12
n organisant le 17 mars 1808 l’Université impériale, Napoléon I er créa les académies, les fonctions de recteur d’académie et d’inspecteur d’académie. Appartiennent aujourd’hui à ce corps les inspecteurs d’académie - inspecteurs pédagogiques régionaux et les inspecteurs d’académie - directeurs des services départementaux de l’Education nationale (IA-DSDEN). Ces derniers, dotés de compétences propres dans le champ de l’enseignement primaire, ont la responsabilité de l’enseignement scolaire dans leur département. A ce titre, ils mettent en œuvre les orientations ministérielles ainsi que le projet académique « Objectif 2010 ». Avec la mise en place de la déconcentration et de la LOLF, les inspecteurs d’académie sont totalement partie prenante du pilotage de l’académie et représentent pour le recteur d’académie des conseillers avisés et reconnus. Ce numéro de Dialogues présente les missions des inspecteurs d’académie des différents départements de l’académie. Il est un hommage rendu à tous les inspecteurs qui ont eu cette lourde charge et tout particulièrement à l’actuelle équipe des inspecteurs d’académie DSDEN dont il faut saluer l’engagement pour la réussite des élèves et le bon fonctionnement du système éducatif. William MAROIS Recteur de l’académie de Bordeaux Chancelier des universités d’Aquitaine Sommaire n°19 Le journal de l’académie de Bordeaux Mai 2008 Année scolaire 2008 E Dossier thématique : 1808-2008, bicentenaire de la fonction d'Inspecteur d'Académie 2-3 12 L’inspection académique de la Dordogne Le statut de l’inspecteur d’académie 12 M. Paul Maureille, IA-DSDEN de la Gironde de 1953 à 1963 12 Mission générale Directeur de la publication William Marois, recteur de l’académie de Bordeaux, chancelier des universités d’Aquitaine Rédaction William Marois, Jean-Michel Coignard, André Mercier, Sylvie Loiseau, Sonia Francius, Jean-Yves Prochazka, Philippe Carrière, Paul Maureille, Philippe Chariéras, Isabelle Delbez Conception Service communication Rectorat de Bordeaux Coordination Marion Boilevin, Isabelle Delbez Maquette bat graphique Impression Imprim’art Crédit photos Rectorat de Bordeaux, journal Sud Ouest Numéro ISSN et dépôt légal 1634-5274 4-5 L’inspection académique de la Gironde 6-7 L’inspection académique des Landes 8-9 L’inspection académique du Lot-et-Garonne 10-11 L’inspection académique des Pyrénées-Atlantiques 2008 est également l’occasion de célébrer le bicentenaire de la fonction de recteur. Un numéro de Dialogues est consacré à ce sujet. A consulter sur : http://www.ac-bordeaux.fr/club-de-la-presse/dialogues.html d’infos +

la fonction d'Inspecteur d'Académiecache.media.education.gouv.fr/file/Dialogues/12/1/dial19_310121.pdf · circonscription du 1 er degré d’Oloron-Sainte-Marie (64) avant d’exercer

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n organisant le 17 mars 1808 l’Université impériale, Napoléon Ier créa les

académies, les fonctions de recteur d’académie et d’inspecteur d’académie.

Appartiennent aujourd’hui à ce corps les inspecteurs d’académie - inspecteurs

pédagogiques régionaux et les inspecteurs d’académie - directeurs des services

départementaux de l’Education nationale (IA-DSDEN).

Ces derniers, dotés de compétences propres dans le champ de l’enseignement

primaire, ont la responsabilité de l’enseignement scolaire dans leur département.

A ce titre, ils mettent en œuvre les orientations ministérielles ainsi que le projet

académique « Objectif 2010 ».

Avec la mise en place de la déconcentration et de la LOLF, les inspecteurs d’académie

sont totalement partie prenante du pilotage de l’académie et représentent pour le

recteur d’académie des conseillers avisés et reconnus.

Ce numéro de Dialogues présente les missions des inspecteurs d’académie des

différents départements de l’académie.

Il est un hommage rendu à tous les inspecteurs qui ont eu cette lourde charge et

tout particulièrement à l’actuelle équipe des inspecteurs d’académie DSDEN dont

il faut saluer l’engagement pour la réussite des élèves et le bon fonctionnement du

système éducatif.

William MAROISRecteur de l’académie de Bordeaux

Chancelier des universités d’Aquitaine

Sommaire

n°19Le journal de l’académie de Bordeaux Mai 2008

Année scolaire 2008

E

Dossier thématique : 1808-2008, bicentenaire de

la fonction d'Inspecteur d'Académie

2-3

12

L’inspection académique de la Dordogne

Le statut de l’inspecteur d’académie

12• M. Paul Maureille, IA-DSDEN

de la Gironde de 1953 à 1963

12• Mission générale

Directeur de la publication William Marois, recteur de l’académie de Bordeaux, chancelier des universités d’Aquitaine

Rédaction William Marois, Jean-Michel Coignard,André Mercier, Sylvie Loiseau, Sonia Francius,Jean-Yves Prochazka, Philippe Carrière, PaulMaureille, Philippe Chariéras, Isabelle Delbez

Conception Service communicationRectorat de Bordeaux

Coordination Marion Boilevin, Isabelle Delbez

Maquette bat graphiqueImpression Imprim’artCrédit photos Rectorat de Bordeaux,journal Sud Ouest

Numéro ISSN et dépôt légal 1634-5274

4-5• L’inspection académique

de la Gironde

6-7• L’inspection académique

des Landes

8-9• L’inspection académique

du Lot-et-Garonne

10-11• L’inspection académique

des Pyrénées-Atlantiques

2008 est également l’occasion de célébrer le bicentenairede la fonction de recteur. Un numéro de Dialogues estconsacré à ce sujet. A consulter sur : http://www.ac-bordeaux.fr/club-de-la-presse/dialogues.html

d’infos+

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M. Jean-Michel COIGNARD, IA-DSDEN de la DordogneObjectif 2010, le projet de l’académie de Bordeaux,engage tous les acteurs à « élever le niveau de qualificationdes jeunes aquitains ».

Dans ce cadre, de nombreux efforts sont accomplis en Dordogne afind’amplifier la réussite des élèves.

