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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations : Case postale, 3000 Berne 6 N° 09 10 mai 2012 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail : [email protected], Internet : www.sev-online.ch SINGULARITÉ ET SIMILITUDES Les processus de négociations ont parfois besoin de beaucoup de temps. Ce fut le cas pour CFF Cargo Inter- national. Et pas seulement car les partenaires sociaux avaient des désirs diamétralement opposés, mais surtout parce qu’il s’agissait d’une nouvelle entreprise. Ici, il y avait la possibilité de recommencer presque à zéro, contrairement à ce qui se passe dans les entreprises de chemins de fer, de bus et de navigation qui existent de- puis longtemps. C’est en tous les cas ce qu’imaginait la direction tandis que les syndicats auraient voulu si possible reprendre la CCT CFF Car- go telle quelle. Les deux parties ont réussi petit à petit à se comprendre, comme c’est tou- jours le cas dans les processus de né- gociations. La direction de CFF Cargo International voulait tout d’abord réinventer la roue à chaque question, puis elle s’est finalement rendue compte qu’elle n’était pas seu- lement une PME mais avant tout une ETC dans une branche existante. Les syndicats quant à eux ont aussi re- marqué que cette petite, nouvelle en- treprise ne pouvait pas être uniquement un clone de CFF Cargo. Ce qui ressorti de ce processus est une bonne base : elle tient compte de la branche dans laquelle l’entreprise travaille mais aussi la singularité de la nouvelle entreprise. Le SEV est d’ailleurs attentif à ces particularités dans toutes ses conventions. Barbara Spalinger, vice-présidente SEV Dossier pages 10 à 12 EDITO Les orateurs du 1 er Mai en Suisse ro- mande ont dénoncé la fermeture du site genevois de Merck Serono et le grand nombre de licenciements pré- vus. A Lausanne, le SEV a fêté une victoire syndicale face aux TL. Une convention a en effet été signée, an- nulant l’avertissement reçu par Aïs- sam Echchorfi de sa direction, pour ses appels à la lutte syndicale par sms, messages facebook et courriels. Echos et photos des autres mani- festations dans ce numéro. Pages 9 et 16 Le 1 er Mai n’a pas dérogé à la tradition : cortèges, fêtes et dis- cours ont eu lieu un peu partout en Suisse. Militer n’est pas un crime Cortèges du 1 er Mai AC Ici, la manifestation à Lausanne où le SEV a pu clore une affaire qui touchait à la liberté d’expression des délégués du personnel. Il est un de ces économistes craints par les administrateurs. Dominique Biedermann est le directeur de la Fondation Ethos, qui regroupe 130 caisses de pension et fondations d’utilité publique, dont la Caisse de pensions CFF. Cette fondation dé- fend des valeurs telles que la bonne gouvernance, la responsabilité envi- ronnementale et sociale des entre- prises et le développement durable, ce qui n’empêche pas, selon Bieder- mann, une bonne rentabilité finan- cière. Pages 6 et 7 Interview de Dominique Biedermann Un peu d’éthique dans le monde vorace de la finance L’assemblée d’Ouestrail s’est déroulée cette année à Genève. Avec en point de mire le FAIF. Page 5 Ouestrail Hes Eh oui, il y a des jardiniers qui travaillent dans les transports publics ! Portrait. Page 20 Un jardinier au SEV .. Les agents CFF qui opèrent sur les TGV Lyria revendiquent une « prime internationale ». « Notre travail effectué sur sol français doit être récompensé », estime Claude Gaille. Page 19 Pétition Lyria Lors de sa dernière séance, le comité SEV s’est surtout penché sur les comptes. Le comité a accepté les comptes SEV, qui bouclent avec un déficit supportable, qui provient surtout des mauvais résultats des marchés financiers. La perte de la coopérative des maisons de vacances est plus significative et elle est due surtout au mauvais résultat de l’Hôtel Brenscino. Compte-rendu complet de la séance du comité en page 2 de ce journal. COMITÉ : C’EST L’HEURE DES COMPTES

contact.sev-2012-09

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AZA 3000 Berne 6 Journal PP sam Echchorfi de sa direction, pour ses appels à la lutte syndicale par sms, messages facebook et courriels. Echos et photos des autres mani- festations dans ce numéro. Il est un de ces économistes craints par les administrateurs. Dominique Biedermann est le directeur de la Fondation Ethos, qui regroupe 130 caisses de pension et fondations d’utilité publique, dont la Caisse de pensions CFF. Cette fondation dé- fend des valeurs telles que la bonne Ouestrail AC

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Page 1: contact.sev-2012-09

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations :Case postale, 3000 Berne 6

N° 09

10 mai2012

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail : [email protected], Internet : www.sev-online.ch

SINGULARITÉ ETSIMILITUDES

Les processus de négociations ont

parfois besoin de beaucoup de temps.

Ce fut le cas pour CFF Cargo Inter-

national. Et pas seulement car les

partenaires sociaux avaient des désirs

diamétralement opposés, mais surtout

parce qu’il s’agissait d’une nouvelle

entreprise. Ici, il y avait la possibilité

de recommencer presque à zéro,

contrairement à ce qui se passe dans

les entreprises de chemins de fer, de

bus et de navigation qui existent de-

puis longtemps. C’est en tous les cas

ce qu’imaginait la direction tandis

que les syndicats auraient voulu si

possible reprendre la CCT CFF Car-

go telle quelle.

Les deux parties ont réussi petit à petit

à se comprendre, comme c’est tou-

jours le cas dans les processus de né-

gociations. La direction de CFF

Cargo International voulait tout

d’abord réinventer la roue à chaque

question, puis elle s’est finalement

rendue compte qu’elle n’était pas seu-

lement une PME mais avant tout une

ETC dans une branche existante. Les

syndicats quant à eux ont aussi re-

marqué que cette petite, nouvelle en-

treprise ne pouvait pas être

uniquement un clone de CFF Cargo.

Ce qui ressorti de ce processus est une

bonne base : elle tient compte de la

branche dans laquelle l’entreprise

travaille mais aussi la singularité de

la nouvelle entreprise. Le SEV est

d’ailleurs attentif à ces particularités

dans toutes ses conventions.

Barbara Spalinger, vice-présidente SEV

Dossier pages 10 à 12

EDITO

Les orateurs du 1er Mai en Suisse ro-

mande ont dénoncé la fermeture dusite genevois de Merck Serono et legrand nombre de licenciements pré-vus. A Lausanne, le SEV a fêté unevictoire syndicale face aux TL. Uneconvention a en effet été signée, an-nulant l’avertissement reçu par Aïs-

sam Echchorfi de sa direction, pourses appels à la lutte syndicale par sms,messages facebook et courriels.

Echos et photos des autres mani-festations dans ce numéro.

Pages 9 et 16

Le 1er Mai n’a pas dérogé à latradition : cortèges, fêtes et dis-cours ont eu lieu un peu partouten Suisse.

Militer n’est pas un crimeCortèges du 1er Mai

AC

Ici, la manifestation à Lausanne où le SEV a pu clore une affaire qui touchait à la liberté d’expression des délégués du personnel.

Il est un de ces économistes craintspar les administrateurs. DominiqueBiedermann est le directeur de laFondation Ethos, qui regroupe 130caisses de pension et fondationsd’utilité publique, dont la Caisse depensions CFF. Cette fondation dé-fend des valeurs telles que la bonne

gouvernance, la responsabilité envi-ronnementale et sociale des entre-prises et le développement durable,ce qui n’empêche pas, selon Bieder-mann, une bonne rentabilité finan-cière.

Pages 6 et 7

Interview de Dominique Biedermann

Un peu d’éthique dans lemonde vorace de la finance

L’assemblée d’Ouestrails’est déroulée cette annéeà Genève. Avec en pointde mire le FAIF.

Page 5

Ouestrail Hes

Eh oui, il y a desjardiniers qui travaillentdans les transportspublics ! Portrait.

Page 20

Un jardinier au SEV..

Les agents CFF qui opèrent sur les TGV Lyriarevendiquent une « prime internationale ».« Notre travail effectué sur sol français doit êtrerécompensé », estime Claude Gaille.

Page 19

Pétition Lyria

Lors de sa dernière séance, le comitéSEV s’est surtout penché sur lescomptes. Le comité a accepté lescomptes SEV, qui bouclent avec undéficit supportable, qui provient surtoutdes mauvais résultats des marchésfinanciers. La perte de la coopérativedes maisons de vacances est plussignificative et elle est due surtout aumauvais résultat de l’Hôtel Brenscino.Compte-rendu complet de la séance ducomité en page 2 de ce journal.

COMITÉ : C’EST L’HEUREDES COMPTES

Page 2: contact.sev-2012-09

« Je vous aurais bien présentéun beau bénéfice pour mondépart », a déclaré Ruedi He-diger pour sa dernière pré-sentation des comptes de-vant le comité. Mais mêmes’il n’y a pas d’excédent, ils’est montré satisfait, puisqueles circonstances auraient pulaisser penser à bien pire.Comme durant les dernièresannées, le « troisième coti-sant », les marchés financiers,n’a quasi pas joué son rôle.

Frais d’exploitation maîtrisés

Si le SEV voulait obtenir unbénéfice qui lui permettraitde faire des réserves de fluc-tuation, il faudrait des ren-dements de capitaux consi-dérables. Ruedi Hediger estsatisfait qu’il n’y ait pas deperte, vu l’absence des ren-dements de capitaux. L’ac-tion de recrutement 11-11-11a engendré une améliorationau niveau des recettes des co-tisations, mais Hediger rap-pelle toutefois que cette ac-tion a été soutenuefinancièrement, en offrantdes prix assez coûteux aux re-cruteurs. Mais les coûts d’ex-ploitation du SEV ont pu êtregardés clairement en-dessousdu budget, ce qui a eu des ef-fets notables sur les comptes.

Perte minime

Avec un total au bilan de31,7 millions de francs et11,2 millions de francs dechiffres d’affaires annuels auniveau de l’exploitation, onarrive à une perte de 17 000francs. « Dans ce cas, ça au-rait très bien pu être un béné-fice aussi, c’est un peu une af-faire de chance », a expliquéRuedi Hediger devant le co-mité.

Marchés financiers

Au niveau des placements fi-nanciers, on devrait prendre

en compte une perte (théo-rique) de 845 000 francs. Cemontant serait pourtantcompensé dès que les mar-chés financiers se redresse-ront. Dans les bonnes an-nées, le SEV pourrait comptersur un montant d’une valeurplus ou moins équivalente.La conclusion d’Hediger: « Cequi sera déterminant pourl’avenir, c’est que le SEV maî-trise les coûts et atteigne un

nombre de membres plusélevé ! » C’est seulement ainsique la dépendance face auxdeux autres sources de finan-cement, à savoir les contribu-tions aux frais d’exécution etles résultats financiers, pourraêtre réduite.

Contrôle des coûts

Les comptes n’ont pas en-gendré grande discussion.Les chiffres se situent au-delàdes espérances et la pressionpour que des mesures soientprises est donc retombée parrapport aux dernières années.Mais la proposition de dis-cuter de façon plus appro-fondie de la structure descoûts lors d’une prochaineséance ou d’un séminaire aété faite. Quant à la proposi-tion de l’administrateur desfinances sortant de faire par-ticiper financièrement lesparticipants aux cours Mo-vendo et SEV sur plusieursjours, elle n’a pas suscitébeaucoup d’enthousiasme.

Le comité a remercié Rue-di Hediger pour sa dernièreprésentation. Aroldo Cambireprendra le fonction d’ad-ministrateur à mi-année.

Peter Moor/Hes

Comptes SEV 2011 : pratiquement équilibrés

Une bonne discipline enmatière de dépenses etune évolution de l’effectifdes membres moinsmauvaise que d’habitudeont fait effet : les comptesSEV 2011 sont quasi équi-librés, malgré une mau-vaise année financière.

Des conditions difficiles

Le SEV en chiffres

2011 2010Membres (coti-sations com-plètes)

32 122 32 176

Nouvelles ad-hésions

1641

Résultat d’ex-ploitation (CHF)

–392 755–902 216

Rendement ducapital (CHF)

112 474 586 974

Résultat annuel(CHF)

–17 349 –44 680

ACTU ......

2contact.sevN° 09/1210 mai 2012

Le comité a accepté la CCTSecuritrans et l’a transmisepour signature. La CCT devaitêtre adaptée car de nouveauxgroupes professionnels, vu lerenforcement des équipes,devaient être intégrés à la CCT.Le comité a également prisconnaissance et donné sonconsentement à la CCT CFFCargo International (voirdossier).

Le comité a égalementautorisé des mesures delutte, qui pourraient êtreutilisées si aucune solutionviable ne devait être trouvéepour l’horaire de la navigationsur le lac Majeur. Côté italien ilest presque certain que desgrèves auront lieu, côté suisseon en est encore aux discus-sions.

Le comité rejoint l’USS sur lesprises de position quant auxvotations du 17 juin: ilrecommande donc le non pourles trois objets fédérauxprésentés au peuple.

Le comité a pris congé deMatthias Sterchi, qui se retirepour des raisons d’âge (!). Ilcontinuera à s’engager au SEV,même s’il ne peut plus fairepartie de la Jeunesse SEV. Leprésident du comité, AndreasMenet, a remercié Sterchipour ses activités au seinde la commission jeunesseet au comité. Sterchi s’estplusieurs fois fait remarquerpar ses « apparitions » lorsdes Congrès.

pmo/Hes

EN BREF

Contrairement au SEV dans sonensemble, la Coopérative desmaisons de vacances a vécuune année noire. Le comité SEVfait aussi fonction d’assembléedes délégués et a pris, dans cecadre, connaissance des pertesconsidérables subies en 2011par l’Hôtel Brenscino, commepratiquement tous les presta-taires du tourisme tessinois.Les nuitées ont diminué de 18pour-cent. Ruedi Hediger aexpliqué que cela n’était qu’uneconséquence indirecte de lafaiblesse de l’euro : ce n’est pasl’absence des touristes alle-mands qui s’est fait sentir, maiscelle des Suisses, qui ontpréféré faire des vacances bonmarché en Italie.A la fin des rénovations, leschambres ont pu être louées àun prix plus élevé et l’enga-gement du personnel a pu êtreadapté à l’occupation de l’hôtel.Les pertes financières ont ainsipu être limitées à 10 %.

Perte absorbée par laCoopérative

L’exploitation a bouclé avec uneperte de 100 000 francs, qui adû être prise en charge par laCoopérative. L’assemblée n’apas pu faire grande chose

d’autre que d’avaler la pilule. LaCoopérative ne pourra plussupporter d’autres pertes decette envergure. Les perspec-tives sont incertaines, puisquec’est seulement lorsque lenombre de nuitées augmenteraqu’il sera possible de bouclerun exercice positif. Les investis-sements seront pour l’instantlimités à ce qui est absolumentnécessaire.

Confiant en l’avenir

« Puisque l’entreprise est saine,que l’offre correspond à lademande et que les améliora-tions apportées à l’hôtel l’annéedernière le repositionne, noussommes confiants et nous enressortirons renforcés », conclutRuedi Hediger dans son rapport.Une nouvelle incertitude planetoutefois sur Brenscino :l’initiative sur les résidencessecondaires ayant été acceptée,la vente prévue d’une parcelledoit être rediscutée, puisqueseuls des appartements derésidence principale pourraientdésormais y être construits. Unevente de la valeur initialementprévue n’est donc plus possible,souligne Hediger.

pmo/Hes

FRAGILITÉ DU TOURISME TESSINOIS :BRENSCINO N’EST PAS ÉPARGNÉ

ATELIERSINDUSTRIELS■ A Yverdon, les AteliersIndustriels ont inauguré lanouvelle halle de stockage desbogies à fin avril. Cette halleest équipée de cinq voies de48 mètres, sur lesquellespourront être stockés desbogies, des essieux et lescomposants volumineux desvéhicules.

TRAINS DUPLEXGRANDES LIGNES■ Les nouveaux trains àdeux étages fabriqués parBombardier seront mis enservice probablement dès fin2015 et non pas dès fin 2013

comme cela était prévuinitialement. Ce retard a deuxraisons. La première est lesurcroît de travail de planifica-tion et d’ingénierie dû à desinstallations complémentairesrendues nécessaires par unjugement du tribunal adminis-tratif fédéral. La seconderaison est liée à la structuredes voitures, car Bombardier aconstaté des écarts à larésistance d’endurance et doitmettre en place des chan-gements pour assurer laqualité de la structure desvoitures. Nous vous avions déjàdonné quelques informations àce sujet dans une éditionprécédente de notre journal etc’est maintenant officiel.

EXTENSION DECORNAVIN ■ D’ici 2030, les CFF doiventdoubler la capacité de la ligneLausanne–Genève et renforcerl’offre en trafic régional pourrépondre à l’augmentation dela demande. Cet objectifnécessite le développement dela gare Cornavin. Les CFF ontrencontré à cinq reprises le« Collectif 500 », qui proposed’y construire une garesouterraine. Après analyse decette proposition et de toutesles alternatives, il apparaîtclairement que la meilleuresolution reste une extensionen surface au nord de Corna-vin.

EN VITESSECF

F

Les députés jurassienssoutiennent ainsi clairementl’action du SEV, puisque 53députés ont accepté la résolu-tion demandant au gouver-nement jurassien d’interve-nir auprès des autoritésfédérales, régionales et desCFF pour garantir les offresde transport de marchandisepar le rail à Delémont. Aucundéputé ne s’est prononcécontre cette résolution, dépo-sée par Damien Chappuis,député PCSI (Parti chrétiensocial indépendant).

Une délégation SEV com-posée de 8 personnes s’estrendue sur place le matin duParlement et a fait signer lapétition devant l’Hôtel duParlement. Cette démarche aété très bien accueilliepuisque 74 personnes ontapposé leur signature.

Henriette Schaffter

La pétition peut être signéeen ligne, jusqu’au 11 juin.

Informations: www.pro-cargo.ch

Résolution déposée au Parlement jurassien

Les députés jurassiens dénoncentle démantèlement de CFF Cargo« Développement durable:Cargo CFF Delémont doitrester un atout majeur ! »,c’est sous ce titre qu’unerésolution a été déposéeau Parlement jurassien.

Hes

Une délégation SEV a recueilli des signatures devant le siège du Par-lement jurassien, avant la séance du mercredi 25 avril.

Hes

Jean-Pierre Etique, secrétaire syndical, et l’auteur de la résolution dépo-sée au Parlement jurassien, Damien Chappuis.

