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2011/3 Une édition du Centre scientifique et technique de la construction Trimestriel – N° 31 – 8 e année – 3 e trimestre 2011 Dépôt : Bruxelles X – Numéro d’agréation : P 401010 CSTC CONTACT

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20113

Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction

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SOMMAIRE SEPTEMBRE 2011

1 Le Guide de lrsquoentretien fait peau neuve

2 Construction agrave ossature en bois faut-il coller les joints des pan-neaux de contreventement

3 Creacuteer des images intelligentes

4 Smart-Geotherm

5 Composition de toitures agrave couverture meacutetallique non autopor-tante

6 Nœuds constructifs dans les toitures plates

7 Consignes avant la pose de portes reacutesistant au feu

8 Finitions eacutecologiques pour le bois

9 Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

10 Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

12 Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

13 Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

14 Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

15 Infofiches PEB installations et systegravemes

16 La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo 10 ans pour une reacutevo-lution profonde

17 Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

19 Outils de gestion et calcul du prix de revient

20 Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage naturel

CSTC-Contact 20113 | 1

QQuand il srsquoagit de notre santeacute on dit souvent preacutevenir vaut mieux que gueacuterir Un adage qui pour les bacirctiments pourrait devenir entrete-nir vaut mieux que gueacuterir tant il est vrai que lrsquoentretien reacutegulier drsquoune construction diminue le risque de deacutegacircts irreacuteversibles et permet de reacuteduire seacuterieusement les frais de remise en eacutetat Pour aider le professionnel agrave guider son client dans cette tacircche le CSTC avec la collaboration de ses Comiteacutes techniques et drsquoimportantes organisations professionnelles et instances du secteur vient de publier la troisiegraveme eacutedition du lsquoGuide de lrsquoentretien pour des bacirctiments durablesrsquo Une nouvelle parution entiegraverement remanieacutee qui nrsquoa plus grand-chose agrave voir avec les preacuteceacutedentes versions

UN PEU DrsquoHISTOIRE

Degraves les anneacutees rsquo80 le CSTC srsquoest atteleacute avec les organisations professionnelles agrave la reacutedac-tion drsquoun guide qui soit un veacuteritable programme permettant aux proprieacutetaires et gestionnaires drsquoentretenir au mieux les biens dont ils ont la charge Diverses expertises avaient eacuteteacute solliciteacutees pour mettre au point ce guide celles du Conseil national de lrsquoOrdre des architectes du Col-legravege national des experts architectes de Belgique de la Feacutedeacuteration royale des socieacuteteacutes drsquoarchi-tectes de Belgique (FAB) et du Bureau de controcircle technique pour la construction (SECO)

La version 2011 du Guide a eacuteteacute profondeacutement remanieacutee ndash mecircme si la preacutesentation en colonnes est maintenue ndash pour en faire un outil plus convivial contenu enrichi classement des articles revu et mode de consultation diversifieacute Chaque composant chaque mateacuteriau chaque systegraveme constructif est ainsi numeacuteroteacute ce qui donne la possibiliteacute de trouver rapide-ment les informations rechercheacutees en matiegravere de prestations de peacuteriodiciteacute ou de documents de reacutefeacuterence

QUELQUES NOUVEAUTEacuteS

Lrsquoart de bacirctir eacutevolue sans cesse Les reacuteglementations se multiplient aussi et influencent la faccedilon de travailler Crsquoest ainsi que le guide srsquoest enrichi de nouveaux thegravemes tels que les toi-tures-jardins et les toitures-parkings les capteurs solaires thermiques et photovoltaiumlques les enduits sur isolant les bardages en bois les vitrages structuraux la preacutevention des incen-dies les installations de ventilation et de reacutefrigeacuteration hellip

Les articles ne sont plus classeacutes comme dans les eacuteditions preacuteceacutedentes Le guide est deacutesor-mais agenceacute de faccedilon plus parlante en meilleure adeacutequation avec le processus de construc-tion et donne au professionnel la possibiliteacute drsquoextraire rapidement les parties du document qui lrsquointeacuteressent en particulier Le nouveau guide compte neuf chapitres preacuteceacutedeacutes chacun drsquoune repreacutesentation graphique illustrant la partie du bacirctiment concerneacutee (cf ci-dessus)

VERSION DIGITALE

Un outil aussi preacutecieux que le Guide de lrsquoentretien ne peut se contenter en ce xxie siegravecle drsquoexister exclusivement au format papier Une version digitaliseacutee est donc eacutegalement propo-seacutee aux membres du CSTC ainsi qursquoaux abonneacutes

Une interface graphique permet agrave lrsquoutilisateur de visualiser la partie du bacirctiment souhaiteacutee et de teacuteleacutecharger au format PDF tous les thegravemes ou parties de thegraveme qui lrsquointeacuteressent Un gain de temps appreacuteciable pour le professionnel qui eacuteprouve parfois des difficulteacutes agrave se retrouver dans la masse drsquoinformations qui lui est proposeacutee

Pour consulter le Guide de lrsquoentretien cliquez sur le lien suivant wwwcstcbegoentretien n

Le Guide de lrsquoentretien fait peau neuve

2 | CSTC-Contact 20113

DDans les constructions agrave ossature en bois la reacutesistance et la raideur des murs porteurs doivent ecirctre suffisamment impor-tantes que pour reprendre les sollicitations dues au vent et limiter les deacuteformations dans leur plan Cette probleacutematique est particuliegraverement associeacutee aux bacirctiments eacuteleveacutes etou eacutequipeacutes de baies de grandes dimensions Dans cette logique les panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes de par leur faciliteacute drsquoutilisation sont de plus en plus employeacutes pour assurer le contreventement des murs

Construction agrave ossature en boisFaut-il coller les joints des panneaux de contreventement

Dans les constructions agrave ossature en bois le contreventement des murs porteurs est geacuteneacute-ralement reacutealiseacute agrave lrsquoaide de panneaux en bois structuraux (OSB contreplaqueacute MDF hellip) fixeacutes meacutecaniquement aux montants et aux tra-verses de lrsquoossature

Afin de dimensionner les murs porteurs au contreventement la norme NBN EN 1995-1-1 (Eurocode 5) suppose que la fixation des pan-neaux est assureacutee par des organes drsquoassem-blages dont lrsquoespacement maximal constant sur la peacuteripheacuterie est de 150 mm pour les clous et de 200 mm pour les vis Sur les montants inteacuterieurs lrsquoespacement maximum ne doit pas ecirctre supeacuterieur agrave deux fois lrsquoespacement sur la peacuteripheacuterie ou 300 mm en consideacuterant la valeur infeacuterieure Ainsi lorsque la hauteur des panneaux est plus petite que celle de lrsquoossa-ture il y a normalement lieu de preacutevoir des lisses de couture agrave chaque interruption drsquoun panneau afin de bloquer les joints intermeacute-diaires ne srsquoappuyant pas sur lrsquoossature (cf fi-gure 1)

Dans le cas de panneaux rainureacutes-langueteacutes geacuteneacuteralement drsquoune hauteur de 60 cm cette regravegle de mise en œuvre srsquoavegravere eacutevidemment tregraves fastidieuse et tregraves peacutenalisante lors de la mise en place de lrsquoisolation dans les murs

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Certains constructeurs emploient degraves lors drsquoautres techniques de blocage en encollant par exemple les joints intermeacutediaires horizon-taux des panneaux agrave lrsquoaide drsquoun adheacutesif struc-tural Drsquoautres considegraverent le systegraveme de joint agrave rainure et languette suffisant pour transfeacuterer les efforts de cisaillement et ne reacutealisent donc pas de blocage laissant ainsi les joints inter-meacutediaires lsquolibresrsquo

Ces techniques de blocage alternatives nrsquoeacutetant pas reprises dans lrsquoEurocode 5 actuel le CSTC a entrepris une eacutetude expeacuterimentale afin drsquoeacuteva-luer leurs performances meacutecaniques et de vali-der ou de proscrire leur utilisation

DESCRIPTION DES ESSAIS REacuteALISEacuteS

Des essais de contreventement ont eacuteteacute reacutealiseacutes sur des murs agrave ossature en bois de 36 m de largeur et 26 m de hauteur dont les montants eacutetaient espaceacutes de 60 cm Une force horizon-tale a eacuteteacute appliqueacutee en haut de la paroi dans le plan de celle-ci et le deacuteplacement horizontal a eacuteteacute mesureacute

Trois techniques de contreventement ont eacuteteacute testeacutees bull configuration ndeg 1 panneaux OSB agrave chants

droits (h 26 m l 12 m) dont toutes les rives sont fixeacutees agrave lrsquoossature

bull configuration ndeg 2 panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes (h 06 m l 24 m) cloueacutes agrave lrsquoossature et preacutesentant des joints intermeacute-diaires horizontaux lsquolibresrsquo

bull configuration ndeg 3 panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes cloueacutes agrave lrsquoossature et preacutesentant des joints intermeacutediaires horizontaux lsquoblo-queacutesrsquo agrave lrsquoaide drsquoune colle structurale

PRINCIPAUX REacuteSULTATS OBTENUS

La figure 2 reacutevegravele que lrsquoencollage des joints intermeacutediaires horizontaux des panneaux rainureacutes-langueteacutes (configuration ndeg 3) per-met drsquoaugmenter la raideur et la reacutesistance au contreventement du mur de respectivement 50 et 35 par rapport agrave une configuration clas-sique reacutealiseacutee agrave lrsquoaide de panneaux agrave chants droits (configuration ndeg 1) Le blocage par collage srsquoavegravere donc ecirctre une technique parti-culiegraverement efficace

Par contre lrsquoutilisation de panneaux rainureacutes-langueteacutes sans joints colleacutes (configuration ndeg 2) entraicircne une deacuteformation importante du diaphragme de mur comme lrsquoillustre la courbe rouge et une faible reacutesistance au contreventement Cette configuration srsquoavegravere donc bien moins performante que la configu-ration classique

Afin de deacuteterminer ana-lytiquement la reacutesistance au contreventement drsquoun diaphragme de mur constitueacute de panneaux rainureacutes-langueteacutes avec des joints colleacutes une adaptation de la meacutethode de calcul de lrsquoEuro-code 5 est proposeacutee dans la version longue de cet article parallegravelement agrave lrsquoeacutetude expeacuterimentale Les deacuteformations limites des panneaux de mur y sont eacutegalement trai-teacutees n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201132

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

Fig 1 Lisse de couture (vue de la face avant et en meacutedaillon de la face arriegravere)

A Skowron ir chef de projet laboratoire lsquoStructuresrsquo CSTC B Parmentier ir chef de la division lsquoStructuresrsquo CSTC

Fig 2 Le collage des joints des panneaux rainureacutes-langueteacutes (ndeg 3) permet drsquoaugmenter la reacutesistance et la rigiditeacute du mur de lrsquoossature en bois

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Deacuteplacement horizontal relatif [mm]

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DDans le cadre du projet lsquoIntelligent Bouwenrsquo (lsquoLa construction intelligentersquo) soutenu par lrsquoIWT Imec Sirris et le CSTC ont chercheacute des technologies et des appareils eacutelectroniques pouvant srsquoaveacuterer utiles lors de la construction ou lrsquoentretien de bacirctiments Ce projet eacutetudie non seulement lrsquooffre technologique actuelle mais sonde eacutegalement les besoins du secteur Cet article se concentre sur les applications potentielles des techniques de prise de vue et de traitement des images

Depuis quelques anneacutees deacutejagrave les photos sont indispensables pour se documenter sur chan-tier au cours drsquoune inspection lors de lrsquoeacutelabo-ration drsquoun dossier lsquoas builtrsquo ou lors du suivi des travaux Les techniques actuelles vont neacuteanmoins beaucoup plus loin En effet elles fournissent des informations non seulement visuelles mais aussi mesurables Cela signi-fie que les informations reacutecolteacutees permettent agrave lrsquoutilisateur de mesurer les distances et de controcircler les dimensions Gracircce agrave cette techno-logie quelques photos drsquoune installation per-mettent drsquoen calculer les dimensions chez soi agrave lrsquoaide drsquoun ordinateur La preacutecision obtenue gracircce agrave certaines techniques suffit largement aux applications dans bacirctiment

LA TECHNOLOGIE LASER

Bien drsquoautres appareils utilisent la technolo-gie laser laquelle permet de travailler avec une preacutecision de moins drsquoun millimegravetre pour des distances couvrant des dizaines de megravetres Les total stations c-agrave-d les appareils baseacutes sur la technologie laser les plus accomplis mesurent avec preacutecision les coordonneacutees X Y et Z de points dans lrsquoespace De plus ils sont capables de rechercher et de faire le releveacute automatique drsquoune seacuterie de points de mesure de suivre une balise et de transmettre les valeurs calculeacutees agrave un ordinateur portable ou agrave une tablette PC

Un autre appareil agrave laser le scanner agrave laser longue porteacutee est capable quant agrave lui de deacuteterminer les coordonneacutees de cinq millions de points en quelques minutes Ce nuage de points peut ensuite ecirctre transformeacute agrave lrsquoaide

de programmes approprieacutes en surfaces et en volumes sur lesquels il est possible de prendre des mesures Cette technique semble particu-liegraverement adapteacutee agrave lrsquoeacutetablissement drsquoun eacutetat des lieux lors de travaux de reacutenovation ou agrave la comparaison du bacirctiment avec les plans La ra-piditeacute de la prise de mesures et la grande quan-titeacute drsquoinformations sont impressionnantes La figure 1 reproduit le reacutesultat drsquoune campagne de mesures meneacutee dans un theacuteacirctre

IMAGES INFRAROUGES

A lrsquoaide de la thermographie infrarouge (cf fi-gure 2) il est possible drsquoeacutevaluer la tempeacuterature des diffeacuterents objets par lrsquoimage Ces rensei-gnements nous permettent entre autres de localiser les pertes de chaleur et les bons ou les mauvais contacts thermiques Le controcircle de la qualiteacute des travaux drsquoisolation (isolation drsquoun mur creux p ex) ou le controcircle indirect de lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair drsquoun bacirctiment (impor-tant dans le cadre de la reacuteglementation sur les performances eacutenergeacutetiques) en sont des appli-cations courantes

Cette technique permet par ailleurs de deacutetecter des problegravemes structuraux tels que le deacutechaus-sement de dalles en beacuteton causeacute par la corro-sion des tabliers de pont Lagrave ougrave il y a corro-sion la conductiviteacute thermique du tablier de pont vers la structure sous-jacente est en effet bien moindre ce qui se manifeste par une dif-feacuterence de couleur Etant donneacute que la lumiegravere infrarouge est absorbeacutee par lrsquoeau elle permet en outre de rendre visibles des zones humides indiscernables agrave lrsquoœil nu

CARTOGRAPHIE MOBILE

Gracircce agrave cette technologie on peut tout en rou-lant ou en se deacuteplaccedilant obtenir un aperccedilu des lieux qui nous entourent La figure 3 montre les images produites par huit appareils photo calibreacutes agrave partir drsquoun veacutehicule se deacuteplaccedilant dans une rue A lrsquoaide drsquoalgorithmes de calcul complexes cette technique reacuteussit agrave conver-tir en images mesurables des informations visuelles reacutesultant drsquoangle de vue leacutegegraverement diffeacuterents La cartographie mobile semble degraves lors convenir particuliegraverement au suivi de lrsquoavancement drsquoun chantier ou agrave lrsquoeacutevaluation drsquoune situation existante

Gracircce agrave cette technique il est possible de rem-placer les descriptions deacutetailleacutees et les releveacutes meacutetriques fastidieux par un algorithme qui analyse les images reacutecolteacutees de sorte agrave en deacute-duire des dimensions A plus grande eacutechelle cette technique pourrait ecirctre par exemple mise agrave profit pour documenter lrsquoimplantation drsquoun nouveau bacirctiment dans un environne-ment existant n

Fig 1 Reacutesultat de mesure avec un scanner agrave laser longue porteacutee

Fig 2 Les images obtenues avec la lumiegravere infra-rouge font apparaicirctre les ponts thermiques

Fig 3 Huit cameacuteras donnent un aperccedilu des envi-rons tandis que le veacutehicule est en mouvement

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F Van Rickstal dr ir chef de projet laboratoire lsquoStructuresrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201133

La version longue de cet article qui abordera en outre drsquoautres domaines technologiques sera prochainement disponible sur notre site Internet

Creacuteer des images intelligentes

4 | CSTC-Contact 20113

CCrsquoest le 1er septembre 2011 que deacutebutera lrsquoeacutetude innovatrice lsquoSmart-Geothermrsquo Ce projet pour lequel le CSTC jouera un rocircle-cleacute tant au niveau de la reacutealisation que de la coordination srsquoeacutetendra sur une peacuteriode de six ans et beacuteneacuteficiera de lrsquoappui finan-cier de lrsquoIWT lrsquoinstitut flamand pour la promotion de lrsquoinnovation par la science et la technologie Lrsquoeacutetude vise la construction de bacirctiments agrave consommation eacutenergeacutetique quasi nulle et ce gracircce au deacuteveloppement de concepts inteacutegreacutes faisant usage de la geacuteothermie des eacuteleacutements de construction thermoactifs et drsquoautres techniques Plus de la moitieacute du parc immobilier actuel eacutetant concerneacutee par lrsquoapplication de ces concepts lrsquoimpact social et eacuteconomique du projet est eacutevidemment consideacuterable

En mai 2010 agrave lrsquooccasion de la reacutevision de la directive PEB lrsquoUnion europeacuteenne a fixeacute quelques objectifs relatifs aux performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments (cf p 16) Il a ainsi eacuteteacute demandeacute aux divers Etats membres de faire en sorte que drsquoici 2021 la consomma-tion de tous les nouveaux bacirctiments soit quasi nulle Cet objectif peut ecirctre atteint notamment en reacutealisant des bacirctiments qui neacutecessitent le moins drsquoeacutenergie possible (bacirctiments passifs p ex) et qui reacutepondent aux besoins eacutenergeacute-tiques reacutesiduels gracircce agrave lrsquoeacutenergie renouvelable produite sur place

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo initieacute agrave la de-mande et en collaboration avec diverses socieacute-teacutes de forage drsquoentreprises speacutecialiseacutees dans les travaux de fondations drsquoentrepreneurs geacuteneacuteraux de fournisseurs de producteurs et drsquoinstallateurs consistera principalement agrave trouver des moyens de satisfaire aux besoins eacutenergeacutetiques reacutesiduels de la maniegravere la plus efficace Lrsquoeacutetude sera reacutealiseacutee dans le cadre drsquoun consortium speacutecialement creacuteeacute agrave cet effet et constitueacute de collaborateurs du CSTC de

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N Huybrechts ir chef de la division lsquoGeacuteotechniquersquo CSTC

Capteurs solaires ou installation photo-

voltaiumlque

Chauffe-eau

Cuve de stockage drsquoeau

ou de MCP (mateacuteriaux agrave change-

ment de phase)Pieu eacutenergeacutetique

Echangeur de chaleur en surface

Stockage de lrsquoeacutenergie de

forage

Stockage du froid et de la chaleur

Pompe agrave chaleur eacutechangeur de chaleur et

systegraveme de ventilation

Chauffage par le sol agrave basse tempeacuterature

Eleacutement de construction thermoactif

Le concept Smart-Geotherm

la KULeuven de VITO (institut flamand de recherche technologique) de la VCB (Confeacutedeacuteration construction flamande) de la Bouwunie de lrsquoABEF drsquoInfobetonbe et de la FEBE Un eacuteleacutement-cleacute de cette approche est la combinaison du stockage eacutenergeacutetique agrave long et agrave court terme avec des systegravemes de commande intelligents permettant drsquoexploiter de maniegravere optimale le potentiel geacuteothermique du sol et lrsquoactivation drsquoeacuteleacutements de construction de grande taille

Comme nous lrsquoavons eacutevoqueacute ci-avant le concept de lsquoSmart-Geothermrsquo consiste agrave iso-ler le bacirctiment de telle sorte que les besoins nets en chaleur puissent ecirctre compenseacutes par lrsquoutilisation drsquoeacutenergie renouvelable combi-neacutee agrave un certain nombre de techniques intel-ligentes inteacutegreacutees Cette approche comporte trois aspects bull le recours agrave des systegravemes stockant lrsquoeacutenergie

thermique agrave court ou agrave long terme dans la masse structurelle du bacirctiment ou dans le sol en combinaison ou non avec des tech-niques de stockage plus flexibles (cf figure)

bull le deacuteveloppement et la diffusion de connais-sances drsquoapplications et drsquoinnovations dans le domaine des pompes agrave chaleur exploitant lrsquoeacutenergie stockeacutee dans le sol

bull la creacuteation de systegravemes de commande intel-ligents et lrsquoutilisation maximale drsquoeacutenergie peu coucircteuse etou renouvelable

Cette approche innovatrice peut eacutegalement avoir un impact positif sur bien drsquoautres as-pects Ainsi lrsquointeacutegration de techniques reacute-cemment deacuteveloppeacutees agrave lrsquoeacutetranger (p ex aux Pays-Bas pour les pieux battus preacutefabriqueacutes) agrave nos techniques habituelles de construction souterraine (pieux visseacutes dans le sol p ex) repreacutesente un reacuteel deacutefi

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo pourrait eacutegale-ment avoir un impact eacuteconomique consideacute-rable Lorsque lrsquoon sait qursquoaujourdrsquohui en Belgique seulement 2 du volume annuel de constructions neuves recourent aux techniques preacuteciteacutees (pompes agrave chaleur relieacutees au sol eacuteleacute-ments en beacuteton thermoactifs stockage de cha-leur thermique ) et que lrsquoapproche inteacutegreacutee proposeacutee permettrait de porter ce pourcentage agrave 50 le calcul est vite fait En drsquoautres termes on peut srsquoattendre agrave une croissance significative du chiffre drsquoaffaires et de lrsquooffre drsquoemploi dans divers sous-secteurs

Tout au long du projet une forte interaction srsquoeacutetablira entre la commission drsquoutilisateurs et trois groupes de travail techniques Ainsi plusieurs eacutetudes de cas et projets pilotes seront meneacutes afin de mettre en pratique lrsquoapproche inteacutegreacutee deacuteveloppeacutee au sein du projet Les entreprises souhaitant recevoir davantage drsquoinformations agrave ce sujet sont inviteacutees agrave nous contacter par mail (infobbribe) ou agrave surfer sur wwwsmartgeothermbe (agrave partir de sep-tembre site uniquement en neacuteerlandais) n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201134

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

Smart-Geotherm

CSTC-Contact 20113 | 5

CT

Couvertures

CCouverture aeacutereacutee ou non aeacutereacutee Autrefois la question ne se posait pas on ventilait les couvertures meacutetalliques en sous-face Aujourdrsquohui lrsquoeacutevolution des mateacuteriaux permet de construire des toitures chaudes et ce mecircme avec une couverture en zinc Cette technique preacutesente en outre des avantages indeacuteniables en matiegravere de performance eacutenergeacutetique et de compor-tement face au risque de condensation interne

Composition de toitures agrave couver-ture meacutetallique non autoportante

D Langendries ir chef adjoint du labo-ratoire lsquoCaracteacuteristiques eacutenergeacutetiquesrsquo CSTC K De Cuyper ir coordinateur des Comi-teacutes techniques CSTC

EVOLUTION DES MATEacuteRIAUX

Lorsqursquoon opte pour une couverture meacutetal-lique non autoportante une large gamme de meacutetaux est disponible cuivre alliage cui-vreux acier inoxydable zinc aluminium hellip Ces mateacuteriaux peuvent ecirctre faccedilonneacutes sous forme de feuilles ou de longues bandes que lrsquoon posera sur un support continu plancher en bois panneau sandwich ou isolant (rigide ou semi-rigide) Dans les deux premiers cas les feuilles sont fixeacutees directement sur le support par lrsquointermeacutediaire de pattes dans le troisiegraveme cas les feuilles reposent sur lrsquoiso-lant et les pattes de fixation vont alors par exemple ecirctre fixeacutees au support situeacute sous celui-ci Les feuilles meacutetalliques sont assem-bleacutees entre elles par agrafage par brasage ou parfois par soudage

Autrefois les couvertures meacutetalliques eacutetaient le plus souvent poseacutees sur un voligeage aeacutereacute Cette tradition trouve notamment son origine dans le mode de mise en œuvre du zinc tra-ditionnel En effet pour eacuteviter tout risque de corrosion le cocircteacute infeacuterieur ce mateacuteriau doit impeacuterativement ecirctre mis en contact avec lrsquoair ambiant contenant du dioxyde de carbone afin de se recouvrir drsquoune patine protectrice

Aujourdrsquohui lrsquoutilisation de meacutetaux tels que lrsquoacier inoxydable lrsquoaluminium le cuivre et plus reacutecemment le zinc revecirctu drsquoune couche protectrice sur sa face infeacuterieure permet de reacutealiser drsquoautres compositions de toitures Tous les meacutetaux peuvent deacutesormais ecirctre utili-seacutes pour construire des complexes non aeacutereacutes sous la couverture

Cette logique constructive qui aura probable-ment tendance agrave se geacuteneacuteraliser dans le futur preacutesente de nombreux avantages en mini-misant le volume drsquoair preacutesent dans la toiture ainsi que les mouvements drsquoair humide agrave la sous-face de la couverture ndash air provenant de lrsquoexteacuterieur ou migrant de lrsquointeacuterieur ndash elle limite la formation de condensats sous le meacutetal et en limitant les mouvements drsquoair autour de la couche drsquoisolation thermique elle aug-mente eacutegalement la performance eacutenergeacutetique de la paroi

EVACUATION DES CONDENSATS ET IMPOR-TANCE DE LA PENTE

Sous toute couverture meacutetallique se trouve de lrsquoair lequel est renouveleacute en continu via les joints debout via les raccords avec les autres eacuteleacutements de lrsquoenveloppe et bien sucircr dans le cas des couvertures aeacutereacutees en sous-face via les ouvertures speacutecifiquement preacutevues agrave cet effet Ce renouvellement est induit par des effets de vent etou de tempeacuterature Or lrsquoair est toujours chargeacute drsquohumiditeacute et il peut arriver que celle-ci se condense agrave la sous-face de la couverture

lorsque la tempeacuterature de la feuille meacutetallique descend sous la tempeacuterature de roseacutee de lrsquoair (agrave la suite du refroidissement par rayonnement de chaleur vers la voucircte ceacuteleste p ex)

Il est difficile drsquoeacutevaluer la quantiteacute de conden-sats susceptible de se creacuteer mais elle peut ecirctre consideacuterable Elle lrsquoest davantage encore si le complexe toiture preacutesente une lame drsquoair ventileacutee volontairement par de lrsquoair exteacuterieur ou si lorsque du cocircteacute inteacuterieur de la toiture le pare-vapeur ne peut ecirctre poseacute sur un support continu Ces condensats doivent degraves lors ecirctre immeacutediatement eacutevacueacutes afin drsquoeacuteviter la deacutegra-dation du complexe

Voilagrave pourquoi il convient de distinguer les principes geacuteneacuteraux de composition des toi-tures agrave couverture meacutetallique selon la pente bull dans le cas de toitures inclineacutees (gt 10deg) la

pente est suffisante et permet drsquoeacutevacuer par une sous-toiture les eacuteventuels condensats formeacutes agrave la sous-face de la couverture Tant les couvertures volontairement aeacutereacutees que non aeacutereacutees sont donc envisageables

bull dans le cas des faibles pentes (1 agrave 10deg) lrsquoin-clinaison de la couverture ne permettant pas drsquoeacutevacuer efficacement les condensats vers la gouttiegravere il est conseilleacute drsquoopter pour une toiture lsquochaudersquo (sans aeacuteration speacutecifique agrave la sous-face de la couverture)

Dans le second cas le pare-vapeur sera impeacute-rativement poseacute sur un support continu au-dessus de la structure portante De maniegravere geacuteneacuterale cette preacutecaution est drsquoailleurs agrave recommander pour toutes les pentes car il est neacutecessaire de rendre les complexes toitures plus eacutetanches agrave lrsquoair afin de diminuer les pertes drsquoeacutenergie dues au deacuteplacement de lrsquoair (fuites drsquoair) n

wwwcstcbeCsTC-DigesT ndeg 11

Le CSTC publiera drsquoici peu un CSTC-Digest comprenant 18 scheacutemas de compositions de toitures classeacutes selon la pente et le mode drsquoaeacuteration de la sous-face de la couverture

6 | CSTC-Contact 20113

DDans lrsquoarticle lsquoNœuds constructifs et niveau Krsquo paru dans le CSTC-Contact 20103 nous vous avions preacutesenteacute la notion de lsquonœud constructifrsquo ainsi que la meacutethode permettant drsquoen tenir compte dans la reacuteglementation PEB En Flandre celle-ci est obligatoire depuis le 1er janvier 2011 mais on peut srsquoattendre agrave ce que les autres Reacutegions lui emboicirctent le pas tregraves prochai-nement Cet article traite plus particuliegraverement des nœuds constructifs dans les toitures plates

Nœuds constructifs dans les toitures plates

Le calcul unidimensionnel des deacuteperditions thermiques (valeurs U et K) neacutecessite la prise en compte des nœuds constructifs au droit de la fonction des parois de lrsquoenveloppe Cette perte de chaleur est due au fait que la couche drsquoisolation des parois est traverseacutee sur toute son eacutepaisseur par un mateacuteriau dont la conduc-tiviteacute thermique est supeacuterieure agrave celle de lrsquoiso-lant Afin de prendre en compte ces nœuds constructifs diverses options srsquooffrent au ges-tionnaire de projet (cf scheacutema)

Consideacuterons les deacutetails de la rive drsquoune toiture plate Cette transition entre le mur exteacuterieur et la toiture plate doit selon la reacuteglementation PEB ecirctre inteacutegreacutee en tant que nœud construc-tif La continuiteacute de lrsquoisolation thermique peut en effet ecirctre interrompue agrave cet endroit (cf cou-pure thermique illustreacutee par une ligne pointil-leacutee dans les figures 1 et 2)

Dans le cas des toitures plates on assurera geacuteneacuteralement la continuiteacute des couches drsquoiso-lation au droit des nœuds constructifs agrave lrsquoaide drsquoeacuteleacutements isolants interposeacutes (regravegle de base ndeg 2) Ces eacuteleacutements doivent par ailleurs satis-faire simultaneacutement agrave trois conditions (cf ta-bleau) Il en sera tenu compte pour les deacutetails de toiture qui seront publieacutes dans la reacutevision de la Note drsquoinformation technique ndeg 191 lsquoLa toiture plate 2e partie exeacutecution des ouvrages de raccordrsquo n

E Mahieu ing conseiller principal division lsquoAvis techniquesrsquo CSTC

Fig 1 Interposition drsquoun bloc isolant

dinsul

dxdcontact1

Conditions pour la regravegle de base ndeg 2 appliqueacutees agrave lrsquoexemple donneacute

ExigenceUtilisation drsquoun bloc constructif ther-

miquement isolant (cf figure 1)Isolation thermique du releveacute de

toiture (cf figure 2)

Valeur λ

Valeur λ du bloc constructif 02 le WmK(maccedilonnerie isolante isolant ou bois reacutesistant agrave la compression p ex)

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Valeur R

La valeur R (dinsulλinsul de lrsquoeacuteleacutement isolant doit ecirctre supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoisolation du mur creux ou de lrsquoisola-tion de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) de sorte que Rinsul ge min [frac12 Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Lrsquoeacutepaisseur de lrsquoisolation thermique placeacutee le long du releveacute de toiture et au-dessus de celui-ci (d2 et d3 sur la fig 2) doit ecirctre choisie de sorte que la valeur R soit supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoiso-lation du mur creux ou de lrsquoisolation de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) d2 ge λ2 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]d3 ge λ3 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Epaisseur de contact

Le bloc constructif recouvre au moins la moitieacute de lrsquoeacutepaisseur drsquoisolant de toiture tel que dcontact1 ge dx2

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Fig 2 Releveacute de toiture isoleacute thermi-quement

dcontact3 dcontact2

d1

d3

d2

d4

CT

Eta

ncheacute

iteacute

Option ACalcul deacutetailleacute du suppleacutement de

niveau K

Option BNœuds constructifs conformes agrave la PEB

Option C+ 10 points K

(meacutethode forfaitaire)

Nœuds constructifs conformes agrave la PEB

+ 3 points K

Nœuds constructifs non conformes agrave la PEB + calculer le suppleacutement de

niveau K

REGLE DE BASE ndeg 2 Continuiteacute des

couches drsquoisolation par isolant interposeacute

REGLE DE BASE ndeg 1 Continuiteacute des couches

drsquoisolation par une eacutepaisseur de contact

minimale

Satisfait agrave une des regravegles de base

Satisfait agraveψe le ψelim

Exigence de lrsquoeacutepais-seur de contact

Exigence de la valeur R

REGLE DE BASE ndeg 3Longueur minimale du

chemin de moindre reacutesistance thermique

ge 1 m

Exigence de la valeur λ

ou ou

ou

et

et

dcontact1

CSTC-Contact 20113 | 7

CT

Menuiserie

PPour garantir la reacutesistance au feu annonceacutee drsquoune porte il est essentiel que sa pose soit reacutealiseacutee avec soin et selon les regravegles de lrsquoart Cette mise en œuvre conforme aux instructions du fabricant relegraveve de lrsquoentreprise en charge du placement de la porte Encore faut-il lui donner la possibiliteacute de reacutealiser son travail correctement En pratique on deacuteplore en effet de nombreux deacute-fauts avant mecircme la pose de la porte rendant ainsi le travail du menuisier impossible sans adaptations majeures au preacutealable

Consignes avant la pose de portes reacutesistant au feu

Y Martin ir chef de la division lsquoEnve-loppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

DEacuteFAUT DE PLANEacuteITEacute ET DrsquoHORIZONTALITEacute DU SOL CAUSES ET CONSEacuteQUENCES

Un deacutefaut de planeacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute du sol dans la zone de giration de la porte aura deux conseacutequences immeacutediates bull au droit de la porte en position fermeacutee il

empecircchera le menuisier de respecter les jeux maximaux admis entre le vantail et le sol Pour les portes en bois le jeu autoriseacute est souvent de maximum 4 mm Notons neacuteanmoins que certaines portes reacutesistant au feu tolegraverent un jeu plus eacuteleveacute On se reacutefeacuterera agrave lrsquoagreacutement BENOR-ATG de la porte

bull dans la zone de giration il entraicircnera le frottement de la porte qui risque de ce fait drsquoecirctre endommageacutee voire raboteacutee par lrsquouti-lisateur pour eacuteviter le problegraveme ()

Au final comme lrsquoillustre la figure 1 la reacute-

sistance au feu de la porte in situ nrsquoest plus garantie

RECOMMANDATIONS PREacuteVENTIVES

Il importe que lrsquoauteur de projet ou le don-neur drsquoordre opte pour des revecirctements de sol adapteacutes et prescrive les toleacuterances de pla-neacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute adeacutequates du support (chape hellip) et du revecirctement (carrelage hellip) Lrsquoentreprise chargeacutee de lrsquoexeacutecution du sup-port et du revecirctement de sol doit respecter ces toleacuterances Ces derniegraveres sont donneacutees dans les NIT ad hoc et reprises au sect 732 de la NIT 234 lsquoPlacement de portes reacutesistant au feursquo En outre pour eacuteviter que la porte ne frotte le niveau du sol ne peut remonter que de maniegravere limiteacutee dans la zone de giration (jeu sur la porte en position fermeacutee - 2 mm de reacuteserve)

Insistons neacuteanmoins sur le fait que dans cer-tains cas les toleacuterances geacuteneacuteralement admises sur le support ou le revecirctement de sol (celles

() Opeacuteration strictement interdite sur une porte reacutesistant au feu car elle risque drsquoaneacuteantir complegravetement sa reacutesistance au feu

Fig 1 Deacutefaut drsquohorizontaliteacute etou de planeacuteiteacute du sol au droit de la porte reacutesistant au feu en position fermeacutee et passage de lrsquoincendie

relatives aux sols industriels p ex) restent insuffisantes pour permettre au placeur de la porte de respecter les jeux maximaux toleacutereacutes Il est degraves lors vivement recommandeacute que lrsquoau-teur de projet ou le donneur drsquoordre preacuteconise la pose drsquoun seuil au droit de la porte Une autre solution consiste agrave prescrire une classe de toleacuterances plus stricte au droit de la porte etou de preacuteciser au placeur avant qursquoil remette son prix les eacutecarts de planeacuteiteacute admis pour le revecirctement de sol situeacute du cocircteacute de lrsquoouverture de la porte

REMEgraveDES EN CAS DE DEacuteFAUT

Lrsquoentreprise chargeacutee de la pose de la porte informera le donneur drsquoordre du problegraveme de deacutefauts de planeacuteiteacute etou drsquohorizontaliteacute Elle peut proposer la pose drsquoun seuil rehausseacute (en pierre comme illustreacute par la figure 2 ou en bois de qualiteacute identique agrave lrsquoeacutebrasement de la porte) ainsi qursquoune estimation des coucircts Cette correction peut neacutecessiter de commander un vantail aux dimensions hors standard n

Fig 2 Exemple de pose drsquoun seuil en pierre

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201137

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet Elle attirera lrsquoattention sur drsquoautres points et notamment la neacutecessiteacute drsquoentretenir reacuteguliegraverement les portes reacutesistant au feu

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8 | CSTC-Contact 20113

PPeintures naturelles peintures vertes ou eacutecologiques directives europeacuteennes labels les approches environnementales se sont reacutecemment multiplieacutees dans le domaine des finitions Mais qursquoimpliquent-elles reacuteellement pour le menuisier et le peintre Quelles sont les garanties offertes par tel marquage ou telle leacutegislation Cet article tente de faire le point sur les diffeacuterentes approches eacutecologiques relatives aux finitions pour le bois

Finitions eacutecologiques pour le bois

DIRECTIVES ET REacuteGLEMENTATIONS

La reacuteglementation REACH et les directives eu-ropeacuteennes 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute reacutecemment mises en œuvre afin drsquoameacuteliorer la protection de la santeacute et de lrsquoenvironnement

REACH (Registration Evaluation and Autho-risation of Chemicals) est baseacute sur lrsquoenregis-trement et lrsquoeacutevaluation de tous les produits chimiques utiliseacutes dans lrsquoUnion europeacuteenne dans des quantiteacutes supeacuterieures agrave une tonne Il est possible que les plus dangereux fassent lrsquoobjet de restrictions ou drsquointerdictions Pour le menuisier et le peintre cette leacutegislation a un impact limiteacute elle implique principalement drsquoidentifier les produits faisant lrsquoobjet drsquoune reacuteglementation de disposer des fiches de seacutecu-riteacute des produits et drsquoinformer les travailleurs

Les directives 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute mises en œuvre conseacutecutivement au protocole de Kyoto Elles visent toutes deux agrave reacuteduire les eacutemissions de COV (composeacutes organiques volatils) Elles reacutesultent drsquoune prise de conscience de leur impact neacutegatif sur la santeacute et sur la couche drsquoozone ainsi que de la neacutecessiteacute de reacuteduire les eacutemissions de gaz agrave effets de serre

La directive 199913CE concerne les appli-cations en atelier Elle fixe des valeurs maxi-males drsquoeacutemission de COV pour une vingtaine drsquoactiviteacutes industrielles dont le revecirctement et lrsquoimpreacutegnation du bois Pour ces derniegraveres la directive srsquoapplique agrave partir drsquoune consomma-tion en solvants de 15 tan Cette valeur eacutetant relativement eacuteleveacutee un nombre tregraves restreint drsquoentrepreneurs devrait ecirctre concerneacute

Lors drsquoune application in situ il nrsquoest pas pos-sible de pieacuteger les eacutemissions de COV Pour cette raison la directive 200442CE agit directement sur la composition des peintures en limitant leur teneur en COV Douze types diffeacuterents de peintures et vernis sont concer-neacutes parmi lesquels sept srsquoappliquent sur le

CT

Men

uise

rie

E Cailleux dr chef de projet labora-toire lsquoTechnologie du beacutetonrsquo CSTC () S Charron ir chef de laboratoire adjoint division lsquoEnveloppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

bois Un marquage obligatoire est eacutegalement apposeacute sur les emballages speacutecifiant la cateacutego-rie du produit et sa teneur maximale en COV Cette directive ne srsquoapplique pas aux peintures utiliseacutees exclusivement en atelier et couvertes par la directive 199913CE

Pour le bois ces directives ont conduit au deacuteveloppement de nouvelles finitions et tech-niques drsquoapplication limitant les eacutemissions de COV notamment des peintures agrave haut extrait sec hydrodiluables alkydes en eacutemulsion ou encore des peintures en poudre

LABELS

Les directives 199913CE et 200442CE agissent exclusivement sur les COV Les labels eacutecologiques tentent drsquoaller plus loin et drsquoapporter une reacuteponse compleacutementaire agrave une demande croissante de mateacuteriaux plus eacutecologiques Natureplus Ecolabel europeacuteen Der Blaue Engel hellip Il existe actuellement un grand nombre de labels nationaux et interna-tionaux Geacuteneacuteralement octroyeacutes sur la base drsquoune deacutemarche volontaire ces marquages imposent des exigences pouvant srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterentes

En Belgique lrsquoEcolabel europeacuteen est le label officiellement reconnu (wwwecolabelbe) Les exigences eacutecologiques lieacutees agrave ce marquage touchent les diffeacuterentes eacutetapes du cycle de vie du produit telles que la fabrication lrsquoapplica-tion ou encore lrsquoeacutelimination Pour les peintures et vernis le label impose notamment des te-neurs limiteacutees en pigments blancs au dioxyde de titane en COV et en hydrocarbures aroma-tiques Les meacutetaux lourds et les composeacutes clas-seacutes comme dangereux pour lrsquoenvironnement sont eacutegalement interdits Concernant plus par-ticuliegraverement les COV les seuils consideacutereacutes sont beaucoup plus seacutevegraveres que ceux admis par la directive 200442CE Les finitions pour le bois sont particuliegraverement concerneacutees

Parallegravelement agrave ces critegraveres eacutecologiques lrsquoEcolabel impose le respect de paramegravetres de performance tels que lrsquoadheacuterence la reacutesis-tance au vieillissement ou le pouvoir couvrant Ces exigences visent agrave srsquoassurer que les pro-duits reacutepondant aux enjeux environnementaux conservent de reacuteelles performances techniques

Les finitions du bois concerneacutees par lrsquoEcolabel sont les peintures les vernis et les lasures pour lrsquointeacuterieur (couches de fond intermeacutediaire et de finition) Ni les produits de preacuteservation du bois ni les peintures et lasures pour lrsquoexteacuterieur nrsquoentrent actuellement dans le champ drsquoappli-cation de ce marquage

PEINTURES NATURELLES OU EacuteCOLOGIQUES

Des finitions ou traitements dits lsquonaturelsrsquo lsquoeacutecologiquesrsquo ou lsquovertsrsquo apparaissent depuis peu sur le marcheacute Sur le bois il peut srsquoagir de traitements contre les insectes de produits de finition pour lrsquointeacuterieur et lrsquoexteacuterieur (peintures laques lasures hellip) de couches de fond ou en-core de teintes pour parquets hellip Ces produits de finition dits lsquonaturelsrsquo sont geacuteneacuteralement agrave base de meacutethyl-cellulose drsquoargile drsquohuile (lin hellip) de caseacuteine ou de reacutesine (pin hellip)

Ces appellations ne sont pas reacuteglementeacutees Elles ne reacutepondent agrave aucun critegravere officiel et sont de la seule responsabiliteacute des fabricants Selon ces derniers les peintures lsquonaturellesrsquo tentent drsquoeacuteviter les composants de synthegravese Soulignons toutefois que la deacutefinition du terme lsquonaturelrsquo peut varier drsquoun fabricant agrave lrsquoautre En outre lsquonaturelrsquo ne signifie pas forceacutement lsquonon toxiquersquo Ainsi certaines peintures agrave base drsquohuile peuvent contenir des siccatifs toxiques (des oxydes de zirconium ou de cobalt p ex) afin drsquoacceacuteleacuterer leur seacute-chage Drsquoautres peintures peuvent comporter des terpegravenes Ces composeacutes font partie des COV et peuvent provoquer des allergies et des irritations respiratoires ou cutaneacutees Drsquoautres peintures lsquonaturellesrsquo utilisent des isoaliphates en substitution de lrsquoessence de teacutereacutebenthine Ce composeacute serait moins toxique mais il est issu de la peacutetrochimie Enfin aucun critegravere de performance nrsquoest lieacute agrave ces produits Par conseacutequent si certaines de ces finitions preacute-sentent un inteacuterecirct eacutecologique indeacuteniable elles reacuteclament une attention particuliegravere de la part de lrsquoutilisateur (leur composition est geacuteneacuterale-ment indiqueacutee) n

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() Guidance technologique lsquoREVORGAN ndash Revecirctements organiquesrsquo subsidieacutee par la Reacutegion wallonne

CSTC-Contact 20113 | 9

CT

Peinture revecirctem

ents souples pour murs et sols

DDe nos jours lorsqursquoil est question de peintures il est impossible de ne pas eacutevoquer les composeacutes organiques volatils (COV) Drsquoune part parce qursquoon sait que depuis le protocole de Kyoto de 1997 ces composeacutes altegraverent fortement la couche drsquoozone entraicircnant de graves conseacutequences pour lrsquoenvironnement et drsquoautre part du fait que les COV ont potentiellement un impact consideacuterable sur la santeacute

Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

En reacuteponse agrave cette probleacutematique la direc-tive europeacuteenne 200442CE a fixeacute les te-neurs maximales en COV pour pas moins de 12 types de peintures et de vernis diffeacuterents Degraves lors de nombreux fabricants ont adapteacute les formulations de leurs produits

Conscient de lrsquoimportance de cette probleacutema-tique dans notre pays eacutegalement le Coatings Research Institute (CoRI) a eacuteteacute accreacutediteacute afin de deacutefinir la teneur en COV des peintures selon les normes ISO 11890-2 et ASTM D 2369 Le CSTC dispose quant agrave lui des eacutequipements neacutecessaires pour mesurer le taux drsquoeacutemission des peintures (tant in situ qursquoen laboratoire) et de preacutevoir ses effets sur la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur

COV TENEUR OU EacuteMISSION

La teneur en COV (exprimeacutee en gl de pein-ture) est la quantiteacute de composeacutes organiques volatils que lrsquoon retrouve dans la formula-tion de la peinture La directive europeacuteenne 200442CE fixe agrave cet eacutegard un certain nombre de valeurs maximales devant absolument ecirctre respecteacutees depuis 2010

Lrsquoeacutemission de COV (exprimeacutee en microgm3 drsquoair) est le taux de composeacutes organiques volatils

eacutemis dans lrsquoair inteacuterieur apregraves application et seacutechage de la peinture

Il est impeacuteratif de ne pas confondre ces deux concepts Ce nrsquoest effectivement pas la teneur en COV mais bien lrsquoeacutemission de COV qui deacutetermine la quantiteacute de composeacutes chimiques libeacutereacutes dans lrsquoair inteacuterieur

Neacuteanmoins il est vrai qursquoauparavant la te-neur en COV eacutetait traditionnellement utiliseacutee comme critegravere drsquoeacutevaluation dans le contexte de la leacutegislation belge en matiegravere de qualiteacute de lrsquoair exteacuterieur et dans certains cas eacutegalement comme reacutefeacuterence pour estimer lrsquoeacutemission de COV dans lrsquoair inteacuterieur

Entre-temps de nombreux reacutesultats expeacuteri-mentaux ont reacuteveacuteleacute que mecircme les peintures dont la teneur en COV est tregraves faible peuvent ecirctre la source drsquoeacutemissions importantes Degraves lors diverses initiatives ont eacuteteacute prises telles que lrsquoencouragement agrave utiliser des peintures agrave faible eacutemission en COV et de nouvelles leacutegis-lations ont vu le jour

EXIGENCES ET LABELS

En ce qui concerne lrsquoeacutemission de COV des peintures il existe en Flandre depuis 2004

une reacuteglementation relative agrave la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur qui limite lrsquoeacutemission drsquoun certain nombre de composeacutes chimiques (notamment lrsquoaceacute-taldeacutehyde et le formaldeacutehyde) en preacutecisant leurs concentra-tions maximales indicatives et drsquointervention

La demande croissante du marcheacute en mateacuteriaux (dont les peintures) agrave faible eacutemis-sion de COV va de pair avec une importante augmentation du nombre de labels (volon-taires) relatifs aux agrave ces

produits (Natureplus Indoor Air Comfort NF Environnement Der Blaue Engel )

En Belgique on utilise geacuteneacuteralement le label europeacuteen officiellement reconnu lsquoEcolabelrsquo qui est actuellement baseacute sur la teneur en COV Les exigences de ce label sont plus strictes que celles de la directive europeacuteenne 200442CE De plus il tient compte drsquoun certain nombre drsquoaspects eacutecologiques tels que lrsquoutilisation ef-ficace du produit la reacuteduction des deacutechets et fixe des exigences minimales concernant lrsquoap-titude agrave lrsquoemploi (eacutetalement adheacuterence )

PEINTURES NATURELLES ET PEINTURES EacuteCOLOGIQUES

Les termes lsquopeintures naturellesrsquo ou lsquopeintures eacutecologiquesrsquo apparaissent freacutequemment dans le contexte des peintures agrave faible taux drsquoeacutemis-sion de COV Malgreacute le fait qursquoil nrsquoexiste encore pour ces termes aucune deacutefinition offi-cielle et que leur reconnaissance soit baseacutee sur une deacuteclaration du producteur de peinture lui-mecircme nous constatons que pour la plupart des fabricants ces peintures naturelles sont des peintures constitueacutees majoritairement de matiegraveres premiegraveres naturelles Dans tous les cas qursquoil srsquoagisse drsquoune peinture lsquonaturellersquo lsquoeacutecologiquersquo ou non des essais en labora-toire sont indispensables afin de deacutemontrer leur faible taux drsquoeacutemissions de COV En effet bien que les premiers essais drsquoeacutemissions sur un nombre restreint de peintures naturelles aient donneacutes de bons reacutesultats lrsquoutilisation de matiegraveres premiegraveres naturelles ne va pas obli-gatoirement de pair avec la notion de faible eacutemission de COV n

M Lor dr K Vause lic E Cailleux dr et V Pollet ir deacutepartement lsquoMateacuteriaux technologie et enveloppersquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201139

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Mesure en laboratoire de lrsquoeacutemission drsquoune peinture selon la norme NBN EN ISO 16000-10

10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

erie

C

T A

cous

tique

en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

CSTC-Contact 20113 | 11

CT

Vitrerie C

T A

coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

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Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

CSTC-Contact 20113 | 13

CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

erm

ie

Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

mbe

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in

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e ga

z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

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20113

Les formations du CSTC

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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20113

Som

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SOMMAIRE SEPTEMBRE 2011

1 Le Guide de lrsquoentretien fait peau neuve

2 Construction agrave ossature en bois faut-il coller les joints des pan-neaux de contreventement

3 Creacuteer des images intelligentes

4 Smart-Geotherm

5 Composition de toitures agrave couverture meacutetallique non autopor-tante

6 Nœuds constructifs dans les toitures plates

7 Consignes avant la pose de portes reacutesistant au feu

8 Finitions eacutecologiques pour le bois

9 Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

10 Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

12 Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

13 Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

14 Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

15 Infofiches PEB installations et systegravemes

16 La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo 10 ans pour une reacutevo-lution profonde

17 Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

19 Outils de gestion et calcul du prix de revient

20 Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage naturel

CSTC-Contact 20113 | 1

QQuand il srsquoagit de notre santeacute on dit souvent preacutevenir vaut mieux que gueacuterir Un adage qui pour les bacirctiments pourrait devenir entrete-nir vaut mieux que gueacuterir tant il est vrai que lrsquoentretien reacutegulier drsquoune construction diminue le risque de deacutegacircts irreacuteversibles et permet de reacuteduire seacuterieusement les frais de remise en eacutetat Pour aider le professionnel agrave guider son client dans cette tacircche le CSTC avec la collaboration de ses Comiteacutes techniques et drsquoimportantes organisations professionnelles et instances du secteur vient de publier la troisiegraveme eacutedition du lsquoGuide de lrsquoentretien pour des bacirctiments durablesrsquo Une nouvelle parution entiegraverement remanieacutee qui nrsquoa plus grand-chose agrave voir avec les preacuteceacutedentes versions

UN PEU DrsquoHISTOIRE

Degraves les anneacutees rsquo80 le CSTC srsquoest atteleacute avec les organisations professionnelles agrave la reacutedac-tion drsquoun guide qui soit un veacuteritable programme permettant aux proprieacutetaires et gestionnaires drsquoentretenir au mieux les biens dont ils ont la charge Diverses expertises avaient eacuteteacute solliciteacutees pour mettre au point ce guide celles du Conseil national de lrsquoOrdre des architectes du Col-legravege national des experts architectes de Belgique de la Feacutedeacuteration royale des socieacuteteacutes drsquoarchi-tectes de Belgique (FAB) et du Bureau de controcircle technique pour la construction (SECO)

La version 2011 du Guide a eacuteteacute profondeacutement remanieacutee ndash mecircme si la preacutesentation en colonnes est maintenue ndash pour en faire un outil plus convivial contenu enrichi classement des articles revu et mode de consultation diversifieacute Chaque composant chaque mateacuteriau chaque systegraveme constructif est ainsi numeacuteroteacute ce qui donne la possibiliteacute de trouver rapide-ment les informations rechercheacutees en matiegravere de prestations de peacuteriodiciteacute ou de documents de reacutefeacuterence

QUELQUES NOUVEAUTEacuteS

Lrsquoart de bacirctir eacutevolue sans cesse Les reacuteglementations se multiplient aussi et influencent la faccedilon de travailler Crsquoest ainsi que le guide srsquoest enrichi de nouveaux thegravemes tels que les toi-tures-jardins et les toitures-parkings les capteurs solaires thermiques et photovoltaiumlques les enduits sur isolant les bardages en bois les vitrages structuraux la preacutevention des incen-dies les installations de ventilation et de reacutefrigeacuteration hellip

Les articles ne sont plus classeacutes comme dans les eacuteditions preacuteceacutedentes Le guide est deacutesor-mais agenceacute de faccedilon plus parlante en meilleure adeacutequation avec le processus de construc-tion et donne au professionnel la possibiliteacute drsquoextraire rapidement les parties du document qui lrsquointeacuteressent en particulier Le nouveau guide compte neuf chapitres preacuteceacutedeacutes chacun drsquoune repreacutesentation graphique illustrant la partie du bacirctiment concerneacutee (cf ci-dessus)

VERSION DIGITALE

Un outil aussi preacutecieux que le Guide de lrsquoentretien ne peut se contenter en ce xxie siegravecle drsquoexister exclusivement au format papier Une version digitaliseacutee est donc eacutegalement propo-seacutee aux membres du CSTC ainsi qursquoaux abonneacutes

Une interface graphique permet agrave lrsquoutilisateur de visualiser la partie du bacirctiment souhaiteacutee et de teacuteleacutecharger au format PDF tous les thegravemes ou parties de thegraveme qui lrsquointeacuteressent Un gain de temps appreacuteciable pour le professionnel qui eacuteprouve parfois des difficulteacutes agrave se retrouver dans la masse drsquoinformations qui lui est proposeacutee

