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Connaitre le développement des adolescents pour comprendre et prévenir les comportements à risques Dr en Psychologie, Ingénieur de recherche INSERM Laboratoire de Psychologie et NeuroCognition (CNRS UMR 5105) Structure Fédérative de Recherche « Santé et Société » Université de Grenoble Christine Cannard [email protected]

Connaitre le développement des adolescents pour … · Vince (18 ans), blog. « Ayant essayé suffisamment de drogues de toutes sortes (à part les hautement addictives, crack et

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Connaitre le développement des adolescents

pour comprendre et prévenir les

comportements à risques

Dr en Psychologie, Ingénieur de recherche INSERM Laboratoire de Psychologie et NeuroCognition (CNRS UMR 5105)

Structure Fédérative de Recherche « Santé et Société » Université de Grenoble

Christine Cannard

[email protected]

Qu’est-ce que l’adolescence ?

Transitions bio-psycho-sociales.

Transitions

cognitives

Penser, planifier,

décider, contrôler,

inhiber, faire preuve

d’empathie

Transitions

psychiques

Source : 123RF

Processus de

séparation-

individuation

Transitions

sociales

Un corps en transformation, un

corps en sexuation : le corps est

au cœur de l’adolescence

Transitions

biologiques

Maturation structurelle et fonctionnelle

Source : docteurclic.com

L’identité personnelle qui renvoie à la différenciation, l’originalité, l’unicité

de l’individu.

- l’identité sociale qui renvoie à la similitude, aux appartenances

groupales, aux différents « Nous » possibles.

L’individu oscille continuellement entre différenciation et similitude

suivant le contexte et l’environnement dans lequel il se trouve.

Que suis-je ?

Qu’est-ce que je vaux ?

Qui suis-je ?

… au monde adolescent

L’ado fait de gros efforts pour être en

conformité avec les autres, pour faire bonne

figure, être reconnu, être accepté et se sentir

en sécurité : En étant comme les autres je

sais qui je suis !

Du monde animalier

La culture adolescente fournit des codes d'identification aux

adolescents mais crée aussi chez eux des dépendances nouvelles.

L’adolescence est aussi socio-culturelle : l’enfant devient adolescent

avant d’entrer dans la puberté.

Mais pourquoi faire comme tout le monde

au point d’en perdre son identité

personnelle, ou encore au point de

s’engager dans des conduites à risques ?

Qu’est-ce qu’une conduite à risques ?

Différents types de conduites sont à distinguer :

Les conduites d’essai et d’exploration : découvrir ses nouvelles

potentialités et limites. Expérimentation, défi, nouvelles sensations.

Les conduites d’excès, de dépassement de limites : Les limites sont

recherchées dans leur extrême (risque important : un coma, un trouble

psychique, un handicap). La destructivité est au premier plan, même si

c’est inconscient, ou insouciant. On laisse une instance extérieure

décider (la chance, Dieu).

Les conduites ordaliques : L'ordalie représente la manière dont chacun

va interroger, par les sensations extrêmes, la mort ou le danger, pour

vérifier la possibilité et le droit d'exister. En agissant de la sorte, je sais

que je suis vivant. Je cache une douleur par une autre.

(Allanic, 2009)

Laure, 15 ans, a créé le club des sataniques avec deux camarades de classe. Pour

en être membre, il faut réunir certains critères, comme avoir déjà fait au moins une

tentative de suicide conduisant aux urgences, s’habiller en noir, porter en toutes

occasions un cutter et un crucifix retourné en pendentif, fumer du shit et participer à

certaines soirées au cours desquelles les participants assistent celui ou celle qui a

décidé de se scarifier les poignets. Au cours d’autres soirées, chacun doit briser

une vitre avec son poing sans protection ou encore rester le plus longtemps

possible au milieu de la chaussée dans un virage dangereux et éviter les voitures

au dernier moment. (Pommereau, 2005, p91).

Tom, 17 ans, raconte avec délectation une journée intense de surf des neiges

après une nuit blanche passée en boîte : « J’étais dans un état second, comme

dans un jeu virtuel » (Clerget, 2000, p. 190).

