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Bull. Fr. Pêche Piscic. (1986) 301 : 56 - 66 56 COMPARAISON ENTRE L'AGE ET LA CROISSANCE DÉTERMINÉS PAR SCALIMÉTRIE ET OTOLIMÉTRIE CHEZ LA TRUITE DE MER (SALMO TRUTTA L.) J.L. BAGLINIÈRE 11 ». G. LECLERC ,1 ». A. RICHARD m (1) Laboratoire d'Ecologie Hydrobiologique - INRA, 65 Route de St Brieuc, 35042 RENNES CEDEX, France. (2) Délégation Régionale du Conseil Supérieur de la Pêche, 84 rue de Rennes, 35510 CESSON SEVIGNE, France. RÉSUMÉ La détermination de l'âge et de la croissance à partir des écailles et des otolithes (entiers et coupés) est comparée sur un échantillon détruite de mer (essentiellement 0 + de mer). Le pourcentage d'agrément entre les méthodes varie entre 93,5 % et 98,9 %, cette valeur maximale étant obtenue entre les écailles et les otolithes entiers. Les longueurs rétromesurées à partir des otolithes sont significativement supérieures (p < 0,01) à celles estimées par scalimétrie. Différents phéno- mènes inscrits sur les écailles n'apparaissent pas sur les otolithes. Les résultats sont discutés ; les avantages et les inconvénients des différentes méthodes sont comparés. Il en ressort qu'une utilisation de l'otolithe, aussi rentable que celle de l'écaillé chez la truite de mer, passe par une observation plus fine de la structure. ABSTRACT COMPARISON OF AGE AND GROWTH DETERMINATION BY SCALE AND OTOLITH READING IN SEA TROUT (SALMO TRUTTA L.). Détermination of âge and growth from scales and otoliths (whole and sectioned) is compared on sea-trout sample (mainly finnock). Agreement between the methods varies from 93,5 % to 98,9 %, the highest value being observed between scales and whole otoliths. Back-calculated length from otoliths are significatively (p<:0,01) greater than thèse from scales. Différent phenomena visible on scales are not seen on otoliths. Results are discussed; advantages and disadvantages of différent methods are compared. From this it isconcludedthat otolith use as inexpensiveasscale use requires the observation of otolith microstructure in sea trout. I - INTRODUCTION La détermination correcte de l'âge chez le poisson est nécessaire à la bonne connaissance du cycle biologique de l'espèce et de la dynamique de ses populations. Chez les salmonidés, la détermina- tion de l'âge est souvent effectuée à partir des écailles car c'est, en général, une méthode fiable et d'utilisation simple (SYCH. 1967 ; JENSEN, 1968 ; MAC PHAIL, 1974 ; BAGLINIÈRE, 1985). Cepen- dant, leur interprétation peut différer fortement comme cela a été montré chez le saumon atlantique (PIPPY et REDDIN, 1982). Un souci d'homogénéisation a entraîné la réunion d'ateliers de lecture d'écaillés international (SHEARER, com. pers. ) et national (BAGLINIÈRE, 1985). De ces deux ateliers, il est ressorti la nécessité d'approfondir les recherches dans le domaine de la scalimétrie chez le saumon atlantique. Chez la truite de mer, l'interprétation des écailles semble plus compliquée dans bien des cas (JARVI et MENZIES, 1936; BEALL, 1979; RICHARD, 1981 et données non publiées). Ainsi, il est apparu intéressant, pour cette espèce, de comparer la détermination de l'âge obtenu à partir des écailles avec celle effectuée à partir d'une structure osseuse, l'otolithe. Ce travail a été réalisé sur le stock de truite de merde la rivière Calonne (affluent de la Touques, Basse-Normandie) où une étude de caractérisation biologique et physiologique du stade 0' de mer a été entreprise. Les résultats présentés concernant la comparaison de l'âge et de la croissance déterminés par scalimétrie et otolimétrie se rapportent presque exclusivement à cette classe d'âge de mer. Article available at http://www.kmae-journal.org or http://dx.doi.org/10.1051/kmae:1986010

COMPARAISON ENTRE L'AGE ET LA CROISSANCE … · (SALMO TRUTTA L.) J.L. BAGLINIÈRE 11 ... (24/32) des écailles de poisson âgés de 1 an d'eau douce et sur 27,3 % de celles ... y

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Bull. Fr. Pêche Piscic. (1986) 3 0 1 : 56 - 66 — 56 —

C O M P A R A I S O N ENTRE L'AGE ET LA CROISSANCE DÉTERMINÉS PAR SCALIMÉTRIE ET OTOLIMÉTRIE CHEZ LA TRUITE DE MER

(SALMO TRUTTA L.)

