed to Europe

l’obsolescence de la régulation des services

L’approche réglementaire de l’Union européenne a également eu des répercussions sur la capacité de l’industrie européenne des télécommunications à affronter la concurrence et à innover dans les services, en la plaçant dans une situation de déséquilibre vis-à-vis d’autres acteurs de l’économie numérique.

Il est frappant que la majorité des services de communication pan-européens se soient développés en dehors de l’Europe et soient fournis en mode « over the top » (OTT) sur internet. Si le succès en Europe des acteurs américains de l’internet tient beaucoup à leur capacité à attirer du capital, il doit aussi beaucoup à la régulation européenne des services.

Les acteurs OTT échappent en effet à la majeure partie de la régulation européenne, qui exclut les services internet de son champ d’application; ils ne sont en particulier pas soumis à l’ensemble des règles de protection des consommateurs. En revanche, les opérateurs de télécommunication européens demeurent assujettis à

un cadre réglementaire strict conçu à une époque où l’internet n’en était qu’à ses balbutiements.

Par conséquent, des services équivalents - par exemple la communication vocale ou l’échange de messages - fournis à la fois par les opérateurs et les acteurs de l’internet sont aujourd’hui régulés de manière différente. Cette disparité n’est satisfaisante ni pour la protection des consommateurs, ni pour le maintien de la sécurité par les autorités publiques, ni enfin pour le développement d’une concurrence loyale entre acteurs.

Par ailleurs, les opérateurs ne sont pas incités à innover ou à répondre aux besoins du marché, car leurs efforts pour développer de nouveaux services sont souvent considérés par les autorités de concurrence comme une menace potentielle plutôt que comme une opportunité d’innovation et de plus grand choix pour les consommateurs. Dans le même temps, les services concurrents OTT se développent quant à eux librement et sans ce type de contraintes.

A cet égard, le débat autour de la neutralité du net est un test crucial pour l’Europe : celle-ci va-t-elle à nouveau

grande variété d’acteurs et entre des technologies et supports différents (cuivre, fibre, câble ou encore mobile), alors qu’il est devenu particulièrement urgent d’investir massivement dans les nouvelles technologies.

Par ailleurs, la baisse artificielle par les pouvoirs publics des barrières à l’entrée sur le marché des réseaux mobiles contribue également à freiner les velléités d’investissements.

En conclusion, la situation réglementaire actuelle crée un problème de confiance pour les investisseurs engagés dans le secteur des télécoms où, contrairement à l’énergie ou aux transports, l’investissement provient essentiellement de fonds privés. En effet, ces investisseurs sont peu susceptibles d’être attirés par un secteur où les perspectives de retour sur investissement dans de nouvelles infrastructures sont fragilisées par la régulation.

des structures de marché sous-optimales

En aidant de nouvelles entrées sur le marché, le cadre réglementaire a exacerbé la concurrence dans les marchés de l’Union européenne.

La plupart des États membres comptent plus d’opérateurs à dimension nationale que des pays comme les États-Unis ou la Chine. A ce titre, la comparaison du nombre d’opérateurs mobiles présents aux États-Unis, en Europe et en Chine est éclairante.

Si l’intensité concurrentielle a fait baisser les prix à court terme pour les consommateurs européens, la qualité de service et la capacité des opérateurs à investir et à répondre aux besoins de leurs clients en souffrent. En effet, la pression concurrentielle dans certains États a poussé les prix à la consommation en dessous de niveaux durables à long terme.Accroître toujours plus la concurrence en permettant de nouvelles entrées sur le marché au-delà d’un seuil critique compromet les investissements et in fine l’intégration de technologies innovantes dans l’économie.Enfin, l’intensité concurrentielle et ses politiques associées ont été développées sans réelle prise en compte des caractéristiques spécifiques du secteur des télécoms, notamment sa forte intensité capitalistique et l’évolution constante des technologies sur lesquelles il repose.

