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Conception universelle de l’apprentissage dans
différents contextes disciplinaires :
développement d’un répertoire de pratiques
(FODAR 2016-2017)
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES
Septembre 2017
ii
COORDINATION DU PROJET
Chercheuse principale
Nadia Rousseau, Département des sciences de l’éducation
Chercheurs associés
Lise-Anne St-Vincent, Département des sciences de l’éducation
Sylvie Ouellet, Département des sciences de l’éducation
Léna Bergeron, Département des sciences de l’éducation
Line Massé, Département de psychoéducation
Liette St-Pierre, Département des sciences infirmières
François Meunier, Département de mathématiques et informatique
Collaboratrice
Caroline Vézina, Services aux étudiants
Assistantes de recherche
Marie-Élaine Desmarais, Département des sciences de l’éducation (doctorat)
Marie-Pier Forest, Département des sciences de l’éducation (maîtrise)
Karelle Desmarais, Département des sciences de l’éducation (maîtrise)
Collaboratrice ponctuelle
Sandra Chiasson-Desjardins, Département des sciences de l’éducation (chargée de cours)
PROFESSEURS ET CHARGÉS DE COURS PARTICIPANT AU PROJET
Myriam Asri, professeure, Département des sciences infirmières
Noémi Cantin, professeure, Département d’ergothérapie
Hélène Carbonneau, professeure, Département de Loisir, culture et tourisme
France Cloutier, professeure, Département des sciences infirmières
Marie-Michèle Duquette, chargée de cours, Département de Loisir, culture et tourisme
Stéphanie Girard, professeure, Département des sciences de l’activité physique
Audrey Groleau, professeure, Département des sciences de l’éducation
Josianne Lajoie, chargée de cours, Département de mathématiques et informatique
Valérie Piché, chargée de cours, Département de psychoéducation
Chantal Plourde, professeure, Département de psychoéducation
Diane Rousseau, chargée de cours, Département de psychoéducation
Anick Sauvageau, professeure, Département d’ergothérapie
Lyne Tardif, coordonnatrice de stage, Département d’ergothérapie
Note : Le masculin est utilisé dans le seul but d’alléger le texte.
REMERCIEMENTS
Nous remercions le Fonds de développement académique du réseau
(FODAR) pour l’appui financier accordé à ce projet. Outre la nécessité
d’un soutien financier, ce projet reposait sur l’engagement des profes-
seurs et chargés de cours de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
Il apparaît important ici de souligner la qualité de cet engagement et le
sérieux avec lequel tous se sont investis dans cette démarche réflexive
entourant la prise en compte des principes de flexibilité de la conception
universelle (CUA) de l’apprentissage dans leur enseignement. Ce
répertoire de pratiques est le fruit de leur réflexion.
TABLE DES MATIÈRES
SIGLES ET ABRÉVIATIONS ........................................................................................................................................ v
GLOSSAIRE ...............................................................................................................................................................vi
1. Un contexte universitaire marqué par de nouvelles réalités .......................................................................... 1
1.1 Une population étudiante hétérogène .......................................................................................................... 1
1.2 La mise en place de mesures et services ....................................................................................................... 3
1.3 La quête d’efficience : un regard renouvelé sur les besoins des étudiants ................................................... 4
2. La conception universelle de l’apprentissage : une avenue prometteuse ...................................................... 5
3. Les objectifs du projet........................................................................................................................................ 8
4. La démarche entourant la rédaction du répertoire ........................................................................................ 9
4.1 Les réunions de groupe .................................................................................................................................. 9
4.2 La planification selon le modèle « Planning for All Learners » .................................................................... 10
4.3 Des exemples de planification de cours découlant d’une démarche de plan PAL ...................................... 14
EXEMPLE 1 Géométries euclidienne et non euclidienne ...................................................................................... 14
EXEMPLE 2 Évaluation psychoéducative : les capacités et les difficultés d’adaptation ....................................... 18
EXEMPLE 3 Intervention de groupe ...................................................................................................................... 24
EXEMPLE 4 Cadre des stages ................................................................................................................................. 32
EXEMPLE 5 La didactique et les stratégies d’apprentissage ................................................................................. 42
EXEMPLE 6 Développement social et émotionnel de l’élève................................................................................ 48
EXEMPLE 7 Dimensions critiques de la pratique en ergothérapie auprès des enfants ou des adolescents ........ 55
EXEMPLE 8 Loisir et intervention en contexte de santé ....................................................................................... 59
EXEMPLE 9 Fondements à l’enseignement de la langue maternelle .................................................................... 67
EXEMPLE 10 Traitement d’image .......................................................................................................................... 72
5. Les retombées et les défis entourant la CUA ............................................................................................. 77
6. Des enjeux qui méritent une attention particulière................................................................................... 79
7. Des propositions de mécanismes facilitant la mise en place de la CUA .................................................. 80
RÉFÉRENCES ........................................................................................................................................................... 83
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
BEASS Baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale
BEPEP Baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement au primaire
CAST Center for Applied Special Technology
CAPRES Consortium d'animation sur la persévérance et la réussite en enseignement
supérieur
CREPUQ Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec
CSÉ Conseil supérieur de l’éducation
CUA conception universelle de l’apprentissage
ÉSH étudiant en situation de handicap
FODAR Fonds de développement académique du réseau
MDH-PPH Modèle de développement humain - Processus de production du handicap
MELS Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport
OPHQ Office des personnes handicapées du Québec
OPPQ Ordre professionnel des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec
PAL Planning for All Learners
PICOM Projet d’intervention communautaire
TDA/H trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité
UQTR Université du Québec à Trois-Rivières
VRS valorisation des rôles sociaux
GLOSSAIRE
Accommodements
Il s’agit de toutes les mesures d’aide mises en place pour soutenir la réussite des étudiants en situation
de handicap, tout en respectant les attentes et les exigences du cours ou de l’évaluation. Il peut s’agir de
temps supplémentaire pour les examens, de la passation des examens dans un local isolé, de l’utilisation
des technologies d’aide et de l’accès à l’ordinateur, etc.
Aide technologique ou technologie de soutien
Une « aide technologique est une assistance technologique qui permet à l’élève de réaliser une tâche, de
développer une compétence ou d’atteindre un état qu’il ne pourrait réaliser (ou réaliser difficilement)
sans le soutien de cette aide et doit révéler un caractère essentiel pour répondre à la situation1 » (Choui-
nard, Goulet et Tremblay, 2013). Quelques exemples sont présentés dans la section Outils technologiques
des Services aux étudiants2.
Technologies d’aide
C’est « une assistance technologique utilisée par l’élève handicapé ou en difficulté d’adaptation ou
d’apprentissage en vue de faciliter ou de réaliser une tâche qu’il ne peut accomplir ou accomplir diffici-
lement sans le support de cette aide » (Service national du RÉCIT en adaptation scolaire).
Approche par compétence
L'approche par compétence « privilégie le développement d'apprentissages à partir de situations authen-
tiques et de problèmes complexes. Elle implique de s'appuyer sur des modèles cognitifs de l'apprentissage
des compétences. Elle encourage le développement d'une pratique professionnelle réflexive et intention-
nelle, en sollicitant de la part des enseignants un compagnonnage cognitif explicite et des activités récur-
rentes de rétroaction » (Nguyen et Blais, 2007, p. 1).
Compétence
La compétence est la « capacité à mobiliser un ensemble intégré de connaissances, d’habiletés et d’atti-
tudes en vue d’accomplir une opération […] en fonction d’attentes fixées et de résultats désirés »
(Legendre, 2005, p. 249). La compétence n’est pas l’ensemble des ressources que la personne mobilise.
Elle réside plutôt dans la sélection des ressources pertinentes et dans la mobilisation de ces ressources
(Jonnaert, 2002).
1 <http://www.institutta.com/les-aides-technologiques-et-la-quete-dautonomie-des-eleves-ayant-des-besoins-particuliers-un-
apport-determinant/>.
2 <https://oraprdnt.uqtr.uquebec.ca/pls/public/gscw031?owa_no_site=3746&owa_no_fiche=114>.
vii
Conception universelle de l’apprentissage
Il s’agit d’une approche permettant la planification et le développement d’un programme d’apprentissage
flexible promouvant l’accessibilité et la participation, tout en se réalisant dans le cheminement scolaire
régulier de tous les étudiants (Center for Applied Special Technology [CAST], 2011 [traduction libre]).
Diversité
On peut définir la diversité en éducation comme l’expression d’une variété de profils individuels des
apprenants en termes de caractéristiques, de préférences, d’expériences ou de besoins (Prud’homme,
2007).
Étudiants en situation de handicap dits émergents
Cette expression fait référence aux étudiants qui présentent des troubles de santé mentale (anxiété,
dépression, etc.), des troubles d’apprentissage (dyslexie, dysorthographie, etc.), des troubles du déficit
de l’attention, etc. (Vagneux et Girard, 2014).
Étudiants en situation de handicap dits traditionnels
Cette expression fait référence aux étudiants qui présentent une déficience visuelle ou auditive grave,
une déficience motrice, une déficience organique (fibrose kystique, leucémie, hémophilie, maladie de
Crohn, etc.) ou une déficience du langage et de la parole (Vagneux et Girard, 2014).
Flexibilité
Ce terme fait référence à l’aptitude ou la qualité à adapter, modifier ou créer du matériel pédagogique,
une approche pédagogique ou des pratiques enseignantes qui répondent aux besoins éducatifs variés
d’une diversité d’étudiants.
Macroplanification
Ce terme fait référence à la planification de l’ensemble des contenus sur une longue période. À titre
d’exemple, il peut s’agir de la planification des contenus d’un cours pour une session entière ou la
planification des composantes d’une compétence dans un programme.
Microplanification Ce terme fait référence à la planification du contenu spécifique de chacun des cours d’une session. Il
s’agit ici d’un processus de planification à court terme plus détaillée tenant compte, par exemple, des
modalités pédagogiques, des stratégies d’enseignement, des activités d’apprentissage, etc.
viii
Obstacles à l’apprentissage
Ce terme fait référence à tous les éléments pouvant entraver l’apprentissage. Ces éléments peuvent être
des caractéristiques individuelles, des facteurs environnementaux, ou tout autre élément pouvant nuire à
l’élève au moment où il apprend.
Services de soutien aux étudiants en situation de handicap
Ce sont les services responsables de l’accueil, de l’intégration et de la mise en place des accommode-
ments relatifs aux étudiants en situation de handicap au postsecondaire. Ces services étaient ancienne-
ment appelés « services d’accueil et d’intégration aux personnes handicapées » (Dauphinais, 2015).
Situation de handicap
Cette expression est utilisée au sens de phénomène ou processus handicapant. La situation de handicap
devrait être vue comme le résultat situationnel d’un processus d’interaction entre les facteurs de risque,
les facteurs personnels, les habitudes de vie et l’environnement (Fougeyrollas, 1998, 2010). « La situation
de handicap est ainsi vue comme un déficit d’accessibilité » (Consortium d'animation sur la persévérance
et la réussite en enseignement supérieur [CAPRES], 2013, p. 4).
Tâche évaluative
Cette expression se réfère à la tâche spécifique que l’étudiant doit accomplir dans le contexte
d’évaluation. La réalisation de cette tâche permettra « d’apprécier sa performance ou de porter un
jugement » (Legendre, 2005, p. 1318) sur sa compétence.
Interpellés par les défis qu’entraîne la plus grande accessibilité aux études supérieures des étudiants
présentant une diversité de besoins (Conseil supérieur de l’éducation [CSE], 2013), nous avons, depuis
décembre 2015, entrepris une démarche de recherche collaborative menant au développement d’un
répertoire de pratiques s’appuyant sur les principes de flexibilité de la conception universelle de
l’apprentissage (CUA). Mettant à profit la participation de professeurs et chargés de cours issus de sept
départements, la recherche aura certes permis l’atteinte des objectifs que nous nous étions fixés, mais
elle aura par ailleurs mis en évidence les défis et les enjeux inhérents à l’appropriation de ces principes
par les enseignants universitaires. Voici donc les fruits de cette recherche.
1. UN CONTEXTE UNIVERSITAIRE MARQUÉ PAR DE NOUVELLES RÉALITÉS
Les nouvelles réalités qui caractérisent le milieu universitaire nous incitent à poser un regard sur la popu-
lation étudiante, la mise en place de mesures et de services de même que l’efficience et les besoins des
étudiants.
1.1 Une population étudiante hétérogène
Depuis les dernières années, les universités québécoises accueillent des populations beaucoup plus
diversifiées et hétérogènes qu’auparavant (Conseil supérieur de l’éducation [CSE], 2013), et ce, en raison
d’une plus grande accessibilité aux études supérieures. En effet, elles doivent désormais composer avec
une figure étudiante devenue « plurielle » (CSE, 2013, p. 3) et des modes d’engagement et de fréquenta-
tion aux études diversifiés (p. ex. un retour aux études, des étudiants à temps partiel, des étudiants parents,
des étudiants internationaux, des étudiants ayant des limitations fonctionnelles). L’étudiant d’aujourd’hui
se définit donc en fonction d’une panoplie de caractéristiques personnelles, familiales, géographiques,
sociales, culturelles, économiques et scolaires, considérées individuellement ou croisées les unes avec
les autres (Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec [CREPUQ]3, 2010 p. 14).
Outre les étudiants présentant un handicap visible dit traditionnel relié à une déficience auditive (DA),
une déficience visuelle (DV), une déficience motrice (DM) ou une déficience organique (DO), une
3 La CREPUQ a été remplacée par le Bureau de coopération interuniversitaire (BCI) en 2014.
2
présence marquée de nouveaux étudiants ayant des besoins particuliers ou des caractéristiques particu-
lières est observée. Ainsi, depuis les dernières années, une clientèle dite « émergente », qui regroupe les
étudiants ayant un trouble d’apprentissage (TA), un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyper-
activité (TDA/H), un trouble de santé mentale (TSM), un trouble du spectre de l’autisme (TSA) et un
trouble du langage et de la parole (TLP), fait son entrée au sein des universités (CREPUQ, 2010, 2012).
Ces populations étudiantes sont considérées comme étant en situation de handicap (ÉSH). Il faut noter
que ce sont les facteurs environnementaux qui créent la situation de handicap (Fougeyrollas, 1998). Par
exemple, un étudiant ayant une dyslexie n’est pas en situation de handicap lorsqu’il doit conduire une
voiture, mais il le devient lorsqu’il doit effectuer plusieurs lectures dans un cours. Ces populations en
situation de handicap augmentent chaque année de façon marquée. Au Québec, ce nombre a presque
triplé au cours des cinq dernières années, passant de 3971 étudiants en 2010-2011 à 10 353 en 2014-2015
(Association québécoise interuniversitaire des conseillers aux étudiants en situation de handicap
[AQICESH], 2015). À l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), le nombre d’étudiants en
situation de handicap s’est multiplié par 7 au cours des cinq dernières années, passant de 64 en 2010-
2011 à 486 en 2015-2016.
Figure 1. Répartition des ÉSH à l’UQTR par type de handicap
3
Tableau 1. Données pour les programmes participant au projet FODAR (2015-2016)
Départements Nbre d’étudiants % inscrits au service de
soutien aux ÉSH
Ergothérapie 7 1,4
Études en loisir, culture et tourisme 27 5,5
Mathématiques-informatique 2 0,4
Psychoéducation 63 13
Sciences de l’activité physique 25 5
Sciences de l’éducation 67 14
Sciences infirmières 23 5
Total 214/486 44 %
Les étudiants ayant des responsabilités parentales à l’UQTR sont passés de 20 % en 2006 à 23 % en 2011
(Bonin et Girard, 2013). En ce qui a trait aux étudiants internationaux de l’UQTR, leur présence a aug-
menté de 30 %, passant de 1893 en 2011-2012 à 2460 en 2015-2016.
1.2 La mise en place de mesures et services
Si nous pouvons retirer une certaine fierté d’un point de vue de l’amélioration de l’accès aux études
supérieures, répondre aux besoins grandissants des ÉSH nécessite toutefois des ajustements de la part
des universités québécoises. À ce titre, les établissements ont dû se doter de services spécialisés ou revoir
les services existants afin de respecter le cadre législatif en vigueur. Ces services peuvent comprendre :
• des examens adaptés,
• un preneur de notes,
• l’enregistrement d’un cours,
• du mentorat par matière ou en français,
• des ateliers sur les stratégies d’étude,
• de l’orthopédagogie,
• le programme TANDEM (mentorat adapté portant sur les stratégies d'apprentissage et les
méthodes de travail nécessaires à l'université),
• etc.
4
Il va sans dire que cette nouvelle réalité entraîne des obligations et des défis importants. À cet effet, la
CREPUQ a publié en 2010 (et a réitéré en 2012) sa position stipulant qu’« il s’agit d’un enjeu collectif
dont la responsabilité est partagée par l’État, par les établissements d’enseignement, par les organisations
et par les individus eux-mêmes » (p. 9). Sans surprise, plusieurs lois et politiques sont en vigueur en
matière d’obligation d’accommodement de ces étudiants, dont la Charte des droits et libertés de la
personne (gouvernement du Québec, 1975), la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handi-
capées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale (gouvernement du Québec, 2004)
et la Politique gouvernementale À part entière : pour un véritable exercice du droit à l’égalité (Office
des personnes handicapées du Québec [OPHQ], 2009). Pour répondre à cette nouvelle réalité, l’UQTR
(2015) adoptait sa propre Politique institutionnelle de soutien aux étudiants en situation de handicap :
« l’Université du Québec à Trois-Rivières vise ainsi, par cette politique, à atténuer les obstacles suscep-
tibles de gêner la pleine participation des étudiants en situation de handicap à la vie universitaire et à
statuer sur les responsabilités incombant à chacun » (p. 1).
1.3 La quête d’efficience : un regard renouvelé sur les besoins des étudiants
Certains auteurs critiquent cette façon d’offrir du soutien en fonction du cadre légal. D’une part, le
recours accru aux services particuliers de soutien ainsi qu’aux accommodements serait insuffisant pour
assurer la qualité des apprentissages (Scott, McGuire et Shaw, 2003). D’autre part, même si les mesures
d’accommodement sont nécessaires, elles représentent des réponses individualisées qui sont moins
appropriées dans le contexte de changement démographique des populations étudiantes. En effet, le
nombre grandissant d’ÉSH nécessite de nouvelles approches qui permettent à tous les étudiants d’accéder
aux apprentissages (Scott et al., 2003). Qui plus est, les réponses individualisées sont plus coûteuses en
termes de temps et de ressources humaines (Nolet et McLaughlin, 2005). Dans l’ensemble, cette modalité
de fonctionnement présenterait des limites importantes sur le plan de l’efficacité (Hougthon et Fovet,
2012, cités dans Bergeron et Marchand, 2015).
À cet égard, les travaux récents menés dans certaines universités ou certains collèges montrent l’impor-
tance de s’éloigner d’une approche biomédicale centrée sur les besoins individuels pour tendre vers une
pédagogie ou une approche centrée sur une perspective collective plutôt axée sur les besoins d’une
diversité étudiante. Dans les écrits scientifiques, on constate que l’idée d’inclusion scolaire a évolué vers
5
une perspective élargie durant les dernières années et inclut maintenant une diversité d’apprenants ayant
des besoins particuliers (Prud’homme, Vienneau, Ramel et Rousseau, 2011). De plus, dans le cadre de
notre recherche, la diversité est aussi considérée comme un concept large et systémique. Celle-ci peut
prendre racine à travers une multitude de marqueurs sociaux tels que sur les plans ethnoculturel, reli-
gieux, d'orientation sexuelle ou de genre et moduler les besoins particuliers présentés par les étudiants
sur le plan des apprentissages.
Dans ce contexte, les universités québécoises et le corps professoral sont à la recherche de solutions leur
permettant de maintenir les attentes et les exigences de la certification universitaire, tout en s’assurant de
répondre à la diversité de besoins que les étudiants présentent, tout cela dans un contexte où le nombre
grandissant d’ÉSH nécessite de trouver des moyens viables au contexte postsecondaire. À ces égards, la
conception universelle de l’apprentissage (CUA) retient l’attention.