Plus qu’ailleurs peut-être en Aquitaine, l’ambition scolaire n’apparaîtpas en effet à la hauteur de leurs possibilités et de leurs résultats. Parune politique continue, dès l’école primaire, il convient d’encouragerles réussites et de soutenir davantage de parcours jusqu’aux baccalauréatsgénéraux et technologiques. 5% de sorties supplémentaires au niveauIV, telle est la traduction chiffrée du but général poursuivi. En même temps, il faut aussi accroître notre action en faveur despublics à besoins particuliers, particulièrement ceux qui portent un

handicap. Le développement del’intégration scolaire, le maillagedu territoire par neuf enseignantsréférents y contribuent.

Relai de la politique éducativenationale et académique dans ledépartement, l’inspecteur d’acadé-mie est un animateur de proximité.A l’écoute des acteurs, sans relâche il explique, impulse, construit despartenariats, libère initiatives et innovations…Mission passionnante ! Dans un engagement de chaque instant au servicede la réussite scolaire, se niche un engagement personnel dans lescontacts humains qui fait la saveur du métier.

Jean-Michel COIGNARD

Qu’est-ce qui, dans votre parcoursantérieur, vous a conduit à devenirIA-DSDEN ?

Les circonstances favorisent biensouvent les destinées. Ainsi dit-onparfois, en souvenir de ses annéesd’école, que l’influence d’un profes-seur a pu faire naître une vocation.J’éprouve un sentiment de cettenature à propos de mon parcours :une motivation à servir l’Ecole qui nes’est jamais démentie ; la marquepersonnelle d’inspecteurs et de rec-teurs auprès desquels j’ai appris lesens de l’engagement dans desfonctions de responsabilité.

Comment en êtes-vous venu àexercer les fonctions d’IA-DSDEN ?

C’est par un cheminement classiqueque j’ai pu accéder aux fonctions.

Inspecteur de l’enseignement dupremier degré, j’ai occupé tôt desfonctions d’adjoint à l’IA-DSDEN entant qu’IEN.

Reçu plus tard au concours derecrutement des IA-IPR, après uneexpérience très formatrice commedirecteur de cabinet de recteur, j’aieu l’opportunité d’accomplir mapériode de stagiaire sur un emploid’inspecteur d’académie adjoint. Il est naturel ensuite de solliciter unemploi de direction dans le cadredu mouvement national.

Inspection Académique de la Dordogne

2 1 8 0 8 - 2 0 0 8 , B I C E N T E N A I R E D E L A F O N C T I O N D ' I N S P E C T E U R D ' A C A D É M I E

Les IA-DSDEN1854 : M. ALBOISE du PUJOL1862 : M. HEBERT-DUPERRON (Abbé)1866 : M. MENETREL1869 : M. BELIN de LAUNAY1873 : M. LANDRIN1876 : M. LOIRET1879 : M. de MONTIGNY1880 : M. PESTELARD1883 : M. EAST1888 : M. GUILLEMARE1890 : M. PELLISSON1896 : M. BOURDEL1897 : M. REMOND1900 : M. FRAIZIER1901 : M. TOURENG1907 : M. BOUCHER1908 : M. GRAND1912 : M. HOURTICQ1920 : M. SKUBNIEWSKI1923 : M. ROQUES1933 : M. FLOTTES1940 : M. ROUX1945 : M. DAVESNE1963 : M. Jacques LACHASSE1970 : M. Jean SAINT-PAUL1980 : M. Paul RICAUD-DUSSARGET1986 : M. Robert THOMAS1989 : M. Roger BEAUCARNE1993 : M. Louis MIRALLES1997 : M. Jean DAVID1999 : M. Bernard BARBEREAU2001 : Mme Simone CHRISTIN2005 : M. Jean-Michel COIGNARD

Né le 3 novembre 1960 à Malestroitdans le Morbihan, titulaire d’un DEAde Psychologie et d’une maîtrise dephilosophie, Jean-Michel COIGNARDdevient Inspecteur de l’EducationNationale du 1er degré en 1991.

De 1992 à 1995, il est chargé de lacirconscription du 1er degré d’Oloron-Sainte-Marie (64) avant d’exercer lesfonctions d’IEN adjoint à l’IA-DSDENdes Pyrénées-Atlantiques de 1995à 2002.

Directeur de cabinet du Recteur del’académie de Bordeaux d’avril ànovembre 2002, il est nommé IAadjoint à l’IA-DSDEN de Haute-Garonne en novembre 2002.

Jean-Michel COIGNARD devientIA-DSDEN de la Dordogne enseptembre 2005.

B I O G R A P H I E

InterviewÜ

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© S

ud O

uest

HISTORIQUELa Dordogne peut revendiquer son appar-

tenance historique à l’académie de Bordeaux.

Le département est en effet inclus dans le

ressort de la première académie (aux côtés

de la Gironde et de la Charente) dès sa création en 1808.

Les changements de régime

et les ordonnances successi-

ves qui ponctuent la première

moitié du XIXe siècle (1815,

1848) ne remettent pas en cause

son appartenance à l’académie

de Bordeaux. La « loi Falloux » du

15 mars 1850 instaure un nou-

veau découpage et dispose qu’il

sera « établi une académie dans chaque

département ». Durant cette brève période,

un recteur est nommé en Dordogne avec pour ressort

ce seul département.

La loi du 14 juin 1854 dite « loi Fortoul » complétée par le décret du 22 août 1854 restaure les grandes académies et la

Dordogne rejoint le giron de l’académie de Bordeaux pour ne plus le quitter.

Les locauxAu XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle, l’inspection académique

occupe des locaux dans l’enceinte de la Préfecture. Elle déménage ensuite place

Hoche (Ancien Collège des Jésuites) pour rejoindre enfin la Cité administrative

aujourd’hui implantée 20 rue Alfred de Musset, dans une partie du parc de Castel

Peyssard acquis par la ville de Périgueux en 1952.Isabelle DELBEZ

Directrice adjointe de cabinet

3333 47

64 40 24P Superficie : 9 060 km2. La Dordogne est

le 3ème département de France métropolitaine

P Population : 388 385 habitants

P Densité de population : 42 habitant au km2

P 557 communes

P 50 cantons

P Nombre d’écoles : 475*

P Nombre d’établissements du 2nd degré : 72*

P Effectifs élèves du 1er degré : 34 572*

P Effectifs élèves du 2nd degré + post-bac : 27 554*

P Effectifs personnels enseignants :- 1er degré public : 1 860- 2nd degré public : 2 248

mique de la Dordogne

F O N C T I O N D ' I N S P E C T E U R D ' A C A D É M I E 3

* Public + privé sous contrat

Les chiffres du département

Quelles sont pour vous les principales caractéristiquesdu département que vous dirigez ?

