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1 COMPTE RENDU DE L’ATELIER DURABILITE DES SERVICES D’EAU POTABLE EN MILIEU RURAL: ÉVALUATION DU COUT A LONG TERME DES SYSTEMES D’APPROVISIONNEMENT Date & Heure: 8/9.10.2013, 8.30 17.00, Port-au-Prince, Hôtel Montana (Salle Olivia), Haïti Objectif Identifier les composantes du coût global des systèmes d’approvisionnement en eau potable et proposer une répartition de leur prise en charge, en milieu rural, par l’application de l’approche des coûts à long terme (LCCA : Life Cycle Cost Approach) L’atelier s’est constitué de présentations du concept et des méthodes d’application, ainsi que de réflexions par groupe pour approfondir les questions des coûts dans le contexte rural Haïtien. Ci-dessous, en sont présentées les grandes lignes. Une documentation plus précise sur les concepts, les méthodes et des cas d’études a été fournie pendant les deux jours, et sert de référence. D’autres infos sont disponibles en lignes http://ircwash.eventbrite.com/ Wash Calculator: www.washcost.org Publications: www.washcost.info/page/2153 A.- Présentation théorique de l’approche des coûts à long terme (LCCA : Life-Cycle Cost Approach) Définition : Life-cycle cost : Les coûts nécessaires à la fourniture de services d’eau, d’assainissement et d’hygiène adéquats à une population donnée, dans une zone géographique déterminée, pas seulement quelques années, mais indéfiniment. Problématique : La durabilité des services en Eau et Assainissement est régulièrement compromise par une mauvaise planification budgétaire et une sous-estimation des coûts réels totaux sur le long terme. Les systèmes d’approvisionnement en eau, notamment, subissent des cycles de construction / réparation / évolution de la demande, qui provoquent parfois la chute complète du service si des fonds ne sont pas immédiatement disponibles. En plus des risques sanitaires pour la population qui se dirige vers des sources alternatives, les conséquences négatives se retrouvent aussi en termes de confiance et de volonté de paiement. De plus, la répétition de

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COMPTE RENDU DE L’ATELIER

DURABILITE DES SERVICES D’EAU POTABLE EN MILIEU RURAL: ÉVALUATION DU COUT A LONG TERME DES SYSTEMES D’APPROVISIONNEMENT

Date & Heure: 8/9.10.2013, 8.30 – 17.00, Port-au-Prince, Hôtel Montana (Salle Olivia), Haïti

Objectif

Identifier les composantes du coût global des systèmes d’approvisionnement en eau potable et

proposer une répartition de leur prise en charge, en milieu rural, par l’application de l’approche

des coûts à long terme (LCCA : Life Cycle Cost Approach)

L’atelier s’est constitué de présentations du concept et des méthodes d’application, ainsi que de

réflexions par groupe pour approfondir les questions des coûts dans le contexte rural Haïtien.

Ci-dessous, en sont présentées les grandes lignes. Une documentation plus précise sur les

concepts, les méthodes et des cas d’études a été fournie pendant les deux jours, et sert de

référence.

D’autres infos sont disponibles en lignes

http://ircwash.eventbrite.com/

Wash Calculator:

www.washcost.org

Publications:

www.washcost.info/page/2153

A.- Présentation théorique de l’approche des coûts à long terme (LCCA : Life-Cycle Cost

Approach)

Définition :

Life-cycle cost : Les coûts nécessaires à la fourniture de services d’eau, d’assainissement et

d’hygiène adéquats à une population donnée, dans une zone géographique déterminée, pas

seulement quelques années, mais indéfiniment.

Problématique :

La durabilité des services en Eau et Assainissement est régulièrement compromise par une

mauvaise planification budgétaire et une sous-estimation des coûts réels totaux sur le long

terme.

Les systèmes d’approvisionnement en eau, notamment, subissent des cycles de construction /

réparation / évolution de la demande, qui provoquent parfois la chute complète du service si

des fonds ne sont pas immédiatement disponibles. En plus des risques sanitaires pour la

population qui se dirige vers des sources alternatives, les conséquences négatives se

retrouvent aussi en termes de confiance et de volonté de paiement. De plus, la répétition de

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l’investissement par des bailleurs successifs revient au total, plus chère qu’une gestion

prospective.

