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CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL REVUE DE PRESSE Semaine 32 du 06 au 11 - 08 - 2012 PATRONAT GOUVERNEMENT Le projet de loi de ratification du traité européen présenté « fin août » 10/08 AFP Un projet de loi autorisant la ratification du traité européen « sera présenté fin août », ont annoncé jeudi soir le ministre de l'Economie Pierre Moscovici et le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac, après le feu vert du Conseil constitutionnel sur « la règle d'or » budgétaire . « Conformément aux demandes du président de la République, un projet de loi autorisant la ratification du traité européen du 6 mars 2012 sera présenté fin août », ont indiqué les deux ministres français dans un communiqué commun. François Hollande avait demandé jeudi au gouvernement de « préparer rapidement » ce projet de loi, ainsi que qu'un « projet de loi organique destiné à garantir la bonne application de ce texte ». Les deux ministres se sont en outre félicités du fait que le Conseil constitutionnel ait validé l'essentiel de la Loi de finances rectificative 2012 , premier acte budgétaire du nouveau gouvernement. Ils « se réjouissent tout particulièrement del'analyse constitutionnelle de la contribution exceptionnelle sur la fortune », précisent-ils. Cette contribution exceptionnelle « revient sur l'injustice faite à tous les Français au bénéfice des plus aisés, d'abaisser le niveau de l'impôt sur la fortune voté en 2011 malgré la dégradation du contexte économique », ajoutent les ministres. Elle doit rapporter 2,3 milliards d'euros au budget de l'Etat cette année et est instaurée dans l'attente d'une réforme plus globale de l'ISF dans le budget 2013. Les neuf Sages ont validé l'essentiel de la Loi de finances rectificative, ne censurant que deux dispositions, la baisse de la rémunération de l'exécutif et une taxe sur la revente de chaînes de la TNT. Ils ont également estimé qu'une révision constitutionnelle n'était pas nécessaire pour intégrer la « règle d'or » d'équilibre budgétaire prévue dans le nouveau traité européen. EMPLO I Ce que cachent les jobs d’été proposés en CDI le 06.08.2012 Le parisien 1

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CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL

REVUE DE PRESSESemaine 32 du 06 au 11 - 08 - 2012

PATRONAT

GOUVERNEMENT

Le projet de loi de ratification du traité européen présenté « fin août » 10/08 AFPUn projet de loi autorisant la ratification du traité européen « sera présenté fin août », ont annoncé jeudi soir le ministre de l'Economie Pierre Moscovici et le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac, après le feu vert du Conseil constitutionnel sur «   la règle d'or   » budgétaire . « Conformément aux demandes du président de la République, un projet de loi autorisant la ratification du traité européen du 6 mars 2012 sera présenté fin août », ont indiqué les deux ministres français dans un communiqué commun. François Hollande avait demandé jeudi au gouvernement de « préparer rapidement » ce projet de loi, ainsi que qu'un « projet de loi organique destiné à garantir la bonne application de ce texte ».Les deux ministres se sont en outre félicités du fait que le Conseil constitutionnel ait validé l'essentiel de la Loi de finances rectificative 2012, premier acte budgétaire du nouveau gouvernement. Ils « se réjouissent tout particulièrement del'analyse constitutionnelle de la contribution exceptionnelle sur la fortune », précisent-ils.Cette contribution exceptionnelle « revient sur l'injustice faite à tous les Français au bénéfice des plus aisés, d'abaisser le niveau de l'impôt sur la fortune voté en 2011 malgré la dégradation du contexte économique », ajoutent les ministres. Elle doit rapporter 2,3 milliards d'euros au budget de l'Etat cette année et est instaurée dans l'attente d'une réforme plus globale de l'ISF dans le budget 2013.Les neuf Sages ont validé l'essentiel de la Loi de finances rectificative, ne censurant que deux dispositions, la baisse de la rémunération de l'exécutif et une taxe sur la revente de chaînes de la TNT. Ils ont également estimé qu'une révision constitutionnelle n'était pas nécessaire pour intégrer la « règle d'or » d'équilibre budgétaire prévue dans le nouveau traité européen.

EMPLOI

Ce que cachent les jobs d’été proposés en CDI le 06.08.2012 Le parisien

Certaines entreprises prennent des jeunes en contrat à durée indéterminée pour assurer un job d’été. C’est plus facile et cela coûte moins cher à l’employeur lorsqu’il s’agit de les remercier.Sur le marché du travail, décrocher un contrat à durée indéterminée (CDI), c’est censé être le sésame pour bien commencer dans la vie active. Mais pour beaucoup de jeunes, qu’ils soient encore étudiants, tout juste diplômés ou même pour certains sans emploi à la recherche d’un petit boulot en attendant mieux, le CDI peut parfois leur être imposé par l’employeur et les entraîner paradoxalement dans davantage de précarité

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Avec la crise, c’est d’ailleurs une tendance en plein développement qui inquiète les spécialistes du droit du travail.

La célèbre marque de vêtements américaine Abercrombie & Fitch, qui a ouvert une boutique en mai 2011 en bas des Champs-Elysées (VIIIe) et emploie quelque 700 personnes, souvent à temps partiel, en est l’exemple type. D’après nos informations, un grand nombre d’employés, le plus souvent des étudiants, sont engagés en CDI juste pour l’été .

Plusieurs entreprises en usent

Du point de vue du Code du travail, le contrat n’est pas adapté. « Les recruteurs d’Abercrombie expliquent le deal dès la signature du CDI, rapporte Karl Ghazi, secrétaire général de la CGT Commerce Paris. Ils disent aux jeunes : Tu démissionnes quand tu rentres à l’université et tu reviens l’été prochain si tu veux. » Contactée par nos soins, la direction française d’Abercrombie & Fitch n’a pas souhaité réagir. D’autres secteurs sont aussi concernés par ces petits arrangements avec la loi. C’est le cas dans le tourisme. Chez Yellow Pedicab où la pratique est également courante, son PDG Bruce Portner se justifie sans détour. Selon lui, « le droit du travail français est trop compliqué » et « le CDI reste le contrat qui se rapproche le plus de ce qui se fait aux Etats-Unis ». Reste « qu’une entreprise étrangère qui travaille sur le sol français doit se conformer au droit en vigueur dans le pays d’accueil », confirme un juge prud’homal de Bobigny (93).

D’après la CGT Commerce, la restauration et le petit commerce dans les zones touristiques proposent aussi en direct beaucoup de CDI pour des renforts d’été. Ces entreprises réalisent une bonne opération. D’abord, contrairement au CDD, la rupture du CDI ne donne pas droit à la prime de précarité. Par ailleurs, le CDI d’un employé comporte une période d’essai de deux mois, à laquelle chacune des deux parties peut mettre fin sans motif. Dans le cadre d’un CDD, la période d’essai est beaucoup plus courte et proportionnelle à la durée du travail.

