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Compagnie de 1602 · PDF file2 Éditorial Chères Compagnes, Chers Compagnons, Dès le 17e siècle, la « miraculeuse délivrance de Genève » et ses faits d’armes ou ses exploits

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Compagnie de 1602Printemps 2017 N° 383

www.1602.ch

DÉPISTAGE DU DIABÈTEINFOS SUR LE DON D’ORGANES ET CELLULES SOUCHES SAMEDI 17 JUIN 2017, DE 10H À 17HAUX VIEUX-GRENADIERS

ORGANISÉE PAR LES SOCIÉTÉS PATRIOTIQUESD N DU SANG

Les sociétés patriotiques de Genève se mobilisent en faveur du don du sang, du dépistage du diabète et du don d’organes et cellules souches.Donnez votre sang, c’est une démarche citoyenne et solidaire qui permet de sauver des vies.Participez à un test de dépistage du diabète, gratuit, simple et rapide. Vous aurez vos résultats en quelques minutes.Profitez d’une restauration sur place ainsi que des animations.

JOURNÉE

Puis-je donner mon sang ?voir www.dondusang.ch

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Sommaire printemps 2017 - N° 383• Editorial 02

• Journée de fabrication des pains de Torchères 04

• Don du sang 06

• Convocation à l’Assemblée générale 10

• Les candidats 12

• Une Proclamation originale 14

• Nouveaux Membres 18

• Recherches 21

• Démissions - Radiations 22

• Nouvelles des familles 23

• Un épisode des guerres de Genève 24

• Liste d’attente 33

• Genève insolite et secrète 35

• Les cavilles d’une petite chenoille 38

• Recueil de l’Escalade 42

• Agenda 44Crédits Ont participé à ce numéro :Rédaction C. Bräuninger, A. Koller, V. Maspero, G. Métral, J. Möhl, Y. Penet, M. Schürch Photographies F. Baudraz, L. Buscarlet, F. Estorach, M. Guillemin, P. Malo, R. Page, C. Ponchant, V. Zaksak

[email protected]

Prochain Bulletin384 - Automne 2017

www.1602.chArsenal de la Compagnie de 1602 : 18bis, quai Ernest-AnsermetCom

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1602

Bulletin de la Compagnie de 1602 90e annéeCompagnie de 1602 : 18 bis, quai Ernest-Ansermet, 1205 Genève, CCP 12-3675-8

Présidence : Jean-Paul Vulliety

Production du bulletin : Cobalt photolitho SA, 14bis rue des Cordiers, 1207 Genève

Impression : Rochat & Baumann SA, Imprimerie Nationale, rue Ph.-Plantamour 34, 1201 Genève

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Éditorial

Chères Compagnes,Chers Compagnons,

Dès le 17e siècle, la « miraculeuse délivrance de Genève » et ses faits d’armes ou ses exploits pittoresques ont inspiré les artistes. Plus près de nous, chacun connaît et admire les magnifiques planches d’un Edouard Elzingre, par exemple. Mais depuis que notre Compagnie organise le fameux cortège historique, innombrables sont sans doute les photographies officielles ou privées que tout le monde prend soin de conserver. Il est vrai que la multiplicité des couleurs, le chatoie-ment des étoffes ou encore l’étrange luminosité des torches, torchères et flambeaux permettent des effets artistiques d’une beauté sans pareille. L’avènement des technologies numériques a am-plifié le phénomène qui n’est sans doute pas étranger au fait que ce média de masse que l’on appelle vidéo soit de plus en plus utilisé pour effectuer des reportages au sein même du cortège, offrant ainsi au spectateur, chez lui, des images inédites.

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Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les sociétés de télévision s’intéressent à notre grande fête patriotique et investissent également les coulisses de la manifestation. En filmant le cortège ou les activités qui se déploient pendant les trois jours de la Fête, les réalisateurs se rendent compte de l’énorme travail fourni par toutes et tous ces bénévoles qui acceptent spon-tanément de consacrer une bonne partie, voire la quasi-totalité de leurs loisirs à entretenir cos-tumes, armes et accessoires, à coudre, tailler, peindre, astiquer, brosser, à contrôler les stocks, à préparer les torchères, à rapiécer, tricoter ou retoucher, à monter et démonter, à cuire ou rissoler et bien d’autres choses encore ! Les reportages photographiques ou télévisuels, chaque année plus nombreux et plus largement diffusés, constituent un bel hommage rendu à toutes nos travail-leuses et à tous nos travailleurs de l’ombre, sans qui la Fête de l’Escalade ne serait pas aussi belle et n’engendrerait certainement pas un tel engouement à Genève et bien au-delà des frontières de notre République ! C’est pourquoi il convient de poursuivre notre effort d’information et de communication, sur la base d’une documentation promotionnelle attractive, afin que la presse écrite, quotidienne bien sûr, mais aussi hebdomadaire, mensuelle, voire trimestrielle, soit elle aussi toujours plus encline à parler de nos activités et de celles et ceux qui les animent.

Quant à ce 383e Bulletin, il vous permettra, entre autres, de compléter votre agenda afin que vous ne manquiez aucun rendez-vous (Assemblée générale, fabrication des torchères, festivités de décembre 2017), de vous tenir au courant de la vie de notre Société (quelle belle liste de nouveaux adhérents !) et de parfaire votre connaissance de l’Histoire de Genève, grâce aux contributions compétentes de Christian Bräuninger, Gérard Métral et Christian Vellas.

Nous vous souhaitons une excellente lecture !

