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DIPLÔME D'ÉTUDES SUPÉRIEURES SPÉCIALISÉES DE CARTOGRAPHIE ET DE SYSTÈMES D'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D’UN ECO-SOCIO-SYSTEME CORALLIEN : APPLICATION A L’ILE DE LA REUNION Aurélie Thomassin Port de Saint-Gilles-les-Bains RAPPORT DE STAGE Sous la direction de M. Gilbert DAVID et de Mlle Emilie MIRAULT Promotion 2002-2003

CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

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DIPLÔME D'ÉTUDES SUPÉRIEURES SPÉCIALISÉES DE CARTOGRAPHIE

ET DE SYSTÈMES D'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE

CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA

DELIMITATION D’UN ECO-SOCIO-SYSTEME CORALLIEN : APPLICATION A L’ILE DE LA REUNION

Aurélie Thomassin

Port de Saint-Gilles-les-Bains

RAPPORT DE STAGE

Sous la direction de M. Gilbert DAVID et de Mlle Emilie MIRAULT

Promotion 2002-2003

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RESUME

Ce travail de fin d’étude s’insère dans le cadre de la démarche de Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) initiée depuis le début des années 1990 à la Réunion. Il a pour objectif de proposer une méthode valorisant la maîtrise des outils SIG et cartographiques, permettant de délimiter l’éco-socio-système récifal. Il s’agissait donc d’adopter une démarche systémique qui s’articule en deux axes : la délimitation de l’écosystème corallien puis celle du socio-système qui lui est associé. Spatialiser l’écosystème ne pose pas de problème majeur puisque les coraux morts et vivants qui le composent, forment un paysage littoral spécifique. Constituées d’éléments détritiques issus des bio-constructions coralliennes, les plages de sable blanc y ont été intégrées. Toutefois, la localisation de cet écosystème soulève à La Réunion d’intéressantes questions. A la différence de la majorité des îles hautes, il forme une ceinture discontinue d’une longueur totale de 25 km, soit à peine 12% du périmètre de l’île, qui avoisine 210 km. Quels sont les facteurs expliquant cette localisation ? La réalisation de chorèmes a permis de mobiliser les connaissances acquises au cours des lectures, permettant de proposer des éléments de réponses. La délimitation du socio-système pose des questions d’une autre nature. Tandis que l’écosystème de La Réunion est un des mieux renseignés, les connaissances bibliographiques relatives aux aspects humains restent très limitées. D’une manière générale, le socio-système corallien se compose de l’ensemble des usagers du récif (David, 1998). En l’espace de quatre mois de stage, nous ne pouvions pas prétendre dresser un portrait complet du socio-système. Délaissant les pêcheurs, les surfeurs, les plongeurs et les touristes étrangers, nous nous sommes focalisés sur la population réunionnaise fréquentant les plages ou habitant à proximité du littoral récifal, considérant que la délimitation de l’éco-socio-système reposait sur l’attractivité des sites coralliens. L’ensemble de cette population se compose de deux groupes : les résidents dont l’habitation principale ou secondaire est contiguë au lagon et les usagers du récif, extérieurs à cette zone résidentielle.

• Dans un premier temps, nous avons donc cherché à délimiter cette zone résidentielle. Les densités de population et celles des résidences secondaires ont été cartographiées et la sensibilité de ces deux paramètres au critère « distance aux plages coralliennes » a été étudiée.

• Dans un second temps, l’accent a été mis sur la fréquentation des plages. Nous avons utilisé les données collectées par Emilie Mirault lors d’enquêtes sur les différentes plages, dans le cadre du projet « Estimation des valeurs socio-économiques du littoral récifal de La Réunion ». L’origine des usagers des plages ayant été recueillie, des cartes de flux de fréquentation et des bassins d’attraction des différents sites ont été dressées.

• Pour chacun de ces paramètres, nous avons ensuite proposé des indicateurs permettant de comparer le contexte économique et social dans le temps et pour chaque site.

Ce travail présente des limites notamment en matière d’échelles d’analyse ou de calcul de distance. Cependant, il procure un mode d’emploi pour réussir à délimiter un concept géographique tel que l’éco-socio-système balnéaire.

Mots clés : Eco-socio-système, récif corallien, littoral, attractivité, chorème, cartographie, analyse spatiale, indicateurs

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SOMMAIRE

INTRODUCTION.................................................................................................................... 5

1 CONTEXTE DE L’ETUDE .............................................................................................. 3

1.1 L’ENTREPRISE D’ACCUEIL.................................................. ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. ..ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 1.1.1 L’INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT

...............................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 1.1.2 L’US ESPACE1.2 INSERTION DU STAGE AU SEIN D’UN PROJET ...................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 1.3 OBJECTIFS DU STAGE ET METHODES.................................. ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

...............................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 1.3.1 LES OBJECTIFS GENERAUX....................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 1.3.2 METHODE DE TRAVAIL

2 L’ECO-SOCIO-SYSTEME OU LA SUPERPOSITION D’UN ECOSYSTEME ET D’UN SOCIO-SYSTEME........................................................................................................ 7

2.1 L’ECOSYSTEME CORALLIEN : L’ORIGINALITE DE LA REUNION ....ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

.................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 2.1.1 LA GEOMORPHOLOGIE VOLCANIQUE DE L’ILE...................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 2.1.2 LA CLIMATOLOGIE ET L’HYDRODYNAMISME

2.2 LE SOCIO-SYSTEME REUNIONNAIS : QUELQUES AXES D’ETUDE .....ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

..............................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 2.2.1 LA POPULATION...........................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 2.2.2 LE BATI

...................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 2.2.3 LES FLUX DE FREQUENTATION TOURISTIQUE

3 BILAN DU STAGE.......................................................................................................... 23

3.1 LES LIMITES DE NOTRE TRAVAIL ....................................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. ...................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 3.1.1 L’ECHELLE D’ANALYSE

.............................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 3.1.2 LES MESURES DE DISTANCE3.2 LES PROBLEMES RENCONTRES........................................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

......................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 3.2.1 LE PASSAGE DE MAPINFO A ILLUSTRATOR3.2.2 LES PROBLEMES DE PROJECTION LIES A LA MULTIPLICITE DES DONNEES ...........ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 3.3 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DU STAGE ....................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

..............................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 3.3.1 LES APPORTS PERSONNELS.................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 3.3.2 LES MANQUES

CONCLUSION................................................................. ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

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TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ICRI : Initiative Internationale sur les Récifs Coralliens IRD : Institut de Recherche pour le Développement GCRMN : Global Coral Reef Monitoring Network PNUE: Programme des Nations Unies pour l’Environnement UICN: Union Mondiale pour la Nature SAR: Schéma d’Aménagement Régional SMVN : Schéma de Mise en Valeur de la Mer COI : Commission de l’Océan Indien PRE-COI : Programme Régional Environnement de la Commission de l’Océan Indien FED : Fonds Européen de Développement DIREN : Direction Régionale de l’Environnement GIZC : Gestion Intégrée des Zones Côtières PNGD : Plans Nationaux de Gestion Durable PRGD : Plans Régionaux de Gestion Durable SIAD : Système d’Information et d’Aide à la Décision RGP : Recensement Général de la Population SIG : Système d’Information Géographique IFRECOR : Initiative Française pour les Récifs Coralliens US : Unité de Service UR : Unité de Recherche BD : Base de données IGN : Institut Géographique National APMR : Association du Parc Marin de la Réunion DIREN : Direction Régionale de l’Environnement OCEA : Organisme Consultant en Environnement Aquatique INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques CCI : Chambre de Commerce et d’Industrie

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INTRODUCTION

Ce mémoire est le résultat de quatre mois de stage au sein du centre IRD d’Orléans. Il retrace les réflexions menées autour de la thématique de la protection des récifs coralliens de La Réunion, grâce aux outils cartographiques et SIG. Située dans la partie Sud-Ouest de l’Océan Indien par 55°30’ de longitude Est et 21° de latitude Sud, l’île de La Réunion constitue avec les îles Maurice et Rodrigues, l’archipel des Mascareignes. Orientée dans la direction NO-SE, elle s’étend sur une longueur maximale de 70 km et occupe une superficie d’environ 2 500 km². Comme le montre la carte 1, les récifs coralliens y sont très localisés. Ils sont de surcroît soumis à une forte pression anthropique, tant sociale qu’économique. Dans l’optique de mettre en place une politique de protection efficace, il s’agit, pour l’équipe IRD, d’identifier les usages qui sont fait de l’écosystème corallien les enjeux dont il est l’objet …(David et Mirault, 2001). Notre travail consiste à localiser certains d’entre eux dans l’espace et à proposer une délimitation de ce qu’on appelle l’éco-socio-système1.

Carte 1: Localisation de l'île de La Réunion

Le présent rapport s’articule en trois parties. La première traite du contexte général de l’étude : l’entreprise d’accueil, les objectifs du stage et le projet dans lequel il s’insert. Dans une seconde partie, nous présenterons nos réflexions et nos travaux cartographiques portant sur l’écosystème puis sur le socio-système. Enfin, nous finirons par l’énoncé des problèmes et des limites de notre travail avant de dresser un bilan de cette expérience professionnelle.

1 « le littoral peut être appréhendé comme un système aux éléments multiples mais dont les deux principales composantes sont, d’une part l’écosystème, c’est-à-dire un milieu aux potentialités diverses et aux fortes contraintes physiques et, d’autre part, le sociosystème, combinaison de facteurs de la société. La dynamique du système (l’éco-socio-système) résulte d’interactions complexes entre la dynamique naturelle et la dynamique sociale » (Corlay, 1995)

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1 Contexte de l’étude

1.1 L’entreprise d’accueil

1.1.1 L’Institut de Recherche pour le Développement Anciennement Office de Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer (ORSTOM) puis Institut Français de Recherche Scientifique pour le Développement en Coopération, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) est un établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la tutelle des ministres chargés de la Recherche et de la Coopération. Présent dans 26 pays de la zone intertropicale, il dispose de dix centres en France métropolitaine (Paris, Bondy, Montpellier, Brest et Orléans) et dans les collectivités Territoriales d'Outre-Mer (Polynésie Française, Martinique, Guyane, La Réunion, Nouvelle-Calédonie). 40 % de ses agents travaillent hors métropole..

1.1.2 L’US ESPACE Le centre IRD d’Orléans, créé en 1994 et inauguré en 1997, abrite trois Unités de Recherche et deux Unités de Service2 dont l’US ESPACE dans laquelle ce stage s’est déroulé. Cette unité s’est fixée pour principal objectif de mettre en œuvre des méthodes innovantes de spatialisation des données dans le domaine de l'Approche Intégrée des Milieux et des Sociétés (AIMS) à l'aide des outils de la géomatique (cartographie par télédétection, système d'information géographique), dans le but de développer des connaissances utiles aux processus de décision et de gestion de l’environnement. La formation reçue au cours du DESS, relative à la cartographie, l’analyse spatiale et les SIG, s’avère donc parfaitement en accord avec les problématiques et les objectifs de l’US ESPACE.

1.2 Insertion du stage au sein d’un projet

Le stage s’est déroulée dans le cadre du programme « Estimation des valeurs socio-économiques des récifs coralliens de La Réunion » mis en œuvre par deux géographes de l’IRD : G. David et E. Mirault. Le plus souvent les études relatives aux interactions Hommes/récifs coralliens font un état des lieux des impacts des activités humaines sur le milieu naturel. La démarche de cette équipe est différente. D’inspiration systémique, elle vise à identifier puis à localiser les espaces ressources composant le récif, les usages qui en sont faits et leurs usagers, pour ensuite étudier les relations entre ces trois ensembles. Elle emprunte alors à l’économie de l’environnement, la géographie ne permettant pas de répondre à toutes les questions posées. Pour les économistes, un bien environnemental peut avoir différentes valeurs : valeur d’usage, de non usage, d’existence, d’option, de legs (Figure 1). Il n’est question ici que de l’estimation de la valeur d’usage des récifs coralliens, les valeurs de non-usage étant trop abstraites pour prétendre réussir à les évaluer correctement. Ce sont donc les usages faits du récif (pêche, plongée sous-marine, surf, baignade…) et les services écologiques et anthropiques que ce dernier rend à la population réunionnaise qui permettent de déterminer sa valeur socio-économique (David, 1998). Ce paramètre présente l’avantage d’être facilement appréhendé par les élus et les décideurs locaux et de constituer une base de dialogue concernant les conséquences socio-économiques

2 UR92 : Adaptations humaines aux environnements tropicaux au cours de l'Holocène, UR112 : Entre Forêt et Agriculture, UR136 : Aires Protégées, US84 : Valorisation de la biodiversité végétale, US140 : Expertise et SPAtialisation des Connaissances en Environnement (ESPACE)

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d’une dégradation prolongée du milieu récifal et les mesures à prendre pour y remédier. L’ensemble de cette approche s’inscrit dans une démarche globale de Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC), définie comme « un ensemble d’actions cohérentes et organisées visant à maintenir dans le temps et l’espace le fonctionnement des « éco-socio-systèmes » d’une région donnée » (COI, 1997 ; UNESCO,1997, 2001). Le choix de la Réunion comme terrain d’étude pour l’estimation de la valeur socio-économique du milieu récifal se justifie par la taille limitée du littoral corallien (Carte 2) et par la forte pression anthropique dont il fait l’objet3. D’une durée de 27 mois, ce programme IRD est financé par l'Union Européenne et par l'Etat. Associant objectifs de gestion, recherche méthodologique et production de connaissance sur l’éco-socio-système récifal , il s'inscrit dans le cadre de l'Initiative Française pour les Récifs Coralliens (IFRECOR) piloté par le ministère de l’environnement.. En fin de projet, une restitution permettra aux différents acteurs et gestionnaires concernés de s’en approprier les résultats.

1.3 Objectifs du stage et méthodes

L’objectif général du stage visait à proposer des délimitations provisoires et partielles de l’éco-socio-système récifal en fonction de certains critères à définir, en valorisant la maîtrise des outils SIG et cartographiques acquis durant l’année écoulée. Les objectifs de stage ont été définis dans le but de valoriser la maîtrise des outils SIG et cartographiques. La mise à disposition de ce savoir-faire devait permettre de répondre aux attentes de l’équipe d’accueil, tout en garantissant un enrichissement personnel au niveau technique et thématique.

1.3.1 Les objectifs généraux Ces objectifs sont au nombre de cinq : • Apprendre à gérer un projet du début à la fin, partant d’une problématique, il s’agissait de

sélectionner les données nécessaires à la constitution d’une base implémentable, d’effectuer les traitements SIG adéquates, et d’aboutir à une cartographie pertinente répondant à la problématique de départ.

• Réussir à manier des données de natures et de sources différentes , un des intérêts du SIG est de pouvoir stocker et compiler différentes données. Or, l’accumulation de données de sources et à des échelles différentes, confronte, très souvent, l’intéressé à des problèmes de cohérence de données. Au cours de ce stage, la mise à disposition de données très différentes (Recensement Général de la Population 1999 de l’INSEE à l’échelle communale, de l’IRIS et de l’îlot, BD Topographique de l’IGN, BD de la DIREN, BD du Parc Marin de la Réunion, BD personnelles…) a permis une mise en situation. L’objectif était donc de parvenir à surmonter les obstacles du type problèmes de projection, d’échelles, etc…

• Maîtriser un nouveau logiciel SIG, MapInfo, qui équipe les organismes de recherche et les collectivités territoriales de La Réunion afin de pouvoir intégrer le travail issu de ce stage dans des travaux futurs. Il s’agissait de maîtriser les fonctionnalités de base : utiliser les BD existantes, pouvoir les corriger, les enrichir, effectuer une grande variété d’analyses thématiques, maîtriser les requêtes SQL, les zones tampons, etc…

3 82% des 741 300 habitants de l‘île (INSEE, 1999) vivent sur le littoral où la densité est 4 à 5 fois supérieure à la densité moyenne. Avec un taux d’accroissement de la population annuel moyen de 1,9%, et une fréquentation touristique qui a franchi le cap des 424 000 visiteurs en 2001, les conditions écologiques propices à la croissance corallienne risquent d’être bouleversées du fait notamment du rejet d’eaux usées dans le lagon et du ruissellement des eaux pluviales accentué par la déforestation provoquant la disparition lente des récifs.