Vince (18 ans), blog. « Ayant essayé suffisamment de drogues de toutes sortes (à

part les hautement addictives, crack et hero), je considère qu’elles m’ont appris

tellement sur moi. Après discussion avec des amis à ce sujet, nous ne regrettons

pas, et si l’expérience était à refaire, ce serait sans aucune hésitation pour chacun

d’entre nous. Je compare souvent l’expérience au premier rapport sexuel, pas sur

le plan du ressenti, mais parce qu’il y a clairement un avant et un après, et

dans l’après, on se sent plus grand, plus fort d’une expérience nouvelle et

d’un enrichissement personnel. »

Relations entre présence des pairs et

comportements à risque

- Les adolescents sont plus susceptibles de fumer, boire et se droguer

en présence de pairs qui fument, boivent ou se droguent. Idem pour les

régimes alimentaires conformisme social

- Se lancer des défis de plus en plus dangereux ne pas être ridicule

aux yeux des autres, devenir populaire, entrer dans la légende, être

envié par ceux qui n’osent jamais rien faire, obtenir une récompense

sociale via l’approbation et le regard admiratif des pairs.

- Faire en groupe ce que l’on n’ose pas faire tout seul. Le groupe

rassure et déculpabilise. La légitimité du groupe l’emporte sur la

légitimité de la famille ou de la société.

Expérimentations de

tabac, d’alcool et de

cannabis, ainsi que

les premières ivresses

parmi les collégiens,

selon le sexe et le

niveau scolaire (%)

(Spilka et al. 2012,

enquête HBSC 2010,

exploitation OFDT)

En 2011,

6,6 % des adolescents âgés de 17 ans n’ont expérimenté aucun des trois

principaux produits : alcool, tabac, cannabis (Enquête INSERM).

15 % des garçons et 6 % des filles de 17 ans ont un usage régulier d’alcool (10

fois/mois). 59 % rapportent avoir déjà été ivres au cours de leur vie et 53 %

déclarent avoir vécu au cours du mois précédant l’enquête, une alcoolisation

ponctuelle importante (API, à savoir le binge drinking).

30 % des filles et 33 % des garçons sont fumeurs quotidiens (tabac). 39 % des

filles et 44 % des garçons ont déjà fumé du cannabis au moins une fois. 7% en ont

un usage régulier.

Témoignage adolescent de 16 ans. Extrait du livre « A la rencontre

des adolescents ». Jousselme, C. et Douillard, J.-L. (2012), O. Jacob.

« J’ai eu beaucoup de chance qu’il ne me soit rien arrivé pendant toutes

ces années. Je me confrontais à toutes les lois, je me mettais toujours

plus dans des situations de danger ; je buvais toujours plus d’alcool ;

j’affectionnais toujours plus de violence, sous toutes ses formes. En

même temps je ressentais de l’intérieur des sensations pénibles,

douloureuses, une grande fragilité. J’avais un besoin constant de

m’efforcer de paraître ce que je n’étais pas à l’intérieur, et de vérifier que

je pouvais, ainsi, me faire aimer tout en ayant l’illusion de garder la

maîtrise des événements. Mais au fond j’étais mort de trouille. Je me

disais que ce que je faisais n’était pas bien, je désirais alors rentrer dans

les rangs. Les sports que j’ai pratiqués de manière intensive m’ont

beaucoup « contenu ». Et comme j’étais bon, j’y ai gagné de la

reconnaissance. Je m’en suis sorti grâce à eux.

Les conduites à risque les plus périlleuses

• Entrer dans un véritable processus de délinquance : Les activités au sein du

groupe des pairs s'inscrivent dans une dialectique du «faire» et de «l'interdit».

• Se lancer des défis de plus en plus dangereux : Les jeunes s'infligent des

épreuves de plus en plus dangereuses pour devenir adultes (à leurs yeux et aux

yeux des autres) ; Les adolescents sont avides de tout ce qui rompt avec la

routine et la banalité quotidienne, ils ont soif d’événements et d’intensité.

• Les passages à l’acte sexuels : pour faire comme tout le monde, pour ne pas

paraître coincé(e), pour faire comme sur les sites porno, pour montrer qu’on n’est

plus un enfant, par méconnaissance de la sexualité et de l’amour, pour ne pas

perdre son petit ami…

• La conduite suicidaire : s'opère souvent dans un climat d'impulsivité et

représente un retournement contre soi de l'agressivité, elle constitue une attaque

contre son propre corps et tout ce qu'il représente, mais elle est aussi un moyen

de provoquer la réaction des autres ou de se soulager d’une souffrance. Elle ne

répond jamais à une seule signification.