ACTU

...... 3

contact.sevN° 09/1210 mai 2012

Liberté d’expression préservée

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, maisje me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez ledire » ; tout le monde a entendu cette célèbre citationrésumant la posture d’un combattant de la libertéd’expression, le philosophe Voltaire. Liberté d’expres-sion, liberté d’opinion, liberté d’association sont autantde libertés fondamentales qui ne supportent pas derestrictions.La conciliation juridique, qui a valeur de jugement,signée entre notre délégué syndical et la direction destl démontre que ces libertés ne s’arrêtent pas à la

porte des entreprises. Le constat est là :le syndicaliste et la direction ne

partagent pas les mêmes valeurs.N’en déplaise à d’aucuns, cettedifférence est un droit. Elle estmême l’essence des sociétésdémocratiques. Voltaire combat-tait le fanatisme religieux, le

syndicalisme doit s’ériger contreune certaine dictature de l’éco-nomie et des entreprises.En voulant s’attaquer aux libertéssyndicales, certains cadres des tl

ont fait fausse route. Ils ont franchiune ligne blanche et déclenché une vague qui les arapidement submergés. Il faut rappeler que la qualitédu travail du chauffeur-syndicaliste n’a jamais étémise en cause. Seuls ses appels à la mobilisation et samanière d’être étaient l’objet des récriminations.En agissant de la sorte, le management des tl a com-mis une erreur professionnelle. Personne n’est à l’abrid’en faire et c’est admissible pour autant que l’on ne larépète pas. Ce qui devient problématique, c’est quandl’entêtement et la fierté éclipsent le pragmatisme et laréflexion. Dans cette affaire, il aura fallu 18 mois decombat et un juge qui mette l’entreprise au pied dumur pour qu’une conciliation aboutisse.Pourtant, le SEV a fait plusieurs propositions de conci-liations, toutes refusées par la direction des tl. Soyonshonnêtes, la conciliation trouvée aurait pu l’être il y ades mois. Faire porter l’échec des conciliations préa-lables aux seuls cadres concernés seraient injustestant il est humainement difficile de se déjuger soi-même.La pérennisation du conflit est donc de la responsabi-lité des instances de recours à savoir le directeurMichel Joye et le conseil d’administration par saprésidente Anne-Marie Depoisier. Le premier n’a pasété en mesure de prendre le recul nécessaire et me-surer correctement la nature du conflit. La deuxième apréféré se défausser de ses responsabilités en s’enremettant uniquement à la justice. La procédurejuridique ayant livré son verdict, le temps est venud’assumer l’erreur et tirer les enseignements quis’imposent. Olivier Barraud

BARRAUDMÈTRE

La compagnie BLS SA a ex-pliqué que le recul de son bé-néfice s’explique par la fai-blesse de l’euro et l’assai-nissement de sa caisse depension, à hauteur de 18,1millions de francs. Elle n’a

pas caché que ce résultat étaitinsatisfaisant, tablant idéa-lement sur un bénéfice an-nuel entre 25 et 30 millionsde francs.

Passagers en hausse

La deuxième société de trans-port ferroviaire de Suissepoursuit en revanche sacroissance de trafic. BLS aacheminé l’année dernière55,672 millions de per-sonnes, un résultat en haussede 2,7 %. Les prestations detransport (BLS Cargo) ontelles augmenté de 13,8 %.

La compagnie BLS, quicompte près de 2800 collabo-rateurs, est confrontée à unendettement croissant qui ré-

sulte d’importants investis-sements dans le matériel rou-lant. Elle poursuit égalementl’assainissement de sa caissede pension.

Pour Jérôme Hayoz, secré-taire syndical SEV qui parti-cipe aux négociations CCTBLS, l’entreprise reste saine,même avec un tel résultat:« La productivité a nettementaugmenté ces dernières an-nées, grâce notamment àl’extraordinaire engagementdu personnel. Ce même per-sonnel qui en a marre descontinuelles réorganisationsau sein de l’entreprise. La sa-tisfaction des collaborateursn’est d’ailleurs pas au beaufixe. » Fi/Hes

Le BLS a bouclé l’année2011 sur un très maigrebénéfice de 200 000francs, comparé au 4,9millions de francs de bé-néfice en 2010. Elle a tou-tefois enregistré à la foisune hausse du trafic pas-sagers et du trafic mar-chandises.

Infime bénéfice du BLSMauvais résultats en 2011, malgré l’augmentation du trafic

Page 3: contact.sev-2012-09

« Je vous aurais bien présentéun beau bénéfice pour mondépart », a déclaré Ruedi He-diger pour sa dernière pré-sentation des comptes de-vant le comité. Mais mêmes’il n’y a pas d’excédent, ils’est montré satisfait, puisqueles circonstances auraient pulaisser penser à bien pire.Comme durant les dernièresannées, le « troisième coti-sant », les marchés financiers,n’a quasi pas joué son rôle.

Frais d’exploitation maîtrisés

Si le SEV voulait obtenir unbénéfice qui lui permettraitde faire des réserves de fluc-tuation, il faudrait des ren-dements de capitaux consi-dérables. Ruedi Hediger estsatisfait qu’il n’y ait pas deperte, vu l’absence des ren-dements de capitaux. L’ac-tion de recrutement 11-11-11a engendré une améliorationau niveau des recettes des co-tisations, mais Hediger rap-pelle toutefois que cette ac-tion a été soutenuefinancièrement, en offrantdes prix assez coûteux aux re-cruteurs. Mais les coûts d’ex-ploitation du SEV ont pu êtregardés clairement en-dessousdu budget, ce qui a eu des ef-fets notables sur les comptes.

Perte minime

Avec un total au bilan de31,7 millions de francs et11,2 millions de francs dechiffres d’affaires annuels auniveau de l’exploitation, onarrive à une perte de 17 000francs. « Dans ce cas, ça au-rait très bien pu être un béné-fice aussi, c’est un peu une af-faire de chance », a expliquéRuedi Hediger devant le co-mité.

Marchés financiers

Au niveau des placements fi-nanciers, on devrait prendre

en compte une perte (théo-rique) de 845 000 francs. Cemontant serait pourtantcompensé dès que les mar-chés financiers se redresse-ront. Dans les bonnes an-nées, le SEV pourrait comptersur un montant d’une valeurplus ou moins équivalente.La conclusion d’Hediger: « Cequi sera déterminant pourl’avenir, c’est que le SEV maî-trise les coûts et atteigne un

nombre de membres plusélevé ! » C’est seulement ainsique la dépendance face auxdeux autres sources de finan-cement, à savoir les contribu-tions aux frais d’exécution etles résultats financiers, pourraêtre réduite.

Contrôle des coûts

Les comptes n’ont pas en-gendré grande discussion.Les chiffres se situent au-delàdes espérances et la pressionpour que des mesures soientprises est donc retombée parrapport aux dernières années.Mais la proposition de dis-cuter de façon plus appro-fondie de la structure descoûts lors d’une prochaineséance ou d’un séminaire aété faite. Quant à la proposi-tion de l’administrateur desfinances sortant de faire par-ticiper financièrement lesparticipants aux cours Mo-vendo et SEV sur plusieursjours, elle n’a pas suscitébeaucoup d’enthousiasme.

Le comité a remercié Rue-di Hediger pour sa dernièreprésentation. Aroldo Cambireprendra le fonction d’ad-ministrateur à mi-année.

Peter Moor/Hes

Comptes SEV 2011 : pratiquement équilibrés

Une bonne discipline enmatière de dépenses etune évolution de l’effectifdes membres moinsmauvaise que d’habitudeont fait effet : les comptesSEV 2011 sont quasi équi-librés, malgré une mau-vaise année financière.

Des conditions difficiles

Le SEV en chiffres

2011 2010Membres (coti-sations com-plètes)

32 122 32 176

Nouvelles ad-hésions

1641

Résultat d’ex-ploitation (CHF)

–392 755–902 216

Rendement ducapital (CHF)

112 474 586 974

Résultat annuel(CHF)

–17 349 –44 680

ACTU ......

2contact.sevN° 09/1210 mai 2012

Le comité a accepté la CCTSecuritrans et l’a transmisepour signature. La CCT devaitêtre adaptée car de nouveauxgroupes professionnels, vu lerenforcement des équipes,devaient être intégrés à la CCT.Le comité a également prisconnaissance et donné sonconsentement à la CCT CFFCargo International (voirdossier).

Le comité a égalementautorisé des mesures delutte, qui pourraient êtreutilisées si aucune solutionviable ne devait être trouvéepour l’horaire de la navigationsur le lac Majeur. Côté italien ilest presque certain que desgrèves auront lieu, côté suisseon en est encore aux discus-sions.

Le comité rejoint l’USS sur lesprises de position quant auxvotations du 17 juin: ilrecommande donc le non pourles trois objets fédérauxprésentés au peuple.

Le comité a pris congé deMatthias Sterchi, qui se retirepour des raisons d’âge (!). Ilcontinuera à s’engager au SEV,même s’il ne peut plus fairepartie de la Jeunesse SEV. Leprésident du comité, AndreasMenet, a remercié Sterchipour ses activités au seinde la commission jeunesseet au comité. Sterchi s’estplusieurs fois fait remarquerpar ses « apparitions » lorsdes Congrès.

pmo/Hes

EN BREF

Contrairement au SEV dans sonensemble, la Coopérative desmaisons de vacances a vécuune année noire. Le comité SEVfait aussi fonction d’assembléedes délégués et a pris, dans cecadre, connaissance des pertesconsidérables subies en 2011par l’Hôtel Brenscino, commepratiquement tous les presta-taires du tourisme tessinois.Les nuitées ont diminué de 18pour-cent. Ruedi Hediger aexpliqué que cela n’était qu’uneconséquence indirecte de lafaiblesse de l’euro : ce n’est pasl’absence des touristes alle-mands qui s’est fait sentir, maiscelle des Suisses, qui ontpréféré faire des vacances bonmarché en Italie.A la fin des rénovations, leschambres ont pu être louées àun prix plus élevé et l’enga-gement du personnel a pu êtreadapté à l’occupation de l’hôtel.Les pertes financières ont ainsipu être limitées à 10 %.

Perte absorbée par laCoopérative

L’exploitation a bouclé avec uneperte de 100 000 francs, qui adû être prise en charge par laCoopérative. L’assemblée n’apas pu faire grande chose

d’autre que d’avaler la pilule. LaCoopérative ne pourra plussupporter d’autres pertes decette envergure. Les perspec-tives sont incertaines, puisquec’est seulement lorsque lenombre de nuitées augmenteraqu’il sera possible de bouclerun exercice positif. Les investis-sements seront pour l’instantlimités à ce qui est absolumentnécessaire.

Confiant en l’avenir

« Puisque l’entreprise est saine,que l’offre correspond à lademande et que les améliora-tions apportées à l’hôtel l’annéedernière le repositionne, noussommes confiants et nous enressortirons renforcés », conclutRuedi Hediger dans son rapport.Une nouvelle incertitude planetoutefois sur Brenscino :l’initiative sur les résidencessecondaires ayant été acceptée,la vente prévue d’une parcelledoit être rediscutée, puisqueseuls des appartements derésidence principale pourraientdésormais y être construits. Unevente de la valeur initialementprévue n’est donc plus possible,souligne Hediger.

pmo/Hes

FRAGILITÉ DU TOURISME TESSINOIS :BRENSCINO N’EST PAS ÉPARGNÉ

ATELIERSINDUSTRIELS■ A Yverdon, les AteliersIndustriels ont inauguré lanouvelle halle de stockage desbogies à fin avril. Cette halleest équipée de cinq voies de48 mètres, sur lesquellespourront être stockés desbogies, des essieux et lescomposants volumineux desvéhicules.

TRAINS DUPLEXGRANDES LIGNES■ Les nouveaux trains àdeux étages fabriqués parBombardier seront mis enservice probablement dès fin2015 et non pas dès fin 2013

comme cela était prévuinitialement. Ce retard a deuxraisons. La première est lesurcroît de travail de planifica-tion et d’ingénierie dû à desinstallations complémentairesrendues nécessaires par unjugement du tribunal adminis-tratif fédéral. La seconderaison est liée à la structuredes voitures, car Bombardier aconstaté des écarts à larésistance d’endurance et doitmettre en place des chan-gements pour assurer laqualité de la structure desvoitures. Nous vous avions déjàdonné quelques informations àce sujet dans une éditionprécédente de notre journal etc’est maintenant officiel.

EXTENSION DECORNAVIN ■ D’ici 2030, les CFF doiventdoubler la capacité de la ligneLausanne–Genève et renforcerl’offre en trafic régional pourrépondre à l’augmentation dela demande. Cet objectifnécessite le développement dela gare Cornavin. Les CFF ontrencontré à cinq reprises le« Collectif 500 », qui proposed’y construire une garesouterraine. Après analyse decette proposition et de toutesles alternatives, il apparaîtclairement que la meilleuresolution reste une extensionen surface au nord de Corna-vin.

EN VITESSE

CFF

Les députés jurassienssoutiennent ainsi clairementl’action du SEV, puisque 53députés ont accepté la résolu-tion demandant au gouver-nement jurassien d’interve-nir auprès des autoritésfédérales, régionales et desCFF pour garantir les offresde transport de marchandisepar le rail à Delémont. Aucundéputé ne s’est prononcécontre cette résolution, dépo-sée par Damien Chappuis,député PCSI (Parti chrétiensocial indépendant).

Une délégation SEV com-posée de 8 personnes s’estrendue sur place le matin duParlement et a fait signer lapétition devant l’Hôtel duParlement. Cette démarche aété très bien accueilliepuisque 74 personnes ontapposé leur signature.

Henriette Schaffter

La pétition peut être signéeen ligne, jusqu’au 11 juin.

Informations: www.pro-cargo.ch

Résolution déposée au Parlement jurassien

Les députés jurassiens dénoncentle démantèlement de CFF Cargo« Développement durable:Cargo CFF Delémont doitrester un atout majeur ! »,c’est sous ce titre qu’unerésolution a été déposéeau Parlement jurassien.

Hes

Une délégation SEV a recueilli des signatures devant le siège du Par-lement jurassien, avant la séance du mercredi 25 avril.

Hes

Jean-Pierre Etique, secrétaire syndical, et l’auteur de la résolution dépo-sée au Parlement jurassien, Damien Chappuis.

ACTU

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contact.sevN° 09/1210 mai 2012

Liberté d’expression préservée

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, maisje me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez ledire » ; tout le monde a entendu cette célèbre citationrésumant la posture d’un combattant de la libertéd’expression, le philosophe Voltaire. Liberté d’expres-sion, liberté d’opinion, liberté d’association sont autantde libertés fondamentales qui ne supportent pas derestrictions.La conciliation juridique, qui a valeur de jugement,signée entre notre délégué syndical et la direction destl démontre que ces libertés ne s’arrêtent pas à la

porte des entreprises. Le constat est là :le syndicaliste et la direction ne

partagent pas les mêmes valeurs.N’en déplaise à d’aucuns, cettedifférence est un droit. Elle estmême l’essence des sociétésdémocratiques. Voltaire combat-tait le fanatisme religieux, le

syndicalisme doit s’ériger contreune certaine dictature de l’éco-nomie et des entreprises.En voulant s’attaquer aux libertéssyndicales, certains cadres des tl

ont fait fausse route. Ils ont franchiune ligne blanche et déclenché une vague qui les arapidement submergés. Il faut rappeler que la qualitédu travail du chauffeur-syndicaliste n’a jamais étémise en cause. Seuls ses appels à la mobilisation et samanière d’être étaient l’objet des récriminations.En agissant de la sorte, le management des tl a com-mis une erreur professionnelle. Personne n’est à l’abrid’en faire et c’est admissible pour autant que l’on ne larépète pas. Ce qui devient problématique, c’est quandl’entêtement et la fierté éclipsent le pragmatisme et laréflexion. Dans cette affaire, il aura fallu 18 mois decombat et un juge qui mette l’entreprise au pied dumur pour qu’une conciliation aboutisse.Pourtant, le SEV a fait plusieurs propositions de conci-liations, toutes refusées par la direction des tl. Soyonshonnêtes, la conciliation trouvée aurait pu l’être il y ades mois. Faire porter l’échec des conciliations préa-lables aux seuls cadres concernés seraient injustestant il est humainement difficile de se déjuger soi-même.La pérennisation du conflit est donc de la responsabi-lité des instances de recours à savoir le directeurMichel Joye et le conseil d’administration par saprésidente Anne-Marie Depoisier. Le premier n’a pasété en mesure de prendre le recul nécessaire et me-surer correctement la nature du conflit. La deuxième apréféré se défausser de ses responsabilités en s’enremettant uniquement à la justice. La procédurejuridique ayant livré son verdict, le temps est venud’assumer l’erreur et tirer les enseignements quis’imposent. Olivier Barraud

BARRAUDMÈTRE

La compagnie BLS SA a ex-pliqué que le recul de son bé-néfice s’explique par la fai-blesse de l’euro et l’assai-nissement de sa caisse depension, à hauteur de 18,1millions de francs. Elle n’a

pas caché que ce résultat étaitinsatisfaisant, tablant idéa-lement sur un bénéfice an-nuel entre 25 et 30 millionsde francs.

Passagers en hausse

La deuxième société de trans-port ferroviaire de Suissepoursuit en revanche sacroissance de trafic. BLS aacheminé l’année dernière55,672 millions de per-sonnes, un résultat en haussede 2,7 %. Les prestations detransport (BLS Cargo) ontelles augmenté de 13,8 %.

La compagnie BLS, quicompte près de 2800 collabo-rateurs, est confrontée à unendettement croissant qui ré-

sulte d’importants investis-sements dans le matériel rou-lant. Elle poursuit égalementl’assainissement de sa caissede pension.

Pour Jérôme Hayoz, secré-taire syndical SEV qui parti-cipe aux négociations CCTBLS, l’entreprise reste saine,même avec un tel résultat:« La productivité a nettementaugmenté ces dernières an-nées, grâce notamment àl’extraordinaire engagementdu personnel. Ce même per-sonnel qui en a marre descontinuelles réorganisationsau sein de l’entreprise. La sa-tisfaction des collaborateursn’est d’ailleurs pas au beaufixe. » Fi/Hes

Le BLS a bouclé l’année2011 sur un très maigrebénéfice de 200 000francs, comparé au 4,9millions de francs de bé-néfice en 2010. Elle a tou-tefois enregistré à la foisune hausse du trafic pas-sagers et du trafic mar-chandises.