L’estimation du coût total du service ne répond pas aux difficultés de gestion et d’organisation

communautaire, mais pose des bases objectives sur les besoins essentiels exigés par ce

service. La détermination du coût permet donc d’ouvrir une réflexion pragmatique sur les

meilleures options pour son financement.

Les différentes composantes du coût total sont :

• Dépense en investissement: dépense pour la construction (et extension) du système

(matériel et immatériel, y compris toutes les études préliminaires et formations

nécessaires)

• Dépense en exploitation et entretien (Les dépenses sont variables selon la procédure.

Ex : rachat de terrain pour une zone de protection = investissement, location / bail

emphytéotique = frais d’exploitation...etc.)

• Dépense en grosse réparation, réhabilitation, renouvellement (Provisions pour

casse, etc.)

• Dépense en appui direct: appui aux maîtres d’ouvrage et gestionnaires de services

(communes, services techniques, opérateur privé, ONG...)

• Dépense en appui indirect: niveau de formulation de la politique et stratégie

sectorielles

• Coût du capital: intérêts sur emprunt (Non applicable dans le cas de financement par

don d’un bailleur…)

Fréquemment, les coûts en appui indirect, direct et en coût du capital sont négligés, voire

ignorés. Pourtant les coûts d’appui directs mobilisent parfois plus de la moitié du budget.

Dans l’élargissement de la couverture en eau et assainissement, des périodes sont plus

critiques que d’autres pour à la fois compléter la desserte de la population, et maintenir un

niveau de service. L’adaptation des allocations budgétaire doit être prévue suffisamment tôt,

pour éviter une stagnation ou une régression du niveau de service.

Selon le type de technologie et le contexte d’utilisation (population, gestion, disponibilité

saisonnière de sources alternatives, utilisateur effectifs vs. planifiés, etc.), l’importance des

postes de coûts peut beaucoup varier.

La délégation du service, pour autant qu’elle encourage l’operateur prive pour une gestion de

long terme, permet de mieux assurer le provisionnement de fond pour le renouvellement, et

renforce la couverture des cotisations.

Exemple au Burkina-Faso :

Ci-contre : Coût annuel

récurrent par usager par

type d’équipement

(Pezon, 2013).

Comparaison entre les

Adduction Eau Potable

Simplifiée et les Pompes

à Motricité Humaine

Tout comme pour

l’investissement, les

technologies jouent un

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rôle déterminant pour le coût par usager.

L’économie d’échelle devient rapidement intéressante pour les coûts d’appui direct

Réflexion par petits groupes de participants

a) Qu’est-ce qu’un système d’approvisionnement en eau potable devrait être en milieu

rural ?

( Selon DINEPA) :

- 50 l/p/j

- 100% couverture

- Service 24h/24 7j/7

- <500 m de distance

- Eau traitée (chlorée)

- Contrôle / Suivi qualité

- Service payant

- Service diversifié (prise privés, bornes fontaines, etc.,)

b) Qu’est-ce qu’un système d’approvisionnement en eau potable est en réalité ?

( zones rurales en Haïti) :

- Mauvaise qualité (non chloré)

- Quantité généralement < 50 l/p/j

- Inaccessible (parfois >> 30 minutes à pied)

- Mauvaise régularité du service

- Non payement

- Couverture faible (<50%)

c) Indicateurs défaillants :

- Accessibilité

- Solvabilité

- Fiabilité

- Gouvernance

- Qualité

Concept de mesure du niveau de service

Outils, pour l’évaluation du niveau de service dans l’Eau potable, l’hygiène et l’Assainissement,

à partir de critères objectifs, simples et peu nombreux.

Ci-après : Critères pour les niveaux de service en Eau potable

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Indicateurs

Niveau de

service

Quantité

l/p/j Qualité

Accessibilité

min/p/j Fiabilité

Statut

(JMP1)

Très

amélioré >= 60 Bonne <= 10 Très fiable

Amélioré Amélioré >= 40

Acceptable <=30 Fiable Basic

(norme) >= 20

Limité >=5 Problématique <=60 Problématique Non

amélioré Aucun

service <5 Inacceptable > 60 Non fiable

Le niveau de service correspond à l’indicateur le plus faible relevé sur les différents critères de

quantité, qualité, accessibilité, fiabilité.

NB : le niveau de qualité de l’eau (qui doit répondre aux normes de l’OMS) peut être défini de

plusieurs manière : fréquence des testes/validation de la qualité à la source ou encore

perception des usagers par rapport à cette qualité.