Le Comité

Éditorial

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Journée de fabrication des pains de TorchèresSamedi 10 juin

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Plan d’accès

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Don du SangVrai ou faux ?Le sang est un sujet fortement émotionnel. Il draine toutes sortes de fausses croyances. Certaines peuvent hélas effrayer des personnes et les empêcher de devenir des donneurs. La Dre Sophie Waldvogel, médecin adjointe, responsable du Centre de transfusion sanguine, trie le bon grain de l’ivraie et tord le cou aux légendes urbaines. On ressent de la fatigue après un don de sang ?Faux. Les études montrent que les donneurs ne ressentent aucune fatigue après une transfusion. En revanche, il est possible qu’une transfusion entraîne une baisse légère et passagère des perfor-mances chez un sportif de haut niveau. Mon sang risque de ne plus coaguler si je donne mes plaquettes ?Faux. Les plaquettes servent effectivement à stopper l’hémorragie par coagulation lorsqu’on se blesse. Mais la quantité donnée ne conduit jamais à un manque susceptible d’augmenter le risque d’hémorragie.

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Il faut toujours bien s’alimenter avant et après un don ?Faux. Ce n’est pas nécessaire. Par contre, il est recommandé de bien s’hydrater avant le don. Donner son sang est une preuve de bonne santé ?Vrai. Les examens d’aptitude au don (pouls, tension artérielle, analyses sanguines) attestent d’un corps en bonne santé. Mais ils ne remplacent pas un check-up complet. On risque de me prendre trop de sang ?Faux. La quantité de sang prélevée est réglementée et donc toujours identique d’un donneur à l’autre. Soit environ 13% du volume global de sang présent dans l’organisme. On peut devenir anémique si on donne régulièrement son sang ?Faux. Le délai obligatoire entre chaque don, soit trois mois pour les hommes et quatre pour les femmes, est suffisant et calculé pour que le corps reconstitue toute l’hémoglobine prélevée lors de la transfusion. Je peux être payé pour un don du sang ?Faux. Le don de sang n’est jamais rémunéré. L’histoire a démontré que cette gratuité constitue un facteur de sécurité essentiel pour le receveur. Une personne qui souhaite retirer un bénéfice pécuniaire de son don pourrait cacher des informations susceptibles de l’exclure des donneurs. A l’inverse, celui qui n’en retire aucun profit n’a aucune raison de dissimuler quelque chose. Par conséquent, l’instance faîtière Transfusion CRS Suisse défend le principe du don du sang gratuit selon lequel il ne faut pas faire de profit avec le sang en tant qu’organe humain. Je peux donner mon sang même si j’ai du diabète, un taux de cholestérol trop élevé ou de l’hy-pertension artérielle ?Vrai. Ces affections n’empêchent pas de donner son sang. Elles ne se transmettent pas aux pa-tients et n’altèrent pas la qualité du produit. Si elles sont traitées adéquatement, elles ne consti-tuent pas non plus un risque pour le donneur lors du don. Je suis exclu des donneurs parce que j’ai un tatouage ou un piercing ?Faux et vrai. Le tatouage ou le piercing en lui-même ne constitue pas un critère définitif d’exclu-sion. Sauf s’ils ont moins de quatre mois. En effet, leur réalisation provoque des petites blessures par lesquelles des virus peuvent pénétrer et engendrer des infections transmissibles par voie san-guine. Au-delà de quatre mois, ce risque est exclu.

André KOLLER

(source : magazine Pulsations, HUG, juillet-août 2016)

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2017Mercredi 31 mai 2017 à 19h00

Convocation à la 91ème Assemblée Générale ordinaire de la Compagnie de 1602

Chères Compagnes et Chers Compagnons,

Conformément à nos Statuts, le Comité a le plaisir de vous inviter à participer à l’Assemblée Générale ordinaire de la Compagnie de 1602, qui se déroulera le mercredi 31 mai 2017 à 19h00 dans les locaux de la Société situés 18 bis, quai Ernest-Ansermet (2ème étage)

Le Comité

Ordre du jour1. Bienvenue2. Approbation du compte-rendu de la 90ème AG ordinaire du 25 mai 2016 (Extraits principaux parus dans le bulletin n° 381)3. Recueillement4. Les rapports suivants seront présentés, suivis par les questions et le vote : - Rapport du Comité - Rapport du trésorier - Rapport des vérificateurs des comptes5. Vote de décharge au comité6. Élection à la présidence7. Élection des vice-présidents8. Élection du trésorier9. Élection du Comité10. Nomination des vérificateurs des comptes11. Fixation des cotisations pour 201712. Agenda13. Propositions individuelles14. Communications du Comité15. Cé qu’è lainô

*** Un apéritif suivra la clôture de l’Assemblée Générale 2017 ***

Convocation à l’Assemblée Générale

Compagnie de 1602

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Compagnie de 1602

Les candidats

Vice-présidentJacques MÖHL est né en novembre 1958. Il est marié et père d’une fille, elle aussi membre de la Compagnie de 1602. Il est domicilié à Jussy.Actif dans la branche du tourisme depuis plus de trente ans, c’est un passionné d’un monde de différences.Ses hobbies supplémentaires sont le vélo de tourisme à travers la Suisse, tous les événements historiques et les balades en montagne.Entré en 2005 dans la Compagnie de 1602, il renforce le groupe des Autorités comme huissier, œuvrant tout d’abord aux crousilles, puis auprès de Narro, (groupe

spécialisé dans la narration des événements de l’Escalade à la Salle des Fiefs) et à la Proclamation de la Sentence. Il est adjoint au chef de Groupe depuis 2012.Jacques a rejoint le Comité en 2014, collaborant notamment à l’organisation du Banquet, du Goûter des petits Com-pagnons et de la recherche d’annonceurs pour le Bulletin. Il coordonne également depuis 2015, les manifestations hors Escalade.La découverte de nombreux pays sur les cinq continents l’ont convaincu que la Compagnie de 1602 est unique ...Jacques continue dans ses différents mandats si l’assemblée lui renouvelle sa confiance.

