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1 CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE LA VILLE DE DAGANA (SENEGAL) MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU MASTER EN INGENIERIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT OPTION : EAU ET ASSAINISSEMENT (EA) Présenté et soutenu publiquement par MBAYE Cheikh Mouhamadou Bamba Travaux dirigés par : Dr. Harinaivo A. ANDRIANISA, Enseignant-Chercheur/Département Eau et Assainissement 2iE M. Mamadou Moustapha NDIOUR Ingénieur en Génie Rural/Directeur Technique du Cabinet TPF-SETICO Jury d’évaluation du stage :[B1][B2] Promotion 2015/2016

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR

D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE LA VILLE DE

DAGANA (SENEGAL)

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU

MASTER EN INGENIERIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT

OPTION : EAU ET ASSAINISSEMENT (EA)

Présenté et soutenu publiquement par

MBAYE Cheikh Mouhamadou Bamba

Travaux dirigés par : Dr. Harinaivo A. ANDRIANISA,

Enseignant-Chercheur/Département Eau et Assainissement 2iE

M. Mamadou Moustapha NDIOUR

Ingénieur en Génie Rural/Directeur Technique du Cabinet TPF-SETICO

Jury d’évaluation du stage :[B1][B2]

Promotion 2015/2016

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DEDICACES

Je dédie ce mémoire :

A mes parents pour tous leurs efforts consentis à mon éducation, leur amour, leur

confiance, leur soutien moral, leurs prières ;

A mes sœurs et cousins pour leur respect et leur amour ;

A Monsieur et Madame AW, qui m’ont toujours soutenu et éprouvé de la joie pour mes

victoires et de la peine pour mes souffrances ;

A Monsieur et Madame DIAGANA, pour leur accueil, leur soutien moral et conseils ;

A mes professeurs pour leur engagement dans la formation de ma personnalité ;

A tous mes camarades de promotion ;

A l’Association des Etudiants et Stagiaires Sénégalais du Burkina (AESB) ;

A toutes les personnes qui me sont chères.

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REMERCIEMENTS

J’ai pu trouver ce stage à TPF-SETICO, grâce à un ami, un grand frère, M. Moustapha SENE,

que je remercie beaucoup pour son aide.

Je remercie aussi le directeur de TPF-SETICO, M. Moustapha NDOYE, qui a accepté de

m’accueillir en stage, et surtout m’a fait confiance et m’a impliqué dans une étude très

intéressante.

Je remercie particulièrement mon responsable de stage, M. Mamadou Moustapha NDIOUR.

Très disponible, il m’a beaucoup aidé et soutenu pour mener à bien les différentes tâches qui

m’ont été confiées et m’a par ailleurs apporté son aide pour la rédaction de ce rapport.

J’adresse aussi mes remerciements à toute l’équipe de TPF-SETICO, pour son accueil.

Mes remerciements les plus sincères vont en l’endroit du Dr. ANDRIANISA Harinaivo A. pour

l’encadrement qu’il m’a accordé.

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RESUME

Ce présent rapport vise à consolider les efforts consentis par le gouvernement pour améliorer

les conditions de vie des populations et de renforcer l’assainissement des centres urbains. En

effet, la ville de Dagana ne dispose pas d’un système approprié pour la gestion des eaux usées

d’où la nécessité d’élaborer ce plan directeur d’assainissement (PDA). L’objectif de ce dernier

est de doté fournir à de cettela ville un outil destiné à la projection et à la planification des

projets d’assainissement dans le temps pour améliorer le cadre de vie des populations.

Ce travail fait un diagnostic de la zone d’étude et propose différentes variantes d’assainissement

adaptées. Chaque variante fait l’objet d’une critique basée sur des critères physiques (type de

sol, niveau de la nappe et topographie du terrain), urbains (densité de la population, surface

disponible et statut foncier) et socio-économiques (consommation eau, capacité locale

d’investissement, compétence technique locale et de gestion financière) afin de retenir un

ensemble de technologies adaptées au contexte de la ville. Le diagnostic montre que le zonage

en termes d’assainissement est fait sur la base des taux actuels d’urbanisation, qui sont évalués

à partir des plans actuels de la ville avec délimitation des quartiers et indication des superficies

occupées. Une hypothèse de l’évolution des taux d’urbanisation a été établie sur la base des

plans de lotissement. Les données physiques, urbaines et socio-économiques permettent de

choisir l’assainissement collectif dans les quartiers de Diamaguène et Médina où

l’accroissement de la population ne cesse d’augmenter durant cette décennie (2.6%). Les

quartiers les plus denses à savoir Kao Dagana et Santhiaba (respectivement 544 et 126

habitants/ha) vont disposer d’un système semi-collectif du fait de leur petite superficie

(respectivement 19.7 et 31.9 ha) en 2020. Quant au système collectif, il sera attribué à la zone

périphérique sud qui représente la zone d’extension future de la ville.

Le plan d’investissement s’est fait suivant le phasage des travaux à court terme (2020), à moyen

terme (2025) et à long terme (2030). Ce plan prévoit à court terme la réalisation du réseau semi-

collectif dans les quartiers traditionnels, une partie du réseau collectif à Diamaguène et la

construction de la station de pompage et de la station d’épuration (y compris la station de

traitement des boues de vidange) et 1284 branchements domiciliaires. Dans le moyen terme, la

réalisation du reste du réseau couvrant aussi Médina complète l’ensemble du réseau d’égout et

de branchement domiciliaires 1124 supplémentaires. Et à l’horizon du projet, le système non

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collectif entre en phase dans la zone périphérique sud en plus des 803 branchements

domiciliaires prévus et 603 fosses septiques.

Mots clés : assainissement, eaux usées, urbanisation, systèmes collectif

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ABSTRACT

This report aims to consolidate the efforts made by the government to improve the living

conditions of the population and to strengthen the sanitation of urban centers. Indeed, the city

of Dagana does not have an adequate system for the management of wastewater, hence the need

to develop this sanitation master plan (SMP). The aim is to provide the city with a tool for the

projection and planning of sanitation projects over time to improve the living environment of

the population.

This work makes a diagnosis in the study area and proposes different variants of adapted

sanitation. Each variant is subject to criticism based on physical criteria (soil type, groundwater

level and topography), urban (population density, available area and land status) and socio-

economic criteria (water consumption, Local investment capacity, local technical skills and

financial management) in order to retain a set of technologies adapted to the context of the city.

The diagnosis shows that the zoning in terms of sanitation is done on the basis of the current

urbanization rates, which are evaluated from the current city plans with delimitation of the

districts and indication of the occupied areas. An assumption of the evolution of urbanization

rates was established on the basis of subdivision plans. Physical, urban and socio-economic

data make it possible to choose collective sanitation in the districts of Diamaguene and Medina,

where population growth continues to increase during this decade (2.6%). Kao Dagana and

Santhiaba (respectively 544 and 126 inhabitants / ha) will have a semi-collective system

because of their small area (19.7 and 31.9 ha respectively) in 2020. As for the collective system,

It will be attributed to the southern peripheral zone which represents the future extension zone

of the city. The investment plan was based on the phasing of short-term (2020), medium-term

(2025) and long-term (2030) work. This plan envisages, in the short term, the construction of

the semi-collective network in the traditional districts, part of the collective network in

Diamaguene and the construction of the pumping station and the treatment plant (including the

sludge treatment plant) and 1284 home connections. In the medium term, the completion of the

rest of the network also covering Medina complements the entire 1124 home sewerage and

connection network. And on the horizon of the project the non-collective system enters phase

in the southern peripheral zone in addition to the 803 planned home connections and 603 septic

tanks.

Keys words: sanitation, wastewater, urbanization, collectives systems

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Sigles et Abréviations

ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

APD : Avant-Projet Détaillé

DAO : Dossier d’Appel d’Offres

DBO : Demande Biologique en Oxygène

EP : Eaux Pluviales

EU : Eaux usées

ONAS : Office Nationale de l’Assainissement du Sénégal

PDA : Plan Directeur d’Assainissement

PIC : Plan d’Investissement Communal

RGPHAE : Recensement Général de la Population et de l'Habitat, de l'Agriculture et de l'Elevage

SDE : Sénégalaise Des Eaux

SONES : Société Nationale de l’Eau du Sénégal

STBV : Station de Traitement des Boues de Vidange

STEP : Station d’Epuration des eaux usées

SPEU : Station de Pompage des Eaux Usées

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Table des matières

DEDICACES ............................................................................................................................. 2

REMERCIEMENTS .................................................................................................................. 3

RESUME .................................................................................................................................... 4

ABSTRACT ............................................................................................................................... 6

Sigles et Abréviations ................................................................................................................. 7

Table des matières ...................................................................................................................... 8

Liste des tableaux ..................................................................................................................... 11

Liste des figures ....................................................................................................................... 12

I. INTRODUCTION GENERALE ...................................................................................... 13

II. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET DU PROJET ...................................... 15

II.1. Présentation de la zone d’étude .................................................................................... 15

II.2. Présentation du projet ................................................................................................... 16

III. METHODOLOGIE ....................................................................................................... 18

III.1. Diagnostic de la situation existante ............................................................................. 19

III.2. Méthodes de choix des systèmes ou variantes d’assainissement ............................... 20

III.2.1. Caractérisation de la localité en terme d’assainissement ..................................... 20

III.2.2. Critères d’identifier d’une filière d’assainissement pour chaque zone identifiée 25

III.2.3. Choix des solutions technologiques adaptées ...................................................... 27

III.3. Planification des travaux ............................................................................................. 31

IV. RESULTATS ET DISCUSSIONS ................................................................................ 32

IV.1. Bilan diagnostic ........................................................................................................... 32

IV.1.1. Situation de l’assainissement des eaux usées ....................................................... 32

IV.1.2. Ouvrages d’assainissement existants ................................................................... 34

IV.1.3. Vidange des fosses et décharge ............................................................................ 35

IV.2. Les données de base de la ville de Dagana ................................................................. 35

IV.2.1. Les données physiques ......................................................................................... 35

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

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IV.2.2. Caractéristiques urbains ....................................................................................... 39

IV.2.3. Caractéristiques socio-économiques .................................................................... 45

IV.3. Procédures de choix précis des variantes d’assainissement ........................................ 50

IV.4. Choix des technologies d’assainissement ................................................................... 52

IV.4.2. Le type de toilette ................................................................................................. 52

IV.4.3. Collecte et stockage/traitement des effluents ....................................................... 53

IV.4.4. Transport .............................................................................................................. 53

IV.4.5. Traitement ............................................................................................................ 55

IV.4.6. Utilisation ou la mise en décharge des effluents traités ....................................... 57

IV.5. Phasage des travaux prioritaires .................................................................................. 58

IV.6. Plan d’investissement des travaux .............................................................................. 59

IV.7. Coût d’investissement ................................................................................................. 60

IV.7.1. Réseau .................................................................................................................. 60

IV.7.2. Terrassement ........................................................................................................ 60

IV.7.3. Travaux sous chaussée ......................................................................................... 60

IV.7.4. Epuisement de nappe............................................................................................ 60

IV.7.5. Branchements pour le collectif ............................................................................ 62

IV.7.6. Branchements pour le semi collectif .................................................................... 62

IV.7.7. Réseaux tertiaires et assainissement autonome .................................................... 62

IV.7.8. Conduites de refoulement .................................................................................... 63

IV.7.9. STEP .................................................................................................................... 63

IV.7.10. STBV ................................................................................................................. 64

V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ................................................................ 65

VI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE ........................................................................ 66

VII. ANNEXE ......................................................................................................................... I

Annexe 1 : Photographies ....................................................................................................... I

Annexe 2 : Guide d’enquête en milieu urbain ...................................................................... IV

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Annexe 3 : Synthèse des perceptions d’enquête .................................................................. XI

Annexe 4 : Analyse des correspondances (Synthèse des données de l’analyse factorielle des

correspondances multiples) ............................................................................................... XIV

Annexe 5 : Récapitulatif du programme d’investissement de la municipalité de Dagana

.......................................................................................................................................... XXII

Annexe 6 : Limites quartiers de Dagana ........................................................................ XXIII

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Liste des tableaux

Tableau 1: Critères de choix des systèmes ou variantes d'assainissement...................................................... 25

Tableau 2: Différents types de WC ................................................................................................................. 34

Tableau 3:Résultats test de perméabilité ....................................................................................................... 39

Tableau 4:Projection de Dagana à l'horizon 2030 ........................................................................................... 40

Tableau 5: Répartition par quartier de la population, des concessions et des ménages de la commune de

Dagana en 2002 .................................................................................................................................... 40

Tableau 6:Les types d'habitation .................................................................................................................... 42

Tableau 7: Taux d’urbanisation pour les horizons 2020, 2025 et 2030 ........................................................... 43

Tableau 8:Evolution des densités suivant les horizons du projet .................................................................... 44

Tableau 9:Taux de raccordement de la population en eau potable ................................................................ 45

Tableau 10:Population raccordée à l'horizon du projet .................................................................................. 45

Tableau 11:Besoins en eau de la commune à l'horizon du projet ................................................................... 46

Tableau 12:Production de boues de vidange par horizon ............................................................................... 47

Tableau 13: Comparaison des frais de vidange et la surtaxe d’assainissement annuel ................................... 49

Tableau 14:Récapitulation des critères de choix des variantes ....................................................................... 51

Tableau 15:Synthèse de choix des systèmes .................................................................................................. 58

Tableau 16:Prix unitaires terrassement .......................................................................................................... 60

Tableau 17:Prix unitaires fourniture et pose de conduites en PVC gravitaires ................................................ 61

Tableau 18:Evaluation des prix de tranchée au mètre linaire ......................................................................... 61

Tableau 19:Prix unitaire des regards de visite ................................................................................................ 61

Tableau 20:Prix des tampons en fonte ........................................................................................................... 62

Tableau 21:ratios de mise en place d'un dispositif d'assainissement .............................................................. 62

Tableau 22:Fourniture et pose de conduites pressions en fonte ductile ......................................................... 63

Tableau 23:unitaires fourniture et pose de conduites PVC pression ............................................................... 63

Tableau 24:Coût de réalisation de certaines stations d’épuration .................................................................. 63

Tableau 25:Coût de réalisation de certaines déposantes de boues ................................................................ 64

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

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Liste des figures

Figure 1:Carte de situation de la ville de Dagana ............................................................................................ 16

Figure 2:Trou test de perméabilité ................................................................................................................. 22

Figure 3:Schéma simplifié pour le choix des filières d’assainissement ............................................................ 26

Figure 4:Système d’évacuation des eaux usées .............................................................................................. 32

Figure 5:Exemple d'ouvrage d'assainissement identifié dans la zone d'étude ................................................ 34

Figure 6:Cartographie type de sol ................................................................................................................... 37

Figure 7:Cartographie de la topographie de Dagana....................................................................................... 38

Figure 8:Cartographie de la répartition des populations en 2002 ................................................................... 41

Figure 9:Cartographie des systèmes d'assainissement ................................................................................... 51

Figure 10: Site d'implantation de la STEP ....................................................................................................... 30

Figure 11:Site d'implantation de la station de pompage ................................................................................ 31

Figure 12:Cartographie de phasage des travaux ............................................................................................. 58

Figure 13:Ajustement coût de déposante en fonction du débit ...................................................................... 64

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I. INTRODUCTION GENERALE

Dans le cadre de sa politique de développement économique et social, le gouvernement du

Sénégal s’est fixé comme objectifs d’atteindre la maîtrise de préservation de la santé des

populations et de la protection de l’environnement. Le développement du sous-secteur de

l’assainissement est devenu une des préoccupations majeures de son plan d’orientation pour le

développement économique et social en raison de l’importance accordée par le gouvernement

et du soutien des bailleurs de fonds pour le renforcement du cadre institutionnel de

l’assainissement urbain.

L’évacuation des eaux usées constitue pour les villes modernes une priorité et son manque de

considération est source de beaucoup de désagréments (récurrence des maladies hydriques,

climat social délétère,...) pour les populations. Dans un passé récent, la mise en place de réseaux

d’adduction en eau potable demeurait la seule préoccupation des décideurs et l’assainissement

était relégué au second plan. Pour la ville de Dagana, en matière d’assainissement, le sous-

secteur a accusé des retards importants avec des risques de dégradation des milieux naturels

récepteurs des eaux usées brutes. La situation actuelle est très inquiétante du fait de l’absence

de réseau de collecte des eaux usées.

Dagana est une ville à caractère particulier, en effet son développement et son manque de réseau

d’assainissement n’ont respecté aucune règle de prévision jusque-là établie. Ce pendant les

mesures d’accompagnement n’ont pas très bien été suivies et cela a d’énormes conséquences

sur les conditions de vie des populations autochtones.

