L’Eglise nous fait signe

Communauté de Paroisses Saint Benoît de Cattenom

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Les vacances : l'autre temps

Voici le temps de l'autre temps. Celui qui ne nous est pas imposé, qui ne martèle plus nos journées et ne nous oblige plus à courir.

Voici le temps de la découverte, sans brutalité, sans précipitation, sans orgueil, mais non sans effort. Le temps de regarder pour voir,

le temps d'écouter pour entendre...

C'est le secret des hommes et de l'homme, qui est là,

à portée d'yeux, de main, de coeur.

Voici le temps de sortir des limites, des habitudes, des programmes.

D'aller en pays nouveaux, de découvrir l'inconnu

au-delà du connu. Voici le temps de l'autre temps.

J.M. Bedez

Juillet 2014 N°78

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L e 15 octobre 2006, son Excellence Mgr Pierre RAFFIN, notre évêque émérite, procédait à mon installation officielle comme curé modérateur de la Communauté de Paroisses St Benoît de Cattenom et Archiprêtre

des Trois Frontières. Cela eut lieu à l’occasion de la fête patronale de la communauté de paroisses. En effet, chaque année, la communauté se rassemble le 3ème dimanche d’octobre pour célébrer son saint patron. Je prenais alors la succession de l’abbé Denis Velfert. Il faut dire que ce fut une première dans le diocèse de Metz. Pour me taquiner, un confrère me disait avec beaucoup d’humour que je suis connu dans le diocèse comme le loup blanc alors que je suis noir ! D’aucuns disent que ça y est, ce sont les prêtres d’Afrique qui viennent maintenant évangéliser l’Europe ! Mon avis est que ce serait vraiment une bonne nouvelle si cela pouvait se passer comme pour les missionnaires blancs qui fondèrent les Eglises d’Afrique et des terres dites de « mission » ayant aujourd’hui entre 100 et 200 ans d’âge ! Les communautés d’Afrique représentent une Église très vivace, jeune et prospère malgré les problèmes de ce continent et les soubresauts d’un Islam conquérant. Quant à l’Occident chrétien ayant presque 2000 ans d’âge, le choc des cultures et des idéologies de tous genres a fini par entraîner une panne de transmission qui, hélas, ne peut plus se faire à l’ancienne ! L’évangélisation est devenue une « proposition de la foi chrétienne ». Entendons-nous bien, les prêtres étrangers d’Afrique ou d’ailleurs ne viennent annoncer l’Évangile en l’Europe que parce qu’ils sont les agents de la mission universelle de l’Eglise, répondant ainsi à l’appel de l’Evangile : « Allez donc, de toutes les nations, faites des disciples ! ... » (Mt 28,29). Encore faut-il que le messager de la Bonne Nouvelle soit attendu ou accueilli ! Dès le début de son épiscopat, Mgr Pierre RAFFIN a pris à cœur la catholicité, c’est-à-dire l’universalité de l’Eglise ainsi que le problème de la pénurie des vocations sacerdotales et missionnaires en Europe et particulièrement en France. Dès lors, il ouvrit les portes de son diocèse ainsi que ses bras et son cœur de pasteur pour accueillir les prêtres d’Afrique et d’ailleurs, tout spécialement ceux du Burkina Faso et du Togo. Leur nombre avoisine aujourd’hui la vingtaine. Sauf quelques exceptions, ces prêtres font des études et assurent des services pastoraux dans leur milieu d’insertion.

C’est ainsi que la communauté de Cattenom a été progressivement habituée à accueillir plusieurs prêtres du Burkina et même du Liban, sous l’égide de l’abbé Denis Velfert qui, lui aussi, est très ouvert à l’étranger. Qu’un vibrant hommage soit rendu à Mgr Raffin et à ceux qui prennent le relais de cette ouverture missionnaire, n’en déplaise à celles et ceux qui auraient des raisons de considérer cela avec un regard critique. Quant à moi, répondant à l’urgence de la mission, j’ai consenti à mon départ de Cattenom pour Sierck. Comme dans l’Évangile, il faut partir ailleurs pour que, là aussi, j’annonce la Parole de Dieu, sans prétention ! Ainsi, je prends à mon compte, une fois de plus, cet appel du Dieu des grands espaces et des larges horizons, le Dieu des longues routes et des chemins vers l’infini, qui m’a appelé depuis le Togo. Comme à Abraham, il a suggéré un jour à mon cœur :