Infime bénéfice du BLSMauvais résultats en 2011, malgré l’augmentation du trafic

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4 ACTUcontact.sevN° 09/1210 mai 2012

De temps en temps, nous pouvons vivredes lectures aussi inattendues que robora-tives. Par exemple, le 20 mars dans laNZZ (la nouvelle gazette de Zurich), lequotidien de référence de la droite helvé-tique, est paru un article sur l’évolutiondes privatisations en Grande-Bretagne.Extraits. « Aucun autre pays n’a subi unetelle vague de privatisations. Et dans au-cun autre pays, la désillusion est si gran-de. Le bilan général est effrayant(‹ erschreckend ›). La commission des fi-nances du parlement constate que les pro-jets de partenariat privé-public sontdevenus une drogue qui doit être éradi-quée. Ils sont opaques et ils sont plus coû-teux que les projets dits étatiques. Lescoûts supérieurs pour la collectivité variententre 1,5 et 2,5 % pour des rendements derêve pour les privés de l’ordre de 15 à30 % ... Depuis la privatisation de l’eaudans les années 80, les coûts ont augmen-té deux fois plus vite que l’inflation. Dansle cas des chemins de fer dans les années90, les surcoûts occasionnés à la col-lectivité et aux voyageurs sont estimésà 40 % par rapport aux réseaux euro-péens comparables. Mais sans tenircompte de ces expériences, le premierministre Cameron persiste à vouloirrecourir au capital privé pour fi-nancer le renouvellement desinfrastructures. C’est un non-sens. L’Etat peut se fi-nancer dans de bienmeilleures conditionsque le privé. Ce n’estpas le manque d’ar-gent qui pénalise lesinfrastructures, mais

au contraire la défaillance politique. Lecapital privé peut compenser cette défail-lance, mais, comme le montre ces bilans,à un prix salé. »

On savait déjà que les privatisationsbritanniques étaient des échecs. Mais cettefois le constat est officiellement confirméet chiffré. Quelle sera la suite ? Pour laGrande-Bretagne, le Premier ministre con-servateur, enfermé dans son idéologie, neveut rien savoir. Les preuves sont appor-tées que la collectivité y perd et que le pri-vé s’engraisse, par conséquent tout estconforme à la doctrine conservatrice ! Enrevanche, à l’égard de la Commission eu-ropéenne, ce document devrait avoir dupoids et surtout devrait l’inciter à faire unbilan de sa marche vers « les-privatisa-tions-qui-règlent-tous-les-problèmes » entermes d’efficacité et d’amélioration de laqualité générale du service pour les collec-tivités touchées. Hélas, jamais le gouver-nement conservateur prendra une telle

initiative. Par conséquent, l’impul-sion ne peut venir que du par-lement européen ou bien alorsdirectement des syndicats.Au niveau suisse, officiel-lement les privatisations ne

sont plus d’actualité.Par contre, des for-

mes insidieusesprolifèrent. Par

exemple, lesaucisson-nage des en-treprises enunités multi-ples, la dé-composition

des activités en éléments isolés qui doiventêtre rentables pour eux-mêmes (La Posteest experte dans ce genre d’arnaque au dé-triment des seuls petits clients) et surtoutl’« outsourcing », cette dérive qui délègueà d’autres entreprises des tâches de moinsen moins annexes. Ainsi les responsabi-lités se diluent au niveau supérieur pourne se concentrer que sur le seul lampistesous-payé en bout de chaîne (un mau-dit facteur de coûts). Ce système est àcombattre (signez l’initiative Bon à Sa-voir, « Pro Service Public », case postale150, 1001 Lausanne). Et le PPP, partena-riat public-privé ? A priori, le principe quedes privés apportent des contributions àdes investissements publics n’est pas à re-jeter. Pour des musées par exemple, ou desuniversités (dans la mesure où la libertéacadémique est garantie) ou des centressportifs, pourquoi pas ? Par contre, pourdes lignes ferroviaires nouvelles où l’inves-tissement est massif par rapport à l’ex-ploitation, l’Etat obtiendra toujours destaux d’intérêts plus intéressants que le pri-vé. C’est le cas mis en évidence avec leTransRUN, la nouvelle ligne entre Neu-châtel et La Chaux-de-Fonds. Alors, ilreste encore à explorer le fonds souveraingaranti par l’Etat permettant à des inves-tisseurs institutionnels, attachés au longterme (caisses de retraite), de participer àdes financements publics. Par définition,le taux d’intérêt ne serait pas mirobolant.Il semble bien qu’il s’agit là d’une solu-tion réaliste, souhaitable actuellement,pour des investissements nouveaux clai-rement délimités.

Michel Béguelin

Privatisations. Echecs et évolutions.CHRONIQUE

Premièrement, moins decontrôles ont été réalisés,alors que le nombre des per-sonnes occupées et l’immi-gration ont augmenté.

Deuxièmement, plus de casde sous-enchère ont été misau jour dans des branchesparticulièrement sensibles,c’est-à-dire surtout des bran-ches qui ne sont pas proté-gées au moyen de salairesminimums.

Depuis 2009, le taux d’in-fraction y a presque doublé,passant de 6 à 11 % ! Lesbranches principalementconcernées sont celles del’horticulture et du com-

merce (de détail), avec untaux d’infraction de 11 %chacune, ainsi que de l’in-dustrie, avec un taux de18 %.

Dans pareille situation, laConfédération et les cantonsdoivent faire ce qui est clai-rement prévu par la loi(Code des obligations,art. 360 a), à savoir : intro-duire, en cas de sous-enchèrerépétée, des salaires mini-mums. Or, rien de tel ne

s’est encore passé dans lesbranches concernées.

La Confédération et lescantons doivent protéger lessalaires dans l’horticulture etdans certaines parties ducommerce de détail (chaus-sure, habillement) en intro-duisant des salaires mini-mums. Pour l’industrie, ilfaut identifier les secteurs àproblème et envisager d’y in-troduire aussi des salaires mi-nimums.

Le nombre des contrôlesdoit être adapté aux chiffresde l’emploi et de l’immigra-tion. En outre, la surévalua-tion du franc va accroître lapression sur les salaires, cequi implique une vigilanceredoublée. Il faut donc queles commissions paritaires re-çoivent les moyens néces-saires pour cela. USS

Le rapport du SECO sur lamise en œuvre des mesu-res d’accompagnementen 2011 donne une imagetrès inquiétante de la si-tuation.

Mesures d’accompagnement : il reste beaucoup à faire

Rapport du SECO

Page 5: contact.sev-2012-09

Frédéric Renevey, maire deLancy, commune genevoisequi accueille le siège des TPG,a salué les participants à l’as-semblée générale 2012d’Ouestrail, en soulignant« qu’ils ne pouvaient pasmieux tomber en choisissantLancy ». En effet, Frédéric Re-nevey a mis en avant le faitque la commune aura bien-tôt trois lignes de tram etdeux haltes dont une gareCEVA. Donc une communeau cœur du réseau genevois.

Michèle Künzler, conseil-lère d’Etat en charge du Dé-partement de l’intérieur et dela mobilité, a accueilli les per-sonnes présentes dans l’audi-toire en leur expliquant « quemême si on est à l’extrémitéouest du territoire ‹ Ouest-rail ›, ici ce n’est pas le FarWest en matière de trans-ports publics ». Elle a évoquéle projet FAIF (Financement

et aménagement de l’infra-structure ferroviaire) : « Nousplébiscitons la variante à 6milliards et je suis convain-cue qu’Ouestrail nous appuiedans cette position. » Ce qu’a

évidemment fait ClaudeHêche, président de l’Asso-ciation, par la suite.

Michèle Künzler a éga-lement annoncé que « tout lemonde est aujourd’huiconvaincu que l’agrandis-sement de la gare doit se faireà Cornavin ». Pour info, cesujet est sensible à Genève,où les CFF étudient actuel-lement deux autres possibi-lités par rapport à leur projetinitial, qui était une troisièmevoie du côté nord de la gareCornavin. Les stations de laPraille et de l’aéroport sontétudiées. La conseillère d’Etatse positionne ainsi clai-rement pour la variante deCornavin et promet de sebattre pour obtenir le finan-cement de Berne. Le projet

actuel du Conseil fédéral, lavariante à 3,5 milliards, n’in-clut en effet pas le projet ge-nevois.

Attention aux divisions !

Claude Nicati, conseillerd’Etat neuchâtelois et prési-dent de la CTSO (Conférencedes directeurs des transportsde Suisse occidentale), a ex-pliqué que tout le monde estassez d’accord avec la va-riante à 6 milliards mais quec’est après que les choses secorseront … « Il faudra obte-nir un minimum de consen-sus entre les différentesconférences (CTSO et autresrégions), sinon les différendsvont être exploités pour di-viser. » Il a complété: « Je neméconnais pas les besoins deZurich mais la Suisse occi-dentale a pris du retard ! » Il aindiqué que la CTSO, logi-quement, plaidera la cause dela Suisse occidentale dans lesauditions, rapports et autresprises de position.

Rapport du président

Claude Hêche, présidentd’Ouestrail, conseiller auxEtats jurassien et président dela commission des transportsdu Conseil des Etats, s’estpenché sur les variantes à 3,5et 6 milliards du projet FAIF.« Ce n’est pas une démarcheà caractère régional, maisc’est une démarche qui s’ins-crit dans le réseau grandes li-gnes », a-t-il souligné. La va-

riante à 6 milliards permet-trait l’adaptation de la garede Genève, des lignes Berne–Thoune, Lausanne–Berne,Berne–Viège et Bienne–Bâle.

Claude Hêche est revenusur les propos du directeurdes CFF dernièrement dansLe Matin. Andreas Meyer a eneffet expliqué qu’un vrai feud’artifice commence cetteannée en Suisse romande enmatière d’améliorations fer-roviaires … Et Claude Hêchede rétorquer : « Espérons queles parlementaires ne letransformera pas en pétardmouillé. »

Perplexes devant le cas Cargo

Hêche a rappelé qu’il y avaitencore 900 points de desserteCargo avant 1990, qu’il y ena 500 actuellement, dont 155sont vérifiés et en passe d’êtresupprimés par CFF Cargo.C’est un procédé choquantque de vouloir supprimer cesdessertes alors qu’on attendencore un rapport politique àce propos, a expliqué Hêche.

A la question de DidierBerberat, conseiller aux Etatsneuchâtelois, sur le « Traficde wagons isolés de CargoCFF. Où allons-nous ? », leConseil fédéral a réponduqu’il n’y avait pas de mandatexplicite pour le trafic mar-chandises ferroviaire enplaine. Ce qui laisse ClaudeHêche bien perplexe …

Claude Hêche a concluainsi: « Les critiques suisses-alémaniques d’il y a quelquesannées étaient parfois justi-fiées car ça manquait de dy-namisme côté romand, maisce n’est plus le cas et je saluel’arrivée du RER fribourgeoiset bientôt du CEVA et duRER neuchâtelois ». Le pro-chain grand défi d’Ouestrailest bien sûr le projet FAIF. LeConseil des Etats devrait letraiter en décembre et les tra-vaux au Conseil national sedérouler durant l’année2013. A noter que le comitéde l’Association a été renou-velé pour 4 ans, avec deuxdéparts seulement.

Henriette Schaffter

L’assemblée générale del’Association Ouestrail aterminé son tour des can-tons romands l’annéepassée et est donc reve-nue sur un lieu connu: Ge-nève. C’est au siège desTPG au Bachet-de-Pesayqu’a eu lieu l’AG 2012, enprésence d’une centainede personnes.

Un feu d’artifice ou un pétardmouillé pour la Suisse romande ?

Assemblée générale d’Ouestrail à Genève

Hes

L’assemblée, qui s’est déroulée à Genève, a attiré la foule.

Hes

Michèle Kunzler, conseillère d’Etatgenevoise, s’est exprimée devantl’assemblée Ouestrail.

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 09/1210 mai 2012

Roland Bonzon, directeur desTPG, et David Favre, secré-taire général adjoint chargéde la mobilité, ont présenté,pour le premier, l’entrepriseTPG, et pour le second, « lestransports publics à Genève :un avenir résolumenttransfrontalier et ferroviaire ».L’offre à Genève a doublé en12 ans, c’est dire les chan-gements qui ont été opérés.Le renouveau du tram acomplètement transformé le

paysage des transportspublics genevois, avec lepoint culminant en décembre2011 lors du changementd’horaires, où une trèsgrande partie du réseaua été modifiée, non sansquelques soucis …1,5 millions de déplacementsont lieu chaque jour et il y aun fort potentiel de crois-sance de la part modale tp àGenève. L’extension desliaisons transfrontalières

devrait d’ailleurs permettre defaire passer encore beaucoupplus de monde de la voitureaux transports publics. LeRER franco-valdo-genevoisreliera 1 millions d’habitantsdès 2017. Mais avec ceschangements, la gareCornavin sera saturée dès2017. Les deux orateurs ontsouligné la nécessitéd’adapter cette gare et doncd’obtenir la variante du FAIF à6 milliards. Hes

INFOGenève : une fourmillière au quotidien

Page 6: contact.sev-2012-09

” L’investissement socialementresponsable est totalement compatibleavec une bonne rentabilité financière. “Dominique Biedermann, directeur d'Ethos

contact.sev : Quels intérêtsont, par exemple, les assurésde la Caisse de pensions CFFou les employés des entre-prises de transports publicsaffiliés à d’autres caisses deprévoyance professionnelle àce que leur caisse de retraitesoit membre d’Ethos ?Dominique Biedermann :Les institutions membresde la Fondation Ethos bé-néficient d’un soutien pourinvestir leur fortune de ma-nière socialement respon-sable et pour exercer leurs

droits d’actionnaire dansune perspective à longterme. Parallèlement, ilssoutiennent les démarchesde la Fondation en faveurd’un environnement socio-économique stable et pros-père. La Fondation défenddes valeurs telles que labonne gouvernance, laresponsabilité environ-nementale et sociale des en-treprises et le dévelop-pement durable.

La majorité des caisses de pen-

sion sont en sous-couverture,les assurés actifs paient descotisations d’assainissement,les retraités voient leurs rentesstagner et par conséquent per-dre de leur pouvoir d’achat. Dèslors, le développement durablen’est pas pour la plupart d’en-tre eux le premier des soucis …L’investissement socia-lement responsable est tota-lement compatible avecune bonne rentabilité fi-nancière. Mais, cette renta-bilité ne doit pas êtrel’unique critère en matièrede placement des capitaux.

Quels sont les autres critèresdont il faut tenir compte ?Aux membres d’Ethos nousproposons, au nom de l’in-vestissement socialementresponsable, de placer lescapitaux dans des entre-prises cotées en bourse quis’engagent pour un mana-gement qui ne tienne pasuniquement compte desparamètres financiers, maiségalement sociaux, envi-ronnementaux et de gou-vernance d’entreprise.

Comment vous vous y prenezpour atteindre ces objectifs ?Les caisses de pensions sontamenées à investir leurs ca-pitaux dans trois catégories

de placement : l’immobilier,les obligations et les ac-tions. Ethos conseille lescaisses de pension essentiel-lement au niveau des pla-cements en actions. Enachetant des actions d’une

entreprise, les caisses depension deviennent auto-matiquement actionnairesde cette entreprise. Ethospeut alors les assister dansl’exercice de leurs droitsd’actionnaires, que ce soitdans l’exercice des droits devote ou dans le cadre d’undialogue discret avec le ma-nagement. Dans ce cas,nous faisons valoir nosdroits en nous exprimantsur les thèmes relatifs à lagouvernance de l’entre-prise, ainsi qu’à sa politiqueenvironnementale et socia-le.

Par exemple ?En matière d’exercice desdroits de vote, depuis le dé-but d’année, Ethos a for-

mulé des recommandationsde vote dans le cadre des as-semblées générales des ac-tionnaires d’une bonne cin-quantaine de sociétéssuisses. Par exemple, enmatière de rémunérations

des instances dirigeantes, ily a 15 jours, lors de l’assem-blée générale des action-naires du Crédit Suisse, no-tre recommandation derejeter le rapport de rému-nérations a été soutenuepar un tiers des actionnaires(31,5 %). Et il y a une se-maine, lors de l’assembléegénérale de l’UBS, le rap-port de rémunérations n’aété accepté que par 60 %des actionnaires, ce quiconstitue un signal impor-tant pour le managementet notre proposition de nepas donner décharge auxmembres du conseil d’ad-ministration (à cause desmanques dans le systèmede contrôle interne suiteaux deux milliards de

« La rentabilité ne doit pas êtrel’unique critère en matièrede placement des capitaux »

Dominique Biedermann, directeur de la Fondation Ethos, se bat pour promouvoir des investissements socialement responsables

A la tête de la Fondation Ethos depuis sa création il y a 15 ans, Dominique Biedermannappelle les caisses de pension à faire face à leurs responsabilités en matière de placementdes capitaux. Pour lui, l’actionnariat actif est impératif dans la perspective d’un dévelop-pement durable. Les caisses de pension doivent s’impliquer dans la gouvernance, ainsi quedans la politique environnementale et sociale des entreprises dont elles sont actionnaires.

” Les caisses de pension suisses ont toutes unpoint en commun : elles gèrent leurs fonds sur unhorizon de plusieurs générations. Donc elles ontintérêt à effectuer des investissements sociale-ment responsables dans des entreprises qui ontune vision à long terme. “

......

6contact.sevN° 09/1210 mai 2012

Un économiste craint parles administrateursDominique Biedermann, 54ans, a participé à la création dela Fondation Ethos en 1997 et ilen est le directeur depuis1998. Il a obtenu un doctoraten sciences économiques àl’Université de Genève. Avantde fonder Ethos, il a étédirecteur adjoint puis directeurde la Caisse de prévoyance ducanton de Genève. Il est chargéde cours à l’Université deFribourg. Il enseigne égalementà l’Université de Genève et àl’Institut für Finanzdienstleis-tung (IFZ) de Zoug.

Parfait bilingue français-alle-mand, Dominique Biedermannest craint par les administra-teurs des grandes sociétés denotre pays à cause de sescroisades menées lors desassemblées générales enfaveur des droits des action-naires, contre la doublecasquette de président duconseil d’administration et dedirecteur général (PeterBrabeck de Nestlé et DanielVasella de Novartis l’ont apprisà leurs dépens) et contre lesrevenus exagérés des topmanagers.

AC

BIO

INTERVIEW

francs détournés l’annéepassée par un trader à Lon-dres) a obtenu le 39 % desvoix et 8 % d’abstentions !C’est énorme !

Vous réalisez effectivement debeaux scores, mais vous êtesen fin de compte toujours mi-norisés. A quoi peut donc bienservir votre travail ?A l’UBS, la forte oppositiondes actionnaires a conduit àbloquer une augmentationde capital prévue pour fi-nancer les plans de bonus.De manière générale, 20 à30 % d’opposition est ungrand signal et ne peut pasêtre ignoré des conseilsd’administration de cesgrandes entreprises. Cela nepeut pas rester lettre morte.Et c’est là que pour nouscommence le vrai travail dedialogue avec les dirigeantsoù nous essayons de fairepasser nos objectifs debonne gouvernance. Parexemple, il y a quelques an-nées, lors des assembléesdes actionnaires de Nestlé,nous avions régulièrement

dénoncé le cumul de PeterBrabeck comme présidentdu conseil d’administrationet CEO. Aujourd’hui, chezNestlé, il n’y a plus le cu-mul entre ces deux fonc-tions.