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• Approfondir les connaissances en cartographie, toutes les cartes de ce rapport ont été réalisées sous MapInfo, pour ensuite être mises en page sous Adobe Illustrator, ce qui supposait de maîtriser l’export des travaux d’un logiciel à l’autre et de renforcer les compétences acquises sur Illustrator, compte tenu des contraintes de format, d’échelle et d’impression.

• Utiliser la cartographie comme un outil de réflexion : L’objectif (personnel) de ce stage était de valoriser les travaux cartographiques en les insérant dans un raisonnement général permettant ainsi de faire apparaître des organisations et des dynamiques spatiales jusqu’ici imperceptibles et donc d’enrichir la réflexion. Dans ce cadre, des chorèmes et des schémas ont été réalisés, permettant d’explorer un autre aspect de la cartographie.

1.3.2 Méthode de travail Dans un premier temps, des lectures sur les récifs coralliens (Battistini R. et alii, 1975, Demangeot J., 1976, Paskoff R., 1998), le contexte particulier de La Réunion (Robert R., 1974, Montaggioni L. et Faure G., 1980, Gabrie C., 1998, Conand C., Bonneau S., 1997, etc…) et l’économie de l’environnement (Vivien F.-D., 1994, Faucheux S. et Noël J.-F., 1995, Y. Veyret, 2001) nous ont permis d’accumuler des connaissances. Celles-ci ont d’ailleurs été largement complétées par des dires d’experts de l’IRD. Nous avons, par la suite, procédé à l’exploration et à la sélection des données disponibles pour la cartographie, en fonction de l’objectif général. • Les données statistiques : Nous disposions du Recensement Général de la Population 1999

de l’INSEE, avec des données à l’échelle communale, de l’Iris et de l’îlot (toutes n’étant pas disponibles à chaque échelle).

• Les bases de données MapInfo : En plus de la BD Topographique, nous possédions une importante base de données transmise par la DIREN contenant des couches d’informations relatives à l’environnement général de l’île ainsi qu’à différentes études comme celle de la délimitation de la Réserve Naturelle. Toutes ces couches n’étaient pas nécessaires dans le cadre du stage et beaucoup n’étaient pas exploitables, c’est pourquoi nous avons effectué une sélection (Annexe 1). Quelques couches d’information provenaient aussi des bases de données de l’Association du Parc Marin de la Réunion (APMR) concernant cette fois-ci, le récif et quelques de ces usages. Enfin, l’INSEE nous a aussi transmis des fonds MapInfo concernant les différents découpages statistiques possibles (commune, Iris).

• Les données Raster : La carte numérique de La Réunion au 1/25000e, ainsi que les ortho-photos de toute la côte ouest de l’île fournies par l’IGN étaient à notre disposition.

e• Les cartes papier : La carte touristique de La Réunion au 1/100 000 ainsi que l’Atlas des Départements d’Outre-Mer élaboré par le CNRS et l’IGN, étaient à notre disposition.

Ces deux étapes préalables ont permis d’affiner notre questionnement et de définir une stratégie de recherche. Pour parvenir à délimiter l’éco-socio-système, nous avons adopté une démarche systémique (Figure 2), s’articulant en deux axes : la délimitation de l’écosystème corallien puis celle du sociosystème qui lui est associé. Spatialiser l’écosystème ne pose pas de problème majeur puisque les coraux morts et vivants qui le composent, forment un paysage littoral spécifique. Constituées d’éléments détritiques issus des bio-constructions coralliennes, les plages de sable blanc y ont été intégrées. Toutefois, la localisation de cet écosystème soulève à La Réunion d’intéressantes questions. A la différence de la majorité des îles hautes, il forme une ceinture discontinue d’une longueur totale de 25 km, soit à peine 12% du périmètre de l’île, qui avoisine 210 km (C . Conand, S. Bonneau, 1997). Quels sont les facteurs expliquant cette localisation ? La réalisation de chorèmes a permis de mobiliser les connaissances acquises au cours des lectures, permettant de proposer des éléments de réponses.

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La délimitation du socio-système pose des questions d’une autre nature. Tandis que l’écosystème de La Réunion est un des mieux renseignés, les connaissances bibliographiques relatives aux aspects humains restent très limitées. D’une manière générale, le socio-système corallien se compose de l’ensemble des usagers du récif (David, 1998). En l’espace de quatre mois de stage, nous ne pouvions pas prétendre dresser un portrait complet du socio-système. Délaissant les pêcheurs, les surfeurs, les plongeurs et les touristes étrangers, nous nous sommes focalisés sur la population réunionnaise fréquentant les plages ou habitant à proximité du littoral récifal, considérant que la délimitation de l’éco-socio-système reposait sur l’attractivité des sites coralliens. L’ensemble de cette population se compose de deux groupes : les résidents dont l’habitation principale ou secondaire est contiguë au lagon et les usagers du récif, extérieurs à cette zone résidentielle.

• Dans un premier temps, nous avons donc cherché à délimiter cette zone résidentielle. Les densités de population et celles des résidences secondaires ont été cartographiées et la sensibilité de ces deux paramètres au critère « distance aux plages coralliennes » a été étudiée.

• Dans un second temps, l’accent a été mis sur la fréquentation des plages. Nous avons utilisé les données collectées par Emilie Mirault lors d’enquêtes sur les différentes plages, dans le cadre du projet « Estimation des valeurs socio-économiques du littoral récifal de La Réunion ». L’origine des usagers des plages ayant été recueillie, des cartes de flux de fréquentation et des bassins d’attraction des différents sites ont été dressées.

• Pour chacun de ces paramètres, nous avons ensuite proposé des indicateurs permettant de comparer le contexte économique et social dans le temps et pour chaque site. D’une manière générale, tout bon indicateur doit répondre à 7 conditions :

La fiabilité : La qualité de l’information est indépendante des observateurs, La pertinence par rapport aux objectifs de départ, La sensibilité : toutes modifications de la situation même marginale doit pouvoir être

observée, La facilité à recueillir l’information : la méthode de collecte des données doit minimiser

le risque d’erreur, La clarté : condition essentielle pour espérer aider à la prise de décision des élus, La comparabilité dans le temps comme dans l’espace, Le coût qui doit être minimal pour garantir une mise à jour régulière.

Ces trois angles d’approche ont permis de mettre à contribution nos connaissances en cartographie, en SIG ainsi qu’en analyse spatiale. Le contexte de travail dans lequel s’est inscrit ce stage correspond donc aux compétences acquises au cours de la formation de DESS. La thématique générale de la mission, le terrain d’étude et les objectifs divers et variés, ont été autant de bonnes raisons pour accepter un stage à Orléans, plutôt qu’un stage sur le terrain. Ainsi, cette mission cadrait parfaitement avec les objectifs personnels recherchés : allier une réflexion technique relative à la cartographie et les SIG à une réflexion en faveur de la protection des récifs coralliens.

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2 L’éco-socio-système ou la superposition d’un écosystème et d’un socio-système

2.1 L’écosystème corallien : l’originalité de La Réunion Les coraux sont des édifices fragiles : ils naissent de la symbiose entre un animal marin, les coraux hermatypiques, et une algue unicellulaire, les zooxanthelles. Pour que cette symbiose puisse s’opérer, et que les constructions coralliennes puissent se développer, trois facteurs abiotiques doivent être réunis :

• La turbidité de l’eau doit être faible ; comme toutes les algues, les zooxanthelles doivent pouvoir synthétiser le carbone via la photosynthèse, processus qui nécessite un apport lumineux suffisant. Dans ces conditions, les récifs coralliens ne se développent que jusqu’à 60 m. de profondeur avec un optimum en-deça de 25 m. (Demangeot J.,1976).

• La température des eaux dans lesquelles les coraux vivent doit être supérieure à 18°C et inférieure à environ 30°C.

• La salinité des eaux doit être comprise entre 30 et 38∃ (Paskoff R., 1998). Dans le contexte réunionnais, la géomorphologie joue aussi un rôle essentiel pour expliquer la localisation particulière des constructions coralliennes au sud-ouest de l’île4.

2.1.1 La géomorphologie volcanique de l’île La Réunion est une île volcanique jeune. En témoignent les altitudes élevées des deux volcans : le Piton des Neiges (3069 m.) et le Piton de la Fournaise (2631 m.), et, par conséquent, l’importance de l’inclinaison des pentes. Ce relief montagneux escarpé se prolonge sous la mer et les fonds marins atteignent rapidement 4000 m. de profondeur (DIREN, OCEA, mai 2000). Toutefois, sur la côte occidentale, les coulées de lave issues des éruptions à répétition des deux volcans, ont permis, en atteignant la mer, la création d’un rebord plus ou moins large selon les secteurs littoraux (7 km au maximum), appelé à tort « plateau continental ». C’est sur ces coulées que se sont développés les récifs coralliens (Figure 3) lorsque les trois facteurs abiotiques sus-nommés étaient réunis (Figure 4). En l’absence de bathymétrie fine permettant de valider ces différentes hypothèses concernant l’influence du substrat sur la localisation des récifs, c’est la carte géologique de l’Atlas des Départements d’Outre-Mer de l’IGN qui nous a permis de poursuivre notre raisonnement. Il est possible de distinguer quatre types de situation :

• Les coulées de lave, trop profondes pour permettre le développement des récifs coralliens. • Les coulées de lave directement à la bonne profondeur permettant la colonisation. C’est le

cas des récifs de La Saline ou de St-Pierre par exemple. 5• Les coulées de lave, autrefois terrestres, couvertes de tufs qui, à la suite de la remontée

du niveau de la mer, ont été érodées par l’hydrodynamique marine et ont permis d’atteindre les conditions de profondeur d’eau adéquates pour le développement des coraux, comme au Cap La Houssaye.

• Les coulées de lave trop profondes à l’origine, qui ont été recouvertes par des coulées plus récentes permettant la diminution de la profondeur d’eau et la colonisation corallienne.

4 «La répartition des formations récifales serait sous l’étroite dépendance des caractéristiques géométriques des supports volcaniques et, à un moindre degré, des conditions météorologiques et océanographiques » (Montaggioni L. et Faure G., 1980). 5 Le tuf est une pierre formée par de l’eau et des végétaux. Au départ, ce ne sont que de la mousse, des brindilles accrochées au rocher. Lorsqu’une source coule dessus, par réaction chimique, le calcaire contenu dans l’eau précipite et la mousse et les brindilles se pétrifient. Le tuf est une pierre dure et facile à tailler.

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Figure 3: Schéma synthétisant le contexte géomorphologique de La Réunion.

Les cheminements et la datation des différentes coulées de lave permettent de délimiter des zones potentiellement aptes à la croissance corallienne au nord-est et au sud-ouest de l’île (Figure3). Pourtant, l’absence de constructions coralliennes dans le secteur Nord est la preuve que d’autres facteurs, de nature différente, interviennent dans l’explication de leur localisation. Ainsi, malgré un large rebord résultant probablement de l’avancée ancienne d’une langue basaltique provenant du Piton des Neiges, le linéaire côtier de la ville du Port n’est pas propice au développement de coraux du fait de la violence et de la turbidité des eaux charriées par la Rivière des Galets.

2.1.2 La climatologie et l’hydrodynamisme Le facteur climatique joue un rôle important dans la localisation des constructions coralliennes, d’autant que la zone intertropicale connaît des conditions souvent extrêmes. Le climat de La Réunion est tropical humide. On distingue deux saisons : • L’hiver, de mai à octobre, durant lequel les températures sont douces (au niveau de la mer, les

minima vont de 17°C à 20°C et les maxima varient entre 26°C et 28°C) et les pluies peu abondantes. Ces dernières restent tout de même importantes sur l’Est.

• L’été, de novembre à avril, durant lequel les températures sont plus élevées (entre 21°C et 24°C pour les minima moyens et entre 28°C et 31°C pour les maxima), l’humidité plus forte et les pluies beaucoup plus importantes. On l’appelle aussi la « saison des pluies » ou « la saison cyclonique ». (Météo-France)

Parmi les différents phénomènes climatiques, ce sont les houles et les précipitations qui permettent de justifier au mieux l’implantation des récifs (Figure 4).

a) Les vents Le relief important et accidenté de La Réunion joue un rôle essentiel dans la distribution des vents. Il contribue à les renforcer dans certains secteurs et, à l’inverse, à placer certaines régions à l’abri. On peut de ce point de vue, distinguer deux grandes zones sur la Figure 4: La côte au vent, de St-Pierre à St-Denis à l’Est, qui subit le flux dominant que constituent les alizés, et la côte sous le vent, à l’ouest, qui est protégée des alizés par le haut relief de l’île. Les alizés sont des vents réguliers parfois assez forts, soufflant d’est en ouest dans les océans tropicaux. Pour La Réunion, leur direction dominante est l’Est-Sud-Est (Figure 4)et leur période d’activité maximale est la saison fraîche, de mai à octobre (Météo-France). Toutefois, ce sont les vents cycloniques, par

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définition de direction variable, qui exercent l’influence la plus déterminante sur les coraux puisque du fait de l’action des vagues qu’ils génèrent, ils sont responsables de graves dégradations sur les bio-constructions.

Figure 4: Schéma synthétisant les facteurs climatiques et hydrodynamiques à La Réunion.

Les houles b)

L’île de La Réunion est soumise à trois régimes de houles (DIREN, OCEA, mai 2000): • Les houles d’alizés sont les plus fréquentes. Engendrées par les vents d’alizés, elles abordent

l’île par son quart sud-est et rendent la mer agitée sur le littoral « au vent », notamment durant la période fraîche (Figure 4, houles n°1).

• Les houles cycloniques, générées par les dépressions et cyclones tropicaux passant au Nord de l’île, sont typiques de la saison chaude. (Figure 4, houle n°2).

• Les houles australes sont dues au passage des dépressions polaires lointaines et peuvent se manifester toute l’année. De direction Sud, elles peuvent des dégâts importants sur les coraux mais leur fréquence est rare (Figure 4, houle n°3).

Localement, les houles d’alizés sont souvent avancées comme facteur expliquant l’absence de récifs coralliens le long de la côte Est. On peut supposer, en effet, qu’elles puissent perturber le développement de jeunes coraux installés sur des langues basaltiques planes (planèzes). Les édifices fragiles, n’ayant pu s’abriter dans quelques aspérités du substrat, seraient alors directement exposés au déferlement des houles. Localisés le long de la côte « sous le vent », les récifs restent exposés aux houles cycloniques et australes mais ces phénomènes s’avèrent relativement exceptionnels.

Les précipitations c) Les précipitations sont à La Réunion le phénomène météorologique le plus remarquable. L’île possède de nombreux records mondiaux. La figure 4 montre une grande dissymétrie entre l’Est et l’Ouest de La Réunion. Les hauts reliefs de l’île, massifs du Piton des Neiges et du Piton de la Fournaise en sont la cause. La côte au vent est particulièrement pluvieuse avec des valeurs

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6maximales dépassant 10 mètres par an, ce qui est exceptionnel . En revanche, plus on se décale vers l’ouest, plus la pluviométrie diminue, jusqu’à atteindre des minima de 525 mm aux alentours de St-Paul, du fait d’un effet de foehn (Figure 4). Les précipitations sont responsables d’un intense ruissellement qui, canalisé par les ravines, se transforme en torrent intermittent au fort pouvoir érosif. Sur la figure 4, les ravines les plus importantes en terme de débit (supérieurs à 0,3 m3/s.) sont représentées. A l’exutoire, l’eau de mer se trouble et les apports en eaux douces font diminuer le taux de salinité, empêchant les jeunes coraux de se développer. Tout l’espace littoral entre St-Denis et St-Benoît est ainsi peu favorable à la colonisation corallienne.