Pour consulter le Guide de lrsquoentretien cliquez sur le lien suivant wwwcstcbegoentretien n

Le Guide de lrsquoentretien fait peau neuve

2 | CSTC-Contact 20113

DDans les constructions agrave ossature en bois la reacutesistance et la raideur des murs porteurs doivent ecirctre suffisamment impor-tantes que pour reprendre les sollicitations dues au vent et limiter les deacuteformations dans leur plan Cette probleacutematique est particuliegraverement associeacutee aux bacirctiments eacuteleveacutes etou eacutequipeacutes de baies de grandes dimensions Dans cette logique les panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes de par leur faciliteacute drsquoutilisation sont de plus en plus employeacutes pour assurer le contreventement des murs

Construction agrave ossature en boisFaut-il coller les joints des panneaux de contreventement

Dans les constructions agrave ossature en bois le contreventement des murs porteurs est geacuteneacute-ralement reacutealiseacute agrave lrsquoaide de panneaux en bois structuraux (OSB contreplaqueacute MDF hellip) fixeacutes meacutecaniquement aux montants et aux tra-verses de lrsquoossature

Afin de dimensionner les murs porteurs au contreventement la norme NBN EN 1995-1-1 (Eurocode 5) suppose que la fixation des pan-neaux est assureacutee par des organes drsquoassem-blages dont lrsquoespacement maximal constant sur la peacuteripheacuterie est de 150 mm pour les clous et de 200 mm pour les vis Sur les montants inteacuterieurs lrsquoespacement maximum ne doit pas ecirctre supeacuterieur agrave deux fois lrsquoespacement sur la peacuteripheacuterie ou 300 mm en consideacuterant la valeur infeacuterieure Ainsi lorsque la hauteur des panneaux est plus petite que celle de lrsquoossa-ture il y a normalement lieu de preacutevoir des lisses de couture agrave chaque interruption drsquoun panneau afin de bloquer les joints intermeacute-diaires ne srsquoappuyant pas sur lrsquoossature (cf fi-gure 1)

Dans le cas de panneaux rainureacutes-langueteacutes geacuteneacuteralement drsquoune hauteur de 60 cm cette regravegle de mise en œuvre srsquoavegravere eacutevidemment tregraves fastidieuse et tregraves peacutenalisante lors de la mise en place de lrsquoisolation dans les murs

CT

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Certains constructeurs emploient degraves lors drsquoautres techniques de blocage en encollant par exemple les joints intermeacutediaires horizon-taux des panneaux agrave lrsquoaide drsquoun adheacutesif struc-tural Drsquoautres considegraverent le systegraveme de joint agrave rainure et languette suffisant pour transfeacuterer les efforts de cisaillement et ne reacutealisent donc pas de blocage laissant ainsi les joints inter-meacutediaires lsquolibresrsquo

Ces techniques de blocage alternatives nrsquoeacutetant pas reprises dans lrsquoEurocode 5 actuel le CSTC a entrepris une eacutetude expeacuterimentale afin drsquoeacuteva-luer leurs performances meacutecaniques et de vali-der ou de proscrire leur utilisation

DESCRIPTION DES ESSAIS REacuteALISEacuteS

Des essais de contreventement ont eacuteteacute reacutealiseacutes sur des murs agrave ossature en bois de 36 m de largeur et 26 m de hauteur dont les montants eacutetaient espaceacutes de 60 cm Une force horizon-tale a eacuteteacute appliqueacutee en haut de la paroi dans le plan de celle-ci et le deacuteplacement horizontal a eacuteteacute mesureacute

Trois techniques de contreventement ont eacuteteacute testeacutees bull configuration ndeg 1 panneaux OSB agrave chants

droits (h 26 m l 12 m) dont toutes les rives sont fixeacutees agrave lrsquoossature

bull configuration ndeg 2 panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes (h 06 m l 24 m) cloueacutes agrave lrsquoossature et preacutesentant des joints intermeacute-diaires horizontaux lsquolibresrsquo

bull configuration ndeg 3 panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes cloueacutes agrave lrsquoossature et preacutesentant des joints intermeacutediaires horizontaux lsquoblo-queacutesrsquo agrave lrsquoaide drsquoune colle structurale

PRINCIPAUX REacuteSULTATS OBTENUS

La figure 2 reacutevegravele que lrsquoencollage des joints intermeacutediaires horizontaux des panneaux rainureacutes-langueteacutes (configuration ndeg 3) per-met drsquoaugmenter la raideur et la reacutesistance au contreventement du mur de respectivement 50 et 35 par rapport agrave une configuration clas-sique reacutealiseacutee agrave lrsquoaide de panneaux agrave chants droits (configuration ndeg 1) Le blocage par collage srsquoavegravere donc ecirctre une technique parti-culiegraverement efficace

Par contre lrsquoutilisation de panneaux rainureacutes-langueteacutes sans joints colleacutes (configuration ndeg 2) entraicircne une deacuteformation importante du diaphragme de mur comme lrsquoillustre la courbe rouge et une faible reacutesistance au contreventement Cette configuration srsquoavegravere donc bien moins performante que la configu-ration classique

Afin de deacuteterminer ana-lytiquement la reacutesistance au contreventement drsquoun diaphragme de mur constitueacute de panneaux rainureacutes-langueteacutes avec des joints colleacutes une adaptation de la meacutethode de calcul de lrsquoEuro-code 5 est proposeacutee dans la version longue de cet article parallegravelement agrave lrsquoeacutetude expeacuterimentale Les deacuteformations limites des panneaux de mur y sont eacutegalement trai-teacutees n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201132

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

Fig 1 Lisse de couture (vue de la face avant et en meacutedaillon de la face arriegravere)

A Skowron ir chef de projet laboratoire lsquoStructuresrsquo CSTC B Parmentier ir chef de la division lsquoStructuresrsquo CSTC

Fig 2 Le collage des joints des panneaux rainureacutes-langueteacutes (ndeg 3) permet drsquoaugmenter la reacutesistance et la rigiditeacute du mur de lrsquoossature en bois

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Deacuteplacement horizontal relatif [mm]

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CSTC-Contact 20113 | 3

DDans le cadre du projet lsquoIntelligent Bouwenrsquo (lsquoLa construction intelligentersquo) soutenu par lrsquoIWT Imec Sirris et le CSTC ont chercheacute des technologies et des appareils eacutelectroniques pouvant srsquoaveacuterer utiles lors de la construction ou lrsquoentretien de bacirctiments Ce projet eacutetudie non seulement lrsquooffre technologique actuelle mais sonde eacutegalement les besoins du secteur Cet article se concentre sur les applications potentielles des techniques de prise de vue et de traitement des images

Depuis quelques anneacutees deacutejagrave les photos sont indispensables pour se documenter sur chan-tier au cours drsquoune inspection lors de lrsquoeacutelabo-ration drsquoun dossier lsquoas builtrsquo ou lors du suivi des travaux Les techniques actuelles vont neacuteanmoins beaucoup plus loin En effet elles fournissent des informations non seulement visuelles mais aussi mesurables Cela signi-fie que les informations reacutecolteacutees permettent agrave lrsquoutilisateur de mesurer les distances et de controcircler les dimensions Gracircce agrave cette techno-logie quelques photos drsquoune installation per-mettent drsquoen calculer les dimensions chez soi agrave lrsquoaide drsquoun ordinateur La preacutecision obtenue gracircce agrave certaines techniques suffit largement aux applications dans bacirctiment

LA TECHNOLOGIE LASER

Bien drsquoautres appareils utilisent la technolo-gie laser laquelle permet de travailler avec une preacutecision de moins drsquoun millimegravetre pour des distances couvrant des dizaines de megravetres Les total stations c-agrave-d les appareils baseacutes sur la technologie laser les plus accomplis mesurent avec preacutecision les coordonneacutees X Y et Z de points dans lrsquoespace De plus ils sont capables de rechercher et de faire le releveacute automatique drsquoune seacuterie de points de mesure de suivre une balise et de transmettre les valeurs calculeacutees agrave un ordinateur portable ou agrave une tablette PC

Un autre appareil agrave laser le scanner agrave laser longue porteacutee est capable quant agrave lui de deacuteterminer les coordonneacutees de cinq millions de points en quelques minutes Ce nuage de points peut ensuite ecirctre transformeacute agrave lrsquoaide

de programmes approprieacutes en surfaces et en volumes sur lesquels il est possible de prendre des mesures Cette technique semble particu-liegraverement adapteacutee agrave lrsquoeacutetablissement drsquoun eacutetat des lieux lors de travaux de reacutenovation ou agrave la comparaison du bacirctiment avec les plans La ra-piditeacute de la prise de mesures et la grande quan-titeacute drsquoinformations sont impressionnantes La figure 1 reproduit le reacutesultat drsquoune campagne de mesures meneacutee dans un theacuteacirctre

IMAGES INFRAROUGES

A lrsquoaide de la thermographie infrarouge (cf fi-gure 2) il est possible drsquoeacutevaluer la tempeacuterature des diffeacuterents objets par lrsquoimage Ces rensei-gnements nous permettent entre autres de localiser les pertes de chaleur et les bons ou les mauvais contacts thermiques Le controcircle de la qualiteacute des travaux drsquoisolation (isolation drsquoun mur creux p ex) ou le controcircle indirect de lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair drsquoun bacirctiment (impor-tant dans le cadre de la reacuteglementation sur les performances eacutenergeacutetiques) en sont des appli-cations courantes

Cette technique permet par ailleurs de deacutetecter des problegravemes structuraux tels que le deacutechaus-sement de dalles en beacuteton causeacute par la corro-sion des tabliers de pont Lagrave ougrave il y a corro-sion la conductiviteacute thermique du tablier de pont vers la structure sous-jacente est en effet bien moindre ce qui se manifeste par une dif-feacuterence de couleur Etant donneacute que la lumiegravere infrarouge est absorbeacutee par lrsquoeau elle permet en outre de rendre visibles des zones humides indiscernables agrave lrsquoœil nu

CARTOGRAPHIE MOBILE

Gracircce agrave cette technologie on peut tout en rou-lant ou en se deacuteplaccedilant obtenir un aperccedilu des lieux qui nous entourent La figure 3 montre les images produites par huit appareils photo calibreacutes agrave partir drsquoun veacutehicule se deacuteplaccedilant dans une rue A lrsquoaide drsquoalgorithmes de calcul complexes cette technique reacuteussit agrave conver-tir en images mesurables des informations visuelles reacutesultant drsquoangle de vue leacutegegraverement diffeacuterents La cartographie mobile semble degraves lors convenir particuliegraverement au suivi de lrsquoavancement drsquoun chantier ou agrave lrsquoeacutevaluation drsquoune situation existante

Gracircce agrave cette technique il est possible de rem-placer les descriptions deacutetailleacutees et les releveacutes meacutetriques fastidieux par un algorithme qui analyse les images reacutecolteacutees de sorte agrave en deacute-duire des dimensions A plus grande eacutechelle cette technique pourrait ecirctre par exemple mise agrave profit pour documenter lrsquoimplantation drsquoun nouveau bacirctiment dans un environne-ment existant n

Fig 1 Reacutesultat de mesure avec un scanner agrave laser longue porteacutee

Fig 2 Les images obtenues avec la lumiegravere infra-rouge font apparaicirctre les ponts thermiques

Fig 3 Huit cameacuteras donnent un aperccedilu des envi-rons tandis que le veacutehicule est en mouvement

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F Van Rickstal dr ir chef de projet laboratoire lsquoStructuresrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201133

La version longue de cet article qui abordera en outre drsquoautres domaines technologiques sera prochainement disponible sur notre site Internet

Creacuteer des images intelligentes

4 | CSTC-Contact 20113

CCrsquoest le 1er septembre 2011 que deacutebutera lrsquoeacutetude innovatrice lsquoSmart-Geothermrsquo Ce projet pour lequel le CSTC jouera un rocircle-cleacute tant au niveau de la reacutealisation que de la coordination srsquoeacutetendra sur une peacuteriode de six ans et beacuteneacuteficiera de lrsquoappui finan-cier de lrsquoIWT lrsquoinstitut flamand pour la promotion de lrsquoinnovation par la science et la technologie Lrsquoeacutetude vise la construction de bacirctiments agrave consommation eacutenergeacutetique quasi nulle et ce gracircce au deacuteveloppement de concepts inteacutegreacutes faisant usage de la geacuteothermie des eacuteleacutements de construction thermoactifs et drsquoautres techniques Plus de la moitieacute du parc immobilier actuel eacutetant concerneacutee par lrsquoapplication de ces concepts lrsquoimpact social et eacuteconomique du projet est eacutevidemment consideacuterable

En mai 2010 agrave lrsquooccasion de la reacutevision de la directive PEB lrsquoUnion europeacuteenne a fixeacute quelques objectifs relatifs aux performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments (cf p 16) Il a ainsi eacuteteacute demandeacute aux divers Etats membres de faire en sorte que drsquoici 2021 la consomma-tion de tous les nouveaux bacirctiments soit quasi nulle Cet objectif peut ecirctre atteint notamment en reacutealisant des bacirctiments qui neacutecessitent le moins drsquoeacutenergie possible (bacirctiments passifs p ex) et qui reacutepondent aux besoins eacutenergeacute-tiques reacutesiduels gracircce agrave lrsquoeacutenergie renouvelable produite sur place

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo initieacute agrave la de-mande et en collaboration avec diverses socieacute-teacutes de forage drsquoentreprises speacutecialiseacutees dans les travaux de fondations drsquoentrepreneurs geacuteneacuteraux de fournisseurs de producteurs et drsquoinstallateurs consistera principalement agrave trouver des moyens de satisfaire aux besoins eacutenergeacutetiques reacutesiduels de la maniegravere la plus efficace Lrsquoeacutetude sera reacutealiseacutee dans le cadre drsquoun consortium speacutecialement creacuteeacute agrave cet effet et constitueacute de collaborateurs du CSTC de

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N Huybrechts ir chef de la division lsquoGeacuteotechniquersquo CSTC

Capteurs solaires ou installation photo-

voltaiumlque

Chauffe-eau

Cuve de stockage drsquoeau

ou de MCP (mateacuteriaux agrave change-

ment de phase)Pieu eacutenergeacutetique

Echangeur de chaleur en surface

Stockage de lrsquoeacutenergie de

forage

Stockage du froid et de la chaleur

Pompe agrave chaleur eacutechangeur de chaleur et

systegraveme de ventilation

Chauffage par le sol agrave basse tempeacuterature

Eleacutement de construction thermoactif

Le concept Smart-Geotherm

la KULeuven de VITO (institut flamand de recherche technologique) de la VCB (Confeacutedeacuteration construction flamande) de la Bouwunie de lrsquoABEF drsquoInfobetonbe et de la FEBE Un eacuteleacutement-cleacute de cette approche est la combinaison du stockage eacutenergeacutetique agrave long et agrave court terme avec des systegravemes de commande intelligents permettant drsquoexploiter de maniegravere optimale le potentiel geacuteothermique du sol et lrsquoactivation drsquoeacuteleacutements de construction de grande taille

Comme nous lrsquoavons eacutevoqueacute ci-avant le concept de lsquoSmart-Geothermrsquo consiste agrave iso-ler le bacirctiment de telle sorte que les besoins nets en chaleur puissent ecirctre compenseacutes par lrsquoutilisation drsquoeacutenergie renouvelable combi-neacutee agrave un certain nombre de techniques intel-ligentes inteacutegreacutees Cette approche comporte trois aspects bull le recours agrave des systegravemes stockant lrsquoeacutenergie

thermique agrave court ou agrave long terme dans la masse structurelle du bacirctiment ou dans le sol en combinaison ou non avec des tech-niques de stockage plus flexibles (cf figure)

bull le deacuteveloppement et la diffusion de connais-sances drsquoapplications et drsquoinnovations dans le domaine des pompes agrave chaleur exploitant lrsquoeacutenergie stockeacutee dans le sol

bull la creacuteation de systegravemes de commande intel-ligents et lrsquoutilisation maximale drsquoeacutenergie peu coucircteuse etou renouvelable

Cette approche innovatrice peut eacutegalement avoir un impact positif sur bien drsquoautres as-pects Ainsi lrsquointeacutegration de techniques reacute-cemment deacuteveloppeacutees agrave lrsquoeacutetranger (p ex aux Pays-Bas pour les pieux battus preacutefabriqueacutes) agrave nos techniques habituelles de construction souterraine (pieux visseacutes dans le sol p ex) repreacutesente un reacuteel deacutefi

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo pourrait eacutegale-ment avoir un impact eacuteconomique consideacute-rable Lorsque lrsquoon sait qursquoaujourdrsquohui en Belgique seulement 2 du volume annuel de constructions neuves recourent aux techniques preacuteciteacutees (pompes agrave chaleur relieacutees au sol eacuteleacute-ments en beacuteton thermoactifs stockage de cha-leur thermique ) et que lrsquoapproche inteacutegreacutee proposeacutee permettrait de porter ce pourcentage agrave 50 le calcul est vite fait En drsquoautres termes on peut srsquoattendre agrave une croissance significative du chiffre drsquoaffaires et de lrsquooffre drsquoemploi dans divers sous-secteurs

Tout au long du projet une forte interaction srsquoeacutetablira entre la commission drsquoutilisateurs et trois groupes de travail techniques Ainsi plusieurs eacutetudes de cas et projets pilotes seront meneacutes afin de mettre en pratique lrsquoapproche inteacutegreacutee deacuteveloppeacutee au sein du projet Les entreprises souhaitant recevoir davantage drsquoinformations agrave ce sujet sont inviteacutees agrave nous contacter par mail (infobbribe) ou agrave surfer sur wwwsmartgeothermbe (agrave partir de sep-tembre site uniquement en neacuteerlandais) n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201134

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Smart-Geotherm

CSTC-Contact 20113 | 5

CT

Couvertures

CCouverture aeacutereacutee ou non aeacutereacutee Autrefois la question ne se posait pas on ventilait les couvertures meacutetalliques en sous-face Aujourdrsquohui lrsquoeacutevolution des mateacuteriaux permet de construire des toitures chaudes et ce mecircme avec une couverture en zinc Cette technique preacutesente en outre des avantages indeacuteniables en matiegravere de performance eacutenergeacutetique et de compor-tement face au risque de condensation interne

Composition de toitures agrave couver-ture meacutetallique non autoportante

D Langendries ir chef adjoint du labo-ratoire lsquoCaracteacuteristiques eacutenergeacutetiquesrsquo CSTC K De Cuyper ir coordinateur des Comi-teacutes techniques CSTC

EVOLUTION DES MATEacuteRIAUX

Lorsqursquoon opte pour une couverture meacutetal-lique non autoportante une large gamme de meacutetaux est disponible cuivre alliage cui-vreux acier inoxydable zinc aluminium hellip Ces mateacuteriaux peuvent ecirctre faccedilonneacutes sous forme de feuilles ou de longues bandes que lrsquoon posera sur un support continu plancher en bois panneau sandwich ou isolant (rigide ou semi-rigide) Dans les deux premiers cas les feuilles sont fixeacutees directement sur le support par lrsquointermeacutediaire de pattes dans le troisiegraveme cas les feuilles reposent sur lrsquoiso-lant et les pattes de fixation vont alors par exemple ecirctre fixeacutees au support situeacute sous celui-ci Les feuilles meacutetalliques sont assem-bleacutees entre elles par agrafage par brasage ou parfois par soudage

Autrefois les couvertures meacutetalliques eacutetaient le plus souvent poseacutees sur un voligeage aeacutereacute Cette tradition trouve notamment son origine dans le mode de mise en œuvre du zinc tra-ditionnel En effet pour eacuteviter tout risque de corrosion le cocircteacute infeacuterieur ce mateacuteriau doit impeacuterativement ecirctre mis en contact avec lrsquoair ambiant contenant du dioxyde de carbone afin de se recouvrir drsquoune patine protectrice

Aujourdrsquohui lrsquoutilisation de meacutetaux tels que lrsquoacier inoxydable lrsquoaluminium le cuivre et plus reacutecemment le zinc revecirctu drsquoune couche protectrice sur sa face infeacuterieure permet de reacutealiser drsquoautres compositions de toitures Tous les meacutetaux peuvent deacutesormais ecirctre utili-seacutes pour construire des complexes non aeacutereacutes sous la couverture

Cette logique constructive qui aura probable-ment tendance agrave se geacuteneacuteraliser dans le futur preacutesente de nombreux avantages en mini-misant le volume drsquoair preacutesent dans la toiture ainsi que les mouvements drsquoair humide agrave la sous-face de la couverture ndash air provenant de lrsquoexteacuterieur ou migrant de lrsquointeacuterieur ndash elle limite la formation de condensats sous le meacutetal et en limitant les mouvements drsquoair autour de la couche drsquoisolation thermique elle aug-mente eacutegalement la performance eacutenergeacutetique de la paroi

EVACUATION DES CONDENSATS ET IMPOR-TANCE DE LA PENTE

Sous toute couverture meacutetallique se trouve de lrsquoair lequel est renouveleacute en continu via les joints debout via les raccords avec les autres eacuteleacutements de lrsquoenveloppe et bien sucircr dans le cas des couvertures aeacutereacutees en sous-face via les ouvertures speacutecifiquement preacutevues agrave cet effet Ce renouvellement est induit par des effets de vent etou de tempeacuterature Or lrsquoair est toujours chargeacute drsquohumiditeacute et il peut arriver que celle-ci se condense agrave la sous-face de la couverture

lorsque la tempeacuterature de la feuille meacutetallique descend sous la tempeacuterature de roseacutee de lrsquoair (agrave la suite du refroidissement par rayonnement de chaleur vers la voucircte ceacuteleste p ex)

Il est difficile drsquoeacutevaluer la quantiteacute de conden-sats susceptible de se creacuteer mais elle peut ecirctre consideacuterable Elle lrsquoest davantage encore si le complexe toiture preacutesente une lame drsquoair ventileacutee volontairement par de lrsquoair exteacuterieur ou si lorsque du cocircteacute inteacuterieur de la toiture le pare-vapeur ne peut ecirctre poseacute sur un support continu Ces condensats doivent degraves lors ecirctre immeacutediatement eacutevacueacutes afin drsquoeacuteviter la deacutegra-dation du complexe

Voilagrave pourquoi il convient de distinguer les principes geacuteneacuteraux de composition des toi-tures agrave couverture meacutetallique selon la pente bull dans le cas de toitures inclineacutees (gt 10deg) la

pente est suffisante et permet drsquoeacutevacuer par une sous-toiture les eacuteventuels condensats formeacutes agrave la sous-face de la couverture Tant les couvertures volontairement aeacutereacutees que non aeacutereacutees sont donc envisageables

bull dans le cas des faibles pentes (1 agrave 10deg) lrsquoin-clinaison de la couverture ne permettant pas drsquoeacutevacuer efficacement les condensats vers la gouttiegravere il est conseilleacute drsquoopter pour une toiture lsquochaudersquo (sans aeacuteration speacutecifique agrave la sous-face de la couverture)

Dans le second cas le pare-vapeur sera impeacute-rativement poseacute sur un support continu au-dessus de la structure portante De maniegravere geacuteneacuterale cette preacutecaution est drsquoailleurs agrave recommander pour toutes les pentes car il est neacutecessaire de rendre les complexes toitures plus eacutetanches agrave lrsquoair afin de diminuer les pertes drsquoeacutenergie dues au deacuteplacement de lrsquoair (fuites drsquoair) n

wwwcstcbeCsTC-DigesT ndeg 11

Le CSTC publiera drsquoici peu un CSTC-Digest comprenant 18 scheacutemas de compositions de toitures classeacutes selon la pente et le mode drsquoaeacuteration de la sous-face de la couverture

6 | CSTC-Contact 20113

DDans lrsquoarticle lsquoNœuds constructifs et niveau Krsquo paru dans le CSTC-Contact 20103 nous vous avions preacutesenteacute la notion de lsquonœud constructifrsquo ainsi que la meacutethode permettant drsquoen tenir compte dans la reacuteglementation PEB En Flandre celle-ci est obligatoire depuis le 1er janvier 2011 mais on peut srsquoattendre agrave ce que les autres Reacutegions lui emboicirctent le pas tregraves prochai-nement Cet article traite plus particuliegraverement des nœuds constructifs dans les toitures plates

Nœuds constructifs dans les toitures plates

Le calcul unidimensionnel des deacuteperditions thermiques (valeurs U et K) neacutecessite la prise en compte des nœuds constructifs au droit de la fonction des parois de lrsquoenveloppe Cette perte de chaleur est due au fait que la couche drsquoisolation des parois est traverseacutee sur toute son eacutepaisseur par un mateacuteriau dont la conduc-tiviteacute thermique est supeacuterieure agrave celle de lrsquoiso-lant Afin de prendre en compte ces nœuds constructifs diverses options srsquooffrent au ges-tionnaire de projet (cf scheacutema)

Consideacuterons les deacutetails de la rive drsquoune toiture plate Cette transition entre le mur exteacuterieur et la toiture plate doit selon la reacuteglementation PEB ecirctre inteacutegreacutee en tant que nœud construc-tif La continuiteacute de lrsquoisolation thermique peut en effet ecirctre interrompue agrave cet endroit (cf cou-pure thermique illustreacutee par une ligne pointil-leacutee dans les figures 1 et 2)

Dans le cas des toitures plates on assurera geacuteneacuteralement la continuiteacute des couches drsquoiso-lation au droit des nœuds constructifs agrave lrsquoaide drsquoeacuteleacutements isolants interposeacutes (regravegle de base ndeg 2) Ces eacuteleacutements doivent par ailleurs satis-faire simultaneacutement agrave trois conditions (cf ta-bleau) Il en sera tenu compte pour les deacutetails de toiture qui seront publieacutes dans la reacutevision de la Note drsquoinformation technique ndeg 191 lsquoLa toiture plate 2e partie exeacutecution des ouvrages de raccordrsquo n

E Mahieu ing conseiller principal division lsquoAvis techniquesrsquo CSTC

Fig 1 Interposition drsquoun bloc isolant

dinsul

dxdcontact1

Conditions pour la regravegle de base ndeg 2 appliqueacutees agrave lrsquoexemple donneacute

ExigenceUtilisation drsquoun bloc constructif ther-

miquement isolant (cf figure 1)Isolation thermique du releveacute de

toiture (cf figure 2)

Valeur λ

Valeur λ du bloc constructif 02 le WmK(maccedilonnerie isolante isolant ou bois reacutesistant agrave la compression p ex)

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Valeur R

La valeur R (dinsulλinsul de lrsquoeacuteleacutement isolant doit ecirctre supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoisolation du mur creux ou de lrsquoisola-tion de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) de sorte que Rinsul ge min [frac12 Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Lrsquoeacutepaisseur de lrsquoisolation thermique placeacutee le long du releveacute de toiture et au-dessus de celui-ci (d2 et d3 sur la fig 2) doit ecirctre choisie de sorte que la valeur R soit supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoiso-lation du mur creux ou de lrsquoisolation de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) d2 ge λ2 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]d3 ge λ3 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Epaisseur de contact

Le bloc constructif recouvre au moins la moitieacute de lrsquoeacutepaisseur drsquoisolant de toiture tel que dcontact1 ge dx2

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Fig 2 Releveacute de toiture isoleacute thermi-quement

dcontact3 dcontact2

d1

d3

d2

d4

CT

Eta

ncheacute

iteacute

Option ACalcul deacutetailleacute du suppleacutement de

niveau K

Option BNœuds constructifs conformes agrave la PEB

Option C+ 10 points K

(meacutethode forfaitaire)

Nœuds constructifs conformes agrave la PEB

+ 3 points K

Nœuds constructifs non conformes agrave la PEB + calculer le suppleacutement de

niveau K

REGLE DE BASE ndeg 2 Continuiteacute des

couches drsquoisolation par isolant interposeacute

REGLE DE BASE ndeg 1 Continuiteacute des couches

drsquoisolation par une eacutepaisseur de contact

minimale

Satisfait agrave une des regravegles de base

Satisfait agraveψe le ψelim

Exigence de lrsquoeacutepais-seur de contact

Exigence de la valeur R

REGLE DE BASE ndeg 3Longueur minimale du

chemin de moindre reacutesistance thermique

ge 1 m

Exigence de la valeur λ

ou ou

ou

et

et

dcontact1

CSTC-Contact 20113 | 7

CT

Menuiserie

PPour garantir la reacutesistance au feu annonceacutee drsquoune porte il est essentiel que sa pose soit reacutealiseacutee avec soin et selon les regravegles de lrsquoart Cette mise en œuvre conforme aux instructions du fabricant relegraveve de lrsquoentreprise en charge du placement de la porte Encore faut-il lui donner la possibiliteacute de reacutealiser son travail correctement En pratique on deacuteplore en effet de nombreux deacute-fauts avant mecircme la pose de la porte rendant ainsi le travail du menuisier impossible sans adaptations majeures au preacutealable

Consignes avant la pose de portes reacutesistant au feu

Y Martin ir chef de la division lsquoEnve-loppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

DEacuteFAUT DE PLANEacuteITEacute ET DrsquoHORIZONTALITEacute DU SOL CAUSES ET CONSEacuteQUENCES

Un deacutefaut de planeacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute du sol dans la zone de giration de la porte aura deux conseacutequences immeacutediates bull au droit de la porte en position fermeacutee il

empecircchera le menuisier de respecter les jeux maximaux admis entre le vantail et le sol Pour les portes en bois le jeu autoriseacute est souvent de maximum 4 mm Notons neacuteanmoins que certaines portes reacutesistant au feu tolegraverent un jeu plus eacuteleveacute On se reacutefeacuterera agrave lrsquoagreacutement BENOR-ATG de la porte

bull dans la zone de giration il entraicircnera le frottement de la porte qui risque de ce fait drsquoecirctre endommageacutee voire raboteacutee par lrsquouti-lisateur pour eacuteviter le problegraveme ()

Au final comme lrsquoillustre la figure 1 la reacute-

sistance au feu de la porte in situ nrsquoest plus garantie

RECOMMANDATIONS PREacuteVENTIVES

Il importe que lrsquoauteur de projet ou le don-neur drsquoordre opte pour des revecirctements de sol adapteacutes et prescrive les toleacuterances de pla-neacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute adeacutequates du support (chape hellip) et du revecirctement (carrelage hellip) Lrsquoentreprise chargeacutee de lrsquoexeacutecution du sup-port et du revecirctement de sol doit respecter ces toleacuterances Ces derniegraveres sont donneacutees dans les NIT ad hoc et reprises au sect 732 de la NIT 234 lsquoPlacement de portes reacutesistant au feursquo En outre pour eacuteviter que la porte ne frotte le niveau du sol ne peut remonter que de maniegravere limiteacutee dans la zone de giration (jeu sur la porte en position fermeacutee - 2 mm de reacuteserve)

Insistons neacuteanmoins sur le fait que dans cer-tains cas les toleacuterances geacuteneacuteralement admises sur le support ou le revecirctement de sol (celles

() Opeacuteration strictement interdite sur une porte reacutesistant au feu car elle risque drsquoaneacuteantir complegravetement sa reacutesistance au feu

Fig 1 Deacutefaut drsquohorizontaliteacute etou de planeacuteiteacute du sol au droit de la porte reacutesistant au feu en position fermeacutee et passage de lrsquoincendie

relatives aux sols industriels p ex) restent insuffisantes pour permettre au placeur de la porte de respecter les jeux maximaux toleacutereacutes Il est degraves lors vivement recommandeacute que lrsquoau-teur de projet ou le donneur drsquoordre preacuteconise la pose drsquoun seuil au droit de la porte Une autre solution consiste agrave prescrire une classe de toleacuterances plus stricte au droit de la porte etou de preacuteciser au placeur avant qursquoil remette son prix les eacutecarts de planeacuteiteacute admis pour le revecirctement de sol situeacute du cocircteacute de lrsquoouverture de la porte

REMEgraveDES EN CAS DE DEacuteFAUT

Lrsquoentreprise chargeacutee de la pose de la porte informera le donneur drsquoordre du problegraveme de deacutefauts de planeacuteiteacute etou drsquohorizontaliteacute Elle peut proposer la pose drsquoun seuil rehausseacute (en pierre comme illustreacute par la figure 2 ou en bois de qualiteacute identique agrave lrsquoeacutebrasement de la porte) ainsi qursquoune estimation des coucircts Cette correction peut neacutecessiter de commander un vantail aux dimensions hors standard n

Fig 2 Exemple de pose drsquoun seuil en pierre

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201137

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet Elle attirera lrsquoattention sur drsquoautres points et notamment la neacutecessiteacute drsquoentretenir reacuteguliegraverement les portes reacutesistant au feu

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8 | CSTC-Contact 20113

PPeintures naturelles peintures vertes ou eacutecologiques directives europeacuteennes labels les approches environnementales se sont reacutecemment multiplieacutees dans le domaine des finitions Mais qursquoimpliquent-elles reacuteellement pour le menuisier et le peintre Quelles sont les garanties offertes par tel marquage ou telle leacutegislation Cet article tente de faire le point sur les diffeacuterentes approches eacutecologiques relatives aux finitions pour le bois

Finitions eacutecologiques pour le bois

DIRECTIVES ET REacuteGLEMENTATIONS

La reacuteglementation REACH et les directives eu-ropeacuteennes 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute reacutecemment mises en œuvre afin drsquoameacuteliorer la protection de la santeacute et de lrsquoenvironnement

REACH (Registration Evaluation and Autho-risation of Chemicals) est baseacute sur lrsquoenregis-trement et lrsquoeacutevaluation de tous les produits chimiques utiliseacutes dans lrsquoUnion europeacuteenne dans des quantiteacutes supeacuterieures agrave une tonne Il est possible que les plus dangereux fassent lrsquoobjet de restrictions ou drsquointerdictions Pour le menuisier et le peintre cette leacutegislation a un impact limiteacute elle implique principalement drsquoidentifier les produits faisant lrsquoobjet drsquoune reacuteglementation de disposer des fiches de seacutecu-riteacute des produits et drsquoinformer les travailleurs

Les directives 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute mises en œuvre conseacutecutivement au protocole de Kyoto Elles visent toutes deux agrave reacuteduire les eacutemissions de COV (composeacutes organiques volatils) Elles reacutesultent drsquoune prise de conscience de leur impact neacutegatif sur la santeacute et sur la couche drsquoozone ainsi que de la neacutecessiteacute de reacuteduire les eacutemissions de gaz agrave effets de serre

La directive 199913CE concerne les appli-cations en atelier Elle fixe des valeurs maxi-males drsquoeacutemission de COV pour une vingtaine drsquoactiviteacutes industrielles dont le revecirctement et lrsquoimpreacutegnation du bois Pour ces derniegraveres la directive srsquoapplique agrave partir drsquoune consomma-tion en solvants de 15 tan Cette valeur eacutetant relativement eacuteleveacutee un nombre tregraves restreint drsquoentrepreneurs devrait ecirctre concerneacute

Lors drsquoune application in situ il nrsquoest pas pos-sible de pieacuteger les eacutemissions de COV Pour cette raison la directive 200442CE agit directement sur la composition des peintures en limitant leur teneur en COV Douze types diffeacuterents de peintures et vernis sont concer-neacutes parmi lesquels sept srsquoappliquent sur le

CT

Men

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E Cailleux dr chef de projet labora-toire lsquoTechnologie du beacutetonrsquo CSTC () S Charron ir chef de laboratoire adjoint division lsquoEnveloppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

bois Un marquage obligatoire est eacutegalement apposeacute sur les emballages speacutecifiant la cateacutego-rie du produit et sa teneur maximale en COV Cette directive ne srsquoapplique pas aux peintures utiliseacutees exclusivement en atelier et couvertes par la directive 199913CE

Pour le bois ces directives ont conduit au deacuteveloppement de nouvelles finitions et tech-niques drsquoapplication limitant les eacutemissions de COV notamment des peintures agrave haut extrait sec hydrodiluables alkydes en eacutemulsion ou encore des peintures en poudre

LABELS

Les directives 199913CE et 200442CE agissent exclusivement sur les COV Les labels eacutecologiques tentent drsquoaller plus loin et drsquoapporter une reacuteponse compleacutementaire agrave une demande croissante de mateacuteriaux plus eacutecologiques Natureplus Ecolabel europeacuteen Der Blaue Engel hellip Il existe actuellement un grand nombre de labels nationaux et interna-tionaux Geacuteneacuteralement octroyeacutes sur la base drsquoune deacutemarche volontaire ces marquages imposent des exigences pouvant srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterentes

En Belgique lrsquoEcolabel europeacuteen est le label officiellement reconnu (wwwecolabelbe) Les exigences eacutecologiques lieacutees agrave ce marquage touchent les diffeacuterentes eacutetapes du cycle de vie du produit telles que la fabrication lrsquoapplica-tion ou encore lrsquoeacutelimination Pour les peintures et vernis le label impose notamment des te-neurs limiteacutees en pigments blancs au dioxyde de titane en COV et en hydrocarbures aroma-tiques Les meacutetaux lourds et les composeacutes clas-seacutes comme dangereux pour lrsquoenvironnement sont eacutegalement interdits Concernant plus par-ticuliegraverement les COV les seuils consideacutereacutes sont beaucoup plus seacutevegraveres que ceux admis par la directive 200442CE Les finitions pour le bois sont particuliegraverement concerneacutees

Parallegravelement agrave ces critegraveres eacutecologiques lrsquoEcolabel impose le respect de paramegravetres de performance tels que lrsquoadheacuterence la reacutesis-tance au vieillissement ou le pouvoir couvrant Ces exigences visent agrave srsquoassurer que les pro-duits reacutepondant aux enjeux environnementaux conservent de reacuteelles performances techniques

Les finitions du bois concerneacutees par lrsquoEcolabel sont les peintures les vernis et les lasures pour lrsquointeacuterieur (couches de fond intermeacutediaire et de finition) Ni les produits de preacuteservation du bois ni les peintures et lasures pour lrsquoexteacuterieur nrsquoentrent actuellement dans le champ drsquoappli-cation de ce marquage

PEINTURES NATURELLES OU EacuteCOLOGIQUES

Des finitions ou traitements dits lsquonaturelsrsquo lsquoeacutecologiquesrsquo ou lsquovertsrsquo apparaissent depuis peu sur le marcheacute Sur le bois il peut srsquoagir de traitements contre les insectes de produits de finition pour lrsquointeacuterieur et lrsquoexteacuterieur (peintures laques lasures hellip) de couches de fond ou en-core de teintes pour parquets hellip Ces produits de finition dits lsquonaturelsrsquo sont geacuteneacuteralement agrave base de meacutethyl-cellulose drsquoargile drsquohuile (lin hellip) de caseacuteine ou de reacutesine (pin hellip)

Ces appellations ne sont pas reacuteglementeacutees Elles ne reacutepondent agrave aucun critegravere officiel et sont de la seule responsabiliteacute des fabricants Selon ces derniers les peintures lsquonaturellesrsquo tentent drsquoeacuteviter les composants de synthegravese Soulignons toutefois que la deacutefinition du terme lsquonaturelrsquo peut varier drsquoun fabricant agrave lrsquoautre En outre lsquonaturelrsquo ne signifie pas forceacutement lsquonon toxiquersquo Ainsi certaines peintures agrave base drsquohuile peuvent contenir des siccatifs toxiques (des oxydes de zirconium ou de cobalt p ex) afin drsquoacceacuteleacuterer leur seacute-chage Drsquoautres peintures peuvent comporter des terpegravenes Ces composeacutes font partie des COV et peuvent provoquer des allergies et des irritations respiratoires ou cutaneacutees Drsquoautres peintures lsquonaturellesrsquo utilisent des isoaliphates en substitution de lrsquoessence de teacutereacutebenthine Ce composeacute serait moins toxique mais il est issu de la peacutetrochimie Enfin aucun critegravere de performance nrsquoest lieacute agrave ces produits Par conseacutequent si certaines de ces finitions preacute-sentent un inteacuterecirct eacutecologique indeacuteniable elles reacuteclament une attention particuliegravere de la part de lrsquoutilisateur (leur composition est geacuteneacuterale-ment indiqueacutee) n

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() Guidance technologique lsquoREVORGAN ndash Revecirctements organiquesrsquo subsidieacutee par la Reacutegion wallonne

CSTC-Contact 20113 | 9

CT

Peinture revecirctem

ents souples pour murs et sols

DDe nos jours lorsqursquoil est question de peintures il est impossible de ne pas eacutevoquer les composeacutes organiques volatils (COV) Drsquoune part parce qursquoon sait que depuis le protocole de Kyoto de 1997 ces composeacutes altegraverent fortement la couche drsquoozone entraicircnant de graves conseacutequences pour lrsquoenvironnement et drsquoautre part du fait que les COV ont potentiellement un impact consideacuterable sur la santeacute

Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

En reacuteponse agrave cette probleacutematique la direc-tive europeacuteenne 200442CE a fixeacute les te-neurs maximales en COV pour pas moins de 12 types de peintures et de vernis diffeacuterents Degraves lors de nombreux fabricants ont adapteacute les formulations de leurs produits

Conscient de lrsquoimportance de cette probleacutema-tique dans notre pays eacutegalement le Coatings Research Institute (CoRI) a eacuteteacute accreacutediteacute afin de deacutefinir la teneur en COV des peintures selon les normes ISO 11890-2 et ASTM D 2369 Le CSTC dispose quant agrave lui des eacutequipements neacutecessaires pour mesurer le taux drsquoeacutemission des peintures (tant in situ qursquoen laboratoire) et de preacutevoir ses effets sur la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur

COV TENEUR OU EacuteMISSION

La teneur en COV (exprimeacutee en gl de pein-ture) est la quantiteacute de composeacutes organiques volatils que lrsquoon retrouve dans la formula-tion de la peinture La directive europeacuteenne 200442CE fixe agrave cet eacutegard un certain nombre de valeurs maximales devant absolument ecirctre respecteacutees depuis 2010

Lrsquoeacutemission de COV (exprimeacutee en microgm3 drsquoair) est le taux de composeacutes organiques volatils

eacutemis dans lrsquoair inteacuterieur apregraves application et seacutechage de la peinture

Il est impeacuteratif de ne pas confondre ces deux concepts Ce nrsquoest effectivement pas la teneur en COV mais bien lrsquoeacutemission de COV qui deacutetermine la quantiteacute de composeacutes chimiques libeacutereacutes dans lrsquoair inteacuterieur

Neacuteanmoins il est vrai qursquoauparavant la te-neur en COV eacutetait traditionnellement utiliseacutee comme critegravere drsquoeacutevaluation dans le contexte de la leacutegislation belge en matiegravere de qualiteacute de lrsquoair exteacuterieur et dans certains cas eacutegalement comme reacutefeacuterence pour estimer lrsquoeacutemission de COV dans lrsquoair inteacuterieur

Entre-temps de nombreux reacutesultats expeacuteri-mentaux ont reacuteveacuteleacute que mecircme les peintures dont la teneur en COV est tregraves faible peuvent ecirctre la source drsquoeacutemissions importantes Degraves lors diverses initiatives ont eacuteteacute prises telles que lrsquoencouragement agrave utiliser des peintures agrave faible eacutemission en COV et de nouvelles leacutegis-lations ont vu le jour

EXIGENCES ET LABELS

En ce qui concerne lrsquoeacutemission de COV des peintures il existe en Flandre depuis 2004

une reacuteglementation relative agrave la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur qui limite lrsquoeacutemission drsquoun certain nombre de composeacutes chimiques (notamment lrsquoaceacute-taldeacutehyde et le formaldeacutehyde) en preacutecisant leurs concentra-tions maximales indicatives et drsquointervention

La demande croissante du marcheacute en mateacuteriaux (dont les peintures) agrave faible eacutemis-sion de COV va de pair avec une importante augmentation du nombre de labels (volon-taires) relatifs aux agrave ces

produits (Natureplus Indoor Air Comfort NF Environnement Der Blaue Engel )

En Belgique on utilise geacuteneacuteralement le label europeacuteen officiellement reconnu lsquoEcolabelrsquo qui est actuellement baseacute sur la teneur en COV Les exigences de ce label sont plus strictes que celles de la directive europeacuteenne 200442CE De plus il tient compte drsquoun certain nombre drsquoaspects eacutecologiques tels que lrsquoutilisation ef-ficace du produit la reacuteduction des deacutechets et fixe des exigences minimales concernant lrsquoap-titude agrave lrsquoemploi (eacutetalement adheacuterence )

PEINTURES NATURELLES ET PEINTURES EacuteCOLOGIQUES

Les termes lsquopeintures naturellesrsquo ou lsquopeintures eacutecologiquesrsquo apparaissent freacutequemment dans le contexte des peintures agrave faible taux drsquoeacutemis-sion de COV Malgreacute le fait qursquoil nrsquoexiste encore pour ces termes aucune deacutefinition offi-cielle et que leur reconnaissance soit baseacutee sur une deacuteclaration du producteur de peinture lui-mecircme nous constatons que pour la plupart des fabricants ces peintures naturelles sont des peintures constitueacutees majoritairement de matiegraveres premiegraveres naturelles Dans tous les cas qursquoil srsquoagisse drsquoune peinture lsquonaturellersquo lsquoeacutecologiquersquo ou non des essais en labora-toire sont indispensables afin de deacutemontrer leur faible taux drsquoeacutemissions de COV En effet bien que les premiers essais drsquoeacutemissions sur un nombre restreint de peintures naturelles aient donneacutes de bons reacutesultats lrsquoutilisation de matiegraveres premiegraveres naturelles ne va pas obli-gatoirement de pair avec la notion de faible eacutemission de COV n

M Lor dr K Vause lic E Cailleux dr et V Pollet ir deacutepartement lsquoMateacuteriaux technologie et enveloppersquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201139

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Mesure en laboratoire de lrsquoeacutemission drsquoune peinture selon la norme NBN EN ISO 16000-10

10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

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C

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cous

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en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

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coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

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Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

CSTC-Contact 20113 | 13

CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

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Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

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tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

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Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

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20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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avis techniques - interface et consultancecommunicationgestion - qualiteacute - techniques de lrsquoinformationdeacuteveloppement - valorisationagreacutements techniquesnormalisation

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CSTC-Contact 20113 | 1

QQuand il srsquoagit de notre santeacute on dit souvent preacutevenir vaut mieux que gueacuterir Un adage qui pour les bacirctiments pourrait devenir entrete-nir vaut mieux que gueacuterir tant il est vrai que lrsquoentretien reacutegulier drsquoune construction diminue le risque de deacutegacircts irreacuteversibles et permet de reacuteduire seacuterieusement les frais de remise en eacutetat Pour aider le professionnel agrave guider son client dans cette tacircche le CSTC avec la collaboration de ses Comiteacutes techniques et drsquoimportantes organisations professionnelles et instances du secteur vient de publier la troisiegraveme eacutedition du lsquoGuide de lrsquoentretien pour des bacirctiments durablesrsquo Une nouvelle parution entiegraverement remanieacutee qui nrsquoa plus grand-chose agrave voir avec les preacuteceacutedentes versions

UN PEU DrsquoHISTOIRE

Degraves les anneacutees rsquo80 le CSTC srsquoest atteleacute avec les organisations professionnelles agrave la reacutedac-tion drsquoun guide qui soit un veacuteritable programme permettant aux proprieacutetaires et gestionnaires drsquoentretenir au mieux les biens dont ils ont la charge Diverses expertises avaient eacuteteacute solliciteacutees pour mettre au point ce guide celles du Conseil national de lrsquoOrdre des architectes du Col-legravege national des experts architectes de Belgique de la Feacutedeacuteration royale des socieacuteteacutes drsquoarchi-tectes de Belgique (FAB) et du Bureau de controcircle technique pour la construction (SECO)

La version 2011 du Guide a eacuteteacute profondeacutement remanieacutee ndash mecircme si la preacutesentation en colonnes est maintenue ndash pour en faire un outil plus convivial contenu enrichi classement des articles revu et mode de consultation diversifieacute Chaque composant chaque mateacuteriau chaque systegraveme constructif est ainsi numeacuteroteacute ce qui donne la possibiliteacute de trouver rapide-ment les informations rechercheacutees en matiegravere de prestations de peacuteriodiciteacute ou de documents de reacutefeacuterence

QUELQUES NOUVEAUTEacuteS

Lrsquoart de bacirctir eacutevolue sans cesse Les reacuteglementations se multiplient aussi et influencent la faccedilon de travailler Crsquoest ainsi que le guide srsquoest enrichi de nouveaux thegravemes tels que les toi-tures-jardins et les toitures-parkings les capteurs solaires thermiques et photovoltaiumlques les enduits sur isolant les bardages en bois les vitrages structuraux la preacutevention des incen-dies les installations de ventilation et de reacutefrigeacuteration hellip

Les articles ne sont plus classeacutes comme dans les eacuteditions preacuteceacutedentes Le guide est deacutesor-mais agenceacute de faccedilon plus parlante en meilleure adeacutequation avec le processus de construc-tion et donne au professionnel la possibiliteacute drsquoextraire rapidement les parties du document qui lrsquointeacuteressent en particulier Le nouveau guide compte neuf chapitres preacuteceacutedeacutes chacun drsquoune repreacutesentation graphique illustrant la partie du bacirctiment concerneacutee (cf ci-dessus)

VERSION DIGITALE

Un outil aussi preacutecieux que le Guide de lrsquoentretien ne peut se contenter en ce xxie siegravecle drsquoexister exclusivement au format papier Une version digitaliseacutee est donc eacutegalement propo-seacutee aux membres du CSTC ainsi qursquoaux abonneacutes

Une interface graphique permet agrave lrsquoutilisateur de visualiser la partie du bacirctiment souhaiteacutee et de teacuteleacutecharger au format PDF tous les thegravemes ou parties de thegraveme qui lrsquointeacuteressent Un gain de temps appreacuteciable pour le professionnel qui eacuteprouve parfois des difficulteacutes agrave se retrouver dans la masse drsquoinformations qui lui est proposeacutee

Pour consulter le Guide de lrsquoentretien cliquez sur le lien suivant wwwcstcbegoentretien n

Le Guide de lrsquoentretien fait peau neuve

2 | CSTC-Contact 20113

DDans les constructions agrave ossature en bois la reacutesistance et la raideur des murs porteurs doivent ecirctre suffisamment impor-tantes que pour reprendre les sollicitations dues au vent et limiter les deacuteformations dans leur plan Cette probleacutematique est particuliegraverement associeacutee aux bacirctiments eacuteleveacutes etou eacutequipeacutes de baies de grandes dimensions Dans cette logique les panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes de par leur faciliteacute drsquoutilisation sont de plus en plus employeacutes pour assurer le contreventement des murs

Construction agrave ossature en boisFaut-il coller les joints des panneaux de contreventement

Dans les constructions agrave ossature en bois le contreventement des murs porteurs est geacuteneacute-ralement reacutealiseacute agrave lrsquoaide de panneaux en bois structuraux (OSB contreplaqueacute MDF hellip) fixeacutes meacutecaniquement aux montants et aux tra-verses de lrsquoossature

Afin de dimensionner les murs porteurs au contreventement la norme NBN EN 1995-1-1 (Eurocode 5) suppose que la fixation des pan-neaux est assureacutee par des organes drsquoassem-blages dont lrsquoespacement maximal constant sur la peacuteripheacuterie est de 150 mm pour les clous et de 200 mm pour les vis Sur les montants inteacuterieurs lrsquoespacement maximum ne doit pas ecirctre supeacuterieur agrave deux fois lrsquoespacement sur la peacuteripheacuterie ou 300 mm en consideacuterant la valeur infeacuterieure Ainsi lorsque la hauteur des panneaux est plus petite que celle de lrsquoossa-ture il y a normalement lieu de preacutevoir des lisses de couture agrave chaque interruption drsquoun panneau afin de bloquer les joints intermeacute-diaires ne srsquoappuyant pas sur lrsquoossature (cf fi-gure 1)

Dans le cas de panneaux rainureacutes-langueteacutes geacuteneacuteralement drsquoune hauteur de 60 cm cette regravegle de mise en œuvre srsquoavegravere eacutevidemment tregraves fastidieuse et tregraves peacutenalisante lors de la mise en place de lrsquoisolation dans les murs

CT

Gro

s œ

uvre

Certains constructeurs emploient degraves lors drsquoautres techniques de blocage en encollant par exemple les joints intermeacutediaires horizon-taux des panneaux agrave lrsquoaide drsquoun adheacutesif struc-tural Drsquoautres considegraverent le systegraveme de joint agrave rainure et languette suffisant pour transfeacuterer les efforts de cisaillement et ne reacutealisent donc pas de blocage laissant ainsi les joints inter-meacutediaires lsquolibresrsquo

Ces techniques de blocage alternatives nrsquoeacutetant pas reprises dans lrsquoEurocode 5 actuel le CSTC a entrepris une eacutetude expeacuterimentale afin drsquoeacuteva-luer leurs performances meacutecaniques et de vali-der ou de proscrire leur utilisation

DESCRIPTION DES ESSAIS REacuteALISEacuteS

Des essais de contreventement ont eacuteteacute reacutealiseacutes sur des murs agrave ossature en bois de 36 m de largeur et 26 m de hauteur dont les montants eacutetaient espaceacutes de 60 cm Une force horizon-tale a eacuteteacute appliqueacutee en haut de la paroi dans le plan de celle-ci et le deacuteplacement horizontal a eacuteteacute mesureacute

Trois techniques de contreventement ont eacuteteacute testeacutees bull configuration ndeg 1 panneaux OSB agrave chants

droits (h 26 m l 12 m) dont toutes les rives sont fixeacutees agrave lrsquoossature

bull configuration ndeg 2 panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes (h 06 m l 24 m) cloueacutes agrave lrsquoossature et preacutesentant des joints intermeacute-diaires horizontaux lsquolibresrsquo

bull configuration ndeg 3 panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes cloueacutes agrave lrsquoossature et preacutesentant des joints intermeacutediaires horizontaux lsquoblo-queacutesrsquo agrave lrsquoaide drsquoune colle structurale

PRINCIPAUX REacuteSULTATS OBTENUS

La figure 2 reacutevegravele que lrsquoencollage des joints intermeacutediaires horizontaux des panneaux rainureacutes-langueteacutes (configuration ndeg 3) per-met drsquoaugmenter la raideur et la reacutesistance au contreventement du mur de respectivement 50 et 35 par rapport agrave une configuration clas-sique reacutealiseacutee agrave lrsquoaide de panneaux agrave chants droits (configuration ndeg 1) Le blocage par collage srsquoavegravere donc ecirctre une technique parti-culiegraverement efficace

Par contre lrsquoutilisation de panneaux rainureacutes-langueteacutes sans joints colleacutes (configuration ndeg 2) entraicircne une deacuteformation importante du diaphragme de mur comme lrsquoillustre la courbe rouge et une faible reacutesistance au contreventement Cette configuration srsquoavegravere donc bien moins performante que la configu-ration classique

Afin de deacuteterminer ana-lytiquement la reacutesistance au contreventement drsquoun diaphragme de mur constitueacute de panneaux rainureacutes-langueteacutes avec des joints colleacutes une adaptation de la meacutethode de calcul de lrsquoEuro-code 5 est proposeacutee dans la version longue de cet article parallegravelement agrave lrsquoeacutetude expeacuterimentale Les deacuteformations limites des panneaux de mur y sont eacutegalement trai-teacutees n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201132

