Contamination des eaux souterraines par des hydrocarbures ...infoterre.brgm.fr/rapports/RP-58272-FR.pdf · Contamination des eaux souterraines par des hydrocarbures à proximité

Rapport d’expertise :

Contamination des eaux souterraines par des

hydrocarbures à proximité du site SMCA de

PARAY VIEILLE POSTE (91)

BRGM/RP-58272-FR Mars, 2010

Cadre de l’expertise :

Appuis aux administrations ❑ Appuis à la police de l’eau

Date de réalisation de l’expertise : Janvier-Février 2010

Localisation géographique du sujet de l’expertise : Commune de PARAY VIEILLE POSTE, Essonne (91)

Auteurs BRGM : C. Nowak, S. Van Der Ham

Demandeur : DRIRE IDF

Contamination des eaux souterraines par des hydrocarbures à proximité du site SMCA de PARAY VIEILLE POSTE (91)

BRGM/RP-58272-FR – Rapport final 3

L’original du rapport muni des signatures des Vérificateurs et Approbateurs est disponible aux Archives du BRGM.

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.

Ce rapport est le produit d’une expertise institutionnelle qui engage la responsabilité civile du BRGM.

Ce document a été vérifié et approuvé par :

Approbateur :

Nom : L. Closset Date : 25 mars 2010

Vérificateur :

Nom : L. Rouvreau Date : 25 mars 2010

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.

Mots clés : Appuis à la police de l’eau – Pollution – Eaux souterraines – Calcaire de Brie – Hydrocarbures – PARAY VIEILLE POSTE – Essonne

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

C. Nowak, S. Van Der Ham (2010) – Contamination des eaux souterraines par des hydrocarbures à proximité du site SMCA de PARAY VIEILLE POSTE (91), Rapport final. BRGM/RP-58272-FR. 105 p., 31 fig., 10 ann.

© BRGM, 2010, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.


4 BRGM/RP-58272-FR – Rapport final

Synthèse

Contexte :

Date de la formulation de la demande d’expertise au BRGM : 07/12/2009

Demandeur : DRIRE Ile-de-France

Nature de l’expertise / question posée : les points sollicitant l’appui du BRGM précisés dans le courriel du 04/01/2010 sont :

- préciser le contexte (hydro)géologique du secteur étudié de façon à identifier les spécificités nécessaires à l’analyse, à savoir la vulnérabilité des milieux sols et eaux souterraines au droit du site (vulnérabilité intrinsèque et vulnérabilité liée aux usages) ;

- estimer les risques potentiels de pollution du site sur ces milieux avec une prise en compte du comportement des substances retrouvées dans les milieux récepteurs (données de la littérature) ;

- orienter la recherche de l’origine de la pollution par le biais d’une synthèse bibliographique et la consultation des bases de données existantes : une recherche au sein des archives de la DRIRE pourra être menée de manière à apprécier l’ensemble des activités du site (et à ses alentours) ;

- proposer des actions à envisager afin d’établir un diagnostic plus approfondi.

Situation du sujet : PARAY VIEILLE POSTE (91)

Date d’occurrence ou de constat : 22 juillet 2009

Nature de l’intervention du BRGM : examen sur documents, accompagné de la consultation des archives de la DRIRE réalisée en date du 27 janvier 2010.

Faits constatés / dossier examiné :

Le 22 juillet 2009, la société GRDF a informé les services de l’Etat de la découverte d’une pollution lors des travaux du tramway (RN7 à PARAY VIEILLE POSTE, Essonne).

Après avoir rencontré des émanations d’hydrocarbures en réalisant des tranchées de 1 mètre de profondeur, GRDF a fait approfondir l’excavation jusqu’à 2,2 mètres, mettant en évidence une épaisseur de quelques centimètres de surnageant d’hydrocarbures. GRDF a fait réaliser pour le compte de la société SMCA (Société de Manutention de



Carburants Aviation), localisée à proximité de la découverte, un test qui tendrait à montrer que le produit rencontré pourrait être assimilé à du kérosène ou du gasoil.

La DRIRE Ile-de-France (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement) a sollicité le Service Géologique Régional Ile de France du BRGM dans le cadre de ses actions d’appui scientifique et technique aux services chargés de la Police de l’Eau. Les points sur lesquels l’avis du BRGM est sollicité concernent d’une part la vulnérabilité des terrains et nappes situés au droit du site SMCA de PARAY VIEILLE POSTE (91) et d’autre part l’estimation préliminaire des risques potentiels de la contamination des eaux-souterraines par les hydrocarbures récemment découverts.

Diagnostic du BRGM :

Le premier niveau d’eau rencontré au droit du site est situé à un peu plus de 4 mètres de profondeur au sein de la nappe du Calcaire de Brie (Oligocène). Le second réservoir aquifère bien défini est le Calcaire de Champigny (Eocène supérieur) qui est sous les Marnes vertes et supra gypseuses. Ces deux aquifères sont séparés l’un de l’autre par la formation imperméable des Marnes vertes qui empêche toute circulation verticale des eaux entre les deux réservoirs. Par contre, aucune formation imperméable ne protège la nappe de l’Oligocène des pollutions de surface.

La nappe concernée par la pollution en hydrocarbures est la nappe libre de l’Oligocène qui possède les caractéristiques suivantes :

- un écoulement globalement orienté vers le Nord-est, selon les données issues de la littérature qui semblent être les plus fiables dans le secteur d’étude. Malgré l’exploitation des sources d’informations, une incertitude persiste sur le sens d’écoulement des eaux souterraines au droit du site étudié ;

- le gradient hydraulique sur la zone apparait comme étant très faible ;

- les vallées constituent l’exutoire principal qui se présente sous la forme d’une ligne de sources le long du toit des marnes vertes imperméables ;

- la vulnérabilité simplifiée au droit du site est identifiée comme forte.

La nappe de l’Oligocène ne semble pas être en continuité hydraulique avec les nappes alluviales des rivières mais une possible détérioration de la qualité des cours d’eau ne peut entièrement être écartée en cas de contamination de la nappe par ruissellement sur le versant des vallées.

Même si aucun ouvrage AEP exploité n’est présent dans la zone définie, 12 puits sont recensés en BSS.

La société SMCA de PARAY VIEILLE POSTE (91), localisée à proximité de la découverte de la pollution, exploite un dépôt relais d’hydrocarbures. Ce dépôt est composé de neufs cuves assurant l’avitaillement de carburéacteur pour l’aéroport



d’Orly grâce à un réseau enterré de deux pipe-lines en provenance d’un autre dépôt situé sur la commune d’ATHIS-MONS (91).

SMCA est soumise aux exigences de l’article 65 de l’arrêté du 2 février 1998 modifié, il fait l’objet d’une surveillance de la qualité des eaux souterraines par le biais de quatre ouvrages de surveillance (Pz1, Pz2, Pz3 et Pz4).

Les substances stockées sur le site sont assimilées à du JET A1, principal carburéacteur utilisé dans l’aviation, à base de kérosène (d’après [a]). Le kérosène se compose d’hydrocarbures dont le nombre d’atomes de carbones se situe en majorité dans la gamme C9-C16. Comme mentionné dans les arrêtés préfectoraux, le dépôt aérien de liquides inflammables de première catégorie de capacité nominale de 9 380 m3 comprend :

• 9 bacs aériens de 1 020 m3 chacun (volume géométrique) ;

• 2 cuves de purge de 100 m3 chacune qui seraient localisées au sud-est du site (leur position exacte n’a pu être confirmée à partir des documents consultés).

Le type de polluant cité « hydrocarbure assimilé à du kérosène ou du gasoil » semble correspondre aux activités du site SMCA. Par ailleurs, les analyses effectuées au droit de SMCA (campagnes 2007, 2008 et 2009) présentent des concentrations en hydrocarbures non négligeables au droit de l’ouvrage de suivi Pz1. Qu’il s’agisse des analyses de la phase flottante ou de la phase dissoute, les teneurs les plus élevées correspondent à celles des coupes C10-C12 et C12-C16. Or, le kérosène est composé d’hydrocarbures dont le nombre d’atomes de carbones se situe en majorité dans la gamme C9-C16. Il est ainsi possible d’établir une corrélation entre l’analyse des substances retrouvées au droit de Pz1 et les produits utilisés pour l’activité du site SMCA.

Une recherche des sources potentielles de pollution a été délimitée en fonction du contexte hydrogéologique du secteur en prenant en considération le sens d’écoulement régional des eaux de l’Oligocène. Deux pistes ont été explorées :

- Une recherche au sein de l’inventaire BASIAS1 (Inventaire d’anciens sites industriels et activités de service) : Une liste des 109 sites a été identifiée dont 31 non géolocalisés ;

- La consultation de la base de données BASOL2 (sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif) : aucun site n’est recensé sur le secteur d’étude.

1 http://basias.brgm.fr/ 2 http://basol.environnement.gouv.fr/



Recommandations du BRGM :

Compte tenu des éléments disponibles, les actions à mettre en œuvre doivent s’orienter, au travers d’une approche de type IEM (Interprétation de l’Etat des Milieux), autour de plusieurs axes :

- Améliorer la connaissance du contexte hydrogéologique et préciser les écoulements souterrains au droit du secteur d’étude. Pour cela il est proposé de:

o Procéder à un recensement de tous les puits privés et forages industriels présents au sein et autour du secteur d’étude (cette enquête complémentaire devrait porter sur les 12 ouvrages recensés en BSS et ceux non déclarés au travers d’une enquête de proximité) ;

o Exploiter les données piézométriques des nombreux puits industriels présents aux alentours ;

o Rechercher les coupes techniques (profondeur, position des crépines) des piézomètres existants sur le site SMCA ;

o Collecter les informations relatives au nivellement de ces ouvrages (au besoin faire procéder à leur nivellement) ;

o Réaliser des campagnes piézométriques de terrain synchrones sur l’ensemble de ces points en période de hautes eaux et basses eaux ;

o Etablir une esquisse piézométrique à partir de l’ensemble de ces informations.

