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Conférence Internationale UMA - UBM - BAD Intégrer le Maghreb : Libérer le Potentiel Économique
Tunis, 25 Juin 2019
« Intégration Économique Régionale au Maghreb et Opportunités du Secteur Privé : Rôle Stratégique de la BMICE »
Prof. Sami Mouley
Chief Economist BMICE Directeur du Pôle des Etudes Économiques et de la Coopération Internationale
1
2
Agenda du speech
1. Repères historiques de la création de la BMICE
2. Notre diagnostic de l’état de l’intégration commerciale en rapport avec le secteur privé
3. Notre diagnostic de l’état de l’intégration financière en rapport avec le secteur privé
4. Notre ciblage stratégique du secteur privé au Maghreb comme moteur de l’intégration
5. Notre approche de priorisation sectorielle et des secteurs porteurs
6. Notre politique de financement
7. Notre base de savoir et nos domaines de coopération institutionnelle
Prof. Sami MouleyChief Economist BMICE
3
• L’initiative de créer la BMICE a été prise à la faveur d’une convention signéepar les pays membres de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) en date du 10Mars 1991 à Ras Lanouf en Libye. Cette convention a été ratifiée par tous lesEtats membres en date du 23 Avril 2002.
• La BMICE est ainsi la première institution financière qui représente l’UMA,et dont l’objectif est de contribuer à l’édification d’une économiemaghrébine compétitive et intégrée.
• La tenue de son Assemblée Générale Constitutive en date du 21 décembre2015 à Tunis, son siège, a été l’occasion de concrétiser la création de BMICE,et enregistré la libération du premier quart de son capital par les cinq Etatsmembres.
• Avec un capital déclaré de 500 M$ et un capital souscrit de 150 M$, ledeuxième quart a été libéré en 2018 par tous les actionnaires, et letroisième est prévu en 2019.
• Le plan quinquennal de la BMICE envisage la libération intégrale du capitalen 2020 avec la possibilité de relèvement dans une phase ultérieure ducapital appelable.
1. Repères historiques de la création de la BMICETunisie (20%)
Ministère des Finances
Banque Centrale de Tunisie
Algérie (20%)
Ministère des Finances
Libye (20%)
Ministère des Finances
Mauritanie (20%)
Ministère des Finances
Banque Centrale de Mauritanie
Banque Mauritanienne pour le Commerce International BMCI
Banque pour le Commerce et l’Industrie BCI
La Banque AL WAFA mauritanienne islamique BAMIS
Banque El AMANA BEA
Maroc (20%)
Ministère des Finances
Attijari Wafabank
Banque Marocaine de Commerce Extérieur BMCE
Banque Centrale Populaire BCP
Prof. Sami MouleyChief Economist BMICE
Identifier, préparer et financer des projets visant
l’intégration régionale maghrébine.
Développer l’investissement et les échanges intra-Maghrébins en proposant des solutions aux barrières réglementaires et
institutionnelles
Attirer et mobiliser des capitaux pour le financement des projets d’intérêt commun dans la zone
Maghreb
Servir de force de propositions pour mettre en œuvre les politiques favorisant l’intégration
économique
4
Missions statutaires
1. Repères historiques de la création de la BMICE (Fin)
Axes stratégiques ciblés dans la vision développée dans le cadre du plan de développement quinquennal 2016-2020
• Développer les capacités de production des filières
existantes et à fort potentiel,
• Favoriser l’émergence de nouvelles filières et/ou
développer des filières existantes pour optimiser la
chaîne de valeur régionale,
• Développer une nouvelle offre innovante et montée
en gamme dans les valeurs technologiques
internationales,
• Développer les infrastructures régionales,
• Développer les services commerciaux à l’échelle
régionale.
Prof. Sami MouleyChief Economist BMICE
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2. Notre diagnostic de l’état de l’intégration commerciale en rapport avec le secteur privé
2.1. Idées reçues
Les faibles performances des échanges intra-maghrébins
• En dépit de l’établissement des différents accords commerciaux, le commerce intra-maghrébinde biens représente une part relativement faible, eu égard aux performances enregistrées parles autres CER en Afrique, et se limite à 2,7% des échanges extérieurs de la région.
• Il se compose, à plus de 68%, de produits primaires et notamment de combustibles, depétrole et de gaz naturel qui représentent plus de la moitié des exportations (52,7%) vers lespays membres de l’UMA.
