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Rapport de développement durable de la communauté urbaine du Grand Reims EXERCICE 2019

Communauté urbaine du Grand Reims - Rapport de ......Le projet de gestion intégrée des eaux de pluie dans les aménagements que porte le Grand Reims ambitionne d’associer tous

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Rapport de développement durable de la communauté urbaine

du Grand Reims EXERCICE 2019

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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019

AUJOURD’HUI ET DEMAIN

Le défi collectif à relever est double : nous devons pratiquer le développement durable au quotidien et en même temps concevoir des stratégies gagnantes sur le long terme.

Le Grand Reims prend toute sa part dans ces deux dimensions.

Cette année il a continué à proposer des mesures de protection de la ressource en eau, à accompagner des projets de rénovation thermique de logements, à mettre à disposition du public un cadastre solaire en ligne, à ouvrir des sites de compostage partagé, à compléter le maillage de cheminements dans la Coulée verte, à participer à réduire les nuisances engendrées par la campagne betteravière, à richement animer la semaine du développement durable, etc.

Il a également établi une charte pour préserver nos paysages et notre patrimoine naturel, soutenu les équipes de recherche en bioéconomie, travaillé sur un important projet de gestion intégrée des eaux de pluie, préparé l’avenir énergétique du territoire, etc.

Ce que nous initions peut mettre du temps à produire ses effets.

D’autant plus qu’il faut embarquer avec nous la population et tous les acteurs concernés, être toujours prêts à évoluer et à réorienter les messages et la pédagogie.

Un exemple : le tri des déchets, quand il a été introduit par nos différentes intercommunalités, était considéré comme une contrainte nouvelle pour les habitants, mais surtout comme un progrès pour l’environnement. Alors que le réflexe du tri est aujourd’hui généralisé et que les filières de recyclage se sont diversifiées, l’objectif du consommateur citoyen ne doit plus être de remplir son bac jaune à ras-bord mais au contraire d’en mettre le moins possible. L’effort doit maintenant porter sur la source, moins sur le traitement. C’est dans ce sens que toute la politique des déchets du Grand Reims et tout le discours pédagogique des services sont orientés.

Ce qui doit nous donner confiance, c’est l’attitude des jeunes générations qui ont une conscience écologique innée, sont à l’aise avec les nouvelles pratiques écoresponsables et comprennent suffisamment les enjeux de la crise environnementale pour vouloir faire des efforts.

Il nous revient de les guider et de les soutenir.

Le Vice-président du Grand Reims en charge du développement durable

DE L’EAU, DE L’AIR ET DU LIEN

Il apparaît que les territoires constituent aujourd’hui l’échelle d’où émergent les avancées les plus significatives et les réponses les plus concrètes pour atteindre les objectifs nationaux de développement durable.

Notre territoire ne fait pas exception.

Nous avons dans la communauté urbaine du Grand Reims autant de leviers pour agir que nous avons de compétences. Et nous les actionnons un à un pour essayer d’évoluer vers un nouveau modèle de développement qui renouvelle nos manières de consommer, d’aménager, de construire, de produire, de nous déplacer…

La qualité de l’air et la protection de la ressource en eau sont des défis environnementaux et de santé publique majeurs du XXIe siècle.

Réduire les déchets, économiser l’énergie, préserver les paysages et la biodiversité, apaiser la circulation, développer la bioéconomie… Toutes les actions mises en œuvre créent une multitude de dynamiques locales dont la finalité est de préserver notre environnement et d’améliorer notre qualité de vie sur le long terme.

La plus grosse responsabilité du Grand Reims, une de ses tâches les plus importantes actuellement est de sensibiliser et de fédérer, d’éviter que quelqu’un agisse seul dans sa sphère ou – pire – n’agisse pas.

Il n’y a qu’en conduisant des démarches concertées, en reliant entre eux les différents écosystèmes, secteurs et acteurs, en rapprochant les intérêts, en multipliant les actions collectives, en impliquant davantage les citoyens, que nous pourrons obtenir les résultats positifs attendus.

L’avenir de notre planète et, plus immédiatement, le développement harmonieux et l’attractivité de notre territoire en dépendent.

La Présidente du Grand Reims

Éditoriaux

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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019

Sommaire

CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT ...................................................................... 7Déchets : harmonisation et sensibilisation ....................................................................................................................... 7Eau : repenser et protéger ................................................................................................................................................... 8Un paysage à construire ensemble ..................................................................................................................................10Préserver le foncier pour protéger le paysage ...............................................................................................................11Bruit : la lutte continue et s’étend ....................................................................................................................................13Odeurs : l’observatoire change d’échelle .........................................................................................................................13La Coulée verte chemine sans trêve ................................................................................................................................14Une charte liée à la campagne betteravière ..................................................................................................................15

ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE ...........................................................17Énergie et climat : adopter une stratégie de transition ...............................................................................................17Énergie renouvelable pour le chauffage urbain Croix-Rouge : le Grand Reims s’engage .....................................18Quartier Europe : des études pour verdir la fourniture d’énergie ..............................................................................18Qualité de l’air : progresser ensemble .............................................................................................................................19Rénovation thermique : l’EDDIE aux deux bouts de la chaîne ....................................................................................20Cadastre solaire : année 1 ..................................................................................................................................................21Label Grand Reims durable : un attribut valorisant ......................................................................................................23Le renouvellement urbain assis sur ses trois piliers.....................................................................................................24Bioéconomie : rester groupés et innovants....................................................................................................................26

GOUVERNANCE ET TRANSVERSALITÉ................................................................29Semaine européenne du développement durable : un « showroom » et un éveilleur .........................................29

CE QU’IL FAUT RETENIR ....................................................................................30

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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT

> Déchets : harmonisation et sensibilisation

2018 a permis de poursuivre le travail d’harmonisation engagé en 2017 et de développer de nouveaux projets en faveur de la réduction des déchets.

Depuis 2017 et la création du Grand Reims, la compétence « collecte et traitement des déchets ménagers et assimilés » est organisée autour de trois pôles territoriaux reprenant au sein d’une même direction les territoires de deux syndicats de collecte (SYCODEC et SYCOMORE) et de Reims Métropole. 2018 a été marquée en particulier par l’élaboration et la validation d’une nouvelle règle harmonisée pour l’accueil payant des professionnels sur 15 des 20 déchetteries du Grand Reims.

Une convention a été signée entre le Grand Reims et Veolia pour la poursuite, à compter du 1er janvier 2018, de l’exploitation de l’unité de valorisation énergétique Rémival qui traite les déchets ultimes et alimente le réseau de chaleur de la ville. Prévus dans la convention, d’importants travaux de modernisation et d’amélioration des performances énergétiques de l’installation ont été réalisés en 2018 et 2019 pour près de 10 M€, entraînant pour la collectivité un gain à la fois environnemental et financier.