- Travailler sur la délimitation de la source, la sensibilité du milieu et les risques à partir :

o Du recensement des puits privés captant la nappe de l’Oligocène et des usages qui en sont faits (enquête de proximité) ;

o De la réalisation de piézomètres complémentaires afin de définir l’extension du panache de pollution. Ces ouvrages seront positionnés en fonction de l’esquisse piézométrique et de la localisation des activités SMCA (voir item suivant) ;

o De la mesure de l’épaisseur de flottant, en procédant s’il y a lieu à des tests d’épuisement pour évaluer la quantité de produit (il conviendra également de s’assurer que les crépines sont positionnées correctement sur l’ensemble des ouvrages pour permettre la mesure de l’épaisseur de flottant ;



o Réévaluer l’ensemble des données de suivi de la qualité des eaux disponibles au niveau du site SMCA, voire des ouvrages les plus proches.

- Localiser et caractériser précisément les activités et installations SMCA :

o Position des 2 cuves de purge de 100 m3 de la société SMCA ;

o Tracé des réseaux enterrés qui transportent des hydrocarbures (pipe-lines en provenance d’un dépôt situé sur la commune d’ATHIS-MONS, réseaux de distribution secondaires…) ;

o Collecter des informations sur les produits stockés en vue de mieux quantifier la source (ex. vérifier la présence d’un historique des carburants) ;

o Collecter des informations précises sur le déversement accidentel de mars 2009 (type et quantité de produits déversés, localisation de l’accident, etc.) ;

o Discuter de la pertinence et du dimensionnement du réseau de surveillance existant en termes d’amélioration de la connaissance du sens d’écoulement.

- Caractériser les produits :

o Réaliser des analyses sur le surnageant et la phase dissoute. Le programme analytique devrait comporter la réalisation de chromatogrammes, d’analyses du type TPH3 avec décomposition des fractions carbonées en aliphatiques et aromatiques, la recherche des Hydrocarbures Aliphatiques Polycycliques (HAP) et des Composés Aromatiques Volatils (de fortes odeurs semblent avoir été détectées lors de la découverte de la pollution, ce qui traduit la présence de volatiles en quantité significative) ;

o Comparer ces analyses avec la composition et les caractéristiques d’un kérosène type et avec les résultats des mêmes analyses réalisées sur des échantillons de produits stockés sur le site SMCA. Il s’agira de vérifier si le produit retrouvé est ancien et dégradé, et s’il présente des similitudes avec les produits manipulés par SMCA.

3 Total Petroleum Hydrocarbon



Sommaire

1. Contexte ..................................................................................................................13

2. Description de la zone d’étude..............................................................................17

2.1. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE ..................................................................17

2.2. CONTEXTE (HYDRO)GEOLOGIQUE...............................................................19 2.2.1. Contexte régional .....................................................................................19 2.2.2. Au niveau de la zone d’étude ...................................................................20

2.3. NAPPE CONCERNEE PAR LA POLLUTION, NAPPE DE L’OLIGOCENE ......22 2.3.1. Piézométrie...............................................................................................22 2.3.2. Sens de l’écoulement ...............................................................................22 2.3.3. Exutoire ....................................................................................................23 2.3.4. Vulnérabilité intrinsèque ...........................................................................23 2.3.5. Délimitation du périmètre de recherche....................................................24 2.3.6. Essais d’affinage du sens d’écoulement des eaux de l’Oligocène ...........25

2.4. VULNERABILITE LIEE AUX USAGES..............................................................30

2.5. ENJEUX DES MASSES D’EAU SOUTERRAINE AU SENS DE LA DCE.........30

3. Comportement des polluants dans l’environnement..........................................33

3.1. GENERALITES..................................................................................................33 3.1.1. Facteurs liés aux substances ...................................................................33 3.1.2. Facteurs liés aux milieux ..........................................................................35

3.2. CAS DES HYDROCARBURES .........................................................................38

4. Activités de la société SMCA de PARAY VIEILLE POSTE (91)...........................41

4.1. ACTIVITES ANTERIEURES..............................................................................41

4.2. ACTIVITE ACTUELLE .......................................................................................41 4.2.1. Type..........................................................................................................41 4.2.2. Prescriptions réglementaires ....................................................................41 4.2.3. Nature et volume des produits stockés ....................................................44

4.3. CONCLUSION...................................................................................................46



5. Recherche d’autres origines possibles de la pollution ...................................... 49

5.1. EXPLOITATION DES DONNEES DE L’INVENTAIRE BASIAS........................ 49

5.2. EXPLOITATION DES DONNEES DE L’INVENTAIRE BASOL......................... 52

5.3. DEVERSEMENT ACCIDENTEL DE MARS 2009............................................. 53

6. Conclusions et recommandations........................................................................ 55

6.1. SYNTHESE DES DONNEES DISPONIBLES................................................... 55

6.2. ACTIONS A ENVISAGER ................................................................................. 57

6.3. PERSPECTIVES............................................................................................... 59

Liste des illustrations

Figure 1 : Localisation générale de la zone d’étude sur la commune PARAY VIEILLE POSTE (91), source : IGN TOP25 .............................................................................................. 17 Figure 2 : Localisation de SMCA et du lieu de découverte de la pollution, source : IGN TOP25 ......................................................................................................................................... 18 Figure 3 : Photo aérienne de la zone d’étude, source : GOOGLE MAP..................................... 18 Figure 4 : Contexte géologique et cours d’eau à proximité du site, feuille géologique n°219 (légende présentée en annexe 1) ..................................................................................... 19 Figure 5 : Caractéristiques de la nappe libre de l’Oligocène, d’après [2].................................... 20 Figure 6 : Lithostratigraphie simplifiée au droit de la zone d’étude (ouvrage 02193X0404/C4).......................................................................................................................... 21 Figure 7 : Points BSS à proximité de la zone d’étude, feuille géologique n°219 ........................ 22 Figure 8 : Exutoire de la nappe de l’Oligocène par une ligne de sources, d’après [2]................ 23 Figure 9 : Vulnérabilité de la première nappe rencontrée au droit du site étudié, d’après [4] ................................................................................................................................................. 24 Figure 10 : Cartographie du zonage de recherche (limite jaune), feuille géologique n°219 ........................................................................................................................................... 25 Figure 11 : Cartographie des 206 points BSS présents au sein du zonage de recherche ......... 26 Figure 12 : Cartographie des 86 points BSS présentant un niveau d’eau pouvant correspondre à celui de la nappe de l’Oligocène ........................................................................ 27 Figure 13 : Estimation de la surface du niveau piézométrique de la nappe de l’Oligocène ................................................................................................................................... 28 Figure 14 : Localisation du site SMCA d’ATHIS MONS (91), source : IGN TOP25.................... 29



Figure 15 : Identification des captages AEP et des puits aux alentours du site, source : BSS ..............................................................................................................................................31 Figure 16 : Positionnement de la zone d’étude au droit de la carte des masses d'eau souterraine au sens de la Directive Cadre Européenne, source : AESN ....................................31 Figure 17 : Viscosité des liquides en fonction de la température (en Centipoise), source : SEED (Schlumberger Excellence in Educational Development) ...................................34 Figure 18 : Différents types de nappes. Mode d’alimentation et écoulement, d’après [9]...........36 Figure 19 : Flux de masse par convection au travers d’une section S de milieu poreux, d’après [7].....................................................................................................................................37 Figure 20 : Illustration des mécanismes de transfert en nappe de polluants organiques en phase aqueuse, d’après [7].....................................................................................................38 Figure 21 : Cas des polluants liquides non miscibles, d’après [7] ...............................................39 Figure 22 : Cas des polluants liquides non miscibles, d’après [7] ...............................................39 Figure 23 : Comportement des polluants non miscibles en zone saturée, source : http://www.u-picardie.fr/beauchamp/cours.qge/pol-sout/pol-sout.htm.........................................40 Figure 24 : Comportement des LNAPLs en zone saturée, source : « Natural attenuation of fuels and chlorinated solvents in the subsurface », d’après TODD H. WIEDEMEIER and Al., 1999 ................................................................................................................................40 Figure 25 : Carte piézométrique au droit du site SMCA, campagnes de février et septembre 2009, d’après [d] ........................................................................................................43 Figure 26 : Localisation des 9 cuves du site SMCA, source : GOOGLE MAP............................46 Figure 27 : Résultats analytiques en mg/l de novembre 2007 à septembre 2008, source : tableau communiqué dans le document de cadrage de la DRIRE................................46 Figure 28 : Résultats analytiques en mg/l de 2009, d’après [d]...................................................47 Figure 29 : Localisation des 373 sites BASIAS au droit des 14 communes sélectionnées ...............................................................................................................................50 Figure 30 : Localisation des 146 sites BASIAS au sein du zonage de recherche.......................51 Figure 31 : Localisation des 109 sites BASIAS identifiés comme pouvant être une source potentielle de la pollution..................................................................................................52

Liste des annexes

Annexe 1 Légende de la feuille géologique n°219 .....................................................................61 Annexe 2 Log lithostratigraphique et log géologique de l’ouvrage n°02193X0404/C4 (source : BSS)..............................................................................................................................65 Annexe 3 Dossier BSS de l’ouvrage n°02193X0031/F5.............................................................69 Annexe 4 Carte des courbes de niveau du toit des Marnes vertes, d’après [1] .........................73 Annexe 5 Coupe géologique schématique passant par MARCOUSSIS – LONGJUMEAU et CHOISY-LE-ROI (1/100 000), d’après [1]......................................................77



Annexe 6 Tableau présentant les 13 masses d’eau souterraine (MES) du bassin Seine-Normandie à enjeu fort, d’après [5]................................................................................... 81 Annexe 7 Schéma de principe du raffinage, source IFP............................................................ 85 Annexe 8 Catégorie des produits selon la nomenclature 1430 des Installations Classées ...................................................................................................................................... 89 Annexe 9 Liste des 31 sites BASIAS sans coordonnées géographiques .................................. 93 Annexe 10 Liste des 109 sites BASIAS identifiés comme pouvant être une source potentielle de la pollution ............................................................................................................. 97



1. Contexte

Le 22 juillet 2009, la société GRDF a informé les services de l’Etat de la découverte d’une pollution lors des travaux du tramway (RN7 à PARAY VIEILLE POSTE, Essonne).