• Les biens manufacturés à hautes technologies ne représentent que 8,5% du total ducommerce intra-maghrébin.
• Il en est de même de la faiblesse du commerce intra-régional de services.
Les coûts du non-Maghreb
• Secrétariat Général de l’UMA, organisations internationales et milieux académiques : Les
retards accumulés dans le processus d’intégration maghrébine font perdre, en moyenne, à
chaque pays de la région UMA, 1,5% à 2% de croissance annuelle, et une perte d’un potentiel
de 200 000 à 300 000 emplois additionnels par an dans la région.
• CEA : Une union maghrébine ferait gagner aux cinq pays l’équivalent de 5 points de leurs PIB
cumulés.
Taux d’ouverture commerciale dans l’UMA, la CEDEAO et la COMESA (moyennes par périodes)
67
,6
94
,9
57
,7
53
,0
44
,3
52
,4
77
,7 81
,3
65
,9
94
,8
85
,5
72
,1
10
3,1
75
,8
10
4,8
10
1,9
53
,2
83
,0
79
,8
63
,7
99
,6
81
,5
11
7,5
10
1,3
CED
EAO
CO
MES
A
UM
A
Alg
érie
Lib
ye
Mar
oc
Mau
rita
nie
Tun
isie
Moyenne 1996-2000 Moyenne 2006-2010 Moyenne 2011-2015
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6
2.2. Le potentiel d’intégration commerciale
En dépit de la faiblesse des performances commerciales, les pays de l’UMA produisent des biens à fort potentiel pour le commerce intra-régional :
Intensité des échanges
Intensité des échanges extérieurs intra-maghrébins (produits agricoles)
Algérie Libye Maroc Mauritanie Tunisie
Produits d'origine animale 0 0 5,91 (g) nd 6,42 (g)
Produits laitiers 3,74 (h) 0 4,79 (h) nd 5,27 (g)
Fruits, légumes, plantes 2,86 2,64 9,08 (s) nd 7,86 (g)
Café, thé 0 0 4,76 (h) nd 2,81
Céréales et autres préparations 3,21 3,38 7,01 (g) nd 4,69 (h)
Oléagineux, graisses et huiles 3,48 1,49 4,59 (h) nd 10,58
Sucres et confiseries 3,79 (h) 9,98 (g) 10,65 (s) nd 5,49 (h)
Coton 2,42 0 2,26 nd 2,46
Autres produits agricoles 2,28 1,53 4,16 (h) nd 5,42 (h)
(s) : stars, (h) : historique, (g) : émergents
2. Notre diagnostic de l’état de l’intégration commerciale en rapport avec le secteur privé (Suite)
Intensité des échanges extérieurs intra-maghrébins (produits non-agricoles)
Algérie Libye Maroc Mauritanie TunisiePêche et produits de la pêche 4,13 (h) 3,69 7,14 (g) 9,01 (s) 6,01 (h)Métaux et minéraux 6,35 (g) 2,14 3,52 0,78 3,59Pétrole 13,24 (s) 12,06 (s) 2,61 1,12 2,75Produits chimiques 10,72 (s) 5,26 (h) 6,15 (g) 0,62 5,01 (h)Bois, papier, etc. 5,45 (h) 0 4,52 (h) 0 2,79Textiles 5,09 (h) 0 7,21 (g) 0 7,52 (g)Vêtements 2,14 2,24 6,42 (g) 0 8,49 (g)Cuirs, chaussures, etc. 4,84 (h) 3,69 10,49 (s) 0,63 7,74 (g)Boissons et tabacs 4,68 (h) 1,32 7,39 (g) nd 7,82 (g)Machines non électriques 5,42 (h) 5,79 (h) 8,87 (g) 1,02 8,69 (g)Machines électriques 3,36 4,12 (h) 6,69 (g) 0 6,62 (g)Matériel de transport 5,34 (h) 1,24 5,36 (h) 0 5,23 (h)Produits manufacturés 4,17 (h) 3,36 6,64 (h) 1,08 8,91 (s)
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Concentration et diversification des échanges
• Bien que l’indice demeure encore relativement élevé (signede forte concentration), il a eu tendance à s’amenuiserdurant la dernière période.
• En d’autres termes, les pays se sont orientésprogressivement vers une meilleure diversification desproduits d’exportation, avec une meilleure convergence ducommerce avec la structure mondiale des échanges.