« Va, quitte ton pays, tes idées mortes et tes vieux préjugés, ta vie va refleurir, n’aie pas peur de mourir, laisse germer la Parole et

la foi, tu porteras des fruits de joie ! ... » On connait le dicton : « Partir, c’est mourir un peu ». Il faut dire que cela ne se fait pas sans peine. Pour le moment, je ne pars pas très loin, nous aurons des occasions de nous rencontrer encore aux croisées de nos chemins.

Ce que je vous recommande, c’est de faire bon accueil à Vincent Reinert qui me remplace. Il est l’un des vôtres comme je l’ai été,

moi aussi, par adoption réciproque. Ce qui me tient le plus à cœur, c’est que grâce à l’Evangile, vous ayez

à cœur de manifester beaucoup d’amour les unes et les uns pour les autres ! Et comme le dit si bien

le Pape François dans son exhortation : « L’amour pour les gens est une force spirituelle qui permet la rencontre totale avec Dieu, à tel point

que celui qui n’aime pas son frère " marche dans les ténèbres " (1 Jn 2, 11), …, et "n’a pas connu Dieu " (1 Jn 4, 8). » Benoît XVI a dit que « fermer les

yeux sur son prochain rend aveugle aussi devant Dieu » et que l’amour est la seule source de l’unique lumière qui « illumine sans cesse à

nouveau un monde dans l’obscurité et qui nous donne le courage de vivre et d’agir. » (La Joie de l’Évangile, n°

272). Augustin Otchopko

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A ugus n nous qui e… et, par chance, un autre prêtre, Vincent Reinert, arrive. Nous sommes allés à sa rencontre et avons recueilli son témoignage pour vous.

« Quelques mots m'ont été demandés pour le bulle n paroissial. J’espère qu'ils seront le début d'une rencontre, comme nouveau prêtre de la Communauté de Paroisses Saint‐Benoît de Ca enom. D’une famille de 5 enfants, né à Thionville en 1970, fils d’agriculteurs aujourd’hui retraités, j’ai vécu mon enfance dans un village, à Piblange, au rythme des ac vités agricoles et scolaires.

Les études m’ont amené à faire un CAP‐BEP d'électricien, mais c’est en tant qu’usineur‐fraiseur‐tourneur que je trouvai enfin du travail à Bouzonville, dans une usine de freins, après trois mois de chômage et un an de service militaire dans la Sécurité Civile.

Ce e vie professionnelle m’a conduit

à m’interroger sur ce que j’a endais de la vie. C’est la

ques on posée par un vicaire alors que j’étais sacristain chez

mes parents : « Pourquoi ne deviendrais‐tu pas prêtre ? » qui

m’est revenue et m’a conduit au séminaire.

Sur ce qui me mena au séminaire, j’ai bien conscience d’être un peu rapide, mais cela nous donnera l'occasion de parler de vive voix. En 1992, j’entre au service des voca ons parallèlement à mon travail. L’année suivante, je vais au séminaire d’aînés à Vienne, en dessous de Lyon, pour une remise à niveau. Je poursuis par deux ans à Nancy. Puis j’entre au séminaire de Metz avec, au bout de la troisième année, l’ordina on diaconale et, en l'an 2000, l’ordina on sacerdotale. A par r de là, je suis envoyé comme vicaire à la paroisse Saint‐Joseph de Mon gny‐lès‐Metz, puis à Saint‐Mar n de Hayange. En 2008, je suis nommé curé modérateur de la communauté du secteur de Retonfey, que je qui e au bout de six ans pour venir à Ca enom. Dans mes centres d’intérêt, il y a la peinture, la lecture, la moto. L’une des premières ques ons que l’on m'a posées en apprenant que j’étais nommé, fut : « Qu’est‐ce  que  vous  allez  faire  ? » Ma réponse est la suivante : « Je serai là. » Depuis l’époque où j’ai été enfant de chœur, l’Eglise a connu de nombreuses muta ons : nous avons moins de pra quants hebdoma‐daires et nous sommes moins de prêtres. Pourrons‐nous tenir tous les lieux de cultes ? Nous ne contrôlons pas vraiment ces paramètres de la pra que religieuse et ce qui en découle : la pérennité des lieux de cultes. Par contre, j’espère avec vous vivre dans une Eglise accueillante pour les personnes qui veulent y faire un bout de chemin à la rencontre d’une personne, Jésus‐Christ. »