Après avoir rencontré des émanations d’hydrocarbures, en réalisant des tranchées de 1 mètre de profondeur, GRDF a fait approfondir l’excavation jusqu’à 2,2 mètres, mettant en évidence une épaisseur de quelques centimètres de surnageant d’hydrocarbures. GRDF a fait réaliser pour le compte de la société SMCA (Société de Manutention de Carburants Aviation), localisée à proximité de la découverte, un test qui tendrait à montrer que le produit rencontré pourrait être assimilé à du kérosène ou du gasoil.

La DRIRE Ile-de-France (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement) a sollicité le Service Géologique Régional Ile de France du BRGM dans le cadre de ses actions d’appui scientifique et technique aux services chargés de la Police de l’Eau. Les points sur lesquels l’avis du BRGM est sollicité sont décrits dans le courriel du 04/01/2010 :

- Préciser le contexte (hydro)géologique du secteur étudié de façon à identifier les spécificités nécessaires à l’analyse, à savoir la vulnérabilité des milieux sols et eaux souterraines au droit du site (vulnérabilité intrinsèque et vulnérabilité liée aux usages) ;

- Estimer les risques potentiels de pollution du site sur ces milieux avec une prise en compte du comportement des substances retrouvées dans les milieux récepteurs (données de la littérature) ;

- Orienter la recherche de l’origine de la pollution par le biais d’une synthèse bibliographique et la consultation des bases de données existantes : une recherche au sein des archives de la DRIRE pourra être menée de manière à apprécier l’ensemble des activités du site (et à ses alentours) ;

- Proposer des actions à envisager afin d’établir un diagnostic plus approfondi.

L’avis technique exposé dans le présent rapport s’appuie sur :

(A)- les documents mis à disposition du BRGM par la DRIRE dans le cadre de cette demande, à savoir :

• Un document de cadrage précisant notamment la problématique rencontrée, le contexte du site, sa localisation et celle des ouvrages de suivi, certaines teneurs en hydrocarbures mesurées dans les eaux souterraines au droit du site



SMCA et les objectifs de l’intervention du BRGM. Des plans, cartes et photos aériennes illustrent les propos ;

• Les dossiers DRIRE relatifs aux sites industriels présents sur le secteur d’étude et potentiellement concernés par la problématique des hydrocarbures. Ces dossiers ont été consultés au sein de la subdivision DRIRE de LISSES (visite réalisée le 27/01/2010) :

[a] BERTIN technologies (2006). Etude de dangers, rapport final ;

[b] TOTAL (2006). Fiche de données sécurité, Carburéacteur JET-A1 ;

[c] Bordereau d’envoi à la DRIRE de l’Essonne concernant la cessation d’activité de la station service Shell Orly Sud à PARAY VIEILLE POSTE. Juillet 2009 ;

[d] ANTEA (2009). Suivi environnemental de la qualité des eaux souterraines de la nappe des calcaires de Brie pour l’année 2009. Station de distribution SMCA de l’aéroport d’Orly (94) - A56275 Version A.

(B)- les documents existants au sein du Service Géologique Régional Ile-de-France :

• [1] G. RAMPON avec la collaboration de S. BEAUFOND et M. PINELLI (1964) – Etat de la documentation sur les ouvrages souterrains implantés sur la feuille topographique CORBEIL et synthèse hydrogéologique provisoire – Rapport BRGM DSGR.64.A48 – 38 pages, 8 figures, 6 annexes.

• [2] C. MEGNIEN (1970) - Atlas des nappes aquifères de la région parisienne, éditions BRGM, 143 pages, 19 planches.

• [3] A.L. SZYMANSKI, M. LE NIR (2007) – Synthèse hydrogéologique des aquifères situés au droit de la commune de Massy (91). Rapport final. BRGM/RP-56168-FR, 146 p., 75 fig., 16 tabl.

• [4] A. GRAVIER, J.Y. KOCH.MATHIAN, V. MARDHEL, C. NOWAK (2006) – Croisement des données des sites BASOL avec la vulnérabilité simplifiée des nappes du bassin Seine-Normandie. Rapport de synthèse BRGM/RP-54257-FR – 95 pages, 17 figures, 2 annexes.

• [5] C. NOWAK et V. MARDHEL (2004). Croisement des données des sites pollués, ou susceptibles de l’être, de l’outil BASOL et des données sur les nappes du bassin Seine-Normandie, BRGM/RP-53253-FR, 225 pages, 51 fig., 10 annexes.

• [6] C. NOWAK and al. (2008) – Bancarisation des données de qualité des eaux souterraines au droit des ICSP de l’Ile de- France - Phase 1 (100 sites) – Rapport final – BRGM RP-56711-FR, 106 p., 21 fig., 2 ann., 1 CDROM

• [7] B. LEMIERE and al (2008). Guide sur le comportement des polluants dans les sols et les nappes.



• [8] C. Nowak, J.R. Mossmann et A. Saada (2003). Etat des connaissances sur l’atténuation naturelle : mécanismes et mise en œuvre. BRGM/RP-51960-FR.

• [9] C. Guillemin, J.C. Roux (1991). Pollution des eaux souterraines en France. Editions du BRGM.

• [10] G. Castagny, J. Margat, Dictionnaire français d’hydrogéologie, 1987, Editions BRGM.

• La consultation de dossiers au sein de la Banque du Sous-Sol du BRGM (BSS) des ouvrages présents sur le secteur d’étude.

(C)- les inventaires nationaux consultables aux adresses suivantes :

• La base de données BASIAS4 (Inventaire d’anciens sites industriels et activités de service).

• La base de données BASOL5 (sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif)

(D)- les sources web suivantes :

• SEED (Schlumberger Excellence in Educational Development)

• UPJV (Université de Picardie Jules Verne) : http://www.u-picardie.fr/beauchamp/cours.qge/pol-sout/pol-sout.htm

Aucune visite de terrain n’a été menée.

4 http://basias.brgm.fr/

5 http://basol.environnement.gouv.fr/



2. Description de la zone d’étude

Cette partie vise principalement à rappeler le contexte du secteur étudié de façon à identifier les spécificités nécessaires à l’analyse, à savoir la vulnérabilité des milieux sols et eaux souterraines au droit du site.

2.1. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

La pollution des eaux-souterraines en hydrocarbures a été découverte en juillet 2009 lors des travaux du tramway à proximité de la société SMCA. Celle-ci est localisée dans la partie Est de la commune de PARAY VIEILLE POSTE, en bordure des départements de l’Essonne (91) et du Val-de-Marne (94) (cf. Figure 1).

Figure 1 : Localisation générale de la zone d’étude sur la commune PARAY VIEILLE POSTE (91), source : IGN TOP25

La zone d’étude borde la route RN7 sur le site de l’Aéroport de Paris-Orly (cf. Figures 2 et 3). D’après la carte topographique le site se trouve à une altitude d’environ +85 mNGF. Il est localisé sur un plateau ceinturé de 4 cours d’eau (cf. Figure 4), la



Seine à environ 3 km à l’Est, le ruisseau de Rungis à 2,5 km au Nord qui communique avec la Bièvre, l’Yvette à 5 km au Sud-ouest et l’Orge à 6 km au Sud.

Figure 2 : Localisation de SMCA et du lieu de découverte de la pollution, source : IGN TOP25

Figure 3 : Photo aérienne de la zone d’étude, source : GOOGLE MAP

N

Découverte de la

pollution

Découverte de la

pollution



2.2. CONTEXTE (HYDRO)GEOLOGIQUE

2.2.1. Contexte régional

La zone d’étude se situe sur la feuille géologique n°219 de CORBEIL. La commune de PARAY VIEILLE POSTE repose sur des formations tertiaires. Des alluvions modernes et récentes (FY et FZ) se sont déposées au niveau des vallées formées par la Seine, la Bièvre, l’Orge et l’Yvette et en direction des hauteurs du site, il est possible de rencontrer les formations suivantes :

• Ludien moyen (e7b) : Marnes et masses du gypse ou Calcaire de Champigny ;

• Ludien supérieur (e7c) : Marnes supragypseuses ;

• Stampien inférieur (g1a) : Argiles vertes ;

• Stampien inférieur (g1b) : Calcaire de Brie et argile à meulière de Brie ;

• Limons des plateaux (LP).

Figure 4 : Contexte géologique et cours d’eau à proximité du site, feuille géologique n°219 (légende présentée en annexe 1)

N



La zone d’étude repose directement sur la formation de Brie qui représente le premier réservoir aquifère étendu de la zone d’étude, qui récolte également les eaux des Sables de Fontainebleau (nappe libre de l’Oligocène).

Figure 5 : Caractéristiques de la nappe libre de l’Oligocène, d’après [2]

Le Calcaire de Champigny (Eocène supérieur), situé sous les Marnes vertes et supra gypseuses constitue le second réservoir aquifère bien défini.

2.2.2. Au niveau de la zone d’étude

Série stratigraphique

Le BRGM conserve les informations relatives au sous-sol dans la Banque nationale de données du Sous-Sol (BSS6). D’après les données issues de cette base, il existe de nombreux ouvrages aux alentours de la zone d’étude dont le point BSS

6 BSS – Banque de données du Sous-Sol – La BSS regroupe des informations brutes géologiques et techniques relatives à des ouvrages souterrains (localisation, objet, description géologique, équipement technique des forages) résultant de l'application du code minier qui rend obligatoire la déclaration de certains ouvrages. Le BRGM est chargé de gérer cette banque et de la mettre à disposition du public - http://infoterre.brgm.fr

N



n°02193X0404/C4 localisé à 650 mètres au Sud du site sur la commune de PARAY VIEILLE POSTE (cf. positionnement sur la Figure 7). Le log géologique de ce point présenté en annexe 2 indique que les Sables de Fontainebleau et Calcaire de Brie sont épais d’un peu plus de 10 mètres et reposent directement sur les marnes vertes.