Complémentarité des structures commerciales
• Les pays du Maghreb n’exploitent pas le potentiel que
pourrait fournir la complémentarité de leurs échanges
commerciaux.
Evolution de la concentration des exportations
2.2. Le potentiel d’intégration commerciale (Suite)
2. Notre diagnostic de l’état de l’intégration commerciale en rapport avec le secteur privé (Suite)
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Indice ACR pour une sélection de produits les plus exportés
Désignation Algérie Libye Maroc Mauritanie Tunisie
Gaz de pétrole à l’état gazeux 68,9 - - - -
Gaz de pétrole liquéfié 59,6 - - - -
Pétrole brut 21,5 10,57 - - -
Produits minéraux 20,1 - - - -
Engrais azotés 17,6 - - - -
Phosphates de calcium naturels - - 176,1 - 93,5
Engrais phosphatés - - 134,0 - -
Acides inorganiques et composés non métalliques - - 83,0 - -
Vêtements - - 70,8 - 35,8
Huiles d’olives - - - - 54,1
Gypse, plâtre et pierres de calcaire 23,8
Conducteurs électriques (*) - - 36,14 - 35,46
Poissons, frais ou réfrigérés (*) - - - 87,98 -
Dérivés du fer (*) - - - 36,24 -
Le potentiel de compétitivité
Outre le potentiel d’intégration commerciale, lesproduits échangés par les pays du Maghreb ainsi queleurs secteurs d’activité respectifs recèlent un réelpotentiel compétitif.
2.2. Le potentiel d’intégration commerciale (Fin)
2. Notre diagnostic de l’état de l’intégration commerciale en rapport avec le secteur privé (Suite)
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2.3. Notre méthode de priorisation des produits d’intégrationcommerciale
• Calculs basés sur un indice de spécialisation commerciale quicompare les flux nets des échanges au total des flux d’échangescommerciaux de biens et services.
• Les résultats de spécialisation commerciale sur l’ensemble de lazone Maghreb a permis de décliner 114 familles de produits quisont à cibler en faveur de l’intégration commercialemaghrébine.
• Sur ces 114 familles de produits et de services, 12 secteurs debiens et 11 secteurs de services commerciaux intéressant lesecteur privé présentent en plus un bon positionnementstratégique en termes d’exportations des pays de l’UMA sur lemarché international, tel que déduit d’une matrice BCG.
Algérie Libye Maroc Mauritanie Tunisie
Familles de produits émergents 4 9 17 1 15
Familles de produits stars 9 7 19 15 19
Total 13 16 35 16 34
Total Produits émergents et stars 114
2. Notre diagnostic de l’état de l’intégration commerciale en rapport avec le secteur privé (Suite)
Familles de produits de spécialisation compétitive (émergents et stars) sur le marché des échanges intra-maghrébins
Dynamique relative des exportations de l’UMA par sous-secteurs
Alim. N. Prép.
Alim. Trsf.
Min. Ch. Org.
Hab.Mat. Car. Met.
Mach. Outil.
Autom. Trsprt.
TIC
Transport
Voyages
A. Serv.
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
7,0
8,0
9,0
10,0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0Ex
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n
20
16
Exportations de l'UMA en milliards de dollars en 2005
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• Complexité du réseau d'accords bilatéraux de libre-
échange et multiplicité d’autres accords préférentiels
régionaux.
• Prévalence de règles commerciales restrictives.
• Retards de facilitation du commerce international et
certains déficits de logistique.
• Obstacles d’accès aux marchés et barrières d’ordre
tarifaires et non-tarifaires (règles d’origine, exigences
sanitaires et phytosanitaires, mesures anti-dumping).
• Contraintes liées au climat des affaires et à
l’investissement.
• Réglementations et contrôles de change sur les
opérations courantes dans les pays du Maghreb
2.4. Ciblage de contraintes majeures à surmonter pourune meilleure intégration commerciale
2. Notre diagnostic de l’état de l’intégration commerciale en rapport avec le secteur privé (Fin)
Atouts et potentiel de la région du Maghreb
Un marché estimé à plus de 100 millions d’habitants
Soutien international très fort à l’intégrationmaghrébine : UE , BAD, BID, pays arabes et islamiqueset principaux partenaires occidentaux.