« Le marché européen des télécoms est bien plus fragmenté que celui des autres régions du monde. »

4 opérateurs mobiles nationaux

~140 opérateurs

3 opérateurs

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« Il serait bon que le cadre d’analyse de la politique européenne de concurrence intègre les bénéfices dynamiques et permanents engendrés par les fusions. »

26 committed to Europe 27 committed to Europe

un cadre moderne pour les services de communication signifie

1. La mise en place d’un cadre réglementaire commun à l’ensemble des services, selon le principe « mêmes services, mêmes règles ».

2. La révision de la définition des services de communications électroniques.

3. La mise en place de règles pour garantir la neutralité de l’internet applicables à l’intégralité de la chaine de valeur.

la politique de concurrence doit également encourager l’investissement

1. Les gains d’efficacité engendrés par les fusions doivent être mieux pris en compte.

2. Les objectifs attachés à la politique de la concurrence et à la régulation sectorielle doivent être davantage coordonnés.

3. Toutes les formes de concurrence doivent être prises en compte lors de l’évaluation des opérations.

une régulation des services modernisée

Un cadre réglementaire moderne ne devrait pas opérer de distinction artificielle entre les services de communication, et défendre ce principe essentiel : « mêmes services, mêmes règles ». Pour autant, il ne serait pas pertinent d’étendre la régulation actuelle aux services OTT. Il conviendrait plutôt de restructurer la régulation des services de communication en développant un cadre européen général et transverse.

Une telle orientation garantirait équité et proportionnalité. Ce cadre commun modernisé et simplifié s’appliquerait à l’ensemble des services, indépendamment des fournisseurs, technologies et infrastructures utilisées.

Pour garantir le principe d’un internet ouvert sur l’ensemble de la chaîne de valeur, ce cadre juridique pour les services devrait également s’appliquer à tous les acteurs de l’internet et pas seulement aux seuls réseaux.

succomber à une tentation de régulation excessive ou au contraire créer un cadre favorisant le développement de services innovants et de haute qualité, en permettant d’optimiser la capacité du réseau, tout en assurant la protection des consommateurs ?

le besoin urgent de réformes réglementaires

une régulation favorable à l’investissement dans les réseaux

Les institutions européennes veulent une Europe plus moderne et compétitive, connectée par des réseaux suffisamment dimensionnés et performants. Il est temps de remettre à plat la régulation qui les régit. Celle-ci doit être plus juste, plus symétrique et plus gratifiante pour ceux qui prennent des risques d’investissement.

Surtout, il convient de reconnaître que le marché actuel n’a plus rien à voir avec celui pour lequel le cadre réglementaire a été originellement conçu.

des adaptations nécessaires en matière de concurrence et de consolidation

Dans ce contexte économique difficile, des opérateurs nationaux peuvent avoir besoin de se consolider. La politique de concurrence doit s’adapter afin de prendre en compte ces besoins, ouvrant ainsi la voie à des fusions transfrontalières.

En pratique, ceci requiert que le cadre d’analyse de la politique européenne de concurrence intègre les bénéfices dynamiques et permanents engendrés par les fusions. En facilitant les investissements, les fusions tirent en effet les prix d’usage vers le bas et augmentent la qualité des services à un rythme accéléré. Ce phénomène d’efficacité dynamique peut être observé à travers le monde, partout où les autorités ont fait des investissements un levier de la politique de concurrence.

un cadre réglementaire favorable à l’investissement nécessite

1. Des objectifs clairs et priorisés : en particulier la stimulation des investissements, la primauté étant donnée aux investissements privés.

2. Une simplification de la régulation de l’accès aux réseaux fixes, prenant en compte l’ensemble des technologies pertinentes, la régulation des prix de cet accès lorsqu’elle est nécessaire étant réorientée vers la stimulation de l’investissement.

3. Des règles d’allocation de fréquences plus cohérentes et prévisibles pour les opérateurs mobiles.

« Le marché actuel n’a plus rien à voir avec celui pour lequel le cadre réglementaire a été originellement conçu. »

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Le saviez-vous ? Les réseaux d’Orange doivent sans cesse faire face à des alertes de sécurité et à des cyber-attaques.