L’analyse des logs géologiques des points de la BSS permet de préciser la série stratigraphique présente au droit de la zone d’étude.

Alt. Pfd. Ep. (mNGF) (m) (m)

Formations aquifères

Formations imperméables

ou semi-imperméables

Stratigraphie

85,3

4,4 4,4 Sables de

Fontainebleau 80,9

10,5 6,1 Calcaire de

Brie 74,8

16 5,5 Marnes vertes

STAMPIEN

69,3

66 50 LUDIEN

19,3

78,2 12,2

Calcaire de Champigny

MARINESIEN

Figure 6 : Lithostratigraphie simplifiée au droit de la zone d’étude (ouvrage 02193X0404/C4)

Aucune formation imperméable ne protège la nappe de l’Oligocène (aquifère supérieur) des pollutions de surface auxquelles elle est donc potentiellement exposée.

Par contre, la présence de la formation imperméable des Marnes vertes et supra gypseuses, empêche les circulations verticales des eaux entre les deux réservoirs aquifères connus sur la zone d’étude. L’infiltration au travers des formations en place ne constitue pas un scénario pertinent. Le risque de détérioration de la qualité de la nappe du Calcaire de Champigny sous-jacent parait pouvoir être écarté dans le cas présent.



Figure 7 : Points BSS à proximité de la zone d’étude, feuille géologique n°219

2.3. NAPPE CONCERNEE PAR LA POLLUTION, NAPPE DE L’OLIGOCENE

2.3.1. Piézométrie

En hauteur, sur les buttes oligocènes, la profondeur de la nappe peut atteindre 10 m, alors que dans les vallées elle peut affleurer sous la surface du sol, au niveau de la couche imperméable formée par les Marnes vertes.

Au droit de la zone d’étude, le premier niveau d’eau est rencontré à un peu plus de 4 mètres de profondeur au sein de la nappe du Calcaire de Brie (Oligocène), comme en témoigne le dossier BSS de l’ouvrage n°02193X0031/F5 localisé au droit du site étudié (cf. positionnement sur la Figure 7 et l’annexe 3 pour la consultation du dossier). Le niveau piézométrique de la nappe se situe aux alentours de +80 m NGF au niveau de la commune de PARAY VIEILLE POSTE.

2.3.2. Sens de l’écoulement

À l’échelle régionale, le réservoir du Calcaire de Brie repose sur des formations imperméables (Marnes vertes) inclinées vers la Seine. Le sens général de l’écoulement serait orienté en direction du Nord-est (d’après [3]).

N



Aucune carte piézométrique de l’Oligocène issue d’études antérieures ne couvre le secteur d’étude. Il semblerait toutefois que le gradient hydraulique sur la zone soit très faible au regard de la carte des courbes de niveau du toit des Marnes vertes présentée en annexe 4.

2.3.3. Exutoire

Les Sables de Fontainebleau constituent la plus grande part des flancs de vallées, comme en témoigne la coupe géologique schématique présentée en annexe 5 qui rend compte de l’aspect structural de la zone d’étude (d’après [1]). La localisation de la coupe est indiquée sur la Figure 4.

La nappe libre de l’Oligocène est recoupée par les vallées qui constituent son exutoire principal. L’exutoire du Calcaire de Brie est constitué par une ligne de sources au niveau du toit des marnes vertes imperméables. Les affleurements de marnes vertes, observés sur le versant des vallées, se trouvent à une altitude plus élevée que les niveaux d’eau des rivières, ce qui permet de dire que la nappe de l’Oligocène ne semble pas en continuité hydraulique directe avec les nappes alluviales de ces rivières. Ce constat suggère toutefois une possible détérioration de la qualité des eaux des cours d’eau en cas de contamination de la nappe par ruissellement sur le versant des vallées.

Figure 8 : Exutoire de la nappe de l’Oligocène par une ligne de sources, d’après [2]

2.3.4. Vulnérabilité intrinsèque

Afin de déterminer la vulnérabilité des eaux souterraines au niveau du site (capacité donnée à l’eau située en surface de rejoindre le milieu souterrain saturé en eau), la méthode développée par le service « EAU » du BRGM a été utilisée. Cette méthode prend en considération l’épaisseur de la ZNS (Zone Non Saturée) et l’IDPR (Indice de Développement et Persistance des Réseaux) afin de déterminer la vulnérabilité simplifiée de la première nappe rencontrée.

« L’idée qui sous tend l’IDPR découle de l’observation que l’organisation du réseau hydrographique est dépendante des formations géologiques qui le supportent » (Mardhel V. et Gravier A., Carte de vulnérabilité simplifiée du bassin Seine Normandie.



BRGM/RP- 54148-FR, 2005). En comparant le réseau hydrologique naturel (données de la base de données CARTHAGE®) à un réseau théorique (calculé à partir du MNT7, dans le cas d’un milieu parfaitement homogène, sans infiltration), l’IDPR permet de quantifier indirectement la fonction de transfert des eaux superficielles vers les eaux souterraines. En couplant cet indice à l’épaisseur de la ZNS on obtient une estimation de la vulnérabilité.

La figure qui suit présente la carte de vulnérabilité simplifiée dans le secteur d’étude. On s’aperçoit que la vulnérabilité simplifiée des eaux souterraines (première nappe rencontrée) au niveau du site est forte.

Figure 9 : Vulnérabilité de la première nappe rencontrée au droit du site étudié, d’après [4]

2.3.5. Délimitation du périmètre de recherche

Compte tenu du fait qu’il s’agit d’un milieu de transfert et d’exposition « eaux souterraines », la première étape à suivre est la délimitation de la zone dans laquelle il convient de rechercher les sources potentielles de la pollution observée. Cette zone doit être définie en fonction du contexte hydrogéologique du secteur (décrit précédemment) en prenant en considération le sens d’écoulement de l’aquifère.

7 Modèle Numérique de Terrain



Or comme cela a été vu précédemment, il n’existe pas de carte piézométrique détaillée au droit de la zone d’étude. Les éléments suivants ont été retenus pour tracer le zonage de recherche à l’échelle du plateau ceinturé des 4 cours d’eau :

- Le sens de l’écoulement du Calcaire de Brie est décrit à l’échelle régionale en direction du Nord-est compte tenu de l’inclinaison générale des Marnes vertes vers la Seine. Le sens d’écoulement de la nappe a été tracé à l’aplomb du site ;

- Le secteur d’étude est perché sur un plateau ceinturé par des cours d’eau, exutoires de la nappe, qui délimitent à l’Est (la Seine) et à l’Ouest (l’Yvette et la Bièvre) la zone visée ;

- Les limites Nord et Sud ont été tracées au regard des courbes de niveau du toit des Marnes vertes (cf. carte présentée en annexe 4).

Figure 10 : Cartographie du zonage de recherche (limite jaune), feuille géologique n°219

2.3.6. Essais d’affinage du sens d’écoulement des eaux de l’Oligocène

Compte tenu de l’incertitude sur le sens d’écoulement des eaux de l’Oligocène au droit du site, alors que cette information est fondamentale dans la recherche de l’origine d’une source de pollution du milieu de transfert et d’exposition « eaux souterraines »,



différentes pistes de recherche ont été menées afin d’essayer d’améliorer la connaissance du secteur.

a) Exploitation des données BSS

Une recherche des niveaux d’eau du réservoir de l’Oligocène (profondeur inférieure à 10 mètres) présents dans les dossiers BSS a été menée de manière à avoir une idée du sens d’écoulement des eaux, en considérant que cette démarche ne peut en aucun cas remplacer la mise en œuvre d’une campagne piézométrique réalisée sur une période définie.

Etape 1

Un premier tri a consisté en la sélection des points BSS uniquement présents au droit du zonage de recherche (limite jaune). Un total de 206 points BSS a ainsi été recensé.

Figure 11 : Cartographie des 206 points BSS présents au sein du zonage de recherche

Etape 2

Un second tri visant à extraire, parmi les 206 points BSS, ceux qui seraient potentiellement concernés par la nappe des Calcaires de Brie (Oligocène). Aucune vérification n’a été réalisée au sein des dossiers papiers vis-à-vis de la profondeur de



la crépine de l’ouvrage (dans le cas où la coupe technique de l’ouvrage est présente dans le dossier BSS).

Parmi les 206 points BSS retenus à l’issue du premier tri, seuls 98 renseignent la profondeur eau/sol. La profondeur eau/sol communiquée dans chacun des 98 dossiers BSS8 a dans un premier temps convertie en m NGF (altitude).

Dans un second temps, un tri des 98 points BSS a été mené, d’une part sur la profondeur eau/sol, et d’autre part sur les niveaux piézométriques calculés. N’ont été retenus que les points BSS dont la profondeur eau/ sol se situait entre 0 et 10 m et dont le niveau piézométrique calculé se situait au-delà de 75 m NGF. En effet, le toit de la nappe des Calcaires de Brie se situe à un maximum de 10 mètres de profondeur et le mur de cette même nappe (qui correspond également au toit des Marnes Vertes) se situe à un minimum de 75 m NGF.

A l’issue de cette étape, seuls les points BSS se situant dans la nappe du Calcaire de Brie ont été retenus, ce qui représente un total de 86 points (cf. figure ci-dessous).

Figure 12 : Cartographie des 86 points BSS présentant un niveau d’eau pouvant correspondre à celui de la nappe de l’Oligocène

8 A titre d’exemple, un point BSS dont la profondeur eau/ sol se situe à 7,3 mètres de profondeur et dont l’altitude du forage est à 87,5 mètres possède un niveau piézométrique de : 87,5-7,3 = 80,2 m NGF



Etape 3

Ces 86 points BSS ont été utilisés afin d’élaborer une surface piézométrique à partir de laquelle un sens d’écoulement au droit du site aurait pu être estimé (cf. Figure 13).