2. LA CONCEPTION UNIVERSELLE DE L’APPRENTISSAGE : UNE AVENUE PROMETTEUSE
Pour bien comprendre les fondements de la CUA, il s’avère essentiel de faire un détour vers le domaine
de l’architecture, où émerge le design universel. Ce dernier renvoie à un courant qui vise à créer des
produits et des environnements qui soient conçus pour être universels, c’est-à-dire accessibles et flexibles
pour le plus d’utilisateurs potentiels (Center for Universal Design, 1997). Par exemple, il s’agit pour
l’architecte, à même ses plans architecturaux, de prévoir une rampe d’accès ainsi qu’un ascenseur, en
plus du traditionnel escalier. De cette façon, les utilisateurs pourront accéder au bâtiment en choisissant
l’option qui leur convient en fonction de leurs besoins et préférences.
Le contexte marqué par une diversité d’apprenants de plus en plus grande dans les classes motive des
chercheurs américains – notamment Rose et Meyer (2002) – à transposer cette idée d’universalité des
environnements dans le domaine de l’éducation. C’est ainsi que prend forme la CUA. Dans l’idée de
créer des modalités d’enseignement et d’apprentissage accessibles et flexibles, celle-ci repose sur
l’anticipation des barrières/obstacles à l’apprentissage susceptibles d’être rencontrés « à l’usage » afin
de les contourner en offrant différentes alternatives. Il s’agit donc de réfléchir sur les cours et de
concevoir les séances/situations d’enseignement ainsi que les tâches et travaux demandés aux étudiants
6
de manière à ce que les modalités répondent aux besoins de la diversité des apprenants pour s’approprier
les contenus et développer les compétences désirées. Dès lors, il n’est pas question d’une méthode
unique, mais d’un cadre pour réfléchir et guider l’action des pédagogues universitaires soucieux de
l’atteinte des objectifs et de la réussite de tous leurs étudiants.
La CUA retient l’attention en contexte universitaire, notamment parce qu’elle a l’avantage de diminuer
l’attention portée aux limites, aux troubles et aux handicaps pour se centrer plutôt sur les conditions
favorables à la participation et à l’apprentissage de tous, ainsi que sur les modalités d’enseignement et
d’apprentissage permettant d’y arriver (p. ex. les diverses façons de présenter les contenus, les activités
d’appropriation proposées, les travaux demandés, etc.) (Rose, Hasselbring, Stahl et Zabala, 2005). De
plus, ainsi proposée, la CUA permet ce passage d’une perspective individuelle, difficilement
envisageable en contexte postsecondaire, vers une perspective collective et de grand groupe (Rousseau,
Paquet-Bélanger, Stanké et Bergeron, 2014). Finalement, sa logique proactive face aux éventuels besoins
pour comprendre et apprendre en fait une approche qui mise sur la planification de l’enseignement et
offre des balises intéressantes au corps professoral (Bergeron, Rousseau et Leclerc, 2011).
Pour soutenir la réflexion sur ce dont les étudiants ont besoin pour apprendre, Rose et Meyer (2002)
proposent d’utiliser les résultats des recherches menées en neuroscience. Ces résultats mettent de l’avant
la présence de trois grands réseaux neuronaux impliqués dans le processus d’apprentissage, soit les
réseaux (1) de la reconnaissance, (2) les réseaux stratégiques, et (3) les réseaux affectifs. Plus
concrètement, ces auteurs formulent trois principes clés qui peuvent guider la quête de barrières/obstacles
à l’apprentissage, comme nous le démontrons dans la figure 2 qui suit.
7
Figure 2. Lignes directrices de la conception universelle de l’apprentissage
Le premier principe consiste à offrir diverses possibilités sur le plan des moyens de représentation
(traduction du CAST, 2011). Il fait référence au « quoi » (« what ») de l’apprentissage, c’est-à-dire au
contenu tel que les connaissances, les concepts, les idées et les relations entre elles, les informations et
les principes (Abell, Jung et Taylor, 2011; Chen, 2014; Lapinski, Gravel et Rose, 2012), mais aussi aux
savoir-faire et aux compétences qui font l’objet d’un enseignement et d’un apprentissage (Reuter, Cohen-
Azria, Daunay, Delcambre et Lahanier-Reuter, 2013). Concrètement, au moment de planifier ses
enseignements, le pédagogue anticipe les obstacles possibles dans la perception et la compréhension des
contenus, et il fait en sorte que les modes de présentation choisis rendent le contenu accessible pour le
plus grand nombre d’élèves dans la classe (Courey, Tappe, Siker et LePage, 2012). À cet égard, plusieurs
auteurs (Lapinski et al., 2012; Meyer et al., 2013; Nelson, 2014) rappellent qu’il existe de nombreuses
différences dans l’accès au contenu par les apprenants, car chaque élève porte en lui des expériences
personnelles, des représentations et des connaissances antérieures qui l’amènent à le décoder et à le traiter
différemment.
8
Le deuxième principe consiste à offrir plusieurs moyens d’action et d’expression (traduction du CAST,
2011). Il fait référence au « comment » (« how ») de l’apprentissage et aux stratégies mobilisées par les
étudiants pour s’approprier les contenus, développer les compétences et démontrer leurs acquis. Pour
actualiser ce principe, le pédagogue anticipe les barrières que pourraient poser les démarches habituelle-
ment proposées, et il offre aux étudiants divers choix et possibilités au niveau des tâches à accomplir et
des stratégies d’apprentissage qu’ils pourront privilégier pour s’approprier les contenus, développer les
compétences ou démontrer leurs acquis (Abell, Jung et Taylor, 2011; Chen, 2014; Courey et al., 2012;
Hall, Meyer et Rose, 2012; Lapinski et al., 2012).
Le troisième principe consiste à offrir plusieurs moyens d’engagement (traduction du CAST, 2011). Il
concerne la motivation et l’engagement des apprenants, c’est-à-dire le « pourquoi » (« why ») de
l’apprentissage et les raisons qui l’amènent à s’investir dans l’appropriation des contenus et le dévelop-
pement des compétences. Ce principe suppose pour le pédagogue de réfléchir aux obstacles propres aux
modalités d’enseignement et d’apprentissage choisies qui pourraient entraîner un manque d’intérêt,
d’effort, de persévérance et de prise en charge personnelle des étudiants, afin de bonifier ces modalités
et s’assurer de susciter l’engagement du plus grand nombre d’étudiants dans la classe. Nelson (2014)
rappelle que le fait de soutenir l’engagement des élèves dépasse largement le maintien de leur attention
sur la tâche à accomplir. Il s’agit de créer un environnement d’apprentissage où les élèves se sentent
impliqués, respectés et soutenus.
3. LES OBJECTIFS DU PROJET
En raison de l’accessibilité accrue aux études universitaires chez les ÉSH, l’obligation d’accommodation
et la nécessité de s’éloigner de l’approche individuelle (modèle biomédical) pour tendre vers une
approche collective afin de répondre à une diversité étudiante grandissante, un projet visant le dévelop-
pement d’un répertoire de pratiques illustrant les trois principes de la CUA dans différents contextes
disciplinaires a vu le jour. Il s’inscrit dans l’actualisation de la Politique institutionnelle de soutien aux
étudiants en situation de handicap, en plus de contribuer à l’atteinte des objectifs 2.1.1 et 2.1.2 (orienta-
9
tion 2.1) du plan stratégique 2015-2020 de l’UQTR, soit Soutenir la persévérance et la réussite des étu-
diants à tous les cycles en accroissant l’encadrement et le soutien aux différentes populations étudiantes
et en valorisant de nouvelles initiatives en pédagogie, en enseignement et en recherche. Le projet proposé
est également lié à l’orientation 3.2 en lien avec la valorisation de la recherche sur les enjeux sociaux. La
réussite des ÉSH constitue un enjeu social de taille.
4. LA DÉMARCHE ENTOURANT LA RÉDACTION DU RÉPERTOIRE
Le réseau de connaissances des chercheurs de l’équipe du FODAR Diversité a permis de rassembler
quatorze professeurs et chargés de cours œuvrant au sein de différents départements à l’UQTR et désirant
participer au projet. Parmi cette communauté d’apprentissage, vingt participants issus de différents
départements sont impliqués (un professeur et un chargé de cours par discipline), soit : psychoéducation;
sciences de l’éducation; sciences de l’activité physique; ergothérapie; loisir, culture et tourisme; sciences
infirmières; ainsi que mathématiques et informatique; génie informatique; chimie, biochimie et physique.
4.1 Les réunions de groupe
Au cours de l’année 2016, cinq rencontres de travail d’une durée de trois heures chacune ont été réalisées
avec les participants. L’objectif de ces rencontres était de développer une expertise sur les principes de
flexibilité de la CUA, pour ensuite codévelopper un répertoire de pratiques qui exploite différents
contextes de pratiques réclamant différentes compétences disciplinaires à maîtriser chez les étudiants. Le
tableau 2 rend compte des principales activités réalisées lors de ces rencontres.
Tableau 2. Principales activités réalisées lors des rencontres de groupes
Rencontres Principales activités
1 et 2 • Exploration des défis associés à la réussite des ÉSH
• Appropriation des trois principes de flexibilité de la CUA
3
• Appropriation des trois principes de flexibilité de la CUA à travers une activité de
planification utilisant le modèle Planning for All Learners – PAL (CAST, 2011)
10
Rencontres Principales activités
4 • Poursuite du travail de planification, tout en portant une attention particulière aux
obstacles à l’apprentissage, aux caractéristiques et aux contraintes particulières de
la discipline ou du programme
• Identification de concepts ou expressions qui devraient apparaître dans un glossaire
intégré au répertoire produit
5 • Révision/bonification du répertoire produit par l’ensemble des participants
4.2 La planification selon le modèle Planning for All Learners
Le modèle Planning for All Learners (PAL) (figure 3) constitue un outil important dans la démarche
réalisée. Il permet de concrétiser l’utilisation des principes de flexibilité de la CUA pour revisiter ou
concevoir des cours plus flexibles et plus accessibles à une diversité d’étudiants.
Figure 3. Le modèle Planning for All Learners
11
Ce modèle comprend quatre grandes étapes qui marquent le cycle itératif : établir des buts, analyser la
situation actuelle, appliquer la pédagogie universelle, et mettre en œuvre la situation d’enseignement-
apprentissage4.
La première étape du processus réflexif est fondamentale, puisque c’est à ce moment que les pédagogues
définissent et clarifient les objectifs d’apprentissage qu’ils souhaitent atteindre avec leurs étudiants (Ber-
geron, Rousseau et Leclerc, 2011). En contexte universitaire, le plan de cours constitue une ressource
centrale dans ce processus. Les pédagogues peuvent alors s’assurer de clarifier ce que les étudiants
sauront, comprendront et seront en mesure de faire à la fin de ces quelques semaines ainsi que les exi-
gences et attentes incontournables.
La seconde étape consiste à analyser la situation. Il importe alors de réfléchir à toutes les stratégies
pédagogiques et les évaluations auxquelles les pédagogues ont recours actuellement pour atteindre leurs
objectifs de même que chacun des outils qui sont mis à la disposition des étudiants. Ces façons de faire
habituelles sont mises en relation avec les besoins potentiels que les étudiants pourraient présenter dans
ce processus; il s’agit de chercher à identifier les obstacles potentiels aux apprentissages ou à la réalisa-
tion des tâches pour les étudiants (Bergeron et al., 2011).
À la troisième étape, cette analyse de la situation permet de trouver des moyens de contourner ces obs-
tacles à l’apprentissage et de faire quelques ajustements dans le cours et les tâches comme il a été planifié,
ou encore de concevoir de nouveaux cours. Cette étape d’application nécessite parfois de développer ou
de produire du matériel (Bergeron et al., 2011).
Enfin, la dernière étape consiste à donner le cours tout en demeurant flexible et ouvert à apporter des
modifications si nécessaire. Il importe ici de porter une attention particulière au progrès et à la réussite
des étudiants, puisqu’éventuellement, un bilan permettra à nouveau de constater des obstacles à
l’apprentissage et d’apporter d’autres ajustements et modifications aux cours et aux tâches demandées
(Bergeron et al., 2011).
Afin de soutenir les participants dans leurs réflexions, un outil de travail sous forme de tableau leur a été
proposé suivant les questions clés propres au cycle du PAL. L’apparition de couleurs dans le tableau
reprend les mêmes que celles utilisées dans la Figure 2 présentant les lignes directrices de la CUA (voir
page 18 7??).
4 Initialement traduite pour le contexte primaire et secondaire, quelques termes seront changés dans les explications afin de
contextualiser le processus au contexte universitaire.
12
Tableau 3. Planifier à l’aide du modèle Planning for All Learners (CAST, 2011)
QUESTIONS
RÉFLEXIONS PLANIFICATRICES
Peut se faire en réfléchissant :
1) à la session universitaire (macroplanif.),
2) aux séances/situations d’enseignement
(microplanif.), ou 3) aux tâches évaluatives ou
travaux demandés
1. Établir des
buts
Quelles sont mes cibles/intentions
d’apprentissage? (p. ex. Qu’est-ce que mes étudiants
sauront, comprendront et seront capables de faire?)
−
Quelles sont mes priorités? (p. ex. le fondamental
vs le secondaire)
Quelles sont mes attentes minimales? (p. ex. Y a-
t-il des cibles non négociables en fonction des
objectifs/compétences professionnelles à développer?)
−
2. Analyser
la situation
actuelle
En fonction des buts établis, quel est le portrait
des besoins des étudiants? (p. ex. Ces étudiants ont
généralement besoin de…)
Y a-t-il d’autres besoins qui résultent de
caractéristiques particulières? (p. ex. un trouble
d’apprentissage, la langue maternelle)
−
Quel est le fonctionnement actuel? (p. ex. Quels
sont les méthodes pédagogiques, les outils accessibles, les
tâches proposées?)
−
En fonction de mes buts, du portrait des
étudiants et du fonctionnement actuel, quels
sont les obstacles potentiels à l’apprentissage
pour former des apprenants…
−
… d
ébro
uil
lard
s, b
ien
info
rmés
et
com
pét
ents
?
Sur le plan des moyens de
représentation des
concepts/notions :
- La forme des informations
- Le langage et le vocabulaire
utilisés
- L’accompagnement offert pour
la compréhension
13
QUESTIONS
RÉFLEXIONS PLANIFICATRICES
Peut se faire en réfléchissant :
1) à la session universitaire (macroplanif.),
2) aux séances/situations d’enseignement
(microplanif.), ou 3) aux tâches évaluatives ou
travaux demandés …
cen
trés
sur
des
obje
ctif
s
stra
tégiq
ues
? Sur le plan des moyens d’action et
d’expression :
- Les manières de se mettre en
action, de participer pour
comprendre, apprendre
- Les manières de s’exprimer,
communiquer et partager
- La manière de se fixer des buts
d’apprentissage, de se planifier,
de s’autoévaluer (fonctions
exécutives)
… m
oti
vés
et
dét
erm
inés
?
Sur le plan des moyens
d’engagement :
- L’intérêt, l’autonomie possible
et la signifiance des tâches
- Le soutien offert à l’effort et à la
persévérance
- Les possibilités pour
s’autoévaluer et se réajuster
3. Appliquer
les principes
En fonction des obstacles à l’apprentissage,
quels ajustements puis-je apporter au
fonctionnement actuel?
Que dois-je développer pour y arriver?
−
Mettre en œuvre et expérimenter les ajustements
4. Évaluer et
réajuster les
décisions
Est-ce que les ajustements ont eu les effets
escomptés sur l’apprentissage des étudiants?
Devrais-je faire apporter de nouveaux
ajustements pour la prochaine fois?
−
L’analyse des tableaux produits par les participants permet de faire ressortir quelques pistes et exemples
qui rendent plus accessibles les pratiques associées à la CUA. Dans les lignes qui suivent, la démarche
de planification selon le modèle PAL est illustrée par l’entremise de dix exemples de planification de
cours.
14
EXEMPLE 1 : Géométries euclidienne et non euclidienne
4.3 Des exemples de planification de cours découlant d’une démarche de plan PAL
EXEMPLE 1
GÉOMÉTRIES EUCLIDIENNE ET NON EUCLIDIENNE
Informations générales
Département : Mathématiques, informatique et génie
Professeurs ou chargés de cours : Josiane Lajoie et François Meunier
Cours : GEM1001 – Géométries euclidienne et non euclidienne
Contexte particulier du programme de baccalauréat en mathématique :
Le baccalauréat en mathématique comprend environ 20 étudiants, tandis que le double bac en
math/enseignement en compte environ 15. Respectivement, le premier baccalauréat s'étend sur trois ans
et le deuxième, sur cinq ans.
Contexte particulier pour le cours GEM1001:
Le cours a une valeur de 3 crédits. Selon le parcours des étudiants et l’année à laquelle le cours est
offert, puisqu’il est disponible aux deux ans seulement, il est situé soit à la deuxième ou à la troisième
année du bac en math. À titre indicatif, 11 étudiants étaient inscrits au cours à l’hiver 2016.
Réflexions planificatrices
1. Établir des buts
Quelles sont les cibles ou intentions péda-
gogiques?
Familiariser l’étudiant avec les méthodes modernes pour
l’étude des géométries.
Quelles sont mes priorités et mes attentes
minimales?
• Distinguer la géométrie euclidienne de la géométrie
hyperbolique.
• Devenir autonome.
• Apprendre à raisonner et à construire des preuves, sans
les apprendre par cœur.
• Développer une pensée abstraite.
• Défaire les conceptions initiales.
2. Analyser la situation actuelle
En fonction des buts établis, quel est le
portrait des besoins des étudiants?
• Adopter une méthode de travail plus rigoureuse.
• Faire beaucoup d’exercices.
15
EXEMPLE 1 : Géométries euclidienne et non euclidienne
Réflexions planificatrices
Y a-t-il d’autres besoins qui découlent de
ces caractéristiques particulières?
• Avoir la documentation en français.
• Connaître le symbolisme mathématique utilisé.
Quel est le fonctionnement actuel? • Exposé portant sur les notions ciblées dans le plan de
cours, chaque semaine.
• Cours magistraux devant être suivis à l’aide de notes
de cours trouées. Des illustrations sont parfois présen-
tées.
• Recours au logiciel CABRI II Plus pour permettre aux
étudiants de mieux visualiser les concepts géomé-
triques, en particulier la géométrie hyperbolique. Les
étudiants sont invités à remettre une copie de certains
problèmes afin de pouvoir vérifier leur compréhen-
sion de la matière.
3. Appliquer les principes
En fonction de mes buts, du portrait des
étudiants et du fonctionnement actuel,
quels sont les obstacles potentiels à
l’apprentissage pour former des
apprenants?
En fonction des obstacles à l’apprentis-
sage, quels ajustements puis-je apporter
au fonctionnement actuel?
Que dois-je développer pour y arriver?
Voir tableau 4
16
EXEMPLE 1 : Géométries euclidienne et non euclidienne
Tableau 4. Application des principes de flexibilité de la CUA :
le cas de géométries euclidienne et non euclidienne
Obstacles contextuels
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
Aucune
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
Les livres disponibles sont
majoritairement en anglais.
Offrir des notes de cours « maison » en français sur le
portail.
1.1
2.4
Le symbolisme mathéma-
tique utilisé varie d’un
livre à un autre.
Préciser chaque symbole dans les notes de cours au fur
et à mesure. Les notations sont sélectionnées, autant que
possible, pour correspondre à celles choisies par le
Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS).
2.1
Manque d’autonomie :
plusieurs étudiants sont
incapables de construire
une preuve par eux-
mêmes; ils ont été habitués
à apprendre des preuves
par cœur.
Proposer une preuve erronée aux étudiants pour créer
un conflit cognitif (p. ex. une preuve qui démontre que
tous les triangles sont équilatéraux en géométrie eucli-
dienne), leur permettant ainsi de réaliser qu’on ne doit
pas se fier à l’intuitif (dessin), mais plutôt que la
démarche doit être purement déductive.
3.3 4.1
6.2
9.3
Offrir beaucoup d’exercices, dont certains sont accom-
pagnés d’une solution complète, certains d’indices
seulement, et d’autres doivent être résolus entièrement
par les étudiants.
3.3 4.1
5.3
9.3
Les devoirs exigés peuvent être faits individuellement
ou en équipe de 2 à 3 étudiants.
4.1 7.1
8.3
Le sujet n’est pas assez
concret pour les étudiants;
il est donc difficile de faire
des liens avec la vie de
tous les jours. Par
exemple, on ne peut pas
représenter la géométrie
hyperbolique dans notre
environnement.