Les réseaux font donc l’objet d’une surveillance permanente grâce à un processus automatisé d’alerte et à des équipes dédiées et réactives qui trouvent rapidement des solutions adaptées et informent les autorités et les parties concernées.

La surveillance est assurée en particulier par un Centre opérationnel de la sécurité des systèmes d’information (COSSI) principal basé en France et par huit autres centres à travers le monde.

« L’enjeu citoyen et démocratique se double d’un enjeu économique, financier et géopolitique. »

Stéphane Richard, Numériques, 2014

28 committed to Europe 29 committed to Europe

renforcer la confiance des citoyens dans le numérique

La révolution numérique est porteuse de nouveaux défis. La couverture médiatique des cyber-attaques et des vols de données personnelles érode la confiance des citoyens, pourtant nécessaire au développement pérenne de l’économie numérique.

Nous vivons dans une société toujours plus digitale. Le développement du numérique bouleverse l’ensemble de notre économie et nos modes de vie. Il révolutionne nos modes de transport, nos façons de nous former, de travailler, nos stratégies d’urbanisme ou encore nos systèmes de santé. Il est également porteur d’emplois sur le long terme.Acteurs industriels et décideurs politiques s’accordent aujourd’hui pour considérer l’internet des objets, le cloud computing et le Big Data, comme trois moteurs essentiels de l’économie numérique de demain. En particulier, l’exploitation des données pourrait constituer un terreau de croissance. Selon l’Institut d’études économiques de Varsovie, le Big et l’Open Data pourraient apporter 1,9 point de croissance supplémentaire à l’Union européenne d’ici 2020.

L’analyse de données permettra non seulement de stimuler l’économie mais également d’accroître le bien-être social, en améliorant la qualité de l’information et des statistiques publiques et en offrant aux décideurs publics de nouveaux outils de décision, de gouvernance et d’évaluation.

Au-delà de son potentiel économique, la révolution numérique est cependant porteuse de nouveaux défis. Les citoyens européens peuvent à juste titre s’interroger sur la manière dont leurs données personnelles sont collectées et exploitées, notamment à titre commercial, voire de manière illégale.

La couverture médiatique des cyber-attaques et des violations de données personnelles accompagne l’érosion de la confiance des citoyens dans

les nouvelles technologies. Cette confiance est pourtant une condition essentielle du développement pérenne de l’économie numérique.

Dans ce contexte, les opérateurs de télécommunications ont un rôle important à jouer pour préserver un niveau élevé de cyber-sécurité et de protection des données. Un cadre législatif approprié leur permettrait de renforcer ce rôle, qu’ils jouent déjà au quotidien, et de donner aux consommateurs les outils pour mieux protéger leur vie privée.

cyber-sécurité : protéger les réseaux et sécuriser les usages numériques

Les réseaux numériques sont progressivement devenus le « système nerveux central » de notre économie. Toute défaillance ou mauvaise utilisation - accidentelle ou malveillante - peut avoir de graves conséquences. Cette menace est d’autant plus aiguë que certains équipements sensibles sont de plus en plus souvent connectés, par exemple en matière médicale ou pour le contrôle du trafic aérien.

Les attaques contre les réseaux s’accroissent aujourd’hui en nombre et gagnent en sophistication. Parer ces menaces devient de plus en plus difficile, en raison de leur caractère diffus et de leur nature à la fois globale et virtuelle. Leur identification et leur traque devient une tâche complexe et de longue haleine.

La sécurisation du monde numérique vise à protéger les infrastructures, les personnes et les entreprises de menaces diverses : cyber-criminalité, attaques terroristes ou encore tentatives illégales d’obtention d’informations sensibles. L’accroissement des interdépendances technologiques fait de la cyber-sécurité l’affaire de tous : éditeurs de logiciels, fabricants de matériel informatique, gestionnaires de réseaux mais aussi de plateformes internet. Au cœur de cet écosystème, les opérateurs télécoms assument une responsabilité particulière.

