Contribution à l’étude de la perception de la population

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU MASTER EN INGENIERIE DE L’EAU ET

DE L’ENVIRONNEMENT

OPTION : ENVIRONNEMENT

------------------------------------------------------------------

Présenté et soutenu publiquement le 22 juin 2012 par

Abdouramane SAWADOGO

Travaux dirigés par :

Dr Yacouba KONATE, Enseignant chercheur à 2iE

Ing Barthélémy KERE, Directeur de l’Assainissement et de la Prévention des

Pollutions et Nuisances.

Jury d’évaluation du stage :

Président : Albert SOUNOU

Membres et correcteurs : Yacouba KONATE

David MOYENGA

Promotion 2010/2012

Contribution à l’étude de la perception de la population face à la

mobilité urbaine et la qualité de l’air dans la ville de

Ouagadougou : enjeux et perspectives.

Contribution à l’étude de la perception de la population face à la mobilité urbaine et la qualité de l’air dans la ville de Ouagadougou :

enjeux et perspectives.

DEDICACE

Je dédie ce mémoire de fin de cycle

A ma famille



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page iii

REMERCIEMENTS

Au terme de ce mémoire, il m’est particulièrement agréable d’exprimer ma profonde

gratitude aux personnes suivantes dont l’aide très appréciable, m’a permis de mener à bien

ce mémoire.

Ma gratitude s’adresse à mon directeur de mémoire, le Dr Yacouba KONATE qui, malgré ses

multitudes occupations a usé du peu de temps libre dont il disposait, pour me prodiguer

d’importants conseils;

A la Direction Générale de la Préservation de l’Environnement et du Développement

Durable, pour m’avoir accueilli dans le cadre de mon mémoire.

A monsieurBarthélémy KERE, ingénieur,directeur de l’assainissement et de la prévention des

pollutions et nuisances, pour m’avoir accueilli et encadréau Ministère de l’Environnement et

du Développement Durable (MEDD).

A monsieur Abdoulaye DIARRA, responsable des étudiants master environnement.

Au Dr Maïmouna BOLOGO/TRAORE Enseignant-Chercheur en sociologie rurale.

A Monsieur Daouda MAIGA, cadre à la Direction de l’Assainissement et de la Prévention des

pollutions et Nuisances, qui n’a ménagé aucun effort pour me prodiguer des conseils et me

formuler des idées dans le cadre de la rédaction.

A l’ensemble du personnel de la Direction Générale de la Préservation de l’Environnement et

du Développement Durable (DGPEDD).

Aux camarades de ma promotion de Master d’ingénierie en Environnement, aux camarades

de Master d’ingénierie option Eau, Génie civil, Energie.

A toutes les personnes que j’ai éventuellement omises plus haut et qui m’ont été d’une

aide quelconque, trouvez ici l’expression de ma gratitude.



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page iv

RESUME

Le but de cette étude est de contribuer à une meilleure connaissance de la perception de la

population par rapport à la mobilité urbaine et la pollution de l’air dans la ville de

Ouagadougou.

La démarche méthodologique adoptée repose sur une enquête des usagers de la circulation,

une recherche de données auprès des services concernés et une analyse des données

recueillies.

Il ressort de cette étude que :

plus de 70% des enquêtés souffrent de maladies liées à la pollution de l’air, cela est

due à une dégradation de sa qualité et 50% de ces souffrants disent ne pas consulter un

médecin et déclarent ne pas être au courant des répercussions de la pollution de l’air

sur la santé.

la principale source de pollution de l’air à Ouagadougou est la mobilité urbaine à

travers l’émission des poussières et des COV, NOx, SO2.

le parc auto est vieux dans l’ensemble car 75% des véhicules du Burkina Faso ont plus

de 15ans et 90% sont des véhicules d’occasion.

les poussières de par les particules en suspensions véhiculées, sont à l’origine d’une

augmentation du taux de mortalité par inhalation de la poussière et de la hausse de

celui des hospitalisations qui se traduisent par une croissance du risque de cancers et

de maladies cardio-pulmonaires.

au cours de cette étude, il en ressort que le meilleur moyen de lutte contre la pollution

de l’air est l’utilisation des transports en commun, des huiles et essences de bonne

qualité et enfin le bitumage et l’entretien régulier de la voirie.