Si l’on rassemble les informations relatives à la géomorphologie, la climatologie et l’hydrodynamisme de l’île sur un même schéma, il est possible d’expliquer globalement la localisation des récifs coralliens au sud-ouest de l’île. La figure 5 résume ainsi les principaux facteurs explicatifs. Il reste pourtant une portion de littoral problématique, située au Nord de l’Etang-Salé où les récifs coralliens sont absents, malgré des conditions climatologiques, topographiques favorables. Il convient, à ce sujet, d’ajouter une cinquième situation-type à la classification des coulées de lave faite auparavant. Il existe en effet des coulées anciennes, à la bonne profondeur, qui ont été recouvertes par des coulées plus récentes, détruisant toute vie corallienne. Cette situation est donc probablement celle de la portion de littoral située au Nord de l’Etang-Salé. L’équilibre écologique duquel dépendent les récifs, apporte la preuve de leur vulnérabilité. C’est la conjonction de conditions géomorphologiques, climatiques et hydrodynamiques particulières qui permet la colonisation des côtes par les organismes bio-constructeurs. Si l’une d’entre elles venait à être modifiée, c’est tout l’écosystème qui se trouverait perturbé. Pour pouvoir le protéger dans une optique de développement durable, on ne peut occulter l’existence d’un éco-socio-système, englobant les activités humaines liées aux récifs. Or le constat est fait que l’approche sectorielle n’apporte pas de réponse satisfaisante en matière de développement durable, dans la mesure où une simple modification même légère de ces systèmes imbriqués, peut entraîner une réaction en chaîne. Une approche transversale des socio-systèmes interagissant sur les ressources de la zone côtière de l’île se révèle donc indispensable pour assurer un développement durable et harmonieux.

2.2 Le socio-système réunionnais : quelques axes d’étude

Les hommes sont les acteurs du socio-système. Etudier la population, sa répartition, son organisation et ses dynamiques apparaît donc comme la première étape pour arriver à dessiner l’éco-socio-système. Regroupant l’ensemble des usagers des récifs, nous avons considéré que le socio-système pouvait être abordé de deux manières : • L’étude du phénomène de résidence à proximité des différents sites coralliens. Il s’agit de

proposer une délimitation de l’éco-socio-système selon le critère des densités de population (population résidente permanente) puis selon celui des résidences secondaires (population résidente non permanente). Ces travaux seront menés à l’échelle de l’Iris grâce aux données issues du Recensement Général de la Population de 1999 de l’INSEE.

• L’étude des usagers non-résidents, menée à l’échelle de l’île, à partir d’enquêtes sur les différentes plages coralliennes. Il convient de faire apparaître les bassins d’attraction de chaque site et d’en étudier la composition. 6 Deux zones sont particulièrement arrosées : la région de Takamaka (7 m/an) et tout l’est du Piton de la Fournaise où l’on enregistre les valeurs les plus élevées (plus de 11 m/an sur les Hauts de Ste-Rose) (Météo-France).

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2.2.1 La population

La population de l’île de La Réunion est singulière tant par ses évolutions que par son implantation. Avec 741 300 habitants (INSEE, 1999), ce sont 82% des gens qui vivent sur le littoral où la densité est 4 à 5 fois supérieure à la densité moyenne de la Réunion. Cette répartition répond, bien sûr, à des contraintes physiques du milieu mais aussi à d’autres facteurs que nous avons cherchés à dégager. A partir du RGP de l’INSEE de 1982, 1990 et 1999, nous avons travaillé à deux échelles différentes : la commune et l’Iris. L’analyse de ces statistiques avait trois objectifs : • permettre de cartographier les dynamiques de répartition de la population afin de distinguer

les sites récifaux attractifs, • effectuer un traitement statistique dans le but de déterminer si la distance aux différents sites

balnéaires pouvait expliquer la répartition de la population, et de proposer une délimitation de l’éco-socio-système à partir des principaux sites,

• Suggérer des indicateurs pertinents quant aux interrelation homme / récifs. En ce qui concerne les couches d’information MapInfo, seule le fond communal de la BD Topographique a été retenu pour la cartographie à l’échelle des communes. A celle des Iris, il s’agissait de faire figurer les différents facteurs structurant la répartition de la population de la commune. C’est pourquoi nous avons emprunté les couches des axes routiers à la BD Topographique, ainsi que celles de la limite des Hauts (correspondant à peu près à la courbe de niveau des 600 m.), du littoral et des récifs de la base de donnée de la DIREN.

2.2.1.1 La cartographie des densités de population

a) L’échelle communale : L’accès aux données de population communale depuis 1982, nous a permis de mener deux études sur l’évolution des densités sur l’île afin de vérifier l’hypothèse selon laquelle la proximité des récifs coralliens pouvait être un facteur déterminant dans les dynamiques de répartition de la population, auquel cas les communes bordées par les récifs devaient connaître une évolution plus rapide de leurs populations que les autres communes.

• Traitements statistiques : La première étude (Carte 3) a proposé de comparer trois cartes des densités de population par commune aux trois dates de recensement. Pour faciliter la comparaison, la discrétisation a été menée sur l’ensemble des données, aux trois dates. Il s’est avéré que la série statistique était très dissymétrique : l’écart entre la moyenne (318) et le minimum (22) ainsi que celui entre la moyenne et le maximum (2397) étaient très importants. C’est pourquoi nous avons transformé la distribution en logarithmes afin d’effectuer une discrétisation efficace et correcte. La deuxième étude (carte 4) a consisté à cartographier les taux d’évolution des densités communales entre 1982 et 1999. Etant donnée la distribution de la série statistique, une discrétisation au moyen des seuils naturels est apparue bien plus adaptée que les méthodes automatiques.

• Traitements SIG : Après avoir effectué les traitements statistiques, nous avons simplement importé les tables sous MapInfo. Il a fallu effectuer une jointure de tables avec celle des communes (fond de carte) grâce au champ commun des codes postaux. Nous avons ensuite engagé une analyse thématique et appliqué nos discrétisations déterminées à l’avance.

• Traitements cartographiques : L’import des ces cartes sous le logiciel Adobe Illustrator a permis de procéder à la mise en page finale. Pour les deux études, un aplat de couleurs suivant une gamme de rouges croissants a été retenue. L’option de regrouper les trois cartes de densités aux trois dates différentes a permis de faciliter la comparaison. Pour ne pas répéter les toponymes et pour ne pas nuire à la lisibilité des cartes, nous avons choisi de réaliser

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un carton dans lequel apparaît une carte de la Réunion avec tous les toponymes. Les cartes sont donc épurées au maximum et la lecture en est facilitée.

• Commentaires : Ces deux études sont complémentaires ; Leur comparaison permet d’avoir une approche en terme de stock (Carte 4) ainsi qu’en terme de taux d’évolution (Carte 3). En effet, les densités de population aux trois dates de recensement sont très inégales entre commune. Les valeurs extrêmes perturbent donc la discrétisation et les classes peuvent être d’une amplitude très large. Ainsi, une commune comme celle de La Possession, peut, au cours des 17 années, n’évoluer que d’une classe tout en connaissant un taux d’évolution supérieur à 70% d’augmentation.. La possibilité de se rapporter à la carte des taux d’évolution apporte donc une information précieuse. Cependant, il apparaît clairement que l’échelle communale n’est pas appropriée pour proposer une délimitation de l’éco-socio-système : les communes de l’île de La Réunion s’avèrent bien trop étendues pour que l’on puisse affirmer que les récifs attirent la population. C’est pourquoi, l’étude des densités de population a été effectuée à une échelle plus fine : les Iris.

b) L’échelle des Iris : L’étude des densités par Iris a été menée sur les communes bordées par des récifs, à savoir St-Paul, Trois-Bassins, St-Leu, Etang-Salé, St-Pierre et Petite-Ile.

• Objectifs : L’objectif était ici, de déterminer si les récifs coralliens jouaient un rôle attractif pour la population, et quelle place ils pouvaient avoir au sein des facteurs déterminant sa répartition. Lorsque ceux-ci s’avéraient attractifs, il s’agissait de dégager des gradients de densités à partir des récifs.

• Traitements statistiques : Une discrétisation manuelle, en fonction des seuils naturels a été menée pour chaque commune. Pour les communes les plus petites, composées de quatre ou cinq Iris, cette étape a posé problème car les données étaient très différentes les unes des autres. Fallait-il faire des bornes de classes continues au risque de perdre de l’information ou représenter chaque valeur différemment ? Nous avons tenté d’harmoniser au mieux ces deux méthodes afin de préserver au maximum la forme de la distribution.

• Traitements SIG : A partir du fond communal de la BD Topographique, grâce à différentes requêtes spatiales, nous avons créé de nouvelles tables pour chaque commune étudiée. Ces traitements ont permis de récupérer les données concernant les axes de communication, la limite des hauts et les récifs de chaque commune dans des tables séparées. De même, à partir de la couche INSEE relative au découpage en Iris, nous avons pu extraire les Iris de chaque commune dans de nouvelles tables. Ensuite, les analyses thématiques ont été lancées.

• Traitements cartographiques : Les densités de population ont été représentées à l’aide d’une double gamme, figurant la moyenne de la série. Sur chaque carte, un carton présentant l’ensemble de l’île et la localisation de la commune a été ajouté. De plus, à l’aide de la carte topographique, nous avons fait figurer les centres historiques ainsi que des centres secondaires (correspondant aux mairies annexes) puisqu’il était probable qu’ils participent directement à l’explication de la répartition de la population.

• Commentaires : La population des trois communes les plus petites que sont Trois-Bassins (carte 5), Etang-Salé (carte 6) et Petite Ile (carte 7), apparaît essentiellement regroupée autour du centre historique et le long des axes routiers. Les récifs coralliens ne semblent pas jouer de rôle attractif. Cette organisation peut s’expliquer ponctuellement : A Petite-Ile la baignade reste très dangereuse à cause des fortes houles et des requins. A Trois-bassins, ce sont des causes sociologiques qui expliquent la faible attractivité des récifs ; Les plages de la commune souffrent en effet d’une « mauvaise réputation » quant à leur fréquentation. Enfin, dans la commune d’Etang-Salé, les causes sont probablement historiques. Afin de mettre en valeur le littoral et développer les activités touristiques, la station balnéaire de l’Etang-Salé-les-Bains a été crée récemment. C’est pourquoi les densités de population et de logement sont encore faibles aux abords du littoral récifal. Quoiqu’il en soit, l’échelle des Iris est probablement peu adaptée à

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l’étude de ces communes puisqu’ils restent trop étendus. Il aurait sans doute fallu aborder les densités à une échelle plus fine du type îlot de l’INSEE pour véritablement spatialiser l’attractivité des récifs. Cette solution a été envisagée mais les données n’étaient malheureusement pas exploitables. Dans les communes de St-Paul (carte 8), St-Leu (carte 9) et St-Pierre (carte 10), les récifs coralliens semblent, au contraire, jouer un rôle dans les dynamiques de répartition de la population, même si le centre ville historique et les axes routiers restent des éléments structurants de l’espace. Il n’en reste pas moins qu’il est possible de dégager des gradients décroissants de densités plus on s’éloigne de certains sites récifaux. La cartographie des densités de la commune de St-Pierre révèle un gradient décroissant perpendiculaire au linéaire côtier plus on s’éloigne des récifs. Même le site de Grand Bois, à l’extrême est, dont la fréquentation balnéaire est faible, est bordé par un Iris dont la densité est supérieure à celle des Iris alentours. La population de la commune de St-Leu est aussi concentrée à proximité des récifs. A St-Paul, la présence des récifs coralliens ne polarise l’habitat littoral que sur la partie sud de la commune à partir de Boucan-Canot. Au nord, les fortes densités correspondent aux bourgs historiques de St-Paul et de La Plaine St-Paul.

Analyse spatiale2.2.1.2 Pour compléter les traitements cartographiques des densités, nous avons engagé un traitement statistique sur les données des communes de St-Paul, St-Leu et St-Pierre de manière à mieux cerné le socio-système. Le socio-système corallien fait partie du socio-système littoral. L’analyse de Mode d’occupation des Sols de La Réunion datant de 1984 prend pour limite du littoral une bande d’une largeur de 500 mètres à partir du trait de côte (COI, 1997) (Figure 8, Schéma 2). Cette approche revient à postuler que l’écosystème est ouvert sur le socio-système, dont tous les membres en ont la jouissance sans aucune entrave géographique. La réalité est bien sûr différente en ce qui concerne l’éco-socio-système corallien, dont nous avons considéré qu’il était composé de deux systèmes fermés : l’écosystème et le socio-système. La ligne séparant ces deux systèmes fait alterner des fermetures d’origine naturelle (falaises rocheuses) et anthropique (front d’habitation), et de rares ouvertures : les plages coralliennes. Ces plages constituent donc l’élément structurant de la méthodologie conduisant à délimiter l’éco-socio-système (Figure 6, Schéma 1). Elles sont les points de référence pour calculer la distance aux différents Iris.

Méthode de calcul de la délimitation de l’éco-socio-système 1) La création d’un nuage de points associant la distance entre chaque Iris au site de baignade le

plus proche, et la variable à expliquer, permet d’étudier la distribution de la série. 2) Pour certaines séries, il est nécessaire d’ôter les individus extrêmes susceptibles de biaiser

l’analyse, si ces valeurs extrêmes sont étrangères au socio-système récifal. 3) Il convient ensuite d’afficher la droite de régression ainsi que la courbe logarithmique

résumant l’information du nuage. 4) Lorsque la courbe logarithmique se trouve au-dessus de la droite de régression, la variable à

expliquer est sur-représentée. Ainsi, nous avons estimé que les limites de l’éco-socio-système pouvaient être calculées en déterminant la distance à laquelle la courbe coupait la droite.

5) Sous MapInfo, cette distance nous a permis de créer une zone tampon (buffer) autour de chaque site de baignade.

6) Une fois exportés sous Illustrator, ces buffers ont été intégrés aux cartes précédemment réalisées et permettent de spatialiser le socio-système dépendant des sites coralliens.

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• Les traitements SIG : A l’aide d’une carte topographique nous avons crée une table permettant de localiser les sites les plus fréquentés. Pour calculer la distance minimale entre chaque Iris et l’un des sites de baignade, nous avons tout d’abord, à l’aide d’une requête SQL, déterminé les centroïdes des Iris, et en avons fait une couche d’information à part entière. A partir de ces deux tables de points, nous avons lancé un programme (Annexe 2) crée par P. Barbier (IGN) permettant de calculer la distance minimale entre les points de deux tables différentes. Les résultats s’inscrivant directement dans la table des Iris, nous avons exporté la table sous Excel afin de préparer un tableau associant, pour chaque iris, une densité et une distance.

• Les traitements statistiques : Etant en présence de deux données quantitatives, nous avons engagé un analyse de régression à l’aide du logiciel ExcelStat (Annexe 3). Le F calculé est égal à 16,22 et le pourcentage d’erreur vaut 0,01%. Le modèle proposé est donc hautement significatif, puisque le taux de réussite s’élève à 99,99%. Cependant, le coefficient de détermination n’est que de 0,16. Cela signifie que les variations des distances minimales Iris-Récif n’expliquent que 16% des variations des densités, ce qui ne suffit pas à justifier convenablement le modèle. Il serait donc nécessaire d’intégrer d’autres variables explicative du type « distance au centre historique » ou « distance minimale aux axes routiers principaux », « topographie ».