« Ce qui pose problème, c’est que si l’étudiant ou le jeune diplômé est mis à la porte fin juillet, par exemple, il ne pourra sans doute pas retrouver du travail pour le mois suivant alors qu’il avait initialement prévu un revenu sur deux mois », analyse Me Alexis Sobol. De son côté, l’avocate Me Valérie Blandeau, spécialiste en droit social, va plus loin : « On peut parler à la fois d’abus de droit, car le contrat n’est pas adapté, et d’abus de faiblesse, car les jeunes n’ont souvent pas connaissance des règles protectrices du droit du travail et en particulier des règles applicables au CDD. » Des personnes motivées, étudiantes ou non, doivent donc tout faire pour éviter de signer un CDI pour une durée tacitement déterminée

ECONOMIESuccession: le fisc français veut taxer les héritiers de défunts domiciliés en Suisse 06/08 AFP

Les héritiers domiciliés en France de défunts en Suisse pourraient être soumis dès 2014 à l'impôt français sur les successions, selon des médias suisses lundi.Les patrimoines les plus importants pourraient ainsi être taxés à 45% sur un héritage en ligne directe, contre 7% au maximum en Suisse (dans le canton de Vaud).Révélée par la télévision suisse RTS, cette mesure serait l'un des éléments clés de la révision de la convention franco-suisse de 1953 en matière d'impôt sur les successions.Cette révision a été initiée par la France durant la présidence de Nicolas Sarkozy, avant d'être paraphée le 9 juillet dernier. Elle est actuellement en procédure d'examen par les cantons et milieux concernés."Malgré les conséquences très lourdes, surtout pour les cantons romands où sont domiciliés la plupart des ressortissants français, nous n'échapperons pas à cette révision de la convention en matière d'impôt sur les successions", a déclaré lundi le président de la conférence des directeurs cantonaux des finances, Christian Wanner, interrogé par l'agence suisse ats.A ses yeux, la révision de la convention de 1953, demandée par les autorités françaises et paraphée début juillet, est une "atteinte à la souveraineté fiscale suisse".Il est prévu que la convention révisée soit signée cet automne et entre en vigueur en 2014, selon le Secrétariat d'Etat aux questions financières (SFI) qui ne donne pas plus d'informations et de chiffres aux médias.La révision de la convention concernera près de 100.000 Français domiciliés en Suisse, et ayant des héritiers en France. Parmi ces 100.000 Français, dont la plupart travaillent dans des entreprises en Suisse, figurent aussi les nombreux exilés fiscaux ayant choisi de résider en Suisse pour échapper au fisc français.En principe, la nouvelle convention entre Berne et Paris sera semblable à celle liant la France et l'Allemagne. L'imposition se fera sur la base du domicile de l'héritier et non plus de celle du défunt.Ainsi, l'héritier habitant en France d'un résident suisse sera taxé en fonction du barème progressif appliqué par Paris, en fonction de la valeur des biens et du lien entre le défunt et l'héritier. Le taux pour une succession directe peut aller jusqu'à un maximum de 45%, après 1,8 million d'euros. Il est de 60% en l'absence de lien de parenté.En Suisse, ce taux varie selon les cantons, de 0% à 7% maximum

Les entreprises profitent de la modération de l'euro pour reconstituer leurs marges Les Echos | 08/08

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L'euro est remonté ces derniers jours face au dollar, mais sa modération depuis l'automne dernier a des effets bénéfiques sur la compétitivité de la zone. Les entreprises françaises en profitent pour retrouver des marges plus confortables. L'effet global sur le PIB reste plus incertain

En mai, le déficit avait atteint 5,3 milliards d'euros, soit 67,6 milliards sur douze mois. La nouvelle donne d'un euro plus faible que par le passé pourrait néanmoins améliorer la situation dans les prochains mois. Même si la devise européenne est repartie à la hausse depuis deux semaines, son recul par rapport au dollar représente encore 5 % depuis le 1 er janvier et 15 % depuis septembre 2011. Les incertitudes liées à la situation politique et économique de la zone euro expliquent en grande partie cette tendance. L'Insee prévoit un euro à 1,24 dollar au second semestre après 1,27 dollar pour la première partie de l'année. L'Ofce (Observatoire français des conjonctures économiques) parlait d'un niveau similaire mais a revu ses prévisions à la baisse, prévoyant maintenant un euro autour de 1,20 sur l'année. « Mais on ne devrait pas descendre beaucoup plus bas », estime Christophe Blot, directeur adjoint au département analyse et prévision de l'OFCE.

Prise de risque limitée

« Ce n'est que justice », estime de son côté Jean-Michel Boussemart, délégué général chez COE-Rexecode en soulignant que « le coût horaire aux Etats-Unis est 25 % plus faible que celui de la zone euro. La monnaie unique devrait même continuer à baisser dans les prochains mois, et fluctuer entre  1,15 et  1,20 dollar ». Les premières concernées par ces fluctuations sont les entreprises, en particulier celles tournées vers l'export hors zone euro. Un euro faible permet d'améliorer la compétitivité-prix des produits français mais entraîne aussi un renchérissement des importations, notamment des produits pétroliers libellés en dollars L'impact sur les importations de pétrole devrait rester cependant assez limité. Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières, précise que « la hausse actuelle du prix des carburants s'explique bien plus par la situation géopolitique au Proche-Orient que par la baisse de l'euro, dont l'influence sur les prix reste marginale ».

Les entreprises peuvent profiter d'un euro faible de deux manières : baisser leurs prix et gagner des parts de marché hors zone euro, ou maintenir leurs prix et rétablir leurs marges. Il semble que la deuxième solution soit privilégiée à l'heure actuelle, selon COE-Rexecode  : « Les entreprises retrouvent leurs marges sans toucher à leurs prix.» « L'attitude est un peu attentiste aujourd'hui, les incertitudes sur la situation de la zone euro limitant la prise de risque, confirme-t-on au ministère du Commerce extérieur. Mais cela va redonner un peu d'air aux entreprises françaises.  » Lors du débat d'orientation budgétaire, début juillet, le gouvernement a indiqué miser sur une hausse des exportations de 2,9 % en 2012 et de 4,8 % en 2013, avec une contribution positive du commerce extérieur au PIB les deux années. La modération de l'euro pourrait permettre à la croissance française de retrouver un second souffle. Bercy avait chiffré au printemps l'impact d'une appréciation de 10 % de l'euro contre les autres monnaies dans son programme de stabilité 2012-2016. La conséquence en serait (toutes choses égales par ailleurs) une « moindre activité de 0,6 point de PIB ». Le ministère de l'Economie ne livre pas d'estimation chiffrée du gain de croissance lié, à l'inverse, à un recul de l'euro, mais cela donne un ordre d'idée.

D'aucuns ne partagent pas cette vision. Natixis prévoit qu'un euro à 1,20 dollar soutiendrait l'industrie européenne, grâce à des prix plus compétitifs. Mais cela pèserait en retour sur le pouvoir d'achat réel des ménages, ce qui viendrait grever à terme les autres secteurs (services, construction, distribution). L'effet global sur le PIB de la zone euro serait alors à l'opposé des prévisions de Bercy, amputant l'activité de la zone de « 0,4 % pour 10 % de dépréciation », selon la banque.

INTERNATIONAL

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L'Afrique ne manque pas d'eau 06.08.2012 |Courrier international El País Le continent dispose d'importantes ressources en eau. Il manque en revanche les infrastructures de distribution et d'assainissement qui permettraient aux populations d'accéder à l'eau potable. Décryptage de ce paradoxe, en cartes.

Dans son sous-sol, le continent africain recèle 660 000 kilomètres cubes de réserves d'eau. Cette ressource est cent fois supérieure à la quantité d'eau en surface. Et pourtant, 330 millions d'Africains, soit 40 % de la population, n'ont pas accès à l'eau potable, rappelle le quotidien espagnol El País . Selon des chiffres de la Banque africaine de développement, il faudrait que l'Afrique consacre l'équivalent de 11,5 milliards d'euros par an pour créer ou renforcer des infrastructures de distribution et d'assainissement. Et si l'eau existe, certaines nappes sont enfouies en profondeur, rendant délicat et coûteux tout projet de creusement.

Le graphique ci-dessous montre ainsi que d'énormes nappes dans les zones sahariennes se situent à une profondeur de plus de 50 mètres. Il s'agit notamment d'eaux "fossiles" très anciennes (des millions d'années), mais qui ne se renouvellent pas. L'accès à l'eau potable devient d'autant plus aigu que les populations urbaines augmentent rapidement. Le pourcentage de citadins devrait passer de 44 à 57 % entre 2010 et 2040, selon l'Association africaine de l'eau. Mais de fortes inégalités subsistent entre les principales métropoles dans l'approvisionnement en eau des habitants [voir graphique]. Alors que Le Caire (17,6 millions d'habitants) a un taux d'approvisionnement de 95 %, une ville comme Lagos (capitale économique du Nigeria) dont la population se situe entre 15 et 17 millions d'habitants fournit l'eau à moins de 65 % de ses citoyens.