Résultat de l’essai

Bien que la densité de points à proximité du site SMCA présentant un niveau d’eau assimilable à celui de la nappe de l’Oligocène s’avère en principe suffisant pour améliorer la connaissance du sens d’écoulement des eaux, l’essai ne s’est pas révélé convaincant dans la mesure où les données BSS ne sont pas synchrones (date des premières mesures : 1933, date des dernières mesures : 1990, soit une amplitude temporelle de plus de 50 ans). Ce critère est d’autant plus important que le gradient hydraulique est très faible.

Figure 13 : Estimation de la surface du niveau piézométrique de la nappe de l’Oligocène

b) Consultation d’autres sources d’information

D’autres sources d’information ont été explorées pour l’essai d’affinage du sens d’écoulement des eaux souterraines, il s’agit de :



• La piste des sites ICSP (Installations Classées Sites Pollués devant faire l’objet d’une bancarisation, d’après [6]), qui a été exploitée afin d’utiliser d’éventuelles données piézométriques de sites localisés au niveau de la zone d’étude. Il s’avère que seuls trois sites sont à proximité de la zone d’étude. Il s’agit de :

Point P à ATHIS-MONS, numéro MOLOSSE : IDF91_00002

PFITZER à MASSY, numéro MOLOSSE : IDF91_00005

SMCA à ATHIS-MONS, numéro MOLOSSE : IDF91_00019

Les deux premiers situés hors du zonage de recherche (cf. § 2.3.5.) ont été écartés. Le site SMCA d’ATHIS-MONS (91) se trouve quant à lui bien au sein du périmètre mais de façon trop limitrophe pour fournir des informations complémentaires sur la piézométrie de la zone, notamment sur le secteur en amont hydraulique du site de PARAY VIEILLE POSTE (cf. Figure 14).

Figure 14 : Localisation du site SMCA d’ATHIS MONS (91), source : IGN TOP25

• Une recherche d’éventuels sites BASOL, sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif9, a également été effectuée. Aucun site n’est recensé au sein du zonage.

9 http://basol.environnement.gouv.fr/



• Les données contenues dans les dossiers DRIRE relatifs aux sites industriels potentiellement concernés par la problématique des hydrocarbures à proximité du secteur d’étude. D’une manière générale, il a été noté que de nombreux puits industriels sont présents sur le secteur, comme par exemple ceux de la station service SHELL Orly-Sud (située au Nord du site SMCA, d’après [c]). Un total de 13 piézomètres ferait l’objet d’un suivi de la qualité des eaux et du niveau de la nappe des Calcaires de Brie. Or les coordonnées de ces piézomètres n’étant pas mentionnées dans le dossier, il n’a pas été possible d’exploiter ces données afin d’améliorer la connaissance piézométrique au droit du site.

c) Conclusions

Sur la base des documents consultés, les données de la littérature semblent être les plus fiables pour apprécier le sens d’écoulement général des eaux de la nappe de l’Oligocène au droit du zonage de l’étude, à savoir un écoulement globalement orienté vers le Nord-est (d’après [3]). Cette information est retenue pour la suite de l’analyse mais il conviendrait de mener une campagne piézométrique pour affiner les écoulements souterrains sur le secteur d’étude. L’exploitation des données piézométriques des nombreux puits industriels présents aux alentours pourrait constituer une première piste de travail.

2.4. VULNERABILITE LIEE AUX USAGES

Aucun captage AEP n’est recensé dans la zone définie (limite jaune). On observe toutefois au sein de cette zone, 12 puits inscrits en BSS (cf. Figure 15).Il conviendrait de mener une enquête complémentaire sur ces points (spécifiquement sur ceux localisés en aval hydraulique du site) et sur ceux non déclarés en BSS (enquêtes documentaires et de terrain non prises en compte dans le cadre de ce présent rapport).

2.5. ENJEUX DES MASSES D’EAU SOUTERRAINE AU SENS DE LA DCE

Les masses d’eau sont au sens de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) des unités élémentaires d’évaluation des milieux aquatiques, elles sont des outils réglementaires de protection de la ressource.

D’après la carte des masses d’eau souterraine (MES) du district Seine-Normandie (zoom présenté en Figure 16), la zone d’étude se trouve au droit de la MES 31 02 intitulée « TERTIAIRE DU MANTOIS A L'HUREPOIX» qui n’est pas une MES à enjeux forts (cf. annexe 6 qui présente le tableau des 13 MES du bassin Seine-Normandie à enjeu fort).



Figure 15 : Identification des captages AEP et des puits aux alentours du site, source : BSS

Figure 16 : Positionnement de la zone d’étude au droit de la carte des masses d'eau souterraine au sens de la Directive Cadre Européenne, source : AESN10

10 Agence de l’Eau Seine-Normandie (AESN) - http://www.eau-seine-normandie.fr/



3. Comportement des polluants dans l’environnement

D’après le document de cadrage communiqué par la DRIRE, il semblerait que les substances détectées correspondent à du kérosène ou du gasoil, information obtenue à l’issue du test réalisé en interne par GRDF pour le compte de SMCA (résultat d’analyses non disponible). Dans l’analyse de la migration spatiale des polluants en zone saturée, que ce soit pour un transfert vertical (de la surface vers le sous-sol) ou horizontal, différents facteurs doivent être considérés :

• La dynamique de la source, si la source primaire de pollution est maîtrisée ou non (les données actuelles ne permettent pas de répondre à ce point) ;

• Les caractéristiques des milieux récepteurs (exposées précédemment sur la base des documents existants).

• La nature des substances et leurs propriétés physiques et chimiques ;

Cette partie s’attache à apporter des éléments de réponse aux deux derniers points. Elle est basée sur une synthèse bibliographique (d’après [7] et [8] essentiellement) complétée par d’autres sources Web.

3.1. GENERALITES

3.1.1. Facteurs liés aux substances

Un certain nombre de propriétés intrinsèques des polluants vont jouer un rôle déterminant sur leur comportement et par conséquent sur le devenir d’une pollution.

Solubilité dans l’eau

La solubilité d'un composé est la masse maximale de produit qui peut se solubiliser dans un litre d’eau. Elle est fonction de la température et de la pression. Cette propriété indique la tendance à la mobilisation de la substance.

Densité

• Densité du liquide

La densité contrôle fortement le comportement d’un polluant dans la zone saturée. Elle définit l’écoulement vertical du fluide par gravité. Si le liquide est immiscible (cas du kérosène), le contaminant s’accumulera de préférence en surface de la nappe (densité inférieure à 1).



• La densité de vapeur

La densité de vapeur des produits volatiles est exprimée par rapport à l’air. Plus la densité des vapeurs du composé est élevée (d > 1, cas du kérosène), plus l’air du sol chargé de la fraction volatile s’accumulera en surface de la nappe.

Viscosité

La viscosité d’un fluide influe sur son aptitude à l’écoulement, à l’infiltration et à la circulation dans le sol. Ce paramètre influe donc sur la vitesse de déplacement du contaminant. Plus la viscosité est faible, plus le déplacement sera rapide (cas du kérosène).

Figure 17 : Viscosité des liquides en fonction de la température (en Centipoise), source : SEED (Schlumberger Excellence in Educational Development)

Volatilité

La volatilité est la mesure de la capacité d'une substance à se vaporiser. Elle est fonction de la température et s’exprime en Pa. Un composé est considéré comme volatil si son point d’ébullition est inférieur à 300°C (cas du kérosène). Au-delà de 300°C, le composé est considéré comme étant semi-volatil.

Stabilité

La vitesse de dégradation d’un polluant est déterminée par son temps de demi-vie. Cette notion représente le temps nécessaire pour que 50% de la quantité initiale de polluant se soit dégradée.



Coefficient de partage eau/octanol (Kow).

Ce coefficient permet d’apprécier l’hydrophobie de la substance et par conséquence son affinité pour la matrice solide. Le Kow est le rapport de concentration à l’équilibre d’un composé entre une phase eau et une phase n-octanol. Un composé est dit non-polaire si log Kow > 4 (cas du kérosène). La polarité d’un polluant va influer sur la manière dont il se fixe dans les sols, et notamment sur la matière organique.

3.1.2. Facteurs liés aux milieux

Nature des milieux traversés

Un aquifère libre est composé d’une zone non saturée (ZNS) et d’une zone saturée (ZS). Ces zones sont définies de la sorte (d’après [10]) :

• Zone non saturée :

« Zone du sous sol comprise entre la surface du sol et la surface d’une nappe libre (surface de la zone saturée, proche de la surface libre) : ensemble de la zone d’évaporation, de la zone de transition et de la partie non saturée de la frange capillaire, où la pression de l’eau est inférieure à la pression atmosphérique. ».

• Zone saturée :

« Zone du sous-sol dans laquelle l’eau occupe complètement les interstices des roches, formant, dans un aquifère, une nappe d’eau souterraine. ».



Figure 18 : Différents types de nappes. Mode d’alimentation et écoulement, d’après [9]

Caractéristiques hydrauliques du milieu

• Généralités

Le transport d’un polluant est indissociable de l’écoulement du fluide qui le véhicule. Le devenir d’une pollution est donc sous la dépendance des lois et des paramètres descriptifs de l’écoulement de la phase fluide.

• Mécanismes physiques affectant le transport d’un polluant

La propagation d’un polluant en zone saturée est sous la dépendance des principaux mécanismes suivants :

• La convection :

La convection représente l’entrainement de l’élément à la vitesse moyenne de l’eau. Un flux d’eau Q (en m3/s) passant au travers d’une section S de milieu poreux véhicule une concentration C (en kg/m3). Par définition le flux de masse par convection est :

ΦConv = Q.C en kg/s



Le transport par convection fait appel à différentes notions :

Porosité cinématique :

La section réelle Sr au travers de laquelle le flux d’éléments dissous passe est inférieure à la section géométrique S car il faut tenir compte de l’existence de grains solides et d’une fraction d’eau dite « immobile » qui ne participe pas à l’écoulement.

