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ISSN : 2352-9695 PAR RACHID EZZIANE Semaine du 4 au 10 avril 2018- N° 226- Prix 20 DA L’OUVRAGE EST ÉCRIT PAR 52 AUTEURS ALGÉRIENS ET FRANÇAIS «A l'école en Algérie avant l'indépendance» CHRONIQUE Autrefois, du côté d’où vient le soleil… Le fleuriste qui veut faire reverdir Chlef «CHEIKH» MOHAMED BESSEDIK, ÉDUCATEUR EN RETRAITE : «Il me suffit que les gens pensent du bien de ma personne» IL LIVRE CHAQUE SEMAINE UNE CHRONIQUE À NOS LECTEURS SAÏD KERNACHE Mécanicien de père en fils ABDELKADER KHELIFI Page 6 Page 6 Page 11 Page 11 Page 17 Page 23 ASSASSINAT DE 17 PALESTINIENS PAR L’ARMÉE ISRAÉLIENNE ARROGANCE, CYNISME ET MEURTRES PRÉMÉDITÉS CONSTRUCTIONS ILLICITES À CHLEF La guerre est déclarée KAMEL LAHMAR, VICE CHAMPION DU MONDE DE SAMBO : «Si je devais refaire le même chemin, je le referais volontiers» Pages 8 et 9 Rachid Ezziane honoré par nos confrères Ali Elouahed et Tiab Page 7 Page 13

CONSTRUCTIONS ILLICITES À CHLEF La guerre est … en ligne/LE_CHELIF-226_04-2018-bd.pdf · Abdelkader Messaadi Ammi Moussa, wilaya de Relizane ... grand déplaisir des usagers de

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ISSN : 2352-9695

PAR RACHID EZZIANE

Semaine du 4 au 10 avril 2018- N° 226- Prix 20 DA L’OUVRAGE EST ÉCRIT PAR 52AUTEURS ALGÉRIENS ET FRANÇAIS

«A l'écoleen Algérie avantl'indépendance»

CHRONIQUE

Autrefois,du côté d’oùvient le soleil…

Le fleuriste quiveut faire

reverdir Chlef

«CHEIKH» MOHAMED BESSEDIK,ÉDUCATEUR EN RETRAITE :

«Il me suffit queles gens pensentdu bien de ma

personne»

IL LIVRE CHAQUE SEMAINEUNE CHRONIQUEÀ NOS LECTEURS

SAÏD KERNACHE

Mécaniciende père en fils

ABDELKADER KHELIFI

Page 6

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Page 23

ASSASSINAT DE 17 PALESTINIENS PAR L’ARMÉE ISRAÉLIENNE

ARROGANCE, CYNISMEET MEURTRES PRÉMÉDITÉS

CONSTRUCTIONS ILLICITES À CHLEF

La guerre estdéclarée

KAMEL LAHMAR, VICE CHAMPION DU MONDE DE SAMBO : «Si je devais refaire le même chemin, je le referais volontiers»

Pages 8 et 9

Rachid Ezzianehonoré par

nos confrèresAli Elouahed

et Tiab Page 7

Page 13

2 Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018DE CI, DE LÀ

Le Chélif, hebdomadairerégional d’informations

de proximité édité à ChlefLE CHÉLIF est publié par

«Les Presses du Chélif», eurl

Directeur de la publication :Ali Laïb

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Impression : SIA Alger

Les producteurs de pomme deterre des wilayas de Chlef et AinDefla sont inquiets pour leur ré-colte, et pour cause : quelques casde mildiou, un champignon qui at-taque les plants, viennent d’êtresignalé. Selon un cadre de la di-rection des services agricoles, lesrécentes pluies abondantes ont en-trainé une accumulation d'eaudans les champs, ce qui a favorisé

le développement du mildiou.Cette maladie qui s’attaque auxplants de pomme de terre, de to-mate ou à la vigne se propagerapidement et sur de grandes dis-tances, provoquant d'importantespertes de récolte. Pour que la mal-adie apparaisse, trois élémentsdoivent être réunis, dont les con-ditions météorologiques. Unetempérature diurne comprise entre

6 et 20° C, une température noc-turne comprise entre 10 et 15°C etune forte humidité en sus de fortesprécipitations produisent toutesdes conditions favorables audéveloppement de la maladie.Dans ces conditions environ-nementales favorables, les tachesapparaissent sur les feuilles,grossissant rapidement et pren-nent des teintes de brun à noir vi-

olacé puis se transforment pourainsi dire en lésions nécrotiquesqui tuent toutes les feuilles at-teintes et se propagent des pétiolesà la tige pour finalement tuer toutela plante. Pour endiguer ce fléauravageur, les experts préconisentun programme vigoureux de pul-vérisation de fongicides pouréviter le pire. Cependant, il fautnoter que la wilaya d’Ain Defla

assure à plus de 30% le marchénational en ce tubercule récolténotamment au niveau de la plainedu Haut Chélif à l’instar d’ElAmra, El Abadia et Ain Bouyahia.Quant à la wilaya de Chlef qui oc-cupe la 10ème place au niveau na-tional, il est attendu pour la récoltede mai prochaine plus de 70 000qtx .

Bencherki Otsmane

L’ovoïde, ce long tunnel en béton construit à grand frais pour, soi-disant,contenir les eaux de l’oued Tsighaout, qui travers la ville de Chlef dans lesens sud-nord, a montré son inutilité dès sa réception dans les années 2000.

IL TRAVERSE PLUSIEURS QUARTIERS DE CHLEF

Un ovoïde pour les eaux claires,un lit pour égouts

Les dernières pluies ont gonflél’oued Chélif dont les eaux ont ànouveau inondé quelques habi-tations érigées sur ses bords. Lesplus touchées sont celles situéesdu côté d’El Ancer, à quelque200 m du pont de la Ferme, oucelles construites de manière il-licite en contrebas de la stationd’essence Zemmouri, là où desdégâts considérables ont été ob-servés durant l’hiver 2017. Cette année-là, des maisons en-tières ont été submergées par lesflots et leurs occupants ont dûles fuir pendant la nuit. Lesbâtisses auraient pu être em-portées par le courant si lespluies ne s’étaient pas arrêtées.Dès lors, tout le monde s’est ditque les habitants de toutes lesmaisons menacées et les ex-ploitants des bergeries et autresétables installées pratiquementsur le lit de l’oued iraient trouverrefuge ailleurs, en tous cas loinde l’imprévisible cours d’eau.C’est plutôt l’inverse qui s’est

produit. L’un des habitants apréféré surélever son habitationpour ne pas connaître la mêmemésaventure que l’annéedernière. Mais est-ce vraiment lasolution, sachant qu’une cruesubite de l’oued peut s’avérer fa-

tale ? Nous l’avons vu àGhardaïa lors des crues cata-strophiques de l’année 2008 quiont emporté des dizaines demaisons et provoqué plusieursdécès.

A. L.

Aujourd’hui, il n’assure pastotalement l’écoulement na-turel des eaux de pluies. Nides eaux usées déversées surson lit à partir des nouveauxquartiers érigés sur ses berges.Censé protéger la santé desriverains en leur faisant éviterles effets indésirables que peu-vent induire des égoutscoulant à proximité de leurs

habitations (odeurs pestilen-tielles, prolifération de mous-tiques, de cafards et de rats…), la construction n’aura fi-nalement pas servi à grand-chose. Sauf à priver lacollectivité de plusieurs demilliards de centimes qui au-raient pu être investis demanière plus judicieuse. Laconstruction de cet ouvrage

d’art insolite et néanmoins in-utile, parce qu’il n’a pas étéréfléchi et conçu sur la based’une étude sérieuse mais àpartir d’une ébauche de solu-tion s’apprente à un vrai crimeéconomique. Un crime parce qu’on a jeté del’argent par la fenêtre. L’ar-gent public, bien entendu.

L. C.

MALGRÉ LE DANGER DES CRUES

On construit toujourssur les berges du Chélif

CASNOS : Cotiser oui,mais au profit de qui ?Permettez-moi de vous signaler leproblème suivant concernant lacotisation à la caisse d’assurancesdes non-salariés (CASNOS), an-nexe de Ammi Moussa, wilaya deRelizane. Après 18 ans de service en qualitéde salarié, j’ai bénéficié d’une re-traite en rapport avec mes cotisa-tions à la caisse nationale desassurances sociales (CNAS), demême que d’une retraite au titre de20 ans de cotisations à la CAS-NOS en qualité de commerçantdisposant d’un registre de com-merce. En tout, j’ai payé 38 ans de cotisa-tions. A cet effet, la CNAS m’adélivré la carte «Chiffa» alors quela CASNOS m’a remis une attes-tation de remboursement demédicaments à la place de la carte«Chiffa» CASNOS. Cela ne posaitaucun problème puisque ce docu-ment (une feuille de format A4renseignée avec photo) permettaitles remboursements des soins etmédicaments. Tout allait bien jusqu’à ce que, il ya une vingtaine de jours, la CAS-

NOS de Ammi Moussa, daïra oùje réside, m’a fait savoir que l’at-testation dont je dispose n’est plusvalable parce que je suis un re-traité «inactif». Je me pose laquestion suivante : pourquoi avoircotisé pendant 20 ans à cette caisse? Et pour quel intérêt ?Etre un «retraité actif» est un non-sens. Où iraient mes cotisationsalors ? A écouter les responsablesde l’annexe CASNOS, il faut re-porter l’âge au-delà de 65 ans.Dans ce cas, il faut changer la loipour contenter les fonctionnairesde cette caisse. Ce n’est heureuse-ment pas le cas. Aussi, je demandeà ces messieurs de me restituer mafiche de prestations «Chiffa». Acontrario, je considèrerai celacomme une flagrante injustice etun abus de la CASNOS. Quelleloi, ordonnance ou décret interdis-ent la cotisation à deux caissesd’assurances sociales ? C’est grâceà ces cotisations que les caissesont toujours fonctionné.

Abdelkader MessaadiAmmi Moussa,

wilaya de Relizane

IL A FAIT SON APPARITION À CHLEF ET AÏN DEFLA

Le mildiou menace la récolte de pomme de terre

3Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018 ACTUELLES

La recette principale et la direction dewilaya d’Algérie Télécom ont été trans-férées en ce samedi 31 mars dans une nou-velle infrastructure, en plein centre-ville,face au stade municipal du chef-lieu dewilaya, et sont opérationnelles depuis. Nous apprenons que le ministre des TIC est

attendu dans la journée de 2 avril pour l’in-auguration officielle de ces établissements. Dotés de nouveaux équipements et d’uncadre de travail agréable, cela permettra cer-tainement au personnel et à l’usager de tirermeilleur profit dans la prestation de serviceet l’accueil.

A ce sujet, le receveur, M. A. Zahari, diraque la gestion quotidienne moyenne de tra-vail est de cinq cents usagers et quelquedeux mille pendant la période d’affluence,lors des paiements des pensions de retraiteet autres fonctionnaires.Notons que l’ancienne structure sise rue du

24 février 1956, toujours fonctionnelles, as-surera en annexe le service minimum etl’orientation pour juguler l’attente du publicet permettre la fluidité dans les tâches.Dans l’ensemble, la population semble ravieet le service public meilleur.

Maamar Kerkouri

Quand on veut aller de l’avant, il se trouve toujours des empêcheurs de tourner en rond qui se dressent sur votre chemin pour con-stituer une entrave à tout progrès, pour dire les choses simplement, une entrave à tout mouvement en avant.

ALGÉRIE TÉLÉCOM À AÏN DEFLA

Un transfert joignant l’utile à l’agréable

SERVICES POSTAUX

Oued Fodda toujours à la traîneLe distributeur automatique debillets de banque de ce chef-lieude daïra qu’est Oued Fodda, celuidu bureau de poste «El Mous-salaha» est en panne depuisplusieurs mois ; quant au deux-ième qui, lui, est situé sur la RN4, il était en panne depuis aumoins trois mois pour cause dedégradation. Il vient à peine d’êtrerétabli mais avec une option enmoins tout de même : la carte «ed-hahabia» n’étant pas fonction-nelle, seule l’ancienne peut êtreutilisée pour le moment. Unepanne qui pénalise considérable-ment tous les usagers d’AlgériePoste, vous en conviendrez,aimable lecteur.Pourquoi faut-il attendre que leschoses en arrivent là, c’est-à-direque l’on réagisse par le biais de lapresse pour qu’un changement in-tervienne? Le secteur d’AlgériePoste est à la traîne quoique quel’on puisse dire et nous allons, àtravers ce modeste article, tenterde le montrer.Des distributeurs automatiques debillets de banque qui tombent enpanne presque en même temps, augrand déplaisir des usagers de laposte sans que cela n’inquiète les

responsables outre mesure et ce,malgré les réclamations de beau-coup de nos concitoyens. Résultat? Personne ne bouge le petit doigtà commencer par les responsableslocaux qui affichent, disons-leclairement, un mépris total enversces derniers. Quand un gros pa-quet d’argent est injecté dans cesecteur pour moderniser leschoses et par là même faciliter lavie aux usagers, des personnesmal intentionnées activent le freinde manière à empêcher tout pro-

grès, de quelque nature que cesoit.Il a été question, au début, dedégradation, ce qui nous amène àdire que les citoyens doivent im-pérativement faire preuve decivisme sous peine de sanctionssévères (les caméras de surveil-lance sont d’un grand apport dansce genre de situations).Ces machines, ainsi qu’on le sait,sont là pour fonctionner 24h sur24h. Elles ne doivent donc pastomber en panne, et si tel était le

cas, on devrait s’empresser de ré-parer car il s’agit là d’une prioritédes priorités. N’oublions pas quece genre d’appareil rend avanttout service, entre autres, aux gensqui sont de passage et qui ont unbesoin pressant d’argent en de-hors des heures d’ouverture desbureaux de poste, la nuit par ex-emple ou le matin de bonne heure,pour ceux aussi qui ne peuventpas attendre l’ouverture des bu-reaux pour une raison ou pour uneautre. Les jours de grande affluence, no-tamment les jours de paie des re-traités ou autres, ces distributeurss’avèrent d’une grande utilité en cesens qu’ils diminuent de façon ap-préciable la pression sur les em-ployés, lesquels sont souventamenés à commettre des erreursqu’ils payent de leur poche en finde journée. Nous comprenonsqu’un appareil puisse tomber enpanne, mais ce que les usagersn’arrivent pas à comprendre, eux,c’est pourquoi les responsables lo-caux refusent obstinément de pren-dre en considération leursdoléances, pourquoi ils font montred’un laisser-aller manifeste face àune situation hautement pénal-

isante pour la population.Autre chose : à quoi peut bienservir cette carte magnétique (Ed-hahabia ou l’ancienne) si cet ap-pareil n’est là que pour le décor ?La carte magnétique n’est pas faitepour être exhibée inutilement, elleest faite pour être efficace en toutlieu et à tout moment. Ce précieuxdocument, ne l’oublions pas, a faitl’objet d’un tapage médiatiquesans pareil par de hauts respons-ables du secteur. Ces mêmes re-sponsables devraient se penchersur la question pour que de telscomportements cessent. Cesmessieurs de l’inspection de-vraient, de leur côté, faire montrede plus de fermeté à l’égard deleurs subordonnés si l’on veut queles choses aillent de l’avant, dansce secteur-là principalementcomme dans d’autres.Puisse cette modeste contributiondéboucher sur un résultat positif,un résultat à même de satisfaire lesusagers d’Algérie Poste et faire ensorte aussi que les rapports entreadministration et administréssoient un peu plus souples. Le pro-grès, c’est bien, encore faut-il qu’ils’incarne dans des actes.

Mâamar Lariane

Les différents services de l’assem-blée populaire communale (APC)de Breira n’arrivent pas à assurerun bon fonctionnement des affairesde la commune à cause d’un im-portant déficit en personnel. Unmanque qui entrave la bonnemarche de ces différents services,pénalisant ainsi toute une popula-tion. Les désagréments que causel’insuffisance des ressources hu-maines ont un impact direct sur lescitoyens dans la mesure où cesderniers n’arrivent à se faire

délivrer les différents documentsdont ils ont besoin. De manière in-directe, ce déficit en ressources hu-maines constitue un obstacle quiempêche l’avancement des projetsde développement, d’un côté, et leretard du traitement des différentdocuments administratifs del’autre. Selon une source proche dela mairie, le manque est ressenti ence qui concerne les différentsagents de bureau mais surtout lesadministrateurs principaux. Cesderniers sont recrutés sur la base du

diplôme de licence et font objet depromotion au grade de secrétairegénéral. Comme la commune n’a jamaisouvert un concours pour recruter àce poste pour des raisons quirestent ambigües, elle fonctionnetoujours avec un secrétaire chargéde mission qui ne possède pas lescoudées franches dans la plupartdes cas. Car c’est le maire qui lechoisit sur des critères le plus sou-vent subjectifs. C’est un étatunique dans la région puisque les

deux autres commune de la daïrapossèdent plus de 5 administra-teurs principaux chacune, a-t-onappris de la même source. Cet étatde fait pénalise énormément lepersonnel existant qui se trouvedébordé de travail tous les jours dela semaine. Nous avons appris quela nouvelle assemblée a fait état dece problème en adressant plusieursrequêtes au DAL (directeur del’administration locale) pour trou-ver une solution à ce problème quin’a que trop durer. A ce propos, un

membre de l’APC nous a confiéque lors de la dernière délibérationde l’assemblée, ce point a étésoulevé et étudié. Notre interlocu-teur ajoute que le nombre de postesdont a besoin la commune pour lebon fonctionnement et la bonnegestion de ses services a été re-censé. Ce besoin concerne, entreautre, les administrateurs princi-paux en attendant un éventuel re-crutement dans ce sens.

Hassane Boukhalfa

COMMUNE DE BREIRA

L’absence d’administrateurs entrave la bonnemarche des services

Les militants du parti se sont rencontrés à Chlef

Le MSP en pré-congrèsDans le cadre des préparatifs du 7è congrès du parti qui vase dérouler les 10, 11 et 12 mai prochain à Alger, le bureaude wilaya du MSP à Chlef a organisé samedi passé au ni-veau de la salle CCI de Chlef, une rencontre avec les mili-tants du parti. Le MSP a aussi invité les partis RND, FrontEl Moustakbel et le RCD. Cette journée de pré congrèsétait présidée par le député Ismail Mimoun qui a insisté surle bon déroulement de ces 7è assises à partir de l'adoptiondes résolutions dont le contenu sera discuté à travers desateliers et commissions de wilaya. Ces discussions vien-

dront enrichir le débat constructif conformément aux dis-positions réglementaires qui régissent le parti. De son côté,le député Ahmed Sadok, après avoir brossé un tableau cri-tique sur la situation politique générale qui prévaut dans lepays, a estimé que ce pré-congrès va permettre aux mili-tants d'exprimer librement leurs opinions sur l'avenir deleur mouvement afin de garantir sa continuité. Il a appeléles militants à faire en sorte que réussisse le congrès.

Hocine Boughari

Ahmed Sadokdéputé MSP

4 Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018ACTUELLES

Les jeunes de la cité colonel Ami-rouche Ait Hamouda, dans la com-mune d’Ouled Ben Abdelkader,les sportifs en particulier, sollici-tent les autorités locales d’interve-nir pour trouver une solutiondéfinitive à leur calvaire de tousles jours. Ils se comptent par di-zaines, ceux qui se rendent chaque

après-midi au stadematico pour sedistraire. Cependant,ce stade dontla construction remonte à une datelointaine ne suffit pas pour conte-nir toute cette affluence. Ils sontlycéens, collégiens et même uni-versitaires qui viennent de tous lesquartiers et des agglomérationsvoisines pour se donner la réplique

dans des rencontres footballis-tiques en diurne bien sûr, car l’en-droit où se trouve le stade n’estpas outillé pour abriter des matchsen nocturne. En plus d’être tropétroit et dans un état de dégrada-tiontrès avancé, son terrain est faiten béton, source de tous les dan-gers. Les jeunes veulent faire en-

tendre leur voix et demandent auxautorités locales de prendre enconsidération leurs doléances. Ilsréclament un matico avec une pe-louse synthétique, à l’instar detous les quartiers et aggloméra-tions à travers le territoire de la wi-laya. Les jeunes expriment leurmécontentement à l’égard de la

politique de deux poids deux me-sures en faisant allusion à leurpairs du chef-lieu de la communequi disposent d’aires de jeu dignesde ce nom pour pratiquer le foot.Cela dit, ils demeurent confiantsque leur voix trouvera une oreilleattentive.