Témoignage recueilli par Jacqueline GIORDANO

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L a communauté Saint-Benoît de Cattenom a accueilli de nombreux prêtres étrangers et nous pouvons dire que ce fut une chance, la chance d’apprendre

d’autres manières de faire et de vivre différemment ! L’équipe de rédaction de ce bulletin se charge de vous donner des nouvelles de tous ceux que vous avez côtoyés dans vos paroisses. Nous commencerons par Oscar ZOUNGRANA.

Il est arrivé à Cattenom en août 1995 où il a été nommé vicaire auprès de Denis VELFERT. Prêtre Burkinabé originaire du village de Rapadama, il venait également en France pour poursuivre des études de théologie. Il obtint en 1999 un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) puis un Diplôme d’Etudes Supérieures Universitaires (DESU) de théologie pratique et de communication à la faculté de Strasbourg.

Qui n’a pas en mémoire les éclats de rire d’Oscar,

et sa joie de vivre ? Il aimait rencontrer les paroissiens et a gardé des liens privilégiés avec certains d’entre eux. Il nous a fait partager ses connaissances en liturgie et s’est montré disponible. Il se souvient du départ chaleureux qui lui avait été réservé.

A son retour au Burkina Faso le 20 septembre 1999, il a été nommé curé de la paroisse de Tenkodogo, celle-là même qui accueillera plus tard le prêtre François Kaboré. Le 6 octobre 2006, la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples lui confie la responsabilité de la direction nationale des Oeuvres Pontificales Missionnaires au Burkina Faso et au Niger. Il exerce ses fonctions dans la capitale à Ouagadougou, mais aussi en voyageant de Rome au Niger. Il essaie, dit-il : « de promouvoir la mission de l’Eglise et des vocations pour la mission ad gentes (ndlr : auprès des gens). » Il organise, il anime, il motive et il sensibilise à l’esprit missionnaire.

L’année passée, il a fêté son jubilé de 25 ans de sacerdoce et était fier de l’associer aux noces d’or de ses parents. Il a quitté Cattenom il y a quinze ans déjà ! Il nous transmet un message d’évangélisation :

« Face à la tentation des communautés chrétiennes de s’enfermer sur elles-mêmes, préoccupées de leurs propres problèmes, notre devoir est de rappeler la mission ad gentes, de témoigner prophétiquement que la vie de l’Eglise et

des Eglises est mission universelle. » Nous lui souhaitons de garder son dynamisme et restons unis par la prière.

Bernadette TRAPP

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L es Equipes Notre-Dame sont nées en 1938. C'est sous l'impulsion de quatre jeunes couples chrétiens et de l'abbé Henri CAFFAREL, que s'ébauche une réflexion sur la manière de vivre dans le mariage toutes les richesses de la

vie chrétienne. En 1947, la charte des Equipes Notre-Dame voit le jour. Depuis, les équipes se développent et rayonnent dans le monde entier, en particulier auprès des jeunes foyers. Elles sont présentes dans plus de 70 pays et comptent plus de 100 000 équipiers. Le mouvement travaille sans relâche à l'épanouissement du couple et de la famille. Les Equipes Notre-Dame, c'est aussi un vrai courant d'amitié profonde lors des rassemblements nationaux et internationaux.

La finalité des Equipes Notre-Dame est d'aider les couples à

vivre pleinement leur sacrement de mariage.

Quels sont les points concrets d'effort (obligations) ?

Ecouter régulièrement la Parole de Dieu.

Faire oraison, se ménager chaque jour un temps de tête-à-tête avec Dieu.

Se retrouver ensemble pour la prière conjugale, voire familiale, le devoir de s'asseoir, de trouver chaque mois un temps de dialogue dans le couple sous le regard de Dieu.

Se fixer une règle de vie.

