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DOSSIER DE PRESSE
Conférence de Presse au Grand Palais
Pour une Exposition Universelle
en France en 2025
www.expofrance2025.com
www.expofrance2025.com Avec le soutien de la Ville de Neuilly-sur-Seine
COMPTE-RENDU DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE
12 mars 2012, Grand Palais - Paris.
Pour une exposition universelle en France en 2025
Près de 120 journalistes et personnalités d’horizons divers ont assisté à la conférence. Un succès inattendu qui souligne tout l’intérêt porté à cette initiative. De plus, en quelques jours, plus de 600 particuliers et professionnels ont apporté leur soutien en signant la pétition accessible sur le site.
La première conférence de presse du projet a permis de poser clairement l’enjeu de ce grand projet, « donner à la France une nouvelle ambition dans la mondialisation».
C’est cet aspect qui a d’abord été développé par Jean-Christophe FROMANTIN, Maire de Neuilly, à
l’initiative de cette idée. La France n’a pas organisé d’exposition universelle ou internationale
depuis 1937 alors que ces grands événements ont été à l’origine de notre expansion, de notre
rayonnement international et du succès de nombreuses entreprises.
L’objectif est d’organiser une Exposition universelle qui nous inscrirait dans le XXIème siècle.
Elle réemploierait de façon éphémère les infrastructures du Grand Paris et les monuments
existants de la métropole et des grandes villes françaises. Nos gares, nos monuments nos
espaces publics accueilleraient des délégations du monde entier qui mettraient en scène leurs
cultures et leurs innovations.
Jean-Pierre LAFON, Ambassadeur de France et Président honoraire du Bureau International des
Expositions, a témoigné de l’intérêt de ce projet. « Le projet dévoile l’être » écrivait Sartre, a-t-il fait
remarquer. « Nul doute que ce projet permettra à la France de dévoiler toutes ses ressources
d’innovation et de créativité ».
Le réalisateur Elie CHOURAQUI fait observer quant à lui que « au-delà de tout ce que cela peut
apporter de dynamisme économique, artistique, politique et social, cette idée d’exposition laisse
des espoirs à nos enfants ». Nicolas SEYDOUX, président du Forum d’Avignon, a lui salué cette
initiative « qui rompt avec le pessimisme ambiant. Regardez dans notre histoire, particulièrement à
la fin du XIXe siècle, ce que nous avons réussi à réaliser chaque fois que notre pays a été capable de
se rassembler » .
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Christian de BOISSIEU, économiste, a souligné la nécessité d’inscrire la France dans une
perspective d’avenir à la hauteur de ses atouts. « Si nos gouvernants quels qu’ils soient ne font
rien de plus que gérer la situation, nous savons que nous allons évoluer vers une Europe de faible
croissance et de chômage élevé face à d’autres nations, les Etats-Unis, la Chine…, qui vont continuer
à prendre le dessus. Donc, un projet comme celui-là qui peut avoir des retombées fortes est
évidemment bienvenu ».
« Les Expositions universelles sont une synthèse entre le passé et l’avenir » a rappelé Jean-
Christophe Fromantin, accompagné à cette occasion d’autres élus franciliens dont Jacques Salvator,
Maire d’Aubervilliers.
Sylvain OREBI, président de Kusmi Tea, et Patrick GAUTRAT, ancien ambassadeur, ont dressé les
contours d’une mobilisation et d’une organisation qui va se mettre en place dans les semaines à
venir : « 2012-2015 doit être le temps d’une mobilisation populaire et nationale autour de ce projet
» a insisté Patrick Gautrat. Et Sylvain Orebi de souligner : « cette idée d’exposition doit servir de «
bâton de dynamique » pour permettre de faire redémarrer la France qui en a bien besoin
aujourd’hui ».