Offrir beaucoup d’exercices, dont certains sont accom-
pagnés d’une solution complète, certains sont accompa-
gnés d’indices seulement, et d’autres doivent être réso-
lus entièrement par les étudiants.
3.4 4.1
5.3
9.3
7.1
Consacrer un premier cours de 3 heures sur la théorie
des axiomatiques, indépendamment de toute géométrie.
3.1
3.2
3.4
17
EXEMPLE 1 : Géométries euclidienne et non euclidienne
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
Certains étudiants refusent
d’accepter une géométrie
différente de celle qu’ils
ont toujours connue; il y a
un « blocage » (p. ex. une
droite peut être représentée
par une ligne courbe).
Donner des exemples dans l’histoire où des penseurs
ont refusé une découverte parce qu’elle ne cadrait pas
avec leurs connaissances actuelles (p. ex. Einstein pen-
sait qu’il y avait une erreur dans ses équations
puisqu’elles lui indiquaient un univers en expansion ou
en contraction, alors qu’il croyait que l’univers était sta-
tique).
3.2
3.4
Proposer une preuve erronée aux étudiants pour créer
un conflit cognitif (p. ex. une preuve qui démontre que
tous les triangles sont équilatéraux en géométrie eucli-
dienne), leur permettant ainsi de réaliser qu’on ne doit
pas se fier à l’intuitif (dessin); la démarche doit être
purement déductive.
3.3 4.1
6.2
9.2
9.3
Offrir beaucoup d’exercices, dont certains sont accom-
pagnés d’une solution complète, certains d’indices seu-
lement, et d’autres doivent être résolus entièrement par
les étudiants.
3.4 4.1
5.3
9.3
7.1
4. Évaluer et réajuster les décisions
Est-ce que les ajustements ont eu les effets
escomptés sur l’apprentissage des
étudiants?
Devrais-je faire de nouveaux ajustements
pour la prochaine fois?
Aucun ajustement n’a pu être mis à l’essai puisque le
cours sera offert à la prochaine session (hiver 2018).
18
EXEMPLE 2 : Évaluation psychoéducative : les capacités et les difficultés d’adaptation
EXEMPLE 2
ÉVALUATION PSYCHOÉDUCATIVE : LES CAPACITÉS ET LES DIFFICULTÉS D’ADAPTATION
Informations générales
Département : Psychoéducation
Professeur ou chargé de cours : Diane Rousseau et Line Massé
Cours : PSE1083 – Évaluation psychoéducative : les capacités et les difficultés d’adaptation
Contexte particulier du programme de baccalauréat en psychoéducation :
Au baccalauréat, 80 étudiants sont admis par année au campus de Trois-Rivières et 75 au campus de
Québec. Seulement 30 étudiants sont admis à la maîtrise au campus de Trois-Rivières et 20 au campus
de Québec, alors que la maîtrise est obligatoire pour faire partie de l’ordre professionnel. Ce contexte
crée beaucoup de stress chez les étudiants ainsi qu’un climat de compétition par rapport aux notes.
Cela amène également les étudiants vers des buts de performance et non des buts de maîtrise. L’Ordre
professionnel des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (OPPQ) émet des normes pré-
cises quant aux compétences à développer et au nombre de crédits requis dans différents champs.
Dans le département, des plans de cours-cadre sont définis et les chargés de cours doivent les respecter.
Aussi, chacun des plans de cours doit préciser le niveau d’apprentissage du cours : initiation, pratique
et transfert. En raison du nombre élevé d’étudiants dans les cours de première et de deuxième année,
peu de travaux écrits sont demandés aux étudiants, et lorsqu’il y en a, ils se font en équipe.
Contexte particulier pour le cours PSE1083 :
Les éléments de la compétence d’évaluation psychoéducative sont décrits précisément par l’OPPQ.
Certains éléments de cette compétence sont vus au baccalauréat, alors que d’autres le sont à la maîtrise.
Dans le cadre de ce cours, il est spécifié que l’on retrouve 40 % d’initiation (contenu axé sur la théorie
et les connaissances) et 60 % de pratique. Le transfert sur un cas réel se fait en stage et dans le cours
de maîtrise.
Le cours PSE1083 demande plusieurs préalables. Certains étudiants ayant fait une technique en édu-
cation spécialisée se font créditer un des cours préalables. Quelques éléments devant avoir été vus dans
les cours précédents ne sont pas maîtrisés par les étudiants et doivent donc être revus dans le cours.
Enfin, ce cours demande aux étudiants d’intégrer plusieurs éléments d’apprentissage vus dans les cours
précédents.
19
EXEMPLE 2 : Évaluation psychoéducative : les capacités et les difficultés d’adaptation
Réflexions planificatrices
1. Établir des buts
Quelles sont les cibles ou intentions
pédagogiques?
Ce cours vise à développer les connaissances et habiletés
nécessaires pour réaliser l'évaluation psychoéducative d'une
personne et rédiger le rapport qui en découle.
Quelles sont mes priorités et mes
attentes minimales?
• Connaître les différents objets et finalités de l’évaluation
psychoéducative.
• Comprendre le modèle d’évaluation psychoéducative
proposé par l’OPPQ.
• Distinguer les principales méthodes d’évaluation utili-
sées en contexte psychoéducatif, soit l’évaluation fonc-
tionnelle, l’évaluation normative et l’évaluation selon le
DSM-5 sur le plan de leurs buts, de leurs avantages et de
leurs limites, de leur démarche respective et des instru-
ments pouvant être utilisés.
• Connaître le cadre légal entourant l’évaluation psycho-
éducative et les principales considérations éthiques et
déontologiques.
• Reconnaître les responsabilités et les rôles respectifs des
principaux acteurs concernés par l’évaluation psychoso-
ciale en milieu scolaire, dans le réseau de la santé et des
services sociaux ou de la justice.
• Décrire les principales opérations liées à la démarche
d’évaluation psychoéducative.
• Utiliser les principales méthodes de collectes de données,
soit l’entrevue d’évaluation clinique, l’observation, l’uti-
lisation de tests ou d’instruments validés, l’évaluation
informelle et l’étude de dossiers.
• À partir d’une vignette clinique, l’étudiant sera capable
d’évaluer les capacités adaptatives et les difficultés
d’adaptation présentées par la personne dans ses interac-
tions avec son environnement. Il effectuera les opéra-
tions suivantes :
o Identifier et apprécier les ressources et les limites
de la personne susceptibles d’influencer ses interac-
tions avec son environnement;
o Identifier les ressources et les limites de l’entourage
susceptibles d’influencer les interactions de la per-
sonne avec son environnement;
20
EXEMPLE 2 : Évaluation psychoéducative : les capacités et les difficultés d’adaptation
o Observer la personne lors de l’entrevue filmée;
o Compiler et interpréter les résultats des instruments
de mesure remplis;
o Élaborer une hypothèse clinique qui intègre l’inter-
action avec les composantes individuelles et les
éléments de l’environnement;
o Produire une synthèse interprétative de la situation
fondée sur les faits et appuyée par des théories
reconnues;
o À partir des résultats de l’évaluation et en accord
avec le mandat reçu, identifier les besoins priori-
taires à combler et formuler des recommandations
d’intervention; rédiger un rapport d’évaluation psy-
choéducative en utilisant un langage écrit adapté au
contexte de la communication.
2. Analyser la situation actuelle
En fonction des buts établis, quel est
le portrait des besoins des étudiants?
Y a-t-il d’autres besoins qui découlent
de ces caractéristiques particulières?
• Pratiquer chacune des étapes de l’évaluation psychoédu-
cative au fur et à mesure.
• Pratiquer l’interprétation des instruments de mesure
normalisés et la rédaction des résultats.
• Pratiquer la formulation d’hypothèses cliniques.
• Diminuer les contenus théoriques vus en classe.
• Recevoir de la rétroaction individualisée.
• Être aidé pour la planification et la gestion des lectures et
des exercices à réaliser.
Quel est le fonctionnement actuel? • Lectures dirigées à effectuer en dehors des heures de
cours.
• Présentation d’une étude de cas filmée qui modèle la
façon de faire une évaluation psychoéducative. Recours
à cette étude de cas tout au long de la session (p. ex. ana-
lyse des résultats d’un questionnaire, comment poser des
questions).
• Chaque cours comprend une portion magistrale et une
portion pratique se faisant généralement en équipe (étude
de cas, exercices d’intégration, pratique, etc.).
• Examen final portant sur les principaux contenus abordés
dans le cours.
• Travail de session individuel.
21
EXEMPLE 2 : Évaluation psychoéducative : les capacités et les difficultés d’adaptation
• Exemples : plan détaillé et grille d’évaluation mis à la
disposition des étudiants sur le portail du cours afin de les
guider dans la réalisation des travaux exigés.
3. Appliquer les principes
En fonction de mes buts, du portrait
des étudiants et du fonctionnement
actuel, quels sont les obstacles poten-
tiels à l’apprentissage pour former des
apprenants?
En fonction des obstacles à l’appren-
tissage, quels ajustements puis-je
apporter au fonctionnement actuel?
Que dois-je développer pour y arri-
ver?
Voir tableau 5
Tableau 5. Application des principes de flexibilité de la CUA :
le cas d’évaluation psychoéducative – les capacités et les difficultés d’adaptation
Obstacles contextuels
Solutions
Principe CUA
*Lorsqu’appli-
cable
Les contenus préalables
n’ont pas été vus comme
prévu.
Faire des liens avec les autres cours, dès le départ. Activer
des connaissances importantes lors d’exercices liés au
cours (p. ex. les courants théoriques et l’analyse des cas).
3.1
3.2
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*Lorsqu’appli-
cable
L’étudiant éprouve de la
difficulté en rédaction
(problèmes de syntaxe, texte
incohérent ou ne suivant pas
un fil logique; informations
non pertinentes, etc.).
Offrir des ateliers d’écriture et de codéveloppement.
4.1
Organiser une rencontre de supervision d’équipe pour
donner de la rétroaction sur le travail réalisé (évaluation
formative) et pour répondre aux questionnements.
8.4
Revoir la séquence d’enseignement afin de les amener
plus rapidement vers la rédaction d’un rapport.
3.3
3.4
Donner des exercices en dyades ou en triades et corriger
en grands groupes.
4.1 8.3
22
EXEMPLE 2 : Évaluation psychoéducative : les capacités et les difficultés d’adaptation
L’étudiant éprouve de la
difficulté à faire des hypo-
thèses cliniques liées aux
modèles théoriques; à faire
des liens entre les apprentis-
sages vus dans différents
cours et l’analyse d’un cas
réel.
Proposer aux étudiants de réaliser une carte conceptuelle
sur une problématique liée à leur stage pour les aider à
synthétiser les éléments les plus importants à tenir
compte lors d’une évaluation en lien avec le modèle
d’évaluation psychoéducative.
3.2
3.4
4.1
6.3
7.1
7.2
Voir au modelage de certaines opérations profession-
nelles.
1.1 7.2
Préparer des ateliers d’écriture et de codéveloppement. 4.1 8.3
Préparer des exercices variés tout au long des cours en
équipe – études de cas, exercices d’intégration, observa-
tions, jeux de rôles, etc.
3.4 4.1 7.2
8.3
Décortiquer la compétence (p. ex. la rédaction de faits et
d’observations) et préparer les exercices concrets liés à la
pratique.
2.3
3.4
4.1 7.2
Pour le transfert : faire rédiger un rapport, selon les
normes, à partir d’une étude de cas.
3.4 4.1 7.2
Garder des liens constants avec les exigences de l’Ordre
professionnel, les contraintes et les réalités du milieu.
3.2
3.4
7.2
L’étudiant éprouve de
l’anxiété par rapport à la
complexité de la tâche
demandée et à la maîtrise
requise des contenus vus
dans d’autres cours.
Donner des exercices en dyade ou en triade et correction
en grand groupe.
4.1 8.3
9.3
Voir au modelage de certaines opérations profession-
nelles.
1.1 7.2
Préparer des ateliers d’écriture et de codéveloppement. 4.1 8.3
Préparer des exercices variés tout au long de chacun des
cours en équipe – études de cas, exercices d’intégration,
observations, jeux de rôles, etc.
3.4 4.1 7.2
8.3
Décortiquer la compétence (p. ex. la rédaction de faits et
d’observations) et préparer les exercices concrets liés à la
pratique.
2.3
3.4
4.1 7.2
Pour le transfert : faire rédiger un rapport, selon les
normes, à partir d’une étude de cas.
3.4 4.1 7.2
Fournir un calendrier de lecture détaillé sur le portail pour
chacun des cours (et contenus plus détaillés dans le plan
de cours) pour les aider à mieux gérer le temps et la
planification de leur travail.
3.3 6.1
6.2
Prévoir une rencontre de supervision d’équipe pour
donner de la rétroaction sur le travail réalisé (évaluation
formative) et répondre aux questionnements.
5.3 8.4
Fournir une grille d’évaluation détaillée pour le travail,
qui est expliquée deux mois avant la remise du travail.
6.1
6.2
9.3
23
EXEMPLE 2 : Évaluation psychoéducative : les capacités et les difficultés d’adaptation
4. Évaluer et réajuster les décisions
Est-ce que les ajustements ont eu les effets
escomptés sur l’apprentissage des étudiants?
Devrais-je faire de nouveaux ajustements pour la
prochaine fois?
Le calendrier de lectures, le plan de travail
détaillé, les exemples de travaux et le fait de
donner les critères d’évaluation à l’avance ont
diminué l’anxiété des étudiants. Ceux-ci doivent
aussi lire les textes avant de se présenter au cours,
ce qui permet aux professeurs d’avoir plus de
temps pour réaliser des exercices d’intégration en
classe.
6.3
La quantité des contenus à
maîtriser pour bien évaluer
un cas est élevée.
Pour le transfert : faire rédiger un rapport, selon les
normes, à partir d’une étude de cas.
3.4 4.1 7.2
Préparer des exercices variés tout au long de chacun des
cours en équipe – études de cas, exercices d’intégration,
observations, jeux de rôles, etc.
3.4 4.1 7.2
8.3
Préparer des questions et pistes de lecture pour les guider
dans les éléments les plus importants à retenir.
3.3 6.1
6.2
6.3
Prévoir une rencontre de supervision d’équipe pour
donner de la rétroaction sur le travail réalisé (évaluation
formative) et répondre aux questionnements.
5.3 8.4
Préparer des exercices formatifs tout au long des cours
pour les aider à s’autoévaluer.
6.4 8.4
9.3
Apporter des précisions des attentes liées aux compé-
tences professionnelles exigées par l’Ordre qui joue un
rôle motivateur pour les étudiants.
7.2
8.1
9.1
Autres moyens pédagogiques mis en place :
• Diminuer le temps dédié à la révision de certains contenus qui ont été vus dans
d’autres cours.
• Revoir la séquence d’enseignement afin d’amener plus rapidement les étudiants
dans la rédaction d’un rapport.
• Ajuster le recueil de textes selon la séquence d’enseignement.
• Porter une attention particulière à la réduction des sources de bruit lors de
l’enseignement ou du travail en équipe (téléphone, bavardage, etc.).
1.1
7.3
24
EXEMPLE 3 : Intervention de groupe
EXEMPLE 3
INTERVENTION DE GROUPE
Informations générales
Département : Psychoéducation
Professeur ou chargé de cours : Valérie Piché et Chantal Plourde
Cours : PSE1064 – Intervention de groupe
Contexte particulier du programme de baccalauréat en psychoéducation :
Au baccalauréat, 80 étudiants sont admis par année au campus de Trois-Rivières et 75 au campus de
Québec. Seulement 30 étudiants sont admis à la maîtrise au campus de Trois-Rivières et 20 au campus
de Québec, alors que la maîtrise est obligatoire pour faire partie de l’ordre professionnel. Ce contexte
crée beaucoup de stress chez les étudiants ainsi qu’un climat de compétition par rapport aux notes.
Également, cela amène les étudiants vers des buts de performance et non des buts de maîtrise.
L’OPPQ émet des normes précises quant aux compétences à développer et au nombre de crédits requis
dans différents champs.
Dans le département, des plans de cours-cadre sont définis et les chargés de cours doivent les respecter.
Aussi, chacun des plans de cours doit préciser le niveau d’apprentissage du cours : initiation, pratique
et transfert.
En raison du nombre élevé d’étudiants dans les cours de première et de deuxième année, peu de travaux
écrits sont demandés aux étudiants, et lorsqu’il y en a, ils sont faits en équipe.
Contexte particulier pour le cours PSE1064 :
À l’intérieur du profil de compétences de l’OPPQ, il est mentionné que les différentes étapes liées à la
réalisation d’une intervention en groupe ainsi que son suivi sont des compétences à maîtriser pour
accéder à l’Ordre. Dans ce contexte, étant donné que le cours du baccalauréat est le seul spécifique et
obligatoire qui traite de l’intervention auprès des groupes, il est nécessaire de maximiser l’utilisation de
ce cours pour permettre aux étudiants de s’approprier chacune des compétences associées.
On ne demande aucun cours préalable pour accéder au PSE1064 – Intervention de groupe. Autrefois,
le cours était réservé aux étudiants de troisième année et il était offert en même temps que leur stage.
Par contre, étant donné les passerelles maintenant offertes pour les étudiants du certificat et de la
technique en éducation spécialisée, plusieurs étudiants peuvent faire le cours dès leur première année
25
EXEMPLE 3 : Intervention de groupe
du baccalauréat. Certains éléments préalables et devant avoir été vus dans les cours précédents ne sont
cependant pas maîtrisés.
Ce cours demande aux étudiants d’expérimenter en contexte réel ou simulé l’intervention de groupe, ce
qui amène un niveau élevé de stress étant donné leur manque d’expérience à différents niveaux ainsi
que le contexte de performance.
Réflexions planificatrices
1. Établir des buts
Quelles sont les cibles ou inten-
tions pédagogiques?
Ce cours vise à développer les connaissances et habiletés néces-
saires pour réaliser l’ensemble de la démarche entourant l’interven-
tion auprès des groupes.
Savoir
- Connaître les étapes du choix et de la mise en place du
groupe comme modalité d’intervention.
- Connaître la pertinence de l’utilisation du groupe comme
modalité d’intervention.
- Connaître les rôles et fonctions de l’intervenant de groupe.
- Connaître les éléments à observer et utiliser au sein du
groupe (dynamique de groupe, facteurs d’aide thérapeu-
tique, gestion des situations problématiques, etc.).
Savoir-faire et savoir-être
- Développer les habiletés à observer, identifier et utiliser les
phénomènes de groupe dans diverses applications dans une
perspective psychoéducative.
- Développer des compétences en animation de même que des
attitudes propres à l’intervention de groupe.
- Connaître et utiliser les outils d’observation et de suivi de
groupe.
Quelles sont mes priorités et mes
attentes minimales?
• Déterminer le type de groupe et les objectifs visés.
• Définir les éléments liés à la planification du groupe.
• Connaître et expérimenter les habiletés d’animation de groupe.
2. Analyser la situation actuelle
En fonction des buts établis,
quel est le portrait des besoins
des étudiants?
• Pratiquer chacune des habiletés liées à l’animation/intervention
de groupe.
• Pratiquer l’observation des éléments associés au groupe.
26
EXEMPLE 3 : Intervention de groupe
Réflexions planificatrices
Y a-t-il d’autres besoins qui
découlent de ces caractéris-
tiques particulières?
• Pratiquer l’actualisation de chacune des opérations profession-
nelles en psychoéducation dans un contexte de groupe.
• Être rassuré dans l’acquisition des compétences.
• Être soutenu dans la réalisation des opérations professionnelles.
• Augmenter le niveau d’engagement dans l’acquisition des com-
pétences et non de l’atteinte d’une note.
• Diminuer l’anxiété face à la prise en charge d’un groupe.
Quel est le fonctionnement
actuel?
• Expérimentation de l’ensemble des opérations professionnelles
1-2 fois selon le professeur qui donne le cours
• Rétroaction et soutien dans la réalisation de chacune des opéra-
tions professionnelles
• Notes de cours liées aux lectures du livre obligatoire
• Situations de modeling par les mises en situation animées par
les professeurs
3. Appliquer les principes
En fonction de mes buts, du
portrait des étudiants et du
fonctionnement actuel, quels
sont les obstacles potentiels à
l’apprentissage pour former des
apprenants?