Mots clés :

Mobilité urbaine, qualité de l’air, polluants atmosphériques, santé, Ouagadougou.



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page v



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page vi

ABSTRACT

The purpose of this study is to contribute to a better understanding of the perception of the

population compared to urban mobility and air pollution in the city of Ouagadougou.

The methodology adopted is based on a survey of user traffic, a data search with relevant

services and an analysis of data collected.

It appears from this study that:

70% of respondents suffer from diseases linked to air pollution, this is due to

degradation of its quality and 50% of these sufferers say they do not see a doctor and

say they are not aware of the impact of air pollution on health.

the main source of air pollution in Ouagadougou's urban mobility through the

emission of dust and VOCs, NOx, SO2.

the car park is old in all vehicles because 75% of Burkina Faso have over 15 years

and 90% were used vehicles.

by dust particles carried in suspension, are causing an increase in mortality by

inhalation of dust and the rise of the hospitalizations that result in an increase in the

risk of cancers and diseases cardiopulmonary.

during this study it was shown that the best way to fight against air pollution is the

use of public transport, oils and essences of good quality and finally the paving and

maintenance practices road.

Key words:

Urban mobility, air quality, air pollutants, health, Ouagadougou.



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page vii

LISTE DES ABREVIATIONS

B.M : Banque Mondiale.

°C : degré Celsius

CCVA : Centre de Contrôle de Véhicule Automobile

CO : Monoxyde de Carbone

CO2 : Dioxyde de Carbone

COV : Composés Organiques Volatils.

DAPN : Direction de l’Assainissement, de la Prévention des pollutions et Nuisances.

DGE : Direction Générale de l’Energie.

DGISS : Direction Générale de l’Information et de la Statistique Sanitaire.

DGPEDD : Direction Générale de la Préservation de l’Environnement et du Développement

Durable.

DGTTM : Direction Générale des Transports Terrestres et Maritimes

GIEC : Groupe International des Experts sur le Climat.

MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable.

NOx : Oxyde d’Azote.

O3 : Ozone

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PM10 : Particules en suspension dans l’air dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres.

ppm : partie par million.

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat.

SO2 : Dioxyde de Souffre.

ug/m3 :microgramme par mètre cube.



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page viii

VT : Véhicule de transport.

VU : Véhicule Utilitaire.

VUL : Véhicule utilitaire léger.



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page ix

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ................................................................................................................................. ii

REMERCIEMENTS ................................................................................................................... iii

RESUME .....................................................................................................................................iv

ABSTRACT .................................................................................................................................vi

LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................ xii

LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. xiii

LISTE DES PHOTOS ................................................................................................................ xiv

LISTE DES CARTES ................................................................................................................. xv

INTRODUCTION ........................................................................................................................ 1

Problématique .............................................................................................................................. 2

Objectif général : ......................................................................................................................... 2

Objectifs spécifiques : ................................................................................................................... 3

CHAPITRE I : REVUE DE LITTERATURE ............................................................................... 4

I.1- Définition de quelques concepts .......................................................................................... 4

I.1.1- L’environnement ......................................................................................................... 4

I.1.2- L’air naturel ................................................................................................................ 4

I.1.3- Pic de pollution ............................................................................................................. 5

I.1.4- Mobilité urbaine ........................................................................................................... 5

I.1.5- Les rejets ...................................................................................................................... 6

I.1.6- Les polluants atmosphériques ....................................................................................... 6

I.2- Les enjeux de la pollution de l’air ......................................................................................... 7

I.2.1- Santé humaine ............................................................................................................. 7

I.2.2- Changements climatiques ............................................................................................. 8

I.3 Pollution de l’air dans la ville de Ouagadougou. .................................................................. 9

I.3.1 Emissions NOx ............................................................................................................. 9

I.3.2 Emissions COV ........................................................................................................... 11

I.3.3 Emissions PM10 ......................................................................................................... 12

