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revue neurologique 168 (2012) A1–A55 A39 Discussion.– La LEMP complication majeure du NTZ a une inci- dence de 0,1 % à 2 ans. Un traitement immunosuppresseur antérieur et des Ac sériques antiJC majorent ce risque à 2 ans à 0,8 %. Un aspect inflammatoire initial avec rehaussement au Gd se voit dans 40 % des cas. Plus tard, il traduira un IRIS jus- tifiant une corticothérapie intensive. Le traitement de la LEMP sous NTZ est basé sur les EP. La place des antiviraux, de la MF et de la MZ reste controversée. Conclusion.– Le pronostic de la LEMP sous NTZ dépend de la précocité du diagnostic, de l’EDSS initial et de l’étendue de la LEMP. L’IRIS, difficile à distinguer de la LEMP souvent inflam- matoire au début, rend son traitement plus complexe. Informations complémentaires.– Pas de conflit d’intérêt. Pour en savoir plus Vermersch et al. Neurology 2011;76,1697–704. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.099 W05 Le déficit de vitesse de traitement de l’information dans la sclérose en plaques : implication de l’attention sélective Mikael Binétruy a , Gilles Chopard b , Eloi Magnin c , Jean Galmiche d , Lucien Rumbach c a Consultation mémoire HDJ-CDSRR Tilleroyes, 25000 Besanc ¸on, France b CMRR, CHU Saint-Jacques, 25000 Besanc ¸on, France c CMRR, CHU Jean-Minjoz, 25000 Besanc ¸on, France d ADNA, 25000 Besancon, France Mots clés : Crossing-off test ; Vitesse de traitement de l’information ; Attention sélective Introduction.– Le déficit de vitesse de traitement de l’information apparaît être un marqueur robuste et sensible des troubles cognitifs dans la SEP débutante, mais les tests utilisés pour l’évaluer sont généralement très composites. Objectifs.– Le but de l’étude est de caractériser la vitesse de traitement de l’information en termes de déficit primitif ou résultant d’un trouble plus sélectif en utilisant un test de bar- rage simple, rapide d’utilisation. Méthodes.– Vingt-cinq patients (EDSS 1) et 25 sujets contrôles participait. Le test de rapidité psychomotrice par barrage de segments Crossing-off (COT) était utilisé selon 2 conditions expérimentales. Dans la première condition, les sujets effec- tuaient un retour à la ligne, utilisant les aptitudes sur-apprises d’écriture requérant peu de processus contrôlés. Dans la seconde condition, les sujets effectuaient des allers-retours entre chaque ligne, requérant davantage de processus contrô- lés. Le temps de réalisation était mesuré. Résultats.– Deux groupes étaient comparés, utilisant un test t avec variances inégales et un test de Mann-Whitney (p < 0,05). Dans la première condition, les patients étaient significati- vement plus lents que les sujets contrôles (p < 0,02). Aucune différence n’était observée dans la seconde condition entre les 2 groupes. Les écarts entre les 2 conditions étaient égale- ment significatifs (p < 0,01), avec un écart plus important chez les patients. Discussion.– Un déficit de vitesse de traitement de l’information est présent lorsque les processus mis en oeuvre sont peu contrôlés, alors que ce déficit est absent lorsque davantage de processus contrôlés sont requis. Ces données sont discutées en termes de conflit de sélection entre des processus cognitifs plus ou moins contrôlés, entraînant un déficit de vitesse de traitement de l’information, et la mise en oeuvre d’activités compensant ce même déficit. Conclusion.