Des enseignants constatent que dans une de leurs classes, une dizaine

d’élèves se scarifient. Lors d’une entretien individuel avec chacun, 5 disent en

haussant les épaules qu’ils ne savent pas pourquoi ils ont pris le cutter; 3

disent que c’était pour se faire un joli tatouage. Une autre explique que c’était

pour savoir quelles sensations ça fait. Et Muriel, quant à elle, vous montre

ses poignets et ses chevilles et raconte : « Je gravais, je gravais, et je voyais

ce sang qui coule, je me souviens même pas que ça faisait mal, je me

souviens que ça piquait, ça piquait, ça oui […] Je crois que j’avais tellement

mal au cœur que je ne sentais pas la douleur en fait […] La première fois je

l’ai fait avec du verre que j’avais trouvé et puis, comme une cinglée, je suis

repassée dessus deux ou trois jours après avec une lame de rasoir, et je me

trimbalais avec un canif dans le sac à cette époque-là, donc, avec le canif

aussi en fait, après c’est devenu pratiquement systématique. Dès que

quelque chose n’allait pas, je repassais dessus. Après je l’ai fait à la cheville,

c’est vrai que ça fait moins mal, la cheville, oui, puis je devais être moins

amoureuse pour sentir plus la douleur […] Quand tu te coupes, tu ressens

des sensations, et après, quand tu vois ton sang, c’est comme si ta vie elle

t’appartient, je peux faire ce que je veux, mon sang je peux le faire couler

comme je veux. Si je veux, je peux m’ouvrir les veines, je peux mourir. »

David Le Breton, scarifications adolescentes, 2006, revue Enfance et Psy.

Les risques potentiels de l’usage des écrans

Les jeux vidéo :

- rester « scotché » à son avatar, compagnon imaginaire sécurisant et vivre par

procuration (la vie virtuelle remplace la vie réelle qui fait peur ou qui ennuie le

joueur).

- banaliser la violence, manquer d’empathie, à cause des jeux très violents.

Les réseaux sociaux ou les messageries instantanées :

- tomber sur des ado injurieux, violents, méprisants (cyber harcèlement).

- tomber sur des adultes malsains, pervers ou prosélytes, qui profitent du besoin de

reconnaissance et d’attachement de l’ado (cf film Trust).

- ne plus voir de limite entre vie privée et vie publique. La mise à nu passe de

l’intime à la collectivité (concept d’extimité de S. Tisseron).

- être en permanence dans un système de comparaison sociale qui active le circuit

de récompense neuronal (transmission de dopamine).

De façon générale :

Ne plus savoir resté seul, oublier les notions d’espace et de temps, perdre

l’attention et la motivation en dehors de ces activités numériques, et enfin

problèmes de santé (manque de sommeil, troubles oculaires, obésité, troubles

anxio-dépressifs).

Promotion on-line des conduites à risque

Le cybersuicide est un pacte suicidaire échafaudé sur le Net entre deux

internautes qui chattent virtuellement avant de se rencontrer dans la réalité pour

passer à l’acte (Birbal et al. 2009).

Anorexie : diffusion des stratégies calorifuges comme l’usage de laxatifs ou la

prise d’hormones thyroïdiennes, ou conseils stratégiques pour échapper à une

prise en charge médicale et tricher sur la balance. La douleur physique et la

maigreur extrême sont glorifiées dans un sentiment de toute puissance et

d’appartenance à une communauté d’exception. (Norris et al. 2006).

Psychotrope : augmenter les capacités intellectuelles et résister à la fatigue ou

au stress grâce aux stupéfiants directement expédiés par le Net sans prescription

médicale.

A la cyber addiction comportementale due à des usages intensifs des

écrans, s’ajoute la promotion sur internet des conduites à risque !!

La perception du risque est biaisée

l’ado accorde plus d’importance à sa

perception subjective du risque qu’aux

données objectives fournies par son

environnement sur le risque encouru.

= confiance et optimisme excessifs.

biais d’optimisme

l’ado tend à penser qu’il est plus sûr et

plus adroit que l’individu lambda…d’où

la responsabilité de l’accident attribuée

en général à autrui

= sur-estimation de soi et sous-estimation

d’autrui.

biais de conformité

supérieure de soi

Le gain est plus important à leurs

yeux que le danger encouru :

Le risque « catharsis » : extérioriser

le stress et l’anxiété, compenser les

frustrations, déplacer l’agressivité.

Le risque « autonomie » : se sentir

libre et adulte.

Le risque « stimulation » :

rechercher des sensations fortes et

la nouveauté.

Le risque « prestance » : conforter

son image sociale

Les ado ne perçoivent pas toujours le risque. Pourquoi ?