Jacques SALVATOR, Maire d’Aubervilliers, qui a conduit l’une des plus importantes délégations à
l’exposition universelle de Shanghai, a expliqué quant à lui que « la France a absolument besoin de
cette exposition. Je reçois ce projet comme un formidable vœu d’espérance pour la nouvelle
génération».
Le scientifique Joël de ROSNAY a insisté, lui, sur l’importance de l’implication des jeunes et sur
l’élan que doit produire cette grande idée. Beaucoup de chemin reste à faire mais les premiers
signaux sont très encourageants. Les questions posées par les nombreux journalistes présents ont
permis de préciser différents aspects du projet et de lancer un premier appel à la mobilisation.
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L’APPEL À SOUTIEN
La France donne rendez-vous au monde
Grâce à la créativité de sa population, à sa culture et à sa passion pour la modernité, la France a su transformer chaque cycle de changement en un nouveau temps de développement et de rayonnement à travers le monde. Depuis toujours et à chaque fois, elle a su se réinscrire dans une dynamique d’innovation, de découverte et de progrès.
La période difficile que nous traversons n’est qu’une transition, elle ne doit entamer ni nos projets, ni notre fierté, ni notre motivation à perpétuer cette ambition. L’organisation en France d’une Exposition universelle donnerait corps à cette détermination. Elle permettrait de montrer aux peuples de la terre combien notre pays a gardé cette envie de contribuer à un monde plus juste, plus beau, plus respectueux des valeurs humaines.
Elle donnerait à nos enfants un espoir, un nouvel horizon et une formidable occasion de s’impliquer dés à présent dans un cycle de renouveau. Elle marquerait un coup d’arrêt au mal qui nous ronge, le pessimisme, reflet bien souvent d’un manque de perspectives.
Depuis 75 ans la France n’a plus accueilli aucune grande exposition mondiale. Pourtant en 1900 l’Exposition du Siècle organisée à Paris a attiré plus de 50 millions de visiteurs, chiffre extraordinaire pour l’époque. Dans le prolongement de celles de 1855, de 1867, de 1878 et de 1889, ces événements planétaires furent d’extraordinaires leviers de développement pour nos cultures, nos industries et notre urbanisme.
Ils ont stimulé notre confiance en l’avenir et favorisé les conditions de notre entrée dans le XXème siècle. Ils ont été ces détonateurs grâce auxquels beaucoup de nos entreprises, de nos villes et de nos savoir-faire sont devenus pour longtemps des références universelles.
En ce début du XXIème siècle, alors que notre pays a besoin, plus que jamais, de faire valoir ses atouts, nous proposons de recréer cette dynamique. Nous plaidons pour une candidature de la France à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025 pour qu’à nouveau, le monde se donne rendez-vous en France.
Nous imaginons organiser la première exposition qui mettrait en scène notre patrimoine et dont les formes immatérielles d’expression et de communication permettraient aux civilisations de se retrouver et d’échanger ; nous proposons que le Grand Paris et les métropoles régionales françaises soient les pivots de cette organisation.
Il y a urgence à mettre l’ensemble du projet en place car 2025 c’est demain ! C’est la raison pour laquelle nous souhaitons dès maintenant vous mobiliser pour partager avec nous notre passion pour cette immense aventure, pour être avec nous les témoins d’un grand dessein et d’un extraordinaire appel à innovation.
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Nous préparons cette démarche en trois temps : une première séquence de 12 mois pour mobiliser tous ceux qui pourraient soutenir cette idée, approfondir le thème et en dresser avec nous les contours ; une seconde séquence en 2013 et 2014 pour construire les axes d’une candidature officielle ; une troisième séquence de 2015 à 2017 pour porter cette candidature auprès des différents pays du monde et du Bureau International des Expositions, l’instance de décision dont le choix s’effectuera fin 2017.
Nous sommes convaincus qu’à partir de la mobilisation que nous amorçons aujourd’hui avec des économistes, des chefs d’entreprises, des responsables politiques, des sportifs, des artistes… nous créerons cette « union sacrée » entre tous ceux qui feront la France du XXIème siècle.