Abdelkader Ham

LEUR STADE EST COMPLÈTEMENT DÉGRADÉ

Les jeunes de Ziadnia réclament un «Matico»

Le 23 mars est devenu la journée nationalede l'avocat en Algérie depuis 2004 et coïn-cide avec la journée de l'assassinat de notreaîné confrère et chahid Ali Boumendjel un23 mars 1957 à El Biar (Alger) par les para-chutistes du général Massu. Ali Boumedjel,né le 24 mai 1919 à Relizane, était avocatmais aussi un homme politique.Sur ce point, il y a lieu de rappeler que lacorporation des avocats fut l'un des ordresprofessionnels ayant participé activement aurecouvrement de notre indépendance natio-nale sous la direction du FLN historique.Il s'est distingué autour d'un collectif d’avo-cats chargé de défendre les détenus et lescondamnés à mort pour leur engagement surle terrain en vue de la libération du pays etla condamnation ferme de l'occupation fran-çaise en Algérie.Ce collectif d'avocats regroupé 635 membresdont les plus célèbres étaient Maîtres Abdes-

semed Benabdallah, Bendimered, GhaoutiBenmelha, Amar Bentoumi, Mahmoud Zer-tal, Khaled Sator, Mabrouk Benhocine, AliBoumendjel, Ahmed Boumendjel, ArezkiBouzida, Ali Haroun, Mourad Oussedik,Hadj Hamou, Mohamed Seddiki Benyahia,Aboubakr Belkaid, Abderrahmane Kiouan.Parmi le collectif des avocats, il y avait desavocats qui n'étaient pas algériens commeGiselle Halimi, Michelle Beauvillard, PaulBouaziz, Albert Smadja et Jacques Vergès.Le combat que menait ce collectif d'avocatspour le recouvrement de notre indépendancenationale a coûté la vie à un grand nombred'entre eux durant l'occupation et à d'autresleur radiation du Barreau.Le 23 mars constitue ainsi un hommage auxrobes noires pour leur combat contre le co-lonialisme français.Après notre indépendance, cette corporationcontinue d'être un acteur permanent pour la

défense des droits de l'homme dans notrepays. Des textes législatifs ont été promul-gués ces dernières années au profit des jus-ticiables. C'est ainsi que la citoyennetéalgérienne est reconnue aux enfants nés depère étranger et de mère algérienne depuis lapromulgation de l'ordonnance n° 05-01 du27 février 2005 modifiant et complétant lecode de la nationalité.Dans le même ordre d'idées, un fonds natio-nal destiné à la pension alimentaire pour lesfemmes divorcées ayant la garde des enfantsa été créé par la loi n° 15-01 du 04 janvier2015.Ce fonds soulage énormément les mères di-vorcées lorsque les pères ne sont pas en me-sure de verser régulièrement le montant despensions alimentaires arrêté par décisions dejustice et destiné à leurs enfants.Par ailleurs, la numérisation des documentsd'État civil, du casier judiciaire et du certifi-

cat de nationalité, a permis de soulager pro-fondément le citoyen de la bureaucratie ad-ministrative qui régnait en Algérie.La mise en place des documents administra-tifs biométriques ont également permis desoulager le citoyen dans ce domaine.Si des avancées ont été réalisées par le gou-vernement au profit du justiciable dans cer-tains domaines mais le gros reste à faire.Les réformes doivent également toucher lesadministrations publiques qui balancent ré-gulièrement des textes réglementaires enviolation des lois de la République et portentainsi atteinte aux droits élémentaires du ci-toyen.Cependant, l'espoir demeure si l'Administra-tion reste exclusivement au service des droitsdes citoyens et de la défense de la chose pu-blique.

M. E. B.*Avocat à Chlef

Pourquoi nous fêtons la journée de l’avocat ?Par Mohammed El Bachir Bennegueouch*

LA JOURNÉE MAGHRÉBINE DU DON DE SANG CÉLÉBRÉE À CHLEF

Vif intérêt de la populationLa direction de la Santé et de la population (DSP) de Chlef a célébré, jeudi dernier, à la place de la Solidarité de la ville de Chlef, la journée ma-ghrébine du don de sang, qui correspond au 30 mars de chaque année. À cette occasion, des portes ouvertes ont été organisées, rassemblant troisétablissements hospitaliers, à savoir "Frères Khelif" de Chorfa,"SoeursBedj" de Hay Bensouna et "Merouani Abed " de Chettia, sous l'égide de M.Messaoud Guelfen, directeur de la Santé et de la Population de la wilaya de Chlef.

«Nous sommes présents pour prêtermain forte et participer à cette jour-née maghrébine qui a été organiséepar la DSP de Chlef afin de sensibi-liser et informer la population deChlef sur le don du sang qui est bé-néfique pour le donneur et le rece-veur. Nous sommes une associationà caractère humanitaire,nous assis-tons les personnes qui sont dans lebesoin physiquement et matérielle-ment dans la wilaya et en dehors,grâce aux dons des personnes chari-

tables et bienfaiteurs qui nous aident.Nous n’avons aucun budget, cette as-sociation est composée de volon-taires,avec une équipe bénévole trèsdynamique d'hommes, de femmes,de jeunes de bonne famille qui ac-complissent leur devoir sur le terraindepuis plusieurs années. Notre mes-sage est destiné à toute la populationde Chlef pour lui dire que nous avonsbesoin d'aide, de couvertures,de vê-tements, même utilisés, de couches,d'eau minérale, de médicaments non

utilisés, de personnes qui peuvent in-tervenir auprès des médecins pour fa-ciliter les soins aux nécessiteuxauprès des CHU pour des cas de pa-thologie très graves,pour les per-sonnes handicapées et elles sontnombreuses, c’est le cas de la fille deThalassa qu'on va transférer à l'hôpi-tal de Chéraga et tant d'autres quisont dans le besoin d'être aidés. Je re-mercie votre journal Le Chélif denous avoir donné cette occasion pours'exprimer et passer notre message».

Melle Sarrah Mansour,la chargéede la communication de la DSPChlef a bien voulu nous parler decette journée en précisant que sadirection a l'habitude d'organiserces portes ouvertes au niveau detous les établissements hospita-liers. Cette fois-ci, explique-t-elle,«nous nous sommes rapprochés ducitoyen en organisant cette mani-festation en plein cœur de la villede Chlef, à la grande satisfactiondu public qui fréquente habituelle-ment l’esplanade de la Solidarité.D’autres établissements hospita-liers ont organisédes activités simi-laires au niveau des chefs-lieux decommune et de daïra auxquels ilssont rattachés». Selon Melle Man-sour, «l’objectif de cette journéereste la sensibilisation du citoyenet ce, afin d'instaurer la culture dudon de sang au niveau de la wi-

laya». À cet effet, des stands d'in-formation, des affiches et des dé-pliants ont été distribués auxcitoyens, de même que des hospi-taliers ont eu à fournir des explica-tions aux intéressés. «Cela vapermettre un approvisionnementrégulierdes hôpitaux en produitssanguins puisqu’une collecte de

sang est effectuée sur place». À tout instant, chacun de nous peutavoir besoin de sang. Une grandepartie du sang collecté est utilisée-pour des transfusions à la suited'accidents, lors d'interventionschirurgicales, de maladies obstétri-cales ou dans Le cadre des traite-ments des cancers,des brûlures, de

maladies de sang etc.Melle Sarah Mansour souligne quele don de sang est une opérationqui commence par un examen mé-dical effectué par un médecin etque chaque don de sang est pré-cédé d'un entretien confidentiel,cette étape essentielle pour garantirla sécurité du donneur et du rece-veur. «Si la personne est apte àdonner du sang,une quantité desang égale à 450 ml lui sera préle-vée. Après le prélèvement, le don-neur doit se reposer pendant aumoins 10 à 15 mn durant lesquellesil lui sera offert une collation»,nous indique-t-elle. Notre interlocutrice affirme qu’en2017, il a été collecté 12000poches de sang par les différentsétablissements de la wilaya. Cetteannée, ajoute-t-elle, ce sont lesagents et fonctionnaires de la sû-

reté nationale qui étaient de la par-tie du 26 au 29 mars dernier. «Pourla journée du 30 mars, on a collecté394 poches de sang.La DSP faitdes collectes régulièrement avecles différents secteurs, à savoir,lawilaya, la Daira, l'APC ,la gendar-merie, la police,la Douane, la di-rection de l’Action sociale, lesopérateurs de téléphonie mobilecomme Djezzy,Mobilis et AlgérieTelecom. «Le chélifien est d’une nature cha-ritable, il lui manque juste un rap-pel de notre part pour qu'on profitede ce genre de journée pour sensi-biliser davantage.Il faut donnerpour recevoir, c’est un devoir ci-vique qu'on aimerait bien voir in-troduit dans notre culturemillénaire», conclut Melle Man-sour

Hocine Boughari

ILS ONT DIT :Hadj Bentayeb, président de l'Association «Mazal Edeniabikheir» : Fodhil Bouhenni, 40 ans :

«Le fait de donner mon sang permet à mon corps de serégénérer, c'est bénéfique pour moi et pour le receveurqui aura besoin de mon sang, sans compter de la sen-sation qu'on ressent après avoir accompli cet acte hu-main envers autrui,on se sent utile envers la société parce geste,je sais qu'il y a toujours un manque de sangdans nos hôpitaux, mais de mon côté, j'essaye de contri-buer en tant qu'être humain qui peut d'un jour où l'autreêtre à la place du malade qui a besoin de sang pour êtresauvé. À travers votre journal, j'appelle les gens à don-ner de leur sang pour sauver des vies humaines. Per-sonne n'est à l'abri».

Propos recueillis par Hocine Boughari

5Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018 ACTUELLESASSEMBLÉE POPULAIRE DE LA WILAYA DE CHLEF

Une session pas commeles autres ?Présidée par M. Abdelkader Touil, l’assemblée populaire de la wilaya (APW) de Chlef a tenu le 28 mars dernier saséance de printemps en présence du wali, de quelques élus de la nation, de la secrétaire générale, des membres de lacommission de sécurité, des chefs de daïra et des directeurs de l’exécutif de la wilaya. A l’ordre de cette session, la présentation

et l’approbation du bilan des activités de lawilaya pour l’exercice 2017, l’approbationdu projet de décision n° 04/2018 portant mo-dification de la délibération 1/2018 ainsi quel’approbation de la délibération portant ré-gularisation d’une délibération postérieure,toujours de l’année 2018.Pour un habitué des sessions de l’APW, il

y avait plusieurs choses qui sortaient de l’or-dinaire. La séance a démarré à neuf heuresdu matin alors qu’elle avait toujours l’habi-tude de commencer à dix heures. Nous avonsnoté aussi la présence inhabituelle des mem-bres de la commission de sécurité de la wi-laya. L’approbation de l’ordre du jour se faità la majorité, par 33 voix sur les 45 quecompte l’APW.Après avoir souhaité la bienvenue à ses in-

vités, le président de l’APW, déclara laséance ouverte et passa la parole au wali quia affirmé aux élus de l’APW, avant de passeren revue les réalisations effectuées par la wi-laya, son entière disponibilité à collaboreravec l’exécutif, dans le cadre des lois et rè-glements de la république, et coordonner lesefforts pour assurer un développement effi-cace et harmonieux de la wilaya de Chlef.La présentation du bilan annuel des diffé-

rentes activités de la wilaya durant 2017, adéclaré le M. Abdallah Benmansour, wali deChlef, est une occasion pour mettre en reliefles efforts de l’Etat en vue de promouvoir undéveloppement général à travers l’exécutiondes différents programmes du président dela république.

Des milliards de dinarspour le développementMalgré une situation économique difficile

qui est caractérisée par une baisse des reve-nus des produits pétroliers, les projets àconsonance sociale visant l’amélioration desconditions de vie du citoyen demeurent plusque jamais d’actualité et la preuve en est ladécision de président de la république delever le gel, en fin 2017, pour des projetssensibles dans l’éducation, la santé et les res-sources hydrauliques. Ce sont 27 opérationsqui sont concernées par le programme sec-toriel centralisé avec un enveloppe finan-cière de trois milliards et quarante sixmillions de dinars, et une opération centrali-sée d’un montant de trois milliards et centcinquante millions de dinars. Ce sont 22 opé-rations dans le secteur de l’éducation, troisdans la santé et deux dans le secteur des res-sources en eau. Le wali, donnant un aperçu succinct du

bilan annuel avant sa présentation détaillée,ajoute que la wilaya a bénéficié, de 1999 àfin 2017, dans le cadre des projets de déve-loppement, de 572 milliards de dinars algé-riens qui ont permis l’inscription de 7 847opérations réparties comme suit. Pour le pro-gramme sectoriel décentralisé (PSD), 234,24milliards de dinars ont été consacrés au lan-cement de 1 490 opérations dont 183 mil-liards ont été consommés, ce qui représente90,3%. Pour les programmes communaux dedéveloppement (PCD), le montant est de34,64 milliards de dinars, qui a permis l’ins-cription de 6 034 opérations. A ce titre, plusde 33 milliards de dinars ont été consommés,soit un taux de 95,8 %. Le programme sectoriel centralisé (PRC)

a bénéficié quant à lui d’une enveloppe de

303,28 milliards de dinars investis dans laréalisation de 323 opérations.Pour ce qui est des crédits de paiement à

fin décembre 2017, les projets PSD ont bé-néficié de 12,16 milliards de dinars dont11,16 ont été consommés, ce qui représente90, 21 % et qui constitue une gageure parrapport aux années précédentes.Concernant les PCD, il y a eu 1,72 mil-

liards de dinars complètement consommé(100 %). Pour ce qui est du logement, le parc a

connu une augmentation de 111 615 unitésdes différents types d’habitations dont 33142 logements LPF, 54 675 unités pour lerural.

L’éducation, une prioritéEn ce qui concerne l’éducation, il y a eu

la réception en 2017, de deux lycées, deuxCEM, de cinq groupes scolaires et 34classes, ce qui a permis une bonne rentréescolaire. Pour la prochaine rentrée scolaire,il est prévu la réception de trois lycées et 6groupes scolaires en sus de la reprise desprojets prioritaires dont le gel a été levé.Dans le secteur de l’enseignement supé-

rieur, il y a eu en 2017, la réception de 1000places pédagogiques, deux restaurants uni-versitaires en plus de la réhabilitation de sixrésidences universitaires, soit au total 6 690lits. A cela, il faut ajouter de grands projetsen cours de réalisation (6 000 places péda-gogiques, 3 500 lits à El Hassania et 1 000places pédagogiques à l’institut des étudesmaritimes de Ténès).Dans le secteur hydrauliques, toujours en

2017, 18 opérations ont été réalisées pour lafourniture d’eau potable à Ouled Ben Abdel-kader, Medjadja, Béni Rached, Zebboudja,Dahra, Taougrite et Chettia avec la mise en

place d’un réseau de 72,5 km linéaires. No-tons à ce sujet le déplacement de la stationmonobloc d’épuration d’eau de Ténès àOued Goussine pour un montant de 100 mil-liards de centimes ainsi que le déplacementde l’eau du barrage Keif Dir à la communede Breira et de ses localités. En plus, il y a laréalisation de 16 réservoirs d’eau d’unecontenance de 4 150 m3 et de 5 stations depoussée. Le taux de couverture en eau pota-ble a atteint 97% en 2017.Concernant le réseau d’assainissement, il

y a eu la réalisation de trois opérations surles réseaux de Béni Rached et Chlef d’unelongueur de 5,5 km. Le taux de raccorde-ment du réseau d’assainissement est de 87%. A noter aussi la station d’épuration deChettia pour un montant de 2,5 milliards dedinars, en plus de celle de Ténès pour 3,5milliards de dinars.Le secteur de la santé a vu la réception

d’une polyclinique à Chettia et de 16 cli-niques équipées à travers les communes dela wilaya en plus des différents équipementsfournis pour une meilleure prise en chargedes malades. A souligner que les structuresles plus importantes en cours de réalisationdemeurent le centre anti-cancer, l’hôpital de60 lits à Ain Merane et le service des ur-gences médicales de Chorfa auxquelles ilfaudrait ajouter celles dont le gel a été levéet qui sont l’hôpital mère-enfant de Chorfaet deux cliniques, l’une à Oued Sly, l’autre àBouzghaia.

Des zones industrielleset d’activités en projetPour l’énergie, il y a eu le raccordement

de plusieurs communes de la wilaya, faisantpasser le taux de raccordement en électricité

à 84 % en 2017 (il était de 74 % en 1999).Pour ce qui est du gaz naturel, le taux a at-teint 60 % à la fin 2017. A la fin du premiersemestre de l’année en cours, ce taux attein-dra plus de 70%. A rappeler que le taux decouverture en gaz naturel était de 25 % en1999Concernant l’investissement, en plus des

zones industrielles et d’activité existantes, 12zones d’activités d’une superficie de 129hectares comprenant 80 lots ont été crééesdans 11 communes et sont en attente de via-bilisation. On compte aussi 13 petites zonesd’activités destinées aux jeunes et auxmicro-entreprises afin de leur permettre deconcrétiser leurs aspirations et créer de nou-veaux postes de travail.Pour ce qui des zones d’extension touris-

tique, 16 projets ont été retenus, mais ils doi-vent être réalisés dans les délais prévus.M. Benmansour a poursuivi son allocu-

tion en insistant sur la propreté et le respectde l’environnement, indiquant que les cam-pagnes de nettoyage lancées à son initiativeont permis d’éliminer de nombreux pointsnoirs et se sont terminées par l’abattage deschiens errantsLe président d’APW a donné ensuite la

parole à la secrétaire générale de la wilayapour présenter le bilan des activités de wi-laya qui est ensuite approuvé à la majoritépar les élus de l’assemblée, toutes tendancesconfondues.C’est en passant au point suivant, qui

concernent l’approbation du projet de déci-sion n° 04/2018 portant modification de ladélibération 1/2018 que les élus FLN se re-biffent. Le président de l’APW procède alorstrès rapidement au vote, sous le chahut, etlève la séance

A. Cherifi

6 Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018LES GENS

Depuis plus de trois ans, il a pris pour habitude de vendre des pots de fleurs et de plantes décoratives dans un petit espace, à côté de la crèche mu-nicipale des Vergers, à Chlef. «Expulsé» sans raison de cet endroit, il exerce aujourd’hui la même activité dans un local prêté, à titre gracieux, parun notable de la ville qui a tenu à encourager le jeune Saïd à développer son activité.

SAÏD KERNACHE

Le fleuriste qui veut faire reverdir ChlefIl y a quelques années, les habitués duquartier des Vergers avaient remarqué laprésence d’un jeune vendeur qui proposaitdes fleurs et de plantes en pots. L’individus’était installé à l’endroit d’une déchargesauvage qu’il a nettoyée de ses propresmains, lui donnant un aspect avenant. L’e-space en question était attenant à la crèchemunicipale «El Amir», ce qui a valu au jeunevendeur les félicitations des responsables decette institution éducative. Souvent, ils luifont appel pour décorer l’intérieur de la pe-tite cour, ce que le jeune homme s’empres-sait de faire avec attention. Mais les bonneschoses ont toujours une fin. Un jour, on de-manda au vendeur de plier bagage car saprésence était «gênante». Et qu’il n’avait pasd’autorisation pour exercer l’activité. Saïd Kernache, c’est son nom, pensa aussitôtà effectuer son service national, se disant quedieu y pourvoira plus tard. Le jeune homme qui vit avec sa famille à ElKarimia reste cependant très attaché à sonactivité. Né le 28 avril 1988, à El Mayene,dans wilaya d’Aïn Defla, il arrêta sa scolaritédès la 9è année. Commence alors son initia-tion aux travaux agricoles, la taille et la gr-effe des arbres, la plantation de légumes etl’entretien du matériel agricole. «J’ai apprisà cultiver des plantes et des fleurs pendant 4ans, de 2008 à 2012, dans diverses exploita-tions agricoles et serres horticoles, j’ai par lasuite effectué un stage de six mois en horti-culture à Bougara, dans la wilaya de Blida,à l’issue duquel j’ai commencé à exposer lesplantes et les fleurs à Chlef», nous expliqueSaïd. Tout en soulignant qu’il adore sonmétier, il estime qu’il participe à l’éducationenvironnementale des citoyens. «Planter unarbre, entretenir un espace vert, respecterl’environnement, devraient être des actes ba-nals chez tout un chacun», affirme-t-il. Après son «expulsion» de ce qui fut unedécharge avant son arrivée, Saïd expose au-jourd’hui ses produits dans un magasin au

quartier Cherifi Kaddour, en face d’un labo-ratoire d’analyses médicales. Le local appartient à un notable de la villequi le lui a prêté à titre gracieux. «Quand ila vu que j’étais travailleur, que je peinais àgagner ma vie et que je venais chaque matind’El Karimia pour vendre quelques pots defleurs, il m’a dit ceci : Mon fils, voilà, tupeux utiliser ce local, si tu as de quoi payerle loyer, tu le fais, sinon, je ne t’y obligepas», raconte Saïd qui, au passage, remercievivement son bienfaiteur. Questionné sur ses projets, Saïd nous dit cequi suit : «Dieu merci, j’essaie d’améliorermes services chaque jour qui passe, j’essaie

d’initier un maximum de gens à la cultureenvironnementale». Et de rappeler qu’àChlef, il n’y a pas assez d’espaces verts : «Jesouhaite qu’il y ait plus de jardins et placespubliques dans cette ville, que les gens ac-cordent plus d’attention à l’environnementet je leurs dis qu’ils peuvent être des acteursécologiques par le simple fait de planter desarbustes et des fleurs dans leurs jardins ouautour de leurs maisons». Saïd affirme qu’ilne peut exercer ce genre d’activités à ElKarimia où il réside. La ville est petite, elleest entourée de vergers et de champs agri-coles, la verdure est partout. De plus, fait-ilremarquer, la clientèle est pratiquement in-

existante. «Ce n’est pas le cas à Chlef oùbeaucoup de citoyens ressentent le besoin dedécorer leurs balcons et leurs intérieurs, enparticulier ceux qui habitent des immeubles,voire des chalets». Toutefois, tient-il à dire,la culture des plantes est absente chez nom-bre de gens qui habitent Chlef : «Il faut pour-tant que les gens qui se disent civilisés, lescitadins et ceux qui ont un certain niveau in-tellectuel aient plus d’égard à l’environ-nement car il y va de la santé et du bien-êtrede la population». Saïd a participé àplusieurs salons et expositions florales maisavoue qu’il n’a plus envie d’y aller parceque, selon lui, il faut avoir beaucoup demoyens du fait que les frais engagés pourchaque participation sont très élevés. Il fautdire que le pot de fleurs ne coûte pas plus de150 DA pour les variétés communes, 150 à200 DA pour les plantes décoratives dont lesplus chères sont cédées à 1000 DA au max-imum. Notre jeune horticulteur reste confi-ant en l’avenir. Il pense que le métier va sedévelopper davantage dans les prochainesannées. Son souhait est que les autorités etles institutions publiques aident à la promo-tion de cette activité en passant commandepour leurs jardins, bureaux, etc. Saïd Kernache estime, en effet, qu’il fautreboiser l’Algérie : «Je leur dis qu’il fautpréserver les arbres, les plantes, la verdure,le milieu et qu’ils doivent s’intéresser à laprotection de l’environnement, il faut re-boiser, il faut replanter, il faut plus d’espacesverts».«Je lance un appel en direction des jeunes àla recherche d’un métier d’avenir, je leur disque je peux les aider en les initiant à cemétier passionnant qu’est l’horticulture, ilstrouveront certainement où s’employer»,concluant que «celui qui veut apprendre ap-prendra».