Critères pour les niveaux de service en Assainissement

Indicateurs

Niveaux de

service

Accessibilité Usage Entretien Protection de

l’environnement

Service

amélioré

Chaque famille

dispose d’une

latrine sur la

concession

Tous les

membres de

la famille

utilisent la

latrine

Entretien

régulier

demandant peu

d’effort aux

usagers

Pas d’impact négatif sur

l’environnement et

recyclage des eaux

usées

Service

basic

Latrine avec une

dalle imperméable

située à la distance

réglementaire

Quelques

membres de

la famille

utilisent la

latrine

Entretien

irrégulier et

demandant des

efforts aux

usagers

Pas d’impact négatif sur

l’environnement et

Traitement des eaux

usées

Service

limité

Latrine sans dalle

imperméable mais

séparant les

usagers des fèces

Pas d’usage

ou usage

insuffisant

Aucun entretien

et latrine

inutilisable

Impact négatif sur

l’environnement, en

augmentation avec la

densité des populations

Aucun

service

Pas de séparation

entre usager et

fèces, défécation

en plein air

1 Le Joint Monitoring Programme de l’OMS et de l’UNICEF visant à faire le point sur l’accès au service

d’eau potable dans le monde ne défini lui que 2 niveaux de service ce qui limite le discernement

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Les services en matière d’assainissement dépendent fortement de l’usage et de l’entretien.

Application pratique :

Où trouver les données sur les dépenses ?

Types de dépense Sources d’information

Investissement Ministère / ONG / Bailleurs

Exploitation Usagers

Renouvellement Ministère / ONG / Bailleurs / Commune / Usagers

Appui direct Ministère / ONG / Bailleurs / Gestionnaires

Appui indirect Ministère / Bailleurs

Coût du capital Ministère / Bailleurs / Gestionnaires / Usagers

Difficultés :

- Temps

- Manque de transparence et de volonté de collaboration

- Données récentes, disponibles, et représentatives

(Pour les latrines, les coûts engendrés représentent fidèlement l’utilisation)

Utilisation des données

Comparaison du niveau de service et des coûts

- Il ressort que l’absence de service (selon les critères établis) n’est pas nécessairement

moins chère qu’un service amélioré. Un service limité ou nul coûte de l’argent.

- Il ressort également que les plus pauvres paient plus cher que les non pauvres.

- En portion de leurs budgets, les coûts EPA sont les plus élevés chez les plus pauvres,

tous services confondus.

Coûts de référence

Type de coût Type de système US$ (2011)

[min – max]

Coût

d’investissement par

personne

Pompe à motricité humaine [20 - 61]

Réseau desservant de 500 à 5000

personnes

[30 - 131]

Réseau desservant plus de 5000

personnes

[20 - 152]

Coût récurrent par

personne par an

Pompe à motricité humaine [3 - 6]

Réseau [3 - 15]

Source: WASHCost Infosheet, October 2012

Questions du financement

Trois origines des financements possibles :

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- Tarif : paiement pour l’utilisation d’un service - Taxes : prélèvement régulier par l’état - Transferts : apport bilatéral ou multilatéral d’un bailleur

L’ensemble du coût repose sur ces trois « piliers », différemment selon les contextes et les

niveaux de services. La question étant de couvrir l’ensemble des coûts par une combinaison de

ces trois sources de financement pour garantir un service durable.

B.- Présentations du Département du Milieu Rural de la DINEPA

1) Approche vers une durabilité des SAEP en milieu rural.

Etat des lieux (Présenté par Fabienne Bertrand) - Réforme du secteur depuis 2009 (création de la DINEPA)

o 4 piliers : Equité Professionnalisme Paiement du service Décentralisation

o Déploiement institutionnel : OREPA-URD-TEPAC - 58% de la pop. vit dans des localités de plus de 10'000 hab. - 51% ont accès à une source d’eau améliorée - Capacité financière mensuelle moyenne : 2 à 3.5 USD - Inventaire sept. 2013 :

o 438 SAEP o 2266 bornes fontaines

- Objectif oct. 2014 : o 100 SAEP avec chloration (hypochlorateurs) et suivi (sysklor), en gestion locale,

communautaire ou professionnelle - Viser la professionnalisation du secteur - Paiement au volume - Mécanismes de financement des SAEP ruraux

Suivi et évaluation - 20 indicateurs, 6 dans le futur - TEPAC suivent env. 260 SAEP (objectif)

