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CONCOURS INTERNE POUR L'ACCÈS AU GRADE D'INSPECTEUR DES FINANCES PUBLIQUES ANNÉE 2020 _____ ÉPREUVE ÉCRITE D’ADMISSIBILITÉ N° 1 Durée : 4 heures - Coefficient : 7 _____ Note de synthèse _____ Toute note inférieure à 5/20 est éliminatoire. _____ Recommandations importantes Le candidat trouvera au verso la manière de servir la copie dédiée. Sous peine d’annulation de sa copie, le candidat ne doit porter aucun signe distinctif (nom, prénom, signature, numéro de candidature, etc.) en dehors du volet rabattable d’en-tête. Il devra obligatoirement se conformer aux directives données. J. 19 1759 Tournez la page S.V.P.

CONCOURS INTERNE POUR L'ACCÈS AU GRADE D'INSPECTEUR … · 2020. 5. 11. · Document n° 8 La stratégie IA, pour faire de la France un acteur majeur de l’IA – Publication du

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CONCOURS INTERNE POUR L'ACCÈS AU GRADE D'INSPECTEUR DES FINANCES PUBLIQUES

ANNÉE 2020

_____

ÉPREUVE ÉCRITE D’ADMISSIBILITÉ N° 1

Durée : 4 heures - Coefficient : 7

_____

Note de synthèse

_____

Toute note inférieure à 5/20 est éliminatoire.

_____

Recommandations importantes

Le candidat trouvera au verso la manière de servir la copie dédiée.

Sous peine d’annulation de sa copie, le candidat ne doit porter aucun signe distinctif (nom,

prénom, signature, numéro de candidature, etc.) en dehors du volet rabattable d’en-tête.

Il devra obligatoirement se conformer aux directives données.

Tournez la page S.V.P.

J. 19 1759

Tournez la page S.V.P.

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Décimales

RéseRvé à L’ADMinistRAtion

à L’Attention Du cAnDiDAt

à L’Attention Du coRRecteuR

en dehors de la zone d’identification rabattable, les copies doivent êtretotalement anonymes et ne comporter aucun élément d’identification telque nom, prénom, signature, paraphe, localisation, initiale, numéro, ou touteautre indication même fictive étrangère au traitement du sujet.

il est demandé aux candidats d’écrire et de souligner si nécessaire austylo bille, plume ou feutre, de couleur noire ou bleue uniquement.une autre couleur pourrait être considérée comme un signe distinctif par lejury, auquel cas la note de zéro serait attribuée. De même, l’utilisationde crayon surligneur est interdite.

Les étiquettes d'identification codes à barres, destinées à permettre àl'administration d'identifier votre copie, ne doivent être détachées et colléesdans les deux cadres prévus à cet effet qu'en présence d'un membre de lacommission de surveillance.

Pour remplir ce document :utilisez un stylo ou une pointe feutre

de couleur noiRe ou BLeue.

eXeMPLe DeMARquAGe :

Pour porter votre note, cochezles gélules correspondantes.

Reportez la note dans les zones note / 20 et dansle cadre AEn cas d’erreur de codification dans le report desnotes cochez la case erreur et reportez la notedans le cadre B.

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à compléter par le candidat

Ne rabattre le cache qu'en présence d'un membre de la commission de surveillance

Concours externe - interne - professionnel - ou examen professionnel (1)

(1) Rayer les mentions inutiles

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Pour l’emploi de : ....................................................................

épreuve n° :

Matière : .................................................................................

Date :

Nombre d’intercalaires supplémentaires :

NOTE / 20,

NOTE / 20,

Cadre A réservéà la notation

Cadre B réservéà la notationrectificative

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Faire comme ceci Ne pas faire

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Décimales

145112_BAT_Examen 2014 v2.qxd:Mise en page 1 13/03/14 15:07 Page1

Inspecteur des Finances publiques

006 – Note de synthèse

Interne

Le candidat devra compléter l’intérieur du volet rabattable des informations demandéeset se conformer aux instructions données

EN AUCUN CAS, LE CANDIDAT NE FERMERA LE VOLET RABATTABLE AVANT D’Y AVOIR ÉTÉ AUTORISÉ PAR LA COMMISSION DE SURVEILLANCE

– 2 –

Nom de naissance

Prénom usuel

Jour, mois etannée

Signature

obligatoireNuméro decandidature

Suivre les instructions donnéespour les étiquettes

d'identification

Préciser éventuellement le nombred'intercalaires supplémentaires

1

1 6 0 9 2 0 1 9

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Le candidat devra compléter l’intérieur du volet rabattable des informations demandéeset se conformer aux instructions données

SUJET

NOTE DE SYNTHÈSE

Code matière : 006

L'usage de matériel ou de document n'est pas autorisé.

Exercice 1

À partir des seuls documents joints, vous réaliserez une note de synthèse sur les attraits et les difficultés de l’intelligence artificielle.

Exercice 2

Vous exposerez dans une note distincte les actions qui permettront, ou pourraient permettre à la France de tirer profit de la révolution introduite par l’intelligence artificielle.

‒ 3 ‒ Tournez la page S.V.P.

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Liste des documents

Document n° 1 L’intelligence artificielle dans la santé ouvre le champ des possibles – Article Les Échos ENTREPRENEURS – 20 février 2018 (1 page)

Document n° 2 Comment l’intelligence artificielle investit le secteur bancaire – Article Challenges – 20 juillet 2017 (2 pages)

Document n° 3 Extraits du dossier participant relatif au lancement de #France IA – La stratégie nationale en intelligence artificielle – Éditorial des ministres – Site internet economie.gouv.fr – 20 janvier 2017 (3 pages)

Document n° 4 L’intelligence artificielle au service de la transition écologique – Ministère de la transition écologique et solidaire – 5 avril 2018 (2 pages)

Document n° 5 Dossier de présentation de la remise du rapport « Intelligence artificielle et travail » à la Ministre du Travail et au Secrétaire d’État chargé du numérique – Publication France Stratégie – 29 mars 2018 (6 pages)

Document n° 6 L’impact positif de l’intelligence artificielle sur les emplois – Article Forbes – 28 janvier 2018 (2 pages)

Document n° 7 Luc Ferry : « Les trois visages de l’intelligence artificielle » – Article du Figaro – 4 avril 2018 (2 pages)

Document n° 8 La stratégie IA, pour faire de la France un acteur majeur de l’IA – Publication du site internet du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l'Innovation – 29 mars 2018 (3 pages)

Document n° 9 Extraits du rapport « Intelligence artificielle et travail » – Publication France Stratégie – 28 mars 2018 (3 pages)

Le fonds documentaire comporte 24 pages.

- 5 -‒ 4 ‒

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Document n° 1L’intelligence artificielle dans la santé ouvre le champ des possibles – Article Les Échos ENTREPRENEURS – 20 février 2018

La masse de données manipulées par le secteur médical offre d'innombrables perspectives d’exploitation pour améliorer la prise en charge individuelle des patients.

Le pays des Lumières ne fait pas mentir sa réputation. Classée parmi les leaders mondiaux de la recherche sur l’intelligence artificielle (IA), la France compte pas moins de 200 laboratoires et 5 300 chercheurs dans ce domaine et doit être, selon Luc Pierron du think tank Terra Nova, « un

choix évident pour tout passionné d'IA, chercheur, investisseur ou créateur d'entreprise ».