Propos recueillis parM. Aït Saada/Traduits de l’arabe

par A. Laïb

C’est dans un garage en tôle ondulée qu’ilexerce son métier de mécanicien automobile.Situé en contrebas de la route nationale 4, àproximité de la station services Zemmouri,à côté de l’électricien Wahid Boukhlifa, son«garage» a été construit au lendemain duséisme de 1980. A l’époque, comme nombrede commerçants et artisans, son père fut au-torisé à édifier à cet endroit un local provi-soire. Qui existe à nos jours.Installé à l’entrée est du chef-lieu de lawilaya de Chlef, au lieudit Carmela, Ab-delkader Khelifi, âgé de 45 ans, est mécani-cien de métier. Il a tout appris de feu son pèreet ses services sont largement sollicités parles automobilistes de la région. Son savoir-faire et son expérience ainsi que son as-siduité au travail lui ont valu lareconnaissance des conducteurs… et de sespairs ! Certains n’hésitent pas à le recom-mander à leurs clients habituels quand ilssont pris par le travail. Ainsi, son modestegarage reçoit quotidiennement toutes sortesde véhicules pour toutes sortes de pannes. Abdelkader précise toutefois qu’il n’est pasen mesure d’accepter certains véhicules, enparticulier les voitures de luxe. En effet, lasécurité est précaire et le garage, fait en tôlesondulées, n’est pas pour donner confianceaux propriétaires qui ont peur de laisser leursautomobiles passer la nuit dans cet endroit. Ce problème est pratiquement vécu par tousles artisans installés à Carmela. Un problèmesupplémentaire à notre ami mécanicien qui

attend avec impatience une réaction des au-torités locales. Lesquelles autorités ont étésollicitées à plusieurs reprises pour une so-lution définitive au problème.Il explique que les artisans occupant les lieuxne sont pas des squatteurs, contrairement àce que certains font croire. Ils sont là depuisle début des années 1981. «Ce sont les au-torités de l’époque qui, pour relancer l’activ-ité économique après le tremblement de terrequi a tout ravagé, nous ont autorisés à ex-ercer à cet endroit. Or, depuis, la situation est

demeurée en l’état et aucune solution défini-tive n’a été proposée pour nous par les éluset les autorités locales», indique Abdelkader.Son souci : bénéficier d’une régularisationafin d’entamer une construction en dur,digne du chef-lieu de wilaya. Les démarchesqu’il a accomplies en direction des autoritéscompétentes n’ont cependant pas abouti. Leproblème est chaque fois éludé par les au-torités qui préfèrent jouer à la politique del’autruche plutôt que de le régler de manièredéfinitive.

Le terrain sur lequel est érigé le garage ap-partient à l’Etat et non à des particuliers.Certains voisins seraient derrière le refus dela régularisation, note Abdelkader quidénonce la politique des deux poids deuxmesures appliquée à Chlef.«Pour le moment, nous travaillons avec lesmoyens du bord, ajoute Abdelkader, lesclients viennent dans la journée et noussommes dans l’impossibilité de retenir leursvoitures pour la nuit de peur qu’elles soientsaccagées ou carrément volées». Abdelkader qui a rejoint le garage en 1986pour aider feu son père quand il était céli-bataire. Actuellement, il est marié et fait tra-vailler deux de ses enfants et trois de sesfrères.Les Khelifi sont mécaniciens de père en fils,très doués dans le métier ; ils jouissent d’unegrande réputation. Les clients viennent departout pour leur confier leurs véhicules. Ab-delkader et ses fils réparent, entretiennent lesautomobiles et conseillent et orientent leursclients. En vérité, ce n’est pas la qualification quileur manque, mais plutôt un garage digne dece nom pour pouvoir répondre à toutes lessollicitations. La surface sur laquelle estbâtie son garage et celui de son voisin,l’électricien, est estimée à environ 150mètres carrés. Elle convient parfaitement àce genre d’activités en raison de sa positionprivilégiée.

Abdelkader Ham

ABDELKADER KHELIFI

Mécanicien de père en fils

7Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018 LES HOMMES DU CHÉLIF

El Attaf, vendredi 23 mars 2018. La journée est à marquer d’une pierre blanche pour l’équipe du journal Le Chélif. En effet, ce jour-là, dans lecourant de l’après midi, aux environs de quinze heures l’historien du Chélif avait pris rendez-vous avec son collègue Khaled Ali Elouahed pour serendre à El Attaf et prendre un café chez notre ami l’écrivain et chroniqueur Rachid Ezziane.

IL LIVRE CHAQUE SEMAINE UNE CHRONIQUE AUX LECTEURS DE NOTRE JOURNAL

Rachid Ezziane honoré par nosconfrères Ali Elouahed et TiabCe dernier, mis au parfum par nossoins, nous attendait. Nous avonsété très bien reçus par notre ami. Ilne manquait que le traditionnel bolde lait et les dattes. Qu’à cela ne ti-enne, à l’intérieur de la demeure,«la collation alimentaire» était trèsriche et ni le bon café noir, ni le laitou le thé et les autres douceurs nemanquaient. Au début, nous avionspréféré plutôt le "méloui" qui, aupassage, était parfait. C’est vousdire que chez les Ezziane, les cor-dons bleus ne manquent pas. Ledicton arabe dit : «Ki taamar elkerch tegoul leras ghani» (Quandla panse se remplit, la tête chante).Par-dessus tout, ce sont ces chan-sons là que nous avions préférées.Nous avions passé en revue lesmaisons d’édition (R. Ezziane etM. Tiab sont écrivains). Les ar-naques de certaines maisons d’édi-tions. Au passage, notre amiRachid Eziane n’a été payé par unecertaine maison d’édition qui l’aescroqué pendant deux ansqu’après que ce dernier l’aitdénoncée à travers les lignes duChélif. Nous avions égalementpassé en revue les grands écrivainscontemporains, les écrivains al-gériens, et particulièrement lesécrivains de la région comme Mo-hamed Benchikh, Mohamed Mag-ani, Maamar Lariane, TamiMedjeber. Nous avons parlé ducheikh Achit et de ses enfants.Nous avons également passé enrevue nos collègues du Chélif, lestyle de tout un chacun. Nousavons regretté l’absence prolongéede certains, par exemple leschroniques de A.A., de MohamedGhris, d'Ait DjidaMokrane ettoute la clique.

Nous sommes partis en Espagnepour parler de l’Espagne musul-mane, des fautes commises par lesdifférents sultans et surtoutpourquoi l’Espagne ne parlait pasarabe aujourd’hui bien que nous yétions pendant huit siècles alorsque la France qui n’est resté quependant 132 ans en Algérie a laissédes traces culturelles indélébiles.C’était également le point de di-vergence entre le journaliste K. AliElouahed et Amine Zaoui lorsd’une séance du café littéraire deChlef pour ceux qui étaientprésents et ceux qui se souviennentde la venue de ce grand écrivainbilingue dans notre wilaya. Nous

avons mis sur la table le grandécrivain Yasmina Khadra, sa trilo-gie, ses différents livres avec sesdifférents styles. Outre les troisjournalistes du Chélif, il y avaitune quatrième personne très sym-pathique qui a assisté au dialoguedans un silence religieux. Ce n’estni plus ni moins que MohamedAmine, le petit-fils de RachidEzziane. Ce petit garçon de quatreans environ s’est fait oublié par sapolitesse. Nous ne nous pardon-nerons jamais cet oubli, celui de nel’avoir pas pris en photo avec songrand-père. Mille excuses Mo-hamed Amine, c’est la faute deJeddou Rachid qui sait si bien par-

ler de culture. Nous ne savons passi Rachid lui a inoculé le virus dela lecture et de l’écriture ou pas en-core. Nous n’avons pas vu letemps passer. Vous ne vous lassezjamais avec Rachid, posé, et qui ade l’à-propos et de la répartie, et del’autre côté, un Mohamed Tiab,qui a toujours la réponse aux lieux,aux dates et aux évènements quevous évoquez.Rachid Ezziane a reçu ce jour làcomme cadeau un recueil de sesécrits parus dans Le Chélif depuis2014. Il y avait de l’émotion dansl’air. Si Rachid n’en revenait pas.Il reçoit son cadeau par MohamedTiab qui a tout fait et qui a été der-

rière tout cela. Ce cachotier deTiab dissimulait bien son jeu, carjuste après, il offre à Rachid undeuxième volume. C’était celui deson collègue Khaled Ali Elouahed.Pour une surprise, c'en était une,car M. Tiab m’avait promis un vol-ume de mes écrits au mois de juinou juillet 2018 ! Dire que j’ai voy-agé avec lui d’Oued Fodda à ElAttaf. J’ai eu l’honneur de recevoirmon cadeau des mains del’écrivain Rachid Ezziane et égale-ment de l’historien MohamedTiab. La troisième surprise était unvolume des écrits de MohamedTiab courant sur toute l’année2017. Quand Mohamed Tiab faitles choses, il les fait en grand, dutrois en un ! Il met les petites assi-ettes dans les grandes. La cerisesur le gâteau : comme cadeau,Rachid Ezziane nous a fait visitersa bibliothèque. Un moment deplaisir inégalé ! Nous avions vuses livres, son bureau, son ordina-teur, mais le clou de la visite étaitsa petite machine à écrire ! Oui,une machine à écrire des temps an-ciens. Je ne sais pas si MohamedTiab peut nous dire son histoire ouest ce que ce sera une colle pournotre historien. Ce dernier a eu uneidée lumineuse en partant. Il merecommande de faire un article surEzziane, sa bibliothèque et sa ma-chine à écrire des temps anciens.Et pourquoi pas ? Nous ferons dé-couvrir à nos lecteurs qui estRachid Ezziane. C'est-à-dire unnouveau café Si Rachid ! Mercipour ce délicieux après-midi lesamis !

K. A. E.

Le directeur des équipements publics de lawilaya de Chlef, M. Mustapha Fathi Maazouz,vient récemment d’être muté à M’sila où il ap-pelé à assurer les mêmes fonctions. La nou-velle de sa mutation a surpris beaucoup de sescollègues qui regrettent amèrement son départ.Comment Ils n’arrivent pas à comprendrepourquoi la tutelle lui a fait changer de postealors qu’il a effectué un travail admirable du-rant les deux années qu’il a passées à la tête decette institution. Selon les travailleurs de la di-rection des Equipements publics, tous servicesconfondus, le désormais ex-DEP était un vraileadership, il a pu accomplir beaucoup de réal-isations en un laps de temps assez court. Parmiles réalisations de M. Maazouz, le nouveausiège de la direction qui est plus spacieux etmieux équipé.Et ce n’est pas tout, il a réglé toutes les situa-tions administratives en suspens de ses admin-istrés. Depuis son arrivée à la tête de cetteinstance, il a procédé à la désignation des chefsdes services et, ensuite, les chefs des bureauxavant de promouvoir des techniciens à despostes spécifiques. Le directeur partant a in-stauré une politique de formation pour les fonc-tionnaires pour qu’ils soient promus à desgrades supérieurs. Il a par ailleurs ouvert de

nouveaux postes de travail au sein de la direc-tion. Ce sont là les éloges d’un personnel re-connaissant pour un dirigeant honnête. Lesemployés de la direction des EquipementsPublics sont unanimes à dire que le départ deM. Mustapha Fathi Maazouz constitue uneperte considérable et pour la direction et pourla wilaya de Chlef. Les entrepreneurs apprécient eux aussi soncomportement et sa sagesse dans la gestion des

affaires de la direction. Il a fait face aux con-traintes administratives qui se posaient à sonniveau. En guise de reconnaissance pour toutce qu’il a fait pour eux, les fonctionnaires de laDEP lui ont organisé une réception d’adieu, le21 mars dernier, réception à laquelle ont prispart, en plus des fonctionnaires, le contrôleurfinancier, le DPAT, le DUAC et le directeur del’OPGI. Ils ont pris tour à tour la parole pourvanter les mérites de leur collègue et lui

souhaiter bonne chance dans ses nouvellesfonctions.Les employés de la DEP lui ont offert descadeaux de valeur. Avant de se quitter, tout lemonde a été invité à une collation. En profitantde cet instant historique, les directeurs exécu-tifs et le personnel de la direction ont souhaitéla bienvenue au nouveau directeur M. YoucefBenmesbah.

Abdelkader Ham

LE DEP DE CHLEF A ÉTÉ MUTÉ DANS UNE AUTRE WILAYA

Mustapha Fathi Maazouz, un fonctionnaire de valeur

8 Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018MONDE

Plus le mensonge est gros, plus ila des chances de passer. Tout lemonde a vu et en direct sur lestélés comment les jeunes palesti-niens, parfois des écoliers, se fonttirer comme des lapins par des mi-litaires israéliens. Non, des snipers,des tireurs d’élites israéliens. Lacorrection vient des chefs mili-taires eux-mêmes. Quand tout lemonde a vu et condamné l’assassi-nat des Palestiniens, France 24 (ettoutes les télévisions de l’Hexa-gone) vient au secours des israé-liens, diplomatie oblige ! Lastation TV sus indiquée invitel’ambassadeur israélien qui était enposte à Paris et lui demande sic’est vrai que les soldats israéliensont riposté à des tirs palestiniens.Le diplomate n’est pas né de ladernière pluie, il prend au vol la

perche qui lui est tendue. Il affirmeavec force, bien sûr, ils utilisenttoujours la force quand ils ont enface d’eux des civils avec lesmains vides ou dans le meilleursdes cas un lance-pierre. Ceux d’enface sont des tireurs d’élites ! Lediplomate israélien crie à qui veutl’entendre que les soldats israélienssont victimes des tirs palestiniens.De l’autre côté, des officiers israé-liens sont intervenus sur la mêmestation en langue arabe pour diredans une langue arabe classiquedes plus raffinée : «Nous avonsaverti les palestiniens de ne pas ap-procher des frontières sous peinede nous voir tirer et nous avonstiré. Nous avions des tireursd’élite postés sur les hauteurs.»Qui faut-il croire ? Les militairessur place qui savent manier le

verbe arabe autant que les armes,et mieux que certains responsablesarabes, ou ce diplomate appelé à larescousse pour sauver la face desisraéliens ? La France veut-elleêtre plus sioniste que les Israéliens? Les Palestiniens, à l’occasion duretour à la terre, ont levé le drapeaualgérien et ont dit clairement à laface des Arabes que seul le peupleAlgérien est resté fidèle à la Pales-tine ! Nous ne sommes pas desdonneurs de leçons, nous n’avonsjamais essayé d’exporter notre ré-volution, mais la situation nousoblige à dire les quatre vérités àquiconque s’intéresse à la ques-tion. Avec la destruction du mondearabe, les israéliens sont devenusplus arrogants que jamais. Surtoutdepuis l’appui de Trump et sa re-connaissance de Jérusalem comme

capitale d’Israël et qu’il allait y dé-placer son ambassade.«Ce qui a été pris par la force nepeut-être rendu que par la force.»C’est le résultat auquel est parve-nue la résistance algérienne aprèsavoir tout essayé. Nous avonscompris que seules les armes pou-vaient pousser l’envahisseur horsde nos frontières. C’est ainsi qu’estnée la grande révolution algériennedu premier novembre 1954. En cequi concerne les israéliens, nousavons même un exemple à citer.Dans toute l’histoire des israéliens,quand ont-ils demandé aux pales-tiniens de venir s’assoir à une tabledes négociations pour faire la paixdéfinitivement ? Une seule fois.C’était quand Sadam Hussein, quedieu ait son âme, Allah yerhmou,les avait bombardés avec ses mis-

siles, quand il les a obligés à porterdes masques. Si, au lieu de s’entre-tuer, rien qu’en menaçant Israël,les Palestiniens auraient eu gain decause depuis fort longtemps. Si onavait cru les américains, la Coréedu Nord aurait disparu de la sur-face de la terre depuis fort long-temps. Que non, bien au contraire, lesUSA sont presque contents que lesNord-coréens acceptent de s’assoiravec eux à la même table des né-gociations. Depuis le temps où lesaméricains menacent les iraniens,ces derniers sont devenus plusforts que jamais. Pour ma part, jequitte la scène et laisse la place àmes lecteurs de tirer les enseigne-ments de ce commentaire géopoli-tique.

K. A. H.

La France plus sioniste que les israéliens ?PAR KHALED ALI ELOUAHED

L E COMMEN T A I R E

ASSASSINAT DE 17 PALESTINIENS PAR L’ARMÉE ISRAÉLIENNE

Arrogance, cynisme et meurtresprémédités

Silence, on massacre !

La grande marche du retour initiée par les Palestiniens pour revendiquer, de manière pacifique, le droit au retour (en Palestine occupée, autre-ment dit «Israël») a été réprimée dans le sang par l’armée israélienne qui a prémédité son acte en déployant, dès l’annonce de la marche, plus de100 snipers, des milliers de soldats et des moyens logistiques considérables, et en bombardant parallèlement plusieurs infrastructures en différentsendroits de l’enclave palestinienne, sous blocus depuis plus de dix ans.Les chefs militaires israéliensavaient annoncé, par l’intermé-diaire de la presse, comme leTimes of Israël, que les tireursd’élite déployés le long de lafrontière avec la Bande de Gazasont autorisés à ouvrir le feu si…des vies israéliennes sont en dan-ger…». Le chef d’état-major desForces de défense israéliennes,Gadi Eizenkot, a précisé : «Ils ontl’ordre d’utiliser une grandeforce.»Résultat : 17 morts et des cen-taines de blessés, victimes de tirsà balles réelles. Le monde entier a vu pourtantque les Palestiniens manifestaientpacifiquement, quand bien mêmey eut-il quelques lancers depierres en direction des soldats is-raéliens postés, très loin d’ail-leurs, de l’autre côté de lafrontière. Le Premier israélien,arrogant et cynique comme à sonhabitude, a félicité les assassinspour leur acte «héroïque». Au-

cune puissance occidentale n’alevé le petit doigt pour s’indigner.Aucune ONG ne s’en est offus-quée. Pire, l’ONU a mis sur unpied d’égalité l’assassin et la vic-time.Sous le titre : «Le mépris del’ONU pour le droit au retour desPalestiniens est complice de laviolence israélienne», RamonaWadi, journaliste au Middle EastMonitor, résume bien la situation: «La réaction internationale àcette protestation non-violenten’a pas choisi de condamner lesplans israéliens d’assassiner desPalestiniens à la frontière de leurpropre terre ; l’ONU au contrairea choisi un discours qui insistesur l’équivalence entre les prota-gonistes alors qu’il est clair pourtout le monde qu’il n’y en a pas.Une puissance coloniale dotée del’une des forces armées les mieuxéquipées du monde – y comprisd’armes nucléaires – impose savolonté à une population coloni-

sée qui cherche à retourner surses propres terres et à casser lestatut de réfugié permanent de-

venu synonyme de Palestiniens».Face à cet énième crime contrel’humanité, les Algériens ont ma-

nifesté dignement leur soutien àleurs frères Palestiniens.

L. C.

En prévision de la journée de la marche, l’ar-mée israélienne et sioniste avait posté, laveille de la marche, plus de cent snipers, destireurs d’élite, le long de la frontière avecGhaza, et ne s’était pas privée de le crier surles toits, pour dissuader les palestiniens departiciper nombreux à la manifestation à la-quelle avaient appelées toutes les fractionspalestiniennes Il faut dire que pour la pre-mière fois, depuis des lustres, Le ras-le-boldes Palestiniens a touché tout le monde,même l’indécrottable Mahmoud Abbes,après la décision du président américain dedéplacer, le 8 juillet dernier, son ambassadeà El Qods, la capitale éternelle des Arabes,comme si cette dernière lui appartenait.

Ayant constaté l’absence de réactions offi-cielles arabes et la collusion insoutenable despays du Golfe, Arabie Saoudite en tête, avecl’état sioniste, les Palestiniens n’ont plus queleurs vies à offrir en guise de réaction.Avant le massacre en série d’innocents quiaffrontaient les balles avec leurs poitrinesdésarmées nues, l’armée d’occupation sio-niste, parce qu’en fait la Palestine ne lui ap-partient pas, elle l’occupe et essaye delégaliser son vol, avait intensifié tous lestypes de matraquage de la population, entuant, séquestrant et infligeant toutes lesatro-cités possibles et imaginables. Aucun taboun’était respecté par Israël qui a redoublé deférocité face à l’impunité et au lâche soutien

des arabes qui ont bradé la cause palesti-nienne. Ce fut un véritable massacre ce ven-dredi-là.Une des meilleures armées dans lemonde et, en face, une procession de civilspalestiniens de tous âges et à qui l’on a touspris, terre, eau, travail, nourriture et à qui ilne reste que l’air qu’ils respirent et encore,même cet air est vicié par les déchets nu-cléaires enfouis à Ghaza par Israël. Ils sontvenus participer à une marche pacifiqueparce qu’ils ne veulent pas perdre l’espoir etparce que c’est tout ce qu’il leur reste. Etcommencele massacre. A peine pointèrent-ilsle nez que les balles fusèrent de toutes partsdu côté de la frontière avec Ghaza. Un pales-tinien tomba, puis un autre, puis un autre et

ce fut l’hécatombe. Un jeune manifestant aété atteint d’une balle dans le dos, alors qu’ilfuyait le mur de la frontière. L’on parle, à lafin de la journée, de plus de 16 morts et deplus de mille quatre cent blessés commis parl’armée sioniste que Netanyahu qualified’éthique.A l’ONU, au conseil de sécurité qui s’estréuni pour ordonner une enquête sur la tuerieà Ghaza, les Etats Unis et leurs alliés oppo-sèrent leur véto, bloquant ainsi toute condam-nation, ce qui constitue une couverture pourIsraël et lui permet de continuer à torturer lespalestiniens et à défier les résolutions inter-nationales.