PrésidentJean-Paul VULLIETY, né à Genève en 1959, père d’une fille et de deux garçons, membres de la Compagnie depuis leur plus jeune âge dans les rangs respective-ment des Bourgeoises et des Escholiers. Jean-Paul Vulliéty est avocat et professeur ordinaire de droit commercial à l’Université. Depuis 1987, il siège régulièrement au sein des instances directrices de notre Compagnie, tout d’abord au Conseil de Direc-tion, puis au Comité. Il fonctionne depuis près de trente ans comme Officier de liai-son responsable de la tête du Cortège et des animations sur la Cour St-Pierre. Nommé à la présidence l’an passé, je serais très heureux et honoré de poursuivre cette tâche

comme président avec le soutien dynamique et enthousiaste du Comité actuel.

CV des membres du comité se présentant Selon l’article 46 des statuts «Edition 2010», vous trouverez ci-dessous le CV des membres du comité se représentant pour les postes de Président, Vice-présidents et Trésorier.

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Vice-présidentJean-Marc BARBERIS, citoyen genevois, est né en 1965. Marié, père de trois enfants et grand-père d’une petite fille, il travaille à l’Etat de Genève au Département de la sécurité et de l’économie.Membre de la Compagnie de 1602 depuis avril 1986, il fait sa première Escalade en 1977 avec les Cadets de Genève comme tambour. En 1992, il devient responsable de la batterie de tambours de la Compagnie de 1602 et siège au sein des chefs de groupe jusqu’en 2000. Il entre dans le comité dit «transitoire» le 28 février 2000 et il sera confirmé dans ses fonctions lors de l’assemblée du 7 juin 2000. Il est élu

Vice-président le 6 mai 2003 jusqu’en 2015. Impliqué dans notre société et dans la qualité de son fonctionnement, il se représente à un des deux postes à la vice-présidence en 2016.Avec tout le sérieux que l’on lui connaît, ses goûts pour les grands défis dont les festivités de l’Escalade et sa grande fidélité à la Compagnie de 1602, Jean-Marc Barberis souhaite continuer à la vice-présidence au sein du comité.

Les candidats

TrésorierOlivier CAIRUS, né à Genève en 1970, marié et père d’un enfant, Olivier Cairus, occupe actuellement le poste de directeur de la Fondation des Clefs de St-Pierre pour la conservation de la Cathédrale St-Pierre à Genève. Il gère notamment l’ensemble du personnel et l’organisation de toutes les activités proposées tant à la Cathédrale qu’au site archéologique. Habitant de la Vieille-Ville depuis toujours, il a pu vivre dès son enfance les activités de la Compagnie de 1602 pendant le week-end festif du mois de décembre, c’est avec intérêt et plaisir qu’il souhaite donner de son temps à la gestion de cette association et poursuivre le travail commencé en 2010.

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Secrétaire du ComitéThérèse PALTENGHI

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L’archiviste Une Proclamation originaleEn 1944, pour remplacer l’ancienne proclamation jugée démodée, la Compagnie de 1602 ouvre un concours pour la rédaction d’un nouveau texte qui sera lu sur les places, lors de la commémoration du 12 décembre 1602.

Ce concours est ouvert à tous les Compagnons, Compagnes, jeunes Compagnons et jeunes Compagnes de 1602. Peuvent aussi y prendre part tous les Suisses domiciliés ou non à Genève, à condition que, s’ils sont parmi les lau-réats, ils demandent leur admission à la Compagnie de 1602.

Le texte proposé ne devra pas dépasser 200 mots.

Les textes devront parvenir avant le 10 novembre, à M. Gustave Vaucher, archiviste d’Etat, Hôtel de Ville, Genève. Ils devront être remis en trois exemplaires dactylographiés, et ne seront pas signés.

Le résultat est décevant, seulement quatre personnes ont participé, et la qualité des travaux présentés fut médiocre. Aucun des projets, mis en comparaison avec la proclamation écrite en 1902 par M. Jules Cougnard, ne pouvait prétendre la remplacer. Ce fut l’avis unanime et immédiat du jury. Il faut attendre la fin du XXe siècle pour qu’après quelques tâtonnements, la proclamation actuelle soit adoptée à la satisfaction de tous.

Successeur de « Guguss «, qui a cessé de paraître en 1936, suite au décès de son rédacteur Louis Bron, le journal satyrique « Polich’ », fondé en 1943, publie une proposition de proclamation. Les illustrations sont de Pellos, en revanche le nom de l’auteur de ce projet n’est pas connu.Pour comprendre et apprécier ce texte, il faut se replacer dans la situation vécue à l’époque: C’est la guerre, les fron-tières sont fermées, les Savoyards et les étrangers ne viennent plus travailler à Genève. Les entreprises ne peuvent qu’embaucher des travailleurs venus de Suisse. C’est à l’un d’entre eux que l’auteur de l’article se substitue.

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Nous ne pensons pas que ce texte fut présenté au concours, car il n’est pas dactylographié, mais il a le mérite, de nous faire sourire plus de sept décennies après sa parution.