Dans une étude remise à la mission de Cédric Villani sur le sujet, et rédigée avec Antoine Evennou, il esquisse en particulier « les perspectives d'avenir des systèmes, programmes et algorithmes dans

le domaine de la santé ». Traitement d'images, connexion entre les acteurs de la santé, suivi des patients en temps réel, rédaction automatique de contenus de santé… D'ici à 2024, l'IA pourrait être partout dans le secteur médical. « Son développement en santé sera d'autant plus rapide que,

dans ce domaine, la production de données nouvelles est particulièrement abondante », insiste le rapporteur.

C'est également le bilan que fait l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). « Les énormes volumes de données désormais disponibles soulèvent des défis techniques

considérables concernant leur stockage et les capacités d'exploitation, si bien que des programmes

et algorithmes de plus en plus complexes s'avèrent nécessaires », explique Rodolphe Thiébaut, directeur de l'équipe statistiques pour la médecine translationnelle.

L'IA doit améliorer les diagnostics

L'organisme a listé les débouchés prioritaires. D'abord aider à mieux prévenir et prendre en charge les maladies : les données multidimensionnelles récoltées à long terme sur de larges populations permettent d'identifier des facteurs de risque pour certaines maladies comme le cancer, le diabète ou les maladies neurodégénératives. Avec l'IA, les chercheurs espèrent en tirer des systèmes d’aide au diagnostic et des outils permettant la personnalisation des traitements, comme avec le super-ordinateur Watson d’IBM, qui séquence en quelques secondes le génome de patients atteints de cancer.

L'autre point d'intérêt se situe dans la pharmacovigilance. « L'analyse des données issues de

cohortes ou des bases médico-économiques sur le long terme peut permettre d'observer beaucoup

de phénomènes et notamment de faire des rapprochements entre des traitements et la survenue

d'événements en santé », expliquent les experts de l'Inserm. Dans la lignée, l'IA devrait aussi permettre de mieux prédire les épidémies et leur dissémination probable en compilant des données provenant de sources multiples : notes de départements sanitaires et d’organismes publics, rapports officiels, données internet, données de transport aérien…

Reste à alimenter les intelligences artificielles en informations de qualité. « Le Big Data, aussi big

soit-il, ne traitera pas d'autres données que celles qui existent et lui sont accessibles », note Luc Pierron. L’enjeu est considérable : on parle d’un marché mondial de 11 milliards de dollars en 2024, avec une progression annuelle de 7 %.

‒ 5 ‒ Tournez la page S.V.P.

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Document n° 2Comment l’intelligence artificielle investit le secteur bancaire – Article Challenges – 20 juillet 2017

Déployée au service de l’intelligence économique et marketing, l’IA peut être un véritable atout pour les banques, notamment en leur permettant de construire une vision 360° de leurs clients.

Aujourd'hui, l'intelligence artificielle permet de traiter un formulaire de demande en 5 secondes, plutôt qu'en 58 minutes. Appliquée à un secteur bancaire en pleine mutation, cette technologie a beaucoup à apporter à l'un des plus vieux métiers du monde qui doit se moderniser d'urgence afin de mieux répondre aux attentes de ses clients et de les conserver, mais aussi pour rester compétitif face aux fintechs qui se multiplient. La mutation est en marche.

Transformer l’expérience client

Aujourd'hui, pour la banque comme pour de très nombreux secteurs, exploiter l'information est devenu primordial : c’est une ressource inestimable pour un organisme financier. L'intelligence artificielle intervient dès ce stade : une partie des processus de compréhension sémantique et d'analyse des contenus textuels peuvent – et doivent – être traités par des technologies telles que l'IA et le machine learning.

La recherche en langage naturel transforme ainsi l’expérience client via les chatbots et les forums de questions-réponses intelligentes sur les sites web. Plus les questions traitées en langage naturel – par opposition à la recherche par mots-clés – sont adressées précisément, plus le client est facilement et rapidement satisfait, à la hauteur d’un service humain mais affranchi de tout risque de stress ou de conflit et en mode 24h/24 et 7j/7.

Parce que certaines catégories de clients ne passeront jamais au 100 % digital, il est également possible de réduire la durée d’appel SAV en apportant une assistance intelligente aux agents. Les conséquences sont immédiates : d’une part, les coûts fondent et les performances des centres d’appels sont optimisées, et d’autre part, la satisfaction client connaît une forte croissance.

L’analyse multicanal de la voix du client permet quant à elle d’identifier les sujets d’intérêt des clients ou un potentiel risque d’attrition de leur part. Elle permet également d’adopter des actions correctives efficaces en cas de détection de problème et de capter les signaux faibles susceptibles de nourrir la stratégie marketing du groupe lors de la phase remodelage de ses offres de produits et de services.

Cette reconnaissance par IA permet d’opérer une véritable révolution dans l’expérience utilisateur telle qu’elle existe aujourd’hui. Cette dynamique nous conduit vers un nouveau type de relation de proximité ‘client-banque’ où le lien permanent n’est plus uniquement réservé aux banques en ligne, mais démocratisé à l’ensemble des établissements bancaires. Ou comment concurrencer ces fintechs tout en modernisant son image…

Une capacité d’analyse démultipliée

Déployée au service de l’intelligence économique et marketing, l’IA peut être un véritable atout pour les banques, notamment en leur permettant de construire une vision 360° de leurs clients. Pour cela, l’intelligence artificielle peut réaliser une veille sur le web et les réseaux sociaux afin d’évaluer l’e-réputation d’un établissement ou analyser les verbatim et les emails remontés par les agences afin de qualifier la relation client et de mesurer le taux de satisfaction associé. Elle peut également être un outil de choix pour atteindre un temps de réaction plus compétitif au niveau du traitement des retours des clients. Cette veille doit aussi s’inscrire dans le cadre des benchmarks :

‒ 6 ‒

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c’est aujourd’hui un outil-clé pour étudier les produits et services, le type de communication ou encore le mode de relation-client adoptés par des établissements challengers, et adapter sa stratégie en conséquence.

Par ailleurs, l’assistance d’une intelligence artificielle peut être un atout concret dans un objectif de réduction des risques opérationnels et contractuels, notamment dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent. En effet, en analysant, selon des règles définies, des contrats signés afin d’en déduire un taux de risque associé dans le cadre d’un investissement ou d’un crédit par exemple, l’IA peut compresser le temps d’investigation requis en le réduisant de plusieurs semaines à quelques minutes ! L’intelligence artificielle sémantique peut ainsi apporter une réponse quasi instantanée grâce à l’analyse des données à partir de différentes sources privées et publiques. L’exposition au risque peut ainsi être réduite.

Automatiser les processus métier

À l’heure actuelle, la banque pourrait gagner à réduire le temps de traitement des demandes. En effet, des déclarations de type vol/perte de cartes bancaires ou sinistres, doivent désormais devenir des processus automatisés, pour améliorer la productivité et optimiser les coûts. Une assistance IA peut également simplifier des processus internes comme le recrutement : en analysant automatiquement et en croisant les offres d’emploi publiées et les candidatures reçues, il est désormais possible d’accélérer la détection de candidatures pertinentes et donc d’accélérer les recrutements.