Ce projet sur lequel nous avons travaillé en étroite collaboration avec le cabinet TPF-SETICO

et l’ONAS, prend une place importante dans l’amélioration du cadre de vie précaire. Il vise à

élaborer un plan directeur sur la base d’horizons (2020, 2025 et 2035). Ainsi, il permettra aux

acteurs de procéder à la mise en place de systèmes d’assainissement suivant les zones de priorité

et de prévoir les dispositions nécessaires pour une extension dans le moyen et long terme. Ce

sera un outil d’aide à la prise de décision.

Le PDA permet de mieux cerner les attentes des populations de Dagana et leur volonté à

s’investir dans le projet et de proposer des systèmes d’assainissement adéquats.

Nous étudierons ainsi :

Le site (localisation, situation socio-économique, démographique, urbanisme,

caractéristiques physiques) ;

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14

Le diagnostic des ouvrages d’assainissement existants ;

La présentation des systèmes d’évacuation et ceux retenus ;

La planification des travaux des différents systèmes ;

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15

II. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET DU

PROJET

II.1. Présentation de la zone d’étude

Située entre 15°30 de longitude Ouest et 16°30 de latitude Nord, la ville de Dagana est bâtie

sur la rive gauche du fleuve Sénégal, dans sa moyenne vallée et dans sa section à navigation

permanente. La commune se trouve à 130 km de Saint-Louis et 395 km de Dakar. Elle est le

chef-lieu du département du même nom et appartient à la région de Saint-Louis.

La population de la ville de Dagana est passée de 10171 habitants en 1976 (premier recensement

général) à 15742 en 1988 (deuxième recensement général), soit un taux d’accroissement moyen

annuel de 3,6%. Les effectifs sont passés à 17968 habitants lors du recensement de 2002, soit

un taux d’accroissement moyen annuel de 2,8% (ANSD, 2002)

Le département de Dagana est limité au nord-est et au nord-ouest par la frontière naturelle entre

le Sénégal et la Mauritanie qu’est le fleuve Sénégal, à l’ouest par le département de Saint-Louis,

à l’est par le département de Podor et au sud par les départements de Louga et Linguère.

La position de la ville en fait une zone de contact entre les pays wolof, toucouleur, maure et

peulh.

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Figure 1:Carte de situation de la ville de Dagana

II.2. Présentation du projet

Cette étude s’inscrit dans le cadre de l’Elaboration du Plan Directeur d’Assainissement des eaux

usées de la ville de Dagana (Sénégal) qui définit un plan pluriannuel et hiérarchisé d’actions

destinées à améliorer la connaissance, la gestion et le fonctionnement du système

d’assainissement des eaux usées, il comprend le réseau et la station de traitement. Il vise ainsi

à protéger les milieux aquatiques et préserver les usages par amélioration de l’efficacité du

système d’assainissement dans sa globalité, en réduisant les rejets de pollution dans le milieu

naturel et en cherchant à garantir son efficacité dans la durée (DPIAE, 2016). Il vise également

à optimiser les coûts d’exploitation.

Ce projet vise à concrétiser et à consolider les efforts consentis par le gouvernement en

matière d’amélioration des conditions de vie des populations et de développement des

infrastructures d'assainissement des agglomérations urbaines. En effet, la ville de Dagana ne

dispose pas d’un système approprié, efficace pour la gestion des eaux usées.

L’élaboration d’un Plan Directeur d’Assainissement des eaux usées a été décidée par l’ONAS.

Le Cabinet TPF-SETICO a été retenu pour l’étude conformément à la législation développée

dans les termes de référence, comprenant les missions suivantes :

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

17

Mission 1 : travaux de reconnaissance du site et de collecte des données ;

Mission 2 : élaboration du PDA des eaux usées ;

Mission 3 : études d’Avant-Projet Détaillée.

La mission 1 consiste à faire un diagnostic de la situation actuelle en matière d’assainissement

des eaux usées en premier lieu. En second lieu, de collecter toutes les données nécessaires pour

la réalisation de l’étude. Il s’agit ici de faire un recueil de l’ensemble des données existantes et

une analyse critique des données existantes. A l’issue de ces analyses, une synthèse de données

et études disponibles seront faites afin de ressortir les intérêts et les insuffisances pour la suite

de l’étude.

L’objectif global du stage pour l’entreprise (mission 2) est de contribuer à l’élaboration du Plan

directeur d’assainissement des eaux usées de la ville de Dagana afin de doter à cette ville un

document de planification des travaux en matière d’assainissement pour les 15 prochaines

années.

L’entreprise attend du stagiaire à participer à ;

Traiter et analyser les données collectées;

Proposer des solutions d’assainissement des eaux usées;

Proposer un phasage des travaux jusqu’à l’horizon du projet.

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

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18

III. METHODOLOGIE

Le présent rapport est l’aboutissement d’un long processus de collecte, de synthèse et d’analyse

des données de plusieurs provenances et suivant divers procédés. Le souci demeurant d’aboutir

à la synthèse la plus complète des informations requises par le projet pour cette phase, de faire

ainsi les diagnostics, les propositions de systèmes d’assainissement en vue d’une meilleure

définition des stratégies d’assainissement pour la ville, et de planification des travaux suivant

les horizons du projet. Les informations collectées, portent de façon originale sur les questions

soulevées, et proviennent de diverses sources :

Les rapports et documents des Ministères et services techniques ayant en charge les thèmes

présentement abordés ;

Des données recueillies du Web (l’Internet), pour certaines informations particulières

(livres, articles, expériences similaires, expertises, etc.) ;

D’observations et de visites de terrains (localisation des zones d’inondation, de limites des

quartiers, etc.) ; de l’inventaire des infrastructures existantes et leurs types, etc.

Des enquêtes auprès de ménages dans chacun de ces centres urbains concernés, et le

dépouillement et analyses sont présentement exposés. Nous avons respecté (et souvent dépassé)

le taux de sondage de 2 % convenu avec l’ONAS, de même que des enquêtes menées de façon

aléatoire, dans tous les quartiers de chaque localité (ces quartiers figurent dans la carte de

délimitation et localisation des quartiers.

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

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19

III.1. Diagnostic de la situation existante

Cette phase s'attache à collecter les données de bases locales afin de diagnostiquer la situation

de la ville de Dagana, à analyser les données physiques, urbaines et socio-économiques pour

quantifier les variables qui seront déterminantes pour fixer la stratégie d'assainissement à suivre

pour la zone. Des travaux de reconnaissance et de collecte sont donc faits pour une inspection

minutieuse des installations pour déterminer leur état de fonctionnement

Pour le diagnostic fonctionnel de la situation existante, une inspection minutieuse des

installations existantes est faite en vue de déterminer leur état de fonctionnement[AA3]. Une fois

les investigations préliminaires sont réalisées, on aura une vision globale détaillée de la situation

actuelle. Cette étude diagnostic se propose d’atteindre les objectifs suivants :

Collecter l’ensemble des eaux usées produites dans la zone pour les acheminer vers un point

réutilisation ou de décharge ultime ;

Améliorer le cadre de vie, des conditions d’hygiène et environnementales de la zone en

proposant des technologies d’assainissement les mieux approprié;

D’étudier la perception de la population sur les orientations futures visant à les impliquer

dans la gestion des eaux usées;

Les actions spécifiques qui découlent sont les suivantes :

La connaissance générale sur la thématique liée à l’assainissement des eaux usées à Dagana;

L’évaluation des paramètres naturels à prendre en compte dans la conception du système

d’évacuation des eaux usées dans la zone d’étude ;

La caractérisation des futurs usagers de la zone d’étude. Cette caractérisation devra ressortir

les aspects socio-économiques, l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement de la

zone;

Ces objectifs permettront de :

Proposer une structure d’ensemble cohérent et fonctionnel ;

Faciliter une bonne mobilité urbaine et de faire de Dagana un cadre assaini et agréable à

vivre ;

Un tel programme d’activités, ne peut être mis en œuvre que sur la base d’une méthodologie

réaliste compte tenu du temps imparti à cette étude.

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

20

III.2. Méthodes de choix des systèmes ou variantes d’assainissement

Le choix d’une solution d’assainissement adéquate et adaptée au contexte d’une localité est

complexe. L’assainissement des eaux usées relève de nombreux domaines (technique,

sociologique, politique, foncier, financier, etc.) et dépend de multiples critères (topographie,

géologie, densité urbaine, demande des usagers, consommation d’eau...). Dans ce cadre, ce plan

directeur a pour but d’accompagner les décideurs de la ville de Dagana et techniciens dans le

choix des technologies d’assainissement les mieux adaptées pour leur localité. Pour l’atteinte

de cet objectif de choix de systèmes les mieux adaptés, nous avons utilisé :

le Guide méthodologique No4 << choisir des solutions techniques adaptées pour

l’assainissement liquide >> édité dans le cadre des Stratégies Municipales Concertées

(SMC), un programme coordonné par le Partenariat pour le Développement Municipal

(PDM) et le programme Solidarité Eau (pS-Eau).Ce guide se focalise sur le cheminement à

suivre pour choisir une technologie d’assainissement. Il n’est donc pas un guide technique

à proprement parler. Le choix des solutions techniques se fait selon trois (03) étapes qui

sont : (1) la caractérisation de la localité en termes d’assainissement, (2) l’identification de

la ou les filières d’assainissement les plus appropriées, (3) le choix des technologies

d’assainissement.

Le Compendium des systèmes et technologies d’assainissement édité par <<eawag>> qui

identifie les options technologiques spécifiques. Il évalue la faisabilité de services combinés

dans le but de formuler ou de concevoir un plan complet de services d’assainissement

environnemental urbain. Le guide est divisé en deux parties : les systèmes d’assainissement

et la description de leur utilisation. Ce guide nous permet de bien identifier la technologie

qui nous intéresse jusqu’à identifier les systèmes ou technologies qui pourraient qui

pourraient être appropriés pour d’autres investigations.

Le guide <<Eau et Assainissement pour tous No 7>> qui est une solution mise en œuvre

depuis plusieurs décennies sur les cinq continents, selon des options technologiques et des

modes de gestion différents, dans des contextes et à des échelles très variés.

III.2.1. Caractérisation de la localité en terme d’assainissement

Cette étape vise à connaître les pratiques des usagers ainsi que les problèmes et les contraintes

associés aux différents quartiers et à identifier les zones homogènes en termes d’assainissement

au sein de la localité. Les multiples solutions technologiques d’assainissement existantes sont

adaptées chacune à un contexte spécifique du point de vue :

1. Physique :

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

21

Pour ce critère, les trois (03) aspects en jeu sont: le type de sol, le niveau de la nappe et la

topographie du terrain :

Le type de sol pour avoir une idée sur l’infiltration des eaux usées et des excrétas dans le sol ;

si le sol est rocheux ou pas pour voir si les travaux de terrassement sont possibles pour construire

des toilettes ou enterrer les tuyaux.

Une étude géotechnique est faite pour déterminer l’aptitude du sol à l’assainissement

Les tests d’infiltration ont été confiés au Cabinet LABOSOL, un laboratoire spécialisé dans le

domaine de la géotechnique.

Pour l'évaluation de l'aptitude des sols à l'assainissement, il s'agit de déterminer la perméabilité

(ou vitesse d'infiltration de l'eau dans le sol). Il existe plusieurs méthodes de terrain dont celle

de Porchet, de Muntz etc. Cependant, pour des sols meubles de faible cohésion, la méthode de

Porchet est la plus conseillée. En vue de la confection de la carte d'aptitude des sols, 10 tests de

perméabilité ont été réalisés par la méthode Porchet au niveau de la ville dont :

01 test au niveau de chaque quartiers et ;

02 tests au niveau du site d’implantation de la station d'épuration.

Mode opératoire de l’essai Porchet

Pour la réalisation des tests, le mode opératoire suivant a été adopté.

On creuse des trous jusqu'à une profondeur de 1.5 m. Le diamètre est de 90 cm sur la première

moitié du trou (0,75 m) et de 60 cm sur la seconde moitié du trou (vers le fond). On enlève tous

les matériaux d'excavation du fond du trou, ensuite on met 5 cm de matériaux grossiers avant

la mise en eau pour éviter l'affouillement du fond. Enfin la fixation sur la paroi d'une règle

graduée précède la mise en saturation, avec précaution des sols au niveau de chaque trou

pendant au moins quatre heures.

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

22

Figure 2:Trou test de perméabilité

Mesures

Si l'eau demeure dans le trou après la période de pré-saturation. On ajuste la hauteur de l'eau à

30 cm. On mesure ensuite la baisse du niveau d'eau toutes les 5 minutes pendant 30 minutes.

On continue l'essai jusqu'à ce que la dernière lecture cumulée pendant 30 minutes soit identique

à la précédente ou alors après 4 heures.

S'il ne reste plus d'eau dans le trou : on mesure la baisse du niveau d'eau toutes les 5 minutes et

on ajuste la hauteur à 30 cm après 30 minutes de lecture par ajout de l'eau manquante. On

continue l'essai jusqu'à ce que la dernière lecture cumulée pendant 30 minutes soit identique à

la précédente ou alors après 4 heures. On arrête l’essai, si pour deux prises de 30 minutes

successives, les baisses de niveau sont sensiblement égales ou au bout de quatre heures de

mesures.

Le niveau de la nappe phréatique nous renseigne sur les risques de pollution ;

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

23

La topographie donne des informations sur la pente de la zone, si l’écoulement gravitaire

est favorable pour transporter les produits d’assainissement.

2. Urbain

La densité de la population, la surface disponible et le statut du foncier sont les aspects à tenir

en compte pour ce critère de choix.

La densité de la population permet de voir si les technologies d’assainissement sont

adaptées ou pas;

La surface disponible est l’un des aspects pour le choix de technologie, elle indique la

possibilité ou non de mettre en place un système non-collectif ;

Le statut foncier nous renseigne sur le caractère loti ou non de la zone. Les informations sur

le statut foncier de la cité, sont obtenues avec le ministère de l’urbanisme ou le cadastre.

3. Socio-économique

Ce critère nous informe sur la consommation en eau, la capacité de financement des populations

et les compétences techniques locales disponibles pour la mise en place d’un système

d’assainissement.

La consommation en eau donne une idée sur la production des eaux usées

Dans le cadre d’une étude d’assainissement, le point clé pour déterminer de manière correcte la

quantité d’eaux usées à l’horizon du projet, est la juste estimation de la quantité d’eau

consommée prévue. Pour faire une estimation correcte il faut tenir compte :

La situation générale de l’alimentation en eau ;

Le développement actuel et programmé des infrastructures concernant la

couverture, le taux de branchement, etc.

Les ressources disponibles en quantité et en qualité ;

Le développement de la consommation réelle et détectée ;

Les habitudes liées à l’utilisation d’eau et leurs changements ;

Les changements globaux du niveau de vie ;

Les décisions politiques et stratégiques de l’alimentation en eau ;

Les intérêts des différents participants dans le domaine de l’eau ;

Les changements prévus, possible ou possible de tarification, etc.

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

24

En tenant compte des différents facteurs qui influent sur la consommation en eau et les

informations disponibles, il est extrêmement difficile de prévoir la consommation exacte des

prochaines années.

La capacité locale d’investissement donne des informations sur les montants que les

populations sont prêtes à investir dans un projet d’assainissement, elle varie en fonction de

la filière choisie;

Les compétences techniques locales font allusion à la disponibilité de l’expertise nécessaire

pour la mise en place du système d’assainissement choisi.

Pour les critères socio-économiques, une enquête a été effectuée afin d’avoir une idée sur la

consommation en eau, sur la capacité locale d’investissement et sur les compétences techniques

locales.

4. Analyse du groupe enquêté et volonté de payer

Caractéristiques du groupe enquêté :Les enquêtes sont menées de façon aléatoires dans tous les

quartiers. Le traitement des données est fait par Analyse Factorielles des Correspondances

Multiples (AFCM). Les tableaux des données brutes et les résultats d’AFCM sont présentées

en annexe no 4.

L'enquête menée, qui vise à saisir les perceptions des populations enquêtées, doit être

considérée davantage comme une analyse qualitative visant à établir quelques références de

base et des normes globales. Nous avons privilégié un questionnaire plus détaillé et des

discussions plus approfondies avec les ménages. Le nombre de ménages sondé est de 37

ménages, ce qui représente une population de 470 personnes et 71 actifs[AA4].

La grande diversité des ménages permet de cerner la gamme des pratiques liées à

l'assainissement

Assainissement et niveau de la dépense :

Les ménages portent une attention particulière à l'assainissement. Les dépenses engagées aussi

bien pour investir dans la réalisation des fosses que pour assurer leur entretien, par des curages

annuels, constituent des indicateurs des efforts consentis pour gérer, selon leurs moyens, les

questions d'assainissement.

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Dans notre méthodologie, nous avons synthétisé ces critères de choix de variantes présentés ci-

dessus sous forme de tableau. Ce tableau résume les critères de choix et les sources

bibliographiques.