En fonction des obstacles à
l’apprentissage, quels
ajustements puis-je apporter au
fonctionnement actuel?
Que dois-je développer pour y
arriver?
Voir tableau 6
27
EXEMPLE 3 : Intervention de groupe
Tableau 6. Application des principes de flexibilité de la CUA : le cas d’intervention de groupe
Obstacles contextuels
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
Le nombre d’admissions à la
maîtrise est restreint, engendrant
ainsi un climat de compétition
entre les étudiants par rapport
aux notes. Il y a valorisation des
buts de performance plutôt que
ceux d’acquisition de la compé-
tence. Le niveau de stress est très
élevé.
Les étudiants du certificat et de
la technique se voient offrir une
passerelle. Certains éléments
préalables et devant avoir été vus
dans les cours précédents ne sont
pas maîtrisés par les étudiants.
Vérifier la possibilité que les cours préalables soient
réalisés avant le cours en question.
Lors du premier cours, faire un survol et une activa-
tion des connaissances antérieures qui seront utiles
dans le cadre de ce cours. Cela permet une mise à
niveau.
3.1
Il existe un seul cours pour
atteindre les compétences visées
par l’OPPQ.
Peu de matériel pédagogique
sous forme de vidéo est
disponible.
Il y a peu d’expérimentation en
classe ou en contexte réel, ce qui
ne permet pas l’appropriation
des habiletés d’intervention en
groupe.
Planifier et simuler une situation clinique liée aux
concepts vus en classe, de semaine en semaine, afin
de faire émerger les concepts.
3.2
3.4
5.3
Expérimenter les habiletés de base une à une par
différentes activités réalisées en classe et pouvant
être animées par les étudiants.
3.1
3.4
4.1
5.3
7.2
8.2
8.3
28
EXEMPLE 3 : Intervention de groupe
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
S’initier à une visée d’inter-
vention en groupe vs indivi-
duelle (changer la façon habi-
tuelle de faire).
Proposer une définition des termes utilisés dès le début
du cours (mini lexique).
2.1
3.1
Illustrer à l’aide d’exemples cliniques les concepts théo-
riques.
3.4 7.2
Expérimenter les habilités de base une à une par diffé-
rentes activités réalisées en classe et pouvant être
animées par les étudiants.
3.1
3.4
4.1 7.2
8.2
8.3
Beaucoup d’éléments théo-
riques sont à connaître et à
maîtriser afin d’actualiser les
différentes étapes liées à la
réalisation d’une intervention
en groupe.
Proposer une définition des termes utilisés dès le début
du cours (mini lexique).
2.1
Offrir un guide de lecture pour les lectures associées. 3.3
Illustrer à l’aide d’exemples cliniques les concepts théo-
riques.
3.4 7.2
Planifier et simuler une situation clinique liée aux
concepts vus en classe, de semaine en semaine, afin de
faire émerger ces derniers.
3.4 5.3 7.2
Effectuer une supervision pour chacune des étapes de
réalisation et une rétroaction régulière.
5.3 8.4
Déposer des guides de pratiques sur le portail de cours. 4.1 7.1
Fournir un calendrier détaillé des animations et conte-
nus de cours.
6.2 9.1
Imposer les thèmes des activités réalisées en classe qui
seraient liées au développement des habiletés de base.
3.4 7.2
Proposer des ouvrages récents et pertinents à chacun des
cours.
1.1 7.2
Bien que la pratique de
groupe soit une compétence
obligatoire, il demeure que
plusieurs étudiants ne désirent
pas s’orienter vers ce type
d’intervention. Ils voient alors
leur niveau d’intérêt et
d’engagement diminuer et
leur niveau d’anxiété
augmenter.
Inciter les étudiants à effectuer leurs choix de lectures
complémentaires en fonction de leurs intérêts et de leurs
défis personnels.
1.1 7.1
9.1
Offrir des choix de thèmes, de clientèles et de milieux
pour l’animation finale.
7.1
7.2
Faire des liens entre le profil de compétences de l’OPPQ
et la pratique de groupe et les schèmes relationnels tout
au long de la session.
3.4 7.2
8.1
Proposer des ouvrages récents et pertinents à chacun des
cours.
1.1 8.2
Offrir un guide de lecture pour les lectures associées. 3.3
29
EXEMPLE 3 : Intervention de groupe
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
Les étudiants éprouvent des
difficultés au niveau de la
définition, de l’analyse et de
la rédaction d’un besoin en
termes d’objectifs obser-
vables, mesurables et perti-
nents.
Effectuer une supervision pour chacune des étapes de
réalisation et une rétroaction régulière.
5.3 8.4
Proposer la rédaction d’un journal de bord réflexif quant
à l’acquisition des habiletés de base.
6.2
6.4
9.2
9.3
Offrir les critères de correction à l’avance. 6.2 8.1
9.3
De l’anxiété est ressentie face
à la prise de parole et à la
prise en charge devant un
groupe.
Offrir la possibilité d’animer en contexte réel ou vidéo. 4.1
Offrir les critères de correction à l’avance. 6.2 8.1
9.3
Peu de moyens existent pour
s’autoévaluer et il manque
d’expériences pour se fixer
des objectifs réalistes et perti-
nents.
Proposer la rédaction d’un journal de bord réflexif quant
à l’acquisition des habiletés de base.
6.2
6.4
9.2
9.3
Offrir les critères de correction à l’avance. 6.2 8.1
9.3
Autres stratégies déjà en place ou à mettre en place spécifiquement dans le
cadre de ce cours
Principe CUA
*lorsqu’applicable
Présenter les différentes notions accompagnées d’illustrations inspirées de la
pratique en clinique.
1.1
1.3
2.5
Cibler les mots clés et les concepts pour les mettre visuellement en évidence et
joindre des images; les cours magistraux étant toujours soutenus par une présen-
tation PowerPoint, permettant ainsi de repérer les informations essentielles.
1.1
1.3
2.5
3.2
Présenter le contenu du cours de manière à ce qu’il corresponde à ce qui est
présenté dans le livre obligatoire. Cela permet à l’étudiant de poursuivre son
apprentissage par la lecture. Les autres références utilisées dans le cours figu-
rent dans le plan de cours et dans les présentations PowerPoint, ce qui augmente
l’autonomie des étudiants.
6.3 7.2
Toujours cibler, verbalement, les éléments essentiels. 3.2
Proposer des lectures supplémentaires disponibles en ligne. 1.3 4.2 7.1
7.2
Avoir recours à des extraits vidéo et des documentaires qui illustrent certaines
notions.
1.3
2.5
3.4
30
EXEMPLE 3 : Intervention de groupe
Autres stratégies déjà en place ou à mettre en place spécifiquement dans le
cadre de ce cours
Principe CUA
*lorsqu’applicable
Proposer un lexique associé à l’intervention de groupe en psychoéducation. 2.1
Coconstruire une carte conceptuelle avec les étudiants afin de synthétiser et
d’intégrer l’ensemble des notions importantes du cours.
3.2 4.1
4.2
8.3
Appuyer certaines notions théoriques des expériences vécues en stage par les
étudiants.
3.2
3.4
7.2
En début de session, suggérer des activités qui permettent d’expérimenter les
différentes habiletés de base, permettant ainsi une meilleure préparation pour
l’évaluation sommative.
4.1 7.2
Recourir à différentes modalités d’évaluation (examen théorique, planification,
animation, guide de lecture).
4.1 8.2
Superviser les étudiants et fournir des rétroactions sur les différentes étapes de
planification et d’actualisation de l’animation. 6.2 8.4
Planifier un exercice à partir d’un film (en classe ou pour l’examen, selon les
sessions).
4.1 8.2
Donner la liberté aux étudiants de choisir leur thème pour le travail de session. 7.1
Offrir la possibilité d’aller animer dans les milieux lorsque possible. 4.1 7.2
Disposer la classe en U afin de favoriser les échanges entre les étudiants. 8.3
4. Évaluer et réajuster les décisions
Est-ce que les ajustements ont
eu les effets escomptés sur
l’apprentissage des
étudiants?
Devrais-je faire de nouveaux
ajustements pour la
prochaine fois?
Comme suite à l’appréciation intérimaire de cette session, il semble
que les activités en classe permettant de travailler les habiletés de base,
de prendre contact avec le groupe et de situer la pratique de groupe
dans la pratique psychoéducative ont été à la fois stimulantes pour
l’ensemble des étudiants et rassurantes pour ceux qui avaient peu ou
pas d’expérience.
Aussi, la remise d’un calendrier détaillé ET d’un agenda dans lequel le
déroulement, les attentes et les échéances liés au travail de session sont
présentés a été appréciée et semble avoir favorisé l’autonomie. Cela
s’explique par une diminution significative de questions et de courriels.
Le besoin visant à diminuer l’anxiété est ainsi comblé à différents
niveaux. Pour les autres éléments, il sera plus facile de les évaluer à la
fin de la session.
En ce qui concerne les ajustements à faire, l’idée de la carte concep-
tuelle mérite une attention particulière. Bien qu’elle soit appréciée des
31
EXEMPLE 3 : Intervention de groupe
4. Évaluer et réajuster les décisions
étudiants, le fait qu’elle soit créée au moyen du logiciel Xmind restreint
son usage à sa pleine capacité puisqu’ils ne possèdent pas les habiletés
nécessaires pour l’utiliser à son maximum.
Au niveau des notes de cours, l’ensemble des PowerPoint n’a pas été
revu en regard des principes de lisibilité. Toutefois, ceux qui ont été
revus sont appréciés par les étudiants; ils les trouvent plus clairs.
La définition d’un lexique en début de session n’a pas été actualisée
comme prévu et les étudiants se sont peu impliqués. Il faudra revoir
comment les mobiliser ou voir si, après le premier examen, ils seront
davantage en mesure de le faire.
L’une des activités mise en place n’atteint pas suffisamment l’objectif
au niveau de la mise en pratique d’une des habiletés ciblées.
Tout compte fait, l’expérience s’avère globalement satisfaisante sur le
plan des résultats, mais elle se déroule de façon complètement diffé-
rente dans les deux groupes.
32
EXEMPLE 4 : Cadres des stages
EXEMPLE 4
CADRE DES STAGES
Informations générales
Département : Sciences infirmières
Professeur ou chargé de cours : Liette St-Pierre, Myriam Asri et France Cloutier
Cours : Cadre des stages
• SOI1176 – Stage en médecine
• SOI1175 – Stage en chirurgie
• SOI1188 – Stage en gestion et organisation des soins
Description des cours :
SOI1176 : Mettre en pratique en milieu clinique les connaissances, les attitudes et les habiletés liées à
la pratique infirmière en médecine et développer son jugement clinique.
Utilisation de la démarche systématique de soins infirmiers en partenariat avec la personne/famille.
Réalisation du plan thérapeutique infirmier (PTI) et d'un plan d'enseignement. Ce cours comprend 225
heures de stage.
SOI1175 : Mettre en pratique en milieu clinique les connaissances, les attitudes et les habiletés liées à
la pratique infirmière en chirurgie et développer son jugement clinique.
Utilisation de la démarche systématique de soins infirmiers en partenariat avec la personne/famille.
Réalisation du plan thérapeutique infirmier (PTI) et d'un plan d'enseignement. Ce cours comprend 225
heures de stage.
SOI1188 : Mettre en pratique en milieu clinique les connaissances, les attitudes et les habiletés liées à
la gestion et à l'organisation des soins.
Rôle de gestionnaire de l'épisode de soins. Organisation, planification et supervision d'une équipe de
soins. Collaboration intradisciplinaire et interprofessionnelle. Gestion de la qualité des services
offerts. Ce cours comprend 90 heures de stage.
Contexte particulier du programme de baccalauréat de formation initiale en sciences
infirmières (7929) :
On retrouve huit stages distincts dans le baccalauréat de formation initiale en sciences infirmières
(programme 7929), en comparaison du programme du DEC-BAC où seulement deux stages doivent
être réalisés. Les stages de la formation initiale valent pour 24 crédits et représentent 112 journées,
33
EXEMPLE 4 : Cadres des stages
Informations générales
étalées sur trois ans. Lors d’un stage, chaque étudiant non-diplômé est jumelé à une préceptrice. La
responsabilité des groupes de stage est assumée par de nombreux chargés de cours et quelques profes-
seurs. On estime à une trentaine le nombre d’intervenants différents pour les stages, ce qui entraîne
parfois des divergences importantes dans la supervision et dans l’encadrement des stagiaires.
Chaque année, l’UQTR accueille une cohorte d’environ 50 étudiants au baccalauréat à la formation
initiale en sciences infirmières.
Contexte particulier pour le cours :
Un groupe de stage contient habituellement 20 étudiants. Parmi ceux-ci, on compte des étudiants
ayant un TDA ainsi qu’une diversité ethnique et culturelle.
Réflexions planificatrices
1. Établir des buts
Quelles sont les cibles ou
intentions pédagogiques?
• Faire des liens entre la théorie et la pratique.
• Intégrer les connaissances théoriques.
• Développer les Savoirs (scientifiques), le savoir-être (attitudes pro-
fessionnelles) et le savoir-faire (habiletés cliniques et l’approche
relationnelle).
• Collaborer avec l’équipe intradisciplinaire et interdisciplinaire.
• Intervenir auprès de la famille.
• Être conscient du contexte de vie du patient (projet de vie, expé-
riences antérieures, réseau).
• Devenir autonome.
• S’adapter à l’incertitude, à l’imprévu et aux changements.
• Acquérir de la souplesse et de l’ouverture.
• Développer le jugement clinique selon le niveau de formation
Quelles sont mes priorités et
mes attentes minimales?
a) Priorités
• Prestation sécuritaire des soins aux patients
• Respect tout au long des soins envers le patient et envers
l’équipe
• Respect du code d’éthique et de déontologie
• Respect de soi
b) Attentes minimales
• Intervenir de façon sécuritaire.
• Respecter la confidentialité.
• Savoir communiquer (communication verbale et non verbale).
34
EXEMPLE 4 : Cadres des stages
Réflexions planificatrices
• Accepter la critique.
• Développer une analyse réflexive de l’expérience clinique.
• Développer un jugement clinique.
• Assumer les conséquences de ses actes.
• Faire preuve d’intégrité (déclarer les évènements indésirables,
les savoirs-être inappropriés et les manquements au code de
déontologie).
• Faire preuve de respect.
• Être capable d’intervenir sous pression.
• Gérer efficacement le stress.
• Intervenir avec perspicacité, être proactif.
2. Analyser la situation actuelle
En fonction des buts établis,
quel est le portrait des
besoins des étudiants?
Y a-t-il d’autres besoins qui
découlent de ces caractéris-
tiques particulières?
Au baccalauréat en formation initiale en sciences infirmières, les
étudiants en stage ont besoin de :
• Rétroaction
• Renforcement positif
• Explications progressives tout au long de la journée de stage
• Temps de réflexion
• Temps d’intégration
• Encadrement
• Supervision
• Soutien dans leur apprentissage
• Adaptation au milieu (dangers, imprévus avec action adéquate,
vitesse, changements rapides)
• Ouverture du milieu d’accueil (adaptation aux autres cultures et
aux différences individuelles)
Quel est le fonctionnement
actuel?
• Monitorat
• Préceptorat
• Carnet de route
• Fiches pharmacologiques
• Travail d’intégration
• Travail d’enseignement
• Travail réflexif
• Présentation clinique (orale et affiche)
• Rencontre individuelle (source de confrontation)
• Communication avec la préceptrice (1 à 3 fois et au besoin)
• Formulaire d’évaluation de l’étudiant
35
EXEMPLE 4 : Cadres des stages
Réflexions planificatrices
• Formulaire d’évaluation de la préceptrice
• Formulaire de communication mi-stage
• Courriels
• Travail de réflexion si évènement indésirable, savoirs-être inappro-
priés et manquements au code de déontologie
• Implication active dans le travail et auprès de l’équipe
• Respect des consignes et des échéances des travaux
3. Appliquer les principes
En fonction de mes buts, du
portrait des étudiants et du
fonctionnement actuel, quels
sont les obstacles potentiels à
l’apprentissage pour former
des apprenants?
En fonction des obstacles à
l’apprentissage, quels ajuste-
ments puis-je apporter au
fonctionnement actuel?
Que dois-je développer pour
y arriver?
Voir tableau 7
Tableau 7. Application des principes de flexibilité de la CUA : le cas de Cadre des stages
Obstacles contextuels
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
Le baccalauréat en formation initiale aux sciences
infirmières exige la réalisation de 105 crédits répar-
tis sur 7 sessions. Cela engendre un parcours
scolaire extrêmement chargé et intense.
Espérer que la formation soit
offerte sur 4 ans au lieu de 3.
Ventiler le cursus pour que
l’étudiant puisse intégrer et
imbriquer les apprentissages.
5.3
L’Ordre professionnel dicte des exigences qui ne
tiennent pas compte de la réalité du milieu et du
parcours respectif des étudiants. Il souhaite diplô-
mer des infirmiers spécialistes, mais offre une
formation très généraliste.
Être en mesure de synchroni-
ser les apprentissages afin de
permettre la spécialisation
nécessaire à la survie en tant
que professionnel.
5.3 7.2
Former, non pas seulement
pour l’examen de l’OIIQ,
mais pour outiller l’étudiant
5.3 7.2
36
EXEMPLE 4 : Cadres des stages
Obstacles contextuels
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
tout au long du stage afin
qu’il puisse répondre aux
exigences des milieux.
Une hétérogénéité des performances (grand écart-
type) est observée depuis l’élimination du contin-
gentement du programme.
Dans les cours, tenir les exi-
gences élevées afin d’assurer
un standard à atteindre avant
les stages et avant la diplo-
mation.
8.1
9.1
Impliquer l’étudiant dans le
choix des objectifs à attein-
dre.
6.1 7.1
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
La relation entre l’étudiant et la préceptrice
(comment elles s’entendent) peut se révéler un
obstacle dans les cas où :
o la préceptrice ne possède pas de baccalauréat;
cela peut créer des situations où l’étudiant en
connaît plus que son maître de stage. Il arrive
aussi que les préceptrices techniciennes déva-
lorisent le baccalauréat, ce qui teinte négative-
ment la relation avec l’étudiant.
Assurer la formation conti-
nue aux préceptrices par le
département, indépendam-
ment de leur niveau de diplo-
mation.
o Les apprentissages préalables aux stages sont
réalisés de façon tellement condensée qu’une
fois dans le milieu, un manque d’intégration
des notions est observable.
Exiger un repos chaque
4 jours de stage.
9.2
o Le fait que ce soit un univers féminin rend
parfois le climat tendu et difficile.
Permettre des périodes de
ventilation pendant les
stages.
9.2
o L’écart d’âge entre la préceptrice et l’étudiant
peut engendrer un choc générationnel pour la
première, puisque, par exemple, le téléphone
cellulaire peut maintenant être utilisé comme
outil de travail.
Ouvrir la communication sur
ces chocs générationnels
dans le carnet de route, mais
également lors des forma-
tions des préceptrices.
5.3 8.4
9.2
o Certaines préceptrices ne tiennent pas compte
de la gradation du stage.
Offrir une formation aux
préceptrices et aux profes-
seurs de stage pour qu’ils se
37
EXEMPLE 4 : Cadres des stages
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
rappellent d’adapter les exi-
gences au niveau de forma-
tion de l’étudiant.
L’attitude de l’étudiant apparaît comme un obstacle
lorsque ce dernier est…
o perfectionniste, car il est incapable de mener à
terme toutes ses tâches.
Réfléchir avec l’étudiant sur
les interventions qu’il doit
prioriser parmi plusieurs
possibilités. Lui apprendre à
prendre des décisions et à
catégoriser ses interventions.
En amont, cela se déroule
avec le groupe-classe et, au
besoin, avec l’étudiant lors
des rencontres individuelles.
5.3 8.4
o insouciant de l’urgence d’agir.
Il importe de faire prendre
conscience à l’étudiant que
s’il n’agit pas assez rapide-
ment, ce sont les préceptrices
qui seront obligées de faire la
manœuvre à sa place.
9.3
o persuadé de déjà tout connaître.
Obliger l’étudiant à suivre
une formation autoportante
pour sa préparation aux
stages.
7.2
9.3
o fermé d’esprit, incapable d’accepter la critique
ou de faire de l’introspection.
o issu d’une culture différente (p. ex. les
hommes offrent des soins aux hommes et les
femmes offrent des soins aux femmes).