L'ONU a inscrit dans son programme, intitulé Objectifs pour le millénaire, l'accès à l'eau potable à 80 % de la population mondiale.

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Chine : Un sous-traitant de Samsung emploierait des enfants en Chine le 08 août 2012 Bloomberg

Dans un rapport publié mardi 7 août par le China Labor Watch, 7 enfants de moins de 16 ans travailleraient dans des conditions difficiles dans cette usine.

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"HEG Elecronics a clairement violé le droit du travail chinois", souligne l’association dans son rapport. La société produit des téléphones et des lecteurs de DVD pour le sud-coréen Samsung. Selon le document, compulsé par Bloomberg, l’industriel emploierait sciemment 7 enfants de moins de 16 ans et impose à ses 2 000 employés des conditions et un rythme de travail abusifs.Par exemple, 3 à 5 heures supplémentaires sont obligatoires chaque jour, en plus de la journée de travail de huit heures réglementaire. Les enfants seraient confrontés à des conditions de travail tout aussi difficiles, tout en étant payés 70% du salaire des autres employés.Le China Labor Watch est une association à but non lucratif, fondée en 2000. Sa mission est de mener une série d'évaluations des usines en Chine qui produisent des jouets, vélos, chaussures, meubles, vêtements, et de l'électronique pour quelques-unes des plus grandes sociétés américaines.UNE ENQUÊTE DE DEUX MOISLa société, basée à New York, produit des rapports afin d’éduquer la communauté internationale et d’améliorer les conditions de travail en Chine. Elle avait donc déjà mené des enquêtes sur Foxconn, un sous-traitant d’Apple. Selon le rapport publié ce 7 août, les conditions de travail chez HEG sont "bien en dessous de" celles en vigueur chez les fournisseurs d'Apple.Pour obtenir ces informations, le China Labor Watch a mené son enquête en juin et juillet. Un membre de l’association a infiltré l’usine, se faisant passer pour un employé, et a interrogé les 7 enfants. "Ce que nous voulons plus que tout, c'est permettre à ces enfants de retourner à l'école", a déclaré à Bloomberg Li Qiang , directeur de l’association.Chez Samsung, on tente de dissiper le malaise. Le société a "réalisé deux inspections sur place cette année, mais n'a constaté aucune irrégularité", a déclaré  dans un courriel Nam Ki Yung, un porte-parole de Samsung. "Compte tenu des conclusions de ce rapport, nous allons procéder à une nouvelle enquête sur le terrain le plus tôt possible. (…) Nous prendrons les mesures appropriées pour corriger les problèmes qui peuvent surgir."

La FAO craint une crise alimentaire mondiale 10/08/2012 La Tribune

La FAO a demandé aux États-Unis de suspendre sa législation sur les quotas de bioéthanol produit à partir de maïs afin de prévenir un risque de crise alimentaire mondiale. José Graziano da Silva, directeur général de la FAO craint une nouvelle crise alimentaire mondiale. Il a demandé aux États-Unis de suspendre leur législation qui impose des quotas de bioéthanol dans les carburants dans une tribune publiée vendredi dans le Financial Times. Le carburant produit à base de maïs ou de colza, est accusé depuis des années de faire monter les prix des denrées alimentaires. Mais c'est la première fois que l'organisme onusien chargé des questions d'agriculture et d'alimentation prend aussi fermement position. Pour le moment, le directeur général de la FAO qualifie la situation de "précaire", mais il craint une véritable situation de crise alimentaire pour la fin de l'année si rien n'est fait.Un répit pour les marchésPour José Graziano da Silva, une suspension "immédiate" de cette législation "apporterait un répit sur les marchés et permettrait que plus de récoltes soient utilisées pour l'alimentation animale et humaine." Les observateurs craignent en outre une nouvelle révision à la baisse des estimations de production agricole, particulièrement de maïs, lors de la publication vendredi du rapport du Département américain de l'Agriculture (USDA) sur l'offre et la demande mondiales. Le prix du maïs a déjà fait un bond de 50% depuis juin du fait de la sécheresse aux États-Unis et ont presque atteint leur record historique hier.Sécheresse historique aux États-UnisSelon un document publié mercredi par l'Agence américaine océanique et atmosphérique, les Etats-Unis ont connu le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré dans le pays depuis le début des relevés météorologiques en 1895, avec une sécheresse s'étendant sur 63% du territoire continental. Si bien que selon le dernier relevé sur l'état des cultures aux Etats-Unis publié lundi soir par l'USDA la moitié de la future récolte serait déjà perdue. La France et la Chine mettent en cause cette législationUn groupe de 20 pays, dont la France, l'Inde et la Chine, on déjà exprimé leur réserve au sujet de cette législation. Elle a en effet pour objectif d'allouer 40% de la production américaine de maïs à la production de bioéthanol. Une mesure insuffisanteMais les experts craignent que la simple suspension de cette législation ne suffise pas à enrayer la montée des prix. Les raffineurs ont en effet besoin, quoiqu'il arrive, de quantités d'éthanol très importantes s'ils veulent respecter les normes environnementales fixées par Washington pour leurs carburants.

EUROPEGrèce : Elle s'engage à faciliter la privatisation des entreprises publiques 06/08 AFP

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La Grèce va adopter une loi visant à lever les obstacles actuels qui entravent la privatisation des entreprises publiques, a annoncé lundi le ministre des Finances Yannis Stournaras.Le Premier ministre conservateur Antonis Samaras à la tête d'un gouvernement de coalition droite-gauche "a demandé au secrétaire général du gouvernement d'élaborer un projet de loi qui comprendra 77 actes administratifs visant à faciliter les privatisations", a dit M. Stournaras.A l'issue d'une réunion de M. Samaras avec les chefs des deux autres partis de la coalition, Evangélos Vénizélos, chef des socialistes Pasok, et Fotis Kouvelis de la Gauche démocratique sur les privatisations, M. Stournaras a indiqué que cette loi devrait faciliter les cessions au privé des entreprises qui sont sous la responsabilité des ministères des Finances, des Infrastructures et de l'Energie.Sous pression des créanciers, UE et FMI, dont les experts ont quitté dimanche Athènes après un contrôle des finances publiques, la Grèce est contrainte d'accélérer les privatisations qui doivent apporter à l'Etat 19 milliards d'euros d'ici 2015 pour accélérer son désendettement.Les créanciers ont à plusieurs reprises noté les retards pris dans le vaste programme de privatisations.Outre la banque agricole ATEbank, scindée récemment en deux et dont la partie saine a été reprise par la Banque du Pirée au prix de 95 millions d'euros, la Grèce doit également céder au privé les chemins de fer, la société d'électricité DEI, la caisse d'épargne ou la société de paris sportifs, l'une des plus importantes du pays."Le choix de brader la richesse publique, comme le gouvernement a fait avec l'ATEbank, prive l'économie grecque des outils nécessaires pour la reconstruction du pays, et constitue un crime plus important que celui des coupes horribles dans les salaires", a indiqué la Gauche radicale Syriza, principal parti d'opposition.Turquie : nouvel eldorado pour les entreprises allemandes AFP | 07.08.2012A l'heure où la zone euro est en panne de croissance, la bonne santé financière de la Turquie fait le bonheur d'un nombre grandissant d'entreprises allemandes. Le produit intérieur brut (PIB) du pays a crû de 5,4 % par an en moyenne au cours des dix dernières années et sa dette publique est tombée sous les 40 % du PIB, une proportion en deçà de celle de la plupart des pays européens. Par ailleurs, son inflation, longtemps galopante, est désormais sous contrôle. La Turquie peut également compter sur une population jeune, 60 % de ses 74 millions d'habitants sont âgés de moins de 35 ans. Le pouvoir d'achat ne cesse d'augmenter au fil des ans."La croissance terne en Europe va entraîner de nouveaux investissements directs étrangers en Turquie, rendant le pays indispensable dans la stratégie de long terme des entreprises européennes", prédit une étude de marché du cabinet de conseil francfortois Roland Berger. Le pays a en effet d'énormes besoins dans les domaines des infrastructures, de l'énergie, de l'automobile ou des services financiers. Autant de secteurs où les entreprises allemandes excellent.Sur quelque 30 000 firmes étrangères en Turquie, près de 5 000 sont d'origine allemande, selon la chambre de commerce germano-turque d'Istanbul. Rien que l'an dernier, 534 nouvelles entreprises avec des capitaux d'outre-Rhin ont été créées dans le pays, un bond de 14 % sur un an. RWE, le numéro deux allemand de l'énergie, a investi 500 millions d'euros dans la construction d'une centrale à gaz à cycle combiné à Denizli (sud-ouest du pays) pour alimenter en électricité 3,5 millions de foyers, avec une mise en service prévue fin 2012.PREMIER PARTENAIRE COMMERCIALRWE et les autres entreprises allemandes profitent tout particulièrement des relations socio-économiques anciennes qui unissent les deux pays. L'Allemagne est le premier partenaire commercial de la Turquie, absorbant 10,3 % de ses exportations et représentant 9,5 % de ses importations, selon les statistiques 2011 de l'agence publique de développement économique Germany Trade & Invest.De nombreux Turcs se sont installés en Allemagne depuis les années 1960 pour y trouver du travail et forment aujourd'hui la première communauté d'origine immigrée du pays, soit environ 3 millions de personnes. Aussi les salariés et cadres des entreprises allemandes sur place sont souvent des Turcs formés en Allemagne, ou des Allemands d'origine turque, dont le bilinguisme et la connaissance des deux cultures sont appréciés.

