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SERI .COM SERI.COM Montaigu. La semaine s’annonce plutôt bien, 200 voire 400 tee-shirts par-ci par-là, 250 carnets, des dizaines de polaires, des maillots de sport, que du bonheur. La boite s’articule autour d’un «bureau PAO», l’atelier, et la salle de pause. Mon premier contact avec la sérigraphie commence, devant moi, le carrousel sérigra- phique, qui peut imprimer sur 2000 tee-shirt à la journée (5h00-22h00). Evidemment, les horaires sont plus que cool : 9h00-12h00, 14h00-16h00. Bien évidemment, il arrive que certains restent terminer une série. C’est rare, que certains restent. Je commence donc avec ce carrousel. Comme son nom l’indique, c’est un manège où défilent des tee-shirts pour être sérigraphiés. Ici, la machine peut distribuer jusqu’à 6 couleurs, c’est à dire 6 cadres de sérigraphie différents, avec chacun le motif démonté selon ses couleurs : admettons un logo avec 3 couleur, il faudra donc 3 cadres. C’est tout bête. Leurs commandes peuvent s’élever à 10.000 pièces, ou seulement à une. Leurs clients vont donc de la grosse société comme TVR, au petit graphiste qui veut réaliser ses projets. Principalement chargé des cadeaux d’entreprise, d’événementiels, vêtements profes- sionnels, ou de publicités, ils n’hésitent pas à nous ouvrir leurs portes à nous, moins que rien. Leur vie ne se résume pas à appuyer sur les boutons du carrousel, ils font aussi de l’impression numérique, de la broderie, de la sérigraphie manuelle, adhésifs, impri- merie par sous-traitance, sérigraphie sur verres par sous-traitance aussi, sur stylos, parapluies !, transferts, flexs. J’expliquerai ce dernier plus tard. Joël, 35 ans de sérigraphie dans les panards, m’explique le procédé de la sérigraphie. Un cadre d’aluminium sur lequel est tendu du nylon tissé (une trame en fait), est recou- vert d’une émulsion photosensible (parce que le mot Diazoïque ne parle à personne). La notre était verte. Des deux côtés l’émulsion est appliquée. Vient le séchage de cette émulsion, rien d’exceptionnel. Du bureau de PAO, on reçoit les impressions sur trans- parents que l’on scotch sur la toile. Par le même procédé que le rayogramme, la toile est bombardée de lumière. Et ainsi, la couche d’émulsion qui est exposée durcie, et celle qui ne l’est pas (grâce à l’imprimé), peut être enlevée au jet haute pression. Ainsi nous avons avec nous un motif poreux qui laissera passer l’encre, et le reste sera donc étanche. Il existe différentes trames, 120 points par centimètre carré, 70 (plus grossier), 280 (incroyable),... Le cadre est utilisé pour la machine aussi bien que pour les manuelles. Vient ensuite l’impression, ici, pas de peinture, de l’encre. Plus exactement du plas- tique. Du plastisol. Ca ne sèche pas, croyez mes vêtements. Sinon, il y a les encres à solvant aussi, ça brûle les doigts. Pour nettoyer la plaque : du dissolvant. Pour enlever l’émulsion, d’autres produits méchants, mais je n’ai pas pu assister à ça. L’encre est déposée sur la plaque en grande quantité, et une racle vient racler (c’est exceptionnel) l’encre sur le motif. Magie, le tee-shirt est impressionné. par ArnoChovo principe de la sérigraphie principe du carrousel sérigraphique

Compte rendu de stage

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compte rendu du stage en atelier de sérigraphie : SERI.COM à Montaigu.

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Page 1: Compte rendu de stage

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SERI.COM Montaigu.La semaine s’annonce plutôt bien, 200 voire 400 tee-shirts par-ci par-là, 250 carnets, des dizaines de polaires, des maillots de sport, que du bonheur.La boite s’articule autour d’un «bureau PAO», l’atelier, et la salle de pause.

Mon premier contact avec la sérigraphie commence, devant moi, le carrousel sérigra-phique, qui peut imprimer sur 2000 tee-shirt à la journée (5h00-22h00). Evidemment, les horaires sont plus que cool : 9h00-12h00, 14h00-16h00. Bien évidemment, il arrive que certains restent terminer une série. C’est rare, que certains restent.Je commence donc avec ce carrousel. Comme son nom l’indique, c’est un manège où défilent des tee-shirts pour être sérigraphiés. Ici, la machine peut distribuer jusqu’à 6 couleurs, c’est à dire 6 cadres de sérigraphie différents, avec chacun le motif démonté selon ses couleurs : admettons un logo avec 3 couleur, il faudra donc 3 cadres. C’est tout bête.Leurs commandes peuvent s’élever à 10.000 pièces, ou seulement à une. Leurs clients vont donc de la grosse société comme TVR, au petit graphiste qui veut réaliser ses projets.