Tableau 1: Critères de choix des systèmes ou variantes d'assainissement

Critères Sources

Physiques

Type de sol Étude géologique de la ville

Niveau de la nappe

Topographie Plan topographique de la zone

Urbains

Densité de la population Rapport d’enquête socio-

économique de la ville de Dagana

Surface disponible

Statut foncier Ministère de l’urbanisme

Socio-

économiques

Consommation en eau Rapport d’enquête socio-

économique de la ville de Dagana

Compétences techniques locales ONAS

Capacité locale d'investissement

Source : (Jacques Monvois, 2010)

III.2.2. Critères d’identifier d’une filière d’assainissement pour chaque zone identifiée

Cette approche simplifiée s’appuie sur un nombre limité de critères déjà renseignés à l’étape

précédente, et qui doivent être satisfaits pour qu’une filière donnée soit éligible. On peut

procéder donc par élimination. Par exemple, si une zone présente une faible consommation en

eau, la filière d’assainissement collectif n’est pas envisageable. De même, si l’habitat est dense

et qu’il n’y a pas d’espace pour construire la fosse d’une latrine à domicile, la filière

d’assainissement non collectif n’est pas adaptée. Il peut néanmoins arriver, selon cette approche

simplifiée de la Figure 2, que plusieurs filières soient éligibles sur une même zone. Ce genre de

situation n’a rien d’exceptionnel et est même relativement courant. Dans un tel cas, une seconde

approche qualitative est proposée décrivant les atouts et contraintes de chaque filière à partir

des indicateurs déjà renseignés à l’étape précédente.

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Filière d’assainissement non-collectif

Filière d’assainissement semi-collectif

Filière d’assainissement collectif

Figure 3:Schéma simplifié pour le choix des filières d’assainissement

En fin de compte, pour remplir les critères de choix d’assainissement de la ville de Dagana

suivant les cas énumérés ci-dessus nous devons avoir pour :

Filière d'assainissement non -collectif

possible uniquement si: un espace suffisant (>2m2) est disponible dans la parcelle

Filière d'assainissemnt semi-

collectif

Non-collectif pour excréta+mini-réseau

toutes eaux après décantation ou mini-

réseau toutes eaux après décantation

Possible uniquement si:

-un espace suffisant (>2m2)

-consommation moyenne >40l/j/hab.

-capacité d'investissement >300 €/ménage

Mini-réseau toutes eaux

Possible si:

-forte consommation d'eau >50l/j/hab.

-forte capacité d'investissement >300

€/ménage

Filière d'assainissement collectif

possible uniquement si:

-forte consommation d'eau >50l/j/hab.

-forte capacité d'investissement >300

€/ménage

-pente naturelle suffisante: >1%

-compétence locale élevée en gestion

technique et financière

Quelle filière d’assainissement choisir ?

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

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1ère cas : si nous avons de l’espace disponible supérieur à 2 m2 au niveau des ménages, notre

choix peut se porter sur la filière d’assainissement non-collectif ;

2ième cas : la filière d’assainissement semi-collectif avec les mini réseaux décantés est la mieux

adaptée pour un espace suffisant (>2 m2), une consommation en eau de moyenne à forte

supérieure à 40 l/j et une forte capacité d’investissement public ou du quartier supérieure à

200.000 FCFA/ménage.

3ième cas : s’il y a une forte consommation en eau >50 l/j et une forte capacité d’investissement

public ou du quartier >200.000 FCFA/ménage alors la filière d’assainissement la mieux adaptée

est le semi-collectif avec les mini réseaux toutes eaux;

4ième cas : on choisit la filière d’assainissement collectif si on a une forte consommation en eau

supérieure à 50 l/j, une pente suffisante supérieure à 1%, une forte capacité d’investissement

public ou du quartier supérieure à 200.000 FCFA/ménage et des compétences techniques et

financières élevées.

III.2.3. Choix des solutions technologiques adaptées

Chaque solution technique présente des caractéristiques qui lui sont propres, ainsi que des

contraintes et des atouts. Une démarche de choix consiste à apprécier, pour une zone donnée,

dans quelle mesure les caractéristiques d’une solution technique sont en adéquation avec la

configuration et les contraintes de la zone considérée. Il s’agit au final d’apprécier si une

solution technique est faisable ou non dans une zone donnée. Une solution technologique est

envisageable si elle correspond à la demande locale, et si les moyens financiers pour sa

construction et les compétences techniques et de gestion pour son fonctionnement sont

disponibles. La démarche retenue dans ce guide consiste à appuyer le projeteur pour mesurer la

faisabilité des différentes solutions techniques assainissement en renseignant pour chacune

d’entre elles une série de critères de faisabilité.

III.2.3.1. Définition de quelques termes

Les termes suivants nous permettent de mieux utiliser le guide pour faire un bon choix de

systèmes d’assainissement.

Produit

Les produits sont des matières aussi appelées « déchets » ou « ressources ». Certains produits

sont générés directement par l’homme (ex. urine et fèces), d’autres sont requis dans le

fonctionnement des technologies (ex. eau pour évacuer les excréta à travers le réseau d’égout),

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ou générés du fait du fonctionnement, du stockage ou du traitement (ex. boues de vidange).

Pour la conception d’un système d’assainissement robuste, il est nécessaire de définir tous les

produits entrants (influents) ou sortants (effluent) de chaque technologie du système

d’assainissement. Les produits référencés dans ce texte sont décrits ci-dessous.

Groupe fonctionnel

Un groupe fonctionnel est un regroupement de technologies assurant la même fonction. On

définit cinq (05) groupes fonctionnels à partir desquels les technologies utilisées pour concevoir

un système peuvent être choisies. Ce n’est pas nécessaire qu’un produit passe à travers une

technologie de chaque groupe fonctionnel ; cependant, l’ordre des groupes fonctionnels doit

être habituellement maintenu. Aussi, chaque groupe fonctionnel a une couleur distinctive; les

technologies d’un groupe fonctionnel donné sont de même couleur pour les rendre plus

facilement identifiables. Les cinq (05) technologies de groupe fonctionnel sont l’interface

utilisateur, la collecte et le stockage/traitement, le transport, le traitement (semi) centralisé et

l’utilisation et ou la mise en décharge :

L’interface utilisateur : décrit le type de toilette, du piédestal, de cuvette, ou d'urinoir en

contact avec l'utilisateur ; c'est la manière dont l’utilisateur a accès au système

d'assainissement ;

La collecte et le stockage/traitement : décrit les voies de collecte, de stockage et parfois

de traitement des produits qui sont générés à l'interface utilisateur.

Le transport : décrit le transport des produits d'un groupe fonctionnel à l'autre.

Le traitement (semi) centralisé : se rapporte aux technologies de traitement qui sont

généralement appropriées pour de grands groupes d'utilisateurs (c.-à-d. ménages multiples).

Utilisation et ou mise en décharge : se rapporte aux méthodes pour lesquelles les produits

sont finalement restitués à l'environnement, en tant que ressources utiles ou matériaux à

risques réduits.

III.2.3.2. Les types de toilettes

La situation de l’assainissement de Dagana (Figure 2) nous montre que la plus par des toilettes

utilisées sont équipées de fosses qui ne respectent aucune norme d’assainissement. Surtout dans

les secteur 1 et 2, une réfection totale de ces installation répondrait au norme d’hygiène. En plus

de la température moyenne de la ville qui peut atteindre 45oC les pendant la période la plus

chaude, de la pluviométrie moyenne annuelle (336 mm), du fait que certains utilisateurs

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

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utilisent en position assise et d’autres accroupis (avec toujours utilisation d’eau pour le

nettoyage) et de la volonté des ménages à payer les redevances.

III.2.3.3. Collecte et stockage/traitement des effluents

Dans la quasi-totalité des ménages à Dagana, c’est les latrines traditionnelles qui assurent la

collecte et le stockage des eaux noires. D’après les enquêtes, ces latrines ne respectent pas les

normes d’hygiène exigées. C’est la technologie d’assainissement la plus utilisées. Les excréta

et les matériaux de nettoyage anal (eau) sont déposés dans une fosse. Maçonner la fosse

l'empêche de s'effondrer et fournit un appui à la superstructure. A Dagana, la fréquence

d’évacuation des boues peut atteindre 5 fois par an, ce qui n’est pas économique pour les

ménages.

III.2.3.4. Transport

Le transport des produits du groupe fonctionnel (Collecte et stockage) au groupe fonctionnel

(traitement) sera assuré pour :

Le système non collectif

Ce type de transport se réfère à différents moyens par lesquels les personnes peuvent

manuellement vidanger et/ou transporter des boues et des eaux usées.

Le système semi-collectif

Cette technologie est un réseau de petit diamètre transportant des eaux usées sans solide ou

prétraitées (tel que l'effluent d’une fosse septique) à une station de traitement ou à un point

de rejet au milieu naturel. Des égouts sans solide se réfèrent également à un égout gravitaire

à décantation, de faible calibre, de petit diamètre, de catégorie de gravité variable, ou

d’effluents de fosse septique.

Le système collectif

Le réseau d'égout gravitaire conventionnel est conçu avec plusieurs branches. Typiquement,

le réseau est subdivisé en réseaux primaires (l'égout principal le long des routes principales),

secondaires, et tertiaires (réseau au niveau ménage et voisinage).

III.2.3.5. Site d’implantation de la STEP et du STBV

Le site identifié représente une superficie de 16 ha à l’intérieur duquel seront placés la STEP et

la STBV. Le site se trouve à la sortie sud-ouest de la ville. La figure suivante permet de situer

le site d’accueil de la STEP

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

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Figure 4:Site d'implantation de la STEP

III.2.3.6. Justification du site d’implantation de station de pompage

La topographie de la ville de Dagana est assez plate en d’autres termes la pente de la zone varie

entre 0.3 et 0.7%. Le système collectif est proposé dans les quartiers de Diamaguène et Médina.

Pour les quartiers de Kao Dagana et Santhiaba où on a proposé système semi-collectif. Une

station de relevage des eaux peut-être envisagé pour permettre l’écoulement gravitaire des eaux

usées issues des deux systèmes vers une station de traitement ou un milieu récepteur . Les

pompes centrifuges seront utilisées pour assurer ce rôle.

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Figure 5:Site d'implantation de la station de pompage

III.3. Planification des travaux

La planification des travaux est faite par horizon correspondant aux travaux à réaliser à court

terme, moyen terme ou long terme.

Horizon 2020 : travaux à court terme ;

Horizon 2025 : travaux à moyen terme ;

Horizon 2030 : travaux à long terme.

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IV. RESULTATS ET DISCUSSIONS

IV.1. Bilan diagnostic

IV.1.1. Situation de l’assainissement des eaux usées

La ville rencontre d’énormes difficultés dans la gestion des eaux usées. Certaines rues des

secteurs 1 connaissent encore des difficultés dues à la stagnation d’eaux pluviales, ce qui

impacte dans la gestion des eaux usées. L’accès à ces endroits est très difficile et la putréfaction

des eaux combinée à la pullulation prolifération des moustiques pose de sérieux problèmes de

santé publique (paludisme). Il n’existe pas de système d’évacuation des eaux usées dans la

commune. Celles-ci sont déversées dans les rues alors que les eaux de vannes sont gérées en

fosses septiques (83,3 % des ménages) comme indique la figure 3.a figure suivante [AA5]:

Figure 6:Système d’évacuation des eaux usées

Source : (PIC, 2011)

La ville ne dispose pas une filière de gestion des boues de vidange. La vidange des fosses est

assurée par la mairie à raison de 3500 F CFA le service. Ce prix jugé trop cher par les

populations explique en partie l’utilisation de moyens non légaux tels que les fosses de vidange

qui sont laissés à l’air libre le temps de l’évaporation de l’eau pour ensuite être ensevelies avec

tous les risques environnementaux induits (PIC, 2011)

Par contre dans son programme d’investissement Communal, la municipalité prévoit les

29.31% de ses investissements dans le secteur de l’hygiène, assainissement et gestion de

l’environnement.

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(SENEGAL)

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La plupart des fosses septiques ne sont pas implantées à l’intérieur des concessions causant

ainsi de nombreuses nuisances. 30% des ménages du secteur 5 utilisent encore des trous pour

évacuer leurs eaux usées et de vannes. La plupart de ces fosses se trouvent à l’extérieur des

concessions comme la montre la figure 4. Ces fosses ne sont pas aussi munies de tuyaux de

refoulement du biogaz formé par fermentation des déchets organiques, leurs dimensions sont

improportionnelles à la taille de la famille et à la consommation moyenne quotidienne. Leur

fond n’est pas étanche, ce qui peut entrainer dans certaines zones le risque de pollution de la

nappe L’utilisation superficielle. de fosses septiques n’obéit pas souvent aux normes techniques

[AA6]suivantes :

se trouver à l’intérieur des concessions ;

être munies de tuyaux de refoulement du biogaz formé par la fermentation des déchets

organiques ;

avoir des dimensions proportionnelles à la taille de la famille et à la consommation

moyenne quotidienne ;

être cimentées du fond pour éviter la pollution de la nappe superficielle, principale source d’eau

des puits.

A cet effet il peut y avoir des risques sanitaires sur les populations et surLe non-respect de ces

normes constitue un risque et un danger pour la santé des populations et pour l’environnement

dans la commune. Parmi ces problèmes on peut citer :

La pollution de la nappe phréatique captée par des puits utilisés par beaucoup de

ménages ; [AA7]

La présence des fosses septiques sur la voie publique,

La corrosion des matériaux utilisés lors de la construction des fosses septiques due au

non refoulement du biogaz avec risque d’affaissement de la dalle.

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

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Figure 7:Exemple d'ouvrage d'assainissement identifié dans la zone d'étude

Au-delà de l’inexistence d’une filière de gestion des boues de vidange, l’exposition de la ville

à l’inondation favorise le remplissage rapide des fosses en période d’hivernale avec l’infiltration

des eaux de pluies. La résultante demeure l’augmentation des fréquences de vidange manuelle

ou mécanique induisant des coûts supplémentaires d’entretien des fosses et une détérioration

progressive du cadre vie et des conditions sanitaires des ménages exposés au péril fécal.

IV.1.2. Ouvrages d’assainissement existants

Le système individuel (latrines avec fosse ou puisards) est largement utilisé. La plupart des

habitations dispose de latrines qui sont généralement munies d’une fosse septique non étanche.

Toutefois quelques fosses disposent d’une aération. Un programme de latrinisation, soutenu par

ENDA Tiers Monde, a permis de doter de nombreux ménages de latrines, comprenant souvent

une fosse septique ventilée et un puisard d’infiltration.

Tableau 2: Différents types de WC

Turc Faïence

Cuvette Edicule publique

Latrines améliorées

Latrines traditionnelles

T. Faïence + Cuvette

Pourcentage 59 % 3 3 11 16 8

Source : (TPF-SETICO, 2017)

Les latrines disposant de fosses sèches sommaires comportent parfois un puisard d’infiltration,

en particulier lorsqu’elles sont de taille réduite. Le dimensionnement des fosses est adapté au

nombre d’usagers. De ce fait, elles sont creusées à des profondeurs très variables et

dimensionnées pour une durée de vie pouvant aller d’1 à 5 ans. Les eaux de toilette sont

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

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généralement traitées à la parcelle (fosse ou puisard). Environ 57 % des familles utilisent une

fosse pour évacuer les eaux de toilette contre 35 % pour un puits perdu.

IV.1.3. Vidange des fosses et décharge

La vidange des fosses domestiques s’effectue à l’aide d’un camion hydrocureur appartenant à

un privé. Ces effluents sont déversés de façon anarchique dans les champs situés à la périphérie

de la ville. Les fosses sont curées 1 à 5 fois par an (GPG, 2001). Le coût de ces prestations

s’élève à 10.000 F CFA. Toutefois, dans certains quartiers inaccessibles ou à faibles revenus,

les populations déversent le contenu des fosses dans des excavations.

IV.2. Les données de base de la ville de Dagana

Les données de base ont été collectées et documentées dans le cadre des travaux de

reconnaissance et collecte de données. C’est les données les plus importantes et plus

caractéristiques pour l'étude de plan directeur d'assainissement (PDA). Ce document fait un état

des lieux de l’assainissement et propose des orientations par le biais de variantes ou scénarios.

Chaque scénario fait l’objet d’une critique basée sur des critères physiques, urbains et socio-

économiques afin de retenir un ensemble de scénarios. Dans la suite, nous allons présenter les

résultats de ces critères obtenus à la phase préliminaire de l’étude.

IV.2.1. Les données physiques

IV.2.1.1. Température

La température moyenne annuelle est élevée à Dagana comme dans l’ensemble de la vallée et

peu atteindre même 45°C en période. Les maximas sont observés en hivernage et les minimas

entre novembre et février. Les variations de températures sont liées aux saisons et

particulièrement aux précipitations qui constituent un facteur adoucissant. Les amplitudes

diurnes sont très importantes avec une fluctuation du simple ou double (de 8,6°C à 16,6°C).