Le programme « zéro déchet zéro gaspillage » engagé avec l’ADEME a été bouclé fin 2018. Si les objectifs quantitatifs n’ont pas été atteints, les trois ans du programme ont permis la mise en œuvre de deux projets phares. Le premier est l’ouverture en mai 2018 du Recycl’lab, 1 place Paul Claudel à Reims. Co-animé avec les associations Jeune Chambre Économique, Vél’oxygene et SEL, il propose notamment des ateliers et des animations ludiques autour de la prévention des déchets. Le second est la mise en service en août 2018 du tri truck. Ce véhicule d’information, de sensibilisation et de collecte des déchets spécifiques favorise les actions de proximité en se déplaçant sur l’ensemble du territoire.

Dans une logique d’amélioration de la gestion des biodéchets, le Grand Reims a accompagné l’aménagement de sept premiers sites de compostage partagé sur le domaine public et la création de six points de collecte des sapins de Noël. Ces dernières actions sont en cohérence avec le Plan Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA) soumis au vote du Conseil communautaire en 2019 après consultation de la population.

CADRE DE VIE – ENVIRONNEMENT

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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT

Le total des déchets ménagers et assimilés collectés en 2018 s’élève à 145 396 tonnes, représentant une hausse de 1,1 % par rapport à 2017. Une évolution observable dans l’ensemble des flux qui peut s’expliquer par l’augmentation de la population et des indicateurs économiques. Pour autant, les résultats restent globalement inférieurs à la moyenne nationale (493 kg/an/hab contre 514 kg/an/hab – source ADEME). Rappelons enfin que le Grand Reims a été lauréat en 2018, dans la catégorie « territoire urbain » au niveau de la région Grand Est, d’un prix de l’ADEME au regard de ses faibles ratios d’ordures ménagères et déchets ménagers et assimilés, ainsi que de ses coûts du service maîtrisés (données 2017).

> Eau : repenser et protéger

La maîtrise du risque d’inondation et la préservation de la ressource en eau sont au cœur de l’action du Grand Reims et de ses partenaires.

Entrée en 2017 dans le champ des compétences du Grand Reims, la gestion des eaux pluviales est devenue un enjeu majeur qui oblige les collectivités à agir par anticipation. Deux raisons à cela : l’intensification des événements pluvieux générés par le réchauffement climatique et l’imperméabilisation des sols dans les secteurs urbanisés qui gêne l’écoulement des eaux de pluie sur place. En l’état actuel des choses, la combinaison des deux phénomènes fera courir un risque plus grand d’inondation, de saturation des réseaux et des stations d’épuration, de dégradation des milieux aquatiques et de déclin de la biodiversité.

Le projet de gestion intégrée des eaux de pluie dans les aménagements que porte le Grand Reims ambitionne d’associer tous les acteurs du bassin versant et vise à mettre en place un schéma directeur et un zonage à l’échelle du Grand Reims qui s’imposeront à tous. La construction partenariale de cet outil réglementaire est considérée par la collectivité comme une opportunité de corriger les actuels dysfonctionnements en situation d’inondation et de penser l’urbanisation future sous l’angle durable. Couvrant les 143 communes, une étude a été lancée en avril 2019 pour une durée de 4 ans. Un guide technique est également en cours de rédaction pour aider les maîtres d’ouvrage à intégrer la gestion des eaux pluviales en amont de tout projet d’aménagement.

Avec des installations comme AZHUREV ou le parc de la Roselière, le Grand Reims est déjà dans cette logique. Le projet AZHUREV, zone humide artificielle de 6 ha en aval de la station d’épuration des eaux usées de Reims, est en phase d’expérimentation. Quant au parc de la Roselière, il assure une fonction technique de régulation d’une grande partie des eaux pluviales de la ZAC de Bezannes, mais également des fonctions écologiques et paysagères grâce à une lagune en eau permanente.

La pérennisation de la ressource en eau est l’autre grand défi auquel est confronté le Grand Reims. En partenariat avec l’agence de l’eau Seine-Normandie, sa cellule « protection de la ressource en eau » met en place des actions de sensibilisation afin de faire évoluer les pratiques à proximité des captages et de préserver la qualité de l’eau des rivières et des nappes souterraines. En 2018, plusieurs animations ont été organisées à destination des professions agricoles et viticoles et des communes rurales. La cellule a en outre accompagné divers acteurs dans des projets vertueux (zéro herbicide, plantation de haies, éco-pâturage…). Par ailleurs une étude de faisabilité du développement de cultures végétales à bas niveau d’intrants pour la protection en eau a été initiée en lien avec les acteurs du monde agricole.

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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / CADRE DE VIE - ENVIRONNEMENT

> Un paysage à construire ensemble

Des outils de la connaissance, de communication et d’incitation financière ont étayé la démarche partenariale lancée par le Grand Reims pour créer du lien entre les acteurs et entre les composantes du paysage.

Élément du cadre de vie et facteur d’attractivité, le paysage du Grand Reims est un bien à respecter, protéger, enrichir. De nombreuses initiatives ont déjà été prises dans ce sens par différents acteurs du territoire. La démarche « Construisons ensemble le paysage du Grand Reims » vise à les fédérer, les faire dialoguer et à définir collectivement les enjeux, les priorités et les actions à mettre en œuvre ou à amplifier pour conserver à nos paysages leur identité, leurs fonctions essentielles, leurs perspectives et leur potentiel actuel et futur, en recherchant le meilleur équilibre possible entre préservation du patrimoine naturel et développement économique. Quatre axes ont été dégagés lors des ateliers de décembre 2017 et mars 2018 : l’eau et les milieux humides, la nature en ville, le paysage, l’économie du végétal.

Le projet issu de ce travail partenarial a été décliné dans une « charte pour la préservation de la biodiversité et du patrimoine naturel du Grand Reims » élaborée en 2018 et finalisée en 2019. Pour permettre un développement harmonieux du territoire, les signataires s’engagent à mettre leurs actions en cohérence et à accentuer leurs efforts en matière d’éducation à l’environnement, de gestion durable des espaces de nature existants, de développement et de mise en réseau des espaces de nature pour créer des corridors écologiques. En accompagnement de la charte, un dispositif d’aide pour la préservation de la biodiversité et du patrimoine naturel a été créé en septembre 2018 pour appuyer et valoriser les initiatives des communes et autres porteurs de projets. Une ligne budgétaire de 50 000 € pour la fin 2018 et de 100 000 € pour l’année 2019 a été ouverte pour cet appel à projets. Elle a permis de soutenir sept projets, sélectionnés selon les modalités du règlement par une commission de neuf élus représentant les huit pôles territoriaux du Grand Reims.