Encourager l’étudiant à
apprendre à se connaître et à
divulguer son propre « mode
d’emploi » rapidement à la
préceptrice afin d’éviter les
mauvaises interprétations.
9.3
La pédagogie qu’adopte la préceptrice pour faire
apprendre à son étudiant. Par exemple, donner peu
de rétroaction, déléguer une tâche sans aucune
explication et laisser l’étudiant échouer à ses cours.
Déterminer ensemble un
objectif clair à atteindre et
effectuer un retour quoti-
diennement.
6.1
Encourager l’étudiant à
divulguer rapidement une
situation de malaise.
7.3
9.2
Un étudiant ayant peur de l’inconnu et de l’erreur. Accompagner l’étudiant
dans l’expression de ses
5.3
6.1
38
EXEMPLE 4 : Cadres des stages
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
craintes en fixant des objec-
tifs concrets et morcelés
pour qu’il atteigne son but.
Si cela est trop intense, le
référer aux services aux étu-
diants.
Aider les préceptrices à repé-
rer rapidement ces étudiants.
L’étudiant est observé et évalué tout au long du
stage (évaluation continue).
Revoir la perception de
l’étudiant au regard de sa
performance aux examens,
aux évaluations officielles et
en stage.
9.3
Expliquer et rendre l’idée de
l’évaluation à l’aide d’un
plan de redressement dont un
modèle est divulgué dès le
début du stage.
5.3 9.3
Une gestion inefficace du stress chez l’étudiant. Fixer des objectifs concrets
et morcelés pour que l’étu-
diant atteigne son but.
5.3
6.1
Aider les préceptrices à repé-
rer rapidement ces étudiants.
Un inconfort à l'égard de la spécialité du milieu de
stage.
Permettre à l’étudiant de ver-
baliser.
4.1
Guider l’étudiant afin qu’il
se sente plus à l’aise dans le
milieu. Accompagner plus
étroitement le stagiaire dans
ses démarches auprès des
patients. Resserrer la relation
entre le stagiaire et la précep-
trice jusqu’à ce qu’il se sente
suffisamment à l’aise.
5.3
Le fait de changer de milieu à chacun des 8 stages. Faire réfléchir l’étudiant
avant le passage à un autre
milieu de stage et lui faire
5.3
6.1
6.4
8.4
9.3
39
EXEMPLE 4 : Cadres des stages
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
prendre conscience qu’il doit
explorer différents milieux
de stage afin d’identifier ses
préférences et de com-
prendre les multiples réalités
des patients.
Le fait de changer de préceptrice à chacun des 8
stages et, souvent, lors d’un même stage.
Demander un suivi fréquent
de la part de l’étudiant à tra-
vers le carnet de route.
4.1
9.2
9.3
Demander la permission
avant d’avoir une nouvelle
préceptrice afin de contrôler
le nombre d’étudiants.
Créer un formulaire de stage
plus clair et plus uniforme
afin d’avoir le moins d’inter-
prétations possible.
Un milieu de stage trop exigeant selon le niveau de
formation de l’étudiant.
Accompagner la préceptrice
et l’étudiant pour recadrer
les exigences.
La lenteur d’exécution et d’apprentissage de
l’étudiant.
Il importe de faire prendre
conscience à l’étudiant que
s’il n’agit pas assez rapide-
ment, ce sont les préceptrices
qui seront obligées de faire la
manœuvre à sa place.
9.3
40
EXEMPLE 4 : Cadres des stages
Moyens pédagogiques entrepris afin d’atteindre
les cibles d’apprentissage et les attentes minimales
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
Guide de terminologies 2.1
2.5
Mises en situation 1.1
3.2
3.4
7.2
8.2
Cahier de route (réflexion structurée) 6.4 9.2
9.3
Cahier d’évaluation de stage 7.3
8.1
9.2
9.3
Fiches pharmacologiques (fiches modèles et fiches vierges) 2.5 4.1 7.2
Mise à disposition d’une banque informatique de méthodes de soins infirmiers 1.3
2.5
4.2 7.2
Beaucoup de temps pour pratiquer au laboratoire (des protocoles sont mis à disposition
pour être pratiqués)
4.1 7.2
8.2
Mise à la disposition des étudiants d’un livre montrant des exemples de notes d’évolu-
tion au dossier
1.3
3.3
3.4
Objectifs fixés et clarifiés dès le début du stage 8.1
En stage, rétroaction/autoévaluation de l’étudiant lui-même, tous les jours 9.2
9.3
Encouragement des étudiants à faire des recherches personnelles afin d’optimiser leur
préparation (MSI, documents, livres, CPS)
7.1
Évaluation de l’étudiant tous les 5 à 8 jours de stage 7.3
8.4
Rétroaction quotidienne de la part de la préceptrice 6.2
6.3
6.4
8.4
Suivi personnalisé et quotidien de la préceptrice et du professeur 6.1
6.2
6.3
6.4
8.4
41
EXEMPLE 4 : Cadres des stages
Moyens pédagogiques entrepris afin d’atteindre
les cibles d’apprentissage et les attentes minimales
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
Établissement constant, de la part du professeur, de liens entre les compétences de la
Mosaïque des compétences infirmières et les stages
3.2
3.4
7.2
Existence d’un plan de redressement en cas de difficultés majeures avec un étudiant 7.3
4. Évaluer et réajuster les décisions
Est-ce que les ajustements ont eu les effets
escomptés sur l’apprentissage des
étudiants?
Devrais-je faire de nouveaux ajustements
pour la prochaine fois?
Le suivi plus serré et le suivi à l’aide d’un carnet de route
informatisé (temps présent) ont facilité le dépistage des
problèmes et des situations problématiques. Les nom-
breuses obligations de divulgation d’événements indési-
rables et de savoir-être inappropriés ont permis de docu-
menter objectivement la dangerosité.
• Augmenter la congruence entre la préparation pour les
stages (cours préalables) et les exigences du stage
associé.
• Augmenter l’exposition à des situations simulées
complexes en préparation aux stages.
• Exposer les étudiants à des situations problématiques
(conflits, erreurs déontologiques, erreurs de médica-
ments) afin de développer le jugement clinique et de
reconnaître la nécessité de divulguer.
• Développer un portfolio de stage afin d’arrimer les
objectifs généraux de formation au développement des
compétences en stage.
• Individualiser et améliorer l’autoefficacité de
l’étudiant.
42
EXEMPLE 5 : La didactique et les stratégies d’apprentissage
EXEMPLE 5
LA DIDACTIQUE ET LES STRATÉGIES D’APPRENTISSAGE
Informations générales
Département : Sciences de l’éducation
Professeur ou chargé de cours : Audrey Groleau
Cours : DID6008 – La didactique et les stratégies d’apprentissage
Contexte particulier du programme de la maîtrise en enseignement secondaire :
Le programme de maîtrise en enseignement secondaire regroupe des hommes et des femmes âgés de
20 à 60 ans. Parmi eux, certains n’ont jamais exercé la profession, d’autres détiennent une formation
disciplinaire solide (baccalauréat, maîtrise, doctorat et postdoctorat) et quelques-uns sont des ensei-
gnants d’expérience. Plus encore, l’hétérogénéité des classes est caractérisée par des différences indi-
viduelles au niveau de la langue maternelle. Enfin, ces étudiants de deuxième cycle n’ont pas tous
expérimenté le contexte du renouveau pédagogique.
Contexte particulier pour le cours DID6008 :
Le cours La didactique et les stratégies d’apprentissage est une formation initiale à l’enseignement qui
est offerte aux étudiants de la maîtrise en enseignement secondaire. C’est également un cours obliga-
toire à la poursuite des autres cours de didactique spécifique (didactique des sciences, didactique du
français, etc.). Il regroupe des étudiants possédant un baccalauréat dans la discipline qu’ils enseignent
ou qu’ils enseigneront (français, sciences, éthique et culture religieuse, espagnol, anglais). L’admission
à ce cours requiert l’accomplissement du cours Processus cognitifs et disciplines scolaires. Offert deux
fois par année, il est sous la responsabilité d’une professeure reconnue pour sa qualité d’enseignement.
En effet, les étudiants ayant reçu son enseignement maîtrisent les contenus préalables au cours
DID6008.
Au niveau du fonctionnement propre à ce cours, celui-ci est offert par l’entremise de Via et implique
une fin de semaine en présentiel. Les étudiants ont la possibilité de s’y inscrire à la session d’hiver ou
d’été. À la session d’été 2015, on comptait 13 inscrits, contre 7 à la session d’hiver 2016.
Il importe de mentionner que l’horaire de ce cours est particulier. Par exemple, lors de la session d’été
2016, les cours se tiennent sur 11 vendredis en soirée et sur une fin de semaine.
43
EXEMPLE 5 : La didactique et les stratégies d’apprentissage
Réflexions planificatrices
1. Établir des buts
Quelles sont les cibles ou
intentions pédagogiques?
Au terme du cours, les étudiants devront :
• avoir amorcé une réflexion au sujet de leurs propres conceptions
relatives à l’enseignement et à l’apprentissage de leur discipline
d’attache et des approches pédagogiques qui peuvent être
utilisées en classe au secondaire;
• avoir exploré différentes approches pédagogiques et mené une
réflexion critique à leur sujet;
• s’être familiarisés avec la didactique de leur discipline d’attache.
Quelles sont mes priorités et
mes attentes minimales?
a) Priorités :
• Offrir un climat de classe qui permet une véritable exploration
des approches pédagogiques et de la discipline qu’est la
didactique (le climat se veut à la fois sécurisant et motivant).
• Mettre en valeur les forces de chacun pour former en quelque
sorte une communauté d’apprentissage (la formation de la
communauté d’apprentissage est spécifiquement mentionnée
dans la description du cours, qui est prescrite et doit apparaître
telle quelle au plan de cours).
b) Attentes minimales :
• Certains sont déjà ouverts à utiliser une variété d’approches
pédagogiques et d’autres arrivent au cours avec une perspective
traditionnelle de l’enseignement. Il importe donc d’explorer de
nouvelles approches.
• Que les étudiants réalisent les travaux du cours avec sérieux (ce
qui ne signifie pas « dans la douleur », mais qui nécessite
d’accorder suffisamment de temps et d’énergie au cours).
• Que les étudiants respectent les règlements de l’Université.
Entre autres, lorsqu’il est question de citer des sources.
• Que les étudiants soignent leur langage à l’oral comme à l’écrit.
Cela dit, ils ne sont pas pénalisés pour les fautes de français.
Toutefois, j’essaie de contribuer à l’établissement d’une culture
selon laquelle « le français, c’est important, que l’on soit
pénalisé(e) ou pas pour ses fautes ».
Ce qui est secondaire pour moi :
• Dans la majorité des cas, la forme exacte dans laquelle les
travaux sont remis m’importe peu (j’ai pour préoccupation que
les étudiants puissent bénéficier de liberté lors de la réalisation
de leurs travaux).
44
EXEMPLE 5 : La didactique et les stratégies d’apprentissage
Réflexions planificatrices
• Les détails d’ordre pratique (« Madame, doit-on numéroter les
pages du travail? »).
2. Analyser la situation actuelle
En fonction des buts établis,
quel est le portrait des besoins
des étudiants?
Y a-t-il d’autres besoins qui
découlent de ces caractéris-
tiques particulières?
• Être rassurés, car le but du cours consiste en bonne partie à
explorer des approches pédagogiques, généralement à distance,
dans un environnement le plus sécuritaire possible.
• Dans certains cas, s’adapter à un enseignement un peu atypique
(5 travaux à réaliser pendant la session, 4 cours réservés à
l’avancement des travaux, 7 cours réservés à la présentation des
travaux, 4 cours plus traditionnels pendant lesquels nous
discutons de lectures effectuées et faisons des liens avec ce qui a
été vu dans le cours préalable au mien).
• Dans certains cas, être informés au sujet des règlements de
l’Université relatifs au plagiat.
• Dans certains cas, avoir du soutien relativement à la lecture de
textes académiques.
Quel est le fonctionnement
actuel?
• Travaux pratiques (réflexions individuelles et en équipe,
préparation d’un cours, exposé oral et table ronde, lecture
collaborative, analyse d’un manuel scolaire)
• Proposition de textes, de vidéos, etc. pour les personnes
intéressées à aller plus loin
• Enregistrement des cours à la demande d’une étudiante en
situation de handicap
• Approches pédagogiques variées, l’exploration d’approches
pédagogiques étant un des buts du cours
• Disponibilité gratuite et légale des documents à visionner ou à lire
dans le contexte du cours
3. Appliquer les principes
En fonction de mes buts, du
portrait des étudiants et du
fonctionnement actuel, quels
sont les obstacles potentiels à
l’apprentissage pour former
des apprenants?
En fonction des obstacles à
l’apprentissage, quels ajuste-
ments puis-je apporter au fonc-
tionnement actuel?
Voir tableau 8
45
EXEMPLE 5 : La didactique et les stratégies d’apprentissage
Réflexions planificatrices
Que dois-je développer pour y
arriver?
Tableau 8. Application des principes de flexibilité de la CUA :
le cas de La didactique et les stratégies d’apprentissage
Obstacles contextuels
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
Lorsque ce cours est offert l’été en
condensé, l’horaire est intensif. Les
étudiants manquent de temps pour
prendre du recul face à la matière et
pour approfondir leur réflexion.
Investir davantage de temps pour encadrer
les étudiants les plus faibles et pour
alimenter la réflexion des plus forts.
5.3
6.1
8.4
9.2
9.3
Réviser l’ordre des dates de remise pour
deux travaux afin de laisser plus de temps
à la réalisation du plus imposant des deux
travaux.
5.3
6.2
Lorsque ce cours est offert l’été mais
étendu sur une session régulière :
« Peut-être que cela diminue la moti-
vation des étudiants les plus forts ».
Proposer diverses options sur le plan du
matériel pédagogique pour ceux qui sont
intéressés à aller plus loin (p. ex. des
textes, des vidéos).
2.5 4.1
4.2
7.1
7.2
8.2
Hétérogénéité du groupe : « Plusieurs
se destinaient à l’enseignement des
sciences (ma discipline – je maîtrise
donc très bien ce qu’il faut explorer),
plusieurs autres se destinaient à
l’enseignement des langues secondes
(la discipline que je connais le
moins). »
Lire davantage sur le sujet.
Consulter les collègues afin qu’ils suggè-
rent des textes à lire.
Pour le cours qui est étalé sur une
session régulière : la fin de semaine en
présentiel est tardive. Les liens (rela-
tions) avec les étudiants sont plus diffi-
ciles à tisser.
Commenter abondamment les premiers
travaux des étudiants, dans le sens de créer
un dialogue avec eux et de tisser un lien.
4.1 8.4
46
EXEMPLE 5 : La didactique et les stratégies d’apprentissage
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
Certains étudiants n’ont pas l’habitude
de lire des articles scientifiques.
Guider davantage la lecture des textes en
discutant avec les étudiants des particularités
du genre « article scientifique » (ton, structure,
usage des références bibliographiques, etc.), en
leur disant qu’il n’est pas nécessaire de tout
comprendre à la première lecture (parfois, on
comprendra mieux en lisant un texte supplé-
mentaire, en relisant le texte, etc.), en clarifiant
avec eux certains passages, etc.
3.3 6.1
6.3
Il y a présence d’un étudiant en situa-
tion de handicap.
Enregistrer les cours par l’entremise de la
plateforme Via et rendre l’enregistrement
disponible à tous. Les cours offerts en présen-
tiel ont été enregistrés (audio seulement) et leur
enregistrement a été rendu disponible sur Via.
1.2 4.2 7.3
Quelques étudiants sont réticents face
à l’exploration des approches pédago-
giques.
Mentionner clairement, au début de la session,
l’intention d’instaurer un climat de classe
accueillant, sécurisant et respectueux.
Formuler des commentaires de façon construc-
tive et exiger que les étudiants fassent de même
lorsqu’ils discutent des idées et des présenta-
tions des autres.
Lors de la correction annotée des travaux des
étudiants, souligner ce qui a été bien fait.
9.1
8.4
9.1
8.4
Quelques étudiants vivent de l’insécu-
rité; ils ont besoin d’être rassurés.
Commenter abondamment les premiers
travaux des étudiants, dans le sens de créer un
dialogue avec eux et de tisser un lien.
8.4
9.3
Apporter une attention particulière à la
maîtrise de la langue française, surtout
pour ce qui est des termes techniques
relatifs à la discipline enseignée;
quelques étudiants sont de nouveaux
arrivants au Québec.
Inviter tous les étudiants, qu’ils aient le fran-
çais comme langue maternelle ou non, à iden-
tifier et à définir les mots techniques dont ils
auront besoin pour préparer un de leur travail
de session.
2.1
2.4
4.1 7.2
8.2
Il y a confusion de la part des étudiants
par rapport à la citation des sources et
du plagiat.
Sensibiliser en début de session (ne suffit pas).
Présenter le PowerPoint offert sur le portail du
1.3
3.1
47
EXEMPLE 5 : La didactique et les stratégies d’apprentissage
4. Évaluer et réajuster les décisions
Est-ce que les ajustements ont eu les effets
escomptés sur l’apprentissage des
étudiants?
Devrais-je faire de nouveaux ajustements
pour la prochaine fois?
Oui. Personne n’a souhaité abandonner le cours pendant
l’an 2 (contrairement à l’an 1). Les étudiants se sont sentis
plus soutenus; l’évaluation du cours se révèle meilleure
que l’an dernier.
Généralement satisfaite du cours tel qu’il est offert
maintenant. Cela dit, il faudra partir à la recherche d’un
nouveau partenariat pour que les étudiants revivent le
PICOM. De la même manière, si plus de 10 étudiants sont
inscrits au cours, le choix de travailler individuellement
ou en équipe ne leur sera peut-être pas offert pour le travail
le plus important de la session.
cours et sur Via, qui rappelle les principaux
règlements de l’UQTR.
La forme très scolaire des travaux
constitue un obstacle réel.
Si le groupe est composé de 10 étudiants et
moins, les étudiants peuvent choisir s’ils réali-
sent le deuxième travail seul ou en équipe.
7.1
8.3
Pour la partie 1 du deuxième travail, au lieu de
rédiger un texte suivi de 12 à 15 pages :
demander une représentation visuelle de
l’approche pédagogique sélectionnée (p. ex.
un schéma, une carte conceptuelle) accompa-
gnée d’une courte explication et d’une biblio-
graphie commentée.
4.1
La partie 2 du deuxième travail porte sur un
thème choisi par l’étudiant, et la préparation du
cours par les étudiants se fait désormais sous
forme de PICOM (optionnel).
4.1
4.2
7.1
Le travail écrit de 5 pages qui était prévu pour
la troisième évaluation prend maintenant la
forme d’un guide pouvant être remis à un
enseignant lié à la ressource du milieu exploré.
4.1 7.2
48
EXEMPLE 6 : Développement social et émotionnel de l’élève
EXEMPLE 6
DÉVELOPPEMENT SOCIAL ET ÉMOTIONNEL DE L’ÉLÈVE
Informations générales
Département : Sciences de l’éducation
Équipe de travail : Stéphanie Girard
Cours : PSD1046 – Développement social et émotionnel de l’élève
Description du cours : Tracer le portrait des connaissances actuelles sur le développement de l'enfant
et de l'adolescent dans les sphères sociale et affective. Sensibiliser aux facteurs déterminants de son
adaptation en milieu scolaire. Préparer au rôle d'enseignant-facilitateur au regard du développement et
de l'adaptation sur le plan social et émotionnel de l'enfant et de l'adolescent.
L'apport des principaux courants de pensée concernant le développement social et émotionnel de
l'enfant et de l'adolescent : apprentissage social, psychanalyse, cognitivisme, neurosciences et pleine
conscience. Les défis et étapes du développement social et émotionnel de l'enfant et de l'adolescent,
entre 0 et 18 ans. Les manifestations des compétences sociales et émotionnelles selon les niveaux de
développement : connaissance de soi et d'autrui, estime de soi, identité, amitiés, sentiment de compé-
tence, intégrité personnelle, régulation émotionnelle et sentiment d'appartenance. Les principaux
facteurs pouvant expliquer le développement social et émotionnel de l'enfant et de l'adolescent : niveau
socioéconomique, scolarité des parents, culture familiale, structure familiale, fratrie, pairs, tempérament
et intelligence de l'enfant, climat scolaire, expériences des années précédentes en service de garde et en
milieu scolaire. Les dynamiques interactionnelles à l'intérieur des groupes de pairs selon l'âge, le sexe
et le contexte scolaire : leur effet sur la vie émotionnelle et l'adaptation en contexte scolaire. L'apport
de la relation maître-élève : les facettes qui contribuent au développement de l'enfant et de l'adolescent.