IV.2.1.2. Pluviométrie

Dagana, comme dans toute la basse et moyenne vallée, connaît un régime pluviométrique

aléatoire et perturbé depuis plus de deux décennies. Les conditions climatiques demeurent

incertaines et sont caractérisées par une pluviométrie inférieure à 250 mm. De plus, la durée

de la saison des pluies est inférieure à 60 jours. La saison des pluies se raccourcit selon que l’on

se dirige vers le Nord ; elle dure ainsi 3 mois dans la basse vallée (juillet à septembre). Ainsi,

dans la période 1931-1960, leur hauteur moyenne annuelle atteint 537 mm à Matam, puis

s’abaisse à 336 mm à Dagana. Le maximum se situe en août dans toutes les stations de la vallée.

Cette irrégularité affecte la durée, l’intensité et la quantité des pluies tombées. Il faut cependant

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

36

noter que les variations des hauteurs annuelles se manifestent différemment d’un secteur à

l’autre de la vallée. En effet, une année n’est pas partout déficitaire ou excédentaire.

IV.2.1.3. Les types de sols

Le site est généralement bas[AA8] et les variations d’altitude très faibles. La commune est

implantée sur les levées de terre situées le long du fleuve. Les pentes de terrain varient entre

0.3 et 0.7% Les levées sont surtout constituées de sable fin et de limons bien compactés. Les

terres de cuvettes qui bordent la ville du côté du fleuve sont constituées par des sols

hydromorphes qui forment les casiers rizicoles, permettant ainsi le développement de la culture

irriguée sur la cuvette de Dagana vaste de 3200ha.

Les autres terres situées à proximité de la ville sont de types ferrugineux tropicaux sableux (le

Diéri). Les sols du Diéri situés au sud sont de type sablonneux et occupent près de 80% du

périmètre communal. Ces sols fragiles et meubles sont très perméables. Les terres du Diéri sont

constitués de dunes et sont principalement le lieu des cultures hivernales (mil, arachide,

niébé…). Elles sont utilisées en culture sous pluie ou sont recouvertes de broussailles. Ainsi au

niveau de la commune de Dagana, on trouve deux grands ensembles de sol : le Walo et le Diéri.

Au nord et à l’ouest, on retrouve les sols du Walo, riches en argile : les Hollaldé, les Faux

Hollaldé et les Fondé ;

les Hollaldé qui sont des sols argileux avec 60 % d’argile ;

les Faux Hollaldé sont des sols argileux;

et les Fondé qui sont des sols sableux.

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

37

Figure 8:Cartographie type de sol (TPF-SETICO, 2017)

IV.2.1.32. Hydrogéologie

Dagana est traversé par les formations géologiques aquifères suivantes :

les alluvions quaternaires ;

le continental terminal constitué par les formations Eocène (tertiaire) et maestrichtienne

(secondaire).

La profondeur de la nappe phréatique dépasse les 5 mètres. Elle atteint les 15 mètres dans

certaines zones, surtout au centre (Diamaguène). On note généralement une présence d’eau

salée dans toutes ces formations, à l’exception d’une faible épaisseur d’eau douce qui existe

parfois dans les alluvions. Deux facteurs sont responsables de la salinité des nappes : la variation

des lignes de rivage au quaternaire et la morphologie du lit mineur du fleuve Sénégal. Les

variations des lignes de rivage durant le quaternaire ont joué un rôle prépondérant. Le niveau

de la mer était environ de 130 m plus bas qu’actuellement. Les nappes se sont progressivement

vidées et les transgressions qui ont suivi ont apporté l’eau de la mer qui a pu facilement envahir

les acquières. A Dagana, le lit mineur se trouve à plusieurs mètres au-dessous du niveau de la

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(SENEGAL)

38

mer. Cela implique l’incursion du biseau salé en période de basses eaux. Ce phénomène a été

stoppé avec la construction du barrage de Diama à 23 km en amont de Saint-Louis.

IV.2.1.4. La topographie

La ville s'étend essentiellement sur un terrain plat et horizontal. Certaines rues ont, cependant,

une légère pente (entre 0.3 et 0.7%), favorisant par endroits la création de dépressions locales.

Au nord, la limite de la ville est en partie le fleuve Sénégal et pour une autre partie un canal

d’irrigation. Le fleuve devrait théoriquement drainer les eaux de pluie, mais les digues élevées

du canal empêchent les eaux de parvenir au lit.

Figure 9:Cartographie de la topographie de Dagana (TPF-SETICO, 2017)

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

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IV.2.1.5. Tests d’infiltrationLes tests d’infiltration ont été confiés au Cabinet LABOSOL,

un laboratoire spécialisé dans le domaine de la géotechnique.

Pour l'évaluation de l'aptitude des sols à l'assainissement, il s'agit de déterminer la perméabilité

(ou vitesse d'infiltration de l'eau dans le sol) de ceux-ci. Il existe plusieurs méthodes de terrain

dont celle de Porchet, de Muntz etc. Cependant, pour des sols meubles de faible cohésion, la

méthode de Porchet est la plus conseillLes résultats des tests d’infiltration par la méthode de

Porchet sont donnés par le tableau 3

Tableau 3:Résultats test de perméabilité

Echantillons Type de sol à la

profondeur de l'essai

Capacité d'infiltration

(l/m2/j

Coefficient de

perméabilité (m/s)

E1 Sable fin 90,43 2,83.10-5

E2 Sable fin 96,62 3,02.10-5

E3 Sable fin 98,58 3,08.10-5

E4 Sable fin 92,91 2,91.10-5

E5 Sable fin 93,42 2,92.10-5

E.STEP 1 Sable argileux très faible très faible

E.STEP 2 Argile très faible très faible

Source : (LABOSOL, 2016)

Ce tableau nous montre le caractère des résultats au niveau des quartiers sont représentatifs de

la nature du sol sur toute l'étendue de la ville de Dagana. Pour les bas-fonds par contre, ils sont

circonscrits dans les points bas des différents bassins versants et la faible valeur relative de la

capacité d'infiltration des sols à ces endroits. Ce sont des zones de sédimentation.

IV.2.2. Caractéristiques urbains

IV.2.2.1. L’évolution de la population

Les projections de population s'appuient sur la population estimée en 2002 à 17.968 habitants

lors du recensement de 2002 (ANSD, 2002). Les effectifs du dernier recensement RGPHAE en

2013 situent la population de Dagana à 21750 habitants, avec un taux d’accroissement de 1,9%.

La méthode de l'accroissement géométrique sera utilisée dans le cadre de notre étude pour

l'estimation des populations aux différents horizons 2020, 2025 et 2030. Cette méthode

s'applique dans le cas d'une ville à population jeune et en pleine croissance démographique et

Dagana, avec 42.9 % des habitants qui sont dans la tranche d'âge de 15 à 29 ans, obéit à cette

considération. Selon cette méthode, le taux d'accroissement est proportionnel à la population

selon la loi suivante:

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(SENEGAL)

40

𝑘𝑥𝑃 =dP

dt

𝑘 =𝑙𝑛𝑃2 − 𝑙𝑛𝑃1

t2 − t1

𝑃𝑛 = 𝑃2𝑒𝑘(𝑡𝑛−𝑡2)

Avec:

P1= Population à l'année: t1 (P1=17.968 habitants, la population de base en 2002)

P2= Population à l'année t2 ;

Pn= Population à l'année tn.

Pour les horizons 2020 et 2025, nous considérons un taux constant de 1.9% et à l'horizon 2030

nous prendrons 2.6% à partir de 2025 (ANSD, 2013).

Tableau 4:Projection de Dagana à l'horizon 2030

Années 2013 2020 2025 2030

Population 21.750 26.124 29.720 33.753

Source : (ANSD, 2013)

IV.2.2.2. Répartition de la population par zone d’habitation

Le tableau suivant présente, pour l’année 2002, la population de la commune et sa répartition

par quartier, ainsi que le nombre de concessions et de ménages.

Tableau 5: Répartition par quartier de la population, des concessions et des ménages de la commune de

Dagana en 2002

Concessions % Ménages % Habitants %

Commune Dagana 1841 2168 17968

Kao Dagana 749 40 859 40 7275 41

Santhiaba 229 12 309 14 2750 15

Diamaguène 242 13 319 15 2609 14

Talbakhlé (Médina

Chérif)

621 34 681 31 5334 30

Source : (SCANDIA, 2000)

Cette répartition est aussi illustrée par la carte suivant.

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(SENEGAL)

41

Figure 10:Cartographie de la répartition des populations en 2002 (TPF-SETICO, 2017)

Cette carte montre qu’on peut remarquer qu’en 2002, les deux quartiers de Kao Dagana et

Santhiaba (aujourd’hui Secteur 1) renfermaient près de 56% de la population. Mais depuis lors,

la taille de la population de ces quartiers n’a dû que peu évoluer, en raison de leur espace réduit

et de leur charge humaine déjà dense. En revanche, l’extension du quartier de Diamaguène

(aujourd’hui Secteur 3) au cours de la décennie en a fait le quartier le plus étendu de la ville et

celui qui a accueilli l’essentiel de l’accroissement de la population. La même remarque peut

être faite à propos de Talbakhlé/Médina Chérif (aujourd’hui Secteur 5). Il s’est donc produit,

sinon une inversion, du moins une évolution significative dans la répartition de la population

selon les quartiers.

IV.2.2.3. L’urbanisme et l’habitat

A ce jour, tous les quartiers sont lotis. Il faut cependant noter l’inexistence d’un système

d’adressage des secteurs créant ainsi d’énormes problèmes de repérage et de respect des

propriétés foncières. Depuis le dernier lotissement de 1996, l’occupation anarchique de l’espace

a diminué mais les capacités d’extension et la multiplication des zones d’habitats réguliers

demeurent la principale préoccupation de la commune. A Dagana, 5% des parcelles ont des

titres fonciers, les autres disposent de permis d’occuper délivrés par la mairie.

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(SENEGAL)

42

Par ailleurs, on note l’inexistence et/ou l’exiguïté de voies de communication. Il n’existe pas de

voirie intérieure bitumée, bref, on note une très faible mise en place de Voies et Réseaux Divers

(VRD) en vue d’assurer un cadre de vie sain. Cette situation est rendue plus difficile par

l’inexistence d’instruments et d’outils actualisés de planification urbaine. La commune ne

dispose ni de Plan d’Urbanisme de Référence (PUR) ni de Plan Directeur d’Urbanisme (PDU).

Il s’y ajoute que l’urbanisme, en tant que compétence transférée, est réduit à sa plus simple

expression dans la mesure où la mairie n’est pas toujours sollicitée pour la délivrance des

autorisations de construire.

En ce qui concerne l’habitat, le contexte est marqué par une demande de plus en forte de

parcelles à usage d’habitation. La construction en dur est solidement ancrée dans les mœurs

locales. Le type d’habitat dominant est l’habitat moderne comme le laissent apparaître les

statistiques suivantes (PIC, 2011).

Tableau 6:Les types d'habitation

Type

d'habitat

Kao Dagana Santhiaba Diamaguène Médina

Effectif % Effectif % Effectif % Effectif %

Ciment 34 87 53 98,1 54 87,1 31 83,8

Banco 1 2,6 1 1,9 7 11,3 5 13,5

Paille 3 7,7 0 0 1 1,6 1 2,7

Autres 1 2,6 0 0 0 0 0 0

Total 39 100 54 100 62 100 37 100

Source : (PIC, 2011)

L’évolution de l’assainissement dans la ville de Dagana a été étudiée sur la base des taux actuels

d’urbanisation de la ville. Ces taux ont été évalués à partir des plans actuels de la ville avec

délimitation des quartiers et indication des superficies occupées. Une hypothèse de l’évolution

des taux d’urbanisation a été ensuite établie sur la base des plans de lotissement.

A signaler que la ville de Dagana ne dispose pas pour le moment de plan directeur d’urbanisme

sur les périodes couvrant 2016 et 2030. C’est la raison pour laquelle l’étude de l’extension de

la ville s’est basée essentiellement sur les plans de lotissement.

Cette évolution tient compte des possibilités de densification des quartiers déjà urbanisés et de

l’extension de l’urbanisation dans les zones moins denses situées dans les périphéries. Comme

hypothèse, on admet que le taux d’urbanisation augmente de 2 à 10 % tous 5 ans.

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

43

Pour Dagana le développement de la ville se fait dans sa partie sud, c’est pourquoi au-delà des

quartiers traditionnels, cette zone pourrait abriter 5 à 20% de la population totale de 2020 à

2030 : 10% en 2020, 15% en 2025 et 20% en 2030.

On considère qu’en 2030, tout l’espace du lotissement prévu par la commune dans cette zone

sera occupé par des habitations et des infrastructures. Toutefois au-delà de 2030, la ville pourrait

s’étendre davantage sur 1 km à partir de la route nationale. En effet, on estime que le reste des

terres est destinée à l’agriculture avec les champs de mil et sorgho actuels et les futurs

périmètres irrigués. Donc en définitive, l’urbanisation se fera sur environ 200 ha.

La population de cette zone pourra être déterminée en considérant la même densité que le

quartier de Diamaguène voisin.

Le tableau suivant donne l’évolution des taux d’urbanisation pour les horizons 2020, 2025 et

2030.

Tableau 7: Taux d’urbanisation pour les horizons 2020, 2025 et 2030

Quartier Superficie (ha)

Taux d'urbanisation en %

2016 2020 2025 2030

1- Diamaguène 133,6 80 85 90 95

2- Santiaba 31,1 70 75 80 85

3- Kao Dagana 19,7 65 75 80 90

4- Médina 124.3 60 70 75 85

5- zone périph Dagana sud 200 10 25 30 35

Source : (TPF-SETICO, 2017)

IV.2.2.4. Densité de la population

Selon l’audit urbain de la commune réalisé en 1999 avec le concours de l’Agence de

Développement Municipal (ADM), la densité brute à l’échelle communale, 64 habitants/ha, est

faible du fait de l’importance des dégagements et des zones marécageuses qui représentent

28,7% de la superficie totale. Elle passe à 112 habitants/ha, si on ne tient compte que des

superficies occupées par l’habitat. Cette densité semi nette est légèrement supérieure à celle

observée dans la commune de Richard-Toll qui est de 104 habitants/ha.

Les densités varient fortement selon les quartiers. Les densités brutes les plus élevées sont

observées à Santhiaba et Kao Dagana avec respectivement 193 et 117 habitants/ha (Secteur 1

aujourd’hui). Il s’agit des anciens quartiers peu vastes où la densité semi nette atteint 286 à

Santhiaba et 143 à Kao Dagana. Diamaguène (Secteurs 2 et 3), le quartier le plus vaste, affiche

une densité brute de 67 habitants/ha, proche de la moyenne de la commune. Les quartiers de

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(SENEGAL)

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Talbakhlé et Médina (Secteur 5) présentent les densités brutes les plus faibles avec

respectivement 27 et 44 habitants/ha.

Densité d’occupation du sol

D’après l’audit urbain de 1999 cité plus haut fournit des données sur la nature de l’occupation

du sol, on constate que :

l’habitat représente 57,2% de la surface urbanisée contre 53,4% à Richard-Toll ;

la grande voirie totalise 6,9% de la superficie urbanisée contre 1,1% à Richard-Toll,

moins structurée ;

la part des équipements est de 6,2% contre 15,8% à Richard-Toll ;

les zones d’activités sont très faibles : 0,6% contre 6,3% à Richard-Toll, centre

industriel ;

à l’échelle du périmètre communal, les superficies occupées par les dégagements et

espaces libres sont importantes et représentent 28,7% de la superficie totale.

Selon l’accroissement de la population d’année en année les densités évoluent aussi suivant

cette dynamique.

Le tableau ci-dessous donne l’évolution des suivant les horizons 2020, 2025 et 2030.

Tableau 8:Evolution des densités suivant les horizons du projet

Quartiers Superficie (ha)

Taux d'urbanisation (%)

Population Densité (habitant/ha)

2020 2025 2030 2020 2025 2030 2020 2025 2030

1- Diamaguène 133,6 85 90 95 3.657 4.161 4.731 27 31 35

2- Santiaba 31,1 75 80 85 3.919 4.458 5.068 126 143 163

3- Médina 124.3 70 75 85 7.837 8.916 10.137 63 72 82

4- Kao Dagana 19,7 75 80 90 10.711 12.185 13.854 544 619 703

5- zone périph Dagana sud

200 25 30 35 2.612 4.458 6.758 13 22 34

Total/Moyenne 28.736 34.178 40.548 56

67 80

Source : (TPF-SETICO, 2017)

Ce tableau nous montre que les densités sont très fortes au niveau des quartiers Santiaba et Kao

Dagana même si la moyenne pour chaque horizon est supérieure à 56 habitants/ha pour toute la

ville. Cela est dû à la fois à l’importance de la population et la faiblesse des superficies occupés

dans ces quartiers. Par contre pour la zone périphérique Dagana sud, la densité est très faible

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(SENEGAL)

45

car il s’agit d’une zone d’extension avec un faible taux d’urbanisation ne disposant pas d’eau

et d’électricité.

