Réseaux sociaux et apprentissages collaboratifs à l’université

pratiques innovantes dans une communauté connectée

Élise ChomienneUniversité Bordeaux 3

Anne LehmansIUFM d’Aquitaine

Université Bordeaux IV

Réseaux sociaux et apprentissages collaboratifs à l’université de Élise Chomienne & Anne Lehmans est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage à l'Identique 3.0 non transposé.

Campus européen d'été 2012 de la Cité des Savoirs

Le contexte

Un groupe hétérogène d’étudiants en master DSI

Une poignée d’enseignants Quelques comptes Twitter Une parfaite maîtrise de l’ENT 4 semestresEt si Twitter favorisait

l’apprentissage ?

Depuis deux ans, autour des enseignements dits classiques, nous tentons de mesurer l’efficacité de l’usage des réseaux socio-numériques et des pratiques informationnelles pour la mise en place de processus efficaces d’apprentissage basés sur la collaboration et la médiation des enseignants.

Commencer à travailler ensemble sur un espace collaboratif institutionnel

Hypothèse 1 : Un apprentissage « en douceur » du travail collectif/collaboratif en territoire connu pourrait être un bon levier pour découvrir et maîtriser un réseau aux frontières plus floues.

La dimension collective du travail est essentielle et repose sur l’utilisation concertée des réseaux pour la construction de connaissances.

Nous utilisons tous les outils à notre disposition sur l’ENT pour échanger, recommander, partager avant, pendant et après le cours. Au fil des semaines, les étudiants comprennent l’intérêt d’appartenir à un groupe et interagissent entre eux.

Se lancer dans le web social

#hashtag =sujet de veille

Chaque étudiant choisit quel spécialiste de sujet de veille il souhaite devenir : il construit son expertise

Liste IUFM M2 DSI

http://twitter.com/#!/echomienne/iufm-m2-dsi

La création de la liste sur Twitter rassemblant tout le groupe nous permet de suivre le travail des étudiants et d’interagir avec eux en temps réel.

Leurs outils au service de la veille

Hypothèse 2 : Si Twitter permet aux étudiants de partager le fruit de leur veille, ils apprennent à maîtriser aussi de nombreux outils du web 2.0 et l’écriture hypertextuelle. Le dispositif d’écriture favorise de nouvelles formes d’apprentissage

Leur blog d’écriture collaborative

À partir du 2nd semestre, nous demandons aux étudiants de créer et alimenter un blog, chacun étant responsable de sa veille d’expertise. La demande de publication du premier article est perçue comme un « simple » exercice de rédaction. Avec ceux qui suivent, les notions d’expertise, d’identité numérique, de droits d’auteur, de collaboration prennent tout leur sens.

Alterner le travail individuel et le travail en équipe

Travailler en projets

Varier les outils power point, mindmap, youtube, podcast, échanges sur forum

Varier les méthodes d’apprentissage, les modalités d’évaluation

un cadre identifié et reconnu, rassurant et bienveillant

Comme pour tout projet, la mise en place d’une méthode rigoureuse est indispensable.

Evaluation de l’information et analyse critique: culture des sources, choix des comptes suivis, passage du critère de notoriété à celui d’expertise

Organisation de l’information : groupes, hashtags, temps

Editorialisation et redocumentarisation : indexation, synthèse, mise en réseau, réécriture, passage à la posture de producteur de l’information et d’expert

Légitimation des savoirs par les experts dans le réseau dans un processus de rétroaction

Les effets sur les apprentissages informationnels

Des apports pour tous

le grouperespect des spécificités de chacun & mutualisation& travail collaboratif

l’étudiantse sent sollicitéautonomeexigeantmobilisé

l’équipe pédagogiqueTravail collaboratif des enseignants ingénierie/pédagogieMaîtrise du cadrage pédagogiqueSuivi des étudiants

l’universitéGlobalisation des universités > nécessité d’échanges transcultures et transdisciplinesConstruction politique à mener : formation des enseignants, modélisation pédagogique et économique

Des questions subsistent

le groupeDes effets de leadership

l’étudiantDes contributions hétérogènes Des stratégies individuelles

l’équipe pédagogiqueUn travail important de suivi et de relectureDes difficultés pour travailler en équipe

Conclusion

Les étudiants dits de la « génération y » sont plutôt réticents à utiliser les réseaux sociaux dans le cadre de leurs apprentissages : construire une grammaire des usages à partir des pratiques.Les outils sont secondaires mais doivent être maîtrisés : l’outil n’est pas un obstacle.Le partage et la publication de l’information créent de nouvelles formes de coopération : commentaires, entraide.Le cadre et « l’accompagnement structurant » sont essentiels.La relation pédagogique est modifiée et centrée sur la médiation.