Peut-on dire que vous faites untravail de lobbying ?Nous faisons un travaild’influence pour pousser lessociétés à agir dans l’intérêtà long terme des action-naires. En effet, les caissesde pension suisses ont tou-tes un point en commun :elles gèrent leurs fonds surun horizon de plusieurs gé-nérations. Donc elles ontintérêt à effectuer des inves-tissements socialement res-ponsables dans des entre-prises qui ont une visionà long terme, qui suit unestratégie guidée par leconcept de développementdurable.

En fait, Ethos essaie de mettrede l’éthique dans le monde vo-race de la finance ?C’est effectivement une

nouvelle expression du ca-pitalisme. Via les capitauxdes caisses de pension, noussommes des investisseursinstitutionnels qui géronsune grosse partie de l’épar-gne de la population. Dansla perspective d’investir demanière socialement res-ponsable, nous tenonscompte de toutes les partiesprenantes des entreprisesdont nous sommes action-naires (employés, clients,fournisseurs, collectivitéspubliques). De plus, nousnous soucions de leur gou-

vernance et de leur politi-que environnementale.

Que pensez-vous de l’initiativedes Jeunes socialistes suisses1:12, demandant que dans unemême entreprise le salairemensuel le plus élevé ne soitpas supérieur au salaire annuelle plus bas ?A mon avis, cette initiativepart d’une bonne inten-tion : la nécessité de limiterles écarts de salaires. Cepen-dant il faut savoir que plu-sieurs critères entrent en li-gne de compte pour fixer

les salaires des tops ma-nagers : la taille de l’entre-prise, le nombre de niveauxhiérarchiques, la propor-tion de salaire fixe et va-riable, etc. Dans un tel ca-dre, il est parfois réducteurde limiter seulement l’écartde 1 à 12. Par exemple, uncritère important pourEthos est que la part du sa-laire variable (lorsque lesobjectifs fixés sont atteints)ne soit pas supérieur à lapart du salaire fixe. Propos recueillis

par Alberto Cherubini

Keys

tone

Lors des assembléesdes actionnaires desgrandes banques etdes multinationales

suisses, les interven-tions de Dominique

Biedermann contre lesrevenus excessifs des

managers sont craintespar les administrateurs.

...... 7

contact.sevN° 09/1210 mai 2012

La Fondation Ethos regroupe 130 caisses depension et fondations d’utilité publique suisses quigèrent quelque 150 milliards de francs, ce quicorrespond au cinquième de la fortune totale descaisses de pension suisses. Ethos a pour but « defavoriser l’investissement socialement responsableet de promouvoir un environnement socio-écono-mique stable et prospère ». Pour être membred’Ethos il faut remplir trois conditions : êtresignataire de la Charte d’Ethos ; souscrire à unproduit d’Ethos Services ; être fiscalement exonéré.

La société Ethos Services appartient cent-pour-cent à la Fondation Ethos. Cette société assurel’ensemble des activités d’investissement socia-lement responsable et de conseil (fonds deplacement, analyses d’assemblées générales,programme de dialogue avec les sociétés cotées àla Bourse Suisse, etc.). La Fondation Ethos compteune quinzaine de collaborateurs répartis dans lesbureaux de Genève et de Zurich. A relever que laCaisse de pensions CFF est membre de la Fonda-tion Ethos. AC

ETHOS GÈRE LE 1/5 DE LA FORTUNE DES CAISSES DE PENSION SUISSES

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” L’investissement socialementresponsable est totalement compatibleavec une bonne rentabilité financière. “Dominique Biedermann, directeur d'Ethos

contact.sev : Quels intérêtsont, par exemple, les assurésde la Caisse de pensions CFFou les employés des entre-prises de transports publicsaffiliés à d’autres caisses deprévoyance professionnelle àce que leur caisse de retraitesoit membre d’Ethos ?Dominique Biedermann :Les institutions membresde la Fondation Ethos bé-néficient d’un soutien pourinvestir leur fortune de ma-nière socialement respon-sable et pour exercer leurs

droits d’actionnaire dansune perspective à longterme. Parallèlement, ilssoutiennent les démarchesde la Fondation en faveurd’un environnement socio-économique stable et pros-père. La Fondation défenddes valeurs telles que labonne gouvernance, laresponsabilité environ-nementale et sociale des en-treprises et le dévelop-pement durable.

La majorité des caisses de pen-

sion sont en sous-couverture,les assurés actifs paient descotisations d’assainissement,les retraités voient leurs rentesstagner et par conséquent per-dre de leur pouvoir d’achat. Dèslors, le développement durablen’est pas pour la plupart d’en-tre eux le premier des soucis …L’investissement socia-lement responsable est tota-lement compatible avecune bonne rentabilité fi-nancière. Mais, cette renta-bilité ne doit pas êtrel’unique critère en matièrede placement des capitaux.

Quels sont les autres critèresdont il faut tenir compte ?Aux membres d’Ethos nousproposons, au nom de l’in-vestissement socialementresponsable, de placer lescapitaux dans des entre-prises cotées en bourse quis’engagent pour un mana-gement qui ne tienne pasuniquement compte desparamètres financiers, maiségalement sociaux, envi-ronnementaux et de gou-vernance d’entreprise.

Comment vous vous y prenezpour atteindre ces objectifs ?Les caisses de pensions sontamenées à investir leurs ca-pitaux dans trois catégories

de placement : l’immobilier,les obligations et les ac-tions. Ethos conseille lescaisses de pension essentiel-lement au niveau des pla-cements en actions. Enachetant des actions d’une

entreprise, les caisses depension deviennent auto-matiquement actionnairesde cette entreprise. Ethospeut alors les assister dansl’exercice de leurs droitsd’actionnaires, que ce soitdans l’exercice des droits devote ou dans le cadre d’undialogue discret avec le ma-nagement. Dans ce cas,nous faisons valoir nosdroits en nous exprimantsur les thèmes relatifs à lagouvernance de l’entre-prise, ainsi qu’à sa politiqueenvironnementale et socia-le.

Par exemple ?En matière d’exercice desdroits de vote, depuis le dé-but d’année, Ethos a for-

mulé des recommandationsde vote dans le cadre des as-semblées générales des ac-tionnaires d’une bonne cin-quantaine de sociétéssuisses. Par exemple, enmatière de rémunérations

des instances dirigeantes, ily a 15 jours, lors de l’assem-blée générale des action-naires du Crédit Suisse, no-tre recommandation derejeter le rapport de rému-nérations a été soutenuepar un tiers des actionnaires(31,5 %). Et il y a une se-maine, lors de l’assembléegénérale de l’UBS, le rap-port de rémunérations n’aété accepté que par 60 %des actionnaires, ce quiconstitue un signal impor-tant pour le managementet notre proposition de nepas donner décharge auxmembres du conseil d’ad-ministration (à cause desmanques dans le systèmede contrôle interne suiteaux deux milliards de

« La rentabilité ne doit pas êtrel’unique critère en matièrede placement des capitaux »

Dominique Biedermann, directeur de la Fondation Ethos, se bat pour promouvoir des investissements socialement responsables

A la tête de la Fondation Ethos depuis sa création il y a 15 ans, Dominique Biedermannappelle les caisses de pension à faire face à leurs responsabilités en matière de placementdes capitaux. Pour lui, l’actionnariat actif est impératif dans la perspective d’un dévelop-pement durable. Les caisses de pension doivent s’impliquer dans la gouvernance, ainsi quedans la politique environnementale et sociale des entreprises dont elles sont actionnaires.

” Les caisses de pension suisses ont toutes unpoint en commun : elles gèrent leurs fonds sur unhorizon de plusieurs générations. Donc elles ontintérêt à effectuer des investissements sociale-ment responsables dans des entreprises qui ontune vision à long terme. “

......

6contact.sevN° 09/1210 mai 2012

Un économiste craint parles administrateursDominique Biedermann, 54ans, a participé à la création dela Fondation Ethos en 1997 et ilen est le directeur depuis1998. Il a obtenu un doctoraten sciences économiques àl’Université de Genève. Avantde fonder Ethos, il a étédirecteur adjoint puis directeurde la Caisse de prévoyance ducanton de Genève. Il est chargéde cours à l’Université deFribourg. Il enseigne égalementà l’Université de Genève et àl’Institut für Finanzdienstleis-tung (IFZ) de Zoug.

Parfait bilingue français-alle-mand, Dominique Biedermannest craint par les administra-teurs des grandes sociétés denotre pays à cause de sescroisades menées lors desassemblées générales enfaveur des droits des action-naires, contre la doublecasquette de président duconseil d’administration et dedirecteur général (PeterBrabeck de Nestlé et DanielVasella de Novartis l’ont apprisà leurs dépens) et contre lesrevenus exagérés des topmanagers.

AC

BIO

INTERVIEW

francs détournés l’annéepassée par un trader à Lon-dres) a obtenu le 39 % desvoix et 8 % d’abstentions !C’est énorme !

Vous réalisez effectivement debeaux scores, mais vous êtesen fin de compte toujours mi-norisés. A quoi peut donc bienservir votre travail ?A l’UBS, la forte oppositiondes actionnaires a conduit àbloquer une augmentationde capital prévue pour fi-nancer les plans de bonus.De manière générale, 20 à30 % d’opposition est ungrand signal et ne peut pasêtre ignoré des conseilsd’administration de cesgrandes entreprises. Cela nepeut pas rester lettre morte.Et c’est là que pour nouscommence le vrai travail dedialogue avec les dirigeantsoù nous essayons de fairepasser nos objectifs debonne gouvernance. Parexemple, il y a quelques an-nées, lors des assembléesdes actionnaires de Nestlé,nous avions régulièrement

dénoncé le cumul de PeterBrabeck comme présidentdu conseil d’administrationet CEO. Aujourd’hui, chezNestlé, il n’y a plus le cu-mul entre ces deux fonc-tions.

Peut-on dire que vous faites untravail de lobbying ?Nous faisons un travaild’influence pour pousser lessociétés à agir dans l’intérêtà long terme des action-naires. En effet, les caissesde pension suisses ont tou-tes un point en commun :elles gèrent leurs fonds surun horizon de plusieurs gé-nérations. Donc elles ontintérêt à effectuer des inves-tissements socialement res-ponsables dans des entre-prises qui ont une visionà long terme, qui suit unestratégie guidée par leconcept de développementdurable.

En fait, Ethos essaie de mettrede l’éthique dans le monde vo-race de la finance ?C’est effectivement une

nouvelle expression du ca-pitalisme. Via les capitauxdes caisses de pension, noussommes des investisseursinstitutionnels qui géronsune grosse partie de l’épar-gne de la population. Dansla perspective d’investir demanière socialement res-ponsable, nous tenonscompte de toutes les partiesprenantes des entreprisesdont nous sommes action-naires (employés, clients,fournisseurs, collectivitéspubliques). De plus, nousnous soucions de leur gou-

vernance et de leur politi-que environnementale.

Que pensez-vous de l’initiativedes Jeunes socialistes suisses1:12, demandant que dans unemême entreprise le salairemensuel le plus élevé ne soitpas supérieur au salaire annuelle plus bas ?A mon avis, cette initiativepart d’une bonne inten-tion : la nécessité de limiterles écarts de salaires. Cepen-dant il faut savoir que plu-sieurs critères entrent en li-gne de compte pour fixer

les salaires des tops ma-nagers : la taille de l’entre-prise, le nombre de niveauxhiérarchiques, la propor-tion de salaire fixe et va-riable, etc. Dans un tel ca-dre, il est parfois réducteurde limiter seulement l’écartde 1 à 12. Par exemple, uncritère important pourEthos est que la part du sa-laire variable (lorsque lesobjectifs fixés sont atteints)ne soit pas supérieur à lapart du salaire fixe. Propos recueillis

par Alberto Cherubini

Keys

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Lors des assembléesdes actionnaires desgrandes banques etdes multinationales

suisses, les interven-tions de Dominique

Biedermann contre lesrevenus excessifs des

managers sont craintespar les administrateurs.

...... 7

contact.sevN° 09/1210 mai 2012

La Fondation Ethos regroupe 130 caisses depension et fondations d’utilité publique suisses quigèrent quelque 150 milliards de francs, ce quicorrespond au cinquième de la fortune totale descaisses de pension suisses. Ethos a pour but « defavoriser l’investissement socialement responsableet de promouvoir un environnement socio-écono-mique stable et prospère ». Pour être membred’Ethos il faut remplir trois conditions : êtresignataire de la Charte d’Ethos ; souscrire à unproduit d’Ethos Services ; être fiscalement exonéré.

La société Ethos Services appartient cent-pour-cent à la Fondation Ethos. Cette société assurel’ensemble des activités d’investissement socia-lement responsable et de conseil (fonds deplacement, analyses d’assemblées générales,programme de dialogue avec les sociétés cotées àla Bourse Suisse, etc.). La Fondation Ethos compteune quinzaine de collaborateurs répartis dans lesbureaux de Genève et de Zurich. A relever que laCaisse de pensions CFF est membre de la Fonda-tion Ethos. AC

ETHOS GÈRE LE 1/5 DE LA FORTUNE DES CAISSES DE PENSION SUISSES

Page 8: contact.sev-2012-09

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8 RÉGIONScontact.sevN° 09/1210 mai 2012

VAUD ET GENÈVEVEULENT PLUS !■ Les deux cantons léma-niques se mobilisent pourexiger de Berne une augmen-tation des fonds alloués à lapremière étape des futursaménagements ferroviaires dela région. Michèle Künzlerl’avait dit lors de l’AssembléeOuestrail (voir page 5), c’estdésormais totalement officiel.Pour rappel, le projet de FAIFest entre les mains du Par-lement. Il prévoit une premièreétape à 3,5 milliards de francsà l’horizon 2025. Ces pre-mières mesures doivent êtrecomplétées afin de permettreune augmentation des capa-cités, notamment dans lenœud de Genève, ont indiquéles gouvernements vaudois etgenevois. En tout, dix-septcantons, dont Vaud et Genève,font pression sur le Conseilfédéral pour qu’il alloue unfinancement plus importantpour les infrastructuresferroviaires.

TRAVAUX AUSIMPLON■ Les CFF adaptent le tunneldu Simplon aux nouvellesnormes. Le début officiel destravaux s’est fait le jeudi 3 mai.Ils ont toutefois commencé finmars et se poursuivrontjusqu’en 2015. Ce sont près de170 millions de francs qui ysont investis.

EN VITESSE

CFF

Mercredi prochain 16 maiaura lieu à Beaulieu l’assem-blée constitutive du GroupeCGN SA. Le SEV en sa qualitéd'actionnaire demanderatrois modifications des sta-

tuts – via desamendements– par l’inter-médiaire deson secrétairesyndical Oli-vier Barraud.Le premieramendementdemande quele nouveauconseil d'ad-ministrationsoit composéde 11 mem-bres (et non 9comme pré-vu). Le secondamendementdemande qu'ausein de ce con-seil d'adminis-tration unsiège soit réser-vé à un-e re-présentant-edu personnel.« Ce serait lamoindre des choses que lepersonnel soit représenté ausein du conseil d’administra-

tion du futur Groupe CGNSA, commente Olivier Bar-raud. Le personnel a beau-coup donné et il continue àbeaucoup donner pour cetteentreprise. C’est à mon avis lo-gique que ce même per-sonnel demande à être repré-senté au sein du conseild’administration, commecela se pratique par exempleaux TL, aux TPG et auxCFF. »

Par son troisième amen-dement, le SEV demandeque ce même conseil d'admi-nistration soit composé d'auminimum trois femmes. Ac-tuellement il n’y a que des

hommes qui sont pressentis.« Cette revendication nousallons la déposer au nom del’égalité. C’est inadmissiblequ’une nouvelle holding lar-gement dans les mains descollectivités publiques nesonge même pas à intégrerune femme dans son conseild’administration », balanceOlivier Barraud, rappelant aupassage que l'entreprise pu-blique CGN a son siège dansle canton de Vaud, « un can-ton qui vient d’élire un gou-vernement à majorité fémi-nine ».

Alberto Cherubini

Lors de l’assemblée géné-rale des actionnaires quifondera le nouveauGroupe CGN SA, le SEVrevendique un poste dereprésentant du personnelau sein du conseil d’admi-nistration de cette futuremaison mère qui com-prendra deux sociétésfilles : CGN Exploitation SAet CGN Belle Epoque SA.Par ailleurs le SEV reven-dique la présence d’aumoins trois femmes ausein de ce même conseild’administration.

Le personnel a été oublié !Conseil d'administration de la nouvelle holding CGN

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Le personnel de la CGN a toujours fait preuve d'un soutien sans faille à sa compagnie.

Jean-Jacques Wenger, direc-teur de la compagnie de na-vigation LNM, a engagé sonfils aîné comme caissier esti-

val, en se débarrassant aupassage d'une caissière quiavait jusqu'alors donné en-tière satisfaction à l'entre-prise. Et dès août de l’annéepassée, il a engagé son fils ca-det comme apprenti média-maticien.

De nombreuses entre-prises engagent les filles et lesfils de collaborateurs pour desjobs d’été. Mais ce qui s’estpassé avec les fils du directeur

de la LNM n’est pas admis-sible selon le président duconseil d’administration Oli-vier Arni qui a déclaré à L’Ex-press de Neuchâtel : « En tantque directeur d’une société fi-nancée par des fonds publics,Jean-Jacques Wenger ne peutpas agir ainsi ! Il y a une tradi-tion familiale, certes, mais ildoit montrer l’exemple et re-noncer au népotisme. En2011, nous l’avons averti sur

ce point. Nous n’allons pasrompre le contrat d’appren-tissage de son jeune fils. Maispour ce qui est de l’aîné, il esthors de question qu’il passeun deuxième été comme sai-sonnier à la billetterie de Mo-rat. »

Par ailleurs, Jean-JacquesWenger préfère engager dessaisonniers étrangers plutôtque des étudiants durant l’étécomme c’était la tradition

depuis de nombreuses an-nées au sein de la compa-gnie. Ce qui irrite égalementOlivier Arni qui, toujours se-lon L’Express, promet de met-tre tous ces points à l’ordredu jour de la prochaineséance du conseil d’adminis-tration.

Alberto Cherubini

Le magazine satirique Vi-gousse et les médias neu-châtelois ont porté à con-naissance de la populationdes pratiques bien étrangesdu directeur de la LNM.

Les enfants du directeur d’abordNavigation des lacs de Neuchâtel et Morat SA

Ce jeudi 10 mai, les responsables de la section VPT Lac Léman ontremis un chèque de 18 000 francs à l’ABVL. Ce don est le produit dela vente de t-shirts en faveur de la rénovation de la flotte « Belle-Epoque ». Cette action prouve une fois de plus l’attachement etl’engagement du personnel à son entreprise. La revendication queles employés de la CGN soient représentés au conseil d’administra-tion de la future holding est pleinement justifiée.

AC

UN CHÈQUE DE 18 000 FRANCS OFFERTPAR LA SECTION VPT LAC LÉMAN

Page 9: contact.sev-2012-09

POLITIQUE SYNDICALE ......