IV.2.2.5. Evolution de la répartition de la population par zone d’habitation

La seule zone d’extension de la ville est la façade sud, et seulement au-delà de la RN2. On peut

donc raisonnablement prévoir que les quartiers ayant une extension dans cette zone (Secteurs

3, 4 et 5) seront, à moyen ou long terme, les zones d’installation de la population et que cette

situation modifiera de façon significative la répartition de la population.

IV.2.3. Caractéristiques socio-économiques

IV.2.3.1. La consommation en eau

Estimation de la population raccordée à l’eau potable

Sauf la zone d'extension (zone sud de Dagana au-delà de la route nationale) non encore branché

à l’eau potable, le taux de raccordement à l'eau potable est presque à 100% pour tous les autres

quartiers : Diamaguène, Santhiaba, Kao Dagana et Médina. Toutefois, on suppose que cette

zone sud sera branchée à l'eau potable en 2030. Pour les consommations relatives aux

commerces, industries et institutions, on considère qu'elles représentent 10% de celles de la

population. En outre, en partant de 2020, on considère que leur taux de croissance est égal à

celui de la population qui est de 2,6 %. D’après (SDE, 2012) le taux de raccordement évoluera de

la manière suivante :

Tableau 9:Taux de raccordement de la population en eau potable

2016 80%

2020 85%

2025 90%

2030 95%

Source : (SDE, 2012)

Sur cette base, nous pouvons estimer la population raccordée en fonction de la population totale

par horizon et des taux de raccordement donnés par la SDE.

Tableau 10:Population raccordée à l'horizon du projet

Horizon Taux

d’urbanisation

moyen

Taux de

raccordement

Population

totale

Population

raccordée

Population non

raccordée

2020 56 0,85 28 736 24 426 4 310

2025 67 0,9 34 178 30 760 3 418

2030 80 0,95 40 548 38 521 2 027

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(SENEGAL)

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Horizon Taux

d’urbanisation

moyen

Taux de

raccordement

Population

totale

Population

raccordée

Population non

raccordée

2020 56 0,85 28 736 24 426 4 310

2025 67 0,9 34 178 30 760 3 418

2030 80 0,95 40 548 38 521 2 027

Source : (SDE, 2012)

Besoin en eau à l’horizon du projet

Après analyse de la situation actuelle et en considérant la politique du Sénégal en matière

d’approvisionnement en eau des centres urbains, et selon les hypothèses de la SONES, les

besoins en eau à l’horizon du projet sont calculés sur la base de la population en 2030 et de la

consommation spécifique allouée pour chaque habitant (60l/j), soit une consommation

journalière de 2.863m3/j à l’échelle de la commune. Pour la population non branchée, on adopte

un débit spécifique constant de 30 litres par jour habitant pour tous les horizons. Cette

consommation est majorée à 10% pour intégrer les besoins en eau des autres activités

économiques. Avec un coefficient de rejet de 80% fixé par l’ONAS, le débit de rejet sera 1.723

m3/j à l’horizon 2030.Le tableau suivant présente ces estimations à l’horizon du projet.

Tableau 11:Besoins en eau de la commune à l'horizon du projet

Désignations Unités Horizons

2020 2025 2030

Population

Population totale habitants 28 736 34 178 40 548

Taux de raccordement

en eau potable

% 85% 90% 95%

Population raccordée hab 24 426 30 760 38 521

Population non

raccordée

hab 4 310 3 418 2 027

Dotations

Population raccordée l/j/hab 60 60 60

Population non

raccordée

l/j/hab 30 30 30

Consommations

Domestiques raccordés m3/j 1 466 1 846 2 311

Domestiques non

raccordés

m3/j 129 103 61

Commerces, Industries

et Institutions

m3/j 147 185 231

Consommations totales

nettes

m3/j 1 741 2 133 2 603

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(SENEGAL)

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Consommations totales

brutes avec facteur de

pointe journalière 1,1

m3/j 1 916 2 346 2 863

REJETS (avec coefficient pointe 1,1)

Coefficient de rejet

0,8

Taux de raccordement

Eaux usées

% 60% 65% 70%

Domestiques m3/j 774 1 056 1 424

Commerces, Industries

et Institutions

m3/j 77 106 142

Total rejet sans eaux

parasites m3/j 851 1 161 1 566

Eaux parasites (10%) m3/j 85 116 157

Volumes de rejet m3/j 936 1 277 1 723

Source : (TPF-SETICO, 2017)

Pour la production de boues, on part sur le principe du mode d’assainissement le plus répandu

de la ville de Dagana qui est l’assainissement individuel. C’est uniquement 10 % des ménages

qui sont équipés de fosses septiques. Actuellement, la vidange de ces fosses est réalisée par un

deux tonnes à lisier de la Mairie. Ces effluents sont déversés de façon anarchique dans les

champs situés à la périphérie de la ville engendrant alors des nuisances olfactives. C’est à ce

niveau que des solutions doivent être trouvées. Pour cela, il est nécessaire d’identifier des sites

exclusifs sur le territoire de la commune, dans lesquels on réalise le traitement des boues de

vidange. La configuration hydrogéologique des sites potentiels devrait garantir que la nappe

phréatique ne soit pas mise en danger.

Les quantités de boues produites ont été estimées à partir des valeurs proposées par (Blunier et

Al., 2004): 1litre/jour/habitant pour les fosses septiques et 0,2 litre/jour/habitant pour les

latrines sèches.

Sur la base d’une production de boue de 1,2 l/habitant/j, le volume de boue produit pour les

horizons futurs est récapitulé dans le tableau suivant.

Tableau 12:Production de boues de vidange par horizon

Paramètre Unité 2020 2025 2030

Population totale 26124 29720 33790

Population raccordée à l'égout Hab 15 674 19 318 23 653

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(SENEGAL)

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Population à assainissement autonome Hab 10 450 10 402 10 137

Production journalière de boues par habitant l/hab/j 1,2 1,2 1,2

Production annuelle de boue m3/an 4 577 4 556 4 440

Production journalière (310 j/an) m3/j 15 15 14

Coefficient de sécurité 2,5 2,5 2,5

Débit de dimensionnement m3/j 36,9 36,7 35,8

Source : (TPF-SETICO, 2017)

La station de traitement de boues de vidange sera dimensionnée pour un débit de 36 m3/j.

IV.2.3.2. Capacité locale d’investissement

Pour la capacité locale d’investissement, nous sommes basés sur les principaux atouts et

potentialité de la ville en matière de mobilisation de fond. En tout état de cause, les chances de

la commune sont intactes eu égard aux potentialités et d’atouts susceptibles de servir de

véritables leviers de développement. Dagana peut compter, entre atouts, sur la base fiscale

relativement importante, la disponibilité hydraulique de production, l’importance de la valeur

ajoutée locale de la commune, la position géographique de trait d’union entre les régions

naturelles du Walo et du Fouta, un potentiel historique et touristique, la qualité des ressources

humaines originaires de la localité.

Nous sommes intéressés aussi sur le niveau de dépense en matière d’assainissement et la

volonté de payer au branchement à l’égout.

Assainissement et niveau de dépense

Les ménages portent une attention particulière à l'assainissement. Les dépenses engagées aussi

bien pour investir dans la réalisation des fosses que pour assurer leur entretien, par des curages

annuels, constituent des indicateurs des efforts consentis pour gérer, selon leurs moyens, les

questions d'assainissement. En effet, les coûts de réalisation des fosses déclarés varient de 15

000 à 165 000 CFA par ménage. Les frais de curage actuels dépassent très souvent la volonté

de payer.

Volonté de payer les branchements à l’égout

Interrogés, 100 % des ménages déclarent accepter de contribuer aux coûts de branchement à

l’égout et 92 % aux coûts de fonctionnement annuels. Ils perçoivent positivement le

raccordement à l'égout moderne. Les femmes y voient une source de gain de temps et d'énergie.

Toutes les eaux de cuisine, de lessive et même de toilettes seraient évacuées sans soucis ni

déplacements. Les travaux et les soucis de surveiller les enfants qui se salissent dans les eaux

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

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jetées dans la rue et les cours des concessions seraient réduits. Les nuisances des puits, puisards

et fosses seraient éliminées.

La volonté de se brancher à l'égout fut évaluée en demandant aux ménages la somme qu'ils

consentiraient à régler pour bénéficier d'un réseau moderne d'assainissement. Le montant

moyen qu'ils acceptent de régler est de 3 000 F CFA contre 3 500 F CFA (coût actuel moyen

des curages). Les efforts à demander peuvent être plus élevés pour les catégories de ménages

qui ont de fortes consommations en eau.

Si nous considérons que le coût moyen de curage actuel est de 350 F CFA, l'application de cette

dépense à l’ensemble de la population, aboutit à une dépense globale annuelle, au niveau de

Dagana, actuellement de 10 millions F CFA.

La redevance annuelle "cachée" supportée par la population pour maintenir le système

traditionnel d'assainissement avoisine donc 10 millions F CFA. Cette somme représente près

de cinq fois ce qui serait actuellement collecté, soit 2,4 millions CFA si on applique la taxe

d'assainissement aux usagers qui sont légalement redevables. Il est aussi intéressant de noter

que la redevance potentielle est voisine de la somme de 4 millions CFA (somme potentielle si

la redevance s'applique à tous les usagers et à toute la consommation, ça veut dire : aussi à la

tranche sociale).

Tableau 13: Comparaison des frais de vidange et la surtaxe d’assainissement annuel

Horizon Population Consommation Recettes annuelles* Coût de curage total annuel** taxe

généralisée redevables

Année Habitants m3/an millions CFA millions CFA millions CFA

2020 28 736 527 593 3,9 2,4 10

2025 34 178 664 420 15,9 9,5 11.96

2015 40 548 832 045 21,1 12,6 14.19

Source : (TPF-SETICO, 2017)

* calculé avec la surtaxe d'assainissement actuelle de 36,54 F CFA/m3 d'eau consommée.

** calculé avec le coût de vidange actuel de 350 F CFA/habitant/an.

IV.2.3.3. Les compétences techniques locales

Avec l’appui des institutions étatiques et surtout l’ONAS avec son projet de dotation à la ville

d’un plan directeur d’assainissement des eaux usées, les compétences techniques locales

deviennent mobilisables.

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

50

IV.3. Procédures de choix précis des variantes d’assainissement

D’après les tests de perméabilité, le sol est du type sableux fins, et le niveau de la nappe varie

entre 5 et 15 m d’après certains sondages faits dans les puits au niveau des ménages. La pente

naturelle est faible (0.3-0.7%) donc inférieur à 1% car le terrain étant plat.

La densité varie en fonction des secteurs de la ville. Si on se réfère au tableau 7 qui présente

densités des quartiers à l’horizon du projet, nous constatons que les quartiers traditionnels

comme Kao Dagana et Santhiaba (respectivement secteur 1) sont les plus denses avec de faibles

superficies, comparées aux quartiers de Diamaguène (secteur 3) et Médina (secteur 5), qui, leurs

superficies sont largement supérieures avec des densités faibles.

Le secteur 1 est très étroit et l’accès est très difficile, ce qui pose souvent des problèmes

d’infiltration des eaux pluviales dans les fosses, contrairement aux autres secteurs qui présente

des surfaces d’habitation suffisantes pour d’éventuelles installations.

En revanche, l’extension du quartier du secteur 3 au cours de la décennie en a fait le quartier le

plus étendu de la ville et celui qui a accueilli l’essentiel de l’accroissement de la population.

Donc cet aspect est très important dans le choix de système d’assainissement.

L’accroissement est moins important dans le secteur 5 mais présente un espace d’habitation

important. Quant à la zone d’extension, les critères urbains ne sont pas encore remplis sauf que

les habitations présentent des superficies suffisantes.

Les résultats des données de base montrent que nous avons une consommation en eaux de 60

l/j/habitants ce qui est supérieur à 50 l/j/habitant. La ville a les capacités requises pour mobiliser

les investissements publics grâce à son programme d’investissement communal qui mise

beaucoup plus sur l’assainissement. Les compétences techniques locales sont disponibles.

Avec ces données nous sommes dans les premier, troisième et quatrième qui nous semblent les

systèmes d’assainissement les mieux adaptées aux contextes physiques, urbains et socio-

économiques de la ville :

La filière d’assainissement non collectif pour la zone d’extension sud ;

La filière d’assainissement semi-collectif (simplifié) avec les mini réseaux toutes eaux

pour le secteur 1 (Kao Dagana et Santhiaba) ;

Et la filière d’assainissement collectif pour les secteurs 3 et 5 (Diamaguène et Médina).

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Figure 11:Cartographie des systèmes d'assainissement (TPF-SETICO, 2017)

Le tableau suivant résume les résultats des données physiques, urbains et socio-économiques

pour le choix des systèmes d’assainissement.

Tableau 14:Récapitulation des critères de choix des systèmes

Critères Réponses

Physiques Type de sol Sableux presque sur toute la ville

Profondeur de la nappe Entre 5 et 15 mètres

Topographie Entre 0.3 et 0.7%

Urbains Densité population Forte dans le secteur 1 et évolue dans les autres

secteurs

Surface disponible existe en zone d’extension

Statut foncier Zone loti

Socio-économiques Consommation en eau 60 l/j/habitant

Compétences techniques

locales

Disponible

Capacité locale

d'investissement

Disponible

Source : (TPF-SETICO, 2017)

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(SENEGAL)

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IV.4. Choix des technologies d’assainissement

Pour le choix des techniques par solution, nous avons utilisé le guide eawag.

Un système d’assainissement est composé de produits (déchets) qui voyagent à travers des

groupes fonctionnels contenant des technologies pouvant être sélectionnées selon le contexte.

Un système d’assainissement inclut aussi la gestion, l’exploitation et la maintenance requises

pour s’assurer qu’il fonctionne sûrement et durablement. En sélectionnant des technologies

pour chaque produit de chaque groupe fonctionnel applicable, on peut concevoir un système

d’assainissement logique. Le but de cette partie est d’expliquer clairement les calibres du

système en décrivant en quoi ils consistent, quelle qualité ils ont, et comment ils doivent être

utilisés.

Un système d’assainissement définit une suite de combinaisons de technologies compatibles à

partir desquelles un système peut être conçu. Chaque système est distinct en termes de

caractéristiques et de nombre de produits générés et traités. Bien que les systèmes

d’assainissement soient prédéfinis, nous devons sélectionner les technologies appropriées à

partir des options présentées dans ce guide. Le choix est contextuel et doit être fait sur la base

de l’environnement local (température, pluie, etc.), la culture (assis, accroupis, nettoyage avec

eau, sans eau, etc.) et des ressources (humaines et matérielles).

IV.4.2. Le type de toilette

La toilette à chasse manuelle qui est la plus répandue dans les centres urbains et répond

plus aux réalités et habitudes dans notre contexte. Cette toilette est semblable à une toilette

à chasse mécanique à la différence que l'eau est versée par l'utilisateur et ne provient pas

d'un réservoir au-dessus. Quand l'approvisionnement en eau n'est pas continu, toute toilette

à chasse mécanique peut devenir une toilette à chasse manuelle. Comme dans le cas d'une

toilette à chasse traditionnelle, il y a un siphon qui empêche la remontée des odeurs et des

insectes en provenance de la conduite. L'eau est versée dans la cuvette pour évacuer les

excréta de la toilette ; 2 à 3 litres à peu-près sont habituellement suffisants. La quantité d'eau

et la force de l'eau (versée depuis une certaine hauteur) sont suffisantes pour évacuer les

excréta et à travers le siphon. La cuvette et les repose-pieds d’accroupissement peuvent être

utilisés dans le modèle à chasse manuelle. La cuvette et les repose-pieds d’accroupissement

peuvent être utilisés dans le modèle à chasse manuelle. Le siphon à eau au fond de la toilette

ou de la cuvette devrait avoir une pente de 25 à 30°. Les siphons devraient être faits en

plastique ou en céramique pour éviter les colmatages et faciliter le nettoyage (le béton peut

obstruer plus facilement s'il est rugueux ou texturisé). La profondeur optimale du siphon est

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approximativement de 2 cm pour minimiser l'eau de chasse des excréta. Le siphon devrait

être de 7 cm de diamètre approximativement.

La toilette à chasse mécanique La toilette à chasse mécanique est une interface utilisateur

habituellement en porcelaine et produite en série à l’usine. La toilette se compose d'un

réservoir d'eau qui fournit l'eau pour évacuer les excréta et une cuvette dans laquelle les

excréta se déposent. Le dispositif attrayant de cette toilette est qu'elle incorpore un siphon

sophistiqué pour empêcher les odeurs de remonter par la tuyauterie. Selon l'âge et la

conception de la toilette, approximativement 3 à 20 litres d'eau sont utilisés par chasse.

L’eau stockée dans le réservoir au-dessus de la cuvette est libérée en poussant ou en tirant

un levier. Cela permet à l'eau de passer dans la cuvette, se mélanger et emporter les excréta.

Un bon plombier est requis pour installer ce type de toilette. Le plombier s’assurera que

toutes les valves sont reliées et scellées correctement, ce qui minimise les éventuelles fuites.