• Délimitation de l’éco-socio-système lié aux sites balnéaires: Pour commencer, nous avons réalisé un graphique en nuage de points représentant l’ensemble des données relatives aux trois communes. L’intérêt était de proposer une distance moyenne pour délimiter l’éco-socio-système. Comme le montre le graphique n°1 (Figure 7) la courbe logarithmique résumant l’information du nuage, devient supérieure à la droite de régression à une distance moyenne d’environ 2,10 km des différents sites de baignade. Cette distance nous est apparue trop importante pour caractériser un éco-socio-système pertinent. C’est pourquoi, il nous a semblé intéressant d’étudier la variabilité de cette distance entre les communes, afin de proposer une délimitation de l’éco-socio-système personnalisée. Nous avons donc crée un nuage de points pour chacune d’elles. L’analyse de la commune de St-Pierre n’a pas posé de problème. Il est aisé de calculer la distance à laquelle la courbe logarithmique coupe la droite de régression (Figure 7, Graphique n°2). Ainsi, nous estimons que l’éco-socio-système relatif aux densités de population correspond, à St-Pierre, à une surface d’un rayon de 1800 mètres autour des sites de baignade. Le graphique de la commune de St-Leu (Figure 7, Graphique n°3) apparaît biaisé à cause de l’existence d’un élément perturbateur. L’Iris du Piton St-Leu constitue en effet une exception : situé à mi-chemin vers les Hauts, il concentre une population importante. Le prendre en compte dans notre analyse fausserait les résultats. C’est pourquoi nous avons créé un nouveau nuage de points sans en tenir compte, et avons pu, alors, calculé notre distance (Figure 7, Graphique n°4). Ainsi, on estime que l’éco-socio-système, à St-Leu, s’étend jusqu’à 1400 mètres autour des sites de baignade. La commune de St-Paul a aussi posé problème. L’existence de centres historiques très attractifs comme le bourg de St-Paul ou celui de La Plaine St-Paul influence le tracé de la courbe logarithmique (Figure 7, Graphique n°5). De plus, une grande partie de la commune n’est pas bordée par des récifs et reste pourtant très attractive (bourg de St-Paul). C’est pourquoi nous avons déterminé un espace plus réduit, composé des Iris dont les densités étaient susceptibles d’être sous l’influence directe de la proximité aux récifs. En suivant leur découpage, nous avons exclu les 17 Iris les plus au Nord de la commune et un nouveau nuage de points a été crée (Figure 7, Graphique n°6). On remarque à nouveau qu’il persiste des valeurs extrêmes, probablement des Iris situés dans l’aire d’attraction du bourg de St-Paul. Pourtant, nous constatons qu’à moins de 1200 mètres des sites de baignade, les densités de population sont sur-représentées, ce qui permet de délimiter l’éco-socio-système de St-Paul.

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2.2.1.3 Proposition d’indicateur Dans un souci de suivi, dans le temps et dans l’espace, des résultats de l’étude sur les densités de population, un indice concernant le nombre d’usagers du récif peut être envisagé. Celui-ci permet d’estimer le nombre maximum d’habitant, donc d’usager potentiel, par m² de récif. Grâce à cet indicateur, il est possible, par la même occasion, d’évaluer la pression humaine sur le milieu, sans compter celle qui est directement liée au tourisme.

Pour obtenir cet indicateur, il nous a fallu calculer la surface des récifs bordant chaque commune. Ayant déjà extrait une couche récif pour chaque commune lors de la cartographie des densités à l’Iris, il nous a suffit de créer un champs surface et de le mettre à jour grâce à une requête SQL du type CartesianArea.

Indice des maxima d'usagers potentiels (Nbre hab. commune/surface récif)*100 en m²St-Paul 2,00Trois Bassins 2,02St-Leu 2,02Etang-Salé 2,73

Le calcul de cet indicateur pour chaque commune permet de se rendre compte que le nombre d’usager potentiel à Petite-Ile est nettement plus élevé que dans n’importe quelle autre commune.

St-Pierre 5,55Petite Ile 11,71

2.2.2 Le bâti

Une cartographie des densités de logements à l’échelle des Iris a été réalisée pour toutes les communes bordées par les récifs. Elle emprunte les mêmes traitements statistiques, SIG et cartographiques que celle effectuée sur les densités de population. Les informations transmises par ces cartes sont relativement identiques à celles de la population. Elles permettent certes d’expliquer certains phénomènes : les faibles densités de population de certains Iris littoraux correspondent à de fortes densités de logements. Ces Iris sont, souvent, des stations balnéaires avec un nombre important d’hôtels et de résidences secondaires. Cela expliquerait donc leur faible densité de population. Pour poursuivre notre étude sur le phénomène de résidence, il nous a semblé intéressant d’étudier plus particulièrement les résidences secondaires. Après l’étude de la population, donc des résidents permanents, celle des résidents non-permanents permettait d’élargir l’échantillon et d’avancer logiquement dans la connaissance du socio-système. Les résidences secondaires sont encore en faible nombre à la Réunion. Il n’existe en effet que 2982 résidences secondaires (RGP 1999) sur l’île, soit 1,25% du nombre total de logements. De ce fait, nous avons préféré cartographier les proportions de résidences secondaires par Iris plutôt que leur densité. De la même manière qu’avec les densités de population, nous avons travaillé à deux échelles : la commune et l’Iris. A partir du RGP de 1999, nous avons sélectionné les données relatives aux résidences secondaires. L’analyse de ces statistiques a trois objectifs : • Spatialiser les espaces attractifs pour l’installation des résidences secondaires, distinguer ceux

dont l’attractivité pourrait être liée à la présence de récifs coralliens et dégager des gradients, • Effectuer un traitement statistique permettant d’évaluer le rôle des récifs coralliens dans la

localisation des résidences secondaires et de proposer une délimitation de l’éco-socio-système à partir des sites balnéaires,

• Dégager des indicateurs pertinents permettant un suivi de l’urbanisation et de l’évolution du nombre de résidences secondaires.

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2.2.2.1 La cartographie des proportions de résidences secondaires

a) L’échelle communale : Même si nous savons dorénavant que l’échelle des communes n’est pas adaptée à notre problématique, il nous a semblé intéressant de commencer cette étude par une carte qui définit le contexte général de l’île et qui peut permettre de dégager des grandes tendances.

• Traitements statistiques : Les pourcentages calculés résultent du rapport entre le nombre de résidences secondaires pour chaque commune et l’effectif total. Nous avons opté pour une discrétisation au moyen des seuils naturels car la série statistique était perturbée par des données très hétérogènes.

• Traitements SIG : En suivant la même méthode que pour les densités de population, nous avons importé la table sous MapInfo et l’avons joint à celle du fond communal pour pouvoir lancer l’analyse thématique.

• Traitements cartographiques : La carte se présente de la même manière que celle des taux d’évolution des densités de population. Sous chaque toponyme, nous avons simplement indiqué le nombre effectif de résidences secondaires dans la commune.

• Commentaires : La carte 11 montre une opposition est-ouest dans la répartition des résidences secondaires. Les communes bordées par les récifs affichent globalement des densités supérieures à celles de l’Est de l’île. On remarque cependant, que la commune de Petite-Ile accueille moins de 1% du total des résidences secondaires de l’île. Cela peut-être expliqué par sa faible superficie. Il faut noter que les communes de centre sont aussi très attractives. Ceci peut s’expliquer par l’existence d’un tourisme vert très prisé à La Réunion, proposant, entre autres, des randonnées dans les trois cirques de l’île.

b) L’échelle des Iris : Comme pour la population, l’étude de la répartition des résidences secondaires à l’Iris a été menée sur toutes les communes bordées par les récifs.

• Traitements statistiques : Nous avons calculé les proportions de résidences secondaires par Iris, pour chaque commune. Nous avons ensuite réfléchi aux discrétisations les plus appropriées, sachant que les communes les plus petites posaient toujours le problème du faible nombre d’Iris.

• Traitements SIG : Pour chaque commune, nous avons importé les données sous MapInfo et les avons jointes aux tables déjà existantes. L’analyse thématique a ensuite été lancée.

• Traitements cartographiques : Nous avons utilisé la même gamme décroissante d’orangés pour chaque commune, et nous avons choisi de réaliser la même mise en page que pour les densités de population afin de préserver une unité. Dans la légende est indiqué le nombre effectif de résidences secondaires dans la commune pour renforcer l’information.

• Commentaires : Les communes de l’Etang-Salé (carte 12), de St-Paul (carte 13), de St-Leu (carte 14) et de St-Pierre (carte 15), affichent des dynamiques identiques : La proximité des récifs coralliens pourrait expliquer la localisation des résidences secondaires. Le phénomène est particulièrement visible pour la commune de St-Paul dans laquelle les proportions de résidences secondaires sont supérieures dans tous les Iris longeant le récif. Il est d’ailleurs possible de signaler des gradients parallèles et perpendiculaires au trait de côte, partant du bourg de St-Gilles les Bains, où l’on rencontre les plus fortes proportions. Les résidences secondaires de la commune de St-Leu semblent aussi concentrées autour des récifs et diminuent plus on s’en éloigne. La commune de St-Pierre compte globalement peu de résidences secondaires. Les plus fortes proportions restent localisées autour du centre ville, à proximité des récifs coralliens. Cependant, il faut souligner l’importance des résidences secondaires dans les Iris du nord de la commune. Celle-ci traduit l’existence d’un tourisme de montagne attractif dans cette commune. Il faudra sans doute envisager de ne pas prendre en compte ces Iris dans les traitements statistiques. Pour l’Etang-Salé, l’Iris littoral concentrant plus de 35% de résidences

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secondaires est très étendu. Il est probable que ces résidences soient concentrées dans la station de l’Etang-Salé les Bains et que le reste de l’Iris en soit pratiquement vide. Les communes de Petite-Ile (carte 16) et de Trois-Bassins (carte 17) conservent la même organisation que pour les densités de population ; le peu de résidences secondaires apparaît principalement concentré autour du centre historique et les récifs ne semblent pas exercer d’attraction particulière. Le problème de l’échelle des Iris se pose à nouveau pour ces trois dernières communes ; une échelle plus fine aurait sans doute fait ressortir des gradients intéressants mais invisibles avec des données à l’Iris.

2.2.2.2 Analyse spatiale • Les traitements statistiques : De la même manière que pour les densités de

population, nous avons cherché à savoir si la proximité des récifs coralliens et des sites de baignade pouvait expliquer la répartition des résidences secondaires. Basés sur les calculs de distance entre les centroïdes des Iris et les différents sites de baignade, nous avons effectué une analyse de la régression pour les communes de St-Paul, St-Leu et St-Pierre (Annexe 4). Le F calculé est égal à 27,05 et le pourcentage d’erreur vaut 0,01%. Le modèle proposé est donc hautement significatif, puisque le taux de réussite s’élève à 99,99%. Cependant, le coefficient de détermination (r²) n’est que de 0,24. Cela signifie que les variations des distances minimales Iris-Récif n’expliquent que 24% des variations des densités, ce qui ne suffit pas à justifier convenablement le modèle. Comme pour les densités de population, il serait nécessaire d’intégrer d’autres variables explicatives du type « distance au centre historique » ou « distance minimale aux axes routiers principaux ».

• La délimitation de l’éco-socio-système lié aux sites balnéaires: En adoptant la même méthode et la même démarche que pour les densités de population, nous avons tout d’abord réalisé un nuage de points représentant les Iris des trois communes confondues (Figure 8, Graphique n°1). Il apparaît que les résidences secondaires sont globalement sur-représentées jusqu’à une distance de 2,5 km des sites de baignade. Il semble tout de même que les courbes de tendances soient largement influencées par l’existence de fortes proportions de résidences secondaires dans des Iris éloignés du littoral, probablement des résidences de montagne. C’est pourquoi, nous avons ensuite créé un graphique pour chaque commune afin de ne garder que les valeurs sous influence du littoral. Dans les communes de St-Paul (Figure 8, Graphique n°2) et de St-Leu (Figure 8, Graphique n°3), les résidences secondaires sont essentiellement concentrées à proximité des récifs coralliens et le calcul des limites de l’éco-socio-système est donc possible. A St-Paul, les résidences secondaires sont sur-représentées jusqu’à 3,4 km des sites de baignade, tandis qu’à St-Leu elles ne le sont que jusqu’à 1,4 km. Cette différence s’explique simplement : A St-Paul, l’urbanisation littorale occupe une plus grande portion de la côte qu’à St-Leu Comme nous l’avions constaté grâce aux travaux cartographiques, les résidences de montagne de St-Pierre constituent un bruit dans l’analyse de la série (Figure 8, Graphique n°4). Nous avons donc décidé de ne pas prendre en compte les quatre Iris situés au-dessus de la droite de régression, à plus de 5 km des sites de baignade. Un nouveau nuage de point (Figure 8, Graphique n°5)a été créé et l’étendue de l’éco-socio-système a pu être estimée en créant une zone circulaire autour des sites de baignade d’un rayon de 1,9 km.

2.2.2.3 Proposition d’indicateurs a) Les indicateurs relatifs à l’urbanisation : Proposer de tels indicateurs, c’est proposer un suivi de la densification du bâti et donc de la qualité paysagère et environnementale d’un site. Il nous a paru intéressant de le décliner à l’échelle de la commune mais aussi à celle de la « zone côtière ». Cette dernière reste à l’état de concept et le problème de sa délimitation se pose. Dans un souci de comparabilité des indicateurs, il était nécessaire de prendre une surface standard de référence. Il nous était donc impossible de tenir compte des limites des éco-socio-systèmes dégagées

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auparavant puisqu’elles reposent sur des observations à un temps donné et qu’elles peuvent, par définition évoluer au cours des années. De plus, se structurant autour des sites balnéaires, ces limites prennent la forme d’auréoles concentriques incompatibles avec une analyse à l’échelle du littoral communal. Il a donc fallu tenir compte d’une définition plus pérenne de la zone côtière pour calculer nos indicateurs, voués à être comparés dans le temps. La limite des 500 mètres convenait puisqu’elle était comprise dans l’ensemble des éco-socio-systèmes que nous avions pu délimiter (Figure 6, Schéma 1). Elle constituait donc un cadre standard d’observation des changements anthropiques. Sous Mapinfo nous avons donc crée une zone tampon d’une largeur de 500 mètres autour du trait de côte. A partir de celle-ci, nous avons pu extraire la zone côtière de chaque commune grâce à une requête spatiale. En ce qui concerne le bâti, nous avons utilisé la couche bâtiment de la BD Topographique et nous avons extrait de la même manière tous les bâtiments compris dans la zone côtière. Enfin, grâce à une requête SQL, il nous a été possible de déterminer la surface au sol du bâti à ces différentes échelles. Trois indicateurs sont proposés :

• Un indice concernant l’emprise du bâti communal qui permet d’estimer la surface au sol occupée par des constructions : on s’aperçoit facilement que la commune de

St-Pierre est très densément bâtie par rapport aux autres ; ce sont près de 3,5% de son territoire qui sont occupés par des constructions. Par la suite, ce sont les communes de Petite-Ile et de St-Paul dont le surface construite occupe plus de 1,5% de leur territoire.

Indice de l'emprise du bâti communal (surf. bâtie commune/surf. commune)*100St-Paul 1,77Trois Bassins 0,70St-Leu 0,97Etang-Salé 1,58St-Pierre 3,48 Petite Ile 1,76

• Un indice relatif à l’emprise du bâti de la zone côtière qui procure une idée quant au bétonnage des côtes : Ici aussi les communes de St-Paul et de St-Pierre arrivent en tête. Leur littoral est densément bâti puisque plus de 8% de sa surface est occupé par des constructions. Les autres communes sont loin derrière mais ce sont déjà près de 2% de la zone côtière qui est bâtie.