Italie : Bureaucratie, évasion fiscale et corruption rongent l'Italie 10/08 Les échos

Le rapport publié cette semaine par Confcommercio, l'organisation patronale qui rassemble plus de 700.000 entreprises du secteur tertiaire, est accablant. Se fondant sur une enquête propre croisée avec les données collectées par la Banque mondiale et le Forum économique mondial de Davos, la plus large association patronale de la péninsule parvient à la conclusion que l'Italie est en queue des classements européens en raison tout à la fois «  du ratage de la simplification administrative, des lenteurs de la bureaucratie, de la faible qualité des services publics » ainsi que « du caractère onéreux et long de l'exécution volontaire des obligations fiscales ».

D'après l'étude, dans le classement des 26 pays pris en compte de la perception par les citoyens respectifs de la qualité et de la quantité de services fournis par leurs administrations publiques, la Botte ne dépasse que la Slovaquie et le Mexique. La France est huitième, loin devant le Royaume-Uni et les Etats-Unis mais derrière les champions scandinaves, l'Allemagne et le Japon. Les entrepreneurs déplorent tout particulièrement que l'Italie ressorte dernière du classement sur l'efficience du système judiciaire. Et ça ne s'arrange pas depuis dix ans, bien au contraire, précise Confcommercio. La péninsule est aussi en bas du classement en matière d'infrastructures alors que la France remporte la première place, devant les sempiternels pays scandinaves et l'Allemagne. L'Italie se distingue négativement aussi pour la diffusion des modes de paiement irréguliers et les pots-de-vin occupant la 25 e place sur 26, devant uniquement la Slovaquie. Dans ce classement, la France se situe à la 11 e place, juste avant l'Allemagne.

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Autre vieille plaie italienne  : l'évasion fiscale. L'organisation patronale estime que la volonté des Italiens de régulariser leur position vis-à-vis du fisc est affaiblie par les coûts élevés et les lenteurs bureaucratiques auxquels ils sont confrontés. Ces limites auraient, juge l'association, «  un impact direct dans le choix de cacher ou pas au fisc les biens et les revenus imposables ou déjà imposés ». Dans d'autres termes, développe Confcommercio, «  à parité de conditions, plus sont élevés les coûts liés à la régularisation spontanée de sa position vis-à-vis du fisc, plus il convient d'adopter l'option de sortie du système de l'économie officielle pour plonger dans l'économie souterraine ». L'Italie est classée 20 e, ex aequo avec la Grèce, pour les coûts de régularisation fiscale. La France est 8 e et l'Allemagne 15 e de ce classement.

Grèce : Athènes relance son plan de renvois de fonctionnaires AFP et Reuters | 10.08.2012

La Grèce va relancer son programme de mise "en réserve" destiné à renvoyer à terme 40 000 fonctionnaires. L'objectif : réaliser les 11,5 milliards d'euros d'économies auxquelles elle s'est engagée auprès de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI), ont indiqué des responsables gouvernementaux jeudi 9 août.Le plan, que le gouvernement socialiste de Georges Papandréou a échoué à mettre en œuvre l'an dernier, devait placer 30 000 fonctionnaires, sur un total de 700 000, dans une situation de "réserve" au sein de laquelle ils auraient reçu 40 % de leur salaire pendant un an avant d'être définitivement limogés. Le dispositif n'a finalement abouti qu'au départ de 6 500 fonctionnaires, principalement du fait des départs à la retraite.Pour les membres du gouvernement grec chargés des questions économiques, c'est la seule manière de convaincre les créanciers internationaux de maintenir la Grèce à flot. "Le plan de mise en réserve sera mené à bien, cette fois", a déclaré un responsable gouvernemental qui a souhaité garder l'anonymat. DES ÉCONOMIES DRASTIQUES ET IMMÉDIATES"C'est une mesure qui ne va peut-être pas produire des économies drastiques et immédiates mais elle va crédibiliser tous nos efforts de réformes", a déclaré un second responsable gouvernemental qui a également souhaité garder l'anonymat. "Nous devons trouver les 11,5 milliards d'euros d'économies parce que sans eux il n'y aura pas de nouvelle tranche d'aide."Le programme de coupes budgétaires comprend également des réductions des dépenses des ministères et la fusion de plusieurs organismes publics qui doivent au total rapporter entre 4 et 5 milliards d'euros. La majorité des coupes concerneront de nouvelles baisses des traitements versés par l'Etat, des retraites et des aides sociales. Le gouvernement prévoit aussi de se séparer de dizaines de milliers d'employés en CDD après avoir rationalisé les besoins des ministères et des organismes publics, selon les responsables gouvernementaux.Les dirigeants des partis qui soutiennent le gouvernement avaient donné leur accord de principe aux coupes budgétaires la semaine dernière mais la "mise en réserve" n'a été évoquée que plus tard par le ministre des finances Yannis Stournaras, qui a estimé qu'il manquait encore entre 3,5 et 4 milliards d'euros pour parvenir aux 11,5 milliards d'économies visées.  "JE NE PEUX PAS SOUTENIR UN FIASCO"Les deux partis politiques de gauche, les socialistes du Pasok et la Gauche démocratique du Dimar, qui soutiennent le gouvernement, ont fortement contesté la mesure, accusée notamment de s'inscrire à l'encontre de la Constitution grecque, qui interdit le licenciement de fonctionnaires. "Je suis catégoriquement opposé à la mise en réserve", a déclaré Fotis Kouvelis, chef de file de la Dimar après une rencontre entre les dirigeants des partis mardi."Cela s'est révélé être un fiasco et je ne peux pas soutenir un fiasco." Le premier ministre Antonis Samaras s'est, lui, engagé à étudier toutes les options nécessaires pour parvenir aux objectifs budgétaires, laissant entendre que la mise en réserve obéirait à des termes différents de la première tentative gouvernementale.Certains experts du marché de l'emploi ont attribué le précédent échec au fait que de vastes secteurs du service public, notamment la santé et l'éducation, ont été préservés de la mise en réserve, au choix de nombreux fonctionnaires de partir en retraite plutôt que d'être limogés, et au boycott de certains organismes publics qui ont refusé de transmettre des données sur le nombre de leurs employés.Les mesures doivent être arrêtées avant la fin du mois et être présentées aux représentants de la troïka – UE, FMI et Banque centrale européenne (BCE) – lors de leur prochaine visite, qui devrait avoir lieu avant septembre

JURISPRUDENCE

SOCIALFonction publique territoriale : retour au 1 % formation 08/08 Les échos

La loi de Finances rectificative 2012 rétablit à 1 % le taux de cotisation versée par les collectivités locales au Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), alors que la droite l'avait abaissé à 0,9 % un an auparavant. L'opposition s'agace de ce revirement.