Les effets secondaires

Échange de bonnes pratiques entre les M1 et les M2 pour la construction de leur blog, leur présence en ligne, leurs stagesParrainage bienveillant/mentoringInterview Vidéo youtube/retour sur expérienceUn blog après le master

Alava, S. et Message-Chazel, E. (2010). Les pratiques en communautique au cœur des apprentissages en ligne, Questions Vives, Vol.7 n°14, [En ligne] http:// questionsvives.revues.org/521Belleau, J. (2001). Les formes d'intelligence de Gardner. présentation et réflexions quant aux applications potentielles. Québec : Cégep de Lévis-Lauzon. [En ligne] http://www.clevislauzon.qc.ca/publications/intelligences%20multiples.pdfBouchardon A., Cailleau I., Crozat S., Bachimont B., Hulin T. (2011). Explorer les possibles de l’écriture multimédia, In "Le(s) multi-média(s)", Les Enjeux de l'Information et de la Communication, Dossier 2011, mis en ligne le 16 décembre 2011, URL : http://w3.u-grenoble3.fr/les_enjeux/pageshtml/art2011.html#dossierCoutant A., Stenger T. (2010). Processus identitaire et ordre de l’interaction sur les réseaux socionumériques, Les Enjeux de l’Information et de la Communication. [En ligne] http://w3.u-grenoble3.fr/ les_enjeux/ 2010/ Coutant-Stenger/ index.htmlCoutant A., Stenger T. (2009), Les configurations sociotechniques sur le Web et leurs usages : le cas des réseaux sociaux numériques, 7ème Colloque du chapitre français de l’ISKO, 24 – 26 juin, Lyon.Devauchelle, B (2012). Veille informationnelle à l’ère du numérique : Nouvelles attitudes, nouvelles compétences. Médiadoc, n°8, juin 2012, p. 17-20Eduscol (2011). Médias sociaux et éducation. [en ligne] http://media.eduscol.education.fr/file/secondaire/80/1/dossier_medias_sociaux_Dgesco_novembre_2011_200801.pdfGoffman, E. (1991), Les cadres de l’expérience, Paris : MinuitLiquète, V. (2012) Des pratiques d'information à la construction de connaissances en contexte : de l'analyse à la modélisation SEPICRI, Dossier pour l’HDR, Université de Rouen . [en ligne] http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/67/07/00/PDF/Vol1HDRLIQUETE.pdfMangenot, F. (2011). Du e-learning aux interactions pédagogiques en ligne. In E. Nissen, F. Poyet, T. Soubrié (dir.) Interagir et apprendre en ligne (p. 7-20). Grenoble, Ellug.Paquelin, D. (2009). L’appropriation des dispositifs numériques de formation. Du prescrit aux usages, Paris : L’Harmattan, p. 166Peraya D. (1998). Théories de la communication et technologies de l’information et de la communication. Un apport réciproque, In Revue européenne des sciences sociales, Mémoire et savoir à l’ère informatique, XIVe Colloque annuel du Groupe d'Etude « Pratiques Sociales et Théories », XXXVI, 111, 171-188.Pinte, J-P. (2010). Vers des réseaux sociaux d'apprentissage en éducation, Les Cahiers Dynamiques 2/2010 (n° 47), p. 82-86Quoniam, L. (2010), Introduction. Du web 2.0 au concept 2.0, Les Cahiers du numérique, n°1, Vol. 6, p. 9-11Tchuente, D; et al. (2011). Pour une approche interdisciplinaire des TIC, Document numérique, 1 (Vol. 14), p. 31-57.

Références pour le projetLe blog : http://idneuf.wordpress.com/L’enquête :https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?hl=fr&formkey=dFl4eGpmMzNPcC02YWI1MXFsLTBDVEE6MQ#gid=0 L’entretien collectif (extrait) : http://www.youtube.com/watch?v=N3G5FyzQ0Zk&noredirect=1

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