Nous pensons que les retombées économiques seraient déterminantes pour l’avenir de la France car les 7 ans nécessaires à la préparation comme les 6 mois de la durée de l’événement donnent le temps nécessaire pour susciter un élan et valoriser nos atouts.
Nous sommes également convaincus que ce projet n’aura de sens que s’il procède d’une très large adhésion populaire et si chacun d’entre nous peut imaginer dès à présent comment il pourra, à son niveau, depuis son territoire, y contribuer en valorisant sa culture et son savoir-faire.
Chaque Exposition universelle a été depuis toujours un incroyable appel à projets. Nous lançons aujourd’hui un nouvel appel …
Jean-Christophe FROMANTIN Maire de Neuilly-sur-Seine, conseiller général des Hauts-de-Seine, vice-président de Paris Métropole
Ceux qui souhaitent soutenir le projet EXPOFRANCE2025 peuvent signer la pétition en ligne sur le blog dédié à l’initiative
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ZOOM SUR LES 3 GRANDES ÉTAPES DU PROJET
Notre ambition porte sur 2025 mais le vote est dans 6 ans. 6 ans pour se préparer et 8 ans pour organiser l’exposition
2012-2015 De l’idée au projet Mise en place de la mobilisation (faire connaître le projet) Sensibilisation à l’étranger Travail sur le thème de l’exposition
2015-2017 « Candidature officielle » Structuration du projet : définition du périmètre territorial (articulations Axe
Majeur/Grand Paris/Métropoles et régions) Économie du projet Concertation avec les parties prenantes (État, collectivités territoriales et locales,
entreprises partenaires) Mobilisation des autres États membres du Bureau International des Expositions
(promotion du projet auprès des 158 représentants diplomatiques)
Fin 2017 Vote du BIE Le Bureau International des Expositions choisit le pays organisateur fin 2017
pour l’exposition universelle de 2025
2018-2025 Lancement du projet (sous réserve de la décision du BIE) Mise en place du projet (articulations Axe Majeur/Grand Paris/Métropole et
Régions) Création du Commissariat général de l’Exposition Organisation du pilotage en concertation avec l’État, les collectivités territoriales,
les entreprises partenaires
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QUELQUES PERSONNALITÉS QUI SOUTIENNENT LE PROJET
Nicole ARDITTI, Gérant Lazard Frères
Jacques ATTALI, écrivain
Olivier BABEAU, professeur d’économie
Christian de BOISSIEU, professeur d’économie
Anne-Sophie BORDRY, Directrice des Affaires Publiques France-Europe du sud FACEBOOK
Elie CHOURAQUI, réalisateur
Christian COURTIN, directeur général de Clarins
Jean-Marc DANIEL, professeur d’économie à l’ESCP Europe et à l’école des Mines
Nicole FONTAINE, ancienne Présidente du Parlement Européen, ancien Ministre, Avocate au Barreau des Hauts-de-Seine
Patrick GAUTRAT, ministre plénipotentiaire, Ancien ambassadeur
Anne GAZEAU-SECRET, conseiller d’État
Jean-Pierre LAFON, ambassadeur de France, président d'honneur du Bureau International des Expositions
Bernard LAMY, architecte
Jean-Hervé LORENZI, professeur d'économie, président du Cercle des économistes
Anne MAGNANT, inspectrice générale des affaires culturelles honoraire
Christian MALARD, éditorialiste de politique étrangère à FR3, CNN et BBC
Sylvain OREBI, président-directeur général de Kusmi Tea
Bruno PEYRON, navigateur
Florence PINOT de VILLECHENON, professeur associé ESCP Europe
Laure REINHART, directeur général délégué d’OSEO
Gilbert ROGER, sénateur de Seine-Saint-Denis
Joël de ROSNAY, Président de BIOTICS, conseiller de la présidente de UNIVERSCIENCE (Cité des Sciences et Palais de la découverte)
Pierre ROUSSELIN, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
Jacques SALVATOR, maire d’Aubervilliers
Nicolas SEYDOUX, président-directeur général de Gaumont
Frantz STEINBACH, Producteur-éditeur phonographique et entrepreneur culturel
Cédric TOURNAY, président de Dailymotion
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POURQUOI ILS SOUTIENNENT CE PROJET…
Jean-Pierre LAFON, ambassadeur de France, président honoraire du
Bureau International des Expositions.