Troisième département de France métropolitaine par sonétendue, la Dordogne est chargée d’histoire et présenteun visage changeant au fil de ses paysages variés auxcélèbres quatre couleurs du Périgord. Le service publicd’Education y développe une organisation adaptée à uneforte ruralité. L’effort réalisé pour favoriser la proximitéd’accueil des 66 000 élèves et apprentis est le fait d’unréseau d’écoles et d’établissements, souvent de petitetaille et qui appelle regroupements et mises en réseaupour garantir la qualité des parcours scolaires.

Ainsi 460 écoles publiques sont présentes dans plus de300 des 557 communes. 68,8% ont moins de trois classes.99 regroupements pédagogiques dispersés associent 240d’entre elles et scolarisent près d’un tiers des élèves dupremier degré public. 38 collèges assurent les poursuitesde scolarité puis 10 lycées et 5 lycées professionnels.

9 d’entre eux sont situés dans les deux villes principalesde Périgueux et Bergerac. 4 forment des cités scolairesrurales.Enfin l’enseignement supérieur est présent à Périgueuxsur un site unique regroupant l’institut d’études juridiqueset économiques, l’I.U.T. et l’I.U.F.M. sous l’égide del’Université Bordeaux 4.

Grâce aux efforts de tous, les résultats progressent etl’ambition scolaire augmente : davantage d’élèves peu-vent en effet être conduits au niveau IV par la voie géné-rale et technologique.

Château de Castelnaud

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M. André MERCIER, IA-DSDEN de la GirondeLe département de la Gironde se situe au premier rang national pour l’étendue du territoire et dans les dix premiers pour

l’importance de sa population.La communauté urbaine de Bordeaux concentre 47.7 % de la population scolaire.

Ce vaste territoire présente à la fois les caractéristiques de la diversité et del’hétérogénéité.

L’identification dans ce département de deux réseaux ambition réussite et de16 réseaux de réussite scolaire donne la mesure de la multiplicité des besoinséducatifs et pédagogiques.

Les réponses des écoles et des établissements girondins s’appuient sur les orien-tations du projet de l’académie de Bordeaux. Tous disposent d’un projet d’écoleou d’établissement.

Si les performances du système éducatif sont globalement satisfaisantes, lesmarges de progrès restent importantes, notamment pour mieux scolariser les élèvesporteurs de handicaps, apporter des réponses personnalisées aux élèves en difficulté,réduire les retards scolaires et permettre au plus grand nombre d’accéder auniveau IV de formation et à une qualification professionnelle.

Par rapport à ces objectifs, la Gironde affiche ses premiers résultats, notam-ment en matière d’amélioration de la fluidité des parcours dans le second degré.L’investissement en faveur de la scolarisation des handicapés se traduit par un accom-pagnement individuel renforcé pour faciliter les intégrations en milieu ordinaire.

Cette politique scolaire est réalisée en partage avec les collectivités territoriales,mais aussi avec de nombreux partenaires.

Dans une académie qui s’est dotée d’outils de pilotage, l’inspecteur d’Académiecontribue à la poursuite des objectifs par une adaptation aux réalités départementales.Sa contribution à la mise en œuvre des orientations nationales et au projet del’académie de Bordeaux s’inscrit dans un pilotage de proximité.

André MERCIER

Né le 29 novembre 1947 à Arrasdans le Pas-de-Calais, titulaired’une Maîtrise en Psychologie dudéveloppement (Université deLille III), c’est en 1983 qu’AndréMERCIER devient Inspecteur del’Education nationale chargé del’Information et de l’Orientation.

Nommé IEN-IO dans le départe-ment de l’Oise en 1983, il rejointen 1990 l’académie de Corseoù il exerce successivement lesfonctions d’IPET CSAIO (1990à 1992) puis d’IA-IPR CSAIO(1992 à 1997).

En 1997, il est appelé aux fonc-tions d’Inspecteur d’Académieadjoint à l’IA-DSDEN dans ledépartement du Val-de-Marneoù il est notamment chargé dela coordination académique del’éducation prioritaire.

C’est en 1999 qu’il devient IA-DSDEN, tout d’abord dans leLoir-et-Cher (1999 à 2001), puisdans le Morbihan (2001 à 2006).

Le 1er octobre 2006, il est nomméIA-DSDEN de la Gironde.

Les IA-DSDEN1854 : M. DAUZAT1867 : M. GRENIER1871 : M. LIES-BODARD1876 : M. CARRIOT1877 : M. ROUMESTAN1894 : M. LARONZE1895 : M. GILLES1897 : M. DURAND1903 : M. ALLIAUD1919 : M. BOUCHER1926 : M. AURIAC1931 : M. JOLLY1935 : M. Jacques BARRAUD1941 : M. Eugène AUDRIN1945 : M. H. EVRARD1953 : M. Paul MAUREILLE1963 : M. Alfred MAUGUIN1975 : M. Claude DREYFUS1977 : M. Henri FOLLIET 1982 : M. Jean BONNICHON1987 : M. François DUPLAN1993 : M. Jean-Marie LAUREAU2001 : M. Roger SAVAJOLS2006 : M. André MERCIER

Qu’est-ce qui, dans votre parcoursantérieur, vous a conduit à devenirIA-DSDEN ?C’est un projet qui a fait son chemin au fildes années. Lauréat du concours de recru-tement des Inspecteurs de l’information etde l’Orientation, j’ai été nommé conseillertechnique de l’Inspecteur d’Académie del’Oise. Durant cette période qui a durésept ans, les inspecteurs d’Académie suc-cessifs m’ont accordé leur confiance etm’ont permis un large investissement surl’ensemble des questions relatives ausecond degré.