Emplacement stratégique : Proximité du marché européen et plateforme régionale pour l'Afrique sub-saharienne
Un important potentiel énergétique, industriel et agricole
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3. Notre diagnostic de l’état de l’intégration financière en rapport avec le secteur privé
• Aujourd’hui, les systèmes bancaires et financier des pays de la région sont certes plusdiversifié, plus ouverts à l’international et plus impliqués dans les concours aux économieset aux secteurs privés, mais à des degrés de maturation différents selon les pays.
• Néanmoins, les systèmes financiers des pays du Maghreb se caractérisent par le poidsimportant des secteurs bancaires. Les secteurs financiers non-bancaires (crédit-bail,microfinance, bancassurance, finance islamique, private equity, ect…) possèdent uneprésence relativement faible dans le processus d’intermédiation financière.
• Il en est de même pour les marchés de capitaux (capitalisations relativement faibles decertains marchés boursiers relativement aux benchmarks internationaux comparés et desefforts que doivent encore nécessiter la poursuite de la modernisation des marchésobligataires).
• D’autres problèmes structurels persistants : (i) la concentration de l’activité bancaire sur les3-4 premières grandes institutions, (ii) des obstacles majeurs d’accès aux sources definancement bancaire pour les T-PME, (iii) le manque de proactivité vis-à-vis destechnologies nouvelles et notamment des nouveaux instruments de la financetechnologique (Fintech), et (iv) le problème des créances non performantes.
• A cela s’ajoute les contraintes de modulations de cadres des politiques monétaires et desupervision bancaire dans un contexte marqué dans certains pays par des crises deliquidité systémique, des dépréciations de change du fait de la détérioration desfondamentaux, des pénuries de devises étrangères captées par le système bancaire officielet une situation sans précédent du recours au cashing.
Concentration bancaire
90,894,8
87,9
100,0
63,5
85,6
Algérie Libye Maroc Mauritanie Tunisie UMA
Part des cinq plus grands actifs (% du total des actifs bancaires)
Part des trois plus grands actifs (% du total des actifs bancaires)
Prof. Sami MouleyChief Economist BMICE
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• La présence maghrébine dans les investissements étrangersdu Maghreb est remarquablement faible, avec un stockd’IDE maghrébin qui ne représente à peine que 1,7% dutotal des IDE dans le Monde en provenance des pays del’UMA et 0,31% des IDE de l’UMA reçus du Monde entier.
• Les flux de portefeuille sont pour leur part plus faibles queceux des IDE.
• Le taux d’intégration financière, calculé par rapport des fluxtotaux (IDE + Portefeuille) intramaghrébins par rapport autotal de ces flux (solde) avec le reste du monde nereprésente qu’à peine 0,6% en moyenne durant la période2011-2017.
• Ces contre-performances sont en fait inhérentes à certainesrestrictions encore latentes sur les opérations en capital etfinancières.
3. Notre diagnostic de l’état de l’intégration financière en rapport avec le secteur privé (Suite)
3.1. Flux financiers intra-maghrébins
Prof. Sami MouleyChief Economist BMICE
Critères et indice composite de développement du système financier
0,33
0,45
0,20
0,28
0,37
0,67
0,24
0,20
0,16
0,24
0,39
0,09
0,20
0,22
0,67
0,07
0,16
0,04
Système Financier
Institutions financières
Marché des capitaux
Profondeur
Accès
Efficience
Profondeur
Accès
Efficience
Ind
ice
glo
bal
Insi
tuti
on
sfi
nan
cièr
es
Mar
ché
des
cap
itau
x
UMA Monde
13
Indice des restrictions sur les opérations financières dans l’UMA et dans le Monde par catégories d’opérations financières
0,38
0,40
0,41
0,37
0,36
0,38
0,27
0,41
0,28
0,41
0,44
0,87
0,92
0,92
0,92
0,75
0,75
0,67
1,00
1,00
0,83
0,92
Indice moyen toutes catégories d'actifs confondus
Participations et actions (sans implication dans le management)
Obligations (de plus d'un an)
Placements monétaires (moins d'un an)
Investissements des fonds collectifs
Produits dérivés
Crédits commerciaux
Crédits financiers
Garanties
Investissements directs étrangers
Transactions immobilières
3 pays de l'UMA Reste du Monde (97 pays)
3. Notre diagnostic de l’état de l’intégration financière en rapport avec le secteur privé (Suite)
Prof. Sami MouleyChief Economist BMICE
14
3.2. Le retard de l’UMA en matière d’inclusion financière
Inclusion financière digitale
48%
18%
40%
10%
21%
3%
Carte dedébit
Carte decrédit
UMA Pays en développement Monde
29%
25%
52%
21%
19%
44%
5%
2%
23%
Utilisation d'Internet pourpayer une facture ou faire un
achat au cours de l'annéepassée
Utilisation du téléphonemobile ou de l'Internet pour
accèder à un compte
Paiement numérique reçu oueffectué au cours de l'année
passée
UMA Pays en développement Monde
Nombre de titulaires d’un compte financier
69%
65%
56%
72%
63%
59%
53%
66%
38%
26%
24%
42%
Population de 15 ans etplus
Femmes de 15 ans etplus
Jeunes de 15 à 24 ans
Population de 25 ans etplus
UMA Pays en développement Monde
• En dépit des efforts consentis par les autorités, nos pays accusent encore certains retards en matière d’inclusion financièrerelativement aux pays comparateurs et émergents, s’agissant des indicateurs de pénétration bancaire et d’usage des services financiers.