A. Cherifi

9Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018 MONDE

Amnesty International aappelé lundi à l’ouverture"immédiate" d'enquêtes"indépendantes et effec-tives" suite aux massacrescommis par les forcesd’occupation israéliennescontre les manifestants pa-lestiniens à Ghaza.L’organisation de défensedes droits de l’Hommebasée à Londres, a appelél’entité sioniste à "mettrefin immédiatement à sa ré-pression brutale" et "meur-trière" contre lesmanifestations palesti-nienne et à "respecter lesdroits de l'homme à la vieet à la manifestation paci-fique".Magdalena Mughrabi, di-rectrice adjointe duMoyen-Orient et del'Afrique du Nord à Am-nesty International, a ap-pelé à ce que les personnesresponsables de ces massa-

cres soient traduites en jus-tice. Citant le ministère pa-lestinien de la santé,Amnesty souligne que de-puis le vendredi 30 mars,au moins 17 Palestiniensont été tués par des soldatsisraéliens et environ 1.400

ont été blessés. Parmi lesblessés, quelque 750 per-sonnes ont été touchées pardes balles réelles et 20 sontdans un état critique. D'au-tres palestiniens ont étéblessés avec des gaz lacry-mogènes et des balles en

caoutchouc, ajoute l'ONG.Des milliers de Palesti-niens, dont des femmes etdes enfants, ont manifestévendredi pacifiquementdans les zones tampon desécurité imposée par lesforces de l’occupation is-raélienne sur les frontièresde la bande de Ghaza. Lessoldats de l'occupation is-raélienne qui se trouvaientsur les frontières ont ouvertle feu sur les manifestants,selon des sources palesti-niennes.Les manifestants et malgréla brutalité des forces del’occupation israélienne, sesont dit déterminés plusque jamais à poursuivre cetype d’actions.Dans un discours vendredi,le président palestinienMahmoud Abbas a déclaréqu'il tenait Israël pour plei-nement responsable de cesmorts.

RÉPRESSION ISRAÉLIENNE À GHAZA:

Amnesty appelle à des «enquêtesindépendantes»

Les Chélifiens réagissent :MOHAMED HAMDI, 55 ANS, RETRAITÉ DE L’ÉDUCATION :«Tout ce qui se passe dans les pays arabes est la conséquencede la politique expansionniste d’Israël et des Etats Unis»«La grande marche de Gaza pour le droitau retour, qui a commencé vendredi der-nier, rend compte de la volonté des Pales-tiniens d’avoir un Etat, un pays où ils neseront plus brimés, maltraités et assassi-nés par les Sionistes israéliens. A monhumble avis, il fallait que cette marchedémarre plus tôt, au moment où le prési-dent américain Donald Trump a annoncéle transfert de l'ambassade américaine àJérusalem… Tout ce qui se passe dans les pays arabesest la conséquence de la politique expan-sionniste d’Israël et des Etats Unisd’Amérique avec la complicité des paysoccidentaux et de nombreux pays arabes,notamment les pays de Moyen-Orient, duGolfe, voire du Maghreb, avec à leur têtel’Arabie Saoudite. Qui a détruit la Libye? Qui a détruit l’Irak et, actuellement, la

Syrie et le Yémen ? Ils ont commencé parl’Irak, le pays qui menaçait le plus Israëlalors qu’il ne possédait ni armes chi-miques ni armes de destruction massive.C’était juste un prétexte pour assurer laprotection d’Israël et ils ont réussi a le dé-truire. Pour la Syrie, ils ont failli gagnerla partie en ameutant tous les terroristesde la planète. Heureusement que leur dessein macabrea été stoppé par la Russie et l’Iran. Pour revenir à notre sujet, le problèmedes Palestiniens, c’est leurs profondes di-visions. Une partie croit aux négociationsqui ont duré longtemps et qui n’ont rienrapporté de concret au peuple palestinien.Une autre partie croit plutôt à la force,c’est le mouvement de résistance incarnépar plusieurs factions qui considèrent quece qui est pris par la force ne peut être ré-

cupéré que par la force. Les pays arabeset islamiques, les vraies démocraties etles peuples épris de paix et de liberté doi-vent soutenir la cause palestinienne. Sansce soutien, les Palestiniens ne peuventrien faire contre l’expansionnisme et leracisme sioniste et occidental. A mon avis, il viendra le jour où les pa-lestiniens seront libres s’ils laissent decôté leurs différends. Un seul peuple, unseul projet de société, une seule Palestine.Ni Fatah, ni Hamas. Cela facilitera aussila tâche aux pays qui veulent soutenir lacause palestinienne.Sinon, ils resteront encore un autre sièclesous la domination du colonialisme amé-ricano-sioniste et l’on assistera à la des-truction d’autres pays arabes etmusulmans qui défendent la cause pales-tinienne».

«Premièrement, la cause palestinienne estaussi celle de la nation arabe et islamiqueet n'appartient pas à la seule Palestine. Il ya 70 ans, les sionistes juifs ont spolié lesArabes palestiniens de leurs terres avec lesoutien du monde occidental en général, eten particulier les Etats-Unis d'Amérique etle Royaume Uni qui ont fourni l'argent etles armes.Les Palestiniens sont abandonnés et laissésseuls face à l’ennemi sioniste, ils ne reçoi-vent pas le soutien nécessaire des paysarabes et islamiques, en particulier des paysdu Golfe et des pays voisins tels que la Jor-danie et l'Egypte en raison des accords deCamp David. Le problème actuel est la division profondeentre le Fatah et le Hamas. Sans l'unité dupeuple palestinien, ces deux mouvementspolitiques ne peuvent rien faire. Il est né-

cessaire de prendre la leçon de la glorieuserévolution algérienne où tout le peuple al-gérien était sous une seule bannière, leFront de libération nationaleÀ mon humble avis, les Palestiniens doi-vent s'unir sous une seule direction pourfaire face à cette entité méprisée, bien sûr,avec l'aide des pays arabes et islamiques. Ilest également connu que ce qui a été prispar la force ne peut être récupéré que par laforceNous, en tant que peuple algériens, sommesprêts à soutenir la Palestine avec tout ce quenous possédons, je pense que tous les peu-ples arabes et islamiques sont prêts à sou-tenir la cause palestinienne par tous lesmoyens et à vaincre l'entité israélienne et àrecouvrer les droits des propriétaires légi-times de la Palestine. Nous disons à l'autorité actuelle qu'elle

s’oriente dans la mauvaise direction. Avecsa méthodologie d’approche, les négocia-tions n’apportent rien, seulement plus desacrifices aux personnes non armées. La ré-sistance armée et l’union sont le seulmoyen de se débarrasser de cette occupa-tion et, je répète, l'union sous un leadershipresponsable est à même de forcer le des-tin».Le peuple palestinien est un peuple de ré-sistance, des milliers de martyrs, en majo-rité des jeunes, ont donné leur vie pour plusde liberté et de dignité. Mon appel à la nation islamique en généralet à la nation arabe, en particulier est que laPalestine est une «amana», une responsabi-lité qui pend à leur cou, c’est un devoir à lafois moral, religieux et idéologique, les Pa-lestiniens ont grand besoin de notre aide etde notre soutien».

Ahmed B., 84 ans :«Les Palestiniens doivent s'unir sous une seule directionpour faire face à cette entité méprisée»

Mourad T.,commerçant 34 ans :«Nous voulons quela Palestine soit unie sousune même bannière»«Je suis un jeune Algérien etj'ai appris de nos parents etgrands-parents que la libertés’arrache et ne se donne pas. Jedemande aux Palestiniensd'être unis parce que l'unité faitla force. Nous ne voulons ni de Fatahni du Hamas, nous voulonsque la Palestine soit unie sousune même bannière. Je penseque le peuple palestinien a be-soin d’un soutien moral et fi-nancier de ses frères arabes. Etj’insiste, ce sont les peuples etnon leurs gouvernements, quidoivent réagir. Je le dis et je lerépète : seule l'unité du peuplepalestinien et le soutien despeuples arabes et musulmanspermettra aux Palestiniensd’en finir avec l’occupation is-raélienne».

Propos recueillis parRachid Mehaiguene

10 Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018CARNET

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Affaire à saisirCondoléancesNous avons appris avec tristesse la

disparition de Mme Aouda Klouche, sœurdu Me Abdelkader Klouche, notaire à Chlef.

En cette douloureuse circonstance, jeprésente mes sincères condoléances à sa

famille. Que Dieu le tout puissant accueillela défunte en son vaste paradis. A Dieu nousappartenons et à Lui nous retournerons.

Abdelkader Ham

CondoléancesLe directeur de publication du journal Le Chélif ainsi que

toute l’équipe rédactionnelle, très touchés par ladisparition de

Aouda Klouchesurvenu le dimanche 1er avril 2018 à l’âge

de 84 ansprésentent leurs sincères condoléances à la familleKlouche, en particulier à son frère Me Abdelkader

Klouche, et l’assurent en cette pénible circonstance deleur sympathie.

Dieu accueille la défunte en son vaste paradis.A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournerons.

FélicitationsNous avons appris avec joie le mariage de

Mohamed El Amine Meraïnicélébré le jeudi 26 mars 2018, à Chlef.

En cette heureuse circonstance, le directeur de lapublication et l’ensemble de la rédaction du journal

Le Chélif, félicitent les jeunes époux et leursouhaitent une longue vie de bonheur et de prospérité.Ils saisissent également l’occasion pour féliciter lepère du marié, El Hadj Abdelkader Meraïni, qui n’a

jamais manqué d’assister le journal en toutescirconstances.

AVIS D'ATIRIBUTIONPROVISOIRE DU MARCHE

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIREMINISTÈRE DE LA SANTÉ, DE LA POPULATION ET DE LA RÉFORME HOSPITALIÈRE

DIRECTION DE LA SANTE ET DE LA POPULATION DE LA WILAYA DE TAMANRASSETSISE A IMACHOUENE COMMUNE DE TAMANRASSETN° IMMATRICULATION FISCALE 099711019023330

Conformément aux dispositions de l'article 65 alinéa 02 du décret présidentieln° 15/247 du 16/09/2015 portant réglementation des marchés publics et desdélégations de service public. La Direction de la Santé et de la Population dela wilaya de Tamanrasset informe l'ensemble des soumissionnaires ayant par-ticipés à l'avis d'appel d'offre national ouvert n° 05/2017, portant : Acquisitiond'équipements médicaux pour les Etablissements Publics Hospitaliers (EPH)et les (EPSP).Lot n° 3 : Acquisition de BanaliseursParu dans les quotidiens :- le Chélif le 10/01/2018.- Sada el youm le 03/01/2018.- BOMOP Arabe et Français du 07 au 13/01/2018.Qu'à l'issue de l'évaluation des offres, le marché est attribué provisoirementcomme suit :

Tout soumissionnaire contestant le choix opéré par le service contractant peutintroduire un recours devant la commission des marchés de la wilaya de Ta-manrasset dans un délai de dix (10) jours à compter de la date de parution duprésent avis.

Le Chélif N° 226 : Du 04/04/2018 au 10/04/2018 Anep N° : 807 322

Conformément aux dispositions des articles 82 du décret présidentiel N° 15-247 du 16 septem-bre 2015 portant réglementation des marchés publics et des délégation de service public, toussoumissionnaire qui conteste le choix opéré par le service contractant dans le cadre de cet avisd'appel d'offres ouvert avec exigences de capacités minimales, peut introduire un recours,dans un délai de dix (10) jours à compter de la première publication du présent avis d'attribu-tion provisoire, si le dixième jour coïncide avec un jour férié ou un jour de repos légal, le délaide recours est prorogée au jour ouvrable suivant.Les soumissionnaires non retenues et qui sont intéressés à prendre connaissance des résultatsdétaillés de l'évaluation des offres techniques et financières sont invités à se rapprocher de ladirection des équipements publics de la wilaya de Bordj Bou Arreridj (Service des Marchéspublics) au plus tard trois (03) jours à compter du premier jour de la publication de l'avis d'at-tribution provisoire du marché.

Le Chélif N° 226 : Du 04/04/2018 au 10/04/2018 Anep N° : 807 976

Désignation de la société

Notetechnique

Montantdu marché

Délaide livraison

SARL MEDICATECH NIF : 00001600128308 77.95 33.320.000.00 DA 07 jours

AVIS D'ATIRIBUTIONPROVISOIRE

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIREWILAYA DE BORDJ BOU ARRERIDJ

DIRECTION DES EQUIPEMENTS PUBLICSN° D’IDENTIFICATION FISCAL : 000234015003863

Conformément aux dispositions des articles 65 du décret présidentiel N°15-247 du 16 sep-tembre 2015 portant réglementation des marchés publics, et des délégation de service public.La direction des équipements publics informe l'ensemble des soumissionnaires ayant participéà l'avis d'appel d 'offres ouvert avec exigences de capacités minimales N° 07/2018 portant : réa-lisation d'un groupe scolaire type «D1» au niveau du POS 10 (cne BBA)Lot n°= 01 : 06 classes + cage d'escalierLot n°= 02 : administration + 06 classes + salle polyvalente + sanitaires + l'entrée + cage d'escalier Lot n°= 03 : aménagement extérieur ; voirie et réseaux divers VRD + mur de clotureLot n°= 04 : logement d'astreintequ'a l'issue de l'évaluation des offres, les lots sont attribué provisoirement selon tableau ci joint :

N° lotSoumissionnaire

Retenueprovisoirement

N° IdentitéFiscale Délais Note

Technique

MontantSoumission

(TTC)

Obs

01 Lot01

BELAALMIELAALMI 158342700144171 08

MOIS 50.25 22.129.726.35 DA MOINS DISANT

02 Lot02

BEN HIZIARIYADH 198034250023340 08

MOIS 66.87 30.614.905.09 DA MOINS DISANT

03 Lot03 INFRUCTUEUX

04 Lot04 INFRUCTUEUX

11Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018 MONDEMHAMED KHEDDAD, MEMBRE DU SECRÉTARIAT NATIONAL DU FRONT POLISARIO ET COORDINATEURDU FRONT POLISARIO AVEC LA MINURSO :

«L'occupant marocain n'a d'autrechoix que de se conformer à la légalitéinternationale»

Le membre du Secrétariat natio-nal du Front Polisario et coordi-nateur du Front Polisario avec laMinurso, Mhamed Kheddad a af-firmé, lundi, que l'occupant maro-

cain n'a d'autre choix que de seconformer à la légalité internatio-nale et au droit international, in-diquant que la force de la réalitéau Sahara occidental et l'orienta-tion effective vers une solution dé-

finie par les résolutions duConseil de sécurité consacrant ledroit du peuple sahraoui à la dé-colonisation et à l'autodétermina-tion "ont resserré l'étau autour de

l'occupant marocain et l'ontcontraint à détourner l'attentionde l'opinion publique sur ses dé-

faites consécutives".

S'exprimant sur la série de dé-clarations, de communiqués etde menaces publiés à l'issue dela réunion de dimanche desCommissions de la défense etdes affaires étrangères au parle-ment marocain, M. Kheddad adit que "l'occupant marocain n'aaujourd'hui d'autre choix que dese conformer à la légalité inter-nationale et au droit internatio-nal, car toute tentatived'entraver les efforts pacifiques,le mettra de nouveau enconfrontation avec l'ONU... etque toute tentative visant à alté-rer la réalité, le confrontera àl'armée de libération populairesahraouie".

La force de la réalité au Sa-hara occidental, la solidité de laposition africaine, les arrêts dela CJUE, les orientations du Se-crétaire général de l'ONU, la ri-gueur de l'émissaire spécial àappliquer les résolutions del'ONU et l'orientation effectivevers une solution clairement dé-finie dans les résolutions del'ONU dont la dernière fut la ré-solution 2351 qui affirme ledroit du peuple sahraoui à la dé-

colonisation et à l'autodétermi-nation ont permis de "resserrerl'étau autour de l'occupant ma-rocain", a affirmé le responsablesahraoui. Kheddad a précisé, en outre,

que cette situation avait pousséle Maroc à tenter vainement de"se dérober en recourant aux al-légations fallacieuses et infon-dées et semer l'anarchie pourdétourner l'attention de l'opi-nion interne sur ces défaitesconsécutives subies, sur la voiedu parachèvement du processusde décolonisation".Dans le même contexte, il a

exprimé "la disposition de l'ar-mée de libération sahraouie àrépondre fermement et avecforce à toute tentative maro-caine portant atteinte aux terri-toires libérés", soulignant quel'occupant marocain "ne disposed'autre choix que de se confor-mer à la légalité internationaleet au droit international, sinon ilsera confronté à l'Armée de li-bération sahraoui". "Bien qu'il soit tenu par l'ac-

cord militaire N01 et tous lesaccords militaires sur le cessez-

le-feu et soutienne sérieusementles efforts du Secrétaire généralonusien et de son émissaire spé-cial visant à trouver une solu-tion pacifique, juste et durableconsacrant le droit du peuplesahraoui à l'autodétermination,le Front Polisario est égalementdisposé à répondre avec rigueurà toute menace pouvant porteratteinte aux territoires libérés",a tenu à rappeler, par ailleurs, lecoordonnateur sahraoui avec laMinurso. Le ministre marocain des Af-

faires étrangères, Nasser Bou-rita avait déclaré, dimanche,que le mur de la honte qui di-vise les territoires sahraouies etqu'il avait qualifié de "mur dedéfense", n'a jamais été érigé entant que frontières (...) cette ré-gion est placée exclusivementsous la responsabilité de l'ONUet de ce fait, ses territoires nesont pas libérées". Le ministre marocain a pré-

tendu que les sahraouis se se-raient approchés du mur et setrouvent dans la zone qui estcontrôlée par la Minurso, fai-sant propager l'idée que ceci "constitue une violation gravis-sime des accords militaires, ap-pelant l'ONU à intervenir". Les déclarations marocaines

interviennent au moment oùl'envoyé onusien pour le SaharaOccidental Horst K?hler inten-sifie ses efforts à l'effet de met-tre fin au conflit, en effectuantdes consultations et entretiensavec plusieurs parties en prépa-ration de la reprise de négocia-tions directes et sans conditionspréalables entre le Front Polisa-rio qui est le seul représentantlégal du peuple sahraoui et leRoyaume du Maroc. Le Maroc refuse d'engager

des négociations directes avecle Front Polisario et poursuit sesmanoeuvres pour faire reportercette étape ayant eu récemmentle soutien du Conseil de sécuritéqui a exhorté M. Kôhler à pour-

suivre ses consultations et sesorientations en la matière. Pour sa part, l'ambassadeur

des Etats-Unis d'Amérique enAlgérie, John Desrocher avaitaffirmé lors de la visite qu'ilavait effectuée dans les campsde réfugiés sahraouis, la se-maine dernière, pour constaterla situation humanitaire dans lescamps que "les Etats-Unis sou-tiennent fermement le proces-sus de négociations mené parl'ONU en vue d'aboutir à unesolution politique juste, durableet mutuellement acceptable quipermettra l'autodéterminationdu peuple du Sahara occidental". Ces manoeuvres et cette cam-

pagne de désinformation or-chestrés par le Maroccoïncident avec la tenue à Algerde la 6e Conférence internatio-nale sur "Le Droit des peuples àla résistance: Le Cas du peuplesahraoui" et qui a connu ungrand succès, concrétisé par lerenouvellement du soutien à lalutte du peuple sahraoui.Cette 6 conférence internatio-

nale a connu la participation de53 pays étrangers et une pré-sence distinguée des paysarabes, ce qui indique que lesregards des Arabes étaient bra-qués sur le Sahara Occidentalen tant que dernière colonie enAfrique. Les participants à la 6e

Conférence internationale ontréaffirmé le droit du peuple sah-raoui à l'autodétermination et lalégitimité de son combat contrel’occupation marocaine, exhor-tant l’ONU à assumer ses res-ponsabilités, en accélérantl'organisation du référendumd'autodétermination, à mettrefin à l'occupation dont souffre lepeuple sahraoui depuis des dé-cennies et à assumer la respon-sabilité de la protection et de lasurveillance des droits del'Homme dans les territoiressahraouies occupés.