Comment en êtes-vous venu à exercerles fonctions d’IA-DSDEN ? En 1990, j’étais nommé chef du serviceacadémique d’information et d’orienta-tion, délégué régional de l’Onisep dansl’académie de Corse en 1992 et j’inté-grais le nouveau corps des Inspecteursd’Académie Inspecteurs pédagogiquesRégionaux. La ligne était tracée ; le recteur

me confia la direction de la politiqueéducative et six ans après mon arrivée, enavril 1997, je quittais l’Ile de Beauté pourrejoindre l’Académie de Créteil où jevenais d’être nommé sur l’emploi d’inspec-teur d’académie adjoint. J’allais très vitedécouvrir qu’il s’agit d’un métier à partentière et que celui-ci nécessite unapprentissage dont je peux dire, onze ansaprès, qu’il n’est jamais terminé.

Quelles sont pour vous les principalescaractéristiques du département quevous dirigez ?Au cours de ma vie professionnelle, j’aiexercé et vécu dans huit régions.Chacune a ses particularités, notam-ment pour ce qui concerne les modes decommunication et de relations humaines.La Gironde est certes vaste et complexemais globalement paisible, ce qui n’em-pêche pas dans le dialogue l’expressionaffirmée des points de vue. Seulement ily a des codes sociaux, que bien sûr ilfaut découvrir, qui facilitent les relationset les échanges.

Inspection Académique de la Gironde

InterviewÜ

4 1 8 0 8 - 2 0 0 8 , B I C E N T E N A I R E D E L A F O N C T I O N D ' I N S P E C T E U R D ' A C A D É M I E

B I O G R A P H I E

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mique de la Gironde

HISTORIQUE

Depuis les origines, la Gironde est liée à

l’académie de Bordeaux. Elle accueille

d’ailleurs dès 1808 le siège du premier

rectorat dont le secrétariat est installé dans les locaux de

l’ancien couvent de la Visitation (emplacement actuel du

Musée d’Aquitaine).

Les frontières de l’académie fluctuent durant la première

moitié du XIXè siècle au gré des régimes politiques, sans

toutefois remettre en cause la place du département en

son sein. Les réformes de 1815 et 1848 n’entraînent aucu-

ne répercussion en Gironde.

La loi du 15 mars 1850 dite « loi Falloux » rompt cet équilibre

en préconisant qu’il sera « établi une académie dans chaque départe-

ment ». C’est la période dite des « petits recteurs ».

Hormis cette parenthèse (1850/1854) durant laquelle la Gironde constitue

à elle seule le ressort d’une académie, rien ne viendra remettre en cause le lien

étroit qu’entretient le département avec l’académie de Bordeaux.

En 1854, la loi « Falloux » est remplacée par la loi « Fortoul » (14 juin 1854) qui rétablit les grandes académies et fixe

les limites de celle de Bordeaux. Elles sont inchangées à ce jour.

Historique de l’implantation géographique

Depuis 1988, les locaux de l’inspection académique sont regroupés sur un site

unique, au 30 du cours de Luze à Bordeaux.

Avant cette date, les services étaient répartis sur 3 lieux distincts : un bâtiment

principal situé 35 cours de Verdun à Bordeaux (ancien hôtel particulier, ce

bâtiment est aujourd'hui occupé par le Goethe Institut), un étage en location cours

de la Martinique et l’école Dupaty à Bordeaux.Isabelle DELBEZ

Directrice adjointe de cabinet

5F O N C T I O N D ' I N S P E C T E U R D ' A C A D É M I E

Dans les départementsde taille importante,l’Inspecteur d’acadé-mie DSDEN es tsecondé dans le pilo-tage du départementpar un Inspecteur

d’Académie adjoint. C’est le cas enGironde où sont scolarisés plus de 250 000élèves, dans plus de 930 écoles et 160établissements du second degré.

Ma préoccupation principale demeurecelle de l’amélioration de la qualitérendue aux usagers du service d’éduca-tion dans un département très contrastéen terme de publics et de résultats :qualité de l’accueil des élèves et desfamilles, garantie de parcours scolaires

plus fluides, plus ambitieux, progressiondes résultats des élèves aux examensbrevet, CAP, BEP, baccalauréats….Ceci implique une attention constanteenvers les publics les plus sensibles.J’assure ainsi le suivi et la coordinationde la scolarisation des élèves porteursde handicap, des élèves rencontrant desdifficultés dans leurs apprentissages :élèves étrangers nouvellement arrivésen France, élèves en difficulté scolaire….Très investi, aux côtés de l’IA DSDEN,dans le pilotage d’un département,l’Inspecteur d’Académie adjointassure également la coordina-tion de dossiers académiques.C’est ainsi que dansl’Académie de Bordeaux,j’assure le pilotage

de l’opération « Ecole ouverte », dudossier « Dispositifs relais », ainsi quela coordination du dossier « Collège ».

Ma principale satisfaction : constaterl’évolution des performances des élèvesdu département depuis 3 ans…. Ce quin’empêche pas de se mobiliser sur lesmarges de progrès !....

Sylvie LOISEAU

Sylvie LOISEAU, Inspectrice d’Académie adjointe

3333 47

64 40 24P Superficie : totalisant 10 725 km2, la Gironde est

le plus grand département de France métropolitaine.P Population : 1 362 000 habitants

P Densité de population : 136 habitants au km2

P 74% des girondins sont citadinsP 542 communes

P Plus grande commune : Bordeaux (230 000 habitants)P Communauté Urbaine de Bordeaux : 660 091 habitants

(chiffes INSEE 1999)P Plus petite commune : Lartigue (44 habitants), 126 km de côtesP Estuaire : avec 600 km2, c’est le plus grand d’Europe

P Nombre d’écoles : 991*P Nombre d’établissements du 2nd degré : 212*

P Effectifs élèves du 1er degré : 137 755*P Effectifs élèves du 2nd degré + post-bac : 118 570*

P Effectifs personnels enseignants : - 1er degré public : 7 184- 2nd degré public : 8 806

* Public + privé sous contrat

Les chiffres du département

Page 6: la fonction d'Inspecteur d'Académiecache.media.education.gouv.fr/file/Dialogues/12/1/dial19_310121.pdf · circonscription du 1 er degré d’Oloron-Sainte-Marie (64) avant d’exercer

Mme Sonia FRANCIUS, IA-DSDEN des Landes“L’égalité des chances n’est réalisable que si la chance estau départ, donnée à tous”.

Je crois nécessaire de se mobiliser davantage encore pour relever le défide donner à chacun sa chance de réussir.