9contact.sevN° 09/1210 mai 2012

Le rapport actualisé de l’USSsur la répartition des revenuset de la fortune prouve l’exis-tence d’un fossé entre les re-venus. Le président de l’USS,Paul Rechsteiner, en a parléen ces termes à Zurich : « EnSuisse, nous avons mainte-nant 10 à 15 années d’inéga-lité derrière nous. Dix àquinze années pendant les-quelles les hauts et très hautsrevenus ont augmenté, alors

que la majorité des bas etmoyens revenus ont fait dusurplace. Cela suffit ! » Cettedérive a des causes politi-ques : « Et c’est aussi au planpolitique que l’on peut re-dresser la barre », avec unepolitique salariale de la rai-son, avec des conventionscollectives de travail fortes etdes salaires minimums quipermettent de vivre di-gnement.

Daniel Lampart, écono-miste en chef de l’USS a stig-matisé, à Bülach, les milliardsde francs de cadeaux fiscauxque la Confédération et lescantons ont offerts aux gros

salaires et a proposé de fairele lien avec la votation sur lesréseaux de soins intégrés :« Faire des cadeaux fiscauxaux riches et économiser surle dos des salariés ordinaires.C’est malheureusementcomme cela que fonctionnela politique fiscale des bour-geois. Si, le 17 juin, nous nedisons pas clairement non auprojet de réseaux de soins in-tégrés ‹ Managed care ›, celacontinuera. La prise encharge médicale de la popu-lation se dégradera. Et, aulieu d’un financement plusjuste, nous devrons payerplus de notre poche. »

Plus de protection pourles travailleurs et travail-leuses, a demandé, à Bâle,Vania Alleva, la vice-prési-

dente de l’USS : les salairesminimums inscrits dans lesconventions collectives detravail et un salaire mini-mum légal sont des ins-truments efficaces qui empê-chent la sous-enchèresalariale et sociale ! Ces ins-truments sont nécessairespour que, au même endroit,le même salaire soit versépour un même travail. VaniaAlleva a aussi demandé plusde protection pour les syndi-calistes actifs : « Précisément àune époque qui voit la pres-sion sur les conditions de tra-vail et les salaires s’accentuer,les syndicalistes actifs sont

particulièrement exposés. Lesdroits syndicaux fondamen-taux, comme la protectioncontre le licenciement ou laréintégration des personnesabusivement licenciées, n’ensont alors que plus urgents. »

Divers autres orateurs etoratrices ont critiqué le fait

que la promesse selon la-quelle les rentes des premieret deuxième piliers doiventpermettre de maintenir du-rant la retraite le niveau devie antérieur, n’a toujours pasété réalisée. Plutôt qu’une ré-duction des rentes, à traversla baisse du taux de conver-sion minimal et du taux d’in-térêt minimal LPP ainsi quele relèvement de l’âge de laretraite, la suppression de lacompensation du renchéris-sement ou l’introductiond’un « frein à l’endette-ment », il faut une fois pourtoutes inverser la tendance,soit : améliorer les rentes enaméliorant l’AVS.

Giorgio Tuti, président duSEV et vice-président del’USS, a déclaré que « le projetAVSplus, cela signifie d’abordque l’on fera ce qui figure detoute façon déjà dans la

Constitution fédérale, à sa-voir : que tout le mondepuisse passer sa retraite dansla dignité ».

Tous et toutes les orateurset oratrices des syndicats onten outre demandé que desprogrès concrets soient ac-complis en matière d’égalitédes sexes. De plus, les assu-rances sociales doivent pro-téger efficacement les gens etles services publics fournirdes prestations de qualité.Alain Carrupt, coprésident deSyndicom, le syndicat desmédias et de la communica-tion, a rappelé, à Sierre, quela privatisation des servicespublics entraîne une haussedes coûts, restreint l’accès àdes prestations publiques. Iln’est pas question de trans-mettre un tel héritage aux gé-nérations futures !

USS

Un 1er Mai pour « plus de protection, de salaire, de rente »

Plusieurs dizaines de per-sonnes ont manifesté, àl’occasion de la Fête dutravail, dans plus de 50 lo-calités du pays pour « plusde protection, de salaire,de rente ».

Un signal fort dans toute la Suisse

AC

A l'appel de l'Union syndicale vaudoise, un millier de manifestants ont défilé à Lausanne. La conseillère aux Etats Géral-dine Savary a demandé que le nouveau gouvernement vaudois à majorité de gauche décrète le 1er Mai férié dans tout lecanton. Le tract de la section SEV tl annonçant la « victoire pour les droits syndicaux » dans l'affaire qui opposait le collè-gue Aïssam Echchorfi face aux tl (lire pages 2 et 16) a fait un tabac. Une victoire qui a été relevée par plusieurs orateurs.

Hes

A Moutier, Jean-Claude Rennwald, ancien conseiller national jurassien etdésormais ancien secrétaire central d’Unia (puisque le 1er mai coïncidaitavec son premier jour de retraite !), s’est inquiété des menaces clairesque le Conseil fédéral et la majorité bourgeoise du Conseil national fontpeser sur les rentes AVS et le 2e pilier, tout en projetant d’élever l’âge dela retraite. « Jamais nous n’accepterons cette politique assassine », a-t-ilscandé devant les quelque 500 manifestants réunis pour la manifesta-tion interjurassienne. Ici le début du cortège dans les rues de Moutier.

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« Le projet AVSplus, cela signifie d’abord que l’on fera ce qui figure detoute façon déjà dans la Constitution fédérale, à savoir : que tout lemonde puisse passer sa retraite dans la dignité », a déclaré GiorgioTuti, président du SEV, lors de la manifestation du 1er mai à Aarau.

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« La résignation du monde politi-que et économique face au francfort est inadmissible. A l’image deMerck Serono cette semaine àGenève, nous sommes confrontésà une vague de délocalisationsans précédent. La plupart descas sont beaucoup moins specta-culaires, mais leurs conséquencestout aussi dramatiques à moyenterme », a déclaré Christian Le-vrat, un des orateurs du 1er mai àYverdon.

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our le SEV, la conclusionde cette convention col-

lective de travail répond àune condition essentielle: pasd’externalisation dans lestransports publics sans CCTdans la nouvelle entreprise.Giorgio Tuti a mis cet aspecten avant lors de la signatureà Olten. Mais pour atteindre

P cet objectif, il a fallu beau-coup de patience et d’enga-gement. Bien que les CFFaient, avec 75 %, une majo-rité évidente dans l’entre-prise, l’exigence d’une CCTs’est heurtée au départ à unevive opposition. En été 2010,le SEV avait interrompu lesnégociations CCT avec la

maison-mère CFF afin demettre la pression. « Nous ne

pouvions pas faire semblantque tout allait bien en nousasseyant à la même table que

les CFF, alors qu’en mêmetemps, sa filiale remettait ce

partenariat social en ques-tion » explique Giorgio Tuti.

C’est seulement lorsque

Nicolas Perrin, chef de CFFCargo, a assuré qu’une CCTserait négociée pour cette fi-liale que les négociations ontpu être reprises avec les CFF.

Lors de la signature ausiège de CFF Cargo Interna-tional à Olten, Giorgio Tutiest revenu sur l’histoire desconventions collectives de

La convention collective CFF Cargo International est signée

Après des débuts difficiles, le projet a trouvé une bonne issue: CFF Cargo Internationala une convention collective de travail depuis le 1er mai. Elle est valable pour tous lescollaborateurs en Suisse, hormis les cadres. Elle protégera également les futursmécaniciens de locomotives qui seront engagés par l’entreprise.

« Nous n’acceptons aucuneexternalisation sans CCT »

” Notre objectif est de dessiner le futur ensemble,de façon constructive “ Giorgio Tuti, président SEV

......

10contact.sevN° 09/1210 mai 2012

” La nouvelle Cadaptée à nos bsimplement la cmarché du trav

Michail Stahlhut, C

SCI

” Dans les transports publics, la CCT estaujourd’hui une évidence; elle garantit desrapports stables entre les deux parties.Nous continuerons à insister sur ce pointen cas d’externalisations. “Giorgio Tuti, président SEV

pmo

Le secrétaire syndical SEVMartin Allemann a reprisl’encadrement de CFF CargoInternational (CCI) de soncollègue Philipp Hadorn endécembre après l’élection de cedernier au Conseil national.Allemann a depuis lors conduitles négociations du côté syndicalet revient ici sur les lutteslongues et coriaces à propos desconditions d’engagement dupersonnel de CCI.

contact.sev : Le SEV a donnéson consentement à l’exter-nalisation uniquement à lacondition qu’une CCT soit

négociée. Pourquoi ?Martin Allemann : Nous exi-geons une CCT lors de chaqueexternalisation des CFF ou deCFF Cargo, car seule une CCTprotège efficacement les condi-tions d’engagement des collabo-rateurs. Dans la CCT CFF Cargoil est également indiqué que desconditions d’engagement équi-valentes doivent prévaloir dansles domaines externalisés.

Le SEV a dû faire pression en2010 via une pétition et unesuspension des négociationssur le nouveau systèmesalarial Toco, jusqu’à ce queles CFF promettent une CCTpour CCI. Pourquoi se sont-ilsopposés pareillement ?Parce qu’ils avaient le sentimentque la nouvelle entreprise devaitpouvoir décider librement de sonavenir, sans CCT. Selon moi, lesnouveaux propriétaires ont joué unrôle. Il a fallu leur faire comprendrequ’avec des conditions de travailsûres, on peut recruter le per-sonnel nécessaire pour l’avenir,

qu’on ne pourrait pas recrutersans CCT.

L’entreprise CCI a été externa-lisée début 2011, mais la CCTn’a pu être signée que mainte-nant. Pourquoi ?Car il y a eu des valses-hésitationssur la nécessité d’une CCT ou non.Ce processus prend toujours dutemps et, cette fois-ci, autant l’en-treprise CCI que les propriétairesen ont eu besoin pour comprendreque la CCT était la voie à suivre.

Peut-on dire que, du côté del’employeur, on est monté àbord de ces négociations sansexpérience en matière departenariat social et de CCT ?Cela a effectivement été un pro-cessus d’apprentissage mutuel,lors duquel il a fallu expliquer ceque signifiait le partenariat social,le définir et le consolider. L’entre-prise est restée longtemps dans ledoute sur le système salarial qu’ilfallait et sur le degré de détail né-cessaire. Il a fallu du temps pourqu’on se rende compte qu’il fallait

un système salarial développé.

Comment as-tu vécu cesnégociations à part ça ?Elles ont été difficiles puisque lanécessité d’une CCT (et des rè-glements) a été remise en ques-tion en cours de route. Nous ensommes donc souvent restés auxdiscussions de base sur le sens etle but des CCT, ce qui n’a pas sim-plifié les négociations.

Un point crucial était laprotection contre le licen-ciement. Es-tu satisfait de lasolution trouvée, bien que lescollaborateurs CCI n’aurontpas les mêmes conditions queles collaborateurs CFF Cargo,qui peuvent bénéficier ducentre du marché du travaildes CFF (AMC) ?La solution trouvée n’est certespas tout à fait comparable avec lasolution AMC en raison de la limitetemporelle de la poursuite du ver-sement du salaire, mais au niveaufinancier c’est comparable,puisque des prestations en cas de

licenciement pour 100 000 francsou plus sont exigibles et doiventêtre négociées individuellementpar les collaborateurs. C’est unebonne protection pour les salariés.Les CFF ayant refusé l’accès àl’AMC, comme cela a été commu-niqué par CCI, il a fallu trouver uneautre solution.

Quels ont été les autres pointssensibles ?Nous avons appris de notre expé-rience avec Toco et nous sommesmis d’accord sur une forme modi-fiée, où il n’y a pas de cas de ga-ranties de salaires puisque lesplages salariales ont été adaptéesen conséquence. Dans le cadre dela durée du travail, il y a eu desdiscussions sur la nécessité detelles règlementations, mais nousavons obtenu dans ce domaineune similitude absolue avec la CCTCFF Cargo. Nous avons égalementrepris le règlement sur le tribunalarbitral. Au final, on peut dire queles CCT CCI et CFF Cargo sontéquivalentes.

Interview : Markus Fischer/Hes

« LA CCT CFF CARGO INTERNATIONAL ET LA CCT CFF CARGO SONT ÉQUIVALENTES »

zVg

travail en Suisse. L’année pas-sée, l’Union syndicale suissea fêté les 100 ans de la CCT.Dans les transports publicscependant, cet instrumentn’est utilisé que depuis que lalibéralisation est en cours.

Avec la création de l’en-treprise CFF SA, une CCT adû être négociée pour la pre-mière fois dans l’histoire duSEV. Puis ça a suivi rapi-dement puisqu’aujourd’huile SEV a conclu environ 60CCT, dans les entreprises dechemins de fer, de bus et dela navigation, des conven-tions d’entreprise et conven-tions-cadres pour le traficvoyageurs régional ainsi quedes conventions de branche.Une convention de brancheserait également l’objectif duSEV dans le trafic marchan-dises, mais aussi longtemps

Suite en page 12

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De gauche à droite:Markus Spühler, prési-

dent Actp, HanspeterHofer, responsable dela branche à Transfair,Giorgio Tuti, présidentSEV, Michail Stahlhut,

CEO CFF Cargo Interna-tional, Hubert Giger,

président VSLF.

DOSSIER

...... 11

contact.sevN° 09/1210 mai 2012

CCT est une base solide,besoins, elle est purement etclé du succès pour notrevail libéral. “EO CFF Cargo International

La CCT CFF Cargo Internatio-nal pourra être résiliée au plustôt à fin 2016, avec un délaide résiliation de 6 mois. Elleprévoit une contribution auxfrais d’exécution pour les col-laborateurs qui ne sont pasaffiliés à un syndicat ainsiqu’un tribunal arbitral pour lesquestions de salaire et d’in-terprétation de la CCT. Lesdispositions de la CCT CFFCargo ont été reprises pour ledomaine ayant été délocaliséà l’international, par exemplela durée du travail sur la basede 41 heures par semaine sur6 jours plus les vacances. Cequi est réglé différemment,c’est surtout la protectioncontre le licenciement, lors de

la perte d’emploi pour des rai-sons économiques ou liées àl’entreprise :• après un délai de licen-ciement de 3 mois, le salaire estpayé durant maximum 9 mois, sila personne n’a pas retrouvé detravail entretemps. Les concer-nés doivent cependant prouverqu’ils cherchent activement uneplace de travail, car sinon le dé-lai de licenciement peut êtreraccourci;• les concernés sont libérés deleur fonction au plus tard unmois après avoir reçu leur lettrede licenciement et reçoiventmaximum 20 000 francs commemesures d’accompagnementpour la recherche d’un poste detravail à l’externe;

• avec l’accord de la personneconcernée, une indemnité dedépart peut être négociée.

Ces règles sont également va-lables lorsqu’un collaborateur nepeut plus exercer sa fonctionpour des raisons médicales, etqu’il ne peut donc plus être em-ployé par l’entreprise. CCI acontracté une assurance d’in-demnité journalière en cas demaladie, dont les primes sontpayées à moitié par l’employeur,à moitié par l’employé et se si-tuent actuellement à environ0,75 % du salaire.Les BAR du personnel de loco-motives Cargo seront reprisespour les engagements futurs demécaniciens de locs, avec toute-

fois les adaptations suivantes:au lieu des 50 % d’indemnitésen heures pour le travail de nuit,ce sera 42 % comme au BLS.Les règles pour les émolumentsrestent inchangées. En compen-sation, les indemnités pour letravail de nuit passent de 6 à 8francs de l’heure. Et il y a encoreun échelon supplémentaire pourles indemnités du dimanche(échelon le plus élevé de la CCTCFF Cargo).Le système salarial a été négo-cié sur la base de Toco, mais lesplages salariales ont été adap-tées afin qu’il n’y ait pas de casde garanties de salaire. Fi/Hes

INFOLa CCT CFF Cargo International est marquée de l’empreinte de la CCT CFF Cargo

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our le SEV, la conclusionde cette convention col-

lective de travail répond àune condition essentielle: pasd’externalisation dans lestransports publics sans CCTdans la nouvelle entreprise.Giorgio Tuti a mis cet aspecten avant lors de la signatureà Olten. Mais pour atteindre

P cet objectif, il a fallu beau-coup de patience et d’enga-gement. Bien que les CFFaient, avec 75 %, une majo-rité évidente dans l’entre-prise, l’exigence d’une CCTs’est heurtée au départ à unevive opposition. En été 2010,le SEV avait interrompu lesnégociations CCT avec la

maison-mère CFF afin demettre la pression. « Nous ne

pouvions pas faire semblantque tout allait bien en nousasseyant à la même table que

les CFF, alors qu’en mêmetemps, sa filiale remettait ce

partenariat social en ques-tion » explique Giorgio Tuti.

C’est seulement lorsque

Nicolas Perrin, chef de CFFCargo, a assuré qu’une CCTserait négociée pour cette fi-liale que les négociations ontpu être reprises avec les CFF.

Lors de la signature ausiège de CFF Cargo Interna-tional à Olten, Giorgio Tutiest revenu sur l’histoire desconventions collectives de

La convention collective CFF Cargo International est signée

Après des débuts difficiles, le projet a trouvé une bonne issue: CFF Cargo Internationala une convention collective de travail depuis le 1er mai. Elle est valable pour tous lescollaborateurs en Suisse, hormis les cadres. Elle protégera également les futursmécaniciens de locomotives qui seront engagés par l’entreprise.

« Nous n’acceptons aucuneexternalisation sans CCT »

” Notre objectif est de dessiner le futur ensemble,de façon constructive “ Giorgio Tuti, président SEV

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10contact.sevN° 09/1210 mai 2012

” La nouvelle Cadaptée à nos bsimplement la cmarché du trav

Michail Stahlhut, C

SCI

” Dans les transports publics, la CCT estaujourd’hui une évidence; elle garantit desrapports stables entre les deux parties.Nous continuerons à insister sur ce pointen cas d’externalisations. “Giorgio Tuti, président SEV

pmo

Le secrétaire syndical SEVMartin Allemann a reprisl’encadrement de CFF CargoInternational (CCI) de soncollègue Philipp Hadorn endécembre après l’élection de cedernier au Conseil national.Allemann a depuis lors conduitles négociations du côté syndicalet revient ici sur les lutteslongues et coriaces à propos desconditions d’engagement dupersonnel de CCI.

contact.sev : Le SEV a donnéson consentement à l’exter-nalisation uniquement à lacondition qu’une CCT soit

négociée. Pourquoi ?Martin Allemann : Nous exi-geons une CCT lors de chaqueexternalisation des CFF ou deCFF Cargo, car seule une CCTprotège efficacement les condi-tions d’engagement des collabo-rateurs. Dans la CCT CFF Cargoil est également indiqué que desconditions d’engagement équi-valentes doivent prévaloir dansles domaines externalisés.