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Parmi les dispositifs de l'ère Sarkozy que détricote la loi de Finances rectificative pour 2012 votée fin juillet, il n'y a pas que la TVA sociale ou la défiscalisation des heures supplémentaires. Une mesure, passée quasiment inaperçue, sauf dans le petit monde de la fonction publique territoriale, fait aussi grincer les dents dans l'opposition. Il s'agit du retour au 1 % formation versé par les collectivités locales et leurs établissements publics au Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) pour financer les formations prodiguées à leurs agents par l'établissement.

Faisant suite au rapport de la Cour des comptes pour 2011, qui avait épinglé une nouvelle fois les réserves financières excessives du Centre par rapport à ses besoins, le gouvernement Fillon avait décidé dans la loi de Finances rectificative 2011, il y a tout juste un an, d'abaisser de 1 à 0,9 % le plafond du taux de la cotisation obligatoire pour les exercices 2012 et 2013. Ce qui représentait une réduction de 10 % des ressources du CNFPT. Jean Arthuis, président (UC) à l'époque de la commission des Finances du Sénat, à l'origine de l'amendement pour le passage à 0,9 %, dénonçait « la cagnotte » de 108 millions d'euros accumulée par le CNFPT en 2009 et « les opérations d'investissements immobiliers » réalisées dans l'acquisition d'un siège parisien « de 67 millions d'euros » et de sièges régionaux. Cette décision avait provoqué un tollé chez les syndicats et une partie des élus, qui craignaient une baisse de la qualité de formation pour les quelque 1,88 million d'agents territoriaux. Elle est désormais de l'histoire ancienne.

Selon la nouvelle loi de Finances, la cotisation sera rétablie à 1 % à partir du 1 er janvier 2013. Le président du CNFPT, François Deluga, qui avait mené campagne contre la baisse du plafond du taux de cotisation, avait estimé le manque à gagner à 33,8 millions d'euros pour le budget du Centre. Il s'est félicité de la nouvelle décision, alors que, pour Aymeri de Montesquiou, sénateur (UCR) du Gers, « aucune circonstance nouvelle ne justifie un relèvement des ressources du CNFPT ».

500.000 retraités travaillent tout en touchant une pension les échos 08.08.12

Totalement libéralisé, le cumul emploi-retraite concerne trois fois plus de personnes qu'en 2005, estime l'Igas. Il s'agit surtout d'hommes aux revenus relativement élevés. La période de cumul est courte et s'apparente souvent à un aménagement de fin de carrière.Un demi-million de retraités travaillent tout en touchant leur pension. Selon un rapport de l'Inspection des affaires sociales, récemment publié, le cumul emploi-retraite concerne aujourd'hui quelque 500.000 personnes, sur un total de 15 millions de pensionnés. C'est la première fois qu'une évaluation est donnée pour l'ensemble des régimes de retraite. La possibilité de cumuler un revenu d'activité avec une pension, autrefois restreinte, a été élargie en 2003, ce qui lui a permis de décoller. Elle a ensuite été totalement libéralisée en 2009 (lire ci-dessous), avec moins d'effets visibles.

Pour le seul régime général des salariés du privé - les statistiques pour l'ensemble des régimes ne sont pas détaillées -, le nombre de « cumulards » a presque triplé en six ans, passant de 120.000 en 2005 à 310.000 en 2011 (voir graphique). Ils représentent entre 7 % et 8 % des nouveaux pensionnés de ce régime, à peu près la même proportion chez les professions libérales, et plus de 11 % chez les artisans et commerçants. La pratique est en revanche très peu développée dans la fonction publique, en raison des règles plus contraignantes d'emploi des fonctionnaires.

Le rapport de l'Igas permet de brosser à grands traits le portrait de ces retraités actifs. Ce sont des hommes dans 6 cas sur 10, et ils sont plutôt encore jeunes. Plus de la moitié d'entre eux ont moins de 65 ans au sein du régime général, et cette proportion est encore plus forte chez les artisans et les commerçants. Exception faite des agriculteurs : presque la moitié des exploitants agricoles cumulant emploi et retraite ont plus de 75 ans.

Autre spécificité, leurs revenus sont relativement élevés. La pension moyenne des retraités actifs frôle les 1.600 euros par mois pour la génération née en 1942, presque 30 % de plus que celle des inactifs. Leur activité reste limitée. Pour environ la moitié d'entre eux, il s'agit d'un travail à temps partiel, souvent chez le même employeur qu'avant la retraite. Conséquence logique, leur nouvel emploi génère de faibles revenus : 6.200 euros par an en moyenne pour les hommes, 5.000 euros pour les femmes. Et dans la plupart des cas, la période du cumul est courte : moins de deux ans pour 50 % d'entre eux. Même si 30 % des femmes et un quart des hommes cumulent retraite et travail pendant plus de cinq ans.

Aménager sa fin de carrière

Pour les salariés du privé, le cumul emploi-retraite « est majoritairement utilisé comme un aménagement de fin de carrière, plutôt que comme la poursuite d'une activité identique ou la reprise d'une activité aussi prenante que celle exercée précédemment », observe l'Igas. Pour les artisans et commerçants, il s'agit souvent d'une création d'activité sous le statut d'autoentrepreneur. L'impact du cumul emploi-retraite sur les finances publiques est délicat à chiffrer, souligne le rapport. Il est a priori positif sur le long terme, puisque les cumulards continuent à cotiser (sans acquérir de nouveaux droits), mais l'enjeu financier reste « mineur ». L'Igas estime que cette pratique présente néanmoins « de multiples avantages », comme la hausse du taux d'emploi des seniors (même si cet effet n'a pas été mesuré) et aussi « de la souplesse dans l'aménagement de la fin de carrière ». L'Inspection suggère d'en simplifier les règles, différentes selon les régimes et donc peu lisibles pour les futurs retraités.

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Une libéralisation totale du cumulDepuis 2009, le cumul emploi-retraite est totalement libéralisé. Un cumul intégral de la pension et du revenu d'activité est désormais possible, sans plafonnement des revenus touchés et sans délai de carence. Y compris lorsqu'il s'agit de la même activité que celle exercée précédemment. Seule contrainte : il faut avoir liquidé sa retraite à taux plein auprès de son régime de base comme de son régime complémentaire, et avoir atteint l'âge légal de la retraite.

Commentaire : Cela représente combien d’emplois pour les jeunes qui cherchent du travail ? Ces seniors devraient y penser ! Peut être que dans leurs proches prochainement le cas de figure se présentera.