Christian BRÄUNINGER

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Premières recherches

Recherches

PITTET JoëllePORTIER Jean-LucPORTIER NicolasRASCHER MurielTHURNHERR PascalTHURNHERR SimonWALD BernardWEISZ Matthieu

CANE AndreasCOLOMES HaroldHÄMMERLI BénédicteLEUENBERGER ChristianLOETSCHER SylvieMAITRE LaurenceNOTTER MaximilienPITTET JérômePITTET Pauline

Deuxièmes recherches

STRASSER TamaraSTRASSER RolandSTRASSER PabloTHEIMER StéphaneTREMBLEY Julien

Nous prions les Compagnes et Compagnons, le cas échéant leurs parrains, de bien vouloir nous communiquer leur nouvelle adresse :

Nous prions les Compagnes et Compagnons, le cas échéant leurs parrains, de bien vouloir nous communiquer leur nouvelle adresse :

EXBRAYAT PAGANELLI LoredanaFÖLLMI JérômeGUINCHARD DamienHEGI ChantalMATTHEY StevePLOJOUX Jérôme

Sans aucune réponse de la Compagne ou du Compagnon, les membres ci-dessus seront radiés des listes.

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DémissionsALBANESI Delphine; ALBANESI Frédérique; BARBEY Daniel; BERTON Claudio;BONACCORSI Anne-Marie; BONACCORSI Carlo; CASTOLDI Didier; DUNAND Loïc;GRILLON Cyril; HUTIN Didier; JACQUIARD Pierre; JEANRENAUD DOKIC Daniele;JONIN Danielle; KEEL Théo; PARACCHINI Camille; PERROUX Olivier; PITTET Pierre;RAVIOLA Aldo; THIBAUD Hélène; WEHRLY Luc.

RadiationsDWEK EdwardDWEK JulianDWEK Janet

Ces Compagnons n’ayant pas été retrouvés, ils sont radiés de nos fichiers.

Démissions - Radiations

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Nouvelles des familles

DécèsDes familles ont eu le regret de perdre un proche lors de ces derniers mois.Les décès suivant nous ont été annoncés :

Notre Compagnon Monsieur Henri BETSCHART

Notre Compagnon Monsieur Philippe BOUCHARDY

Notre Compagne Madame Laurence GUILLON-DUFOUR

L’ensemble des membres de la Compagnie de 1602 tient à exprimer toute sa sympathieà leurs familles.

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Rappel de cotisationsPensez à payer vos rappels de cotisationsLes rappels s’élèvent à 65 francs* pour les Compagnes, Compagnonset Membres sympathisants et à 20 francs* pour les jeunes Compagneset les jeunes Compagnons (*Un montant de 5.- est ajouté pour participation aux frais de rappels).

Le montant doit être versé au moyen du bulletin de versement que vous avez reçu par courrier.

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La faute du capitaine de GaillonLorsqu’on regarde au sud-ouest de Genève, on voit la trouée qui sépare le Vuache du Jura, par où passe le Rhône. C’est ce qu’on appelle en géographie une cluse, et que par déformation avec le temps on nomme ici le Fort L’Ecluse, alors que s’il y a bien un fort, il n’y a jamais eu d’écluse. Cet endroit constitue la porte d’entrée du pays de Gex et du bassin genevois, dont la frontière naturelle est constituée à l’ouest par les crêtes du Jura.Les frontières de notre canton sont loin de cette ligne naturelle. C’est en partie à cause de l’épi-sode qui va être relaté ici.

Situation de Genève en 1586

Genève est soumise à un quasi blocus de la part du duc de Savoie.Charles-Emmanuel a renforcé ses garnisons dans le Chablais, le Faucigny et le Pays de Gex, et Genève envisage alors de lancer une guerre préventive pour se dégager. Si Berne et Zürich sont bien disposées à aider notre cité, si elle venait à être attaquée, nos alliés ne sont pas chauds pour lancer une action offensive.

Un épisode des guerres de Genève

MAH

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La France entre en guerre contre la Savoie

En octobre 1588 le duc de Savoie s’empare du marquisat de Saluces, possession française du côté italien des Alpes. Le roi de France Henri III déclare la guerre au duc, et demande une levée de troupes à ses alliés helvétiques.Suite aux assassinats du duc de Guise et de son frère le cardinal en décembre 1588, or-donnés par le roi, les cantons catholiques re-fusent toute levée.

Henri III doit alors se rabattre sur Berne.

Il lui envoie un très habile diplomate, Nico-las de Harlay de Sancy , qui réussit à obtenir des Bernois 100.000 écus, destinés à solder 12.000 hommes recrutés à Berne, Soleure, Glaris et dans les Grisons. Genève profite de la situation, le pays de Gex ayant été promis à Berne.

La guerre commence le 2 avril 1589

En 2 semaines Genève et les troupes suisses s’emparent du Faucigny, du Chablais et du Pays de GexElles ne peuvent cependant prendre le Fort de La Cluse

Le 14 mai Harlay de Sancy fait déplacer ses troupes vers la Bourgogne, pour venir au secours d’Henri III mis en difficultés par la Ligue catholique. Genève se retrouve bien démunie face à la contre-offensive du duc, appuyé par des troupes espa-gnoles (le duc était le gendre du roi Philippe II d’Espagne).

Berne envoie un renfort de 9.000 hommes, hélas peu expérimentés, sous le commande-ment de l’avoyer Jean de Watteville, qui avait des sympathies pour la Savoie.

La trahison de Berne

Les Bernois, tout en participant aux opéra-tions militaires, engagent des pourparlers avec la Savoie.Le 23 août, ils font retraite sous les huées de la population genevoise, et rentrent chez eux. Cela permet au duc de reprendre Bonne, où il fait massacrer les 350 hommes de la garnison genevoise.