J.L. BAGLINIÈRE 1 1 ». G. LECLERC , 1». A. R I C H A R D m

(1) Laboratoire d'Ecologie Hydrobiologique - INRA, 65 Route de St Brieuc, 35042 RENNES CEDEX, France.

(2) Délégat ion Régionale du Conseil Supérieur de la Pêche, 8 4 rue de Rennes, 35510 CESSON SEVIGNE, France.

R É S U M É

La déterminat ion de l'âge et de la croissance à partir des écail les et des otol i thes (entiers et coupés) est comparée sur un échant i l lon détru i te de mer (essentiel lement 0 + de mer). Le pourcentage d 'agrément ent re les méthodes varie entre 93,5 % et 98,9 %, cette valeur maximale étant obtenue ent re les écai l les et les otol i thes entiers. Les longueurs rétromesurées à partir des otol i thes sont s ign i f icat ivement supérieures (p < 0,01) à celles estimées par scalimétrie. Différents phéno­mènes inscri ts sur les écailles n'apparaissent pas sur les otolithes.

Les résultats sont discutés ; les avantages et les inconvénients des différentes méthodes sont comparés. Il en ressort qu 'une ut i l isat ion de l'otolithe, aussi rentable que celle de l'écaillé chez la trui te de mer, passe par une observation plus f ine de la structure.

A B S T R A C T

C O M P A R I S O N OF AGE A N D G R O W T H DETERMINATION BY SCALE A N D OTOLITH READING IN SEA T R O U T (SALMO TRUTTA L.).

Déterminat ion of âge and growth f rom scales and otoliths (whole and sectioned) is compared on sea-t rout sample (mainly f innock). Agreement between the methods varies f rom 93,5 % to 98,9 %, the highest value being observed between scales and whole otoliths. Back-calculated length f rom otoliths are s igni f icat ively ( p < : 0 , 0 1 ) greater than thèse from scales. Différent phenomena visible on scales are not seen on otoliths.

Results are discussed; advantages and disadvantages of différent methods are compared. From th is it i sconc ludedthat otol i th use as inexpensiveasscale use requires the observation of otolith microst ructure in sea trout.

I - I N T R O D U C T I O N

La déterminat ion correcte de l'âge chez le poisson est nécessaire à la bonne connaissance du cycle biologique de l'espèce et de la dynamique de ses populations. Chez les salmonidés, la détermina­t ion de l'âge est souvent effectuée à partir des écailles car c'est, en général, une méthode fiable et d 'u t i l i sa t ion s imple (SYCH. 1967 ; JENSEN, 1968 ; MAC PHAIL, 1974 ; BAGLINIÈRE, 1985). Cepen­dant , leur interprétat ion peut différer for tement comme cela a été montré chez le saumon atlantique (PIPPY et REDDIN, 1982). Un souci d'homogénéisation a entraîné la réunion d'ateliers de lecture d'écai l lés internat ional (SHEARER, com. pers. ) et national (BAGLINIÈRE, 1985). De ces deux ateliers, il est ressort i la nécessité d'approfondir les recherches dans le domaine de la scalimétrie chez le saumon at lant ique.

Chez la t ru i te de mer, l ' interprétat ion des écailles semble plus compliquée dans bien des cas (JARVI et MENZIES, 1 9 3 6 ; BEALL, 1 9 7 9 ; RICHARD, 1981 et données non publiées). A ins i , il est apparu intéressant , pour cette espèce, de comparer la déterminat ion de l'âge obtenu à partir des écai l les avec cel le effectuée à partir d 'une structure osseuse, l 'otolithe.