SANTE-SECURITEAnnie Thébaut-Mony : "On reproduit les mêmes erreurs qu’avec l’amiante" le 07 août 2012 UN

La chercheuse, spécialiste des cancers professionnels, explique à L’Usine nouvelle pourquoi elle a refusé la Légion d’honneur que souhaitait lui remettre Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement.   Directrice de recherche honoraire à l’INSERM, Annie Thébaut-Mony se bat depuis trente ans contre ce qu’elle appelle les "crimes industriels", ces atteintes graves à la santé des travailleurs, par l’amiante, les rayonnements ionisants, les molécules chimiques.Cécile Duflot l’avait choisie parmi les personnalités à qui elle voulait remettre une Légion d’honneur. La chercheuse a refusé, dénonçant dans une lettre envoyée à la ministre l’"indifférence" qui entoure la santé au travail, et appelant la ministre à légiférer.  Les explications de la chercheuse.L'Usine nouvelle - Dans votre lettre à Cécile Duflot, vous dénoncez "l’impunité" qui "protège les responsables de crimes industriels". Le terme est fort, de quels crimes parlez-vous ?Annie Thébaut-Mony - C’est en référence à l’amiante que j’utilise ce terme, un dossier qui n’est pas fini. Ce qui a été jugé au procès de Turin contre les responsables d’Eternit, c’est la stratégie mise en œuvre par ces industriels pour différer toute décision. Il faut en finir avec les vraies-fausses controverses dont le seul objectif est de gagner du temps.Dans une usine Adisseo, dans l’industrie chimique, à Commentry, dans l’Allier, des cas de cancers du rein sont apparus au début des années quatre-vingt-dix chez plusieurs salariés. Des études toxicologiques ont été lancées sur une molécule, le chloracétal C5, dont les conclusions très alarmistes n’ont été suivies d’aucune décision de la part de l’employeur. Il a fallu attendre le milieu des années 2000 pour que les maladies professionnelles, tout comme la faute inexcusable, soient reconnues par les tribunaux. Les associations ont recensé 40 cas de cancers parmi les salariés. Alors qu’elle sait ce qu’il se passe, l’entreprise ne s’est toujours pas engagée dans une substitution de la molécule incriminée.  C’est forcément une mise en danger d’autrui délibérée ! Heureusement, cette molécule a une odeur, et quand elle se répand dans l’atelier, les responsables du CHSCT font sortir tout le monde.Depuis quelques décennies, la réglementation s’est pourtant durcie, afin de protéger la santé des salariés. Est-elle insuffisante selon vous ? Non respectée ?Du côté de la réglementation, des efforts ont été faits. Le décret CMR de 2001 sur la prévention des risques cancérogènes me va tout à fait ! Il donne la philosophie de l’utilisation des cancérogènes – aucun contact direct, et si ce n’est pas possible, des protections individuelles -, et a été suivi de circulaires précises.

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Mais il est facile de contourner ces règles quand on a recours à une cascade de sous-traitants ! Car les industriels ont trouvé la parade : ils se débarrassent des risques en les confiant à d’autres. La sous-traitance sert à ça ! Depuis trente ans, je conclus tous mes rapports de recherche sur la nécessité d’engager la responsabilité pénale et civile des donneurs d’ordre dans toutes les activités de sous-traitance. Ça existe en Australie, où le responsable est celui qui est à l’origine de la commande, que ce soit dans le cadre du marché (contrat de sous-traitance) ou du salariat (employeur). C’est surtout sur ce point que la réglementation doit être renforcée.La prévention passe aussi par la sanction, et tant que celle-ci ne sera pas à la mesure des conséquences, rien n’avancera. Un cancer, une mort, cela doit valoir des sanctions importantes, surtout quand l’employeur sait.Quelles seraient selon vous les autres mesures à prendre pour améliorer la santé au travail ?Le droit du travail prévoit un droit au suivi post-professionnel de la santé des travailleurs, mais les dispositifs de suivi n’existent pas. Avec mes équipes, nous expérimentons depuis dix ans en Seine-Saint-Denis des registres départementaux des cancers. Il n’y a aucune difficulté à étendre cette méthodologie à toute la France, il suffit d’une volonté politique.Il faut aussi que l’Etat soutienne la recherche fondamentale sur ces sujets. La toxicologie industrielle n’est plus étudiée dans les laboratoires français.Quels sont selon vous les risques émergents au travail ?L’exposition des travailleurs à plusieurs cancérogènes est très peu documentée, il n’y a pas du tout de recherche fondamentale sur ce sujet préoccupant. Et sur les nanotechnologies ou la téléphonie mobile, on reproduit les mêmes erreurs que pour l’amiante. C’est le même type de processus. L’épidémiologie est une science probabiliste, on ne peut pas attendre d’être absolument sûr pour agir.N’a-t-on rien appris du dossier de l’amiante ?Rien n’a changé depuis l’amiante, on reproduit les mêmes erreurs. Au moment des discussions sur Reach, l’industrie chimique a freiné des quatre fers, et obtenu que toute une série de produits soient exclus de la directive. Un chercheur américain spécialiste de la santé au travail a montré que les industriels adoptent tous la même stratégie, celle du doute, pour empêcher la prise en compte du risque. On met sur le marché, on freine les études, et quand l’inéluctable arrive, les morts, les procès et les condamnations, le produit est interdit. Ce n’est pas du tout cohérent avec le modèle des maladies à effet différé, ni avec le principe de précaution.Les mêmes logiques se reproduisent d’année en année, notre travail de recherche n’a pas porté ses fruits, et comme pour les accidents de la route, tant que la sanction ne sera pas aggravée, on n’avancera pas.

DIVERS

Les jeux d'argent rapportent 4,7 milliards d'euros par an à l'Etat AFP | 06.08.2012

Les loteries, courses de chevaux, sites de paris et de poker en ligne rapportent près de 4,7 milliards d'euros de recettes fiscales annuelles pour l'ensemble des administrations publiques, selon une étude publiée dans le dernier numéro de la revue l'ENA Hors les murs, dirigée par des anciens élèves de l'Ecole nationale d'administration.Les jeux en ligne apportent chaque année 1,4 milliard d'euros à l'Etat, précise Véronique Bied-Charreton, directrice de la législation fiscale à la direction générale des finances publiques de Bercy et auteur de l'étude. La Française des Jeux, dont le chiffres d'affaires a atteint 11,4 milliards d'euros en 2011, et les près de 190 casinos français, dont le produit brut des jeux, différence entre les mises et les gains des joueurs s'est élevé la même année à 2,32 milliards d'euros, assurent à l'Etat 3,3 milliards d'euros de recettes.NON SOUMIS À L'IMPÔT SUR LE REVENUEn 2011, selon une enquête de l'AFP, les Français ont misé 31,6 milliards d'euros dans des jeux d'argent, contre 26,3 milliards en 2010. Les gains des joueurs ne sont soumis ni à l'impôt sur le revenu ni aux prélèvements sociaux. Ce n'est que lorsque les gains sont réalisés, comme c'est le cas pour certains joueurs de poker, par des joueurs professionnels "dans des conditions permettant de supprimer ou d'atténuer fortement l'aléa normalement inhérent aux jeux de hasard, qu'ils deviennent imposables au titre des bénéfices non commerciaux", souligne Véronique Bied-Charreton.

IndustrieLibérons le potentiel humain dans les entreprises LE MONDE | 06.08.2012 Par Francis Mer, ancien ministre de l'économie, des finances et de l'industrie (de 2002 à 2004)

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Notre pays est dans une situation difficile. La croissance souhaitable pour apurer les excès passés ne peut résulter que d'un meilleur rendement. Nous devons investir dans le capital humain, autrement dit les connaissances, le savoir-faire et les compétences des femmes et des hommes qui travaillent à la réussite de leurs organisations.

