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L’essentiel
L E S I N D I S P E N S A B L E S V U I B E R T
2e ÉDITION
Madeleine Deck-MichonEmmanuelle Plot-Vicard
Comptabilité
+ de 20 fiches de cours
+ de 150 QCM commentés
+ de 40 exercices corrigés
Mode d'emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Partie I. Le modèle comptable
Fiche 1. Défi nition, objectifs et obligations comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Fiche 2. La partie double . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13Fiche 3. Le bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21Fiche 4. Le compte de résultat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29Fiche 5. Les comptes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Partie II. Les opérations courantes
Fiche 6. Les différents types de biens à l’achat et à la vente . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49Fiche 7. Les cessions d’immobilisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59Fiche 8. Les opérations à crédit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69Fiche 9. La TVA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77Fiche 10. Les frais accessoires d’achat et les réductions de prix . . . . . . . . . . . . . . . . 87Fiche 11. Les relations avec le personnel et les organismes sociaux . . . . . . . . . . . . . 97Fiche 12. Les relations avec l’État et les collectivités publiques . . . . . . . . . . . . . . . 105Fiche 13. Les capitaux propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113Fiche 14. L’emprunt et le crédit-bail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121Fiche 15. Les opérations de trésorerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131Fiche 16. Les opérations en devises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143Fiche 17. Les opérations courantes, le résultat et la variation de trésorerie . . . . . . 151
Partie III. Les opérations d’inventaire
Fiche 18. La comptabilisation des stocks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161Fiche 19. Les amortissements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171Fiche 20. Les dépréciations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 Fiche 21. Les provisions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195Fiche 22. Le rattachement des charges et des produits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209 Fiche 23. Les opérations d’inventaire, le résultat et la variation de trésorerie . . . . 215
Cas de synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
Sommaire
9. LA TVA | 77
FICHE 9 La TVA
1 Qu’est-ce que la TVA ?
La TVA est un impôt indirect qui frappe toutes les transactions d’achats et ventes réalisées par les entreprises et présente de nombreux avantages pour l’État : – il est très rentable (plus de 139 milliards d’euros prévus pour 2014). Toutes les
transactions sont en eff et aff ectées à un taux non négligeable (20 % en France métropolitaine) même si certains biens bénéfi cient de taux réduits (10 % comme dans la restauration, 5,5 % pour les biens de première nécessité comme l’alimen-taire), voire super-réduits (2,1 % pour les médicaments et la presse, par exemple) ;
– il est quasiment indolore car les prix apparaissent toutes taxes comprises (TTC) pour le consommateur fi nal ;
– il est neutre pour les entreprises car c’est le consommateur fi nal qui en supporte intégralement la charge ;
– il induit un très faible coût de collecte. Ce sont en eff et les entreprises qui collectent l’impôt au nom de l’État et qui le lui reversent chaque mois.
2 La TVA, un impôt neutre pour les entreprises
Les entreprises jouent un rôle d’intermédiaire. La TVA n’est donc pas une charge, elle n’est jamais enregistrée au compte de résultat où seuls les prix hors taxes sont inscrits.Les entreprises collectent (encaissent) la TVA sur leurs ventes, la TVA étant incluse dans le prix TTC facturé au client, qu’il soit particulier ou professionnel. Cette TVA collectée est due à l’État.Les entreprises payent également la TVA sur leurs achats, mais elles se font rembourser ces sommes auprès de l’État en récupérant la TVA incluse dans le prix facturé par le fournisseur. La TVA payée est donc déductible.À la fi n de chaque mois (ou de chaque trimestre pour les petites entreprises), l’entre-prise calcule la diff érence entre ce qu’elle doit au titre de la TVA collectée et ce qu’elle peut demander au titre de la TVA déductible et elle ne verse que la diff érence à l’État ( TVA « à payer »).
78 | PARTIE I I. LES OPÉRATIONS COURANTES
FIC
HE
9
Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple : une entreprise achète des matières premières pour 1 000 € hors taxes (HT) et vend des produits fi nis pour 2 500 € HT. Le fournisseur de matières premières facture ses matières à 1 200 € TTC. L’entreprise décaisse donc 1 200 €. Elle facture, de son côté, ses produits fi nis 3 000 € TTC à ses clients. Elle encaisse donc 3 000 €. La TVA collectée est donc de 500 € et la TVA déductible de 200 €. La TVA à payer s’élève donc à 300 €. La varia-tion de la trésorerie pour l’entreprise est donc de 3 000 – 1 200 – 300 = 1 500 €, soit la diff érence des prix HT.