Principalement chargé des cadeaux d’entreprise, d’événementiels, vêtements profes-sionnels, ou de publicités, ils n’hésitent pas à nous ouvrir leurs portes à nous, moins que rien.Leur vie ne se résume pas à appuyer sur les boutons du carrousel, ils font aussi de l’impression numérique, de la broderie, de la sérigraphie manuelle, adhésifs, impri-merie par sous-traitance, sérigraphie sur verres par sous-traitance aussi, sur stylos, parapluies !, transferts, flexs.J’expliquerai ce dernier plus tard.Joël, 35 ans de sérigraphie dans les panards, m’explique le procédé de la sérigraphie. Un cadre d’aluminium sur lequel est tendu du nylon tissé (une trame en fait), est recou-vert d’une émulsion photosensible (parce que le mot Diazoïque ne parle à personne). La notre était verte. Des deux côtés l’émulsion est appliquée. Vient le séchage de cette émulsion, rien d’exceptionnel. Du bureau de PAO, on reçoit les impressions sur trans-parents que l’on scotch sur la toile. Par le même procédé que le rayogramme, la toile est bombardée de lumière. Et ainsi, la couche d’émulsion qui est exposée durcie, et celle qui ne l’est pas (grâce à l’imprimé), peut être enlevée au jet haute pression.Ainsi nous avons avec nous un motif poreux qui laissera passer l’encre, et le reste sera donc étanche.

Il existe différentes trames, 120 points par centimètre carré, 70 (plus grossier), 280 (incroyable),...Le cadre est utilisé pour la machine aussi bien que pour les manuelles.Vient ensuite l’impression, ici, pas de peinture, de l’encre. Plus exactement du plas-tique. Du plastisol. Ca ne sèche pas, croyez mes vêtements. Sinon, il y a les encres à solvant aussi, ça brûle les doigts. Pour nettoyer la plaque : du dissolvant. Pour enlever l’émulsion, d’autres produits méchants, mais je n’ai pas pu assister à ça. L’encre est déposée sur la plaque en grande quantité, et une racle vient racler (c’est exceptionnel) l’encre sur le motif. Magie, le tee-shirt est impressionné.

par ArnoChovo

principe de la sérigraphie

principe du carrousel sérigraphique

Page 2: Compte rendu de stage

machine à sérigraphie automatisée

Page 3: Compte rendu de stage

Pour ce qui est du suivi d’un dossier, le client envoi sa demande. Un projet et donc un dossier se crée. Un premier rendez vous pour établir le «cahier des charges» : type de vêtement, le motif, proportion du motif souhaité, emplacement, couleurs, etc... L’agence propose une ou plusieurs réponses, avec notamment des mises en situation, le client répond, et le processus s’enclenche. Ils commandent et leurs fournisseurs envoient malgré les absences de stocks, au compte goutte, les objets (porte-clé, clés USB, briquets, tee-shirts, carnets, vestes, etc...

Chaque technique est utile pour un type de vêtement.Ils ont une sous-traitance de sérigraphie sur verre. Même procédé, sauf que le verre pivote en même temps que le cadre et la racle reste immobile.Le flex, est en fait un film de plastique élastomère sur un film adhésif rigide. Détouré et appliqué par une presse thermique, il est adapté pour les vêtements de sport qui s’étirent, ou pour des impressions uniques du type numéros de maillots de sport.L’impression numérique est utilisée pour les illustrations sur textile, la broderie pour des blousons, casquettes, vêtements à doublures.Les transferts sont des papiers siliconés des deux côtés, sur lesquels sont sérigra-phiés les motifs accompagnés d’une poudre qui colle. Passés sous presse thermique, ils sont utiles pour des vêtements qui sont difficiles à impressionnés sur le carrousel ou à la main à cause de fermetures, doublures, coutures, poches...Cette semaine, je n’ai pas eu l’impression de travailler mais plutôt de m’amuser, même si ranger des tee-shirts dans des cartons n’est pas exactement ce que j’aurai voulu faire. Mais je pense que j’y retournerai, et que j’essaierai la technique.

N’hésitez pas, SERI.COM est là, à Montaigu, sur la route de Nantes, en face des trans-ports Joyau.

On peut parler longuement des couleurs. On ne le fera pas. Le référencier Pantone n’est jamais loin. Les quelques trentaine d’encres colorées, servent de bases pour confectionner les autres. Plus de 300 pots de couleurs peuvent ainsi prendre place sur les étagères. Les mélanges sont fait à la louche autant qu’au gramme près. Les tee-shirts sérigraphiés passent ensuite dans un tunnel de séchage qui cuit l’encre.