En effet, pour avoir été confrontée très tôt à ces défis, l’industrie des télécoms, et en particulier Orange, sait qu’une protection efficace repose à la fois sur une technologie adaptée et sur une organisation coordonnée permettant de faire face aux menaces. Il s’agit de prévenir les défaillances mais aussi

le « Big Data » – qu’est-ce que c’est ?

Le « Big Data » désigne les opportunités offertes par la collecte et l’analyse - parfois en temps réel - d’un grand volume de données, structurées ou non. L’utilisation intelligente de ces données permet d’apporter des réponses dans des domaines variés : la santé, la vente de détail, l’énergie, la banque, l’assurance ou le transport par exemple.

Pour illustrer le potentiel socio-économique du « Big Data », Orange a organisé en 2013 en Côte d’Ivoire, en partenariat avec le MIT, le challenge « Data for Development ». En mettant à disposition de chercheurs aux profils variés une base de données anonymisées des communications passées sur notre réseau, le projet a montré comment le « Big Data » pouvait permettre de mieux anticiper les épidémies, d’évaluer les situations de crises et d’améliorer leur gestion, d’appréhender l’impact des sécheresses et enfin d’optimiser les transports.

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Le saviez-vous ?

Orange Business Services est l’un des leaders mondiaux du secteur des services de sécurité aux entreprises.

Orange Business Services offre des solutions intégrées de sécurité dans 220 pays et territoires. Pour fournir ses services, Orange s’appuie sur une équipe de plus d’un millier de professionnels de la sécurité, dont 350 consultants dédiés au service des entreprises.

Cet engagement a été renforcé par la création, en janvier 2014, d’Orange Cyberdéfense suite à l’acquisition d’Atheos, une société pionnière de la gestion des identités et de la sécurité. Orange Business Services a ainsi renforcé son positionnement en devenant la plus importante société européenne de services sur le marché de la cyberdéfense.

Le saviez-vous ?

La Charte Orange de protection des données :

Le 7 novembre 2013, Stéphane Richard a signé une charte portant sur quatre engagements pour la protection des données personnelles et le respect de la vie privée :

�� la sécurité des données personnelles des clients à travers la fiabilité de leur traitement et la sécurité de leur conservation

�� le contrôle par les clients de leurs données personnelles et de l’utilisation qui en est faite, notamment, via un tableau de bord personnel

�� la transparence du traitement des données des clients dans toutes les étapes de la relation

�� l’accompagnement de tous les clients pour les aider à protéger leur vie privée et à mieux gérer leurs données personnelles

de e-santé, ces données - de par leur nombre et leur variété - nous confrontent à des problématiques insoupçonnées il y a encore dix ans.

Préserver et nourrir la confiance demeure un enjeu particulièrement important pour un opérateur comme Orange, qui considère la protection de la vie privée comme faisant partie de son ADN. De la confidentialité des communications à la prise en compte des nouveaux défis cette préoccupation est incontournable dans notre activité. C’est pourquoi l’industrie des télécoms s’efforce d’être un partenaire constructif des institutions européennes dans leur programme de modernisation du cadre législatif de la protection des données personnelles.

En particulier, Orange est convaincu que le contrôle effectif par les utilisateurs de leurs données personnelles et de la manière dont elles sont utilisées peut se révéler un véritable vecteur de confiance. Donner aux individus les moyens d’effectuer des choix éclairés est un impératif à la fois éthique et économique. Éthique, tout d’abord, car la protection des données personnelles est un droit fondamental européen. Économique, ensuite, car

comme suggéré par une récente étude du Boston Consulting Group, les consommateurs qui gèrent activement la protection de leur vie privée sont plus enclins à partager de l’information.