– Un déficit de vitesse de traitement de l’information est précocement présent dans la SEP débu- tante. Ce déficit semble consécutif à un trouble sélectif et est mesurable grâce à un test de barrage simple et rapide d’utilisation. Informations complémentaires.– Financement: LFSEP. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.100 W06 Efficacité des échanges plasmatiques chez 2 patientes NMO âgées Bertrand Bourre a , Romain Lefaucheur b , Thierry Vincent c , Ozlem Ozkul d , Jean-Baptiste Chanson e , Didier Hannequin f , David Maltete g a Hôpital de semaine, CHU de Rouen, 76031 Rouen, France b Neurologie, unité de neurologie polyvalente, CHU de Rouen, 76031 Rouen, France c Laboratoire d’immunologie, hôpital St-Éloi, 34295 Montpellier -5, France d Unité de neurovasculaire, CHU de Rouen, 76031 Rouen, France e UF 6961, pathologies inflammatoires du système nerveux, hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg, 67098 Strasbourg, France f Département de neurologie, CHU de Rouen, 76031 Rouen, France g Neurologie, hôpital de semaine, CHU de Rouen, 76031 Rouen, France Mots clés : NMO ; Échanges plasmatiques ; Ac anti-AP4 Introduction.– La neuromyélite optique (NMO) est une maladie rare évoluant par poussées et touchant préférentiellement des patients jeunes. Les traitements sont lourds. Leur efficacité n’a jamais été rapportée chez les patients âgés. Observations.– La patiente n o 1 a présenté un premier épisode de myélite extensive (ME) à 77 ans. Elle a rec ¸ u 5 g de solumédrol suivis de 8 perfusions de cyclophosphamide avec une récu- pération modérée (EDSS:8). Suite à 2 nouvelles poussées (ME et nevrite optique [NO] bilatérale cécitante), elle a rec ¸u 10g de solumédrol et 7 EP sans effets indésirables notables. Les Ac anti-AQP4 sont passés de 1000 UA/mL à 217 UA/mL sans amélioration clinique motivant l’introduction du rituximab. Ce traitement a permis une amélioration de l’acuité visuelle (1/20 e bilatéral), mais le score EDSS est resté stable à 8. Le diagnostic de très probable NMO a été posé chez la patiente n o 2 (73 ans) suite à une ME cervicale associée à des Ac anti-NMO + demandés devant la notion de vomissements incoercibles 10 mois plus tôt. Les signes cliniques se sont amendés après 5 g de solumédrol, mais la patiente a refait une poussée de ME cervicale associée à une NO 3 mois plus tard : le score EDSS était à 5,5. Elle a alors rec ¸u 10g de MPIV suivis par 7 EP avec une bonne tolérance. Les taux d’Ac anti- AQP4 sont passés de 86 UA/mL à 103 UA/mL contrastant avec une amélioration clinique à 2 mois (EDSS:1). Dix jours après, elle a développé une nouvelle ME, associée à une NO. Un trai- tement par rituximab a été introduit. Discussion.– Ces cas illustrent la sévérité des NMO débutant chez des patients âgés et rassurent quant à la bonne tolérance des traitements utilisés dans la NMO pour cette tranche d’âge. Bien que les EP soient bien tolérés, il semble que cette thé- rapeutique soit inefficace chez nos 2 patientes. Seule la mise en place d’un traitement par rituximab a permis de contrôler l’activité inflammatoire de la maladie. Conclusion.– Ces données nécessitent d’être confirmées sur de plus larges cohortes. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.101 W07 Comparaison des troubles cognitifs selon la forme évolutive et l’ancienneté de la sclérose en plaques