La TVA est bien neutre pour l’entreprise. Au compte de résultat, on inscrira 1 000 € en charges et 2 500 € en produits, soit les montants hors taxes.
3 La comptabilisation de la TVA
La neutralité de la TVA sur le résultat a deux conséquences principales : – quand une entreprise achète un bien, elle inscrit en charges le montant HT et la
TVA (déductible) en créance sur l’État ; – quand elle vend un bien, elle enregistre le montant HT du bien en produits et le
montant de la TVA (collectée) en dette envers l’État.À la fi n de chaque mois, l’entreprise solde ses comptes de dette et de créance envers l’État en s’acquittant de la diff érence : « la TVA à payer ». Si le montant de la TVA déductible est supérieur à celui de la TVA collectée, l’entre-prise peut récupérer sa créance nette de TVA auprès de l’État. En pratique, elle repor-tera ce solde sur le mois suivant (compte 44 567 « crédit de TVA à reporter »).Pour les ventes de biens, la TVA est exigible au moment où le bien est délivré (à la facturation en pratique) et donc potentiellement avant le règlement eff ectif si celui-ci est eff ectué à crédit. Le transfert de propriété du bien constitue en eff et le fait générateur de la TVA. Pour les prestations de services, la TVA est en revanche exigible au moment de l’encaissement (sauf mention « TVA sur les débits », auquel cas c’est la date de factu-ration qui est retenue).
9. LA TVA | 79
FIC
HE
9F
ICH
E 9
Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple :Exemple : on enregistre les opérations précédentes au journal.
Débit Crédit
Achat de matières premières
601. Achat de matières premières44566. TVA déductible 512. Trésorerie
1 000200
1 200
Vente de produits fi nis
512. Trésorerie 701. Vente de produits fi nis 44571. TVA collectée
3 0002 500
500
Détermination de la TVA à payer
44571. TVA collectée 44566. TVA déductible 44551. TVA à payer
500200300
Paiement de la TVA à payer
44551. TVA à payer 512. Trésorerie
300300
4 La TVA et les opérations à l'international
L’exigibilité et les modalités de paiement de la TVA diff èrent quand l’entreprise réalise ses achats et ventes à l’international.
A. Au sein de l’Union européenne
Les ventes réalisées au sein de l’Union européenne (livraisons intracommunautaires) sont exonérées de TVA.Les achats réalisés au sein de l’Union européenne (acquisitions intracommunautaires) sont assujettis à la TVA dans le pays d’arrivée. L’acheteur doit acquitter la TVA direc-tement auprès de l’administration fi scale de son pays (et non auprès du vendeur). Il peut la déduire ensuite comme pour tout autre achat.
B. En dehors de l’Union européenne
Les exportations sont exonérées de TVA.Les importations sont assujetties à la TVA au passage à la frontière. L’acheteur doit s’en acquitter auprès de l’administration des douanes et peut ensuite la déduire comme pour tout autre achat.
80 | PARTIE I I. LES OPÉRATIONS COURANTES
APPLICATIONSAPPLICATIONS
QCM
Choisissez, parmi les propositions suivantes, la ou les bonne(s) réponse(s).
9.1. Alexis achète des biens taxés à 20 %. Le taux de TVA passe ensuite à 21 %. Quelle est la conséquence pour ses charges ?
a. Elles augmentent.
b. Elles diminuent.
c. Elles ne sont pas modifi ées.
9.2. Quand Alexis acquitte la TVA auprès de l’État :
a. son compte de trésorerie diminue.
b. son compte de dette diminue.
c. le total de son actif n’est pas modifi é.
9.3. Si Alexis vend un bien pour 40 € TTC :
a. il encaisse 40 €.
b. il encaisse moins de 40 € du fait de la TVA.
c. il détient une créance de TVA sur son client.