Que faire ?

Du normal … au pathologique…

Il ne faut pas trop vite psychiatriser les conduites des adolescents.

- La plupart des conduites renvoient à des rituels initiatiques les faisant passer

de l’état d’enfant à l’état d’adolescent, une manière de chercher sa place dans

un environnement à la fois libre et contraignant, en l’absence de rites de

passage.

- Face au doute identitaire, une humeur dépressive transitoire est tout à fait

normale à l’adolescence, selon les circonstances.

Mais sous couvert de crise identitaire et de culture adolescente, on en oublie

parfois que certains ne vont pas bien. Un trouble n’est jamais isolé :

- Les troubles mentaux précèdent l’apparition des troubles liés à la

consommation d’alcool ou de drogues dans 2/3 des cas. Un trouble anxieux

ou dépressif peut multiplier par 2 le risque de développer un abus ou une

dépendance.

- Les troubles dépressifs précèdent l’apparition de troubles du comportement.

- Un risque de 2 à 4 fois plus élevé de dépression serait présent chez les

jeunes anxieux (2/3 des cas).

Dans ce continuum « normal-pathologique », sont donc à prendre

en compte, l’exposition au danger et la conscience de ce danger.

Répétition : le jeune a-t-il tendance à répéter ce type de

comportement ?

Durée : depuis combien de temps adopte-t-il ce comportement ?

Troubles associés : existe-t-il d’autres troubles qui viennent

s’associer à cette conduite ?

Événements de vie « négatifs » pour l’adolescent ou sa famille :

déménagement, maladie, chômage, deuil, rupture, échecs, etc.

Quand les troubles s’aggravent, les comportements des adolescents

doivent réellement être entendus comme des signaux d’alerte et leur

souffrance repensée et prise en charge.

Développer les compétences psychosociales

pour prévenir les conduites à risques

Enjeu : aider la personne à faire face à la pression sociale (des pairs

et/ou des modèles proposés par les médias), au stress, à l'anxiété ou à

la colère (réguler ses émotions), de manière réfléchie, maîtrisée et

autonome, càd lui donner la capacité de devenir acteur de sa propre

santé et de sa propre histoire.

Chacun peut être maître de son existence, même si ce n’est pas

toujours facile. Leur donner connaissance des apports des

neurosciences (maturation cérébrale plus tardive pour la zone du

cerveau qui est le siège des fonctions cognitives de haut niveau, parmi

lesquelles le processus d’inhibition).

Développer la capacité à gérer la pression du groupe

Les adolescents qui ont une faible résistance à l’influence des pairs

prennent de façon significative plus de risques que les adolescents qui ont une

résistance élevée (Peake, Dishion, Stormshak, et al. , 2013).

Les ado qui ont un statut social de bas niveau et qui sont très sensibles à

la récompense vont se laisser influencer pour obtenir une récompense sociale via

l’approbation et le regard admiratif des pairs (Stautz et Cooper, 2014).

Développer et préserver une bonne estime de soi

Se donner des objectifs atteignables (écart entre aspirations et

réussites), avoir un regard critique aux jugements d’autrui, penser à l’auto-

compassion (prendre en compte ses faiblesses et se dire qu’on n’est pas tout

seul), accepter les encouragements et les félicitations.

Développer la capacité à construire une pensée critique

Poser des questions qui les rendent responsables et impliqués dans ce

qu’ils pensent et ce qu’ils disent (argumentation), leur apprendre à évaluer les

données qui leur sont présentées et à chercher des interprétations alternatives et

surtout la source et le bien fondé des rumeurs qui circulent.

Ce qui marche le mieux en termes d’apprentissage : questionnement

critique (livre, film, événement), échanges entre pairs (discussions et

débats), ou dialogue philosophique entre pairs.

En fait, ce sont des situations centrées sur les apprenants eux-mêmes,

avec l’adulte comme guide et garant du respect de tous.

Voici quelques exemples de questions à poser à son ado/élève :

Quelles raisons as-tu de soutenir cette opinion ? Ou de ne pas la

soutenir ?

Y a-t-il une contradiction entre ces deux idées ? Si oui, laquelle ?

Que peut-on conclure de ce que dit… ?

As-tu un autre point de vue ? Peux tu essayer de formuler précisément

ta propre opinion ?

Pourrais-tu préciser ta question ?

Face à une rumeur qui circule : Qui a lancé cette information ? Dans

quelle contexte ? Que sais-tu de la situation ? Que ne sais tu pas ?