Indice de l'emprise du bâti en zone côtière (surface bâtie en ZC/surface ZC)*100 en km²St-Paul 8,74Trois Bassins 1,60St-Leu 2,43Etang-Salé 2,01St-Pierre 8,83Petite Ile 2,10

• Un indice de « littoralisation » du bâti de la commune grâce auquel il est possible d’estimer la proportion du bâti communal situé sur le littoral. Cet indice permet de distinguer les communes essentiellement tournées vers la mer. Là encore St-Pierre et St-Paul s’individualisent nettement. Près du quart de la surface communale bâtie est située sur le littoral, concentré sur un petite bande large de 500 mètres.

Indice de littoralisation du bâti (surf. bâtie en ZC/surf. bâtie commune)*100 St-Paul 24,59Trois Bassins 10,00St-Leu 16,52Etang-Salé 16,67St-Pierre 23,35Petite Ile 10,00

b) Les indicateurs relatifs aux résidences secondaires : Proposer ce genre d’indicateur revient à offrir le moyen d’estimer la capacité d’attraction touristique d’un site. En effet, les fortes densités de résidences secondaires traduisent l’attractivité du site tant au niveau paysager qu’au niveau des

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activités de loisirs proposées. A l’instar de ce qui a été fait, nous avons souhaité dégager des indicateurs à l’échelle de la commune et à celle de la « zone côtière ». En l’absence de données géocodées permettant de localiser les résidences secondaires, nous ne pouvions utiliser notre zone des 500 mètres en tant que zone côtière. Les seules données disponibles étaient les effectifs par Iris, c’est sur cette base qu’une nouvelle zone côtière a été déterminée. Calculer la distance maximale entre les limites extrêmes des Iris littoraux et le trait de côte aurait pu être une solution pour choisir sa largeur. Cependant, elle aurait conduit à intégrer des zones fort éloignées du trait de côte, certains Iris étant très étendus. Dans la méthode retenue, la largeur du littoral a été assimilée à la distance entre le trait de côte et le centroïde de l’Iris littoral le plus éloigné, soit 3 km. Après avoir créé cette zone tampon, une requête SQL (Within) a permis d’extraire tous les Iris dont les centroïdes étaient situés dans celle-ci. A partir de cette méthode, trois indicateurs peuvent être proposés :

• Un indice relatif à la fonction résidentielle par commune. Cet indicateur permet d’estimer le nombre de résidences secondaires pour 100 résidences principales. On s’aperçoit, ainsi, que les communes de l’Etang-salé, Trois-Bassins et St-Paul apparaissent particulièrement attractives comme site de villégiature.

Indice de fonction résidentielle par commune (nbre Res.Sec. Com./nbre Res.Princ. Com.)*100St-Paul 2,76Trois Bassins 2,77St-Leu 1,05Etang-Salé 3,04St-Pierre 0,39

Petite Ile 0,33

• Un indice relatif à la fonction résidentielle sur la zone côtière. De la même manière que le précédent, cet indice permet d’évaluer la part des résidences secondaires par rapport au nombre de résidences principales dans la zone côtière. Les communes de St-Paul, Trois-Bassins et Etang-Salé présentent encore une fois les valeurs les plus importantes.

Indice de fonction résidentielle en ZC (nbre Res.Sec. ZC/nbre Res.Princ. ZC)*100St-Paul 4,85Trois Bassins 2,78St-Leu 0,89Etang-Salé 2,11St-Pierre 0,47 Petite Ile 0,34

• Un indice de littoralisation des résidences secondaires. Cet indicateur calcule le rapport entre le nombre de résidences secondaires de la zone côtière et l’effectif total communal. Les communes de St-Paul, St-Pierre et St-Leu comptent plus de 50% de leurs résidences secondaires dans la zone côtière. Cet indice peut donc être mis en parallèle avec les capacités d’attractivité des récifs coralliens.

Indice de littoralisation des Res. Sec. (nbre Res.Sec. ZC/nbre Res.Sec. Com.)*100St-Paul 88,62Trois Bassins 11,76St-Leu 63,64Etang-Salé 47,71St-Pierre 74,12Petite Ile 45,45

2.2.3 Les flux de fréquentation touristique

L’analyse des densités de population et des résidences secondaires a permis de délimiter l’éco-socio-système en fonction des personnes résidant à proximité des récifs coralliens. L’étude des flux de fréquentation permet d’analyser le socio-système à une échelle plus petite, puisqu’elle

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inclue les usagers du récif résidant dans n’importe quelle commune de l’île de La Réunion. A partir d’enquêtes réalisées par Emilie Mirault auprès des usagers, il s’agit de délimiter les bassins d’attraction de chacun des différents sites coralliens. Grâce à une technique d’échantillonnage rigoureuse (Annexe 5), les données concernant les quartiers d’origine des usagers ainsi que celles relatives aux différents sites fréquentés, sont globalement révélatrices des capacités d’attractivité des plages. A la différence des études précédentes dans lesquelles d’autres facteurs intervenaient et biaisaient la délimitation de l’éco-socio-système, les bassins d’attraction représentent, ainsi, des espaces directement en relation avec la présence des récifs. Cette étude doit donc remplir deux objectifs : • Spatialiser les flux de fréquentation de chaque site afin de déterminer des bassins d’attraction, • Proposer des indicateurs relatifs à l’attractivité des différents sites.

2.2.3.1 La cartographie des flux de fréquentation des sites coralliens • Traitements statistiques : Grâce à l’exploitation des questionnaires, nous avons

constitué une base de données associant à chaque personne enquêtée, un site d’origine, un site de destination (plage) et le nombre de personne accompagnatrice. Notons que tous les différents sites origine ont été regroupés en quartier afin de faciliter la lisibilité des cartes finales. A partir de là, nous avons calculé le pourcentage de personnes provenant du même quartier, à l’échelle de chaque site ; le nombre d’usagers présents lors de l’enquête étant égal à 100%. Dans un soucis de comparaison, la discrétisation s’est menée sur l’ensemble des valeurs.

• Traitements SIG : Après avoir localisé les différents quartiers d’origine, ainsi que les sites balnéaires sur le fond de communal, nous avons calculé les coordonnées (x,y) de chacun des points. Nous les avons ensuite ajoutées dans quatre nouveaux champs (xi,yi,xj,yj) de la table du fond de carte. Puis nous avons lancé une requête en MapBasic (Update « nom de la table » set obj=createline (xi,yi,xj,yj)), permettant de transformer le fond de carte de points en un fond de carte de lignes représentant des flux. Grâce à des requêtes SQL, nous avons créé une table de flux pour chaque site afin, par la suite, de pouvoir effectuer une analyse thématique permettant d’obtenir des flux proportionnels au nombre de personnes. Nous avons donc réalisé une carte par site. Dans un souci de comparaison, la discrétisation était commune à tous les sites.

• Traitements cartographiques : Nous souhaitions pouvoir comparer la fréquentation des différents sites balnéaires. C’est pourquoi nous avons opté pour une mise en page sur format A3, permettant de visualiser un maximum de cartes en même temps. Pour ne pas nuire à la lisibilité des informations, l’échelle des cartes ne devait pas être trop grande. Nous avons donc regroupé les cartes quatre par quatre sur deux formats A3 (Carte 18 et Carte 19). Le travail devant être intégré dans un rapport format A4, nous avons pris soin d’adapter la mise en page en fonction des plis qu’il faudra effectuer. Ainsi tout l’habillage de la carte (titre, légende, échelle…) est situé sur la partie rabattue de la feuille. C’est donc la première information visible par le lecteur. Dans un souci de lisibilité, le nom des différents quartiers d’origine ne figure pas sur les six cartes. Chacun d’eux est associé à un numéro qui renvoie à un tableau dans lequel on trouve le nom de la commune et celui du quartier d’origine.

• Commentaires : Les huit cartes réalisées présentent l’origine des usagers de chaque site balnéaire présents lors de l’enquête. Au premier coup d’œil, on remarque facilement combien les sites de Roches Noires, de l’Ermitage et de La Saline sont attractifs par rapport aux autres (Carte 18). D’une part, les quartiers d’origine sont plus nombreux ; d’autre part, ils s’avèrent bien plus dispersés sur le territoire de l’île. Les usagers sont donc prêts à faire de longs trajets pour pouvoir fréquenter ses plages, ce qui donne une indication sur leur valeur. Les sites balnéaires du sud de l’île ont un bassin d’attraction bien plus restreint, qui semble se limiter aux communes limitrophes (Carte 19). Il est intéressant de constater que les habitants des communes de l’Est, pourtant plus proches des plages du Sud, préfèrent les sites de St-Paul, même si le critère de la distance reste le premier pour expliquer la majorité des flux. Ainsi, 60% des usagers du site de

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Boucan-Canot proviennent de la commune de St-Denis, tous quartiers confondus. De même, les personnes provenant de St-Pierre représentent 70% des usagers de la plage communale.

2.2.3.2 La délimitation des bassins d’attraction Délimiter des bassins d’attraction à partir des flux de fréquentation des usagers des sites présents lors de l’enquête nous a semblé restrictif. En effet, il paraissait important de tenir compte de l’ensemble des usagers, et donc d’y inclure les personnes non présentes lors de l’enquête mais ayant tout de même l’habitude de fréquenter le site étudié. Or cette information était disponible dans l’enquête. Certes nous ne disposions pas de la fréquence de fréquentation, mais chaque personne enquêtée devait préciser, si besoin était, les autres plages sur lesquelles elle avait l’habitude d’aller. Nous avons donc constitué une nouvelle base de données. Chaque plage fréquentée par une même personne comptait pour un enregistrement. Ainsi, une personne enquêtée ayant l’habitude de fréquenter quatre plages différentes représentait quatre enregistrements. Notons que cette fois-ci, les personnes accompagnatrices n’étaient pas prises en compte. Extrapoler serait revenu à supposer que la personne enquêtée se déplace toujours avec le même nombre de personne, ce qui n’était pas justifié. A partir de cette base de données, nous avons donc réalisé la cartographie des bassins d’attraction des différents sites coralliens, via le découpage communal (Carte 20). Pour cela nous avons matérialisé son étendue maximale. Cette simple délimitation permet de comparer les sites entre eux. On s’aperçoit par exemple que les bassins d’attraction des plages de La Saline et de Roches Noires ont quasiment la même morphologie. Avec les plages de Boucan-Canot et de l’Ermitage, elles restent les plus attractives. Il est aussi intéressant de constater que les bassins d’attraction de deux sites proches comme St-Pierre et Grande Anse sont complètement opposés. Ces cartes montrent donc que les logiques de distance ne sont pas les seules à expliquer la fréquentation des plages ; Les caractéristiques physiques (baignade aisée, plage de sable noir…) et sociales (type de population fréquentant la plage) propres à chaque plage interviennent dans la délimitation des bassins de fréquentation et donc des éco-socio-systèmes de chaque site corallien. Pour affiner ces informations, nous avons cherché à cartographier les origines des usagers au sein de ces bassins. Il s’agissait de calculer des proportions d’usagers provenant de la même commune et fréquentant le même site. Toute la difficulté était de savoir par rapport à quelle base ces taux allaient être calculés. Dans un premier temps, nous nous sommes référés à la totalité des usagers, tous sites confondus (Carte n°21) Une discrétisation commune sur l’ensemble des valeurs a permis la comparaison des cartes de chaque site. Puis, nous avons calculé ces taux par rapport aux usagers totaux de chaque site. Cela revenait à faire les mêmes traitements que pour les cartes concernant les flux de fréquentation (Carte n°18 et Carte n°19) mais sur une population d’usagers plus large, contenant les usagers « infidèles et non présents lors de l’enquête » (Carte 22). Globalement les résultats permettent de comparer les communes d’un même bassin d’attraction en fonction de la proportion d’usagers d’un site provenant de chacune. La comparaison de ces deux cartes est très intéressante et soulève le problème de la cohérence des données. La carte 21 révèle de forts contrastes dans les origines des usagers, essentiellement pour les sites de la commune de St-Paul, tandis que les usagers des sites du sud de l’île semblent avoir des origines moins contrastées. Sur la carte 22, les contrastes de ces communes ressortent davantage alors que ceux des sites de St-Paul s’atténuent. L’existence de ces différences provient du choix à la base des données à représenter. La distribution statistique de la carte 21 fait apparaître une grande dissymétrie. Les valeurs fortes, propres aux sites de la commune de St-Paul écrasent les valeurs les plus faibles (Figure 9, Graphique 1). Ainsi, 47% des valeurs sont situés dans la dernière classe. Cependant, elle a l’avantage de permettre la comparaison du comportement des communes selon la

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fréquentation de chaque site. Ainsi les usagers provenant de la commune de St-Denis ne fréquentent essentiellement que les sites de St-Paul et St-Leu. Parmi eux, ce sont les sites de Boucan-Canot, Roches Noires et l’Ermitage qu’ils préfèrent. Le critère de la distance au site le plus proche semble donc être déterminant. Cependant, il semble que parmi les usagers de la commune de St-Pierre, il en existe autant qui fréquente la plage de Boucan-Canot et la plage de St-Leu. Le critère de la distance n’est donc pas toujours valable ; les spécificités de chaque plage jouent dans l’explication des flux de fréquentation. La série statistique de la deuxième carte est bien plus équilibrée puisque le nombre total d’usagers par site est ramené à 100%. Les données sont relativement bien réparties sur l’ensemble de l’amplitude de la série (Figure 9, Graphique 2). Les écarts à la moyenne sont donc bien moins importants. Cette fois-ci les communes ne peuvent pas être comparées d’une carte à l’autre ; la comparaison ne peut se faire qu’entre les communes d’un même bassin d’attraction. Cette carte permet, en effet, de distinguer les principales « communes émettrices de flux » pour chaque site. Dans la plupart des cas, la première commune émettrice correspond à celle dans laquelle se trouve le site en question. On remarque, cependant, que ce n’est pas le cas pour les plages de l’Etang-Salé et de Grande Anse. Ces deux cartes traduisent donc des informations très différentes les unes des autres mais toutes aussi intéressantes. L’utilisation de l’une comme de l’autre dépend de ce que l’on souhaite montrer.

2.2.3.3 Proposition d’indicateurs Les travaux cartographiques et les données issues des enquêtes ont fait apparaître trois types d’usagers possibles pour chaque site corallien:

• Les usagers « fidèles », qui disent ne pas fréquenter d’autres plages que celle sur laquelle ils ont été enquêtés,

• Les usagers « infidèles » mais présents sur le site étudié lors de l’enquête, • Les usagers « infidèles » non présents sur le site étudié mais disant avoir l’habitude de le

fréquenter. A partir de ces différents types d’usagers, il nous a semblé intéressant de proposer des indicateurs permettant de comparer les sites entre eux. Ceux-ci peuvent éventuellement permettre un suivi dans le temps si les techniques de collecte des données sont respectées. Or, étant donné la rigueur avec laquelle l’échantillonnage a été constitué (Annexe 5), il est tout à fait possible de l’envisager.

• Un indice de fréquentation de proximité : Cet indicateur permet d’évaluer la part que représentent les résidents de la commune auquel appartient le site en question, par rapport aux usagers totaux du site. Grâce à lui, il est possible de distinguer les plages ayant une fréquentation de proximité comme St-Pierre, des plages pour lesquelles les personnes sont prêtes à effectuer un long trajet comme La Saline ou Grande Anse. Cette

dernière est particulière ; il y est difficile de se baigner mais c’est un grand spot de surf. Les usagers sont donc des habitués, qui choisissent cette plage pour ces caractéristiques propres plus que pour des raisons de distance à leur domicile.

Indice de fréquentation de proximité (nbre de résident par site/ nbre d'enquêtés par site)*100Boucan-Canot 41%Roches Noires 61%L'Ermitage 59%La Saline 31%St-Leu 40%St-Pierre 71%Grande Anse 20%

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• Un indice de fidélité des usagers : Celui-ci nous permet de confirmer les résultats précédents. La fidélité des usagers peut s’expliquer par la proximité du domicile mais aussi par les spécificités de chaque plage. Ainsi, si la fidélité des usagers de St-Pierre s’explique par la proximité du centre ville avec le récif..En revanche le site de Grande Anse fait intervenir l’autre

critère : les gens le fréquente pour ces particularités propres.