Il s’agit pour 2018 de : Cormicy (confortement de la diversité biologique par plantations de châtaigniers et d’une haie champêtre de charmille), Hermonville (création d’un sentier pédagogique) et Sillery (aménagement de zones naturelles : plan d’eau, verger solidaire,

pépinière, haies champêtres). Pour 2019, ont été accompagnés : Chamery (réhabilitation de la place du Jard avec création d’une aire de jeu et d’un jardin des sens), Courlandon (acquisition et réhabilitation d’un verger au centre du village), Rilly-la-Montagne (installation d’une cuve de récupération des eaux de source pour l’arrosage des espaces verts communaux), Janvry (réalisation d’un aménagement paysager à l’entrée du village) et le conservatoire des espaces naturels Champagne-Ardenne (réalisation d’un observatoire de la biodiversité et de son accès sur la réserve naturelle régionale des Trous de Leu dans l’agglomération rémoise).

L’atlas photographique des paysages Outil participatif invitant les habitants à prendre et à partager des photos représentatives de leur environnement quotidien, l’atlas photographique des paysages du Grand Reims a recueilli de mi-2017 à mi-2018 plusieurs centaines de photos présentées en ligne sur le site www.grandreims.fr. 36 d’entre elles ont été imprimées pour constituer une exposition itinérante qui a été proposée début 2019 à l’Office de tourisme du Grand Reims avant de se déplacer dans les pôles territoriaux. L’objectif de cette opération de communication grand public est de montrer à la population la diversité des paysages qui l’entoure et l’intérêt de les protéger.

Connaissance du patrimoine Le patrimoine biologique et paysager du Grand Reims n’ayant jamais été pleinement inventorié, le Grand Reims a piloté une étude destinée à asseoir les futures actions sur un socle de connaissances partagées et à pouvoir mesurer les évolutions dans le temps. Sous l’égide de la direction du développement durable qui l’a accueillie en alternance en 2017 et 2018, une étudiante en fin de diplôme d’ingénieur à Agrocampus Ouest (Angers) a sillonné les 143 communes du territoire et analysé les composantes du paysage en les replaçant dans une perspective historique. Son rapport présenté en septembre 2018 sert aujourd’hui de point de repère.

> Préserver le foncier pour protéger le paysage

En parallèle de la démarche de préservation des paysages exposé ci-dessus, la collectivité s’efforce de lutter contre l’étalement urbain, à travers notamment le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et le Plan Local de l’Habitat (PLH) qui fixent tout deux des objectifs chiffrés à ne pas dépasser en termes de consommation foncière et de production d’habitat.

De manière opérationnelle, ces principes sont appliqués à chaque opération d’aménagement.

Cela passe ainsi par la reconquête des friches urbaines, à l’exemple du quartier du Port Colbert, dont l’objectif est notamment de permettre une valorisation des espaces à proximité du canal, à haut potentiel alors qu’ils sont aujourd’hui peu qualitatifs. Ce quartier se veut une vitrine de l’innovation architecturale et environnementale, mettant en œuvre une sobriété énergétique. L’aménagement apportera également des réponses en matière de mobilités durables et d’aménagements paysagers contribuant à la réduction des îlots de chaleur et créera des porosités entre la ville existante et le canal dont les espaces à proximité doivent faire l’objet d’un traitement qualitatif. Ce quartier mettra en avant la présence de l’eau, pour en faire un outil de reconquête et de pacification des berges.

L’aménagement Reims Grand Centre est lui aussi un exemple de reconquête de friche urbaine, permettant de minimiser l’impact foncier en extension, de même que le projet urbain Rives de Vesle, dont la densification permettra de répondre aux objectifs d’optimisation des ressources foncières.

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> Bruit : la lutte continue et s’étend

L’opération de résorption des points noirs du bruit a permis en 2018 d’améliorer la protection phonique de 15 logements supplémentaires à Reims.

Une directive relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement a été adoptée en 2002 par l’Union européenne. Elle avait pour but de définir une approche commune pour éviter, prévenir et réduire, dans la mesure du possible, les effets nuisibles de l’exposition au bruit dans l’environnement.

Dans le cadre de son plan de prévention du bruit dans l’environnement, la communauté d’agglomération Reims Métropole a engagé une campagne destinée à améliorer le confort acoustique intérieur des logements situés dans les secteurs urbains affectés par un haut niveau de nuisances sonores provenant des trafics routier, ferroviaire ou de l’industrie. À sa création en 2017, la communauté urbaine du Grand Reims a repris cette campagne à son compte.

Baptisée « Résorber les points noirs du bruit », elle invite les propriétaires à équiper de dispositifs d’isolation phonique les fenêtres et portes sur leurs façades les plus exposées au bruit extérieur. Elle bénéficie de financements de l’ADEME qui fixe la méthodologie et les critères de sélection des immeubles : bâtiment sensible, dépassement des seuils, date de construction.

En 2018, 15 dossiers concernant principalement le secteur Chanzy-Gambetta ont été soutenus dans ce cadre pour un montant total de 170 000 €. Un avenant a été signé en 2018 avec l’ADEME pour étendre ce plan à l’ensemble du Grand Reims.

> Odeurs : l’observatoire change d’échelle

Reposant sur les témoignages d’un panel de « nez » volontaires et bénévoles, un observatoire des odeurs a été créé en 2011 pour mieux identifier, localiser et maîtriser les risques de nuisances olfactives liés à l’activité de la station d’épuration de Reims (STEP). La mesure n’ayant pas démontré l’existence de réelles perturbations pour les riverains, l’État a décidé en 2018 d’y mettre fin.

Dans la continuité de ce premier outil et compte tenu de l’intérêt de la thématique pour le territoire, la Communauté urbaine et ATMO Grand Est ont commencé à travailler fin 2018 à la création d’un observatoire des odeurs à l’échelle du Grand Reims. Ce nouvel outil a vocation à faciliter le dialogue entre les professionnels dont l’activité émet des odeurs (industriels, agriculteurs…) et les populations voisines. Sa mise en place est effective depuis l’été 2019 via une application en ligne nommée ODO, qui permet à chacun de rapporter grâce à son smartphone ses observations olfactives en temps réel.

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> La Coulée verte chemine sans trêve

Projet de territoire au long cours, l’aménagement de la Coulée verte est un vaste puzzle dont les pièces s’emboîtent une à une selon le plan arrêté pour la période 2016-2020.

Constituée d’espaces faiblement urbanisés et reliés entre eux par des cheminements et des passerelles, la Coulée verte forme entre le canal et la Vesle une bande de plusieurs centaines d’hectares à cheval sur les communes de Champigny, Tinqueux, Reims, Cormontreuil, Taissy, Sillery, Saint-Léonard et Puisieulx. Le Grand Reims poursuit la mise en œuvre du programme d’actions 2016-2020 qui révèle peu à peu aux habitants tout le potentiel de promenade, de loisirs et de biodiversité de cette Coulée verte.