« La première exposition universelle s'est tenue à Londres en 1851. Paris a suivi
en 1855. Seul reste de cette première Expo le théâtre du rond-point des Champs-
Élysées.
C'est Paris qui a été le plus fortement marqué et transformé par les Expositions
universelles dans son paysage et son urbanisme. Soit directement par celles de
1889 avec la Tour Eiffel, celle de 1900 avec les Grand- et Petit-Palais et le pont
Alexandre Trois et celle de 1937 avec le Palais de Chaillot, soit indirectement
notamment avec l'édification des Gares d'Orsay, des Invalides et de Lyon pour
l'Exposition de 1900.
C'est tout naturellement qu’en 1928 une trentaine d'États se sont réunis et ont choisi Paris pour être le siège de
l'organisation internationale chargée d'administrer la procédure de sélection des candidats et d'appliquer la
Convention signée à cet effet, à savoir le Bureau International des Expositions. Le BIE compte aujourd'hui 160
États membres. Le ministère des Affaires étrangères Français est le dépositaire de la Convention.
L'assemblée Générale du Bureau choisit la ville candidate tous les cinq ans. Chaque État dispose d’une voix. Le
vote est secret. La dernière Exposition Universelle a eu lieu en 2010 à Shanghai. Elle a accueilli 73 millions de
visiteurs ; la prochaine a lieu en 2015 à Milan. La procédure pour la sélection des candidats pour celle de 2020
est en cours. Le vote n'interviendra pas avant 2013.
L'Exposition doit se choisir un thème susceptible d’intéresser la grande majorité des États Membres et ce dans
l'intérêt même du succès de la candidature. »
Christian COURTIN, directeur général de Clarins.
« En tant que Dirigeant d’un groupe de Luxe qui fabrique l’intégralité de ses
produits en France et qui en exporte 80%, l’idée d’organiser la prochaine
exposition universelle sur notre territoire ne pouvait que motiver mon
implication pour un projet qui fait briller notre nation à l’international.
Je suis très fier de pouvoir accompagner Jean-Christophe Fromantin dans ce
projet. »
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Christian de BOISSIEU, professeur d’économie.
« La passion et la raison ne s’accordent pas toujours, mais avec ce projet elles se
rejoignent indiscutablement. Pour trois raisons. Tout d’abord, si nos gouvernants
quels qu’ils soient ne font rien de plus que gérer la situation, nous savons que
nous allons évoluer vers une Europe de faible croissance et de chômage élevé.
Donc, un projet comme celui-là qui peut avoir des retombées fortes est
évidemment bienvenu.
« Ensuite, face à cette myopie ambiante qui réduit notre champ de vision au jour
le jour, il est essentiel qu’un projet calé sur 2025 nous impose de penser et agir
long terme.
« Enfin, ce n’est pas parce qu’on ne peut pas estimer l’impact économique à la virgule près que le bénéfice
attendu n’existe pas. Les effets positifs sont évidents ! Evidents parce que ce projet est mobilisateur, et cela
jusqu’en 2025 !, mais aussi fédérateur, parce qu’il dépasse totalement les clivages et parce qu’il s’adresse à toute
la France, le Grand Paris aussi bien que nos métropoles régionales. Et ce projet est multiplicateur. Ses effets de
levier sur la croissance et l’emploi seront très importants. Ce projet c’est la puissance 5, 7, 10, en tout cas très
fort, par rapport à bien d’autres projets ! Reste la question du financement. Dans ce contexte où les budgets
publics vont rester durablement sous pression, tout projet présentant une rentabilité économique et sociale
collective à long terme comme celui-là trouvera les solutions, j’en suis sûr. »
Sylvain OREBI, président directeur général de Kusmi Tea.