Indice de fidélité des usagers par site (nbre de fidèles par site/nbre d'usagers par site)*100

Boucan-Canot 28% Roches Noires 12% L'Ermitage 36% La Saline 25% St-Leu 30% St-Pierre 38%

3 Bilan du stage

3.1 Les limites de notre travail

3.1.1 L’échelle d’analyse Disposant du Recensement Général de la Population de l’INSEE, nous étions en mesure de traiter les données à l’échelle communale, à celle des Iris ou des îlots. Bien qu’ils eussent été très intéressants, ces derniers n’ont pas pu être utilisés pour des raisons techniques. La numérisation des îlots n’ayant pas été terminée à La Réunion au début de notre stage, nous ne disposions que des plans papier du découpage et des données statistiques. Or, de nombreuses modifications ont été effectuées entre la saisie des données et la réalisation des plans papier. Nous disposions de données pour des îlots qui n’existaient plus et vice et versa. Ces fichiers n’étaient donc pas exploitables. Ce constat pose un premier problème de cohérence. Si les découpages de référence évoluent dans le temps, les résultats issus du traitement des données associées perdant la possibilité d’être comparés. Or, l’importance de la dimension temporelle dans les études statistiques et géographiques est prouvée, particulièrement lorsqu’il s’agit de suivre l’évolution d’un site quelconque. Nous avons donc mené nos analyses à l’échelle la plus fine dont nous pouvions disposer, à savoir les Iris. Celle-ci s’est avérée relativement adaptée aux grandes communes comme St-Paul, St-Leu ou St-Pierre car les unités statistiques n’étaient pas trop étendues. Pour les communes plus petites comme Trois-Bassins, Etang-Salé et Petite-Ile, les Iris se révélaient bien trop vastes pour prétendre être homogènes. C’est pourquoi, il était impossible de proposer une délimitation de l’éco-socio-système pour ces communes. L’échelle des Iris a posé un autre problème, relatif au calcul de distance. Ne disposant que de cette échelle, nous avons supposé que les centroïdes homogénéisaient l’espace de chaque Iris et résumait, au mieux, les différents flux vers le site corallien le plus proche (Figure 8, schéma 1). Il est certain qu’une approche plus fine eut été meilleure. Ne disposant pas des Ilots, il serait sans doute intéressant d’utiliser la BD Topographique ou une image satellitalle à haute résolution de type SPOT 5 pour repérer l’hétérogénéité au sein des Iris, et créer une échelle d’analyse plus fine. Cette méthode ne pourrait se limiter qu’aux informations spatialisées comme le bâti par exemple, mais aucune précision qualitative du type résidence principale ou secondaire ne pourrait être formulée.

3.1.2 Les mesures de distance Nos travaux ont montré que la distance était souvent un facteur expliquant la fréquentation des différents sites coralliens. Or, les distances entre les centroïdes des Iris et ces sites, sur lesquelles s’appuient les délimitations des différents éco-socio-systèmes, ont été calculées à « vol

Grande Anse 37%

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d’oiseau » (Figure 8). Elles ne tiennent donc pas compte des rugosité de l’espace, ce qui constitue une limite pour notre méthode. Dans le cadre d’un suivi de ce travail, il serait intéressant d’y intégrer plusieurs critères :

• La distance « réseau », jumelée à une distance « temps » permettrait de calculer le kilométrage réel via les infrastructures routières, ainsi que le temps passé en voiture pour atteindre un site. La dimension temporelle a d’autant plus d’importance, qu’il existe, à La Réunion, de véritables problèmes de circulation.

• La topographie, caractéristique des îles hautes, permettrait d’ajuster la délimitation des éco-socio-systèmes aux modelés du terrain. La méthode utilisée suppose en effet que le terrain est parfaitement plat, ce qui est loin d’être le cas. En tenant compte des courbes de niveau, les distances calculées seraient sûrement revues à la baisse puisqu’une distance calculée sur un espace incliné s’avère inférieure sur un espace plan.

Ajouter ces deux critères permettrait donc d’affiner le calcul des limites de l’éco-socio-système.

3.2 Les problèmes rencontrés

3.2.1 Le passage de MapInfo à Illustrator Toutes les cartes ont été réalisées sous le logiciel MapInfo, pour ensuite être retravaillées sous le logiciel Adobe Illustrator. Or le passage de l’un à l’autre n’est pas au point. En effet les fichiers exportés sous Illustrator en .WMF s’avèrent très lourds et souvent, le logiciel manquait de mémoire pour pouvoir les traiter. Lorsqu’une analyse thématique avait été effectuée sur des polygones (par exemple des communes, ou des Iris), MapInfo créait deux couches : une couche pour le contour et une couche pour le fond des polygones. Sous Illustrator, il était donc nécessaire d’en supprimer une. Il faut dire que les fichiers vectorisés de la BD Topographiques et de la DIREN sont très détaillés et qu’ils sont donc constitués d’une multitude de points, ce qui les alourdis nettement. Quoiqu’il en soit, pour parer à ses problèmes d’export, nous simplifiions au maximum la carte à exporter : pas de titre, pas de toponymes, etc… Une fois sous Illustrator, il nous a souvent fallu re-vectoriser certaines couches d’informations comme les axes routiers afin de réduire le nombre de point d’ancrage et donc d’alléger le fichier.

3.2.2 Les problèmes de projection liés à la multiplicité des données Le nombre important de données MapInfo et la diversité de leurs sources ont posé un problème de cohérence. Le fond communal provenant de l’INSEE n’était, par exemple, pas du tout en cohérence avec celui de la BD Topographique de l’IGN. Le problème s’est aussi posé pour d’autres données. Malgré un système de projection propre à La Réunion (Laborde-Réunion), les coordonnées des objets n’étaient pas dans le même système. Pour résoudre ce problème, il a fallu exporter les deux tables concernées et éditer les fichiers .MIF. L’examen et la comparaison des clauses Coordsys a permis de conclure à un problème de projection du fichier de l’INSEE. Pour y remédier, nous avons recopié la clause Coordsys du fichier de la BD Topographique, en ayant vérifié que son système de projection était bien Laborde-Réunion, dans celui de l’INSEE. Le problème a été résolu mais soulève la question de la cohérence et de la mise en commune des données. Alors que l’un des buts du SIG est la centralisation et le stockage des informations disponibles sur un espace donné, il persiste encore un manque de communication entre les acteurs, qui nuit à l’utilisation des outils et qui ralenti les projets.

3.3 Avantages et inconvénients du stage

3.3.1 Les apports personnels Ce stage a été une expérience particulièrement enrichissante. Insérée dans une équipe dynamique, j’ai été orientée, encadrée et conseillée tout au long de mon travail, tout en restant

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très autonome. Le sujet de la mission était très motivant puisqu’il correspondait à mes objectifs personnels de départ. Il m’a ainsi permis d’enrichir mes compétences sur le thème des récifs coralliens, mais aussi d’être initiée à la thématique de l’économie de l’environnement. C’est cette approche transversale du sujet, mêlant géographie et économie, qui m’est apparue innovante. Du point de vue technique, j’ai appris à maîtriser MapInfo et surtout à mener une réflexion depuis la formulation de la problématique, jusqu’aux commentaires des résultats issus de la cartographie. Cela m’a montré tout l’intérêt d’insérer les instruments cartographiques au sein d’une réflexion scientifique. Utilisés comme des outils d’analyse, ils permettaient d’illustrer des phénomènes appréhendés à l’avance et de faire ressortir des tendances imperceptibles. La réflexion pouvait alors rebondir et s’enrichir grâce à l’analyse des cartes. D’un point de vue relationnel, j’ai beaucoup apprécié le travail en équipe. L’ambiance était conviviale et l’entraide était de rigueur. Les spécialités de chacun permettaient d’aider les autres, tant au niveau technique que théorique. De plus, l’IRD est un organisme tourné vers l’international : les rencontres et les discussions avec les chercheurs et les étudiants étrangers étaient donc d’autant plus enrichissantes.

3.3.2 Les manques S’il y a une chose à regretter quant à ce stage, c’est de ne pas connaître le terrain. Cela n’a pas véritablement ralenti mon travail, puisque mon équipe était là pour répondre à toutes mes questions. Mais certains traitements auraient mérité une meilleure connaissance de La Réunion. Je pense notamment au travail de correction que nous avons dû effectuer sur la couche MapInfo de la DIREN relative aux récifs coralliens. Dans le cadre de notre problématique nous avons considéré que les récifs coralliens étaient constitués de la partie bio construite mais aussi de la partie détritique des récifs, à savoir les plages coralliennes. Or, en plus d’avoir des erreurs, les récifs de la DIREN n’englobaient pas ces plages. A partir des ortho photos de l’IGN, nous avons dû corriger et re-numériser cette couche. Bien qu’elles aient été d’une haute résolution, l’écume des vagues masquait, sur les photos, des informations précieuses. Une bonne connaissance du terrain aurait alors été d’une grande utilité. Enfin, il est clair que j’aurais aimé pouvoir poursuivre ce stage un peu plus longtemps afin d’aborder d’autres thématiques et d’approfondir davantage le sujet.

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CONCLUSION L’étude de la population, du bâti et des flux de fréquentation ont donné lieu à des propositions de délimitations de l’éco-socio-système lié à l’attractivité des sites coralliens de la côte sud-ouest de La Réunion, ainsi qu’à des indicateurs permettant d’envisager un suivi de ce travail. La combinaison des travaux statistiques, cartographiques et SIG a procuré une véritable plus-value au raisonnement en s’insérant comme des outils de réflexion à part entière. Comme nous l’avons souligné, les résultats de ce travail ont des limites. Ils ne peuvent pas prétendre être précis du fait de l’échelle d’analyse et seraient probablement difficilement exploitables. De plus, pour parvenir à une délimitation complète de l’éco-socio-système, il aurait fallu tenir compte des autres usagers des récifs coralliens que sont les pêcheurs, les surfeurs, les touristes étrangers… Cependant, le raisonnement a fait ses preuves et c’est davantage la méthodologie qu’il faut retenir plutôt que les résultats. En tenant compte des limites énoncées, ce travail procure donc un mode d’emploi pour réussir à délimiter un concept géographique tel que l’éco-socio-système balnéaire.

Page 30: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

BIBLIOGRAPHIE

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Page 32: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

ANNEXES Annexe 1 : Sélection des données MapInfo. Annexe 2 : Programme MapBasic permettant de calculer la distance minimale entre deux points (P. Barbier, IGN). Annexe 3 : Analyse de la régression entre la distance au site de baignade et les densités de population par Iris. Annexe 4 : Analyse de la régression entre la distance au site de baignade et les proportions de résidences secondaires par Iris. Annexe 5 : Méthode d’échantillonnage des enquêtes terrain. Annexe 6 : Coupe schématique des différents stades d’évolution d’un récif corallien. Annexe 7 : Schéma illustrant la méthode de calcul de distance entre les Iris et les récifs coralliens. Annexe 8 : Schéma de ré-ajustement de la méthode de calcul de distance entre les Iris et les récifs coralliens pour les résidences secondaires.

Page 33: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

ANNEXE 1 : Sélection des données MapInfo.

Nom de la couche Origine Qu'est ce que c'est? représentation Est-ce

utile? Remarque

délimitation de l'arreté de biotope

table attributaire videDIREN polygones O Arrété biotope Petite Ile

espaces acqui, en cours d'acquisition, ou à intérêt potentiel pour

le Conservatoire du littoral

DIREN polygones O cel modifié

info sur densité 82, 90 et

arrondissementDIREN découpage communal polygones O commune anne

communes regroupées en communauté de

communes

info sur densité 82, 90 et pop

90 DIREN polygones O commune

table attributaire videDIREN trait de côte polygones O cotes

coupures d'urbanisation et

espaces remarquables dulittoral à préserver

coupures urba et espaces litt - zones presc polygones O DIREN

plus complet que eros3. Infos sur

provenance des cyclones

eros2 DIREN érosion littorale polygones + polylignes O

lagon2 DIREN zone de sensibilité du lagon polygones O

info sur plu ou moins forte sensibilité

le SAR DIREN zonage SAR polygones O typologie du zonage

table attributaire videDIREN limite des hauts polyligne O Lim_hauts anne

pas d'explication des limites

dans la table

typologie de la sensibilité du littoral

faite par l'Arvam

polyligne et ponctuel O DIREN Limites Arvam

info sur type de sable,

commune d'appartenance,

superficie

DIREN localisation des plages polygones O Plages

localisation tous types de ports DIREN ponctuel O info dispo ports1

réseau~1 DIREN réseau hydrographique principal polylignes O

plus complet sur

hydrpriSDAGE + table

complète

zones homogènes DIREN contour littoral polylignes O

typologie du zonage de

sensibilité du littoral fait par

l'ARVAM

Page 34: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

dans la table, longueur du

chemin Parc marin parcours des pêcheurs polylignes O chemin_pecheur

table très complète Parc marin mouillage ponctuels O dispo_mouil_APMR

infos disponibles Parc marin localisation spot de surf ponctuels O spot de surf

commencement d'un typologie

des récifs Parc marin ? ponctuels O tracé_sentier090103

espace concerné par les coulées de lave

table attributaire videDIREN polygones O coulées de lave

table incomplète inond_dde DIREN zone inondables? polygones et

polyligne O

table incomplète DIREN znieff de type 1 polygones O znieff1_1poly

table incomplète DIREN znieff de type 2 polygones O znieff2_2poly

forages, sources, puits, captage, ravine, galerieDIREN ponctuel N aep_sdage

autresvilles DIREN Principales villes ponctuel N

un enregistrement

vide dans la table

correspopndant à St-Denis

occupation végétale du sol

info sur nature végétation DIREN polygones N Fusion_végétation

table attributaire videDIREN localisation des ravines polyligne N inond_ravine

table attributaire videDIREN toponymes communes toponymie N ligne blanche commune

localisation industries polluantes principaux rejets ind DIREN ponctuel N table

attributaire videtable

attributaire incomplète

routes départementales

polygones et polylignes DIREN N rd

routes nationales à 2 voies Rn 2 voies DIREN polylignes N table

attributaire vide

Rn 4 voies DIREN routes natioanles à 4 voies polylignes N table

attributaire videlocalisation des

stations d'épuration DIREN ponctuels N pleins d'infos station d'épuration

Tourisme2 DIREN sites touristiques ponctuels N typologie des sites

zones à haute fréquentation

touristique Tourisme DIREN ponctuels N typologie des

sites

zones récifales importantes DIREN zones récifales importantes polylignes N table

attributaire vide

Page 35: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

erreur de saisie, présence d'une polyligne. Moins

étendu que SAR-bati, table avec nom des communes

mais incomplète

DIREN zones urbanisées polygones Nagglo

même chose que agglo DIREN polygones N couche à supprimer agglobis

espaces sur lesquels il faut intervenir pour

gérer et maîtriser le dvpt touristique

DIREN polygones N table attributaire vide aménité enjeux

Unités de distribution de l'eau

entre autre, infos sur turbidité et nitrates DIREN polygones Nanalyse des UDI

aquifères stratégiques DIREN polygones N aquifères

Zones de pêche des bichiques

infos sur limite de salure, nbre de pêcheurs, tonnageDIREN polygones NBichiques

Limite du foncier ONF + zone

urbanisée (hors ZNIEFF)

polygones N table attributaire vide DIRENBidon Cotes

DIREN ? polyligne N table attributaire vide Bidon Lignes DIREN ? polygones N table attributaire vide Bidon DIREN ? ponctuel N table attributaire vide bidon points

infos sur exploitant, gisement, état, régime,

superficie… DIREN carrières actuelles polygones Ncarrière

même chose que cel modifié DIREN polygones N couche à supprimer cel modifiébis

centrales hydroélectriques ponctuel N DIRENcentrales

table attributaire incompréhensible DIREN ? Autour du volcan polygones NCOLVSER

DIREN logo du commité image N comité de bassin

rivières à débits perturbés par

aménagements futurs ou existants

polyligne N table attributaire vide DIRENcours perturbés

info sur site, autorisée ou non, activité en 95

localisation des décharges ponctuel NDIRENdecharges

DIREN ? polygones N table incomplète denselv

DIREN ? polygones N table attributaire vide diren_sensibilite_erosion_unite

DIREN echelles des cartes image N echelle périmètres de protection de

captage DIREN polygones N table incomplète Enpreven

DIREN équipement ONF polygones N pleins d'infos Eqtsite circuits de randonnée equestre