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

Fig 1 Lisse de couture (vue de la face avant et en meacutedaillon de la face arriegravere)

A Skowron ir chef de projet laboratoire lsquoStructuresrsquo CSTC B Parmentier ir chef de la division lsquoStructuresrsquo CSTC

Fig 2 Le collage des joints des panneaux rainureacutes-langueteacutes (ndeg 3) permet drsquoaugmenter la reacutesistance et la rigiditeacute du mur de lrsquoossature en bois

Forc

e [k

N]

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40

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30

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5

00 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

Deacuteplacement horizontal relatif [mm]

3

1

2

CSTC-Contact 20113 | 3

DDans le cadre du projet lsquoIntelligent Bouwenrsquo (lsquoLa construction intelligentersquo) soutenu par lrsquoIWT Imec Sirris et le CSTC ont chercheacute des technologies et des appareils eacutelectroniques pouvant srsquoaveacuterer utiles lors de la construction ou lrsquoentretien de bacirctiments Ce projet eacutetudie non seulement lrsquooffre technologique actuelle mais sonde eacutegalement les besoins du secteur Cet article se concentre sur les applications potentielles des techniques de prise de vue et de traitement des images

Depuis quelques anneacutees deacutejagrave les photos sont indispensables pour se documenter sur chan-tier au cours drsquoune inspection lors de lrsquoeacutelabo-ration drsquoun dossier lsquoas builtrsquo ou lors du suivi des travaux Les techniques actuelles vont neacuteanmoins beaucoup plus loin En effet elles fournissent des informations non seulement visuelles mais aussi mesurables Cela signi-fie que les informations reacutecolteacutees permettent agrave lrsquoutilisateur de mesurer les distances et de controcircler les dimensions Gracircce agrave cette techno-logie quelques photos drsquoune installation per-mettent drsquoen calculer les dimensions chez soi agrave lrsquoaide drsquoun ordinateur La preacutecision obtenue gracircce agrave certaines techniques suffit largement aux applications dans bacirctiment

LA TECHNOLOGIE LASER

Bien drsquoautres appareils utilisent la technolo-gie laser laquelle permet de travailler avec une preacutecision de moins drsquoun millimegravetre pour des distances couvrant des dizaines de megravetres Les total stations c-agrave-d les appareils baseacutes sur la technologie laser les plus accomplis mesurent avec preacutecision les coordonneacutees X Y et Z de points dans lrsquoespace De plus ils sont capables de rechercher et de faire le releveacute automatique drsquoune seacuterie de points de mesure de suivre une balise et de transmettre les valeurs calculeacutees agrave un ordinateur portable ou agrave une tablette PC

Un autre appareil agrave laser le scanner agrave laser longue porteacutee est capable quant agrave lui de deacuteterminer les coordonneacutees de cinq millions de points en quelques minutes Ce nuage de points peut ensuite ecirctre transformeacute agrave lrsquoaide

de programmes approprieacutes en surfaces et en volumes sur lesquels il est possible de prendre des mesures Cette technique semble particu-liegraverement adapteacutee agrave lrsquoeacutetablissement drsquoun eacutetat des lieux lors de travaux de reacutenovation ou agrave la comparaison du bacirctiment avec les plans La ra-piditeacute de la prise de mesures et la grande quan-titeacute drsquoinformations sont impressionnantes La figure 1 reproduit le reacutesultat drsquoune campagne de mesures meneacutee dans un theacuteacirctre

IMAGES INFRAROUGES

A lrsquoaide de la thermographie infrarouge (cf fi-gure 2) il est possible drsquoeacutevaluer la tempeacuterature des diffeacuterents objets par lrsquoimage Ces rensei-gnements nous permettent entre autres de localiser les pertes de chaleur et les bons ou les mauvais contacts thermiques Le controcircle de la qualiteacute des travaux drsquoisolation (isolation drsquoun mur creux p ex) ou le controcircle indirect de lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair drsquoun bacirctiment (impor-tant dans le cadre de la reacuteglementation sur les performances eacutenergeacutetiques) en sont des appli-cations courantes

Cette technique permet par ailleurs de deacutetecter des problegravemes structuraux tels que le deacutechaus-sement de dalles en beacuteton causeacute par la corro-sion des tabliers de pont Lagrave ougrave il y a corro-sion la conductiviteacute thermique du tablier de pont vers la structure sous-jacente est en effet bien moindre ce qui se manifeste par une dif-feacuterence de couleur Etant donneacute que la lumiegravere infrarouge est absorbeacutee par lrsquoeau elle permet en outre de rendre visibles des zones humides indiscernables agrave lrsquoœil nu

CARTOGRAPHIE MOBILE

Gracircce agrave cette technologie on peut tout en rou-lant ou en se deacuteplaccedilant obtenir un aperccedilu des lieux qui nous entourent La figure 3 montre les images produites par huit appareils photo calibreacutes agrave partir drsquoun veacutehicule se deacuteplaccedilant dans une rue A lrsquoaide drsquoalgorithmes de calcul complexes cette technique reacuteussit agrave conver-tir en images mesurables des informations visuelles reacutesultant drsquoangle de vue leacutegegraverement diffeacuterents La cartographie mobile semble degraves lors convenir particuliegraverement au suivi de lrsquoavancement drsquoun chantier ou agrave lrsquoeacutevaluation drsquoune situation existante

Gracircce agrave cette technique il est possible de rem-placer les descriptions deacutetailleacutees et les releveacutes meacutetriques fastidieux par un algorithme qui analyse les images reacutecolteacutees de sorte agrave en deacute-duire des dimensions A plus grande eacutechelle cette technique pourrait ecirctre par exemple mise agrave profit pour documenter lrsquoimplantation drsquoun nouveau bacirctiment dans un environne-ment existant n

Fig 1 Reacutesultat de mesure avec un scanner agrave laser longue porteacutee

Fig 2 Les images obtenues avec la lumiegravere infra-rouge font apparaicirctre les ponts thermiques

Fig 3 Huit cameacuteras donnent un aperccedilu des envi-rons tandis que le veacutehicule est en mouvement

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F Van Rickstal dr ir chef de projet laboratoire lsquoStructuresrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201133

La version longue de cet article qui abordera en outre drsquoautres domaines technologiques sera prochainement disponible sur notre site Internet

Creacuteer des images intelligentes

4 | CSTC-Contact 20113

CCrsquoest le 1er septembre 2011 que deacutebutera lrsquoeacutetude innovatrice lsquoSmart-Geothermrsquo Ce projet pour lequel le CSTC jouera un rocircle-cleacute tant au niveau de la reacutealisation que de la coordination srsquoeacutetendra sur une peacuteriode de six ans et beacuteneacuteficiera de lrsquoappui finan-cier de lrsquoIWT lrsquoinstitut flamand pour la promotion de lrsquoinnovation par la science et la technologie Lrsquoeacutetude vise la construction de bacirctiments agrave consommation eacutenergeacutetique quasi nulle et ce gracircce au deacuteveloppement de concepts inteacutegreacutes faisant usage de la geacuteothermie des eacuteleacutements de construction thermoactifs et drsquoautres techniques Plus de la moitieacute du parc immobilier actuel eacutetant concerneacutee par lrsquoapplication de ces concepts lrsquoimpact social et eacuteconomique du projet est eacutevidemment consideacuterable

En mai 2010 agrave lrsquooccasion de la reacutevision de la directive PEB lrsquoUnion europeacuteenne a fixeacute quelques objectifs relatifs aux performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments (cf p 16) Il a ainsi eacuteteacute demandeacute aux divers Etats membres de faire en sorte que drsquoici 2021 la consomma-tion de tous les nouveaux bacirctiments soit quasi nulle Cet objectif peut ecirctre atteint notamment en reacutealisant des bacirctiments qui neacutecessitent le moins drsquoeacutenergie possible (bacirctiments passifs p ex) et qui reacutepondent aux besoins eacutenergeacute-tiques reacutesiduels gracircce agrave lrsquoeacutenergie renouvelable produite sur place

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo initieacute agrave la de-mande et en collaboration avec diverses socieacute-teacutes de forage drsquoentreprises speacutecialiseacutees dans les travaux de fondations drsquoentrepreneurs geacuteneacuteraux de fournisseurs de producteurs et drsquoinstallateurs consistera principalement agrave trouver des moyens de satisfaire aux besoins eacutenergeacutetiques reacutesiduels de la maniegravere la plus efficace Lrsquoeacutetude sera reacutealiseacutee dans le cadre drsquoun consortium speacutecialement creacuteeacute agrave cet effet et constitueacute de collaborateurs du CSTC de

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N Huybrechts ir chef de la division lsquoGeacuteotechniquersquo CSTC

Capteurs solaires ou installation photo-

voltaiumlque

Chauffe-eau

Cuve de stockage drsquoeau

ou de MCP (mateacuteriaux agrave change-

ment de phase)Pieu eacutenergeacutetique

Echangeur de chaleur en surface

Stockage de lrsquoeacutenergie de

forage

Stockage du froid et de la chaleur

Pompe agrave chaleur eacutechangeur de chaleur et

systegraveme de ventilation

Chauffage par le sol agrave basse tempeacuterature

Eleacutement de construction thermoactif

Le concept Smart-Geotherm

la KULeuven de VITO (institut flamand de recherche technologique) de la VCB (Confeacutedeacuteration construction flamande) de la Bouwunie de lrsquoABEF drsquoInfobetonbe et de la FEBE Un eacuteleacutement-cleacute de cette approche est la combinaison du stockage eacutenergeacutetique agrave long et agrave court terme avec des systegravemes de commande intelligents permettant drsquoexploiter de maniegravere optimale le potentiel geacuteothermique du sol et lrsquoactivation drsquoeacuteleacutements de construction de grande taille

Comme nous lrsquoavons eacutevoqueacute ci-avant le concept de lsquoSmart-Geothermrsquo consiste agrave iso-ler le bacirctiment de telle sorte que les besoins nets en chaleur puissent ecirctre compenseacutes par lrsquoutilisation drsquoeacutenergie renouvelable combi-neacutee agrave un certain nombre de techniques intel-ligentes inteacutegreacutees Cette approche comporte trois aspects bull le recours agrave des systegravemes stockant lrsquoeacutenergie

thermique agrave court ou agrave long terme dans la masse structurelle du bacirctiment ou dans le sol en combinaison ou non avec des tech-niques de stockage plus flexibles (cf figure)

bull le deacuteveloppement et la diffusion de connais-sances drsquoapplications et drsquoinnovations dans le domaine des pompes agrave chaleur exploitant lrsquoeacutenergie stockeacutee dans le sol

bull la creacuteation de systegravemes de commande intel-ligents et lrsquoutilisation maximale drsquoeacutenergie peu coucircteuse etou renouvelable

Cette approche innovatrice peut eacutegalement avoir un impact positif sur bien drsquoautres as-pects Ainsi lrsquointeacutegration de techniques reacute-cemment deacuteveloppeacutees agrave lrsquoeacutetranger (p ex aux Pays-Bas pour les pieux battus preacutefabriqueacutes) agrave nos techniques habituelles de construction souterraine (pieux visseacutes dans le sol p ex) repreacutesente un reacuteel deacutefi

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo pourrait eacutegale-ment avoir un impact eacuteconomique consideacute-rable Lorsque lrsquoon sait qursquoaujourdrsquohui en Belgique seulement 2 du volume annuel de constructions neuves recourent aux techniques preacuteciteacutees (pompes agrave chaleur relieacutees au sol eacuteleacute-ments en beacuteton thermoactifs stockage de cha-leur thermique ) et que lrsquoapproche inteacutegreacutee proposeacutee permettrait de porter ce pourcentage agrave 50 le calcul est vite fait En drsquoautres termes on peut srsquoattendre agrave une croissance significative du chiffre drsquoaffaires et de lrsquooffre drsquoemploi dans divers sous-secteurs

Tout au long du projet une forte interaction srsquoeacutetablira entre la commission drsquoutilisateurs et trois groupes de travail techniques Ainsi plusieurs eacutetudes de cas et projets pilotes seront meneacutes afin de mettre en pratique lrsquoapproche inteacutegreacutee deacuteveloppeacutee au sein du projet Les entreprises souhaitant recevoir davantage drsquoinformations agrave ce sujet sont inviteacutees agrave nous contacter par mail (infobbribe) ou agrave surfer sur wwwsmartgeothermbe (agrave partir de sep-tembre site uniquement en neacuteerlandais) n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201134

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

Smart-Geotherm

CSTC-Contact 20113 | 5

CT

Couvertures

CCouverture aeacutereacutee ou non aeacutereacutee Autrefois la question ne se posait pas on ventilait les couvertures meacutetalliques en sous-face Aujourdrsquohui lrsquoeacutevolution des mateacuteriaux permet de construire des toitures chaudes et ce mecircme avec une couverture en zinc Cette technique preacutesente en outre des avantages indeacuteniables en matiegravere de performance eacutenergeacutetique et de compor-tement face au risque de condensation interne

Composition de toitures agrave couver-ture meacutetallique non autoportante

D Langendries ir chef adjoint du labo-ratoire lsquoCaracteacuteristiques eacutenergeacutetiquesrsquo CSTC K De Cuyper ir coordinateur des Comi-teacutes techniques CSTC

EVOLUTION DES MATEacuteRIAUX

Lorsqursquoon opte pour une couverture meacutetal-lique non autoportante une large gamme de meacutetaux est disponible cuivre alliage cui-vreux acier inoxydable zinc aluminium hellip Ces mateacuteriaux peuvent ecirctre faccedilonneacutes sous forme de feuilles ou de longues bandes que lrsquoon posera sur un support continu plancher en bois panneau sandwich ou isolant (rigide ou semi-rigide) Dans les deux premiers cas les feuilles sont fixeacutees directement sur le support par lrsquointermeacutediaire de pattes dans le troisiegraveme cas les feuilles reposent sur lrsquoiso-lant et les pattes de fixation vont alors par exemple ecirctre fixeacutees au support situeacute sous celui-ci Les feuilles meacutetalliques sont assem-bleacutees entre elles par agrafage par brasage ou parfois par soudage

Autrefois les couvertures meacutetalliques eacutetaient le plus souvent poseacutees sur un voligeage aeacutereacute Cette tradition trouve notamment son origine dans le mode de mise en œuvre du zinc tra-ditionnel En effet pour eacuteviter tout risque de corrosion le cocircteacute infeacuterieur ce mateacuteriau doit impeacuterativement ecirctre mis en contact avec lrsquoair ambiant contenant du dioxyde de carbone afin de se recouvrir drsquoune patine protectrice

Aujourdrsquohui lrsquoutilisation de meacutetaux tels que lrsquoacier inoxydable lrsquoaluminium le cuivre et plus reacutecemment le zinc revecirctu drsquoune couche protectrice sur sa face infeacuterieure permet de reacutealiser drsquoautres compositions de toitures Tous les meacutetaux peuvent deacutesormais ecirctre utili-seacutes pour construire des complexes non aeacutereacutes sous la couverture

Cette logique constructive qui aura probable-ment tendance agrave se geacuteneacuteraliser dans le futur preacutesente de nombreux avantages en mini-misant le volume drsquoair preacutesent dans la toiture ainsi que les mouvements drsquoair humide agrave la sous-face de la couverture ndash air provenant de lrsquoexteacuterieur ou migrant de lrsquointeacuterieur ndash elle limite la formation de condensats sous le meacutetal et en limitant les mouvements drsquoair autour de la couche drsquoisolation thermique elle aug-mente eacutegalement la performance eacutenergeacutetique de la paroi

EVACUATION DES CONDENSATS ET IMPOR-TANCE DE LA PENTE

Sous toute couverture meacutetallique se trouve de lrsquoair lequel est renouveleacute en continu via les joints debout via les raccords avec les autres eacuteleacutements de lrsquoenveloppe et bien sucircr dans le cas des couvertures aeacutereacutees en sous-face via les ouvertures speacutecifiquement preacutevues agrave cet effet Ce renouvellement est induit par des effets de vent etou de tempeacuterature Or lrsquoair est toujours chargeacute drsquohumiditeacute et il peut arriver que celle-ci se condense agrave la sous-face de la couverture

lorsque la tempeacuterature de la feuille meacutetallique descend sous la tempeacuterature de roseacutee de lrsquoair (agrave la suite du refroidissement par rayonnement de chaleur vers la voucircte ceacuteleste p ex)

Il est difficile drsquoeacutevaluer la quantiteacute de conden-sats susceptible de se creacuteer mais elle peut ecirctre consideacuterable Elle lrsquoest davantage encore si le complexe toiture preacutesente une lame drsquoair ventileacutee volontairement par de lrsquoair exteacuterieur ou si lorsque du cocircteacute inteacuterieur de la toiture le pare-vapeur ne peut ecirctre poseacute sur un support continu Ces condensats doivent degraves lors ecirctre immeacutediatement eacutevacueacutes afin drsquoeacuteviter la deacutegra-dation du complexe

Voilagrave pourquoi il convient de distinguer les principes geacuteneacuteraux de composition des toi-tures agrave couverture meacutetallique selon la pente bull dans le cas de toitures inclineacutees (gt 10deg) la

pente est suffisante et permet drsquoeacutevacuer par une sous-toiture les eacuteventuels condensats formeacutes agrave la sous-face de la couverture Tant les couvertures volontairement aeacutereacutees que non aeacutereacutees sont donc envisageables

bull dans le cas des faibles pentes (1 agrave 10deg) lrsquoin-clinaison de la couverture ne permettant pas drsquoeacutevacuer efficacement les condensats vers la gouttiegravere il est conseilleacute drsquoopter pour une toiture lsquochaudersquo (sans aeacuteration speacutecifique agrave la sous-face de la couverture)

Dans le second cas le pare-vapeur sera impeacute-rativement poseacute sur un support continu au-dessus de la structure portante De maniegravere geacuteneacuterale cette preacutecaution est drsquoailleurs agrave recommander pour toutes les pentes car il est neacutecessaire de rendre les complexes toitures plus eacutetanches agrave lrsquoair afin de diminuer les pertes drsquoeacutenergie dues au deacuteplacement de lrsquoair (fuites drsquoair) n

wwwcstcbeCsTC-DigesT ndeg 11

Le CSTC publiera drsquoici peu un CSTC-Digest comprenant 18 scheacutemas de compositions de toitures classeacutes selon la pente et le mode drsquoaeacuteration de la sous-face de la couverture

6 | CSTC-Contact 20113

DDans lrsquoarticle lsquoNœuds constructifs et niveau Krsquo paru dans le CSTC-Contact 20103 nous vous avions preacutesenteacute la notion de lsquonœud constructifrsquo ainsi que la meacutethode permettant drsquoen tenir compte dans la reacuteglementation PEB En Flandre celle-ci est obligatoire depuis le 1er janvier 2011 mais on peut srsquoattendre agrave ce que les autres Reacutegions lui emboicirctent le pas tregraves prochai-nement Cet article traite plus particuliegraverement des nœuds constructifs dans les toitures plates

Nœuds constructifs dans les toitures plates

Le calcul unidimensionnel des deacuteperditions thermiques (valeurs U et K) neacutecessite la prise en compte des nœuds constructifs au droit de la fonction des parois de lrsquoenveloppe Cette perte de chaleur est due au fait que la couche drsquoisolation des parois est traverseacutee sur toute son eacutepaisseur par un mateacuteriau dont la conduc-tiviteacute thermique est supeacuterieure agrave celle de lrsquoiso-lant Afin de prendre en compte ces nœuds constructifs diverses options srsquooffrent au ges-tionnaire de projet (cf scheacutema)

Consideacuterons les deacutetails de la rive drsquoune toiture plate Cette transition entre le mur exteacuterieur et la toiture plate doit selon la reacuteglementation PEB ecirctre inteacutegreacutee en tant que nœud construc-tif La continuiteacute de lrsquoisolation thermique peut en effet ecirctre interrompue agrave cet endroit (cf cou-pure thermique illustreacutee par une ligne pointil-leacutee dans les figures 1 et 2)

Dans le cas des toitures plates on assurera geacuteneacuteralement la continuiteacute des couches drsquoiso-lation au droit des nœuds constructifs agrave lrsquoaide drsquoeacuteleacutements isolants interposeacutes (regravegle de base ndeg 2) Ces eacuteleacutements doivent par ailleurs satis-faire simultaneacutement agrave trois conditions (cf ta-bleau) Il en sera tenu compte pour les deacutetails de toiture qui seront publieacutes dans la reacutevision de la Note drsquoinformation technique ndeg 191 lsquoLa toiture plate 2e partie exeacutecution des ouvrages de raccordrsquo n

E Mahieu ing conseiller principal division lsquoAvis techniquesrsquo CSTC

Fig 1 Interposition drsquoun bloc isolant

dinsul

dxdcontact1

Conditions pour la regravegle de base ndeg 2 appliqueacutees agrave lrsquoexemple donneacute

ExigenceUtilisation drsquoun bloc constructif ther-

miquement isolant (cf figure 1)Isolation thermique du releveacute de

toiture (cf figure 2)

Valeur λ

Valeur λ du bloc constructif 02 le WmK(maccedilonnerie isolante isolant ou bois reacutesistant agrave la compression p ex)

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Valeur R

La valeur R (dinsulλinsul de lrsquoeacuteleacutement isolant doit ecirctre supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoisolation du mur creux ou de lrsquoisola-tion de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) de sorte que Rinsul ge min [frac12 Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Lrsquoeacutepaisseur de lrsquoisolation thermique placeacutee le long du releveacute de toiture et au-dessus de celui-ci (d2 et d3 sur la fig 2) doit ecirctre choisie de sorte que la valeur R soit supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoiso-lation du mur creux ou de lrsquoisolation de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) d2 ge λ2 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]d3 ge λ3 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Epaisseur de contact

Le bloc constructif recouvre au moins la moitieacute de lrsquoeacutepaisseur drsquoisolant de toiture tel que dcontact1 ge dx2

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Fig 2 Releveacute de toiture isoleacute thermi-quement

dcontact3 dcontact2

d1

d3

d2

d4

CT

Eta

ncheacute

iteacute

Option ACalcul deacutetailleacute du suppleacutement de

niveau K

Option BNœuds constructifs conformes agrave la PEB

Option C+ 10 points K

(meacutethode forfaitaire)

Nœuds constructifs conformes agrave la PEB

+ 3 points K

Nœuds constructifs non conformes agrave la PEB + calculer le suppleacutement de

niveau K

REGLE DE BASE ndeg 2 Continuiteacute des

couches drsquoisolation par isolant interposeacute

REGLE DE BASE ndeg 1 Continuiteacute des couches

drsquoisolation par une eacutepaisseur de contact

minimale

Satisfait agrave une des regravegles de base

Satisfait agraveψe le ψelim

Exigence de lrsquoeacutepais-seur de contact

Exigence de la valeur R

REGLE DE BASE ndeg 3Longueur minimale du

chemin de moindre reacutesistance thermique

ge 1 m

Exigence de la valeur λ

ou ou

ou

et

et

dcontact1

CSTC-Contact 20113 | 7

CT

Menuiserie

PPour garantir la reacutesistance au feu annonceacutee drsquoune porte il est essentiel que sa pose soit reacutealiseacutee avec soin et selon les regravegles de lrsquoart Cette mise en œuvre conforme aux instructions du fabricant relegraveve de lrsquoentreprise en charge du placement de la porte Encore faut-il lui donner la possibiliteacute de reacutealiser son travail correctement En pratique on deacuteplore en effet de nombreux deacute-fauts avant mecircme la pose de la porte rendant ainsi le travail du menuisier impossible sans adaptations majeures au preacutealable

Consignes avant la pose de portes reacutesistant au feu

Y Martin ir chef de la division lsquoEnve-loppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

DEacuteFAUT DE PLANEacuteITEacute ET DrsquoHORIZONTALITEacute DU SOL CAUSES ET CONSEacuteQUENCES

Un deacutefaut de planeacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute du sol dans la zone de giration de la porte aura deux conseacutequences immeacutediates bull au droit de la porte en position fermeacutee il

empecircchera le menuisier de respecter les jeux maximaux admis entre le vantail et le sol Pour les portes en bois le jeu autoriseacute est souvent de maximum 4 mm Notons neacuteanmoins que certaines portes reacutesistant au feu tolegraverent un jeu plus eacuteleveacute On se reacutefeacuterera agrave lrsquoagreacutement BENOR-ATG de la porte

bull dans la zone de giration il entraicircnera le frottement de la porte qui risque de ce fait drsquoecirctre endommageacutee voire raboteacutee par lrsquouti-lisateur pour eacuteviter le problegraveme ()

Au final comme lrsquoillustre la figure 1 la reacute-

sistance au feu de la porte in situ nrsquoest plus garantie

RECOMMANDATIONS PREacuteVENTIVES

Il importe que lrsquoauteur de projet ou le don-neur drsquoordre opte pour des revecirctements de sol adapteacutes et prescrive les toleacuterances de pla-neacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute adeacutequates du support (chape hellip) et du revecirctement (carrelage hellip) Lrsquoentreprise chargeacutee de lrsquoexeacutecution du sup-port et du revecirctement de sol doit respecter ces toleacuterances Ces derniegraveres sont donneacutees dans les NIT ad hoc et reprises au sect 732 de la NIT 234 lsquoPlacement de portes reacutesistant au feursquo En outre pour eacuteviter que la porte ne frotte le niveau du sol ne peut remonter que de maniegravere limiteacutee dans la zone de giration (jeu sur la porte en position fermeacutee - 2 mm de reacuteserve)

Insistons neacuteanmoins sur le fait que dans cer-tains cas les toleacuterances geacuteneacuteralement admises sur le support ou le revecirctement de sol (celles

() Opeacuteration strictement interdite sur une porte reacutesistant au feu car elle risque drsquoaneacuteantir complegravetement sa reacutesistance au feu

Fig 1 Deacutefaut drsquohorizontaliteacute etou de planeacuteiteacute du sol au droit de la porte reacutesistant au feu en position fermeacutee et passage de lrsquoincendie

relatives aux sols industriels p ex) restent insuffisantes pour permettre au placeur de la porte de respecter les jeux maximaux toleacutereacutes Il est degraves lors vivement recommandeacute que lrsquoau-teur de projet ou le donneur drsquoordre preacuteconise la pose drsquoun seuil au droit de la porte Une autre solution consiste agrave prescrire une classe de toleacuterances plus stricte au droit de la porte etou de preacuteciser au placeur avant qursquoil remette son prix les eacutecarts de planeacuteiteacute admis pour le revecirctement de sol situeacute du cocircteacute de lrsquoouverture de la porte

REMEgraveDES EN CAS DE DEacuteFAUT

Lrsquoentreprise chargeacutee de la pose de la porte informera le donneur drsquoordre du problegraveme de deacutefauts de planeacuteiteacute etou drsquohorizontaliteacute Elle peut proposer la pose drsquoun seuil rehausseacute (en pierre comme illustreacute par la figure 2 ou en bois de qualiteacute identique agrave lrsquoeacutebrasement de la porte) ainsi qursquoune estimation des coucircts Cette correction peut neacutecessiter de commander un vantail aux dimensions hors standard n

Fig 2 Exemple de pose drsquoun seuil en pierre

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201137

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet Elle attirera lrsquoattention sur drsquoautres points et notamment la neacutecessiteacute drsquoentretenir reacuteguliegraverement les portes reacutesistant au feu

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8 | CSTC-Contact 20113

PPeintures naturelles peintures vertes ou eacutecologiques directives europeacuteennes labels les approches environnementales se sont reacutecemment multiplieacutees dans le domaine des finitions Mais qursquoimpliquent-elles reacuteellement pour le menuisier et le peintre Quelles sont les garanties offertes par tel marquage ou telle leacutegislation Cet article tente de faire le point sur les diffeacuterentes approches eacutecologiques relatives aux finitions pour le bois

Finitions eacutecologiques pour le bois

DIRECTIVES ET REacuteGLEMENTATIONS

La reacuteglementation REACH et les directives eu-ropeacuteennes 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute reacutecemment mises en œuvre afin drsquoameacuteliorer la protection de la santeacute et de lrsquoenvironnement

REACH (Registration Evaluation and Autho-risation of Chemicals) est baseacute sur lrsquoenregis-trement et lrsquoeacutevaluation de tous les produits chimiques utiliseacutes dans lrsquoUnion europeacuteenne dans des quantiteacutes supeacuterieures agrave une tonne Il est possible que les plus dangereux fassent lrsquoobjet de restrictions ou drsquointerdictions Pour le menuisier et le peintre cette leacutegislation a un impact limiteacute elle implique principalement drsquoidentifier les produits faisant lrsquoobjet drsquoune reacuteglementation de disposer des fiches de seacutecu-riteacute des produits et drsquoinformer les travailleurs

Les directives 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute mises en œuvre conseacutecutivement au protocole de Kyoto Elles visent toutes deux agrave reacuteduire les eacutemissions de COV (composeacutes organiques volatils) Elles reacutesultent drsquoune prise de conscience de leur impact neacutegatif sur la santeacute et sur la couche drsquoozone ainsi que de la neacutecessiteacute de reacuteduire les eacutemissions de gaz agrave effets de serre

La directive 199913CE concerne les appli-cations en atelier Elle fixe des valeurs maxi-males drsquoeacutemission de COV pour une vingtaine drsquoactiviteacutes industrielles dont le revecirctement et lrsquoimpreacutegnation du bois Pour ces derniegraveres la directive srsquoapplique agrave partir drsquoune consomma-tion en solvants de 15 tan Cette valeur eacutetant relativement eacuteleveacutee un nombre tregraves restreint drsquoentrepreneurs devrait ecirctre concerneacute

Lors drsquoune application in situ il nrsquoest pas pos-sible de pieacuteger les eacutemissions de COV Pour cette raison la directive 200442CE agit directement sur la composition des peintures en limitant leur teneur en COV Douze types diffeacuterents de peintures et vernis sont concer-neacutes parmi lesquels sept srsquoappliquent sur le

CT

Men

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E Cailleux dr chef de projet labora-toire lsquoTechnologie du beacutetonrsquo CSTC () S Charron ir chef de laboratoire adjoint division lsquoEnveloppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

bois Un marquage obligatoire est eacutegalement apposeacute sur les emballages speacutecifiant la cateacutego-rie du produit et sa teneur maximale en COV Cette directive ne srsquoapplique pas aux peintures utiliseacutees exclusivement en atelier et couvertes par la directive 199913CE

Pour le bois ces directives ont conduit au deacuteveloppement de nouvelles finitions et tech-niques drsquoapplication limitant les eacutemissions de COV notamment des peintures agrave haut extrait sec hydrodiluables alkydes en eacutemulsion ou encore des peintures en poudre

LABELS

Les directives 199913CE et 200442CE agissent exclusivement sur les COV Les labels eacutecologiques tentent drsquoaller plus loin et drsquoapporter une reacuteponse compleacutementaire agrave une demande croissante de mateacuteriaux plus eacutecologiques Natureplus Ecolabel europeacuteen Der Blaue Engel hellip Il existe actuellement un grand nombre de labels nationaux et interna-tionaux Geacuteneacuteralement octroyeacutes sur la base drsquoune deacutemarche volontaire ces marquages imposent des exigences pouvant srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterentes

En Belgique lrsquoEcolabel europeacuteen est le label officiellement reconnu (wwwecolabelbe) Les exigences eacutecologiques lieacutees agrave ce marquage touchent les diffeacuterentes eacutetapes du cycle de vie du produit telles que la fabrication lrsquoapplica-tion ou encore lrsquoeacutelimination Pour les peintures et vernis le label impose notamment des te-neurs limiteacutees en pigments blancs au dioxyde de titane en COV et en hydrocarbures aroma-tiques Les meacutetaux lourds et les composeacutes clas-seacutes comme dangereux pour lrsquoenvironnement sont eacutegalement interdits Concernant plus par-ticuliegraverement les COV les seuils consideacutereacutes sont beaucoup plus seacutevegraveres que ceux admis par la directive 200442CE Les finitions pour le bois sont particuliegraverement concerneacutees

Parallegravelement agrave ces critegraveres eacutecologiques lrsquoEcolabel impose le respect de paramegravetres de performance tels que lrsquoadheacuterence la reacutesis-tance au vieillissement ou le pouvoir couvrant Ces exigences visent agrave srsquoassurer que les pro-duits reacutepondant aux enjeux environnementaux conservent de reacuteelles performances techniques

Les finitions du bois concerneacutees par lrsquoEcolabel sont les peintures les vernis et les lasures pour lrsquointeacuterieur (couches de fond intermeacutediaire et de finition) Ni les produits de preacuteservation du bois ni les peintures et lasures pour lrsquoexteacuterieur nrsquoentrent actuellement dans le champ drsquoappli-cation de ce marquage

PEINTURES NATURELLES OU EacuteCOLOGIQUES

Des finitions ou traitements dits lsquonaturelsrsquo lsquoeacutecologiquesrsquo ou lsquovertsrsquo apparaissent depuis peu sur le marcheacute Sur le bois il peut srsquoagir de traitements contre les insectes de produits de finition pour lrsquointeacuterieur et lrsquoexteacuterieur (peintures laques lasures hellip) de couches de fond ou en-core de teintes pour parquets hellip Ces produits de finition dits lsquonaturelsrsquo sont geacuteneacuteralement agrave base de meacutethyl-cellulose drsquoargile drsquohuile (lin hellip) de caseacuteine ou de reacutesine (pin hellip)

Ces appellations ne sont pas reacuteglementeacutees Elles ne reacutepondent agrave aucun critegravere officiel et sont de la seule responsabiliteacute des fabricants Selon ces derniers les peintures lsquonaturellesrsquo tentent drsquoeacuteviter les composants de synthegravese Soulignons toutefois que la deacutefinition du terme lsquonaturelrsquo peut varier drsquoun fabricant agrave lrsquoautre En outre lsquonaturelrsquo ne signifie pas forceacutement lsquonon toxiquersquo Ainsi certaines peintures agrave base drsquohuile peuvent contenir des siccatifs toxiques (des oxydes de zirconium ou de cobalt p ex) afin drsquoacceacuteleacuterer leur seacute-chage Drsquoautres peintures peuvent comporter des terpegravenes Ces composeacutes font partie des COV et peuvent provoquer des allergies et des irritations respiratoires ou cutaneacutees Drsquoautres peintures lsquonaturellesrsquo utilisent des isoaliphates en substitution de lrsquoessence de teacutereacutebenthine Ce composeacute serait moins toxique mais il est issu de la peacutetrochimie Enfin aucun critegravere de performance nrsquoest lieacute agrave ces produits Par conseacutequent si certaines de ces finitions preacute-sentent un inteacuterecirct eacutecologique indeacuteniable elles reacuteclament une attention particuliegravere de la part de lrsquoutilisateur (leur composition est geacuteneacuterale-ment indiqueacutee) n

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() Guidance technologique lsquoREVORGAN ndash Revecirctements organiquesrsquo subsidieacutee par la Reacutegion wallonne

CSTC-Contact 20113 | 9

CT

Peinture revecirctem

ents souples pour murs et sols

DDe nos jours lorsqursquoil est question de peintures il est impossible de ne pas eacutevoquer les composeacutes organiques volatils (COV) Drsquoune part parce qursquoon sait que depuis le protocole de Kyoto de 1997 ces composeacutes altegraverent fortement la couche drsquoozone entraicircnant de graves conseacutequences pour lrsquoenvironnement et drsquoautre part du fait que les COV ont potentiellement un impact consideacuterable sur la santeacute

Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

En reacuteponse agrave cette probleacutematique la direc-tive europeacuteenne 200442CE a fixeacute les te-neurs maximales en COV pour pas moins de 12 types de peintures et de vernis diffeacuterents Degraves lors de nombreux fabricants ont adapteacute les formulations de leurs produits

Conscient de lrsquoimportance de cette probleacutema-tique dans notre pays eacutegalement le Coatings Research Institute (CoRI) a eacuteteacute accreacutediteacute afin de deacutefinir la teneur en COV des peintures selon les normes ISO 11890-2 et ASTM D 2369 Le CSTC dispose quant agrave lui des eacutequipements neacutecessaires pour mesurer le taux drsquoeacutemission des peintures (tant in situ qursquoen laboratoire) et de preacutevoir ses effets sur la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur

COV TENEUR OU EacuteMISSION

La teneur en COV (exprimeacutee en gl de pein-ture) est la quantiteacute de composeacutes organiques volatils que lrsquoon retrouve dans la formula-tion de la peinture La directive europeacuteenne 200442CE fixe agrave cet eacutegard un certain nombre de valeurs maximales devant absolument ecirctre respecteacutees depuis 2010

Lrsquoeacutemission de COV (exprimeacutee en microgm3 drsquoair) est le taux de composeacutes organiques volatils

eacutemis dans lrsquoair inteacuterieur apregraves application et seacutechage de la peinture

Il est impeacuteratif de ne pas confondre ces deux concepts Ce nrsquoest effectivement pas la teneur en COV mais bien lrsquoeacutemission de COV qui deacutetermine la quantiteacute de composeacutes chimiques libeacutereacutes dans lrsquoair inteacuterieur

Neacuteanmoins il est vrai qursquoauparavant la te-neur en COV eacutetait traditionnellement utiliseacutee comme critegravere drsquoeacutevaluation dans le contexte de la leacutegislation belge en matiegravere de qualiteacute de lrsquoair exteacuterieur et dans certains cas eacutegalement comme reacutefeacuterence pour estimer lrsquoeacutemission de COV dans lrsquoair inteacuterieur

Entre-temps de nombreux reacutesultats expeacuteri-mentaux ont reacuteveacuteleacute que mecircme les peintures dont la teneur en COV est tregraves faible peuvent ecirctre la source drsquoeacutemissions importantes Degraves lors diverses initiatives ont eacuteteacute prises telles que lrsquoencouragement agrave utiliser des peintures agrave faible eacutemission en COV et de nouvelles leacutegis-lations ont vu le jour

EXIGENCES ET LABELS

En ce qui concerne lrsquoeacutemission de COV des peintures il existe en Flandre depuis 2004

une reacuteglementation relative agrave la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur qui limite lrsquoeacutemission drsquoun certain nombre de composeacutes chimiques (notamment lrsquoaceacute-taldeacutehyde et le formaldeacutehyde) en preacutecisant leurs concentra-tions maximales indicatives et drsquointervention

La demande croissante du marcheacute en mateacuteriaux (dont les peintures) agrave faible eacutemis-sion de COV va de pair avec une importante augmentation du nombre de labels (volon-taires) relatifs aux agrave ces

produits (Natureplus Indoor Air Comfort NF Environnement Der Blaue Engel )

En Belgique on utilise geacuteneacuteralement le label europeacuteen officiellement reconnu lsquoEcolabelrsquo qui est actuellement baseacute sur la teneur en COV Les exigences de ce label sont plus strictes que celles de la directive europeacuteenne 200442CE De plus il tient compte drsquoun certain nombre drsquoaspects eacutecologiques tels que lrsquoutilisation ef-ficace du produit la reacuteduction des deacutechets et fixe des exigences minimales concernant lrsquoap-titude agrave lrsquoemploi (eacutetalement adheacuterence )

PEINTURES NATURELLES ET PEINTURES EacuteCOLOGIQUES

Les termes lsquopeintures naturellesrsquo ou lsquopeintures eacutecologiquesrsquo apparaissent freacutequemment dans le contexte des peintures agrave faible taux drsquoeacutemis-sion de COV Malgreacute le fait qursquoil nrsquoexiste encore pour ces termes aucune deacutefinition offi-cielle et que leur reconnaissance soit baseacutee sur une deacuteclaration du producteur de peinture lui-mecircme nous constatons que pour la plupart des fabricants ces peintures naturelles sont des peintures constitueacutees majoritairement de matiegraveres premiegraveres naturelles Dans tous les cas qursquoil srsquoagisse drsquoune peinture lsquonaturellersquo lsquoeacutecologiquersquo ou non des essais en labora-toire sont indispensables afin de deacutemontrer leur faible taux drsquoeacutemissions de COV En effet bien que les premiers essais drsquoeacutemissions sur un nombre restreint de peintures naturelles aient donneacutes de bons reacutesultats lrsquoutilisation de matiegraveres premiegraveres naturelles ne va pas obli-gatoirement de pair avec la notion de faible eacutemission de COV n

M Lor dr K Vause lic E Cailleux dr et V Pollet ir deacutepartement lsquoMateacuteriaux technologie et enveloppersquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201139

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Mesure en laboratoire de lrsquoeacutemission drsquoune peinture selon la norme NBN EN ISO 16000-10

10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

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C

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cous

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en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

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coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

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Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

CSTC-Contact 20113 | 13

CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

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Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

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tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

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Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

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20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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2 | CSTC-Contact 20113

DDans les constructions agrave ossature en bois la reacutesistance et la raideur des murs porteurs doivent ecirctre suffisamment impor-tantes que pour reprendre les sollicitations dues au vent et limiter les deacuteformations dans leur plan Cette probleacutematique est particuliegraverement associeacutee aux bacirctiments eacuteleveacutes etou eacutequipeacutes de baies de grandes dimensions Dans cette logique les panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes de par leur faciliteacute drsquoutilisation sont de plus en plus employeacutes pour assurer le contreventement des murs

Construction agrave ossature en boisFaut-il coller les joints des panneaux de contreventement

Dans les constructions agrave ossature en bois le contreventement des murs porteurs est geacuteneacute-ralement reacutealiseacute agrave lrsquoaide de panneaux en bois structuraux (OSB contreplaqueacute MDF hellip) fixeacutes meacutecaniquement aux montants et aux tra-verses de lrsquoossature

Afin de dimensionner les murs porteurs au contreventement la norme NBN EN 1995-1-1 (Eurocode 5) suppose que la fixation des pan-neaux est assureacutee par des organes drsquoassem-blages dont lrsquoespacement maximal constant sur la peacuteripheacuterie est de 150 mm pour les clous et de 200 mm pour les vis Sur les montants inteacuterieurs lrsquoespacement maximum ne doit pas ecirctre supeacuterieur agrave deux fois lrsquoespacement sur la peacuteripheacuterie ou 300 mm en consideacuterant la valeur infeacuterieure Ainsi lorsque la hauteur des panneaux est plus petite que celle de lrsquoossa-ture il y a normalement lieu de preacutevoir des lisses de couture agrave chaque interruption drsquoun panneau afin de bloquer les joints intermeacute-diaires ne srsquoappuyant pas sur lrsquoossature (cf fi-gure 1)

Dans le cas de panneaux rainureacutes-langueteacutes geacuteneacuteralement drsquoune hauteur de 60 cm cette regravegle de mise en œuvre srsquoavegravere eacutevidemment tregraves fastidieuse et tregraves peacutenalisante lors de la mise en place de lrsquoisolation dans les murs

CT

Gro

s œ

uvre

Certains constructeurs emploient degraves lors drsquoautres techniques de blocage en encollant par exemple les joints intermeacutediaires horizon-taux des panneaux agrave lrsquoaide drsquoun adheacutesif struc-tural Drsquoautres considegraverent le systegraveme de joint agrave rainure et languette suffisant pour transfeacuterer les efforts de cisaillement et ne reacutealisent donc pas de blocage laissant ainsi les joints inter-meacutediaires lsquolibresrsquo

Ces techniques de blocage alternatives nrsquoeacutetant pas reprises dans lrsquoEurocode 5 actuel le CSTC a entrepris une eacutetude expeacuterimentale afin drsquoeacuteva-luer leurs performances meacutecaniques et de vali-der ou de proscrire leur utilisation

DESCRIPTION DES ESSAIS REacuteALISEacuteS

Des essais de contreventement ont eacuteteacute reacutealiseacutes sur des murs agrave ossature en bois de 36 m de largeur et 26 m de hauteur dont les montants eacutetaient espaceacutes de 60 cm Une force horizon-tale a eacuteteacute appliqueacutee en haut de la paroi dans le plan de celle-ci et le deacuteplacement horizontal a eacuteteacute mesureacute

Trois techniques de contreventement ont eacuteteacute testeacutees bull configuration ndeg 1 panneaux OSB agrave chants

droits (h 26 m l 12 m) dont toutes les rives sont fixeacutees agrave lrsquoossature

bull configuration ndeg 2 panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes (h 06 m l 24 m) cloueacutes agrave lrsquoossature et preacutesentant des joints intermeacute-diaires horizontaux lsquolibresrsquo

bull configuration ndeg 3 panneaux OSB rainureacutes-langueteacutes cloueacutes agrave lrsquoossature et preacutesentant des joints intermeacutediaires horizontaux lsquoblo-queacutesrsquo agrave lrsquoaide drsquoune colle structurale

PRINCIPAUX REacuteSULTATS OBTENUS

La figure 2 reacutevegravele que lrsquoencollage des joints intermeacutediaires horizontaux des panneaux rainureacutes-langueteacutes (configuration ndeg 3) per-met drsquoaugmenter la raideur et la reacutesistance au contreventement du mur de respectivement 50 et 35 par rapport agrave une configuration clas-sique reacutealiseacutee agrave lrsquoaide de panneaux agrave chants droits (configuration ndeg 1) Le blocage par collage srsquoavegravere donc ecirctre une technique parti-culiegraverement efficace

Par contre lrsquoutilisation de panneaux rainureacutes-langueteacutes sans joints colleacutes (configuration ndeg 2) entraicircne une deacuteformation importante du diaphragme de mur comme lrsquoillustre la courbe rouge et une faible reacutesistance au contreventement Cette configuration srsquoavegravere donc bien moins performante que la configu-ration classique

Afin de deacuteterminer ana-lytiquement la reacutesistance au contreventement drsquoun diaphragme de mur constitueacute de panneaux rainureacutes-langueteacutes avec des joints colleacutes une adaptation de la meacutethode de calcul de lrsquoEuro-code 5 est proposeacutee dans la version longue de cet article parallegravelement agrave lrsquoeacutetude expeacuterimentale Les deacuteformations limites des panneaux de mur y sont eacutegalement trai-teacutees n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201132

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Fig 1 Lisse de couture (vue de la face avant et en meacutedaillon de la face arriegravere)

A Skowron ir chef de projet laboratoire lsquoStructuresrsquo CSTC B Parmentier ir chef de la division lsquoStructuresrsquo CSTC

Fig 2 Le collage des joints des panneaux rainureacutes-langueteacutes (ndeg 3) permet drsquoaugmenter la reacutesistance et la rigiditeacute du mur de lrsquoossature en bois

Forc

e [k

N]

45

40

35

30

25

20

15

10

5

00 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

Deacuteplacement horizontal relatif [mm]

3

1

2

CSTC-Contact 20113 | 3

DDans le cadre du projet lsquoIntelligent Bouwenrsquo (lsquoLa construction intelligentersquo) soutenu par lrsquoIWT Imec Sirris et le CSTC ont chercheacute des technologies et des appareils eacutelectroniques pouvant srsquoaveacuterer utiles lors de la construction ou lrsquoentretien de bacirctiments Ce projet eacutetudie non seulement lrsquooffre technologique actuelle mais sonde eacutegalement les besoins du secteur Cet article se concentre sur les applications potentielles des techniques de prise de vue et de traitement des images

Depuis quelques anneacutees deacutejagrave les photos sont indispensables pour se documenter sur chan-tier au cours drsquoune inspection lors de lrsquoeacutelabo-ration drsquoun dossier lsquoas builtrsquo ou lors du suivi des travaux Les techniques actuelles vont neacuteanmoins beaucoup plus loin En effet elles fournissent des informations non seulement visuelles mais aussi mesurables Cela signi-fie que les informations reacutecolteacutees permettent agrave lrsquoutilisateur de mesurer les distances et de controcircler les dimensions Gracircce agrave cette techno-logie quelques photos drsquoune installation per-mettent drsquoen calculer les dimensions chez soi agrave lrsquoaide drsquoun ordinateur La preacutecision obtenue gracircce agrave certaines techniques suffit largement aux applications dans bacirctiment

LA TECHNOLOGIE LASER

Bien drsquoautres appareils utilisent la technolo-gie laser laquelle permet de travailler avec une preacutecision de moins drsquoun millimegravetre pour des distances couvrant des dizaines de megravetres Les total stations c-agrave-d les appareils baseacutes sur la technologie laser les plus accomplis mesurent avec preacutecision les coordonneacutees X Y et Z de points dans lrsquoespace De plus ils sont capables de rechercher et de faire le releveacute automatique drsquoune seacuterie de points de mesure de suivre une balise et de transmettre les valeurs calculeacutees agrave un ordinateur portable ou agrave une tablette PC

Un autre appareil agrave laser le scanner agrave laser longue porteacutee est capable quant agrave lui de deacuteterminer les coordonneacutees de cinq millions de points en quelques minutes Ce nuage de points peut ensuite ecirctre transformeacute agrave lrsquoaide

de programmes approprieacutes en surfaces et en volumes sur lesquels il est possible de prendre des mesures Cette technique semble particu-liegraverement adapteacutee agrave lrsquoeacutetablissement drsquoun eacutetat des lieux lors de travaux de reacutenovation ou agrave la comparaison du bacirctiment avec les plans La ra-piditeacute de la prise de mesures et la grande quan-titeacute drsquoinformations sont impressionnantes La figure 1 reproduit le reacutesultat drsquoune campagne de mesures meneacutee dans un theacuteacirctre

IMAGES INFRAROUGES

A lrsquoaide de la thermographie infrarouge (cf fi-gure 2) il est possible drsquoeacutevaluer la tempeacuterature des diffeacuterents objets par lrsquoimage Ces rensei-gnements nous permettent entre autres de localiser les pertes de chaleur et les bons ou les mauvais contacts thermiques Le controcircle de la qualiteacute des travaux drsquoisolation (isolation drsquoun mur creux p ex) ou le controcircle indirect de lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair drsquoun bacirctiment (impor-tant dans le cadre de la reacuteglementation sur les performances eacutenergeacutetiques) en sont des appli-cations courantes

Cette technique permet par ailleurs de deacutetecter des problegravemes structuraux tels que le deacutechaus-sement de dalles en beacuteton causeacute par la corro-sion des tabliers de pont Lagrave ougrave il y a corro-sion la conductiviteacute thermique du tablier de pont vers la structure sous-jacente est en effet bien moindre ce qui se manifeste par une dif-feacuterence de couleur Etant donneacute que la lumiegravere infrarouge est absorbeacutee par lrsquoeau elle permet en outre de rendre visibles des zones humides indiscernables agrave lrsquoœil nu

CARTOGRAPHIE MOBILE

Gracircce agrave cette technologie on peut tout en rou-lant ou en se deacuteplaccedilant obtenir un aperccedilu des lieux qui nous entourent La figure 3 montre les images produites par huit appareils photo calibreacutes agrave partir drsquoun veacutehicule se deacuteplaccedilant dans une rue A lrsquoaide drsquoalgorithmes de calcul complexes cette technique reacuteussit agrave conver-tir en images mesurables des informations visuelles reacutesultant drsquoangle de vue leacutegegraverement diffeacuterents La cartographie mobile semble degraves lors convenir particuliegraverement au suivi de lrsquoavancement drsquoun chantier ou agrave lrsquoeacutevaluation drsquoune situation existante

Gracircce agrave cette technique il est possible de rem-placer les descriptions deacutetailleacutees et les releveacutes meacutetriques fastidieux par un algorithme qui analyse les images reacutecolteacutees de sorte agrave en deacute-duire des dimensions A plus grande eacutechelle cette technique pourrait ecirctre par exemple mise agrave profit pour documenter lrsquoimplantation drsquoun nouveau bacirctiment dans un environne-ment existant n

Fig 1 Reacutesultat de mesure avec un scanner agrave laser longue porteacutee

Fig 2 Les images obtenues avec la lumiegravere infra-rouge font apparaicirctre les ponts thermiques

Fig 3 Huit cameacuteras donnent un aperccedilu des envi-rons tandis que le veacutehicule est en mouvement

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F Van Rickstal dr ir chef de projet laboratoire lsquoStructuresrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201133

La version longue de cet article qui abordera en outre drsquoautres domaines technologiques sera prochainement disponible sur notre site Internet

Creacuteer des images intelligentes

4 | CSTC-Contact 20113

CCrsquoest le 1er septembre 2011 que deacutebutera lrsquoeacutetude innovatrice lsquoSmart-Geothermrsquo Ce projet pour lequel le CSTC jouera un rocircle-cleacute tant au niveau de la reacutealisation que de la coordination srsquoeacutetendra sur une peacuteriode de six ans et beacuteneacuteficiera de lrsquoappui finan-cier de lrsquoIWT lrsquoinstitut flamand pour la promotion de lrsquoinnovation par la science et la technologie Lrsquoeacutetude vise la construction de bacirctiments agrave consommation eacutenergeacutetique quasi nulle et ce gracircce au deacuteveloppement de concepts inteacutegreacutes faisant usage de la geacuteothermie des eacuteleacutements de construction thermoactifs et drsquoautres techniques Plus de la moitieacute du parc immobilier actuel eacutetant concerneacutee par lrsquoapplication de ces concepts lrsquoimpact social et eacuteconomique du projet est eacutevidemment consideacuterable

En mai 2010 agrave lrsquooccasion de la reacutevision de la directive PEB lrsquoUnion europeacuteenne a fixeacute quelques objectifs relatifs aux performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments (cf p 16) Il a ainsi eacuteteacute demandeacute aux divers Etats membres de faire en sorte que drsquoici 2021 la consomma-tion de tous les nouveaux bacirctiments soit quasi nulle Cet objectif peut ecirctre atteint notamment en reacutealisant des bacirctiments qui neacutecessitent le moins drsquoeacutenergie possible (bacirctiments passifs p ex) et qui reacutepondent aux besoins eacutenergeacute-tiques reacutesiduels gracircce agrave lrsquoeacutenergie renouvelable produite sur place

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo initieacute agrave la de-mande et en collaboration avec diverses socieacute-teacutes de forage drsquoentreprises speacutecialiseacutees dans les travaux de fondations drsquoentrepreneurs geacuteneacuteraux de fournisseurs de producteurs et drsquoinstallateurs consistera principalement agrave trouver des moyens de satisfaire aux besoins eacutenergeacutetiques reacutesiduels de la maniegravere la plus efficace Lrsquoeacutetude sera reacutealiseacutee dans le cadre drsquoun consortium speacutecialement creacuteeacute agrave cet effet et constitueacute de collaborateurs du CSTC de

CT

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N Huybrechts ir chef de la division lsquoGeacuteotechniquersquo CSTC

Capteurs solaires ou installation photo-

voltaiumlque

Chauffe-eau

Cuve de stockage drsquoeau

ou de MCP (mateacuteriaux agrave change-

ment de phase)Pieu eacutenergeacutetique

Echangeur de chaleur en surface

Stockage de lrsquoeacutenergie de

forage

Stockage du froid et de la chaleur

Pompe agrave chaleur eacutechangeur de chaleur et

systegraveme de ventilation

Chauffage par le sol agrave basse tempeacuterature

Eleacutement de construction thermoactif

Le concept Smart-Geotherm

la KULeuven de VITO (institut flamand de recherche technologique) de la VCB (Confeacutedeacuteration construction flamande) de la Bouwunie de lrsquoABEF drsquoInfobetonbe et de la FEBE Un eacuteleacutement-cleacute de cette approche est la combinaison du stockage eacutenergeacutetique agrave long et agrave court terme avec des systegravemes de commande intelligents permettant drsquoexploiter de maniegravere optimale le potentiel geacuteothermique du sol et lrsquoactivation drsquoeacuteleacutements de construction de grande taille