« Pour un entrepreneur qui passe ses journées à rechercher des défis, une
Exposition universelle est comme un énorme pot de confiture pour un
garnement…
Dans ma vie d’entrepreneur, j’ai connu l’entreprise à tous ses stades : la création,
l’acquisition, la restructuration, la vente. Je suis intimement persuadé qu’une
Exposition universelle permettra à de nombreux entrepreneurs de créer de
nouvelles activités, de reprendre et faire revivre des entreprises qui s’imaginent
en fin de parcours, de restructurer des entreprises en difficulté.
A chaque stade de sa vie, une entreprise a besoin d’un but vers lequel tendre. Une manifestation comme celle que
nous défendons aujourd’hui procurera sans aucun doute un tel objectif à des milliers d’entrepreneurs révélés ou
qui s’ignorent encore aujourd’hui. Lorsque l’on constate l’énorme succès du statut d’auto-entrepreneur alors que
peu de perspectives en découlent, on imagine aisément l’élan que pourrait susciter un appel à projets de cette
ampleur.
Avoir un but défini et du temps pour l’atteindre dans les meilleures conditions, voilà le rêve de tout entrepreneur
et la certitude de provoquer une ruée vers la création de valeur et d’emplois. »
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Patrick GAUTRAT, ancien ambassadeur.
« Le projet d’organisation en France d’une Exposition Universelle pour 2025
constitue un atout majeur pour le rayonnement de notre pays à travers
le monde.
« Un tel projet aurait une forte capacité mobilisatrice, notamment auprès des
jeunes générations qui en seraient les acteurs centraux. La France convierait les
autres pays du monde à ce rendez-vous et surmonterait ainsi toutes les
tendances au repli sur soi, à la mélancolie et au « déclinisme » en proclamant son
adhésion à une mondialisation qui ait un visage humain et positif…
Cette formidable rencontre internationale serait ainsi placée sous le double
symbole du patrimoine et de la technologie, dont la France ferait les moteurs de
la croissance devant marquer l’environnement de l’ensemble du projet. Son
image en serait donc radicalement transformée aux yeux du monde entier. »
Élie CHOURAQUI, réalisateur.
« Exposition Universelle ! Deux mots sont dits et la réalité est rejointe par le rêve.
Les mots s'embrasent, tourbillonnent comme tournent nos têtes devant cet
espace de fraternité, de générosité, de création, de vie, qui s'offre soudain à nous.
Exposition Universelle ! La France notre pays ouvrant ses bras au monde. La
France accueillant la planète pour donner autant que pour recevoir. L'aventure
est magnifique. Et comme je suis impatient de la vivre.
La France donne rendez-vous au monde et le monde à la France ! Mon sentiment
c’est que l’avenir de nos enfants s’écrira sur les pages de grands projets. De
projets exaltants. Nous n'existons que parce que nous nous projetons dans le
futur. Nous le savons tous. Se lever le matin devient un plaisir si nous avons
quelque chose qui nous importe à faire vivre, à faire avancer. Si nous nous sentons poussés par le désir de faire.
De fabriquer. D’accomplir.
Le pavillon de la Chine serait le château de Versailles. Celui de l’Inde, la cour carré du Louvre, celui des Etats-
Unis, Les Tuileries… Notre passé, notre patrimoine... et le futur que nous écrirons rassemblés, puisqu’on ne
construit rien si on oublie ses racines....
Je crois que c’est ça l’expo universelle... Au-delà de tout ce qu’il peut apporter de dynamisme à notre pays, au-delà
de ce qu’il signifie en matière artistique et aussi économique, politique, social, l’expo c’est une passion qui naît.