DIREN polyligne N pleins d'infos Equestre

DIREN érosion littorale polygones N eros3

Page 36: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

espaces occupés par les carrières polygones N bcp d'infos DIRENEspacecarrière

même chose que Espace carrière DIREN polygones N couche à supprimer Espacecarrière2

Domaine forestier national DIREN polygones N Fonlim

DIREN gite de caractère ponctuel N Gite DIREN ? polygones N table attributaire vide Granulat

DIREN vide N Habillage cap

DIREN nom des rivières toponymie N Habillage Eau nom (bis)

pareil avec un toponyme en plus DIREN nom des rivières toponymie NHabillage Eau nom

polyligne, polygonesDIREN hydrographie N table attributaire vide Habillage Eau

sommet + toponymes DIREN ponctuel N table attributaire vide Habillage sommet(sans eau)

DIREN idem + ? ponctuel N table attributaire vide Habillage sommet

polygones, polyligne, ponctuel

DIREN lignes de crêtes? N table attributaire vide Habillage

portions du littoral exposée ou non

aux houles cycloniques

polyligne N table attributaire vide DIRENhoules

DIREN ? ponctuel N table attributaire vide hydro perturbé

hydrographie plus complet DIREN polyligne N table attributaire vide hydropriSDAGE

végétation forestière plus ou

moins sensible aux incendies

polygone et ponctuel N table incomplète DIRENincendie

Photo satellite d'une partie de l'océan indien

DIREN image N indien

DIREN ? polygones N table attributaire vide industrie zone inondable par

précipitation DIREN polygones N table attributaire vide inond_precip

Localisation industries de concassage

ponctuel et polygones N plein d'infos DIRENInstconcassge_modifiable

Zones naturelle, zones agricoles,

coupures d'urbanisation

polygones N DIRENle SAR Espace2

DIREN légende N légende dégradation

DIREN vide N couche à supprimer légende du SAR

Page 37: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

DIREN légende N légende enjeu biodiversité

DIREN légende N légennde protection nature

DIREN légende N légende scénario 1

DIREN légende N légende terroirs

DIREN légende N légende végétation

DIREN indicateur du nord N le nord ligne électrique haute tension DIREN polyligne N table attributaire vide Ligne63

double emploi avec Commune anne DIREN limites communales polyligne NLimitcom

limites administratives des

hauts

différents de Lim_hauts anne DIREN polyligne NLimite admi des hauts

DIREN périmètre d'OLAT polygone N Localisation OLAT

DIREN logo de la DIREN image N logo Diren2 DIREN mares ponctuels N table attributaire vide mares

DIREN ? polygones N masque protection végétation

DIREN ? polygones N masque scénarion3

zones soumises à des mouvements

de terrain DIREN polygones N table attributaire vide Mvt_terrain

idem que habillage sommet (sans eau) + toponymes

étangs -ponctuels DIREN toponymes toponymie NNoms étangs et sommets

DIREN indicateur du nord N Nord DIREN Océan polygone N Océan DIREN ? ponctuels N table attributaire vide Otres usages

grandes zones paysagères DIREN polygones N table attributaire vide Paysage

DIREN polygones N pour faire un MNT Pente one de surveillance

renforcée (puits, forage…)

DIREN polygones N Pereloig

localisation des zones piscicoles DIREN ponctuels N piscicultures

DIREN ? polygones N Pitons neige et fournaise

localisation des plans d'eau polygones N DIRENPlan d'eau

DIREN idem polygones N couche à supprimer Plan_s DIREN idem polygones N couche à supprimer Plan_s-Sdage

Page 38: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

polygone (buffer) N table attributaire vide DIREN zone urbanisée population

calcul de buffers à moins de 100m d'une habitation

polygone (buffer) DIREN N table attributaire vide population100

calcul de buffers à moins de 500m d'une habitation

polygone (buffer) DIREN N table attributaire vide population500

calcul de buffers à moins de 60m

d'une habitation

polygone (buffer) DIREN N table attributaire vide population60

DIREN vide N couche à supprimer ports localisation

préfectures et sou-préfectures

DIREN ponctuel N prefectures

zone protégées par l'ONF DIREN polygones N plein d'infos protection ONF

chevelu de toutes les ravines

très détaillé table attributaire vide DIREN polylignes Nravines

moins détaillé table attributaire vide DIREN autres ravines polylignes Nravines_Paul

réserves biologique de l'ONF DIREN polygones N pleins d'infos rdb_ONF

zone sensible à l'érosion et en même tps à

vocation agricole (SAR)

DIREN polygones N ressource en sol

typologie des ressource dans la table

localisation des ressources en eau polygones NDIRENressource en eau

localisation des rivières à truites

table attributaire vide couche à supprimer DIREN polylignes Nriv à truite

rivière à haute fréquentation

touristique DIREN polylignes N table attributaire vide riv Rando

zonage le plus étendu de tous, donc le moins précis,

table attributaire vide

zone urbanisée selon le SAR DIREN polygones NSar bati

polygones et

ponctuelsDIREN ? N table attributaire vide scénario3_territoire1

DIREN ? polygones N table attributaire vide scénario3_territoire2 DIREN ? polygones N table attributaire vide scénario3_territoire3 DIREN ? polygones N table attributaire vide scénario3_territoire4 DIREN ? polygones N table attributaire vide scénario3_territoire5

sentiers de randonnées DIREN polylignes N pleins d'infos sentbase

DIREN ? ponctuels N table attributaire vide sitactive DIREN sites classés ponctuels N table incomplète siteclas

double emploi avec prefctures. Couche à

supprimer DIREN sous-préfectures ponctuels Nsous_pref

production forestière de l'ONFDIREN polygones N typologie des espèces synthèse prod ONF

Page 39: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

DIREN idem polygones N couche à supprimer synthèse production ONF

DIREN patrimoine bâti ponctuels N pleins d'infos Terroirs points

terroirs agricoles et touristiques polygones N pleins d'infos DIRENTerroirs surf

sensibilité à l'érosion DIREN polygones N table attributaire vide titi

identique à ressource en sol, couche à supprimer DIREN ressources en sol polygones Ntoto

DIREN ? ponctuels N table attributaire vide Transf63 localisation des rivières à truites

idem que riv à truite. Plus complet DIREN polylignes NTruites

user leg de SAR DIREN ? probablement caissons de légende N

végétation à la frange des ZNIEFF

entre forestier et agricol

DIREN polygones N table attributaire vide veget hors znieff

végétation anthropique? DIREN polygones N infos disponibles veget_anthrop

végétation indigène avant colonisationDIREN polygones N typologie végétation végétation indigène

doule emploi avec végétation indigène DIREN ? polygones Nvégétation dupont

presque pareil que végétation dupont en moins

étendu

idem que végétation dupont polygones NDIRENvégétation dupont2

idem que urbanisé. Table attributaire incomplète. Couche à supprimer

DIREN zones urbanisées polygones Nvilles

étendue des projections du

volcan DIREN polygone N table attributaire vide volcan_proj

sentiers de randonnées en VTTDIREN polylignes N table incomplète VTT

DIREN vide N vulnérabilité_marin_space

zones de randonnées DIREN polygones N table attributaire vide zones Rando

DIREN ? polygones N table attributaire vide zones_sensibles_senr

localisation précise, moins étendu en moyenne que agglo, et SAR_bati, table

complète

zone urbanisée très détaillée DIREN polygones NEvolut~1

aussi précise que Evol1 mais plus complète. Mais

table vide DIREN zones urbanisées polygones NUrbanisé

zones remarquables polygones N table attributaire vide DIRENzones aqu remarquables

Page 40: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

ANNEXE 2 : Programme MapBasic permettant de calculer la distance minimale entre deux points (P. Barbier, IGN).

'=============================================================================== ===== ' Module écrit en MAP-BASIC V4.12 par Pascal BARBIER DREIF/DUSD /GSIG '=============================================================================== ===== ' 'Date de création : vendredi 05 11 1999 'Date de précédente modification : vendredi 05 11 1999 'Date de dernière modification : mardi 11 07 2000 ' 'Nom du Fichier source: P200\ c:\developpement\sources\calcule_distance_Transaction_Gare.mb 'Nom du Fichier exécutable:P200\ c:\developpement\sources\calcule_distance_Transaction_Gare.mbx '------------------------- COMMENTAIRES SUR LE MODULE -------------------------- ---- 'module qui calcule la distance entre une transaction du CDBIEN géocodé et la gare de tramway la plus proche '------------------------------------------------------------------------------- ---- '------------------------------------------------------------------------------- ---- ' Déclaration des procédures '------------------------------------------------------------------------------- ---- Declare Sub A_propos Declare Sub Bye Declare Sub calculD Declare Sub ChoisirTable (NoTab As Integer, NomTabc As String, ByVal Message As String, Cr As Integer) Declare Sub Main '============================================================================== MAIN '------------------------- COMMENTAIRES SUR LE MODULE -------------------------- ---- ' Procédure principale qui active le menu spécifique "calcule distance PLS- Gare"

Page 41: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

'------------------------------------------------------------------------------- ---- Sub Main include "..\Def\MAPBASIC.DEF" include "..\Def\ICONS.def" include "..\Def\menu.def" Create Menu "Calculer distance Transaction-Gare" As "Lancer le calcul" HelpMsg " " Calling calculD, "&A propos" Calling A_propos, "&Quitter l'outil" Calling Bye Alter Menu Bar Add "Calculer distance Transaction-Gare" end sub '========================================================================== FIN MAIN '======================================================================= CHOISIRTABLE '------------------------- COMMENTAIRES SUR LE MODULE -------------------------- ---- ' Procédure servant à sélectionner la table parmi les tables ouvertes '------------------------------------------------------------------------------- ---- Sub ChoisirTable (NoTab As Integer, NomTab As String, ByVal Message As String, Cr As Integer) Dim i, MaxTabOpen As Integer Dim ChoixT, TabOpen(10), MaxRang As String Dim TabRang(5) As smallint Dim NbRang As Smallint MaxRang=-1 MaxTabOpen = 10 ' ----------------------- >>>>>>>>> Vérification qu'il y a une table ouverte If NumTables() = 0 Then NomTab = FileOpenDlg("","","TAB",Message) Open Table NomTab NomTab = tableInfo (1,TAB_INFO_NAME)' -- Transforme le n° de table en nom en chaine de caractère goto FIN_CHOISIRTABLE

Page 42: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

End If if NumTables()>MaxTabOpen then MaxtabOpen = NumTables()+20 Redim TabOpen (MaxtabOpen) end if ' ------------------ >>>>>>>>> Sélection d'une table parmi les tables ouvertes NbRang =0 For i =1 to NumTables() TabOpen (i) = TableInfo (i, TAB_INFO_NAME) next For i =1 to NumTables() ChoixT = ChoixT + TabOpen (i)+ ";" next ' ---------------------------------------- >>>>>>>>> Construction du Dialogue Dialog Title "Choix de la TABLE" Control ListBox '-----1er controle Title ChoixT ' Calling Verificateur ID 1 Value 1 Into NoTab ' ------ Renvoie le numéro de la table Position 10, 92 Width 150 Height 80 Control OKButton ID 2 Control CancelButton ID 3 Control Button Title "Aide" ' Calling Aide ID 99 Control StaticText Position 5,10 Width 160 Height 60 Title Message '" Choississez la table:" if Not (CommandInfo (CMD_INFO_DLG_OK)) then CR=1 print " Abandon de l'opérateur en cours de saisie de table à traiter" Goto FIN_CHOISIRTABLE end if for i = 1 to NbRang if TabRang(i)<= NoTab then NoTab=NoTab+1 else goto on_a_le_bon_numero_de_table end if next on_a_le_bon_numero_de_table:

Page 43: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

' ------------ NomTab = tableInfo (NoTab,TAB_INFO_NAME)' -- Transforme le n° de table en nom en chaine de caractère ' fin_choix: ' ---------------------------------------- >>>>>>>>> Affichage du résultat à l'écran FIN_CHOISIRTABLE: end Sub '=============================================================== fin de CHOISIRTABLE '=============================================================================== ====== A_PROPOS Sub A_PROPOS Note " calcule la distance entre un PLS et une gare TC lourd - Version béta - Conception & Développement:DREIF/DUSD/GSIG - P. Barbier - 1999 " end sub '============================================================================= fin de A_PROPOS '=============================================================================== ======cAlculD Sub cAlculD Dim NoTabgare, NoPLS As Integer Dim NomTabgare, NomTabPLS As String Dim Message As String Dim Cr As Integer Dim ColGareGeo, ColPLSGeo As Alias dim ColDistance As Alias Dim GeoGAre, GeoPLS As Object dim DistanceMini, Distance_Courante As Float Dim Xgare, Ygare, Xpls, Ypls, Xselectionne, Yselectionne As Float Dim Rangpls As Integer Dim Segment As Object '### CHOISIR LA TABLE DES GARES message = "Table des Gares" Call ChoisirTable (NoTabgare, NomTabgare, Message, Cr) '### CHOISIR LA TABLE TRANSACTIONS message = "Table des TRANSACTIONS"

Page 44: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

Call ChoisirTable (NoPLS, NomTabPLS, Message, Cr) '### CREATION DE LA TABLE DE CONTROLE Create Table TCCD (IdPLS Integer) create Map for TCCD coordsys table NomTabGARE commit table TCCD Close TABLE TCCD Open TABLE "TCCD" set coordsys table Nomtabgare run command "Alter Table "+NomTabPLS+" (add distance float)" fetch first from NomTabPLS ColGareGeo = NomTabgare+".Obj" ColPlsGeo = NomTabPLS+".Obj" ColDistance= NomTabPLS+".distance" rangpls = 0 while not eot (NomTabPLS)' ------ ///////////////////////////////////////////////////// Début boucle sur table des PLS rangpls = rangpls+1 print "traité : "+rangpls ''+ " de "+ NomTabPLS ColPlsGeo = NomTabPLS+".Obj" GeoPLS = ColPlsGeo XPLS = ObjectGeography (GeoPLS, OBJ_GEO_POINTX ) YPLS = ObjectGeography (GeoPLS, OBJ_GEO_POINTY ) fetch first from NomTabGare Geogare = ColGareGeo XGare = ObjectGeography (GeoGare, OBJ_GEO_POINTX ) YGare = ObjectGeography (GeoGare, OBJ_GEO_POINTY ) Xselectionne = Xgare Yselectionne = Ygare DistanceMini= sqr ( ((XPLS-XGare)*(XPLS-XGare))+ ((YPLS-YGAre)*(YPLS- YGare)) ) Fetch next from NomTabGare while not eot (NomTabGare) Geogare = ColGareGeo XGare = ObjectGeography (GeoGare, OBJ_GEO_POINTX ) YGare = ObjectGeography (GeoGare, OBJ_GEO_POINTY ) Distance_courante= sqr ( ((XPLS-XGare)*(XPLS-XGare))+ ((YPLS-YGAre)* (YPLS-YGare)) ) if Distance_courante < DistanceMini then DistanceMini = Distance_courante Xselectionne = Xgare Yselectionne = Ygare end if Fetch next from NomTabGare wend update NomTabPLS set distance = distanceMini where rowid = rangPLS Create Line Into Variable segment( XPLS, YPLS) ( Xselectionne, Yselectionne ) Insert Into TCCD (IdPLS, Obj) Values (rangpls,segment) fetch next from NomTabPLS wend ' ------

Page 45: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

//////////////////////////////////////////////////////////////////////////// boucle sur table des PLS end sub '============================================================================= fin de cAlculD '=============================================================================== ====== BYE Sub Bye End Program End Sub '============================================================================= fin de BYE '-------------------------------------- FIN DU FICHIER calcule_distance_Transaction_Gare.MB --------------------

Page 46: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

ANNEXE 3 : Analyse de la régression entre la distance au site de baignade et les densités de population par Iris. XLSTAT - Régression / Début le 22/08/2003 à 16:42:29 Données analysées : Variable Y : classeur = Distance_Iris_récif.xls / feuille = tab_finale / plage = $E$2:$E$87 Variables quantitatives : classeur = Distance_Iris_récif.xls / feuille = tab_finale / plage = $D$2:$D$87

Variables qualitatives : Aucune

Moyenne Ecart type Min Max Y 1285,82241 1620,474976 0 7868,74801Variable X1 5929,28779 4170,611545 305,641 16864,32 Coefficient de corrélation r : 0,4023 Coefficient de détermination r² : 0,1618 Coefficient de détermination ajusté : 0,1518 Evaluation de la valeur de l'information apportée par les variables (H0 = Y=Moy(Y)):

Degrés de lib.