Ce travai l a été réalisé sur le stock de trui te de merde la rivière Calonne (aff luent de la Touques, Basse-Normandie) où une étude de caractérisation biologique et physiologique du stade 0 ' de mer a été entrepr ise. Les résultats présentés concernant la comparaison de l'âge et de la croissance déterminés par scal imétr ie et oto l imétr ie se rapportent presque exclusivement à cette classe d'âge de mer.

Article available at http://www.kmae-journal.org or http://dx.doi.org/10.1051/kmae:1986010

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Il - MATÉRIEL ET M É T H O D E S

Les t ru i tes de mer ont été capturées par piégeage lors de leur remontée au mois de jui l let et août 1 985. Leur longueur fourche est comprise entre 2 3 0 ét 4 0 0 mi l l imètres, valeur l imite supérieure de la tai l le des 0 ' de mer (RICHARD, données non publiées). La prise d'écail lés a été réalisée sur une zone standard (BAGLINIÈRE, 1985). Les écailles ont été imprimées sur un f i lm plastique (PVC) de 1 m m d'épaisseur et lues à l 'aide d 'un projecteur macro(x 50). Des marques de fraie dans la partie eau douce ont pu être notées comme chez le saumon at lant ique (Salmo salar) (MAISSE et BAGLINIÈRE, 1983 ; BAGLINIÈRE et MAISSE", 1985). Les marques de fraie au stade adulte correspondent aux structures observées par JARVI et MENZIES (1936) ; BACKIEL et SYCH (1958 ) ; BEALL (1979) et RICHARD (1981).

Les otol i thes ont été prélevés au laboratoire et conservés dans de la glycérine. Comme pour la plupart des espèces, seule la sagitta a été uti l isée (PANNELLA, 1 971 ; EVERSON, 1 9 8 0 ; CASSOU-LEINS et CASSOU-LEINS, 1981 ; DENIEL, 1981 ; RADTKE, 1 9 8 4 ; BERG, 1985 ; HOYER et al., 1985). Les otol i thes ont été préparés selon deux méthodes. Dans le premier cas, ils ont été inclus dans de la résine polyester noire, puis découpés en trois lames minces suivant une technique mise au point par SOUPLET et DUFOUR (1983) et dérivée de celle uti l isée par BEDFORD (1980). Leur lecture a été fai te en lumière réfléchie avec un projecteur micro (x 300). Dans le deuxième cas, les otolithes entiers, conservés dans de la glycér ine durant deux mois, ont été lus di rectement à l'aide d'un projecteur macro en lumière réf léchie (x 30). Un otol i the est considéré comme il l isible lorqu'aucun anneau n'apparaît dist inctement sur la structure.

Des relations l inéaires, longueur fourche - longueur écail le et longueur fourche - longueur de l 'otol i the, ont été établies à partir d 'un même échant i l lon d'écail lés non régénérées et d'otol i thes entiers l isibles. La longueur de l'écaillé est mesurée le long de son plus grand axe. Celle de l 'otolithe est déf inie par le rayon " r " présenté en f igure 1. Dans les deux cas les tai l les rétromesurées Yj à la f i n des hivers d'eau douce sont calculées à partir des relat ions trouvées de la manière suivante pour un modèle l inéaire (LECREN, 1947) yj = y — b (X — Xj).

Figure 1 : Forme générale d'un otolithe de truite de mer et présentation du rayon (r) utilisé pour la relation longueur du poisson - longueur de l'otolithe.

Figure 1 : General shape of sea trout otolith and présentation of radius used in the relation fish length - otolith length.

III - RÉSULTATS

3 . 1 . - Détermination de l'âge

3 . 1 . 1 . - Ecailles et coupes fines d'otolithes (Tableau 1 A)

131 poissons ont été examinés. Dans cet échant i l lon les écail les de deux individus (1,5 %) sont régénérées alors que les otol i thes sont interprétables. Les otol i thes de 11 autres (8,4 %)sont i l l isibles

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A

B

Tableau 1 : Comparaison de la détermination d'âge par scalimétrie et otolimétrie chez la truite de mer.