Cette semaine, j’ai suivi une émission deface-à-face sur une des stations TV. J’ai re-tenu la déclaration du ministre marocain desAffaires Etrangères dans laquelle il disait àpropos du Sahara Occidental «qu’il n’y aurapas de solution» et que «la solution du pro-blème sahraoui se trouve dans la capitale al-gérienne et non à Tindouf». Il a ajouté que «le Maroc négociera avec

l’Algérie, une nation, d’égal à égal, et riend’autre. Le Maroc ne négociera jamais avecle front Polisario». C’était la base de discus-sion de ce face-à-face entre le représentantdu Maroc et celui du Polisario. Dans cetteconfrontation verbale, la station TV a faitvenir le représentant du Polisario à Paris etle représentant marocain également installédans la même ville. Le marocain épouserala thèse défendu par son ministre des Af-

faires Etrangère. Il a dit entre autres que lePolisario est une création de l’Algérie pouravoir une issue sur l’Atlantique, d’une part,et encercler le Maroc, d’autre part, et quel’Algérie a toujours voulu nuire au Maroc...Quand le tour du représentant du Polisarioest venu, celui-ci ne s’est pas embarrassé deretenues comme nos hommes politiques. Ilne faut pas oublier que ces jeunes du Poli-sario ont fait leurs classes en Algérie. Aumoins le moyen, le secondaire et plus. Il a répondu sans état d’âme, sans s’éner-

ver et a dit ceci : «L’Algérie est une grandenation dont la révolution a fait l’admirationdu monde entier. Elle n’a pas besoin de créerdes problèmes à son voisin de l’ouest. Il ena suffisamment. Par contre, comment expli-quez-vous cette hypersensibilité que vousavez envers l’Algérie ? Un véritable com-

plexe. En 1963, quand le Maroc a envahiune partie de l’Algérie, ce qu’on a appeléplus tard la guerre des sables, le Polisarion’existait pas à cette époque et encore moinsquand l’avion de Ben Bella et ses compa-gnons qui a décollé du Maroc pour Tunis etqu’il a été détourné par les militaires fran-çais. Tout le monde sait et connait le rôlejoué par le Maroc dans cette affaire. Le Po-lisario n’y est pour rien que je sache.»Par ces seuls faits historiques, le jeunot a

eu raison du représentant marocain. Heureu-sement que le jeunot, par méconnaissanceou par pudeur, n’a pas voulu enfoncer leclou plus loin en rappelant au représentantde sa majesté le rôle joué par le sultan duMaroc avec la France pour éliminer l’EmirAbdelkader, quand la France a garanti laprotection du sultan et sa descendance sur le

royaume du Maroc contre sa trahison àl’Emir. Quand on est traitre, on le reste tou-jours. Personne n’a oublié l’affaire du CapSigli. Quoi qu’on puisse dire de noshommes politiques, quoi qu’on puisse diredes responsables passés et actuels, ils onttoujours eu de la dignité et n’ont jamaistraité les marocains de traitres. Bien aucontraire. L’Algérie vient de porter son appui au

Maroc pour l’organisation du Mundial2026 ! Alors que l’Arabie Saoudite s’enest offusquée. En Algérie, tout le mondefait la différence entre le roi et son Makh-zen et le peuple marocain. Driassa l’avaitdit en son temps «Yak chaab kleh essol-tan». Le jeunot a tordu le cou au représen-tant de sa majesté !

K. A. H.

Un os dur en travers de la gorge PAR KHALED ALI ELOUAHED

12 Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018ENTRETIEN

«CHEIKH» MOHAMED BESSEDIK, ÉDUCATEUR EN RETRAITE :

«Il me suffit que les gens pensentdu bien de ma personne»Cette semaine, le journal le Chélif est allé à la rencontre d'un homme qui a marqué de son empreinte toute une génération d'écoliers,de collégienset de lycéens et lycéennes à Chlef. Par son sens élevé des responsabilités et son engagement sans faille au service de la noble profession qu’il a faitsienne, l’enseignement, et par conséquent, l’éducation des jeunes générations, cet homme s’est distingué du lot à telle enseigne que tout le monde,ici, à Chlef, l’appelle «cheikh», maître, en signe de respect à son statut au sein de la société. Respectueux et respectable comme il a tenu à incul-quer des années durant à ses élèves, cet enseignant qui a marqué l’enseignement dans les années 1960, nous a reçus dans sa modeste demeure,une vieille maison en préfabriqué qui date de 1954. C’est d’ailleurs la seule baraque qui reste du lycée As Salem, au lieudit CET (Collège d'Ensei-gnement Technique) et devenu par la suite un collège d’enseignement moyen où il a exercé en tant que surveillant général et puis directeurjusqu'en 1980. Tous les Chélifiens l’auront reconnu, il s’agit,évidemment, de M. Mohamed Bessedik qui a bien voulu nous entretenir sur sa longuecarrière dans l'éducation. Ecoutons-le !

Le Chélif : M. Bessedik, vous êtes consi-déré comme un notable de la ville deChlef. Parlez-nous de vos origines et devotre carrière à El Asnam ? Mohamed Bessedik: Je suis né le 1er juil-

let 1945, originaire de Sidi M’hamed Benali,ex-Renault, dans la wilaya de Relizane oùj'ai fait mes études primaires,j'ai poursuivimes études secondaires au Lycée Zerrouk deMostaganem. Après l'indépendance, en 1963,j'ai com-

mencé ma carrière d'enseignant à Sidi M’ha-med Benali,comme tout Algérien fier deservir son pays après une longue bataillecontre le colonialisme. J'ai tenu le flambeaude l'éducation et de la culture et j'ai enseignépendant une année dans le village où je suisné, puis j'ai choisi de continuer mon parcoursà El Asnam, je me suis installé dans cette wi-laya en 1964, année durant laquelle j'ai com-mencé à enseigner dans le primaire jusqu'en1970 où j'ai regagné le Collège d’enseigne-ment moyen (CEM) «La gare» comme sur-veillant général. L'année d'après, j’ai éténommé au CEM "Les Vergers" qui était di-rigé à l’époque par feu Takarli jusqu'en 1973.

Les Chélifiens vous ont toujours connucomme surveillant général et directeur.Pourquoi vous avez quitté les classespour choisir l'administration ?À cette époque, il yavait un manque de

personnels qui pouvaient gérer l'administra-tion des écoles et des établissements sco-laires d’une manière générale. Le ministèrechoisissait les anciens enseignants et leurproposait le poste de surveillant général, etc'est comme ça que j'ai opté pour l'adminis-tration qui est en elle même une dure respon-sabilité. De 1973 à 1975,j'ai exercé encorecomme surveillant général au lycée "Routed'Oran" avec comme proviseur M.Boukha-tem,j'ai continué à exercer toujours dans cemême poste au collègeEs-Salem qui était dé-pendant dulycée Es-Salem. Après six ansd'exercice, j’ai été nommé directeur dans cemême CEM qui est devenu autonome en1978.Je tiens à souligner que lors du terribletremblement de terre du 10 octobre 1980 quia ravagé El Asnam, un camp de toile futérigé regroupant 1000 élèves à côté du stadeolympique de la Cité et c'était le CEM Es-Salem qui fut installé dans un temps recordet fonctionnait sous les toiles avec tous lepersonnel enseignant et administratif.C'étaitvraiment une période très difficile avecbeaucoup de sacrifices consentis par le corpsde l'éducation et des autorités locales pour laprise en charge des élèves internes et ex-ternes. Dans la situation qui a prévalu en cestemps très durs pour la région, notre missionn'était pas des moindres. Toute la famille del'éducation a vécu cette période très diffici-lement, voire péniblement, mais le plus im-portant, c’est que nous n’avons pas baissé lesbras, on discutait énormément du devenir del’éducation et de l’enseignement, c’est ce quinous a permis d’ailleurs de tenir le coup.

Que pouvez-vous nous dire de plus survotre carrière dans le secteur de l’édu-cation ? J'ai exercé mes fonctions comme ensei-

gnant, surveillant général et directeur avecfierté et abnégation. J’ai exercé dans ceCEM jusqu'à ma sortie en retraite en 1998.Je suis fier d'avoir servi mon pays et surtoutdans les moments les plus difficiles,le faitque tout le monde témoigne de ma fidélité,de mon courage et mon honnêteté me suffi-

sent largement et à travers votre journal LeChélif que j'apprécie et que je remercie aupassage de m'avoir ouvert une fenêtre, jelance un message aux enseignants et aux ins-pecteurs pour leur dire de continuer à tenirhaut le flambeau qu'ont levé leurs collèguesdès 1973, de ne pas se décourager et de ser-

vir correctement les enfants de ce pays afinqu'ils puissent eux aussi à leur tour continuerla bataille du développement.

Pouvez-vous raconter à nos lecteurs uneanecdote qui vous reste en mémoire etqui vous a marquée durant votre richecarrière ?Des souvenirs, j’en garde beaucoup, et des

anecdotes, je peux en raconter des tas. Maisil en est que je n'oublierai jamais, c'est celuid'un élève de quatrième année qui a étéexclu, car il a obtenu une très faible moyennegénérale.À la rentrée scolaire suivante, aumois de septembre, il revient me voir à plu-sieurs reprises pour que je le reprenne. Aprèsquelques hésitations et voyant que cet enfantétait très pauvre et n'avait personne pour in-tervenir pour lui, j’ai décidé de le reprendrepour une nouvelle année. Quelle fut ma sur-prise, lorsqu'à la fin de l'année, il fut classéparmi les cinq premiers. Un autre souvenirqui m'est très cher,c'était lors de ma titulari-sation où le personnel féminin qui travaillaitavec moi m'a préparé le repas de midi,ce quiprouve qu’à l'époque on formait une famille,je rends hommage à toute l'équipe que jen'oublierai jamais.

Un dernier mot M.Bessedik ?Je rends un vibrant hommage à tous les

enseignants et toutes les enseignantes, à tousles fonctionnaires de l'administration qui ontexercé avec moi avec et dont l'abnégation etle sacrifice surtout dans les moments diffi-ciles qui ont suivi le séisme de 1980 sont unexemple vivant pour les générations futures..

Propos recueillis par Hocine Boughari

Ayant travaillé et côtoyé Mo-hamed Bessedikpendant unelongue période, périodedurantlaquelle le CEM Es-Salems’estfait une réputation d’établisse-ment sérieux où l’on ne transi-geait pas avec la discipline et oùun enseignement de qualité étaitprodigué aux élèves. Le Cheikh,je le reconnais, a réussi à trans-former petit à petit ce collège envéritable antre du savoir trèsprisé par les parents d'élèves.Mais comment expliquer ce suc-cès justement ? Ceux qui ont travaillé avec

Bessedik avancent deux explica-tions. C’est lui qui veillait auchoix des enseignants qui de-vaient exercer dans ce CEM.«Parmi les demandes qu’il rece-vait, il triait les meilleurs profilset partait au niveau de la direc-tion de l'Éducation pour forma-liser leur recrutement», nous diraune de ses connaissances. Au ni-veau du ministère de l’Educa-tion, il jouissait d’énormémentde respect, nous ajoute-t-on.

D’autre part, on nous affirmequ’il se démenait pour régler lesproblèmes socioprofessionnelsdes enseignants de son établisse-ment. Il n’hésitait pas à mobili-ser ses relations pour régler unproblème de logement pour unenseignant, nous explique-t-on.En contrepartie, il réclamait lemeilleur d’eux-mêmes. «Il assu-mait merveilleusement le rôled’interface entre nous et la tu-telle», souligne un enseignant.Mais de l’avis de certains quil’ont côtoyé sur le plan profes-sionnel, Bessedik a instauré destraditions au niveau de ce CEM.Ce qui n’est pas une mince af-faire. Il a participé à la formationde générations de collégiens, delycéens, dont une bonne propor-tion a réussi ses études universi-taires et il en est très fier.Bessedik n’a pas délaissé lessiens avec qui il profite d'une re-traite bien méritée après unelongue carrière, entièrement dé-diée à l’enseignement.

Hocine Boughari

Cheikh Bessedik, un homme exemplaire

13Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018 ENTRETIENBRAHIM REZKI, VICE-PRÉSIDENT DE L’APC DE CHLEF, CHARGÉ DE L’URBANISME :

«Dans un an, je mettrai fin à tousles dépassements»

La situation qui prévaut en ma-tière d’urbanisme à Chlef inquiètesérieusement la société civile. Lescitoyens, nombreux, se disent ex-

cédés par les monstruosités archi-tecturales et urbanistiques qui

défigurent le visage de la capitaledu centre-ouest et participent à la

dégradation du cadre de vie. Lapollution visuelle à la vue des

nombreuses constructions illicitesqui prolifèrent aussi à l’intérieurdu tissu urbain qu’en périphérie

nécessite des actions courageusespour éradiquer le fléau. Pour

avoir une idée de ce que faitl’APC dans ce sens, le journal LeChélifa rencontré dimanche passé

au siège de l'APC, M. BrahimRezki, vice-président d'APC,

chargé de l'Urbanisme. L’élu quine mâche pas ses mots nous a lon-guement parlé des délits et autresmanquements à la loi commis parles auto-constructeurs, il a évoqué

également les arrêtés de démoli-tion,le problème des titres de pro-

priétés,les demandes derégularisation et des procéduresentamées au niveau de la justice.

Écoutons-le.

Le Chélif :Pouvez-vous nous brosser lasituation qui prévaut à l'APC de Chlefdepuis janvier 2018,date de votre instal-lation au niveau de la commission del'urbanisme ?Brahim Rezki : À notre niveau, nous

avons reçu 446 demandes de permis deconstruire qui sont à l'étude, nous avonsaussi 54 arrêtés de démolition qui sont àl'étude auxquels s’ajoutent 214 demandes decertificats de conformité.Pour les construc-tions illicites répertoriées, nous avons relevé26 habitations sans permis de construire et 5habitations non conformes aux prescriptionscontenues dans le plan de construction. Nousavons 21 arrêtés de démolition qui ne sontpas exécutés dont 2 sont au niveau de la jus-tice.Pour les titres de propriétés, nous avons15 dossiers qui sont à l'étude, et 12 dossiersde certificat de conformité qui restent àl'étude depuis janvier 2018,date de notre ins-tallation.

Pouvez-vous nous donner une situationavec des chiffres. Et combien de dos-siers litigieux vous a légués l'ancienneéquipe qui a dirigé l'APC de Chlef de2012 à fin 2017, notamment ceux rela-tifs à la régularisation?Après les passations de consignes,nous

avons remarqué que l'APC sortante, qui a di-rigé la commune de 2012 à 2017, a laissé unbilan mitigé dans le domaine des construc-tions illicites au niveau de la ville deChlef.En effet, sur plus de 700 constructionsnon conformes recensées sur le terrain,seules 50 décisions ont été signées par le pré-sident de l’APC. Sur ce chiffre, il y a eu uni-quement 6 cas qui ont fait l'objet de remisenotifications par l'administration communalepar le biais de l'huissier de justice.Cepen-dant, 5 décisions demeurent non exécutéescompte tenu de l'absence de la bonne adressedes contrevenants concernés par la démoli-tions suite aux observations de subdivisionde l’urbanisme (SUCH). Sur ce point, il y alieu de relever que seulement un seul cas apu faire l'objet d'une exécution par le contre-venant lui même.

À propos de constructions non conformes,je peux vous affirmer que la commune deChlef rencontre de nos jours énormément dedifficultés sur le terrain dues, notamment, aumanque d'un encadrement technique suffi-sant et qualifié pour constater les irrégulari-tés dans le bâti et mener parallèlement à bienles missions qui lui incombent dans ce do-maine très sensible. Cela, pour l'applicationd'une façon durable des règles d'urbanismeet qui concerne en particulier une région sis-mique.La volonté des nouveaux élus chargésde veiller à redonner au secteur de l'urba-nisme et de la construction une image dignedes grandes cités est perceptible de nos jourssur le terrain malgré les contraintes citées ci-dessus.

À quels facteurs attribuez-vous ce re-tard ? C'est une question à laquelle que je ne

pourrais répondre à la place de l'ancienne as-semblée. Pour ma part, je vous informe quenous avons trouvé 638 procès-verbaux dedémolition non exécutés par cette ancienneéquipe.Je vous donne un exemple, il y a 71procès-verbaux de démolition dressés pournon conformité de la construction. 62 arrêtésde démolition ont été exécutés, 71 dossierssont au niveau de la justice pour la période2012/2017 avec 446 dossiers qui sont àl'étude. En tout, nous avons entre nos mainsquelque 7700 déposés avec 5512 dossiersnon étudiés, avec 987 à l'étude… Le seul ser-vice qui fonctionne de manière régulière,c'est celui de la voirie, avec le gaznaturel,l'eau.A noter, la commission adhoc chargée de

veiller au suivi des constructions sur le ter-rain ne se réunit pas régulièrement comptetenu de l'absence répétée de certains de sesmembres. Seuls les membres des services desécurité répondent continuellement présentsà toutes les réunions.

Quel est votre vœu en tant qu’élu choisipar la population et donc investi de laconfiance des électeurs ?Le vœu du vice-président chargé de l'ur-

banisme est de voir la participation effectivedans le domaine de la lutte contre lesconstructions illicites de l'ensemble des dé-légués communaux au niveau de leur secteurrespectif, afin de pallier le retard constatéprésentement lors du suivi des constructionsillicites par le service de la commune au ni-veau du siège. Cela va permettre ainsi uneintervention sur le champ du délégué com-munal au niveau de son secteur pour prendreles mesures réglementaires et utiles contretoute construction illicite. Nous avons pro-grammé plusieurs sorties sur le terrain pource mois d'avril,à savoir Hay El Badr,HayNasr,Centre-ville,HayEs Salem, Hay Hou-ria,Hay Chegga,Hay El Mouafkia,Hay Nasret nous continuerons à agir de la sorte dansles prochains mois afin que la loi soit appli-quée à tout le monde sans distinction aucune.

Un message aux autorités locales ? Je suis un élu, je suis là pour défendre les

intérêts des citoyens et des citoyennes, matâche est de régulariser les situations urba-nistiques et apporter ma modeste contribu-tion pour le bien-être du citoyen lambda etla société en générale. Que les responsablesconcernés me donnent les moyens humainset matériels pour la mission pour laquelle j’aiété désignée par mes pairs. C’est une mis-sion qui est certes difficile, mais réalisableavec la volonté et la contribution de tous, jelance un défi à la population de Chlef en luidisant ceci : dans une année, j'arriverai auchiffre de zéro conflit et dépassement qui dé-figurent et portent atteinte à l'urbanisme, jemettrai fin à l'impunité qui règne dans ce do-maine à Chlef.On ne peut gérer par la poli-tique des deux poids deux mesures. Sidemain on me signale que mon frère dentistea érigé une construction non conforme, jen'hésiterai pas un instant à appliquer la loidans toute sa vigueur,j'ai été désigné à ac-complir une noble mission pour ma com-mune,j'irai jusqu'au bout de mes forces et demes compétences. Dans le cas contraire ousi j'échoue,je déposerai une démission enbonne et due forme. Propos recueillis par Hocine Boughari

14 Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018HISTOIRE

La résistance conduite par le jeune émir Abdelkader ibn Mahiédine boucle sa onzième année. Les hordes del’armée d’occupation continuent plus que jamais à semer la terreur et la mort chaque jour davantage parmi

le peuple algérien.PAR MOHAMED TIAB

RÉSISTANCES POPULAIRES

I- La traîtrise des générauxfrançais

Depuis la conclusion du traité de la Tafna le20 mai 1837 entre l’Emir Abdelkader et legénéral Thomas Bugeaud et approuvé par leroi Louis Philippe dès le 15 juin de la mêmeannée, une paix fragile s’est installée de partet d’autres. Les troupes de l’arméefrançaises ont plus d’une fois violées lesclauses du traité de paix.Le roi de France, Louis Philippe, pour af-ficher ses bonnes intentions envers l’EmirAbdelkader, lui expédia le 3 novembre1837, soit quelques mois de la ratificationdu traité, d’importants présents en cadeaucomposés d’effets vestimentaires, de la soieet une montre en or massif. Après l’occupation de la ville de Constan-tine par les troupes françaises lors du secondsiège du 6 au 13 octobre 1837, le gou-verneur général de l’Algérie Sylvain Valée(fraichement nommé à ce poste au lende-main de la mort de Denis Danrémont sousles murs de Constantine) accuse dès le 7 jan-vier 1838, l’Emir d’avoir fait des incursionsmilitaires en violation de la conventionsignée entre les deux belligérants. Deuxjours après, Abdelkader signifie à Valée quec’est de l’intox et que ses troupes n’ontguère transgressé le texte de paix. En vérité,Valée essaie de trouver un alibi pour passerde nouveau à l’action pour inaugurer songouvernement. Un mois après, la France es-suie une grande gifle. Une note datée le 9février 1838 du Foreing Office est renduepublique par laquelle le gouvernementanglais de sa majesté conteste énergique-ment les droits de la France sur l’ancien ter-ritoire de la régence d’Alger. Les relations diplomatiques entre le gou-vernement de l’Emir Abdelkader et le roy-aume de France se détériorent de plus enplus. Miloud Ibn El Arach, ministre des af-faires étrangères de l’Etat algérien, se rendà Paris dès le 13 mars pour chercher lesmoyens politiques les plus appropriés poursauver une paix en perpétuelle perdition.Malgré cette tentative de bonne foi, Valéetrouve le moyen d’occuper la ville de Koléadeux semaines après (26 mars). La ville deBlida tombe à son tour le 3 mai. Ibn Arachregagne Alger le 28 juin à bord du paquebotle Vautour. La France accentuant les mesures de restric-tions contre le peuple algérien promulgua undécret signé au mois d’août, interdisant auxalgériens d’accomplir le pèlerinage auxLieux Saints de l'Islam. La France multiplieses actions militaires, ce qui fait décider leskhalifes de Miliana et Médéa de franchir laChiffa et d’envahir la Mitidja en novembre1838. Dans le but d’apaiser la situationdégradante, Valée transmet une lettre àl’Emir le 27 décembre l’informant de sadisponibilité à lui apporter aide et assistanceen toutes circonstances. Le torchon brûleentre les deux armées, il ne tient qu’un petitfil. L’année 1839 est là, elle se pointe rapide-ment. L’Emir accompagné de son ministredes Affaires étrangères, Miloud Ibn El-Arach, rencontre le 17 février à Milianal’envoyé spécial et gendre du maréchalValée, le colonel Desalles pour entamer desdiscutions sur l’éventualité d’une modifica-tion à apporter à la convention de la Tafna.La France prétend qu’elle négocie de nou-

velles modalités pour asseoir une paixdurable avec l’Etat de l’Emir. En vérité, cen’est qu’une tactique militaire pour gagnerdu temps. Abdelkader, en stratège militaireaguerri, résolut de freiner ces intentions detraitrise. Le 20 octobre, déjouant tous lespronostics, il ravagea la Mitidja avec troismille cavaliers. Après cela, l’Emir déclaraouvertement la guerre à la France en trans-mettant le 18 novembre une lettre aumaréchal Valée, gouverneur général de l’Al-gérie. L’Emir accuse l’armée françaised’avoir violée plus d’une fois la conventionde paix. Aussitôt les relations diplomatiquessont rompues et les deux consuls Dumas etHadj Habib regagnent leurs pays respectifs.La guerre reprend de plus belle. Le 9 décembre, mille cavaliers arabes in-vestissent le camp du colonel Pirette à Lar-baâ et dévastent la ferme «Bensemane». Enreprésailles, les forces de l’armée françaisesinfligent le dernier jour de cette année de1839 une sévère défaite à l’Emir près de laChiffa. L’année 1840 est inaugurée par labataille de Mazagran (du 3 au 6 février),près de Mostaganem. La résistance algérienne conduite par l’EmirAbdelkader lui-même démontra tout le bienqu’en pensait d’elle. Les français furent ac-ulés dans leurs derniers retranchements, hu-miliés par un nombre restreint decombattants algériens. L’armée française estdésemparée malgré les gigantesquesmoyens humains et matériels dont elle dis-pose. Dès le début de 1840, plus exactementle 16 janvier, des crédits extraordinairesfurent alloués à l’armée pour faire face auxnouvelles exigences de la guerre.