Le SEV a dû faire pression en2010 via une pétition et unesuspension des négociationssur le nouveau systèmesalarial Toco, jusqu’à ce queles CFF promettent une CCTpour CCI. Pourquoi se sont-ilsopposés pareillement ?Parce qu’ils avaient le sentimentque la nouvelle entreprise devaitpouvoir décider librement de sonavenir, sans CCT. Selon moi, lesnouveaux propriétaires ont joué unrôle. Il a fallu leur faire comprendrequ’avec des conditions de travailsûres, on peut recruter le per-sonnel nécessaire pour l’avenir,

qu’on ne pourrait pas recrutersans CCT.

L’entreprise CCI a été externa-lisée début 2011, mais la CCTn’a pu être signée que mainte-nant. Pourquoi ?Car il y a eu des valses-hésitationssur la nécessité d’une CCT ou non.Ce processus prend toujours dutemps et, cette fois-ci, autant l’en-treprise CCI que les propriétairesen ont eu besoin pour comprendreque la CCT était la voie à suivre.

Peut-on dire que, du côté del’employeur, on est monté àbord de ces négociations sansexpérience en matière departenariat social et de CCT ?Cela a effectivement été un pro-cessus d’apprentissage mutuel,lors duquel il a fallu expliquer ceque signifiait le partenariat social,le définir et le consolider. L’entre-prise est restée longtemps dans ledoute sur le système salarial qu’ilfallait et sur le degré de détail né-cessaire. Il a fallu du temps pourqu’on se rende compte qu’il fallait

un système salarial développé.

Comment as-tu vécu cesnégociations à part ça ?Elles ont été difficiles puisque lanécessité d’une CCT (et des rè-glements) a été remise en ques-tion en cours de route. Nous ensommes donc souvent restés auxdiscussions de base sur le sens etle but des CCT, ce qui n’a pas sim-plifié les négociations.

Un point crucial était laprotection contre le licen-ciement. Es-tu satisfait de lasolution trouvée, bien que lescollaborateurs CCI n’aurontpas les mêmes conditions queles collaborateurs CFF Cargo,qui peuvent bénéficier ducentre du marché du travaildes CFF (AMC) ?La solution trouvée n’est certespas tout à fait comparable avec lasolution AMC en raison de la limitetemporelle de la poursuite du ver-sement du salaire, mais au niveaufinancier c’est comparable,puisque des prestations en cas de

licenciement pour 100 000 francsou plus sont exigibles et doiventêtre négociées individuellementpar les collaborateurs. C’est unebonne protection pour les salariés.Les CFF ayant refusé l’accès àl’AMC, comme cela a été commu-niqué par CCI, il a fallu trouver uneautre solution.

Quels ont été les autres pointssensibles ?Nous avons appris de notre expé-rience avec Toco et nous sommesmis d’accord sur une forme modi-fiée, où il n’y a pas de cas de ga-ranties de salaires puisque lesplages salariales ont été adaptéesen conséquence. Dans le cadre dela durée du travail, il y a eu desdiscussions sur la nécessité detelles règlementations, mais nousavons obtenu dans ce domaineune similitude absolue avec la CCTCFF Cargo. Nous avons égalementrepris le règlement sur le tribunalarbitral. Au final, on peut dire queles CCT CCI et CFF Cargo sontéquivalentes.

Interview : Markus Fischer/Hes

« LA CCT CFF CARGO INTERNATIONAL ET LA CCT CFF CARGO SONT ÉQUIVALENTES »

zVg

travail en Suisse. L’année pas-sée, l’Union syndicale suissea fêté les 100 ans de la CCT.Dans les transports publicscependant, cet instrumentn’est utilisé que depuis que lalibéralisation est en cours.

Avec la création de l’en-treprise CFF SA, une CCT adû être négociée pour la pre-mière fois dans l’histoire duSEV. Puis ça a suivi rapi-dement puisqu’aujourd’huile SEV a conclu environ 60CCT, dans les entreprises dechemins de fer, de bus et dela navigation, des conven-tions d’entreprise et conven-tions-cadres pour le traficvoyageurs régional ainsi quedes conventions de branche.Une convention de brancheserait également l’objectif duSEV dans le trafic marchan-dises, mais aussi longtemps

Suite en page 12

Pete

r Moo

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De gauche à droite:Markus Spühler, prési-

dent Actp, HanspeterHofer, responsable dela branche à Transfair,Giorgio Tuti, présidentSEV, Michail Stahlhut,

CEO CFF Cargo Interna-tional, Hubert Giger,

président VSLF.

DOSSIER...... 11

contact.sevN° 09/1210 mai 2012

CCT est une base solide,besoins, elle est purement etclé du succès pour notrevail libéral. “EO CFF Cargo International

La CCT CFF Cargo Internatio-nal pourra être résiliée au plustôt à fin 2016, avec un délaide résiliation de 6 mois. Elleprévoit une contribution auxfrais d’exécution pour les col-laborateurs qui ne sont pasaffiliés à un syndicat ainsiqu’un tribunal arbitral pour lesquestions de salaire et d’in-terprétation de la CCT. Lesdispositions de la CCT CFFCargo ont été reprises pour ledomaine ayant été délocaliséà l’international, par exemplela durée du travail sur la basede 41 heures par semaine sur6 jours plus les vacances. Cequi est réglé différemment,c’est surtout la protectioncontre le licenciement, lors de

la perte d’emploi pour des rai-sons économiques ou liées àl’entreprise :• après un délai de licen-ciement de 3 mois, le salaire estpayé durant maximum 9 mois, sila personne n’a pas retrouvé detravail entretemps. Les concer-nés doivent cependant prouverqu’ils cherchent activement uneplace de travail, car sinon le dé-lai de licenciement peut êtreraccourci;• les concernés sont libérés deleur fonction au plus tard unmois après avoir reçu leur lettrede licenciement et reçoiventmaximum 20 000 francs commemesures d’accompagnementpour la recherche d’un poste detravail à l’externe;

• avec l’accord de la personneconcernée, une indemnité dedépart peut être négociée.

Ces règles sont également va-lables lorsqu’un collaborateur nepeut plus exercer sa fonctionpour des raisons médicales, etqu’il ne peut donc plus être em-ployé par l’entreprise. CCI acontracté une assurance d’in-demnité journalière en cas demaladie, dont les primes sontpayées à moitié par l’employeur,à moitié par l’employé et se si-tuent actuellement à environ0,75 % du salaire.Les BAR du personnel de loco-motives Cargo seront reprisespour les engagements futurs demécaniciens de locs, avec toute-

fois les adaptations suivantes:au lieu des 50 % d’indemnitésen heures pour le travail de nuit,ce sera 42 % comme au BLS.Les règles pour les émolumentsrestent inchangées. En compen-sation, les indemnités pour letravail de nuit passent de 6 à 8francs de l’heure. Et il y a encoreun échelon supplémentaire pourles indemnités du dimanche(échelon le plus élevé de la CCTCFF Cargo).Le système salarial a été négo-cié sur la base de Toco, mais lesplages salariales ont été adap-tées afin qu’il n’y ait pas de casde garanties de salaire. Fi/Hes

INFOLa CCT CFF Cargo International est marquée de l’empreinte de la CCT CFF Cargo

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12 DOSSIERcontact.sevN° 09/1210 mai 2012

CFF Cargo International estatypique sur plusieurs points.Notamment dans son inté-gration au SEV: le personneladministratif est réparti dansun groupe lié à la SBV et à laVPV. « Une sorte d’essai pi-lote dans le cadre de la fusionprévue », explique ElisabethJacchini-Mühlemann, prési-dente centrale SBV. Cegroupe encadre aussi bien lepersonnel travaillant au siègede CFF Cargo à Bâle que lepersonnel de Cargo Interna-tional à Olten.

La situation pour le per-sonnel des locs est différente:bien que CFF Cargo Interna-tional n’ait pas encore ses

propres méca-nos, les condi-tions d’enga-gement de cettecatégorie decollaborateurssont déjà ré-glées dans laCCT signée. « Ilreste cependantencore beau-coup de pointsouverts », souli-gne DominikBaumberger,chef de ressortCargo à lasous-fédérationLPV. Cargo In-ternational n’apar exemplepas encore fixéle lieu de son dépôt et celaengendre une certaine incer-titude. « Nous nous deman-dons, si, par la force deschoses, cela mènera à un re-port des places de travail deCFF Cargo à Cargo Interna-tional », explique Baumber-ger. Puisqu’il n’est pas excluque CFF Cargo ferme son dé-pôt là où Cargo Internationalouvre le sien. Les mandats de

transport actuels cesseraientdonc.

Actuellement: CCT Cargo

« Ce qui est également im-portant, c’est que nous puis-sions expliquer à nos mem-bres que c’est la CCT Cargoqui reste valable pour eux ac-tuellement, même s’ils rou-lent pour Cargo Internatio-nal », informe-t-il. Car

l’annonce comme quoi laCCT inclut le personnel deslocs a entraîné quelques dou-tes dans l’esprit des membres.

Pour l’instant, une choseest sûre: ce n’est que lorsqueles postes seront mis auconcours par CFF Cargo In-ternational que l’avenir desmécanos dans le trafic detransit sera un peu plus clair.

pmo/Hes

Pour le moment, ce sont70 personnes qui sontsoumises à la conventioncollective CFF Cargo Inter-national. Ce nombre vaaugmenter considéra-blement lorsque le per-sonnel des locomotivessera engagé directementpar l’entreprise.

« Le personnel des locomotives estencore dans l’inconnu »

Le personnel administratif et celui des locomotives intégrés dans la CCT

pmo

Petit-déjeuner international pour fêter la convention collective de travail: les collaboratrices etcollaborateurs d’Olten étaient invités à la signature.

contact.sev : Quelle significa-tion a la CCT pour CFF CargoInternational ?Michail Stahlhut : Nous avonsdéfini les cadres et directionsdans lesquelles nous voulons al-ler. Nous en sommes au toutdébut en tant qu’entreprise detrafic marchandises.

Vu les antécédents, CFF CargoInternational a-t-elle vraimentbesoin d’une CCT ?C’est important pour nous d’avoirun bon partenariat social. Noussommes localisés dans trois paysdifférents et devons donc nous

adapter aux réalités locales : avoirune convention collective de tra-vail fait partie des réalités suisses.

Y a-t-il d’autres particularitéssuisses qui vous sautent auxyeux, vous qui êtes Allemand ?La culture du consensus suisseest vraiment top ! Cela s’est dé-montré également lors des négo-ciations pour cette CCT : nousavions d’autres points de vue,nous nous sommes écoutés l’unl’autre, avons échangé nos avis etavons réussi à nous rapprocher.Cela m’a beaucoup plu. Nous vou-lons nous comporter de la sorte

avec les partenaires sociaux ainsiqu’avec nos clients.

Etes-vous également satisfaitdu contenu ?La convention a exactement lebon ton pour notre entreprise. Ellerespecte notre flexibilité dans unebonne proportion et n’est pas tropétoffée.

La CCT inclut les mécaniciensde locomotive, bien qu’ilsdépendent pour l’instant deCFF Cargo. Avez-vousvraiment besoin de votrepropre personnel en Suisse ?

Oui, c’est clair ! Nous roulons surl’axe nord-sud à travers les fron-tières, et une localisation enSuisse est très importante,puisque les mécanos qui traver-sent la Suisse ont besoin de com-pétences spécifiques et de certai-nes connaissances linguistiques.

Quand est-ce que cela seconcrétisera ?Pour l’instant nous sommes entrain de déterminer les lieux dedépôt, puis nous mettrons enroute le passage des mécanos deCFF Cargo à CFF Cargo Internatio-nal. Propos recueillis par pmo/Hes

SIX QUESTIONS À MICHAIL STAHLHUT, DIRECTEUR DE CFF CARGO INTERNATIONAL

Suite de la page 11

que celle-ci ne peut pasêtre valable pour les entre-prises étrangères qui traver-sent la Suisse, les perspectivessont assez sombres.

Il est donc d’autant plusimportant de conclure desconventions avec les entre-prises de façon individuelle.

« Notre objectif est de des-siner le futur ensemble, de fa-çon constructive », a soulignéGiorgio Tuti. Il a rappeléqu’une CCT ne permet passeulement de garantir des re-lations stables mais aussi defixer les droits et obligationsde chaque partie. Le fait quela convention soit valablejusqu’en 2016 laisse suffi-samment de temps pours’habituer l’un à l’autre et ap-prendre à connaître la situa-tion ensemble, afin d’avoirles bases pour pouvoir renou-veler la CCT de manière ac-ceptable, estime Giorgio Tuti,confiant. pmo/Hes

CFF Cargo International SA(CCI) a été fondée en 2010,comme spécialiste du traficcombiné et des trains completssur l’axe nord-sud.Elle a son siège à Olten. Le ca-pital-actions est détenu parCFF Cargo (75 %) et Hupac(25 %).

CCI est opérationnelle depuisdébut 2011. Elle a atteint lorsde son premier exercice unepart de marché de 12,9 %dans le trafic transalpin. En rai-son de la faiblesse de l’euro, lerésultat se trouvait dans leschiffres rouges (2 millions),malgré une aide fédérale de7,9 millions.

Avec les filiales CFF CargoAllemagne Sàrl et CFF CargoItalie Sàrl, elle emploie environ600 collaborateurs, dont 100en Suisse. Trois quarts d’entreeux sont soumis à la CCT.En 2013, CCI engagera 100mécaniciens de locomotive enSuisse. Fi/Hes

INFO

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13AGENDAcontact.sevN° 09/1210 mai 2012

Sous-fédération VPT

Sections

Pensionnés

Loisirs

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Mardi 15mai10 hBerneSecrétariatcentral SEV

■ VPT Touristique

Assemblée de branchetouristique

La VPT invite tous ses membres à l’as-semblée annuelle de la branche touris-tique.

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Mercredi23 mai10 h 15BerneEgghölzli

■ VPT

Assemblée des délégués

La VPT invite les délégués à l’assem-blée annuelle.

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Mercredi16mai19 h 30TolochenazAncienne-Poste

■ MBC

Assemblée ordinairede printemps

La séance de printemps aura lieu àl’ancienne poste de Tolochenaz, selonl’ordre du jour envoyé à chaque mem-bre.Verre de l’amitié offert à l’issue de laséance.

Le comité

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Vendredi11 mai18 h 30BienneAula BFTerminal BPlaceWalser

■ SBV Arc jurassien

Assemblée de printemps

Notre invité sera Patrick Rouvinez, res-ponsable de la filiale SEV Assurances àLausanne. L’assemblée sera suivie d’unrepas. Inscription nécessaire auprès deRené Zürcher par e-mail:[email protected].

Le comité SBV AJ

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Mardi 15mai

■ PV Genève

Sortie de section, destinationSt-Gingolph (CH)

Train de Genève-Aéroport 8 h 47, deCornavin 8 h 56, de Nyon 9 h 10.Apéritif et repas au restaurant « Le Ri-vage ». Pour l’horaire du retour, votrecomité a mélangé les saisons ! Le 15 mai, à la CGN, c’est encorel’horaire du printemps. Consé-quence positive : arrivée à Ge-nève, bien plus tôt qu’annoncésur la circulaire bleue. Nousvous prions de prendre note dela modification d’horaire, au re-tour de St-Gingolph. St-Gingolphdép. 15 h 38, Vevey/Marché arr. 16 h,Montreux arr. 16 h 32. Selon le choixde débarcadère d’arrivée : horaires destrains. De Vevey dép. 16 h 26, Nyonarr. 17 h 10, Cornavin arr. 17 h 24,Aéroport arr. 17 h 36. De Montreuxdép. 16 h 54, Nyon arr. 17 h 50, Cor-navin arr. 18 h 04, Aéroport arr.18 h 13. Délai d’inscription : 8 mai aumoyen du bulletin de versement (prix50.– par personne). Si empêchement,avisez sans tarder le président SergeAnet 022 796 33 50 (répondeur). Vo-tre comité devra revoir ses classiques(« PISA » n’existait pas !). Merci à la vi-gilance de l’ami Chollet, et, encoreavec nos excuses à toutes et tous !

Le secrétaire, Bob

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Samedi 2juin9 h 45Interlaken

■ USSC badminton

12e championnat suisse à laSporthalle BZI

Catégories Dames, Messieurs, Seniors(à partir de 1977) et U16 (jusqu’à1997). Délai d’inscription: 1er mai àWalter Röthlisberger, 033 823 16 85.

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Mardi22 mai19 h 30LausanneBuffet de laGareSalle desVignerons

■ SBV Région Ouest

Assemblée généralede printemps

Venez nombreux !

Nous vous invitons cordialement àl’assemblée générale de printemps dela SBV Ouest, qui se tiendra à Lau-sanne le 22 mai prochain à 19 h 30.

Avec notre invité, Samuel Bendahan,économiste à l’Uni de Lausanne etmembre du PS, nous aborderons lethème de la fiscalité des entreprises etle scandale des cadeaux fiscaux quileur sont faits.

L’autre thème traité sera le projet defusion entre la SBV et la VPV.

Inscription pour le repas, mémoU143741 ou [email protected]

Le comité

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Mardi29 mai19 h 45Château-d'ŒxBuffet de laGare

■ VPT GoldenPass

Assemblée généralede printemps

L'ordre du jour de cette assemblée estaffiché dans les locaux.

Tous les membres actifs et retraitéssont les bienvenus.

Le comité

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Mercredi30 mai17 h 00NidauSalle de laGenoGenossen-schaftsstr. 18

■ ZPV Biel-Bienne

Assemblée générale

Cette assemblée générale sera suiviepar le verre de l’amitié.Venez nombreux, nos collègues retrai-tés sont également les bienvenus.Vous trouverez plus d’informationssur le site : http://zpvbielbienne.chLe tractanda et le PV de la dernière as-semblée seront affichés dans les lo-caux, et envoyés par e-mail aux actifs,ainsi qu’aux intéressés sur demande à :[email protected]

Le comité

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Mardi5 juin16 h 30GenèveAuditoriumdu Bachet

■ VPT TPG

Assemblée générale

La participation à cette assemblée detous les membres est importante. Ellevous permettra de recevoir des infor-mations sur la situation actuelle et fu-ture en matière de conditions detravail. Le comité

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14 SECTIONScontact.sevN° 09/1210 mai 2012

Les participants ont été infor-més sur les dossiers impor-tants actuels de la sous-fédé-ration. Andreas Menet a ex-pliqué où en étaient les négo-ciations sur les BAR avec lesCFF. Et il y a des choses ré-jouissantes à dire sur le recru-tement : la ZPV arrive toutbientôt au cap historique des2000 membres. Des cadeauxattendent ce 2000e membreainsi que la personne quil’aura recruté.