Vitesse réelle :

U = Q / (ωc.S) en m/s

Flux de convection :

ΦConv = Q.C = (ωc.S)u.C en kg/s

Ainsi, on obtient :

Figure 19 : Flux de masse par convection au travers d’une section S de milieu poreux, d’après [7]

• La dispersion

Sous l’effet de l’hétérogénéité du milieu, la dispersion est à l’origine de l’étalement du panache de pollution et contribue à diluer les concentrations.

• Les échanges avec la phase solide et la phase eau immobile

Ces échanges induisent un retard à l’avancement du polluant et atténuent les teneurs. En effet, le transport d’un polluant dans le plus rapide des cas, s’effectue à la vitesse du vecteur (nappe). Mais, en général, ce transport est ralenti par des processus physico-chimiques tel que l’adsorption. La différence de vitesse entre le transport du polluant et le transport de la nappe s’exprime sous la forme d’un coefficient de retard.



• La dégradation

Ces mécanismes provoquent une diminution de la concentration en éléments polluants initiale durant le trajet.

Figure 20 : Illustration des mécanismes de transfert en nappe de polluants organiques en phase aqueuse, d’après [7]

3.2. CAS DES HYDROCARBURES

Le kérosène est peu miscible avec l’eau et forme une couche distincte lorsqu’il atteint la nappe. Sa densité étant inférieure à 1, il aura tendance à s’accumuler de préférence en surface et s’étaler sur l’eau : c’est un LNAPL11. Cependant une fraction peut se solubiliser. Il est peu polaire (log Kow de l’ordre de 3,5 à 5) et assez volatile. Enfin, sa viscosité étant inférieure à 1, ceci implique que sa phase liquide surnageante possède une vitesse d’écoulement plus élevée que celle de la nappe. Le kérosène est considéré comme peu biodégradable.

Lors d’un déversement d’hydrocarbures celui ci va infiltrer la zone non saturée sous l’effet de la gravité puis migrer vers la nappe sous l’influence du même phénomène et des forces capillaires, ces dernières induisant de plus un étalement latéral. La quantité déversée doit être suffisante pour qu’il y ait constitution d’une phase continue jusqu’à la nappe phréatique, sinon la pollution se manifestera sous la forme de gouttelettes d’huile piégées dans les pores. La fraction du polluant à l’état résiduel de la zone non saturée représentera une source de pollution durable pour la nappe.

11 LNAPL : Light Non-Aqueous Phase Liquids.



La migration dans la zone non saturée peut être complexe en présence d’hétérogénéités dans la distribution verticale des perméabilités au polluant (ZNS multicouches, présence de structures et canalisation enterrées, etc.). Les faibles perméabilités de couche ralentissent la vitesse d’infiltration et le polluant aura tendance à migrer préférentiellement au toit de cette formation peu perméable en suivant les cheminements de plus faible perméabilité horizontale.

Figure 21 : Cas des polluants liquides non miscibles, d’après [7]

Si la nappe est atteinte, les composants solubles seront entrainés par convection et dispersion.

Figure 22 : Cas des polluants liquides non miscibles, d’après [7]

La quantité de polluant à l’état de phase distincte se déplacera lentement sous l’effet de ses propres gradients de pression en exerçant sur la nappe une action qui en déprimera légèrement la surface.



La lentille d’hydrocarbures peut migrer par étalement et suivant la géométrie de la surface piézométrique. La migration est stoppée dès lors que la masse de flottant devient insuffisante pour assurer sa continuité physique et contrecarrer les forces de succions capillaire.

Figure 23 : Comportement des polluants non miscibles en zone saturée, source : http://www.u-picardie.fr/beauchamp/cours.qge/pol-sout/pol-sout.htm

Figure 24 : Comportement des LNAPLs en zone saturée, source : « Natural attenuation of fuels and chlorinated solvents in the subsurface », d’après TODD H. WIEDEMEIER and Al., 1999



4. Activités de la société SMCA de PARAY VIEILLE POSTE (91)

Cette partie vise à confronter le type de polluants retrouvés et l’activité de la société SMCA localisée à proximité.

4.1. ACTIVITES ANTERIEURES

Aucune activité historique antérieure à celle de SMCA n’est répertoriée dans la base de données BASIAS12 (Inventaire d’anciens sites industriels et activités de service) sur le site.

4.2. ACTIVITE ACTUELLE

4.2.1. Type

Le site SMCA de PARAY VIEILLE POSTE (91) accueille un dépôt relais d’hydrocarbures, dénommé « station ». Il est composé de neufs cuves assurant l’avitaillement de carburéacteur pour l’aéroport d’Orly grâce à un réseau enterré de deux pipe-lines en provenance d’un dépôt situé sur la commune d’ATHIS-MONS (91).

4.2.2. Prescriptions réglementaires

La société SMCA est autorisée à exercer ses activités sur le site par arrêté préfectoral initial du 12 mai 1961.

Depuis cette date, des arrêtés complémentaires ont été promulgués, soit pour l’extension d’activité, soit à des fins de prescriptions complémentaires :

• Arrêté du 12 mai 1961 et du 4 novembre 1963 autorisant la SMCA à exploiter un stockage de 9 180 m3 de JET A-1,

• Arrêté du 2 février 1983 pour mise à jour des prescriptions, se substituant aux précédents,

• Arrêté du 20 juin 1989 portant imposition de la réalisation d’une étude visant à analyser les sources de pollutions chroniques et les risques de pollutions accidentelles des eaux liés aux produits stockés dans les installations,

12 http://basias.brgm.fr/



• Arrêté du 13 juillet 1990 portant l’imposition d’une étude des dangers et un plan d’opération interne.

Le dernier arrêté préfectoral promulgué est celui du 29 juin 1993 qui autorise la SMCA à exploiter les installations suivantes :

• Dépôt aérien de liquides inflammables de première catégorie de capacité nominale de 9 380 m3 comprenant 9 bacs aériens de 1 020 m3 chacun (volume géométrique), et 2 cuves de purge de 100 m3 chacune,

• Une installation de chargement des véhicules citernes dont le débit maximum de transvasement est de 120 m3/h, 14 pompes de 150 m3 /h pour le transfert de carburant vers 6 postes de chargement de véhicules, 2 postes d’essai d’oléoserveur, l’oléoréseau.

La station SMCA de PARAY VIEILLE POSTE est soumise à autorisation selon les rubriques de la nomenclature des ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement).

De plus, elle est soumise à autorisation avec servitudes d’utilités publiques (SEVESO, seuil haut), pour les rubriques 1 173 et 1 432 (respectivement substances toxiques pour l’environnement et liquides inflammables de catégorie B et C), par l’arrêté ministériel modifié du 10 mai 2000, l’arrêté ministériel modifié du 28 décembre 1999 et les règles des cumuls.

Enfin, le site SMCA est soumis aux exigences de l’article 65 de l’arrêté du 2 février 1998 modifié. L’arrêté préfectoral de 1993 (alinéa 13 de l’annexe technique) précise que le site doit faire l’objet d’une surveillance de la qualité des eaux souterraines en amont et en aval du site (sans préciser le nombre de piézomètres) à une fréquence annuelle (et quotidiennement pendant une semaine après chaque incident). Une surveillance de la qualité des eaux souterraines est actuellement en cours.

D’après le document de cadrage fourni par la DRIRE, le réseau de suivi mis en place serait constitué de quatre ouvrages (Pz1, Pz2, Pz3 et Pz4). Les dernières mesures communiquées datant du 8 septembre 2009 (d’après [d]) précisent les positions hydrogéologiques des 4 ouvrages : Pz2 en amont ; Pz4 en aval ; Pz1 et Pz3 en latéral.

La piézométrie relevée en 2009 au droit du site est présentée sur la Figure 25. Elle semble être grossièrement conforme à la piézométrie générale décrite précédemment (cf. § 2.3.6.), à savoir un écoulement globalement orienté vers l’Est.



Figure 25 : Carte piézométrique au droit du site SMCA, campagnes de février et septembre 2009, d’après [d]

PZ1

PZ2

PZ4

PZ3

Sens d’écoulement

Ouvrage de suivi



4.2.3. Nature et volume des produits stockés

Généralités

Les substances stockées sur le site sont assimilées à du JET A1, principal carburéacteur utilisé dans l’aviation, à base de kérosène (d’après [a]).

Le kérosène est une combinaison complexe d’hydrocarbures obtenue soit par adoucissement d’un distillat de pétrole, soit par traitement à l’hydrogène d’une charge pétrolière. Il se compose d’hydrocarbures dont le nombre d’atomes de carbones se situe en majorité dans la gamme C9-C16 et dont le point d’ébullition est compris approximativement entre 130°C et 290°C. A titre d’information, le schéma de principe de raffinage (source : IFP) est présenté en annexe 7.

Propriétés physiques et chimiques, d’après [b]

• Etat physique : liquide

• Couleur : Produit allant d’incolore à jaune paille pâle, ou liquide huileux rouge à odeur caractéristique

• Masse volumique : 775-840 kg/ m3 (à 15°C)

• Point d’éclair : >= 38 °C

• Température d’auto-inflammation : > 230°C

• Température d’ébullition : 150-300°C

• Pression de vapeur : < 8 hPa (à 20°C)

• Solubilité :

Dans l’eau : pratiquement non miscible. Insoluble.

Dans les solvants organiques : soluble dans un grand nombre de solvants usuels.

• Viscosité : 7 mm2/s (40°C)

• Densité de vapeur : 4,5 (air = 1)

• Log Pow : 3,3 à 6 pour les composés hydrocarbonés des kérosènes.