Dans cette perspective, Orange estime qu’il est possible de développer de nouveaux modèles économiques conciliant confiance et innovation, respect et partage. Ceci est fondamental lorsque l’on sait que le partage d’informations peut stimuler la création de services innovants et utiles, créateurs de valeur non seulement pour les entreprises mais aussi pour les utilisateurs.

Selon une étude internationale GFK/Microsoft, si 84% des consommateurs se disent préoccupés par l’exposition de leur vie privée sur internet, moins de la moitié affirment avoir pris des mesures concrètes pour la protéger. Sensibiliser les individus à une meilleure protection de leur vie numérique doit par conséquent constituer une priorité.

C’est pourquoi Orange accompagne ses clients dans leur vie numérique. Nous nous sommes par exemple engagés à fournir à nos clients un tableau de bord de leurs données personnelles

de disposer d’outils adéquats pour répondre aux nouvelles menaces de manière réactive, voire immédiate.

La carte SIM, l’un des plus robustes éléments de sécurité et d’authentification existants, illustre l’expertise technologique de l’industrie télécom. Utilisée par les opérateurs mobiles pour authentifier plus de 85% des appareils mobiles dans le monde, la SIM est un élément standardisé dont le niveau de sécurité est équivalent à celui des puces utilisées dans les cartes bancaires. Son rôle sera essentiel pour sécuriser l’internet des objets et les applications sans contact - ou « near-field communication » (NFC).

Les opérateurs télécoms sont également à l’avant-garde en matière de réponse organisationnelle, mettant en œuvre des processus complexes et onéreux permettant de faire face aux menaces. Ils impliquent par exemple la présence 24 heures sur 24 de personnels de sécurité sur tous les sites d’hébergement de données. Orange utilise également un système de surveillance et d’authentification hautement sophistiqué assurant la sécurité physique de ses sites et

permettant de contrôler de façon stricte l’accès aux données.

Enfin, les opérateurs consacrent toujours plus de ressources au renforcement de la sécurité de leurs infrastructures. Les données étant devenues une cible privilégiée, Orange investit actuellement dans une nouvelle génération de centres d’hébergement de données. Nous avons ainsi ouvert en 2012 un centre moderne en Normandie afin de répondre à la croissance des besoins de stockage. Notre objectif à long terme est de regrouper les 16 centres de données que nous possédons en France en six grands sites, afin de réaliser des économies d’échelle mais aussi d’améliorer la fiabilité et la sécurité pour nos clients.

rendre aux utilisateurs les clés de la protection de leur vie privée

Chaque jour, ce sont toujours plus de données personnelles qui sont créées et qui circulent sur internet et sur les réseaux. Qu’elles proviennent des réseaux sociaux, des objets connectés ou encore d’équipements

« Orange estime qu’il est possible de développer de nouveaux modèles économiques conciliant confiance et innovation, respect et partage. »

« Les opérateurs télécoms sont également à l’avant-garde en matière de réponse organisationnelle permettant de faire face aux menaces. Ils impliquent par exemple la présence 24 heures sur 24 de personnels de sécurité sur tous les sites d’hébergement de données. »

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Le saviez-vous ?

Orange, “coach numérique“ des jeunes utilisateurs.

En Europe, Orange fournit, via des sites internet éducatifs, des conseils pour mieux protéger ses données en ligne, mieux maîtriser les risques associés aux réseaux sociaux et sécuriser ordinateurs ou téléphones. Nous sommes engagés dans divers projets nationaux et internationaux visant à assurer un environnement numérique sécurisé pour les enfants.

Orange est un membre actif de l’initiative de la Commission européenne « Better Internet for Kids » (« Un meilleur internet pour les enfants »), car nous sommes convaincus que la lutte contre les contenus inappropriés passe par la mise en œuvre de programmes d’éducation ciblés.