Charles-Emmanuel de Savoie

Nicolas de Harlay de Sancy

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Durant le mois de septembre, il reprend le pays de Gex aux Bernois, qui n’opposent pas de résistance.

Charles-Emmanuel a ainsi retrouvé ses terres aussi vite qu’il les avait perdues. Il acheta les négociateurs, et conclut avec les Bernois le 23 septembre à Nyon un accord selon lequel ceux-ci lui rendaient toutes leurs conquêtes, et s’engageaient à ne pas s’opposer aux prétentions du duc sur Genève.Ce traité de Nyon suscita un tollé dans toute l’Europe protestante. Zurich, Bâle et Schaffhouse firent pression sur Berne, qui trouva comme solution de le soumettre au référendum des communes. Elles le refusèrent, et il ne fut pas ratifié. L’honneur de Berne était restauré, et l’avoyer de Watteville fut destitué et dut s’exiler.

Le Roi Henry III vers 1588

Prise du Fort de Versoix

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La France change de roi, Genève reprend l’offensive

Le 1er août 1589 le roi Henri III est assassiné par un moine ligueur fanatique, Jacques Clément.Son successeur, Henri IV, roi de Navarre, est protestant et ami des Genevois. Il doit cependant consacrer tous ses efforts à la défense de son trône, menacé par la Ligue et le roi d’Espagne. Il envoie cependant à Genève un officier compétent, le sieur de Lurbigny, qui prend la tête des troupes gene-voises

Premier objectif : Versoix. Les Savoyards y ont installé de puissants canons qui entravent la navigation sur le lac, voie de communication vitale pour Genève avec le pays de Vaud alors bernois.C’est d’ailleurs pour défendre cette voie de communi-cation que Genève créa sa marine de guerre, qui donna naissance à la société de la Navigation, dont nous

sommes les héritiers.

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 1589, Lurbigny lance une attaque surprise et réussit à s’em-parer de Versoix. La garnison se rendit et put se retirer avec les honneurs de la guerre, «mèches allumées et bagues sauves», selon l’expression de l’époque.

Les Genevois s’emparent de Gex le 20 janvier. Ils peuvent ensuite contrôler la plus grande partie du baillage. Pour éviter que les châteaux et maisons fortes de la région puissent servir de points d’appui à l’ennemi, ils les font raser. Ainsi furent détruits les châteaux de La Bâtie, Gex, Divonne, Pouilly, Vesancy, Thoiry, Tournay et Saconnex-le-Grand. De l’autre côté du Rhône, dans les baillages de Ternier et de Gaillard, de nombreux châteaux subirent le même sort.

Le fort de la Cluse est la porte d’accès au bassin genevois. Le Conseil de guerre de Genève a bien l’intention de s’en emparer. Le 16 avril des compagnies d’infanterie et de cavalerie sortirent de Genève, avec 4 canons, dont 2 étaient des prises de Versoix. Le 19 avril, Lurbigny commence le siège du fort, avec un fort engagement de l’artillerie. Le 21 avril, le capitaine Diano, piémontais, se décida à capituler. Il n’y avait plus dans le fort que 29 soldats, 4 femmes et un prêtre.

Les troupes de secours envoyées de Savoie arrivèrent quelques heures après, mais butèrent sur le fort alors déjà occupé par les Genevois.Reçues par un feu nourri, elles perdirent plusieurs hommes.

Pour conserver la place, les Genevois demandent et obtiennent des baillis bernois de Nyon, Morges et Lausanne des troupes en renfort.

Henry IV

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Riposte savoyarde

La porte étant fermée, on peut craindre que l’ennemi n’entre par la fenêtre !Craignant d’être pris à revers par des troupes savoyardes qui viendraient par le Jura, les Genevois confient la garde du col de la Faucille au capitaine Etienne Simon, dit Borsatti, de Gex, et le col du Crozet au capitaine Antoine de Gaillon.

Du côté savoyard, le 8 mai, le comte de Maurevel, avec une troupe de 500 à 600 hommes, fan-tassins et cavaliers, avance jusqu’à Chezery dans la vallée de la Valserine, et envoie des éclaireurs reconnaître les passages pour franchir le Jura.

La météo est exécrable : pluie glaciale et vent. Le samedi 9 mai, le col du Crozet est atteint vers 19 h. Aucune résistance n’est rencontrée !

Les Savoyards descendent sur Crozet, où ils arrivent en pleine nuit, y créant une épouvantable panique.Ils continuent sur Thoiry, incendiant des maisons au passage.En fuyant, de nombreux habitants, surtout des enfants, et des bestiaux, se noyèrent dans l’Allondon en crue.

Prise du Fort de la Cluse

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Panique de la garnison genevoise

Officiers et soldats genevois perdirent la tête, et se retirèrent dans le plus grand désordre !En fuyant le capitaine De Gaillon avait pris le chemin de la Cluse, où il rejoignit Lurbigny. Il lui raconta qu’il avait eu affaire à 4.000 fantassins et 500 chevaux, et qu’il avait combattu pendant 3 heures.

En réalité les ennemis étaient moins de 600, et De Gaillon avait fui sans combattre. Lurbigny ne prit pas la peine de vérifier, et, craignant d’être pris à revers, ordonna d’évacuer la Cluse et de battre en retraite, en brûlant les munitions si on manquait de chariots ou de chevaux pour les transporter. La retraite se fit le lundi 11 mai, dans un assez grand désordre.

Voyant que les Genevois évacuaient la zone, beaucoup de paysans s’enfuirent, craignant les excès des Espagnols et des Italiens.

Apprenant la nouvelle du retrait, le Conseil de Guerre voulut envoyer un de ses membres auprès de Lurbigny, pour lui dire de suspendre le mouvement. C’était trop tard : les premières troupes arrivaient déjà à Cornavin.

