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Rappel des grands principes gouvernant les relations entre le droit de la concurrence et la propriété industrielle. Conférence de l’ASPI: « PI et concurrence » Paris, 11 décembre 2013 Nicolas Petit Université de Liège ( Ulg ) [email protected] www.chillingcompetition.com. - PowerPoint PPT Presentation
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Rappel des grands principes gouvernant les relations entre le droit de la
concurrence et la propriété industrielle
Conférence de l’ASPI: « PI et concurrence »Paris, 11 décembre 2013
Nicolas PetitUniversité de Liège (Ulg)
[email protected] www.chillingcompetition.com
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Objectifs de la présentation
• Clarifier ce qu’est le droit de la concurrence• Révéler les interstices d’application du droit de
la concurrence aux détenteurs de DPIs• Expliquer la relation de complémentarité
entre le droit de la concurrence et le droit de la PI
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Structure de la présentation
1. Introduction2. Le droit de la concurrence3. La réglementation douce des accords4. La répression dure des abus5. La doctrine de la complémentarité
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1. Introduction
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Propriété immobilière• Un investissement immobilier
débouche sur un droit de propriété sur un bâtiment => droit exclusif d’user (usus), de jouir (fructus), et de disposer (abusus) du bâtiment
• Droit limité par l’ordre public ou des lois de police– limites légales pour l'intérêt
collectif: règlement d’urbanisme, rapports de voisinage, droit de l’environnement, trêve hivernale, etc.
– Limites conventionnelles, par exemple entre copropriétaires
Propriété industrielle• Un investissement (en R&D)
débouche sur un droit de propriété industrielle (par ex. un brevet) => droit exclusif du titulaire d’exploiter l'invention (mise sur le marché, production, distribution, transfert, cession, etc.)
• Limité par des règles d’ordre public économique– Règles de santé publique (licence
obligatoire)– L’exception de recherche– Le droit de la concurrence
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2. Le droit de la concurrence pour les novices
Objectifs économiques• Efficacité du marché
– Efficience allocative (prix )– Efficience productive (coûts )
– Efficience dynamique (investissements )
• Achèvement du marché intérieur
Instruments juridiques• Ententes, accords et pratiques
concertées – Articles 101 TFUE et L. 420-1 du code de commerce
• Abus de position dominante – Articles 102 TFUE et L.420-2 du code de commerce
• Contrôle des concentrations – Règlement 139/2004 et Article L.430 -1 à 10 du code de commerce
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2. Le droit de la concurrence pour les novices
Qui?• La Commission européenne
(DG COMP)• Les Autorités nationales de
concurrence (ANC)• Les juridictions nationales
(dispositions d’effet direct)• Règles consignées dans
leRèglement 1/2003
Comment?• Pouvoirs d’investigation
importants– Demandes de renseignements– Perquisitions
• Pouvoirs de décision exorbitants– Constat d’infraction avec injonction
de cessation + amende (max 10% CA annuel mondial) => article 7 R 1/2003
– Mesures correctives comportementales: ex. licence obligatoire (trois affaires: Magill, IMS Health et Microsoft)
– Dommages et intérêts devant cours et tribunaux
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3. Régulation “douce” des accords entre entreprises (art 101 TFUE)
• Lignes directrices générales pour orienter ex ante les stratégies des entreprises – Accords de R&D en commun (incl. zone franche 25% PM)
• Règlement 1217/2010 et LDs sur l'applicabilité de l'article 101 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne aux accords de coopération horizontale
– Accords de transfert de technologie – révision du cadre réglementaire en cours (incl. zones franches de 20 et 30% PM)• Règlement 772/2004 et LDs relatives à l'application de l'article 81 du traité CE aux accords de transfert
de technologie– Accords de normalisation (incluant règles sur les brevets essentiels et zone franche
qualitative)• LDs
sur l'applicabilité de l'article 101 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne aux accords de coopération horizontale
• SAUF: affaires de « restrictions flagrantes » ou « cas modèles » => susceptibles d’être traitées ex post en procédure d’infraction– Ententes de maintien d’anciennes normes (Conduites précalorifugées, 1999)– Accords de licence avec protection territoriale absolue (CJUE, 56-58/64, Consten & Grundig c.