A - Ecailles et otolithes sectionnés (effectif 131 ) B - Ecailles et otolithes entiers (effectif 121) C - Otolithes coupés et entiers (effectif 119) .

2 . 0 + âge d'eau douce - âge de mer

F = fraie.

Table 1 : Comparison of âge détermination by scale and otolith reading in sea trout. A - Scales and cutted otoliths (number 131) B - Scales and whole otoliths (number 121) C - Cutted and whole otoliths (number 119) .

2 . 0 + freswater âge - sea âge

F = spawning.

alors que l'âge peut être déterminé à partir des écailles. Sur les 118 individus restants, le pourcentage d 'agrément ent re les deux méthodes est de 94,9 % laissant apparaître six cas de divergence. Parmi ceux-c i , c inq concernent l'âge d 'eau douce et dans quatre cas l 'otol i the surest ime l'âge scal imétr ique. Le dernier cas concerne l'âge de mer. Sur l'écaillé, il apparaît une marque de fraie au stade 0 + de nier alors que sur l 'otol i the au même stade seul un anneau hivernal est visible. Par ai l leurs, en comparant les deux structures, on remarque que :

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— il n'est pas possible de définir la reprise de croissance du smolt sur l 'otol i the alors qu'el le est présente sur 75 % ( 2 4 / 3 2 ) des écailles de poisson âgés de 1 an d'eau douce et sur 27,3 % de celles d' individus de 2 ans d'eau couce ;

— la marque de fraie lors du dernier hiver est absente sur les otol i thes d' individus de 2 ans d'eau douce alors qu'el le est notée sur 10 ,4% (8 /77) des écail les de poisson de même âge;

— la présence de " checks " ou faux anneaux est visible à la fois sur les écail les et les otolithes de 28,9 % (9 /32 ) individus d'un an d'eau douce.

3 .1 . 2 . - Ecail les et o to l i thes entiers (Tableau 1 B)

121 poissons ont été examinés. Dans cet échant i l lon les écail les de deux individus (1,7 %)sont régénérées alors que les otol i thes sont interprétables. Les otol i thes de 23 autres (19 %) ne sont pas lisibles alors que l'âge peut être déterminé à partir des écail les. Sur les 96 individus restants le pourcentage d'agrément est de~98,9 %. Le seul cas de divergence concerne le poisson ayant frayé comme 0 + de mer puisque sur l 'otol i the la marque de fraie n'apparaît pas et que le poisson est s implement âgé de 2 ans d'eau douce et d e 0 + d e mer. Sur l 'otol i the entier n'apparaissent ni de reprise de croissance, ni de faux anneaux, ni de marque de fraie en eau douce.

3 . 1 . 3 . - Oto l i thes coupés et ent iers (Tableau 1C)

119 poissons ont été examinés. Les coupes f ines de six otol i thes (5 %) ne sont pas l isibles, alors que l'âge peut être déterminé d'après les otol i thes ent iers. Parmi ces derniers, 21 d'entre eux (17,6 %) ne sont pas interprétables alors que l'âge peut être déterminé à partir des sections d'otol i thes. Sur les 92 individus comparés, le pourcentage d'agrément est de 93,5 %, six cas de divergence étant notés. Dans cinq d'entre eux, l 'otol i the coupé surest ime l'âge obtenu à partir de l 'otolithe entier avec en part icul ier la présence d'un hiver de mer alors que cet anneau marin n'apparaît pas sur l 'otolithe entier.