I.3.4 Emissions SO2 ............................................................................................................ 13

I.3.5 Synthèse des émissions annuelles à Ouagadougou ....................................................... 15



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page x

I.3.6 Synthèse des émissions annuelles d’une autre ville africaine (Cotonou) ........................ 16

CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE URBAIN .......................................................... 16

II.1- Aspect géographique ....................................................................................................... 16

II.2- Aspect administratif et développement urbain .................................................................. 17

II.3- Aspect qualité de l’air ..................................................................................................... 19

II.3.1- Cadre juridique et règlementaire ............................................................................... 19

II.3.1.1- Des dispositions législatives ................................................................................ 19

II.3.1.2- Des dispositions règlementaires .......................................................................... 19

II.3.1.3- Des obligations internationales ........................................................................... 20

II.3.2.- Cadre institutionnel ................................................................................................. 21

II.4- Présentation de la structure d’accueil .............................................................................. 21

CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODE ........................................................................... 24

III.1- Matériel ........................................................................................................................ 24

III.2- Méthodes ...................................................................................................................... 24

III.1.1- Méthodologies générales ......................................................................................... 24

III.1.2- Méthodologie d’enquête .......................................................................................... 24

III.1.3- Recherches de données ........................................................................................... 25

III.1.3.1- Données parc automobiles ................................................................................ 25

III.1.3.2- Pollution de l’air et santé .................................................................................. 25

III.1.3.3- Traitement des données .................................................................................... 26

CHAPITRE IV : RESULTATS ................................................................................................... 27

IV.1- Enquête ......................................................................................................................... 27

IV.1.1- Perception de la population face à la qualité de l’air ................................................. 27

IV.1.2- Dégradation de la qualité de l’air ............................................................................. 27

IV.1.3- Nombre d’usager de la circulation souffrant de la pollution de l’air .......................... 28

IV.1.4- Nombre de souffrants informés des répercutions possibles de la pollution de l’air sur

la santé ............................................................................................................................... 28

IV.1.5- Sources principales de pollution de l’air de la ville de Ouagadougou selon les enquêtés

........................................................................................................................................... 29

IV.1.6- Principales actions individuelles possibles de lutte contre la pollution de l’air ........... 29

IV.2- Evolution du parc auto et moto de la ville de Ouagadougou ............................................ 29

IV.3- Pollution de l’air et santé ............................................................................................... 31

IV.3.1- Statistiques sanitaires des hôpitaux .......................................................................... 31

IV.3.2- Poussière et hospitalisation/consultation .................................................................. 32



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page xi

IV.3.3- Calcul de la mortalité par inhalation de la poussière................................................. 33

CHAPITRE V : DISCUSSION ET ANALYSES .......................................................................... 35

V.1- Population face aux problèmes de la qualité de l’air à Ouagadougou ............................... 35

V.2- Sources principales de pollution de l’air de la ville de Ouagadougou selon les enquêtés .... 35

V.3- Principales actions individuelles possibles de lutte contre la pollution de l’air ................... 36

V.4- Parc auto et moto de la ville de Ouagadougou et circulation ............................................. 36

V.5- Pollution de l’air et santé ................................................................................................. 38

V.5.1- Statistiques sanitaires ................................................................................................ 38

V.5.2- Taux d’hospitalisation/consultation et de mortalité par inhalation de la poussière. ..... 39

Conclusion ................................................................................................................................. 41

Recommandations ...................................................................................................................... 42

Perspectives ............................................................................................................................... 42

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................................... 44

ANNEXES ................................................................................................................................... a



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page xii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Emissions spécifiques de NOx en g/kg de carburant ........................................................... 10

Tableau 2: Emissions totales en g/kg pour l’essence ............................................................................ 10

Tableau 3: Emissions totales en g/kg pour le diesel .............................................................................. 10

Tableau 4: Facteurs d’émissions de COV en g/km ................................................................................ 11

Tableau 5: Emissions de COV des véhicules à essence ......................................................................... 11

Tableau 6: Emissions de COV des véhicules diesel ................................................................................ 12

Tableau 7: Facteurs d’émissions des poussières en g/km..................................................................... 12