3. Notre diagnostic de l’état de l’intégration financière en rapport avec le secteur privé (Fin)
Prof. Sami MouleyChief Economist BMICE
15
4. Notre ciblage stratégique du secteur privé au Maghreb comme moteur de l’intégration
4.1. Profil des entreprises dans les pays de l’UMA
• Plusieurs traits communs aux tissus d’entreprises se dégagent dans les pays de la région, en particulier la faible part des entreprisesde grande taille, la concentration géographique dans quelques grandes villes et la part importante des services au niveau sectoriel.
• Une autre caractéristique est le jeune âge des entreprises.• Cependant, le rythme de création d’entreprises évolue encore très lentement par rapport au rythme observé dans le Monde. Ces
dernières années, la moyenne mondiale s’est établie à 4,4 créations d’entreprises pour 1 000 adultes (personnes âgées de 15 à 64ans) contre seulement 1,1 créations dans les pays de l’UMA, soit quatre fois moins.
4.2. Néanmoins, des signes de modernisation des PME favorisant l’intégration régionale
Pays et groupes de paysAge moyen
en années
% des
entreprises avec
des bilans revus
par un audit
externe
% des
entreprises
ayant une
certification
internationalem
ent reconnue
% d'entreprise
avec un statut
d'entrepreneur
individuel
% d'entreprise
avec une
participation
privée dans la
propriété
% d'entreprises
enregistrées au
démarrage de
l'activité dans le
pays
% d'entreprises
en concurrence
avec l'informel
Moyenne UMA 19,2 62,2 17,2 21,7 91,1 95,2 50,3Moyenne mondiale 16,5 48,4 15,9 40,1 87,6 88,7 54,3
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16
4.3. Tissu entrepreneurial et innovation
Pays et indicateurs
Source de l'innovationType d'innovation
Processus Produit Communication
Entreprises
utilisant une
technologie sous
licence d'une
entreprise
étrangère (%)
Entreprises ayant
des dépenses en
R&D (%)
Entreprises ayant
introduit une
innovation de
processus (%)
Entreprises ayant
introduit un
nouveau
produit/service
Entreprises dont le
nouveau
produit/service est
nouveau pour le
marché (%)
Entreprises utilisant
le courriel pour
interagir avec les
clients et les
fournisseurs
Entreprises
ayant leurs
propres sites
Internet
Moyenne UMA 11,8 17,5 42,2 32,4 55,9 93,3 64,0Moyenne mondiale 14,6 15,6 33,4 36,7 66,1 71,3 44,2
4. Notre ciblage stratégique du secteur privé au Maghreb comme moteur de l’intégration (Suite)
Prof. Sami MouleyChief Economist BMICE
17
Évolution de la distance à la frontière dans l’UMA pour les composantes du climat des affaires
52,9
82,2
67,3
68,6
45,5
25,1
41,6
62,6
57,9
56,7
34,7
52,2
79,3
64,4
70,3
46,8
20,4
39,2
59,0
63,4
56,8
34,7
56,6
78,2
57,0
70,9
60,7
34,5
38,8
50,1
71,9
57,7
46,6
Moyenne
Création d'entreprise
Obtention d'un permis de construire
Raccordement à l'électricité
Transfert de Propriété
Obtention de Prêts
Protection des investisseurs minoritaires
Paiement des Taxes et Impôts
Commerce Transfrontalier
Exécution des Contrats
Règlement de l'insolvabilité
UMA en 2010 (Sans données sur la Libye) UMA en 2015 UMA en 2018
4.4. Progrès et rigidités de la pratique des affaires
Perceptions des obstacles majeurs au développement de l’entreprise
30,3
13,4
13,0
10,5
9,5
5,1
4,2
3,0
2,7
1,8
1,6
1,5
1,3
1,1
1,1
Instabilité Politique
Pratiques du secteur informel
Accès aux financements
Main-d'œuvre insuffisamment formée
Corruption
Taux d'imposition
Réglementations douanières et commerciales
Eléctricité
Administration fiscale
Réglementation du travail
Affaires judiciaires
Transports
Crimes, vols et désordres
Licences et permis
Accès aux ressources foncières
4. Notre ciblage stratégique du secteur privé au Maghreb comme moteur de l’intégration (Fin)