Comme nous lrsquoavons eacutevoqueacute ci-avant le concept de lsquoSmart-Geothermrsquo consiste agrave iso-ler le bacirctiment de telle sorte que les besoins nets en chaleur puissent ecirctre compenseacutes par lrsquoutilisation drsquoeacutenergie renouvelable combi-neacutee agrave un certain nombre de techniques intel-ligentes inteacutegreacutees Cette approche comporte trois aspects bull le recours agrave des systegravemes stockant lrsquoeacutenergie

thermique agrave court ou agrave long terme dans la masse structurelle du bacirctiment ou dans le sol en combinaison ou non avec des tech-niques de stockage plus flexibles (cf figure)

bull le deacuteveloppement et la diffusion de connais-sances drsquoapplications et drsquoinnovations dans le domaine des pompes agrave chaleur exploitant lrsquoeacutenergie stockeacutee dans le sol

bull la creacuteation de systegravemes de commande intel-ligents et lrsquoutilisation maximale drsquoeacutenergie peu coucircteuse etou renouvelable

Cette approche innovatrice peut eacutegalement avoir un impact positif sur bien drsquoautres as-pects Ainsi lrsquointeacutegration de techniques reacute-cemment deacuteveloppeacutees agrave lrsquoeacutetranger (p ex aux Pays-Bas pour les pieux battus preacutefabriqueacutes) agrave nos techniques habituelles de construction souterraine (pieux visseacutes dans le sol p ex) repreacutesente un reacuteel deacutefi

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo pourrait eacutegale-ment avoir un impact eacuteconomique consideacute-rable Lorsque lrsquoon sait qursquoaujourdrsquohui en Belgique seulement 2 du volume annuel de constructions neuves recourent aux techniques preacuteciteacutees (pompes agrave chaleur relieacutees au sol eacuteleacute-ments en beacuteton thermoactifs stockage de cha-leur thermique ) et que lrsquoapproche inteacutegreacutee proposeacutee permettrait de porter ce pourcentage agrave 50 le calcul est vite fait En drsquoautres termes on peut srsquoattendre agrave une croissance significative du chiffre drsquoaffaires et de lrsquooffre drsquoemploi dans divers sous-secteurs

Tout au long du projet une forte interaction srsquoeacutetablira entre la commission drsquoutilisateurs et trois groupes de travail techniques Ainsi plusieurs eacutetudes de cas et projets pilotes seront meneacutes afin de mettre en pratique lrsquoapproche inteacutegreacutee deacuteveloppeacutee au sein du projet Les entreprises souhaitant recevoir davantage drsquoinformations agrave ce sujet sont inviteacutees agrave nous contacter par mail (infobbribe) ou agrave surfer sur wwwsmartgeothermbe (agrave partir de sep-tembre site uniquement en neacuteerlandais) n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201134

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Smart-Geotherm

CSTC-Contact 20113 | 5

CT

Couvertures

CCouverture aeacutereacutee ou non aeacutereacutee Autrefois la question ne se posait pas on ventilait les couvertures meacutetalliques en sous-face Aujourdrsquohui lrsquoeacutevolution des mateacuteriaux permet de construire des toitures chaudes et ce mecircme avec une couverture en zinc Cette technique preacutesente en outre des avantages indeacuteniables en matiegravere de performance eacutenergeacutetique et de compor-tement face au risque de condensation interne

Composition de toitures agrave couver-ture meacutetallique non autoportante

D Langendries ir chef adjoint du labo-ratoire lsquoCaracteacuteristiques eacutenergeacutetiquesrsquo CSTC K De Cuyper ir coordinateur des Comi-teacutes techniques CSTC

EVOLUTION DES MATEacuteRIAUX

Lorsqursquoon opte pour une couverture meacutetal-lique non autoportante une large gamme de meacutetaux est disponible cuivre alliage cui-vreux acier inoxydable zinc aluminium hellip Ces mateacuteriaux peuvent ecirctre faccedilonneacutes sous forme de feuilles ou de longues bandes que lrsquoon posera sur un support continu plancher en bois panneau sandwich ou isolant (rigide ou semi-rigide) Dans les deux premiers cas les feuilles sont fixeacutees directement sur le support par lrsquointermeacutediaire de pattes dans le troisiegraveme cas les feuilles reposent sur lrsquoiso-lant et les pattes de fixation vont alors par exemple ecirctre fixeacutees au support situeacute sous celui-ci Les feuilles meacutetalliques sont assem-bleacutees entre elles par agrafage par brasage ou parfois par soudage

Autrefois les couvertures meacutetalliques eacutetaient le plus souvent poseacutees sur un voligeage aeacutereacute Cette tradition trouve notamment son origine dans le mode de mise en œuvre du zinc tra-ditionnel En effet pour eacuteviter tout risque de corrosion le cocircteacute infeacuterieur ce mateacuteriau doit impeacuterativement ecirctre mis en contact avec lrsquoair ambiant contenant du dioxyde de carbone afin de se recouvrir drsquoune patine protectrice

Aujourdrsquohui lrsquoutilisation de meacutetaux tels que lrsquoacier inoxydable lrsquoaluminium le cuivre et plus reacutecemment le zinc revecirctu drsquoune couche protectrice sur sa face infeacuterieure permet de reacutealiser drsquoautres compositions de toitures Tous les meacutetaux peuvent deacutesormais ecirctre utili-seacutes pour construire des complexes non aeacutereacutes sous la couverture

Cette logique constructive qui aura probable-ment tendance agrave se geacuteneacuteraliser dans le futur preacutesente de nombreux avantages en mini-misant le volume drsquoair preacutesent dans la toiture ainsi que les mouvements drsquoair humide agrave la sous-face de la couverture ndash air provenant de lrsquoexteacuterieur ou migrant de lrsquointeacuterieur ndash elle limite la formation de condensats sous le meacutetal et en limitant les mouvements drsquoair autour de la couche drsquoisolation thermique elle aug-mente eacutegalement la performance eacutenergeacutetique de la paroi

EVACUATION DES CONDENSATS ET IMPOR-TANCE DE LA PENTE

Sous toute couverture meacutetallique se trouve de lrsquoair lequel est renouveleacute en continu via les joints debout via les raccords avec les autres eacuteleacutements de lrsquoenveloppe et bien sucircr dans le cas des couvertures aeacutereacutees en sous-face via les ouvertures speacutecifiquement preacutevues agrave cet effet Ce renouvellement est induit par des effets de vent etou de tempeacuterature Or lrsquoair est toujours chargeacute drsquohumiditeacute et il peut arriver que celle-ci se condense agrave la sous-face de la couverture

lorsque la tempeacuterature de la feuille meacutetallique descend sous la tempeacuterature de roseacutee de lrsquoair (agrave la suite du refroidissement par rayonnement de chaleur vers la voucircte ceacuteleste p ex)

Il est difficile drsquoeacutevaluer la quantiteacute de conden-sats susceptible de se creacuteer mais elle peut ecirctre consideacuterable Elle lrsquoest davantage encore si le complexe toiture preacutesente une lame drsquoair ventileacutee volontairement par de lrsquoair exteacuterieur ou si lorsque du cocircteacute inteacuterieur de la toiture le pare-vapeur ne peut ecirctre poseacute sur un support continu Ces condensats doivent degraves lors ecirctre immeacutediatement eacutevacueacutes afin drsquoeacuteviter la deacutegra-dation du complexe

Voilagrave pourquoi il convient de distinguer les principes geacuteneacuteraux de composition des toi-tures agrave couverture meacutetallique selon la pente bull dans le cas de toitures inclineacutees (gt 10deg) la

pente est suffisante et permet drsquoeacutevacuer par une sous-toiture les eacuteventuels condensats formeacutes agrave la sous-face de la couverture Tant les couvertures volontairement aeacutereacutees que non aeacutereacutees sont donc envisageables

bull dans le cas des faibles pentes (1 agrave 10deg) lrsquoin-clinaison de la couverture ne permettant pas drsquoeacutevacuer efficacement les condensats vers la gouttiegravere il est conseilleacute drsquoopter pour une toiture lsquochaudersquo (sans aeacuteration speacutecifique agrave la sous-face de la couverture)

Dans le second cas le pare-vapeur sera impeacute-rativement poseacute sur un support continu au-dessus de la structure portante De maniegravere geacuteneacuterale cette preacutecaution est drsquoailleurs agrave recommander pour toutes les pentes car il est neacutecessaire de rendre les complexes toitures plus eacutetanches agrave lrsquoair afin de diminuer les pertes drsquoeacutenergie dues au deacuteplacement de lrsquoair (fuites drsquoair) n

wwwcstcbeCsTC-DigesT ndeg 11

Le CSTC publiera drsquoici peu un CSTC-Digest comprenant 18 scheacutemas de compositions de toitures classeacutes selon la pente et le mode drsquoaeacuteration de la sous-face de la couverture

6 | CSTC-Contact 20113

DDans lrsquoarticle lsquoNœuds constructifs et niveau Krsquo paru dans le CSTC-Contact 20103 nous vous avions preacutesenteacute la notion de lsquonœud constructifrsquo ainsi que la meacutethode permettant drsquoen tenir compte dans la reacuteglementation PEB En Flandre celle-ci est obligatoire depuis le 1er janvier 2011 mais on peut srsquoattendre agrave ce que les autres Reacutegions lui emboicirctent le pas tregraves prochai-nement Cet article traite plus particuliegraverement des nœuds constructifs dans les toitures plates

Nœuds constructifs dans les toitures plates

Le calcul unidimensionnel des deacuteperditions thermiques (valeurs U et K) neacutecessite la prise en compte des nœuds constructifs au droit de la fonction des parois de lrsquoenveloppe Cette perte de chaleur est due au fait que la couche drsquoisolation des parois est traverseacutee sur toute son eacutepaisseur par un mateacuteriau dont la conduc-tiviteacute thermique est supeacuterieure agrave celle de lrsquoiso-lant Afin de prendre en compte ces nœuds constructifs diverses options srsquooffrent au ges-tionnaire de projet (cf scheacutema)

Consideacuterons les deacutetails de la rive drsquoune toiture plate Cette transition entre le mur exteacuterieur et la toiture plate doit selon la reacuteglementation PEB ecirctre inteacutegreacutee en tant que nœud construc-tif La continuiteacute de lrsquoisolation thermique peut en effet ecirctre interrompue agrave cet endroit (cf cou-pure thermique illustreacutee par une ligne pointil-leacutee dans les figures 1 et 2)

Dans le cas des toitures plates on assurera geacuteneacuteralement la continuiteacute des couches drsquoiso-lation au droit des nœuds constructifs agrave lrsquoaide drsquoeacuteleacutements isolants interposeacutes (regravegle de base ndeg 2) Ces eacuteleacutements doivent par ailleurs satis-faire simultaneacutement agrave trois conditions (cf ta-bleau) Il en sera tenu compte pour les deacutetails de toiture qui seront publieacutes dans la reacutevision de la Note drsquoinformation technique ndeg 191 lsquoLa toiture plate 2e partie exeacutecution des ouvrages de raccordrsquo n

E Mahieu ing conseiller principal division lsquoAvis techniquesrsquo CSTC

Fig 1 Interposition drsquoun bloc isolant

dinsul

dxdcontact1

Conditions pour la regravegle de base ndeg 2 appliqueacutees agrave lrsquoexemple donneacute

ExigenceUtilisation drsquoun bloc constructif ther-

miquement isolant (cf figure 1)Isolation thermique du releveacute de

toiture (cf figure 2)

Valeur λ

Valeur λ du bloc constructif 02 le WmK(maccedilonnerie isolante isolant ou bois reacutesistant agrave la compression p ex)

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Valeur R

La valeur R (dinsulλinsul de lrsquoeacuteleacutement isolant doit ecirctre supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoisolation du mur creux ou de lrsquoisola-tion de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) de sorte que Rinsul ge min [frac12 Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Lrsquoeacutepaisseur de lrsquoisolation thermique placeacutee le long du releveacute de toiture et au-dessus de celui-ci (d2 et d3 sur la fig 2) doit ecirctre choisie de sorte que la valeur R soit supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoiso-lation du mur creux ou de lrsquoisolation de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) d2 ge λ2 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]d3 ge λ3 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Epaisseur de contact

Le bloc constructif recouvre au moins la moitieacute de lrsquoeacutepaisseur drsquoisolant de toiture tel que dcontact1 ge dx2

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Fig 2 Releveacute de toiture isoleacute thermi-quement

dcontact3 dcontact2

d1

d3

d2

d4

CT

Eta

ncheacute

iteacute

Option ACalcul deacutetailleacute du suppleacutement de

niveau K

Option BNœuds constructifs conformes agrave la PEB

Option C+ 10 points K

(meacutethode forfaitaire)

Nœuds constructifs conformes agrave la PEB

+ 3 points K

Nœuds constructifs non conformes agrave la PEB + calculer le suppleacutement de

niveau K

REGLE DE BASE ndeg 2 Continuiteacute des

couches drsquoisolation par isolant interposeacute

REGLE DE BASE ndeg 1 Continuiteacute des couches

drsquoisolation par une eacutepaisseur de contact

minimale

Satisfait agrave une des regravegles de base

Satisfait agraveψe le ψelim

Exigence de lrsquoeacutepais-seur de contact

Exigence de la valeur R

REGLE DE BASE ndeg 3Longueur minimale du

chemin de moindre reacutesistance thermique

ge 1 m

Exigence de la valeur λ

ou ou

ou

et

et

dcontact1

CSTC-Contact 20113 | 7

CT

Menuiserie

PPour garantir la reacutesistance au feu annonceacutee drsquoune porte il est essentiel que sa pose soit reacutealiseacutee avec soin et selon les regravegles de lrsquoart Cette mise en œuvre conforme aux instructions du fabricant relegraveve de lrsquoentreprise en charge du placement de la porte Encore faut-il lui donner la possibiliteacute de reacutealiser son travail correctement En pratique on deacuteplore en effet de nombreux deacute-fauts avant mecircme la pose de la porte rendant ainsi le travail du menuisier impossible sans adaptations majeures au preacutealable

Consignes avant la pose de portes reacutesistant au feu

Y Martin ir chef de la division lsquoEnve-loppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

DEacuteFAUT DE PLANEacuteITEacute ET DrsquoHORIZONTALITEacute DU SOL CAUSES ET CONSEacuteQUENCES

Un deacutefaut de planeacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute du sol dans la zone de giration de la porte aura deux conseacutequences immeacutediates bull au droit de la porte en position fermeacutee il

empecircchera le menuisier de respecter les jeux maximaux admis entre le vantail et le sol Pour les portes en bois le jeu autoriseacute est souvent de maximum 4 mm Notons neacuteanmoins que certaines portes reacutesistant au feu tolegraverent un jeu plus eacuteleveacute On se reacutefeacuterera agrave lrsquoagreacutement BENOR-ATG de la porte

bull dans la zone de giration il entraicircnera le frottement de la porte qui risque de ce fait drsquoecirctre endommageacutee voire raboteacutee par lrsquouti-lisateur pour eacuteviter le problegraveme ()

Au final comme lrsquoillustre la figure 1 la reacute-

sistance au feu de la porte in situ nrsquoest plus garantie

RECOMMANDATIONS PREacuteVENTIVES

Il importe que lrsquoauteur de projet ou le don-neur drsquoordre opte pour des revecirctements de sol adapteacutes et prescrive les toleacuterances de pla-neacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute adeacutequates du support (chape hellip) et du revecirctement (carrelage hellip) Lrsquoentreprise chargeacutee de lrsquoexeacutecution du sup-port et du revecirctement de sol doit respecter ces toleacuterances Ces derniegraveres sont donneacutees dans les NIT ad hoc et reprises au sect 732 de la NIT 234 lsquoPlacement de portes reacutesistant au feursquo En outre pour eacuteviter que la porte ne frotte le niveau du sol ne peut remonter que de maniegravere limiteacutee dans la zone de giration (jeu sur la porte en position fermeacutee - 2 mm de reacuteserve)

Insistons neacuteanmoins sur le fait que dans cer-tains cas les toleacuterances geacuteneacuteralement admises sur le support ou le revecirctement de sol (celles

() Opeacuteration strictement interdite sur une porte reacutesistant au feu car elle risque drsquoaneacuteantir complegravetement sa reacutesistance au feu

Fig 1 Deacutefaut drsquohorizontaliteacute etou de planeacuteiteacute du sol au droit de la porte reacutesistant au feu en position fermeacutee et passage de lrsquoincendie

relatives aux sols industriels p ex) restent insuffisantes pour permettre au placeur de la porte de respecter les jeux maximaux toleacutereacutes Il est degraves lors vivement recommandeacute que lrsquoau-teur de projet ou le donneur drsquoordre preacuteconise la pose drsquoun seuil au droit de la porte Une autre solution consiste agrave prescrire une classe de toleacuterances plus stricte au droit de la porte etou de preacuteciser au placeur avant qursquoil remette son prix les eacutecarts de planeacuteiteacute admis pour le revecirctement de sol situeacute du cocircteacute de lrsquoouverture de la porte

REMEgraveDES EN CAS DE DEacuteFAUT

Lrsquoentreprise chargeacutee de la pose de la porte informera le donneur drsquoordre du problegraveme de deacutefauts de planeacuteiteacute etou drsquohorizontaliteacute Elle peut proposer la pose drsquoun seuil rehausseacute (en pierre comme illustreacute par la figure 2 ou en bois de qualiteacute identique agrave lrsquoeacutebrasement de la porte) ainsi qursquoune estimation des coucircts Cette correction peut neacutecessiter de commander un vantail aux dimensions hors standard n

Fig 2 Exemple de pose drsquoun seuil en pierre

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201137

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet Elle attirera lrsquoattention sur drsquoautres points et notamment la neacutecessiteacute drsquoentretenir reacuteguliegraverement les portes reacutesistant au feu

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8 | CSTC-Contact 20113

PPeintures naturelles peintures vertes ou eacutecologiques directives europeacuteennes labels les approches environnementales se sont reacutecemment multiplieacutees dans le domaine des finitions Mais qursquoimpliquent-elles reacuteellement pour le menuisier et le peintre Quelles sont les garanties offertes par tel marquage ou telle leacutegislation Cet article tente de faire le point sur les diffeacuterentes approches eacutecologiques relatives aux finitions pour le bois

Finitions eacutecologiques pour le bois

DIRECTIVES ET REacuteGLEMENTATIONS

La reacuteglementation REACH et les directives eu-ropeacuteennes 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute reacutecemment mises en œuvre afin drsquoameacuteliorer la protection de la santeacute et de lrsquoenvironnement

REACH (Registration Evaluation and Autho-risation of Chemicals) est baseacute sur lrsquoenregis-trement et lrsquoeacutevaluation de tous les produits chimiques utiliseacutes dans lrsquoUnion europeacuteenne dans des quantiteacutes supeacuterieures agrave une tonne Il est possible que les plus dangereux fassent lrsquoobjet de restrictions ou drsquointerdictions Pour le menuisier et le peintre cette leacutegislation a un impact limiteacute elle implique principalement drsquoidentifier les produits faisant lrsquoobjet drsquoune reacuteglementation de disposer des fiches de seacutecu-riteacute des produits et drsquoinformer les travailleurs

Les directives 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute mises en œuvre conseacutecutivement au protocole de Kyoto Elles visent toutes deux agrave reacuteduire les eacutemissions de COV (composeacutes organiques volatils) Elles reacutesultent drsquoune prise de conscience de leur impact neacutegatif sur la santeacute et sur la couche drsquoozone ainsi que de la neacutecessiteacute de reacuteduire les eacutemissions de gaz agrave effets de serre

La directive 199913CE concerne les appli-cations en atelier Elle fixe des valeurs maxi-males drsquoeacutemission de COV pour une vingtaine drsquoactiviteacutes industrielles dont le revecirctement et lrsquoimpreacutegnation du bois Pour ces derniegraveres la directive srsquoapplique agrave partir drsquoune consomma-tion en solvants de 15 tan Cette valeur eacutetant relativement eacuteleveacutee un nombre tregraves restreint drsquoentrepreneurs devrait ecirctre concerneacute

Lors drsquoune application in situ il nrsquoest pas pos-sible de pieacuteger les eacutemissions de COV Pour cette raison la directive 200442CE agit directement sur la composition des peintures en limitant leur teneur en COV Douze types diffeacuterents de peintures et vernis sont concer-neacutes parmi lesquels sept srsquoappliquent sur le

CT

Men

uise

rie

E Cailleux dr chef de projet labora-toire lsquoTechnologie du beacutetonrsquo CSTC () S Charron ir chef de laboratoire adjoint division lsquoEnveloppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

bois Un marquage obligatoire est eacutegalement apposeacute sur les emballages speacutecifiant la cateacutego-rie du produit et sa teneur maximale en COV Cette directive ne srsquoapplique pas aux peintures utiliseacutees exclusivement en atelier et couvertes par la directive 199913CE

Pour le bois ces directives ont conduit au deacuteveloppement de nouvelles finitions et tech-niques drsquoapplication limitant les eacutemissions de COV notamment des peintures agrave haut extrait sec hydrodiluables alkydes en eacutemulsion ou encore des peintures en poudre

LABELS

Les directives 199913CE et 200442CE agissent exclusivement sur les COV Les labels eacutecologiques tentent drsquoaller plus loin et drsquoapporter une reacuteponse compleacutementaire agrave une demande croissante de mateacuteriaux plus eacutecologiques Natureplus Ecolabel europeacuteen Der Blaue Engel hellip Il existe actuellement un grand nombre de labels nationaux et interna-tionaux Geacuteneacuteralement octroyeacutes sur la base drsquoune deacutemarche volontaire ces marquages imposent des exigences pouvant srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterentes

En Belgique lrsquoEcolabel europeacuteen est le label officiellement reconnu (wwwecolabelbe) Les exigences eacutecologiques lieacutees agrave ce marquage touchent les diffeacuterentes eacutetapes du cycle de vie du produit telles que la fabrication lrsquoapplica-tion ou encore lrsquoeacutelimination Pour les peintures et vernis le label impose notamment des te-neurs limiteacutees en pigments blancs au dioxyde de titane en COV et en hydrocarbures aroma-tiques Les meacutetaux lourds et les composeacutes clas-seacutes comme dangereux pour lrsquoenvironnement sont eacutegalement interdits Concernant plus par-ticuliegraverement les COV les seuils consideacutereacutes sont beaucoup plus seacutevegraveres que ceux admis par la directive 200442CE Les finitions pour le bois sont particuliegraverement concerneacutees

Parallegravelement agrave ces critegraveres eacutecologiques lrsquoEcolabel impose le respect de paramegravetres de performance tels que lrsquoadheacuterence la reacutesis-tance au vieillissement ou le pouvoir couvrant Ces exigences visent agrave srsquoassurer que les pro-duits reacutepondant aux enjeux environnementaux conservent de reacuteelles performances techniques

Les finitions du bois concerneacutees par lrsquoEcolabel sont les peintures les vernis et les lasures pour lrsquointeacuterieur (couches de fond intermeacutediaire et de finition) Ni les produits de preacuteservation du bois ni les peintures et lasures pour lrsquoexteacuterieur nrsquoentrent actuellement dans le champ drsquoappli-cation de ce marquage

PEINTURES NATURELLES OU EacuteCOLOGIQUES

Des finitions ou traitements dits lsquonaturelsrsquo lsquoeacutecologiquesrsquo ou lsquovertsrsquo apparaissent depuis peu sur le marcheacute Sur le bois il peut srsquoagir de traitements contre les insectes de produits de finition pour lrsquointeacuterieur et lrsquoexteacuterieur (peintures laques lasures hellip) de couches de fond ou en-core de teintes pour parquets hellip Ces produits de finition dits lsquonaturelsrsquo sont geacuteneacuteralement agrave base de meacutethyl-cellulose drsquoargile drsquohuile (lin hellip) de caseacuteine ou de reacutesine (pin hellip)

Ces appellations ne sont pas reacuteglementeacutees Elles ne reacutepondent agrave aucun critegravere officiel et sont de la seule responsabiliteacute des fabricants Selon ces derniers les peintures lsquonaturellesrsquo tentent drsquoeacuteviter les composants de synthegravese Soulignons toutefois que la deacutefinition du terme lsquonaturelrsquo peut varier drsquoun fabricant agrave lrsquoautre En outre lsquonaturelrsquo ne signifie pas forceacutement lsquonon toxiquersquo Ainsi certaines peintures agrave base drsquohuile peuvent contenir des siccatifs toxiques (des oxydes de zirconium ou de cobalt p ex) afin drsquoacceacuteleacuterer leur seacute-chage Drsquoautres peintures peuvent comporter des terpegravenes Ces composeacutes font partie des COV et peuvent provoquer des allergies et des irritations respiratoires ou cutaneacutees Drsquoautres peintures lsquonaturellesrsquo utilisent des isoaliphates en substitution de lrsquoessence de teacutereacutebenthine Ce composeacute serait moins toxique mais il est issu de la peacutetrochimie Enfin aucun critegravere de performance nrsquoest lieacute agrave ces produits Par conseacutequent si certaines de ces finitions preacute-sentent un inteacuterecirct eacutecologique indeacuteniable elles reacuteclament une attention particuliegravere de la part de lrsquoutilisateur (leur composition est geacuteneacuterale-ment indiqueacutee) n

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() Guidance technologique lsquoREVORGAN ndash Revecirctements organiquesrsquo subsidieacutee par la Reacutegion wallonne

CSTC-Contact 20113 | 9

CT

Peinture revecirctem

ents souples pour murs et sols

DDe nos jours lorsqursquoil est question de peintures il est impossible de ne pas eacutevoquer les composeacutes organiques volatils (COV) Drsquoune part parce qursquoon sait que depuis le protocole de Kyoto de 1997 ces composeacutes altegraverent fortement la couche drsquoozone entraicircnant de graves conseacutequences pour lrsquoenvironnement et drsquoautre part du fait que les COV ont potentiellement un impact consideacuterable sur la santeacute

Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

En reacuteponse agrave cette probleacutematique la direc-tive europeacuteenne 200442CE a fixeacute les te-neurs maximales en COV pour pas moins de 12 types de peintures et de vernis diffeacuterents Degraves lors de nombreux fabricants ont adapteacute les formulations de leurs produits

Conscient de lrsquoimportance de cette probleacutema-tique dans notre pays eacutegalement le Coatings Research Institute (CoRI) a eacuteteacute accreacutediteacute afin de deacutefinir la teneur en COV des peintures selon les normes ISO 11890-2 et ASTM D 2369 Le CSTC dispose quant agrave lui des eacutequipements neacutecessaires pour mesurer le taux drsquoeacutemission des peintures (tant in situ qursquoen laboratoire) et de preacutevoir ses effets sur la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur

COV TENEUR OU EacuteMISSION

La teneur en COV (exprimeacutee en gl de pein-ture) est la quantiteacute de composeacutes organiques volatils que lrsquoon retrouve dans la formula-tion de la peinture La directive europeacuteenne 200442CE fixe agrave cet eacutegard un certain nombre de valeurs maximales devant absolument ecirctre respecteacutees depuis 2010

Lrsquoeacutemission de COV (exprimeacutee en microgm3 drsquoair) est le taux de composeacutes organiques volatils

eacutemis dans lrsquoair inteacuterieur apregraves application et seacutechage de la peinture

Il est impeacuteratif de ne pas confondre ces deux concepts Ce nrsquoest effectivement pas la teneur en COV mais bien lrsquoeacutemission de COV qui deacutetermine la quantiteacute de composeacutes chimiques libeacutereacutes dans lrsquoair inteacuterieur

Neacuteanmoins il est vrai qursquoauparavant la te-neur en COV eacutetait traditionnellement utiliseacutee comme critegravere drsquoeacutevaluation dans le contexte de la leacutegislation belge en matiegravere de qualiteacute de lrsquoair exteacuterieur et dans certains cas eacutegalement comme reacutefeacuterence pour estimer lrsquoeacutemission de COV dans lrsquoair inteacuterieur

Entre-temps de nombreux reacutesultats expeacuteri-mentaux ont reacuteveacuteleacute que mecircme les peintures dont la teneur en COV est tregraves faible peuvent ecirctre la source drsquoeacutemissions importantes Degraves lors diverses initiatives ont eacuteteacute prises telles que lrsquoencouragement agrave utiliser des peintures agrave faible eacutemission en COV et de nouvelles leacutegis-lations ont vu le jour

EXIGENCES ET LABELS

En ce qui concerne lrsquoeacutemission de COV des peintures il existe en Flandre depuis 2004

une reacuteglementation relative agrave la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur qui limite lrsquoeacutemission drsquoun certain nombre de composeacutes chimiques (notamment lrsquoaceacute-taldeacutehyde et le formaldeacutehyde) en preacutecisant leurs concentra-tions maximales indicatives et drsquointervention

La demande croissante du marcheacute en mateacuteriaux (dont les peintures) agrave faible eacutemis-sion de COV va de pair avec une importante augmentation du nombre de labels (volon-taires) relatifs aux agrave ces

produits (Natureplus Indoor Air Comfort NF Environnement Der Blaue Engel )

En Belgique on utilise geacuteneacuteralement le label europeacuteen officiellement reconnu lsquoEcolabelrsquo qui est actuellement baseacute sur la teneur en COV Les exigences de ce label sont plus strictes que celles de la directive europeacuteenne 200442CE De plus il tient compte drsquoun certain nombre drsquoaspects eacutecologiques tels que lrsquoutilisation ef-ficace du produit la reacuteduction des deacutechets et fixe des exigences minimales concernant lrsquoap-titude agrave lrsquoemploi (eacutetalement adheacuterence )

PEINTURES NATURELLES ET PEINTURES EacuteCOLOGIQUES

Les termes lsquopeintures naturellesrsquo ou lsquopeintures eacutecologiquesrsquo apparaissent freacutequemment dans le contexte des peintures agrave faible taux drsquoeacutemis-sion de COV Malgreacute le fait qursquoil nrsquoexiste encore pour ces termes aucune deacutefinition offi-cielle et que leur reconnaissance soit baseacutee sur une deacuteclaration du producteur de peinture lui-mecircme nous constatons que pour la plupart des fabricants ces peintures naturelles sont des peintures constitueacutees majoritairement de matiegraveres premiegraveres naturelles Dans tous les cas qursquoil srsquoagisse drsquoune peinture lsquonaturellersquo lsquoeacutecologiquersquo ou non des essais en labora-toire sont indispensables afin de deacutemontrer leur faible taux drsquoeacutemissions de COV En effet bien que les premiers essais drsquoeacutemissions sur un nombre restreint de peintures naturelles aient donneacutes de bons reacutesultats lrsquoutilisation de matiegraveres premiegraveres naturelles ne va pas obli-gatoirement de pair avec la notion de faible eacutemission de COV n

M Lor dr K Vause lic E Cailleux dr et V Pollet ir deacutepartement lsquoMateacuteriaux technologie et enveloppersquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201139

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Mesure en laboratoire de lrsquoeacutemission drsquoune peinture selon la norme NBN EN ISO 16000-10

10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

erie

C

T A

cous

tique

en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

CSTC-Contact 20113 | 11

CT

Vitrerie C

T A

coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

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Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

CSTC-Contact 20113 | 13

CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

erm

ie

Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

mbe

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e ga

z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

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20113

Les formations du CSTC

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

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Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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Centre de deacutemonstration et drsquoinformationMarktplein 7 bus 1B-3550 Heusden-Zolderteacutel 01122 50 65fax 02725 32 12

Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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CSTC-Contact 20113 | 3

DDans le cadre du projet lsquoIntelligent Bouwenrsquo (lsquoLa construction intelligentersquo) soutenu par lrsquoIWT Imec Sirris et le CSTC ont chercheacute des technologies et des appareils eacutelectroniques pouvant srsquoaveacuterer utiles lors de la construction ou lrsquoentretien de bacirctiments Ce projet eacutetudie non seulement lrsquooffre technologique actuelle mais sonde eacutegalement les besoins du secteur Cet article se concentre sur les applications potentielles des techniques de prise de vue et de traitement des images

Depuis quelques anneacutees deacutejagrave les photos sont indispensables pour se documenter sur chan-tier au cours drsquoune inspection lors de lrsquoeacutelabo-ration drsquoun dossier lsquoas builtrsquo ou lors du suivi des travaux Les techniques actuelles vont neacuteanmoins beaucoup plus loin En effet elles fournissent des informations non seulement visuelles mais aussi mesurables Cela signi-fie que les informations reacutecolteacutees permettent agrave lrsquoutilisateur de mesurer les distances et de controcircler les dimensions Gracircce agrave cette techno-logie quelques photos drsquoune installation per-mettent drsquoen calculer les dimensions chez soi agrave lrsquoaide drsquoun ordinateur La preacutecision obtenue gracircce agrave certaines techniques suffit largement aux applications dans bacirctiment

LA TECHNOLOGIE LASER

Bien drsquoautres appareils utilisent la technolo-gie laser laquelle permet de travailler avec une preacutecision de moins drsquoun millimegravetre pour des distances couvrant des dizaines de megravetres Les total stations c-agrave-d les appareils baseacutes sur la technologie laser les plus accomplis mesurent avec preacutecision les coordonneacutees X Y et Z de points dans lrsquoespace De plus ils sont capables de rechercher et de faire le releveacute automatique drsquoune seacuterie de points de mesure de suivre une balise et de transmettre les valeurs calculeacutees agrave un ordinateur portable ou agrave une tablette PC

Un autre appareil agrave laser le scanner agrave laser longue porteacutee est capable quant agrave lui de deacuteterminer les coordonneacutees de cinq millions de points en quelques minutes Ce nuage de points peut ensuite ecirctre transformeacute agrave lrsquoaide

de programmes approprieacutes en surfaces et en volumes sur lesquels il est possible de prendre des mesures Cette technique semble particu-liegraverement adapteacutee agrave lrsquoeacutetablissement drsquoun eacutetat des lieux lors de travaux de reacutenovation ou agrave la comparaison du bacirctiment avec les plans La ra-piditeacute de la prise de mesures et la grande quan-titeacute drsquoinformations sont impressionnantes La figure 1 reproduit le reacutesultat drsquoune campagne de mesures meneacutee dans un theacuteacirctre

IMAGES INFRAROUGES

A lrsquoaide de la thermographie infrarouge (cf fi-gure 2) il est possible drsquoeacutevaluer la tempeacuterature des diffeacuterents objets par lrsquoimage Ces rensei-gnements nous permettent entre autres de localiser les pertes de chaleur et les bons ou les mauvais contacts thermiques Le controcircle de la qualiteacute des travaux drsquoisolation (isolation drsquoun mur creux p ex) ou le controcircle indirect de lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair drsquoun bacirctiment (impor-tant dans le cadre de la reacuteglementation sur les performances eacutenergeacutetiques) en sont des appli-cations courantes

Cette technique permet par ailleurs de deacutetecter des problegravemes structuraux tels que le deacutechaus-sement de dalles en beacuteton causeacute par la corro-sion des tabliers de pont Lagrave ougrave il y a corro-sion la conductiviteacute thermique du tablier de pont vers la structure sous-jacente est en effet bien moindre ce qui se manifeste par une dif-feacuterence de couleur Etant donneacute que la lumiegravere infrarouge est absorbeacutee par lrsquoeau elle permet en outre de rendre visibles des zones humides indiscernables agrave lrsquoœil nu

CARTOGRAPHIE MOBILE

Gracircce agrave cette technologie on peut tout en rou-lant ou en se deacuteplaccedilant obtenir un aperccedilu des lieux qui nous entourent La figure 3 montre les images produites par huit appareils photo calibreacutes agrave partir drsquoun veacutehicule se deacuteplaccedilant dans une rue A lrsquoaide drsquoalgorithmes de calcul complexes cette technique reacuteussit agrave conver-tir en images mesurables des informations visuelles reacutesultant drsquoangle de vue leacutegegraverement diffeacuterents La cartographie mobile semble degraves lors convenir particuliegraverement au suivi de lrsquoavancement drsquoun chantier ou agrave lrsquoeacutevaluation drsquoune situation existante

Gracircce agrave cette technique il est possible de rem-placer les descriptions deacutetailleacutees et les releveacutes meacutetriques fastidieux par un algorithme qui analyse les images reacutecolteacutees de sorte agrave en deacute-duire des dimensions A plus grande eacutechelle cette technique pourrait ecirctre par exemple mise agrave profit pour documenter lrsquoimplantation drsquoun nouveau bacirctiment dans un environne-ment existant n

Fig 1 Reacutesultat de mesure avec un scanner agrave laser longue porteacutee

Fig 2 Les images obtenues avec la lumiegravere infra-rouge font apparaicirctre les ponts thermiques

Fig 3 Huit cameacuteras donnent un aperccedilu des envi-rons tandis que le veacutehicule est en mouvement

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F Van Rickstal dr ir chef de projet laboratoire lsquoStructuresrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201133

La version longue de cet article qui abordera en outre drsquoautres domaines technologiques sera prochainement disponible sur notre site Internet

Creacuteer des images intelligentes

4 | CSTC-Contact 20113

CCrsquoest le 1er septembre 2011 que deacutebutera lrsquoeacutetude innovatrice lsquoSmart-Geothermrsquo Ce projet pour lequel le CSTC jouera un rocircle-cleacute tant au niveau de la reacutealisation que de la coordination srsquoeacutetendra sur une peacuteriode de six ans et beacuteneacuteficiera de lrsquoappui finan-cier de lrsquoIWT lrsquoinstitut flamand pour la promotion de lrsquoinnovation par la science et la technologie Lrsquoeacutetude vise la construction de bacirctiments agrave consommation eacutenergeacutetique quasi nulle et ce gracircce au deacuteveloppement de concepts inteacutegreacutes faisant usage de la geacuteothermie des eacuteleacutements de construction thermoactifs et drsquoautres techniques Plus de la moitieacute du parc immobilier actuel eacutetant concerneacutee par lrsquoapplication de ces concepts lrsquoimpact social et eacuteconomique du projet est eacutevidemment consideacuterable

En mai 2010 agrave lrsquooccasion de la reacutevision de la directive PEB lrsquoUnion europeacuteenne a fixeacute quelques objectifs relatifs aux performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments (cf p 16) Il a ainsi eacuteteacute demandeacute aux divers Etats membres de faire en sorte que drsquoici 2021 la consomma-tion de tous les nouveaux bacirctiments soit quasi nulle Cet objectif peut ecirctre atteint notamment en reacutealisant des bacirctiments qui neacutecessitent le moins drsquoeacutenergie possible (bacirctiments passifs p ex) et qui reacutepondent aux besoins eacutenergeacute-tiques reacutesiduels gracircce agrave lrsquoeacutenergie renouvelable produite sur place

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo initieacute agrave la de-mande et en collaboration avec diverses socieacute-teacutes de forage drsquoentreprises speacutecialiseacutees dans les travaux de fondations drsquoentrepreneurs geacuteneacuteraux de fournisseurs de producteurs et drsquoinstallateurs consistera principalement agrave trouver des moyens de satisfaire aux besoins eacutenergeacutetiques reacutesiduels de la maniegravere la plus efficace Lrsquoeacutetude sera reacutealiseacutee dans le cadre drsquoun consortium speacutecialement creacuteeacute agrave cet effet et constitueacute de collaborateurs du CSTC de

CT

Gro

s œ

uvre

N Huybrechts ir chef de la division lsquoGeacuteotechniquersquo CSTC

Capteurs solaires ou installation photo-

voltaiumlque

Chauffe-eau

Cuve de stockage drsquoeau

ou de MCP (mateacuteriaux agrave change-

ment de phase)Pieu eacutenergeacutetique

Echangeur de chaleur en surface

Stockage de lrsquoeacutenergie de

forage

Stockage du froid et de la chaleur

Pompe agrave chaleur eacutechangeur de chaleur et

systegraveme de ventilation

Chauffage par le sol agrave basse tempeacuterature

Eleacutement de construction thermoactif

Le concept Smart-Geotherm

la KULeuven de VITO (institut flamand de recherche technologique) de la VCB (Confeacutedeacuteration construction flamande) de la Bouwunie de lrsquoABEF drsquoInfobetonbe et de la FEBE Un eacuteleacutement-cleacute de cette approche est la combinaison du stockage eacutenergeacutetique agrave long et agrave court terme avec des systegravemes de commande intelligents permettant drsquoexploiter de maniegravere optimale le potentiel geacuteothermique du sol et lrsquoactivation drsquoeacuteleacutements de construction de grande taille

Comme nous lrsquoavons eacutevoqueacute ci-avant le concept de lsquoSmart-Geothermrsquo consiste agrave iso-ler le bacirctiment de telle sorte que les besoins nets en chaleur puissent ecirctre compenseacutes par lrsquoutilisation drsquoeacutenergie renouvelable combi-neacutee agrave un certain nombre de techniques intel-ligentes inteacutegreacutees Cette approche comporte trois aspects bull le recours agrave des systegravemes stockant lrsquoeacutenergie

thermique agrave court ou agrave long terme dans la masse structurelle du bacirctiment ou dans le sol en combinaison ou non avec des tech-niques de stockage plus flexibles (cf figure)

bull le deacuteveloppement et la diffusion de connais-sances drsquoapplications et drsquoinnovations dans le domaine des pompes agrave chaleur exploitant lrsquoeacutenergie stockeacutee dans le sol

bull la creacuteation de systegravemes de commande intel-ligents et lrsquoutilisation maximale drsquoeacutenergie peu coucircteuse etou renouvelable

Cette approche innovatrice peut eacutegalement avoir un impact positif sur bien drsquoautres as-pects Ainsi lrsquointeacutegration de techniques reacute-cemment deacuteveloppeacutees agrave lrsquoeacutetranger (p ex aux Pays-Bas pour les pieux battus preacutefabriqueacutes) agrave nos techniques habituelles de construction souterraine (pieux visseacutes dans le sol p ex) repreacutesente un reacuteel deacutefi

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo pourrait eacutegale-ment avoir un impact eacuteconomique consideacute-rable Lorsque lrsquoon sait qursquoaujourdrsquohui en Belgique seulement 2 du volume annuel de constructions neuves recourent aux techniques preacuteciteacutees (pompes agrave chaleur relieacutees au sol eacuteleacute-ments en beacuteton thermoactifs stockage de cha-leur thermique ) et que lrsquoapproche inteacutegreacutee proposeacutee permettrait de porter ce pourcentage agrave 50 le calcul est vite fait En drsquoautres termes on peut srsquoattendre agrave une croissance significative du chiffre drsquoaffaires et de lrsquooffre drsquoemploi dans divers sous-secteurs

Tout au long du projet une forte interaction srsquoeacutetablira entre la commission drsquoutilisateurs et trois groupes de travail techniques Ainsi plusieurs eacutetudes de cas et projets pilotes seront meneacutes afin de mettre en pratique lrsquoapproche inteacutegreacutee deacuteveloppeacutee au sein du projet Les entreprises souhaitant recevoir davantage drsquoinformations agrave ce sujet sont inviteacutees agrave nous contacter par mail (infobbribe) ou agrave surfer sur wwwsmartgeothermbe (agrave partir de sep-tembre site uniquement en neacuteerlandais) n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201134

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

Smart-Geotherm

CSTC-Contact 20113 | 5

CT

Couvertures

CCouverture aeacutereacutee ou non aeacutereacutee Autrefois la question ne se posait pas on ventilait les couvertures meacutetalliques en sous-face Aujourdrsquohui lrsquoeacutevolution des mateacuteriaux permet de construire des toitures chaudes et ce mecircme avec une couverture en zinc Cette technique preacutesente en outre des avantages indeacuteniables en matiegravere de performance eacutenergeacutetique et de compor-tement face au risque de condensation interne

Composition de toitures agrave couver-ture meacutetallique non autoportante

D Langendries ir chef adjoint du labo-ratoire lsquoCaracteacuteristiques eacutenergeacutetiquesrsquo CSTC K De Cuyper ir coordinateur des Comi-teacutes techniques CSTC

EVOLUTION DES MATEacuteRIAUX

Lorsqursquoon opte pour une couverture meacutetal-lique non autoportante une large gamme de meacutetaux est disponible cuivre alliage cui-vreux acier inoxydable zinc aluminium hellip Ces mateacuteriaux peuvent ecirctre faccedilonneacutes sous forme de feuilles ou de longues bandes que lrsquoon posera sur un support continu plancher en bois panneau sandwich ou isolant (rigide ou semi-rigide) Dans les deux premiers cas les feuilles sont fixeacutees directement sur le support par lrsquointermeacutediaire de pattes dans le troisiegraveme cas les feuilles reposent sur lrsquoiso-lant et les pattes de fixation vont alors par exemple ecirctre fixeacutees au support situeacute sous celui-ci Les feuilles meacutetalliques sont assem-bleacutees entre elles par agrafage par brasage ou parfois par soudage

Autrefois les couvertures meacutetalliques eacutetaient le plus souvent poseacutees sur un voligeage aeacutereacute Cette tradition trouve notamment son origine dans le mode de mise en œuvre du zinc tra-ditionnel En effet pour eacuteviter tout risque de corrosion le cocircteacute infeacuterieur ce mateacuteriau doit impeacuterativement ecirctre mis en contact avec lrsquoair ambiant contenant du dioxyde de carbone afin de se recouvrir drsquoune patine protectrice

Aujourdrsquohui lrsquoutilisation de meacutetaux tels que lrsquoacier inoxydable lrsquoaluminium le cuivre et plus reacutecemment le zinc revecirctu drsquoune couche protectrice sur sa face infeacuterieure permet de reacutealiser drsquoautres compositions de toitures Tous les meacutetaux peuvent deacutesormais ecirctre utili-seacutes pour construire des complexes non aeacutereacutes sous la couverture

Cette logique constructive qui aura probable-ment tendance agrave se geacuteneacuteraliser dans le futur preacutesente de nombreux avantages en mini-misant le volume drsquoair preacutesent dans la toiture ainsi que les mouvements drsquoair humide agrave la sous-face de la couverture ndash air provenant de lrsquoexteacuterieur ou migrant de lrsquointeacuterieur ndash elle limite la formation de condensats sous le meacutetal et en limitant les mouvements drsquoair autour de la couche drsquoisolation thermique elle aug-mente eacutegalement la performance eacutenergeacutetique de la paroi

EVACUATION DES CONDENSATS ET IMPOR-TANCE DE LA PENTE

Sous toute couverture meacutetallique se trouve de lrsquoair lequel est renouveleacute en continu via les joints debout via les raccords avec les autres eacuteleacutements de lrsquoenveloppe et bien sucircr dans le cas des couvertures aeacutereacutees en sous-face via les ouvertures speacutecifiquement preacutevues agrave cet effet Ce renouvellement est induit par des effets de vent etou de tempeacuterature Or lrsquoair est toujours chargeacute drsquohumiditeacute et il peut arriver que celle-ci se condense agrave la sous-face de la couverture

lorsque la tempeacuterature de la feuille meacutetallique descend sous la tempeacuterature de roseacutee de lrsquoair (agrave la suite du refroidissement par rayonnement de chaleur vers la voucircte ceacuteleste p ex)

Il est difficile drsquoeacutevaluer la quantiteacute de conden-sats susceptible de se creacuteer mais elle peut ecirctre consideacuterable Elle lrsquoest davantage encore si le complexe toiture preacutesente une lame drsquoair ventileacutee volontairement par de lrsquoair exteacuterieur ou si lorsque du cocircteacute inteacuterieur de la toiture le pare-vapeur ne peut ecirctre poseacute sur un support continu Ces condensats doivent degraves lors ecirctre immeacutediatement eacutevacueacutes afin drsquoeacuteviter la deacutegra-dation du complexe

Voilagrave pourquoi il convient de distinguer les principes geacuteneacuteraux de composition des toi-tures agrave couverture meacutetallique selon la pente bull dans le cas de toitures inclineacutees (gt 10deg) la

pente est suffisante et permet drsquoeacutevacuer par une sous-toiture les eacuteventuels condensats formeacutes agrave la sous-face de la couverture Tant les couvertures volontairement aeacutereacutees que non aeacutereacutees sont donc envisageables

bull dans le cas des faibles pentes (1 agrave 10deg) lrsquoin-clinaison de la couverture ne permettant pas drsquoeacutevacuer efficacement les condensats vers la gouttiegravere il est conseilleacute drsquoopter pour une toiture lsquochaudersquo (sans aeacuteration speacutecifique agrave la sous-face de la couverture)

Dans le second cas le pare-vapeur sera impeacute-rativement poseacute sur un support continu au-dessus de la structure portante De maniegravere geacuteneacuterale cette preacutecaution est drsquoailleurs agrave recommander pour toutes les pentes car il est neacutecessaire de rendre les complexes toitures plus eacutetanches agrave lrsquoair afin de diminuer les pertes drsquoeacutenergie dues au deacuteplacement de lrsquoair (fuites drsquoair) n

wwwcstcbeCsTC-DigesT ndeg 11

Le CSTC publiera drsquoici peu un CSTC-Digest comprenant 18 scheacutemas de compositions de toitures classeacutes selon la pente et le mode drsquoaeacuteration de la sous-face de la couverture

6 | CSTC-Contact 20113

DDans lrsquoarticle lsquoNœuds constructifs et niveau Krsquo paru dans le CSTC-Contact 20103 nous vous avions preacutesenteacute la notion de lsquonœud constructifrsquo ainsi que la meacutethode permettant drsquoen tenir compte dans la reacuteglementation PEB En Flandre celle-ci est obligatoire depuis le 1er janvier 2011 mais on peut srsquoattendre agrave ce que les autres Reacutegions lui emboicirctent le pas tregraves prochai-nement Cet article traite plus particuliegraverement des nœuds constructifs dans les toitures plates

Nœuds constructifs dans les toitures plates

Le calcul unidimensionnel des deacuteperditions thermiques (valeurs U et K) neacutecessite la prise en compte des nœuds constructifs au droit de la fonction des parois de lrsquoenveloppe Cette perte de chaleur est due au fait que la couche drsquoisolation des parois est traverseacutee sur toute son eacutepaisseur par un mateacuteriau dont la conduc-tiviteacute thermique est supeacuterieure agrave celle de lrsquoiso-lant Afin de prendre en compte ces nœuds constructifs diverses options srsquooffrent au ges-tionnaire de projet (cf scheacutema)

Consideacuterons les deacutetails de la rive drsquoune toiture plate Cette transition entre le mur exteacuterieur et la toiture plate doit selon la reacuteglementation PEB ecirctre inteacutegreacutee en tant que nœud construc-tif La continuiteacute de lrsquoisolation thermique peut en effet ecirctre interrompue agrave cet endroit (cf cou-pure thermique illustreacutee par une ligne pointil-leacutee dans les figures 1 et 2)

Dans le cas des toitures plates on assurera geacuteneacuteralement la continuiteacute des couches drsquoiso-lation au droit des nœuds constructifs agrave lrsquoaide drsquoeacuteleacutements isolants interposeacutes (regravegle de base ndeg 2) Ces eacuteleacutements doivent par ailleurs satis-faire simultaneacutement agrave trois conditions (cf ta-bleau) Il en sera tenu compte pour les deacutetails de toiture qui seront publieacutes dans la reacutevision de la Note drsquoinformation technique ndeg 191 lsquoLa toiture plate 2e partie exeacutecution des ouvrages de raccordrsquo n

E Mahieu ing conseiller principal division lsquoAvis techniquesrsquo CSTC

Fig 1 Interposition drsquoun bloc isolant

dinsul

dxdcontact1

Conditions pour la regravegle de base ndeg 2 appliqueacutees agrave lrsquoexemple donneacute

ExigenceUtilisation drsquoun bloc constructif ther-

miquement isolant (cf figure 1)Isolation thermique du releveacute de

toiture (cf figure 2)

Valeur λ

Valeur λ du bloc constructif 02 le WmK(maccedilonnerie isolante isolant ou bois reacutesistant agrave la compression p ex)

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Valeur R

La valeur R (dinsulλinsul de lrsquoeacuteleacutement isolant doit ecirctre supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoisolation du mur creux ou de lrsquoisola-tion de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) de sorte que Rinsul ge min [frac12 Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Lrsquoeacutepaisseur de lrsquoisolation thermique placeacutee le long du releveacute de toiture et au-dessus de celui-ci (d2 et d3 sur la fig 2) doit ecirctre choisie de sorte que la valeur R soit supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoiso-lation du mur creux ou de lrsquoisolation de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) d2 ge λ2 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]d3 ge λ3 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Epaisseur de contact

Le bloc constructif recouvre au moins la moitieacute de lrsquoeacutepaisseur drsquoisolant de toiture tel que dcontact1 ge dx2

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Fig 2 Releveacute de toiture isoleacute thermi-quement

dcontact3 dcontact2

d1

d3

d2

d4

CT

Eta

ncheacute

iteacute

Option ACalcul deacutetailleacute du suppleacutement de

niveau K

Option BNœuds constructifs conformes agrave la PEB

Option C+ 10 points K

(meacutethode forfaitaire)

Nœuds constructifs conformes agrave la PEB

+ 3 points K

Nœuds constructifs non conformes agrave la PEB + calculer le suppleacutement de

niveau K

REGLE DE BASE ndeg 2 Continuiteacute des

couches drsquoisolation par isolant interposeacute

REGLE DE BASE ndeg 1 Continuiteacute des couches

drsquoisolation par une eacutepaisseur de contact

minimale

Satisfait agrave une des regravegles de base

Satisfait agraveψe le ψelim

Exigence de lrsquoeacutepais-seur de contact

Exigence de la valeur R

REGLE DE BASE ndeg 3Longueur minimale du

chemin de moindre reacutesistance thermique

ge 1 m

Exigence de la valeur λ

ou ou

ou

et

et

dcontact1

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CT

Menuiserie

PPour garantir la reacutesistance au feu annonceacutee drsquoune porte il est essentiel que sa pose soit reacutealiseacutee avec soin et selon les regravegles de lrsquoart Cette mise en œuvre conforme aux instructions du fabricant relegraveve de lrsquoentreprise en charge du placement de la porte Encore faut-il lui donner la possibiliteacute de reacutealiser son travail correctement En pratique on deacuteplore en effet de nombreux deacute-fauts avant mecircme la pose de la porte rendant ainsi le travail du menuisier impossible sans adaptations majeures au preacutealable

Consignes avant la pose de portes reacutesistant au feu

Y Martin ir chef de la division lsquoEnve-loppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

DEacuteFAUT DE PLANEacuteITEacute ET DrsquoHORIZONTALITEacute DU SOL CAUSES ET CONSEacuteQUENCES

Un deacutefaut de planeacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute du sol dans la zone de giration de la porte aura deux conseacutequences immeacutediates bull au droit de la porte en position fermeacutee il

empecircchera le menuisier de respecter les jeux maximaux admis entre le vantail et le sol Pour les portes en bois le jeu autoriseacute est souvent de maximum 4 mm Notons neacuteanmoins que certaines portes reacutesistant au feu tolegraverent un jeu plus eacuteleveacute On se reacutefeacuterera agrave lrsquoagreacutement BENOR-ATG de la porte

bull dans la zone de giration il entraicircnera le frottement de la porte qui risque de ce fait drsquoecirctre endommageacutee voire raboteacutee par lrsquouti-lisateur pour eacuteviter le problegraveme ()