Les investissement réalisés en 2018 ont permis d’augmenter la longueur des itinéraires piétonniers, avec la finalisation de plusieurs cheminements en bord de Vesle : après la passerelle sous le pont SNCF à Saint-Brice-Courcelles d’une part et dans le secteur du Moulin de l’Archevêque, sur les territoires de Saint-Brice-Courcelles et Tinqueux d’autre part, en coordination avec le réaménagement du pont de la Libération et la création d’un parc sur l’île du Moulin. Toujours en bord de Vesle, une première section de 300 m a été aménagée dans le secteur du Bois d’Amour. Les cheminements permettant une liaison entre Taissy et le canal ont par ailleurs été bouclés avec la pose d’une passerelle bleue enjambant la Vesle.

Parallèlement au maillage des cheminements, le Grand Reims s’attache à développer l’offre de parcs dans la Coulée verte. Un ponton a ainsi été créé sur la Vesle au niveau du parc de la Roseraie à Reims, en lien avec la Guinguette qui anime les lieux durant la saison estivale. La mise en forme du parc des Châtillons a débuté en novembre 2018 et doit s’achever en 2019 avec l’aménagement d’aires de pique-nique, d’un verger, d’un boulodrome et d’un plateau multisport - city stade.

Rappelons que la Coulée Verte a été distinguée le 25 juin 2018 dans la catégorie « Espace public/nature en ville » lors de la 3e édition des défis urbains, une manifestation organisée par le groupe de presse spécialisée Innovapresse qui récompense les stratégies ou opérations urbaines exemplaires au sens de leur impact sur le développement et le renouvellement de la ville et des territoires.

Après deux éditions riches et réussies, la fête de la Coulée verte s’est concentrée cette année sur la commune de Sillery, les 29 et 30 juin, dans le cadre du Campo Festival. Dans le jardin sauvage, en bordure du canal, s’est donc installé un village alternatif, présentant des solutions durables et écologiques pour les citoyens. Les quatre thématiques de cette année étaient l’environnement, l’éducation populaire, l’alimentation et la solidarité. Au-delà des stands des associations et structures impliquées, cet évènement a permis de montrer le développement durable « en actions » : atelier de création de cosmétiques bio, initiation à la permaculture, balades nature… ont permis à chacun de se sensibiliser et d’apprendre les gestes simples pour préserver notre planète.

> Une charte liée à la campagne betteravière

Le Grand Reims est à l’origine de la charte élaborée en 2018 qui doit permettre de concilier les besoins des industriels et les aspirations à la tranquillité des riverains.

La conjoncture mondiale dans le secteur sucrier a amené les industriels à développer leur production. Plus longue qu’auparavant, la campagne betteravière nécessite de nombreuses allées et venues de camions qui occasionnent dans les communes proches des sucreries de Bazancourt et Sillery des nuisances accrues, tant en termes de bruit et de qualité de l’air que de dégradation des voiries. La communauté urbaine du Grand Reims s’est saisie de cette question. À son initiative, les acteurs concernés – communes, industriels, transporteurs – se sont mobilisés à l’été 2018 pour élaborer une charte qui fixe les engagements de chacun, avec l’objectif d’améliorer la qualité de vie des populations locales en travaillant à réduire les nuisances sans entraver cette activité importante pour la santé économique du territoire.

La charte « Développement durable de l’activité agro-industrielle du Grand Reims » a été signée le 27 septembre 2018 par l’ensemble des protagonistes. Plusieurs pistes préventives ont été dégagées : déviations et travaux de voirie, modifications techniques sur les semi-remorques, optimisation des flux, sensibilisation des chauffeurs… Des solutions curatives ont également été intégrées aux projets à mettre en œuvre en 2019. Un premier comité de suivi de cette charte a eu lieu le 18 juillet 2019, notamment dans la perspective de la campagne betteravière 2019-2020. En particulier, le Grand Reims finance une campagne de mesures acoustiques avant d’étendre à ce secteur l’opération « Résorber les points noirs du bruit » qui permettra aux riverains de se protéger des nuisances sonores. Par ailleurs, la déviation entre la RD31 et la RD74 a été ouverte à la circulation le 30 septembre 2019 : il s’agit de la première tranche d’un projet permettant de réduire les nuisances des transports pour les communes riveraines de la bioraffinerie de Pomacle-Bazancourt. Évolutive dans le temps, la charte pourra être adaptée en fonction des progrès accomplis ou restants à accomplir.

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> Énergie et climat : adopter une stratégie de transition

Dans le cadre de sa politique de transition énergétique, le Grand Reims travaille actuellement à la mise en place de documents d’orientation pour préparer l’avenir énergétique du territoire.

Dans la continuité de la stratégie menée en matière d’énergie et de qualité de l’air, le Grand Reims lance en 2019 l’élaboration de son premier Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET), document cadre de la stratégie énergie climat de la collectivité. Ce projet prévu sur deux ans aura pour but de dresser le portrait énergie climat du territoire et de définir les trajectoires possibles vers un territoire bas-carbone (objectif national de zéro émission nette de CO2 d’ici 2050).

Au-delà d’un travail technique, c’est surtout un temps de démocratie locale important, avec un volet concertation majeur. En effet, l’exercice des compétences et des politiques de la communauté urbaine du Grand Reims ne permettra pas, à lui seul, de résorber de manière suffisante les émissions du territoire. Il importe donc de créer une dynamique locale vertueuse avec l’ensemble des acteurs (industriels, agriculteurs, fournisseurs d’énergie, habitants…) afin que les objectifs de réduction soient partagés.

En amont, il a semblé indispensable de cerner les enjeux énergétiques propres à ce territoire. Ainsi a été élaboré, sur toute la fin d’année 2018 et début 2019, le Schéma d’Orientations Énergétiques (SOE) du Grand Reims. La concertation approfondie avec les acteurs locaux de l’énergie a permis de faire émerger les grandes lignes directrices que souhaite se donner la collectivité dans les domaines de la méthanisation, de l’efficience énergétique et de l’électricité verte (photovoltaïque, éolien…). Ce travail a donné lieu à l’édition de trois livrets reprenant le contexte actuel, national et local, les grands enjeux de chaque thématique et les orientations politiques de la collectivité dans ces domaines. Une réflexion sur la mobilité a également été conduite en collaboration avec le Vice-président en charge des transports en vue d’irriguer en temps utile la construction du Plan de Déplacements Urbains (PDU) du Grand Reims.

ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - - EXERCICE 2019 / ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

D’autre part, un « schéma directeur des réseaux de chaleur » a été réalisé en 2018, sans attendre l’obligation faite aux collectivités propriétaires de réseaux de chaleur de se doter d’un tel schéma à compter du 1er janvier 2019. La Communauté urbaine et la ville de Reims y font des propositions pour un développement cohérent des réseaux existants (Orgeval, Croix-Rouge, Rema Vert) et examinent l’intérêt d’en déployer de nouveaux, là où la densité d’habitation serait propice.

> Qualité de l’air : progresser ensemble

Conscientes des marges de progression pour améliorer la qualité de l’air sur le territoire, les collectivités ont établi un plan d’actions qui s’attaque aux causes et cherche à entrainer dans un même élan les citoyens.

L’association ATMO Grand Est assure depuis plus de 20 ans la surveillance de la qualité de l’air à partir de quatre stations de mesure fixes répartis sur le territoire de Reims. Ses relevés font état d’une qualité de l’air bonne à très bonne dans 80 % des cas. Néanmoins, des dépassements des valeurs réglementaires en oxydes d’azote persistent aux abords des boulevards. Cette pollution chronique se conjugue à des épisodes de pollution observés en poussières et en ozone. D’origine naturelle, industrielle, agricole ou routière, ceux-ci peuvent provoquer des difficultés respiratoires ou une hyperréactivité bronchique chez les personnes sensibles et notamment les enfants. Cette dégradation de l’air et ses effets possibles sur la santé ont incité la ville de Reims et le Grand Reims, en concertation avec les services de l’État, à élaborer en 2018 une feuille de route et des plans d’actions cohérents et globaux de nature à endiguer ce phénomène. Ces actions qui prennent place dans le Plan Climat Air Énergie Territorial en cours sont axées sur la mobilité/transport, l’habitat, l’aménagement et la communication.

Le Grand Reims poursuit son action pour réduire les émissions d’oxydes d’azote, en particulier dans le cadre du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) qu’il a contribué à élaborer. Un comité Air s’est tenu fin 2018 pour piloter les mesures qui découlent de la stratégie arrêtée. Les actions et les études lancées portent notamment sur l’intensification des mesures d’apaisement de la circulation (zones 30, développement du parc électrique, encouragement de la pratique cyclable…) et sur la délimitation d’ici fin 2020 d’une zone à faibles émissions (ZFE), qui s’accorderait avec de nouveaux modes de gestion du « dernier kilomètre » en cœur d’agglomération.

Dans ce cadre, à partir de 2020, la moitié des bus renouvelés de laflotte CITURA seront remplacés par des bus fonctionnant autrementqu'au diesel, pour atteindre 100 % en 2025.Le Grand Reims a engagé ce processus depuis plusieurs années.Depuis juillet 2015, deux navettes 100 % électriques desserventl’hyper centre-ville de Reims. Ces véhicules offrent une capacitéd'accueil de 22 passagers et disposent d'une autonomie d'environ120 kilomètres.Depuis le 30 septembre 2019, deux bus au GNV (Gaz Naturel pourVéhicule) circulent sur la ligne 3 du réseau CITURA.Par rapport au diesel le GNV permet de réduire de :• 80 % les émissions de gaz à effet de serre• 14 % le dioxyde de carbone• 30 % l'oxyde d'azote Nox• 90 % les particules fines Pm

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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - ÉDITION 2018 / ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

> Énergie renouvelable pour le chauffage urbain Croix-Rouge :le Grand Reims s’engage

Le réseau de chaleur du Grand Reims prépare une nouvelle mutation. Le projet, quidevrait voir le jour début 2022, permettra de fournir de la chaleur issue à 90 %d’énergie renouvelable et de récupération pour 17 000 équivalents logements. Lecharbon sera alors supprimé grâce à l’entrée en service d’un nouvel équipement : ungénérateur de bois B ou bois de récupération.

L’introduction de ce nouveau combustible dans le mix énergétique répond aux critères suivants :• combustible d’Énergies Renouvelables et de Récupération (EnR&R),• provenance locale,• ayant un tarif permettant de faire baisser le coût de la chaleur.

L’introduction du bois de type B en centrale permettrait d’obtenir d’un point de vue environnemental :• une fourniture d’EnR&R fiabilisée à hauteur de 90 % pour 17 000 équivalents logements ;• une diminution des rejets atmosphériques entrant pleinement dans le PPA :• une division par 6 des émissions de CO2 ;• une division par 8 des oxydes de soufre ;• une division par 2,5 des oxydes d’azote ;• une division par 5 des poussières.

Ce projet a également des impacts sociétaux :• en valorisant une énergie issue de la filière locale (générateur d’emplois) ;• en introduisant un combustible dont le prix est compétitif pour les abonnés.

> Quartier Europe : des études pour verdir la fourniture d’énergie

Aujourd’hui le paysage énergétique national est en pleine mutation du fait del’ampleur des rénovations thermiques, catalysés par la loi Transition ÉnergétiquePour une Croissance Verte (TEPCV). Ces travaux vertueux permettent une baisse dela demande d’énergie.

À ces changements impactant la demande en énergie, s’ajoute le développement des ÉnergiesRenouvelables (EnR) découlant des engagements nationaux, traduits dans la loi TEPCV, qui encourageen particulier le développement des réseaux de chaleur.Ainsi, la communauté urbaine du Grand Reims a réalisé un schéma directeur de réseau de chaleurentre 2017 et 2018 qui a été adopté en 2019.

Les études qui ont permis la réalisation de ce schéma directeur ont mis en évidence un potentielfort de création d’un réseau autour du quartier Europe.

Ainsi, le Grand Reims poursuit ces études afin d’aboutir à une faisabilité sur les conditions techniques,économiques et environnementales de mise en œuvre d’un réseau de chaleur renouvelable.

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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUEGRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / ÉNERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

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Basés au 12 avenue Bonaparte à Reims, les conseillers de l’EDDIE répondent sur rendez-vous aux questions et aux demandes, sur place et par téléphone, mais vont également sur le terrain à la rencontre des particuliers, assurant une permanence hebdomadaire à la maison de l’habitat depuis début 2019 et une présence dans des événements relatifs à l’habitat, au développement durable, à la maîtrise de l’énergie… En 2018, l’EDDIE a renseigné près de 2 000 personnes, essentiellement des propriétaires occupants. 93 % d’entre elles se disent satisfaites de la réponse apportée par leur conseiller EDDIE.

> Cadastre solaire : année 1

La communauté urbaine du Grand Reims a établi un « cadastre solaire », c’est-à-dire une cartographie du potentiel solaire de toutes les toitures situées sur son territoire. Accessible depuis octobre 2018 sur le site internet www.grandreims.fr, il permet aux habitants de s’informer sur le potentiel solaire de leur toiture en fonction de sa forme, sa pente et son orientation, mais aussi sur le coût moyen d’une installation, les contraintes techniques, la réglementation, les soutiens possibles… Il constitue pour chacun une aide à la décision, indépendante de tout opérateur, pour évaluer l’intérêt et la rentabilité d’un projet photovoltaïque ou thermique. Le Grand Reims est l’une des premières collectivités à proposer un tel outil, accessible gratuitement à tous les habitants. Le cadastre solaire sera mis davantage à l’honneur en 2019 pour une meilleure utilisation et appropriation par les particuliers. Les animations et les journées portes ouvertes de l’EDDIE seront placées sous ce thème.