On a également abordé lajournée SMZ du 15 mars etles nouveautés. Les partici-pants ont ensuite pu partagerleurs opinions et inquiétudes.Une telle journée est impor-tante pour les membres, celaest ressorti dans les discus-sions. Cependant les agentsde train du trafic régional de-vraient être informés surcette journée et bénéficierd’un jour de congé comme

pour les cours SEV. Les gensdu trafic régional ont souventl’impression d’être mis à partpar rapport au trafic longuesdistances. Il est vrai que les in-térêts de ce secteur sont moinsbien représentés que ceux dutrafic longues distances. Ceproblème pourrait peut-êtreêtre résolu par l’organisationd’activités communes.

Andreas Menet a fina-lement remercié les partici-pants de leur active collabo-ration et a promis de réfléchirà l’organisation d’une tellejournée en Suisse romandel’année prochaine. Des infor-mations suivront à ce proposen temps voulu.

ZPV

■ ZPV – Journée des responsables de team et des agents de train du trafic régional

Le 12 avril a eu lieu, à Ol-ten, la journée pour le per-sonnel des trains du traficrégional.

On arrive bientôt au 2000e membreZP

V

Andreas Menet va réfléchir à l’organisation d’une journée pour le personneldu trafic régional en Suisse romande l’année prochaine.

Les délégués devront s’êtreannoncés au caissier centrald’ici le 10 mai. Les rapportsannuels des sections deBerne, Bâle et Suisse centralesont parvenus au secrétariatcentral.

La commission centraleest un peu déçue de la parti-cipation à la journée dupersonnel de la manœuvresur le thème de l’avenir dela branche, avec la présencede Markus Jordi. Les per-sonnes présentes ont putirer profit de cette journée.La présence du chef du per-sonnel CFF a suscité denombreuses questions et ladiscussion a été riche. Lesparticipants ont pu poserleurs questions sans avoirpeur des conséquences.

Cette année, les irrégula-rités se sont accumulées. Celaa engendré de grosses discus-sions. En résumé, on peut tirerles conclusions suivantes : leconcept de sécurité des CFFest très bon et beaucoup dedémarches sont entreprisesavant d’éviter les accidents.Mais ce point ne doit pas êtreintégré aux conventions d’ob-jectifs. On devrait regarder lescas individuellement et ne pasfaire peur aux gens en mena-çant de licenciement « dès leprochain problème ». La gran-de partie des collaborateurs estdéjà assez perturbée par un in-cident. Les plans de démantè-lement sont dans tous les es-prits et on a peur que ça tou-che à nouveau les plus « pe-tits ». Les chefs mettent lapression en disant « si ça ne teconvient pas, il y en a beau-coup qui attendent pourprendre ta place », ce n’estpas très professionnel. Unegestion professionnelle, socia-le et compétente aiderait sû-rement un peu mieux les col-laborateurs.

Le président central RPV

La commission centraleRPV s’est réunie le 23 avrilpour une séance ordinaireà Buchs. La préparationde l’Assemblée desdélégués du 23 mai étaitau cœur des discussions.

■ Commission centrale RPV

Rencontre avec Markus Jordi :dommage du peu de participants

Caractéristiques et différencesde l’usufruit et du droit d’habita-tion

L’usufruit confère à son bénéficiaire (appelél’usufruitier) un droit de jouissance complet sur lebien immobilier. Ce droit de jouissance luipermet, soit d’occuper lui-même la maison, soitde la louer à destiers en percevant lemontant des loyers(qui n’appartiennentdonc pas au nu-pro-priétaire). En contre-partie de ce droitétendu, il doit assu-mer les chargesordinaires de l’im-meuble, telles queles intérêts hypothé-caires (mais pasl’amortissement) ou les charges d’entretien ; enrevanche, il n’assume pas les charges d’entre-tien extraordinaires, telles que le remplacementde la toiture ou d’une installation de chauffage,qui doivent être supportées par le nu-proprié-taire.

Du point de vue du fisc cependant, l’usufruitierest considéré comme propriétaire : il est doncimposé, pour l’impôt sur la fortune, sur lavaleur fiscale de l’immeuble et, sous l’angle del’impôt sur le revenu, sur sa valeur locative ; il

peut déduire de son revenu imposable lemontant des intérêts hypothécaires qu’il paie.

Le droit d’habitation ne confère qu’un droitrestreint d’utilisation du bien immobilier, soit ledroit de l’habiter soi-même. Selon la loi, lebénéficiaire peut y loger avec ses proches, mais ilne lui est pas possible (sauf accord du proprié-taire) de le louer à des tiers. En contrepartie, lescharges liées à l’exercice du droit d’habitationsont relativement limitées; en particulier, c’est iciau propriétaire qu’il appartient d’assurer la chargede la dette hypothécaire et de supporter lescharges qui ne concernent pas l’appartementoccupé par le bénéficiaire du droit.

Du point de vue du fisc, ce dernier n’est pas considé-ré comme propriétaire de son logement. Il n’est donchabituellement pas imposé sur la fortune, maisseulement sur le revenu, constitué en l’espèce par lavaleur locative du logement (l’aspect fiscal peutcependant varier d’un canton à l’autre et ne fait pastoujours l’objet d’une pratique claire de l’administra-tion). D’autre part, le droit d’habitation, à la différencede l’usufruit, ne peut faire l’objet d’une saisie.

Le choix entre ces deux droits réels dépendradonc largement des circonstances et des intérêtsde chaque partie. Ses conséquences ne sont pasnégligeables.

Vincent Di Blasiconseiller financier IAF

SEV Assurances coopérative

INFO SEV ASSURANCES

AC

Vincent Di Blasi.

Le comité ZPV Léman s’estréuni le 27 avril 2012. Lors decette séance, le président desection a confirmé son enga-gement syndical, toutefois, ilsouhaite quitter sa fonctionde président de section pourdes raisons personnelles.

Ainsi, une assemblée gé-nérale extraordinaire est or-ganisée. L’objet principal decette dernière sera d’élire unnouveau président de sectionZPV Léman. En outre, cer-tains changements au seindu comité vous seront com-muniqués, notammentl’élection d’un membre ducomité, représentant des col-lègues genevois. Bien que lecomité sera en mesure de

vous présenter des candidatspour les postes à élire, toutesles propositions seront lesbienvenues. Les collèguesayant de l’intérêt pour l’uneou l’autre de ces fonctionssont prié(e)s de s’annoncerauprès du président de sec-tion actuel, Arnaud Lehro,jusqu’au 11 mai 2012.

Vous êtes donc invitéspour l’assemblée géné-rale extraordinaire quise déroulera le mardi12 juin à 16 heures auBuffet de la Gare de Lau-sanne. A l’issue des discus-sions une collation vous seraofferte par la section.

ZPV Léman

Assemblée extraordinaire

■ ZPV Léman

Bernard Curtet, chef du mou-vement retraité, Genève; décédé le17 avril dans sa 66e année. PVGenève.

Marcel Müller, C Sis retraité,Yverdon-les-Bains; décédé le 22avril dans sa 84e année. PV Vaud.

René Voirol, chef de train retraité,Neuchâtel; décédé le 25 avril dans sa93e année. PV Neuchâtel.

DÉCÈS

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RÉGIONS ......

15contact.sevN° 09/1210 mai 2012

« Au changement d’ho-raire de l'année passée, notredirection a enlevé les tours deréserve. Nous lui avons clai-rement dit que ce sera diffi-cile d’effectuer nos presta-tions sans conducteurs deréserve. En cas de maladieou d’accident d’un collègueconducteur, l’un d’entrenous doit renoncer à sonjour de congé pour le rem-placer au pied levé », a relevéle président de la section,Enzo Verme, dans son rap-port annuel. Ce problème desous-effectif a été largementdébattu durant l’assembléegénérale de la section qui aeu lieu le lundi 30 avril audépôt VMCV à Clarens. « Acause du manque de per-sonnel non seulement noussommes amenés à fairesauter des jours de congé,mais nous avons de la peineà poser nos vacances », a rele-

vé un participant(le comité de lasection devait ren-contrer hier mer-credi 9 mai la di-rection des VMCVpour discuter no-tamment de cetteproblématique desous-effectif qui neconcerne pas uni-quement lesconducteurs, maiségalement les em-ployés du dépôt).

Semainesupplémentaire devacances

Outre les ques-tions liées aumanque de per-sonnel, les partici-pants à cette as-semblée généralede printemps ontparlé des revendi-cations 2013 que le comitédoit présenter à la direction.Revendication No 1 : à l’una-nimité, les participants de-mandent l’obtention de lasemaine supplémentairecomplète de vacances qui adéjà commencé à être pro-gressivement introduite. Larevalorisation des salaires,l’augmentation de la primepour le petit-déjeuner et unaménagement des tours deservice pour les conducteursqui arrivent en fin de carrièrefigureront également sur lecahier de revendications2013.

Nouveau règlement de lacommission des horairesEn ce qui concerne la partiestatutaire de cette assemblée,relevons que le caissier Giu-seppe Ferace a présenté lescomptes 2011 qui ont boucléavec un bénéfice de plus de1400 francs grâce no-tamment au généreux dondu collègue Patrice Pavillard.Le procès-verbal de l’assem-blée d’automne 2011, lu parle secrétaire Serge Monnier, aété accepté par acclamation.Frédéric Badan a lu le nou-veau règlement de la com-mission des horaires qui a lui

aussi été accepté à l’unani-mité des participants. Fred aprofité pour annoncer que lacommission planchait surdes nouveaux horaires et desnouveaux parcours qui se-ront introduits au chan-gement d’horaire de décem-bre.

150 ans de fidélité au SEV

Enfin, cerise sur le gâteau,l’assemblée a dignement fêtétrois jubilaires : Fernand Bor-loz, 60 ans de SEV ; Paul Fel-lay, 50 ans ; Fred Bonzon, 40ans. Trois collègues qui totali-sent donc 150 ans de cotisa-

tions syndicales. Une fidélitéqui a été récompensée par undiplôme, un flacon de vin etune sympathique verrée. Unhappy end riche en anec-dotes qui ont ravivé bien dessouvenirs. A relever que PaulFellay avait été un combatifprésident de la section VPTVMCV. « Si nous avons puobtenir des améliorations denos conditions de travail,c’est grâce à l’engagementsyndical de nos anciens col-lègues », a mentionné EnzoVerme lors de la remise desdiplômes.

Alberto Cherubini

Il faudrait plus d’employésaux VMCV pour faire faceà l’augmentation desprestations de la compa-gnie. Ce constat a été ef-fectué par la quarantainede participants à l’assem-blée générale de la dyna-mique section VPT VMCVqui a profité de la circons-tance pour fêter trois jubi-laires.

Il manque du personnel aux VMCVRiviera vaudoise

AC

Le président de la section Enzo Verme, accroupi devant et, tout à droite, le caissier Giuseppe Ferace posent avec les trois jubi-laires, de gauche à droite : Fred Bonzon, Paul Fellay et Fernand Borloz.

Lors de la présentation desnouveaux trains régionaux àdeux étages qui circuleronten Suisse romande sur l'axeGenève–Lausanne–Romont/Vevey dès le changementd'horaire de décembre pro-chain, parmi les invités, il yavait les membres du comitéde la section LPV Vaud –Bas-Valais. L'occasion de fairela connaissance avec le toutnouveau président de la sec-tion Xavier Zulauf qui a suc-cédé à Marc-André Pilloud

qui quitte le poste après avoirpassé sept ans à la tête de lasection. Marc-André Pilloudaccorde une bonne note auDuplex RegioExpress: « Pournous mécaniciens c'est in-contestablement une trèsbelle avancée technologique.L’équipement est nettementplus informatisé que la plu-part des trains que nousconduisons. Il est très agréa-ble à conduire, la cabine estclimatisée et toute l’ergo-nomie du poste de conduite

a été très bien pensée. Nousavons été formés pour leurconduite par login. Une for-mation de deux jours a suffipuisque ces trains ont unetrès grand similitude avec lesrames Flirt également fabri-quées chez Stadler ». AC

Le nouveau Duplex Regio et,en médaillon, le nouveau prési-dent de la section LPV Vaud –Bas-Valais, Xavier Zulauf (àgauche), et le désormais ancienprésident Marc-André Pilloud.

Présentation des nouvelles rames Duplex Regio CFF

« Une très belle avancée technologique »

AC

Page 16: contact.sev-2012-09

......

16 POLITIQUE SYNDICALEcontact.sevN° 09/1210 mai 2012

« Il nous aura fallu uneannée et demie pour arriver àce qu’on voulait », a murmu-ré Christian Fankhauser, se-crétaire syndical SEV, dans lasalle des Prud’hommes à l’is-sue du procès confrontantAïssam Echchorfi aux Trans-ports publics de la région lau-sannoise (TL).

Très longue audience

Malgré l’heure tardive(22 h 22) et la durée excep-tionnellement longue del’audience (plus de 4 heures),une vingtaine de collèguesétaient encore présents poursoutenir le conducteur debus et membre de la com-mission du personnel au Tri-bunal de Montbenon à Lau-sanne. Un procès qui s’esttransformé en la rédaction

d’une convention entre lesdeux parties, suite au coup dethéâtre du président du tri-bunal Yero Diagne qui a ten-té une ultime conciliation.« Si le tribunal tranche, ce nesera que de nouvelles muni-tions pour continuer vos lut-tes respectives. Et aucune desparties n’en tirera un avan-tage. Car si généralement auxPrud’hommes les rapports detravail sont terminés, ici cen’est pas le cas. Surtout quecette affaire est une épine

dans le pied dans les relationsentre le SEV et les TL. »

Messages personnels radiés

Après de multiples suspen-sions d’audience, les avocats– Me Subilia pour les TL et Me

Dolivo pour AïssamEchchorfi – et leurs clientsrespectifs ont abouti à uneconvention : les messagespersonnels à teneur syndicaleenvoyés par voie électro-nique ou par téléphone parle conducteur à ses collèguessyndiqués seront radiés deson dossier personnel. « C’estune victoire pour la libertéd’expression, même si l’ongarde un goût amer d’avoirdû aller jusqu’au tribunalpour défendre ce droit », sou-ligne Christian Fankhauser.

Reste que, grâce à laconciliation, Aïssam Ech-chorfi gagne sur d’autrespoints sur lesquels le tribunalne se serait pas prononcépuisque seul le litige concer-nant la récolte et la conserva-tion de ces messages per-sonnels devait être jugé dansle cadre de la procédure.Ainsi, l’avertissement avec

menace de licenciement du14 décembre 2010 reçu suiteaux dits messages n’est plusun avertissement « au sens del’article 39 de la CCT-cadre ».La direction avait pourtantrefusé de retirer cet avertis-sement lors des premièresséances de conciliation. Si cedocument reste au dossier,les TL s’engagent à ne pas enfaire état, ni à l’utiliser dans lecadre de la suite de l’activitéprofessionnelle du chauffeurdans ou hors de l’entreprise.La convention indique tou-tefois que la direction estimeque les messages adressés « necorrespondent pas aux va-leurs de l’entreprise ».

Pas de rattrapage salarial

Les TL verseront également3000 francs aux œuvres so-ciales de l’entreprise. Un donsymbolique qui fait office decompensation lié au non-avancement de Aïssam Ech-chorfi suite à l’avertissement.Si l’argent n’intéressait pas lechauffeur, ce dernier a vi-vement combattu ce non-échelonnement « par prin-cipe ». Il a rappelé lors de

l’audience que ce retard allaitle poursuivre durant denombreuses années, dumoins jusqu’au plafon-nement des classes salariales.Mais la directrice des ressour-ces humaines, Lauraine Ebe-ner, n’a pas voulu revenir surcette mesure « par égalité detraitement » avec d’autresemployés. Elle a toutefoisproposé de lui offrir un coursde communication. Une pro-position malvenue pour Aïs-sam Echchorfi qui a relevé :« Qu’est-ce qu’un cours decommunication pour un dé-légué syndical, sinon un la-vage de cerveau ? »

A la sortie du tribunal,après 4 heures d’audience,Lauraine Ebener commentaitseulement : « Une concilia-tion est toujours positive »,avant d’aller serrer la main àAïssam Echchorfi qui, toute-fois, confiera n’avoir pas étéconvaincu par l’issue du pro-cès.

Aline Andrey, L'Evénement syndical

Lire à ce sujet la chro-nique d'Olivier Barrauden page 3.

Une audience de plus de4 heures au Tribunal desprud’hommes a finalementdonné raison à AïssamEchchorfi, conducteur debus et membre de la com-mission du personnel desTL. Ses messages syndi-caux privés seront détruitset l’avertissement avecmenace de licenciementretiré. Reste que l’échelon-nement salarial perdu nesera pas rattrapé.

Une conciliation a abouti entre lesTL et Aïssam Echchorfi

Lausanne

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cal

Jeudi 26 avril, une quarantaine de militants étaient venus soutenir Aïssam Echchorfi devant le Tribunal des prud’hommes de Montbenon à Lausanne.

Neil

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Quelques instants avant la séance aux Prud'hommes du 26 avril, de gaucheà droite: Aïssam Echchorfi, Johan Pain, Me Jean-Michel Dolivo et le secré-taire syndical Christian Fankhauser.

Page 17: contact.sev-2012-09

§Les problèmes dus auxpolluants et autrestoxiques ne sont pas lesplus fréquents, mais peu-vent se rencontrer partout,même sans que la per-sonne ait manipulé le pro-duit incriminé.

Angle droit

C’est ce qui est arrivé à notremembre H. Il se rendait à sontravail comme d’habitudelorsqu’il a tout à coup sentiune odeur désagréable. H.avait du mal à respirer, sesyeux brûlaient et il a com-mencé à trembler de tout soncorps. Le diagnostic étaitclair. Une intoxication àl’ammoniaque. La cause?Une fuite d’ammoniaquedans une conduite dans unbâtiment à sa proximité. Parchance, il a vite récupéré et a

Les toxiques et leurs effetsUn cas de protection juridique traité par le SEV.

pu retravailler rapidement.Mais il lui a fallu deux anspour que tous les symptômesdisparaissent totalement.

Les toxiques et produitschimiques sont des sub-stances dangereuses, quipeuvent représenter undanger pour la vie, la santéet l’environnement. Celuiqui manipule ce genre deproduits doit respecter pleinde règlements. Il y a desprocédures claires à suivrequi se trouvent sur desfeuilles de données de sécu-rité. Les utilisateurs doiventêtre informés à ce propos.En achetant ce genre deproduits, on doit y être ren-du attentif et on peut de-mander les procédures oules charger sur internet. Ce-lui qui blesse alors un êtrehumain, un animal ou en-gendre des dommages àl’environnement est punis-

sable pour sa manipulationnon conforme.

L’employeur est respon-sable de la protection de sonemployé, selon la loi sur letravail et la loi sur l’assu-rance-accident, lorsque cedernier est appelé à mani-puler de telles substances sursa place de travail. La feuillede données de sécuritédonne les informations né-cessaires sur les mesures àprendre. Les employés doi-vent les respecter.