3 .2 . - Compara ison de la croissance

Les régressions l inéaires entre la longueur du poisson et celles de l'écaillé ( 1 ) ou de l 'otolithe (2) sont calculées sur un échant i l lon de 100 individus. Ains i l 'on a :

(1) y = 6 1 , 5 2 + 129,22 x r = 0,91 variance résiduelle = 265,45 y = longueur du poisson (mm) x = longueur de l'écaillé

(2) y = — 1 2 , 3 8 + 268,78 x r = 0,88 variance résiduelle = 351,10 y = longueur du poisson (mm) x = rayon de l 'otol i the

Les tai l les rétromesurées à partir des otol i thes sont supérieures ( p < 0 , 0 1 ) à celles estimées à partir des écail les pour les deux hivers d'eau douce (Tableau 2 et Figure 2). L'écart moyen des tailles rétromesurées par les deux méthodes n'est différent ( p < c 0 , 0 1 ) qu'entre les valeurs obtenues aux premier et second hivers des poissons de deux ans d'eau douce (Tableau 2). La variabil ité de l'écart moyen apparaît beaucoup plus grande pour le premier hiver de la classe des deux ans d 'eau douce (Figure 2).

IV - D I S C U S S I O N

La comparaison de la déterminat ion d'âge par scal imétr ie et otol imétr ie n'est pas réalisée f réquemment . Pour les quelques espèces étudiées apparaît dans l 'ensemble un bon agrément entre les deux méthodes, sauf chez une populat ion d'omble de fonta ine (Salvelinus fontinalis) du Québec et chez celle de t ru i te commune (Salmo trutta) sédentaire du nord de la Norvège (Tableau 3). Dans ces deux cas l 'otol i the apparaît la s t ructure la plus f iable pour l 'est imation de l'âge en raison du faible taux de croissance (populations plus âgées) (JONSSON, 1 9 7 6 ; DUTIL et POWER, 1977), et ceci dès l 'apparit ion de la maturat ion (JONSSON, 1976). Dans le cas de la populat ion de t ru i te de mer de la Calonne où la croissance est plus élevée, les pourcentages d'agrément obtenus entre la scalimétrie et l 'o to l imétr ie(94,9 % à 98,9 %) correspondent aux l imites de f iabi l i té de la première méthode (SYCH, 1967 ; JENSEN, 1968). Les divergences les plus grandes semblent apparaître pour les poissons ayant passé plus d 'une saison de croissance en mer ; mais l 'échanti l lon très faible de ce type de poisson (3) ne permet pas de conclure. Le choix d'uti l iser l 'une ou l 'autre des techniques est rel ié à l'espèce et dans le cas des salmonidés au taux de croissance. Ceci est parfai tement démontré par JONSSON (1985) qui ut i l ise les otol i thes pour déterminer l'âge de la t ru i te comme sédentaire (juvéniles et géniteurs) et les écail les pour la t ru i te de mer du même bassin (smolts et géniteurs) car cel le-ci a un taux de croissance plus élevé.

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Figure 2 : Relation entre les rétromesures effectuées aux premiers et second hivers d'eau douce à partir des écailles ( • ) et des otolithes ( • ) chez la truite de mer.

A - Longueur rétromesurée, au premier hiver pour les poissons âgés de 1 an d'eau douce.

B - Longueur rétromesurée au premier hiver pour les poissons âgés de 2 ans d'eau douce.

C - Longueur rétromesurée au deuxième hiver d'eau douce pour les poissons âgés de 2 ans d'eau douce.

L R = Longueur rétromesurée en mm. LF = Longueur fourche en m m .

Figure 2 : Relation between back-calculated length at first and second freshwater wintersfrom scales ( • ) and otoliths ( • ) in sea trout.

A - Back-calculated length at first winter for the one freshwater year old fishes.

B - Back-calculated length at first winter for the two freshwater years old fishes.

C - Back-calculated length at second winter for the two freshwater years old fishes.

L R = back-calculated length in m m LF = fork length in mm.

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Pourcentage d'agrément otol i the Espèce Référence Espèce

entier sectionné Référence

: Notothenia rossii avec coloration SCHNEPPENHEIM et : marmovata 100 FREYTAG, 1980

: Disnostichus ele- avec brûlage HUREAU et 0 Z 0 U F -: -ginotdes 100 COSTAZ, 1980

: Alosa alosa 100

100

— CASS0U-LEINS et CASS0U-LEINS, 1981

MENESS0N étal, (en prép. )

: Oncorhynchus keta : et nerka

88,6 à 97 - BILTON .et JENKINS0N, ' 1968

: Salvelinus fontina- 48 DUT IL et POWER,

: lis 48 1977

: Salmo trutta 99,7 individus JONSSON, 197 6 : sédentaire immatures

71,8 individus mâtures

: Salmo trutta : migratr i ce

98,9 94,9 Présent a r t i c l e

Tableau 3 : Pourcentage d'agrément pour la détermination d'âge par scalimétrie et otolimétrie chez quelques espèces de poissons.