La population genevoise demande des comptes

La population genevoise était surexcitée et voulait savoir à qui on devait ce désastre. Le Conseil ordonna une enquête, qui montra rapidement que De Gaillon et son sergent Sentin avaient manqué à leur devoir: Alors que le capitaine Borsati chargé de garder La Faucille tenait bon, De Gaillon chargé du Crozet ne l’avait pas fait !De Gaillon et Sentin furent arrêtés le 12 mai.

Antoine de Gaillon était orfèvre de son métier, originaire de Paris et reçu bourgeois de Genève en 1572.Intelligent et ingénieux, il avait proposé en 1584 un projet de machine hydraulique pour fournir de l’eau à toute la ville. Malgré ses mérites, il avait failli comme chef militaire, et la population réclamait un châtiment exemplaire.

Procès et jugement

Le procès eut lieu le 22 mai.

L’enquête avait révélé que De Gaillon, chargé de garder le passage de la montagne qui domine le village de Crozet, au lieu de rester sur place, se rendit à Genève et y resta du jeudi au samedi précédent le désastre. Arrivé à Crozet, il reçut le renfort d’une compagnie de Morges, dont le capitaine proposa de monter immédiatement sur la montagne.De Gaillon lui dit qu’il suffirait d’y aller le lendemain. Selon l’acte d’accusation, la troupe de Maurevel comprenait 4 compagnies de lanciers, une d’arquebusiers à cheval et une d’arquebusiers à pied. Au moment de l’attaque, comme on lui assurait que l’ennemi était fort nombreux, De Gaillon donna l’ordre à sa compagnie et à celle de Morges de se retirer sans combattre.

La surestimation de l’importance de l’ennemi, qu’il communiqua à Lurbigny, en ajoutant qu’il l’avait combattu 3 heures, fut la cause «de la desroute de tote l’armée et délogement faict le lendemain et de ce qu’on ramena l’artillerie». Après avoir «délibéré amplement», le Petit Conseil condamne Antoine de Gaillon à être pendu et étranglé, sous réserve d’un recours en grâce auprès des Deux-Cents.

Lurbigny lui-même plaida en faveur du condamné, disant qu’il n’avait pas agi «par malice», et que même un homme de guerre expérimenté aurait pu faire l’erreur d’évaluation reprochée.Il ajouta qu’on ne peut non plus l’accuser de lâcheté, car les forces ennemies étaient effective-ment supérieures en nombre à celles dont disposait De Gaillon.On pouvait lui reprocher de l’imprévoyance et de la légèreté, mais non de la trahison ou de la lâcheté. Cela ne mérite pas la mort !!!

Le plaidoyer du général Lurbigny était empreint d’une grande humanité, mais cela n’a pas fait fléchir les Deux-Cents : ils confirmèrent la condamnation !Antoine de Gaillon fut exécuté le 24 mai à Plainpalais.

Conséquences de la perte de La Cluse

Les troupes du Bâtard de Savoie, demi-frère de Charles-Emmanuel, se sont empressées de réparer le fort, et de là menèrent durant plusieurs semaines des opérations de pillage et de destruction dans le bailliage de Gex. La soldatesque en grande majorité composée d’Espagnols se livra à de multiples exactions, en massacrant d’innocents paysans, en violant femmes et filles, et en pillant et incendiant. Il y eut des combats avec les troupes genevoises, qui connurent quelques succès, mais aussi une importante défaite à Châtelaine. Cointrin, Pregny et le Petit-Saconnex furent brûlés par l’ennemi.

Le 5 août, les Espagnols se retirèrent enfin au-delà de La Cluse, le pays de Gex étant tellement dévasté qu’il ne pouvait plus leur permettre d’y subsister.

Suite et fin de la guerre

Genève reprit le pays de Gex en décembre 1590, mais pas le fort.La guerre continua jusqu’en septembre 1593, où fut décidée une trêve.La situation financière de Genève était alors catastrophique, et cet arrêt de la guerre fut un sou-lagement.

Comment le sort du pays de Gex fut scellé

En 1600 éclate une nouvelle guerre entre le roi de France Henri IV et le duc de Savoie, qui perd le Bugey, le Valromey et le pays de Gex. Le fort est pris par l’armée française, et, dans le traité de Lyon en 1601, il revient à la France, avec tout le pays de Gex.Les Genevois l’ont perdu ; ils ne l’ont plus jamais récupéré.

Gérard MÉTRAL

1 Son nom est associé à 2 diamants magnifiques dont il fut un temps propriétaire, «le Sancy», de 55,23 carats, qui fit partie des joyaux de la couronne de France, et est aujourd’hui exposé au Louvre, et «le beau Sancy», de 34,98 carats, qui après une histoire mouvementée fut adjugé le 15 mai 2012 à Genève par Sotheby’s à un acheteur anonyme pour la somme de 9,04 millions de francs suisses

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Liste d’attenteAfin de tenir à jour notre liste d’attente, nous prions tous les membres intéresséspar l’obtention d’un costume de bien vouloir remplir le formulaire ci-dessous et nous le retourner à l’adresse :Compagnie de 1602 - Case postale 3124 - 1211 Genève 3Le fait de remplir ce document n’assure en rien l’obtention d’un costume et l’attribution se fait dans l’ordre d’entrée dans notre Société.

L’inscription doit être renouvelée chaque année.