Les entreprises françaises sous-estiment encore ce potentiel humain qu'elles ont tendance à percevoir surtout comme un coût, le fameux "coût du travail". En réalité, toute communauté de personnes, quels que soient son niveau d'éducation et son activité, tend naturellement à apprendre, expérimenter et réfléchir, d'où l'envie de vouloir "bien faire". Ce formidable gisement de motivations constitue autant de réserve de productivité pour notre économie.Les collaborateurs représentent avant tout un "actif" qu'il est temps de mieux prendre en compte. La marque ou l'image figurent aujourd'hui au bilan des entreprises comme un actif immatériel. Pourquoi ne pas valoriser aussi le savoir-faire et la qualité d'organisation des collaborateurs ? Au vu de mes expériences, j'estime qu'une meilleure motivation des effectifs pourrait augmenter la productivité de notre main-d'oeuvre de 25 %.Nous sommes entrés dans une période de changement et d'innovation qui appelle à nous renouveler en permanence. En 2010, il y avait dans le monde deux fois plus de chercheurs qu'en 1990. Imaginez que nous réussissions à mobiliser le potentiel d'intelligence, d'interactions, de découvertes et d'engagement de ces personnes qui travaillent ensemble au projet d'une organisation... Tout redevient possible !Un collaborateur responsable est un salarié qui a trouvé du sens dans son travail et a le goût du travail en équipe : il ne subit pas mais construit au contraire son avenir. Pourtant, selon l'enquête mondiale Deloitte de juin 2011, seuls 35 % des salariés projettent de rester avec leur employeur actuel, essentiellement parce que les entreprises ne répondent pas suffisamment aux attentes de leurs employés.Or la confiance fait toute la différence. Cette possibilité de se fier à l'autre laisse place à la créativité. C'est aussi la capacité à aborder la réalité telle qu'elle est, avec ses contraintes, ses difficultés et aussi ses opportunités. En France, notre scolarité fait une large place au "chacun pour soi" au lieu d'apprendre à composer et vivre avec l'autre, alors que dans la vie professionnelle, les interactions avec les autres sont constantes.Le modèle allemand est plein d'enseignements. Du fait de sa terrible histoire, la société allemande a transposé son intérêt collectif sur celui de l'entreprise, fière d'afficher son "made in Germany". Tous les Allemands – des ouvriers, représentés par les syndicats, aux patrons, en passant par les dirigeants et la classe politique – reconnaissent l'intérêt d'avoir des entreprises aussi performantes que possible.Aussi, toute décision jugée importante pour l'entreprise doit faire l'objet d'un consensus. La "co-détermination" oblige à impliquer toutes les parties en vue de prendre une décision. Ce puissant fonds culturel a permis à l'Allemagne de mieux résister à la pression des marchés financiers. L'idée que chacun puisse être un élément d'un tout est extraordinairement structurante car elle favorise une vision collective.Notre devoir de dirigeant est avant tout d'être utile à nos concitoyens. Bien souvent les entreprises sont dirigées sur le modèle d'un chef qui sait tout et impose tout. Cette conception est aujourd'hui inadaptée à l'entreprise, qui a besoin d'agilité, et aux aspirations de ceux qui la constituent.Dès que le dirigeant accepte l'idée qu'il ne sait pas tout et que chacun sait quelque chose et a envie de bien faire, il peut se consacrer à créer l'écosystème permettant aux femmes et aux hommes de s'unir autour d'un même projet. Le moteur principal de la croissance devient peu à peu la motivation et non plus l'efficacité. L'innovation prend progressivement la place de l'efficacité comme moteur principal de la croissance. Et ce n'est plus seulement la capacité d'exécuter qui est recherchée mais bien le talent de remettre en cause les organisations et l'aptitude à proposer des progrès. Au-delà du charisme individuel, le dirigeant doit faire preuve de conviction et de capacité d'influence : il doit être un pionnier, un éclaireur.De nouvelles qualités professionnelles sont ainsi valorisées : savoir résoudre des problèmes, avoir de bonnes capacités relationnelles, de la curiosité, une capacité à composer avec une équipe... Ce n'est plus l'homme qui s'adapte à la structure, mais les organisations qui s'adaptent en permanence aux compétences de leurs collaborateurs.Ainsi, chaque structure est appelée à réaliser tout ou partie d'un produit ou d'un service, dans un mode de gestion collaboratif. La logique de compétence donne sens au travail. Elle met chacun en position de donner le meilleur de lui-même, de prendre des initiatives et de coopérer. L'entreprise améliore durablement ses performances et la vie professionnelle du salarié lui permet de s'épanouir.

Francis Mer est président de la Fondation Condorcet.

Atome

Caoutchouc

ChimieSaisie de plus de 45 000 parfums contrefaits provenant de Chine Le Monde./ AFP | 06.08.2012

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Plus de 45 000 flacons de parfum, copiant de grandes marques comme Hugo Boss, Givenchy, Kenzo ou Jean-Paul Gaultier, ont été saisis dans un conteneur en provenance de Chine sur le port de Marseille-Fos, dans le sud de la France, ont annoncé les Douanes lundi 6 août.Cette saisie, opérée le 5 juillet, est qualifiée d'"exceptionnelle" tant par le montant – la valeur marchande des produits authentiques sur le marché intérieur est estimée à plus de 2,5 millions d'euros – que par le mode opératoire. Les flacons contrefaits étaient en effet mélangés avec de vrais parfums pour brouiller les pistes, a précisé un porte-parole de la direction des Douanes.ENQUÊTE SUR LA DANGEROSITÉ DES LIQUIDESDans un conteneur, des marchandises de fraude étaient disséminées dans plus de la moitié des 1 310 cartons. Ces contrefaçons, qui imitent le packaging mais aussi l'odeur d'une dizaine de marques de luxe, étaient destinées à alimenter le marché parallèle de l'Hexagone, mais aussi d'autres pays européens."Une analyse des parfums saisis a été diligentée auprès du laboratoire de Marseille afin de connaître le niveau de dangerosité des liquides contenus dans ces flacons", ajoutent les Douanes, rappelant la nocivité de ces produits qui peuvent provoquer brûlures et irritation de la peau. En 2011, la douane française a saisi plus de 9 millions d'articles contrefaits, soit plus de 42 % d'articles par rapport à 2010, les parfums arrivant en troisième position.

Pétrole"Le blocage du prix de l’essence pourrait poser un problème d’approvisionnement" le 09 août 2012 UN

L’union française des industries pétrolières (Ufip) s’interroge sur les conséquences de l’éventuel blocage des prix du carburant évoqué par le gouvernement. A la fin de l’hiver, les prix à la pompe atteignaient des sommets poussant François Hollande, alors candidat à la présidentielle, à proposer leur blocage temporaire. Mais une fois élu, c’est un reflux des prix à la pompe qui est observé. Aujourd’hui, ils reprennent leur escalade et le gouvernement est donc bien décidé à y remédier.En début de semaine, Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances, informe que le gouvernement va examiner "toutes les options à sa disposition et n'(excluait) aujourd'hui aucune possibilité d'action, notamment un blocage temporaire des prix tel que proposé durant la campagne présidentielle".Le lendemain, mercredi 8 août, il annonce qu’une mission d’inspection sur la transparence des prix du carburant va être conduite. "J'ai demandé à l'IGF (inspection générale des finances) et au Conseil général des Mines de conduire à très court terme une mission d'analyse et d'inspection sur la formation et la transparence des prix de la filière pétrolière", explique-t-il dans les colonnes de Nice-Matin.LES INDUSTRIELS PRÊTS À COLLABORER"Nous sommes prêts à travailler avec eux s’ils désirent nous consulter. Notamment pour établir des comparaisons avec d’autres pays. C’est essentiel dans la mesure où il s’agit de cours mondiaux", détaille Jean-Louis Schilansky, président de l'Ufip.Interrogé par L’Usine Nouvelle, il rappelle que d’autres études ont déjà été menées par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ainsi que par la Cour des comptes… "Mais il est toujours bon de faire le point, de réexaminer le fonctionnement du marché", admet-il.Il insiste toutefois sur le fait que le marché du pétrole est le marché "le plus transparent" qui existe. En effet, "le consommateur dispose du toutes les indications de prix, de celui du brut à celui du carburant à la pompe au jour le jour. Et cela n’existe pour aucun autre produit", affirme-t-il.LE DILEMME DU BLOCAGE DES PRIXQuant à l’éventuel blocage des prix, Jean-Louis Scihlansky semble dubitatif. "Il existe deux manières d’agir sur les prix. Soit on joue sur les taxes, c’est notamment le principe de la PIPP flottante. Soit on bloque les prix hors taxe, lesquels resteraient constants".Mais cette deuxième éventualité semble poser divers problèmes. "Si les cours mondiaux grimpent, la France serait alors déséquilibrée avec son prix fixé", souligne le président de l’Ufip. Une situation qui menacerait alors la stabilité de l’approvisionnement. En effet "si un distributeur français achète son carburant à Rotterdam. Que le prix auquel il achète à Rotterdam dépasse le prix de vente en France, cela devient impossible !"Une telle décision toucherait également les grandes surfaces, distributrices de carburant. Michel-Edouard Leclerc, interrogé sur Europe 1 ce jeudi 9 août, a indiqué qu'il avait "toujours été pour" le blocage des prix de l'essence. "Je suis partant pour qu'on annonce à l'avance qu'on va engranger moins d'impôts, passé à un certain stade de prix du carburant", a-t-il dit.