Œuvrer sans relâche pour l’égalité des chances, c’est combattre lesreprésentations stéréotypées pour s’attacher à mieux comprendre lesbesoins particuliers, valoriser les ressources trop souvent ignorées,accorder un regard positif à chaque élève.

Croire à l’égalité des chances, c’est donner à chacun l’envie d’être ambitieuxet audacieux quand rien ne lui est d’emblée donné. C’est l’entraîner à nepas se contenter de frapper à la porte de l’instruction mais de la pousserpour y entrer et y prendre toute sa place. J’ai une pensée particulière pourles filles qu’il faut encourager à élargir les choix d’orientation pour osertraverser les plafonds de verre, accéder aux métiers circonscrits et auxpostes à haute responsabilité.

Comment ne pas rappeler tout l’intérêt de la scolarisation des enfantshandicapés aussi bien pour les intéressés eux-mêmes que pour les autresélèves qui, dès lors, font l’excellent apprentissage de la vie sociale danstoute sa réalité et participent de fait au progrès humain en développantl’esprit d’entraide et de tolérance.

Vouloir l’égalité des chances, c’est se rappeler que l’Ecole est pour beaucoupla seule chance d’accéder à une digne citoyenneté. Nous devons en faire uncreuset de valeurs partagées et d’actions porteuses d’avenir meilleur.

Sonia FRANCIUS

Les IA-DSDEN1854 : M. LE PROUST1855 : M. de FLEURY1873 : M. BERTIN1874 : M. LUCAS1875 : M. JOURDANET1877 : M. MOULIN1882 : M. BOURDEL1888 : M. MONDIET1905 : M. SIX1906 : M. PARRENIN1911 : M. ROQUES1918 : M. RAYOT1921 : M. MEYER1925 : M. Paul ANTHOUARD1931 : M. Emile PRIGENT1940 : M. M. NIVET1945 : M. MONNIE1954 : M. Julien SAURY1959 : M. Claude LAVEAU1974 : M. Henri POUZOL1982 : M. Alain BOUYE1986 : M. Michel VIDAL1991 : M. Jean-Louis MERLIN1997 : M. Serge DUPUY2003 : Mme Linda SALAMA2007 : Mme Sonia FRANCIUS

Qu’est-ce qui, dans votre parcoursantérieur, vous a conduit à devenirIA-DSDEN ?Devenir IA-DSDEN n’a pas été en ce quime concerne programmé très longtempsà l’avance ; ce n’est pas un plan de carrière.Mon tempérament et mon histoire per-sonnelle ont progressivement nourril’envie d’assumer des responsabilités, deprendre des initiatives, de proposer, deconcevoir et de réaliser des projets. Jeme rappelle par exemple avoir, dès monplus jeune âge, été déléguée de classe dela 6ème à la terminale, puis à l’Ecole normaledans des établissements et départementsdifférents. Je me suis ensuite engagéedans la vie associative dans des postesà responsabilité. Mon cheminementprofessionnel a largement conforté cegoût pour une participation active dans lasphère de décision. Depuis 1999, toutesles missions qui m’ont été confiées ont

aiguisé en profondeur des compétenceset qualités qui forgent pour la fonction dedirection. Le fait d’avoir pu contribuer à lacréation et à l’organisation d’une jeuneacadémie comme celle de Guyane dansdes conditions sociales et économiquestrès difficiles permet d’acquérir une hau-teur de vue plutôt avantageuse dans unecarrière. Chemin faisant, j’ai aussi constatécomme tout le monde que trop peu depostes à haute responsabilité étaientoccupés par des femmes. Persuadée del’intérêt de la mixité, y compris dans ledomaine professionnel, j’ai naturellementfait le choix de postuler pour un posted’IA-DSDEN. Nous ne sommes que 10 %de femmes à occuper ce poste ; il enfaudrait sans doute davantage comptetenu de l’implication des femmes dansl’éducation et la formation de l’Homme.

Comment en êtes-vous venue à exercerles fonctions d’IA-DSDEN ?Très proche collaboratrice puis adjointede Recteurs, DSDEN durant plusieurs

Inspection Académique des Landes

6 1 8 0 8 - 2 0 0 8 , B I C E N T E N A I R E D E L A F O N C T I O N D ' I N S P E C T E U R D ' A C A D É M I E

Née en 1957, Sonia FRANCIUSopte pour l’Education nationale en1975. D’abord institutrice, diplô-mée en Droit et Langues etCultures Régionales, elle passele concours d’Inspectrice del’Education nationale en 1991, estnommée IEN AIS à la rentrée 1992,IENA en 2001 puis IA-IPR AVS en2003.

Son parcours se caractérise parune diversité d’expériences profes-sionnelles : outre l’enseignementet l’inspection, elle a exercéles fonctions de DARIC, DAAC,Directrice de la communication etDirectrice de cabinet d’un recteur.

En 2004, elle est nommée IAadjointe au Recteur de Guyane.

Depuis octobre 2007, elle est IA-DSDEN des Landes et chargéepar le recteur de la mission aca-démique ASH.

B I O G R A P H I E

InterviewÜ

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HISTORIQUELe premier découpage des académies instauré

en 1808 place le département des Landes dans

le ressort de l’académie de Pau aux côtés des

Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques) et

des Hautes-Pyrénées.C’est à la chute de

l’Empire, aux termes

de l’ordonnance du 17

février 1815, que les

Landes rejoignent une

première fois l’académie

de Bordeaux.

Les réformes qui se suc-

cèdent ensuite au fil des bouleversements politiques de

cette époque troublée ne remettent pas en cause cette

configuration, du moins jusqu’en 1850.

En effet, le 15 mars 1850, la loi dite « loi Falloux » dispose qu’il

« sera établi une académie dans chaque département ». C’est la

période des « petits recteurs » qui prend fin en 1854 lorsque la

« loi Fortoul » du 14 juin 1854 réhabilite les grandes académies, « chacune

administrée par un recteur assisté d’autant d’inspecteurs d’académie qu’il y

a de départements dans la circonscription ».

Cette loi est complétée par le décret du 22 août 1854 qui rattache définitivement le département des Landes à

l’académie de Bordeaux, lui donnant une configuration identique à celle que nous lui connaissons aujourd’hui.

Isabelle DELBEZ

Directrice adjointe de cabinet

3333 47

64 40 24P Superficie : 9 243 km2, ce qui place les Landes au

deuxième rang des départements français métropolitains.