En conclusion, des services identiques doivent être soumis aux mêmes règles pour garantir un même niveau de protection, quelle que soit l’entité qui fournit ces services aux utilisateurs européens et sa localisation.

des principes clairs pour un cadre légal à l’épreuve du temps

Dans un monde en constante évolution, il est crucial que les règles soient claires et suffisamment flexibles pour être durables. Un cadre législatif trop détaillé risquerait d’affecter notre capacité à faire face aux nouveaux défis que ne manqueront pas de faire naître les nouvelles technologies.

La législation européenne doit protéger ses citoyens et résidents au moyen d’un cadre composé de principes forts. Elle ne doit en revanche pas chercher à tout réglementer dans le détail, ni se limiter à certains services particuliers. Il est en effet important de préserver une certaine neutralité technologique.

La réglementation ne devrait pas entraver l’innovation et le développement des nouvelles technologies. En ce sens, il est essentiel d’encourager la créativité dans le développement de solutions de protection de la vie privée dès la phase de conception des services et de promouvoir l’efficacité des solutions d’anonymisation. Orange a par exemple développé des techniques d’anonymisation dont la robustesse permet de proposer des services innovants et de fournir des outils de connaissance collective tout en respectant la vie privée de ses clients.

pour gérer les informations qu’ils partagent avec leur opérateur et contrôler les données utilisées par leurs applications. Il leur permettra d’accéder à une gamme de services de protection spécifiques : contrôle parental, antivirus ou coffre-fort numérique.

trouver la bonne formule pour encadrer l’utilisation des données personnelles sur internet

La sécurité du monde numérique ainsi que la protection des données personnelles sur internet sont sans conteste influencées par le cadre législatif européen, qui a fait de l’Europe le leader mondial en la matière.

Ce cadre législatif, en pleine évolution, n’a toutefois pas encore atteint l’équilibre optimal entre protection de la vie privée, sécurité et innovation.

mêmes services, mêmes règles

Grâce à internet, les citoyens européens peuvent profiter d’une myriade de services dont beaucoup sont fournis par des entreprises basées à l’étranger : messagerie électronique, paiement ou services cloud par exemple. Les données associées sont souvent traitées en dehors du territoire européen. Il est fondamental que les données des citoyens européens soient correctement protégées, indépendamment de leur lieu de traitement dans le monde. Les droits des citoyens européens et les objectifs de sécurité et de protection des données personnelles ne peuvent s’arrêter aux frontières, au risque de mettre en péril la confiance dans une économie numérique globalisée.

C’est pourquoi il est impératif que les règles de l’Union européenne s’appliquent à tous les acteurs impliqués dans la fourniture de services numériques aux utilisateurs européens. Ces règles ne devraient pas différer selon le type de fournisseur – opérateur télécom ou autre. L’Europe ne peut pas se permettre d’avoir un régime de protection des données personnelles à deux vitesses.

« Orange a développé des techniques d’anonymisation dont la robustesse permet de proposer des services innovants tout en respectant la vie privée de ses clients. »

« Il est fondamental que les données des citoyens européens soient protégées indépendamment de leur lieu de traitement dans le monde. »

3 clés pour restaurer la confiance

1. Un cadre global et cohérent qui veille à ce que l’ensemble des acteurs de la chaine de valeur d’internet appliquent des normes élevées de sécurité et de protection des données.

2. Un cadre équilibré encourageant la compétitivité.

3. Des règles claires et pérennes permettant l’innovation dans les outils et les processus.

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Pierre Louette Directeur Général Adjoint, Secrétaire Général

« Nous appelons les décideurs politiques à faire preuve de courage et d’habileté dans la modernisation du cadre réglementaire applicable à l’économie digitale. »

« Il est urgent que consommateurs et entreprises européens puissent tirer tous les bénéfices des nouvelles technologies numériques. »

De la même façon que Charles Dickens établissait dans son roman « A Tale of Two Cities » un parallèle entre la transformation des sociétés anglaise et française sur fond de révolution, l’histoire des télécommunications aujourd’hui pourrait se résumer en une histoire de deux Europes, ou plutôt de deux visions distinctes et pourtant complémentaires de l’Europe : l’une ferait de cette dernière un éden pour les consommateurs; l’autre – qui retient moins l’attention – un continent dans lequel pourraient s’épanouir la capacité d’entreprendre et l’initiative privée.