LA passion qui renaît. NOUS, Français, avons sacrément besoin de passion pour bousculer les épreuves que nous
traversons et celles qui nous attendent. Pour bousculer ce monde qui nous laisse un peu désenchantés.
Nous allons laisser à nos enfants pas mal de problèmes. Alors je suis vraiment heureux qu’avec cette idée d’expo
nous leur laissions aussi des espoirs, des rêves à rêver.»
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HISTOIRE DES EXPOS
Une manifestation porteuse d’espérance
Par Florence PINOT de VILLECHENON, professeur associée à ESCP Europe. Docteur en Histoire des Civilisations occidentales. Elle est l’auteur de quelques ouvrages sur cette question : « Les expositions universelles, collection », Que sais-je ?, PUF ; « Fêtes géantes, les expositions universelles pour quoi faire ? », édition Autrement ou encore « L’Amérique latine dans les expositions universelles », Revue historique, PUF, 1992
S’il est légitime d’associer la naissance des expositions universelles à l’essor industriel qui caractérise le XIXe siècle, il serait réducteur de n’y voir que l’aboutissement de la révolution économique amorcée en Occident au XVIIIe siècle.
En effet, les circonstances qui entourent leur apparition, puis leur répétition, ne doivent pas faire oublier qu’elles sont une manifestation du génie créateur de l’homme qui, en démiurge, tend toujours à se surpasser. Si ces grands rendez-vous planétaires voient le jour c’est parce que l’élan créateur est inhérent à l’espèce humaine, toujours tentée de repousser les frontières du connu, toujours en quête d’innovations capables d’apporter des solutions à son quotidien sur terre.
Cet élan, présent dans les expositions universelles du XIXe comme dans celles du XXIe siècle, en fait des manifestations porteuses d’espérance.
LA GENÈSE DES EXPOSITIONS UNIVERSELLES
Depuis les temps anciens les foires traduisent le besoin des hommes de se rencontrer pour échanger leurs produits. La vocation de ces rassemblements, qui se prolongent dans nos foires et marchés modernes, était essentiellement commerciale. Or, c’est l’absence de cette dimension marchande qui caractérise les expositions universelles et qui amène à s’interroger sur leur apparition.
Au cours du XVIIIe siècle puis au début du XIXe, des expositions industrielles voient le jour en France et en Grande Bretagne. On y montre des machines et l’on y délivre des récompenses. De par leur souci de susciter, par l’émulation, le développement de la production nationale, elles constituent le précédent de nos expositions universelles.
Au milieu du XIXe, le capitalisme parachève la révolution économique amorcée en Angleterre au siècle précédent et mène à maturité le concept d’exposition industrielle. En effet, la mécanisation, conjuguée au chemin de fer et à la navigation à vapeur, permet la production à grande échelle et la distribution aux quatre coins de la planète. Les produits, conçus pour satisfaire les besoins du plus grand nombre, sont porteurs de progrès. Du progrès technique, on attend qu’il mène au progrès social et au progrès humain. Les puissances industrielles de l’époque en tireront les conclusions géopolitiques en légitimant, par ce biais, leur expansion coloniale : de colonisatrice leur entreprise deviendra civilisatrice. De par la place accordée au savoir, à la connaissance empirique et au développement industriel, cette vision est tributaire des idées de l’Encyclopédie, du saint-simonisme et du positivisme. La machine, le travail quotidien des hommes, la vulgarisation scientifique et l’éducation du peuple sont mis à l’honneur. C’est dans cet environnement que le concept d’ « exposition universelle » verra le jour : une manifestation où seront réunis tous les produits de toutes les nations. Nous sommes à Londres, en 1851.