Au final comme lrsquoillustre la figure 1 la reacute-

sistance au feu de la porte in situ nrsquoest plus garantie

RECOMMANDATIONS PREacuteVENTIVES

Il importe que lrsquoauteur de projet ou le don-neur drsquoordre opte pour des revecirctements de sol adapteacutes et prescrive les toleacuterances de pla-neacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute adeacutequates du support (chape hellip) et du revecirctement (carrelage hellip) Lrsquoentreprise chargeacutee de lrsquoexeacutecution du sup-port et du revecirctement de sol doit respecter ces toleacuterances Ces derniegraveres sont donneacutees dans les NIT ad hoc et reprises au sect 732 de la NIT 234 lsquoPlacement de portes reacutesistant au feursquo En outre pour eacuteviter que la porte ne frotte le niveau du sol ne peut remonter que de maniegravere limiteacutee dans la zone de giration (jeu sur la porte en position fermeacutee - 2 mm de reacuteserve)

Insistons neacuteanmoins sur le fait que dans cer-tains cas les toleacuterances geacuteneacuteralement admises sur le support ou le revecirctement de sol (celles

() Opeacuteration strictement interdite sur une porte reacutesistant au feu car elle risque drsquoaneacuteantir complegravetement sa reacutesistance au feu

Fig 1 Deacutefaut drsquohorizontaliteacute etou de planeacuteiteacute du sol au droit de la porte reacutesistant au feu en position fermeacutee et passage de lrsquoincendie

relatives aux sols industriels p ex) restent insuffisantes pour permettre au placeur de la porte de respecter les jeux maximaux toleacutereacutes Il est degraves lors vivement recommandeacute que lrsquoau-teur de projet ou le donneur drsquoordre preacuteconise la pose drsquoun seuil au droit de la porte Une autre solution consiste agrave prescrire une classe de toleacuterances plus stricte au droit de la porte etou de preacuteciser au placeur avant qursquoil remette son prix les eacutecarts de planeacuteiteacute admis pour le revecirctement de sol situeacute du cocircteacute de lrsquoouverture de la porte

REMEgraveDES EN CAS DE DEacuteFAUT

Lrsquoentreprise chargeacutee de la pose de la porte informera le donneur drsquoordre du problegraveme de deacutefauts de planeacuteiteacute etou drsquohorizontaliteacute Elle peut proposer la pose drsquoun seuil rehausseacute (en pierre comme illustreacute par la figure 2 ou en bois de qualiteacute identique agrave lrsquoeacutebrasement de la porte) ainsi qursquoune estimation des coucircts Cette correction peut neacutecessiter de commander un vantail aux dimensions hors standard n

Fig 2 Exemple de pose drsquoun seuil en pierre

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201137

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet Elle attirera lrsquoattention sur drsquoautres points et notamment la neacutecessiteacute drsquoentretenir reacuteguliegraverement les portes reacutesistant au feu

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8 | CSTC-Contact 20113

PPeintures naturelles peintures vertes ou eacutecologiques directives europeacuteennes labels les approches environnementales se sont reacutecemment multiplieacutees dans le domaine des finitions Mais qursquoimpliquent-elles reacuteellement pour le menuisier et le peintre Quelles sont les garanties offertes par tel marquage ou telle leacutegislation Cet article tente de faire le point sur les diffeacuterentes approches eacutecologiques relatives aux finitions pour le bois

Finitions eacutecologiques pour le bois

DIRECTIVES ET REacuteGLEMENTATIONS

La reacuteglementation REACH et les directives eu-ropeacuteennes 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute reacutecemment mises en œuvre afin drsquoameacuteliorer la protection de la santeacute et de lrsquoenvironnement

REACH (Registration Evaluation and Autho-risation of Chemicals) est baseacute sur lrsquoenregis-trement et lrsquoeacutevaluation de tous les produits chimiques utiliseacutes dans lrsquoUnion europeacuteenne dans des quantiteacutes supeacuterieures agrave une tonne Il est possible que les plus dangereux fassent lrsquoobjet de restrictions ou drsquointerdictions Pour le menuisier et le peintre cette leacutegislation a un impact limiteacute elle implique principalement drsquoidentifier les produits faisant lrsquoobjet drsquoune reacuteglementation de disposer des fiches de seacutecu-riteacute des produits et drsquoinformer les travailleurs

Les directives 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute mises en œuvre conseacutecutivement au protocole de Kyoto Elles visent toutes deux agrave reacuteduire les eacutemissions de COV (composeacutes organiques volatils) Elles reacutesultent drsquoune prise de conscience de leur impact neacutegatif sur la santeacute et sur la couche drsquoozone ainsi que de la neacutecessiteacute de reacuteduire les eacutemissions de gaz agrave effets de serre

La directive 199913CE concerne les appli-cations en atelier Elle fixe des valeurs maxi-males drsquoeacutemission de COV pour une vingtaine drsquoactiviteacutes industrielles dont le revecirctement et lrsquoimpreacutegnation du bois Pour ces derniegraveres la directive srsquoapplique agrave partir drsquoune consomma-tion en solvants de 15 tan Cette valeur eacutetant relativement eacuteleveacutee un nombre tregraves restreint drsquoentrepreneurs devrait ecirctre concerneacute

Lors drsquoune application in situ il nrsquoest pas pos-sible de pieacuteger les eacutemissions de COV Pour cette raison la directive 200442CE agit directement sur la composition des peintures en limitant leur teneur en COV Douze types diffeacuterents de peintures et vernis sont concer-neacutes parmi lesquels sept srsquoappliquent sur le

CT

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E Cailleux dr chef de projet labora-toire lsquoTechnologie du beacutetonrsquo CSTC () S Charron ir chef de laboratoire adjoint division lsquoEnveloppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

bois Un marquage obligatoire est eacutegalement apposeacute sur les emballages speacutecifiant la cateacutego-rie du produit et sa teneur maximale en COV Cette directive ne srsquoapplique pas aux peintures utiliseacutees exclusivement en atelier et couvertes par la directive 199913CE

Pour le bois ces directives ont conduit au deacuteveloppement de nouvelles finitions et tech-niques drsquoapplication limitant les eacutemissions de COV notamment des peintures agrave haut extrait sec hydrodiluables alkydes en eacutemulsion ou encore des peintures en poudre

LABELS

Les directives 199913CE et 200442CE agissent exclusivement sur les COV Les labels eacutecologiques tentent drsquoaller plus loin et drsquoapporter une reacuteponse compleacutementaire agrave une demande croissante de mateacuteriaux plus eacutecologiques Natureplus Ecolabel europeacuteen Der Blaue Engel hellip Il existe actuellement un grand nombre de labels nationaux et interna-tionaux Geacuteneacuteralement octroyeacutes sur la base drsquoune deacutemarche volontaire ces marquages imposent des exigences pouvant srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterentes

En Belgique lrsquoEcolabel europeacuteen est le label officiellement reconnu (wwwecolabelbe) Les exigences eacutecologiques lieacutees agrave ce marquage touchent les diffeacuterentes eacutetapes du cycle de vie du produit telles que la fabrication lrsquoapplica-tion ou encore lrsquoeacutelimination Pour les peintures et vernis le label impose notamment des te-neurs limiteacutees en pigments blancs au dioxyde de titane en COV et en hydrocarbures aroma-tiques Les meacutetaux lourds et les composeacutes clas-seacutes comme dangereux pour lrsquoenvironnement sont eacutegalement interdits Concernant plus par-ticuliegraverement les COV les seuils consideacutereacutes sont beaucoup plus seacutevegraveres que ceux admis par la directive 200442CE Les finitions pour le bois sont particuliegraverement concerneacutees

Parallegravelement agrave ces critegraveres eacutecologiques lrsquoEcolabel impose le respect de paramegravetres de performance tels que lrsquoadheacuterence la reacutesis-tance au vieillissement ou le pouvoir couvrant Ces exigences visent agrave srsquoassurer que les pro-duits reacutepondant aux enjeux environnementaux conservent de reacuteelles performances techniques

Les finitions du bois concerneacutees par lrsquoEcolabel sont les peintures les vernis et les lasures pour lrsquointeacuterieur (couches de fond intermeacutediaire et de finition) Ni les produits de preacuteservation du bois ni les peintures et lasures pour lrsquoexteacuterieur nrsquoentrent actuellement dans le champ drsquoappli-cation de ce marquage

PEINTURES NATURELLES OU EacuteCOLOGIQUES

Des finitions ou traitements dits lsquonaturelsrsquo lsquoeacutecologiquesrsquo ou lsquovertsrsquo apparaissent depuis peu sur le marcheacute Sur le bois il peut srsquoagir de traitements contre les insectes de produits de finition pour lrsquointeacuterieur et lrsquoexteacuterieur (peintures laques lasures hellip) de couches de fond ou en-core de teintes pour parquets hellip Ces produits de finition dits lsquonaturelsrsquo sont geacuteneacuteralement agrave base de meacutethyl-cellulose drsquoargile drsquohuile (lin hellip) de caseacuteine ou de reacutesine (pin hellip)

Ces appellations ne sont pas reacuteglementeacutees Elles ne reacutepondent agrave aucun critegravere officiel et sont de la seule responsabiliteacute des fabricants Selon ces derniers les peintures lsquonaturellesrsquo tentent drsquoeacuteviter les composants de synthegravese Soulignons toutefois que la deacutefinition du terme lsquonaturelrsquo peut varier drsquoun fabricant agrave lrsquoautre En outre lsquonaturelrsquo ne signifie pas forceacutement lsquonon toxiquersquo Ainsi certaines peintures agrave base drsquohuile peuvent contenir des siccatifs toxiques (des oxydes de zirconium ou de cobalt p ex) afin drsquoacceacuteleacuterer leur seacute-chage Drsquoautres peintures peuvent comporter des terpegravenes Ces composeacutes font partie des COV et peuvent provoquer des allergies et des irritations respiratoires ou cutaneacutees Drsquoautres peintures lsquonaturellesrsquo utilisent des isoaliphates en substitution de lrsquoessence de teacutereacutebenthine Ce composeacute serait moins toxique mais il est issu de la peacutetrochimie Enfin aucun critegravere de performance nrsquoest lieacute agrave ces produits Par conseacutequent si certaines de ces finitions preacute-sentent un inteacuterecirct eacutecologique indeacuteniable elles reacuteclament une attention particuliegravere de la part de lrsquoutilisateur (leur composition est geacuteneacuterale-ment indiqueacutee) n

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() Guidance technologique lsquoREVORGAN ndash Revecirctements organiquesrsquo subsidieacutee par la Reacutegion wallonne

CSTC-Contact 20113 | 9

CT

Peinture revecirctem

ents souples pour murs et sols

DDe nos jours lorsqursquoil est question de peintures il est impossible de ne pas eacutevoquer les composeacutes organiques volatils (COV) Drsquoune part parce qursquoon sait que depuis le protocole de Kyoto de 1997 ces composeacutes altegraverent fortement la couche drsquoozone entraicircnant de graves conseacutequences pour lrsquoenvironnement et drsquoautre part du fait que les COV ont potentiellement un impact consideacuterable sur la santeacute

Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

En reacuteponse agrave cette probleacutematique la direc-tive europeacuteenne 200442CE a fixeacute les te-neurs maximales en COV pour pas moins de 12 types de peintures et de vernis diffeacuterents Degraves lors de nombreux fabricants ont adapteacute les formulations de leurs produits

Conscient de lrsquoimportance de cette probleacutema-tique dans notre pays eacutegalement le Coatings Research Institute (CoRI) a eacuteteacute accreacutediteacute afin de deacutefinir la teneur en COV des peintures selon les normes ISO 11890-2 et ASTM D 2369 Le CSTC dispose quant agrave lui des eacutequipements neacutecessaires pour mesurer le taux drsquoeacutemission des peintures (tant in situ qursquoen laboratoire) et de preacutevoir ses effets sur la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur

COV TENEUR OU EacuteMISSION

La teneur en COV (exprimeacutee en gl de pein-ture) est la quantiteacute de composeacutes organiques volatils que lrsquoon retrouve dans la formula-tion de la peinture La directive europeacuteenne 200442CE fixe agrave cet eacutegard un certain nombre de valeurs maximales devant absolument ecirctre respecteacutees depuis 2010

Lrsquoeacutemission de COV (exprimeacutee en microgm3 drsquoair) est le taux de composeacutes organiques volatils

eacutemis dans lrsquoair inteacuterieur apregraves application et seacutechage de la peinture

Il est impeacuteratif de ne pas confondre ces deux concepts Ce nrsquoest effectivement pas la teneur en COV mais bien lrsquoeacutemission de COV qui deacutetermine la quantiteacute de composeacutes chimiques libeacutereacutes dans lrsquoair inteacuterieur

Neacuteanmoins il est vrai qursquoauparavant la te-neur en COV eacutetait traditionnellement utiliseacutee comme critegravere drsquoeacutevaluation dans le contexte de la leacutegislation belge en matiegravere de qualiteacute de lrsquoair exteacuterieur et dans certains cas eacutegalement comme reacutefeacuterence pour estimer lrsquoeacutemission de COV dans lrsquoair inteacuterieur

Entre-temps de nombreux reacutesultats expeacuteri-mentaux ont reacuteveacuteleacute que mecircme les peintures dont la teneur en COV est tregraves faible peuvent ecirctre la source drsquoeacutemissions importantes Degraves lors diverses initiatives ont eacuteteacute prises telles que lrsquoencouragement agrave utiliser des peintures agrave faible eacutemission en COV et de nouvelles leacutegis-lations ont vu le jour

EXIGENCES ET LABELS

En ce qui concerne lrsquoeacutemission de COV des peintures il existe en Flandre depuis 2004

une reacuteglementation relative agrave la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur qui limite lrsquoeacutemission drsquoun certain nombre de composeacutes chimiques (notamment lrsquoaceacute-taldeacutehyde et le formaldeacutehyde) en preacutecisant leurs concentra-tions maximales indicatives et drsquointervention

La demande croissante du marcheacute en mateacuteriaux (dont les peintures) agrave faible eacutemis-sion de COV va de pair avec une importante augmentation du nombre de labels (volon-taires) relatifs aux agrave ces

produits (Natureplus Indoor Air Comfort NF Environnement Der Blaue Engel )

En Belgique on utilise geacuteneacuteralement le label europeacuteen officiellement reconnu lsquoEcolabelrsquo qui est actuellement baseacute sur la teneur en COV Les exigences de ce label sont plus strictes que celles de la directive europeacuteenne 200442CE De plus il tient compte drsquoun certain nombre drsquoaspects eacutecologiques tels que lrsquoutilisation ef-ficace du produit la reacuteduction des deacutechets et fixe des exigences minimales concernant lrsquoap-titude agrave lrsquoemploi (eacutetalement adheacuterence )

PEINTURES NATURELLES ET PEINTURES EacuteCOLOGIQUES

Les termes lsquopeintures naturellesrsquo ou lsquopeintures eacutecologiquesrsquo apparaissent freacutequemment dans le contexte des peintures agrave faible taux drsquoeacutemis-sion de COV Malgreacute le fait qursquoil nrsquoexiste encore pour ces termes aucune deacutefinition offi-cielle et que leur reconnaissance soit baseacutee sur une deacuteclaration du producteur de peinture lui-mecircme nous constatons que pour la plupart des fabricants ces peintures naturelles sont des peintures constitueacutees majoritairement de matiegraveres premiegraveres naturelles Dans tous les cas qursquoil srsquoagisse drsquoune peinture lsquonaturellersquo lsquoeacutecologiquersquo ou non des essais en labora-toire sont indispensables afin de deacutemontrer leur faible taux drsquoeacutemissions de COV En effet bien que les premiers essais drsquoeacutemissions sur un nombre restreint de peintures naturelles aient donneacutes de bons reacutesultats lrsquoutilisation de matiegraveres premiegraveres naturelles ne va pas obli-gatoirement de pair avec la notion de faible eacutemission de COV n

M Lor dr K Vause lic E Cailleux dr et V Pollet ir deacutepartement lsquoMateacuteriaux technologie et enveloppersquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201139

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Mesure en laboratoire de lrsquoeacutemission drsquoune peinture selon la norme NBN EN ISO 16000-10

10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

erie

C

T A

cous

tique

en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

CSTC-Contact 20113 | 11

CT

Vitrerie C

T A

coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

Pla

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et jo

into

yage

Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

CSTC-Contact 20113 | 13

CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

CT

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wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011313

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

erm

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Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

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2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

mbe

rie s

anita

ire e

t in

dust

rielle

in

stal

latio

ns d

e ga

z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

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oslashrk

Nic

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Roy

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)

20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

PUBLICATIONS

LespublicationsduCSTCsontdisponiblesbull surnotresiteInternet

ndash gratuitementpourlesentrepreneursressortissantsndash parsouscriptionpourlesautresprofessionnels(enregistrementsurwwwcstcbe)

bull sousformeimprimeacuteeetsurCD-ROMPourtoutrenseignementappelezle025298100(de8h30agrave12h00)oueacutecrivez-nousparfax(025298110)ouparmail(publbbribe)

FORMATIONS

bull PourplusdrsquoinformationsausujetdesformationscontactezJ-PGinsberg(infobbribe)parteacuteleacutephone(026557711)ouparfax(026530729)

bull Lienutilewwwcstcbe(rubriquelsquoAgendarsquo)

Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

wwwcstcbe

CSTCBRUXELLES

Siegravege socialRue du Lombard 42B-1000 Bruxelles

direction geacuteneacuteraleteacutel 02502 66 90fax 02502 81 80e-mail infobbribesite web wwwcstcbe

ZAVENTEM

BureauxLozenberg 7B-1932 Sint-Stevens-Woluwe (Zaventem)teacutel 02716 42 11fax 02725 32 12

avis techniques - interface et consultancecommunicationgestion - qualiteacute - techniques de lrsquoinformationdeacuteveloppement - valorisationagreacutements techniquesnormalisation

publicationsteacutel 02529 81 00fax 02529 81 10

LIMELETTE

Station expeacuterimentaleAvenue Pierre Holoffe 21B-1342 Limeletteteacutel 02655 77 11fax 02653 07 29

recherche et innovationlaboratoiresformationdocumentationbibliothegraveque

HEUSDEN-ZOLDER

Centre de deacutemonstration et drsquoinformationMarktplein 7 bus 1B-3550 Heusden-Zolderteacutel 01122 50 65fax 02725 32 12

Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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4 | CSTC-Contact 20113

CCrsquoest le 1er septembre 2011 que deacutebutera lrsquoeacutetude innovatrice lsquoSmart-Geothermrsquo Ce projet pour lequel le CSTC jouera un rocircle-cleacute tant au niveau de la reacutealisation que de la coordination srsquoeacutetendra sur une peacuteriode de six ans et beacuteneacuteficiera de lrsquoappui finan-cier de lrsquoIWT lrsquoinstitut flamand pour la promotion de lrsquoinnovation par la science et la technologie Lrsquoeacutetude vise la construction de bacirctiments agrave consommation eacutenergeacutetique quasi nulle et ce gracircce au deacuteveloppement de concepts inteacutegreacutes faisant usage de la geacuteothermie des eacuteleacutements de construction thermoactifs et drsquoautres techniques Plus de la moitieacute du parc immobilier actuel eacutetant concerneacutee par lrsquoapplication de ces concepts lrsquoimpact social et eacuteconomique du projet est eacutevidemment consideacuterable

En mai 2010 agrave lrsquooccasion de la reacutevision de la directive PEB lrsquoUnion europeacuteenne a fixeacute quelques objectifs relatifs aux performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments (cf p 16) Il a ainsi eacuteteacute demandeacute aux divers Etats membres de faire en sorte que drsquoici 2021 la consomma-tion de tous les nouveaux bacirctiments soit quasi nulle Cet objectif peut ecirctre atteint notamment en reacutealisant des bacirctiments qui neacutecessitent le moins drsquoeacutenergie possible (bacirctiments passifs p ex) et qui reacutepondent aux besoins eacutenergeacute-tiques reacutesiduels gracircce agrave lrsquoeacutenergie renouvelable produite sur place

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo initieacute agrave la de-mande et en collaboration avec diverses socieacute-teacutes de forage drsquoentreprises speacutecialiseacutees dans les travaux de fondations drsquoentrepreneurs geacuteneacuteraux de fournisseurs de producteurs et drsquoinstallateurs consistera principalement agrave trouver des moyens de satisfaire aux besoins eacutenergeacutetiques reacutesiduels de la maniegravere la plus efficace Lrsquoeacutetude sera reacutealiseacutee dans le cadre drsquoun consortium speacutecialement creacuteeacute agrave cet effet et constitueacute de collaborateurs du CSTC de

CT

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N Huybrechts ir chef de la division lsquoGeacuteotechniquersquo CSTC

Capteurs solaires ou installation photo-

voltaiumlque

Chauffe-eau

Cuve de stockage drsquoeau

ou de MCP (mateacuteriaux agrave change-

ment de phase)Pieu eacutenergeacutetique

Echangeur de chaleur en surface

Stockage de lrsquoeacutenergie de

forage

Stockage du froid et de la chaleur

Pompe agrave chaleur eacutechangeur de chaleur et

systegraveme de ventilation

Chauffage par le sol agrave basse tempeacuterature

Eleacutement de construction thermoactif

Le concept Smart-Geotherm

la KULeuven de VITO (institut flamand de recherche technologique) de la VCB (Confeacutedeacuteration construction flamande) de la Bouwunie de lrsquoABEF drsquoInfobetonbe et de la FEBE Un eacuteleacutement-cleacute de cette approche est la combinaison du stockage eacutenergeacutetique agrave long et agrave court terme avec des systegravemes de commande intelligents permettant drsquoexploiter de maniegravere optimale le potentiel geacuteothermique du sol et lrsquoactivation drsquoeacuteleacutements de construction de grande taille

Comme nous lrsquoavons eacutevoqueacute ci-avant le concept de lsquoSmart-Geothermrsquo consiste agrave iso-ler le bacirctiment de telle sorte que les besoins nets en chaleur puissent ecirctre compenseacutes par lrsquoutilisation drsquoeacutenergie renouvelable combi-neacutee agrave un certain nombre de techniques intel-ligentes inteacutegreacutees Cette approche comporte trois aspects bull le recours agrave des systegravemes stockant lrsquoeacutenergie

thermique agrave court ou agrave long terme dans la masse structurelle du bacirctiment ou dans le sol en combinaison ou non avec des tech-niques de stockage plus flexibles (cf figure)

bull le deacuteveloppement et la diffusion de connais-sances drsquoapplications et drsquoinnovations dans le domaine des pompes agrave chaleur exploitant lrsquoeacutenergie stockeacutee dans le sol

bull la creacuteation de systegravemes de commande intel-ligents et lrsquoutilisation maximale drsquoeacutenergie peu coucircteuse etou renouvelable

Cette approche innovatrice peut eacutegalement avoir un impact positif sur bien drsquoautres as-pects Ainsi lrsquointeacutegration de techniques reacute-cemment deacuteveloppeacutees agrave lrsquoeacutetranger (p ex aux Pays-Bas pour les pieux battus preacutefabriqueacutes) agrave nos techniques habituelles de construction souterraine (pieux visseacutes dans le sol p ex) repreacutesente un reacuteel deacutefi

Le projet lsquoSmart-Geothermrsquo pourrait eacutegale-ment avoir un impact eacuteconomique consideacute-rable Lorsque lrsquoon sait qursquoaujourdrsquohui en Belgique seulement 2 du volume annuel de constructions neuves recourent aux techniques preacuteciteacutees (pompes agrave chaleur relieacutees au sol eacuteleacute-ments en beacuteton thermoactifs stockage de cha-leur thermique ) et que lrsquoapproche inteacutegreacutee proposeacutee permettrait de porter ce pourcentage agrave 50 le calcul est vite fait En drsquoautres termes on peut srsquoattendre agrave une croissance significative du chiffre drsquoaffaires et de lrsquooffre drsquoemploi dans divers sous-secteurs

Tout au long du projet une forte interaction srsquoeacutetablira entre la commission drsquoutilisateurs et trois groupes de travail techniques Ainsi plusieurs eacutetudes de cas et projets pilotes seront meneacutes afin de mettre en pratique lrsquoapproche inteacutegreacutee deacuteveloppeacutee au sein du projet Les entreprises souhaitant recevoir davantage drsquoinformations agrave ce sujet sont inviteacutees agrave nous contacter par mail (infobbribe) ou agrave surfer sur wwwsmartgeothermbe (agrave partir de sep-tembre site uniquement en neacuteerlandais) n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201134

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

Smart-Geotherm

CSTC-Contact 20113 | 5

CT

Couvertures

CCouverture aeacutereacutee ou non aeacutereacutee Autrefois la question ne se posait pas on ventilait les couvertures meacutetalliques en sous-face Aujourdrsquohui lrsquoeacutevolution des mateacuteriaux permet de construire des toitures chaudes et ce mecircme avec une couverture en zinc Cette technique preacutesente en outre des avantages indeacuteniables en matiegravere de performance eacutenergeacutetique et de compor-tement face au risque de condensation interne

Composition de toitures agrave couver-ture meacutetallique non autoportante

D Langendries ir chef adjoint du labo-ratoire lsquoCaracteacuteristiques eacutenergeacutetiquesrsquo CSTC K De Cuyper ir coordinateur des Comi-teacutes techniques CSTC

EVOLUTION DES MATEacuteRIAUX

Lorsqursquoon opte pour une couverture meacutetal-lique non autoportante une large gamme de meacutetaux est disponible cuivre alliage cui-vreux acier inoxydable zinc aluminium hellip Ces mateacuteriaux peuvent ecirctre faccedilonneacutes sous forme de feuilles ou de longues bandes que lrsquoon posera sur un support continu plancher en bois panneau sandwich ou isolant (rigide ou semi-rigide) Dans les deux premiers cas les feuilles sont fixeacutees directement sur le support par lrsquointermeacutediaire de pattes dans le troisiegraveme cas les feuilles reposent sur lrsquoiso-lant et les pattes de fixation vont alors par exemple ecirctre fixeacutees au support situeacute sous celui-ci Les feuilles meacutetalliques sont assem-bleacutees entre elles par agrafage par brasage ou parfois par soudage

Autrefois les couvertures meacutetalliques eacutetaient le plus souvent poseacutees sur un voligeage aeacutereacute Cette tradition trouve notamment son origine dans le mode de mise en œuvre du zinc tra-ditionnel En effet pour eacuteviter tout risque de corrosion le cocircteacute infeacuterieur ce mateacuteriau doit impeacuterativement ecirctre mis en contact avec lrsquoair ambiant contenant du dioxyde de carbone afin de se recouvrir drsquoune patine protectrice

Aujourdrsquohui lrsquoutilisation de meacutetaux tels que lrsquoacier inoxydable lrsquoaluminium le cuivre et plus reacutecemment le zinc revecirctu drsquoune couche protectrice sur sa face infeacuterieure permet de reacutealiser drsquoautres compositions de toitures Tous les meacutetaux peuvent deacutesormais ecirctre utili-seacutes pour construire des complexes non aeacutereacutes sous la couverture

Cette logique constructive qui aura probable-ment tendance agrave se geacuteneacuteraliser dans le futur preacutesente de nombreux avantages en mini-misant le volume drsquoair preacutesent dans la toiture ainsi que les mouvements drsquoair humide agrave la sous-face de la couverture ndash air provenant de lrsquoexteacuterieur ou migrant de lrsquointeacuterieur ndash elle limite la formation de condensats sous le meacutetal et en limitant les mouvements drsquoair autour de la couche drsquoisolation thermique elle aug-mente eacutegalement la performance eacutenergeacutetique de la paroi

EVACUATION DES CONDENSATS ET IMPOR-TANCE DE LA PENTE

Sous toute couverture meacutetallique se trouve de lrsquoair lequel est renouveleacute en continu via les joints debout via les raccords avec les autres eacuteleacutements de lrsquoenveloppe et bien sucircr dans le cas des couvertures aeacutereacutees en sous-face via les ouvertures speacutecifiquement preacutevues agrave cet effet Ce renouvellement est induit par des effets de vent etou de tempeacuterature Or lrsquoair est toujours chargeacute drsquohumiditeacute et il peut arriver que celle-ci se condense agrave la sous-face de la couverture

lorsque la tempeacuterature de la feuille meacutetallique descend sous la tempeacuterature de roseacutee de lrsquoair (agrave la suite du refroidissement par rayonnement de chaleur vers la voucircte ceacuteleste p ex)

Il est difficile drsquoeacutevaluer la quantiteacute de conden-sats susceptible de se creacuteer mais elle peut ecirctre consideacuterable Elle lrsquoest davantage encore si le complexe toiture preacutesente une lame drsquoair ventileacutee volontairement par de lrsquoair exteacuterieur ou si lorsque du cocircteacute inteacuterieur de la toiture le pare-vapeur ne peut ecirctre poseacute sur un support continu Ces condensats doivent degraves lors ecirctre immeacutediatement eacutevacueacutes afin drsquoeacuteviter la deacutegra-dation du complexe

Voilagrave pourquoi il convient de distinguer les principes geacuteneacuteraux de composition des toi-tures agrave couverture meacutetallique selon la pente bull dans le cas de toitures inclineacutees (gt 10deg) la

pente est suffisante et permet drsquoeacutevacuer par une sous-toiture les eacuteventuels condensats formeacutes agrave la sous-face de la couverture Tant les couvertures volontairement aeacutereacutees que non aeacutereacutees sont donc envisageables

bull dans le cas des faibles pentes (1 agrave 10deg) lrsquoin-clinaison de la couverture ne permettant pas drsquoeacutevacuer efficacement les condensats vers la gouttiegravere il est conseilleacute drsquoopter pour une toiture lsquochaudersquo (sans aeacuteration speacutecifique agrave la sous-face de la couverture)

Dans le second cas le pare-vapeur sera impeacute-rativement poseacute sur un support continu au-dessus de la structure portante De maniegravere geacuteneacuterale cette preacutecaution est drsquoailleurs agrave recommander pour toutes les pentes car il est neacutecessaire de rendre les complexes toitures plus eacutetanches agrave lrsquoair afin de diminuer les pertes drsquoeacutenergie dues au deacuteplacement de lrsquoair (fuites drsquoair) n

wwwcstcbeCsTC-DigesT ndeg 11

Le CSTC publiera drsquoici peu un CSTC-Digest comprenant 18 scheacutemas de compositions de toitures classeacutes selon la pente et le mode drsquoaeacuteration de la sous-face de la couverture

6 | CSTC-Contact 20113

DDans lrsquoarticle lsquoNœuds constructifs et niveau Krsquo paru dans le CSTC-Contact 20103 nous vous avions preacutesenteacute la notion de lsquonœud constructifrsquo ainsi que la meacutethode permettant drsquoen tenir compte dans la reacuteglementation PEB En Flandre celle-ci est obligatoire depuis le 1er janvier 2011 mais on peut srsquoattendre agrave ce que les autres Reacutegions lui emboicirctent le pas tregraves prochai-nement Cet article traite plus particuliegraverement des nœuds constructifs dans les toitures plates

Nœuds constructifs dans les toitures plates

Le calcul unidimensionnel des deacuteperditions thermiques (valeurs U et K) neacutecessite la prise en compte des nœuds constructifs au droit de la fonction des parois de lrsquoenveloppe Cette perte de chaleur est due au fait que la couche drsquoisolation des parois est traverseacutee sur toute son eacutepaisseur par un mateacuteriau dont la conduc-tiviteacute thermique est supeacuterieure agrave celle de lrsquoiso-lant Afin de prendre en compte ces nœuds constructifs diverses options srsquooffrent au ges-tionnaire de projet (cf scheacutema)

Consideacuterons les deacutetails de la rive drsquoune toiture plate Cette transition entre le mur exteacuterieur et la toiture plate doit selon la reacuteglementation PEB ecirctre inteacutegreacutee en tant que nœud construc-tif La continuiteacute de lrsquoisolation thermique peut en effet ecirctre interrompue agrave cet endroit (cf cou-pure thermique illustreacutee par une ligne pointil-leacutee dans les figures 1 et 2)

Dans le cas des toitures plates on assurera geacuteneacuteralement la continuiteacute des couches drsquoiso-lation au droit des nœuds constructifs agrave lrsquoaide drsquoeacuteleacutements isolants interposeacutes (regravegle de base ndeg 2) Ces eacuteleacutements doivent par ailleurs satis-faire simultaneacutement agrave trois conditions (cf ta-bleau) Il en sera tenu compte pour les deacutetails de toiture qui seront publieacutes dans la reacutevision de la Note drsquoinformation technique ndeg 191 lsquoLa toiture plate 2e partie exeacutecution des ouvrages de raccordrsquo n

E Mahieu ing conseiller principal division lsquoAvis techniquesrsquo CSTC

Fig 1 Interposition drsquoun bloc isolant

dinsul

dxdcontact1

Conditions pour la regravegle de base ndeg 2 appliqueacutees agrave lrsquoexemple donneacute

ExigenceUtilisation drsquoun bloc constructif ther-

miquement isolant (cf figure 1)Isolation thermique du releveacute de

toiture (cf figure 2)

Valeur λ

Valeur λ du bloc constructif 02 le WmK(maccedilonnerie isolante isolant ou bois reacutesistant agrave la compression p ex)

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Valeur R

La valeur R (dinsulλinsul de lrsquoeacuteleacutement isolant doit ecirctre supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoisolation du mur creux ou de lrsquoisola-tion de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) de sorte que Rinsul ge min [frac12 Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Lrsquoeacutepaisseur de lrsquoisolation thermique placeacutee le long du releveacute de toiture et au-dessus de celui-ci (d2 et d3 sur la fig 2) doit ecirctre choisie de sorte que la valeur R soit supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoiso-lation du mur creux ou de lrsquoisolation de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) d2 ge λ2 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]d3 ge λ3 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Epaisseur de contact

Le bloc constructif recouvre au moins la moitieacute de lrsquoeacutepaisseur drsquoisolant de toiture tel que dcontact1 ge dx2

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Fig 2 Releveacute de toiture isoleacute thermi-quement

dcontact3 dcontact2

d1

d3

d2

d4

CT

Eta

ncheacute

iteacute

Option ACalcul deacutetailleacute du suppleacutement de

niveau K

Option BNœuds constructifs conformes agrave la PEB

Option C+ 10 points K

(meacutethode forfaitaire)

Nœuds constructifs conformes agrave la PEB

+ 3 points K

Nœuds constructifs non conformes agrave la PEB + calculer le suppleacutement de

niveau K

REGLE DE BASE ndeg 2 Continuiteacute des

couches drsquoisolation par isolant interposeacute

REGLE DE BASE ndeg 1 Continuiteacute des couches

drsquoisolation par une eacutepaisseur de contact

minimale

Satisfait agrave une des regravegles de base

Satisfait agraveψe le ψelim

Exigence de lrsquoeacutepais-seur de contact

Exigence de la valeur R

REGLE DE BASE ndeg 3Longueur minimale du

chemin de moindre reacutesistance thermique

ge 1 m

Exigence de la valeur λ

ou ou

ou

et

et

dcontact1

CSTC-Contact 20113 | 7

CT

Menuiserie

PPour garantir la reacutesistance au feu annonceacutee drsquoune porte il est essentiel que sa pose soit reacutealiseacutee avec soin et selon les regravegles de lrsquoart Cette mise en œuvre conforme aux instructions du fabricant relegraveve de lrsquoentreprise en charge du placement de la porte Encore faut-il lui donner la possibiliteacute de reacutealiser son travail correctement En pratique on deacuteplore en effet de nombreux deacute-fauts avant mecircme la pose de la porte rendant ainsi le travail du menuisier impossible sans adaptations majeures au preacutealable

Consignes avant la pose de portes reacutesistant au feu

Y Martin ir chef de la division lsquoEnve-loppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

DEacuteFAUT DE PLANEacuteITEacute ET DrsquoHORIZONTALITEacute DU SOL CAUSES ET CONSEacuteQUENCES

Un deacutefaut de planeacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute du sol dans la zone de giration de la porte aura deux conseacutequences immeacutediates bull au droit de la porte en position fermeacutee il

empecircchera le menuisier de respecter les jeux maximaux admis entre le vantail et le sol Pour les portes en bois le jeu autoriseacute est souvent de maximum 4 mm Notons neacuteanmoins que certaines portes reacutesistant au feu tolegraverent un jeu plus eacuteleveacute On se reacutefeacuterera agrave lrsquoagreacutement BENOR-ATG de la porte

bull dans la zone de giration il entraicircnera le frottement de la porte qui risque de ce fait drsquoecirctre endommageacutee voire raboteacutee par lrsquouti-lisateur pour eacuteviter le problegraveme ()

Au final comme lrsquoillustre la figure 1 la reacute-

sistance au feu de la porte in situ nrsquoest plus garantie

RECOMMANDATIONS PREacuteVENTIVES

Il importe que lrsquoauteur de projet ou le don-neur drsquoordre opte pour des revecirctements de sol adapteacutes et prescrive les toleacuterances de pla-neacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute adeacutequates du support (chape hellip) et du revecirctement (carrelage hellip) Lrsquoentreprise chargeacutee de lrsquoexeacutecution du sup-port et du revecirctement de sol doit respecter ces toleacuterances Ces derniegraveres sont donneacutees dans les NIT ad hoc et reprises au sect 732 de la NIT 234 lsquoPlacement de portes reacutesistant au feursquo En outre pour eacuteviter que la porte ne frotte le niveau du sol ne peut remonter que de maniegravere limiteacutee dans la zone de giration (jeu sur la porte en position fermeacutee - 2 mm de reacuteserve)

Insistons neacuteanmoins sur le fait que dans cer-tains cas les toleacuterances geacuteneacuteralement admises sur le support ou le revecirctement de sol (celles

() Opeacuteration strictement interdite sur une porte reacutesistant au feu car elle risque drsquoaneacuteantir complegravetement sa reacutesistance au feu

Fig 1 Deacutefaut drsquohorizontaliteacute etou de planeacuteiteacute du sol au droit de la porte reacutesistant au feu en position fermeacutee et passage de lrsquoincendie

relatives aux sols industriels p ex) restent insuffisantes pour permettre au placeur de la porte de respecter les jeux maximaux toleacutereacutes Il est degraves lors vivement recommandeacute que lrsquoau-teur de projet ou le donneur drsquoordre preacuteconise la pose drsquoun seuil au droit de la porte Une autre solution consiste agrave prescrire une classe de toleacuterances plus stricte au droit de la porte etou de preacuteciser au placeur avant qursquoil remette son prix les eacutecarts de planeacuteiteacute admis pour le revecirctement de sol situeacute du cocircteacute de lrsquoouverture de la porte

REMEgraveDES EN CAS DE DEacuteFAUT

Lrsquoentreprise chargeacutee de la pose de la porte informera le donneur drsquoordre du problegraveme de deacutefauts de planeacuteiteacute etou drsquohorizontaliteacute Elle peut proposer la pose drsquoun seuil rehausseacute (en pierre comme illustreacute par la figure 2 ou en bois de qualiteacute identique agrave lrsquoeacutebrasement de la porte) ainsi qursquoune estimation des coucircts Cette correction peut neacutecessiter de commander un vantail aux dimensions hors standard n

Fig 2 Exemple de pose drsquoun seuil en pierre

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201137

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet Elle attirera lrsquoattention sur drsquoautres points et notamment la neacutecessiteacute drsquoentretenir reacuteguliegraverement les portes reacutesistant au feu

So

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8 | CSTC-Contact 20113

PPeintures naturelles peintures vertes ou eacutecologiques directives europeacuteennes labels les approches environnementales se sont reacutecemment multiplieacutees dans le domaine des finitions Mais qursquoimpliquent-elles reacuteellement pour le menuisier et le peintre Quelles sont les garanties offertes par tel marquage ou telle leacutegislation Cet article tente de faire le point sur les diffeacuterentes approches eacutecologiques relatives aux finitions pour le bois

Finitions eacutecologiques pour le bois

DIRECTIVES ET REacuteGLEMENTATIONS

La reacuteglementation REACH et les directives eu-ropeacuteennes 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute reacutecemment mises en œuvre afin drsquoameacuteliorer la protection de la santeacute et de lrsquoenvironnement

REACH (Registration Evaluation and Autho-risation of Chemicals) est baseacute sur lrsquoenregis-trement et lrsquoeacutevaluation de tous les produits chimiques utiliseacutes dans lrsquoUnion europeacuteenne dans des quantiteacutes supeacuterieures agrave une tonne Il est possible que les plus dangereux fassent lrsquoobjet de restrictions ou drsquointerdictions Pour le menuisier et le peintre cette leacutegislation a un impact limiteacute elle implique principalement drsquoidentifier les produits faisant lrsquoobjet drsquoune reacuteglementation de disposer des fiches de seacutecu-riteacute des produits et drsquoinformer les travailleurs

Les directives 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute mises en œuvre conseacutecutivement au protocole de Kyoto Elles visent toutes deux agrave reacuteduire les eacutemissions de COV (composeacutes organiques volatils) Elles reacutesultent drsquoune prise de conscience de leur impact neacutegatif sur la santeacute et sur la couche drsquoozone ainsi que de la neacutecessiteacute de reacuteduire les eacutemissions de gaz agrave effets de serre

La directive 199913CE concerne les appli-cations en atelier Elle fixe des valeurs maxi-males drsquoeacutemission de COV pour une vingtaine drsquoactiviteacutes industrielles dont le revecirctement et lrsquoimpreacutegnation du bois Pour ces derniegraveres la directive srsquoapplique agrave partir drsquoune consomma-tion en solvants de 15 tan Cette valeur eacutetant relativement eacuteleveacutee un nombre tregraves restreint drsquoentrepreneurs devrait ecirctre concerneacute

Lors drsquoune application in situ il nrsquoest pas pos-sible de pieacuteger les eacutemissions de COV Pour cette raison la directive 200442CE agit directement sur la composition des peintures en limitant leur teneur en COV Douze types diffeacuterents de peintures et vernis sont concer-neacutes parmi lesquels sept srsquoappliquent sur le

CT

Men

uise

rie

E Cailleux dr chef de projet labora-toire lsquoTechnologie du beacutetonrsquo CSTC () S Charron ir chef de laboratoire adjoint division lsquoEnveloppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

bois Un marquage obligatoire est eacutegalement apposeacute sur les emballages speacutecifiant la cateacutego-rie du produit et sa teneur maximale en COV Cette directive ne srsquoapplique pas aux peintures utiliseacutees exclusivement en atelier et couvertes par la directive 199913CE

Pour le bois ces directives ont conduit au deacuteveloppement de nouvelles finitions et tech-niques drsquoapplication limitant les eacutemissions de COV notamment des peintures agrave haut extrait sec hydrodiluables alkydes en eacutemulsion ou encore des peintures en poudre

LABELS

Les directives 199913CE et 200442CE agissent exclusivement sur les COV Les labels eacutecologiques tentent drsquoaller plus loin et drsquoapporter une reacuteponse compleacutementaire agrave une demande croissante de mateacuteriaux plus eacutecologiques Natureplus Ecolabel europeacuteen Der Blaue Engel hellip Il existe actuellement un grand nombre de labels nationaux et interna-tionaux Geacuteneacuteralement octroyeacutes sur la base drsquoune deacutemarche volontaire ces marquages imposent des exigences pouvant srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterentes

En Belgique lrsquoEcolabel europeacuteen est le label officiellement reconnu (wwwecolabelbe) Les exigences eacutecologiques lieacutees agrave ce marquage touchent les diffeacuterentes eacutetapes du cycle de vie du produit telles que la fabrication lrsquoapplica-tion ou encore lrsquoeacutelimination Pour les peintures et vernis le label impose notamment des te-neurs limiteacutees en pigments blancs au dioxyde de titane en COV et en hydrocarbures aroma-tiques Les meacutetaux lourds et les composeacutes clas-seacutes comme dangereux pour lrsquoenvironnement sont eacutegalement interdits Concernant plus par-ticuliegraverement les COV les seuils consideacutereacutes sont beaucoup plus seacutevegraveres que ceux admis par la directive 200442CE Les finitions pour le bois sont particuliegraverement concerneacutees

Parallegravelement agrave ces critegraveres eacutecologiques lrsquoEcolabel impose le respect de paramegravetres de performance tels que lrsquoadheacuterence la reacutesis-tance au vieillissement ou le pouvoir couvrant Ces exigences visent agrave srsquoassurer que les pro-duits reacutepondant aux enjeux environnementaux conservent de reacuteelles performances techniques

Les finitions du bois concerneacutees par lrsquoEcolabel sont les peintures les vernis et les lasures pour lrsquointeacuterieur (couches de fond intermeacutediaire et de finition) Ni les produits de preacuteservation du bois ni les peintures et lasures pour lrsquoexteacuterieur nrsquoentrent actuellement dans le champ drsquoappli-cation de ce marquage

PEINTURES NATURELLES OU EacuteCOLOGIQUES

Des finitions ou traitements dits lsquonaturelsrsquo lsquoeacutecologiquesrsquo ou lsquovertsrsquo apparaissent depuis peu sur le marcheacute Sur le bois il peut srsquoagir de traitements contre les insectes de produits de finition pour lrsquointeacuterieur et lrsquoexteacuterieur (peintures laques lasures hellip) de couches de fond ou en-core de teintes pour parquets hellip Ces produits de finition dits lsquonaturelsrsquo sont geacuteneacuteralement agrave base de meacutethyl-cellulose drsquoargile drsquohuile (lin hellip) de caseacuteine ou de reacutesine (pin hellip)

Ces appellations ne sont pas reacuteglementeacutees Elles ne reacutepondent agrave aucun critegravere officiel et sont de la seule responsabiliteacute des fabricants Selon ces derniers les peintures lsquonaturellesrsquo tentent drsquoeacuteviter les composants de synthegravese Soulignons toutefois que la deacutefinition du terme lsquonaturelrsquo peut varier drsquoun fabricant agrave lrsquoautre En outre lsquonaturelrsquo ne signifie pas forceacutement lsquonon toxiquersquo Ainsi certaines peintures agrave base drsquohuile peuvent contenir des siccatifs toxiques (des oxydes de zirconium ou de cobalt p ex) afin drsquoacceacuteleacuterer leur seacute-chage Drsquoautres peintures peuvent comporter des terpegravenes Ces composeacutes font partie des COV et peuvent provoquer des allergies et des irritations respiratoires ou cutaneacutees Drsquoautres peintures lsquonaturellesrsquo utilisent des isoaliphates en substitution de lrsquoessence de teacutereacutebenthine Ce composeacute serait moins toxique mais il est issu de la peacutetrochimie Enfin aucun critegravere de performance nrsquoest lieacute agrave ces produits Par conseacutequent si certaines de ces finitions preacute-sentent un inteacuterecirct eacutecologique indeacuteniable elles reacuteclament une attention particuliegravere de la part de lrsquoutilisateur (leur composition est geacuteneacuterale-ment indiqueacutee) n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201138

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() Guidance technologique lsquoREVORGAN ndash Revecirctements organiquesrsquo subsidieacutee par la Reacutegion wallonne

CSTC-Contact 20113 | 9

CT

Peinture revecirctem

ents souples pour murs et sols

DDe nos jours lorsqursquoil est question de peintures il est impossible de ne pas eacutevoquer les composeacutes organiques volatils (COV) Drsquoune part parce qursquoon sait que depuis le protocole de Kyoto de 1997 ces composeacutes altegraverent fortement la couche drsquoozone entraicircnant de graves conseacutequences pour lrsquoenvironnement et drsquoautre part du fait que les COV ont potentiellement un impact consideacuterable sur la santeacute

Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

En reacuteponse agrave cette probleacutematique la direc-tive europeacuteenne 200442CE a fixeacute les te-neurs maximales en COV pour pas moins de 12 types de peintures et de vernis diffeacuterents Degraves lors de nombreux fabricants ont adapteacute les formulations de leurs produits

Conscient de lrsquoimportance de cette probleacutema-tique dans notre pays eacutegalement le Coatings Research Institute (CoRI) a eacuteteacute accreacutediteacute afin de deacutefinir la teneur en COV des peintures selon les normes ISO 11890-2 et ASTM D 2369 Le CSTC dispose quant agrave lui des eacutequipements neacutecessaires pour mesurer le taux drsquoeacutemission des peintures (tant in situ qursquoen laboratoire) et de preacutevoir ses effets sur la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur

COV TENEUR OU EacuteMISSION

La teneur en COV (exprimeacutee en gl de pein-ture) est la quantiteacute de composeacutes organiques volatils que lrsquoon retrouve dans la formula-tion de la peinture La directive europeacuteenne 200442CE fixe agrave cet eacutegard un certain nombre de valeurs maximales devant absolument ecirctre respecteacutees depuis 2010

Lrsquoeacutemission de COV (exprimeacutee en microgm3 drsquoair) est le taux de composeacutes organiques volatils

eacutemis dans lrsquoair inteacuterieur apregraves application et seacutechage de la peinture

Il est impeacuteratif de ne pas confondre ces deux concepts Ce nrsquoest effectivement pas la teneur en COV mais bien lrsquoeacutemission de COV qui deacutetermine la quantiteacute de composeacutes chimiques libeacutereacutes dans lrsquoair inteacuterieur

Neacuteanmoins il est vrai qursquoauparavant la te-neur en COV eacutetait traditionnellement utiliseacutee comme critegravere drsquoeacutevaluation dans le contexte de la leacutegislation belge en matiegravere de qualiteacute de lrsquoair exteacuterieur et dans certains cas eacutegalement comme reacutefeacuterence pour estimer lrsquoeacutemission de COV dans lrsquoair inteacuterieur

Entre-temps de nombreux reacutesultats expeacuteri-mentaux ont reacuteveacuteleacute que mecircme les peintures dont la teneur en COV est tregraves faible peuvent ecirctre la source drsquoeacutemissions importantes Degraves lors diverses initiatives ont eacuteteacute prises telles que lrsquoencouragement agrave utiliser des peintures agrave faible eacutemission en COV et de nouvelles leacutegis-lations ont vu le jour

EXIGENCES ET LABELS

En ce qui concerne lrsquoeacutemission de COV des peintures il existe en Flandre depuis 2004

une reacuteglementation relative agrave la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur qui limite lrsquoeacutemission drsquoun certain nombre de composeacutes chimiques (notamment lrsquoaceacute-taldeacutehyde et le formaldeacutehyde) en preacutecisant leurs concentra-tions maximales indicatives et drsquointervention

La demande croissante du marcheacute en mateacuteriaux (dont les peintures) agrave faible eacutemis-sion de COV va de pair avec une importante augmentation du nombre de labels (volon-taires) relatifs aux agrave ces

produits (Natureplus Indoor Air Comfort NF Environnement Der Blaue Engel )

En Belgique on utilise geacuteneacuteralement le label europeacuteen officiellement reconnu lsquoEcolabelrsquo qui est actuellement baseacute sur la teneur en COV Les exigences de ce label sont plus strictes que celles de la directive europeacuteenne 200442CE De plus il tient compte drsquoun certain nombre drsquoaspects eacutecologiques tels que lrsquoutilisation ef-ficace du produit la reacuteduction des deacutechets et fixe des exigences minimales concernant lrsquoap-titude agrave lrsquoemploi (eacutetalement adheacuterence )

PEINTURES NATURELLES ET PEINTURES EacuteCOLOGIQUES

Les termes lsquopeintures naturellesrsquo ou lsquopeintures eacutecologiquesrsquo apparaissent freacutequemment dans le contexte des peintures agrave faible taux drsquoeacutemis-sion de COV Malgreacute le fait qursquoil nrsquoexiste encore pour ces termes aucune deacutefinition offi-cielle et que leur reconnaissance soit baseacutee sur une deacuteclaration du producteur de peinture lui-mecircme nous constatons que pour la plupart des fabricants ces peintures naturelles sont des peintures constitueacutees majoritairement de matiegraveres premiegraveres naturelles Dans tous les cas qursquoil srsquoagisse drsquoune peinture lsquonaturellersquo lsquoeacutecologiquersquo ou non des essais en labora-toire sont indispensables afin de deacutemontrer leur faible taux drsquoeacutemissions de COV En effet bien que les premiers essais drsquoeacutemissions sur un nombre restreint de peintures naturelles aient donneacutes de bons reacutesultats lrsquoutilisation de matiegraveres premiegraveres naturelles ne va pas obli-gatoirement de pair avec la notion de faible eacutemission de COV n

M Lor dr K Vause lic E Cailleux dr et V Pollet ir deacutepartement lsquoMateacuteriaux technologie et enveloppersquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201139

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Mesure en laboratoire de lrsquoeacutemission drsquoune peinture selon la norme NBN EN ISO 16000-10

10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

erie

C

T A

cous

tique

en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

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CT

Vitrerie C

T A

coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

Pla

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Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

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Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

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DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

erm

ie

Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

mbe

rie s

anita

ire e

t in

dust

rielle

in

stal

latio

ns d

e ga

z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

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ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

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Roy

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20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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avis techniques - interface et consultancecommunicationgestion - qualiteacute - techniques de lrsquoinformationdeacuteveloppement - valorisationagreacutements techniquesnormalisation

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Station expeacuterimentaleAvenue Pierre Holoffe 21B-1342 Limeletteteacutel 02655 77 11fax 02653 07 29

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Centre de deacutemonstration et drsquoinformationMarktplein 7 bus 1B-3550 Heusden-Zolderteacutel 01122 50 65fax 02725 32 12

Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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CSTC-Contact 20113 | 5

CT

Couvertures

CCouverture aeacutereacutee ou non aeacutereacutee Autrefois la question ne se posait pas on ventilait les couvertures meacutetalliques en sous-face Aujourdrsquohui lrsquoeacutevolution des mateacuteriaux permet de construire des toitures chaudes et ce mecircme avec une couverture en zinc Cette technique preacutesente en outre des avantages indeacuteniables en matiegravere de performance eacutenergeacutetique et de compor-tement face au risque de condensation interne

Composition de toitures agrave couver-ture meacutetallique non autoportante

D Langendries ir chef adjoint du labo-ratoire lsquoCaracteacuteristiques eacutenergeacutetiquesrsquo CSTC K De Cuyper ir coordinateur des Comi-teacutes techniques CSTC

EVOLUTION DES MATEacuteRIAUX

Lorsqursquoon opte pour une couverture meacutetal-lique non autoportante une large gamme de meacutetaux est disponible cuivre alliage cui-vreux acier inoxydable zinc aluminium hellip Ces mateacuteriaux peuvent ecirctre faccedilonneacutes sous forme de feuilles ou de longues bandes que lrsquoon posera sur un support continu plancher en bois panneau sandwich ou isolant (rigide ou semi-rigide) Dans les deux premiers cas les feuilles sont fixeacutees directement sur le support par lrsquointermeacutediaire de pattes dans le troisiegraveme cas les feuilles reposent sur lrsquoiso-lant et les pattes de fixation vont alors par exemple ecirctre fixeacutees au support situeacute sous celui-ci Les feuilles meacutetalliques sont assem-bleacutees entre elles par agrafage par brasage ou parfois par soudage

Autrefois les couvertures meacutetalliques eacutetaient le plus souvent poseacutees sur un voligeage aeacutereacute Cette tradition trouve notamment son origine dans le mode de mise en œuvre du zinc tra-ditionnel En effet pour eacuteviter tout risque de corrosion le cocircteacute infeacuterieur ce mateacuteriau doit impeacuterativement ecirctre mis en contact avec lrsquoair ambiant contenant du dioxyde de carbone afin de se recouvrir drsquoune patine protectrice