Somme des carrés Carrés moyens F de Fisher Pr > F

Modèle 1 36119957,2505 36119957,2505 16,2176 0,0001Résidus 84 187084870,3478 2227200,8375 Total 85 223204827,5982 Analyse du modèle (Type I SS) :

Source DF Type I SS Carrés moyens F de Fisher Pr. >F Variable X1 1 36119957,2505 36119957,2505 16,2176 0,0001 Paramètres de la régression et statistiques correspondantes :

Borne inf de l'intervalle à

95%

Borne sup de l'intervalle à

95% Probabilité

correspondante Valeur Ecart-type t de Student Constante 2212,58168 280,8157 7,8791 0,0001 1654,1488 2771,0146Variable X1 -0,15630195 0,0388 -4,0271 0,0001 -0,2335 -0,0791

L'équation du modèle est : Y = 2212,58168060381 -0,156301954888852*X1

Page 47: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

ANNEXE 4 : Analyse de la régression entre la distance au site de baignade et les proportions de résidences secondaires par Iris. XLSTAT - Régression / Début le 23/08/2003 à 13:11:08 Données analysées : Variable Y : classeur = Distance_Iris_récif.xls / feuille = tab_finale / plage = $F$2:$F$87 Variables quantitatives : classeur = Distance_Iris_récif.xls / feuille = tab_finale / plage = $D$2:$D$87Variables qualitatives : Aucune

Moyenne Ecart type Min Max Y 0,03488372 0,05684102 0 0,27272727Variable X1 5929,28779 4170,61155 305,641 16864,32 Coefficient de corrélation r : 0,4935 Coefficient de détermination r² : 0,2436 Coefficient de détermination ajusté : 0,2346 Evaluation de la valeur de l'information apportée par les variables (H0 = Y=Moy(Y)):

Degrés de lib.

Somme des carrés

Carrés moyens F de Fisher Pr > F

Modèle 1 0,0669 0,0669 27,0470 0,0001Résidus 84 0,2077 0,0025 Total 85 0,2746 Analyse du modèle (Type I SS) :

Carrés moyens Source DF Type I SS F de Fisher Pr. >F

Variable X1 1 0,0669 0,0669 27,0470 0,0001 Paramètres de la régression et statistiques correspondantes :

Borne inf de l'intervalle à

95%

Borne sup de l'intervalle à

95% Probabilité

correspondante Valeur Ecart-type t de StudentConstante 0,07476515 0,0094 7,9899 0,0001 0,0562 0,0934Variable X1 -6,7262E-06 0,0000 -5,2007 0,0001 0,0000 0,0000

L'équation du modèle est : Y = 7,47651537627396E-02 -6,72617593213743E-06*X1

Page 48: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

ANNEXE 5 : Méthode d’échantillonnage des enquêtes de terrain (Emilie Mirault)

La mise en œuvre des enquêtes implique, au préalable, de déterminer l'échantillon de

la population sur lequel l'enquête doit être réalisé. Notons que dans le cas présent,

l’échantillonnage n’est pas aisé à définir dans la mesure où l’on ne dispose pas d’une

fiable de la population mère (âge, sexe, catégorie socio-professionnelle, provenance

géographique…etc.) fréquentant chaque site. Dans le cas précis, le but recherché était

avant tout d’assurer la représentativité de l'échantillon par rapport à la structure

quantitative de la population mère. C’est pourquoi, nous avons décidé de composer notre

échantillon par rapport à la fréquentation quantitative de l’écosystème corallien et des

plages associées. Cela sous-tend que pour chaque site, n individus sont prélevés dans la

population maximale fréquentant le site de manière à ce que la proportion soit gardée d’un

secteur à l’autre.

Cet échantillonnage quantitatif, est donc établi à partir d’un sondage relatif à la

fréquentation maximale de l’écosystème récifal et des plages associées. Cette acquisition

s’est faite en deux étapes :

• Dans un premier temps, il était donc impératif de connaître les pics de fréquentation

durant lesquels les campagnes de comptages devaient être réalisées sur l’ensemble des

sites. Pour ce faire, un site a été sélectionné (Roches Noires à Saint-Gilles les Bains)

afin d’y réaliser des comptages toutes les heures sur une journée type (Un dimanche

durant l’été austral). Ces premiers dénombrements ont permis de déterminer les pics

de fréquentation durant lesquels les comptages doivent être subséquemment réalisés

sur l’ensemble de l’écosystème corallien.

• Dans un second temps, les opérations de comptage ont été exécutées sur l’ensemble

des espaces épirécifaux, postrécifaux et frontorécifaux durant les heures de

fréquentation maximale c’est-à-dire entre 14 h et 15h Le littoral corallien a été

également découpé en secteurs homogènes, ce qui permet de déterminer les zones sur

lesquelles les enquêtes devront être effectuées.

Le premiers comptages accomplis au cours de trois journées considérées comme

représentatives en termes de fréquentation maximale (Dimanche ensoleillé durant l’été

austral), a permis de faire ressortir que le pic de fréquentation se situait aux environs de

16 h (Figure 1)

Page 49: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

Durant la seconde phase, les comptages sur chaque site ont été effectués au cours de

quatre dimanche de janvier 2000. L’objectif étant de pouvoir recueillir des données

comparables il était impératif que les opérations de comptages se déroulent durant la

même tranche horaire à savoir entre 15 h et 17 h (Figure 2).

Afin de vérifier s’il s’agissait effectivement de la fréquentation maximale

qu’enregistrait chaque site, d’autres opérations ont été menées à différentes périodes. Il

s’est avéré que les données collectées sont tout à fait représentatives d’une situation de

forte fréquentation.

A la vue de ces chiffres, nous avons décidé de prendre comme échantillon, 3% de la

population maximale relevée. Ce pourcentage est déterminé en fonction de la population

mère de chaque site, du choix du type de questionnaire et des contraintes qui lui sont liées

(contraintes de temps et de coûts).

Les personnes enquêtées sont ensuite tirées au hasard. Ce qui signifie que toutes les

personnes présentes sur les sites ont une chance égale de faire partie de l’échantillon.

0

100

200

300

400

500

600

700

9h 10h 11h 12h 13h 14h 15h 16h 17h 18h

Espace frontorécifal Espaces épirécifaux et postrécifaux

Figure 1 : Comptages réalisés sur la plage des Roches Noires à Saint-Gilles Les Bains (Moyenne réalisée d’après les comptages effectués au cours de trois dimanche du mois de janvier 1999)

Page 50: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

1733

1066

1030

766

566

500

500

433

400

53

49

29

21

L'Hermitage

Boucan Canot

Roches Noires

Trou d'eau

Saint-Pierre

Saint-Leu

Grande Anse

La Saline

Etang-Salé les Bains

Grand fond

Trois Bassins

Grands Bois

Terre Sainte

Figure 2 : Fréquentation des différents sites de l’écosystème corallien (Moyenne réalisée à partir des deux comptages effectués sur chaque site)

Tableau 1 : Nombre d'enquêtes réalisées par site

Sites Nombre d’enquêtes

effectuées

Hermitage 52

Etang-Salé les Bains 12

La Saline 13

Saint-Leu 15

Saint-Pierre 17

Roches Noires 31

Grande Anse 15

Boucan Canot 32

Trou d’eau 23

TOTAL 210

Page 51: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

ANNEXE 6 : Coupe schématique des différents stades d’évolution d’un récif corallien (E. Mirault).

Page 52: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

ANNEXE 7 : Schéma illustrant la méthode de calcul de distance entre les Iris et les récifs coralliens.

Page 53: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

ANNEXE 8 : Schéma de ré-ajustement de la méthode de calcul de distance entre les Iris et les récifs coralliens pour les résidences secondaires.

Conception et réalisation : A. Thomassin, Août 2003.

Page 54: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

TABLE DES CARTES

Carte 1 : Localisation de l’île de La Réunion (Mémoire, p.1) Carte 2 : Récifs et principales plages coralliennes : le littoral sud-ouest de l’île de La Réunion (Mémoire, p.4) Carte 3 : Etat de la densité de population par communes en 1982, 1990 et 1999 (Atlas) Carte 4 : Evolution de la densité de population par commune entre 1982 et 1999 (Atlas) Carte 5 : Commune de Trois-bassins : les densités de population par Iris en 1999 (Atlas) Carte 6 : Commune de l’Etang-Salé : les densités de population par Iris en 1999 (Atlas) Carte 7 : Commune de Petite-Ile : les densités de population par Iris en 1999 (Atlas) Carte 8 : Commune de St-Paul : les densités de population par Iris en 1999 (Atlas) Carte 9 : Commune de St-Leu : les densités de population par Iris en 1999 (Atlas) Carte 10 : Commune de St-Pierre : les densités de population par Iris en 1999 (Atlas) Carte 11 : Les proportions de résidences secondaires par commune en 1999 (Atlas) Carte 12 : Commune de l’Etang-Salé : répartition des résidences secondaires par Iris en 1999 (Atlas) Carte 13 : Commune de St-Paul : répartition des résidences secondaires par Iris en 1999 (Atlas) Carte 14 : Commune de St-Leu : répartition des résidences secondaires par Iris en 1999 (Atlas) Carte 15 : Commune de St-Pierre : répartition des résidences secondaires par Iris en 1999 (Atlas) Carte 16 : Commune de Petite Ile : répartition des résidences secondaires par Iris en 1999 (Atlas) Carte 17 : Commune de Trois-Bassins : répartition des résidences secondaires par Iris en 1999 (Atlas) Carte 18 : Origine géographique par quartier des usagers des plages coralliennes ; le cas des plages de Boucan-Canot, Roches-Noires, l’Ermitage et La Saline (Atlas) Carte 19 : Origine géographique par quartier des usagers des plages coralliennes ; le cas des plages de St-Leu, l’Etang-Salé, St-Pierre et Grande Anse (Atlas) Carte 20 : Identification des bassins d’attraction des plages coralliennes selon les communes d’origine des usagers (Atlas) Carte 21 : Origines communales de l’ensemble des usagers des plages coralliennes de La Réunion (Atlas) Carte 22 : Composition des bassins d’attraction des plages coralliennes selon les communes d’origine des usagers (Atlas)

Page 55: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

TABLE DES FIGURES

Figure 1 : La valorisation économique de la nature selon la théorie néo-classique (p.2) Figure 2 : L’éco-socio-système corallien, délimitation spatiale et inter-relations à l’échelle d’un site (p.4) Figure 3 : Schéma synthétisant le contexte géomorphologique de La Réunion (p.7) Figure 4 : Schéma synthétisant les facteurs climatiques et hydrodynamiques à La Réunion (p.8) Figure 5 : Une combinaison de facteurs susceptibles d’expliquer l’implantation des récifs coralliens au sud-ouest de l’île de La Réunion (p.9) Figure 6 : La délimitation de la zone côtière (p.12) Figure 7 : Travaux statistiques sur les densités de population (p.13) Figure 8 : Travaux statistiques sur les résidences secondaires (p.16) Figure 9 : Réflexion cartographique (p.21)

Page 56: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

TABLE DES MATIERES

RESUME SOMMAIRE TABLE DES ACRONYMES

INTRODUCTION.................................................................................................................... 2

1 CONTEXTE DE L’ETUDE .............................................................................................. 3

1.1 L’ENTREPRISE D’ACCUEIL................................................................................................ 3 1.1.1 L’INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT .................................................. 3 1.1.2 L’US ESPACE ............................................................................................................... 3 1.2 INSERTION DU STAGE AU SEIN D’UN PROJET .................................................................... 3 1.3 OBJECTIFS DU STAGE ET METHODES................................................................................ 4 1.3.1 LES OBJECTIFS GENERAUX............................................................................................... 4 1.3.2 METHODE DE TRAVAIL .................................................................................................... 5

2 L’ECO-SOCIO-SYSTEME OU LA SUPERPOSITION D’UN ECOSYSTEME ET D’UN SOCIO-SYSTEME........................................................................................................ 7

2.1 L’ECOSYSTEME CORALLIEN : L’ORIGINALITE DE LA REUNION ..................................... 7 2.1.1 LA GEOMORPHOLOGIE VOLCANIQUE DE L’ILE ................................................................. 7 2.1.2 LA CLIMATOLOGIE ET L’HYDRODYNAMISME................................................................... 8

a) Les vents b) Les houles c) Les précipitations

2.2 LE SOCIO-SYSTEME REUNIONNAIS : QUELQUES AXES D’ETUDE.................................... 10 2.2.1 LA POPULATION ............................................................................................................ 112.2.1.1 Cartographie des densités de population

a) L'échelle communale b) L'échelle des Iris

2.2.1.2 Analyse spatiale 2.2.1.3 Proposition d'indicateurs 2.2.2 LE BATI ......................................................................................................................... 152.2.2.1 La cartographie des proportions de résidences secondaires

a) L'échelle communale b) L'échelle des Iris

2.2.2.2 Analyse spatiale 2.2.2.3 Proposition d'indicateurs

a) Les indicateurs relatifs à l'urbanisation b) Les indicateurs relatifs aux résidences secondaires

2.2.3 LES FLUX DE FREQUENTATION TOURISTIQUE................................................................. 19

Page 57: CONTRIBUTION DE L’OUTIL CARTOGRAPHIQUE A LA DELIMITATION D

2.2.3.1 La cartographie des flux de fréquentation des sites coralliens 2.2.3.2 La délimitation des bassins d'attraction 2.2.3.3 Proposition d'indicateurs

3 BILAN DU STAGE.......................................................................................................... 23

3.1 LES LIMITES DE NOTRE TRAVAIL ................................................................................... 23 3.1.1 L’ECHELLE D’ANALYSE................................................................................................. 23 3.1.2 LES MESURES DE DISTANCE........................................................................................... 23 3.2 LES PROBLEMES RENCONTRES....................................................................................... 24 3.2.1 LE PASSAGE DE MAPINFO A ILLUSTRATOR.................................................................... 24 3.2.2 LES PROBLEMES DE PROJECTION LIES A LA MULTIPLICITE DES DONNEES ....................... 24 3.3 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DU STAGE ................................................................... 24 3.3.1 LES APPORTS PERSONNELS ............................................................................................ 24 3.3.2 LES MANQUES ............................................................................................................... 25

CONCLUSION....................................................................................................................... 26

BIBLIOGRAPHIE ANNEXES TABLE DES CARTES TABLE DES FIGURES TABLE DES MATIERES