Dans la droite ligne de la première de ces visions, les réformes passées – prenant pour objet une industrie alors prospère et suffisamment en pointe pour avoir imposé au monde sa norme GSM – se sont attachées à restructurer les marchés pour organiser la baisse des dépenses pour les consommateurs. Sur ce point, le concept a clairement été couronné de succès : les prix ont chuté de manière continue et les revenus des opérateurs avec !

L’autre vision de l’Europe cherche, elle, encore à s’incarner : une Europe d’industrie et d’entreprise,

prenant pour socle la recherche et l’innovation. Cette vision, porteuse de perspectives d’emploi et de création de richesse, est probablement tout aussi légitime et désirable pour les citoyens européens qu’un « droit » supposé aux prix les plus bas.Après plusieurs années de ralentissement économique, il est urgent que consommateurs et entreprises européens puissent tirer tous les bénéfices des nouvelles technologies numériques. Les administrations des États Membres, mais également leur vie démocratique, s’appuient elles-mêmes de plus en plus sur la numérisation.

D’un point de vue purement politique, les deux visions esquissées peuvent sembler contradictoires. Pourtant, en rester à cette apparente dichotomie serait une profonde erreur, car la promesse numérique ne pourra être pleinement tenue si le succès d’une des visions s’accompagne de la défaite de l’autre… Il est donc important que les décideurs politiques sachent trouver le juste équilibre entre ces deux approches. Car en fin de compte, l’avantage que constitue la réduction des dépenses ne saurait compenser un écart croissant de performances

avec les autres régions du monde en matière de services; ni l’absence de disponibilité du très haut débit – qu’il soit fixe ou mobile, en 4 ou 5G –partout, et pour l’ensemble des citoyens; ni, enfin, une situation dans laquelle le tissu économique local ne serait plus assez agile pour développer l’ensemble des applications rendues possibles par l’écosystème numérique global, et créer la croissance et les emplois attendus par les citoyens européens.

A l’heure où ces deux derniers points sont à juste titre devenus une obsession collective, la préoccupation politique devrait donc porter sur la création d’un écosystème vertueux et durable, dans lequel tous les acteurs des nouvelles technologies, de toutes échelles, seront en capacité d’apporter aux citoyens et aux consommateurs ce dont ils ont besoin.Force est de constater que l’Europe

n’a pas encore trouvé cet équilibre. Ce constat devra être le point de départ d’une réforme des marchés de télécommunications et de l’ensemble de l’écosystème numérique : ces structures de marché résultant largement des politiques publiques qui y sont appliquées, nous appelons les décideurs politiques à faire preuve de courage et d’habileté dans la modernisation du cadre réglementaire applicable à l’économie digitale.

C’est à ce prix que la révolution digitale pourra réaliser tout son potentiel en Europe, pour rendre au continent son élan entrepreneurial et sa compétitivité, sa capacité d’investissement et in fine son leadership.

Pierre Louette Directeur Général Adjoint, Secrétaire Général Septembre 2014

un conte de deux Europespar Pierre Louette

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manifeste pour une croissance numériqueOrange appelle à prendre les mesures suivantes :

Pour soutenir la numérisation de l’économie, pour encourager les investissements dans les nouvelles infrastructures, le secteur a besoin d’une réforme de sa réglementation spécifique

Pour diffuser les bénéfices de la numérisation dans l’économie, l’Europe doit se poser en gardienne de la confiance des consommateurs et des entreprises

03Rétablissement de la compétitivité des TIC européens, par une politique de concurrence en phase avec les réalités industrielles et les cycles d’investissement dans les infrastructures, permettant les restructurations nationales et européennes et encourageant l’investissement privé, par l’équité fiscale dans la chaine de valeur numérique.