Table 3 : Agreement percentage for âge détermination by scale and otolith reading in some species of fishes.

En otol imétr ie, l ' interprétat ion faite par lecture externe concorde plus avec celle réalisée par scal imétr ie que lorsqu'est prise en compte la lecture interne (les pourcentages d'agrément ne sont cependant pas différents, p < 0 , 0 1 ). Pourtant, il est généralement reconnu que l 'uti l isation de sections d 'o to l i thes améliore sa l isibi l i té et l 'est imation de l'âge (PANNELLA 1974 ; BEDFORD, 1980 ; SOU-PLET et DUFOUR, 1983 ; BURCHETT et al.. 1984 ; CAMPANA, 1984 ; HOYER et al., 1985). Dans le cas de la t ru i te de mer de la Touques, le seul désavantage de l 'ut i l isation de l 'otol i the entier reste le pourcentage important de non lisibil ité.

La technique d'observation macroscopique de la structure des otol i thes ne permet pas de d is t inguer de marques de fraie avant la migration mar ine et de reprise de croissance du smolt comme sur les écail les. Seuls de faux anneaux ont pu être observés à la fois sur ces derniers et sur les sections d 'oto l i thes. La présence d'une large plaque opaque au centre de l 'otolithe entier constatée également par DUTIL et POWER (1977) ; EVERSON (1980) et BURCHETT(1984) rend impossible cette observa­t i on . Par contre, l 'analyse de la microstructure de l 'otolithe au microscope à balayage électronique devrai t permet t re de mettre en évidence les marques de fraie (PANNELLA, 1971 et 1974 ; DENIEL, 1981 ) et la période de croissance en estuaire ou stade smolt (MARSHALL et PARKER, 1982 ; VOLK et al.. 1985). Il est également certain que le niveau d'interprétation reste fonction de l'expérience acquise en oto l imétr ie.

Si le pourcentage d'agrément pour la détermination de l'âge est satisfaisant, il n'en est pas de même pour l'analyse de la croissance. L'écaillé semble être la structure la plus fiable chez la t ru i te de mer 0 + pour deux raisons :

— les longueurs rétromesurées à la f in des deux hivers d'eau douce sont très proches des tail les réelles des smolts échanti l lonnés sur la Touques (Tableau 2) ;

— l 'a justement longueur fourche - longueur de l'écaillé présente une variance résiduelle plus faible et un coeff icient de corrélat ion plus fort que l 'ajustement réalisé à partir des otolithes. Pour ces derniers, une relation de type puissance a également été testée mais donnait des valeurs rétrome­surées supérieures à celles calculées par le modèle linéaire.

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Bull. Fr. Pêche Piscic. (1986) 3 0 1 : 56 - 66 — 6 4 —

Sur la t ru i te commune en Norvège, JONSSON et STENSETH (1977) considèrent que la struc­t u r e la p lus f iab le pour analyser la croissance est l 'otol i the. Dans leur étude sur la grande alose (Alosa alosa) de la Garonne, CASSOU-LEINS et CASSOU-LEINS (1981 ) ne trouvent pas de différence entre les ta i l les rétromesurées par les deux méthodes. Dans le cas de la t ru i te de mer de la Touques, les va leurs rét romesurées à part ir des otol i thes sont toujours supérieures à celles estimées à part ir des écai l les et quel que soit l'âge, l'écart moyen reste relat ivement constant. Cela signif ie que les d i f férences peuvent provenir :

— de la di f f icul té à posit ionner le nucleus (DENIEL, 1981 ; WILSON et LARKIN, 1982) et la f in de l 'hiver sur un otol i the alors que ceci est relativement facile sur une écaille ;

— mais sur tout du développement de l 'otol i thequi se fait d 'une manière non isométrique dans trois d imens ions (PANNELLA, 1974). A ins i le choix du rayon uti l isé pour l 'otolithe peut jouer un rôle (JONNSON et STENSETH, 1977). Il aurai t été peut-être plus intéressant d'analyser la croissance pondérale comme dans l'étude effectuée par WILSON et LARKIN (1982). Enfin, l 'ut i l isation d'une sect ion d'otol i the passant par le nucleus (la structure analysée devient plane) devrait permettre d 'obtenir des valeurs de croissance plus proches de la réalité (CAMPANA, 1 9 8 4 ; BERG, 1985).