Tableau 8: Facteurs d’émissions de particules en g/kg de carburant et par type de véhicule ............. 12

Tableau 9: Emissions de particules provenant des motos 2 temps ...................................................... 13

Tableau 10: Emissions de particules provenant des véhicules diesel. .................................................. 13

Tableau 11: Facteurs d’émission des divers carburants ....................................................................... 14

Tableau 12: Emissions de SO2 par les véhicules à essence ................................................................... 14

Tableau 13: Emissions de SO2 par les véhicules diesel ......................................................................... 15

Tableau 14: Synthèse des émissions annuelles ..................................................................................... 15

Tableau 15: Estimation de la quantité des PM10 en fonction des années ........................................... 26

Tableau 16 : Sources principales de pollution de l'air selon les enquêtés ............................................ 29

Tableau 17 : Actions individuelles possibles de lutte contre la pollution de l'air selon les enquêtés .. 29

Tableau 18 : Parc véhicules quatre roues de la ville de Ouagadougou ................................................. 30

Tableau 19 : Parc deux roues de la ville de Ouagadougou.................................................................... 30

Tableau 20 : augmentation du taux d’hospitalisation/consultation suivant les années. ..................... 32

Tableau 21 : Taux d'augmentation de la mortalité suivant les années. ................................................ 33



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page xiii

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Pourcentage d'usager de la circulation se sentant concerné par le problème de la qualité de

l'air ......................................................................................................................................................... 27

Figure 2: Avis des enquêtés face à la qualité de l'air ............................................................................ 27

Figure 3 : Nombre d'usager de la circulation déclarant souffrir de la pollution de l'air ....................... 28

Figure 4 : Nombre de souffrant informé des différents risques de la pollution de l'air sur la santé .... 28

Figure 5 : Courbe-évolution du parc de véhicule quatre roues de la ville de Ouagadougou ................ 30

Figure 6: Courbe évolution du parc deux roues de la ville de Ouagadougou ....................................... 31

Figure 7 : Courbe des consultations hospitalières ................................................................................ 32

Figure 8 : Evolution du taux de d’hospitalisation/consultation suivant les années .............................. 33

Figure 9 : Evolution du taux de mortalité par inhalation ...................................................................... 34



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page xiv

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Pollution de véhicules quatre roues sur l'avenue Oubritenga (gauche) et l'avenue Charles de

Gaulles (droite) ...................................................................................................................................... 37

Photo 2 : Pollution par la poussière sur la route non bitumée longeant le Lycée Technique de

Ouagadougou (LTO) ............................................................................................................................. 37

Photo 3: Pollution par gaz d'échappement d'un engin deux roues sur l’avenue Oubritenga ................. 38



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page xv

LISTE DES CARTES

Carte 1 : Réseau routier de la ville de Ouagadougou ............................................................................ 18



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page 1

INTRODUCTION

L’air est une ressource inestimable pour la vie sur terre ; malheureusement, il n’est pas

exempt de pollution. En effet, les activités anthropiques et des facteurs naturels modifient

fortement la qualité de l’air quipeut avoir un effet dommageable sur la santé des êtres vivants

et sur l’environnement.

La mauvaise qualité de l’air est due principalement au transport, à l’industrie et aux ménages.

Une étude sur la qualité de l’air à Ouagadougou réalisée en Novembre 2007 par la Banque

Mondiale montre clairement la dégradation continue et progressive de la qualité de l’air ainsi

que les différentes sources de pollution. Il en ressort que la mobilité urbaine, qui est une des

sources principales est le facteur clé de la pollution atmosphérique dans la plus part de nos

villes africaines.

C’est conscient de la gravité de cette situation et dans le souci de contribuer à une

amélioration du cadre de vie que le Ministère de l’Environnement et du Développement

Durable(MEDD) à travers la Direction Générale de la Préservation de l’Environnement et du

Développement Durable en accord avec le 2iE, nous a confié un thème de mémoire qui

s’intitule : « Mobilité urbaine et qualité de l’air dans la ville de Ouagadougou : enjeux et

perspectives ».