Plan opérationnel - 132 activités - 7.1 M USD de budget (y compris urgence)

2) Mise en Œuvre de la réforme (présenté par Pierre-Yves Rochat) - Traitement de l’eau et son contrôle (priorité) - Choix du traitement : Le chlore est priorisé du fait de sa rémanence dans l’eau qui

permet d’assurer une qualité d’eau même loin du lieu d’approvisionnement. - Dispositif recommandé : Hypochlorateur (injection à débit constant, à pression

atmosphérique, sur une période de temps donnée. Dispositif ayant donné de bons résultats dans une période de test de quatre mois, sur quatre sites. La DINEPA compte disséminer cette technologie sur les SAEP. Le prix devrait se situer entre 2000 et 5000 USD)

- Suivi par TEPAC avec système de saisie automatique (application de smartphone) - Indicateur de suivi de la concentration en chlore résiduel :

o Bonne garantie de qualité dès 0.5 mg/l o Trop forte concentration en chlore dès1 mg/l

FUTUR : - Déposer un brevet sur le dispositif - Partenariat public-privé

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- Installation de 50 dispositifs par la DINEPA - Formation d’installateurs agréés - Installation d’au moins 60 dispositifs par ces installateurs, sous financement de la

DINEPA - Installation de dispositifs sous financement d’ONG

C.- Etude de cas en Haïti : Lachapelle

Le 2ème jour, une étude de cas intitulée « Estimation des coûts à long terme : cas du système

d’eau (type gravitaire) du Bourg de La Chapelle » a été présentée par HELVETAS. Le SAEP du

Bourg, réhabilité en 2003 par HELVETAS, est dirigé par un CAEPA qui délègue la gestion à un

Opérateur Professionnel. Ce système ne renferme actuellement que des branchements privés,

soit 202 au total. 16% de la population de la commune de La Chapelle (pop totale : 28695

habitants) s’y approvisionne. Le taux de paiement de ce système était de 67% en 2012.

Cette étude qui ‘s’inspire de l’approche des coûts à long terme a présenté l’ordre des grandeurs

de la structure des coûts suivants :

- Coût de réhabilitation, y compris les études techniques et enquêtes préliminaires ;

- Coût de fonctionnement, de petites réparations et d’entretien préventif ;

- Coût de renouvellement/amortissement

- Coût de formation (Membres CAEPA, Plombiers…) ;

- Coût de structuration comité de gestion (rencontres avec les gens de la communauté

pour la mise en place des sous-comités de kiosque, renouvellement des membres)

- Coût de suivi par les TEPAC

Dans l’analyse du cas, les coûts de réhabilitation du SAEP du Bourg par ménage ont été

comparés aux coûts moyens des systèmes réhabilités entre 2003 et 2011 à Savanette et à

Verrettes/La Chapelle avec des dollars US constants de 2004. Ce même exercice a été

effectué pour les coûts par ménage de fonctionnement, de petites réparations et d’entretien

préventif de l’année 2012 au niveau du système du Bourg et des autres zones mentionnées

plus haut. Les calculs ont montré que ces coûts ont tendance à être très bas à cause surtout

dysfonctionnement des CAEPA et de leur irrégularité à effectuer les activités d’entretien

préventif. Le tableau récapitulatif des coûts montre ainsi l’ordre des grandeurs des coûts du

SAEP du Bourg de La Chapelle :

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Tableau : Récapitulatif des coûts identifiés dans le cas du système du Bourg de La

Chapelle

Coûts identifiés Coûts en dollar US

(dollar de 2004)

Coût de réhabilitation du système du Bourg de La Chapelle

252685

Coût annuel de fonctionnement, de petites réparations et d'entretien préventif

Réel 66

Prévu 203

Coût de renouvellement/amortissement du système du Bourg de La Chapelle(base annuelle)

8414

Coût de formation (CAEPA, Plombier)

672

Coût de structuration CAEPA/renouvellement des membres

218

Coût de suivi par les TEPAC 1142

D.- Travaux de groupe

Réflexion sur trois thèmes, par six groupes

1) SAEP périurbain

a. Coûts totaux (liste des postes de coût) b. Estimation des coûts c. Liste des sources d’information supplémentaires

2) SAEP périurbain : Dans 10 ans, sans ONG…

a. Qui finance les coûts ? b. Quel % des coûts supportés par les payeurs ? c. Approfondir les réflexions sur les TTT (Tarif, Taxe et Transfert)