Comparaison des troubles cognitifs selon la forme évolutive et l’ancienneté de la sclérose en plaques

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ifiant une corticothérapie intensive. Le traitement de la LEMPous NTZ est basé sur les EP. La place des antiviraux, de la MFt de la MZ reste controversée.onclusion.– Le pronostic de la LEMP sous NTZ dépend de larécocité du diagnostic, de l’EDSS initial et de l’étendue de laEMP. L’IRIS, difficile à distinguer de la LEMP souvent inflam-atoire au début, rend son traitement plus complexe.

nformations complémentaires.– Pas de conflit d’intérêt.our en savoir plus Vermersch et al. Neurology 2011;76,1697–704.

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e déficit de vitesse de traitement de’information dans la sclérose en plaques :mplication de l’attention sélectiveikael Binétruy a, Gilles Chopard b, Eloi Magnin c,

ean Galmiche d, Lucien Rumbach c

Consultation mémoire HDJ-CDSRR Tilleroyes, 25000 Besancon,ranceCMRR, CHU Saint-Jacques, 25000 Besancon, FranceCMRR, CHU Jean-Minjoz, 25000 Besancon, FranceADNA, 25000 Besancon, France

ots clés : Crossing-off test ; Vitesse de traitement de’information ; Attention sélectiventroduction.– Le déficit de vitesse de traitement de’information apparaît être un marqueur robuste et sensiblees troubles cognitifs dans la SEP débutante, mais les teststilisés pour l’évaluer sont généralement très composites.bjectifs.– Le but de l’étude est de caractériser la vitesse de

raitement de l’information en termes de déficit primitif ouésultant d’un trouble plus sélectif en utilisant un test de bar-age simple, rapide d’utilisation.éthodes.– Vingt-cinq patients (EDSS ≤ 1) et 25 sujets contrôlesarticipait. Le test de rapidité psychomotrice par barrage deegments Crossing-off (COT) était utilisé selon 2 conditionsxpérimentales. Dans la première condition, les sujets effec-uaient un retour à la ligne, utilisant les aptitudes sur-apprises’écriture requérant peu de processus contrôlés. Dans laeconde condition, les sujets effectuaient des allers-retoursntre chaque ligne, requérant davantage de processus contrô-és. Le temps de réalisation était mesuré.ésultats.– Deux groupes étaient comparés, utilisant un test tvec variances inégales et un test de Mann-Whitney (p < 0,05).ans la première condition, les patients étaient significati-ement plus lents que les sujets contrôles (p < 0,02). Aucuneifférence n’était observée dans la seconde condition entre

es 2 groupes. Les écarts entre les 2 conditions étaient égale-ent significatifs (p < 0,01), avec un écart plus important chez

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’information est présent lorsque les processus mis eneuvre sont peu contrôlés, alors que ce déficit est absent

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’information est précocement présent dans la SEP débu-ante. Ce déficit semble consécutif à un trouble sélectif et

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est mesurable grâce à un test de barrage simple et rapided’utilisation.Informations complémentaires.– Financement : LFSEP.

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Efficacité des échanges plasmatiques chez2 patientes NMO âgéesBertrand Bourre a, Romain Lefaucheur b, Thierry Vincent c,Ozlem Ozkul d, Jean-Baptiste Chanson e, Didier Hannequin f,David Maltete g

a Hôpital de semaine, CHU de Rouen, 76031 Rouen, Franceb Neurologie, unité de neurologie polyvalente, CHU de Rouen, 76031Rouen, Francec Laboratoire d’immunologie, hôpital St-Éloi, 34295 Montpellier -5,Franced Unité de neurovasculaire, CHU de Rouen, 76031 Rouen, Francee UF 6961, pathologies inflammatoires du système nerveux, hôpitalde Hautepierre, CHU de Strasbourg, 67098 Strasbourg, Francef Département de neurologie, CHU de Rouen, 76031 Rouen, Franceg Neurologie, hôpital de semaine, CHU de Rouen, 76031 Rouen,France

Mots clés : NMO ; Échanges plasmatiques ; Ac anti-AP4Introduction.– La neuromyélite optique (NMO) est une maladierare évoluant par poussées et touchant préférentiellement despatients jeunes. Les traitements sont lourds. Leur efficacité n’ajamais été rapportée chez les patients âgés.Observations.– La patiente no 1 a présenté un premier épisodede myélite extensive (ME) à 77 ans. Elle a recu 5 g de solumédrolsuivis de 8 perfusions de cyclophosphamide avec une récu-pération modérée (EDSS:8). Suite à 2 nouvelles poussées (MEet nevrite optique [NO] bilatérale cécitante), elle a recu 10 gde solumédrol et 7 EP sans effets indésirables notables. LesAc anti-AQP4 sont passés de 1000 UA/mL à 217 UA/mL sansamélioration clinique motivant l’introduction du rituximab.Ce traitement a permis une amélioration de l’acuité visuelle(1/20e bilatéral), mais le score EDSS est resté stable à 8.Le diagnostic de très probable NMO a été posé chez lapatiente no 2 (73 ans) suite à une ME cervicale associée à desAc anti-NMO + demandés devant la notion de vomissementsincoercibles 10 mois plus tôt. Les signes cliniques se sontamendés après 5 g de solumédrol, mais la patiente a refaitune poussée de ME cervicale associée à une NO 3 mois plustard : le score EDSS était à 5,5. Elle a alors recu 10 g de MPIVsuivis par 7 EP avec une bonne tolérance. Les taux d’Ac anti-AQP4 sont passés de 86 UA/mL à 103 UA/mL contrastant avecune amélioration clinique à 2 mois (EDSS:1). Dix jours après,elle a développé une nouvelle ME, associée à une NO. Un trai-tement par rituximab a été introduit.Discussion.– Ces cas illustrent la sévérité des NMO débutantchez des patients âgés et rassurent quant à la bonne tolérancedes traitements utilisés dans la NMO pour cette tranche d’âge.Bien que les EP soient bien tolérés, il semble que cette thé-rapeutique soit inefficace chez nos 2 patientes. Seule la miseen place d’un traitement par rituximab a permis de contrôlerl’activité inflammatoire de la maladie.Conclusion.– Ces données nécessitent d’être confirmées sur deplus larges cohortes.