Notre étude vise ainsi à évaluer la perception de la population en vue d’actions coercitives

pour une amélioration de la qualité de l’air dans le souci de vivre dans un environnement sain.

Tout au long de ce mémoire, nous chercherons à répondre aux questions fondamentales

suivantes :

Quelles sont les différents types de polluants causés par la mobilité urbaine ?

Quelle est la perception de la population urbaine face à la qualité de l’air à Ouagadougou ?

Quelles sont les maladies causées par les pollutions atmosphériques?

Enfin, quelles solutions alternatives pour améliorer la qualité de l’air dans la ville de

Ouagadougou ?




Problématique

La question de la mobilité urbaine et de la qualité de l’air en milieu urbain est devenue une

préoccupation importante des grandes métropoles africaines, à cause de ses effets sur

l’environnement et la santé.

Selon une étude sur la qualité de l’air à Ouagadougou faite par la Banque Mondiale

(Novembre 2007), il apparait que la qualité de l’air est en perpétuelle dégradation du fait du

taux accrue des moyens de transport, qui en général, ne respectent pas les normes en matière

de rejets de polluants.

En effet, la ville de Ouagadougou, avec une population estimée à 1,4 millions (RGPH2006),

connait à l’heure actuelle de sérieux problèmes engendrés par la mobilité urbaine. Cet

important besoin de déplacement des populations affecte durablement la qualité de l’air. Cette

mobilité se repartie le plus souvent sur les grandes avenues du réseau routier, créant

d’importants rejets de gaz d’échappement, néfastes pour l’environnement et la santé des

populations.

Ce problème de qualité est l’une des conséquences logiques des risques de maladie pour une

population déjà pauvre. Malheureusement, le suivi de la qualité de l’air nécessite d’énormes

investissements aussi bien de la part de l’Etat, que des citoyens ; ce qui rend la tâche très

complexe.

Cet dans cette optique, que nous nous sommes proposée de mener une étude sur la qualité de

l’air dans la ville de Ouagadougou afin d’apporter des éléments de réponses et de trouver des

solutions plus accessibles pour la majeure partie de la population urbaine, et pour les autorités

en charge de la question.

Objectif général :

Evaluer la perception de la population urbaine face au problème de la mobilité de l’air

et de la qualité de l’air dans la ville de Ouagadougou.




Objectifs spécifiques :

Faire l’inventaire des types de polluants de la zone d’étude.

Connaître l’avis des populations urbaines face aux problèmes de la qualité de l’air à

Ouagadougou.

Rechercher les répercussions de la pollution de l’air sur la santé.

Proposer des solutions alternatives pour atténuer l’impact de la pollution sur la qualité

de l’air.

Résultats attendus :

Les types de polluants présents dans la zone d’étude sont connus.

Les avis des populations sont connus.

Les répercussions de la pollution atmosphérique sur la santé sont connues.

Des solutions sont proposées pour atténuer les impacts sur la qualité de l’air.




CHAPITRE I : REVUE DE LITTERATURE

I.1- Définition de quelques concepts

I.1.1- L’environnement

L’environnement désigne l'ensemble des éléments physiques, chimiques et biologiques

naturels ou artificiels et des facteurs économiques, sociaux, politiques et culturels qui ont un

effet sur le processus de maintien de la vie, la transformation et le développement du milieu,

les ressources naturelles ou non et les activités humaines.

I.1.2- L’air naturel

L'air est le mélange de gaz constituant l'atmosphère de la Terre. Il est inodore et incolore.

Le PETIT LAROUSSE (2006), définit l’air comme étant un mélange contenant

principalement de l’azote et de l’oxygène et qui forme l’atmosphère.

Composition de l’air

L'air sec au voisinage du sol est un mélange gazeux incolore et homogène. Il est

approximativement composé en fraction molaire ou en volume de :

78,08 % de diazote ;

20,95 % de dioxygène ;

moins de 1 % d'autres gaz dont :

o les gaz rares principalement de l'argon 0,93 %, du néon 0,0018 % (18 ppm), du

krypton 0,00011 % (1,1 ppm), du xénon 0,00009 % (0,9 ppm) ;

o le dioxyde de carbone 0,038 % (380 ppm).