Parmi tous ces processus, l’intérêt que présente l’intelligence artificielle est la réduction drastique du traitement des dossiers, qui peut approcher les 50 %. En effet, la documentation reçue par les établissements bancaires, et notamment par ceux qui disposent d’une offre d’assurance, exige une analyse chronophage et coûteuse susceptible de nuire à la satisfaction de leurs clients. L’IA permet aujourd’hui d’extraire les informations importantes contenues dans un dossier de déclaration de sinistres, d’analyser le type de dommage en question, de comprendre s’il est couvert ou non par la police d’assurance. Les données pertinentes peuvent alors être importées dans une base de données de sinistres, et aider ainsi les agents à déclencher le processus d’indemnisation approprié. Néanmoins, l’IA n’a pas vocation à traiter ces dossiers sensibles : elle doit assister la prise de décision en diagnostiquant le pourcentage de risque qui pourra ensuite amener à une décision humaine.

En investissant le secteur de la banque, l’intelligence artificielle permet de déporter le travail fastidieux de compréhension du contexte vers la technologie pour que l’agent puisse se concentrer uniquement sur des tâches à valeur ajoutée. Réduire les erreurs humaines, accélérer la rapidité des réponses et la satisfaction client : l’IA est là pour assister l’agent dans sa prise de décision en identifiant d’éventuelles imprécisions, les risques de fraude, et en optimisant le ratio entre bénéfice, profitabilité et satisfaction client.

‒ 7 ‒ Tournez la page S.V.P.

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Document n° 3Extraits du dossier participant relatif au lancement de #France IA – La stratégie nationale en intelligence artificielle – Éditorial des ministres – Site internet economie.gouv.fr – 20 janvier 2017

Il y a à peine plus d’un an, de nombreux experts de l’intelligence artificielle se demandaient encore quand un ordinateur serait capable de battre une fois un des meilleurs champions au jeu de Go... Cette étape est désormais loin derrière nous : depuis début 2016, une IA a démontré sa capacité à se nourrir des stratégies de millions de parties pour apprendre à vaincre les meilleurs joueurs à ce jeu particulièrement complexe et difficile à automatiser.

Ces récents progrès de la recherche en intelligence artificielle sont riches d’opportunités de création de valeur au service du plus grand nombre, comme de croissance économique pour notre pays. Ils représentent également un défi majeur pour les pouvoirs publics : la France doit se donner les moyens d’anticiper ces cycles d’innovation de plus en plus rapides, afin d’en saisir au mieux le potentiel au bénéfice de notre pays, et de peser sur le paysage futur de l’intelligence artificielle dans le monde.

C’est tout l’enjeu de la stratégie France IA, que nous lançons aujourd’hui. Nous bénéficions d’atouts exceptionnels dans ce domaine, à commencer par une offre de formation de qualité et des chercheurs dont l’excellence est reconnue dans le monde entier. Les écosystèmes d’innovation particulièrement dynamiques de la French Tech, comme nos grands groupes industriels dont certains se sont déjà emparés du sujet, représentent également des débouchés naturels pour les transferts d’innovation dans ce domaine. Enfin, nous disposons d’un cadre législatif et réglementaire favorable, en particulier la loi pour une République numérique, qui consacre la logique de production, diffusion et circulation des données comme un levier de croissance pour nos entreprises innovantes, et comme un carburant indispensable au développement de l’intelligence artificielle.

Le but de la stratégie France IA est de tirer le meilleur parti de ce potentiel pour préparer l’avenir, dans l’intérêt de notre économie et du rayonnement international de la France, avec pour boussole le progrès social. Pour y parvenir, nous devons tout d’abord identifier et fédérer l’ensemble des acteurs afin de favoriser la structuration d’une véritable filière industrielle de l’intelligence artificielle dans notre pays.

Nous ne pouvons pas, par ailleurs, nous exonérer d’une réflexion éthique poussée sur des technologies radicalement nouvelles, dont l’important potentiel de création de nouveaux produits et services innovants peut également être porteur d’inquiétudes pour nos équilibres économiques et sociaux, la sécurité et le respect des droits. La loi pour une République numérique a ainsi créé et confié cette mission à la Commission nationale informatique et libertés, qui saura organiser les conditions d’un débat riche, apaisé, et utile.

La définition d’objectifs tels que le respect de la vie privée et du principe de libre disposition des données personnelles, la transparence et la responsabilisation des acteurs, ou encore la contribution au bien-être collectif doivent être au cœur du modèle français de l’Intelligence Artificielle. Les progrès de l’IA sont inéluctables... Nous devons être parmi les leaders mondiaux dans ce domaine pour le développer à notre avantage et utiliser les nouvelles opportunités qu’il apporte dans des applications conformes à nos valeurs.

Axelle Lemaire, Secrétaire d’État chargée du Numérique et de l’Innovation et Thierry Mandon, Secrétaire d’État auprès de la ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

‒ 8 ‒

(…)

L’intelligence artificielle de plus en plus débattue

Au niveau mondial, de très nombreuses initiatives ont récemment vu le jour, tant au niveau public

qu’au niveau privé.

Aux Etats-Unis, l’administration Obama a lancé un plan intitulé « Preparing for the future of

artificial intelligence » et a publié très récemment son rapport « Artificial Intelligence, Automation,

and the Economy » ; Google, Amazon, Facebook, IBM et Microsoft ont récemment annoncé leur

« Partnership on artificial intelligence to benefit people and society » ; le PDG de Tesla Motors Elon

Musk et Sam Altman ont créé l’institut OpenAI…

En France, les travaux et initiatives se sont démultipliés : rapport de l’Institut des Métiers et des

Technologies, rapport des pôles de compétitivité, livre blanc de l’Institut national pour la recherche

en intelligence artificielle (INRIA), soirées thématiques dans les Techplaces, lancement par des

entrepreneurs et investisseurs de La French Tech de l’initiative « France is AI » pour fédérer les

acteurs économiques émergents, mise en place d’un nouveau Groupe de Recherche IA au CNRS,

création de DATA + AI Serena Capital, un nouveau fonds d’investissement spécialisé en IA ;

organisation d’un colloque sur l’Intelligence artificielle par l’Académie des Sciences fin 2016 ;

thème principal de la prochaine édition de Futur en Seine ; mission en cours à l’Office

parlementaire de l’évaluation des choix scientifiques et techniques sur les enjeux de l’IA…

L’intelligence artificielle, investissement d'avenir

(…)

L’IA constitue une formidable opportunité pour innover et créer les entreprises de demain, en se

basant sur une recherche d’excellence.

Les progrès rapides de l’IA et leurs applications possibles peuvent cependant susciter des

inquiétudes légitimes : risques de restriction des libertés individuelles, de génération de krachs

boursiers, craintes pour l’emploi, manque de transparence, risque d’abus dans le marketing

hyperciblé, question de la responsabilité en cas d’accident (voiture autonome), etc.

Pourtant, l’intelligence artificielle est aussi porteuse d’opportunités de progrès et d’amélioration des

conditions de vie du plus grand nombre : la recherche d’emploi intelligente, la médecine

personnalisée, les prothèses intelligentes, les systèmes intelligents de gestion de l’énergie ou des

transports, l’aide aux personnes handicapées ou aux victimes, constituent autant de perspectives

d’avancées pour construire un avenir durable.

Alors que l’intelligence artificielle et l’algorithmique sont aujourd’hui potentiellement présentes

dans tous les domaines d’innovation, investir dans l’IA doit être une priorité pour la France et

l’Europe. La stratégie France IA vise ainsi à tirer le meilleur parti de l’excellence de la recherche

française dans le domaine, et de notre potentiel de transfert technologique.