Les résul tats obtenus dans cette étude et leur discussion permettent d'établir un tableau comparat i f des avantages et des inconvénients dans l 'ut i l isation des méthodes scal imétr ique et o to l imét r ique pour la déterminat ion de l'âge et de la croissance chez les salmonidés (Tableau 4). Il en ressort que :

— la scal imétr ie reste une méthode f iable couramment et faci lement uti l isable dans les études de dynamique en dépit d 'une régénérat ion assez f réquente (Tableau 5) et d'une érosion importante des écail les en période de fraie ;

Nombre d é c a i l l e s par lame Pourcentage de régénération

Totales Regénérées Moyen Extrêmes :

Nombre moyen 39 24 61,5 7,7 - 100 :

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Nombre de poissons échant i l lonnés :

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Tableau 5 : Pourcentage (%) d'écaillés régénérées dans l'échantillon de truite de mer de la Touques.

Table 5 : Percentage of regenerated scales in sea trout sample of the R. Touques.

— l 'oto l imétr ie reste avant tout une méthode lourde, peu util isée et nécessitant l'abattage des ind iv idus. Cependant, les otol i thes ne présentent pas de phénomène de régénérat ion et de résorpt ion. De plus, l 'analyse de leur micro-structure apporte des données plus précises sur les in teract ions poisson-environnement que celle de la structure des écailles. Mais de telles analyses ne sont intéressantes que pour la compréhension de phénomènes particuliers.

V - C O N C L U S I O N

Cette première étude comparat ive de détermination d'âge par les méthodes scal imétr iques et o to l imét r iques ( lectures externe et interne) chez la: t ru i te de m e r d e la Touques donne des résultats in téressants puisque le pourcentage d'agrément est toujours supérieur à 93 %. Les tai l les rét romesu­rées à part i r des otol i thes sont tou jours supérieures à celles est imées par les écailles qui sont proches des valeurs réelles observées. Ains i l 'écaillé reste la structure la plus fiable et d'ut i l isation la plus s imp le pour la déterminat ion de l'âge et de la croissance de la t ru i te de mer d'une seule saison de croissance en mer.

Cependant , cette étude a comparé presque exclusivement les âges d'eau douce puisque les indiv idus sont en quasi-total i té des 0 + de mer.

A ins i à l'avenir, il apparaît intéressant de poursuivre une telle étude en améliorant la technique o to l imét r ique (niveau d ' interprétat ion, observation de la microstructure) et en élargissant la compa-

Bull. Fr. Pêche Piscic. (1986) 3 0 1 : 56 - 66 — 65 —

raison aux autres groupes d'âge de mer des salmonidés migrateurs (truite de mer et saumon atlanti­que). L'érosion générale des écail les de ces poissons au moment de la maturat ion sexuel le limite l 'ut i l isat ion de la méthode scal imétr ique pour la déterminat ion de l'âge mar in . L'absence d'érosion au niveau des otol i thes doit permettre dans ce cas d'ut i l iser la technique otol imétr ique en complément de la première sur les poissons morts après la fraie. Néanmoins, pour valider ces deux méthdodes de déterminat ion d'âge et approfondir les relat ions âge-tai l le-structure osseuse, des recherches plus poussées doivent être envisagées en ut i l isant notamment des techniques d 'osteochronologie (MEU­NIER ef ai. 1979).

R E M E R C I E M E N T S

Nous remercions le laboratoire IFREMER de Lorient et également celui de Sciences du Sol, INRA, de Rennes pour la préparation des coupes d'otolithes.

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