Il contient aussi des traces de dihydrogène 0,000072 % (0,72 ppm), mais aussi d'ozone, ainsi

qu'une présence infime de radon5.

L'air typique de l'environnement terrestre est souvent humide car il contient de la vapeur

d'eau. Il peut aussi contenir du dioxyde de soufre, des oxydes d'azote, de fines substances en

suspension sous forme d'aérosol, des poussières et des micro-organismes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz

http://fr.wikipedia.org/wiki/Atmosph%C3%A8re_terrestre

http://fr.wikipedia.org/wiki/Diazote

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dioxyg%C3%A8ne

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_rare

http://fr.wikipedia.org/wiki/Argon

http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9on

http://fr.wikipedia.org/wiki/Krypton

http://fr.wikipedia.org/wiki/X%C3%A9non

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dioxyde_de_carbone

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dihydrog%C3%A8ne

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ozone

http://fr.wikipedia.org/wiki/Radon

http://fr.wikipedia.org/wiki/Radon

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dioxyde_de_soufre

http://fr.wikipedia.org/wiki/Oxydes_d%27azote

http://fr.wikipedia.org/wiki/A%C3%A9rosol




I.1.2- Pollution de l’air

De manière générale, une pollution est toute modification d’un milieu dépassant un seuil de

nocivité tolérable, induite par la présence d’un polluant ou ses dérivés.

Selon le code de l’environnement du Burkina Faso, la pollution de l’air se caractérise par :

la présence dans l’air ambiant de substances ou particules qui, de par leurs aspects,

leurs concentrations, leurs odeurs ou leurs effets physiologiques, portent préjudice à la

santé et à la sécurité publique ou à l’environnement.

La présence dans l’atmosphère de substances contribuant entre autre à l’effet de serre

et à la réduction de la couche d’ozone.

La pollution de l’air (ou « pollution atmosphérique ») est donc un type de pollution

caractérisé par une altération des niveaux de qualité et de pureté de l’air.

Cette dégradation est généralement causée par un ou plusieurs éléments (particules,

substances, matières…) dont les degrés de concentration et les durées de présence sont

suffisants pour produire un effet toxique et/ou écotoxique. Selon l'OMS, elle est responsable

(en 2010-2011) de plus de 2 millions de morts prématurées par an, surtout dans les pays à

revenus moyenset dont 1,3 million directement dû aux pollutions urbaines.

I.1.3- Pic de pollution

La qualité de l'air extérieur ambiant est essentiellement définie en fonction de la quantité de

polluants chimiques présents dans l'air. Un pic de pollution survient lorsqu'un ou plusieurs

polluants sont présents dans l'air à des taux supérieurs aux seuils recommandés par l'OMS

et/ou par les législations nationales de chaque pays.

I.1.4- Mobilité urbaine

Le terme de mobilité, tout d’abord, contient une idée de mise en mouvement. Il fait référence

à une notion de déplacement. De manière très générale, un déplacement est une opération qui

consiste à se rendre d’un lieu à un autre, dans le but de réaliser une activité, en utilisant un ou

plusieurs modes de transport. Le déplacement est donc défini par la notion de motif, ou

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pollution

http://fr.wikipedia.org/wiki/Air

http://fr.wikipedia.org/wiki/Toxique

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cotoxicologie




encore, de réalisation d’une activité, par le biais de l’utilisation d’un mode de transport

(Orfeuil, 1996).

Le mode de transport est le moyen de locomotion emprunté pour effectuer le déplacement. La

marche à pied, les deux-roues ou la voiture particulière sont les modes de transport individuel,

à l’inverse des transports en commun qui sont les modes de transport collectif.

La mobilité urbaine concerne les déplacements des individus pris dans un environnement

urbain, pour l’opposer aux déplacements interurbains ou ruraux réalisés dans un

environnement non urbain. Traditionnellement, la mobilité urbaine intéresse l’ensemble des

déplacements effectués de manière quotidienne par les individus en milieu urbain. Elle relève

des activités habituelles ou routinières des individus.