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

Marvin Minsky, l’un des fondateurs de l’Intelligence artificielle, donnait la définition suivante :

« L’IA consiste à faire faire à une machine ce que l’homme fait moyennant une certaine

intelligence ». Cette définition apparaît aujourd’hui trop restrictive, car elle se limite à des processus

logiques qui peuvent s’appliquer à des objets de recherche circonscrits, tels que le jeu d’échecs ou

la démonstration automatique de théorèmes.

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‒ 9 ‒ Tournez la page S.V.P.

(…)

L’intelligence artificielle de plus en plus débattue

Au niveau mondial, de très nombreuses initiatives ont récemment vu le jour, tant au niveau public

qu’au niveau privé.

Aux Etats-Unis, l’administration Obama a lancé un plan intitulé « Preparing for the future of

artificial intelligence » et a publié très récemment son rapport « Artificial Intelligence, Automation,

and the Economy » ; Google, Amazon, Facebook, IBM et Microsoft ont récemment annoncé leur

« Partnership on artificial intelligence to benefit people and society » ; le PDG de Tesla Motors Elon

Musk et Sam Altman ont créé l’institut OpenAI…

En France, les travaux et initiatives se sont démultipliés : rapport de l’Institut des Métiers et des

Technologies, rapport des pôles de compétitivité, livre blanc de l’Institut national pour la recherche

en intelligence artificielle (INRIA), soirées thématiques dans les Techplaces, lancement par des

entrepreneurs et investisseurs de La French Tech de l’initiative « France is AI » pour fédérer les

acteurs économiques émergents, mise en place d’un nouveau Groupe de Recherche IA au CNRS,

création de DATA + AI Serena Capital, un nouveau fonds d’investissement spécialisé en IA ;

organisation d’un colloque sur l’Intelligence artificielle par l’Académie des Sciences fin 2016 ;

thème principal de la prochaine édition de Futur en Seine ; mission en cours à l’Office

parlementaire de l’évaluation des choix scientifiques et techniques sur les enjeux de l’IA…

L’intelligence artificielle, investissement d'avenir

(…)

L’IA constitue une formidable opportunité pour innover et créer les entreprises de demain, en se

basant sur une recherche d’excellence.

Les progrès rapides de l’IA et leurs applications possibles peuvent cependant susciter des

inquiétudes légitimes : risques de restriction des libertés individuelles, de génération de krachs

boursiers, craintes pour l’emploi, manque de transparence, risque d’abus dans le marketing

hyperciblé, question de la responsabilité en cas d’accident (voiture autonome), etc.

Pourtant, l’intelligence artificielle est aussi porteuse d’opportunités de progrès et d’amélioration des

conditions de vie du plus grand nombre : la recherche d’emploi intelligente, la médecine

personnalisée, les prothèses intelligentes, les systèmes intelligents de gestion de l’énergie ou des

transports, l’aide aux personnes handicapées ou aux victimes, constituent autant de perspectives

d’avancées pour construire un avenir durable.

Alors que l’intelligence artificielle et l’algorithmique sont aujourd’hui potentiellement présentes

dans tous les domaines d’innovation, investir dans l’IA doit être une priorité pour la France et

l’Europe. La stratégie France IA vise ainsi à tirer le meilleur parti de l’excellence de la recherche

française dans le domaine, et de notre potentiel de transfert technologique.

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

Marvin Minsky, l’un des fondateurs de l’Intelligence artificielle, donnait la définition suivante :

« L’IA consiste à faire faire à une machine ce que l’homme fait moyennant une certaine

intelligence ». Cette définition apparaît aujourd’hui trop restrictive, car elle se limite à des processus

logiques qui peuvent s’appliquer à des objets de recherche circonscrits, tels que le jeu d’échecs ou

la démonstration automatique de théorèmes.

Page 10: CONCOURS INTERNE POUR L'ACCÈS AU GRADE D'INSPECTEUR … · 2020. 5. 11. · Document n° 8 La stratégie IA, pour faire de la France un acteur majeur de l’IA – Publication du

‒ 10 ‒

L’informatique actuelle tend vers une définition plus opérationnelle et dont l’acception est plus

large. Selon cette approche, l’IA consiste à parvenir à faire faire aux machines, ce que l’homme fait

aujourd’hui mieux qu’elles, notamment s’adapter, apprendre, communiquer et interagir d’une

manière riche et variée avec leur environnement.

Une Stratégie IA pour la France

Présentation du projet

Les technologies d’intelligence artificielle représentent un potentiel majeur pour la recherche, le

développement de nouveaux produits et services et de filières industrielles innovantes, mais posent

également de nombreuses questions éthiques, sociales et sociétales. Dans ce contexte, le

Gouvernement souhaite mobiliser tous les membres de la communauté IA et fédérer les nombreuses

initiatives émergentes en France pour définir une stratégie nationale concertée et mettre en avant le

potentiel de la France dans ce domaine essentiel pour l’avenir.

Ainsi, pendant deux mois, des chercheurs, entreprises et startups vont se réunir pour

contribuer à définir les grandes orientations de la France en matière d’intelligence artificielle.

(…)

Document n° 4

L’intelligence artificielle au service de la transition écologique – Ministère de la transition

écologique et solidaire – 5 avril 2018

Après six mois de travaux, le député et mathématicien Cédric Villani a remis au Premier

ministre, jeudi 29 mars, son rapport « Donner un sens à l’intelligence artificielle ». Ce rapport

formule des propositions pour placer la France en leader sur le sujet de l’intelligence

artificielle, grâce à la libération de la donnée publique.

Quelle politique pour l’intelligence artificielle ?

Pour que la France rejoigne le rang des leaders mondiaux en matière d’intelligence artificielle(États-Unis, Chine, Canada, Angleterre et Israël), le rapport de Cédric Villani préconise auGouvernement de concentrer ses efforts dans quatre secteurs stratégiques : l’environnement, lestransports, la santé et la défense.

Le rapport réaffirme la place centrale de la donnée qui devra structurer la stratégie française surles sujets de la politique économique, de la recherche, de la formation et de l’éthique.

#MissionIA : la feuille de route du Gouvernement

Le 8 septembre 2017, le Premier ministre Edouard Philippe a lancé la mission « stratégie nationalesur l’intelligence artificielle (IA) ». À cette occasion, il a souligné les atouts de la France en matièred’intelligence artificielle :

- un vivier de près de 300 start-up spécialisées qui font vivre l’intelligence artificielle ;

- l’excellence française de la recherche et de la formation ;

- l’existence de grandes bases de données exploitables dans des domaines-clés, notammentcelui de l’énergie ;

- l’investissement massif de grands groupes de services et de conseils en numérique, quiencouragent la diffusion des données ;

- l’utilisation de l’intelligence artificielle par de grands groupes industriels français.

Édouard Philippe avait alors confié à Cédric Villani la mission d’apporter une vision à la stratégienationale pour l’intelligence artificielle que le Gouvernement souhaite construire.

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ? « L’intelligence artificielle, c’est un ensemble detechniques et de procédés sophistiqués qui permettent à des algorithmes et des logiciels derépondre à des problématiques complexes (reconnaître une adresse, conduire une voiture… toutessortes de tâches dont on pense au départ qu’elles ne peuvent être réalisées que par un êtrehumain) », explique Cédric Villani.