Les stratégies d'intervention favorables au développement et à l'adaptation sur le plan social et
émotionnel dans un groupe-classe : attitudes, habiletés, comportements de l'enseignant et organisation
de l'environnement. Le soutien à l'acquisition des compétences à travers les types d'activités et la vie de
la classe.
Ce cours soutient la préparation du futur enseignant à intervenir en classe, tant au préscolaire, au
primaire qu'au secondaire. Le contexte de vie scolaire de l'enfant et de l'adolescent est décrit et étudié.
Ce cours est donc lié à toutes les activités de stage.
49
EXEMPLE 6 : Développement social et émotionnel de l’élève
Informations générales
Contexte particulier du programme de baccalauréat en éducation physique :
L’enseignant d’éducation physique et à la santé joue un rôle particulier quant au développement social
et émotionnel des élèves. D’une part, les contenus et les compétences à développer en éducation
physique et à la santé sont en lien direct avec le développement social et émotionnel des élèves et,
d’autre part, le contexte du gymnase offre des opportunités d’apprentissage bien différentes que celles
d’une salle de classe.
Contexte particulier pour le cours PSD1046 :
Précisons que ce cours s’adresse à des étudiants de première session en première année de baccalauréat
en éducation physique et on compte, en moyenne, une cinquantaine d’inscriptions par session. Le
contenu du cours est très chargé et les travaux demandés risquent de représenter certains défis pour des
étudiants de première année universitaire. De plus, les étudiants seront appelés à travailler en équipe
avec des personnes qu’ils ne connaissent pas encore.
Réflexions planificatrices
1. Établir des buts
Quelles sont les cibles ou intentions péda-
gogiques?
• Pour le travail de session (travail écrit, présentation
orale et outil de partage) : Comprendre et analyser
l’impact des troubles internalisés et externalisés sur le
développement social et émotionnel des élèves en
sollicitant les connaissances et compétences dévelop-
pées au cours de la session, et en expérimentant des
stratégies de collecte d’informations pouvant être
réinvesties dans leur pratique (p. ex. s’ils font face à
une problématique pour laquelle ils se sentent dému-
nis).
• Synthétiser l’information et créer un outil pour la
partager aux autres étudiants.
Quelles sont mes priorités et mes attentes
minimales?
• La liste des thèmes faisant partie du contenu du cours.
• Les éléments à développer pour chacun des thèmes.
Par exemple, les facteurs de risque et de protection, la
prévalence, la définition, les interventions à privilé-
gier, etc.
50
EXEMPLE 6 : Développement social et émotionnel de l’élève
Réflexions planificatrices
2. Analyser la situation actuelle
En fonction des buts établis, quel est le
portrait des besoins des étudiants?
Y a-t-il d’autres besoins qui découlent de
ces caractéristiques particulières?
• Considérant que les étudiants en sont à leur première
session universitaire, j’anticipe qu’ils auront besoin
d’être guidés, encadrés, organisés et rassurés (soutien
des besoins de base : compétence, autonomie et appar-
tenance).
• Considérant que la plupart des étudiants ne se connais-
sent pas ou proviennent de différentes régions, le fait
de devoir travailler en équipe pourrait être intimidant,
dérangeant ou plus compliqué pour certains (soutien
du besoin d’appartenance).
• Possibilité de la présence d’étudiants ayant des
besoins particuliers (p. ex. des difficultés de concen-
tration ou d’hyperactivité, dyslexie) : flexibilité et
adaptations nécessaires.
• Compte tenu de la charge de travail et de l’importance
de la qualité du contenu, certains étudiants risquent de
se sentir submergés par la tâche et avoir de la difficulté
à mener ce travail à terme (soutien des besoins de
compétence et d’autonomie).
• Prise de conscience des étudiants qu’ils pourraient
enseigner à des élèves ayant des besoins particuliers et
nécessitant du soutien supplémentaire.
Quel est le fonctionnement actuel? Je donnerai ce cours pour la première fois. Voici les éva-
luations prévues et leurs modalités :
• Travail écrit sur un des thèmes ciblés par la profes-
seure
o Contenu imposé5 (p. ex. les facteurs de risque
et de protection, la prévalence, la définition,
les interventions à privilégier)
o Note d’équipe (évaluation par la professeure)
• Présentation orale en équipe sur le thème ciblé
o Note individuelle (évaluation par la profes-
seure ET par les étudiants6)
5 Fondamental : connaissances minimales sur ces thèmes et à partager aux autres étudiants.
6 Pour susciter la participation des étudiants, pour développer la compétence à s’exprimer devant un groupe, pour soutenir
l’attention des étudiants pendant les présentations orales, pour initier les étudiants à l’évaluation de compétences en utilisant
une grille d’évaluation critériée et pour stimuler l’intégration des apprentissages.
51
EXEMPLE 6 : Développement social et émotionnel de l’élève
Réflexions planificatrices
o Support visuel obligatoire mais au choix7
(p. ex. un diaporama, un tableau, des cartons,
le logiciel Prezi)
• Outil de partage des connaissances (synthèse des
informations importantes)
o Remise à tous les autres étudiants d’un outil-
synthèse des informations importantes à rete-
nir.
o Note d’équipe
• Évaluation des contenus des présentations dans l’exa-
men final8 (note individuelle)
3. Appliquer les principes
En fonction de mes buts, du portrait des
étudiants et du fonctionnement actuel,
quels sont les obstacles potentiels à
l’apprentissage pour former des
apprenants?
En fonction des obstacles à l’apprentis-
sage, quels ajustements puis-je apporter
au fonctionnement actuel?
Que dois-je développer pour y arriver?
Voir tableau 9
7 Soutien du besoin d’autonomie. 8 Permet de s’assurer de l’intégration des connaissances et compétences liées au contenu des présentations orales.
52
EXEMPLE 6 : Développement social et émotionnel de l’élève
Tableau 9. Application des principes de flexibilité de la CUA :
le cas de Développement social et émotionnel de l’élève
9 <https://oraprdnt.uqtr.uquebec.ca/pls/public/gscw031?owa_no_site=2147>.
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
Lecture de textes en anglais Privilégier les textes écrits en français. Propo-
ser des résumés écrits en français de textes
anglophones. En cas de nécessité, fournir un
résumé écrit en français pour accompagner les
textes en anglais.
2.4
Recherche documentaire Au fil de la session, situer dans les cours
chacune des thématiques ciblées.
3.2
Fournir les informations pour obtenir le soutien
de la bibliothécaire associée au DSAP.
8.3
Avoir accès à un dossier de recherche
(ressources documentaires variées) constitué
par la professeure, pour chacune des
thématiques.
1.1
Manière de rapporter l’informa-
tion et de mentionner les sources
et références
Remettre les consignes écrites au sujet de la
forme attendue des travaux. Avoir accès à un
site9 explicitant les exigences reliées à un
travail universitaire de 1er cycle et offrant des
exemples concrets. Ce site est aussi recom-
mandé aux étudiants par d’autres professeurs
du DSAP.
1.3
4.2 9.1
Compréhension et respect des
consignes liées aux travaux
servant à l’évaluation
Expliquer clairement les consignes en classe et
les rendre accessibles par écrit.
1.2
1.3
6.2
Expliquer les objectifs implicites et explicites
des activités d’évaluation.
Au début de chaque présentation, fournir les
objectifs poursuivis et préciser que l’examen
sera construit de manière à évaluer l’atteinte de
ces objectifs.
7.2
8.1
Formation des équipes : la plupart
des élèves ne se connaissent pas
et proviennent de différentes
régions, donc le fait de ne pas se
connaître peut paraître intimidant,
Avoir une flexibilité quant au nombre
d’étudiants par équipe.
7.1
Tenir des rencontres d’équipe obligatoires
prévues à l’horaire (en remplacement d’un
cours).
8.3
8.4
53
EXEMPLE 6 : Développement social et émotionnel de l’élève
dérangeant ou compliqué (faible
sentiment d’appartenance)
Avoir des activités en classe, en équipe de
travail, pour apprendre à connaître chacun des
membres.
8.3
La professeure doit former des équipes de
manière aléatoire.
8.3
Discrimination des informations
essentielles à connaître
Intégrer les connaissances et partager en
sollicitant plusieurs moyens d’expression :
présentation orale, travail écrit, création d’un
outil de partage, évaluation des pairs.
4.1
Susciter et conserver l’attention
des étudiants lors des présenta-
tions orales (problématiques anti-
cipées : inattention ou absen-
téisme).
Présenter la théorie à l’aide d’un support visuel
au choix : place à la créativité.
1.3
7.3
Fournir un outil de partage synthétisant l’infor-
mation et pouvant soutenir la présentation.
3.2 4.2
Les pairs évaluent pendant les présentations
orales.
7.3
9.3
Manque de connaissances de base
liées aux contenus présentés ou
disparité des expériences des
étudiants (soutien du besoin de
compétence)
Offrir des moments d’échanges et de partages
d’expériences en sous-groupe ou en grand
groupe.
4.1 8.3
Valoriser l’opinion de chacun et conserver une
ouverture d’esprit favorisant la discussion.
8.3
Planifier des activités ponctuelles d’intégration
des connaissances à chacun des cours.
4.1
La présentation orale devant les
pairs est souvent plus intimidante
que devant des élèves.
Expliquer le lien avec les compétences profes-
sionnelles à développer pour devenir ensei-
gnant.
7.2
Demander aux étudiants de s’évaluer entre eux
pendant les présentations orales (permet aux
évaluateurs de mieux intégrer les critères pour
les mettre à profit lors de leur propre présenta-
tion).
7.2
7.3
9.3
54
EXEMPLE 6 : Développement social et émotionnel de l’élève
Obstacles contextuels
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
Les étudiants en sont à leur
première année universitaire :
soutien du besoin d’autonomie
Guider
Encadrer
Organiser
Rassurer
Écouter
Offrir de la disponibilité
4. Évaluer et réajuster les décisions
Est-ce que les ajustements ont eu les
effets escomptés sur l’apprentissage des
étudiants?
Devrais-je faire de nouveaux ajustements
pour la prochaine fois?
À expérimenter à l’automne prochain.
55
EXEMPLE 7 : Dimensions critiques de la pratique en ergothérapie auprès des enfants ou des adolescents
EXEMPLE 7
DIMENSIONS CRITIQUES DE LA PRATIQUE EN ERGOTHÉRAPIE AUPRÈS DES ENFANTS OU DES
ADOLESCENTS
Informations générales
Département : Ergothérapie
Équipe de travail : Anick Sauvageau, Lyne Tardif et Noémi Cantin
Cours : ERG6005 – Dimensions critiques de la pratique en ergothérapie auprès des enfants ou des
adolescents
Description du cours : Acquérir la capacité critique d'intégrer dans un cadre conceptuel les éléments
théoriques nécessaires à la compréhension de problématiques associées aux enfants et aux adolescents.
Appliquer ces éléments dans la future pratique professionnelle. Permettre à l'étudiant de bien cerner le
rôle de l'ergothérapie en regard des autres intervenants des divers milieux de pratique : clarifier la place
de l'ergothérapeute au sein de divers organismes et organisations œuvrant auprès de cette clientèle.
Théories et problématiques émergentes reliées aux enfants et aux adolescents. Notions particulières
d'évaluations des habiletés fonctionnelles dans un contexte de santé physique et de pédopsychiatrie.
Transfert des acquis dans la réalité quotidienne d'une pratique professionnelle auprès des enfants et des
adolescents. Tenue de dossiers en situation complexe et critique.
Contexte particulier du programme de maîtrise en ergothérapie :
Le Baccalauréat en sciences de la santé (ergothérapie) et la Maîtrise en ergothérapie s'insèrent dans le
cadre d'un cursus de formation. Ils sont donc offerts à l'intérieur d'un cheminement intégré et continu,
réparti sur quatre années et demie, incluant une session d'été.
La maîtrise en ergothérapie constitue la dernière étape du cursus. Elle complète l'acquisition des
compétences professionnelles en vue d'exercer l'ergothérapie de manière autonome et critique.
Des habiletés en recherche y sont également développées, notamment par l’entremise d’activités portant
sur les méthodes de recherche, les faits scientifiques et résultats probants, et par la rédaction d'un essai
critique de 6 crédits. L'étudiant puise à même ses expériences professionnelles de stage un ou des
thèmes sur lesquels il initie sa réflexion pour la réalisation du portfolio et la rédaction de l'essai. Les
notions acquises servent à développer un regard critique lié à l'évaluation et le traitement des clientèles
en vue d'analyser et de résoudre des situations cliniques complexes.
56
EXEMPLE 7 : Dimensions critiques de la pratique en ergothérapie auprès des enfants ou des adolescents
Informations générales
Au terme de ce programme, l'étudiant pourra, s'il satisfait à toutes les exigences requises, obtenir le
permis d'exercer la profession délivré par l'Ordre des ergothérapeutes du Québec et utiliser le titre
d'ergothérapeute.
Contexte particulier pour le cours ERG6005 :
Ce cours s’adresse à des étudiants de première année de maîtrise. Il s’agit d’un cours optionnel. Ce
cours est offert à un petit groupe, soit environ 15 étudiants. Ce contexte favorise le développement de
compétences spécifiques comme le raisonnement clinique dans des situations complexes. Les étudiants
auront à préparer et animer en équipe de deux un cours de trois heures et exécuter plusieurs travaux
écrits.
Réflexions planificatrices
1. Établir des buts
Quelles sont les cibles ou intentions
pédagogiques?
• Emmener les étudiants à faire preuve d’expertise dans le
domaine de l’occupation auprès des enfants et ado-
lescents.
• Analyser, décortiquer et synthétiser les problématiques
et les enjeux ergothérapiques reliés aux thématiques
abordées dans les vignettes cliniques présentées.
Quelles sont mes priorités et mes
attentes minimales?
• Que les étudiants s’engagent dans un processus réflexif
afin d’identifier quelles thématiques sont à apprendre.
• Que le raisonnement clinique fasse preuve d’analyse
précise du contexte sociétal et de pratique de l’enfant.
• Que la démarche clinique proposée intègre les notions
acquises depuis le début de leur cheminement scolaire.
2. Analyser la situation actuelle
En fonction des buts établis, quel est le
portrait des besoins des étudiants?
Y a-t-il d’autres besoins qui découlent
de ces caractéristiques particulières?
• Apprendre à réfléchir.
• Développer la capacité d’introspection.
• Considérant que les étudiants ont une anxiété de
performance très élevée, ils ont besoin d’être sécurisés
et d’un lieu sécuritaire (c’est la confiance nécessaire
pour faire une réflexion et de l’introspection sans être
jugé).
Quel est le fonctionnement actuel? • Présentation des vignettes cliniques mettant en scène des
situations réelles complexes qui servent d’amorce pour
57
EXEMPLE 7 : Dimensions critiques de la pratique en ergothérapie auprès des enfants ou des adolescents
Réflexions planificatrices
les travaux écrits et l’élaboration du cours par une équipe
de deux étudiants.
• Visionnement de documentaires favorisant la réflexion
sur le développement de l’enfant et l’impact de troubles
neuro-développementaux sur la famille.
• Réalisation de travaux écrits individuels illustrant une
démarche clinique complète.
3. Appliquer les principes
En fonction de mes buts, du portrait des
étudiants et du fonctionnement actuel,
quels sont les obstacles potentiels à
l’apprentissage pour former des
apprenants?
En fonction des obstacles à l’apprentis-
sage, quels ajustements puis-je apporter
au fonctionnement actuel?
Que dois-je développer pour y arriver?
Voir tableau 10
Tableau 10. Application des principes de flexibilité de la CUA : le cas de Dimensions critiques de la
pratique en ergothérapie auprès des enfants ou des adolescents
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
Anxiété de performance
Le professeur doit dédramatiser.
9.2
Offrir du temps en classe afin de
rencontrer chacune des équipes et les
orienter dans la réalisation de leur cours.
6.2
6.3
8.3
8.4
Justifier la pondération des travaux écrits
afin que l’étudiant puisse comprendre les
attentes du professeur.
8.1
9.1
Référer les étudiants au SAE aux ateliers
de gestion du stress.
8.3
9.2
Manque d’introspection
Ajuster le niveau de discussion à la suite
du visionnement des documentaires fait
en sorte de s’assurer que la discussion
permet de mieux apprécier leur propre
situation, réalité, contexte de vie.
4.1 7.2
8.4
58
EXEMPLE 7 : Dimensions critiques de la pratique en ergothérapie auprès des enfants ou des adolescents
4. Évaluer et réajuster les décisions
Est-ce que les ajustements ont eu les effets
escomptés sur l’apprentissage des
étudiants?
Devrais-je faire de nouveaux ajustements
pour la prochaine fois?
À expérimenter à l’hiver 2017.
Faire faire un travail de réflexion sur soi
par écrit.
9.2
9.3
Profondeur de la réflexion Poser des questions qui favorisent le
développement de l’approche réflexive.
4.1 9.2
9.3
Clarifier les attentes lors des discussions
de groupe.
9.1
Être un modèle. 7.2
Faire faire un travail écrit favorisant une
réflexion approfondie d’une thématique.
4.1 9.3
59
EXEMPLE 8 : Loisir et intervention en contexte de santé
EXEMPLE 8
LOISIR ET INTERVENTION EN CONTEXTE DE SANTÉ
Informations générales
Département : Loisir, culture et tourisme
Équipe de travail : Hélène Carbonneau et Marie-Michèle Duquette
Cours : AEG1030 – Loisir et intervention en contexte de santé
Description du cours : Ce cours vise à renseigner l'étudiant du milieu d'intervention en contexte de
santé; connaître les modalités d'action et approches en loisir et les principes qui les guident; connaître
les divers intervenants et leurs rôles respectifs; ce que comprend le secteur, les milieux, les acteurs, les
clientèles; les interactions entre les acteurs et les responsabilités de chacun : la personne, la famille et
les proches, le rôle de la municipalité et de la communauté, les associations volontaires, les groupes
d'intérêts, les associations de services, le système de santé, la résidence ou l'institution.
Connaître les notions de diagnostic et de pronostic et les notions d'évaluation en loisir dans un contexte
de santé. Enseigner les bases pour l'évaluation et la connaissance des clientèles : caractéristiques et
dimensions à évaluer, connaître les instruments d'évaluation en loisir applicables auprès d'individus, de
groupes ou de milieux de vie; savoir les utiliser en vue d'une intervention dans les milieux de santé ou
de soutien à la participation de personnes vulnérables; complémentarité avec les autres sources de
connaissance des individus et des groupes; éthique professionnelle.
Compréhension des principaux paradigmes de l'intervention psychosociale et des types d'intervention
en loisir dans un contexte de santé s'y rattachant. Stratégies, méthodes et techniques : approches indivi-
dualisées ou de groupe; approches visant le soutien au fonctionnement des individus, la participation et
l'implication en loisir, le développement de l'autonomie et l'intégration sociale, la valorisation person-
nelle; le développement des milieux de vie. Connaissance d'outils et d'approches adaptés aux besoins
et potentiels des personnes vulnérables. Développement de la capacité d'inventer de nouvelles modalités
d'actions ou programmes en loisir et d'en évaluer les impacts pour diverses clientèles.
Cette description est sujette à changement avant d’entamer la session d’hiver 2017.
Contexte particulier du programme de baccalauréat en loisir, culture et tourisme :
60
EXEMPLE 8 : Loisir et intervention en contexte de santé
Informations générales
L’UQTR est la seule université francophone au monde, outre celle de Moncton, à offrir la formation en
loisir. La majorité des écrits proviennent du Canada anglais ou des États-Unis, où le plus grand nombre
d’universités offrant une formation en loisir se trouvent, et sont donc majoritairement en anglais.
Contexte particulier pour le cours AEG1030 :
Il s’agit d’un cours complémentaire. Certains suivent le cours par intérêt et d’autres par choix raisonné
parce que l’horaire convient le mieux, ou encore juste pour explorer le milieu de l’intervention en loisir
en contexte de santé.
Le groupe peut comporter des étudiants de 1re, 2e ou 3e année.