Aujourdrsquohui lrsquoutilisation de meacutetaux tels que lrsquoacier inoxydable lrsquoaluminium le cuivre et plus reacutecemment le zinc revecirctu drsquoune couche protectrice sur sa face infeacuterieure permet de reacutealiser drsquoautres compositions de toitures Tous les meacutetaux peuvent deacutesormais ecirctre utili-seacutes pour construire des complexes non aeacutereacutes sous la couverture

Cette logique constructive qui aura probable-ment tendance agrave se geacuteneacuteraliser dans le futur preacutesente de nombreux avantages en mini-misant le volume drsquoair preacutesent dans la toiture ainsi que les mouvements drsquoair humide agrave la sous-face de la couverture ndash air provenant de lrsquoexteacuterieur ou migrant de lrsquointeacuterieur ndash elle limite la formation de condensats sous le meacutetal et en limitant les mouvements drsquoair autour de la couche drsquoisolation thermique elle aug-mente eacutegalement la performance eacutenergeacutetique de la paroi

EVACUATION DES CONDENSATS ET IMPOR-TANCE DE LA PENTE

Sous toute couverture meacutetallique se trouve de lrsquoair lequel est renouveleacute en continu via les joints debout via les raccords avec les autres eacuteleacutements de lrsquoenveloppe et bien sucircr dans le cas des couvertures aeacutereacutees en sous-face via les ouvertures speacutecifiquement preacutevues agrave cet effet Ce renouvellement est induit par des effets de vent etou de tempeacuterature Or lrsquoair est toujours chargeacute drsquohumiditeacute et il peut arriver que celle-ci se condense agrave la sous-face de la couverture

lorsque la tempeacuterature de la feuille meacutetallique descend sous la tempeacuterature de roseacutee de lrsquoair (agrave la suite du refroidissement par rayonnement de chaleur vers la voucircte ceacuteleste p ex)

Il est difficile drsquoeacutevaluer la quantiteacute de conden-sats susceptible de se creacuteer mais elle peut ecirctre consideacuterable Elle lrsquoest davantage encore si le complexe toiture preacutesente une lame drsquoair ventileacutee volontairement par de lrsquoair exteacuterieur ou si lorsque du cocircteacute inteacuterieur de la toiture le pare-vapeur ne peut ecirctre poseacute sur un support continu Ces condensats doivent degraves lors ecirctre immeacutediatement eacutevacueacutes afin drsquoeacuteviter la deacutegra-dation du complexe

Voilagrave pourquoi il convient de distinguer les principes geacuteneacuteraux de composition des toi-tures agrave couverture meacutetallique selon la pente bull dans le cas de toitures inclineacutees (gt 10deg) la

pente est suffisante et permet drsquoeacutevacuer par une sous-toiture les eacuteventuels condensats formeacutes agrave la sous-face de la couverture Tant les couvertures volontairement aeacutereacutees que non aeacutereacutees sont donc envisageables

bull dans le cas des faibles pentes (1 agrave 10deg) lrsquoin-clinaison de la couverture ne permettant pas drsquoeacutevacuer efficacement les condensats vers la gouttiegravere il est conseilleacute drsquoopter pour une toiture lsquochaudersquo (sans aeacuteration speacutecifique agrave la sous-face de la couverture)

Dans le second cas le pare-vapeur sera impeacute-rativement poseacute sur un support continu au-dessus de la structure portante De maniegravere geacuteneacuterale cette preacutecaution est drsquoailleurs agrave recommander pour toutes les pentes car il est neacutecessaire de rendre les complexes toitures plus eacutetanches agrave lrsquoair afin de diminuer les pertes drsquoeacutenergie dues au deacuteplacement de lrsquoair (fuites drsquoair) n

wwwcstcbeCsTC-DigesT ndeg 11

Le CSTC publiera drsquoici peu un CSTC-Digest comprenant 18 scheacutemas de compositions de toitures classeacutes selon la pente et le mode drsquoaeacuteration de la sous-face de la couverture

6 | CSTC-Contact 20113

DDans lrsquoarticle lsquoNœuds constructifs et niveau Krsquo paru dans le CSTC-Contact 20103 nous vous avions preacutesenteacute la notion de lsquonœud constructifrsquo ainsi que la meacutethode permettant drsquoen tenir compte dans la reacuteglementation PEB En Flandre celle-ci est obligatoire depuis le 1er janvier 2011 mais on peut srsquoattendre agrave ce que les autres Reacutegions lui emboicirctent le pas tregraves prochai-nement Cet article traite plus particuliegraverement des nœuds constructifs dans les toitures plates

Nœuds constructifs dans les toitures plates

Le calcul unidimensionnel des deacuteperditions thermiques (valeurs U et K) neacutecessite la prise en compte des nœuds constructifs au droit de la fonction des parois de lrsquoenveloppe Cette perte de chaleur est due au fait que la couche drsquoisolation des parois est traverseacutee sur toute son eacutepaisseur par un mateacuteriau dont la conduc-tiviteacute thermique est supeacuterieure agrave celle de lrsquoiso-lant Afin de prendre en compte ces nœuds constructifs diverses options srsquooffrent au ges-tionnaire de projet (cf scheacutema)

Consideacuterons les deacutetails de la rive drsquoune toiture plate Cette transition entre le mur exteacuterieur et la toiture plate doit selon la reacuteglementation PEB ecirctre inteacutegreacutee en tant que nœud construc-tif La continuiteacute de lrsquoisolation thermique peut en effet ecirctre interrompue agrave cet endroit (cf cou-pure thermique illustreacutee par une ligne pointil-leacutee dans les figures 1 et 2)

Dans le cas des toitures plates on assurera geacuteneacuteralement la continuiteacute des couches drsquoiso-lation au droit des nœuds constructifs agrave lrsquoaide drsquoeacuteleacutements isolants interposeacutes (regravegle de base ndeg 2) Ces eacuteleacutements doivent par ailleurs satis-faire simultaneacutement agrave trois conditions (cf ta-bleau) Il en sera tenu compte pour les deacutetails de toiture qui seront publieacutes dans la reacutevision de la Note drsquoinformation technique ndeg 191 lsquoLa toiture plate 2e partie exeacutecution des ouvrages de raccordrsquo n

E Mahieu ing conseiller principal division lsquoAvis techniquesrsquo CSTC

Fig 1 Interposition drsquoun bloc isolant

dinsul

dxdcontact1

Conditions pour la regravegle de base ndeg 2 appliqueacutees agrave lrsquoexemple donneacute

ExigenceUtilisation drsquoun bloc constructif ther-

miquement isolant (cf figure 1)Isolation thermique du releveacute de

toiture (cf figure 2)

Valeur λ

Valeur λ du bloc constructif 02 le WmK(maccedilonnerie isolante isolant ou bois reacutesistant agrave la compression p ex)

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Valeur R

La valeur R (dinsulλinsul de lrsquoeacuteleacutement isolant doit ecirctre supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoisolation du mur creux ou de lrsquoisola-tion de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) de sorte que Rinsul ge min [frac12 Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Lrsquoeacutepaisseur de lrsquoisolation thermique placeacutee le long du releveacute de toiture et au-dessus de celui-ci (d2 et d3 sur la fig 2) doit ecirctre choisie de sorte que la valeur R soit supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoiso-lation du mur creux ou de lrsquoisolation de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) d2 ge λ2 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]d3 ge λ3 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Epaisseur de contact

Le bloc constructif recouvre au moins la moitieacute de lrsquoeacutepaisseur drsquoisolant de toiture tel que dcontact1 ge dx2

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Fig 2 Releveacute de toiture isoleacute thermi-quement

dcontact3 dcontact2

d1

d3

d2

d4

CT

Eta

ncheacute

iteacute

Option ACalcul deacutetailleacute du suppleacutement de

niveau K

Option BNœuds constructifs conformes agrave la PEB

Option C+ 10 points K

(meacutethode forfaitaire)

Nœuds constructifs conformes agrave la PEB

+ 3 points K

Nœuds constructifs non conformes agrave la PEB + calculer le suppleacutement de

niveau K

REGLE DE BASE ndeg 2 Continuiteacute des

couches drsquoisolation par isolant interposeacute

REGLE DE BASE ndeg 1 Continuiteacute des couches

drsquoisolation par une eacutepaisseur de contact

minimale

Satisfait agrave une des regravegles de base

Satisfait agraveψe le ψelim

Exigence de lrsquoeacutepais-seur de contact

Exigence de la valeur R

REGLE DE BASE ndeg 3Longueur minimale du

chemin de moindre reacutesistance thermique

ge 1 m

Exigence de la valeur λ

ou ou

ou

et

et

dcontact1

CSTC-Contact 20113 | 7

CT

Menuiserie

PPour garantir la reacutesistance au feu annonceacutee drsquoune porte il est essentiel que sa pose soit reacutealiseacutee avec soin et selon les regravegles de lrsquoart Cette mise en œuvre conforme aux instructions du fabricant relegraveve de lrsquoentreprise en charge du placement de la porte Encore faut-il lui donner la possibiliteacute de reacutealiser son travail correctement En pratique on deacuteplore en effet de nombreux deacute-fauts avant mecircme la pose de la porte rendant ainsi le travail du menuisier impossible sans adaptations majeures au preacutealable

Consignes avant la pose de portes reacutesistant au feu

Y Martin ir chef de la division lsquoEnve-loppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

DEacuteFAUT DE PLANEacuteITEacute ET DrsquoHORIZONTALITEacute DU SOL CAUSES ET CONSEacuteQUENCES

Un deacutefaut de planeacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute du sol dans la zone de giration de la porte aura deux conseacutequences immeacutediates bull au droit de la porte en position fermeacutee il

empecircchera le menuisier de respecter les jeux maximaux admis entre le vantail et le sol Pour les portes en bois le jeu autoriseacute est souvent de maximum 4 mm Notons neacuteanmoins que certaines portes reacutesistant au feu tolegraverent un jeu plus eacuteleveacute On se reacutefeacuterera agrave lrsquoagreacutement BENOR-ATG de la porte

bull dans la zone de giration il entraicircnera le frottement de la porte qui risque de ce fait drsquoecirctre endommageacutee voire raboteacutee par lrsquouti-lisateur pour eacuteviter le problegraveme ()

Au final comme lrsquoillustre la figure 1 la reacute-

sistance au feu de la porte in situ nrsquoest plus garantie

RECOMMANDATIONS PREacuteVENTIVES

Il importe que lrsquoauteur de projet ou le don-neur drsquoordre opte pour des revecirctements de sol adapteacutes et prescrive les toleacuterances de pla-neacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute adeacutequates du support (chape hellip) et du revecirctement (carrelage hellip) Lrsquoentreprise chargeacutee de lrsquoexeacutecution du sup-port et du revecirctement de sol doit respecter ces toleacuterances Ces derniegraveres sont donneacutees dans les NIT ad hoc et reprises au sect 732 de la NIT 234 lsquoPlacement de portes reacutesistant au feursquo En outre pour eacuteviter que la porte ne frotte le niveau du sol ne peut remonter que de maniegravere limiteacutee dans la zone de giration (jeu sur la porte en position fermeacutee - 2 mm de reacuteserve)

Insistons neacuteanmoins sur le fait que dans cer-tains cas les toleacuterances geacuteneacuteralement admises sur le support ou le revecirctement de sol (celles

() Opeacuteration strictement interdite sur une porte reacutesistant au feu car elle risque drsquoaneacuteantir complegravetement sa reacutesistance au feu

Fig 1 Deacutefaut drsquohorizontaliteacute etou de planeacuteiteacute du sol au droit de la porte reacutesistant au feu en position fermeacutee et passage de lrsquoincendie

relatives aux sols industriels p ex) restent insuffisantes pour permettre au placeur de la porte de respecter les jeux maximaux toleacutereacutes Il est degraves lors vivement recommandeacute que lrsquoau-teur de projet ou le donneur drsquoordre preacuteconise la pose drsquoun seuil au droit de la porte Une autre solution consiste agrave prescrire une classe de toleacuterances plus stricte au droit de la porte etou de preacuteciser au placeur avant qursquoil remette son prix les eacutecarts de planeacuteiteacute admis pour le revecirctement de sol situeacute du cocircteacute de lrsquoouverture de la porte

REMEgraveDES EN CAS DE DEacuteFAUT

Lrsquoentreprise chargeacutee de la pose de la porte informera le donneur drsquoordre du problegraveme de deacutefauts de planeacuteiteacute etou drsquohorizontaliteacute Elle peut proposer la pose drsquoun seuil rehausseacute (en pierre comme illustreacute par la figure 2 ou en bois de qualiteacute identique agrave lrsquoeacutebrasement de la porte) ainsi qursquoune estimation des coucircts Cette correction peut neacutecessiter de commander un vantail aux dimensions hors standard n

Fig 2 Exemple de pose drsquoun seuil en pierre

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201137

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet Elle attirera lrsquoattention sur drsquoautres points et notamment la neacutecessiteacute drsquoentretenir reacuteguliegraverement les portes reacutesistant au feu

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8 | CSTC-Contact 20113

PPeintures naturelles peintures vertes ou eacutecologiques directives europeacuteennes labels les approches environnementales se sont reacutecemment multiplieacutees dans le domaine des finitions Mais qursquoimpliquent-elles reacuteellement pour le menuisier et le peintre Quelles sont les garanties offertes par tel marquage ou telle leacutegislation Cet article tente de faire le point sur les diffeacuterentes approches eacutecologiques relatives aux finitions pour le bois

Finitions eacutecologiques pour le bois

DIRECTIVES ET REacuteGLEMENTATIONS

La reacuteglementation REACH et les directives eu-ropeacuteennes 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute reacutecemment mises en œuvre afin drsquoameacuteliorer la protection de la santeacute et de lrsquoenvironnement

REACH (Registration Evaluation and Autho-risation of Chemicals) est baseacute sur lrsquoenregis-trement et lrsquoeacutevaluation de tous les produits chimiques utiliseacutes dans lrsquoUnion europeacuteenne dans des quantiteacutes supeacuterieures agrave une tonne Il est possible que les plus dangereux fassent lrsquoobjet de restrictions ou drsquointerdictions Pour le menuisier et le peintre cette leacutegislation a un impact limiteacute elle implique principalement drsquoidentifier les produits faisant lrsquoobjet drsquoune reacuteglementation de disposer des fiches de seacutecu-riteacute des produits et drsquoinformer les travailleurs

Les directives 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute mises en œuvre conseacutecutivement au protocole de Kyoto Elles visent toutes deux agrave reacuteduire les eacutemissions de COV (composeacutes organiques volatils) Elles reacutesultent drsquoune prise de conscience de leur impact neacutegatif sur la santeacute et sur la couche drsquoozone ainsi que de la neacutecessiteacute de reacuteduire les eacutemissions de gaz agrave effets de serre

La directive 199913CE concerne les appli-cations en atelier Elle fixe des valeurs maxi-males drsquoeacutemission de COV pour une vingtaine drsquoactiviteacutes industrielles dont le revecirctement et lrsquoimpreacutegnation du bois Pour ces derniegraveres la directive srsquoapplique agrave partir drsquoune consomma-tion en solvants de 15 tan Cette valeur eacutetant relativement eacuteleveacutee un nombre tregraves restreint drsquoentrepreneurs devrait ecirctre concerneacute

Lors drsquoune application in situ il nrsquoest pas pos-sible de pieacuteger les eacutemissions de COV Pour cette raison la directive 200442CE agit directement sur la composition des peintures en limitant leur teneur en COV Douze types diffeacuterents de peintures et vernis sont concer-neacutes parmi lesquels sept srsquoappliquent sur le

CT

Men

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E Cailleux dr chef de projet labora-toire lsquoTechnologie du beacutetonrsquo CSTC () S Charron ir chef de laboratoire adjoint division lsquoEnveloppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

bois Un marquage obligatoire est eacutegalement apposeacute sur les emballages speacutecifiant la cateacutego-rie du produit et sa teneur maximale en COV Cette directive ne srsquoapplique pas aux peintures utiliseacutees exclusivement en atelier et couvertes par la directive 199913CE

Pour le bois ces directives ont conduit au deacuteveloppement de nouvelles finitions et tech-niques drsquoapplication limitant les eacutemissions de COV notamment des peintures agrave haut extrait sec hydrodiluables alkydes en eacutemulsion ou encore des peintures en poudre

LABELS

Les directives 199913CE et 200442CE agissent exclusivement sur les COV Les labels eacutecologiques tentent drsquoaller plus loin et drsquoapporter une reacuteponse compleacutementaire agrave une demande croissante de mateacuteriaux plus eacutecologiques Natureplus Ecolabel europeacuteen Der Blaue Engel hellip Il existe actuellement un grand nombre de labels nationaux et interna-tionaux Geacuteneacuteralement octroyeacutes sur la base drsquoune deacutemarche volontaire ces marquages imposent des exigences pouvant srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterentes

En Belgique lrsquoEcolabel europeacuteen est le label officiellement reconnu (wwwecolabelbe) Les exigences eacutecologiques lieacutees agrave ce marquage touchent les diffeacuterentes eacutetapes du cycle de vie du produit telles que la fabrication lrsquoapplica-tion ou encore lrsquoeacutelimination Pour les peintures et vernis le label impose notamment des te-neurs limiteacutees en pigments blancs au dioxyde de titane en COV et en hydrocarbures aroma-tiques Les meacutetaux lourds et les composeacutes clas-seacutes comme dangereux pour lrsquoenvironnement sont eacutegalement interdits Concernant plus par-ticuliegraverement les COV les seuils consideacutereacutes sont beaucoup plus seacutevegraveres que ceux admis par la directive 200442CE Les finitions pour le bois sont particuliegraverement concerneacutees

Parallegravelement agrave ces critegraveres eacutecologiques lrsquoEcolabel impose le respect de paramegravetres de performance tels que lrsquoadheacuterence la reacutesis-tance au vieillissement ou le pouvoir couvrant Ces exigences visent agrave srsquoassurer que les pro-duits reacutepondant aux enjeux environnementaux conservent de reacuteelles performances techniques

Les finitions du bois concerneacutees par lrsquoEcolabel sont les peintures les vernis et les lasures pour lrsquointeacuterieur (couches de fond intermeacutediaire et de finition) Ni les produits de preacuteservation du bois ni les peintures et lasures pour lrsquoexteacuterieur nrsquoentrent actuellement dans le champ drsquoappli-cation de ce marquage

PEINTURES NATURELLES OU EacuteCOLOGIQUES

Des finitions ou traitements dits lsquonaturelsrsquo lsquoeacutecologiquesrsquo ou lsquovertsrsquo apparaissent depuis peu sur le marcheacute Sur le bois il peut srsquoagir de traitements contre les insectes de produits de finition pour lrsquointeacuterieur et lrsquoexteacuterieur (peintures laques lasures hellip) de couches de fond ou en-core de teintes pour parquets hellip Ces produits de finition dits lsquonaturelsrsquo sont geacuteneacuteralement agrave base de meacutethyl-cellulose drsquoargile drsquohuile (lin hellip) de caseacuteine ou de reacutesine (pin hellip)

Ces appellations ne sont pas reacuteglementeacutees Elles ne reacutepondent agrave aucun critegravere officiel et sont de la seule responsabiliteacute des fabricants Selon ces derniers les peintures lsquonaturellesrsquo tentent drsquoeacuteviter les composants de synthegravese Soulignons toutefois que la deacutefinition du terme lsquonaturelrsquo peut varier drsquoun fabricant agrave lrsquoautre En outre lsquonaturelrsquo ne signifie pas forceacutement lsquonon toxiquersquo Ainsi certaines peintures agrave base drsquohuile peuvent contenir des siccatifs toxiques (des oxydes de zirconium ou de cobalt p ex) afin drsquoacceacuteleacuterer leur seacute-chage Drsquoautres peintures peuvent comporter des terpegravenes Ces composeacutes font partie des COV et peuvent provoquer des allergies et des irritations respiratoires ou cutaneacutees Drsquoautres peintures lsquonaturellesrsquo utilisent des isoaliphates en substitution de lrsquoessence de teacutereacutebenthine Ce composeacute serait moins toxique mais il est issu de la peacutetrochimie Enfin aucun critegravere de performance nrsquoest lieacute agrave ces produits Par conseacutequent si certaines de ces finitions preacute-sentent un inteacuterecirct eacutecologique indeacuteniable elles reacuteclament une attention particuliegravere de la part de lrsquoutilisateur (leur composition est geacuteneacuterale-ment indiqueacutee) n

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() Guidance technologique lsquoREVORGAN ndash Revecirctements organiquesrsquo subsidieacutee par la Reacutegion wallonne

CSTC-Contact 20113 | 9

CT

Peinture revecirctem

ents souples pour murs et sols

DDe nos jours lorsqursquoil est question de peintures il est impossible de ne pas eacutevoquer les composeacutes organiques volatils (COV) Drsquoune part parce qursquoon sait que depuis le protocole de Kyoto de 1997 ces composeacutes altegraverent fortement la couche drsquoozone entraicircnant de graves conseacutequences pour lrsquoenvironnement et drsquoautre part du fait que les COV ont potentiellement un impact consideacuterable sur la santeacute

Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

En reacuteponse agrave cette probleacutematique la direc-tive europeacuteenne 200442CE a fixeacute les te-neurs maximales en COV pour pas moins de 12 types de peintures et de vernis diffeacuterents Degraves lors de nombreux fabricants ont adapteacute les formulations de leurs produits

Conscient de lrsquoimportance de cette probleacutema-tique dans notre pays eacutegalement le Coatings Research Institute (CoRI) a eacuteteacute accreacutediteacute afin de deacutefinir la teneur en COV des peintures selon les normes ISO 11890-2 et ASTM D 2369 Le CSTC dispose quant agrave lui des eacutequipements neacutecessaires pour mesurer le taux drsquoeacutemission des peintures (tant in situ qursquoen laboratoire) et de preacutevoir ses effets sur la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur

COV TENEUR OU EacuteMISSION

La teneur en COV (exprimeacutee en gl de pein-ture) est la quantiteacute de composeacutes organiques volatils que lrsquoon retrouve dans la formula-tion de la peinture La directive europeacuteenne 200442CE fixe agrave cet eacutegard un certain nombre de valeurs maximales devant absolument ecirctre respecteacutees depuis 2010

Lrsquoeacutemission de COV (exprimeacutee en microgm3 drsquoair) est le taux de composeacutes organiques volatils

eacutemis dans lrsquoair inteacuterieur apregraves application et seacutechage de la peinture

Il est impeacuteratif de ne pas confondre ces deux concepts Ce nrsquoest effectivement pas la teneur en COV mais bien lrsquoeacutemission de COV qui deacutetermine la quantiteacute de composeacutes chimiques libeacutereacutes dans lrsquoair inteacuterieur

Neacuteanmoins il est vrai qursquoauparavant la te-neur en COV eacutetait traditionnellement utiliseacutee comme critegravere drsquoeacutevaluation dans le contexte de la leacutegislation belge en matiegravere de qualiteacute de lrsquoair exteacuterieur et dans certains cas eacutegalement comme reacutefeacuterence pour estimer lrsquoeacutemission de COV dans lrsquoair inteacuterieur

Entre-temps de nombreux reacutesultats expeacuteri-mentaux ont reacuteveacuteleacute que mecircme les peintures dont la teneur en COV est tregraves faible peuvent ecirctre la source drsquoeacutemissions importantes Degraves lors diverses initiatives ont eacuteteacute prises telles que lrsquoencouragement agrave utiliser des peintures agrave faible eacutemission en COV et de nouvelles leacutegis-lations ont vu le jour

EXIGENCES ET LABELS

En ce qui concerne lrsquoeacutemission de COV des peintures il existe en Flandre depuis 2004

une reacuteglementation relative agrave la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur qui limite lrsquoeacutemission drsquoun certain nombre de composeacutes chimiques (notamment lrsquoaceacute-taldeacutehyde et le formaldeacutehyde) en preacutecisant leurs concentra-tions maximales indicatives et drsquointervention

La demande croissante du marcheacute en mateacuteriaux (dont les peintures) agrave faible eacutemis-sion de COV va de pair avec une importante augmentation du nombre de labels (volon-taires) relatifs aux agrave ces

produits (Natureplus Indoor Air Comfort NF Environnement Der Blaue Engel )

En Belgique on utilise geacuteneacuteralement le label europeacuteen officiellement reconnu lsquoEcolabelrsquo qui est actuellement baseacute sur la teneur en COV Les exigences de ce label sont plus strictes que celles de la directive europeacuteenne 200442CE De plus il tient compte drsquoun certain nombre drsquoaspects eacutecologiques tels que lrsquoutilisation ef-ficace du produit la reacuteduction des deacutechets et fixe des exigences minimales concernant lrsquoap-titude agrave lrsquoemploi (eacutetalement adheacuterence )

PEINTURES NATURELLES ET PEINTURES EacuteCOLOGIQUES

Les termes lsquopeintures naturellesrsquo ou lsquopeintures eacutecologiquesrsquo apparaissent freacutequemment dans le contexte des peintures agrave faible taux drsquoeacutemis-sion de COV Malgreacute le fait qursquoil nrsquoexiste encore pour ces termes aucune deacutefinition offi-cielle et que leur reconnaissance soit baseacutee sur une deacuteclaration du producteur de peinture lui-mecircme nous constatons que pour la plupart des fabricants ces peintures naturelles sont des peintures constitueacutees majoritairement de matiegraveres premiegraveres naturelles Dans tous les cas qursquoil srsquoagisse drsquoune peinture lsquonaturellersquo lsquoeacutecologiquersquo ou non des essais en labora-toire sont indispensables afin de deacutemontrer leur faible taux drsquoeacutemissions de COV En effet bien que les premiers essais drsquoeacutemissions sur un nombre restreint de peintures naturelles aient donneacutes de bons reacutesultats lrsquoutilisation de matiegraveres premiegraveres naturelles ne va pas obli-gatoirement de pair avec la notion de faible eacutemission de COV n

M Lor dr K Vause lic E Cailleux dr et V Pollet ir deacutepartement lsquoMateacuteriaux technologie et enveloppersquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201139

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Mesure en laboratoire de lrsquoeacutemission drsquoune peinture selon la norme NBN EN ISO 16000-10

10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

erie

C

T A

cous

tique

en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

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Vitrerie C

T A

coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

Pla

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et jo

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Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

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CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

CT

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

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Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

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2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

mbe

rie s

anita

ire e

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dust

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in

stal

latio

ns d

e ga

z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

m M

oslashrk

Nic

olas

Roy

(V

elux

)

20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

PUBLICATIONS

LespublicationsduCSTCsontdisponiblesbull surnotresiteInternet

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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6 | CSTC-Contact 20113

DDans lrsquoarticle lsquoNœuds constructifs et niveau Krsquo paru dans le CSTC-Contact 20103 nous vous avions preacutesenteacute la notion de lsquonœud constructifrsquo ainsi que la meacutethode permettant drsquoen tenir compte dans la reacuteglementation PEB En Flandre celle-ci est obligatoire depuis le 1er janvier 2011 mais on peut srsquoattendre agrave ce que les autres Reacutegions lui emboicirctent le pas tregraves prochai-nement Cet article traite plus particuliegraverement des nœuds constructifs dans les toitures plates

Nœuds constructifs dans les toitures plates

Le calcul unidimensionnel des deacuteperditions thermiques (valeurs U et K) neacutecessite la prise en compte des nœuds constructifs au droit de la fonction des parois de lrsquoenveloppe Cette perte de chaleur est due au fait que la couche drsquoisolation des parois est traverseacutee sur toute son eacutepaisseur par un mateacuteriau dont la conduc-tiviteacute thermique est supeacuterieure agrave celle de lrsquoiso-lant Afin de prendre en compte ces nœuds constructifs diverses options srsquooffrent au ges-tionnaire de projet (cf scheacutema)

Consideacuterons les deacutetails de la rive drsquoune toiture plate Cette transition entre le mur exteacuterieur et la toiture plate doit selon la reacuteglementation PEB ecirctre inteacutegreacutee en tant que nœud construc-tif La continuiteacute de lrsquoisolation thermique peut en effet ecirctre interrompue agrave cet endroit (cf cou-pure thermique illustreacutee par une ligne pointil-leacutee dans les figures 1 et 2)

Dans le cas des toitures plates on assurera geacuteneacuteralement la continuiteacute des couches drsquoiso-lation au droit des nœuds constructifs agrave lrsquoaide drsquoeacuteleacutements isolants interposeacutes (regravegle de base ndeg 2) Ces eacuteleacutements doivent par ailleurs satis-faire simultaneacutement agrave trois conditions (cf ta-bleau) Il en sera tenu compte pour les deacutetails de toiture qui seront publieacutes dans la reacutevision de la Note drsquoinformation technique ndeg 191 lsquoLa toiture plate 2e partie exeacutecution des ouvrages de raccordrsquo n

E Mahieu ing conseiller principal division lsquoAvis techniquesrsquo CSTC

Fig 1 Interposition drsquoun bloc isolant

dinsul

dxdcontact1

Conditions pour la regravegle de base ndeg 2 appliqueacutees agrave lrsquoexemple donneacute

ExigenceUtilisation drsquoun bloc constructif ther-

miquement isolant (cf figure 1)Isolation thermique du releveacute de

toiture (cf figure 2)

Valeur λ

Valeur λ du bloc constructif 02 le WmK(maccedilonnerie isolante isolant ou bois reacutesistant agrave la compression p ex)

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Valeur R

La valeur R (dinsulλinsul de lrsquoeacuteleacutement isolant doit ecirctre supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoisolation du mur creux ou de lrsquoisola-tion de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) de sorte que Rinsul ge min [frac12 Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Lrsquoeacutepaisseur de lrsquoisolation thermique placeacutee le long du releveacute de toiture et au-dessus de celui-ci (d2 et d3 sur la fig 2) doit ecirctre choisie de sorte que la valeur R soit supeacuterieure agrave la moitieacute de la valeur R la plus faible de lrsquoiso-lation du mur creux ou de lrsquoisolation de la toiture (avec un maximum de 2 m2KW) d2 ge λ2 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]d3 ge λ3 min [frac12Risolmur frac12 Risoltoit 2]

Epaisseur de contact

Le bloc constructif recouvre au moins la moitieacute de lrsquoeacutepaisseur drsquoisolant de toiture tel que dcontact1 ge dx2

Cette condition est geacuteneacuteralement satisfaite

Fig 2 Releveacute de toiture isoleacute thermi-quement

dcontact3 dcontact2

d1

d3

d2

d4

CT

Eta

ncheacute

iteacute

Option ACalcul deacutetailleacute du suppleacutement de

niveau K

Option BNœuds constructifs conformes agrave la PEB

Option C+ 10 points K

(meacutethode forfaitaire)

Nœuds constructifs conformes agrave la PEB

+ 3 points K

Nœuds constructifs non conformes agrave la PEB + calculer le suppleacutement de

niveau K

REGLE DE BASE ndeg 2 Continuiteacute des

couches drsquoisolation par isolant interposeacute

REGLE DE BASE ndeg 1 Continuiteacute des couches

drsquoisolation par une eacutepaisseur de contact

minimale

Satisfait agrave une des regravegles de base

Satisfait agraveψe le ψelim

Exigence de lrsquoeacutepais-seur de contact

Exigence de la valeur R

REGLE DE BASE ndeg 3Longueur minimale du

chemin de moindre reacutesistance thermique

ge 1 m

Exigence de la valeur λ

ou ou

ou

et

et

dcontact1

CSTC-Contact 20113 | 7

CT

Menuiserie

PPour garantir la reacutesistance au feu annonceacutee drsquoune porte il est essentiel que sa pose soit reacutealiseacutee avec soin et selon les regravegles de lrsquoart Cette mise en œuvre conforme aux instructions du fabricant relegraveve de lrsquoentreprise en charge du placement de la porte Encore faut-il lui donner la possibiliteacute de reacutealiser son travail correctement En pratique on deacuteplore en effet de nombreux deacute-fauts avant mecircme la pose de la porte rendant ainsi le travail du menuisier impossible sans adaptations majeures au preacutealable

Consignes avant la pose de portes reacutesistant au feu

Y Martin ir chef de la division lsquoEnve-loppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

DEacuteFAUT DE PLANEacuteITEacute ET DrsquoHORIZONTALITEacute DU SOL CAUSES ET CONSEacuteQUENCES

Un deacutefaut de planeacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute du sol dans la zone de giration de la porte aura deux conseacutequences immeacutediates bull au droit de la porte en position fermeacutee il

empecircchera le menuisier de respecter les jeux maximaux admis entre le vantail et le sol Pour les portes en bois le jeu autoriseacute est souvent de maximum 4 mm Notons neacuteanmoins que certaines portes reacutesistant au feu tolegraverent un jeu plus eacuteleveacute On se reacutefeacuterera agrave lrsquoagreacutement BENOR-ATG de la porte

bull dans la zone de giration il entraicircnera le frottement de la porte qui risque de ce fait drsquoecirctre endommageacutee voire raboteacutee par lrsquouti-lisateur pour eacuteviter le problegraveme ()

Au final comme lrsquoillustre la figure 1 la reacute-

sistance au feu de la porte in situ nrsquoest plus garantie

RECOMMANDATIONS PREacuteVENTIVES

Il importe que lrsquoauteur de projet ou le don-neur drsquoordre opte pour des revecirctements de sol adapteacutes et prescrive les toleacuterances de pla-neacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute adeacutequates du support (chape hellip) et du revecirctement (carrelage hellip) Lrsquoentreprise chargeacutee de lrsquoexeacutecution du sup-port et du revecirctement de sol doit respecter ces toleacuterances Ces derniegraveres sont donneacutees dans les NIT ad hoc et reprises au sect 732 de la NIT 234 lsquoPlacement de portes reacutesistant au feursquo En outre pour eacuteviter que la porte ne frotte le niveau du sol ne peut remonter que de maniegravere limiteacutee dans la zone de giration (jeu sur la porte en position fermeacutee - 2 mm de reacuteserve)

Insistons neacuteanmoins sur le fait que dans cer-tains cas les toleacuterances geacuteneacuteralement admises sur le support ou le revecirctement de sol (celles

() Opeacuteration strictement interdite sur une porte reacutesistant au feu car elle risque drsquoaneacuteantir complegravetement sa reacutesistance au feu

Fig 1 Deacutefaut drsquohorizontaliteacute etou de planeacuteiteacute du sol au droit de la porte reacutesistant au feu en position fermeacutee et passage de lrsquoincendie

relatives aux sols industriels p ex) restent insuffisantes pour permettre au placeur de la porte de respecter les jeux maximaux toleacutereacutes Il est degraves lors vivement recommandeacute que lrsquoau-teur de projet ou le donneur drsquoordre preacuteconise la pose drsquoun seuil au droit de la porte Une autre solution consiste agrave prescrire une classe de toleacuterances plus stricte au droit de la porte etou de preacuteciser au placeur avant qursquoil remette son prix les eacutecarts de planeacuteiteacute admis pour le revecirctement de sol situeacute du cocircteacute de lrsquoouverture de la porte

REMEgraveDES EN CAS DE DEacuteFAUT

Lrsquoentreprise chargeacutee de la pose de la porte informera le donneur drsquoordre du problegraveme de deacutefauts de planeacuteiteacute etou drsquohorizontaliteacute Elle peut proposer la pose drsquoun seuil rehausseacute (en pierre comme illustreacute par la figure 2 ou en bois de qualiteacute identique agrave lrsquoeacutebrasement de la porte) ainsi qursquoune estimation des coucircts Cette correction peut neacutecessiter de commander un vantail aux dimensions hors standard n

Fig 2 Exemple de pose drsquoun seuil en pierre

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201137

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet Elle attirera lrsquoattention sur drsquoautres points et notamment la neacutecessiteacute drsquoentretenir reacuteguliegraverement les portes reacutesistant au feu

So

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ton

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8 | CSTC-Contact 20113

PPeintures naturelles peintures vertes ou eacutecologiques directives europeacuteennes labels les approches environnementales se sont reacutecemment multiplieacutees dans le domaine des finitions Mais qursquoimpliquent-elles reacuteellement pour le menuisier et le peintre Quelles sont les garanties offertes par tel marquage ou telle leacutegislation Cet article tente de faire le point sur les diffeacuterentes approches eacutecologiques relatives aux finitions pour le bois

Finitions eacutecologiques pour le bois

DIRECTIVES ET REacuteGLEMENTATIONS

La reacuteglementation REACH et les directives eu-ropeacuteennes 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute reacutecemment mises en œuvre afin drsquoameacuteliorer la protection de la santeacute et de lrsquoenvironnement

REACH (Registration Evaluation and Autho-risation of Chemicals) est baseacute sur lrsquoenregis-trement et lrsquoeacutevaluation de tous les produits chimiques utiliseacutes dans lrsquoUnion europeacuteenne dans des quantiteacutes supeacuterieures agrave une tonne Il est possible que les plus dangereux fassent lrsquoobjet de restrictions ou drsquointerdictions Pour le menuisier et le peintre cette leacutegislation a un impact limiteacute elle implique principalement drsquoidentifier les produits faisant lrsquoobjet drsquoune reacuteglementation de disposer des fiches de seacutecu-riteacute des produits et drsquoinformer les travailleurs

Les directives 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute mises en œuvre conseacutecutivement au protocole de Kyoto Elles visent toutes deux agrave reacuteduire les eacutemissions de COV (composeacutes organiques volatils) Elles reacutesultent drsquoune prise de conscience de leur impact neacutegatif sur la santeacute et sur la couche drsquoozone ainsi que de la neacutecessiteacute de reacuteduire les eacutemissions de gaz agrave effets de serre

La directive 199913CE concerne les appli-cations en atelier Elle fixe des valeurs maxi-males drsquoeacutemission de COV pour une vingtaine drsquoactiviteacutes industrielles dont le revecirctement et lrsquoimpreacutegnation du bois Pour ces derniegraveres la directive srsquoapplique agrave partir drsquoune consomma-tion en solvants de 15 tan Cette valeur eacutetant relativement eacuteleveacutee un nombre tregraves restreint drsquoentrepreneurs devrait ecirctre concerneacute

Lors drsquoune application in situ il nrsquoest pas pos-sible de pieacuteger les eacutemissions de COV Pour cette raison la directive 200442CE agit directement sur la composition des peintures en limitant leur teneur en COV Douze types diffeacuterents de peintures et vernis sont concer-neacutes parmi lesquels sept srsquoappliquent sur le

CT

Men

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E Cailleux dr chef de projet labora-toire lsquoTechnologie du beacutetonrsquo CSTC () S Charron ir chef de laboratoire adjoint division lsquoEnveloppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

bois Un marquage obligatoire est eacutegalement apposeacute sur les emballages speacutecifiant la cateacutego-rie du produit et sa teneur maximale en COV Cette directive ne srsquoapplique pas aux peintures utiliseacutees exclusivement en atelier et couvertes par la directive 199913CE

Pour le bois ces directives ont conduit au deacuteveloppement de nouvelles finitions et tech-niques drsquoapplication limitant les eacutemissions de COV notamment des peintures agrave haut extrait sec hydrodiluables alkydes en eacutemulsion ou encore des peintures en poudre

LABELS

Les directives 199913CE et 200442CE agissent exclusivement sur les COV Les labels eacutecologiques tentent drsquoaller plus loin et drsquoapporter une reacuteponse compleacutementaire agrave une demande croissante de mateacuteriaux plus eacutecologiques Natureplus Ecolabel europeacuteen Der Blaue Engel hellip Il existe actuellement un grand nombre de labels nationaux et interna-tionaux Geacuteneacuteralement octroyeacutes sur la base drsquoune deacutemarche volontaire ces marquages imposent des exigences pouvant srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterentes

En Belgique lrsquoEcolabel europeacuteen est le label officiellement reconnu (wwwecolabelbe) Les exigences eacutecologiques lieacutees agrave ce marquage touchent les diffeacuterentes eacutetapes du cycle de vie du produit telles que la fabrication lrsquoapplica-tion ou encore lrsquoeacutelimination Pour les peintures et vernis le label impose notamment des te-neurs limiteacutees en pigments blancs au dioxyde de titane en COV et en hydrocarbures aroma-tiques Les meacutetaux lourds et les composeacutes clas-seacutes comme dangereux pour lrsquoenvironnement sont eacutegalement interdits Concernant plus par-ticuliegraverement les COV les seuils consideacutereacutes sont beaucoup plus seacutevegraveres que ceux admis par la directive 200442CE Les finitions pour le bois sont particuliegraverement concerneacutees

Parallegravelement agrave ces critegraveres eacutecologiques lrsquoEcolabel impose le respect de paramegravetres de performance tels que lrsquoadheacuterence la reacutesis-tance au vieillissement ou le pouvoir couvrant Ces exigences visent agrave srsquoassurer que les pro-duits reacutepondant aux enjeux environnementaux conservent de reacuteelles performances techniques

Les finitions du bois concerneacutees par lrsquoEcolabel sont les peintures les vernis et les lasures pour lrsquointeacuterieur (couches de fond intermeacutediaire et de finition) Ni les produits de preacuteservation du bois ni les peintures et lasures pour lrsquoexteacuterieur nrsquoentrent actuellement dans le champ drsquoappli-cation de ce marquage

PEINTURES NATURELLES OU EacuteCOLOGIQUES

Des finitions ou traitements dits lsquonaturelsrsquo lsquoeacutecologiquesrsquo ou lsquovertsrsquo apparaissent depuis peu sur le marcheacute Sur le bois il peut srsquoagir de traitements contre les insectes de produits de finition pour lrsquointeacuterieur et lrsquoexteacuterieur (peintures laques lasures hellip) de couches de fond ou en-core de teintes pour parquets hellip Ces produits de finition dits lsquonaturelsrsquo sont geacuteneacuteralement agrave base de meacutethyl-cellulose drsquoargile drsquohuile (lin hellip) de caseacuteine ou de reacutesine (pin hellip)

Ces appellations ne sont pas reacuteglementeacutees Elles ne reacutepondent agrave aucun critegravere officiel et sont de la seule responsabiliteacute des fabricants Selon ces derniers les peintures lsquonaturellesrsquo tentent drsquoeacuteviter les composants de synthegravese Soulignons toutefois que la deacutefinition du terme lsquonaturelrsquo peut varier drsquoun fabricant agrave lrsquoautre En outre lsquonaturelrsquo ne signifie pas forceacutement lsquonon toxiquersquo Ainsi certaines peintures agrave base drsquohuile peuvent contenir des siccatifs toxiques (des oxydes de zirconium ou de cobalt p ex) afin drsquoacceacuteleacuterer leur seacute-chage Drsquoautres peintures peuvent comporter des terpegravenes Ces composeacutes font partie des COV et peuvent provoquer des allergies et des irritations respiratoires ou cutaneacutees Drsquoautres peintures lsquonaturellesrsquo utilisent des isoaliphates en substitution de lrsquoessence de teacutereacutebenthine Ce composeacute serait moins toxique mais il est issu de la peacutetrochimie Enfin aucun critegravere de performance nrsquoest lieacute agrave ces produits Par conseacutequent si certaines de ces finitions preacute-sentent un inteacuterecirct eacutecologique indeacuteniable elles reacuteclament une attention particuliegravere de la part de lrsquoutilisateur (leur composition est geacuteneacuterale-ment indiqueacutee) n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201138

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() Guidance technologique lsquoREVORGAN ndash Revecirctements organiquesrsquo subsidieacutee par la Reacutegion wallonne

CSTC-Contact 20113 | 9

CT

Peinture revecirctem

ents souples pour murs et sols

DDe nos jours lorsqursquoil est question de peintures il est impossible de ne pas eacutevoquer les composeacutes organiques volatils (COV) Drsquoune part parce qursquoon sait que depuis le protocole de Kyoto de 1997 ces composeacutes altegraverent fortement la couche drsquoozone entraicircnant de graves conseacutequences pour lrsquoenvironnement et drsquoautre part du fait que les COV ont potentiellement un impact consideacuterable sur la santeacute

Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

En reacuteponse agrave cette probleacutematique la direc-tive europeacuteenne 200442CE a fixeacute les te-neurs maximales en COV pour pas moins de 12 types de peintures et de vernis diffeacuterents Degraves lors de nombreux fabricants ont adapteacute les formulations de leurs produits

Conscient de lrsquoimportance de cette probleacutema-tique dans notre pays eacutegalement le Coatings Research Institute (CoRI) a eacuteteacute accreacutediteacute afin de deacutefinir la teneur en COV des peintures selon les normes ISO 11890-2 et ASTM D 2369 Le CSTC dispose quant agrave lui des eacutequipements neacutecessaires pour mesurer le taux drsquoeacutemission des peintures (tant in situ qursquoen laboratoire) et de preacutevoir ses effets sur la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur

COV TENEUR OU EacuteMISSION

La teneur en COV (exprimeacutee en gl de pein-ture) est la quantiteacute de composeacutes organiques volatils que lrsquoon retrouve dans la formula-tion de la peinture La directive europeacuteenne 200442CE fixe agrave cet eacutegard un certain nombre de valeurs maximales devant absolument ecirctre respecteacutees depuis 2010

Lrsquoeacutemission de COV (exprimeacutee en microgm3 drsquoair) est le taux de composeacutes organiques volatils

eacutemis dans lrsquoair inteacuterieur apregraves application et seacutechage de la peinture

Il est impeacuteratif de ne pas confondre ces deux concepts Ce nrsquoest effectivement pas la teneur en COV mais bien lrsquoeacutemission de COV qui deacutetermine la quantiteacute de composeacutes chimiques libeacutereacutes dans lrsquoair inteacuterieur

Neacuteanmoins il est vrai qursquoauparavant la te-neur en COV eacutetait traditionnellement utiliseacutee comme critegravere drsquoeacutevaluation dans le contexte de la leacutegislation belge en matiegravere de qualiteacute de lrsquoair exteacuterieur et dans certains cas eacutegalement comme reacutefeacuterence pour estimer lrsquoeacutemission de COV dans lrsquoair inteacuterieur

Entre-temps de nombreux reacutesultats expeacuteri-mentaux ont reacuteveacuteleacute que mecircme les peintures dont la teneur en COV est tregraves faible peuvent ecirctre la source drsquoeacutemissions importantes Degraves lors diverses initiatives ont eacuteteacute prises telles que lrsquoencouragement agrave utiliser des peintures agrave faible eacutemission en COV et de nouvelles leacutegis-lations ont vu le jour

EXIGENCES ET LABELS

En ce qui concerne lrsquoeacutemission de COV des peintures il existe en Flandre depuis 2004

une reacuteglementation relative agrave la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur qui limite lrsquoeacutemission drsquoun certain nombre de composeacutes chimiques (notamment lrsquoaceacute-taldeacutehyde et le formaldeacutehyde) en preacutecisant leurs concentra-tions maximales indicatives et drsquointervention

La demande croissante du marcheacute en mateacuteriaux (dont les peintures) agrave faible eacutemis-sion de COV va de pair avec une importante augmentation du nombre de labels (volon-taires) relatifs aux agrave ces

produits (Natureplus Indoor Air Comfort NF Environnement Der Blaue Engel )

En Belgique on utilise geacuteneacuteralement le label europeacuteen officiellement reconnu lsquoEcolabelrsquo qui est actuellement baseacute sur la teneur en COV Les exigences de ce label sont plus strictes que celles de la directive europeacuteenne 200442CE De plus il tient compte drsquoun certain nombre drsquoaspects eacutecologiques tels que lrsquoutilisation ef-ficace du produit la reacuteduction des deacutechets et fixe des exigences minimales concernant lrsquoap-titude agrave lrsquoemploi (eacutetalement adheacuterence )

PEINTURES NATURELLES ET PEINTURES EacuteCOLOGIQUES

Les termes lsquopeintures naturellesrsquo ou lsquopeintures eacutecologiquesrsquo apparaissent freacutequemment dans le contexte des peintures agrave faible taux drsquoeacutemis-sion de COV Malgreacute le fait qursquoil nrsquoexiste encore pour ces termes aucune deacutefinition offi-cielle et que leur reconnaissance soit baseacutee sur une deacuteclaration du producteur de peinture lui-mecircme nous constatons que pour la plupart des fabricants ces peintures naturelles sont des peintures constitueacutees majoritairement de matiegraveres premiegraveres naturelles Dans tous les cas qursquoil srsquoagisse drsquoune peinture lsquonaturellersquo lsquoeacutecologiquersquo ou non des essais en labora-toire sont indispensables afin de deacutemontrer leur faible taux drsquoeacutemissions de COV En effet bien que les premiers essais drsquoeacutemissions sur un nombre restreint de peintures naturelles aient donneacutes de bons reacutesultats lrsquoutilisation de matiegraveres premiegraveres naturelles ne va pas obli-gatoirement de pair avec la notion de faible eacutemission de COV n

M Lor dr K Vause lic E Cailleux dr et V Pollet ir deacutepartement lsquoMateacuteriaux technologie et enveloppersquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201139

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Mesure en laboratoire de lrsquoeacutemission drsquoune peinture selon la norme NBN EN ISO 16000-10

10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

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C

T A

cous

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en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

CSTC-Contact 20113 | 11

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Vitrerie C

T A

coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

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Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

CSTC-Contact 20113 | 13

CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

CT

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ol

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

erm

ie

Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

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2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

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tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

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Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

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20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

PUBLICATIONS

LespublicationsduCSTCsontdisponiblesbull surnotresiteInternet

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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Siegravege socialRue du Lombard 42B-1000 Bruxelles

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Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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CSTC-Contact 20113 | 7

CT

Menuiserie

PPour garantir la reacutesistance au feu annonceacutee drsquoune porte il est essentiel que sa pose soit reacutealiseacutee avec soin et selon les regravegles de lrsquoart Cette mise en œuvre conforme aux instructions du fabricant relegraveve de lrsquoentreprise en charge du placement de la porte Encore faut-il lui donner la possibiliteacute de reacutealiser son travail correctement En pratique on deacuteplore en effet de nombreux deacute-fauts avant mecircme la pose de la porte rendant ainsi le travail du menuisier impossible sans adaptations majeures au preacutealable

Consignes avant la pose de portes reacutesistant au feu

Y Martin ir chef de la division lsquoEnve-loppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

DEacuteFAUT DE PLANEacuteITEacute ET DrsquoHORIZONTALITEacute DU SOL CAUSES ET CONSEacuteQUENCES

Un deacutefaut de planeacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute du sol dans la zone de giration de la porte aura deux conseacutequences immeacutediates bull au droit de la porte en position fermeacutee il

empecircchera le menuisier de respecter les jeux maximaux admis entre le vantail et le sol Pour les portes en bois le jeu autoriseacute est souvent de maximum 4 mm Notons neacuteanmoins que certaines portes reacutesistant au feu tolegraverent un jeu plus eacuteleveacute On se reacutefeacuterera agrave lrsquoagreacutement BENOR-ATG de la porte

bull dans la zone de giration il entraicircnera le frottement de la porte qui risque de ce fait drsquoecirctre endommageacutee voire raboteacutee par lrsquouti-lisateur pour eacuteviter le problegraveme ()

Au final comme lrsquoillustre la figure 1 la reacute-

sistance au feu de la porte in situ nrsquoest plus garantie

RECOMMANDATIONS PREacuteVENTIVES

Il importe que lrsquoauteur de projet ou le don-neur drsquoordre opte pour des revecirctements de sol adapteacutes et prescrive les toleacuterances de pla-neacuteiteacute et drsquohorizontaliteacute adeacutequates du support (chape hellip) et du revecirctement (carrelage hellip) Lrsquoentreprise chargeacutee de lrsquoexeacutecution du sup-port et du revecirctement de sol doit respecter ces toleacuterances Ces derniegraveres sont donneacutees dans les NIT ad hoc et reprises au sect 732 de la NIT 234 lsquoPlacement de portes reacutesistant au feursquo En outre pour eacuteviter que la porte ne frotte le niveau du sol ne peut remonter que de maniegravere limiteacutee dans la zone de giration (jeu sur la porte en position fermeacutee - 2 mm de reacuteserve)

Insistons neacuteanmoins sur le fait que dans cer-tains cas les toleacuterances geacuteneacuteralement admises sur le support ou le revecirctement de sol (celles

() Opeacuteration strictement interdite sur une porte reacutesistant au feu car elle risque drsquoaneacuteantir complegravetement sa reacutesistance au feu

Fig 1 Deacutefaut drsquohorizontaliteacute etou de planeacuteiteacute du sol au droit de la porte reacutesistant au feu en position fermeacutee et passage de lrsquoincendie

relatives aux sols industriels p ex) restent insuffisantes pour permettre au placeur de la porte de respecter les jeux maximaux toleacutereacutes Il est degraves lors vivement recommandeacute que lrsquoau-teur de projet ou le donneur drsquoordre preacuteconise la pose drsquoun seuil au droit de la porte Une autre solution consiste agrave prescrire une classe de toleacuterances plus stricte au droit de la porte etou de preacuteciser au placeur avant qursquoil remette son prix les eacutecarts de planeacuteiteacute admis pour le revecirctement de sol situeacute du cocircteacute de lrsquoouverture de la porte

REMEgraveDES EN CAS DE DEacuteFAUT

Lrsquoentreprise chargeacutee de la pose de la porte informera le donneur drsquoordre du problegraveme de deacutefauts de planeacuteiteacute etou drsquohorizontaliteacute Elle peut proposer la pose drsquoun seuil rehausseacute (en pierre comme illustreacute par la figure 2 ou en bois de qualiteacute identique agrave lrsquoeacutebrasement de la porte) ainsi qursquoune estimation des coucircts Cette correction peut neacutecessiter de commander un vantail aux dimensions hors standard n

Fig 2 Exemple de pose drsquoun seuil en pierre

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201137

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet Elle attirera lrsquoattention sur drsquoautres points et notamment la neacutecessiteacute drsquoentretenir reacuteguliegraverement les portes reacutesistant au feu

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8 | CSTC-Contact 20113

PPeintures naturelles peintures vertes ou eacutecologiques directives europeacuteennes labels les approches environnementales se sont reacutecemment multiplieacutees dans le domaine des finitions Mais qursquoimpliquent-elles reacuteellement pour le menuisier et le peintre Quelles sont les garanties offertes par tel marquage ou telle leacutegislation Cet article tente de faire le point sur les diffeacuterentes approches eacutecologiques relatives aux finitions pour le bois

Finitions eacutecologiques pour le bois

DIRECTIVES ET REacuteGLEMENTATIONS

La reacuteglementation REACH et les directives eu-ropeacuteennes 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute reacutecemment mises en œuvre afin drsquoameacuteliorer la protection de la santeacute et de lrsquoenvironnement

REACH (Registration Evaluation and Autho-risation of Chemicals) est baseacute sur lrsquoenregis-trement et lrsquoeacutevaluation de tous les produits chimiques utiliseacutes dans lrsquoUnion europeacuteenne dans des quantiteacutes supeacuterieures agrave une tonne Il est possible que les plus dangereux fassent lrsquoobjet de restrictions ou drsquointerdictions Pour le menuisier et le peintre cette leacutegislation a un impact limiteacute elle implique principalement drsquoidentifier les produits faisant lrsquoobjet drsquoune reacuteglementation de disposer des fiches de seacutecu-riteacute des produits et drsquoinformer les travailleurs