La mobilité urbaine définit donc l’ensemble des déplacements de personnes relatifs à des

activités quotidiennes liées au travail, aux achats et aux loisirs, inscrits dans un espace urbain.

I.1.5- Les rejets

Introduction de substances ou de matières dans l’air, les eaux souterraines ou dans les eaux

potabilisables, avec ou sans cheminement dans le sol ou le sous-sol.

I.1.6- Les polluants atmosphériques

Un polluant atmosphérique est un polluant dont la présence dans l’air ambiant et de par son

aspect, sa concentration, son odeur et ses effets physiologiques, porte préjudice à la santé et à

la sécurité publique ou à l’environnement.

Les différents types de polluant atmosphérique que l’on peut répertorier dans la ville de

Ouagadougou sont :

Les PM10 que l’on retrouve dans les émissions des véhicules et dans les poussières

issues de la circulation sur des routes non bitumées ou en mauvaises état.

Les COV, CO, NOx, SO2, produits par les émissions des véhicules.

Les tableaux des normes de rejet se trouvent en Annexe 2.




I.2- Les enjeux de la pollution de l’air

Les enjeux de la pollution de l’air sont si grands qu’ils revêtent une importance à l’échelle

mondiale. En effet les conséquences de la dégradation de la qualité de l’air sont visibles non

seulement sur la santé de l’homme mais aussi sur l’environnement notamment les

changements climatiques.

I.2.1- Santé humaine

L’enjeu n°1 de la pollution de l’air est sans conteste la santé humaine.

En effet, les conséquences de la pollution de l'air sur la santé sont multiples et les effets

varient en fonction de la sensibilité des personnes et de leur situation (exposition, activité

sportive...).

Les effets immédiats sur la santé vont de la simple irritation des muqueuses respiratoires ou

de l'irritation des yeux (ozone), aux maux de tête, à l'asthme, à la bronchiolite du nourrisson,

et aux affections pulmonaires et cardiovasculaires à des degrés divers. Ces effets sont parfois

observés pour des teneurs en polluants inférieurs aux normes.

La pollution de l’air, à l’intérieur comme à l’extérieur des locaux, est un problème majeur de

santé environnementale touchant aussi bien les pays développés que ceux en développement.

En effet, lorsque l'air que nous respirons transporte des agents polluants, ceux-ci sont à

l'origine de nombreux symptômes tels que:

• gêne respiratoire,

• toux et maux de gorge,

• maux de tête,

• irritation des yeux,

La pollution atmosphérique peut aussi déclencher des crises d'asthme (chez les asthmatiques)

ou diminuer la capacité respiratoire chez l'enfant.




Les effets sanitaires indésirables de la pollution atmosphérique s'exercent à court ou à long

terme. Ils peuvent être immédiats ou retardés. Les manifestations varient selon:

• la nature et la concentration des polluants,

• la durée d’exposition,

• la sensibilité de chaque individu

Ainsi, les enfants et les personnes âgées, de même que les personnes souffrant de maladies

respiratoires ou cardio-vasculaires sont plus sensibles à la pollution.

En outre, les émissions des véhicules (deux roues y compris) ne sont pas la seule source de

maladies ; il y’a le cas très préoccupant de la poussière issue notamment de la circulation sur

des voies non bitumées. En effet, la poussière favorise la propagation de vecteurs

responsables de maladies comme la méningite et le cancer des poumons.

I.2.2- Changements climatiques

Le changement climatique est une modification durable des paramètres statistiques du climat

global de la Terre ou de ses divers climats régionaux.Ces changements peuvent être dus à des

processus intrinsèques à la terre, à des influences extérieures ou, plus récemment, aux

activités humaines. En effet, l’industrialisation rapide de la planète et l’utilisation massive

d’énergies fossiles (pétrole, hydrocarbures) par l’homme, ont eu pour effet l’accélération du

processus climatique : la température moyenne de la planète s’est élevée de 0,6°C au XXème

siècle, selon le Groupe International des Experts sur le Climat (GIEC).