04Développement proactif des compétences numériques, alimenté par une réflexion visionnaire sur les compétences : ces considérations doivent embrasser tant le cadre de l’éducation initiale que les initiatives lancées par les organismes publics et privés en faveur de la formation continue et de la requalification des professionnels expérimentés.

05Mise en place d’un cadre réglementaire favorable à l’investissement dans les réseaux : le cadre revu et simplifié doit permettre de nouveaux modèles d’affaires et améliorer les retours sur investissement pour les nouveaux réseaux fixes et mobiles, notamment grâce à une régulation plus symétrique tenant compte de l’intensité concurrentielle; l’investissement privé doit être reconnu comme étant le moteur principal de déploiement de nouvelles infrastructures, complété par des financements publics pour étendre la couverture des territoires.

07Définition d’un cadre global clair et à l’épreuve des évolutions du marché en matière de protection des données : les règles en matière de protection des données et de responsabilité pour les fournisseurs de services doivent être claires et stables au sein de l’Union européenne afin de garantir un niveau élevé de protection des données à tous les niveaux de la chaine de valeur; ces règles doivent demeurer proportionnées et équilibrées pour correspondre aux critères de faisabilité technique et ne pas brider l’innovation.

06Modernisation et unification du cadre réglementaire relatif aux services de communications : un cadre commun doit s’appliquer de la même façon à tous les services de communications quel que soit leur fournisseur - pour un même service, application de la même règle - afin d’assurer une cohérence pour la protection des consommateurs, la protection des données personnelles et la sécurité et encourager l’innovation en garantissant une concurrence loyale entre les acteurs de la chaîne de valeur.

08Établissement d’une politique efficace en matière de cybersécurité : les règles de sécurité doivent garantir un haut niveau de protection et s’appliquer à l’ensemble de la chaine de valeur internet; elles doivent être suffisamment équilibrées pour répondre aux exigences des autorités publiques tout en répondant aux critères d’efficacité et de faisabilité technique.

Pour relancer le leadership et la compétitivité de son secteur TIC, l’Europe a besoin d’une politique pour l’industrie

valorisant l’innovation comme levier de transformation et de compétitivité et soutenant les entreprises numériques européennes, filière d’excellence pour diffuser les bénéfices du numérique.Une telle politique devrait reposer sur les principes suivants :

« Pour devenir une économie digitale forte, l’Europe a besoin d’investissements dans de nouvelles infrastructures réseaux, soutenus par des financements privés. »

« Pour assurer la digitalisation de son économie, l’Europe doit se poser en gardienne de la confiance numérique. »

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01Accompagnement des start-ups technologiques : au travers de structures d’incubation et d’autres initiatives comme l’utilisation de fonds européens; en particulier, la politique d’innovation - qui doit nourrir tout le tissu européen - doit privilégier les réalisations concrètes permettant le développement de plates-formes industrielles à grande échelle, véritables fondations pour l’économie.

02Promotion du modèle d’innovation européen, basé sur l’interopérabilité par les standards et la coopération entre acteurs, dotée d’une gouvernance transparente, selon une approche donnant voix aux différentes parties prenantes pour assurer un équilibre entre les impératifs de propriété intellectuelle, les brevets et les principes de l’innovation ouverte.

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Orange : un opérateur d’envergure internationaleNotre groupe s’adresse à des clients résidentiels dans 30 pays, notamment dans les pays européens suivants : Belgique, Espagne, France, Luxembourg, Pologne, Roumanie, Royaume Uni et Slovaquie.

indicateurs clés :

5.6milliards d’euros d’investissements

236millions de clients dans le monde

800millions d’euros investis en recherche et innovation

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5 000+collaborateurs dans les activités de recherche et innovation

41bnrevenue (Euros)

41milliards d’euros de chiffre d’affaires

7 500 brevets dans notre portefeuille

activités entreprise : +220 pays

clients résidentiels fixe et/ou mobile : 30 pays

centres de recherche et d’innovation : 11

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