9.4. Alexis vend certains de ses produits en Italie. Qu’en est-il de la TVA ?
a. Il doit faire payer la TVA à ses clients italiens.
b. Il doit payer la TVA au nom de ses clients italiens.
c. Il va se faire rembourser la TVA sur ses clients italiens.
d. Il n’a pas de TVA à payer.
9.5. Si le montant de la TVA sur ses ventes est plus important que le montant de la TVA sur ses achats, Alexis a :
a. une dette nette de TVA envers l’État.
b. une créance nette de TVA envers l’État.
Exercice 9.1. Enregistrer la TVA
Sauf mention contraire, le taux de TVA est de 20 % et la TVA doit être acquittée le 15 du mois suivant.
Opérations au comptant
Une entreprise comptabilise les factures d’achats et les ventes suivantes :– le 3 septembre : vente de marchandises pour 1 000 € HT ;
– le 5 septembre : achat de matières premières pour 5 000 € HT (taux TVA de 10 %) ;
– le 15 septembre : vente de produits finis pour 12 000 € HT ;
– le 3 octobre : achat d’une machine pour 10 000 € HT ;
a. Procéder à l’enregistrement de ces opérations au journal.
9. LA TVA | 81
Opérations à crédit
Une entreprise reçoit le 15 avril la facture suivante de son fournisseur : achat de matières premières pour 2 500 € HT (taux de TVA de 10 %), règlement prévu le 15 mai.
Elle a aussi réalisé les ventes suivantes au mois d’avril :
– le 3 avril : vente à crédit de marchandises diverses pour 1 400 € HT, règlement prévu le 30 avril ;
– le 20 avril : vente de marchandises à crédit pour 1 000 € HT, règlement prévu sous huitaine.
b. Procéder à l’enregistrement de ces opérations au journal.
Exercice 9.2. Déterminer l’impact de la TVA sur les comptes
Sauf mention contraire, le taux de TVA est de 20 % et la TVA doit être acquittée le 15 du mois suivant.
Une entreprise est créée le 1er janvier par apport personnel du dirigeant propriétaire (100 000 €). Le propriétaire contracte un emprunt ce même jour pour 60 000 €. Il achète également un local (90 000 €) et une machine (10 000 €), le tout au comptant.
N.B. : on considère, pour simplifi er, qu’il n’y a pas de TVA sur le local et la machine.
L’exploitation commence par les opérations suivantes :
– achat au comptant de matières premières le 6 janvier : 10 000 € HT (taux TVA : 10 %) ;
– achat à crédit de marchandises le 7 janvier : 25 000 € HT (paiement prévu en février) ;
– vente de produits fi nis à crédit le 25 janvier : 31 000 € HT (paiement prévu en février) ;
– rémunération du personnel le 27 janvier : 3 500 €.
a. Enregistrer les opérations du mois de janvier et établir le bilan au 1er janvier au soir, ainsi que le bilan et le compte de résultat au 31 janvier.
b. Comparer le résultat et l’évolution de la trésorerie.
Exercice 9.3. Comprendre l’impact de la baisse du taux de TVA
En 2009, le gouvernement a baissé le taux de TVA dans la restauration en échange d’engagements de la part des professionnels du secteur.
Après sept années de négociation auprès de la Commission européenne, le président de la République, Nicolas Sarkozy a fi nalement obtenu la mise en place pour le secteur d’une TVA à taux réduit (5,5 %, hors boissons alcooli-sées) à compter du 1er juillet 2009.En contrepartie de cette baisse, Christine Lagarde, ministre de l’Économie, de l’industrie et de l’emploi, et Hervé Novelli, secrétaire d’État chargé du Commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme
82 | PARTIE I I. LES OPÉRATIONS COURANTES
et des services ont demandé aux professionnels de la restauration de s’en-gager dans le cadre d’un « contrat d’avenir », signé le 28 avril 2009.Grâce à ce contrat, la baisse de la TVA bénéfi ciera véritablement à tous les acteurs du monde de la restauration :– aux consommateurs, grâce la répercussion de la baisse de la TVA sur les
prix ;– aux salariés, avec la création de 40 000 emplois en deux ans et l’amélio-
ration de la situation des salariés ;– aux restaurateurs eux-mêmes à travers une augmentation de leur capacité
d’investissements pour accompagner l’eff ort de modernisation de la restauration.