Commission; 258/78, L.C. Nungesser KG et Kurt Eisele c. Commission)– Accords transactionnels (“pay for delay settlements”) dans le secteur pharmaceutique:
Lundbeck (Citalopram) (2013)
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4. Répression “dure” des abus des détenteurs de DPIs (art 102 TFUE)
• Liste non exhaustive de l’article 102 TFUE– 1ère génération d’affaires => refus de licence de firmes verticalement
intégrées• CJUE 38/87, Volvo c Veng et 53/87 Renault c. Maxicar, (1988)• CJEU, C-418/01, IMS Health GmbH & Co. OHG c. NDC Health GmbH & Co. KG
(2004)• Trib, T-201/04, Microsoft Corp. c Commission (2007)
– 2ème génération d’affaires => stratégies abusives de brevets• Prolongation abusive de brevets => utilisation trompeuse du système
de brevets et emploi stratégique des procédures de commercialisation des médicaments (CJUE, C-457/10 P, AstraZeneca AB et AstraZeneca plc contre Commission, 2012)
• Exploitation abusive de brevets (Hold-up)– Embuscade par voie de brevet (Rambus, 2009)– Stratégies abusives d’actions en contrefaçon de brevets essentiels à une norme et soumis à
un engagement FRAND (affaires Samsung & Motorola, en cours)– Trolls? Mosaid case (Nokia+Microsoft), ongoing
– Autres: jumelage technologique (Rio Tinto Alcan, 2012), etc.
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Joaquín Almunia , Competition Policy in times of Restructuring (London 22 June 2012)
“When addressing the role of competition policy in supporting innovation, one must deal with the seeming conflict between competition and the protection of intellectual property rights. In fact there is no such conflict. IPR policy and antitrust are complementary. Antitrust enforcement does not question the use of IPR but it must fight the abuse of IPR”
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5. La doctrine de la complémentarité
• Doctrine de l’inhérence (Peritz) => les DPI apportent des exceptions au DEC
• Doctrine de la complémentarité => l’existence de DPI n’épuise pas l’intervention du DEC
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Une complémentarité harmonieuse?Alignement téléologique du droit de la concurrence et de la PI
• Discours du Commissaire Almunia, 9 décembre 2013, IP Summit 2013, Paris:
“In their different ways, both the patent system and the system that enforces competition law in the EU
pursue common goals. A well-functioning IPR system can in fact
promote competition by encouraging firms to invest in innovation. And both
competition policy and the intellectual-property protection
system do contribute to create the right framework for innovators”
Encadrement instrumental de l’application du droit de la concurrence à la PI• Existence/exercice des DPIs• Objet spécifique du DPI: “droit exclusif
d’utiliser une invention en vue de la fabrication et de la première mise en circulation de produits industriels, soit directement , soit par l’octroi de licences a des tiers, ainsi que le droit de s’opposer a toute contrefacon”, CJUE, C-15/74, Centrafarm v. Sterling Drug, §9
• Clause “d’exceptionnalité” (Magill/IMS Health) et test du “nouveau produit”
• Clause “d’exceptionnalité” renforcée pour les actions en justice (Trib, ITT Promedia/Commission, T 111/96, §60; Trib, ‑T-119/09, Protégé international/Commission, §48
• La position dominante que nourrit le DPI n’est pas illégale per se
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Une intervention rareNicholas Banasevic, Global Competition Review, 8 October
2013:
“It’s important to remember that antitrust intervention in IP is very rare”
“Some of the cases [at the moment] are very high-profile, that’s why they get more prominence. But [antitrust intervention] is
over-stated.”
Cas exceptionnels de fraude, tromperie, dol => AstraZeneca, Rambus, etc.
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Une intervention douce• Nombre important de procédures négociées, suite à des
propositions d’engagements – des modifications comportementales – proposées par les parties elles-mêmes (article 9 du Règlement 1/2003) => pas d’infraction– Rambus– IPComm
• Plusieurs procédures cloturées– Qualcomm– Très peu de cas d’abus suite à l’enquête sectorielle dans le
secteur pharmaceutique, sauf peut-être l’affaire AstraZeneca