• Symboles :



• Nocif (Xn)

• Dangereux pour l’environnement (N)

A notez également que le kérosène est un produit identifié comme hautement inflammable (cf. annexe 8).

Volume stocké

Comme mentionné dans les arrêtés préfectoraux relatifs au site SMCA (cf. § 4.2.1), le dépôt aérien de liquides inflammables de première catégorie de capacité nominale de 9 380 m3 comprend :

• 9 bacs aériens de 1 020 m3 chacun (volume géométrique) – voir localisation sur la figure ci-après,

• 2 cuves de purge de 100 m3 chacune. D’après le document de cadrage remis au BRGM par la DRIRE, les 2 cuves de purge seraient localisées au sud-est du site (cercle bleu sur la figure) mais leur position exacte n’a pu être confirmée à l’issue de la consultation des documents DRIRE.



Figure 26 : Localisation des 9 cuves du site SMCA, source : GOOGLE MAP

4.3. CONCLUSION

Le type de polluant cité dans le document de cadrage de la DRIRE, à savoir de « l’hydrocarbure assimilé à du kérosène ou du gasoil », semble correspondre aux activités du site SMCA.

Les premières analyses effectuées au droit de SMCA fournissent les données suivantes :

Figure 27 : Résultats analytiques en mg/l de novembre 2007 à septembre 2008, source : tableau communiqué dans le document de cadrage de la DRIRE

N

Localisation des cuves SMCA

Localisation des cuves de purge



On observe des concentrations non négligeables au droit de l’ouvrage Pz1 pour 2007 et 2008. Qu’il s’agisse des analyses de la phase flottante ou de la phase dissoute, les teneurs en hydrocarbures les plus élevées correspondent à celles des coupes C10-C12 et C12-C16 pour les 3 campagnes de mesures. Or, comme mentionné précédemment, le kérosène est composé d’hydrocarbures dont le nombre d’atomes de carbones se situe en majorité dans la gamme C9-C16. Il est ainsi possible d’établir une corrélation entre l’analyse des substances retrouvées au droit de Pz1 et les produits utilisés pour l’activité du site SMCA. En conséquence, SMCA pourrait potentiellement être à l’origine de la pollution identifiée.

Une nouvelle campagne (février 2009) a depuis confirmé l’anomalie observée en Pz1, ouvrage qui serait localisé en latéral hydraulique (cf. § 4.2.2).

Figure 28 : Résultats analytiques en mg/l de 2009, d’après [d]



5. Recherche d’autres origines possibles de la pollution

Cette partie a pour objet l’identification de sources potentielles, autres que SMCA, susceptibles d’être à l’origine de la pollution découverte lors des travaux du tramway sur la RN7 à PARAY VIEILLE POSTE.

5.1. EXPLOITATION DES DONNEES DE L’INVENTAIRE BASIAS

La méthode retenue a consisté en la sélection de tous les sites recensés dans BASIAS présents sur le zonage d’étude (limite jaune précédemment définie, cf. § 2.3.5) et dont l’activité fait référence à l’emploi de liquides inflammables (D.L.I) (répertoriés sous le code NAF13 Z3.).

Les communes retenues pour la recherche sont celles entièrement ou partiellement contenues au sein du zonage :

- Hauts-de Seine (92) : ANTONY.

- Val-de-Marne (94) : FRESNES, ORLY, VILLENEUVE-LE-ROI, ABLON-SUR-SEINE, THIAIS, RUNGIS.

- Essonne (91) : MORANGIS, PARAY-VIEILLE-POSTE, WISSOUS, MASSY, CHAMPLAN, CHILLY-MAZARIN, ATHIS-MONS.

Etape 1

L’extraction des sites BASIAS dont l’activité fait référence au code NAF Z3 sur les 14 communes a conduit à un total de 373 sites, leur localisation par rapport au site SMCA est représentée sur la carte ci-dessous.

Remarque importante : il faut noter que 31 sites BASIAS parmi les 373 initiaux ne possèdent pas de coordonnées géographiques, ce qui rend ainsi impossible leur localisation. La liste de ces sites est présentée en annexe 9.

13 Nomenclature des Activités Françaises



Figure 29 : Localisation des 373 sites BASIAS au droit des 14 communes sélectionnées

Etape 2

Une nouvelle sélection a consisté à ne retenir que les sites inclus dans le zonage de recherche. Un total de 146 sites a été trouvé et leur localisation est représentée sur la carte ci-après.



Figure 30 : Localisation des 146 sites BASIAS au sein du zonage de recherche

Etape 3

Même si une incertitude existe sur la définition de l’amont et l’aval hydraulique de la zone impactée, sur la base du sens d’écoulement général de la nappe de l’Oligocène orienté en direction du nord-est (cf. § 2.3.2.), un dernier critère de tri a consisté à exclure les sites localisés à l’aval hydraulique.



Figure 31 : Localisation des 109 sites BASIAS identifiés comme pouvant être une source potentielle de la pollution

Résultats

Le résultat de la sélection des sites BASIAS pouvant être, au vu de leurs activités actuelles ou passées (à savoir le dépôt de liquide inflammables), retenus comme sources potentielles de la pollution détectée à proximité du site SMCA est représenté sur la carte ci-dessus. Un total de 109 sites est concerné, la liste est présentée en annexe 10.

Le tri effectué sur les sites BASIAS concernant leurs activités fait état sans distinction de tous les dépôts de liquides inflammables. Ainsi, un autre critère de sélection pourrait être de distinguer le type de produits inflammables stockés pour mettre en avant la présence potentielle de kérosène (comme stipulé dans le document de cadrage fourni par la DRIRE).

5.2. EXPLOITATION DES DONNEES DE L’INVENTAIRE BASOL

Aucun site BASOL n’est recensé au droit des communes sélectionnées (cf. § 5.1.).



5.3. DEVERSEMENT ACCIDENTEL DE MARS 2009

Un autre élément à considérer dans la recherche des sources potentielles de la pollution observée est l’accident de mars 2009 cité dans le document de cadrage de la DRIRE, « un déversement s’est produit au niveau d’un merlon au mois de mars 2009 au niveau du site SMCA (la localisation exacte de l’incident n’est pas connue de l’inspection des installations classées) ». Des recherches complémentaires doivent être menées de façon à caractériser plus précisément cet événement (type et quantité de produits déversée, localisation, etc.).



6. Conclusions et recommandations

6.1. SYNTHESE DES DONNEES DISPONIBLES

Une pollution des eaux-souterraines en hydrocarbures a été découverte en juillet 2009 lors des travaux du tramway (RN7 à proximité de la société SMCA de PARAY VIEILLE POSTE, Essonne). D’après le document de cadrage communiqué par la DRIRE, il semblerait que les substances détectées correspondent à du kérosène ou du gasoil.

Le site est localisé sur un plateau ceinturé de 4 cours d’eau, la Seine à environ 3 km à l’Est, le ruisseau de Rungis à 2,5 km au Nord qui communique avec la Bièvre, l’Yvette à 5 km au Sud-ouest et l’Orge à 6 km au Sud.

Le premier niveau d’eau est rencontré au droit du site à un peu plus de 4 mètres de profondeur au sein de la nappe du Calcaire de Brie (Oligocène). Le second réservoir aquifère bien défini est le Calcaire de Champigny (Eocène supérieur) qui est sous les Marnes vertes et supra gypseuses. Ces deux aquifères sont séparés l’un de l’autre par la formation imperméable des Marnes vertes qui empêche toute circulation verticale des eaux entre les deux réservoirs. Par contre, aucune formation imperméable ne protège la nappe de l’Oligocène des pollutions de surface.

La nappe concernée par la pollution en hydrocarbures est la nappe libre de l’Oligocène qui possède les caractéristiques suivantes :

- un écoulement globalement orienté vers le Nord-est, selon les données issues de la littérature qui semblent être les plus fiables dans le secteur d’étude. Malgré l’exploitation des sources d’informations, une incertitude persiste sur le sens d’écoulement des eaux souterraines au droit du site étudié ;

- le gradient hydraulique sur la zone apparait comme étant très faible ;

- les vallées constituent son exutoire principal qui se présente sous la forme d’une ligne de sources le long du toit des marnes vertes imperméables ;

- sa vulnérabilité simplifiée au droit du site est identifiée comme forte.

La nappe de l’Oligocène ne semble pas être en continuité hydraulique avec les nappes alluviales des rivières mais une possible détérioration de la qualité des cours d’eau ne peut entièrement être écartée en cas de contamination de la nappe par ruissellement sur le versant des vallées.

Même si aucun ouvrage AEP exploité n’est présent dans la zone définie, 12 puits sont recensés en BSS.



La masse d’eau souterraine (MES) au sens de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) n°31 02 intitulée « TERTIAIRE DU MANTOIS A L'HUREPOIX», sous-jacente au site, n’est pas une MES à enjeux forts.

La société SMCA de PARAY VIEILLE POSTE (91), localisée à proximité de la découverte de la pollution, exploite un dépôt relais d’hydrocarbures, dénommé « station ». Il est composé de neufs cuves assurant l’avitaillement de carburéacteur pour l’aéroport d’Orly grâce à un réseau enterré de deux pipe-lines en provenance d’un dépôt situé sur la commune d’ATHIS-MONS (91).

SMCA est soumise aux exigences de l’article 65 de l’arrêté du 2 février 1998 modifié, il fait l’objet d’une surveillance de la qualité des eaux souterraines par le biais de quatre ouvrages de surveillance (Pz1, Pz2, Pz3 et Pz4).

Les substances stockées sur le site sont assimilées à du JET A1, principal carburéacteur utilisé dans l’aviation, à base de kérosène (d’après [a]). Le kérosène se compose d’hydrocarbures dont le nombre d’atomes de carbones se situe en majorité dans la gamme C9-C16. Comme mentionné dans les arrêtés préfectoraux, le dépôt aérien de liquides inflammables de première catégorie de capacité nominale de 9 380 m3 comprend :

• 9 bacs aériens de 1 020 m3 chacun (volume géométrique) ;

• 2 cuves de purge de 100 m3 chacune. D’après le document de cadrage remis au BRGM par la DRIRE, les 2 cuves de purge seraient localisées au sud-est du site (cercle bleu sur la figure) mais leur position exacte n’a pu être confirmée à l’issue de la consultation des documents DRIRE.