Les directives 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute mises en œuvre conseacutecutivement au protocole de Kyoto Elles visent toutes deux agrave reacuteduire les eacutemissions de COV (composeacutes organiques volatils) Elles reacutesultent drsquoune prise de conscience de leur impact neacutegatif sur la santeacute et sur la couche drsquoozone ainsi que de la neacutecessiteacute de reacuteduire les eacutemissions de gaz agrave effets de serre

La directive 199913CE concerne les appli-cations en atelier Elle fixe des valeurs maxi-males drsquoeacutemission de COV pour une vingtaine drsquoactiviteacutes industrielles dont le revecirctement et lrsquoimpreacutegnation du bois Pour ces derniegraveres la directive srsquoapplique agrave partir drsquoune consomma-tion en solvants de 15 tan Cette valeur eacutetant relativement eacuteleveacutee un nombre tregraves restreint drsquoentrepreneurs devrait ecirctre concerneacute

Lors drsquoune application in situ il nrsquoest pas pos-sible de pieacuteger les eacutemissions de COV Pour cette raison la directive 200442CE agit directement sur la composition des peintures en limitant leur teneur en COV Douze types diffeacuterents de peintures et vernis sont concer-neacutes parmi lesquels sept srsquoappliquent sur le

CT

Men

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E Cailleux dr chef de projet labora-toire lsquoTechnologie du beacutetonrsquo CSTC () S Charron ir chef de laboratoire adjoint division lsquoEnveloppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

bois Un marquage obligatoire est eacutegalement apposeacute sur les emballages speacutecifiant la cateacutego-rie du produit et sa teneur maximale en COV Cette directive ne srsquoapplique pas aux peintures utiliseacutees exclusivement en atelier et couvertes par la directive 199913CE

Pour le bois ces directives ont conduit au deacuteveloppement de nouvelles finitions et tech-niques drsquoapplication limitant les eacutemissions de COV notamment des peintures agrave haut extrait sec hydrodiluables alkydes en eacutemulsion ou encore des peintures en poudre

LABELS

Les directives 199913CE et 200442CE agissent exclusivement sur les COV Les labels eacutecologiques tentent drsquoaller plus loin et drsquoapporter une reacuteponse compleacutementaire agrave une demande croissante de mateacuteriaux plus eacutecologiques Natureplus Ecolabel europeacuteen Der Blaue Engel hellip Il existe actuellement un grand nombre de labels nationaux et interna-tionaux Geacuteneacuteralement octroyeacutes sur la base drsquoune deacutemarche volontaire ces marquages imposent des exigences pouvant srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterentes

En Belgique lrsquoEcolabel europeacuteen est le label officiellement reconnu (wwwecolabelbe) Les exigences eacutecologiques lieacutees agrave ce marquage touchent les diffeacuterentes eacutetapes du cycle de vie du produit telles que la fabrication lrsquoapplica-tion ou encore lrsquoeacutelimination Pour les peintures et vernis le label impose notamment des te-neurs limiteacutees en pigments blancs au dioxyde de titane en COV et en hydrocarbures aroma-tiques Les meacutetaux lourds et les composeacutes clas-seacutes comme dangereux pour lrsquoenvironnement sont eacutegalement interdits Concernant plus par-ticuliegraverement les COV les seuils consideacutereacutes sont beaucoup plus seacutevegraveres que ceux admis par la directive 200442CE Les finitions pour le bois sont particuliegraverement concerneacutees

Parallegravelement agrave ces critegraveres eacutecologiques lrsquoEcolabel impose le respect de paramegravetres de performance tels que lrsquoadheacuterence la reacutesis-tance au vieillissement ou le pouvoir couvrant Ces exigences visent agrave srsquoassurer que les pro-duits reacutepondant aux enjeux environnementaux conservent de reacuteelles performances techniques

Les finitions du bois concerneacutees par lrsquoEcolabel sont les peintures les vernis et les lasures pour lrsquointeacuterieur (couches de fond intermeacutediaire et de finition) Ni les produits de preacuteservation du bois ni les peintures et lasures pour lrsquoexteacuterieur nrsquoentrent actuellement dans le champ drsquoappli-cation de ce marquage

PEINTURES NATURELLES OU EacuteCOLOGIQUES

Des finitions ou traitements dits lsquonaturelsrsquo lsquoeacutecologiquesrsquo ou lsquovertsrsquo apparaissent depuis peu sur le marcheacute Sur le bois il peut srsquoagir de traitements contre les insectes de produits de finition pour lrsquointeacuterieur et lrsquoexteacuterieur (peintures laques lasures hellip) de couches de fond ou en-core de teintes pour parquets hellip Ces produits de finition dits lsquonaturelsrsquo sont geacuteneacuteralement agrave base de meacutethyl-cellulose drsquoargile drsquohuile (lin hellip) de caseacuteine ou de reacutesine (pin hellip)

Ces appellations ne sont pas reacuteglementeacutees Elles ne reacutepondent agrave aucun critegravere officiel et sont de la seule responsabiliteacute des fabricants Selon ces derniers les peintures lsquonaturellesrsquo tentent drsquoeacuteviter les composants de synthegravese Soulignons toutefois que la deacutefinition du terme lsquonaturelrsquo peut varier drsquoun fabricant agrave lrsquoautre En outre lsquonaturelrsquo ne signifie pas forceacutement lsquonon toxiquersquo Ainsi certaines peintures agrave base drsquohuile peuvent contenir des siccatifs toxiques (des oxydes de zirconium ou de cobalt p ex) afin drsquoacceacuteleacuterer leur seacute-chage Drsquoautres peintures peuvent comporter des terpegravenes Ces composeacutes font partie des COV et peuvent provoquer des allergies et des irritations respiratoires ou cutaneacutees Drsquoautres peintures lsquonaturellesrsquo utilisent des isoaliphates en substitution de lrsquoessence de teacutereacutebenthine Ce composeacute serait moins toxique mais il est issu de la peacutetrochimie Enfin aucun critegravere de performance nrsquoest lieacute agrave ces produits Par conseacutequent si certaines de ces finitions preacute-sentent un inteacuterecirct eacutecologique indeacuteniable elles reacuteclament une attention particuliegravere de la part de lrsquoutilisateur (leur composition est geacuteneacuterale-ment indiqueacutee) n

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() Guidance technologique lsquoREVORGAN ndash Revecirctements organiquesrsquo subsidieacutee par la Reacutegion wallonne

CSTC-Contact 20113 | 9

CT

Peinture revecirctem

ents souples pour murs et sols

DDe nos jours lorsqursquoil est question de peintures il est impossible de ne pas eacutevoquer les composeacutes organiques volatils (COV) Drsquoune part parce qursquoon sait que depuis le protocole de Kyoto de 1997 ces composeacutes altegraverent fortement la couche drsquoozone entraicircnant de graves conseacutequences pour lrsquoenvironnement et drsquoautre part du fait que les COV ont potentiellement un impact consideacuterable sur la santeacute

Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

En reacuteponse agrave cette probleacutematique la direc-tive europeacuteenne 200442CE a fixeacute les te-neurs maximales en COV pour pas moins de 12 types de peintures et de vernis diffeacuterents Degraves lors de nombreux fabricants ont adapteacute les formulations de leurs produits

Conscient de lrsquoimportance de cette probleacutema-tique dans notre pays eacutegalement le Coatings Research Institute (CoRI) a eacuteteacute accreacutediteacute afin de deacutefinir la teneur en COV des peintures selon les normes ISO 11890-2 et ASTM D 2369 Le CSTC dispose quant agrave lui des eacutequipements neacutecessaires pour mesurer le taux drsquoeacutemission des peintures (tant in situ qursquoen laboratoire) et de preacutevoir ses effets sur la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur

COV TENEUR OU EacuteMISSION

La teneur en COV (exprimeacutee en gl de pein-ture) est la quantiteacute de composeacutes organiques volatils que lrsquoon retrouve dans la formula-tion de la peinture La directive europeacuteenne 200442CE fixe agrave cet eacutegard un certain nombre de valeurs maximales devant absolument ecirctre respecteacutees depuis 2010

Lrsquoeacutemission de COV (exprimeacutee en microgm3 drsquoair) est le taux de composeacutes organiques volatils

eacutemis dans lrsquoair inteacuterieur apregraves application et seacutechage de la peinture

Il est impeacuteratif de ne pas confondre ces deux concepts Ce nrsquoest effectivement pas la teneur en COV mais bien lrsquoeacutemission de COV qui deacutetermine la quantiteacute de composeacutes chimiques libeacutereacutes dans lrsquoair inteacuterieur

Neacuteanmoins il est vrai qursquoauparavant la te-neur en COV eacutetait traditionnellement utiliseacutee comme critegravere drsquoeacutevaluation dans le contexte de la leacutegislation belge en matiegravere de qualiteacute de lrsquoair exteacuterieur et dans certains cas eacutegalement comme reacutefeacuterence pour estimer lrsquoeacutemission de COV dans lrsquoair inteacuterieur

Entre-temps de nombreux reacutesultats expeacuteri-mentaux ont reacuteveacuteleacute que mecircme les peintures dont la teneur en COV est tregraves faible peuvent ecirctre la source drsquoeacutemissions importantes Degraves lors diverses initiatives ont eacuteteacute prises telles que lrsquoencouragement agrave utiliser des peintures agrave faible eacutemission en COV et de nouvelles leacutegis-lations ont vu le jour

EXIGENCES ET LABELS

En ce qui concerne lrsquoeacutemission de COV des peintures il existe en Flandre depuis 2004

une reacuteglementation relative agrave la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur qui limite lrsquoeacutemission drsquoun certain nombre de composeacutes chimiques (notamment lrsquoaceacute-taldeacutehyde et le formaldeacutehyde) en preacutecisant leurs concentra-tions maximales indicatives et drsquointervention

La demande croissante du marcheacute en mateacuteriaux (dont les peintures) agrave faible eacutemis-sion de COV va de pair avec une importante augmentation du nombre de labels (volon-taires) relatifs aux agrave ces

produits (Natureplus Indoor Air Comfort NF Environnement Der Blaue Engel )

En Belgique on utilise geacuteneacuteralement le label europeacuteen officiellement reconnu lsquoEcolabelrsquo qui est actuellement baseacute sur la teneur en COV Les exigences de ce label sont plus strictes que celles de la directive europeacuteenne 200442CE De plus il tient compte drsquoun certain nombre drsquoaspects eacutecologiques tels que lrsquoutilisation ef-ficace du produit la reacuteduction des deacutechets et fixe des exigences minimales concernant lrsquoap-titude agrave lrsquoemploi (eacutetalement adheacuterence )

PEINTURES NATURELLES ET PEINTURES EacuteCOLOGIQUES

Les termes lsquopeintures naturellesrsquo ou lsquopeintures eacutecologiquesrsquo apparaissent freacutequemment dans le contexte des peintures agrave faible taux drsquoeacutemis-sion de COV Malgreacute le fait qursquoil nrsquoexiste encore pour ces termes aucune deacutefinition offi-cielle et que leur reconnaissance soit baseacutee sur une deacuteclaration du producteur de peinture lui-mecircme nous constatons que pour la plupart des fabricants ces peintures naturelles sont des peintures constitueacutees majoritairement de matiegraveres premiegraveres naturelles Dans tous les cas qursquoil srsquoagisse drsquoune peinture lsquonaturellersquo lsquoeacutecologiquersquo ou non des essais en labora-toire sont indispensables afin de deacutemontrer leur faible taux drsquoeacutemissions de COV En effet bien que les premiers essais drsquoeacutemissions sur un nombre restreint de peintures naturelles aient donneacutes de bons reacutesultats lrsquoutilisation de matiegraveres premiegraveres naturelles ne va pas obli-gatoirement de pair avec la notion de faible eacutemission de COV n

M Lor dr K Vause lic E Cailleux dr et V Pollet ir deacutepartement lsquoMateacuteriaux technologie et enveloppersquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201139

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Mesure en laboratoire de lrsquoeacutemission drsquoune peinture selon la norme NBN EN ISO 16000-10

10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

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C

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cous

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en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

CSTC-Contact 20113 | 11

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Vitrerie C

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coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

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Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

CSTC-Contact 20113 | 13

CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

CT

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ol

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

erm

ie

Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

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2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

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tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

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Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

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20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

PUBLICATIONS

LespublicationsduCSTCsontdisponiblesbull surnotresiteInternet

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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8 | CSTC-Contact 20113

PPeintures naturelles peintures vertes ou eacutecologiques directives europeacuteennes labels les approches environnementales se sont reacutecemment multiplieacutees dans le domaine des finitions Mais qursquoimpliquent-elles reacuteellement pour le menuisier et le peintre Quelles sont les garanties offertes par tel marquage ou telle leacutegislation Cet article tente de faire le point sur les diffeacuterentes approches eacutecologiques relatives aux finitions pour le bois

Finitions eacutecologiques pour le bois

DIRECTIVES ET REacuteGLEMENTATIONS

La reacuteglementation REACH et les directives eu-ropeacuteennes 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute reacutecemment mises en œuvre afin drsquoameacuteliorer la protection de la santeacute et de lrsquoenvironnement

REACH (Registration Evaluation and Autho-risation of Chemicals) est baseacute sur lrsquoenregis-trement et lrsquoeacutevaluation de tous les produits chimiques utiliseacutes dans lrsquoUnion europeacuteenne dans des quantiteacutes supeacuterieures agrave une tonne Il est possible que les plus dangereux fassent lrsquoobjet de restrictions ou drsquointerdictions Pour le menuisier et le peintre cette leacutegislation a un impact limiteacute elle implique principalement drsquoidentifier les produits faisant lrsquoobjet drsquoune reacuteglementation de disposer des fiches de seacutecu-riteacute des produits et drsquoinformer les travailleurs

Les directives 199913CE et 200442CE ont eacuteteacute mises en œuvre conseacutecutivement au protocole de Kyoto Elles visent toutes deux agrave reacuteduire les eacutemissions de COV (composeacutes organiques volatils) Elles reacutesultent drsquoune prise de conscience de leur impact neacutegatif sur la santeacute et sur la couche drsquoozone ainsi que de la neacutecessiteacute de reacuteduire les eacutemissions de gaz agrave effets de serre

La directive 199913CE concerne les appli-cations en atelier Elle fixe des valeurs maxi-males drsquoeacutemission de COV pour une vingtaine drsquoactiviteacutes industrielles dont le revecirctement et lrsquoimpreacutegnation du bois Pour ces derniegraveres la directive srsquoapplique agrave partir drsquoune consomma-tion en solvants de 15 tan Cette valeur eacutetant relativement eacuteleveacutee un nombre tregraves restreint drsquoentrepreneurs devrait ecirctre concerneacute

Lors drsquoune application in situ il nrsquoest pas pos-sible de pieacuteger les eacutemissions de COV Pour cette raison la directive 200442CE agit directement sur la composition des peintures en limitant leur teneur en COV Douze types diffeacuterents de peintures et vernis sont concer-neacutes parmi lesquels sept srsquoappliquent sur le

CT

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E Cailleux dr chef de projet labora-toire lsquoTechnologie du beacutetonrsquo CSTC () S Charron ir chef de laboratoire adjoint division lsquoEnveloppe du bacirctiment et menuiseriersquo CSTC

bois Un marquage obligatoire est eacutegalement apposeacute sur les emballages speacutecifiant la cateacutego-rie du produit et sa teneur maximale en COV Cette directive ne srsquoapplique pas aux peintures utiliseacutees exclusivement en atelier et couvertes par la directive 199913CE

Pour le bois ces directives ont conduit au deacuteveloppement de nouvelles finitions et tech-niques drsquoapplication limitant les eacutemissions de COV notamment des peintures agrave haut extrait sec hydrodiluables alkydes en eacutemulsion ou encore des peintures en poudre

LABELS

Les directives 199913CE et 200442CE agissent exclusivement sur les COV Les labels eacutecologiques tentent drsquoaller plus loin et drsquoapporter une reacuteponse compleacutementaire agrave une demande croissante de mateacuteriaux plus eacutecologiques Natureplus Ecolabel europeacuteen Der Blaue Engel hellip Il existe actuellement un grand nombre de labels nationaux et interna-tionaux Geacuteneacuteralement octroyeacutes sur la base drsquoune deacutemarche volontaire ces marquages imposent des exigences pouvant srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterentes

En Belgique lrsquoEcolabel europeacuteen est le label officiellement reconnu (wwwecolabelbe) Les exigences eacutecologiques lieacutees agrave ce marquage touchent les diffeacuterentes eacutetapes du cycle de vie du produit telles que la fabrication lrsquoapplica-tion ou encore lrsquoeacutelimination Pour les peintures et vernis le label impose notamment des te-neurs limiteacutees en pigments blancs au dioxyde de titane en COV et en hydrocarbures aroma-tiques Les meacutetaux lourds et les composeacutes clas-seacutes comme dangereux pour lrsquoenvironnement sont eacutegalement interdits Concernant plus par-ticuliegraverement les COV les seuils consideacutereacutes sont beaucoup plus seacutevegraveres que ceux admis par la directive 200442CE Les finitions pour le bois sont particuliegraverement concerneacutees

Parallegravelement agrave ces critegraveres eacutecologiques lrsquoEcolabel impose le respect de paramegravetres de performance tels que lrsquoadheacuterence la reacutesis-tance au vieillissement ou le pouvoir couvrant Ces exigences visent agrave srsquoassurer que les pro-duits reacutepondant aux enjeux environnementaux conservent de reacuteelles performances techniques

Les finitions du bois concerneacutees par lrsquoEcolabel sont les peintures les vernis et les lasures pour lrsquointeacuterieur (couches de fond intermeacutediaire et de finition) Ni les produits de preacuteservation du bois ni les peintures et lasures pour lrsquoexteacuterieur nrsquoentrent actuellement dans le champ drsquoappli-cation de ce marquage

PEINTURES NATURELLES OU EacuteCOLOGIQUES

Des finitions ou traitements dits lsquonaturelsrsquo lsquoeacutecologiquesrsquo ou lsquovertsrsquo apparaissent depuis peu sur le marcheacute Sur le bois il peut srsquoagir de traitements contre les insectes de produits de finition pour lrsquointeacuterieur et lrsquoexteacuterieur (peintures laques lasures hellip) de couches de fond ou en-core de teintes pour parquets hellip Ces produits de finition dits lsquonaturelsrsquo sont geacuteneacuteralement agrave base de meacutethyl-cellulose drsquoargile drsquohuile (lin hellip) de caseacuteine ou de reacutesine (pin hellip)

Ces appellations ne sont pas reacuteglementeacutees Elles ne reacutepondent agrave aucun critegravere officiel et sont de la seule responsabiliteacute des fabricants Selon ces derniers les peintures lsquonaturellesrsquo tentent drsquoeacuteviter les composants de synthegravese Soulignons toutefois que la deacutefinition du terme lsquonaturelrsquo peut varier drsquoun fabricant agrave lrsquoautre En outre lsquonaturelrsquo ne signifie pas forceacutement lsquonon toxiquersquo Ainsi certaines peintures agrave base drsquohuile peuvent contenir des siccatifs toxiques (des oxydes de zirconium ou de cobalt p ex) afin drsquoacceacuteleacuterer leur seacute-chage Drsquoautres peintures peuvent comporter des terpegravenes Ces composeacutes font partie des COV et peuvent provoquer des allergies et des irritations respiratoires ou cutaneacutees Drsquoautres peintures lsquonaturellesrsquo utilisent des isoaliphates en substitution de lrsquoessence de teacutereacutebenthine Ce composeacute serait moins toxique mais il est issu de la peacutetrochimie Enfin aucun critegravere de performance nrsquoest lieacute agrave ces produits Par conseacutequent si certaines de ces finitions preacute-sentent un inteacuterecirct eacutecologique indeacuteniable elles reacuteclament une attention particuliegravere de la part de lrsquoutilisateur (leur composition est geacuteneacuterale-ment indiqueacutee) n

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() Guidance technologique lsquoREVORGAN ndash Revecirctements organiquesrsquo subsidieacutee par la Reacutegion wallonne

CSTC-Contact 20113 | 9

CT

Peinture revecirctem

ents souples pour murs et sols

DDe nos jours lorsqursquoil est question de peintures il est impossible de ne pas eacutevoquer les composeacutes organiques volatils (COV) Drsquoune part parce qursquoon sait que depuis le protocole de Kyoto de 1997 ces composeacutes altegraverent fortement la couche drsquoozone entraicircnant de graves conseacutequences pour lrsquoenvironnement et drsquoautre part du fait que les COV ont potentiellement un impact consideacuterable sur la santeacute

Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

En reacuteponse agrave cette probleacutematique la direc-tive europeacuteenne 200442CE a fixeacute les te-neurs maximales en COV pour pas moins de 12 types de peintures et de vernis diffeacuterents Degraves lors de nombreux fabricants ont adapteacute les formulations de leurs produits

Conscient de lrsquoimportance de cette probleacutema-tique dans notre pays eacutegalement le Coatings Research Institute (CoRI) a eacuteteacute accreacutediteacute afin de deacutefinir la teneur en COV des peintures selon les normes ISO 11890-2 et ASTM D 2369 Le CSTC dispose quant agrave lui des eacutequipements neacutecessaires pour mesurer le taux drsquoeacutemission des peintures (tant in situ qursquoen laboratoire) et de preacutevoir ses effets sur la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur

COV TENEUR OU EacuteMISSION

La teneur en COV (exprimeacutee en gl de pein-ture) est la quantiteacute de composeacutes organiques volatils que lrsquoon retrouve dans la formula-tion de la peinture La directive europeacuteenne 200442CE fixe agrave cet eacutegard un certain nombre de valeurs maximales devant absolument ecirctre respecteacutees depuis 2010

Lrsquoeacutemission de COV (exprimeacutee en microgm3 drsquoair) est le taux de composeacutes organiques volatils

eacutemis dans lrsquoair inteacuterieur apregraves application et seacutechage de la peinture

Il est impeacuteratif de ne pas confondre ces deux concepts Ce nrsquoest effectivement pas la teneur en COV mais bien lrsquoeacutemission de COV qui deacutetermine la quantiteacute de composeacutes chimiques libeacutereacutes dans lrsquoair inteacuterieur

Neacuteanmoins il est vrai qursquoauparavant la te-neur en COV eacutetait traditionnellement utiliseacutee comme critegravere drsquoeacutevaluation dans le contexte de la leacutegislation belge en matiegravere de qualiteacute de lrsquoair exteacuterieur et dans certains cas eacutegalement comme reacutefeacuterence pour estimer lrsquoeacutemission de COV dans lrsquoair inteacuterieur

Entre-temps de nombreux reacutesultats expeacuteri-mentaux ont reacuteveacuteleacute que mecircme les peintures dont la teneur en COV est tregraves faible peuvent ecirctre la source drsquoeacutemissions importantes Degraves lors diverses initiatives ont eacuteteacute prises telles que lrsquoencouragement agrave utiliser des peintures agrave faible eacutemission en COV et de nouvelles leacutegis-lations ont vu le jour

EXIGENCES ET LABELS

En ce qui concerne lrsquoeacutemission de COV des peintures il existe en Flandre depuis 2004

une reacuteglementation relative agrave la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur qui limite lrsquoeacutemission drsquoun certain nombre de composeacutes chimiques (notamment lrsquoaceacute-taldeacutehyde et le formaldeacutehyde) en preacutecisant leurs concentra-tions maximales indicatives et drsquointervention

La demande croissante du marcheacute en mateacuteriaux (dont les peintures) agrave faible eacutemis-sion de COV va de pair avec une importante augmentation du nombre de labels (volon-taires) relatifs aux agrave ces

produits (Natureplus Indoor Air Comfort NF Environnement Der Blaue Engel )

En Belgique on utilise geacuteneacuteralement le label europeacuteen officiellement reconnu lsquoEcolabelrsquo qui est actuellement baseacute sur la teneur en COV Les exigences de ce label sont plus strictes que celles de la directive europeacuteenne 200442CE De plus il tient compte drsquoun certain nombre drsquoaspects eacutecologiques tels que lrsquoutilisation ef-ficace du produit la reacuteduction des deacutechets et fixe des exigences minimales concernant lrsquoap-titude agrave lrsquoemploi (eacutetalement adheacuterence )

PEINTURES NATURELLES ET PEINTURES EacuteCOLOGIQUES

Les termes lsquopeintures naturellesrsquo ou lsquopeintures eacutecologiquesrsquo apparaissent freacutequemment dans le contexte des peintures agrave faible taux drsquoeacutemis-sion de COV Malgreacute le fait qursquoil nrsquoexiste encore pour ces termes aucune deacutefinition offi-cielle et que leur reconnaissance soit baseacutee sur une deacuteclaration du producteur de peinture lui-mecircme nous constatons que pour la plupart des fabricants ces peintures naturelles sont des peintures constitueacutees majoritairement de matiegraveres premiegraveres naturelles Dans tous les cas qursquoil srsquoagisse drsquoune peinture lsquonaturellersquo lsquoeacutecologiquersquo ou non des essais en labora-toire sont indispensables afin de deacutemontrer leur faible taux drsquoeacutemissions de COV En effet bien que les premiers essais drsquoeacutemissions sur un nombre restreint de peintures naturelles aient donneacutes de bons reacutesultats lrsquoutilisation de matiegraveres premiegraveres naturelles ne va pas obli-gatoirement de pair avec la notion de faible eacutemission de COV n

M Lor dr K Vause lic E Cailleux dr et V Pollet ir deacutepartement lsquoMateacuteriaux technologie et enveloppersquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201139

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Mesure en laboratoire de lrsquoeacutemission drsquoune peinture selon la norme NBN EN ISO 16000-10

10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

erie

C

T A

cous

tique

en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

CSTC-Contact 20113 | 11

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Vitrerie C

T A

coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

Pla

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et jo

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yage

Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

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CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

CT

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

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Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

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2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

mbe

rie s

anita

ire e

t in

dust

rielle

in

stal

latio

ns d

e ga

z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

m M

oslashrk

Nic

olas

Roy

(V

elux

)

20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

PUBLICATIONS

LespublicationsduCSTCsontdisponiblesbull surnotresiteInternet

ndash gratuitementpourlesentrepreneursressortissantsndash parsouscriptionpourlesautresprofessionnels(enregistrementsurwwwcstcbe)

bull sousformeimprimeacuteeetsurCD-ROMPourtoutrenseignementappelezle025298100(de8h30agrave12h00)oueacutecrivez-nousparfax(025298110)ouparmail(publbbribe)

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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CSTCBRUXELLES

Siegravege socialRue du Lombard 42B-1000 Bruxelles

direction geacuteneacuteraleteacutel 02502 66 90fax 02502 81 80e-mail infobbribesite web wwwcstcbe

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BureauxLozenberg 7B-1932 Sint-Stevens-Woluwe (Zaventem)teacutel 02716 42 11fax 02725 32 12

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Station expeacuterimentaleAvenue Pierre Holoffe 21B-1342 Limeletteteacutel 02655 77 11fax 02653 07 29

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Centre de deacutemonstration et drsquoinformationMarktplein 7 bus 1B-3550 Heusden-Zolderteacutel 01122 50 65fax 02725 32 12

Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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CSTC-Contact 20113 | 9

CT

Peinture revecirctem

ents souples pour murs et sols

DDe nos jours lorsqursquoil est question de peintures il est impossible de ne pas eacutevoquer les composeacutes organiques volatils (COV) Drsquoune part parce qursquoon sait que depuis le protocole de Kyoto de 1997 ces composeacutes altegraverent fortement la couche drsquoozone entraicircnant de graves conseacutequences pour lrsquoenvironnement et drsquoautre part du fait que les COV ont potentiellement un impact consideacuterable sur la santeacute

Peintures et COV drsquoune faible teneur agrave une faible eacutemission

En reacuteponse agrave cette probleacutematique la direc-tive europeacuteenne 200442CE a fixeacute les te-neurs maximales en COV pour pas moins de 12 types de peintures et de vernis diffeacuterents Degraves lors de nombreux fabricants ont adapteacute les formulations de leurs produits

Conscient de lrsquoimportance de cette probleacutema-tique dans notre pays eacutegalement le Coatings Research Institute (CoRI) a eacuteteacute accreacutediteacute afin de deacutefinir la teneur en COV des peintures selon les normes ISO 11890-2 et ASTM D 2369 Le CSTC dispose quant agrave lui des eacutequipements neacutecessaires pour mesurer le taux drsquoeacutemission des peintures (tant in situ qursquoen laboratoire) et de preacutevoir ses effets sur la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur

COV TENEUR OU EacuteMISSION

La teneur en COV (exprimeacutee en gl de pein-ture) est la quantiteacute de composeacutes organiques volatils que lrsquoon retrouve dans la formula-tion de la peinture La directive europeacuteenne 200442CE fixe agrave cet eacutegard un certain nombre de valeurs maximales devant absolument ecirctre respecteacutees depuis 2010

Lrsquoeacutemission de COV (exprimeacutee en microgm3 drsquoair) est le taux de composeacutes organiques volatils

eacutemis dans lrsquoair inteacuterieur apregraves application et seacutechage de la peinture

Il est impeacuteratif de ne pas confondre ces deux concepts Ce nrsquoest effectivement pas la teneur en COV mais bien lrsquoeacutemission de COV qui deacutetermine la quantiteacute de composeacutes chimiques libeacutereacutes dans lrsquoair inteacuterieur

Neacuteanmoins il est vrai qursquoauparavant la te-neur en COV eacutetait traditionnellement utiliseacutee comme critegravere drsquoeacutevaluation dans le contexte de la leacutegislation belge en matiegravere de qualiteacute de lrsquoair exteacuterieur et dans certains cas eacutegalement comme reacutefeacuterence pour estimer lrsquoeacutemission de COV dans lrsquoair inteacuterieur

Entre-temps de nombreux reacutesultats expeacuteri-mentaux ont reacuteveacuteleacute que mecircme les peintures dont la teneur en COV est tregraves faible peuvent ecirctre la source drsquoeacutemissions importantes Degraves lors diverses initiatives ont eacuteteacute prises telles que lrsquoencouragement agrave utiliser des peintures agrave faible eacutemission en COV et de nouvelles leacutegis-lations ont vu le jour

EXIGENCES ET LABELS

En ce qui concerne lrsquoeacutemission de COV des peintures il existe en Flandre depuis 2004

une reacuteglementation relative agrave la qualiteacute de lrsquoair inteacuterieur qui limite lrsquoeacutemission drsquoun certain nombre de composeacutes chimiques (notamment lrsquoaceacute-taldeacutehyde et le formaldeacutehyde) en preacutecisant leurs concentra-tions maximales indicatives et drsquointervention

La demande croissante du marcheacute en mateacuteriaux (dont les peintures) agrave faible eacutemis-sion de COV va de pair avec une importante augmentation du nombre de labels (volon-taires) relatifs aux agrave ces

produits (Natureplus Indoor Air Comfort NF Environnement Der Blaue Engel )

En Belgique on utilise geacuteneacuteralement le label europeacuteen officiellement reconnu lsquoEcolabelrsquo qui est actuellement baseacute sur la teneur en COV Les exigences de ce label sont plus strictes que celles de la directive europeacuteenne 200442CE De plus il tient compte drsquoun certain nombre drsquoaspects eacutecologiques tels que lrsquoutilisation ef-ficace du produit la reacuteduction des deacutechets et fixe des exigences minimales concernant lrsquoap-titude agrave lrsquoemploi (eacutetalement adheacuterence )

PEINTURES NATURELLES ET PEINTURES EacuteCOLOGIQUES

Les termes lsquopeintures naturellesrsquo ou lsquopeintures eacutecologiquesrsquo apparaissent freacutequemment dans le contexte des peintures agrave faible taux drsquoeacutemis-sion de COV Malgreacute le fait qursquoil nrsquoexiste encore pour ces termes aucune deacutefinition offi-cielle et que leur reconnaissance soit baseacutee sur une deacuteclaration du producteur de peinture lui-mecircme nous constatons que pour la plupart des fabricants ces peintures naturelles sont des peintures constitueacutees majoritairement de matiegraveres premiegraveres naturelles Dans tous les cas qursquoil srsquoagisse drsquoune peinture lsquonaturellersquo lsquoeacutecologiquersquo ou non des essais en labora-toire sont indispensables afin de deacutemontrer leur faible taux drsquoeacutemissions de COV En effet bien que les premiers essais drsquoeacutemissions sur un nombre restreint de peintures naturelles aient donneacutes de bons reacutesultats lrsquoutilisation de matiegraveres premiegraveres naturelles ne va pas obli-gatoirement de pair avec la notion de faible eacutemission de COV n

M Lor dr K Vause lic E Cailleux dr et V Pollet ir deacutepartement lsquoMateacuteriaux technologie et enveloppersquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 201139

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

Mesure en laboratoire de lrsquoeacutemission drsquoune peinture selon la norme NBN EN ISO 16000-10

10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

erie

C

T A

cous

tique

en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

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Vitrerie C

T A

coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

Pla

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Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

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Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

erm

ie

Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

mbe

rie s

anita

ire e

t in

dust

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in

stal

latio

ns d

e ga

z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

m M

oslashrk

Nic

olas

Roy

(V

elux

)

20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

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Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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10 | CSTC-Contact 20113

LLa norme NBN S 01-400-1 qui fixe les critegraveres acoustiques agrave prendre en compte pour les immeubles drsquohabitation deacutefinit notamment des critegraveres concernant les faccedilades Ce sont geacuteneacuteralement les fenecirctres et plus particuliegraverement les vitrages qui srsquoils nrsquoont pas de proprieacuteteacutes acoustiques particuliegraveres deacutetermineront lrsquoisolation aux bruits exteacuterieurs Cet article classifie les vitrages en fonction de leurs performances acoustiques et permet de seacutelectionner les plus adapteacutes pour reacutepondre agrave la norme dans des situations ougrave il nrsquoy a pas de grilles de ventilation dans la faccedilade

Quels critegraveres acoustiques pour les vitrages

Les critegraveres de la norme NBN S 01-400-1 ne portent pas sur les performances individuelles des mateacuteriaux mis en œuvre mais bien sur le reacutesultat final apporteacute par lrsquoensemble de la faccedilade crsquoest-agrave-dire sur lrsquoisolement acoustique reacuteellement obtenu in situ et exprimeacute par lrsquoiso-lement acoustique standardiseacute pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic le D

Atr

Lrsquoisolement demandeacute dans la norme deacutependra du niveau de bruit exteacuterieur auquel est sou-mis le bacirctiment Le niveau de bruit exteacuterieur deacutefini par le paramegravetre L

Aref pour la faccedilade la

plus exposeacutee au bruit peut se deacuteterminer soit agrave lrsquoaide drsquoune mesure au sonomegravetre soit agrave par-tir drsquoune estimation baseacutee sur une description type telle que proposeacutee dans la norme Ces descriptions geacuteneacuterales seront reprises dans la version longue de cet article

Ainsi par exemple dans le cas drsquoun trafic normal en ville dans une rue asphalteacutee avec une bande de circulation dans chaque sens le niveau de bruit exteacuterieur en faccedilade avant est de lrsquoordre de 65 dB(A) (= L

Aref) Pour les autres

pans de faccedilade le bacirctiment repreacutesente une sorte drsquoeacutecran au bruit et le niveau L

Aref deacuteter-

mineacute ci-dessus nrsquoest pas forceacutement repreacutesen-tatif du niveau de bruit auquel ils sont soumis

M Van Damme ing chef du laboratoire lsquoAcoustiquersquo CSTC

CT

Vitr

erie

C

T A

cous

tique

en reacutealiteacute La norme NBN S 01-400-1 pro-pose donc une meacutethode baseacutee sur une seacuterie de scheacutemas afin de deacuteterminer agrave partir du niveau de bruit sur la faccedilade la plus exposeacutee L

Aref le

niveau de bruit LA que subiront les autres pans

de faccedilade du bacirctiment Par exemple pour un bacirctiment isoleacute le niveau sur la faccedilade arriegravere est geacuteneacuteralement atteacutenueacute de 13 dB par rap-port au niveau mesureacute ou estimeacute sur la faccedilade avant Lrsquoisolement D

Atr demandeacute pour le pan

de faccedilade arriegravere sera donc moins eacuteleveacute que celui demandeacute en faccedilade avant

Une fois le niveau de pression acoustique LA

deacutetermineacute pour chaque pan de faccedilade la norme fixe lrsquoisolement acoustique neacutecessaire D

Atr agrave respecter pour atteindre un confort

acoustique normal (cf tableau 1) Il reste alors agrave le relier agrave la performance des eacuteleacutements qui composent le pan de faccedilade notamment celle des menuiseries exteacuterieures exprimeacutee par lrsquoindice drsquoaffaiblissement acoustique pondeacutereacute corrigeacute pour les bruits de trafic mesureacutes en laboratoire le R

Atr

Si on examine les prestations acoustiques propres agrave chaque eacuteleacutement qui compose la faccedilade on constate que lrsquoindice drsquoaffaiblisse-ment acoustique R

Atr est geacuteneacuteralement beau-

coup plus eacuteleveacute pour les parties opaques autrement dit les murs que pour les menuise-ries exteacuterieures En effet lrsquoordre de grandeur du R

Atr drsquoun mur de faccedilade traditionnel est de

50 dB alors qursquoil nrsquoest que de 25 dB pour un double vitrage symeacutetrique 4-15-4 Quand on sait que le R

Atr drsquoun double vitrage feuilleteacute

acoustique 662A-20-442A est de 42 dB et qursquoil srsquoagit du meilleur vitrage que lrsquoon puisse mettre en œuvre dans des menuiseries clas-siques on se rend compte que dans la plupart des cas outre les ouvertures de ventilation ce sont surtout les menuiseries exteacuterieures qui deacutetermineront lrsquoisolement acoustique de la faccedilade

Les performances acoustiques RAtr

des vi-trages usuels sont reprises dans le tableau 2 (p 11) Le vitrage le moins isolant acoustique-ment est le double vitrage symeacutetrique 4-15-4 avec un indice drsquoaffaiblissement corrigeacute R

Atr

de 25 dB Cette valeur est infeacuterieure agrave celle drsquoun vitrage simple de 4 mm (R

Atr de 30 dB)

agrave cause drsquoun pheacutenomegravene propre aux doubles parois la chute de lrsquoisolement agrave la freacutequence de reacutesonance La seule faccedilon de limiter celle-ci est drsquoalourdir les vitrages et drsquoaugmenter lrsquoeacutepaisseur du vide Un vitrage 6-16-6 permet ainsi de porter la valeur R

Atr agrave 29 dB

Tableau 1 Performances minimales RAtr neacutecessaires pour les fenecirctres (pour des pans de faccedilades deacutepourvus drsquoouvertures de ventilation)

LA (1) [dB]

DAtr (2)

[dB]

RAtr neacutecessaire pour les fenecirctres [dB]

100 (3) 80 (3) 60 (3) 40 (3) 20 (3)

2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4) 2 m (4) 5 m (4) 10 m (4)

50 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

55 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

60 26 31 27 24 30 26 23 29 25 22 27 23 20 24 20 17

65 31 36 32 29 35 31 28 34 30 27 32 28 25 29 25 22

70 36 41 37 34 40 36 33 39 35 32 37 33 30 34 30 27

75 41 ndash 42 39 ndash 41 38 ndash 40 37 42 38 35 39 35 32

80 46 ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash ndash 42 ndash ndash 40 ndash 41 37

(1) LA le niveau de bruit exteacuterieur pondeacutereacute A en deacutecibels devant le pan de faccedilade du local eacutetudieacute(2) DAtr lrsquoisolement acoustique standardiseacute pondeacutereacute neacutecessaire en deacutecibels calculeacute sur la base du tableau 3 de la norme NBN S 01-400-1(3) Pourcentage de surface de chacircssis vitreacute par rapport agrave la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur du local eacutetudieacute(4) Profondeur du local en megravetres (ou rapport entre le volume de la piegravece et la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur) ndash Impossible agrave atteindre avec des conceptions classiques de fenecirctre

CSTC-Contact 20113 | 11

CT

Vitrerie C

T A

coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

Pla

fonn

age

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yage

Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

CSTC-Contact 20113 | 13

CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

CT

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wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011313

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

erm

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Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

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2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

mbe

rie s

anita

ire e

t in

dust

rielle

in

stal

latio

ns d

e ga

z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

m M

oslashrk

Nic

olas

Roy

(V

elux

)

20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

PUBLICATIONS

LespublicationsduCSTCsontdisponiblesbull surnotresiteInternet

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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direction geacuteneacuteraleteacutel 02502 66 90fax 02502 81 80e-mail infobbribesite web wwwcstcbe

ZAVENTEM

BureauxLozenberg 7B-1932 Sint-Stevens-Woluwe (Zaventem)teacutel 02716 42 11fax 02725 32 12

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Station expeacuterimentaleAvenue Pierre Holoffe 21B-1342 Limeletteteacutel 02655 77 11fax 02653 07 29

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Centre de deacutemonstration et drsquoinformationMarktplein 7 bus 1B-3550 Heusden-Zolderteacutel 01122 50 65fax 02725 32 12

Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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CSTC-Contact 20113 | 11

CT

Vitrerie C

T A

coustique

Un autre problegraveme rencontreacute avec les vitrages est la chute de lrsquoisolement que lrsquoon observe agrave la freacutequence dite critique de la feuille de verre La position de cette freacutequence critique eacutetant fonction de lrsquoeacutepaisseur du vitrage la solution pour remeacutedier agrave cet inconveacutenient est drsquoutili-ser dans les doubles vitrages des eacutepaisseurs de verre diffeacuterentes de part et drsquoautre du vide En passant drsquoun 4-16-4 agrave un 6-16-4 on gagne ainsi 3 dB sur le R

Atr qui passe alors de 27

agrave 30 dB Si on veut aller plus loin on peut limiter encore davantage la chute drsquoisole-ment agrave la freacutequence critique en utilisation du vitrage feuilleteacute acoustique Une composition du type 8-15-442A permet ainsi de monter agrave une valeur R

Atr de 35 dB Les performances

acoustiques drsquoun triple vitrage 4-16-4-16-4 sont peu eacuteleveacutees et identiques agrave celles drsquoun vi-trage 4-16-4 soit un R

Atr de 27 dB Par contre

une composition telle qursquoun 6-12-4-12-441A

Tableau 2 Performances acoustiques RAtr des vitrages usuels

Type de vitrage Composition Rw (CCtr) RAtr ou Rw+Ctr

Simple4 32(-1-2) dB 30 dB

8 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute non acous-tique

442 35(-1-3) dB 32 dB

Feuilleteacute acoustique 442A 37(0-2) dB 35 dB

Double symeacutetrique4-15-4 29(-1-4) dB 25 dB

6-16-6 33(-1-4) dB 29 dB

Double asymeacutetrique6-15-4 34(-1-4) dB 30 dB

6-15-10 38(-1-4) dB 34 dB

Double feuilleteacute une face

6-15-552 39(-1-4) dB 35 dB

Double feuilleteacute acoustique

8-15-662A 43(-2-4) dB 39 dB

10-20-442A 45(-1-4) dB 41 dB

Double 2x feuilleteacute acoustique

662A-20-442A 50(-2-8) dB 42 dB

662A-15-882A 51(-1-4) dB 47 dB

Triple 4-16-4-16-4 32(-2-5) dB 27 dB

Triple feuilleteacute acous-tique

6-12-4-12-441A 42(-1-5) dB 37 dB

Triple 2x feuilleteacute acoustique

441A-12-4-12-441A 47(-2-6) dB 41 dB

661A-12-6-12-441A 50(-2-6) dB 44 dB

permet de monter agrave 37 dB soit lrsquoeacutequivalent drsquoun double vitrage feuilleteacute acoustique une face La meilleure performance acoustique obtenue avec un vitrage sera une composition baseacutee sur des vitrages asymeacutetriques lourds feuilleteacutes acoustiques et seacutepareacutes par un espace le plus grand possible Le vitrage le plus cou-ramment utiliseacute est alors un 662A-20-442A dont le R

Atr atteint une valeur de 42 dB Si lrsquoon

souhaite deacutepasser cette valeur le plus simple est alors de travailler avec une double fenecirctre (cf figure)

Bien entendu le profileacute du chacircssis dans lequel est placeacute le vitrage va avoir une influence sur la performance acoustique de lrsquoensemble de la fenecirctre Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale pour des chacircssis traditionnels neufs lrsquoindice drsquoaffai-blissement acoustique R

Atr de lrsquoensemble de la

fenecirctre est eacutegal ou supeacuterieur agrave celui du vitrage seul jusqursquoagrave une valeur drsquoenviron 33 dB pour le R

Atr du vitrage seul Au-delagrave de cette valeur

le chacircssis peut deacuteteacuteriorer lrsquoindice drsquoaffaiblis-sement acoustique de la fenecirctre et la valeur reacutesultante de lrsquoensemble peut srsquoaveacuterer plus faible que celle du vitrage seul Il convient donc au-delagrave de cette valeur drsquoecirctre certain que le profileacute du chacircssis est capable de mainte-nir la performance du vitrage ce dont on peut srsquoassurer notamment par un rapport drsquoessai acoustique en laboratoire mentionnant la va-leur R

Atr de lrsquoensemble chacircssis-vitrage

Lrsquoisolement acoustique DAtr

de la faccedilade deacute-pendra eacutegalement du rapport entre la surface occupeacutee par les menuiseries exteacuterieures et la surface totale du pan de faccedilade vu de lrsquointeacute-rieur du local eacutetudieacute Les diffeacuterences peuvent ecirctre importantes pour respecter la norme on aura besoin par exemple pour une faccedilade entiegraverement vitreacutee drsquoun vitrage drsquoune per-formance R

Atr supeacuterieure de 7 dB agrave celui neacute-

cessaire lorsque le vitrage ne repreacutesente que 20 de la surface du pan de faccedilade vu de lrsquointeacuterieur ce qui revient en pratique agrave passer drsquoun 4-15-4 agrave un double vitrage asymeacutetrique lourd 6-15-552

Enfin lrsquoisolement acoustique obtenu in situ sera aussi tributaire de la profondeur du local eacutetudieacute Plus le local sera profond plus lrsquoiso-lement acoustique de la faccedilade D

Atr mesureacute

sera eacuteleveacute Le tableau 1 (p 10) syntheacutetise les performances minimales R

Atr neacutecessaires des

fenecirctres (sans grille de ventilation) en fonc-tion du niveau de bruit exteacuterieur sur le pan de faccedilade du pourcentage de surface vitreacutee et de la profondeur du local eacutetudieacute n

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011310

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site InternetLes doubles fenecirctres permettent drsquoatteindre des indices drsquoaffaiblissement acoustique tregraves eacuteleveacutes

(RAtr gt 50 dB) comparables agrave ceux des parties opaques de la faccedilade

12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

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Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

CSTC-Contact 20113 | 13

CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

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Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

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2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

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tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

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20113

Les formations du CSTC

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COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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12 | CSTC-Contact 20113

MMecircme si le nombre de cas probleacutematiques est estimeacute comme eacutetant plutocirct faible les entreprises de jointoiement nous solli-citent reacuteguliegraverement pour des questions relatives aux mortiers de jointoiement notamment en ce qui concerne la dureteacute des joints ou leur manque de durabiliteacute Cet article fait une mise au point sur ces probleacutematiques

Dureteacute et durabiliteacute du jointoiement

MESURE DES PERFORMANCES

La dureteacute des joints est geacuteneacuteralement mesu-reacutee au moyen drsquoun scleacuteromegravetre (cf figure 1) Cette technique est baseacutee sur la mesure du lsquorebondrsquo drsquoun dispositif doteacute drsquoune tecircte circu-laire et projeteacute sur le joint avec une eacutenergie deacutetermineacutee Cette meacutethode qui provient des Pays-Bas nrsquoest pas normaliseacutee mais est uti-liseacutee dans le cadre de la certification BENOR des mortiers de jointoiement industriels

La reacutesistance agrave la compression du mortier est mesureacutee en laboratoire agrave partir de prismes selon la norme NBN EN 1015-11 Il ne srsquoagit donc pas drsquoune valeur de la reacutesistance agrave la compression du mortier en place

Qursquoil srsquoagisse du mortier de pose ou du mor-tier de jointoiement la deacutetermination de la du-rabiliteacute en particulier aux cycles de geldeacutegel ne beacuteneacuteficie actuellement drsquoaucune meacutethode lsquoreconnuersquo ni en Belgique ni en Europe

SPEacuteCIFICATIONS ET RECOMMANDATIONS

La NIT 208 publieacutee en 1998 est un document de reacutefeacuterence pour les entreprises de jointoie-ment A deacutefaut de meacutethode reconnue permet-tant drsquoeacutevaluer la durabiliteacute des mortiers en laboratoire selon une meacutethode directe cette Note drsquoinformation technique srsquoest limiteacutee agrave donner des conseils quant au choix drsquoun mor-tier sur la base de sa reacutesistance agrave la compression (correacuteleacutee agrave la composition pour les mortiers lsquorecettersquo) et de sa dureteacute en fonction de classes drsquoexposition (climat inteacuterieur climat exteacuterieur

CT

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Y Greacutegoire ir chef de la division lsquoMateacute-riauxrsquo CSTC

normal climat exteacuterieur seacutevegravere hellip) et ce avec une certaine lsquoreacuteserversquo Cette reacuteserve est due agrave lrsquoabsence drsquoune stricte correacutelation entre perfor-mances lsquomeacutecaniquesrsquo et lsquode durabiliteacutersquo en par-ticulier pour les mortiers contenant de la chaux

Un ensemble de paramegravetres influence ces per-formances au niveau du lsquomateacuteriaursquo (dosage et nature des constituants ndash liants sables eau ndash granulomeacutetrie du sable taux de gacircchage) du support (succion eacuteventuelle humidification) de la technique de jointoyage (compactage) et des conditions climatiques lors de la prise

La normalisation europeacuteenne ulteacuterieure agrave la parution de la NIT a engendreacute la publication de normes lsquoproduitrsquo de meacutethodes drsquoessai voire de guides de mise en œuvre Bien que le principe geacuteneacuteral reste le mecircme agrave savoir associer agrave des classes drsquoexposition des perfor-mances minimales en termes de durabiliteacute il nrsquoexiste toutefois pas de preacuteconisations per-mettant de choisir un mortier garantissant une durabiliteacute suffisante On y renvoie plutocirct aux pratiques nationales voire aux preacuteconisations des producteurs de mortiers industriels Lrsquoas-sociation des classes drsquoexposition agrave des per-formances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compression) nrsquoy est par contre pas envisageacutee

En effet au niveau europeacuteen la norme lsquopro-duitrsquo harmoniseacutee NBN EN 998-2 (qui vise les mortiers de maccedilonnerie y compris les mor-tiers de jointoiement manufactureacutes) nrsquoeacutetablit pas de speacutecifications relatives agrave la durabiliteacute (reacutesistance au geldeacutegel) En attendant qursquoune meacutethode drsquoessai normaliseacutee europeacuteenne soit disponible la reacutesistance au geldeacutegel doit ecirctre eacutevalueacutee et deacuteclareacutee conformeacutement aux dis-positions en vigueur sur le lieu preacutevu drsquouti-lisation du mortier Trois classes de perfor-mance y sont deacutefinies lsquoPrsquo pour exposition passive lsquoMrsquo pour exposition modeacutereacutee et lsquoSrsquo pour exposition seacutevegravere Ces classes sont associeacutees dans la partie lsquoExeacutecutionrsquo de lrsquoEu-rocode 6 (NBN EN 1996-2) agrave des classes de micro-conditions drsquoexposition noteacutees lsquoMXrsquo

RECHERCHES MENEacuteES AU CSTC

A deacutefaut de speacutecifications caracteacuterisant expeacute-rimentalement la durabiliteacute des mortiers par le biais des performances P M et S lrsquousage de ces informations est encore tregraves limiteacute agrave lrsquoheure actuelle A cet eacutegard le CSTC eacutevalue et opti-mise des proceacutedures drsquoessai de geldeacutegel en

laboratoire afin de correacuteler par exemple des compositions de mortier agrave ces performances P M et S et drsquoaboutir agrave des recommandations mieux adapteacutees (cf figure 2)

Les premiegraveres conclusions sont les suivantes bull les meacutethodes appliqueacutees agrave des murets sont

clairement agrave privileacutegier par rapport aux meacutethodes sur prismes un prisme de mortier testeacute nrsquoeacutetant pas repreacutesentatif de ses carac-teacuteristiques et performances dans la pratique

bull les essais ont confirmeacute qursquoil nrsquoexiste pas de correacutelation systeacutematique entre la durabi-liteacute et les performances meacutecaniques qursquoil srsquoagisse de la dureteacute ou de la reacutesistance agrave la compression

CONCLUSION

En guise de conclusion nous pensons pou-voir dire que dans lrsquoattente drsquoune normali-sation claire et preacutecise les recommandations de la NIT 208 restent drsquoapplication en preacute-cisant toutefois que de faibles performances meacutecaniques (dureteacute reacutesistance agrave la compres-sion hellip) nrsquoengendreront pas neacutecessairement un manque de durabiliteacute Si une plus grande dureteacute est requise en raison drsquoune exposition agrave des sollicitations meacutecaniques deacutefavorables on se reacutefeacuterera aux donneacutees du producteur aux conseils de la NIT 208 ndash avec ses reacuteserves ndash ou agrave des essais preacutealables Notons encore que lrsquoassurance de dureteacutes tregraves eacuteleveacutees (supeacute-rieures agrave 35) ne peut ecirctre obtenue que par des techniques de jointoiement faisant appel agrave des compactages meacutecaniques peu voire pas utili-seacutees en Belgique

Le deacuteveloppement de proceacutedures drsquoessai pour eacutevaluer la durabiliteacute tant des mortiers manu-factureacutes que doseacutes in situ et permettant ainsi drsquooptimiser les compositions de mortier doit se poursuivre Les recherches meneacutees actuel-lement au CSTC y contribuent nFig 1 Mesure de la dureteacute agrave lrsquoaide drsquoun scleacuteromegravetre

Fig 2 Evaluation du comportement au geldeacutegel

CSTC-Contact 20113 | 13

CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

CT

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ol

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

erm

ie

Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

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2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

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tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

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20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

PUBLICATIONS

LespublicationsduCSTCsontdisponiblesbull surnotresiteInternet

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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direction geacuteneacuteraleteacutel 02502 66 90fax 02502 81 80e-mail infobbribesite web wwwcstcbe

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Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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CSTC-Contact 20113 | 13

CT

Pierre et m

arbre

OOn assiste depuis quelques dizaines drsquoanneacutees agrave une veacuteritable explosion du marcheacute de la reacutenovation de la restauration et de lrsquoentretien des bacirctiments au point que ce secteur drsquoactiviteacute repreacutesente de nos jours plus de la moitieacute du chiffre drsquoaffaire dans le domaine de la construction

Reacutenovation et traitement des mateacuteriaux pierreux naturels

Cette croissance et la demande correspon-dante favorisent la multiplication rapide de produits et de traitements qui dans le mecircme temps doivent eacutevoluer afin de reacutepondre agrave des prescriptions environnementales constam-ment plus seacutevegraveres La situation nrsquoest pas sans contraintes pour les entrepreneurs speacutecialiseacutes qui se doivent degraves lors de suivre les deacutevelop-pements technologiques mais eacutegalement de pouvoir juger avant utilisation des perfor-mances et des eacuteventuels effets secondaires des techniques nouvelles Il importe aussi qursquoils puissent se rendre compte de lrsquoadeacutequation de ces derniegraveres aux particulariteacutes des bacirctiments et des mateacuteriaux agrave leurs alteacuterations ainsi qursquoaux eacuteventuelles pathologies preacutesentes