Le Comité

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Le banc de justice de l’Hôtel-de-VilleLe passant fatigué qui se repose un instant sur le banc de pierre adossé à la façade de l’Hôtel- de-Ville ne se doute pas qu’à sa place, jusqu’en 1829, des juges impitoyables prononçaient des condamnations à mort.Une estrade était installée face à eux, pour supporter les autres acteurs de la justice, témoins et accusés.

Parmi une très longue liste de condamnés, citons le nom de trois grandes figures dont le sort a été scel-lé devant ce banc de pierre blanche. Jacques Gruet fut décapité en 1547 à Champel pour athéisme et blasphème, après des aveux obtenus sous la torture. Dans ses écrits - Clarissime lector - il avait exposé ses idées morales et politiques : le clergé (et Calvin était évidemment visé en premier) ne devait se mêler ni de politique, ni de censure des mœurs, ni de la justice civile. Des exigences incompatibles avec son temps.Puis ce fut le tour de l’Espagnol Michel Servet, l’« hérétique » (toujours selon Calvin !) qui fut condamné à mort en 1553 et brûlé vif à Champel.Jean-Iacques Rousseau eut plus de chance. Quand il fut poursuivi en 1762 pour ses écrits qui « tendent à détruire la religion chrétienne et tous les gouvernements », il était alors loin de Genève... On se contenta donc de brûler publiquement une contrefaçon de l’Émile et une édition abrégée du Contrat social. La condamnation fut abolie par dé-cret le 3 janvier 1791, soit 13 ans aprèsla mort de Rousseau.Sur un dessin de Pierre Escuyer (1749-1834), on peut encore voir l’emplacement du tribunal, adossé

au mur de l’Hôtel de Ville, avec ses rambardes et ses quatre marches de pierre. À côté se trouvait le collier ou carcan, qui fut déplacé en 1562, juste en face, sous la Halle du grenier à blé (qui accueillit plus tard l’ancien arsenal et où sont aujourd’hui les canons).

Christian VELLASEd. JonGlez

Genève insolite et secrète

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Musique

Tu désires faire de la musique?Tu as entre 7 et 15 ans.“Les Fifres & Tambours du ConservatoirePopulaire de Musique Danse et Théâtre”sont là pour toi.Tu auras le plaisir d’apprendre le fifre oule tambour au sein d’un groupe jeune etdynamique et tu pourras, par la suite, par-ticiper aux défilés de l’Escalade et à denombreuses manifestations en Suisse et àl’étranger.Aucune connaissance de solfège n’est exi-gée pour débuter.Les cours ont lieu à l’école du Mail, rue duVillage-Suisse 5 (quartier de la Jonction),

à proximité des transports publics.Les nouveaux élèves sont accueillis toutel’année.Pour tout renseignement concernant lescours:Fifres & Tambours du CPMDTCase postale 101 - 1211 Genève 8Tél : +41 (0)22 328 87 90e-mail : [email protected]

Apprendre la musique

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Bulletin 378_Xp9 Int_V2_Mise en page 1 22.01.16 08:57 Page51

Les cavilles d’une petite chenoilleRassurez-vous, pour vous facilitez la lecture, les termes genevois (en italique) sont traduits dans le glossaire qui suit

Quand j’étais bisule, j’étais une petite chenoille. Lorsque j’allais en visite chez mes grands-parents à Chambésy, je ne tenais plus en place, j’avais des fourmis dans les guiches. Je bougillonnais, je me ganguillais, et les niosets de mes nattes ne faisaient pas long feu. Je me retrouvais toute épignachée, les cheveux dans les yeux. Mes grolles de campagne ne demandaient qu’une chose: trouver une gouille pour gadrouiller dans la diaffe. Comme c’était bonnard de tremper ses petons dans le patrigot. Je faisait des cavilles.

J’étais très barjaque et je babolais tout ce qui me passait par le crémol. Ma batoille, ça snioulait ma Mémé et ça la faisait chevrer, mais mes colles, j’aimais bien ces visites car je pouvais me goin-frer de bonbonaille que je n’avais pas chez moi. J’étais un avale-royaume. A l’époque de Noël, on bôquait plein de biscômes, d’anailles et de brises.

Avec mes cousins, on aimait bien jouer avec un vieux barrot remisé dans un gabion. On allait se baguenauder dans les petits chemins des alentours. On n’arrêtait pas de faire les bidagnols et on rentrait tout pouais, couverts de peuffe et l’air un peu caqueux. Mémé nous faisait danser le rigodon, tandis que Pépé, lui, nous flanquait une trivaste en nous traitant de taborniaux. Le lendemain, on remettait ça.

On allait aussi dans le bois d’à côté, dans les niottes qu’on connaissait, pour dénicher des cham-pignons que nous ramenions chez nous.

On cueillait aussi une tralée de meurons qu’on mettait dans de grandes feuilles piquées d’une branchette. Ma grand’mère nous disait: «Merci mes pétolles, vous êtes chouquinets. Avec ça, je vais vous faire une pétée de pots de confiture, avec celles aux raisinets et aux pruneaux.».

L’hiver, tous les griots se retrouvaient pour des parties de luge sur un chemin qui descendait en svenioules à travers champs. La neige faisait souvent papette, mais on se lugeait quand même. Le pedzou à qui appartenait ce bout de diot poussait des bouëlées, car il n’aimait pas ces crouilles de bouèbes qui le faisaient chevrer à pousser des ciclées et à faire les boffiaux.

Après ces parties de luge, les pantets tout trempes, on s’abadait pour la maison, parce qu’on glaglatait. On dérupitait à travers champs et haies, en tirant nos luges de bois pour arriver avant la nuit. Il fallait encore secouer nos grolons couverts de diot avant d’entrer au chaud. «Qu’est-ce que vous avez encore foutinassé?» grondait Grand’mère. «Et vos tiots, vous les avez mé perdus! Demain, mes crouilles, pas de baguenaude!» Tout caniolets, on bazotait une explication bidon.