Réflexions planificatrices
1. Établir des buts
Quelles sont les cibles ou intentions péda-
gogiques?
Développer les compétences des étudiants en loisir à
intervenir dans un contexte de santé (milieu d’héberge-
ment, centre de jour, centre de réadaptation).
Quelles sont mes priorités et mes attentes
minimales?
• Connaissance des modèles fondateurs en loisir et santé
• Connaissance des clientèles
• Connaissance des modalités d’évaluation en loisir et
santé
• Connaissance des approches en loisir et santé
• Capacité à mobiliser les savoirs théoriques dans
l’action, dans un contexte approprié (faire des liens
entre les modèles et approches et la pratique)
• Mobilisation du modèle dans le développement de
programmes ou d'interventions dans un contexte de
santé
2. Analyser la situation actuelle
61
EXEMPLE 8 : Loisir et intervention en contexte de santé
Réflexions planificatrices
En fonction des buts établis, quel est le
portrait des besoins des étudiants?
Y a-t-il d’autres besoins qui découlent de
ces caractéristiques particulières?
• Des étudiants ont des besoins particuliers au plan de la
lecture (dyslexie, TDAH, langue étrangère).
• La majorité des écrits sont souvent en anglais et
plusieurs étudiants ont de la difficulté à lire un texte
scientifique en anglais.
• Les étudiants ont tendance à ne pas faire toutes les
lectures, surtout pour les textes très théoriques;
certains par manque de motivation et d’autres parce
qu’ils n’en voient pas la pertinence.
• Plusieurs étudiants ne voient pas la pertinence
d’apprendre des modèles théoriques, plus particulière-
ment pour ceux venant de la technique et qui sont
centrés sur les façons de faire plus que sur le rationnel
sous-jacent à l’action.
• Les étudiants ont de la difficulté à faire des liens entre
les notions théoriques et la pratique, et à voir comment
ces notions pourront les aider dans l’action.
Quel est le fonctionnement actuel? • PowerPoint du cours remis à l’avance aux étudiants
• Recueil de texte remis au début du trimestre; les écrits
sont en anglais
• Cours divisé en cours magistraux et en ateliers
• Travaux à réaliser seuls ou en groupe
3. Appliquer les principes
En fonction de mes buts, du portrait des
étudiants et du fonctionnement actuel,
quels sont les obstacles potentiels à
l’apprentissage pour former des
apprenants?
En fonction des obstacles à l’apprentis-
sage, quels ajustements puis-je apporter
au fonctionnement actuel?
Que dois-je développer pour y arriver?
Voir tableau 11
62
EXEMPLE 8 : Loisir et intervention en contexte de santé
Tableau 11. Application des principes de flexibilité de la CUA :
le cas de Loisir et interventions en contexte de santé
Obstacles contextuels
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
Des étudiants ont des besoins parti-
culiers au plan de la lecture
(dyslexie, TDAH, langue étran-
gère).
Déposer, sur le portail de cours, le Power-
point en format ppt pour que les étudiants
puissent l’imprimer à leur convenance.
1.1
1.3
Faire un glossaire présentant les principaux
concepts vus en classe.
2.1
3.2
Lors d’une activité de mises en situation de
handicap, faire des liens avec le vocabulaire
dans le glossaire.
3.2 7.2
Visionner des extraits vidéo pour faire
comprendre différents concepts.
1.3
3.2
Proposer des études de cas progressives inté-
grant des questions sur les notions vues au fur
et à mesure des cours.
3.2 4.1
5.3
7.2
Au début de chaque cours, faire un retour
sommaire sur les lectures obligatoires, en
évitant de répondre de manière trop spéci-
fique aux questions du guide de lecture. But :
éviter que les étudiants ne fassent qu’inscrire
les réponses données sans faire les lectures
préalables.
3.2 4.1
Proposer un travail de réflexion à partir de
divers médiums selon leur préférence et
besoins particuliers :
- lecture d’un roman
- visionnement de séries télévisées
Écoute collaborative de films (équipes
formées de 3 à 5 étudiants; chaque personne
doit écouter un film différent pour finalement
en faire la présentation aux autres membres
de son groupe).
1.3 4.1
4.2
7.1
La majorité des écrits sont souvent
en anglais et plusieurs étudiants ont
de la difficulté à lire un texte scien-
tifique en anglais.
Proposer un lexique anglais-français conte-
nant les définitions des principaux concepts.
2.1
2.4
Pour la présentation des textes en anglais,
dont les modèles fondateurs en loisir et santé,
insérer des graphiques en français dans le
1.3
2.4
63
EXEMPLE 8 : Loisir et intervention en contexte de santé
recueil de textes (à défaut d’avoir des textes
francophones).
Au début de chaque cours, faire un retour
sommaire sur les lectures obligatoires, en
évitant de répondre de manière trop spéci-
fique aux questions du guide de lecture. But :
éviter que les étudiants ne fassent qu’inscrire
les réponses données sans faire les lectures
préalables.
3.2 4.1
Les étudiants ont tendance à ne pas
faire toutes les lectures, surtout
pour les textes très théoriques;
certains par manque de motivation,
et d’autres parce qu’ils n’en voient
pas la pertinence.
Faire un glossaire présentant les principaux
concepts vus en classe.
2.1
Pour élargir la perception que les étudiants
ont du handicap, leur faire vivre des situa-
tions de handicap les confrontant aux diffi-
cultés rencontrées par les personnes ayant des
besoins particuliers.
3.4 4.1 7.2
Terminer par une activité mettant en relief le
potentiel des personnes avec des déficiences
(p. ex. leur faire jouer au boccia, puis leur
faire visionner une vidéo d’une compétition
de boccia aux jeux paralympiques).
1.3 4.1 7.2
Visionner des extraits vidéo pour faire
comprendre différents concepts.
1.3
Dès le premier cours, présenter et expliquer
le pourquoi des divers outils d’apprentis-
sage :
- Guides de lectures (questions guidant
la lecture des articles ou chapitres
vers les éléments centraux à retenir)
- Fiches de réflexion (questions visant
à établir des liens entre la théorie et la
pratique)
- Études de cas supplémentaires (sur le
portail)
- Explication des ressources permises à
l’examen (guide de lecture, fiches de
réflexion, une page recto-verso pous-
sant les étudiants à réaliser leur
propre synthèse)
3.3
6.3
7.2
64
EXEMPLE 8 : Loisir et intervention en contexte de santé
Au début de chaque cours, faire un retour
sommaire sur les lectures obligatoires, en
évitant de répondre de manière trop spéci-
fique aux questions du guide de lecture. But :
éviter que les étudiants ne fassent qu’inscrire
les réponses données sans faire les lectures
préalables.
3.2 4.1
Fiches de réflexion (p. ex. En quoi le MDH-
PPH pourrait-il s’appliquer dans un contexte
d’intervention en santé mentale? Quels liens
peut-on faire entre le MDH-PPH et la VRS?
Comment les concepts de la VRS sont-ils
appelés à être utiles en CHSLD?)
3.2 4.1 7.2
Plusieurs étudiants ne voient pas la
pertinence d’apprendre des modèles
théoriques, plus particulièrement
pour ceux venant de la technique
qui sont davantage centrés sur les
façons de faire que sur le rationnel
sous-jacent à l’action.
Faire un exercice avec un animateur utilisant
des techniques inappropriées et ensuite des
techniques adéquates pour animer une acti-
vité avec des personnes ayant des incapacités.
3.4 4.1 7.2
8.2
Visionner des extraits vidéo pour faire
comprendre différents concepts.
1.3
Proposer des études de cas progressives inté-
grant des questions sur les notions vues au fur
et à mesure des cours.
3.2 4.1
5.3
7.2
Les étudiants ont de la difficulté à
faire des liens entre les notions
théoriques et la pratique, et à voir
comment ces notions pourront les
aider dans l’action.
Proposer des lectures scientifiques pour faire
comprendre différentes notions et présenter
des extraits de reportages (p. ex. les sports
adaptés, le théâtre aphasique, les Impatients)
pour les illustrer concrètement.
1.3
7.2
8.2
Faire un glossaire présentant les principaux
concepts vus en classe.
2.1
3.3
Lors d’une activité de mise en situation de
handicap, faire des liens avec le vocabulaire
dans le glossaire.
2.1
3.2
4.1
Pour élargir la perception que les étudiants
ont du handicap, leur faire vivre des situa-
tions les confrontant aux difficultés rencon-
trées par les personnes ayant des besoins
particuliers.
3.4 4.1 7.2
8.2
Terminer par une activité mettant en relief le
potentiel des personnes avec des déficiences
(p. ex. leur faire jouer au boccia, puis leur
1.3 4.1 7.2
65
EXEMPLE 8 : Loisir et intervention en contexte de santé
4. Évaluer et réajuster les décisions
Est-ce que les ajustements ont eu les effets
escomptés sur l’apprentissage des
étudiants?
• Le fait de vivre des situations de handicap capte
l’attention des étudiants pour la matière présentée.
• Les études de cas progressives aident à intégrer les
notions au fur et à mesure du cours.
• Le guide de lecture et les fiches de réflexion favorisent
la lecture des textes et l’intégration des notions qui y
sont présentées.
faire visionner une vidéo d’une compétition
de boccia aux jeux paralympiques).
Faire un exercice avec un animateur utilisant
des techniques inappropriées et ensuite des
techniques adéquates pour animer une acti-
vité avec des personnes ayant des incapacités.
3.4 4.1 7.2
8.2
9.3
Visionner des extraits vidéo pour faire
comprendre différents concepts.
1.3
Proposer des études de cas progressives inté-
grant des questions sur les notions vues au fur
et à mesure des cours.
3.2 4.1
5.3
7.2
Proposer une activité de « buzz-sessions »
(échanges deux à deux pour répondre à une
question rapide). But : trouver des exemples
qui illustrent les phases des différents
modèles.
3.2 4.1 8.2
8.3
Le travail de réflexion se réalise avec un
guide de réflexion comportant des éléments
transversaux (p. ex. réaction des proches,
deuils au quotidien, adaptation) ou spéci-
fiques à la clientèle visée (caractéristiques,
difficultés, forces).
3.3 6.3 9.1
Fiches de réflexion (p. ex. En quoi le MDH-
PPH pourrait-il s’appliquer dans un contexte
d’intervention en santé mentale? Quels liens
peut-on faire entre le MDH-PPH et la VRS?
Comment les concepts de la VRS sont-ils
appelés à être utiles en CHSLD?)
3.4 4.1 7.2
66
EXEMPLE 8 : Loisir et intervention en contexte de santé
Devrais-je faire de nouveaux ajustements
pour la prochaine fois?
• Les buzz-sessions permettent de maintenir l’attention
des étudiants en apportant plus de rythme dans le
cours.
• Les PowerPoint comportent les graphiques en
français, ce qui aide les étudiants à comprendre les
textes en anglais.
• Le dépôt du PowerPoint en format ppt est mieux
adapté pour répondre aux besoins de chaque étudiant.
• L’utilisation d’extraits vidéo est très aidante pour
permettre aux notions théoriques de faire du sens pour
les étudiants.
• L’exercice d’animation d’une activité avec une bonne
et une mauvaise technique vient sensibiliser les
étudiants à la réalité vécue dans la pratique.
Le guide de lecture aurait avantage à mieux guider
l’étudiant vers les éléments centraux du cours à retenir
plutôt qu’une question de réflexion générale.
Intégrer les graphiques en français dans les textes sur les
modèles maximisera leur portée pour une meilleure
compréhension des notions.
67
EXEMPLE 9 : Fondements à l’enseignement de la langue maternelle
EXEMPLE 9
FONDEMENTS À L’ENSEIGNEMENT DE LA LANGUE MATERNELLE
Informations générales
Département : Sciences de l’éducation
Équipe de travail : Caroline Vézina
Cours : PDG1029 – Fondements à l’enseignement de la langue maternelle
Description du cours : Connaître et analyser les éléments constitutifs de la langue maternelle et être
capable de la considérer comme un objet de culture et d'enseignement.
Étudier les fondements historiques, sociopolitiques et culturels de la langue parlée au Québec. Connaître
la contribution de certaines disciplines à l'établissement des principes de la didactique de la langue
(entre autres la sémantique, la psychologie, la sociologie). Reconnaître l'importance des théories expli-
catives (dont la narratologie, le structuralisme) dans la conception de l'acte d'enseignement.
Comprendre les structures de la langue et leurs incidences sur l'enseignement du français à l'école.
Contexte particulier du programme de baccalauréat :
Le cours Fondements à l’enseignement de la langue maternelle est offert aux étudiants de première
année inscrits au BEPEP (7990 et 2529) et au BEASS (7088 et 7089). Les cohortes de ces programmes
sont assez nombreuses, c’est pourquoi cinq groupes sont habituellement offerts durant l’année. Aupa-
ravant, le cours avait une valeur de 2 crédits. Depuis l’automne 2016, il vaut 3 crédits et porte le sigle
PDG1075 et le descriptif a été revu.
Contexte particulier pour le cours PDG1029 :
À l’hiver 2016, j’ai enseigné à deux groupes comprenant entre 45 et 50 étudiants. Dans un souci
d’amélioration de mes pratiques pédagogiques, une orthopédagogue travaillant aux Services aux
étudiants (Marie-France Larochelle) m’offre la possibilité d’assister à mes cours en tant qu’observatrice
afin d’enrichir ma façon d’enseigner, de manière à ce qu’elle réponde davantage à la conception
universelle de l’apprentissage. En échange, elle souhaite découvrir quelques moyens pour enseigner la
grammaire nouvelle aux étudiants.
68
EXEMPLE 9 : Fondements à l’enseignement de la langue maternelle
Réflexions planificatrices
1. Établir des buts
Quelles sont les cibles ou intentions péda-
gogiques?
Au terme de ce cours, les étudiants doivent pouvoir recon-
naître et identifier les classes de mots, les groupes de mots
et les fonctions syntaxiques en fonction de la grammaire
nouvelle. Les manipulations syntaxiques ainsi que la
connaissance du modèle de la phrase de base et ses trans-
formations possibles doivent également être maîtrisées.
Quelles sont mes priorités et mes attentes
minimales?
a) Priorités
• Susciter le goût et le plaisir pour la maîtrise de la
langue française.
• Donner du sens à la grammaire et au fonctionnement
de la langue en s’assurant que les enseignements et
le matériel soient accessibles et uniformes.
b) Attentes minimales
• Identifier la classe des mots, les groupes et les fonc-
tions en utilisant les manipulations syntaxiques.
• Reconnaitre le modèle de la phrase de base.
• Comprendre les principes de la grammaire nouvelle.
2. Analyser la situation actuelle
En fonction des buts établis, quel est le
portrait des besoins des étudiants?
Y a-t-il d’autres besoins qui découlent de
ces caractéristiques particulières?
• Ils ont besoin de saisir la pertinence de la maîtrise ou
de la compréhension de la terminologie grammaticale.
• Ils ont besoin de réajuster leur perception ou de réac-
tiver les connaissances antérieures justes.
• Les plus faibles ont besoin de plus d’accompagnement
et les plus forts ont besoin de percevoir l’utilité de la
consolidation de leurs apprentissages.
• Ils ont besoin de variantes, d’une modulation des exer-
cices en fonction de leur niveau de compréhension et
de leur rythme d’apprentissage.
• Présence d’élèves ayant des besoins particuliers :
TDAH et trouble lié à la lecture et à l’écriture.
Quel est le fonctionnement actuel? • Cours conçu par la professeure Priscilla Boyer de
manière à répondre, en partie, aux priorités nommées
ci-dessus.
• À chaque début et fin de session, travail en collabora-
tion pour réfléchir aux avenues d’améliorations
possibles. D’une session à une autre, différentes
méthodes et techniques d’enseignement de la langue
69
EXEMPLE 9 : Fondements à l’enseignement de la langue maternelle
Réflexions planificatrices
sont expérimentées. Entre autres, la démarche induc-
tive est employée tout au long de la session, c’est-à-
dire qu’avant même d’expliquer la notion de la
phrase, une série d’énoncés est proposée aux étudiants
et ils doivent identifier ceux qu’ils considèrent comme
une phrase complète et justifier le pourquoi. Cela
permet d’activer les connaissances antérieures. C’est
un processus réflexif en groupe ou en petite équipe qui
mène à l’explicitation de la théorie.
3. Appliquer les principes
En fonction de mes buts, du portrait des
étudiants et du fonctionnement actuel,
quels sont les obstacles potentiels à
l’apprentissage pour former des
apprenants?
En fonction des obstacles à l’apprentis-
sage, quels ajustements puis-je apporter
au fonctionnement actuel?
Que dois-je développer pour y arriver?
Voir tableau 12
Tableau 12. Application des principes de flexibilité de la CUA :
le cas de Fondements à l’enseignement de la langue maternelle
Obstacles contextuels
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
Aucun
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’applicable
Les étudiants ne perçoivent pas
l’importance de revoir les notions
grammaticales du primaire et du
secondaire. Ils croient s’en souvenir
parfaitement, mais bien souvent, ils
entretiennent de fausses croyances
sur les concepts ou les fondements.
Passation d’un prétest au premier cours afin
que les étudiants se rendent compte de leur
méconnaissance en regard de la terminologie.
4.1 7.2
Démarche inductive : Avant même d’expli-
quer la notion en question, les étudiants sont
exposés à une série d’énoncés à partir
desquels ils doivent identifier la notion ou la
règle qui sera présentée dans le cadre du
3.1 4.1 8.2
8.3
9.3
70
EXEMPLE 9 : Fondements à l’enseignement de la langue maternelle
cours. Cela active les connaissances anté-
rieures et permet un processus réflexif en
groupe ou en sous-groupe.
Hétérogénéité sur le plan de la
composition du groupe-classe :
certains étudiants sont très forts et
d’autres très faibles. Le travail sur
les notions de français est donc
difficile et exigeant cognitivement
pour ceux étant plus faibles.
Présence d’élèves ayant des besoins
particuliers : TDAH et troubles liés
à la lecture et à l’écriture.
Graduation des apprentissages avec rupture
cognitive (processus en spirale et satura-
tion) : Enseigner durant 15 à 30 minutes la
théorie et la mettre immédiatement en
pratique pendant 15 à 30 minutes. Répéter.
Augmenter graduellement le niveau de diffi-
culté.
5.3
Collaboration entre les étudiants : comme les
plus forts réalisent plus rapidement les exer-
cices, ils peuvent venir en aide aux plus
faibles.
8.3
Les corrigés sont disponibles sur le portail et
ils sont commentés (les manipulations à utili-
ser et les ambiguïtés sont clarifiées et raison-
nées).
3.3 4.2 8.4
9.3
Les étudiants peuvent terminer ou réviser les
exercices à la maison.
7.1
7.3
9.3
Faire pratiquer les étudiants au moyen
d’exercices qui tiennent compte de leur
niveau de compréhension et de leur rythme
d’apprentissage. D’autres exercices sont
aussi proposés sur le portail de cours pour
ceux qui veulent approfondir leurs connais-
sances ou consolider leurs apprentissages.
Les exercices proviennent de sites officiels et
de cahiers d’exercices numérisés.
4.1
4.2
5.3
7.1
8.2
Beaucoup de déplacements dans la
classe (les étudiants viennent poser
des questions à l’enseignant durant
les périodes d’exercices, s’entrai-
dent et discutent de leur compré-
hension).
Utiliser un chronomètre à l’écran pour
délimiter les périodes et pour préserver
l’activité et la stimulation des étudiants
durant la réalisation de la tâche.
7.3
9.2
Revoir les diaporamas pour assurer leur
uniformité et pour qu’ils respectent le plus
possible les critères de lisibilité proposés par
Jacques Belleau (2015), dans le Pédagotrucs
1.1
1.3
71
EXEMPLE 9 : Fondements à l’enseignement de la langue maternelle
4. Évaluer et réajuster les décisions
Est-ce que les ajustements ont eu les effets
escomptés sur l’apprentissage des
étudiants?
Devrais-je faire de nouveaux ajustements
pour la prochaine fois?
Comme la majorité des étudiants sont plus faibles, les
étudiants forts y trouvent moins leur compte. Éventuelle-
ment, il serait pertinent d’ajouter davantage d’exercices
plus avancés pour ces derniers.
Bien que les corrigés soient déjà commentés en partie,
certains d’entre eux requièrent des explications supplé-
mentaires. Cela faciliterait l’étude des étudiants.