Durant 160 ans de nombreuses expositions universelles se sont succédé, en bonne partie en Occident puis, plus tardivement, en Asie. La France marqua de son sceau ces manifestations en organisant, à Paris, cinq grandes expositions parmi lesquelles certaines devinrent des références en la matière, comme celles de 1889 et de 1900.
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Les expositions universelles se suivent mais ne se ressemblent pas. Dans un contexte globalisé, nos expositions universelles ne peuvent ressembler à celles de l’après-guerre et, encore moins, à celles du XIXe siècle. Il est, toutefois, des traits spécifiques qui, présents depuis les origines, leur confèrent un profil bien particulier.
CE QUI CARACTÉRISE UNE EXPOSITION UNIVERSELLE
Les expositions universelles sont, en premier lieu, de véritables olympiades du progrès tant elles favorisent -et récompensent- l’innovation. Du téléphone à la télévision, de l’électricité au nylon, du trottoir roulant aux technologies numériques, il n’est pas une exposition qui n’ait lancé une nouveauté ou affiché une prouesse technique.
La volonté d’instruire et d’illustrer étant au cœur de leur démarche, la dimension pédagogique les caractérise aussi. Comme le disait Diderot, il s’agit de dresser « un tableau général des efforts de l’esprit humain » afin de contribuer au progrès de la connaissance. C’est dans cet esprit que les expositions du XIXe siècle mirent la machine à l’honneur et, qui plus est, en fonctionnement.
Toutefois, malgré ces intentions édifiantes, les expositions universelles firent très tôt une large place aux éléments ludiques et devinrent de véritables fêtes des peuples. Les attractions de tout genre s’avérèrent le complément nécessaire pour un public sollicité par l’instinct de divertissement. Elles permirent, en même temps, de maximiser la fréquentation des lieux et de contribuer à l’équilibre financier de l’opération. L’élément festif est, depuis, inscrit dans le code génétique des expositions universelles. Ensuite, elles sont, en dépit de leur caractère cosmopolite, une occasion bénie de promouvoir les valeurs nationales. Leur concentration dans l’espace et dans le temps (leur durée se limite à six mois) en font une vitrine privilégiée permettant à la nation hôte et aux pays y participant d’exprimer leur fierté. Enfin, dès leurs débuts, les expositions universelles ont affiché l’ambition de procéder à l’inventaire de tout ce que pouvait produire le génie humain de façon à susciter l’envie d’aller plus loin. Pédagogie oblige, il fallait récapituler, classer et ordonner et, en même temps, anticiper les évolutions à venir, montrer le seuil au-delà duquel l’homme crée et innove. Si l’ambition de tout recenser n’est plus de mise aujourd’hui, les expositions universelles n’échappent pas à cette double mission consistant à témoigner tout autant qu’à anticiper.
Deux dimensions cohabitent en elles : le bilan du passé et la prospection de l’avenir.
LES CRITÈRES DE SUCCÈS
Au-delà de ces aspects, le succès de ces fêtes géantes, aussi omniprésentes qu’éphémères, tient aussi à une bonne alchimie résultant de divers facteurs. Premièrement, le choix du lieu et de la date car le cadre réglementaire des expositions universelles veut que celles-ci soient espacées dans le temps et qu’elles émanent de la volonté de l’État et de la ville qui se portent candidats pour les accueillir. Ensuite, l’adoption d’un thème ou fil conducteur censé structurer le formidable déploiement de connaissances et d’expériences auxquelles elles vont donner lieu.
Enfin, de par leur ampleur, les énergies qu’elles requièrent et les coûts qu’elles suscitent, l’entente entre les divers acteurs -collectivités territoriales, État, entreprises- et l’adhésion enthousiaste de la population s’avèrent indispensables pour assurer le succès de telles manifestations.
C’est tout l’enjeu de Paris 2025.
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CONTACT PRESSE
Jean-Denis ERRARD
Tél : 01 40 88 87 29 – 06 32 64 51 46
Maya CHOPPIN DE JANVRY
Tél : 06 13 24 29 21