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Le lendemain, je devais garder le lit, tout enchigougnée, toute grinche et rebouillée, avec la chan-delle qui pendait au niflet. C’était ma punition. De mon lit, je regardais ma grand’mère plucher et coupacher des porreaux, des choux, des raves, des patenailles et toutes sortes de légumes pour faire un bouilli, qu’elle mettait à cuire avec un gros morceau de viande dans un cassoton, sur le fourneau à bois de la cuisine. Elle faisait aussi fondre de la panne, pour faire du saindoux et je me réjouissais de goûter les greubons encore chauds et croustillants. Tout ça me rapicolait. C’était mieux que de se potringuer.

Claire MARCELIN

G L O S S A I R EA abader, s’ se mettre en route anailles noix, noisettes avale-royaume glouton B baboler grommeler baguenaude promenade baguenauder, se se promener barjaque bavard, -de barrot charrette batoille parlotte bidagnol ballot biscôme pain d’épices bisule petit boffiau imbécile bonbonnaille sucreries bonnard bon bougillonner bouger sans arrêt bôquer manger goulûment bouilli pot-au-feu bouèbe petit enfant bouëlée grands cris brises biscuits cassés C caqueux penaud cassoton casserole en fonte cavilles sottises chenoille coquin, -ne chevrer (faire) faire enrager

chouquinet mignon ciclée cri clopet sieste colles, mes colles, moi tes colles, toi ses colles lui... coupacher couper, émincer crémol tête crouille garnement D diaffe boue diot terre, terrain E enchigougnée mal fichue épignachée ébouriffée F foutimasser faire G gabion réduit gadrouiller barbotter ganguiller (se) se balancer, osciller glaglater grelotter de froid grinche de mauvaise humeur

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gouille flaque d’eau greubon résidu de la fonte du lard grolles chaussures grolon soulier guiche jambe M mé de nouveau meurons mûres N niflet nez nioset petit noeud niotte cache P panne gras de lard pantet pan de chemise, chemise patenailles carottes patrigot boue pedzou paysan pétée grande quantité pétolle mot affectueux (lit. crotte de chèvre) petons petits pieds peuffe poussière plucher éplucher

porreau poireau potringuer, se prendre des médicaments pouais sale pruneau grosse prune, quetsche R raisinet groseille rouge rapicoler ravigoter rebouillé écoeuré rigodon, danser le flanquer la fessée S sniouler importuner svenioule virage T taborniau idiot tiot bonnet, chapeau tralée grande quantité trempe mouillé, trempé trivaste correction

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Le recueil de l’Escalade1602 - 2016

414e anniversaire

Notre septième volume du recueil a pour thème la vie quotidienne à Genève au début du XVIIe siècle et la présentation des groupes du cortège avec la description de ceux qui forment la Milice bourgeoise.

Vous pourrez y découvrir pêle-mêle : - quel métier est à l’origine des piquiers - pourquoi une planche a nécessité l’intervention de la Compagnie des pasteurs - le salaire des pasteurs - le fonctionnement des corporations - les droits et obligations des femmes ... et bien d’autres particularités rarement évoquées.

Cette publication peut être obtenue au moyen du bulletin de commande ci-contre.

Elle est également disponible en notre arsenal sur demande.

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Si vous ne l’avez pas...

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q Veuillez me faire parvenir un exemplaire du recueil de l’Escalade 2016 au prix de 18 frs, (frais de port 3 frs compris)

q Je commande 1 exemplaire du recueil 2016 et 1 exemplaire de l’année .......... au prix de 20 frs.

q Je commande ...... pack(s) comprenant le recueil de l’Escalade 2016 et les 6 exemplaires des années 2010 à 2015, au prix de 40 frs par pack.

Je verse ce jour la somme de frs.............. au CCP 12-3675-8N’oubliez pas de préciser le motif de votre versement : Recueil 2016-1 : recueil 2016-2 ou Recueil 2016 complet.

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1602 Agenda

• Mercredi 31 mai 2017 - 19h Assemblée Générale, 18 bis, quai Ernest-Ansermet (2ème étage)

• Samedi 10 juin 2017 de 9h à 16h Fabrication des torchères - Pierre & Paysage - Lully

• Samedi 17 juin 2017 de 10h à 17h - Le VG Don du Sang des Sociétés Patriotiques Genevoises

• Samedi 16 septembre 2017 de 9h à 16h Fabrication des torchères

• Dimanche 12 novembre 2017 - 11h Participation à la cérémonie du 11 novembre - Parc Mon Repos

• Vendredi 1er décembre 2017 «Course du Duc» - soir Course de l’Escalade - Reignier - Parc des Bastions

• Samedi 2 décembre 2017 dès 13h Course de l’Escalade - Parc des Bastions

• Samedi 2 décembre 2017 - 13h Tournée de la Proclamation

• Vendredi 8 décembre 2017 - 18h Cortège «Hommage aux victimes»

• Vendredi 8 décembre 2017 - 20h Grand Banquet de la Compagnie de 1602

• Samedi 9 et dimanche 10 décembre 2017 Festivités marquant le 415ème anniversaire de l’Escalade

• Dimanche 10 décembre 2017 - dès 17h Grand Cortège historique de l’Escalade

Compagnie de 160218 bis, quai Ernest-Ansermet Case postale 3124 - 1211 Genève 3www.1602.ch

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Renseignements: 022 307 02 20 • www.toutimmo.ch

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