3) Estimation des capacités financières réelles des usagers

a. Estimation des budgets mensuels de ménages types b. Définir un % du budget supportable pour le paiement de l’eau

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Restitution en séance plénière:

1) Liste des postes de coûts d’un SAEP périurbain et sources d’informations

Postes de coûts Sources d'informations

Investissements -Etude de pré-faisabilité, -ingénierie sociale, -Etude faisabilité, -Captage,bassin de sédimentation, réservoir, -Chlorination, -Chambres vannes, -Canalisation, -Kiosques/BF, -Protection des sources

Projets, Marché, DINEPA, CAEPA

Exploitation -Location bureau CAEPA,

-Matériel bureau, -Salaires +déplacements(Coord, Plombier/Vannier, Kiosquiers, Animateur), -Frais réunion(Ass.Gén, Renouvellement CAEPA), -Traitement d'eau, -Réparations mineures, -Entretien préventif(Lavage bassin de captage, réservoir, assinissement env. ouvrages,entretien clôture source, protection sols, protection tuyau, remplacement vannes,raccords...) -Redevances +taxes

CAEPA, DINEPA

Renouvellement -Provision pour amortissement ,

-Réparations majeures, -Extension syst.

CAEPA, DINEPA, Projet

Appui direct -Formation(CAEPA,

Techniciens,Boss,) -TEPAC(suivi, accompagnement)

DINEPA, Projet

Appui indirect -Monitoring qualité service,

-Définition politiques/stratégies(compteurs, protection ress. Naturelles…)

DINEPA, Projet

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2) Financement des coûts aujourd’hui et dans 10 ans

Coûts Actuellement Futur

Investissement Transferts (le plus important)

Taxes

Tarifs

Etat, AL, usagers

(Transferts, Taxes, Tarifs)

Exploitation Transferts

Tarifs

Usagers (Tarif et Taxes)

Renouvellement Transferts

Taxes

Tarifs

Etat, AL, usagers

(Transferts, Taxes,Tarifs)

Appui direct Transferts

Taxes

Etat

(Transferts, Taxes, Tarifs)

Appui indirect Transferts

Taxes

Etat (+bailleurs) (Transferts,

Taxes, Tarifs)

Coût du capital Pas d’info sur les conditions

de prêt des grands bailleurs

?

3) Capacité financière

2 groupes de travail, deux propositions :

Famille moyenne, rurale, 5 enfants scolarisés, 2 adultes :

Budget financier mensuel total : 4200 HTG

Dépenses : 3800 HTG

Reste env 400 HTG

2.5% du budget revient à 105 HTG, et paraissent disponibles

2eme groupe :

Famille moyenne, rurale, 2 adultes, 5 enfants dont 4 scolarisés, 0,5 carreau de terre, 1 bœuf, 1

mulet, 2 cochon et 5 poules.

Les dépenses (en HTG) du groupe ont été estimées de cette manière :

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Pour ce groupe également, un montant de 100 HTG par mois, équivalent à 1% des dépenses,

est supportable par une famille rurale moyenne.

E.- Suivi de l’atelier :

Au terme de l’atelier, l’ensemble des participants ont convenu du besoin de poursuivre la

discussion et mettre en œuvre les méthodes LCCA, dans les interventions en Haïti. Un groupe

de travail constitué de quatre membres s’est proposé pour élaborer des propositions en vue de

concrétiser ces intentions.

Dans ce groupe, sont : - Ernso St-David de la DINEPA - Trish Morrow de Concern Worldwide - Amisial Ledix de HELVETAS Swiss Intercooperation - Antonio Andres de OXFAM (qui n’a pas pu participer à l’atelier,

mais s’est proposé ensuite)

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12

Programme

8 octobre 2013

Heure Sujet But Méthode Responsable

08.30 Ouverture Mot de bienvenue

Présentation des

participants

Présentation des

objectifs de l’atelier

Introduction

Programme

d’atelier

ACU

Facilitateur

09.00 Présentation du concept

et des approches

Approche des coûts à

long terme

Composantes

Niveau de service

EPA

Service d’hygiène

Fourniture de service

Présentation

et Discussion

Christelle

PEZON

10.15 Pause-café

10.40 Collecte des données Méthodes

Rôle des acteurs

Types de données

Présentation

et discussion

Christelle

PEZON

11.30 Gestion des données et

analyse des coûts et des

niveaux de service

Préparation et

utilisation des

données

Présentation

et discussion

Christelle

PEZON

12.30 Lunch

13 :30 Concept et application

« Tarif, Taxes, et

Transfert »