Le type de polluant cité dans le document de cadrage de la DRIRE, à savoir de « l’hydrocarbure assimilé à du kérosène ou du gasoil », semble correspondre aux activités du site SMCA. Par ailleurs, les analyses effectuées au droit de SMCA (campagnes 2007, 2008 et 2009) présentent des concentrations en hydrocarbures non négligeables au droit de l’ouvrage de suivi Pz1. Qu’il s’agisse des analyses de la phase flottante ou de la phase dissoute, les teneurs les plus élevées correspondent à celles des coupes C10-C12 et C12-C16. Or, le kérosène est composé d’hydrocarbures dont le nombre d’atomes de carbones se situe en majorité dans la gamme C9-C16. Il est ainsi possible d’établir une corrélation entre l’analyse des substances retrouvées au droit de Pz1 et les produits utilisés pour l’activité du site SMCA. En conséquence, SMCA pourrait potentiellement être à l’origine de la pollution identifiée.

Une zone dans laquelle il convient de rechercher les sources potentielles de la pollution observée a été délimitée en fonction du contexte hydrogéologique du secteur en prenant en considération le sens d’écoulement régional des eaux de l’Oligocène.

Deux pistes ont été explorées pour l’identification d’autres sources potentielles pouvant être à l’origine de la pollution découverte, partant sur l’hypothèse que les substances



observées soient des hydrocarbures utilisés au cours d’une activité de « dépôt de liquide inflammable ».

- Une recherche au sein de l’inventaire BASIAS14 (Inventaire d’anciens sites industriels et activités de service) : la liste des 109 sites identifiés est présentée en annexe 10 (une attention plus particulière pourrait être menée sur les 31 sites BASIAS non géolocalisés, cf. annexe 9). Le tri effectué sur les sites BASIAS concernant leurs activités fait état sans distinction de tous les dépôts de liquides inflammables. Ainsi, un autre critère de sélection pourrait être de distinguer le type de produits inflammables stockés pour mettre en avant la présence potentielle de kérosène ;

- La consultation de la base de données BASOL15 (sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif) : aucun site n’est recensé sur le secteur d’étude ;

Un autre élément à considérer dans la recherche des sources potentielles de la pollution observée est l’accident de mars 2009 cité dans le document de cadrage de la DRIRE. Des recherches complémentaires doivent être menées de façon à caractériser plus précisément cet événement.

6.2. ACTIONS A ENVISAGER

Compte tenu des éléments disponibles, les actions à mettre en œuvre doivent porter, au travers d’une approche de type IEM (Interprétation de l’Etat des Milieux), autour de plusieurs axes :

- Améliorer la connaissance du contexte hydrogéologique et préciser les écoulements souterrains au droit du secteur d’étude. Pour cela il est proposé :

o Procéder à un recensement de tous les puits privés et forages industriels présents sur et autour du secteur d’étude (cette enquête complémentaire devrait porter sur les 12 ouvrages recensés en BSS et ceux non déclarés au travers d’une enquête de proximité ;

o Exploiter les données piézométriques des nombreux puits industriels présents aux alentours ;

o Rechercher les coupes techniques (profondeur, position des crépines) des piézomètres existants sur le site SMCA ;

14 http://basias.brgm.fr/ 15 http://basol.environnement.gouv.fr/



o Collecter les informations relatives au nivellement de ces ouvrages (au besoin faire procéder à leur nivellement) ;

o Réaliser des campagnes piézométriques de terrain synchrones sur l’ensemble de ces points en période de hautes eaux et basses eaux ;

o Etablir une esquisse piézométrique à partir de l’ensemble de ces informations.

- Travailler sur la délimitation de la source, la sensibilité du milieu et les risques à partir :

o Du recensement des puits privés captant la nappe de l’Oligocène et des usages qui en sont faits (enquête de proximité) ;

o De la réalisation de piézomètres complémentaires afin de définir l’extension du panache de pollution. Ces ouvrages seront positionnés en fonction de l’esquisse piézométrique et de la localisation des activités SMCA (voir item suivant) ;

o De la mesure de l’épaisseur de flottant, en procédant s’il y a lieu à des tests d’épuisement pour évaluer la quantité de produit (il conviendra également de s’assurer que les crépines sont positionnées correctement sur l’ensemble des ouvrages pour permettre la mesure de l’épaisseur de flottant ;

o Réévaluer l’ensemble des données de suivi de la qualité des eaux disponibles au niveau du site SMCA, voire des ouvrages les plus proches.

- Localiser et caractériser précisément les activités et installations SMCA :

o Position des 2 cuves de purge de 100 m3 de la société SMCA ;

o Tracé des réseaux enterrés qui transportent des hydrocarbures (pipe-lines en provenance d’un dépôt situé sur la commune d’ATHIS-MONS, réseaux de distribution secondaires…) ;

o Collecter des informations sur les produits stockés en vue de mieux quantifier la source (ex. vérifier la présence d’un historique des carburants) ;

o Collecter des informations précises sur le déversement accidentel de mars 2009 (type et quantité de produits déversée, localisation de l’accident, etc.) ;

o Discuter de la pertinence et du dimensionnement du réseau de surveillance existant au vu des gains de connaissance apportés vis-à-vis du sens d’écoulement.



- Caractériser les produits :

o Réaliser des analyses sur le surnageant et la phase dissoute. Le programme analytique devrait comporter la réalisation de chromatogrammes, d’analyses du type TPH16 avec décomposition des fractions carbonées en aliphatiques et aromatiques, la recherche des Hydrocarbures Aliphatiques Polycycliques (HAP) et des Composés Aromatiques Volatils (de fortes odeurs semblent avoir été détectées lors de la découverte de la pollution, ce qui traduit la présence de volatiles en quantité significative) ;

o Comparer ces analyses avec la composition et les caractéristiques d’un kérosène type et avec les résultats des mêmes analyses réalisées sur des échantillons de produits stockés sur le site SMCA. Il s’agira de vérifier si le produit retrouvé est ancien et dégradé, et s’il présente des similitudes avec les produits manipulés par SMCA.

6.3. PERSPECTIVES

La valorisation des informations collectées permettra de resituer les enjeux et les impacts et d’engager si nécessaire une réflexion sur les options de gestion qui pourraient ou devraient rendues nécessaire par la situation (préparation d’un plan de gestion).

Dans le cas où les investigations conduiraient à orienter la recherche de l‘origine de la pollution vers une responsabilité autre que celle du site SMCA, il conviendrait probablement d’engager une nouvelle démarche à partir des données BASIAS.

16 Total Petroleum Hydrocarbon



Annexe 1

Légende de la feuille géologique n°219





Annexe 2

Log lithostratigraphique et log géologique de l’ouvrage n°02193X0404/C4 (source : BSS)







Annexe 3

Dossier BSS de l’ouvrage n°02193X0031/F5





Annexe 4

Carte des courbes de niveau du toit des Marnes vertes, d’après [1]





Annexe 5

Coupe géologique schématique passant par MARCOUSSIS – LONGJUMEAU et CHOISY-LE-

ROI (1/100 000), d’après [1]



SMCA



Annexe 6

Tableau présentant les 13 masses d’eau souterraine (MES) du bassin Seine-Normandie à

enjeu fort, d’après [5]



Code de la masse

d'eau Nom de la masse d'eau souterraine Type de masse

d'eau Enjeux

3001 ALLUVIONS DE LA SEINE MOYENNE ET AVALE Alluvionnaire Moyen

3002 ALLUVIONS DE L'OISE Alluvionnaire Moyen

3005 ALLUVIONS DU PERTHOIS Alluvionnaire Moyen

3007 ALLUVIONS DE LA SEINE AMONT Alluvionnaire Moyen

3008 ALLUVIONS DE L'AUBE Alluvionnaire Moyen

3006 ALLUVIONS DE LA BASSEE Alluvionnaire Fort

3101 ISTHME DU COTENTIN dominante sédimentaire Fort

3103 TERTIAIRE - CHAMPIGNY - EN BRIE ET SOISSONNAIS

dominante sédimentaire Fort

3218 ALBIEN-NEOCOMIEN CAPTIF dominante sédimentaire Fort

3308 BATHONIEN-BAJOCIEN DE LA PLAINE DE CAEN ET DU BESSIN


4081 SABLES ET GRES DU CENOMANIEN SARTHOIS dominante sédimentaire Fort

4135

SABLES ET ARGILES DU BURDIGALIEN, CALCAIRES TERTIAIRES CAPTIFS ET CRAIE

SENONIENNE DE BEAUCE SOUS FORET D'ORLEANS


4092 CALCAIRES TERTIAIRES LIBRES ET CRAIE SENONIENNE DE BEAUCE




Annexe 7

Schéma de principe du raffinage, source IFP

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Annexe 8

Catégorie des produits selon la nomenclature 1430 des Installations Classées





Annexe 9

Liste des 31 sites BASIAS sans coordonnées géographiques

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F920

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02)

Act

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term

inée

ID

F920

2463

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A

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02)

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99

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ES

(940

34)

ID

F940

2498

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Annexe 10

Liste des 109 sites BASIAS identifiés comme pouvant être une source potentielle de la

pollution

Con

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0577

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F910

0580

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F910

0588

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0586

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F910

0582

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17

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pas

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16

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Act

ivité

term

inée

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1006

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En

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1006

22

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59

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32

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ivité

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inée

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Act

ivité

term

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term

inée

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ité

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1035

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92

2415

367

Centre scientifique et technique

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Contamination des eaux souterraines par des hydrocarbures ...infoterre.brgm.fr/rapports/RP-58272-FR.pdf · Contamination des eaux souterraines par des hydrocarbures à proximité