Afin drsquoaider les entreprises concerneacutees la version longue de cet article reacutesumera les enseignements de nombreuses anneacutees de re-cherches et de suivis de chantier et pour plus drsquoinformations fera reacutefeacuterence agrave des publica-tions du CSTC telles que bull les NIT 197 et 224 concernant le nettoyage

et lrsquohydrofugation des faccediladesbull les CSTC-Magazines 19931 et 19932

19951 et 19993 qui traitent notamment de la consolidation du ragreacuteage des mateacuteriaux pierreux et des traitements antigraffiti

bull CSTC-Revue 19852 pour les injections structurelles des maccedilonneries

bull la NIT 210 pour lrsquohumiditeacute en geacuteneacuteral et le traitement contre lrsquohumiditeacute ascensionnelle en particulier

bull le Guide pour la restauration des maccedilon-neries qui aborde de maniegravere plus geacuteneacuterale lrsquoensemble des interventions en reacutenovation

Concernant lrsquoinnovation nous vous preacutesen-tons ci-apregraves agrave titre drsquoexemple quelques tendances et deacuteveloppements reacutecents dans le domaine du traitement des mateacuteriaux

NETTOYAGE DES FACcedilADES

Ces derniegraveres anneacutees sont apparus sur le mar-cheacute de nouveaux granulats tendres expanseacutes permettant le nettoyage de surfaces dures sans effet drsquoabrasion et rendant superflue la protec-tion des vitrages

Pour lrsquointeacuterieur lrsquousage de pacirctes de latex permet le nettoyage sans eau ni poussiegraveres et respecte particuliegraverement la patine des mateacute-riaux

Nrsquoomettons pas non plus lrsquousage du laser qui reste toutefois pour des raisons de coucirct et de temps limiteacute au nettoyage de surfaces res-treintes et aux mateacuteriaux de tonaliteacutes claires

PRODUITS HYDROFUGES DE FACcedilADES OU POUR LE TRAITEMENT DE LrsquoHUMIDITEacute ASCENSIONNELLE

Pour ces applications les produits siloxanes dilueacutes dans des solvants organiques repreacute-sentaient jusqursquoagrave preacutesent la part preacutepondeacute-rante du marcheacute et ce du fait de leur effica-citeacute eacuteprouveacutee Face aux nouvelles contraintes environnementales ces produits sont de plus en plus souvent eacutecarteacutes au profit de solutions aqueuses voire de gels agrave forte concentration Le gain environnemental est certain mais lrsquoefficaciteacute nrsquoest pas toujours au rendez-vous

Pour lrsquoutilisateur lrsquoexamen des performances et notamment des rapports standardiseacutes com-paratifs du CSTC ou des agreacutement techniques

constitue plus que jamais un preacutealable au choix judicieux des produits agrave utiliser

TRAITEMENTS ANTIGRAFFITI

Pour ces traitements preacuteventifs la probleacutema-tique des solvants organiques est encore plus complexe Les solvants organiques sont non seulement preacutesents dans les produits de protec-tion mais constituent eacutegalement pour de nom-breux systegravemes la base des produits de deacuteta-chage La tendance dans ce secteur srsquooriente donc vers des systegravemes de protection tempo-raire en phase aqueuse srsquoeacuteliminant en mecircme temps que les graffiti agrave lrsquoaide drsquoeau chaude ou de vapeur Dans la mesure ougrave les contraintes impliquent lrsquousage de systegravemes permanents les deacutetachants agrave base de solvants lsquoagressifsrsquo sont remplaceacutes par des produits moins nocifs et plus eacutecologiques tels que les essences drsquoagrume

CONSOLIDATIONS SUPERFICIELLES RAGREacuteAGES INJECTIONS STRUCTURELLES

Ces interventions tregraves pointues ne neacutecessitent heureusement que peu de produits dilueacutes dans des solvants organiques Les eacutevolutions environnementales sont donc moins contrai-gnantes et le plus souvent il suffit drsquoutiliser des eacutequivalences sans solvants pour limiter les deacutegagements de composeacutes organiques vola-tils A titre drsquoexemple de nombreux produits de consolidation agrave base de silicate drsquoeacutethyle sont passeacutes de 75 agrave 100 de matiegraveres actives De mecircme pour favoriser la peacuteneacutetration des produits drsquoinjection structurelle la preacutefeacuterence est deacutesormais donneacutee aux reacutesines fluides plu-tocirct qursquoagrave lrsquoajout de solvants organiques n

A Pien ing chef du laboratoire lsquoReacuteno-vationrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011312

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

CT

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

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Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

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2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

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CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

mbe

rie s

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stal

latio

ns d

e ga

z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

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CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

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Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

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20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

PUBLICATIONS

LespublicationsduCSTCsontdisponiblesbull surnotresiteInternet

ndash gratuitementpourlesentrepreneursressortissantsndash parsouscriptionpourlesautresprofessionnels(enregistrementsurwwwcstcbe)

bull sousformeimprimeacuteeetsurCD-ROMPourtoutrenseignementappelezle025298100(de8h30agrave12h00)oueacutecrivez-nousparfax(025298110)ouparmail(publbbribe)

FORMATIONS

bull PourplusdrsquoinformationsausujetdesformationscontactezJ-PGinsberg(infobbribe)parteacuteleacutephone(026557711)ouparfax(026530729)

bull Lienutilewwwcstcbe(rubriquelsquoAgendarsquo)

Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

wwwcstcbe

CSTCBRUXELLES

Siegravege socialRue du Lombard 42B-1000 Bruxelles

direction geacuteneacuteraleteacutel 02502 66 90fax 02502 81 80e-mail infobbribesite web wwwcstcbe

ZAVENTEM

BureauxLozenberg 7B-1932 Sint-Stevens-Woluwe (Zaventem)teacutel 02716 42 11fax 02725 32 12

avis techniques - interface et consultancecommunicationgestion - qualiteacute - techniques de lrsquoinformationdeacuteveloppement - valorisationagreacutements techniquesnormalisation

publicationsteacutel 02529 81 00fax 02529 81 10

LIMELETTE

Station expeacuterimentaleAvenue Pierre Holoffe 21B-1342 Limeletteteacutel 02655 77 11fax 02653 07 29

recherche et innovationlaboratoiresformationdocumentationbibliothegraveque

HEUSDEN-ZOLDER

Centre de deacutemonstration et drsquoinformationMarktplein 7 bus 1B-3550 Heusden-Zolderteacutel 01122 50 65fax 02725 32 12

Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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14 | CSTC-Contact 20113

NNous avons eacuteteacute freacutequemment confronteacutes ces derniegraveres anneacutees agrave des deacutegradations de la surface des carreaux ceacuteramiques revecirctus drsquoune finition deacutecorative () La plupart drsquoentre eux satisfont pourtant aux essais drsquousure eacutetablis par la norme eu-ropeacuteenne Nous traitons ci-dessous de cette probleacutematique et proposons une meacutethode drsquoeacutevaluation mieux adapteacutee aux charges exerceacutees sur le carrelage

Griffes et usure preacutematureacutee des carreaux ceacuteramiques

Les appellations commerciales du parement des carreaux ceacuteramiques sont particuliegraverement nombreuses (poli eacutemailleacute lappato semi-poli brillant sel et poivre granigliati ) et teacutemoignent drsquoune creacuteativiteacute deacutebordante des fa-bricants Parmi elles trois seulement figurent dans la norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 intro-duite en 2007 lrsquoeacutemail lrsquoengobe et le poli Elles nrsquoy sont neacuteanmoins pas deacutefinies de faccedilon univoque

Il nrsquoest pas toujours aiseacute de faire correspondre lrsquoaspect de la surface des carreaux ceacuteramiques agrave lrsquoune de ces appellations normaliseacutees Par ailleurs les carreaux eacutemailleacutes et non eacutemailleacutes sont bien souvent difficilement diffeacuterentiables Ainsi distinguer uniquement en les observant un carreau eacutemailleacute drsquoun carreau muni drsquoune fine couche deacutecorative qui selon la norme lsquoproduitrsquo ne reacutepond pas agrave la deacutefinition drsquoun eacutemail relegraveve du deacutefi Le marquage CE ainsi que la fiche technique drsquoun carreau ceacuteramique doivent par conseacutequent clairement speacutecifier si celui-ci est eacutemailleacute ou non (GL ou UGL)

ESSAI DrsquoUSURE

La norme lsquoproduitrsquo NBN EN 14411 indique lrsquoessai drsquousure agrave effectuer pour les carreaux eacutemailleacutes (essai PEI) et pour les carreaux non eacutemailleacutes (essai Capon) Le cahier ndeg 5 du Dossier du CSTC 20043 fournit davantage drsquoinformations quant agrave ces deux essais Les carreaux deacutecoreacutes dont la finition de surface ne reacutepond pas agrave la deacutenomination lsquoeacutemailrsquo ne sont soumis agrave aucune proceacutedure drsquoessai speacutecifique mais sont consideacutereacutes comme non eacutemailleacutes et doivent donc ecirctre testeacutes en tant que tels (au moyen de lrsquoessai Capon)

Un carreau pourvu drsquoune couche superficielle deacutecorative reacuteussira geacuteneacuteralement lrsquoessai Ca-pon en raison de la nature du mateacuteriau (bien souvent presseacute agrave sec et de porositeacute tregraves faible)

La reacuteussite de lrsquoessai Capon ne garantit toute-fois pas que le carreau testeacute reacutepondra aux exi-gences drsquoutilisation applicables aux carreaux ceacuteramiques (usure preacutematureacutee et griffes) Recourir agrave un essai PEI et agrave lrsquoeacutechelle de Mohs afin de deacuteterminer la reacutesistance agrave lrsquousure et aux griffes de la couche superficielle (eacutemail ou deacutecoration) offre selon nous une meilleure garantie

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Lrsquousure des carreaux peut ecirctre due agrave une sol-licitation trop importante des revecirctements carreleacutes ainsi qursquoagrave une reacutesistance insuffisante agrave lrsquousure Le choix de carreaux ceacuteramiques neacutecessite de tenir compte de lrsquointensiteacute drsquouti-lisation des locaux de la preacutesence eacuteventuelle de poussiegravere ou de sable de la preacutesence de paillassons (sollicitation agrave lrsquousure classes drsquoutilisation du local) et des proprieacuteteacutes des carreaux (type finition de surface reacutesistance agrave lrsquousure) Il en va de mecircme en ce qui concerne les griffes

Lorsque les locaux sont soumis agrave des sollici-tations tregraves intenses il est impossible drsquoempecirc-cher complegravetement lrsquousure et lrsquoapparition de griffes Le sable par exemple drsquoune dureteacute de 7 sur lrsquoeacutechelle de Mohs est susceptible de griffer un revecirctement de surface dont la dureteacute est moindre (drsquoanciens documents de reacutefeacuterence preacuteconisent une reacutesistance minimale de 5 pour les carreaux eacutemailleacutes) Les grains de sable qui restent colleacutes aux semelles (en raison de lrsquoabsence de paillasson ou de son manque drsquoefficaciteacute) ou des pieds de chaises dont la surface de contact est reacuteduite (et qui exercent degraves lors une pression importante) sont bien souvent agrave lrsquoorigine drsquoune usure preacutematureacutee et de lrsquoap parition de griffes

Les informations figurant dans la fiche tech-nique permettent de se faire une ideacutee de la

reacutesistance agrave lrsquousure du carreau choisi mais ne constituent donc pas toujours une garantie absolue

Pour les carreaux de type non eacutemailleacute et avec finition de surface le CSTC recommande drsquoutiliser la meacutethode PEI (et non Capon) afin de srsquoassurer du bon comportement en usage Cette information peut eacutegalement ecirctre com-pleacuteteacutee par la reacutesistance aux griffes selon la meacutethode Mohs n

Usure drsquoun carrelage ceacuteramique

() Le terme lsquofinition de surfacersquo utiliseacute dans cet article deacutesigne la finition pouvant ecirctre reacutealiseacutee sur un carreau ceacuteramique couches drsquoeacutemail et finitions deacuteco-ratives non deacutefinies comme eacutemail (lignes formes et motifs) appliqueacutees par coulage agrave travers un rideau drsquoeacutemail enduction par rouleau projection seacuterigra-phie hellip Dans cet article le polissage nrsquoest pas consideacutereacute comme une finition de surface

T Vangheel ir chef de projet au labo-ratoire lsquoMateacuteriaux de gros œuvre et de parachegravevementrsquo CSTC

Cet article a eacuteteacute reacutedigeacute dans le cadre des acti-viteacutes de lrsquoAntenne Normes lsquoParachegravevementrsquo avec le soutien financier du SPF Economie

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wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011313

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

erm

ie

Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

mbe

rie s

anita

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in

stal

latio

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e ga

z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

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20113

Les formations du CSTC

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COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

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La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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direction geacuteneacuteraleteacutel 02502 66 90fax 02502 81 80e-mail infobbribesite web wwwcstcbe

ZAVENTEM

BureauxLozenberg 7B-1932 Sint-Stevens-Woluwe (Zaventem)teacutel 02716 42 11fax 02725 32 12

avis techniques - interface et consultancecommunicationgestion - qualiteacute - techniques de lrsquoinformationdeacuteveloppement - valorisationagreacutements techniquesnormalisation

publicationsteacutel 02529 81 00fax 02529 81 10

LIMELETTE

Station expeacuterimentaleAvenue Pierre Holoffe 21B-1342 Limeletteteacutel 02655 77 11fax 02653 07 29

recherche et innovationlaboratoiresformationdocumentationbibliothegraveque

HEUSDEN-ZOLDER

Centre de deacutemonstration et drsquoinformationMarktplein 7 bus 1B-3550 Heusden-Zolderteacutel 01122 50 65fax 02725 32 12

Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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CSTC-Contact 20113 | 15

DDepuis feacutevrier 2011 le site httpenergiecstcbe propose outre les Infofiches PEB sur les systegravemes de ventilation des Info-fiches sur les installations de climatisation Ces documents constituent un guide important pour les auteurs de projet et les entrepreneurs en vue drsquoameacuteliorer les performances eacutenergeacutetiques des bacirctiments et de reacutepondre ainsi aux exigences PEB agrave lrsquoheure actuel en vigueur uniquement en Reacutegion de Bruxelles-Capitale mais en preacuteparation dans les autres Reacutegions

Les Infofiches PEB relatives aux installations techniques (cf tableau) deacutetaillent la maniegravere dont une installation particuliegravere est eacutevalueacutee dans la reacuteglementation PEB et son influence relative sur le niveau E calculeacute du bacirctiment Outre des preacutecisions quant au rocircle de lrsquoauteur de projet et de lrsquoentrepreneur en charge des travaux (installateur) les Infofiches formulent des recommandations visant agrave ameacuteliorer le rendement global de lrsquoinstallation et par conseacutequent les performances eacutenergeacutetiques

ROcircLE DE LrsquoAUTEUR DE PROJET ET DE LrsquoENTREPRENEUR

La reacuteglementation PEB requiert une coordi-nation et un eacutechange drsquoinformations optimaux entre tous les partenaires de lrsquoacte de bacirctir Lrsquoauteur du projet et lrsquoentrepreneur sont geacuteneacute-ralement chargeacutes de la conception technique du dimensionnement et du placement des ins-tallations Ils ne peuvent prendre de deacutecisions contraires aux exigences PEB mais peuvent en concertation avec les autres responsables proposer des techniques ou systegravemes diffeacute-rents si ceux-ci sont de mecircme qualiteacute et si leurs performances eacutenergeacutetiques sont eacutequiva-lentes ou supeacuterieures

MESURES DrsquoEacuteCONOMIE DrsquoEacuteNERGIE

LrsquoInfofiche 481 eacutenonce les principes geacuteneacuteraux de calcul du niveau E (cette tacircche nrsquoest pas du ressort de lrsquoinstallateur) qui permettent de deacute-terminer la consommation drsquoeacutenergie primaire pour le chauffage et le refroidissement des bacircti-ments ainsi que pour drsquoautres besoins (reacutechauf-fement de lrsquoeau chaude sanitaire et production drsquoeacutelectriciteacute p ex) Bien que la meacutethode de calcul soit similaire pour les logements et les bacirctiments utilitaires la consommation eacutenergeacute-tique de certaines installations ou composantes drsquoinstallation est eacutetablie diffeacuteremment ou nrsquoest mecircme pas prise en consideacuteration

Le calcul de la consommation eacutenergeacutetique des systegravemes drsquoeacutemission de stockage de distribu-tion et de reacutegulation de la chaleur est abordeacute dans lrsquoInfofiche 482 Celle-ci preacutesente de nom-breuses mesures drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie que lrsquoon peut adopter lors du placement de conduites dans le volume proteacutegeacute du dimensionnement et de la mise en œuvre des corps de chauffe Elle expose aussi lrsquoutiliteacute des pompes munies drsquoun reacutegulateur de freacutequence ou de lrsquointerruption de la pompe en lrsquoabsence de demande de chaleur

LrsquoInfofiche 483 deacutecrit les paramegravetres influen-

ccedilant le rendement des chaudiegraveres de chauffage central (agrave eau) et lrsquoInfofiche 484 deacutefinit ceux des pompes agrave chaleur Pour les chaudiegraveres il convient principalement de recourir agrave un dis-positif de reacutegulation glissante de la tempeacutera-ture de lrsquoeau (chauffage basse tempeacuterature) et pour les chaudiegraveres agrave condensation drsquoobtenir une eau de retour la plus froide possible Dans le cas des pompes agrave chaleur le facteur de per-formance saisonnier (valeur FPS) est deacutetermi-nant (choix du type de pompe le plus appro-prieacute et dimensionnement correct en fonction des besoins en chaleur)

LrsquoInfofiche 485 traite du chauffage deacutecen-traliseacute Cette fiche indique les rendements forfaitaires des diffeacuterents poecircles (agrave combus-tible liquide gazeux ou solide) et chauffages eacutelectriques (directs ou agrave accumulation) Ces derniers sont deacuteconseilleacutes car ils peuvent forte-ment augmenter le niveau E du bacirctiment en rai-son de leur transposition en eacutenergie primaire

LrsquoInfofiche 486 fait le point sur les systegravemes de production drsquoeau chaude sanitaire et deacutecrit une seacuterie de paramegravetres speacutecifiques tels que la consommation drsquoeau chaude sanitaire standar-diseacutee la consommation des veilleuses la lon-gueur du reacuteseau de distribution hellip Il convient pour ces systegravemes de tenir compte de lrsquoapport positif eacuteventuel drsquoun systegraveme solaire ther-mique pour preacutechauffer lrsquoeau chaude sanitaire ainsi que de la chaleur que lrsquoon pourrait reacutecu-peacuterer sur lrsquoeau de la douche ou du bain

LrsquoInfofiche 487 livre des recommandations visant agrave maximiser la contribution des pan-neaux photovoltaiumlques Dans la mesure du possible les panneaux doivent ecirctre poseacutes en site deacutegageacute et ecirctre orienteacutes au sud avec un angle drsquoinclinaison drsquoenviron 30deg Ces ins-tallations sont tregraves sensibles agrave lrsquoombre cette derniegravere pouvant reacuteduire la production drsquoeacutelec-triciteacute Il est donc impeacuteratif drsquoeacutevaluer minu-tieusement ce facteur

LrsquoInfofiche 488 preacutesente les systegravemes de refroidissement actifs qui utilisent principale-ment lrsquoeacutelectriciteacute comme source drsquoeacutenergie Il est toutefois possible drsquoeacuteviter de recourir agrave ces systegravemes en reacuteduisant les besoins de refroidis-sement du bacirctiment notamment en eacutevitant les surfaces vitreacutees de grande dimension ou mal orienteacutees en placcedilant des protections solaires ou encore en utilisant la ventilation intensive de nuit (naturelle ou meacutecanique) Une autre strateacutegie consiste agrave limiter les gains de chaleur internes dus par exemple agrave lrsquoeacuteclairage ou agrave drsquoautres appareils

Enfin lrsquoInfofiche 489 aborde lrsquoeacuteclairage arti-ficiel dans les bacirctiments non reacutesidentiels et deacutecrit les diffeacuterentes options permettant de reacuteduire la puissance installeacutee n

CT

Chauffage et clim

atisation

Aperccedilu des Infofiches disponibles sur httpenergiecstcbe

Info-fiche

Sujet Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

481 Installations et systegravemes principes geacuteneacuteraux Application geacuteneacuterale

482Chauffage eacutemission distribution stockage et reacutegulation

Reacutesidentiel Non-reacutesidentiel

483 Chaudiegraveres (agrave eau) pour chauffage central Application geacuteneacuterale

484 Chauffage par pompe agrave chaleur Application geacuteneacuterale

485Chauffage deacutecentraliseacute chauffage local pour applications reacutesidentielles

ReacutesidentielPas

drsquoapplication

486 Production drsquoeau chaude sanitaire ReacutesidentielPas

drsquoapplication

487 Systegravemes photovoltaiumlques Application geacuteneacuterale

488 Systegravemes de refroidissement actifs Application geacuteneacuterale

489 Eclairage dans les bacirctiments tertiaires Pas drsquoapplication Non-reacutesidentiel

J Schietecat ing chef du laboratoire lsquoChauffagersquo CSTC

Infofiches PEB installations et systegravemes

16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

Hyg

roth

erm

ie

Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

mbe

rie s

anita

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t in

dust

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in

stal

latio

ns d

e ga

z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

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Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

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oslashrk

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Roy

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)

20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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16 | CSTC-Contact 20113

LLa construction de bacirctiments quasi autonomes en eacutenergie devrait grandement aider agrave relever les deacutefis eacutenergeacutetiques aux-quels notre planegravete tout entiegravere est confronteacutee eacutepuisement des sources drsquoeacutenergie traditionnelles (combustibles fossiles et nucleacuteaires) impact neacutegatif de ces derniegraveres sur la santeacute et lrsquoenvironnement obligation de devoir les importer Au cours des derniegraveres anneacutees nos trois Reacutegions ont donc introduit des reacuteglementations PEB imposant des constructions et des reacutenovations de plus en plus eacuteconomes en eacutenergie

Un consensus a par ailleurs eacuteteacute atteint sur le plan europeacuteen afin que cette politique soit appliqueacutee de maniegravere systeacutematique et efficace dans tous les pays de lrsquoUnion La reacutevision de la directive PEB exige que drsquoici 2021 tous les bacirctiments nouvellement construits soient lsquoagrave consommation eacutenergeacutetique quasi nullersquo mecircme si ce concept nrsquoa pas encore eacuteteacute clai-rement deacutefini

CONSEacuteQUENCES POUR LE SECTEUR

Bien qursquoil soit encore impossible de deacutetermi-ner avec preacutecision ce que lrsquoavenir nous reacuteserve il est eacutevident que cette tendance affirmeacutee vers des bacirctiments tregraves eacuteconomes en eacutenergie aura un impact parfois consideacuterable sur les meacutethodes de construction actuelles Presque toutes les professions lieacutees au bacirctiment seront vraisem-blablement toucheacutees de maniegravere directe ou indirecte et de nouvelles activiteacutes se deacutevelop-peront dans le secteur notamment lrsquoentretien systeacutematique durant la phase drsquoutilisation

Pour ne citer qursquoun exemple relevons celui des toitures Le niveau drsquoisolation imposeacute nrsquoa cesseacute de croicirctre ces derniegraveres anneacutees avec

pour conseacutequence des eacutepaisseurs drsquoisolant toujours plus importantes agrave mettre en œuvre (cf tableau ci-dessous) A terme cette ten-dance pourrait avoir des conseacutequences sur la conception structurelle de la toiture

Par ailleurs il faudra eacutegalement se concen-trer davantage sur le processus de construc-tion dans son inteacutegraliteacute Ainsi au stade de la conception il ne suffira pas de concevoir lrsquoenveloppe et la structure la plus eacuteconome possible en eacutenergie il faudra eacutegalement faire en sorte que toutes les installations techniques y soient adapteacutees Ensuite les aspects lieacutes agrave lrsquoeacutenergie devront faire lrsquoobjet drsquoune atten-tion particuliegravere dans les cahiers des charges et dans les offres Sur le chantier il sera plus important encore drsquoassurer une bonne coor-dination entre les divers acteurs et ce afin de garantir par exemple lrsquoeacutetancheacuteiteacute agrave lrsquoair geacuteneacute-rale de lrsquoenveloppe du bacirctiment

Les eacuteventuelles modifications des plans drsquoori-gine en cours de construction devront ecirctre reacutefleacutechies et discuteacutees afin de satisfaire aux exigences De plus elles devront ecirctre bien do-cumenteacutees afin de pouvoir ensuite eacutetablir une deacuteclaration PEB correcte

D Van Orshoven ir chef adjoint de la division lsquoClimat eacutequipements et perfor-mance eacutenergeacutetiquersquo CSTC P DrsquoHerdt ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

CT

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Les bacirctiments eacuteconomes en eacutenergie repreacute-sentent une plus-value tant pour lrsquoutilisateur que pour le secteur de la construction Ainsi pour lrsquoutilisateur lrsquoapplication de techniques permettant drsquoeacuteconomiser de lrsquoeacutenergie peut srsquoaveacuterer financiegraverement neutre en effet lrsquoin-vestissement consenti lors de la construction pourra ecirctre reacutecupeacutereacute gracircce agrave la reacuteduction de la facture eacutenergeacutetique

CONCLUSION

Bien que la construction de bacirctiments agrave faible consommation eacutenergeacutetique offre des perspec-tives inteacuteressantes sur le plan eacuteconomique elle est eacutegalement synonyme drsquoadaptations de taille ou non pour de nombreux acteurs du secteur Tout chef drsquoentreprise a donc inteacuterecirct agrave anticiper les eacuteventuels changements pouvant survenir dans sa branche drsquoactiviteacute en adap-tant ses meacutethodes de travail en se formant en envisageant des investissements dans de nou-veaux eacutequipements

La version longue de cet article traitera davantage de la probleacutematique de lrsquoeacutener-gie et du contexte reacuteglementaire relatif aux constructions neuves agrave faible consommation eacutenergeacutetique Il y sera eacutegalement question des eacuteventuels renforcements des exigences drsquoun point de vue technique Enfin elle preacutesen-tera eacutegalement un certain nombre de chan-gements techniques potentiels et abordera briegravevement lrsquoimportance de la reacutenovation eacutenergeacutetique n

La construction lsquotregraves basse en eacutenergiersquo10 ans pour une reacutevolution profonde

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011315

La version longue de cet article sera prochainement disponible sur notre site Internet

2014

2006

1975

Evolution des eacutepaisseurs drsquoisolant dans les toitures agrave versants

AnneacuteeEpaisseur de

lrsquoisolant disol [cm]Umax [Wm2K]

1975 6 ndash

1985 8 06

1996 10 04

2006 12 04 (+ fraction lsquoboisrsquo)

2010 15 03

2012 17 027

2014 20 024

6 cm

12 cm

20 cm

U max =

024

Wm

2 K

U max =

04

Wm

2 K

U max =

ndash

CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

911

14 15

17

18

12

1312

5

2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

Plo

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z

tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

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)

20113

Les formations du CSTC

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VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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CSTC-Contact 20113 | 17

CCet article livre un aperccedilu des reacutesultats drsquoune eacutetude meneacutee par le CSTC dans le but drsquoeacutevaluer le risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Durant cette eacutetude nous avons eacutega-lement tenteacute drsquoeacutetablir des recommandations concregravetes afin drsquoeacuteviter drsquoeacuteventuels problegravemes dus agrave lrsquoeacutecoulement des eaux de condensation

Il existe au sein du volume proteacutegeacute et isoleacute des bacirctiments un risque de condensation sur les conduites des installations drsquoeacutevacuation lorsqursquoelles sont en contact avec lrsquoair (froid) exteacuterieur Les conduites de ventilation pri-maires et secondaires des systegravemes drsquoeacutevacua-tion des eaux useacutees et les conduites drsquoeacuteva-cuation des eaux pluviales (gravitaire et sous pression cf figures 1 et 2) sont des exemples

de telles conduites La figure 3 illustre la for-mation drsquoeau de condensation sur une conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

Dans le cas des conduites de ventilation une eacutevacuation drsquoeau via la conduite verti-cale provoque une aspiration de lrsquoair exteacute-rieur Cet air frais refroidit les parois de la conduite surtout au sommet de celle-ci Une

fois lrsquoeau eacutevacueacutee lrsquoair frais ne peacutenegravetre plus dans la conduite et ses parois se reacutechauffent agrave nouveau au contact de lrsquoair ambiant plus chaud Par ailleurs lrsquoair frais encore preacutesent dans la conduite sera expulseacute par lrsquoair plus chaud provenant des eacutegouts (effet de chemi-neacutee) Le risque drsquoune condensation de longue dureacutee sur les conduites de ventilation semble donc limiteacute

En ce qui concerne les conduites drsquoeacutevacua-

Fig 3 Condensation sur une conduite drsquoeacutevacua-tion drsquoeaux pluviales

Fig 2 Evacuation des eaux pluviales sous pres-sion dans le volume proteacutegeacute

1 Avaloir2 Branchement3 Conduite verticale4 Conduite drsquoeacutevacuation

souterraine

1

2

3

4

Risque de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeau

situeacutees agrave lrsquointeacuterieur des bacirctiments

Fig 1 Conduites drsquoeacutevacuation des eaux pluviales gravitaires et conduites de ventilation au sein du volume proteacutegeacute

1 Avaloir pour eaux pluviales2 Conduite de ventilation primaire3 Conduite de raccordement4 Descente drsquoeau pluviale5 Ouverture drsquoinspection6 Conduite de branchement7 Conduite de ventilation terminale8 Egout des eaux pluviales9 Egout des eaux useacutees10 Regard de visite11 Branchement priveacute12 Egout priveacute13 Avaloir sans coupe-air

14 Seacuteparateur de boue15 Seacuteparateur drsquohydrocarbure16 Conduite de refoulement17 Puisard18 Avaloir19 Colonne de ventilation secondaire20 Conduite de ventilation secondaire directe21 Conduite de ventilation22 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation primaire uniquement23 Colonne drsquoeacutevacuation mixte agrave ventilation secondaire directe24 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation primaire uniquement25 Colonne drsquoeaux meacutenagegraveres agrave ventilation secondaire terminale

1 2 3 2

421

3 6

3

22

510 10

8

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14 15

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1312

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2023 24 25

19 20 7

6 19

16Cave

Rez-de-chausseacutee

7

CT

Plom

berie sanitaire et industrielle installations de gaz

B Bleys ir chef de projet laboratoire lsquoEnergie durable et technologies de lrsquoeaursquo CSTC

18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

25

20

15

10

5

0

-5

22102010 21122010 19022011

Temps [jourmoisanneacutee]

Temp exteacuterieure [degC]

Temp au 8e eacutetage [degC]

Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

CT

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tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

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Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

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Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

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20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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avis techniques - interface et consultancecommunicationgestion - qualiteacute - techniques de lrsquoinformationdeacuteveloppement - valorisationagreacutements techniquesnormalisation

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Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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18 | CSTC-Contact 20113

Fig 4 Evolution de la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au premier et au huitiegraveme eacutetage de lrsquoimmeuble eacutetudieacute

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Temps [jourmoisanneacutee]

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Temp au 1er eacutetage [degC]

Intensiteacute des preacutecipita-tions [lhm2]

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tion drsquoeaux pluviales lrsquoeacutecoulement de pluie ou de neige fondante le long des parois inteacute-rieures entraicircne un refroidissement plus im-portant de ces derniegraveres

Drsquoune part la perte de chaleur due agrave la diffeacute-rence de tempeacuterature entre lrsquoair du bacirctiment et lrsquoair dans les conduites entraicircnera une perte drsquoeacutenergie au sein du volume proteacutegeacute Drsquoautre part agrave certains moments la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de ces conduites descend en dessous du point de roseacutee de lrsquoair inteacuterieur ce qui engendre une condensation sur ces parois Ce risque concerne donc principalement les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales

ETUDE EXPEacuteRIMENTALE

Le CSTC a entameacute une eacutetude restreinte afin drsquoeacutevaluer ce risque de condensation Au cours de cette eacutetude nous avons releveacute durant les quatre mois de la peacuteriode hivernale 2010-2011 la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure drsquoune conduite drsquoeacutevacuation verticale drsquoeaux pluviales situeacutee dans une tour chauffeacutee de huit eacutetages (225 m de hauteur) Il srsquoagissait plus preacuteciseacutement drsquoune conduite DN 75 en PVC raccordeacutee agrave un avaloir placeacute sur une toiture plate (6 x 25 m)

Les paramegravetres suivants ont eacutegalement eacuteteacute sui-vis durant lrsquoeacutetude la tempeacuterature inteacuterieure agrave cinq endroits diffeacuterents dans le bacirctiment la tempeacuterature au droit de lrsquoavaloir de toiture et la quantiteacute de preacutecipitations La peacuteriode de mesure comportait tant une phase ougrave les tempeacuteratures exteacuterieures eacutetaient relativement eacuteleveacutees (environ 16 degC) qursquoune phase de tregraves basses tempeacuteratures (jusqursquoagrave -45 degC) La

tempeacuterature inteacuterieure est resteacutee relativement stable (entre 17 et 22 degC) si ce nrsquoest durant une peacuteriode de fermeture agrave la fin du mois de deacutecembre durant laquelle le bacirctiment nrsquoa pas eacuteteacute chauffeacute

REacuteSULTATS

La figure 4 indique la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales au huitiegraveme eacutetage (ligne bleue) et au premier eacutetage (ligne rouge) agrave une distance respective de 1 m et de 18 m de lrsquoavaloir sur la toiture plate Ce graphique nous montre eacutega-lement la tempeacuterature exteacuterieure et lrsquointensiteacute des preacutecipitations pour la mecircme peacuteriode

Ceci nous a permis de deacuteterminer bull que la paroi de la conduite a reacuteguliegraverement

atteint des tempeacuteratures eacutegales ou infeacute-rieures agrave 12 degC Bien que les tempeacuteratures les plus basses aient eacuteteacute mesureacutees au hui-tiegraveme eacutetage (au deacutebut de la conduite drsquoeacuteva-cuation drsquoeaux pluviales) des baisses de tempeacuteratures significatives ont eacutegalement eacuteteacute observeacutees au premier eacutetage

bull que la correacutelation entre la tempeacuterature de lrsquoair exteacuterieur et la tempeacuterature de la paroi exteacuterieure de la conduite est assez limiteacutee

bull qursquoil existe clairement une correacutelation entre les tempeacuteratures minimales de la paroi exteacute-rieure de la conduite et les peacuteriodes de preacute-cipitations Les minima sont autrement dit dus agrave lrsquoeau qui srsquoeacutecoule le long de la paroi de la conduite

Nous tenons agrave signaler que les valeurs mesu-reacutees constituent probablement une sous-esti-mation des situations les plus courantes La

conduite utiliseacutee pour cette eacutetude eacutetant en effet surdimensionneacutee par rapport agrave la surface de la toiture agrave laquelle elle est raccordeacutee (DN 75 pour 15 m2) le rapport entre la quantiteacute drsquoeau pluviale eacutevacueacutee et la surface de la paroi eacutetait infeacuterieur agrave la normale Les baisses de tem-peacuteratures et la distance sur laquelle elles ont lieu seront sans doute plus importantes dans la reacutealiteacute

Le risque de condensation deacutependra eacutevidem-ment aussi de lrsquohumiditeacute relative et de la tem-peacuterature de lrsquoair dans la piegravece traverseacutee par les conduites Ainsi dans un bacirctiment de classe de climat III (cf Note drsquoinformation tech-nique ndeg 215) avec une humiditeacute relative de 60 (immeubles agrave appartements hocircpitaux theacuteacirctres salles de fecircte p ex) et une tempeacutera-ture inteacuterieure de 20 degC la condensation appa-raicirctra deacutejagrave sur les eacuteleacutements dont la tempeacuterature de surface est de 12 degC Etant donneacute que des tempeacuteratures plus faibles ont freacutequemment eacuteteacute enregistreacutees agrave lrsquoexteacuterieur de la conduite durant cette eacutetude nous pouvons deacuteduire qursquoil existe un risque reacuteel de condensation sur les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales et ce en fonction de la classe de climat inteacuterieur

Ce risque semble a priori plus limiteacute pour les conduites de ventilation bien que lrsquoeacutetude ne permette pas de tirer des conclusions for-melles Il est eacutegalement difficile de se pro-noncer sur lrsquoeffet des pertes de chaleur via ces conduites sur les besoins calorifiques de lrsquoensemble du bacirctiment

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Il existe pour les conduites drsquoeacutevacuation drsquoeaux pluviales situeacutees dans un volume pro-teacutegeacute un risque de condensation en fonction de la tempeacuterature et de lrsquohumiditeacute relative de lrsquoair inteacuterieur En dehors de toute autre consideacutera-tion il est degraves lors recommandeacute drsquoeacutevacuer ces eaux par des conduites placeacutees agrave lrsquoexteacuterieur Si cela srsquoavegravere impossible (pour les grand bacircti-ments p ex) la conduite doit ecirctre isoleacutee aux endroits ougrave lrsquoeacutecoulement de lrsquoeau de conden-sation risque de provoquer des deacutegradations (conduites horizontales situeacutees contre le pla-fond p ex)

Pour les bacirctiments ougrave regravegnent des tempeacutera-tures et une humiditeacute de lrsquoair relativement peu eacuteleveacutees il convient de preacutevoir une isolation drsquoenviron 10 mm drsquoeacutepaisseur (dans le cas drsquoun mateacuteriau isolant pour lequel λ = 004 WmK) Si les tempeacuteratures inteacuterieures et le taux drsquohu-miditeacute sont plus eacuteleveacutes une eacutepaisseur de 15 agrave 20 mm conviendra dans la plupart des cas Lrsquoisolant doit par ailleurs ecirctre eacutetanche agrave la vapeur et appliqueacute minutieusement comme pour les conduites de refroidissement En cas drsquoutilisation drsquoun isolant permeacuteable tel que la laine mineacuterale une barriegravere agrave la vapeur doit ecirctre appliqueacutee n

CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

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Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

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pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

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Les formations du CSTC

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CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

PUBLICATIONS

LespublicationsduCSTCsontdisponiblesbull surnotresiteInternet

ndash gratuitementpourlesentrepreneursressortissantsndash parsouscriptionpourlesautresprofessionnels(enregistrementsurwwwcstcbe)

bull sousformeimprimeacuteeetsurCD-ROMPourtoutrenseignementappelezle025298100(de8h30agrave12h00)oueacutecrivez-nousparfax(025298110)ouparmail(publbbribe)

FORMATIONS

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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CSTCBRUXELLES

Siegravege socialRue du Lombard 42B-1000 Bruxelles

direction geacuteneacuteraleteacutel 02502 66 90fax 02502 81 80e-mail infobbribesite web wwwcstcbe

ZAVENTEM

BureauxLozenberg 7B-1932 Sint-Stevens-Woluwe (Zaventem)teacutel 02716 42 11fax 02725 32 12

avis techniques - interface et consultancecommunicationgestion - qualiteacute - techniques de lrsquoinformationdeacuteveloppement - valorisationagreacutements techniquesnormalisation

publicationsteacutel 02529 81 00fax 02529 81 10

LIMELETTE

Station expeacuterimentaleAvenue Pierre Holoffe 21B-1342 Limeletteteacutel 02655 77 11fax 02653 07 29

recherche et innovationlaboratoiresformationdocumentationbibliothegraveque

HEUSDEN-ZOLDER

Centre de deacutemonstration et drsquoinformationMarktplein 7 bus 1B-3550 Heusden-Zolderteacutel 01122 50 65fax 02725 32 12

Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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CSTC-Contact 20113 | 19

CT

Gestion

LLe CSTC propose diffeacuterents supports permettant aux petites et moyennes entreprises de calculer meacutethodiquement leur prix de revient Nous traitons dans cet article drsquoune seacuterie drsquoInfofiches nouvellement parues permettant de mieux deacuteterminer le prix de revient et preacutesentons briegravevement les applications C PROcopy et C DATAcopy qui ont deacutejagrave fait lrsquoobjet drsquoun article dans le CSTC-Contact 20112

Outils de gestion et calcul du prix de revient

Dans cet article nous preacutesentons six Infofiches parues reacutecemment Celles-ci fournissent des compleacutements drsquoinformation concernant le calcul du prix de revient et les diffeacuterents frais agrave prendre en consideacuteration

LrsquoInfofiche 521 concerne les frais lieacutes agrave la main-drsquoœuvre productive Ces coucircts deacute-pendent du salaire des ouvriers des exigences de la convention collective applicable aux ouvriers (CP 124) des charges sociales et du temps de production Un salaire horaire moyen est souvent calculeacute en fonction de lrsquoentreprise et sert de reacutefeacuterence pour une peacuteriode deacutetermi-neacutee Le calcul des frais de main-drsquoœuvre est un eacuteleacutement essentiel pour deacuteterminer les coucircts directs drsquoun poste du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 522 concerne les coucircts des mateacute-riaux Ceux-ci comprennent tous les frais que lrsquoentrepreneur doit supporter pour disposer des mateacuteriaux neacutecessaires agrave lrsquoexeacutecution drsquoun poste du meacutetreacute (matiegraveres premiegraveres mateacuteriaux de construction produits semi-finis acces-soires divers hellip) Pour ces coucircts il faut tenir compte de la quantiteacute neacutecessaire en y incor-porant le prix drsquoachat mais aussi les frais de

transport de manutention de stockage et de traitement des deacutechets

LrsquoInfofiche 523 concerne les coucircts lieacutes aux activiteacutes de sous-traitance

LrsquoInfofiche 524 est relative agrave la valorisation des moyens eacutequipements et accessoires mis agrave la disposition de lrsquoentreprise pour la reacuteali-sation des travaux Il convient de distinguer lrsquoutilisation du mateacuteriel loueacute de lrsquoutilisation du mateacuteriel acquis par lrsquoentreprise Pour ce-lui-ci il y a lieu drsquoeacutevaluer le coucirct sur la base drsquoune analyse deacutetailleacutee des types de frais (frais fixes frais de fonctionnement autres frais connexes) Il ressortira de cette eacutetude un tarif drsquoutilisation du mateacuteriel

Outre ces coucircts directs lrsquoentreprise est confronteacutee agrave des coucircts indirects qui ne sont mentionneacutes dans aucun poste du devis Parmi ceux-ci une distinction est faite entre les frais speacutecifiques de chantier et les frais geacuteneacuteraux drsquoentreprise

LrsquoInfofiche 525 concerne les frais speacuteci-fiques de chantier crsquoest-agrave-dire les deacutepenses

D Pirlot mscf chef de division et D Peremans arch conseiller principal division lsquoGestion qualiteacute et techniques de lrsquoinformationrsquo CSTC

ne pouvant ecirctre imputeacutees agrave un poste en parti-culier (installation de chantier deacuteplacements eacutetats des lieux consommation hellip) Ces frais peuvent ecirctre reacutepartis proportionnellement sur lrsquoensemble ou une partie des postes du meacutetreacute

LrsquoInfofiche 526 traite des frais geacuteneacuteraux Ceux-ci sont inheacuterents agrave lrsquoexistence et agrave la structure de lrsquoentreprise et sont consentis par elle peu importe la charge de travail agrave effec-tuer Citons agrave titre drsquoexemple la reacutemuneacuteration du personnel administratif (non productif) la reacutemuneacuteration des tiers les frais lieacutes agrave lrsquoinfor-matique au mobilier au petit outillage aux charges financiegraveres hellip Ces frais indispen-sables agrave lrsquoactiviteacute de lrsquoentreprise doivent ecirctre inclus dans le prix de vente par le biais drsquoune cleacute de reacutepartition devant correspondre agrave la reacutea-liteacute eacuteconomique de lrsquoentreprise n

CALCUL DU PRIX DE VENTE

CALCUL DU PRIX DE REVIENT

MARGES BEacuteNEacuteFICIAIRES

COUcircTS INDIRECTS

Main-drsquoœuvre Infofiche 521Mateacuteriaux Infofiche 522Sous-traitants Infofiche 523Mateacuteriel Infofiche 524

Frais speacutecifiques de chantier Infofiche 525Frais geacuteneacuteraux Infofiche 526

COUcircTS DIRECTS

Eleacutements intervenant dans le calcul du prix de vente

informaTions uTiLes

C PROcopy permet de calculer une offre de prix sur la base des coucircts directs (mateacuteriaux mateacuteriel main-drsquoœuvre et sous-traitance) et des coucircts indirects (frais geacuteneacuteraux et frais speacutecifiques de chantier) C DATAcopy permet drsquoobtenir les donneacutees indispensables au calcul du prix de revient (frais geacuteneacuteraux de lrsquoentreprise salaire horaire moyen et tarif du mateacuteriel de lrsquoentreprise)

C PROcopy et C DATAcopy sont des applica-tions deacuteveloppeacutees sur Microsoft Excel qui peuvent ecirctre parameacutetreacutees en fonc-tion des donneacutees de lrsquoentreprise Elles peuvent ecirctre teacuteleacutechargeacutees gratuitement via wwwcstcbegocpro

Salaire horaire moyen

Tarif du mateacuteriel

Tarif du mateacuteriel

Frais geacuteneacuteraux

20 | CSTC-Contact 20113

LLa lumiegravere naturelle est primordiale pour le confort visuel et le bien-ecirctre De nombreuses eacutetudes deacutemontrent que nous avons un besoin physiologique et psychologique de lumiegravere naturelle De plus drsquoimportantes eacuteconomies drsquoeacutenergie peuvent ecirctre reacutealiseacutees gracircce agrave la valorisation de lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments

Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

CT

Arc

hite

ctes

Preacutedeacuteterminer lrsquoeacuteclairage natureldirectement la distribution de lumiegravere dans un espace ce qui est tregraves utile pour une approche qualitative de la conception Le laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo du CSTC est eacutequipeacute de lrsquoappareillage neacutecessaire pour reacutealiser des mesures et des eacutetudes sur des modegraveles reacuteduits

MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

pour comprendre le calcul et ses limitations et pouvoir ainsi drsquointerpreacuteter les reacutesultats

Outre la maicirctrise de la modeacutelisation geacuteomeacute-trique il importe de connaicirctre la caracteacuterisa-tion photomeacutetrique des surfaces constituant la scegravene En effet la description preacutecise des proprieacuteteacutes photomeacutetriques des surfaces et tout au moins leur coefficient de reacuteflexion et de transmission lumineuse sont essentiels pour deacuteterminer correctement la distribution de la lumiegravere dans un espace Ces proprieacuteteacutes deacutependent non seulement du mateacuteriau mais aussi de la texture de sa surface

Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

Il importe donc drsquoopter pour le logiciel de si-mulation le plus adapteacute en fonction de la nature de lrsquoeacutetude de la complexiteacute de la configuration agrave eacutetudier et du degreacute de preacutecision attendu Dans certains cas plus complexes il est neacutecessaire de recourir agrave des outils de simulation perfection-neacutes et agrave des mesures sur modegraveles reacuteduits pour apporter des donneacutees compleacutementaires n

B Deroisy ir chef de projet laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC A Deneyer ir chef du laboratoire lsquoLumiegravere et bacirctimentrsquo CSTC

wwwcstcbeLes Dossiers Du CsTC 2011318

Dans le cadre du projet de recherche CODA-Light (energy consumption of COntrol systems and Daylight Access in LIGHTing installations) financeacute par le SPF Economie le CSTC a meneacute une eacutetude deacutetailleacutee des possibiliteacutes de simulation numeacuterique de lrsquoeacuteclairage naturel Diffeacuterents logiciels ont eacuteteacute ana-lyseacutes et testeacutes La version inteacutegrale du preacutesent article qui sera prochainement mise en ligne deacutetaille ainsi le principe de fonctionnement des principaux algorithmes de calcul (radiositeacute lancer de rayon photon-mapping hellip) et fait le point sur les possibiliteacutes de modeacutelisa-tion de plusieurs logicielsImage de simulation informatique agrave gauche et photo du projet reacutealiseacute agrave droite (projet lsquoSunlighthousersquo

Pressbaum Autriche)

Ada

m M

oslashrk

Nic

olas

Roy

(V

elux

)

20113

Les formations du CSTC

PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

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Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

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Dans le secteur tertiaire par exemple une conception intelligente de lrsquoenveloppe des bacircti-ments et des systegravemes de gestion de lrsquoeacuteclairage artificiel permet de reacuteduire de 40 en moyenne la consommation eacutenergeacutetique due agrave lrsquoeacuteclairage Pour estimer le confort visuel etou le poten-tiel drsquoeacuteconomie drsquoeacutenergie il importe donc de (preacute)deacuteterminer correctement la peacuteneacutetration de lrsquoeacuteclairage naturel agrave lrsquointeacuterieur drsquoun bacirctiment Diffeacuterentes meacutethodes existent agrave cette fin

MEacuteTHODES SIMPLIFIEacuteES

Les meacutethodes simplifieacutees permettent drsquoestimer lrsquoeacuteclairement inteacuterieur pour des configurations geacuteomeacutetriques simples Ce sont geacuteneacuteralement des outils graphiques ou des formules empi-riques qui donnent des reacutesultats seulement pour des conditions bien speacutecifiques de rayon-nement diffus (ciel couvert standardiseacute) ou de rayonnement direct (eacutetude drsquoensoleillement ou drsquoombrage)

MODEgraveLES REacuteDUITS

Lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel sur des modegraveles reacuteduits neacutecessite quant agrave elle une infrastruc-ture comme un ciel et un soleil artificiels pour simuler lrsquoapport drsquoeacuteclairage naturel dans les bacirctiments Cette meacutethode permet de visualiser

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MODEacuteLISATIONS NUMEacuteRIQUES

De plus en plus utiliseacutees les modeacutelisations numeacuteriques ou simulations informatiques per-mettent de modeacuteliser en trois dimensions la geacuteomeacutetrie des espaces et des objets Il est ainsi possible de prendre en compte diffeacuterentes sources de lumiegravere naturelle ou artificielle et de calculer ensuite la distribution lumineuse Les logiciels les plus performants offrent la possibiliteacute de rendre des impressions visuelles photoreacutealistes (cf figure) Si la plupart des logiciels offrent de bonnes performances pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage artificiel et prennent correctement en compte la lumiegravere eacutemise par les luminaires il est moins eacutevident drsquoobtenir des reacutesultats satisfaisants en ce qui concerne lrsquoeacuteclairage naturel

Pour lrsquoeacuteclairage artificiel les fabricants mettent agrave la disposition des utilisateurs des donneacutees deacutecrivant la distribution photomeacute-trique de leurs luminaires Il est ainsi aiseacute drsquointroduire un luminaire dans une scegravene et de calculer la distribution lumineuse Pour lrsquoeacutetude de lrsquoeacuteclairage naturel par contre lrsquoutilisateur doit savoir de quelle maniegravere les sources de lumiegravere (ciel diffus et soleil direct) et la propagation de la lumiegravere sont modeacuteliseacutees

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Comme dans bien drsquoautres domaines crsquoest la connaissance des outils de simulation qui per-met de reacutealiser une modeacutelisation numeacuterique de qualiteacute La seule maicirctrise de lrsquointerface ne garantit pas un reacutesultat fiable La validiteacute de la simulation informatique de lrsquoeacuteclairage naturel deacutepend ainsi de la modeacutelisation du ciel de la meacutethode de calcul (algorithme) des parameacute-trages (raffinement du calcul) de la rigueur de la modeacutelisation geacuteomeacutetrique (preacutecision de lrsquoencodage) et de la compeacutetence de lrsquoutilisa-teur (connaissance du logiciel et capaciteacute agrave lrsquoutiliser correctement)

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PLACEURS DE PORTES REacuteSISTANT AU FEUbull Les6813et15septembre2011de18h00agrave21h00CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

bull Les182025et27octobre2011de18h00agrave21h00FOCLAMrueGuillaumeCharlier1327500Tournai

PORTAILS FENEcircTRES ET PORTES EXIGENCES EN BELGIQUEbull Le27octobre2011de17h30agrave20h45AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

INFORMATIQUE ET CONSTRUCTION QUELS OUTILS MOBILES POUR LrsquoENTREPRENEUR bull Le22novembre2011de16h30agrave19h00AuditoriumdesMoulinsdeBeezrueduMoulindeMeuse45000Beez(Namur)

CHOIX ET POSE DES MENUISERIES ET VITRAGES PERFORMANTSbull Le6octobre2011de17h00agrave20h00CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

VENTILATION MEacuteCANIQUEbull Le8novembre2011de9h30agrave16h30CentreFormatPMErueSaucin665032LesIsnes(Gembloux)

CONTROcircLE DE LrsquoEacuteTANCHEacuteITEacute Agrave LrsquoAIR ET THERMOGRAPHIE INFRA-ROUGEbull Le1erdeacutecembre2011de9h30agrave16h30CSTCavenuePierreHoloffe211342Limelette

COURS DrsquoHIVER 2011-2012Lasession2011-2012descoursdrsquohiverorganiseacuteeencollaborationaveclescentresreacutegionauxdelrsquoIFAPMEetlecentreEFPMEdeBruxellesseraconsacreacuteeagravedeuxthegravemespharebull lrsquoeacutetancheacuteiteacuteagravelrsquoairbull lebeacuteton(beacutetoneacutetanchespeacutecificationsetexeacutecution)

PUBLICATIONS

LespublicationsduCSTCsontdisponiblesbull surnotresiteInternet

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Une eacutedition du Centre scientifique et technique de la construction eacutetablissement reconnu en application de lrsquoarrecircteacute-loi du 30 janvier 1947

Editeur responsable Jan VenstermansCSTC - Rue du Lombard 42 1000 Bruxelles

Revue drsquoinformation geacuteneacuterale visant agrave faire connaicirctre les reacutesultats des eacutetudes et recherches meneacutees dans le domaine de la construction en Belgique et agrave lrsquoeacutetranger

La reproduction ou la traduction mecircme partielles des textes et des illustrations de la preacutesente revue nrsquoest autoriseacutee qursquoavec le consentement eacutecrit de lrsquoeacutediteur responsable

wwwcstcbe

CSTCBRUXELLES

Siegravege socialRue du Lombard 42B-1000 Bruxelles

direction geacuteneacuteraleteacutel 02502 66 90fax 02502 81 80e-mail infobbribesite web wwwcstcbe

ZAVENTEM

BureauxLozenberg 7B-1932 Sint-Stevens-Woluwe (Zaventem)teacutel 02716 42 11fax 02725 32 12

avis techniques - interface et consultancecommunicationgestion - qualiteacute - techniques de lrsquoinformationdeacuteveloppement - valorisationagreacutements techniquesnormalisation

publicationsteacutel 02529 81 00fax 02529 81 10

LIMELETTE

Station expeacuterimentaleAvenue Pierre Holoffe 21B-1342 Limeletteteacutel 02655 77 11fax 02653 07 29

recherche et innovationlaboratoiresformationdocumentationbibliothegraveque

HEUSDEN-ZOLDER

Centre de deacutemonstration et drsquoinformationMarktplein 7 bus 1B-3550 Heusden-Zolderteacutel 01122 50 65fax 02725 32 12

Centre de compeacutetence TIC pour les professionnels de la construction (ViBo)

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