Mettre l’intelligence artificielle au service de la transition écologique

Pourrions-nous, demain, cartographier les espèces vivantes via les nouvelles possibilités fourniespar la reconnaissance d’image, prédire la météo, les pollutions ou les crues de manière plus préciseou encore utiliser les drones pour la reforestation ?

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Document n° 4

L’intelligence artificielle au service de la transition écologique – Ministère de la transition

écologique et solidaire – 5 avril 2018

Après six mois de travaux, le député et mathématicien Cédric Villani a remis au Premier

ministre, jeudi 29 mars, son rapport « Donner un sens à l’intelligence artificielle ». Ce rapport

formule des propositions pour placer la France en leader sur le sujet de l’intelligence

artificielle, grâce à la libération de la donnée publique.

Quelle politique pour l’intelligence artificielle ?

Pour que la France rejoigne le rang des leaders mondiaux en matière d’intelligence artificielle(États-Unis, Chine, Canada, Angleterre et Israël), le rapport de Cédric Villani préconise auGouvernement de concentrer ses efforts dans quatre secteurs stratégiques : l’environnement, lestransports, la santé et la défense.

Le rapport réaffirme la place centrale de la donnée qui devra structurer la stratégie française surles sujets de la politique économique, de la recherche, de la formation et de l’éthique.

#MissionIA : la feuille de route du Gouvernement

Le 8 septembre 2017, le Premier ministre Edouard Philippe a lancé la mission « stratégie nationalesur l’intelligence artificielle (IA) ». À cette occasion, il a souligné les atouts de la France en matièred’intelligence artificielle :

- un vivier de près de 300 start-up spécialisées qui font vivre l’intelligence artificielle ;

- l’excellence française de la recherche et de la formation ;

- l’existence de grandes bases de données exploitables dans des domaines-clés, notammentcelui de l’énergie ;

- l’investissement massif de grands groupes de services et de conseils en numérique, quiencouragent la diffusion des données ;

- l’utilisation de l’intelligence artificielle par de grands groupes industriels français.

Édouard Philippe avait alors confié à Cédric Villani la mission d’apporter une vision à la stratégienationale pour l’intelligence artificielle que le Gouvernement souhaite construire.

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ? « L’intelligence artificielle, c’est un ensemble detechniques et de procédés sophistiqués qui permettent à des algorithmes et des logiciels derépondre à des problématiques complexes (reconnaître une adresse, conduire une voiture… toutessortes de tâches dont on pense au départ qu’elles ne peuvent être réalisées que par un êtrehumain) », explique Cédric Villani.

Mettre l’intelligence artificielle au service de la transition écologique

Pourrions-nous, demain, cartographier les espèces vivantes via les nouvelles possibilités fourniespar la reconnaissance d’image, prédire la météo, les pollutions ou les crues de manière plus préciseou encore utiliser les drones pour la reforestation ?

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Faciliter le développement du véhicule autonome ou électrique, la réalisation des objectifs dedéveloppement durable (ODD) et la mesure de l’impact environnemental, améliorer laconsommation énergétique, soutenir l’innovation agricole… Pour Cédric Villani, l’intelligence

artificielle peut devenir un puissant accélérateur de la transition écologique et énergétique.

Une politique de la donnée offensive pourrait également simplifier grandement les procédures

administratives. Pour cela, il est primordial de mettre à la disposition des chercheurs et entrepriseseuropéennes les données publiques disponibles : météorologiques, agricoles, de transports,d’énergie, de biodiversité, de climat, de déchets, cadastrales, de diagnostic de performanceénergétique… etc.

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Document n° 6L’impact positif de l’intelligence artificielle sur les emplois – Article Forbes – 28 janvier 2018

La vérité est plus nuancée que les prédictions alarmistes de licenciements massifs dues à l’usage de l’intelligence artificielle ou de la robotique. Les machines intelligentes pourraient avoir un impact positif sur la performance et l’efficacité des entreprises et plus surprenant, sur les employés !

Avant toute chose, qu’entend-t-on par « machines intelligentes » ?

Les machines intelligentes recouvrent un grand nombre de technologies différentes allant de l’intelligence artificielle (IA) à l’apprentissage automatique, en passant par l’automatisation robotique des processus (RPA). Autant d’outils qui aident les entreprises à analyser, interroger et automatiser des processus dont le traitement par l’homme s’avère chronophage, voire inefficace.

Pour autant, il convient de reconnaître que ces machines ne supplanteront jamais l’homme. Si l’automatisation a clairement sa place dans les tâches les plus monotones et répétitives telles que la saisie manuelle, par exemple, elle ne remplacera jamais certains attributs typiquement humains comme l’intelligence émotionnelle, essentielle pour les postes impliquant des interactions clients.

Si la machine peut aider à prédire les besoins d’un client et fournir des données qui lui semblent pertinentes, l’homme, lui, peut s’appuyer sur des facteurs aussi intangibles que l’intonation, la gestuelle ou encore d’autres aspects culturels que la machine ne peut que difficilement discerner. L’idéal ne serait-il donc pas d’associer les deux : une dose de données clients pertinentes fournies au bon moment par la machine, et une dose de jugement humain pour les évaluer ?

Des salariés libérés des tâches répétitives

Une étude récente réalisée par Pega dans le monde entier auprès de 845 cadres supérieurs des secteurs-clés de la finance, de l’assurance, du manufacturing, des télécommunications et des médias, du service public et de la vente, révèle que 69 % d’entre eux s’attendent à ce que la notion d’« effectifs » englobe à terme autant les machines que les hommes chargés de les encadrer. Il y a donc de très fortes probabilités que nous nous dirigions vers une collaboration homme-machine à travers laquelle chacun s’enrichirait au contact de l’autre pour créer de la valeur.

Celle-ci pourrait présenter de nombreux avantages, autant dans les façons de procéder que dans la nature du travail lui-même. Ainsi, beaucoup s’attendent à ce que l’automatisation des tâches les plus monotones libère les employés des aspects frustrants et inintéressants de leur travail quotidien, pour leur permettre d’occuper des rôles plus gratifiants faisant appel à de nouvelles compétences.

En effet, si 70 % des cadres supérieurs interrogés pensent que l’IA remplacera principalement l’homme dans les fonctions administratives d’ici 20 ans, 69 % s’attendent à ce que les employés concernés soient réorientés vers d’autres domaines de l’entreprise, pour y occuper des fonctions plus variées. Pour 64 % des sondés, l’IA offrira aux collaborateurs davantage d’autonomie en les aidant à trouver des solutions à des problèmes qui seraient normalement remontés à la hiérarchie. 88 % des entreprises sondées, soit la grande majorité, se disent en accord avec l’intégration de machines intelligentes dans leurs équipes de travail.

91 % des personnes interrogées vont jusqu’à se dire prêtes à diriger une machine. Toutefois, l’inverse est beaucoup moins vrai : quatre sur cinq des cadres supérieurs ayant participé à l’étude (79 %) affirment qu’ils n’aimeraient pas être dirigés par une machine, même si 78 % indiquent qu’ils pourraient plus facilement l’accepter si son mode de prise de décision était totalement transparent et contrôlable, suggérant par-là même qu’un certain manque de confiance règne encore.

En dépit du buzz alarmiste qui entoure l’introduction des machines intelligentes dans le monde du travail, nous devrions nous réjouir des bénéfices que celles-ci peuvent nous apporter, autant au niveau structurel qu’au niveau individuel, où les entreprises et les employés devront apprendre à

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travailler et à collaborer avec cette technologie intelligente.