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5. Notre approche de priorisation sectorielle et des secteurs porteurs
Algérie
Libye Mauritanie
Maroc Tunisie
Des secteurs offrant un potentiel de transformation structurelle (indicateurs prody)
Prof. Sami MouleyChief Economist BMICE
19
Des secteurs avec un contenu technologique des exportations
0%
20%
40%
60%
80%
100%
20
02
20
03
20
04
20
05
20
06
20
07
20
08
20
09
20
10
20
11
20
12
20
13
20
14
20
15
20
16
20
17
Algérie
Elevée Moyenne Faible
0%
20%
40%
60%
80%
100%
20
02
20
03
20
04
20
05
20
06
20
07
20
08
20
09
20
10
20
11
20
12
20
13
20
14
20
15
20
16
20
17
Libye
Elevée Moyenne Faible
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
Maroc
Faible Moyenne Elevée
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
20
02
20
03
20
04
20
05
20
06
20
07
20
08
20
09
20
10
20
11
20
12
20
13
20
14
20
15
20
16
20
17
Mauritanie
Faible Moyenne Elevée
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
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Tunisie
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Maghreb
Faible Moyenne Elevée
5. Notre approche de priorisation sectorielle et des secteurs porteurs (Suite)
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• Priorisation de secteurs porteurs présentant un potentiel d’intégration régionale • Ciblage de chaînes de valeur régionale : Effets intégrateurs des chaînes de valeur régionale de l’automobile,
des produits pharmaceutiques et des activités halieutiques (pêche et aquaculture)
SecteurSous-secteur/
ProduitAlignement stratégique BMICE
Secteur manufacturier
Automobile
Favoriser l’émergence de nouvelles filières et/ou développer des
filières existantes pour optimiser les chaines de valeur régionales Industrie
pharmaceutiqueTransformation des
ressources naturelles
Industrie chimique (phosphate, pétrole,
gaz, …..) Développer les capacités de production des
Filières existantes à fort potentielSecteur halieutique
Activités
de la pêche et de l’aquaculture
Industrie agro-alimentaireCéréales
Favoriser l’émergence de nouvelles filières et/ou développer des
filières existantes pour optimiser les chaines de valeur régionales
EnergieEnergies renouvelables Développer les capacités de production des filières existantes à
fort potentiel
Services
Services de santé
Favoriser l’émergence de nouvelles filières et/ou développer des
filières existantes pour optimiser les chaines de valeur régionalesTourisme
5. Notre approche de priorisation sectorielle et des secteurs porteurs (Fin)
Prof. Sami MouleyChief Economist BMICE
Le financement prioritaire du commerce extérieur
visant le développement des échanges intra-maghrébins
et la dynamisation du commerce inter-pays
Des lignes de financements adéquates à des projets de
taille moyenne
Des garanties afin de couvrir en partie les risques
inhérents à des projets productifs ou des opérations
jugés d'intérêt commun visant la complémentarité économique maghrébine
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6. Notre politique de financement
Un projet est considéré d’intérêt commun lorsque : (i) son capital est détenu par au moins deux parties maghrébines, (ii) produit pour satisfaire les besoins des marchés maghrébins, (iii) utilise des matières premières ou des technologies provenant d’un pays du Maghreb, autre que celui de son implantation.
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6. Notre politique de financement (Suite)
6.1. Phase de démarrage des opérations
• Après une phase de constitution, qui s’est étalée sur les années 2016 et 2017, période conforme aux standards internationaux de banques régionales similaires, la BMICE a démarré ses premières opérations de financement et devenue opérationnelle à partir du début de 2018.