Le maréchal Soult, président du conseil, estremercié à la mi-mars pour son incapacitéde juguler la résistance en Algérie, AdolpheThiers (44 ans) est de nouveau rappelé à larescousse pour former un nouveau cabinet. Cherchell, ville ancestrale et plus que mil-lénaire est occupée le même mois (15 mars)par les forces françaises après une faroucherésistance. En retour, le 27 avril Mohamedben Allal, khalifa de Miliana à ce postedepuis le 14 juillet 1837, successeur dukhalifa Mahiédinne, attaque à El Affrounune colonne française de 10 000 hommesdirigée par les ducs d’Orléans et d’Aumale,tous deux fils du roi de France LouisPhilippe. Plus tard, en 1843, ils attribuerontleurs noms aux lieudits «El Asnam» et«Sour El Ghozlane». L’armée française continue d’être harceléepar la résistance algérienne. Deux semainesplus tard (le 12 mai), des combats meurtriersà l’arme blanche opposèrent les deux forcesen présence près de Tenièt Mouzaia dirigéspar l’émir Abdelkader en personne, secondépar son khalifa Ben Allal. Bilan : 300 soldatsfrançais tués et 145 autres blessés dont lesgénéraux Marbot et Rumigny. Une semainene s’est pas écoulée (20 mai), la résistancealgérienne ayant pris le goût de la victoire,récidive en remportant une retentissante vic-toire au Bois des Oliviers, situé entre laChiffa et Mouzaïa. Cinquante soldatsfrançais sont mis en hors état de nuire etdeux cent soixante-deux sont blessés dont legénéral Dampierre. Désormais, la résistancealgérienne gagne beaucoup de terrains avecses succès répétés et retentissants. Le 8 juin,la ville de Miliana est prise par les troupes

d’occupation après une lutte acharnée. Leshabitants sentant la disproportion des forcesen présence sur le terrain décidèrent debrûler la ville avant de la quitter pour ne paspermettre aux soldats français d’en profiter. Devant les incessants insuccès de sestroupes en Algérie, la France nomme dès le29 octobre le général Thomas Bugeaud (56ans) au poste de gouverneur général de l’Al-gérie en remplacement de Sylvain Valée. Larésistance algérienne continue de défaire lesgouvernements en France. Adolphe Thiers,qualifié d’incapable est remercié deux moisauparavant (29 octobre) et remplacé par unvieux routier de la politique française, levétéran François Guizot (53 ans). Bugeaud, le messie tant attendu, essuie unecuisante défaite devant les murs de Blida le28 avril 1841, il fut contraint de se retirer etse réfugie dans la Mitidja devant le harcèle-ment sans cesse de l’Emir Abdelkader.Après ces succès précieux, la résistance al-gérienne connut un certain recul. Lestroupes françaises investissent sans diffi-cultés à la fin du mois de mai (23 au 25 mai)Boghar et Taza. Tagdempt, capitale del’Emir est détruite le 26 mai. C’est dans ce contexte de guerre qu’unedélégation française dirigée par M. Tous-saint du Manoir, entreprend un voyage àGhris en traversant la vallée du Chélif, pourse rendre auprès de l’Emir récupérer desprisonniers tombés entre ses mains lors desdifférents engagements et batailles mili-taires.

M. T. A suivre

15Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018 PATRIMOINEDES SEPTUAGÉNAIRES REGRETTENT LE TEMPS QUI PASSE

Quand la modernité fait oublierla coutumeL’idée est ancrée chez tout le monde : «Avant, c’était mieux», disent pratiquement toutes les personnes plus ou moins âgées quiconsidèrent qu’il faisait bon vivre autrefois, c’est-à-dire dans les années de leur prime jeunesse. A telle enseigne que l’on oublie qu’ences temps-là, la misère et la privation était le lot de la grande majorité des Algériens. Des septuagénaires évoquent le temps jadis,regrettant les bonnes manières en usage autrefois.

Autres temps, autres mœurs, dit-on. C’est une évidence car l’ex-pression fait penser à une évolutiondans le temps du fait qu’un événe-ment de nos aïeux semblerait dé-passé pour nous tout comme nosconduites qui seraient obsolètespour les générations montantes.Toutefois, cela ne semblerait pasconcerner les règles d’éthique ré-gissant les comportements sociauxqui se basent sur les règles d’uni-versalité et d’intemporalité.L’exemple qui nous a menés à re-venir sur cette expression, quoiquebanal, fait l’objet d’une réflexionapprofondie. Il s’agit tout simple-ment de la célébration des fêtesnuptiales de nos jours. Un observa-teur averti est capable de constaterun tel changement qui risque denuire ou du moins porter atteinteaux traditions. Autrefois, dit-on, lemarié n’osait pas croiser son pèretout au long de la période sur la-quelle s’étalait la fête qui duraitprès d’une semaine. Justement, denos jours, cela se fait en un seuljour, et le marié se permet de toutfaire à la présence de son père, deson grand-père et d’autres per-sonnes à qui il doit devoir un res-pect par pudeur. La présuméemodernité a pris le meilleur sur lestraditions. Le marié s’adonne à despratiques opposées aux mœurscomme le fait de prendre des pho-tos avec sa belle mariée en pré-sence de son père.Certains pourraient me prendre

pour une quiche, toutefois, ces pra-

tiques que nous jugeons banales,peuvent entraîner d’autres plusgraves. Un septuagénaire racontequ’autrefois deux cortèges nup-tiaux ne devaient pas se croiserdans la route, on essayait autantqu’on pouvait d’éviter ce croise-ment. On prétendait que l’une desdeux mariées finirait par regagnerle foyer parental. Il dit aussi qu’onchangeait l’itinéraire, celui em-prunté à l’aller n’est pas le mêmeau retour.

Le couvre-chef, lacigarette et le sensdes responsabilitésLa discussion était tellement fas-

cinante qu’un autre homme ainter-féré, il semble être pris par lanostalgie. Lui qui doit avoir plus de75 ans s’est lamenté en prenant laparole : «Nous n’osions pas ren-contrer nos parents pendant 15jours, une semaine avant les noceset une semaine après, ce n’étaitplus comme de nos jours où toutest permis. Le jour de la fête, le futur marié

s’éclipsait des vues, il ne revenaitqu’à la tombée de la nuit, il faisaitde son mieux pour éviter de croiserson père. Actuellement, ils pren-nent des photos ensemble. Il y ad’autres pratiques de notre tempsqui ne sont plus en usage au-jourd’hui : la famille de la mariéeessaye à tout prix de provoquer seshôtes le jour du mariage. La mèrede la mariée ou souvent sa tantematernelle s’en mêle en demandant

ce qu’on appelle «Drahem elhenné», l’argent du henné ; c’estune somme d’argent qui était exi-gée de la famille du marié, lasomme variait entre 4000 DA et5000 DA, elle est souvent négocia-ble. La famille du marié s’oppose,et généralement, ça se termine enqueue de poisson. Les deux partiesentrent en altercation, et si ce n’estl’intervention des sages, on risquaitde ne pas s’en sortir. Cela signifiaitque pour se marier, il faut être à lahauteur de la responsabilité. Pourqu’un père accorde la main de safille, il faut que son beau-fils soitun vrai homme.

De nos jours, on assiste à demultiples cortèges en même tempsà tel point qu’on n’arrive pas à dis-tinguer les choses. Il arrive souventqu’un automobiliste faisant partied’un cortège se trompe pour se re-trouver dans un autre.Hors du contexte des fêtes nup-

tiales, beaucoup de choses ontchangé et beaucoup de nouvellespratiques ont fait leur apparition.Autrefois, on ne pouvait pas s’ha-biller n’importe comment, reprendle premier vieillard à qui nous noussommes adressés, on ne pouvaitpas fumer devant une personneplus âgéeque soit ou enlever son

turban devant elle. Il n’y a pas trèslongtemps, nous dit AbdelkaderBensalah, un notable s’est renduchez le coiffeur du village, il vou-lait secoiffer mais il a rebrousséchemin dès qu’il a appris que sonfils était chez le coiffeur et qu’ilétait tête nue.«Où sont passées les traditions,

se lamentent les interlocuteurs,nous allons les regretter ?». «Nousn’accusons pas la nouvelle généra-tion et sa façon de s’habiller ou dese coiffer, nous souhaitons justequ’ils soient attachés de leurs va-leurs», concluent-ils.

Abdelkader Ham

LES

PRES

SES

DU C

HÉLIF

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16 Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018CULTURE

Entrer dans la langue de Kamel Daoud, c’est écouter la voix d’une Shéhérazade masculine, détentrice d’un pouvoirde guérison et d’éternité.

«ZABOR OU LES PSAUMES»

Une fiction ambitieusepour rester vivant

PAR JACQUELINE BRENOT

CLÔTURE DU FESTIVAL «LA LECTURE EN FÊTE»

Les lampions se sont éteints,quelle éclaircie ?

Dans son dernier ouvrage : «Zaborou Les psaumes», l’auteur dit«raconter l’histoire de sonnaufrage». Dès le premier chapitre,Zabor, un jeune orphelin de mèreet rejeté par son père, donne le tonambitieux: «Ecrire est la seule ruseefficace contre la mort. Les gensont essayé la prière, les médica-ments, la magie, les versets enboucle ou l’immobilité, mais jepense être le seul à avoir trouvé lasolution : écrire». En effet, le per-sonnage, comme investi d’une mis-sion, prolonge les vies en lesracontant. Etrange et périlleux défilancé à tous les livres sacrés de ceroman conçu comme une fableécrite à la première personne ouune confession sur les pouvoirsmagiques de la langue, même si lepersonnage précise avoir reçu ce«pouvoir immense» de Dieu.Dans cette quête hallucinante etmystique, Zabor qui vit avec satante égarée dans ses rêves et songrand-père aphasique, ne cesse des’interroger sur la question : «Peut-on sauver le monde par un livre ?».Après avoir découvert son don, ilva s’acharner à redonner vie à tousles anciens disparus. Tel unsauveur pour tous ceux qui ontvécu dans l’ignorance de la lettreet du livre, il défie les lois de l’e-

space et du temps, en tissant desjeux d’aller et retour par le biais de

ses voix intérieures contradictoires,torturées qui parfois nous égarent.

N’oublions pas que, dans sonprécédent roman «Meursault, con-tre-enquête», l’auteur a côtoyéMeursault, figure complexe del’Absurde. Du même coup, neprend-il pas, avec Zabor, un con-tre-pied, en restituant un espoir aumonde ? «… J’écris, précise-t-il,depuis des années, Zabor. Récitsalvateur, glissé sous l’aisselle dumonde, portant la mission sacréede maintenir en vie le plus de gensrencontrés». Si, au premier abord,ce projet surprend : «Oui, monDieu, je repousse quotidiennementla fin du monde», sa démonstrationrassure, parle pouvoir sacré desmots et la quête de liberté qui luiest attachée. Cette recherche n’estpas dépourvue d’un combat per-sonnel quotidien: «J’étais une sorted’anomalie, paré d’un don de Dieu,qui s’exprimait hors de la languesacrée. On m’ignorait ou on mesaluait en baissant la tête». Plusloin: «Un homme qui dit qu’il écritpour sauver des vies est toujours unpeu malade, mégalomane ou affolépar sa propre futilité qu’il tente decontrer par le bavardage». Zaborreste lucide, mais avide «d’unemission secrète, d’un devoir». Lepersonnage qui s’interroge surcette nécessité règle ses comptesavec la mort : «Les cimetières,

c’est de la friperie… De l’éternitémal cousue». Ce nomade insatiablede la langue se nourrit des motspris dans «tous les livres nouveauxou déchirés... : les manuels, lesvieilles revues, les notices, les let-tres d’autrui, les vieilles pancar-tes… les livres scolaires…». Il y adans ce conte philosophique,l’ironie et l’autodérision qui ren-forcent le genre, jusque dans l’ul-time exaltation de Zabor : «Dieuécrit, moi aussi». Les troischapitres, comme trois chants,puisque le «Zabor» est en arabe «lelivre des chants», qui rythment leroman sont autant d’étapes d’unerecherche poétique et éthique.Avec ce roman initiatique, la lit-térature algérienne d’expressionfrançaise témoigne de sa fertilité etde son excellence. Après le Prixdes Cinq continents de la francoph-onie 2014, le Prix Goncourt duPremier Roman 2015 obtenus pour«Meursault, contre-enquête»,Kamel Daoud livre unnouvel opus salué le 26 marsdernier par le Prix Méditerranée2018 et déjà récompensé par lePrix transfuge du meilleur romanfrançais. Par ces temps de sin-istrose, le don de la fiction incarnépar Zabor fait figure de résistance.

J. B.

A chaque début une fin. Le festival «Lire enfête» est arrivée à son terme, mais il a laisséchez les jeunes lecteurs une très bonne im-pression. Ces derniers ont fortement appré-cié les différentes activités culturellesorganisées dans ce cadre et auxquelles ilsont participé en masse, ce qui a donné lieu àla découverte de dons et de talents parmieux.La cérémonie de clôture du festival «Lire enfête» a eu lieu dans l’après-midi du 29 marsdernier au niveau de la bibliothèque centrale«Cheikh al Mahdi», en présence de la direc-trice de la Culture de la wilaya de Chlef,Mme Fatima Bekara, du directeur de la bib-liothèque et organisateur du festival, M. Mo-hammed Guemoumia, les représentants del’assemblée populaire de wilaya et de com-mune, de la sécurité et de la protection civilede la wilaya de Chlef. Notons aussi laprésence d’universitaires, écrivains, artistes,journalistes et moudjahidines, et pratique-ment toutes les associations culturelles de lawilaya. Cela sans omettre les enfants quiétaient nombreux.M. Mohamed Guemoumia a tenu à re-mercier tous les présents venus célébrercette fête et tous ceux qui y ont participé du-rant cinq jours consécutifs, permettant, defort belle manière, de changer un tant soitpeu la routine que vivent les Chélifiens.Profitant de la période des vacances, le com-missariat du festival a consenti le maximum

d’efforts pour que la présente édition soitplus étoffée que ses précédentes. Il a citéaussi le succès éclatant qu’ont connu les ate-liers au vu de la participation record des en-fants. D’autre part, des régions isolées àl’instar de Bissa et de Benairia ont été vis-itées dans le cadre de la caravane culturellecomposée d’environ 140 membres dont 90enfants.Dans ces deux localités, ils ont présenté etanimé des pièces théâtrales ainsi que des ac-tivités ludiques à caractère pédagogiqueavec pour objectifs de consolider l’amour dulivre et de la lecture chez les jeunes. Aucours de cette excursion, les participants sesont rendu compte du vrai patrimoine na-turel des régions précitées : un trésor touris-tique des plus formidables qu’il fautabsolument préserver. Sans oublier de citerles conférences données par des spécialistesqui ont éclairé la lanterne de l’assistance surbon nombre de notions inédites inhérentesà l’importance de la lecture dans la vie quo-tidienne des individus, notamment chezl’enfant.En dernier lieu, l’organisateur du festival achaleureusement remercié la directrice de laCulture pour son aide précieuse tantmatérielle que morale, ainsi que les mem-bres des services de sécurité et de la protec-tion civile qui ont veillé tout au long desjours du festival à la quiétude des partici-pants. Par la suite, il a été procédé à la

remise des prix aux trois premiers lauréatsdu concours des meilleurs travaux réalisésdans les ateliers de l’écriture, de lecture, dedessin et des créations littéraires.La directrice de la Culture, le directeur de labibliothèque centrale, les représentants del’assemblée populaire, de la sécurité et de laprotection civile de la wilaya de Chlef et lemoudjahid Mohamed Essghir Nemar ont étéégalement honorés. La cérémonie s’estdéroulée dans un climat convivial et dans lajoie. Vers la fin, une photo souvenir a étéprise pour tous les présents avec l’espoir

d’être réunis une autre fois lors d’une autreédition du festival «La lecture en fête». En attendant, il est plus que temps pour labibliothèque principale et la maison de laculture d’encourager et de diffuser par tousles moyens et par diverses stratégies la lec-ture dans le milieu des jeunes. Il est dit qu’un peuple qui lit est un peuplequi ne pourra souffrir ni de la faim ni de laservitude. C’est aussi un peuple qui saurapertinemment contribuer à l’essor de sonpays.

Nesrine Dlilali Aiad

17Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018 LECTURE

La verte prairie del'enfance ne s'oubliejamais. Plus partic-

ulièrement le préau del'école qui marque l'in-

tellect autant que lespremières émotions.Des souvenirs con-

trastés d'une cinquan-taine d'auteurs de

culture musulmane,juive ou chrétienne,dans l'Algérie colo-

niale, convergent danscet ouvrage mémoriel

et magistral publié auxÉditions Bleu Autour,

basés en Auvergne (1).

L’OUVRAGE EST ÉCRIT PAR 52 AUTEURS ALGÉRIENS ET FRANÇAIS

«A l'école en Algérie avantl'indépendance»PAR DJILALI BENCHEIKH (*)

Mais toutes les cultures ne sontpas égales dans leur statutcomme dans la scolarisation,d’après la coordinatrice de ceprojet. Martine Mathieu-Job rap-pelle qu’en 1943, moins de 10 %des enfants indigènes de 6 à 14ans étaient effectivement scolari-sés ; ce taux ne dépassait pas31 % en 1962, malgré des me-sures volontaristes lancées à par-tir de 1944. Autre disparité, danscette même population autoch-tone, le taux de fréquentation desfilles était deux fois moins élevéque celui des garçons. Ce recueilqui s’inscrit dans la lignée édito-riale initiée par la romancièreLeila Sebbar, rappelle le tragiquedestin des instituteurs -MouloudFeraoun et ses camarades- assas-sinés par l’OAS en mars 1962.Le recueil est agrémenté jolimentde gravures d’époque, naïves etsavoureusement coloniales, maisaussi par les dessins de SébastienPignon.Comment égrener ce chapelet bi-garré de souvenirs dont les au-teurs sont devenus souvent despersonnalités connues des Arts etdes Lettres. Le metteur eu scèneDaniel Mesguich, les roman-cières Karima Berger ou LeïlaSebbar, le psy oranais Roger Da-doun, le Constantinois GeorgesMorin, les écrivains AbdelkaderDjemaï, Aziz Chouaki, ArezkiMetref, Mohamed Kacimi, Wa-ciny Laredj...D’Ouest en Est, le voyage de lec-ture peut commencer par la ré-gion de Sidi Bel Abbes quiconcentre de nombreusesplumes. Mourad Yelles évoque larue du Soleil qui illuminait lechemin de son école. Il n’oublieni M. Bousquet, son instituteurgrave et compassé, ni ce jour deNoël 1960 qui a irradié un hivermaussade. Sa madeleine, un cho-colat chaud et une orange. Non

loin de là, à Mercier-Lacombe(Sfisef), c’est aussi le froid del’hiver 42 et les doigts gelés desécoliers dont se souvient la lin-guiste romancière, Michèle Per-ret. En plus il fallait chanter«Maréchal, nous voilà» alors quele régime de Vichy ne favorisaitpas la multiculturalité (deuxélèves musulmanes seulement).Michèle quittera l’école du vil-lage et les années heureuses aumoment de la capitulation alle-mande. Elle reviendra sur leslieux en 2015, 60 ans après.L’école des filles et celle des gar-çons sont toujours là. Attendris-santes avec leurs arbres auxtroncs badigeonnés de blanc.Non loin de là, la visiteuse re-marque un monument à la mé-moire d’autres institutrices, onzemartyres égorgées en 1997 parintolérance religieuse. Quandune guerre peut en cacher uneautre. Maïa Alonso, a fréquenté l’écoledu village Dominique Lucianidans le Sud-Ouest oranais. Samère menaçait de lui enlever cesoiseaux qu’elle avait dans la têtepuisqu’elle la trouvait bouchée.Tout le monde la terrorisait àl’école surtout le maître Ayelaqui voulait à tout prix les civili-ser. Maïa craignait que la terres’entrouvre sous ses piedscomme à Orléansville où unséisme a détruit la moitié de laville. Face aux quolibets, elle seterrait et se rétrécissait. Heureu-sement, il y avait Djilali, le plusgrand des élèves, qui volait à sonsecours. Quant au sévère maître,le jour où il a pris sa retraite, toutle village a cotisé pour lui offrirune montre qu’on disait en or. Ila pleuré le maître, et Maïa aussi.Peut-on détester son instit indéfi-niment ?Née à Aflou, Leila Sebbar aconnu toute sa jeune existence,