Toutefois, comme dans tout paradigme (et c’est souvent le cas sur des questions technologiques), une fois la période naturelle de rejet passée, nous nous demanderons sans doute comment nous avions pu nous passer aussi longtemps de nos collègues robots. Dans les mois et les années à venir, les machines intelligentes seront de plus en plus nombreuses à collaborer avec les hommes, afin non pas de les remplacer mais de leur apporter une meilleure façon de travailler, plus efficace et plus satisfaisante. Alors peut-être devrions-nous ignorer ceux qui crient au loup et commencer à envisager toutes la productivité et l’efficacité que les machines peuvent nous offrir ? Anticipons !

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Document n° 7Luc Ferry : « Les trois visages de l’intelligence artificielle » – Article du Figaro – 4 avril 2018

Macron annonce un plan d’1,5 milliard d’ici à 2022 pour l’intelligence artificielle, soit quinze fois moins que la Chine d’ici à 2020 et cinq fois moins que pour les JO de Paris.

Nos politiques commencent à peine, grâce à l’excellent rapport Villani et aux livres de Laurent Alexandre, à s’y intéresser. Avec, hélas, un retard colossal et une timidité déconcertante. Macron annonce un plan d’1,5 milliard d’ici à 2022, soit quinze fois moins que la Chine d’ici à 2020 et cinq fois moins que pour les JO de Paris. Singulier manque de lucidité dans le choix des priorités…

Clarifions donc les choses. L’intelligence artificielle faible, pour commencer par elle, résout des problèmes à l’aide d’algorithmes qui traitent en un clin d’œil d’énormes masses de données (le big data). C’est elle qui fonde toute l’économie dite « collaborative ». On compare souvent les algorithmes à une recette de cuisine qui décrit une série d’opérations permettant d’aboutir à un résultat. L’intelligence artificielle (IA) faible, bien sûr, utilise des fonctions autrement plus complexes. Elle repose sur des couches de neurones artificiels qui s’autoéduquent en permanence, mais la métaphore de la recette en donne quand même une idée. Depuis la victoire de l’ordinateur Deep Blue sur Kasparov en l997, nous savons qu’elle peut nous surpasser dans bien des domaines, y compris dans certains secteurs sophistiqués du droit ou de la médecine. Ce qui est fascinant, ce sont les performances dont elle est capable comme les applications infinies qui sont potentiellement les siennes.

Le deuxième visage de l’intelligence artificielle serait celui d’une « super IA » qui resterait encore faible, mais qui serait contextualisante. La première IA ne sait guère contextualiser les demandes qu’on lui adresse. Elle bat les champions du monde de jeu de go ou de poker, elle sait séquencer le génome d’une cellule cancéreuse, faire fonctionner Uber ou Airbnb, remplacer un commissaire aux comptes ou un radiologue dans bien des tâches ardues, voire un chirurgien, mais sortie de son « couloir », elle est perdue. L’application jeu d’échecs de votre smartphone est bien meilleure que vous, mais elle ne sait rien faire d’autre.

Ses performances sont « verticales », pas « horizontales », de sorte qu’il lui faut parfois des efforts considérables pour trouver la solution d’un problème qu’un gamin résout en trois secondes. Après avoir visionné quatre ou cinq photos, le petit distingue aisément un lion d’un tigre alors qu’il en faut à l’IA des centaines de milliers pour réussir le même exercice sans risque de se tromper. Demandez à Google « tous les animaux sauf les vaches », le benêt ne vous donne que des images de vaches ! Si vous dites à votre fils de 10 ans qui vient d’avoir 2/20 en dictée : « Alors là, bravo, je te félicite ! », il comprend aussitôt que c’est ironique.

Dites la même chose à Siri (application informatique de commande vocale, NDLR) quand il se plante, aucune chance qu’il s’aperçoive que vous vous fichez de lui ! Les chercheurs en IA essaient donc de la rendre aussi horizontale et contextualisante que possible afin qu’elle devienne supérieure à nous, non pas dans tel ou tel secteur, mais dans tous les domaines. Par exemple, il faut que votre smartphone comprenne que la réponse doit être différente selon que vous cherchez un restaurant à midi ou à 1 h du matin. Question de contexte : dans un cas vous voulez aller déjeuner, dans l’autre vous cherchez peut-être une livraison à domicile. La « super IA » n’est pas encore au point, mais en

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Chine et dans la Silicon Valley, contrairement à nous, on y travaille jour et nuit.

Le troisième visage de l’intelligence artificielle serait (je mets au conditionnel car il s’agit d’une utopie) celui de l’IA « forte », une vraie intelligence dotée comme la nôtre de conscience de soi, de libre arbitre et d’émotions, mais « incarnée » sur une base non biologique (du silicone, pas du carbone). Alors, nous aurions créé une post-humanité dont nous deviendrions selon Elon Musk (et encore, dans le meilleur des cas) les animaux domestiques. Ceux qui y croient, les « posthumanistes » (à ne pas confondre avec les « transhumanistes »), professent un matérialisme radical. En fait, ils pensent que nous sommes déjà des machines, que cerveau et pensée ne font qu’un de sorte que la fabrication d’un être pensant hors biologie ne leur paraît pas impossible. Personnellement, je n’y crois guère, non seulement parce que la complexité des connexions de nos cent milliards de neurones est infinie, mais aussi parce qu’il faut un corps pour éprouver des sentiments. Cela dit, dans la Silicon Valley, on y croit, et qui sait ce que pourront les biotechnologies dans un ou deux siècles ? Ce qui est sûr, c’est que l’IA faible est déjà là et qu’à la sous estimer comme font nos politiques, nous sommes en voie de colonisation par les États-Unis et la Chine.

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Document n° 8

La stratégie IA, pour faire de la France un acteur majeur de l’IA – Publication du site

internet du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l'Innovation –

29 mars 2018

Lors du colloque "AI for Humanity" qui s’est tenu le 29 mars au Collège de France, le

président de la République a présenté la stratégie nationale pour l'intelligence artificielle, en

présence notamment d’Anja Karliczek, ministre allemande de la Recherche, de Carlos

Moedas, commissaire européen à l'Innovation et aux Sciences, de Cédric Villani auteur du

rapport sur l'IA et de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche

et de l’Innovation.

Propulser la France parmi les leaders de l'IA

Jeudi 29 mars s'est tenu, à Paris au Collège de France, le colloque sur l'intelligence artificielle (IA)rassemblant les grands noms du secteur. A cette occasion, le chef de l’État a présenté une stratégie

ambitieuse en faveur de l’intelligence artificielle, une technologie qui touche de nombreuxdomaines (détection de cancer, voitures autonomes, reconnaissances d’images, assistants virtuels...),induit des changements profonds et suscite aussi des craintes.

L’objectif de ce plan : propulser la France parmi les champions de l’intelligence artificielle, unsecteur actuellement dominé par les États-Unis et la Chine, et par des pays émergents de ladiscipline comme Israël, le Canada et le Royaune-Uni.

Priorités affichées : la recherche, l'ouverture des données et les enjeux éthiques ou sociétaux.

La France dispose de tous les atouts pour exister pleinement sur la scène internationale – destalents recherchés et une excellence de la formation –, mais manque encore de groupes leaders etvisibles.

Les mesures s'inspirent du rapport rédigé par le mathématicien et député Cédric Villani, qui a pilotéplus de 300 auditions auprès d'experts du monde entier.