Toujours concernant les transports en commun rémois, on peut également noter l’ouverture tout début 2018 d’une nouvelle station sur la ligne de tramway, au droit de la nouvelle polyclinique Courlancy à Bezannes.

La lutte contre la pollution est l’affaire de tous : des collectivités, mais aussi des citoyens. Pour favoriser la prise de conscience de ces derniers et les rendre proactifs, le Grand Reims et ATMO Grand Est mènent conjointement des actions de communication et de sensibilisation. En 2018, ils ont édité deux documents distribués lors des conseils de quartiers de Reims et mis à disposition dans les mairies de proximité : une brochure sur les actions des collectivités (250 exemplaires) et une plaquette de 4 pages intitulée « Agissez simplement, respirez mieux » qui propose des pistes d’action à la portée des habitants (500 exemplaires). Par ailleurs, un parcours pédagogique sur les pollens et les lichens comme bio-indicateurs de la pollution atmosphérique a été mis en démonstration lors de la semaine européenne du développement durable du 30 mai au 5 juin dernier.

> Rénovation thermique : l’EDDIE aux deux bouts de la chaîne

À travers ses interventions auprès des particuliers et des professionnels, l’EDDIE concrétise l’engagement du Grand Reims en matière de maîtrise de l’énergie, de développement durable et de soutien à l’activité économique.

Plateforme de rénovation énergétique, l’EDDIE (Espace Développement Durable Info Énergie) est un service public de la communauté urbaine du Grand Reims en forme de guichet unique ouvert aux particuliers et aux professionnels. Aux particuliers (propriétaires, occupants ou bailleurs), il propose des informations et des conseils pour réduire leurs factures d’énergie et consommer mieux, un accompagnement technique et financier de leurs projets d’amélioration thermique de l’habitat, un suivi personnalisé de leurs travaux. En 2018, 143 670 € de subventions de l’ADEME et de la région Grand Est sont venus soutenir les projets de rénovation des particuliers dont 27 projets en rénovation globale (à l’instar d’un bouquet de travaux intégrant trois travaux différents parmi ceux-ci : pose d’une VMC, isolation des combles ou toiture, murs et fenêtres) et intermédiaire.

Pour les professionnels, l’EDDIE délivre des conseils et soutient leur montée en compétences dans une démarche de labellisation. Elle est la seule plateforme de l’ex-région Champagne-Ardenne à avoir mis en place, à leur intention, des formations qualifiantes gratuites, financées par le Grand Reims, la région Grand Est et l’ADEME et conçues en partenariat avec la Chambre de métiers et d’artisanat, la Fédération française du bâtiment et la CAPEB. De septembre 2017 à la mi-2018, une trentaine de professionnels en ont bénéficié. Depuis le début de l’année 2019, 26 chartes de partenariat supplémentaires ont été signées avec des artisans et des entreprises du bâtiment, leur permettant d’être référencés dans la liste mise à la disposition des particuliers qui recherchent des professionnels qualifiés pour effectuer des travaux de rénovation énergétique dans les règles de l’art et performants. À ce jour, 32 chartes de partenariat ont été signées.

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> Label Grand Reims durable : un attribut valorisant

Les maîtres d’ouvrage qui visent dans leurs opérations d’aménagement ou de construction un haut niveau de performance en termes d’impact environnemental continuent d’être valorisés par le label Grand Reims durable.

Le label Grand Reims pour l’aménagement et la construction durable a été lancé par la communauté d’agglomération Reims Métropole pour certifier la qualité environnementale des opérations d’aménagement et/ou de construction réalisées sur le territoire communautaire. À la création de la communauté urbaine du Grand Reims, son champ d’application a été élargi au territoire des 143 communes. Il s’insère dans une politique globale de lutte contre le réchauffement climatique, de maîtrise de l’étalement urbain et de respect de la biodiversité.

Reposant sur le principe du volontariat, le label s’adresse aux maîtres d’ouvrage qui souhaitent inscrire leurs opérations sur le territoire communautaire dans une démarche de développement durable et s’en prévaloir dans leur communication. Ceux-ci s’engagent à respecter un cahier des charges comprenant une soixantaine de prescriptions. Les opérations sont jugées en fonction de différents critères comme la conception bioclimatique du bâtiment, la qualité de l’air intérieur, la réduction des consommations d’énergie, la gestion des eaux pluviales, l’ambiance sonore, l’optimisation de l’espace, l’utilisation de matériaux écologiques, l’intégration paysagère, la mixité sociale, la promotion de moyens de déplacement alternatifs à la voiture ou encore l’accessibilité aux personnes handicapées. Concrètement, le maître d’ouvrage est évalué à différents stades : en amont de l’opération (sur la base du permis d’aménager par exemple), juste avant le démarrage des travaux (à travers l’examen du dossier technique) et en aval de l’opération pour vérifier que les niveaux de performance affichés ont bien été atteints.

Quatre opérations d’urbanisme ont été labellisées en 2018 : un site logistique sur la ZAC Cernay-Saint-Léonard porté par Racine Ingenierie ; l’aménagement d’espaces publics à Clairmarais conduit par la SEM Agencia ; l’aménagement d’espaces publics sur la ZAC des Blancs Monts 2 à Cormontreuil à l’initiative de la communauté urbaine du Grand Reims ; les maisons du futur construites à Bazancourt par le groupe Plurial Novilia. L’attribution du label a fait l’objet d’une cérémonie officielle avec remise de plaques et de diplômes dans le cadre du salon Carrément habitat en octobre 2018 au parc des expositions de Reims.

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> Le renouvellement urbain assis sur ses trois piliers

Les trois piliers du développement durable imprègnent les politiques menées sur les quartiers de Reims en renouvellement urbain dans le cadre du nouveau programme.

Sur le plan environnemental, d’importants travaux de réhabilitation du patrimoine social sont engagés par les bailleurs dans les quartiers Orgeval, Croix-Rouge, Châtillons et Europe. Au terme des chantiers, environ 1 200 logements à très faible performance énergétique auront été détruits et 2500 logements auront bénéficié d’une profonde rénovation, notamment thermique, pour un investissement de 35 000 € en moyenne par logement, avec à la clef un gain énergétique et une baisse de charges tangibles. L’implantation de panneaux solaires ou la création de logements dans des bâtiments à basse consommation apportent à certaines opérations une touche d’innovation.