Mais même en faisant trèsattention, il peut se produireun accident. Et se pose alorsla question de savoir qui estresponsable. Les mêmes prin-cipes s’appliquent alors. C’estl’employeur qui est le pre-mier responsable si l’accidenta lieu sur la place de travail.L’employé peut aussi être ju-gé coupable s’il a agi par né-gligence grave ou intention-nellement. Si des personnesexternes à l’entreprise subis-sent aussi des dommages,c’est en premier lieu l’entre-prise qui est responsable.Celle-ci peut cependant fairerecours si l’employé a fait

preuve de négligence. Notremembre H. a, grâce à notresoutien, reçu un rembour-sement de tous ses frais demédecin, de médicaments et

ainsi que de ses heures de tra-vail perdues comme dom-mages et intérêts et a aussiobtenu réparation.

L'équipe de la protection juridique

SERVICE ......

17contact.sevN° 09/1210 mai 2012

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutesles deux semaines. ISSN 1662-8462 Tirage : 10 937 ex. (total 46 039 ex.),certifié REMP au 6.12.2011 Editeur : SEV, www.sev-online.ch

Rédaction : Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Alberto Cherubini, AnitaEngimann, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli,Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction : contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58. Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58.Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Pré-presse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Solprint, Subingen;

www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 24 mai.Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 16 mai à10 h. Pour les annonces, le délai est fixé au 14 mai à 10 h.

❑ Oui, je veux devenir membre du SEV et je reçois automatiquement l’abonnement à contact.sev. Recruté par :

J’accepte les statuts et règlements en vigueur.

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Nous prendrons contact avec toi pour un complément d’information ! Merci de ton intérêt !Envoyer ce talon à : Secrétariat central SEV, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne 6, ou faxer au 031 357 57 58.

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Règlement de l’action du 12.12.12:

1. Tous les membres SEV peuvent participer à l’action 12.12.12 à l’exception du personnelprofessionnel SEV.

2. La période de recrutement valable pour cette action est comprise entre le 1er janvier 2012et le 12 décembre 2012.

3. En date du 12 décembre 2012, le secrétariat centralarrête les comptes pour chaque recruteur. Les recruteursconcernés reçoivent un courrier les invitant à commanderle prix mérité et les invitant à la cérémonie de remise desprix. Le cumul des prix est exclu.

4. Les prix attribués sont les suivants :

Quatre membres recrutés = une radio DAB « Pure oneclassic » ou des écouteurs « Urbanears Plattan ».

Huit membres recrutés = une sacoche en cuir, designexclusif « SEV by Anyway Solutions ».

Douze membres recrutés = 1 machine à café automatiqueJura ENA 7 ou un iPad 3.

5. Un tirage au sort aura lieu parmi tous les membres SEV ayant recruté au moins une personnedu 1er janvier 2012 au 12 décembre 2012 et le prix est un vélo électrique Flyer.

6. Les prix seront remis lors d’une cérémonie commune le 26 janvier 2013.

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Page 18: contact.sev-2012-09

[…]Dans son petit royaume qu’estson foyer, la mère remplit unefoule de tâches obscures, dontil serait oiseux de dresser laliste. Cuisinière, laveuse,repasseuse, lingère, couturière,elle est tout cela à la fois. Unenfant est-il malade ? Voilàqu’elle devient infirmière; etcela va sans dire qu’elle est lanurse attitrée du dernier-né.[…]Enfin, nous ne pouvons nousempêcher de déplorer une foisde plus le fait que nous nesoyons pas encore parvenus àmettre sous toit cette fameuseassurance maternité dont onparle depuis des lustres, etdont un avant-projet existedepuis 1954.

Il Y A 50 ANS

La Fête des mères

Le Cheminot, le 11 mai 1962.

PELLET PIOCHE : SURPRISE ! LES GUICHETS CFF, C’EST DE L’HISTOIRE ANCIENNE …

VOIE LIBRE......

18contact.sevN° 09/1210 mai 2012

La rive droite du lac deThoune, qui passe par Ober-hofen, est appréciée pour lesexcursions et autres visitesdepuis des décennies, grâce àsa situation très ensoleillée. Sion l’appelle la « Riviera del’Oberland bernois », c’est paspour rien ! Le « Brückenweg »devrait bientôt permettre auvisiteur de faire le tour du lac,sur un trajet de 56 kilomè-tres, avec 6 ponts piétonsparticuliers. Actuellementdéjà, il y a plusieurs possibi-lités de relier Thoune à Ober-hofen à pied.

En partant de la gare deThoune, nous passons soitpar l’écluse et le Göttibach-steg sur la rive de l’Aar soitpar Schadau et traversons enbateau. Puis nous conti-nuons le long de l’eau jus-qu’à Hünibach, où l’on peutmonter dans la forêt et at-teindre Oberhofen en deuxheures. Ou alors il faut pren-

dre le chemin qui mène auSeehöhe, qui, lui, dure uneheure seulement. Malheu-reusement, bien que la loi sti-pule qu’il faut un accès librele long du lac, ce n’est pas lecas ici puisque quelques pri-vilégiés y ont leur propriété.

A Oberhofen, on peut vi-siter le château qui date duMoyen Age et a été conti-nuellement habité jusqu’au20e siècle. On peut en savoirplus sur l’histoire du châteaudans une exposition perma-nente (ouverte dès le 13 mai,tous les jours). Le parc duchâteau, jardin anglais enminiature, offre une vuegrandiose sur les Alpes ber-noises. Il y a plein d’autrespossibilités de loisirs à Ober-hofen : une piscine inté-rieure, une piscine extérieureainsi qu’un mini-golf et unmusée des montres et desinstruments de musique mé-caniques.

Des automates à musique

Cet été une exposition spé-ciale pourrait intéresser lescheminots. Son titre? « La

musique des gares ». Onpourra y écouter les auto-mates qui diffusaient de lamusique dans les salles d’at-tente. On pourra égalementy voir différentes objets decollection spécifiques aumonde des transports.

Le « Wichterheergut » aégalement une histoire inté-ressante et peut être visiter.Il a eu différentes fonctionsau cours des décennies et a

même été transformé à unmoment donné en aubergede jeunesse. Dans les salles,on pouvait voir, jusqu’àl’année passée, des collec-tions d’art. Ce n’est plus lecas mais cet été cependanton pourra y voir une expo-sition en lien avec le Titanicet le spectacle musical Tita-nic qui aura lieu à Thoune(dès le 8 juillet) au bord del’eau.

Celui qui, après les visitesde musées, souhaite encoremarcher un peu, peut suivrele chemin le long de la rivedu lac. Il pourra prendre unbus STI quand bon lui sem-blera, puisqu’il y en a tous lesquelques centaines de mè-tres. On peut aussi prendre lebateau pour revenir surThoune. pan/Hes

La musique des gares : souvenirs, souvenirsL’excursion est proposéecette fois-ci par ChristophKeller, chauffeur aux STI.

La rive du lac de Thoune offre de beaux paysages mais aussi des lieux culturels intéressants

Christoph Keller conduitles bus STI sur les rivesdu lac.

Page 19: contact.sev-2012-09

POLITIQUE SYNDICALE ......

19contact.sevN° 09/1210 mai 2012

Depuis le mois de juillet2011, les trains TGV Lyriaqui font la navette entre laSuisse et Paris sont accompa-gnés par des agents CFF etdes agents de la SNCF. Cettecollaboration transfrontalièrese révèle être un beau succèsgrâce notamment à l’ouver-ture de la ligne TGV Rhin-Rhône qui permet d’effectuerle trajet Zurich–Paris en àpeine 4 h 32. Le temps deparcours a également été rac-courci entre Genève et laVille Lumière (3 h 29) grâcenotamment aux travaux ef-fectués sur la ligne du Haut-Buget. Par contre, il n’y a paseu d’amélioration au départde Lausanne et de Berne versla capitale française, mais dèscet été de nouvelles ramesTGV feront leur apparitionsur ces deux lignes.

Classe salariale supprimée

Grâce à toutes ces améliora-tions, la fréquentation desTGV Lyria est en constantehausse. Cependant, unnuage gris obscurcit ce beausuccès ferroviaire : les contrô-leurs CFF ont été victimesd’un hold-up salarial. Pen-dant qu’ils suivaient descours durant le printemps2011 pour s’initier au sys-tème ferroviaire et commer-cial de la SNCF, les CFF rené-gociaient le nouveau systèmesalarial Toco. Un nouveausystème qui a purement etsimplement supprimé laclasse salariale supplémen-taire accordée aux agents quitravaillent hors frontières. A

noter que les mécaniciensexerçant sur les réseauxétrangers touchent en com-pensation une prime de 2500ou 5000 francs selon le rayond'activité.

Réaction

La suppression de cette classesalariale supplémentaire a étéfort mal ressentie par lesagents qui effectuent l’ac-compagnement des TGV Ly-ria. Apprivoiser les systèmesferroviaires suisse et français,en connaître leurs règlescommerciales et de sécuritérequièrent des efforts cons-tants et d’excellentes capa-cités d’adaptation. Les agentsde train CFF qui travaillentsur les TGV Lyria - toutcomme ceux qui travaillentsur sol autrichien et alle-mand - travaillent égalementsur les trains CFF et ils trou-vent saumâtre que leurs ef-forts pour travailler sur deuxsystèmes ferroviaires nesoient pas récompensés enespèces sonnantes et trébu-chantes. Courant avril ils ontlancé une pétition qui de-mande l’introduction d’uneprime internationale. Cettepétition sera remise lors del’assemblée des délégués de lasous-fédération ZPV qui auralieu le mercredi 23 mai àBerne. Ce sera à la sous-fédération des agents de traind’entrer en négociations avecles CFF.

Les CFF font la sourde oreille

Jürg Hurni, secrétaire syndi-cal SEV et ancien présidentcentral de la ZPV, appuiecent-pour-cent les pétition-naires : « Les agents CFF quitravaillent sur sol étrangerfont preuve d’une très grandeflexibilité professionnelle, ilssont en quelque sorte les am-bassadeurs des CFF hors denos frontières et ils ne reçoi-vent pas un centime de pluspour leurs prestations supplé-mentaires qui impliquent degrandes responsabilités, cen’est pas correct de la partdes CFF. » Jürg Hurni rappelleque le SEV est déjà intervenuauprès des CFF pour de-

mander l’introduction de laprime internationale éga-lement pour les contrôleurs :« Durant les négociations dunouveau système salarial To-co, nous avions convenuavec les CFF que la suppres-

sion de la classe salariale sup-plémentaire attribuée auxagents qui travaillent sur lesréseaux étrangers devaientêtre compensée par uneprime. Nous avons effectuéune demande écrite aux CFF

le 17 janvier pour leur rap-peler cet accord. Les CFFviennent de nous répondrepar la négative. Nous comp-tons beaucoup sur le succèsde cette pétition pour déblo-quer la situation. » AC

Le nouveau système sala-rial Toco a provoqué lasuppression de la classesalariale supplémentairequi était accordée auxcontrôleurs CFF appelés àtravailler à l’étranger. Cesderniers revendiquent encompensation l’introduc-tion d’une « prime interna-tionale ».

Ils revendiquent une prime pourle travail effectué sur sol étranger

Pétition des contrôleurs CFF qui travaillent sur les TGV Lyria

Claude Gailleest chef detrain interna-tional CFF. Ilfait partie desagents qui tra-vaillent sur lesTGV Lyria. Ilest le coordi-nateur entreles agents TGVLyria et la di-rection de larégion CFFOuest. Sur leplan syndical,il a été jus-qu’au prin-temps 2011 leprésident de lasection ZPVLéman. Il estun des fers delance de la pé-tition revendi-quant la primeinternationale.

Combiend’agents CFFtravaillent surles TGV Lyria ?Nous sommesune bonnecentaine : 39sont rattachésau dépôt deZurich, 25 audépôt de Lau-sanne et une quarantaineau dépôt de Genève.

Comment se passe la collabo-ration avec les contrôleurs de laSNCF ?La collaboration est généra-lement excellente. Lorsqu’ily a des spécificités commer-

ciales françaises, ils sont làpour prendre le relais etvice-versa. Eux aussi pro-viennent de divers lieux deservice : Paris, Dijon, Belle-garde, Mulhouse.

Que demandez-vous ?Notre travail sur sol français

doit être récompensé parune prime internationale.Nous sommes une plus-va-lue pour les CFF par nosconnaissances des réseauxsuisse et français et par no-tre flexibilité.

Propos recueillispar Alberto Cherubini

« Notre travail effectué sur solfrançais doit être récompensé »

AC

Pour Claude Gaille, le travail pendulaire entre la Suisse et Paris mérite une prime.

Page 20: contact.sev-2012-09

Il est tout fier, Beat Schüp-bach, d’être photographiédans le petit mais joli jardinde la gare d’Oberburg. Saplace de travail se trouve àproximité, mais il n’y est querarement puisqu’il passe lamajeure partie de son temps àl’extérieur.

« L’année passée, nousétions engagés dans 92 lieuxdifférents », explique-t-il. Laplupart de ces lieux sont desgares, mais il y a aussi les im-meubles de caisses de pen-sion de RM et BLS qui néces-sitent l’intervention des deuxjardiniers BLS. « Le plus belendroit est Hasle-Rüegsau,n’est-ce pas ? », demandeBeat Schüpbach à son collè-gue Gerhard Stucki, qui tra-vaille à ses côtés depuis débutavril. Celui-ci confirme d’unsigne de la tête.

Quand le prédécesseur deStucki est parti à la retraite,Beat Schüpbach a dû fairedes pieds et des mains pourgarantir l’avenir de la for-mule du duo. Il y a réussi:

« Même si je quitte dansdeux ans, je serai remplacé. »Le BLS a en effet reconnuqu’il vaut la peine d’avoir sespropres jardiniers. L’idée, dedonner les tâches des jardi-niers à l’équipe de nettoyagequi avait été discutée, s’est ré-vélée inappropriée.

Des jardins de pierres au lieu desgéraniums

Avant, lorsque chaque gareavait sa direction, celle-cis’occupait des jardins et del’ornement floral. La ligneEmmental–Entlebuch étaitparticulièrement connue etgagnait souvent les concoursdes plus belles gares.

Les gares sont aujourd’huidirigées de loin et on n’estplus si enthousiastes face auxgéraniums ! « On essaie degarder les installations pro-pres, simples et jolies », expli-que Beat Schüpbach. Cesjours-ci, il doit soumettre uneproposition à ses supérieurs,pour la création d’un jardinde pierres à la gare de Sumis-wald. « Les plate-bandes fleu-ries nous demandent beau-coup de travail, et en pluselles sont parfois arrachées »,regrette-t-il.

Le plus bel arbre : le plataneSa passion, c’est surtout lesarbres : en hiver, lorsqu’il n’ya pas de mauvais herbe à en-lever et de rosiers à couper, ilsoigne les arbres. Au BLS, ils’occupe d’arbres fruitiers, despommiers, des poiriers, descerisiers et même des figuierset des cognassiers. Lorsqu’ildoit renouveler une planta-tion, ce qu’il préfère cepen-dant, ce sont les platanes:« Un arbre magnifique, quipeut devenir millénaire ! »

L’agriculteur devient agent detrain

Le jardinier est au départ unagriculteur. Ses parentsavaient une ferme à bail et ila suivi la formation d’agricul-teur jusqu’à devenir respon-sable d’exploitation.

Avec son épouse Anne-marie, une agricultrice quali-fiée, il voulait acheter uneferme et l’exploiter. Mais enfondant une famille, ils sesont rendus compte que cene serait pas possible finan-cièrement.

« C’est ainsi que je suis de-venu valet de gare à Hutt-wil », explique-t-il. Il avaitnéanmoins réussi l’examend’admission pour devenir

agent de train lorsqu’il a étéengagé comme gardien. Il aensuite travaillé presque 30ans comme agent de train eta vécu le passage de l’entre-prise VHB à RM.

« J’avais beaucoup de plai-sir dans mon travail : nouspouvions conseiller les voya-geurs, étions responsablespour donner le départ dutrain et vendions des billets. »Lorsque les RM ont fait deschefs de train des contrôleurssporadiques, il n’a pas sup-porté le changement. Il estdevenu malade et son avenirprofessionnel incertain.

Il s’est alors porté candidatcomme jardinier et a réussi àêtre engagé. « Aujourd’hui, jesuis à nouveau un hommeheureux; j’ai pu faire de monhobby mon travail ! » Uneannée plus tard, RM a été in-tégrée au BLS mais sa placede travail a résisté. Le terri-toire sur lequel il devait tra-vailler s’est alors considéra-blement étendu, puisquetout le réseau BLS s’est alorsajouté au territoire initial.Seules les plate-formes sud duLötschberg ne sont pas com-prises.

Le jardin dans la maisonfamilial de Burgdorf est

maintenant le domaine deson épouse. La famille est trèsimportante pour lui. Pour lanaissance de ses deux petits-enfants, il a d’ailleurs plantéun arbre, symboliquement.

Des randonnées en été et enhiver

La famille partage égalementun autre loisir : la montagne.Que ce soit en été ou en hi-ver, les hauteurs attirent la fa-mille Schüpbach.

« Je suis un travailleur, c’estpourquoi je fais partie desAmis de la nature. » Il a étélongtemps président de la sec-tion Hasle-Rüegsau, et est au-jourd’hui encore guide detourisme. Avant il faisait aussile guide pour des journéesd’escalade, mais ça ne va plustrop : beaucoup de membresdes Amis de la nature sont de-venus âgés.

Les vicissitudes de l’exis-tence lui ont appris à appré-cier le temps présent. Maiscela ne l’empêche de faire desprojets pour sa retraite : « J’ai-merais encore faire le sommetdu Tödi (Alpes glaronnaises),car je n’y ai jamais été. »

Peter Moor/Hes

Tout est en fleur, le prin-temps est là. C’est la hau-te saison pour BeatSchüpbach, car il s’occu-pe des jardins du BLS.

« Mon hobby est devenu mon métier »Beat Schüpbach est un des deux jardiniers du BLS

Pete

r Moo

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Des aménagements tels qu’à Oberburg, qui nécessitent beaucoup de temps et d’investissements, sont de plus en plus rares; mais pour Beat Schüpbach,ces lieux sont précieux.

......

20 RENCONTREcontact.sevN° 09/1210 mai 2012

Beat Schüpbach a 63 ans.Après une formation d’agri-culteur il a commencé àtravailler pourla VHB d’alors(VereinigteHuttwil-Bah-nen) en 1975,qui est devenuensuite RM(Regionalver-kehr Mittelland) et qui a étérepris en 2006 par le BLS. Il aété formé comme agent detrain et est ensuite devenuchef de train. En 2005, aprèsune maladie, il s’est réorientéet est devenu jardinier. Sesloisirs sont la randonnée, àpied durant l’été et à skis ouà raquettes durant l’hiver.Beat Schüpbach vit avecson épouse Annemarie àBurgdorf. Ils ont trois enfantsadultes et deux petits-enfants.

BIO

pmo