IV.4.3. Collecte et stockage/traitement des effluents

Pour l’assainissement non collectif

L’assainissement non collectif est retenu dans la zone périphérique sud de Dagana. Le choix

d’une technologie de collecte et stockage pour retenir les eaux noires de chaque ménage doit

adaptés aux réalités de la zone. Les études ont montré que le sol est apte à l’assainissement

autonome grâce aux tests de perméabilité effectués par le cabinet géotechnique : la zone est

périurbaine, la zone à faible densité, l’infiltration est suffisante, l’accès à l’eau est difficile, le

sol est sableux. On ne note pas encore d’inondations dans la zone.

Ces caractéristiques nous permettent de choisir comme technologie de collecte et de stockage

la latrine VIP à fosse unique qui latrine ventilée et améliorée. C'est une amélioration de la

fosse simple parce que le flux d'air continu par la conduite de ventilation extrait les odeurs et

agit comme un piège à insectes lorsqu'ils s'échappent vers la lumière.

IV.4.4. Transport

Le transport des produits du groupe fonctionnel (Collecte et stockage) au groupe fonctionnel

(traitement) sera assuré pour :

Le système non collectif

La vidange et le transport manuel demeure plus approprié car c’est moins coûteux que la

vidange et transport motorisé pour les habitants de la zone périphérique. Le système semi-

collectif

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Dans ce cas nous proposons comme technologie de transport le réseau d’égout simplifié

sans matières solides évacuent directement l’ensemble des eaux usées (eaux noires et

grises). Le système collectif

Pour ce système, nous proposons le réseau d’égout conventionnel qui sont de grands

réseaux de conduites souterraines qui transportent les eaux vannes, les eaux grises et les

eaux de drainage depuis les ménages à une station de traitement centralisé de façon

gravitaire (et avec des pompes en cas de besoin). Les égouts gravitaires conventionnels

n'exigent pas de prétraitement in situ ou de stockage des eaux usées. Puisque les déchets ne

sont pas traités avant d’être déversés l'égout doit être conçu pour maintenir une vitesse

d’auto nettoyage (c.-à-d. un écoulement qui ne permet pas à des particules de s'accumuler).

Une vitesse d’auto-nettoyage est généralement comprise entre 0.6 et 0.75m/s. Un gradient

de pente régulier doit être garanti sur la longueur de l'égout pour maintenir des débits auto

nettoyants.

Mode d’évacuation

Le réseau semi-collectif ne disposera pas de réseau primaire, mais il peut être raccordé au

réseau d’égout conventionnel.

Choix du matériau de transport

Les données de bases traitées nous permettent de choisir le PVC comme matériau de conduite

de transports des eaux usées. Ce matériau peut être adopté dans les conditions du projet et

présente les avantages suivants :

Ne subit pas de transformation chimique sous l’effet de la chaleur ;

N’offre pas de rupture lors des tests d’écrasement ;

Coût très compétitif par rapport aux autres matériaux (fonte, conduite en BA,…) ;

Excellente résistance à la corrosion extérieure et extérieure (agressivité du sol, sel,…) ;

Pas de revêtement intérieur et extérieur ;

De par son poids, il permet une manutention aisée (même à la main en fond de tranchée)

et s’adapte particulièrement dans les zones urbanisées où l’on recence de nombreux

réseaux.

Dimensions

Pour réseau le semi-collectif simplifié, les diamètres des conduites sont :

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100 à 150 mm pour le réseau tertiaire (dans l’espace privé, au niveau du ménage ou du

voisinage) ;

100 à 150 mm pour le secondaire (bloc de maison ou rue) ;

Pour le réseau collectif, les diamètres de canalisation sont :

150 mm pour le réseau tertiaire (dans l’espace privé, au niveau du ménage ou du

voisinage) ;

250 mm pour le secondaire (bloc de maison ou rue) ;

Jusqu’à 600 mm pour un réseau séparatif, plusieurs mètres pour un réseau unitaire

(collectant eaux usées et eaux pluviales).

Les profondeurs d’enfouissement minimales sont de 30 cm pour les conduites du réseau semi-

collectif et 1 m pour celles du réseau collectif.

IV.4.5. Traitement

Pour le traitement des effluents traités le bassin de lagunage est proposé car sont les plus

courants et les plus efficaces parmi les méthodes de traitement des eaux résiduaires dans le

monde. Ils sont particulièrement appropriés pour les communautés rurales qui ont de grands

terrains ouverts, inutilisés, loin des maisons et des espaces publics. Les bassins de lagunage

fonctionnent dans la plupart des climats, mais sont les plus efficaces dans le cadre de notre

étude (45oC température moyenne). Les bassins de lagunage (BL) sont de grands plans d’eau

artificiels. Les bassins sont remplis d'eau usée qui est alors traitée par des processus naturels.

Les bassins peuvent être utilisés individuellement, ou être reliés en série pour l’amélioration du

traitement. Il y a trois types de bassins : anaérobie, facultatif et aérobie (maturation), chacun

avec un traitement et des caractéristiques de conception différentes.

Le bassin anaérobie réduit les solides et la DBO, comme étape de traitement primaire. Le

bassin est un lac artificiel assez profond où sur la profondeur entière le bassin est anaérobie.

Les bassins anaérobies sont construits à une profondeur de 2 à 5m et ont un temps de

rétention relativement faible de 1 à 7 jours. La conception réelle dépendra des

caractéristiques des eaux usées et de la charge. Dans une série de bassins de lagunage,

l'effluent du bassin anaérobie est transféré dans le bassin facultatif où la DBO est davantage

éliminée.

Un bassin facultatif est moins profond qu'un bassin anaérobie et des processus aérobies et

anaérobies s’y produisent. La couche supérieure du bassin reçoit l'oxygène par diffusion

naturelle, du mélange de vent et du processus de photosynthèse des algues. La couche

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

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inférieure est privée d'oxygène et devient anoxique ou anaérobie. Les solides décantables

s'accumulent et sont digérés au fond du bassin. Les organismes aérobies et anaérobies

travaillent ensemble pour atteindre des réductions de DBO jusqu'à 75%. Le bassin devrait

être construit à une profondeur de 1 à 2.5m, et avoir un temps de rétention entre 5 à 30 jours.

Après les bassins anaérobies et facultatifs, peuvent être réalisés autant de bassins aérobies

(de maturation) que nécessaire pour un meilleur polissage de l’effluent.

Un bassin aérobie fait référence généralement à un bassin de maturation, polissage, ou de

finition car c'est habituellement la dernière étape dans une série de bassins et il fournit le

niveau final du traitement. Il est le moins profond des bassins, habituellement construit avec

une profondeur entre 0.5 et 1.5m pour s'assurer que la lumière du soleil pénètre sur toute la

profondeur pour favoriser la photosynthèse. Puisque la photosynthèse est basée sur la

lumière du soleil, les niveaux d'oxygène dissous sont élevés pendant le jour et baissent au

cours de la nuit. Tandis que les bassins anaérobies et facultatifs sont conçus pour

l'élimination de la DBO, les bassins de maturation le sont pour les germes pathogènes.

L'oxygène dissous dans le bassin provient du vent et des algues par photosynthèse. Si utilisé

en combinaison avec des algues et/ou des poissons, ce type de bassin est efficace pour

éliminer la plupart de l'azote et du phosphore de l'effluent. Pour éviter les infiltrations dans

le sol, les bassins devraient avoir un revêtement qui peut être de l’argile, de l’asphalte, de

la terre compactée ou tout autre matériel imperméable. Pour protéger le bassin contre le

drainage et l'érosion, une digue de protection devrait être construite tout autour en utilisant

le matériau excavé.

Pour le traitement des boues de vidange, notre choix se porte sur le bassin de sédimentation

et d’épaississement car il y a de l'espace peu coûteux, disponible et loin des maisons et des

commerces, il devrait être en périphérie de la communauté. La municipalité a toutes ces

capacités requise pour adopter cette technologie de traitement. Les bassins de sédimentation

et d’épaississement sont des bassins de décantation simples qui permettent aux boues de

s'épaissir et se déshydrater. L'effluent est évacué et traité alors que la boue épaissie peut être

traitée à l’aide d’une technologie adaptée.

IV.4.5.1. Aptitude du site à recevoir la STEP

Topographie

Le niveau du terrain se situe dans des côtes altimétriques comprises entre 2.5 et 3.5. Les pentes

naturelles ne se prêtent pas à un écoulement gravitaire des eaux à travers la station jusqu’au

point de rejet des eaux traitées. D’où la nécessité de créer des digues pour d’une part, permet

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

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un écoulement gravitaire des effluents vers le fleuve et d’autre part protéger la STEP des

inondations.

Hydrogéologie

La distance entre le point le plus bas et la nappe devrait être suffisant à cause du niveau bas de

la nappe pour la pérennité de l’ouvrage.

Le sol

Les tests de perméabilité au niveau du site d’implantation ont montré que le type de sol est

argileux et que la perméabilité est très faible ainsi que d’autres sondages plus poussés à la

réalisation apporteront des informations nécessaires pour garantir la stabilité de l’ouvrage.

Le vent

Les habitations les plus proches situées à près de 500m des limites du site ne risquent pas des

nuisances liées aux odeurs transportées par les vents dominants qui sont favorable à

l’emplacement du site.

IV.4.6. Utilisation ou la mise en décharge des effluents traités

Le puisard est conseillé pour le système autonome de la zone périphérique car ils sont

appropriés pour le milieu rural et périurbain. Ils dépendent des sols ayant une capacité

d'absorption suffisante. Ils ne sont pas appropriés pour les secteurs qui sont enclins aux

inondations ou qui ont des niveaux élevés de la nappe d'eaux souterraines. Ils sont utilisés pour

décharger les eaux grises ou les eaux vannes décantées.

Les effluents traités peuvent être rejetés dans le fleuve. Le danger est moins visible à court et

moyen terme car la petite quantité traitée est très faible par rapport au débit du fleuve qui y

transite. De ce fait, à long terme ce point de rejet peut subir des dégradations de son

environnement. A cet effet, l’utilisation de ces eaux traitées à l’irrigation demeure pertinente

dans la mesure où un traitement tertiaire sera imposé à ces eaux pour les cultures maraichères.

L’épandage des boues est proposé pour leur traitement. Les boues issues des stations de

traitement à grande échelle des eaux usées peuvent être contaminées puisqu'elles reçoivent des

produits chimiques domestiques, aussi bien que des eaux de drainage pouvant contenir des

métaux. Le tableau suivant résume les différents systèmes et leurs technologies les mieux

adaptées.

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

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Tableau 15:Synthèse de choix des systèmes

Variantes toilettes Collecte/stockage transport traitement utilisation

effluents boues effluents boues

Non

collectif

Toilette à chasse

manuelle

Latrine VIP à fosse

unique

Vidange

manuelle

puisard

Semi-

collectif

Toilette à chasse

manuelle ou

mécanique

Réseau

d’égout

simplifié

Bassin de

lagunage

Bassin de

sédimentation

fleuve épandage

Collectif Toilette à chasse

manuelle ou

mécanique

Réseau

conventionnel

Bassin de

lagunage

Bassin de

sédimentation

fleuve épandage

Source : (Elizabeth Tilley, 2005)

IV.5. Phasage des travaux prioritaires

Le phasage des travaux est fait par horizon correspondant aux travaux à réaliser à court terme,

moyen terme ou long terme.

Horizon 2020 : travaux à court terme ;

Horizon 2025 : travaux à moyen terme ;

Horizon 2030 : travaux à long terme.

Figure 12:Cartographie de phasage des travaux

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CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

59

IV.6. Plan d’investissement des travaux

Le plan d’investissement sera aussi effectué suivant cette classification.

A noter que les travaux prioritaires ou travaux urgents seront identifiés.

Les travaux à court terme qui seront réalisés au niveau du centre-ville constitué par les

quartiers de Santhiaba, Kao Dagana et d’une partie de Diameguène ;

Les travaux à moyen terme seront réalisés à Médina et dans l’autre partie de Diameguène ;

Enfin, les travaux à long terme concerneront la zone périphérique sud qui demeure

essentiellement la seule zone d’extension de Dagana.

Ainsi le phasage des travaux peut se présenter comme suit :

Horizon 2020

Réalisation de collecteurs gravitaires en PVC type DN 110 pour le semi-collectif et des

fosses septiques ;

Réalisation de collecteurs gravitaire en PVC DN 250 pour le système collectif sur une

partie de Diamaguène et quelques fosses septiques pour cette partie ;

Réalisation de la station de pompage ;

Réalisation de la station d’épuration de type lagunage naturel ;

Réalisation d’une station de traitement de boues de vidange.

Réalisation de 1284 branchements domiciliaires

Horizon 2025

Réalisation de collecteurs gravitaire en PVC DN 250 pour le système collectif sur

l’autre partie de Diamaguène et Médina et des fosses septiques pour cette partie ;

Réalisation de 1124 branchements domiciliaires.

Horizon 2030

Réalisation de latrine VIP à fosse unique pour le système non collectif de la zone

périphérique sud de la ville ;

Mise en place de système d’assainissement autonome constitué de 676 fosses septiques

munis de puits perdus dans la zone périphérique sud où on note un faible taux

d’urbanisation.

Réalisation de 803 branchements domiciliaires

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(SENEGAL)

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IV.7. Coût d’investissement

Nous précisions que les coûts que nous allons présenter ci-après sont des coûts directifs

permettant de rechercher des fonds pour la réalisation des travaux prioritaires.

IV.7.1. Réseau

Les estimations financières ont été établies sur la base de prix de référence de projets récents

tirés du rapport d’actualisation du PDA liquide de Dakar à l’horizon 2025 et de divers rapports

d’assainissement.

En effet, la majeure partie des prix unitaires sont issus de marchés de travaux récents (Drainage

des eaux pluviales de Pikine), d’études similaires (Baie de Hann, Plan directeur de drainage) et

d’études d’assainissement réalisées à Cité Soleil, Fatick et Richard Toll. Les prix sont exprimés

en FCFA Hors Taxes. Pour les références de prix de Dakar, une majoration de 10 % a été

adoptée pour tenir compte du transport des matériels, matériaux et équipement.

Ces prix de référence peuvent se résumer comme suit.

IV.7.2. Terrassement

Le poste terrassement est relatif à l’exécution des terrassements nécessaires pour la pose de

canalisations, détaillé en quatre composantes : fouilles, remblais avec apport de sables de dunes,

évacuation des déblais excédentaires et remblais en tout venant. Le montant des fouilles dépend

principalement de la profondeur de pose des conduites. Les composantes du poste terrassement

sont évaluées par tranche de profondeurs et/ou par mètre cube.

IV.7.3. Travaux sous chaussée

Ce prix rémunère l’ouverture de tranchée sur chaussée y compris la reprise des chaussées selon

les spécifications techniques de l’agence de Gestion des routes du Sénégal (AGEROUTE). Elle

est évaluée au mètre carré : 30 000 FCFA/ m².

Tableau 16:Prix unitaires terrassement

Tranches de profondeur Prix unitaire en FCFA / m3

Fouilles

Lit de pose Evacuation des déblais excédentaires

Remblais avec sable d’apport

Prof <= 1.50 m 1 000 8 000 1 500 1 000

1.50 m < Prof<= 2.50 6 000

2.50 m < Prof<= 4.00 8 000

Source : (TPF-SETICO, 2017)

IV.7.4. Epuisement de nappe

Ce prix rémunère l’épuisement de nappe dans les tranchées ouvertes pour la pose des conduites.

Il est évalué au mètre cube de tranchée : 15 000 FCFA/m3 pour une largeur moyenne de

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(SENEGAL)

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tranchée de 1m et pour une profondeur déterminée à partir du niveau de la nappe y compris

mise en place de blindages et de palplanches si nécessaire.

Tableau 17:Prix unitaires fourniture et pose de conduites en PVC gravitaires

Diamètre et matériaux Prix unitaire en FCFA / ml

Gravitaire série assainissement

DN 110 PVC 3 400

DN 160 PVC série assainissement 4 800

DN 200 PVC série assainissement 8000

DN 250 PVC série assainissement 9 500

DN 315 PVC série assainissement 15 000

DN 400 PVC série assainissement 35 200

DN 500 PVC série assainissement 60 000

DN 630 PVC série assainissement 82 000

Source : (TPF-SETICO, 2017)

Ce prix rémunère la fourniture, le transport et la pose des conduites en PVC pour toutes

profondeurs.