P Population : 359 500 habitants

P Densité de population : 35 habitants au km2

P 331 communes dont 90% sont rurales et représentent 50% de la population totale

P 632 000 hectares de forêt.

P Plus de 93% du territoire landais sont couverts par une surface agricole ou boisée.

P 106 km de côtes

P Nombre d’écoles : 374*

P Nombre d’établissements du 2nd degré : 63*

P Effectifs élèves du 1er degré : 35 007*

P Effectifs élèves du 2nd degré + post-bac : 27 103*

P Effectifs personnels enseignants :- 1er degré public : 1 933 - 2nd degré public : 2 253

émique des Landes

F O N C T I O N D ' I N S P E C T E U R D ' A C A D É M I E 7

* Public + privé sous contrat

Les chiffres du département

* enseignement public”

années, j’ai eu par délégation à accomplir des missions quidensifient la connaissance et la maîtrise des services del’Éducation. Dans le contexte d’une académie mono dépar-tementale, les responsabilités confiées à l’IA adjoint duRecteur relèvent souvent de celles ordinairement dévoluesaux IA-DSDEN, c’était mon cas. Après 3 ans d’expérienced’adjoint, la fonction de direction m’était plutôt familièredans un département que je connais très bien. J’ai fait lechoix d’assumer en titre cette fonction le moment venu.C’est ce qui s’est réalisé en octobre dernier lors de monaffectation dans les Landes, un département que j’ai vraimentdésiré à la fois pour son contexte humain et ses caracté-ristiques géographiques.

Quelles sont pour vous les principales caractéristiquesdu département que vous dirigez ?Troisième département français par sa superficie après laGuyane et la Gironde, le département des Landes avec ses9 243 km2 ne laisse pas indifférent !Fascinante terre de contrastes, en grande partie couvert parune forêt de résineux, il offre à l’Ouest un beau littoral côtierbaigné par l’Océan Atlantique, à l’Est le vignoble du Tursanet au Sud la Chalosse, pays plus vallonné et verdoyant, éten-due agricole partagée entre les élevages de bœufs et decanards et la culture du maïs. Faisant partie de l’académie de

Bordeaux, ce département de 359 500 habitants, en pleineexpansion démographique, accorde une place privilégiéeà l’Education de sa jeunesse qui représente 22% de sapopulation.Les résultats aux examens sont globalement satisfaisants :85.6% des collégiens obtiennent leur Diplôme National duBrevet, 90.3% des lycéens le baccalauréat général, 86.7%le baccalauréat technologique et 83% le baccalauréatprofessionnel. Toutefois, très ambitieux pour les élèves, lesprojets d’établissement visent l’amélioration des résultatspour tous. De plus, la mobilisation des services et des éta-blissements autour de problématiques aussi diverses que lascolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers,l’aide aux élèves en difficulté, le développement de compé-tences linguistiques ou l’enrichissement culturel contribuent,dans la lignée de la politique académique, à la promotiondes talents et des compétences des élèves et à l’ambition dene laisser personne au bord du chemin.L’accompagnement des personnels, notamment par laformation continue, fait partie des priorités de l’inspectionacadémique qui veut les encourager à exercer leurs missionsavec persévérance et enthousiasme quels que soient lescontextes.

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M. Jean-Yves PROCHAZKA, IA-DSDENdu Lot-et-Garonne

Le Lot-et-Garonne est un département rural, le réseau scolaire y est donc trèsétendu, jusque dans les zones relativement isolées. Cet important et nécessairemaillage du territoire s’appuie d’une part sur le réel dynamisme des équipeset communautés éducatives et sur l’existence de partenariats de qualitéd’autre part.

Les liaisons dynamiques entre les divers degrés d’enseignement, la mobilisationforte des personnels pour la réussite des élèves, des synergies efficaces, ontpermis des progrès significatifs des taux de réussite aux examens. Il convienttoutefois d’améliorer les poursuites de formation après la classe de 3ème.

Les services de l’Education nationale sont également engagés pour la réussitede tous les élèves en développant des actions visant à aider les enfants les plusen difficultés : projets personnalisés de réussite éducative, équipe de réussite

éducative, élèves nouvellement arrivés enFrance (ENAF), accompagnement éducatif,qui toutes visent une prise en charge indivi-dualisée des élèves.

Jean-Yves PROCHAZKA

Qu’est-ce qui, dans votre parcoursantérieur, vous a conduit à devenirIA-DSDEN ?

L’exercice des fonctions de direction dansdes contextes variés, la collaboration à,puis la responsabilité de la formationinitiale et continue des chefs d’établis-sements dans l’académie de Lyon, laparticipation à des réflexions et desstages au niveau national sur l’encadre-ment dans le système éducatif ont faitémerger d’une part l’importance dupilotage stratégique et d’autre partl’attrait pour y contribuer au plan local.Dans toute évolution de carrière, onaspire à exercer une responsabilité plusglobale qui, parce qu’elle s’exerce surplusieurs niveaux, peut au travers d’unelogique de mise en cohérence, de recher-che de complémentarité et de synergie,

être porteuse de davantage d’efficienceet d’efficacité. Tout naturellement,après avoir dirigé des établissementsde taille et de complexité croissantes,le niveau départemental m’est apparucomme pouvant être déterminant pourla conduite d’une politique éducativequi serve les objectifs académiques etnationaux.

Comment en êtes-vous venu à exercerles fonctions d’IA-DSDEN ?

Une des modalités pour accéder auxfonctions d’IA-DSDEN pour un personnelenseignant ou de direction est la réussiteau concours d’IA-IPR. Je me suis doncprésenté aux épreuves. Après une annéede formation, partagée entre l’ESENde Poitiers et l’Académie de Lyon surdes fonctions d’IPR EVS, j’ai sollicitéune nomination en qualité d’Inspecteurd’Académie Adjoint, en conformitéavec la logique d’évolution précédem-ment exposée. Tout changement de

Inspection Académique du Lot-et-Garonne

8 1 8 0 8 - 2 0 0 8 , B I C E N T E N A I R E D E L A F O N C T I O N D ' I N S P E C T E U R D ' A C A D É M I E

Né le 2 novembre 1950 à Saint-Etienne dans la Loire, titulaired’une Maîtrise de Lettres moder-nes, Jean-Yves PROCHAZKAexerce les fonctions de per-sonnel de direction jusqu’en1998, date à laquelle il devientIA-IPR dans la spécialitéEtablissements et Vie Scolaire.