des histoires d’instit. Normal, samère française, son père algérienétaient tous deux instituteurs. Lesenfants étaient à l’école de l’aubeau coucher du soleil. Le noma-disme est une des vertus des en-seignants. En suivant les parents,les enfants de la Roumia, ontconnu Ténès, Hennaya près deTlemcen, Blida et on en oublie.Le voyage dans l’enfance s’ef-fectue dans le conflit avec soi etavec autrui. On a peine à lecroire, mais Leila qui ne parlepas la langue de son père, étaitfascinée par sa sœur cadette quisemblait la surclasser. Lysel, plusjeune d’un an, était excellente entout. Elle suscitait l’admirationde tous. Fallait-il l’admirer ou ladétester ? Ma sœur-ennemie ?Leila, elle, lisait tous les livres,ceux des garçons, ceux des voi-sins, ceux des grands. Depuistrente romans et autres essais,Leila nous dit qu’écrire c’est ca-resser une blessure. Difficile de citer tous les noms dece florilège inédit. BenjaminStora dit qu’il était un enfant so-litaire et silencieux. Il voyaitl’Algérie en jaune et la France envert pâturage. La Belabbésienne,Andrée Job-Querzola, est née demère espagnole et de père métro-politain. Elle dit avoir connu unegrande histoire d’amour avecl’école. De celles qui durenttoute la vie mais alors je n’ensavais rien, j’étais déjà infidèle. Karima Berger elle, reste fidèle àceux qu’elle appelle ses inoublia-bles. Ses maîtres et maîtresses del’école de Médéa. Mlle Porquet,ronde et rose comme un porcelet,à moins que son nom m’y fassepenser. Avec elle le bulletin sco-laire était une fête tant elle admi-rait la signature du papa aussistylisée qu’une calligraphie. Il yavait aussi les Sourettes, lesbonnes sœurs à cornettes qui ve-naient distribuer des rations delait aux enfants d’indigents. Nepas oublier Cheikh Aziz fin etélégant comme un prince de mi-niature persane, enfin Mme Tob-bal, la première institutrice arabe.L’Algérienne du futur. Comme onétait fières.L’Algéroise Jacqueline Brenotétait moins à la fête, non pas queses résultats scolaires lui aientposé problème mais parce que lecontexte politique était mena-çant. Son père partisan de l’indé-pendance était ciblé par lestueurs de l’OAS. Et comme leschiens ne font pas des chats,l’écolière a épousé vaillammentla cause du papa. Elle ne craintpas l’école, au premier jour, sûred’elle dans sa robe-tablier à car-reaux roses et bleus, cousue parMaman. Mais elle découvre entrel’école et la maison, la réalité so-ciale des enfants devenus cireursparce qu’indigents. Plus tard, surles hauteurs à l’école de la Re-doute, la guerre s’insinue dans lequotidien. Les enfants des deuxcommunautés cohabitent très

bien mais l’administration fran-çaise crée des discriminations in-tolérables. Tous les mois, lesfillettes brunes voient leurs che-veux criblés d’une poudreblanche anti parasite. La petiteblonde aux yeux verts se glissedans les rangs de ses copinessoumises à la lotion Marie-Rose.Hors de question. On l’extirpe deces rangs solidaires et la maî-tresse explique que les poux sontplus résistants sur les cheveuxfrisés.Loin de là, aux Attafs, dans savallée du Chélif, Djilali Ben-cheikh se souvient aussi de cettepoudre réservée aux tignassesbroussailleuses. Pourtant, duranttoute sa scolarité, il reste fascinépar Madame et Monsieur Gou-nelle, les fondateurs de l’écoleélémentaire qui ont propulsé desgénérations de petits villageoisvers les postes les plus élevés.Médecins, avocats, professeurs,écrivains... Sans la moindre dis-crimination entre élèves.Un bonheur égal chez FatimaBesnaci Lancou qui n’a pas ou-blié la joie et la fierté de sa mèrequand elle a pris le chemin del’école près de Novi en 1960. Et à l’Est, il y a toujours du nou-veau. Constantine, outre Benja-min Stora, Georges Morin etJean Luc Allouche, nous a donnéun certain Nourredine Saadi, ditNono. Le subtil intellectuel nousa quittés en décembre 2017 etson texte dans ce recueil prendvaleur de legs inestimable. L’au-teur de Dieu-le-Fit se souvient desa maîtresse aux lèvres carmin etaux yeux émeraude. Il l’appelaitmadame Jévakini, cette premièrefemme des mots de l’écriture.Bien plus tard, au milieu des an-nées 90, l’écrivain publiait Lamaison de lumière, l’histoire fa-buleuse d’une résidence de deyprès d’Alger. Il y a évoqué par undétour d’histoire sa fameuse ins-titutrice. Le fils de celle-ci, Mar-tin, lit le roman et entre encontact avec l’auteur. Il lui ap-prend que sa mère, âgée alors de94 ans, s’appelle en fait Giovac-chini. Celle-ci vit en Corse, ellene se souvient plus de l’élèvemais elle lui écrit une très bellelettre sur son ouvrage. Le lien ré-tabli et le flambeau transmis. Ceretour sur mémoire a fait beau-coup de bien à tout le monde. EtNono nous rappelle que sa mèreest morte quasiment le jour deson entrée à l’école. Oui, la litté-rature caresse les blessures, indé-finiment. Ce recueil qui réunit 52 plumessensibles autour des souvenirsscolaires mérite amplementd’être publié en Algérie. Quel estle premier éditeur qui relèvera ledéfi en s’emparant de ce joyau ?

D. B.A l’école en Algérie des années1930 à l’indépendance. Récitsinédits réunis par Martine Ma-thieu-Job. Editions Bleu Autour.France.

Martine Mathieu-Job

18 Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018HIGH TECH

D'après The Investor, la sortie de laphablette tant attendue pourraitavoir été avancée.Ce sont de nouvelles rumeursémanant d’une source plutôt bienrenseignée : The Investor. D’aprèsce dernier, Samsung pourraitavancer la date de sortie de sonGalaxy Note 9 – soit bien avantcelle des nouveaux iPhone – et cepour pallier les ventes décevantesdu Galaxy S9. Il faut dire que lesmartphone, bien qu’accueilli avecenthousiasme lors du MWC, ne

propose pas grand chose de nou-veau en comparaison avec sonprédécesseur…

Une sortie avancéepar la firme coréenneThe Investor explique posséderplusieurs sources indiquant queSamsung Display avancera la pro-duction des écrans OLED de saprochaine phablette, en avril plusexactement. Une date deux moisplus tôt que celle du Galaxy Note 8

laissant penser à une sortie avancée.Les utilisateurs pourraient donc dé-couvrir son successeur dès cet été,pour août ou juillet. Etant donnéqu’Apple devrait présenter sesprochains iPhone pour le second se-mestre 2018, cela voudrait dire quele Galaxy Note 9 prendrait de l’a-vance sur son concurrent. En es-pérant que ce dernier propose bienplus de nouveautés que le GalaxyNote 8, contrairement au Galaxy S9qui apportait peu de sang neuf…

C'est au tour du géant chinois de réfléchirà l'idée d'un smartphone pliant, tout commeApple et Samsung !

Le Samsung Galaxy Note 9 sortirait plus tôt(et avant les nouveaux iPhone)

Comme Samsung et Apple, Huaweiprépare son smartphone pliable

En tant que troisième mondial surle marché des smartphones, lechinois Huawei compte bien con-currencer les deux constructeursen tête : Apple et Samsung. Et alors que ces derniersplanchent sur un modèle pliable,Huawei aurait déposé le 19 sep-tembre 2017 un brevet pour uneidée similaire à l’Organisationmondiale de la propriété intel-lectuelle d’après le site Lets-GoDigital. Une nouvelle preuveque la firme chinoise comptebien rester dans la course pour lesannées à venir…Comme le montre le brevet, lesmartphone imaginé par Huaweidevrait être capable de se plier

sans créer une scission au centre.Le mot “pliable” devrait donctrouver tout son sens avec ce télé-phone qui semble proposer unécran réellement déformant – sil’on imagine que ce dernier voitle jour. Et pour cause : ce sont des cen-taines de milliers de brevets quedéposent les constructeurs etnombreuses sont les innovationsimaginées à ne jamais voir lejour. Et parmi les technologiesévoquées depuis un moment etqui n’ont toujours pas eu droit àune sortie, on trouve le smart-phone pliable – malgré un AxonM à double écran pas vraimentconvaincant…

Présentée lors de la conférencedéveloppeur Google I/O de l'annéedernière, la technologie d'analyse d'im-ages Google Lens, dopée à l'intelligenceartificielle, débute son déploiement suriPhone et iPad. Après Google Photo pourAndroid, c'est au tour de son homologuepour iOS de profiter de la technologieGoogle Lens. Le coup d'envoi de ce dé-ploiement a été confirmé par Google hiersur Twitter. On ignore pour l'instant sicette fonction - pour l'instant disponibleseulement en langue anglaise - débarqueraaussi en France dans les prochains jours.Ces dernières semaines, Google s'est em-ployé à déployer progressivement GoogleLens sur l'appli Photo de son propre OSmobile, tout en prévoyant, également, d'é-tendre le processus à la version iOS. Au-cune date précise n'était connue, seule uneestimation « dans les semaines à venir »avait été communiquée. Le processus estdonc maintenant officiellement engagé.Rappelons que, jusqu'à il y a peu detemps, la technologie Google Lens n'étaitprésente qu'au sein des deux dernierssmartphones Pixel 2 et Pixel 2 XL deGoogle, non disponibles officiellement enFrance. Petite précision trouvée au sein del'article dédié à Lens sur le site de Google,l'option n'apparaît qu'à une condition : quela langue utilisée sur l'appareil iOS ouAndroid soit l'anglais. Quant au dé-ploiement, il sera progressif. Ne vousétonnez pas, si vous ne trouvez pas Lens

immédiatement sur votre applicationPhoto... Pas sûr d'ailleurs que, même enbasculant son smartphone en langueanglaise, la fonction soit poussée enFrance.

Sans Google Photos,pas de Google LensVous l'aurez compris, profiter des pre-mières fonctionnalités de Google Lens nepeut se faire qu'au travers de l'applicationGoogle Photo, donc via des clichés déjàpris et stockés au sein de cette dernière. Ilsuffit ensuite de presser l'icône en formede petite caméra carrée pour que tous lesalgorithmes et l'intelligence artificielleprésents dans Lens se mettent en action.Ils pourront alors vous livrer des informa-tions sur différents éléments d'une image: par exemple, vous communiquer le nomd'un ou plusieurs restaurants présents surle cliché, identifier une peinture ou unmonument précis, tout en vous fournissantdes renseignements complémentaires(avis, etc).Toujours via Google Lens et GooglePhoto, le simple fait de prendre un clichéd'une carte de visite permettra aussi decréer directement un contact au sein devotre répertoire. On pourra égalementphotographier une couverture de livre etavoir accès à des avis de lecteurs le con-cernant ; ou encore, grâce au cliché prisd'un flyer de concert, voir la date de cedernier s'inscrire dans le calendrier.

Plutôt OLED ou LCD ? Acette question, le LG G7laisserait la réponse à l'util-isateur ! Il y a peu, unerumeur indiquait que le LGG7 ne proposerait pasd’écran OLED pour desraisons financières. Il fautdire que les smartphones dela firme ont beau êtresalués par la presse spécial-isée, les ventes ne suiventpas. Pourtant, une nouvelleinformation explique quel’utilisateur aurait en réalitéle choix entre LCD ouOLED pour le LG G7 !

Plutôt LCD ou OLED ?C’est ETNews – sitecoréen – qui explique quele constructeur aurait prévudeux versions du LG G7.Une version OLED et uneLCD : la première permet-trait une consommationd’énergie moins gour-mande. Une unique dif-férence pour descaractéristiques techniquessimilaires. Bonne nouvelle: l’utilisateur pourra mêmechoisir quel smartphone

adopter. Certains sitesavancent quant à eux quela proposition d’un écranOLED serait un moyenpour LG de continuer saprogression et ne pasrevenir en arrière. Et pour

cause : le LG W30 propo-sait uniquement une dalleutilisant cette technologie.La préférence des utilisa-teurs indiquerait par lasuite à LG la voie àsuivre…

Le LG G7 laisserait le choixentre écran OLED ou LCD

Lens, la reconnaissance d'imagesde Google débarque sur iPhone

19Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018 DÉCOUVERTES

Nous ne naissons et ne demeurons pas touségaux devant le froid. Certaines personnes semontrent en effet plus frileuses que d'autres.Pourquoi, alors que les organismes humainssont à environ 37 °C, affrontons-nous différem-ment les sensations de fraîcheur ?D'abord, il est important de comprendre quelsmécanismes participent à la régulation ther-mique.

Le froid, le corps humain et la régulationthermiqueDes capteurs détectent la température de lapeau et des organes et envoient des informa-tions à l'hypothalamus, une petite région ducerveau chargée de contrôler la température ducorps. S'il fait trop froid, les vaisseaux sanguinsse contractent (vasoconstriction) dans les ré-gions les plus exposées comme les extrémités,tandis que le sang circule en priorité dans lesorganes vitaux. Des frissons, formés par la con-traction réflexe des muscles squelettiques, four-

nissent un peu de chaleur. À l'inverse, une tem-pérature excessive favorise la vasodilatation, etla chaleur excédentaire est évacuée par la sueur,qui prélève de l'énergie thermique à l'organismeen s'évaporant.

Du sport pour ne plus être frileuxCependant, on observe une variabilité interindi-viduelle. En fonction des gènes et du vécu, desdifférences dans les sensibilités au froid peuventintervenir. Une couche de graisse joue le rôled'un bon isolant thermique ; c'est pourquoi lesmammifères marins en ont une bien épaisse. Lapratique régulière d'une activité physique, quiconfère une musculature plus développée, per-met d'augmenter son métabolisme de base.Ainsi, au repos, une personne sportive va pro-duire davantage de chaleur que son homologueplus sédentaire. Enfin, la thermorégulation estégalement sous la dépendance de la thyroïde.Cet organe peut réagir un peu différemment d'unindividu à l'autre.

Le temps file, la jeunesse s'envole... et la mémoire avec elle ? Naturel,comme le passage du temps, le déclin des fonctions cognitives avecl'âge s'explique par le vieillissement du cerveau et ce n'est pasforcément synonyme de démence.

Pourquoi certaines personnes sont-ellesplus frileuses que d’autres ?

Pourquoi perd-on la mémoireen vieillissant ?

Gagner en âge entraîne unediminution des capacitésphysiques comme cérébrales, carle vieillissement cellulaire vautaussi pour les neurones. La vitessede traitement de l'informationralentit et il devient plus difficiled'exécuter certaines tâches com-plexes. De plus, la mémoire de tra-vail, qui traite les informations àcourt terme, devient moins perfor-mante.Ce déclin naturel des capacitéscognitives touche deux dimensionsde la mémorisation, l'encodage etla récupération (capacité à enreg-istrer et se remémorer une infor-mation), qui dépendent surtout defacteurs externes (attention et mo-

tivation) et des stratégies mises enplace par le cerveau pour mé-moriser. Ces mécanismes perdraient en ef-ficacité avec l'âge, à cause du re-cours à des stratégies plussuperficielles et répétitives, et auvieillissement du lobe frontal im-pliqué dans ces processus.

La perte de mémoireavec l’âge existe enl’absence de maladieD'après une étude réalisée en 2007par des chercheurs américains surdes adultes sains âgés de 18 à 93ans, l'altération de la mémoire envieillissant viendrait d'un dérègle-

ment dans la coordination des dif-férentes régions cérébrales. Celui-ci serait induit par la dégradationde la substance blanche, un tissuessentiellement composé d'axones(fibres nerveuses) responsable dela circulation des informationsdans le système nerveux.Le déclin normal des fonctionscognitives reste minime, comparéà celui dont souffrent les person-nes atteintes de démences séniles,comme la maladie d'Alzheimer.Cette dernière se manifeste sou-vent par des troubles du stockage,ou consolidation, des informations(création des souvenirs à longterme), dont se charge l'hip-pocampe.

Existe-t-il deux espèces d'oliviers, l'undonnant des olives vertes et l'autre, desolives noires ? Non, la différence decouleur que l'on peut observer entre lesfruits est simplement le résultat de leurdegré de mûrissement.Si l'olive verte est verte, c'est qu'elle n'esten réalité pas tout à fait mûre. Elle est ré-coltée juste au moment où elle atteint sataille définitive, mais avant que le mûrisse-ment ne viennent lui donner la vraiecouleur de l'olive. L'olive noire correspondbien au fruit mûr de l'olivier.

L’olive verte, un fruit pasencore mûrDe ce point de vue, il peut sembler étrangeque nos papilles apprécient les olivesvertes. Les fruits qui manquent de maturitéont en effet généralement tendance àl'amertume. Ce qui est bien le cas desolives vertes. Pour adoucir leur goût amer,

elles sont trempées dans un bain de soude.Cette base forte permet, par alcalinisation,de neutraliser une grande part de l'amer-tume de l'olive. Elles peuvent aussi subirun bain de saumure - une solution de seltrès concentrée - et une fermentation quiréduisent leur amertume grâce à l'action demicro-organismes.

L’oléuropéine, moléculeamère Ce sont les molécules d'oléuropéineprésentes dans l'olive verte qui lui con-fèrent son amertume. Au cours du mûrisse-ment, des enzymes transformentchimiquement ces molécules et la concen-tration en sucre augmente.Si leur goût n'est pas très appréciable, lesmolécules d'oléuropéine présentent en re-vanche des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, antimicrobiennes etanticancéreuses reconnues.

Quelle différence entre une olive verteet une olive noire ?

20 Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018GRILLE GÉANTE

21Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018 DÉTENTE

S O L U T I O N S D E S J E U X

MOTS FLÉCHÉS Motscroisés

HORIZONTALEMENT1 - Sultane à belle imagination2 - Parfumeras agréablement3 - Sorbier cultivé - Terrains découverts à marée basse4 - Flétrir - Thésaurisa5 - Figure sur la glace - Grande ferveur6 - Hermétique - Elu proche de Lourdes7 - C'est pareil mais trés réduit - Vétille - Pas les au-tres8 - Dans le fond, c'est un système d'écoute - Peser lacaisse vide9 - Installes un bon soutien - Rare 10- Revient à la hauteur - Réseau mondial

VERTICALEMENTA - Détacher du profaneB - Gibet - EquipaC - Troupes indisciplinées - Pianiste bitteroisD - Brouillerait E - Ne pas apprécier du tout - Utiliser le produit deses ouvrièresF - Quart d'an - Cantine à vache - Sigle de sociétéG - Feraient preuve d'humourH - Brillant exécutant - Endosse - Cri de maladroitI - Adeptes dévouésJ - Use le relief - Il s'illumine dans la pubK - Faux plafond - Erreur ridiculeL - Passés pour voir - Extraterrestre abonné au télé-phone

SO

DUK

U CitationsN'oublions jamais qu'il existe quatre choses dans la viequ'on ne pourra pas rattraper : la pierre après l'avoir lancée, le mot après l'avoir dit,l'occasion après l'avoir perdue et le temps après qu'il soitpassé.

22 INSOLITE

DES DÉTENUS RESTENTCOINCÉS DANSUNE CELLULE

Un serrurierappeléd’urgencepour libérer

Le tribunal correctionnel du Brabant Wal-lon (Belgique) a suspendu son audiencepour une raison insolite : des détenusétaient coincés dans une cellule jouxtantla salle d’audience. Un serrurier a été ap-pelé d’urgence. Le parquet du Brabantwallon a indiqué qu’un des prévenus quis’est retrouvé coincé dans une cellule dupalais de justice de Nivelles en matinée aavoué être le responsable des faits.Avant de comparaître, les détenus sontplacés dans une cellule attenante à la salled’audience. Le matin du jour de l’au-dience, quatre détenus y étaient coincés.Pour cause, la serrure de sécurité de lacellule avait été volontairement dégradée.Un petit bout de plastique avait été placédans le barillet. L’audience a été suspen-due et la présidente du tribunal a dû ap-peler un serrurier. Une heure plus tard, lesdétenus ont été "libérés" et ont finalementpu comparaître.Selon RTL.be, le détenu responsable dela dégradation espérait obtenir un sursismais il a été condamné à une peine dedouze mois de prison ferme pour vol aveceffraction. L’homme devra donc s’expli-quer sur cette dégradation volontaire le19 avril, à nouveau devant le tribunal cor-rectionnel. La condamnation avait étéprononcée avant que l’on apprenne qu’ilétait le responsable de la dégradation dela serrure.

ILS ÉCUMAIENT LES LIBRAIRIES DE LYON...Pour voler des albums de bandesdessinées

2,8 millions de lycéens indiensdevront repasser leurs examensde fin d'études secondaires aprèsla fuite des sujets sur les réseauxsociaux. Une enquête est encours pour établir comment lesépreuves de mathématiques etd'économie ont pu fuiter surWhatsApp avant les examens, asouligné le ministre indien del'éducation Prakash Javadekar.Ces examens sont cruciaux pourêtre admis dans les plus presti-gieuses universités du pays.Le gouvernement indien estdéjà critiqué pour les fuites de sabase de données «Aadhaar», quicontient les données person-nelles de plus d'un milliard d'In-

dien. La tricherie lors des exa-mens est très répandue en Inde,y compris via le versement despots-de-vin pour acheter les su-jets à l'avance, mais il existe desastuces plus élaborées. En 2015,des centaines de personnes ontété arrêtées dans l'Etat de Bihar,dans l'est du pays, après avoir es-caladé les murs d'écoles pourfournir des antisèches à leursproches en train de passer l'exa-men. En mai dernier, une étu-diante a été forcée d'enlever enpublic son soutien-gorge avantun examen afin de démontrerqu'elle n'avait pas caché de notesà l'intérieur.