Faire une retraite annuelle avec l'équipe. L’équipe dont nous faisons partie est un peu atypique : elle est composée de retraités. Nous nous retrouvons les matins à 10h, nous travaillons sur le thème jusque 12h ; ensuite nous partageons le repas, faisons le tour des obligations et terminons bien sûr par le Magnificat. La retraite annuelle nous permet également de retrouver des équipiers ayant déménagé à la fin de leur vie professionnelle (Bretagne, Périgord) : des moments de retrouvailles fraternelles.

La prière est la clé du matin et le verrou du

soir !!!

Aloyse FELTEN

Qui sont les équipiers ? Des couples unis par le sacrement de mariage. Composition d'une équipe : 5 à 6 couples (pas plus de 6, sinon échange impossible) et un prêtre accompagnateur : le conseiller spiri-tuel. Quel est le fonctionnement ? La réunion mensuelle qui débute généralement par un repas, se dé-roule en principe de la façon sui-vante :

La mise en commun (peut se faire pendant le repas) où chaque couple d'équipiers échange sur les

moments forts du mois écoulé (positifs ou négatifs). C'est un temps d'écoute et de bienveil-lance.

Le partage sur les points concrets d'effort : chaque couple indique ce qu'il a pu faire au cours du mois précédent concernant chaque point. Pendant ce temps de par-tage, l'idée est de s'entraider à progresser.

Un échange sur le thème de l’an-née (proposé par le mouvement ou choisi par l'équipe).

La réunion se termine par la prière du Magnificat, prière chère aux équipes.

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Archevêques métropolitains : ils sont à la tête d'une province ecclésiastique regroupant plusieurs diocèses.

Archevêques : ils sont à la tête d'un archevêché qui n'est pas siège d'une pro-vince ecclésiastique, en général, un diocèse d'importance particulière. Par exemple, le diocèse d’Avignon qui fut résidence des Papes, est un archevêché.

Evêques diocésains : ils sont en charge d'un diocèse.

Evêques autres : ce sont des prêtres ordonnés évêques, mais n'ayant pas charge d'un diocèse ; par exemple, un évêque auxiliaire assiste l'évêque en charge d’administrer un grand diocèse.

Chanoines : les chanoines séculiers sont des clercs diocésains, membres d'un chapitre cathédral ou collégial, ou de certaines basiliques, et dont la fonction essentielle est de réciter l'office divin. Chanoine honoraire est un titre honori-fique donné à certains ecclésiastiques.

Archiprêtres ou Doyens : ils sont responsables d’un secteur pastoral et coor-donnent les activités des prêtres de plusieurs paroisses.

Prêtres : ils ont reçu l’ordination presbytérale. Au sens strict, d'après le droit canon, le terme desservant est réservé au prêtre chargé d'une paroisse à titre transitoire ou intérimaire, le terme curé à celui qui est titulaire de la charge.

Vicaires : prêtres adjoints pour desservir les paroisses et suppléer les curés en cas d’absence. Vicaire épiscopal : adjoint d’un évêque, il reçoit délégation de ses responsabilités.

Diacres permanents : chrétiens ayant reçu, par l'imposition des mains de l'évêque, l'ordination sacramentelle du diaconat. Engagés au service de l’Eglise, ils exercent une profession et peuvent être mariés. Diacres en vue du presby-térat : séminaristes ayant reçu l’ordination diaconale l’année avant de devenir prêtre.  

Léa BRAGARD Merci à Brice, à www.cnrtl.fr, à www.eglise.catholique.fr, à www.wikipedia.org  

La hiérarchie des titres et fonctions dans le

clergé séculier

Il s’agit plus d’un ordre de préséance que d'un ordre hiérarchique strict.

L'organigramme de l'Eglise n'est pas linéaire, et certains postes n'ont pas de place bien définie dans la hiérarchie.

Pape : évêque de Rome, successeur de Saint Pierre et chef de l’Eglise Catholique

Cardinaux : ils élisent le Pape ; à part ça, c'est plus une distinction honorifique car ils n'ont pas de place bien définie dans la hiérarchie. Ils sont, sauf dispense du Pape, ordonnés évêques.

Primats : titre sans valeur autre qu'honorifique. Par exemple, en France l'archevêque de Lyon est aussi Primat des Gaules.

Dieu