Qu’est-ce que t’en penses ?

Qu’est-ce qu’un ami ? Comment le distingues-tu d’un copain, d’un

amoureux, d’une connaissance ?

Prévenir les conduites à risques ….

… par d’autres conduites d’engagement

Implication, passion, engagement, assiduité, coopération, solidarité,

progression, bien-être, bonheur…

• Le Breton, D. (2013). Conduites à risque. Paris : PUF. (1ére éd. 2003)

• Le Breton, D. (2012). Les passions du risque. Presses Universitaires de France.

• Mucchielli, L. (1999). La déviance, entre normes, transgression et stigmatisation, in

Sciences humaines « Normes, interdits, déviances ». Mensuel n o 99.

• Coslin, P. (2007). Les conduites à risque à l’adolescence. Paris : A. Colin.

• Dayan, J. et Guillery-Girard, B. (2011). Conduites adolescentes et développement

cérébral : psychanalyse et neurosciences. GREUPP. Adolescence, 3 (77), 479-515.

• Dessez, P. & de La Vaissière, H. (Éds) (2007). Adolescents et conduites à risque.

Prévention et écoute. Paris : Éditions ASH.

• Jeammet, P. (2007). La souffrance des adolescents. Quand les troubles s’aggravent.

Signaux d’alerte et prise en charge. Paris, La Découverte.

• Pommereau, X. (2006). Ado à fleur de peau. Paris : Albion Michel, pp. 169-177

« Risquer sa peau. Rite de passage ou conduite à risque ? ».

• Allanic, C. & Pompignac-Poisson, M. (2009). Comprendre l’adolescent.

Conduites de dépendance et conduites à risque. Turquant : Cheminements.

• Pallascio, R., et al. (dir., 2004). Pensée et réflexivité, Presses de l’Université du

Québec.

• Jousselme, C. et Douillard, J.-L. (2012). A la rencontre des adolescents. Odile Jacob.

• Courtois, R. (2011). Les conduites à risque à l'adolescence: Repérer, prévenir et

prendre en charge. Dunod.

• Curchod-Ruedi et al. (2011, sous la dir de). La santé psychosociale des élèves.

Presses Université du Québec.

• Le rapport de l’IREPS Rhône-Alpes sur les compétences psychosociales et la

prévention des conduites à risques chez les adolescents.

Revue « Lecture jeunesse » : http://www.lecturejeunesse.org/

- Plus de 40 ans d’expertise sur la lecture des adolescents et des jeunes adultes : nombreuses

références littéraires avec résumé, avis des lecteurs et analyse des chercheurs ou

bibliothécaires, etc.

Quelques films récents :

• "Projet X", film de Nima Nourizadeh (2012) : débordement lors d’une soirée (sexe, drogue et

alcool), pour entrer dans la légende et être reconnu par ses pairs.

- « Bling ring », de Sofia Coppola (2013). Rêver d’être une star le temps d’une nuit au point

d’entrer par effraction et cambrioler les maisons des stars… sans prendre conscience des

conséquences de leurs actes.

- "Trust", de David Schwimmer (2012) : Après plusieurs semaines de conversations en ligne,

Annie, adolescente de 15 ans, aimée et protégée par des parents responsables, se sent de

plus en plus décomplexée et attirée par Charlie… qui s’avère être au fil des mois, un adulte

pédophile.

- « Despues de Lucìa », de Michel Franco (2012). Arrivée dans un nouveau lycée après un

déménagement et la mort de sa mère, Alejandra est très vite intégrée au groupe des plus

populaires… pour en devenir le bouc-émissaire (cyber harcèlement et harcèlement durant le

voyage scolaire d’une violence inimaginable)

- « Jeune et jolie », de François Ozon (2013) : une lycéenne aisée se laisse prendre au jeu

des petits billets distribués par des hommes au pourtours de son lycée. Elle bascule alors

dans la prostitution, sans motivation vénale, mais bien pour la prise de risque, la recherche

d’attention et de sensations…

- « Nerve », de Ariel Schulman, Henry Joost (2016) : jeu sur un réseau social qui consiste en

une série de défis sur Internet conduisant les adolescents « acteurs » à prendre de plus en

plus de risques commentés et likés par des « suiveurs » (= blue whale challenge »).

Merci pour

votre attention

Pour plus d’info, voir : Christine Cannard (2015). Le développement de l’adolescent. L’adolescent à la recherche de son identité. De Boeck.