Couverture des coûts Présentation

et discussion

Christelle

PEZON

14.15 Application de LCCA Exemple dans le

contexte Haïtien ou

Africain

Présentation

et discussion

Christelle

PEZON

15.00 Présentation de la

DINEPA sur les grandes

lignes de la réforme du

secteur EPA en milieu

rural

Information sur le

développement du

secteur EPA en milieu

rural

Présentation

et discussion

Cadre de la

DINEPA

16h30 Clôture

Facilitateur

9 octobre 2013

Heure Sujet But Méthode Responsable

08.45 Ouverture Présentation du plan

de la journée

Introduction

Facilitateur

09.00 Estimation du coût Identification des Présentation Amisial LEDIX

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13

Heure Sujet But Méthode Responsable

à long terme d’un

système d’eau de

type gravitaire

différentes

composantes de coût

dans le cas d’un

système gravitaire

et discussion

10.30 Pause-café

11 :00 Travaux de

réflexion

Détermination des

sujets et choix du

groupe

Réflexion sur les

mécanismes de

couverture des coûts

des services EPA

4 groupes Tous

12.30 Lunch

13.30 Présentation des

résultats des

discussions

Mise au point Séance

plénière

Facilitateur/Christelle

PEZON

16h00 Structuration d’un

groupe de travail

Assurer le suivi de

l’atelier

Séance

plénière

Facilitateur

16h30 Clôture

Facilitateur

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Liste des participants

Nom Institution E-mail

1 Donald Lindor World Vision [email protected]

2 Annacasis Jean Ledu GRET [email protected]

3 Véline DERONETTE ACF [email protected]

4 Irmine Sylvain ASSODLO [email protected]/[email protected]

5 Charles Jocelyn ADEMA [email protected]

6 Noel Agelus ADEMA [email protected]

7 Clervil Tunésyl URD Artibonite [email protected];

8 Marseille Jean Petit URD Centre [email protected];

9 Farel R Joseph HELVETAS Swiss Inter. [email protected]

10 Amisial Ledix HELVETAS Swiss Inter. [email protected]

11 Yolande François HELVETAS Swiss Inter. [email protected]

12 Nicolas Morand HELVETAS Swiss Inter. [email protected]

13 Mathias Pierre HELVETAS Swiss Inter. [email protected]

14 Antoine Kocher HELVETAS Swiss Inter. [email protected]

15 Kelli Mineard Catholic Relief Services [email protected]

16 Ing. Francis Alerte Catholic Relief Services [email protected]

17 Dr. Fonie Pierre Catholic Relief Services [email protected]

18 Junior Achelley Lafortune AHAAMES [email protected]

19 Robinson Alexandre AHAAMES [email protected]

20 Pauléus Préval CASEC 1ere Section (LCH)

21 Billy Mondésir CAEPA Janen (LCH) [email protected]

22 Sadrack DORLEAN CAEPA Lagouasse (SAV)

23 Jambé PIERRE Haiti Outreach [email protected]

24 Onel VIVIL Haiti Outreach [email protected]

25 Alain PAMPHILE DDC [email protected]

26 Yayel Dina Lubérisse CAEPA Sonyen

27 Luxon MEUS HELVETAS Swiss Inter. [email protected]

28 Christelle PEZON Consultant IRC [email protected]

29 Trish MORROW Concern Worldwide Haiti [email protected]

30 Fabienne BERTRAND DINEPA [email protected]

31 Ernso Saint-David DINEPA [email protected];

32 Pierre-Yves Rochat DINEPA/DDC [email protected]

33 Francia Gédéus Parole & Action [email protected]

34 Révolus Vladimir Jean Emmanuel

APRODEV [email protected]

35 Alain Cuvelier HELVETAS Swiss Inter. [email protected]

36 Guibenson Colin HELVETAS Swiss Inter. [email protected]

Page 15: COMPTE RENDU DE L’ATELIER DURABILITE DES SERVICES D’EAU ... › IMG › pdf › d125059ca83016c3.pdf · 1 COMPTE RENDU DE L’ATELIER DURABILITE DES SERVICES D’EAU POTABLE EN

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