Tableau 18:Evaluation des prix de tranchée au mètre linaire

Prix de tranchée en FCFA au mètre linéaire

DN Profondeur Plus-values

1,5 - 2,5 m 2,5 - 4 m moyenne chaussée nappe (*)

250/300 18 600 35 100 26 850 45 000 22 500

400 20 200 37 800 29 000 48 000 24 000

500 21 800 40 500 31 150 51 000 25 500

600 23 500 43 300 33 400 54 000 27 000

700 27 900 51 000 39 450 63 000 31 500

800 29 600 53 800 41 700 66 000 33 000

900 31 500 56 800 44 150 69 000 34 500

1000 33 400 59 800 46 600 72 000 36 000

1100 35 400 62 900 49 150 75 000 37 500

1200 37 500 66 100 51 800 78 000 39 000

1400 41 800 72 600 57 200 84 000 42 000

Source : (TPF-SETICO, 2017)

Tableau 19:Prix unitaire des regards de visite

Types Prix unitaire FCFA / unité

Type 1 : 0.80m x 0.80m, profondeur <= 1.50 m 225 000

Type 2 : 1m x 1m, 1.50m< profondeur <= 2.50 m 320 000

Type 3 : 1.20 x 1.20, profondeur > 2.50 m 530 000

Source : (TPF-SETICO, 2017)

Ce prix rémunère la construction de regard de visite en béton armé y compris les terrassements

nécessaires (fouilles, remblais en tout venant, évacuation des déblais excédentaires).

Page 62: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

62

Tableau 20:Prix des tampons en fonte

Types Prix unitaire FCFA / unité

Tampon en fonte série lourde 125 000

Tampon en fonte série semi-lourde 98 000

Tampon en fonte série légère 75 000

Source : (TPF-SETICO, 2017)

Ce prix rémunère la fourniture et pose de tampon en fonte de diamètre 60 cm.

IV.7.5. Branchements pour le collectif

Ce prix prend en compte les branchements domiciliaires depuis le regard de branchement situé

à la périphérie de la concession jusqu’à la conduite. Il est évalué à 400 000 FCFA par unité, y

compris conduites de branchement de diamètre 160 mm en PVC type assainissement, de

longueur n’excédant pas 25 m, plaque en fonte type ONAS, terrassement, lit de pose et toutes

sujétions.

IV.7.6. Branchements pour le semi collectif

Ce prix prend en compte les branchements domiciliaires pour les zones desservies par un

système semi collectif. Il est évalué à 347 000 FCFA par unité, et comprend la fourniture et

pose d’une conduite de branchement de diamètre 110 en PVC type assainissement de longueur

n’excédant pas 25 m y compris (terrassement, lit de pose et toutes sujétions), ainsi que la fosse

septique.

IV.7.7. Réseaux tertiaires et assainissement autonome

Le tableau ci-dessous récapitule les ratios de mise en place d'un dispositif d'assainissement

dans les quartiers (réseaux tertiaires ou assainissement autonome) en fonction du type

d'habitat. Ces ratios sont issus des APS spécifiques réalisés dans le cadre de la mission B.

Tableau 21:ratios de mise en place d'un dispositif d'assainissement

Type habitat

Type d'assainissement

Ratio FCFA / ha

Ratio FCFA / hab.

Spontané irrégulier

Semi collectif

41 000 000 58 000

Spontané régulier

Collectif 23 600 000 340 000

Spontané régulier

Autonome 3 200 000 47 000

Villas Collectif 32 300 000 1 198 000

Villas Autonome 3 900 000 144 000

Immeubles Collectif 28 100 000 196 000

Source : (TPF-SETICO, 2017)

Page 63: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

63

IV.7.8. Conduites de refoulement

Ce prix rémunère la fourniture, le transport et la pose de conduites en fonte ductile, pour

toutes profondeurs.

Tableau 22:Fourniture et pose de conduites pressions en fonte ductile

Diamètres et matériaux Prix unitaire en FCFA / ml

DN 300 fonte ductile 57 000

DN 350 fonte ductile 63 000

DN 400 fonte ductile 70 000

DN 500 fonte ductile 94 000

DN 600 fonte ductile 125 000

DN 700 fonte ductile 167 000

Source : (TPF-SETICO, 2017)

Tableau 23:unitaires fourniture et pose de conduites PVC pression

Diamètre et matériau Prix unitaire en FCFA / ml

DN 200 PVC PN 10 17 500

DN 250 PVC PN 10 25 000

DN 315 PVC PN 10 37 000

DN 400 PVC PN 10 58 000

DN 500 PVC PN 10 90 000

Source : (TPF-SETICO, 2017)

Ce prix rémunère la fourniture, le transport et la pose de conduites en PVC pour toutes les

profondeurs.

IV.7.9. STEP

Pour l’estimation du coût d’investissement de la station d’épuration, nous nous sommes basés

sur le prix unitaire de traitement du m3 d’eau usée. Ce prix a été déduit à partir de récent

réalisation de l’ONAS. Il s’agit bien entendu de station d’épuration ayant comme procédé le

lagunage naturel. Le tableau donné ci-dessous récapitule le coût de réalisation de certaines

stations d’épuration au Sénégal.

Tableau 24:Coût de réalisation de certaines stations d’épuration

Ville Charge hydraulique

(m3/j)

Coût de réalisation (FCFA)

Coût du traitement du m3 (FCFA)

Coût moyen du traitement du m3

(FCFA)

MBOUR 1600 663 577 252 414 736 564 502 (*)

RICHARD-TOLL 1035 1 085 000 000 1 048 309

DIOURBEL 1600 1 142 830 085 714 269

Source : (TFP-SETICO, 2013)

Page 64: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

64

(*) La station de Richard-Toll n’a pas été prise en compte au niveau du calcul du coût moyen

étant donné qu’elle est située en zone basse ce qui a nécessité des travaux de terrassement très

importants. Ces derniers ont affecté d’une manière notable les frais d’investissement.

En se basant sur le prix unitaire de 564 502 FCFA, le coût d’investissement de la station

d’épuration de la ville de Dagana pour la variante retenue s’élève à 945 542 000 FCFA.

IV.7.10. STBV

Pour l’estimation des frais d’investissement de la déposante, nous nous sommes basés sur les

coûts de récentes réalisations de l’ONAS.

Le tableau donné ci-dessous récapitule le coût de réalisation de certaines stations de traitement

de boues de vidange au Sénégal.

Tableau 25:Coût de réalisation de certaines déposantes de boues

Ville Débit de dimensionnement (m3/j)

Coût de réalisation (K FCFA)

RICHARD-TOLL 30 125 000

DIOURBEL 60 245 416

TIVAOUANE 80 339 161

Source : (TFP-SETICO, 2013)

A partir de ce tableau, nous avons établi l’ajustement ci-dessous pour déterminer le coût

d’investissement de la déposante projetée.

Figure 13:Ajustement coût de déposante en fonction du débit

Le coût d’investissement de la déposante de la ville de Dagana s’élève à environ 148 447 000

FCAF.

Page 65: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

65

V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Cette étude montre que la ville de Dagana a plusieurs options d’assainissement pour une bonne

évacuation de ses eaux usées.

L’étude a porté sur d’abord sur des études préliminaires pour la collecte des données permettant

de connaitre les aspects physiques, urbains et socio-économique de la zone. Ces données

collectées sont ensuite analysées avant de les utiliser comme hypothèses de base pour les de

choix en matière d’assainissement.

La démarche méthodologique adaptée tout au long de l’étude a permis de présenter de façon

claire les propositions de systèmes d’assainissement afin de faire un choix très objectif de

filières retenue.

L’assainissement non collectif dans la zone périphérique sud, le système semi-collectif dans les

quartiers traditionnels (secteurs 1 et 2) très dense mais occupant une petite superficie, et le

système collectif dans les secteur 3 et 5 qui présentent un taux d’accroissement élevé durant

cette décennie et dont l’espace est très étendus pour accueillir ce type d’assainissement bien

que moins dense que les autres quartiers ont été recommandés pour avoir répondu aux exigences

de choix pour les technologies adaptées à la ville de Dagana.

Pour la mise en œuvre des solutions d’assainissement proposées, nous recommandons au Maître

d’Ouvrage :

Les plans d'urbanisme futurs doivent comprendre les solutions d'assainissement et doivent

assurer les conditions d'installation des ouvrages prévues pour pouvoir faire fonctionner les

différents systèmes.

Le développement de la structure urbaine de la ville doit tenir en compte les possibilités

économiques de drainage des eaux usées et de l'installation convenable des ouvrages

annexes, même si ce sont les systèmes individuels qui fonctionneront encore jusqu'à un

horizon très éloigné.

La sensibilisation de la population est très importante pour chaque domaine de

l'assainissement urbain. Il faut faire connaître à la population que les services urbains ne

peuvent fonctionner qu'avec son accord et sa participation de chaque côté, même financière.

Page 66: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

66

VI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE

ANSD. 2002. Recensement Général de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et de

l’Elevage. Dagana : s.n., 2002.

ANSD. 2013. Recensement Général de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et de

l’Elevage. Dagana : s.n., 2013.

Blunier et Al. 2004. Traitement des boues de vidange. 2004.

DPIAE, Direction des politiques d’intervention de l’agence de l'eau. 2016. Diagnostic et

schéma directeur d’assainissement. Loire-Bretagne : s.n., 2016.

Elizabeth Tilley, Christoph Lüthi, Antoine Morel,. 2005. Compendium des systèmes et

technologies d'assainissement. 2005.

GPG. 2001. Etude de factibilité du projet AEP 6 centres fluviaux du Sénégal. 2001.

J.BOULAINE. 1978. Procédés de traitement Limites d’emploi des eaux salines pour différentes

cultures et classes de texture des sols . 1978.

Jacques Bonnin. 1986. Hydraulique urbaine appliquée aux agglomérations de petite et

moyenne importance. 1986.

Jacques Monvois, Julien Gabert, Clément Frenoux. 2010. Choisir des solutions techniques

adaptées à l'assainissement liquide. 2010.

Jean-Marie Ily, Christophe Le Jallé, Julien Gabert, Denis Desille. 2013. Service

d’assainissement par mini-égout. 2013.

LABOSOL. 2016. Rapport d'étude des tests de perméabilité de Dagana dans le cadre du PDA

des eaux usées. 2016.

ONAS. 2016. Rapport des analyses physico-chimiques et bactériologiques des STEP du

Sénégal. 2016.

ONAS, Office National de l' Assainissement du Sénégal. 2012. 2012.

Ousmane NDIAYE, A.G. 2007. Etudes du plan Directeur de la ville de Touba. 2007.

PEPAM, Programme Eau Potable Assainissement pour le Millénaire. 2012. 2012.

PIC, Plan d'Investisement Communal de Dagana. 2011. 2011.

Page 67: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

67

Pierre MICHEL et Mamadou FALL. 1969. Dynamique des paysages et aménagement de la

vallée alluviale de Sénégal. 1969.

SCANDIA. 2000. Etudes du Plan Directeur d'Assainissement de la ville de Dagana Podor.

2000.

SCET, HYDROCOSULT. 2003. Plan Directeur d'Assainissement de Tambacounda. 2003.

SDE. 2012. Répartition par quartier des branchement. 2012.

TFP-SETICO. 2013. Etude du Plan Directeur d'Assainissement des eaux usées et des eaux

pluviales de la ville de Diourbel. 2013.

TPF-SETICO. 2017. Plan Directeur d'Assainissement des eaux usées et des eaux pluviales de

la ville de Dagana. 2017.

Page 68: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

I

VII. ANNEXE

Annexe 1 : Photographies

PHOTO 1

Quartier Kao Dagana. Le quai et les bâtiments des anciens comptoirs

montrent le poids économique du temps jadis de la ville.

Page 69: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

II

PHOTO 2

Quartier Diamaguène. Une "cuvette" au centre de la ville - en période

sèche. En période hivernale il y a des inondations permanentes, les traces

d'écoulement se voient bien. Dans le cadre d’un programme d’urgence on

a réalisé en 1999 une station de pompage à évacuer le bas fond.

Page 70: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

III

PHOTO 3

Quartier Diamaguène. Rue typique du quartier.

PHOTO 4

Citerne de vidange de fosses septiques dans la cour de l'Hôtel de Ville.

Page 71: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

IV

Annexe 2 : Guide d’enquête en milieu urbain

GUIDE D´ENQUETE EN MILIEU URBAIN

ETUDE DE L’ASSAINISSEMENT

VILLE

ENQUETEUR

DATE D´ENQUETE

ORDRE

QUESTIONS

REPONSE

CODE

1. Localisation

Quartier

Adresse

2. Chef de ménage

Nom

Nombre de personne total

Nombre de personnes actives

Catégorie professionnelle

Commerçant

Agriculteur

Salarié

Sans emploi

1

2

3

4

Page 72: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

V

Autre 5

3. Caractéristiques Parcelle

Surface parcelle (m2)

Nombre de bâtiments

Nombre d´ étages

Nombre de pièces

Superficie construite (m2)

Superficie cour (m2)

Superficie jardin (m2)

Niveau de rez de chaussée / Rue

(m)

…………………………………..

…………………………………..

………………………………….

………………………………….

………………………………….

…………………………………

………………………………….

………………………………….

1

2

3

4

5

6

7

8

HABITAT ET EQUIPEMENT

4. Type de construction

Dur

Soubassement dur et bois

Autres

1

2

3

5. Nombre de cuisines

Nombre de robinets

Nombre de douches

Nombre de W.C.

1

2

3

4

Page 73: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

VI

EAU POTABLE

6 MODE D´ ALIMENTATION

EN EAU

Branchement SDE

Borne fontaine

Edicule public

Puits

Fleuve

Achat chez vendeurs ambulants

Autre

1

2

3

4

5

6

7 CONSOMMATION EN EAU

…………………… litres par jour 1

8 DEPENSES EAU

………………CFA par deux mois 1

EAUX USEES MENAGERES L´ Evacuation se fait :

9 EAUX DE CUISINE Dans puisard

Dans puits perdu

Dans fosse

Dans fosse étanche

Dans canal ciel ouvert

Dans la rue

Dans réseau d´assainissement

Dans mer ou fleuve

1

2

3

4

5

6

7

8

10 EAUX DE LESSIVE Dans puisard

Dans puits perdu

Dans fosse

1

2

3

Page 74: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

VII

Dans fosse étanche

Dans canal ciel ouvert

Dans la rue

Dans réseau d´assainissement

Dans mer ou fleuve

4

5

6

7

8

11 EAUX DE TOILETTE Dans puisard

Dans puits perdu

Dans fosse

Dans fosse étanche

Dans canal ciel ouvert

Dans la rue

Dans réseau d´assainissement

Dans mer ou fleuve

1

2

3

4

5

6

7

8

Système eaux de vannes

12 Type de W.C. W.C. Turc faïence

W.C. cuvette

Edicule public

Nature

1

2

3

4

13 Mode d’utilisation de l’eau Pot/Seaux

Chasse d´ eau haute

Chasse d´ eau basse

1

2

3

FOSSES UTILISEES

14 Types de fosse (Voir Haut)

Volume

………………………………………

………………………………………

…….

1

Page 75: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

VIII

Coût de réalisation

Nombre de curages par an

Coûts de curage annuel

Curage par Municipalité

Curage par un Privé

Curage Personnel

Milieux de rejets des effluents

………………………………………

………………………………………

………………………………………

………………………………………

………………………………………

2

3

4

5

6

7

8

Attitude des usagers vis à vis

d´un réseau d´assainissement

moderne

15 Revenus des ménages

Moins de 50 000

50 000-100 000

100 000-200 000

200 000-400 000

400 000-800 000

800 000-1 000 000

Supérieur 1 000 000

………………………………………

………………………………………

………………………………………

………………………………………

………………………………………

………………………………………

………………………………………

1

2

3

4

5

6

7

16 Dépenses eau potable (2 mois)

Minimale

Maximale

……………………..CFA/Bimestre

……………………..CFA/Bimestre

1

2

17 Accepterez-vous de vous

brancher sur un futur réseau

d’assainissement

OUI

NON

1

2

Page 76: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

IX

18 Etes-vous prêt à participer

financièrement aux coûts de ce

service

OUI

NON

1

2

19 Quelle somme accepterez-vous

de payer pour ce service (Somme

tous les deux mois)

……………………..CFA/Bimestre

20 Avez-vous d’autres propositions

à formuler

21 Quelles sont parmi ces causes

celles qui limitent le niveau

d’hygiène de votre famille ?

_ Difficulté d’élimination des eaux

usées domestiques ………………….

_ Difficulté d’évacuation des eaux

pluviales …………………………….

_ L’absence d’un branchement

individuel d’alimentation en eau

potable ……………………………..

_ Absences de bornes fontaines ……

_ Insuffisance de l’alimentation en

eau par la SDE

……………………….

_ Alimentation en eau par le fleuve …

_ Absence d’un réseau moderne

d’assainissement ……………………

_ Accumulation d’ordures ménagères

biodégradables ……………………..

_ Autres ………………………….

1

2

3

4

5

6

7

8

9

Page 77: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

X

22 Quels sont les problèmes que

pose pour vous le manque d’un

réseau moderne d’assainissement

?

_ Propagation de maladies liées à

l’insalubrité ………………………..

_ Encombrement de la voie publique

par l’accumulation des eaux pluviales

ont niveau des points bas

……………

_ Pollution de la nappe …………….