Les 4 grands axes de la stratégie IA

Le plan Intelligence artificielle va être déployé jusqu’en 2022 pour propulser la France aumeilleur niveau mondial. Cela passe notamment par la mise en place d'un réseau d’instituts dédiéslocalisés dans quatre ou cinq endroits en France, par la constitution d'un hub de recherche aumeilleur niveau mondial en IA, ou encore par des allers-retours de chercheurs entre le public et leprivé...

Ce plan s'articule autour de 4 axes :

• Conforter, en France et en Europe, l'écosystème de l'IA

• Engager une politique d'ouverture des données

• Adapter le cadre réglementaire et financier, national et européen

• Définir les enjeux éthiques et politiques de l'IA

Parmi les annonces :

Constituer un hub de recherche au meilleur niveau mondial en IA grâce à la mise en place d’unprogramme national coordonné par l'INRIA, en lien avec les universités et les organismes derecherche. L’objectif est de faire émerger « un réseau d’instituts dédiés localisés dans quatre ou cinqendroits en France », accompagné par un programme de chaires individuelles, afin d’attirer lesmeilleurs chercheurs mondiaux.

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Favoriser la porosité entre la recherche publique et le monde industriel : simplification desdémarches de création de start-up pour les chercheurs, accélération des procédures contrôlant lesprojets scientifiques, ou encore possibilité pour un chercheur de consacrer 50 % de son temps à unprojet privé (au lieu de 20 % aujourd'hui).

Il s'agit aussi de doubler le nombre d'étudiants formés à l'IA, former à l'éthique lié au

numérique, donner plus de place à l'expérimentation, ouvrir les données publiques, mettre en placede plateformes de partage des données, définir le cadre d'une souveraineté européenne, rendre lesalgorithmes publics et s'assurer de leur loyauté, engager une réflexion européenne sur lesalgorithmes, ou encore créer un GIEC de l'IA, une expertise mondiale indépendante qui puissenourrir le débat démocratique et veiller aux questions d'éthique...

Le plan IA : 1,5 milliard d'euros sur le quinquennat

L’État consacrera 1,5 milliard d'euros sur l'ensemble du quinquennat pour développer l'intelligenceartificielle (IA) dont près de 400 millions d'euros seront dévolus à des appels à projet et de défisd’innovation de rupture.

L'IA sera le premier champ d’application du Fonds pour l’innovation et l’industrie de 10 milliards

d'euros mis en place en début d’année.

Par ailleurs, 800 millions d'euros seront consacrés à la nonoélectronique.

Plusieurs géants internationaux annoncent l'implantation en France de grands centres de

recherche en IA

Le coréen Samsung va installer à Paris son troisième plus grand centre de recherche, fort à terme deplus de cent chercheurs, et le japonais Fujitsu y ouvrira son premier centre de dimensioneuropéenne. DeepMind, société créatrice d'AlphaGo, ouvrira en France son premier centre derecherche européen et Google va parrainer une chaire IA à Polytechnique. D'autres grands groupessuivront.

Le centre d'excellence d'intelligence artificielle de Fujitsu à Paris Saclay étend ses activités à

l'Europe

Le groupe Fujitsu renforce son implication en France et étend les activités de son centred’excellence en intelligence artificielle basé sur le campus de l’Ecole Polytechnique à Paris Saclay,vers les entreprises européennes. Sa vocation : collaborer étroitement avec le centre industrie 4.0 deFujitsu en Allemagne, participer à des projets académiques européens et mener des collaborationsavec des entreprises sur des projets liés à l’intelligence artificielle (30 projets en cours).

Implantation du centre d'intelligence artificielle de Deepmind à Paris

Deepmind, entreprise pionnière de l’intelligence artificielle, choisit la France pour sa premièreimplantation en Europe, et ouvre un centre à Paris à l’été 2018. Ce choix est lié à l’excellencefrançaise en matière de formation et de recherche, ainsi qu’à la forte impulsion donnée par legouvernement en faveur de la construction d’un écosystème de l’intelligence artificielle en France.

Définitions de l’IA : imiter les fonctions humaines

Marvin Lee Minsky, l’un des précurseurs de la discipline, définit l’intelligence artificielle comme« la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant,accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processusmentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et leraisonnement critique ».

En d’autres termes, une intelligence artificielle c’est avant tout un programme informatique visantà effectuer, au moins aussi bien que des humains, des tâches nécessitant un certain niveaud’intelligence. L’horizon à atteindre concerne donc potentiellement l’ensemble des champs del’activité humaine : déplacement, apprentissage, raisonnement, socialisation, créativité, etc.Néanmoins nous sommes encore loin d’avoir créé une machine capable d’égaler l’humain danstous les domaines.

Zoom sur l'Institut Curie

l’IA au service de la prise de décision thérapeutique

Le partenariat entre l’Institut Curie et Owkin, une start-up spécialisée dans l’analyse de donnéesmassives, vise à accélérer la recherche clinique grâce au traitement automatique de donnéesmédicales.

Cet accord permet à l’Institut Curie de valoriser le potentiel de données accumulé depuis 15 ans (àsavoir plus de 10 millions de documents concernant plusieurs centaines de milliers de patients,compte-rendus de consultation, de chirurgie, de radiothérapie, protocoles de chimiothérapieadministrés aux patients....).

L’analyse de ces données ouvre la voie à une meilleure compréhension du développement despathologies complexes que sont les cancers et permettre une amélioration de la prise de décisionthérapeutique.

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En d’autres termes, une intelligence artificielle c’est avant tout un programme informatique visantà effectuer, au moins aussi bien que des humains, des tâches nécessitant un certain niveaud’intelligence. L’horizon à atteindre concerne donc potentiellement l’ensemble des champs del’activité humaine : déplacement, apprentissage, raisonnement, socialisation, créativité, etc.Néanmoins nous sommes encore loin d’avoir créé une machine capable d’égaler l’humain danstous les domaines.

Zoom sur l'Institut Curie

l’IA au service de la prise de décision thérapeutique

Le partenariat entre l’Institut Curie et Owkin, une start-up spécialisée dans l’analyse de donnéesmassives, vise à accélérer la recherche clinique grâce au traitement automatique de donnéesmédicales.

Cet accord permet à l’Institut Curie de valoriser le potentiel de données accumulé depuis 15 ans (àsavoir plus de 10 millions de documents concernant plusieurs centaines de milliers de patients,compte-rendus de consultation, de chirurgie, de radiothérapie, protocoles de chimiothérapieadministrés aux patients....).

L’analyse de ces données ouvre la voie à une meilleure compréhension du développement despathologies complexes que sont les cancers et permettre une amélioration de la prise de décisionthérapeutique.

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Document n° 9Extraits du rapport « Intelligence artificielle et travail » – Publication France Stratégie – 28 mars 2018

L’intelligence artificielle – entendue comme l’ensemble des technologies visant à réaliser par l’informatique des tâches cognitives traditionnellement effectuées par l’humain – est aujourd’hui au cœur des débats sur les transformations sociales.

En première ligne, les mutations annoncées dans le domaine du travail suscitent deux attitudes contrastées. Les uns affichent leur optimisme devant une technologie porteuse de gains de productivité, donc source de richesse, et qui promet d’en finir avec les tâches les plus fastidieuses. Les autres prophétisent avec pessimisme la disparition inéluctable de pans entiers d’activité et des emplois correspondants. Ainsi posé, le débat public se polarise dans une opposition stérile puisqu’elle échoue à mettre en lumière les facteurs de transformation comme les leviers d’action.