• Pour le développement du commerce intra-maghrébin, qui constitue un des axes principaux de ses activités, la BMICE accorde des financements à court terme pour le financement, la confirmation ou la garantie des opérations entre les acteurs maghrébins.
• En outre, pour les opérations ne dépassant pas un certain volume, la BMICE met des lignes de financement, de confirmation ou de garantie à la disposition des banques nationales qui le souhaiteront, eu égard à la difficulté de suivi des opérations au niveau des risques et du back office.
• Plus de 50 M$ de financements approuvés, dont 35 M$ décaissés sous forme de lignes de financement du commerce au profits de banques maghrébines, de co-financement et de lignes dédiées aux PME.
• D’autres deals pour les opérateurs maghrébins sont en cours d’approbation, notamment pour les projets d’investissement.
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6. Notre politique de financement (Fin)
6.2. Des financements adossés à une stratégie de mobilisation des ressources au profit du secteur privé
• Afin de réussir dans ses missions, la BMICE s’est positionnée dans l’eco-système bancaire et financier duMaghreb où plusieurs acteurs nationaux et internationaux interviennent déjà.
• A ce titre, la BMICE a entrepris des initiatives pour asseoir des relations de coopération et de partenariatétroites et durables avec ces acteurs aussi bien en matière d’échange d’expérience, de cofinancement etde mobilisation des ressources.
• A titre d’exemple, des réseautages avec d’autres organisations multilatérales (BAD, BID, ITFC, CEA,ESCWA, ect…) ou régionales similaires (Afreximbank en particulier) ont permis d’identifier des axes decoopération pertinents et, dans certains cas, de conclure des programmes d’assistance technique avecdes financements conséquents (cas de la BAD), ou de concourir à la mobilisation des ressources (ITFC,Afreximbank, ATFP) pour le financement des opérations.
• D’autres programmes sont aussi à citer tels que le programme AATB (Arab Africa Trade Bridges Program)
• La BMICE entend aussi créer des fonds d’investissement en attendant de procéder dans une seconde étape au lancement des emprunts obligataires en devises tributaire de l’obtention d’une notation et de concourir aux prêts subordonnés.
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7.1. Ancrage stratégique
• Articulation avec l’Agenda d’Intégration Régionale de l’UMA
• Ancrage avec le mandat du Bureau régional de l’Afrique du Nord de la CEA de promotion de l’intégration régionale
7.2. Convergences parfaites de stratégies entre la BMICE et nombre d’instances multilatérales de développement
BAD
• Les orientations stratégiques de la BMICE, figurant dans son plan opérationnel quinquennal, sont en parfaite adéquation avec la stratégie de la BAD pour
l’intégration régionale pour l’Afrique du Nord (High 4).
• Conclusion en 2019 d’un MoU en matière de bases de connaissances et d’un programme d’assistance technique financé sur le don du FAT - PRI.
Afreximbank
• Conclusion en 2019 d’un MoU en matière de bases de connaissances.
Programme AATB (Arab Africa Trade Bridges Program)
• Echange d’une lettre de protocole cadre et de partenariat avec l’ITFC (International Islamic Trade Finance Corporation) du groupe de la BID avec laquelle la
BMICE a aussi signé un MoU en janvier 2017
7. Notre base de savoir et nos domaines de coopération institutionnelle
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• Jouant un rôle de force de propositions aux gouvernements, la BMICE intervient au niveau de l’élaboration des étudeséconomiques et financières qui ont pour finalité de proposer aux autorités des solutions alternatives et innovantes pourlever les obstacles à l’intégration.
• Plusieurs produits de savoir sont proposés (voir site web: www.bmice-maghreb.org).• Un partenariat actif avec les banques centrales des pays du Maghreb permettra de proposer aux relations de la BMICE des
solutions innovantes et alternatives aux obstacles d’accès aux marchés, tels que les questions de change, le renforcementcommun des cadres AML/CFT, les échanges de données et l’assistance technique avec les autorités de supervisionbancaire, le développement des Fintech sous l’égide du FMI, ect….
• Un partenariat actif avec l’UBM (convention de paiement unique, harmonisation des systèmes de paiements et desplateformes techniques avec un alignement sur le projet de mise en place d'un système régional arabe des paiements sousl’égide du FMA (ARPS : Arab Regional paiement System et Arab Clearing Project).
• Réseautage actif avec des pôles universitaires de recherche scientifique.
7. Notre base de savoir et nos domaines de coopération institutionnelle (Fin)
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