En 1999, il rejoint l’académiede Paris en qualité d’IA-DSDENAdjoint en charge du seconddegré.

C’est en 2001 qu’il est nomméIA-DSDEN du Doubs, fonctionqu’il exercera jusqu’en 2004.

De 2004 à 2007, il est détachéen Polynésie Française en qualitéde Directeur des Enseignementssecondaires.

Jean-Yves PROCHAZKA devientIA-DSDEN du Lot-et-Garonneen octobre 2007.

B I O G R A P H I E

InterviewÜ

Les IA-DSDEN1854 : M. LEPESCHEUX1864 : M. GISCLARD1864 : M. HAILLECOURT1865 : M. CROSSON1868 : M. DUSSOUY1878 : M. PECOUT1885 : M. AUDRAY1887 : M. HUET1891 : M. DESSEZ1899 : M. BERTELOOT1903 : M. BEQUIGNON1904 : M. CAZELLES1913 : M. CAUDRILLER1920 : M. AURIAC1925 : M. MALARD1926 : M. ROUEDE1931 : M. Jacques BARRAUD1936 : M. Marcel SCHVEITZER1941 : M. Emile PRIGENT1942 : M. Michel LEBETTRE1952 : M. Claude MAISANI1975 : M. Noël LOUBES1982 : M. Roland ROUX1990 : M. GILLY1994 : M. DUPUY1997 : M. Jean-Louis MERLIN 1999 : M. Marcel GIANORDOLI 2002 : M. Mokthar KACHOUR 2007 : M. Jean-Yves PROCHAZKA

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HISTORIQUE

C’est aux termes de l’ordonnance du 17 février

1815 que le Lot-et-Garonne, jusque-là rattaché à

l’académie de Cahors, rejoint pour la première

fois l’académie de Bordeaux.

L’arrêté du 7 septembre 1848 le fait à nouveau « basculer » dans

l’académie de Cahors composée, outre le Lot-et-Garonne, du

Gers, du Lot, du Cantal et de la Corrèze.

Deux ans plus tard, la « loi Falloux » du 15 mars 1850 dispose qu’il

sera « établi une académie dans chaque département ». Durant cette

brève période (1850/1854), un recteur est nommé en Lot-et-Garonne

avec pour ressort ce seul département.

La loi du 14 juin 1854 dite « loi Fortoul », complétée par le décret du 22 août

1854, restaure les grandes académies et rattache de façon définitive le département

à l’académie de Bordeaux qui prend alors le visage que nous lui connaissons aujourd’hui.Isabelle DELBEZ

Directrice adjointe de cabinet

Pont-canal d’Agen

que du Lot-et-Garonne

F O N C T I O N D ' I N S P E C T E U R D ' A C A D É M I E 9

profession nécessite un apprentissage, une proprédeu-tique, même si ces fonctions d’encadrement sontconnexes, ne serait-ce que par les valeurs qui les traver-sent et la déontologie qui les caractérise. Il est doncimportant de s’approprier de nouveaux savoir-faire, denouveaux modes de relation. La période en tant qu’adjointparticipe de cette nécessité.

Quelles sont pour vous les principales caractéristiquesdu département que vous dirigez ?

Le Lot-et-Garonne est un département rural, le moins peupléde toute l’Académie. Il a aussi été marqué par un phénomènede désindustrialisation important mais qui tend à se stabiliserdésormais. La part des catégories socioprofessionnellesdites défavorisées est la plus importante des cinq dépar-tements. La démographie scolaire, après quelques annéesd’évolution négative, tend à se stabiliser voire à augmenterlégèrement. Les caractéristiques scolaires suivantes peuventêtre dégagées à la lecture des indicateurs : les taux de main-

tien à l’école élémentaire sont encore forts et n’ont pasprogressé de manière aussi positive que les taux deredoublement dans le second degré. Pour autant, les éva-luations de CE2 et de 6ème restent en deçà des moyennesacadémiques et nationales. Les sorties en cours de collègesont fortes et affaiblissent les flux vers le lycée général,technologique ou professionnel. On ne peut en matièred’orientation que noter le manque d’ambition des élèves etdes familles en fin de troisième. Il faut cependant soulignerles taux de réussite aux examens qui n’ont cessé de s’amé-liorer au point de se situer en tête du palmarès académiquepour certains d’entre eux. C’est donc un département àtaille humaine pour lequel des axes de progrès raisonnablespeuvent être fixés afin d’améliorer les performances et lescursus des élèves lot-et-garonnais. 33

33 47

64 40 24P Superficie : 5 361 km2

P Population : 306 149 habitants

P Densité de population : 57 habitants au km2

P 319 communes

P Département agricole, le Lot-et-Garonne compte près de 8 400 exploitations qui emploient 15 000 personnes

P Nombre d’écoles : 349*

P Nombre d’établissements du 2nd degré : 59*

P Effectifs élèves du 1er degré : 29 556*

P Effectifs élèves du 2nd degré + post-bac : 24 676*

P Effectifs personnels enseignants :- 1er degré public : 1 715- 2nd degré public : 3 715

* Public + privé sous contrat

Les chiffres du département

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HISTORIQUEEn 1808, les Basses-Pyrénées (Pyrénées-

Atlantiques) sont rattachées à l’académie de

Pau aux côtés des Landes et des Hautes-

Pyrénées.A la chute de l’Empire, le

département rejoint l’académie

de Bordeaux (ordonnance du 17 février

1815).

En 1850, la loi du 15 mars dite « loi Falloux » dispose qu’il sera « établi une

académie dans chaque département ». Durant cette brève période (1850/

1854), les Basses-Pyrénées constitueront donc à elles seules le ressort d’une

académie.

La loi Fortoul du 14 juin 1854 réhabilite les grandes académies. C’est à cette période (décret du 22 août 1854) que le

département rejoint définitivement l’académie de Bordeaux qui revêt alors la configuration que nous lui connaissons

aujourd’hui.

Implantation des bâtiments

En 1970, les locaux de l’inspection académique étaient partagés entre le site principal de

la rue Duplaa (vaste demeure bourgeoise qui abritait par ailleurs une pension de famille

au 1er étage et les bureaux de la DDJS au second étage) et la rue Joffre qui hébergeait le ser-

vice des bourses et celui des examens.