(2010) et dans le Guide de rédaction pour une
information accessible (Ruel, Kassi, Moreau
et Mbida-Mballa, 2011). Uniformité du
thème, planification évidente, choix de
polices et couleurs, langage simplifié et
vocabulaire clair.
72
EXEMPLE 10 – Traitement d’image
EXEMPLE 10
TRAITEMENT D’IMAGE
Informations générales
Département : Mathématiques, informatique et génie
Professeur ou chargé de cours : François Meunier
Cours : SIF1033 – Traitement d’image
Contexte particulier du programme de baccalauréat en mathématique :
Le baccalauréat en mathématique comprend environ 20 étudiants, tandis que le double bac en
math/enseignement en compte environ 15. Le premier baccalauréat s'étend sur trois ans et le deuxième
sur cinq ans.
Contexte particulier pour le cours SIF1033 :
Ce cours est offert aux finissants du baccalauréat en informatique (7833), du baccalauréat en informa-
tique (version DEC/BAC) (7533) et du double baccalauréat en mathématiques et informatique (6833).
Il est donc offert à des étudiants d’horizons variés tant au niveau de leurs connaissances préalables en
mathématiques qu’au niveau de leurs habilités en analyse de programme.
Réflexions planificatrices
1. Établir des buts
Quelles sont les cibles ou intentions péda-
gogiques?
Familiariser l’étudiant avec les concepts et les algorithmes
de traitement et d’analyse de signaux et d’images.
Quelles sont mes priorités et mes attentes
minimales?
• Développer les compétences de programmation dans
un contexte de traitement et d’analyse d’images.
• Développer les capacités d’abstraction.
• Apprendre à raisonner dans un contexte nouveau, à
appliquer des concepts mathématiques et de program-
mation acquis antérieurement pour les réutiliser dans
le traitement et l’analyse d’images.
• Développer leur autonomie et leur capacité à présenter
leurs analyses.
2. Analyser la situation actuelle
En fonction des buts établis, quel est le
portrait des besoins des étudiants?
• Adopter une méthode de travail plus rigoureuse.
• Faire beaucoup d’exercices.
73
EXEMPLE 10 – Traitement d’image
Réflexions planificatrices
Y a-t-il d’autres besoins qui découlent de
ces caractéristiques particulières?
• Avoir une documentation en français.
• Connaître le symbolisme mathématique utilisé.
Quel est le fonctionnement actuel? • Présentation de documents PowerPoint abordant les
aspects théoriques du traitement et de l’analyse
d’images
• Présentation de vidéos/animations qui décrivent le
fonctionnement de certaines techniques de traitement
et d’analyse d’images
• Usage d’applications logicielles décrivant le fonction-
nement des techniques de traitement et d’analyse
d’images
• Présentation des projets de session par les étudiants :
ils exposent la méthodologie pour résoudre une
problématique de reconnaissance de forme. La problé-
matique est commune à toutes les équipes, permettant
ainsi à chacune de développer sa propre méthodologie
de résolution.
3. Appliquer les principes
En fonction de mes buts, du portrait des
étudiants et du fonctionnement actuel,
quels sont les obstacles potentiels à
l’apprentissage pour former des
apprenants?
En fonction des obstacles à l’apprentis-
sage, quels ajustements puis-je apporter
au fonctionnement actuel?
Que dois-je développer pour y arriver?
• Approfondir et remettre à jour certains concepts
mathématiques sous-jacents au traitement et à
l’analyse d’images.
• Travailler leur ouverture d’esprit, leurs réticences
pour pouvoir s’investir dans les apprentissages du
cours.
Voir tableau 4
74
EXEMPLE 10 – Traitement d’image
Tableau 4. Application des principes de flexibilité de la CUA : le cas de géométries euclidienne et non
euclidienne
Obstacles contextuels
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
Le niveau des connais-
sances préalables en
mathématiques peut varier
d’un étudiant à un autre.
Cela peut devenir un
handicap à l’apprentissage,
surtout pour les étudiants
ayant de faibles bases dans
ce domaine.
En début de session, faire passer un court test permet-
tant d’évaluer les connaissances de base en mathéma-
tiques des étudiants. À partir des résultats, proposer des
petits exercices de mise à niveau appliqués au domaine
du traitement et d’analyse d’images.
3.1 4.1
Les livres portant sur le
traitement d’images sont
principalement disponibles
en anglais.
• Offrir des notes de cours plus complètes.
• Chercher à offrir des références en français.
1.1
2.4
Le symbolisme mathéma-
tique utilisé est aride et
difficile à comprendre,
surtout pour des étudiants
qui éprouvent des difficul-
tés en mathématiques.
Avant de présenter des nouveaux concepts, effectuer
des rappels mathématiques liés aux concepts de traite-
ment et d’analyse d’images étudiés.
3.1
3.2
75
EXEMPLE 10 – Traitement d’image
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
Le manque de motivation
et d’intérêt des étudiants
constitue un frein à
l’apprentissage.
Pour éveiller l’intérêt, les étudiants doivent développer
une application de reconnaissance de formes sur
Drones. C’est un projet qui est très actuel parce cette
application fait usage d’une technologie en pleine
émergence permettant le développement de
problématiques stimulantes.
4.1
4.2
8.2
Recourir à des approches de gestion de projet, comme
SCRUM10. 4.1 7.3
Dans le but d’aiguiser la motivation, des présentations
orales plus fréquentes de l’avancement des sous-projets
inciteront les membres à exposer les approches utilisées
et les solutions proposées pour résoudre chaque sous-
projet. De cette façon, chaque membre doit être
impliqué dans la résolution de chaque sous-projet,
augmentant du même coup son degré d’implication et
de motivation dans la résolution de leur sous-projet
respectif.
4.1
7.3
8.2
9.1
Les symboles
mathématiques semblent
être plus ou moins bien
compris. Pourtant, ils
devraient déjà être connus
et maîtrisés.
• Avant de présenter des nouveaux concepts, effectuer
des rappels mathématiques liés aux concepts de
traitement et d’analyse d’images étudiés.
• Introduire les concepts à la manière d’une chaîne de
transformation de l’information :
1) Concepts théoriques associés à la technique de
traitement et d’analyse d’images introduite
2) Vidéo/Animation décrivant les résultats
attendus
3) Application logicielle permettant de produire
les résultats attendus
2.1
3.1
1.1
1.3
Manque d’autonomie :
plusieurs étudiants ont de
la difficulté à comprendre
certains concepts abstraits.
Recourir à des approches de gestion de projet comme
SCRUM. Dans ce type d’approche de résolution de
problème, chaque membre d’une équipe de
développement se voit attribuer la responsabilité de
4.1
6.1
6.2
7.3
8.3
10 Permet de subdiviser le projet de session à réaliser en sous-projets plus petits, qui sont ensuite distribués à chaque membre
de l’équipe selon leurs compétences et connaissances. Dans ce type de supervision de projet, un chef d’équipe fait le suivi de
l’avancement des sous-projets et chaque membre de l’équipe peut aider un autre membre qui rencontre des difficultés de
résolution de son sous-projet.
76
EXEMPLE 10 – Traitement d’image
Obstacles liés à l’étudiant
Solutions
Principe CUA
*lorsqu’appli-
cable
Ils peuvent donc plus
difficilement résoudre des
problématiques de
traitement et d’analyse
d’images, ayant de la
difficulté à transposer le
formalisme mathématique
dans le formalisme
logiciel, et ce, même s’ils
possèdent à la base des
compétences en
programmation, qu’ils
connaissent les langages de
programmation; la
faiblesse à comprendre le
formalisme mathématique
amenant une faiblesse au
niveau de la transposition
dans le formalisme
logiciel. Les difficultés
décrites ci-haut entraînent
une diminution de la
motivation de l’étudiant
qui, elle, amène le
découragement,
l’isolement et ensuite le
désengagement et la perte
d’autonomie en matière
d’apprentissage.
résoudre certaines parties de la problématique globale.
Cette responsabilisation amène chaque membre à
prendre en charge l’acquisition des connaissances
requises pour résoudre les parties de problématiques
globales soumises ainsi que le développement logiciel
de ces parties. Dans ce type d’approche de résolution de
problèmes, les membres peuvent s’entraider (synergie).
4. Évaluer et réajuster les décisions
Est-ce que les ajustements ont eu les effets
escomptés sur l’apprentissage des
étudiants?
Devrais-je faire de nouveaux ajustements
pour la prochaine fois?
Certains de ces changements sont en cours d’expérimen-
tation dans d’autres cours. Ils seront davantage actualisés
lors de la prochaine offre de cours.
77
5. LES RETOMBÉES ET LES DÉFIS ENTOURANT LA CUA
À l’issue du projet, certains constats émergent. Sur le plan des bénéfices associés à l’accompagnement à
l’appropriation des trois principes de flexibilité de la CUA en contexte universitaire, trois éléments
retiennent l’attention : 1) l’émergence ou la bonification de pratiques enseignantes favorisant la réponse
à une diversité de besoins; 2) l’amélioration de la relation pédagogique; et 3) le développement d’une
habitude de réflexion en situation de planification (planification de cours, d’activités de formation
continue, etc.).
1) L’émergence ou la bonification de pratiques enseignantes favorisant la réponse à une diversité de
besoins
Les participants estiment que les compétences développées en matière de CUA ont permis de découvrir
« des façons de faire qui sont simples à mettre en place et particulièrement aidantes pour les étudiants ».
Que ce soit des modifications relatives à la disposition visuelle du matériel pédagogique ou la simple
clarification des intentions pédagogiques, les participants constatent une réduction de l’anxiété chez les
étudiants, une amélioration de l’appréciation de leur enseignement par les étudiants de même qu’une
réduction du nombre de courriels reçus des étudiants nécessitant des clarifications suivant l’enseigne-
ment. À cela s’ajoute une meilleure utilisation des outils de soutien à la réussite offerts par l’UQTR (le
Portail, le portfolio, la communauté de pratique et les services aux étudiants).
2) L’amélioration de la relation pédagogique
Outre le sentiment de mieux répondre aux besoins qu’engendre la diversité, les participants associent à
leur expérience une collaboration renforcée entre eux et, tout aussi important, « une communication
facilitée [avec les étudiants] et une motivation accrue » de part et d’autre. Cette communication facilitée
de même que la bonification des pratiques enseignantes sont peut-être liées à la diminution perçue du
nombre d’étudiants en situation de handicap qui, au courant de la session, ont recours à certains accom-
modements pour mener à bien leur apprentissage.
78
3) Le développement d’une habitude de réflexion en situation de planification (planification de cours,
d’activités de formation continue, etc.)
Sachant que la CUA repose sur la planification des enseignements en réponse à la diversité qui compose
la classe, il n’est pas étonnant de constater que les participants associent à ce projet une dimension
réflexive importante. Cette réflexion s’actualise tant sur les actions posées que sur les pratiques qui
gagnent, parfois, à être remises en question. De plus, la liberté académique qui caractérise le travail
enseignant en contexte universitaire contribue à la réalisation de la CUA en offrant une certaine
autonomie dans les gestes pédagogiques.
L’expérience révèle aussi que l’accompagnement à l’appropriation des trois principes de flexibilité de la
CUA en contexte universitaire renvoie à deux grands défis : a) le sentiment de compétence (disciplinaire
et pédagogique) de l’enseignant; b) l’obligation de bien situer ses limites personnelles en matière de
flexibilité.
a) Le sentiment de compétence (disciplinaire et pédagogique) de l’enseignant
Le sentiment de compétence des participants occupe une place importante dans les réflexions entourant
leur expérience. D’une part, ces derniers s’expriment sur « l’insécurité » qui peut naître devant un
nouveau cours ou de nouvelles façons de faire. À titre d’exemple, un participant explique qu’un « manque
de maîtrise des contenus suscite la peur de dépasser l’enseignement magistral. Peur de placer les
étudiants en exercice parce que peur de se faire coincer ». D’autre part, les participants sont également
conscients que les attentes peu explicitées peuvent « désorganiser les étudiants et créer de l’anxiété et
du découragement ». Dès lors, la démarche réflexive et planificatrice associée à la CUA permet de
clarifier les attentes, bien qu’elle place l’enseignant devant des situations nouvelles.
b) L’obligation de bien situer ses limites personnelles en matière de flexibilité
La mise en œuvre des trois principes de flexibilité que sous-tend la CUA entraîne une forme de
questionnement relative aux limites personnelles des participants en matière de flexibilité : « en
démontrant davantage d’ouverture et de flexibilité dans nos pratiques, les étudiants en demandent plus
et il est difficile de placer les limites ». Cet autre témoignage traduit bien le dilemme devant lequel est
placé l’enseignant :
79
Ça devient attendu chez les étudiants, alors on reçoit plein de demandes et on voudrait
toujours dire oui, mais un moment donné ça devient trop en termes de charge de temps et
d’ouvrage. La question qui se soulève est donc, elle se ferme où la porte? Suis-je en train
de favoriser l’autonomie de l’élève ou je lui donne tout, tout cru? C’est un dilemme entre
le soutien et l’autonomisation de l’élève. Au bout du compte je veux juste les aider! Cela
représente une insécurité et c’est ce qui freine et qui suscite la résistance chez les
enseignants à adhérer à la CUA.
6. DES ENJEUX QUI MÉRITENT UNE ATTENTION PARTICULIÈRE
L’accompagnement à l’appropriation des trois principes de flexibilité de la CUA en contexte universitaire
soulève certaines tensions. Les défis rencontrés peuvent générer des conflits de valeurs et de principes
ou encore soulever des contradictions dans les lois et les règles elles-mêmes. Ces conflits sont des enjeux
éthiques qui se révèlent importants à mettre en évidence pour approfondir les réflexions vers une
approche collective centrée sur les besoins d’une diversité́ étudiante. Trois types d’enjeu retiennent
l’attention : 1) sur le plan organisationnel; 2) sur le plan professionnel; 3) sur le plan social.
1) L’enjeu sur le plan organisationnel
L’enseignant qui adopte une pédagogie axée sur la CUA doit planifier attentivement l’ensemble de ses
cours en amont, ce qui suppose un travail d’anticipation important. La création de matériel varié peut
impliquer un surplus de travail. Cela peut également exiger une formation à de nouvelles technologies
pouvant être mises à profit dans la classe. Dans certains contextes, comme les stages ou les laboratoires,
cela exige d’adapter des outils de travail, l’aire de travail et parfois même certains éléments de
l’environnement externes à l’université. Par ailleurs, l’évaluation mettant à profit différentes approches
peut exiger davantage de temps. L’investissement en efforts que nécessite la diversification en
enseignement des moyens de représentation, d’action, d’expression et d’engagement est significatif. Cela
dit, il se révèle rentable à plus long terme.
80
2) L’enjeu sur le plan professionnel
Certains programmes présentent un mode de régulation qui soulève un questionnement fondamental en
ce qui a trait à l’inclusion scolaire. Dans le souci de former un nombre restreint de professionnels avec
un haut degré de compétence, une sélection stricte est exigée des universités de la part de certains ordres
professionnels. Ainsi, les résultats des évaluations sommatives doivent respecter une courbe normale. À
titre d’exemple, environ 45 % seulement des étudiants admis dans le programme de psychoéducation à
l’UQTR seront en mesure de diplômer. Cela amène des tensions chez les étudiants et entre les étudiants,
et soulève également certaines contradictions dans le rôle de l’accompagnateur pour les professeurs et
chargés de cours concernés.
3) L’enjeu sur le plan social
Les professeurs et les chargés de cours ont comme objectif principal d’accompagner les étudiants dans
leur formation. Que signifie « accompagner »? Le rôle de l’enseignant universitaire varie selon les
perspectives adoptées. Une des préoccupations qui a été relevée à plusieurs reprises est celle de « former
les étudiants pour le marché du travail ». Or, la société est-elle prête à accueillir des étudiants qui ont été
formés dans une pédagogie centrée sur la diversité des besoins, et ce, même si la Chartre des droits et
libertés balise les milieux de travail en ce sens? Les endroits de stage apportent un éclairage important
sur les limites actuelles et sur le travail à effectuer en amont, c’est-à-dire à l’intérieur du cadre
universitaire.
Les participants à la recherche collaborative, à l’issue de leur expérience, en arrivent à la conclusion que
l’appropriation des principes de flexibilité associés à la CUA, juxtaposée aux constats, défis et enjeux
s’y rapportant, oblige à réfléchir sur les meilleurs mécanismes à mettre en place pour soutenir son
appropriation au sein de la communauté universitaire.
7. DES PROPOSITIONS DE MÉCANISMES FACILITANT LA MISE EN PLACE DE LA CUA
À l’issue du processus d’accompagnement à l’appropriation des trois principes de flexibilité de la CUA,
les participants jugeaient important de proposer des mécanismes susceptibles de faciliter la mise en place
de la CUA en contexte universitaire. Certes, le Répertoire produit contribue à modéliser ce que peut
81
représenter un enseignement dans une CUA, mais à lui seul, il ne permet pas de soutenir le
développement professionnel des professeurs et chargés de cours désireux d’intégrer ses principes dans
leurs pratiques enseignantes. Les mécanismes proposés s’orientent autour de trois grandes thématiques,
soit : 1) le soutien au développement de nouvelles connaissances, 2) la valorisation de la stratégie des
petits pas, et 3) le mentorat individuel, de petits groupes ou départemental.
1) Le soutien au développement de nouvelles connaissances
Les participants estiment que l’appropriation des trois principes de flexibilité qui caractérisent la CUA
doit nécessairement passer par le développement de nouvelles connaissances. À ce titre, l’accès facilité
à des articles pratiques et scientifiques, à des modèles d’exploitation, voire à des séminaires dédiés à
l’étude de l’approche gagne à être mis de l’avant par l’université.
2) La valorisation de la stratégie des petits pas
Les craintes que soulève l’appropriation de nouvelles pratiques pédagogiques incitent les participants à
valoriser la pertinence d’exploiter la CUA un pas à la fois. Ainsi, ces derniers encouragent leurs collègues
à « sélectionner seulement quelques éléments par session sur lesquels travailler. Il n’est pas nécessaire
de vouloir tout modifier la première fois ». Donc, « mettre de l’avant les petites actions, les petits
changements qui sont faciles à faire » permet de faire de cette appropriation un processus progressif. À
cet égard, les participants estiment qu’il est également important de bien situer ce qui se fait déjà pour
ensuite bâtir à partir de cette analyse.
3) Le mentorat individuel, de petits groupes ou départemental
À la suite de leur expérience, les participants ne se disent pas prêts à assumer un rôle de mentor auprès
de leurs collègues, mais ils considèrent que le mentorat constitue une dimension importante du processus
d’appropriation de la CUA. Ils établissent une distinction claire entre donner des conseils et agir à titre
de mentor : « De l’avoir déjà mis en place nous aide à conseiller les autres, mais il faut être à l’aise pour
accompagner d’autres enseignants ». Les participants estiment que ce mentorat pourrait s’actualiser sous
trois formes. Tout d’abord, le coaching individuel s’avère une avenue à considérer. Cette approche, non
menaçante, pourrait se révéler utile pour découvrir la CUA et avancer à son rythme dans cette façon de
faire l’enseignement. Ensuite, le mentorat de petits groupes retient l’attention de plusieurs : « Je lancerais
l’idée de faire le même processus que l’on a fait ». Cette approche a l’avantage, selon les participants, de
82
favoriser les échanges et la coconstruction de sens. Enfin, certains énoncent même l’idée d’un mentorat
départemental « de manière à instaurer une culture au sein [du département] ». À ce propos, les
participants ajoutent que « la politique du milieu [UQTR] est favorable » pour entamer une telle
approche.
Peu importe le type de mentorat, les participants estiment que l’initiation à la CUA pourrait comprendre :
• la présentation du Répertoire par l’entremise d’exemples de pratiques;
• la nécessité d’y consacrer du temps;
• la nécessité de bien comprendre la CUA pour ensuite bien situer ce qui se fait déjà;
• la nécessite de ne pas perdre de vue le sens donné à ses actions;
• la nécessité de bien comprendre la CUA et son articulation dans la pratique : « Je lui dirais, par
exemple, on ne peut pas enlever la lecture aux étudiants qui n’aiment pas lire ou qui ont de la
difficulté avec la lecture, mais on peut les aider à lire et à mieux apprendre ».
83
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