Deux hommes d’environ 40 ans ont été interpelléscette semaine à Lyon pour avoir cambriolé en unan de nombreuses librairies de la région et d’avoirainsi dérobé plus de 4.000 bandes dessinées. Desouvrages qu’ils revendaient ensuite. L’un d’entreeux a été écroué tandis que le second a été placésous contrôle judiciaire, précise une source poli-cière. L’enquête a débuté en juin dernier avec laplainte d’un libraire pour le vol d’une centaine detitres - Astérix, Tintin, Largo Winch, etc. L’undonnait les ordres, l’autre volait. Des recoupe-ments avec une vingtaine d’autres plaintes, dontcertaines antérieures, ont permis aux enquêteursde localiser le donneur d’ordre et receleur, ainsique l’auteur des vols, originaire de République

centrafricaine. Tous deux étaient inconnus de lajustice jusqu’alors. Au domicile du premier, àCharbonnières-lès-Bains près de Lyon, les poli-ciers ont mis la main sur plus de 4.000 albumsneufs, d’une valeur de près de 60.000 euros. Outredes classiques de la BD francophone, figuraientaussi des Comic Marvel, Walking Dead… Ils ontégalement découvert près de 600.000 euros sur uncompte en banque, dont l’homme n’a pas pu jus-tifier la provenance.Les deux complices, qui ont reconnu les faits engarde à vue, ont été déférés mercredi au parquetde Lyon qui a ouvert une information judiciairepour vols et recel de vols.

DES SUJETS ONT FUITÉ SUR WHATSAPP

Des millions de lycéens indiensrepasseront leurs examens

ITALIEAcquitté neuf ans après le vold'une aubergineUn Italien qui avaittenté de voler une au-bergine valant unevingtaine de centimes aété acquitté en cassa-tion après neuf annéesde procédure et 7 000 à8 000 euros de frais dejustice à la charge ducontribuable, rapportele quotidien «La Re-pubblica». En 2009,des carabiniers avaientsurpris l'homme, âgéde 49 ans à l'époque,dans un champ privédes environs de Lecce(sud), une aubergine àla main. Arrêté, il avaitexpliqué avoir tenté dedérober le légume caril se trouvait au chô-mage avec un enfant à

charge. Condamné enpremière instance àcinq mois de prison et300 euros d'amende, ilavait vu cette peine ré-duite en appel à deuxmois de prison et 120euros d'amende, écrit«La Repubblica». Unrésultat toutefois jugéinsatisfaisant par sonavocate commise d'of-fice qui s'était pourvueen cassation.Cette dernière a finale-ment donné raison auprévenu, critiquant aupassage les deux pre-mières juridictionspour n'avoir pas tenucompte de l'extrême lé-gèreté de l'accusation.La cour a notamment

déploré le fait que «lescontribuables» aient dûsupporter le coût desd'honoraires d'avocats(7 000 à 8 000 euros)«y compris le plus

cher, qui a plaidé encassation», sans comp-ter le travail des magis-trats et autres employésdes tribunaux, conclutle quotidien.

La cote de popularité de Mohamed Salah est aubeau fixe. Dans son pays d'origine, il est déjà undemi-dieu. À tel point que certains citoyens égyp-tiens aimeraient le voir gouverner la nation. C'esten tout cas ce qu'ils ont laissé entendre lors del'élection présidentielle.Au terme du scrutin qui s'est déroulé du 26 au 28mars en Égypte, les premiers décomptes ont placéle président sortant, Abdel Fattah Al-Sissi large-ment en tête, avec le score impérial de 92 % dessuffrages. Mais environ un million d'électeurs ontpréféré rayer les noms des deux candidats sur leur

bulletin. Et parmi ceux-ci, beaucoup ont écrit à laplace le nom de Mohamed Salah.Salah est le meilleur buteur de la Premier Leagueet est devenu, samedi dernier, le meilleur buteurafricain sur une seule saison en Premier League,avec 29 buts marqués, à égalité avec DidierDrogba. Il a également inscrit les buts décisifs dela qualification de sa sélection nationale pour laCoupe du monde. Il ne sera pas (encore) présidentpour autant mais peut-être un jour marchera-t-ildans les pas de George Weah, ancien Ballon d'orrécemment devenu président du Liberia.

TOGOQuandles militaires«affrontent» lesmédecins….Incroyable mais vrai, dirait-on,puisque les faits ont surprisplus d’un ! En marge d’une as-semblée générale du Syndicatdes Praticiens Hospitaliers duTogo (SYNPHOT) tenue il y aquelques jours, un fait insolites’est produit. Selon des témoinssur place, des militaires ont faitirruption sur la place, non pourencadrer l’évènement maispour… effectuer de «petits tra-vaux» électriques !En effet, alors que les membresdu SYMPHOT s’entretenaient,le Lieutenant-Colonel WiyaoAdom Kpao, directeur généraldu CHU Sylvanus Olympio,accompagné par des militaires,a débarqué sur la place. Il s’estempressé de retirer les microset débranché les fils des haut-parleurs au grand étonnementde tous.Pour le responsable du CHU, iln’est pas question que des mé-decins qui disent être en grèveutilisent l’électricité de l’hôpi-tal pour effectuer une autre ac-tivité.Finalement, les médecins ontcotisé sur place de l’argentpour acheter un mégaphone,avant de continuer la réunion.

ELECTIONS PRÉSIDENTIELLES ÉGYPTIENNESUn million de voix pour… Salah !

Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018

23Numéro 226Du 4 au 10 avril 2018 SPORTS

Plus modeste que lui, vous n’en trouverez pas. Plus gentil non plus. Et pourtant, il est l’un des plus grands sportifs que notre village ait connu. Lui,c’est Kamel Lahmar, vice-champion du monde de sambo. Il a commencé à pratiquer le judo dès son enfance, et à peine adolescent, il affronte plusgrands que lui et les bat un à un. A force de travail et beaucoup de sacrifice, il atteint les sommets en décrochant des dizaines de médailles, auxniveaux national et international, dont une qui restera à jamais gravé dans sa mémoire : la médaille d’argent, synonyme de la plus haute distinc-tion pour lui. Le «Cheliff» a le plaisir de vous présenter ce champion, donc suivons ce qu’il nous a à dire.

KAMEL LAHMAR, VICE CHAMPION DU MONDE DE SAMBO :

«Si je devais refaire le mêmechemin, je le referais volontiers»

Voulez-vous bien avoir la gen-tillesse de vous présentez à noslecteurs ?

Oui, bien sûr. Je m’appelle LahmarDjelloul mais tout le monde m’ap-pelle Kamel. J’ai 42 ans puisque jesuis né le 15 mars 1976 à Oued Sly,marié et père d’une petite fille. J’aifréquenté l’école primaireBouchakor Bouabdallah puis leCEM Merouani Abed et, actuelle-ment, je suis un fonctionnaire de laprotection civile et entraineur desports de combat, plus particulière-ment le sambo.

Bien. Parlez-nous maintenantde votre début et plus partic-ulièrement dans le sport devotre préférence, le judo.

J’ai aimé le sport dès mon plusjeune âge. Le hasard a voulu qu’oneut dans notre village dans les an-nées quatre-vingt un entraineursérieux et compétent, en la per-sonne de Djaafar Henni. C’est luiqui nous a initiés à ce sport et c’estlui qui nous a appris toutes les fi-celles. Je suis passé par toutes lescatégories, des poussins jusqu’auxséniors. Par chance, la salle oùnous nous entrainions se trouvejuste en face de chez moi, donc jen’ai eu aucune excuse de rater uneséance d’entrainement. Cela m’abeaucoup aidé dans ma carrière.

Vous débutez en judo, voussautez au sambo. Quelle est ladifférence entre les deux genreset pourquoi ce changement ?

C’est un ami que je respecte beau-coup qui m’a sollicité pour rejoin-dre une section de sambo quivenait d’être ouverte. Je n’ai pas pudire non, et comme l’appétit vienten mangeant, j’ai tout de suite aiméce sport. Après quelque mois seule-ment de pratique, j’ai décrochemon premier titre de championd’Algérie, catégorie «junior» enmême temps que la ceinture noire.Une année après, c’est à dire en1994, je passe senior et on me con-voque en équipe nationale.

Peut-on avoir une idée survotre palmarès et les mé-dailles que vous avez gagnésdans votre carrière ?

Ma première médaille d’or, je l’aidécroché en 1991 à Jijel en cham-pionnat de sport scolaire. Ensuite,médaille de bronze. En 1993, jedécroche la ceinture noire en judoà l’âge de 17 ans et en champi-onnat du monde junior et espoir enEspagne en 1994, je fus vice-champion du monde avec une mé-daille d’argent. L’année suivante,j’ai été champion d’Algérie et3ème en championnat du monde enFrance avec une médaille debronze. En 1996, c’était identiqueà l’année précédente. Lors duchampionnat du monde tenu enGéorgie en 1997, je n’ai pas eu dechance puisque j’étais classé 6ème.Avec le come-back, des Russes leniveau fut très relevé.

Que signifie pour vous le faitde gagner une médaille ?

Ça signifie beaucoup de choses àla fois. Je vais vous dire une chose,pendant les jeux olympiques deBarcelone en 1992, j’ai été étonné

de voir notre grand championMorceli pleurer au lieu d’exprimersa joie. Quand je suis monté à montour sur le podium et quand j’ai vul’emblème national monter, je nevous cache pas que j’ai éclaté ensanglots, surtout que ça a coïncidéavec une période où le pays était àfeu et à sang. Une médaille, c’estle fruit d’une année, voire plusieursannées de travail. Une médaille,c’est voir défiler devant tes yeux lepays, le village, la famille, les amisqui attendent que tu fasses un ré-sultat et que tu les honores. Unemédaille te pousse aussi à viserplus haut et te donne l’envie de tesurpasser afin de gagner plus detitres et aspirer à t’améliorer da-vantage.

Quel sont les clubs que vousavez connus pendant votrecarrière sportive ?

Je n’ai connu aucune équipe à partcelle de mon village, ma com-mune, le MCBOS. Certaines cir-constances, entre autres, la maladiede mon père, auquel je souhaitebon rétablissement, ont fait que jen’ai pas pensé à pratiquer d’activ-

ités sportives loin de la maison.Même les propositions alléchantesqui venaient de l’étranger, je les airefusées.

Que vous a appris le sport ?Il m’a appris beaucoup de choses.En premier lieu, que le travaillepaie. A force d’efforts et de per-sévérance, on peut réaliser beau-coup de choses. Ensuite, ça m’apermis de connaitre des hommes ettissé des relations qui durent àl’heure où je vous parle. Enfin, j’aieu l’honneur de représenter le paysau niveau international dans desmoments difficiles et quand jerepense à l’instant où je suis montésur le podium, j’ai les larmes auxyeux. Vous n’imaginez pas ce quecela représente pour un sportif loinde chez lui, qui pense à tout un pe-uple qui attend un exploit de sapart. Vous n’imaginez pas la joie dequelqu’un qui travaille dur, s’en-traine trois fois par jour et attend larécolte. Le sport m’a aussi donnécette chance d’être aimé et respectépar les gens de mon village à qui jepasse le grand bonjour.

Vous ne regrettez rien ?Regretter quoi ? Si je devais refairele même chemin, je le referais volon-tiers. Pour moi, ça se résume en deuxmots : tout enfant, j’ai aimé le judoet par la suite le sambo et j’ai tra-vaillé dur, très dur pour atteindremon objectif. C’est tout ce que j’aifait. Je n’ai pas triché, je n’ai pasperdu espoir, je n’ai pas vu leschoses sous un autre angle. J’avaisun défi vis-à-vis de moi-même, c’estd’atteindre le maximum de mes ca-pacités et, grâce à dieu, j’ai été vice-champion du monde, ce qui n’est pasrien pour un villageois sans grandsmoyens.

Une anecdote pour finir ?Il y en a beaucoup mais je préfèrecelle-là. Pendant le championnat dumonde 1996 en Espagne, j’ai com-battu un Bulgare coriace qui m’a lit-téralement matraqué, mais à ladernière seconde, je l’ai battu. Auvestiaire, un Français est venu meféliciter tout en me serrant et m’em-brassant très fort. J’ai su par la suitequ’en battant ce Bulgare, je lui airendu un grand service parce qu’ilavait peur de l’affronter.

On vous laisse le soin de direun dernier mot…

Puisque l’occasion m’est offertepar le biais de votre journal, jelance un appel à tous les sportifspour leur dire que notre salle estouverte à tout le monde. Ils serontles bienvenus que ce soit pour lesentrainements, pour les compéti-tions ou pour garder la forme. Laporte est grande ouverte à tous. Jene veux pas que ce qui m’est arrivéarrive à d’autres. Je passe un grandbonjour à mes maitres de Chlef,Djaafar Henni et Ahmed Laroui, lechampion d’Afrique, et je remercieégalement votre journal «LeChélif» qui m’a donné cette occa-sion pour dire tout ce que j’avaissur le cœur. Je lui souhaite unebonne continuation inchallah.

Propos recueillis parSlimane Bentoucha

Un tournoi de football inter-vil-lage a été organisé par des jeunesde la commune de Breira à l’occa-sion des vacances du printempspour réunir les enfants des com-munes et ceux des communes lim-itrophes comme Béni Haoua etTacheta. Chaque après-midi, et du-rant 15 jours, le stade communalSamet Mohamed était envahi desspectateurs venant passer leurtemps libre.D’après les organisateurs de cetournoi, beaucoup d’obstacles ontété rencontrés pour arriver à l’im-poser. Les autorités locales ont re-fusé de leur accorder une

autorisation pour organiser cettemanifestation sportive faute d’uncouvert associatif. Il semble qu’ily ait un conflit entre un nombre desportifs de la commune et les re-sponsables de l’associationsportive locale qui a organisé cetournoi l’année passée. En tous lescas, le tournoi s’est tenu et s’estdéroulé dans de bonnes condi-tions. Amer Abidat est l’un des ini-tiateurs de cette compétitionsportive entre les différents vil-lages et douars de la commune etles communes voisines. Il dit êtresatisfait de pouvoir organiser cetournoi réunissant chaque jour les

enfants de toute la région poursuivre les matches disputés par les18 équipes participant à cette com-

pétions sportive de proximité.Parmi ces équipes, il y a 5 venuesde la commune de Tacheta et une

autre de la commune de BéniHaoua. Chaque équipe est com-posée de 15 éléments y comprisles encadreurs. Ainsi, 270 sportifsde différents âges ont participé àce tournoi dont d’anciens sportifsqui ont quitté les stades depuisplusieurs années. Le tournoi sepoursuivra jusqu’au 13 avril, dateà laquelle est prévue la finale et laremises des prix à l’équipe gag-nante. Une louable initiative quiaura sans aucun doute contribué àdivertir la population qui n’aaucun lieu de loisir pour passerson temps libre.

Hassane Boukhalfa

IL A ÉTÉ ORGANISÉ À L’OCCASION DES VACANCES DU PRINTEMPS

Breira s’offre un tournoi de football

Au centre Kamel Lahmar

LE CHIFFRE DE LA SEMAINEC'est le montant des exportationschinoises vers les Etats Unis contre

130 milliards d'exportationsaméricaines vers la Chine en 2017.

Soit un déficit de la balancecommerciale de 375 milliards USD.

505milliardsUSD

Semaine du 4 au 10 avril 2018- N° 226- Prix 20 DA

AUTREFOIS, DU CÔTÉ D’OÙVIENT LE SOLEIL…

Autrefois, il y a très très longtemps, là-bas, au pays de Farane, du côté d’où vient le soleil, en plein désert, par unenuit chaude et sans lune, un homme attendait le lever du jour pour entamer un périlleux voyage. De ce voyage, il

n’avait parlé à personne.

PAR RACHID EZZIANE

Même à sa femme il n’avait rien dit. Ni àaucune personne de sa tribu. Plusieurs fois,il l’avait reporté ce voyage. Mais il devaitl’accomplir. Car cette sortie était vitalepour lui. Elle était plus nécessaire pour luique l’eau ou la nourriture. Le totem enpierre, qui est le symbole divin de sa fa-mille et de toute sa tribu, le lui avait ditdans son rêve. Il avait offert à son totemune offrande pour que tout se déroulecomme il se devait, dans le calme et la sé-rénité. Mais plusieurs fois il avait reportéson voyage. Car dans son cœur persistaitun doute. En plein milieu de la nuit, il se leva, re-garda ses enfants dormir côte-à-côte. Ilpensa à son enfance. Dans le pays de lasoif, où les hommes ne vivaient que par etpour la razzia, il avait vu le jour, vécu et,comme les siens, avait dès son plus jeuneâge appris à domestiquer la nature et lesanimaux. Et les hommes, pour domesti-quer leur rude nature, ne devaient pasavoir de larmes dans leurs yeux et de pitiédans leur cœur. A cette époque, dans ce lointain pays, depierres et de sable, on vivait en tribu et ensmala. Les gloires se faisaient par le sabreet les paroles mielleuses. Poésie, chants etchevauchées ondulaient les dunes en crois-sant, appelaient les brunes aux yeux noirs,la nuit, à des rêves encensés de breuvageset de folie. Et les razzias se mêlaient auxrazzias. Et les esclaves s’échangeaient detribu en tribu. Les femmes, les plus belles,surtout. Et d’année en année, de siècle ensiècle, on se transmettait les coutumes,même les plus douloureuses, les plus inhu-maines.Devant la tente, l’homme s’allongea, cher-chant à apaiser son âme d’un lourd faixqu’il n’arrivait plus à supporter. La nuits’étirait et le jour tardait à se lever commepour exorciser le démon qui habitaitl’homme bédouin depuis plusieurs joursdéjà. A chaque fois qu’il pensait à sonvoyage, son cœur se mettait à battre dansses oreilles. Et plus le bourdonnement per-sistait, le doute l’envahissait. L’homme se réveilla avec le lever du jour.Rapidement, il fit sortir son troupeau dechèvres. Refusa le bol de lait que lui ten-dait sa femme et lui dit de réveiller les en-fants pour le pâturage.

Les enfants sortirent, un à un, des bras deMorphée et, comme à l’accoutumée, avecnonchalance, suivirent leur père en sifflantles bêtes pour prendre le départ.« Femme ! Femme !» dit l’homme, aprèsque les autres aient pris quelques avancessur lui, «réveille la petite, je voudrais l’ini-tier, à son âge, au pâturage.» Sa femme s’étonna, hésita, puis, sans riendire, elle alla réveiller leur dernière fille,âgée de cinq ans. Au moment du départ,elle voulut lui demander pourquoi avait-ilinsisté à prendre la petite avec lui. Puis,par réflexe maternelle, elle se contenta dedire à son mari : «Prends soin d’elle».«N’aie crainte», répondit-il en regardantailleurs.

Toute contente, la petite Selma suivit sonpère. Ils marchèrent pour rattraper les au-tres. Ils marchèrent, mais ils ne les rejoi-gnirent pas. Ils marchèrent et la routes’allongea. Le chemin bifurqua, devint es-carpements et rochers imposants. La petiteSelma relâcha la main de son père et cou-rut devant lui. Toute heureuse, elle ramas-sait des pierres et les jetait devant elle avecdes rires qu’elle lançait pour son père. Lui,ne disait rien. Il était ailleurs. Loin !Près d’un petit rocher, il s’arrêta. Il regardaà droite et à gauche ; contourna le rocher,s’abaissa et tira de dessous la pierre unebêche de bois. Il se mit à creuser. L’enfanttournait autour de lui, s’éloignait, puis re-venait et repartait en courant.

L’homme donnait des coups rapides. Sesmains montaient et descendaient avecforce et vigueur. La bêche allait et reve-nait, grossissant à chaque coup le trou dansla terre. Quelques instants après, il s’arrêta,souffla, regarda sa fille jouer, s’agenouillaet commença à nettoyer la fosse. Quand ileut fini, il s’essuya les mains sur sa longuedjellaba et appela sa fille. Elle courut verslui et l’enlaça longuement. Il la leva àl’aide de ses deux mains et la déposa dansla fosse. Elle se mit à rire, tout en gardantses bras dans l’air. Avec des gestes auto-matiques et pressés, il la coucha sur le dos,se releva et rapidement commença à met-tre de la terre sur elle. Elle n’eut pas letemps de crier ou de pleurer. Ses mains,encore levées, comme si elle attendait queson père la fasse sortir de la fosse, dépas-saient du tertre. Il les plia et mit dessus despierres et couvrit le tout de sable. Quandil eut fini, il compacta la terre avec sespieds, s’assura que rien n’apparaît ducorps de sa fille. Ruisselant de suée, il at-tendit un moment pour s’assurer qu’aucunmouvement de dessous la terre ne se fit. Ils’éloigna, remit la bêche à sa place, s’es-suya les mains sur son habit et rejoignit sesautres enfants…Autrefois, il y a très longtemps, c’estcomme ça qu’on lavait l’affront de lahonte. Car la femme était une honte dansle pays du côté d’où vient le soleil…Mais quand viendra le jour du jugementdernier et Dieu dans son Omnipotence de-mandera à l’homme, au mâle, et à tousceux qui avaient agi en aveuglement en-vers la femme : «Quand le soleil sera obs-curci, et que les étoiles deviendront ternes,et les montagnes mises en marche, et leschamelles à terme, négligées, et les bêtesfarouches, rassemblées, et les mers allu-mées, et les âmes accouplées et qu’on de-mandera à la fillette enterrée vivante pourquel péché elle a été tuée… [Ce jour]Chaque âme saura ce qu’elle a présenté…» (Coran/ sourate 81, versets de 1 à 14).Mais d’ici là, veillons, en tant qu’êtrespensants doués d’intelligence et de bonssens, à être juste et reconnaître à juste titreque la femme n’est pas que la moitié del’homme, mais son égale et même sonavenir…

R. E.

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