L’État s’assurera du respect des engagements. Un comité de suivi composé des signataires du contrat et de personnalités qualifi ées sera mis en place pour s’assurer de la bonne mise en œuvre du contrat d’avenir. Chaque semestre, ce comité de suivi rendra publics les indicateurs inscrits dans les dispositions du contrat d’avenir en matière de baisse de prix, de création d’emploi, d’amélio-ration de la situation des salariés et de modernisation du secteur.
www.pme.gouv.fr
Analyser les conséquences sur les comptes (compte de résultat et bilan) d’une telle mesure pour un restaurant.
CORRIGÉSCORRIGÉSCORRIGÉS
QCM
9.1. c. La TVA n’est pas enregistrée au compte de résultat. Si le taux de TVA augmente mais que le prix HT ne change pas, les charges ne sont pas modifi ées.9.2. a. b. Si Alexis acquitte la TVA auprès de l’État, c’est que la TVA qu’il a collectée sur ses ventes est supérieure à la TVA qu’il a payée sur ses achats. Il a donc une dette de TVA envers l’État. Acquitter la somme fait diminuer ses dettes ainsi que la trésorerie (le total de l’actif est donc plus faible).9.3. a. Alexis collecte la TVA au nom de ses clients sur ses ventes. Il encaisse donc 40 €, même si ses produits sont plus faibles (montant HT). La TVA collectée doit être reversée à l’État (c’est une dette).9.4. d. Les livraisons intracommunautaires sont exonérées de TVA.9.5. a. Alexis collecte la TVA sur ses ventes et déduit la TVA sur ses achats. Si la TVA sur ses ventes est plus élevée que la TVA sur ses achats, il a une dette envers l’État.
9. LA TVA | 83
Exercice 9.1. Enregistrer la TVA
a. Opérations au comptant
Au journalDébit Crédit
03/09 512. Trésorerie 706. Vente de marchandises 44571. TVA collectée1 000 × 0,2 = 200
1 2001 000
200
05/09 601. Achat de matières premières44566. TVA déductible 512. Trésorerie5 000 × 0,1 = 500
5 000500
5 500
15/09 512. Trésorerie 701. Ventes de produits fi nis 44571. TVA collectée12 000 × 0,2 = 2 400
14 40012 0002 400
30/09 44571. TVA collectée 44566. TVA déductible 44551. TVA à payer
2 600500
2 100
03/10 215. Immobilisation : machine44562. TVA déductible sur immobilisation 512. Trésorerie10 000 × 0,2 = 2 000
10 0002 000
12 000
15/10 44551. TVA à payer 512. Trésorerie
2 1002 100
30/10 44567. Crédit TVA à reporter 44562. TVA déductible
2 0002 000
Le solde de TVA se calcule en fi n de mois (30 septembre et 30 octobre). La TVA à payer auprès de l’État est obtenue par diff érence entre ce qui est collecté et ce qui est déductible. Si c’est une dette, celle-ci doit être réglée le 15 du mois suivant ; si c’est un crédit, il faut reporter celui-ci au mois suivant (le solde à fi n octobre est reporté en novembre).b. Opérations à crédit
Au journal (ordre chronologique)
Débit Crédit
03/04 411. Créance client 706. Vente de marchandises 44571. TVA collectée
1 6801 400
280
15/04 601. Achat de matières premières44566. TVA déductible 401. Dette fournisseur
2 500250
2 750
84 | PARTIE I I. LES OPÉRATIONS COURANTES
Débit Crédit
20/04 411. Créance client 706. Vente de marchandises 44571. TVA collectée
1 2001 000
200
28/04 512. Trésorerie 411. Créance client
1 2001 200
30/04 512. Trésorerie 411. Créance client
1 6801 680
30/04 44571. TVA collectée 44566. TVA déductible 44551. TVA à payer
480250230
15/05 45551. TVA à payer 512. Trésorerie
230230
15/05 401. Dette 512. Trésorerie
2 7502 750
Exercice 9.2. Déterminer l’impact de la TVA sur les comptesa. Enregistrement et comptabilisation des opérations
Au journal (en janvier)Débit Crédit
01/01 512. Trésorerie 10. Capital social
100 000100 000
01/01 512. Trésorerie 16. Emprunt
60 00060 000
01/01 213. Immobilisation : local215. Immobilisation : machine 512. Trésorerie
90 00010 000
100 000