En 1983, la pension de famille ferme, permettant aux services jusqu’ici dispersés d’être

regroupés sur un site unique (rue Duplaa).

C’est en 1994 que l’inspection académique s’installe dans ses nouveaux murs, au numéro

2 de la place d’Espagne, dans un immeuble de 7 étages flambant neuf.

Isabelle DELBEZ

Directrice adjointe de cabinet

3333 47

64 40 24

P Superficie : 7 645 km2

P Population : 600 018 habitants

P Densité de population : 78 habitants au km2

P 547 communes

P 1/3 de la frontière franco-espagnole

P Plus de la moitié des passages pyrénéens

P Nombre d’écoles : 673*

P Nombre d’établissements du 2nd degré : 140 *

P Effectifs élèves du 1er degré : 58 560*

P Effectifs élèves du 2nd degré + post-bac : 54 280*

P Effectifs personnels enseignants :- 1er degré public : 3 003- 2nd degré public : 3 715

e des Pyrénées-Atlantiques

F O N C T I O N D ' I N S P E C T E U R D ' A C A D É M I E 11

* Public + privé sous contrat

Les chiffres du département

Grand Bayonne

Pic du Midi d’Ossau

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Le statut de l’inspecteur d’académie

Mission générale

Nommé par décret du Président de la République sur proposition du ministre de l’Education nationale,l’inspecteur(trice) d’académie, directeur(trice) des services départementaux de l’Education nationale, exerceson autorité sur l’ensemble des services et des établissements de l’Education nationale (sauf ceux de l’enseignementsupérieur) de son département.Entouré de conseillers techniques (inspecteurs de l’Education nationale chargés du 1er degré, de l’information etde l’orientation, des enseignements techniques et professionnels, médecin, infirmier(e), assistant(e) social(e)) etassisté d’un(e) secrétaire général(e) et de services administratifs, l’inspecteur d’académie met en applicationles directives du ministre et du recteur.Dans un souci de déconcentration, le ministre a délégué aux inspecteurs d’académie des pouvoirs propres.Ainsi pour le premier degré figurent la répartition des emplois d’instituteurs, la gestion des instituteurset professeurs des écoles, le contrôle général des écoles…Dans le domaine de la vie scolaire, l’inspecteur d’académie assure le respect de l’obligation scolaire, l’affectationet l’orientation des élèves, la gestion des bourses, ainsi que le contrôle des établissements privés sous contrat.Au niveau des collèges, il est chargé du contrôle des actes administratifs et des budgets. Il procède àla répartition des moyens d’enseignement des collèges et parfois des lycées généraux, technologiques etprofessionnels, à partir d’une dotation attribuée par le recteur.

M. Paul MAUREILLE, IA-DSDEN de la Gironde de 1953 à 1963Entre 1953 et 1963, mon métier consistait à veiller à ce qu'il y ait, à chaque rentrée scolaire,des instituteurs qualifiés dans toutes les écoles. J’avais en effet la responsabilité del’enseignement primaire et la fonction de conseiller du recteur pour tout ce qui concernaitl’enseignement secondaire. Une des difficultés de cette période a été de rétablir des relationsnormalisées entre le recteur et le préfet.

Placé sous la double autorité du Recteur de l’académieet du Préfet (en tant que service déconcentré de l’Etat dansle département), l’Inspecteur d’académie, directeur desservices départementaux de l’Education nationale estchargé d’animer et de mettre en œuvre dans le département,en liaison avec le recteur de l’académie, la politiqueéducative du ministre de l’Education nationale. Il estresponsable de tous les services et établissements scolairesdu département, à l’exclusion de ceux de l’enseignementsupérieur.

Au niveau des écoles, il décide des attributions ou desretraits d’emploi des enseignants dont il gère la carrière.

Dans le second degré, il a la responsabilité del’organisation et de la structure pédagogique des collèges -et dans certaines académies des lycées généraux,technologiques et professionnels - auxquels il attribue lesmoyens d’enseignement sous la forme d’une dotationglobale horaire. L’Inspecteur d’académie a égalementdes attributions en matière de scolarité et de vie del’élève : orientation et affectation des élèves, boursesd’enseignement. Il participe à l’organisation desétablissements privés sous contrat dont il contrôle lesactivités soumises à la réglementation publique. Ilcontribue à la mise en œuvre et au suivi du projetacadémique dans son département.

Avec les lois de décentralisation du 22 juillet 1983,l’inspecteur d’académie devient l’interlocuteur natureldu président du Conseil Général en charge de laconstruction, reconstruction et du fonctionnement descollèges. La loi du 13 août 2004 relative aux libertés etresponsabilités locales a transféré aux départements la

sectorisation des collèges, les missions d’accueil, derestauration et d’hébergement et les personnels TOSdes collèges. Parallèlement, l’Etat poursuit et accélèrela modernisation qu’il a entreprise depuis une vingtained’années. Après la stratégie ministérielle de réforme,c’est la révision générale des politiques publiques qui enconstitue le nouveau chantier. C’est dans un environnementinstitutionnel à la fois déconcentré et décentralisé ques’inscrit dorénavant l’action des inspecteurs d’académieDSDEN. On assiste ainsi à un double mouvement versune concentration régionale et une décentralisationaccentuée, la circonscription régionale devenant leniveau de droit commun du pilotage des politiques del’Etat sur le territoire et le niveau départemental deplus en plus le siège de services publics de proximité.L’Inspecteur d’académie est le premier interlocuteurinterpellé par les familles et les enseignants tout aulong de l’année scolaire et dans les périodes sensibles depréparation de rentrée lorsque s’opère la répartition desmoyens. L’inspecteur d’académie demeure le directeur desservices départementaux de l’Education nationale, res-ponsable de l’action éducative à l’échelle de ce territoire.En liaison étroite avec le Préfet de département, il participeà la mise en œuvre des politiques interministérielles enmatière de politique de la ville, de sécurité et de préventionde la délinquance. Dans ces domaines, son actions’articule étroitement avec celle des services déconcentrésde l’Etat et celle des collectivités territoriales.

André MERCIER, IA-DSDEN de la GirondePhilippe CHARIERAS, Secrétaire Général de l’Inspection

Académique de la Gironde