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Comparaison des troubles cognitifs selon laforme évolutive et l’ancienneté de la sclérose enplaques

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A40 r e v u e n e u r o l o g i q

Hélène Brissart a, Élodie Morele a, Mathieu Leininger a,Cedric Baumann b, Matthieu Leperf a, Laetitia Taillemite a,Marc Debouverie a

a Neurologie, CHU de Nancy, 54035 Nancy, Franceb Inserm, CIC-EC, 54550 Vandœuvre-Les-Nancy, France

Mots clés : Sclérose en plaques ; Mémoire ; Formes de SEPIntroduction.– Aucun consensus n’est établi concernant lespatterns de troubles cognitifs chez les différentes formes évo-lutives de sclérose en plaques (SEP).Objectifs.– L’objectif de cette étude est d’évaluer la nature desprofils cognitifs relatifs aux différentes formes de SEP et, pourles formes rémittentes, selon l’ancienneté de la maladie.Méthodes.– Cent vingt-huit patients et 63 sujets contrôles (C)ont été inclus. Quatre groupes ont été constitués : formerémittente précoce de moins de 3 ans d’évolution (RRP) ;forme rémittente tardive de plus de 10 ans d’évolution (RRT) ;forme secondairement progressive (SP) et forme primaireprogressive (PP). La mémoire épisodique verbale (VEM), leralentissement, les capacités d initiation verbale, la mémoireimmédiate, la mémoire de travail (MDT) ; et la fatigue etdépression ont été mesurés.Résultats.– Comparativement aux C, le groupe RRP présenteune perturbation isolée en fluence littérale ; le groupe RRT uneatteinte de la vitesse de traitement (VTI), de la mémoire immé-diate, de la MDT et en fluence littérale. Comparativement auxC, les groupes SP et PP apparaissent perturbés à toutes lesépreuves, et les 2 groupes ne diffèrent pas significativemententre eux. Les RRP et RRT diffèrent entre elles au niveau de laVTI, et les rémittentes diffèrent des progressives concernantla VTI et la VEM.Discussion.– On constate chez les formes RR une atteinte pré-coce de la fluence verbale, puis de la VTI, de la mémoireimmédiate, de la MDT. Chez les formes progressives, la VEMest perturbée, en plus des déficits mentionnés pour les formesRR. Ces données semblent cohérentes avec les données d ima-gerie.Conclusion.– Au cours de la SEP, un continuum des troublescognitifs semble exister. Ceux-ci débuteraient au cours desformes rémittentes puis se majoreraient avec une ancien-neté de la maladie, ainsi qu’avec une apparition d’uneprogression.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.102

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Effets de l’art-thérapie, à dominante peinture,sur l’estime de soi et la qualité de vie depatients atteints de sclérose en plaquesSabrina Devin , Bruno Lenne , Gauthier Calais ,Patrick HautecoeurNeurologie, université Lille-Nord de France, université catholique deLille, GHICL, 59020 Lille, France