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Total et BP partants pour financer le futur gazoduc transadriatique TAP le 09 août 2012 UN

Les deux compagnies pétrolières Total et BP,  via leur consortium azéri Shah Deniz, ont décidé d'apporter des financements au TAP, le projet de gazoduc transadriatique entre la Grèce à l'Italie. La France et la Grande-Bretagne entrent de plein fouet dans le projet du TAP, le Transadriatic pipeline.Aux côtés des propriétaires du projet, le suisse EGL, le norvégien Statoil et l'allemand E.On Ruhrgas, les géants prétroliers Total et BP viennent de consentir à financer ce gazoduc qui transportera, à terme, du gaz naturel entre la Grèce et l'Italie, en passant sous la mer Adriatique.Le financement du projet a été accepté par Shah Deniz, le consortium entre BP, Total et d'autres exploitants de ce gisement de gaz d'Azerbaïdjan. Ils pourront profiter du futur pipeline pour acheminer le gaz et le pétrole de la mer Caspienne vers l'Europe."Ces nouveaux fonds vont nous permettre de continuer de travailler en vue du tracé définitif du gazoduc attendu pour 2013", a commenté TAP dans un communiqué publié ce 9 août.L'accord signé entre les consortiums inclut notamment une option pour que les compagnies propriétaires de Shah Deniz, dont Total et BP, puissent prendre "jusqu'à 50 % du capital du projet", indique TAP dans son communiqué.

PlasturgieLes plasturgistes s'alarment d'un risque de pénurie 06/08 Les échos

Nouveau coup de colère chez les plasturgistes. Régulièrement en conflit avec leurs fournisseurs de la pétrochimie, les transformateurs de plastiques mettent en garde contre un risque de pénurie dans le secteur. « Des ruptures d'approvisionnement sont annoncées dans les prochains jours et sur tout le mois d'août », prévient la Fédération de la plasturgie, dans un communiqué publié vendredi. Ces industriels, acheteurs de matières plastiques comme les polyéthylènes ou les polypropylènes, mettent en cause un arrêt des prises de commandes chez certains de leurs fournisseurs (Borealis, Repsol, Sabic, Dow, Basell). Résultat, les prix de leurs matières premières augmentent, malgré l'accalmie sur les cours du pétrole. Ainsi, depuis le point bas de mai 2009, le prix du polyéthylène aurait marqué une hausse de 40 % à 50 %, tandis que celui du polypropylène aurait progressé de 65 %, selon cette fédération. « Les industriels de la plasturgie sont très inquiets de cette brusque remontée des prix, alors que la demande des marchés finaux s'est très nettement dégradée au cours de ces derniers mois », indique la Fédération. Dès lors, il faudra s'attendre après l'été à des hausses de prix pour leurs clients, avertissent les plasturgistes.

Mauvais souvenirs

Pourquoi donc leurs fournisseurs de la chimie auraient-ils soudainement refusé de livrer leurs clients ? D'après l'Union des industries chimiques (UIC), les producteurs ont été confrontés à un brutal afflux de commandes début juillet, alors que les matières premières se situaient à un niveau particulièrement bas. « La demande a été de 140 % supérieure par rapport à un mois de juillet traditionnel. Les industriels n'ont pas pu suivre », explique Jean Pelin, directeur général de l'UIC. On se situerait donc dans un mécanisme classique d'ajustement entre les prix et la demande. Rien à voir, donc, avec les fortes tensions d'il y a deux ans entre chimistes et plasturgistes. Dans un contexte de hausse des prix du pétrole, les transformateurs de plastiques avaient dénoncé des arrêts de production pour « force majeure » chez les chimistes, sous-entendant qu'ils organisaient la pénurie pour pouvoir relever leurs prix. « Un industriel qui peut livrer un client le fait », défend Jean Pelin.

Textile-Cuirs et Peaux

VerreBLANGY-SUR-BRESLE (80) Profession, dompteur de verre 10 Août 2012 Le courrier Picard

Hervé Quenu, verrier au Musée de la verrerie, fera des démonstrations de son art avec d'autres artisans ce week-end. L'occasion de faire revivre la tradition du verre dans la vallée de la Bresle.

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Page 15: CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL37.force-ouvriere.org/IMG/doc/Semaine_32.doc · Web viewLa température du four (1100-1200°), la manière de cueillir le verre, le choix de la couleur

«Le verre m'a sauvé la vie.» Hervé Quenu n'est pas homme à déclamer de grandes phrases. Il serait plutôt du genre réservé. Pour l'étudiant un peu paumé dans les études à la sortie de la terminale, le travail du verre fut une révélation. Aujourd'hui, il est le souffleur de l'atelier de verre à chaud du Musée de la verrerie de Blangy, employé par cette commune de Seine-Maritime. Et un homme heureux de vivre de sa passion et fier de promouvoir auprès du public ce métier en voie de disparition dans cette vallée de la Bresles où le travail du verre est une tradition depuis septsiècles. Dans son atelier, un imposant four au gaz, une non moins imposante arche de recuisson, des cannes, des outils, une table en marbre et des plaques d'ardoise sur lesquelles minéraux en poudre et oxydes métalliques forment de petits tas de couleur. À quelques pas du four, une autre table et un siège. Ah, ces quelques pas! Hervé Quenu les parcourt sans cesse, d'incessantes allées et venues du four au siège, du siège au four... une canne à la main, du verre en fusion au bout. Et ces mouvements du bras, légers, précis, parfois imperceptibles. Au fil de ses déplacements, la masse du verre grossit, la forme de la pièce travaillée se dessine. Devant lui, les visiteurs scrutent le moindre de ses gestes tandis que son collègue guide explique les étapes de son travail. La température du four (1100-1200°), la manière de cueillir le verre, le choix de la couleur selon que la pièce sera opaque ou transparente, les mouvements insufflés à cette lourde pâte en fusion, le décollage du pontil et la recuisson dans l'arche à 600°, une étape primordiale pour que le verre ne casse pas. « Jamais je n'aurais pensé être capable de faire cela», souffle Hervé Quenu. Lui qui a franchi un jour par hasard la porte d'un maître-verrier de Blangy pour « quelques semaines» et qui y est resté sept ans est toujours aussi émerveillé devant cet être vivant qu'est le verre. Patiemment - « il ne faut jamais aller plus vite que la musique » - il apprend à le travailler. « Sans cesse je découvre de nouvelles réactions du verre, je les exploite, j'explore de nouvelles techniques mais ma vie ne suffira pas à toutes les dompter.» Insatiable, il se nourrit du savoir-faire de ses pairs dont de célèbres maîtres-verriers. Ils sont nombreux à venir au Musée de la verrerie, notamment lors de la Biennale Éclats de verre, pour y travailler. « Je m'inspire de leur manière de faire, je leur pose des questions, je découvre des astuces. Ils m'enlèvent des œillères» L'hiver venu, dans le calme du musée fermé au public, il expérimente. C'est là qu'il crée ses nouvelles pièces, vendues à la boutique. Sa dernière création: un plateau en verre. Deux heures et demie de travail, de combat avec le verre. « C'est ma pièce la plus artistique. Je l'avais dans un coin de ma tête depuis longtemps mais je ne savais la concrétiser.» Un jour, le maître-verrier Leloup en a réalisé un devant lui. Telle une palette de peintre aux dégradés de vert, le plateau d'Hervé Quenu trône désormais au Musée de la verrerie.

Réalisée par Michel DECAYEUX pour le compte de la FEDECHIMIE CGTFO

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