_ Difficulté pour la vidange des fosses

septiques ……………………

_ Difficulté d’élimination des eaux

usées domestiques …………………

_ Nuisances nauséabondes …………

_ Autres ……………………………

1

2

3

4

5

6

7

23 Quels sont parmi ces facteurs,

ceux que vous jugez prioritaire

pour améliorer la qualité de vie

de votre famille ?

_ Présence de latrines ……………..

_ Présence de WC avec fosse perdue

_ Présence de WC avec fosse étanche

_ Présence de WC avec fosse perdue

et puisard ………………………….

_ Présence de WC avec fosse étanche

et puisard ………………………….

_ Présence de canal à ciel ouvert …..

_ Branchement à un réseau moderne

d’assainissement …………………..

_ Alimentation suffisante en eau

potable ……………………………..

_ Autres ……………………………

1

2

3

4

5

6

7

8

Page 78: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XI

9

Annexe 3 : Synthèse des perceptions d’enquête

SYNTHESE DES PERCEPTIONS D’ENQUETES

CENTRE URBAIN : DAGANA

1. CAUSES LIMITENT LE NIVEAU D’HYGIENE DE VOTRE FAMILLE (HIEGE)

Numéro Facteur limitant le niveau d'hygiène Homme Femme TOTAL

1 Difficulté élimination des eaux usées

domestiques 26 3

29

2 Difficulté évacuation des eaux

pluviales 28 7

35

3 Absence de branchement individuel

d'alimentation en eau potable 5 0

5

4 Absence de borne fontaine 0 0 0

5 Insuffisance alimentation par la SDE 0 0 0

6 Alimentation en eau par le fleuve 3 0 3

7 Absence de réseaux moderne

d'assainissement 23 7

30

8 Accumulation d'ordures ménagères

biodégradable 22 5

27

9 Autres 0 0 0

107 22 129

2. PROBLEME POSES PAR LE MANQUE DE RESEAU D’ASSAINISSEMENT.

Numéro Problèmes liés au manque d'un

réseau d'assainissement Homme Femme

TOTAL

1 Propagation maladies 34 3

37

2 Encombrement voie publique par eau pluviale 32 2 34

Page 79: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XII

3 Pollution nappe 0 0

0

4 Difficulté vidange fosses 25 3

28

5 Difficulté d’élimination des eaux usées

domestiques 26 3

29

6 Nuisances nauséabondes 26 2

28

7 Autres 0 0

0

143 13

156

CENTRE URBAIN : (suite) ___DAGANA___

3. FACTEURS JUGES PRIORITAIRES POUR AMELIORER LA QUALITE DE VIE DE

VOTRE FAMILLE. Numéro Facteurs Prioritaires

Homme Femme TOTAL

1 Présence de Latrines 0 0

0

2 WC +Fosse perdue 3 1 4

3 WC + Fosse étanche 0 0

0

4 WC + Fosse perdue + Puisard 2 0

2

5 WC + fosses étanche + Puisard 0 0

0

6 Canal à Ciel ouvert 2 1

3

7 Réseau moderne 9 3

12

8 Eau potable 5 1

6

9 Autres 3 1

4

24 7

31

4. ACCEPTEREZ-VOUS DE VOUS BRANCHER SUR UN FUTUR RESEAU

D’ASSAINISSEMENT ?

REPONSES Fréquences absolues (ni) Fréquences relatives (n’i)

OUI 37 100%

NON 0 0

Sans réponses (SR) 0 0

TOTAL 37 100%

5. ETES – VOUS PRET A PARTICIPER FINANCIEREMENT ?

REPONSES Fréquences absolues (ni) Fréquences relatives (n’i)

OUI 34 92%

NON 1 3%

Page 80: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XIII

Sans réponses (SR) 2 5%

TOTAL 37 100%

6. MONTANT (SOMME) A PAYER POUR CE SERVICE :

REPONSES Fréquences absolues (ni) Fréquences relatives (n’i)

Montant 1 : 0 3 8%

Montant 2 : 750 - 1500 11 30%

Montant 3 : 1500 - 5000 20 54%

Montant 4 : 5000- 10000 1 3%

Montant 5 : 10000-22500 2 5%

TOTAL 37 100%

SYNTHESE DE COUTS MOYENS (selon les données brutes)

1. Montant moyen qu’ils acceptent de régler : 3 439 F CFA

2. Coût actuel moyen des curages 3 216 F CFA

3. Le coût moyen de curage actuel (= 2. /10) 322 F CFA

4. Coûts de réalisation des fosses

MOYENNE = 39 189 F CFA

Minimun (moyenne) : 15 000 F CFA

Maximu (moyenne) : 165 000 F CFA

CONSOMMATION EN LITRE PAR JOURS PAR MENAGE (répartition en classes)

_ Consommation moyenne en litre par jour (pour les observations) : 60 litre / jour

Page 81: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XIV

Annexe 4 : Analyse des correspondances (Synthèse des données de l’analyse factorielle

des correspondances multiples)

***** ANALYSE DES CORRESPONDANCES MULTIPLES *****

CARACTERISTIQUES DU FICHIER : DAGANAT (DAGANA)

TITRE : ENQUETES URBAINE SUR DAGANA

NOMBRE D'OBSERVATIONS : 37 NOMBRE DE VARIABLES :

31

***** NO DES VARIABLES ET NOMS *****

1. QUART / 2. SEXE / 3. PERST / 4. ACTIV / 5. SURF. / 6. BATIM /

7. PIECE / 8. HABIT / 9. NCUIS / 10. NBROB / 11. NBDOU / 12. NBW.C / 13.

SOURC / 14. CONSE / 15. DÉPEN / 16. ECUIS / 17. ELESS / 18. ETOIL / 19.

TYPEW / 20. MODEU / 21. TYPEF / 22. VOLUM / 23. COUT / 24. AGENT / 25.

REJET / 26. REVEN / 27. MAX / 28. MONTA / 29. HYGIE / 30. PROBL / 31.

PRIOR /

VARIABLE Nb de CLASSES .................. CLASSES ....................

CREES No Définition Libellé Nb.individus

%

QUART 4 1 KAO DAGANA KDG 9

24

(quartier) 2 MEDINA MED 8

22

3 SANTHIABA STH 11

30

4 DAMAGUENE DMG 9

24

SEXE 2 1 MASCULIN M 34

92

2 FEMININ F 3

8

PERST 3 1 PERST de 1 ů 5 PT1 3

8

(personne totale) 2 PERST de 6 ů 10 PT2 12

32.5

3 PERST > 10 ů 30 PT3 22

59.5

ACTIV 6 1 ACTIVITE SR1 ASR 10

27

(activité 2 COMMERCANT COM 9

24.5

professionnelle) 3 AGRICULTEUR AGR 2

5.5

4 SALARIE SAL 6

16

5 SANS EMPLOI EMP 7

19

1 [SR = sans réponse ]

Page 82: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XV

6 COM+SAL CSL 3

8

SURF. 3 1 SURF. de 100 ů 250 ST1 7

19

(surface totale) 2 SURF. de 300 ů 500 ST2 19

51

3 SURF. de 600 ů 1600 ST3 11

30

BATIM 6 1 UN BATIMENT 1BT 10

27

(nombre de batiments) 2 DEUX BATIMENTS 2BT 17

46

3 TROIS BATIMENTS 3BT 5

13

4 QUATRE BATIMENTS 4BT 3

8

5 CINQ BATIMENTS 5BT 1

3

6 SIX BATIMENTS 6BT 1

3

PIECE 3 1 PIECE de 1 ů 5 PI1 16

43

(nombre de pièces) 2 PIECE de 6 ů 10 PI2 14

38

3 PIECE de 11 ů 18 PI3 7

19

HABIT 6 1 TYPE HAB SR HSR 3

8

(type de construction) 2 DUR DUR 21

57

3 SOUBASSEMENT SBS 1

3

4 AUTRES HAT 1

3

5 DUR+AUTRES HDA 9

24

6 DUR+SBS HDS 2

5

NCUIS 3 1 NB CUISINE SR CSR 9

24.5

(nombre de cusisines) 2 UNE CUISINE 1CU 26

70

3 DEUX CUSINES 2 2CU 2

5.5

NBROB 4 1 ROBNIET SR RSR 14

38

(nombre de robinets) 2 UN ROBINET 1RB 17

46

3 DEUX ROBINETS 2RB 5

13

4 TROIS ROBINETS 3RB 1

3

NBDOU 3 1 DOUCHE SR DSR 2

5.5

(nombre de douches) 2 UNE DOUCHE 1DC 30

81

Page 83: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XVI

3 DEUX DOUCHES 2DC 5

13.5

NBW.C 3 1 NB WC SR WSR 1

3

(nombre de WC) 2 UNWC 1WC 31

84

3 DEUX WC 2WC 5

13

SOURC 7 1 SDE SDE 13

35

(mode d’alimentation 2 FONTAINE FON 2

5

en eau) 3 PUITS PUI 7

19

4 SDE+FLEUVE SDF 1

3

5 SDE+PUITS SDP 9

24

6 FON+PUITS FOP 4

11

7 FON+PUI+FLEUVE FPF 1

3

CONSE 4 1 CONSE de 0 ů 0 CE0 8

22

(consommation) 2 CONSE de 40 ů 100 CE1 12

32.5

en l / j) 3 CONSE de 101 ů 500 CE2 15

40.5

4 CONSE de 501 ů 1000 CE3 2

5

DÉPEN 4 1 DÉPEN de 0 ů 0 DP0 12

32

(dépense en F) 2 DÉPEN de 1800 ů 3000 DP1 4

11

3 DÉPEN de 3100 ů 6000 DP2 8

22

4 DÉPEN de 7000 ů 14000 DP3 13

35

ECUIS 6 1 EVAC CUIS SR SRC 1

3

(évacuation des eaux 2 FOSSE CFO 1

3

de cuisine) 3 RUE CRU 30

81

4 MER/FLEUVE CMR 1

3

5 COURS CCO 2

5

6 CANAL+RUE CCR 2

5

ELESS 7 1 EVC LSSIVE SR LSR 1

3

(évacuation des eaux 2 L FOSSE LFO 1

3

de lessive) 3 L RUE LRU 30

80

Page 84: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XVII

4 L MER/FLEUVE LMR 1

3

5 L COURS LCO 1

3

6 L FOS +RUE LFR 1

3

7 CANAL+RUE LCR 2

5

ETOIL 5 1 EVAC TOIL SR TSR 1

3

(évacuation des eaux 2 T PUITS PERDU TPP 13

35

de toilette) 3 T FOSSE TFO 14

38

4 T FOSSE ETANCHE TFE 7

19

5 T RUE TRU 2

5

TYPEW 6 1 TURC FAIENCE WTF 22

59

(type de WC° 2 CUVETTE WCU 1

3

3 EDICULE PUB WEP 1

3

4 LATRIN AMELIOR WLA 4

11

5 LATRINE TRAD WLT 6

16

6 TF+CUVETTE WTC 3

8

MODEU 3 1 POT POT 35

94

(mode utilisation de 2 POT C.HAUTE PCH 1

3

l’eau de vannes) 3 POT+C. BASSE PCB 1

3

TYPEF 5 1 TYPE FOSSE SR FSR 1

3

(type de fosse) 2 F LAT. AMELIOR FLA 2

5

3 F LAT TRAD. FLT 1

3

4 FOSSE ETANCHE FET 17

46

5 FOSSE SEPTIQUE FSQ 16

43

VOLUM 5 1 VOLUM de 0 ů 0 VF0 3

8

(volume de fosse) 2 VOLUM de 1 ů 5 VF1 10

27

en mètre cube 3 VOLUM de 6 ů 10 VF2 16

43

4 VOLUM de 11 ů 20 VF3 7

19

5 VOLUM de 21 ů 30 VF4 1

3

Page 85: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XVIII

COUT 4 1 COUT de 0 ů 0 CR0 9

24

(cout de réalisation 2 COUT de 15000 ů 50000 CR1 20

54

de la fosse) 3 COUT de 51000 ů 100000 CR2 7

19

4 COUT de 101000 ů 165000 CR3 1

3

AGENT 5 1 AGENT CURAGE (SR) GSR 8

22

(agent de curage) 2 MUNICIPALITE MUN 9

24

3 PRIVE PRV 7

19

4 PERSONNEL PER 1

3

5 MUN+PRV MPV 12

32

REJET 5 1 REJET EF (SR) JSR 19

51.5

(milieux de rejet 2 NATURE JNT 12

32.5

de effluents) 3 RIZIERE JRZ 1

3

4 MAISON JMA 3

8

5 COURS JCO 2

5

REVEN 8 1 REVENU (SR) RSR 4

11

(revenus des ménages) 2 REVENU 1 (< 50.000) RV1 4

11

3 REVENU 2 (50000 – 100.000) RV2 6

16

4 REVENU 3 (100.000-200.000) RV3 4

11

5 REVENU 4 (200.000-400.000) RV4 1

3

6 REVENU 5 (400.000-800.000) RV5 8

22

7 REVENU 6 (800.000-1.000.000) RV6 5

13

8 REVENU 7 (> 1.000.000) RV7 5

13

MAX 5 1 MAX de 0 ů 0 ;X0 7

19

(dépense en eau 2 MAX de 1500 ů 3000 X1 4

11

potable, maximum) 3 MAX de 3001 ů 6000 MX2 9

24.5

4 MAX de 7000 ů 15000 MX3 15

40.5

5 MAX de 16000 ů 20000 MX4 2

5

Page 86: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XIX

MONTA 5 1 MONTA de 0 ů 0 MT0 3

8

(montant que l’on accepte 2 MONTA de 750 ů 1500 MT1 11

30

de payer pour le service 3 MONTA > 1500 ů 5000 MT2 20

54

offert par un nouveau 4 MONTA > 5000 ů 10000 MT3 1

3

réseau d’assainissement) 5 MONTA > 10000 ů 22500 MT4 2

5

HYGIE 16 1 HYGIENE 2 (2) H2 1

3

(causes qui limitent 2 HYGIENE 7 (7) H7 2

5.4

le niveau d’hygiène 3 HYGIENE 11 (1 7 8) H11 1

3

de la famille) 4 HYGIENE 12 (1 2 7 8) H12 9

24.3

5 HYGIENE 14 (1 2 6 7 8) H14 1

3

6 HYGIENE 15 (1 2 8) H15 3

8

7 HYGIENE 17 (1 2 7) H17 3

8

8 HYGIENE 19 (2 7) H19 1

3

9 HYGIENE 21 (1 2 3 6 8) H21 2

5.4

10 HYGIENE 23 (1 2) H23 3

8

11 HYGIENE 24 (1 7) H24 2

5

12 HYGIENE 26 (1 8) H26 1

3

13 HYGIENE 27 (2 8) H27 1

3

14 HYGIENE 28 (1 2 3 7) H28 2

5.4

15 HYGIENE 34 (1 2 3 7 8) H34 2

5.4

16 HYGIENE 35 (2 7 8) H35 3

8

PROBL 8 1 PROBLEME 8 (1 2) PB8 3

8

(problèmes que pose 2 PROBLEME 9 (1 2 5) PB9 2

5.4

pour vous le manque 3 PROBLEME 10 (1 2 5 6) P10 2

5.4

d’un réseau 4 PROBLEME 11 (1 4 5) P11 2

5.4

d’assainissement) 5 PROBLEME 13 (1 2 6) P13 2

5.4

6 PROBLEME 17 (1 4 6) P17 1

3

7 PROBLEME 18 (1 2 4) P18 2

5.4

8 PROBLEME 32 (1 2 4 5 6) P32 23

62

PRIOR 15 1 PRIORITE 7 (7) R7 9

24

Page 87: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XX

(facteurs jugés 2 PRIORITE 9 (9) R9 1

3

prioritaires pour 3 PRIORITE 10 (1 2 4 5 7 8) P10 8

21

améliorer la qualité 4 PRIORITE 12 (1 2 6 7 8) R12 1

3

de vie de votre 5 PRIORITE 16 (1 4 6 7) R16 1

3

famille) 6 PRIORITE 17 (1 4 5 6 7 8) R17 2

5

7 PRIORITE 18 (1 2 4 6 7) R18 1

3

8 PRIORITE 20 (1 2 5 7) R20 1

3

9 PRIORITE 21 (1 4 5 7 8) P21 1

3

10 PRIORITE 22 (1 4 5 7) R22 1

3

11 PRIORITE 28 (1 2 4 5 6 7 8 9) R28 1

3

12 PRIORITE 47 () R47 1

3

13 PRIORITE 48 () R48 5

13

14 PRIORITE 49 () R49 1

3

15 PRIORITE 50 () R50 3

8

NOMBRE TOTAL DE CLASSES = 169

Page 88: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XXI

Page 89: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XXII

Annexe 54 : Récapitulatif du programme d’investissement de la municipalité de Dagana

Page 90: CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D

CONTRIBUTION A L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR D’ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DE DAGANA

(SENEGAL)

XXIII

Annexe 65 : Limites quartiers de Dagana