Mots clés : Qualité de vie ; Sclérose en plaques ; Art-thérapieIntroduction.– De récentes études montrent les bénéfices del’art-thérapie sur la qualité de vie et le bien-être psychologiquedes patients atteints de cancer (Thyme et al., 2009 ; Svensket al., 2009 ; Geue et al., 2010 ; Wood et al., 2011).Objectifs.– Nous proposons d’évaluer l’impact de l’art-thérapie à dominante peinture sur la qualité de vie etl’estime de soi des patients atteints de sclérose en plaques(SEP).Méthodes.– Seize patients ont été inclus (12 SEP rémittentes

et 4 SEP secondairement progressives). Chaque participant abénéficié de 15 séances individuelles d’art-thérapie d’environ1 h 00. À l’inclusion et à l’issue de l’ensemble des séancesont été administrés des auto-questionnaires de qualité de vie

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(SEP-59), d’estime de soi (EES-10 de Rosenberg) et de dépres-sion (BDI-I). Des échelles visuelles analogiques, ciblant l’étatémotionnel, la fatigue et la douleur, ont également été propo-sées lors de chaque séance.Résultats.– Quelle que soit la forme clinique, il existait uneamélioration significative des items « énergie », « bien-êtreémotionnel et général », « détresse », « fonction cognitive » et« sommeil » de la SEP-59, ainsi qu’à la BDI-I et l’ESS-10. Leséchelles d’état émotionnel et dans une moindre mesure, defatigue, s’amélioraient également de manière significative aufil des séances. En revanche, la diminution de la douleur n’étaitpas significative.Discussion.– Ces résultats, sur un effectif faible, soulignent laprésence d’une amélioration de certaines composantes thy-miques, de la qualité de vie et de l’estime de soi dans les suitesd’une prise en charge en art-thérapie. Ils restent néanmoinsà confirmer auprès d’un effectif plus important de patients etd’un groupe témoin. Par ailleurs, des études comparant l’art-thérapie à d’autres pratiques novatrices (éducation sportive,yoga) sont à envisager.Conclusion.– Les séances d’art-thérapie ont apporté un bénéficesur l’estime de soi et la qualité de vie des patients atteints deSEP de notre échantillon.Informations complémentaires.– Remerciements aux laboratoiresBiogen-Idec pour le soutien logistique.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.103

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Encéphalomyélites aiguës disséminées chezdeux greffés rénauxNathalie Caucheteux a, Adil Maarouf a, Laure Daelman a,Olivier Toupance b, Sylvie Lavaud b, Ayman Tourbah a

a Neurologie, CHU Reims, 51092 Reims cedex, Franceb Néphrologie, CHU Reims, 51092 Reims cedex, France

Mots clés : Epstein Barr virus ; Encéphalomyélite aiguëdisséminée ; GreffeIntroduction.– L’encéphalomyélite aiguë disséminée (EMAD)est exceptionnellement décrite après transplantation. Nousrapportons les caractéristiques cliniques, IRM et évolu-tives de 2 patients greffés rénaux ayant développés uneEMAD.Observations.– Patient 1 : un homme, 53 ans, transplantérénal depuis 2 ans sous immunosuppresseurs (cyclosporine,mycophénolate mofétil) présente rapidement un tableau neu-rologique multifocal avec irritabilité et altération de l’étatgénéral. L’IRM cérébrale et le LCR sont compatibles avec uneEMAD. La sérologie et la PCR Epstein Barr Virus (EBV) sontpositives dans le LCR sans réactivation sanguine. Une cortico-thérapie intraveineuse, puis orale est instaurée pour 3 mois.À 3 mois, l’amélioration neurologique est incomplète alorsque les anomalies biologiques et les lésions IRM régressent.Patient 2 : une femme, 42 ans, transplantée rénale depuis14 ans, sous immunosuppresseurs (cyclosporine, mycophé-nolate mofétil), présente un tableau neurologique multifocalavec altération de la conscience et de l’état général. Le LCR,l’IRM et la biopsie cérébrale sont compatibles avec une EMAD,l’EBV est positif (PCR EBV in situ et du LCR) sans réactiva-tion sanguine. Une corticothérapie orale est instaurée pour4 mois. À 3 mois, l’amélioration neurologique est incomplètealors que les anomalies biologiques et la charge lésionnellerégressent.Pour ces 2 patients, aucune réactivation clinique ou radiolo-

gique n’est constatée après 3 ans d’évolution.Discussion.– Ces réactions inflammatoires locales surviennentdans un contexte d’immunodépression. L’imputabilité desimmunosuppresseurs paraît peu probable. Six cas simi-