Concernant le volet économique, le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain (NPRU) impose une clause sociale dans les marchés de travaux, voire d’ingénierie. Ainsi, 5 % des heures sur les chantiers (et sur certaines études ou missions d’ingénierie) seront affectées aux personnes éloignées de l’emploi, issues des quartiers prioritaires. La clause est d’ores et déjà activée sur les chantiers de démolition du Foyer rémois sur Croix-Rouge, sur les chantiers de réhabilitation de Plurial Novilia dans le quartier des Châtillons et sur l’aménagement par le Grand Reims de la rue Raoul Dufy à Croix-Rouge. Par ailleurs, un projet de village artisanal sur Croix-Rouge (lauréat d’un appel à manifestation d’intérêt ANRU+) est en cours d’étude par la collectivité.

Au titre du pilier social, 500 000 € sont budgétés chaque année par le Grand Reims, dans le cadre du contrat de ville, en faveur de projets dans les quartiers répondant à des objectifs de lien social, de développement économique, de réussite éducative et de réduction des inégalités d’accès aux soins. Par ailleurs, des conseillers citoyens issus des quartiers sont associés à tous les projets prévus sur leur territoire : actions du contrat de ville, concertation autour des projets d’aménagement, etc. Des « maisons du projet » ont été mises en place dans les quatre quartiers en NPRU afin d’informer les habitants sur le projet urbain, les travaux en cours ou à venir ou bien encore les projets du contrat de ville. Des actions de Gestion Urbaine et Sociale de Proximité (GUSP) sont menées dans les quartiers NPRU par les bailleurs sociaux et les collectivités. Par exemple, des actions de sur-entretien, via des chantiers d’insertion « Tremplin », sont cofinancées par la Ville, le Grand Reims et les bailleurs. Les bailleurs font intervenir des équipes de jeunes en décrochage, à l’intérieur de leur patrimoine, pour la remise en peinture des halls notamment. La collectivité y a également recours sur les espaces publics, pour des opérations de nettoyage, d’enlèvement des encombrants, d’entretien des espaces verts…

Par ailleurs, dans le cadre de la conduite du Programme Local de l’Habitat (PLH), la collectivité développe une stratégie d’amélioration énergétique tant sur la programmation de l’habitat neuf, que dans ses politiques de rénovation de l’habitat avec une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) multi-sites, prolongée d’une année et la préparation de nouveau programme OPAH et/ou PIG (Programme d’Intérêt Général) à venir.

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> Bioéconomie : rester groupés et innovants

Pour faire avancer le territoire en matière de bioéconomie, le Grand Reims privilégie la dynamique partenariale et la dynamique de recherche.

Porté par un consortium rassemblant 27 acteurs publics et privés, dont le Grand Reims, le projet InnoBioÉCO2 matérialise l’ambition du triangle marnais d’être un territoire leader d'une agriculture et d’une viticulture répondant de manière plus durable aux besoins des citoyens et de la planète. Cette ambition s’exprime au travers de solutions écoresponsables, utilisant le carbone renouvelable des végétaux pour la production durable de nourriture humaine et animale, d’énergie, de molécules à valeur ajoutée et de matériaux biosourcés. Le projet porte également l’ambition de développer une filière territoriale sur les bio-intrants et le bio-contrôle pour remplacer à terme les pesticides de synthèse. Cela s’intégrant de manière cohérente avec les démonstrateurs que sont Terralab (sur l’ex BA112) pour l’agriculture et Vitilab (domaine de Plumecoq à Chouilly) pour la viti-viniculture. Le projet InnoBioÉCO2 a été sélectionné comme « territoire d’innovation de grande ambition » lors de la première phase de l’appel à manifestations d’intérêt lancé en 2017 par l’État dans le cadre du programme d’investissements d’avenir. Le consortium de 27 membres s’est mobilisé pour répondre à l’appel à projets suivant, lancé le 23 novembre 2018. Si sa candidature n’a finalement pas été retenue par le jury, le projet InnoBioÉCO2 a permis d’amorcer une dynamique de coopération entre les acteurs académiques, industriels et institutionnels du triangle marnais autour de projets de bioéconomie.

Le 22 novembre 2018, le Conseil national de l’industrie a identifié la plateforme de la bioraffinerie de Pomacle-Bazancourt comme l’un des 124 « territoires d’industrie » Rappelons qu’ils sont définis comme « des intercommunalités situées dans les campagnes, les espaces périurbains, les villes petites et moyennes, présentant une forte identité et un savoir-faire industriels, et où l’ensemble des acteurs, notamment les entreprises et les collectivités locales, sont mobilisés pour le développement de l’industrie ». Ce soutien doit faire l’objet d’une contractualisation pour chaque territoire d’industrie, sous le pilotage des maires, présidents d’intercommunalités et industriels locaux. La Région assure le pilotage contractuel d’ensemble en lien avec l’État et ses opérateurs. Un groupe de travail a donc été créé fin 2018 pour préparer la contractualisation avec l’ensemble des acteurs de la bioraffinerie, signée le 31 août 2019, leur permettant de bénéficier de ce dispositif visant quatre besoins : attirer, recruter, innover et simplifier. Pour mémoire, cette bioraffinerie rassemble une dizaine d’entreprises dans une logique d’écologie industrielle qui transforment plus de 4 Mt de biomasse renouvelable par an.

Le Grand Reims continue de contribuer à la dynamique de la bioéconomie en orientant son effort vers les établissements d’enseignement supérieur et les équipes de recherche qui développent sur cette thématique des liens forts avec le tissu économique local. L’année 2018 a été marquée par le renouvellement de son soutien à la chaire Agro Biotechnologies Industrielles (ABI) d’AgroParisTech, désormais érigée en Unité de Recherche & Développement

ABI (URD ABI). La convention pour la période 2019-2026, à hauteur de 10,4 M€, à parité avec la Région, comprend des objectifs chiffrés pour renforcer la dynamique initiée au cours de la précédente période de contractualisation.

Le Grand Reims a également soutenu financièrement l’aménagement au Centre Européen de Biotechnologies et Bioéconomie (CEBB) de Pomacle d’un nouveau laboratoire de chimie de 100 m2 inauguré le 19 décembre 2018. Il doit permettre de synthétiser des produits chimiques, aussi bien à l’échelle du milligramme que du kilogramme et faciliter ainsi le passage à l’échelle vers le milieu industriel en produisant des preuves de concept pour les processus industriels. Pouvant accueillir huit chercheurs, ce laboratoire est à la disposition de la chaire de biotechnologie de CentraleSupélec, de l’URD ABI d’AgroParisTech, de la chaire AFERE (Agro-ressources FERmentation Enzymes) et de l’ICMR (Institut de Chimie Moléculaire de Reims) de l’Université de Reims Champagne-Ardenne.