Pour éclairer ces débats, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique, ont confié à France Stratégie une mission sur les impacts de l’intelligence artificielle (IA) sur le travail. Cette mission est complémentaire de celle confiée par le Premier ministre au député Cédric Villani, qui, avec un périmètre plus large, aborde les questions de la recherche, des politiques industrielles ou de l’éthique. L’objectif est le même : faire de la pédagogie pour éviter les fantasmes mais prendre la mesure des transformations qui s’annoncent tout en identifiant les politiques publiques adaptées.

L’IA a fait des progrès spectaculaires depuis quelques années. Des technologies relevant il y a peu de la recherche, tels l’apprentissage machine ou le deep learning, sont sorties des laboratoires pour réaliser des tâches qui semblaient auparavant inaccessibles aux machines, comme reconnaître une image, traduire de façon satisfaisante un texte simple ou gagner au jeu de Go. Ces technologies sont déjà présentes dans nos smartphones et constituent l’ossature de nombre de logiciels d’appariement déjà déployés, par exemple pour la publicité en ligne ou le profilage.

En dehors de quelques champs particuliers, la technologie est encore peu présente dans le quotidien de la plupart des métiers. Les promesses n’en sont pas moins nombreuses, notamment pour la banque de détail, les transports ou la santé, trois secteurs qui sont examinés ici de façon approfondie.

Certes, l’intelligence artificielle promet d’exécuter des tâches compliquées mais répétitives ou à forte régularité, ce qui affectera logiquement les métiers incluant ces tâches. Mais cette transformation n’est pas radicalement différente de la numérisation de l’économie, phénomène déjà ancien auquel se sont adaptés – avec plus ou moins de bonheur – la banque, les transports ou la santé, en modifiant le contenu des emplois, en formant les travailleurs, en développant de nouvelles activités. La montée en compétence des salariés en réponse à la robotisation est ancienne, notamment dans l’industrie, et peut être une garantie d’emploi si elle assure la croissance de l’activité de l’entreprise et du secteur. En témoigne la robotisation avancée de l’industrie automobile allemande : cette dernière, une des plus fortement robotisées au monde, emploie en 2016 plus de 800 000 salariés, 100 000 de plus qu’il y a vingt ans, contre 440 000 en France.

Certes, le risque existe d’une perte d’autonomie du salarié, soumis à un contrôle automatisé de plus en plus insidieux, avec les risques psychosociaux associés. On sait les débats soulevés par les conditions de travail dans certains entrepôts, où le contrôle automatisé des employés passe par un dispositif à synthèse vocale. De tels dispositifs peuvent conduire à des tâches plus fragmentées, exécutées avec l’accompagnement d’outils logiciels.

Aucun de ces défis n’est totalement nouveau, et l’amélioration des conditions de travail est une hypothèse tout aussi crédible que l’aliénation et l’intensification du travail. Tout dépend de la

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manière dont les gains de productivité permis par l’intelligence artificielle sont partagés ou des choix opérés dans l’organisation des tâches et des équipes.

De fait, d’autres facteurs que la technologie impactent le travail. Les comportements des travailleurs comme des clients ou des fournisseurs, le niveau de formation des travailleurs dans un secteur, les tensions éventuelles liées à des besoins de main-d’œuvre, les obligations réglementaires jouent bien souvent un rôle prépondérant dans les évolutions du travail.

Ce qui change aujourd’hui, c’est que l’intelligence artificielle repose bien souvent sur un mécanisme d’apprentissage, où l’accumulation de données permet l’amélioration continuelle des dispositifs. Au point d’engendrer, un jour, d’ici cinq ans, dix ans ou plus selon les tâches, une véritable rupture dans ce qu’il est technologiquement possible de faire. Emblématique de cet horizon est l’avènement promis du véhicule autonome. Cette révolution dans la mobilité pourrait faire disparaître à terme le métier de chauffeur mais elle ouvre en même temps des possibilités multiples de nouveaux métiers dans les activités complémentaires. Construction, entretien, gestion de flotte, accompagnement des passagers demeureront, alors que les sorties récréatives, la logistique ou tout simplement les déplacements professionnels bénéficieront de coûts plus faibles ou d’une disponibilité accrue.

Dans les trois champs examinés dans ce rapport, des avancées spectaculaires sont annoncées : un véhicule autonome assurant la mobilité, un conseiller bancaire automatisé sous forme d’un robot conversationnel ou chatbot, un assistant médical qui concourt au suivi de la santé et du bien-être au quotidien, au pré-diagnostic et aux propositions thérapeutiques.

Combien de personnes sont concernées dans leur travail au quotidien ? Potentiellement tout le monde, d’autant que les outils d’intelligence artificielle présentent un caractère générique, typiquement le traitement du langage naturel ou la reconnaissance d’images ou de la voix. Les 800 000 personnes travaillant en France comme conducteurs sont susceptibles de voir leur travail changer radicalement, à mesure que se déploient les véhicules autonomes. Le plus souvent, cette transformation ne sera pas brutale mais elle conduira à orienter le contenu du travail vers des tâches de supervision, ou vers des tâches d’accueil, ou encore vers des tâches que la machine est incapable de gérer (comme de trouver la sonnette, pour un livreur).

L’horizon paraît lointain mais il met d’ores et déjà en mouvement les acteurs – innovateurs, professionnels installés, clients ou utilisateurs –, ce qui en retour affecte la dynamique de transformation du travail.

Il faut se préparer à l’intelligence artificielle, non parce que l’avènement de la technologie est inéluctable, mais parce que dans la société où nous sommes, les possibilités technologiques ouvrent des perspectives nouvelles pour les individus, les organisations, les structures. Il n’est pas crédible de s’opposer durablement à des solutions qui améliorent l’état de santé de nos concitoyens, qui donnent accès à une mobilité plus sûre et à moindre coût ou à des services financiers moins chers et plus adaptés aux besoins des consommateurs.

En revanche, il n’y a pas de voie unique dans cette évolution. C’est là que doit porter l’effort des pouvoirs publics : définir une voie correspondant aux attentes sociales des citoyens, en définissant les contrôles appropriés sur les sujets critiques – responsabilité, sécurité, etc. – en accompagnant les évolutions qui sont trop rapides pour que le tissu social et économique s’ajuste naturellement.

Sur la base de l’analyse présentée, le rapport identifie trois axes pour répondre aux enjeux soulevés par l’intelligence artificielle en matière de travail :

• conduire, à l’échelle de la branche ou de la filière, des travaux de prospective sur le potentiel de l’intelligence artificielle, pour assurer un bon niveau d’information et d’anticipation des acteurs ;

• assurer la formation des travailleurs aux enjeux de demain : former des travailleurs très

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qualifiés pour produire l’IA, et des travailleurs conscients des enjeux techniques, juridiques, économiques ou éthiques que posent le recours à des outils à base d’intelligence artificielle ;

• renforcer des dispositifs de sécurisation des parcours professionnels pour les quelques secteurs ou sous-secteurs qui seraient fortement impactés par le risque d’automatisation.

Enfin, il conviendra de ne pas sous-estimer les risques en matière de condition de travail – perte d’autonomie, intensification du travail, etc. – liés aux conditions de déploiement des outils IA dans les organisations du travail.

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