06/01 601. Achat de matières premières44566. TVA déductible 512. Trésorerie
10 0001 000
11 000
07/01 607. Achat de marchandises44566. TVA déductible 401. Dette fournisseur
25 0005 000
30 000
25/01 411. Créance client 701. Vente de produits fi nis 44571. TVA collectée
37 20031 0006 200
27/01 641. Charges de personnel 512. Trésorerie
3 5003 500
9. LA TVA | 85
Débit Crédit
30/01 44571. TVA collectée 44566. TVA déductible 44551. TVA à payer
6 2006 000
200
Bilan au 1er janvier au soir
Actif Passif
Immobilisations (local + machine) 100 000Trésorerie 60 000
Capitaux propres 100 000Emprunt 60 000
Total actif 160 000 Total passif 160 000
Compte de résultat : période du 01/01 au 31/01
Charges Produits
Achat de matières premières 10 000Achat de marchandises 25 000Rémunération du personnel 3 500
Vente de produits fi nis 31 000
Résultat (perte) : 7 500
Au compte de résultat, ce sont les montants HT qui sont inscrits.
Bilan au 31 janvier
Actif Passif
Immobilisations (local + machine) 100 000Créance 37 200Trésorerie 45 500
Capitaux propres 92 500Apport initial 100 000Résultat – 7 500
Emprunt 60 000Dette fournisseur 30 000Dette de TVA 200
Total actif 182 700 Total passif 182 700
b. Comparaison du résultat et de l’évolution de la trésorerie
Pour calculer le montant de la trésorerie, il faut partir de la trésorerie précédente (60 000 €), additionner les débits du compte de trésorerie et soustraire les crédits du compte de trésorerie : 60 000 – 11 000 – 3 500 = 45 500 €. Il faut noter que les montants décaissés ou encaissés incluent la TVA (comme les créances et les dettes qui sont exprimées toutes taxes comprises).
86 | PARTIE I I. LES OPÉRATIONS COURANTES
La variation de la trésorerie est de – 14 500 € (45 500 € – 60 000 €) alors que le résultat est une perte de 7 500 €. La diff érence entre les deux s’explique par la créance client qui va augmenter la trésorerie quand elle sera payée et par les deux dettes ( fournisseur et de TVA) qui la diminueront : –14 500 + 37 200 – 30 000 – 200 = – 7 500 €.
Exercice 9.3. Comprendre l’impact de la baisse du taux de TVA
L’impact d’un changement de taux de la TVA est normalement neutre pour une entre-prise, la TVA étant supportée par le consommateur.Ce raisonnement n’est cependant valable que si l’entreprise ne modifi e pas ses prix HT. Dans le cas contraire, ses produits (qui sont comptabilisés HT) seront modifi és et ainsi son résultat.La baisse de la TVA dans la restauration avait trois objectifs : – la baisse des prix pour les consommateurs : si la TVA baisse sans modifi cation des
prix HT, le consommateur y gagne ; – l’amélioration des salaires et des conditions de travail des salariés : ces mesures
passent par une augmentation des charges compensées par une augmentation des prix HT. L’eff et est nul sur le résultat ;
– l’augmentation de la capacité d’investissement des entrepreneurs : il s’agit ici d’augmenter le résultat car une entreprise fi nance une partie de ses investissements grâce aux fonds propres issus de ses bénéfi ces. Pour augmenter le résultat, l’entreprise doit augmenter ses prix HT.
Au fi nal, l’impact n’est pas nul sur les comptes des restaurateurs. Les prix hors taxes étant partiellement revus à la hausse, la baisse de prix pour les consommateurs est partielle. Les produits vont augmenter et, avec eux, le résultat et les capitaux propres au bilan. En revanche, les comptes de dette de TVA au bilan seront plus faibles.
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Sommaire
Partie I. Le modèle comptablePartie II. Les opérations courantesPartie III. Les opérations d’inventaireCas de synthèse
Public
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ISBN : 978-2-311-40006-9