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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019 / GOUVERNANCE ET TRANSVERSALITÉ

> Semaine européenne du développement durable :

un « showroom » et un éveilleur

Le Grand Reims s’est à nouveau investi en 2019 dans l’organisation et la coordination de la semaine du développement durable qui a offert une nouvelle opportunité de mettre les initiatives locales en valeur et d’éveiller le grand public aux enjeux environnementaux.

Communiquer, sensibiliser, encourager toutes les générations de citoyens à prendre part à la révolution des habitudes : c’est le grand intérêt de la semaine du développement durable qui s’est tenue du 30 mai au 5 juin 2019. La sensibilisation peut revêtir les formes les plus variées et les plus concrètes, comme on l’a vu lors de cette édition qui a insisté sur la transversalité des actions du Grand Reims et montré les initiatives déployées par les acteurs de terrain. Près de 100 événements se sont ainsi déroulés sur le territoire du Grand Reims au cours de cette semaine, avec un atelier dédié à la cuisine végétale en ouverture, suivi de nombreux ateliers autour de la réduction des déchets (ateliers « zéro déchet » organisés par l’épicerie Day by Day, sensibilisation au gaspillage du pain sur le marché bio aux halles du Boulingrin, pique-nique « zéro déchet » avec l’association Les bons restes…).

La biodiversité était également à l’honneur, notamment grâce à de nombreuses animations autour de l’apiculture proposées par plusieurs structures partenaires (magasins E. Leclerc, Office de tourisme, Centre Sport Nature…). Les habitants du Grand Reims ont également pu visiter la réserve naturelle régionale du marais des Trous de Leu sur la commune de Taissy, habituellement fermée au public pour des raisons de conservation. À travers les visites organisées à la chaufferie Croix-Rouge, le public a pu comprendre l’utilité et le fonctionnement d’un réseau de chaleur et l’utilité de ce type de système dans le développement des énergies renouvelables. Aux côtés des services et des agents du Grand Reims mobilisés pour l’occasion, se sont fortement impliqués les maisons de quartier, le jardin sauvage de Sillery, Vél’Oxygène, la Fredonca, CaféGEM, ATMO Grand Est… et beaucoup d’autres partenaires. Le bilan de cette 3e édition servira à améliorer l’édition 2020.

GOUVERNANCE ET TRANSVERSALITÉ

Concernant la gouvernance du développement durable, il est également à noter dans l’actualité de l’année écoulée l’action du conseil de développement du Grand Reims. Créé en décembre 2017, le conseil de développement représente pour le Grand Reims, l’expression de la société civile organisée. Constitué de 60 membres, acteurs économiques et organisations professionnelles d’une part, personnalités issues de la vie associative et d'organismes publics d’autre part, le conseil de développement du Grand Reims est une instance consultative qui a pour objectif d’enrichir la réflexion du Grand Reims sur l’ensemble de ses politiques.

Dans le domaine du présent rapport, il est à noter l’étroite association de cette instance. En effet, le conseil de développement a notamment intégré l’année dernière le comité de pilotage du Plan Climat Air Énergie (PCAET) et le rapport de développement durable lui est présenté annuellement, pour avis.

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GRAND REIMS - RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - EXERCICE 2019

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CE QU’IL FAUT RETENIRSTRATÉGIES• Les actions déployées par la communauté urbaine du Grand Reims pour un développement

plus durable s’inscrivent dans des stratégies locales bâties avec les forces du territoire de manière à bien identifier les enjeux et les axes à investir.

• En 2018, le temps consacré au diagnostic, à la réflexion et à la concertation a permis de définir un schéma directeur des réseaux de chaleur (en avance sur l’obligation légale) et un schéma d’orientations énergétiques qui a posé les prémices du premier Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) du Grand Reims, actuellement en construction.

• Au travers du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) déjà activé, plusieurs actions concernant notamment la mobilité ont déjà été engagées en 2018 en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air, comme l’étude sur la mise en œuvre d’une zone à faibles émissions dans l’agglomération rémoise.

COOPÉRATION• Pour favoriser l’engagement des acteurs autour d’objectifs communs et améliorer la cohérence

et l’articulation entre les différents projets, le Grand Reims privilégie la concertation et la construction partenariale.

• Ainsi en a-t-il été de la charte « pour la préservation de la biodiversité et du patrimoine naturel du Grand Reims » comme de la charte « développement durable de l’activité agro-industrielle du Grand Reims ».

• Un processus comparable est en route pour le projet de gestion intégrée des eaux pluviales qui prévoit de définir un zonage à l’échelle du Grand Reims.

ACTIONS• Cadastre solaire en ligne, • Recycl’lab, • Tri truck,• Sites de compostage partagé,• Travaux améliorant les performances énergétiques de l’unité de valorisation énergétique

Rémival, • Dispositif d’aide pour soutenir financièrement les projets publics et privés contribuant à la

préservation de la biodiversité et du patrimoine naturel.

SENSIBILISATION• De nombreux partenaires institutionnels et associatifs sont intervenus lors de la semaine

européenne du développement durable auprès des services du Grand Reims pour animer une centaine de rendez-vous pédagogiques et démonstratifs.

• La communication du Grand Reims passe aussi par la publication ponctuelle de documents d’information et d’incitation, tels que la plaquette grand public « Agissez simplement, respirez mieux ».

• Des actions de sensibilisation plus ciblées sont également menées dans le Grand Reims, par exemple par la cellule « Protection de la ressource en eau » qui interpelle et accompagne les communes et les professionnels dont l’activité pourrait affecter les captages d’eau potable.

EN CONTINU• La plateforme de rénovation énergétique du Grand Reims continue d’aider les particuliers

dans leur prise de décision et de référencer les professionnels du bâtiment particulièrement qualifiés pour les travaux thermiques.

• Les investissements réalisés en 2018 au niveau de la Coulée verte par le Grand Reims ont permis d’augmenter encore la longueur des itinéraires piétonniers, avec la finalisation de plusieurs cheminements en bord de Vesle.

• En 2018, quatre projets d’aménagement ou de construction ont reçu le label Grand Reims pour l’aménagement et la construction durable.

• Dans le prolongement du 1er programme, le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain (NPRU) a réintroduit des critères de développement durable, notamment des objectifs de rénovation thermique des logements sociaux et une clause sociale d’insertion dans les marchés de travaux.

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Version CMJN

MERCI POUR VOS PAYSAGES !Une grande partie des photos illustrant ce rapport proviennent de l’atlas participatif des paysages du Grand Reims.Merci à tous les habitants contributeurs de cet atlas et en particulier à : Damien Verreman, Christine Fortuna, Jean-Marc Jouffroy, Eymeric Lagonotte, François Médart, Louise Delpierre et Bernard Lallement.