L’utilisation d’énergies fossiles fait ressortir le problème accru de consommation

d’hydrocarbure pour les besoins de déplacement. Cette mobilité urbaine, a pour conséquence

une émission d’éléments toxiques tels le SO2 et le NO, qui contribuent à la formation d’ozone

(O3) et de monoxyde de carbone (CO) dans la basse atmosphère. Ce qui contribue au

phénomène de pluie acide.

L’ozone est également un polluant, car issu des polluants précurseurs (oxydes d’azote,

monoxyde de carbone, composés organiques volatils) qui sont présents en grande quantité

dans l’atmosphère, une transformation chimique complexe conduit, sous l’effet du

http://fr.wikipedia.org/wiki/Terre

http://fr.wikipedia.org/wiki/Terre

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_fossile




rayonnement solaire, à la formation d’ozone.

Les régions les plus sensibles sont donc à la fois les zones urbaines et périurbaines à cause des

émissions des automobiles.Dans la basse atmosphère, les polluants émis par la circulation

automobile et les industries provoquent, sous l’effet du soleil, une pollution photochimique

oxydante, néfaste pour la santé de l’homme et pour l’environnement ; c’est le mauvais ozone,

il contribue à l’effet de serre.

La pollution de l’air est donc un phénomène important auquel il faut apporter une attention

particulière, car il est un réel danger non seulement pour l’homme, mais aussi pour la planète.

I.3 Pollution de l’air dans la ville de Ouagadougou.

La pollution de l’air est devenue un problème majeur dans de nombreuses villes africaines.

Depuis plusieurs décennies, ce phénomène a pris de l’ampleur à Ouagadougou. Plusieurs

facteurs sont à la base de ce phénomène :

L’accroissement rapide de la population ;

La mauvaise infrastructure routière des villes ;

Le mauvais état du parc automobile en croissance rapide ;

Le développement incontrôlé du transport urbain par les véhicules à deux roues ;

L’utilisation de produits pétroliers de qualité douteuse ;

Le développement commercial et industriel ;

Selon le rapport 2011 de l’OMS, la pollution de l’air des villes africaines est principalement

due au rejet de polluants atmosphériques tels que le NOx, COV, SO2, par les véhicules

automobiles ainsi que les particules dont le diamètre est inférieur à particules en suspension

dans l’air dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres (PM10).

Selon une étude réalisée par R.TAHON et B.DAMEZ sur laqualitéde l’air à Ouagadougou, en

novembre 2007, différents types de polluants ont été mesurés :

Le NOx

Les COV

Les PM10

Le SO2

I.3.1 Emissions NOx

Les tableaux 1, 2 et 3, donnent les émissions spécifiques de NOx en g/kg de carburant, ainsi

que les émissions totales annuelles pour l’essence et le diesel.




Tableau 1: Emissions spécifiques de NOx en g/kg de carburantet par type de véhicule

Source : R.TAHON, B.DAMEZ (novembre 2007), Clean air initiative, Etude de la qualité de

l’air à Ouagadougou.

Tableau 2: Emissions totales en g/kg pour l’essence



On arrive ainsi à un total de 1342 tonnes de NOx / an émises par les véhicules à essence en

zone urbaine.

Tableau 3: Emissions totales en g/kg pour le diesel



Ce qui nous donne un total de 1684 tonnes de NOx / an émises par les véhicules diesel en

zone urbaine.

g/kg

Essence Gasoil Essence Gasoil

VT 21,07 8,59 40,04 10,50

VUL (< 3,5 t) 20,12 29,43 52,07 12,78

VU (> 3,5 t et < 7,5 t) 0,00 34,10 0,00 24,91

VU (> 7,5 t) 0,00 44,18 0,00 29,20

Motos 4 temps 13,59

Motos 2t >50cc 3,13

Motos 2t <50cc 4,00 0,00 0,00 0,00

Circulation urbaine Circulation interurbaine

émissions NOx g/kg

Essence ConsommationProduits Essence ConsommationProduits

VT 21,07 33 139 698 115 40 23 683 948 377

VUL (< 3,5 t) 20,12 23 813 479 190 52 5 318 276 895

VU (> 3,5 t et < 7,5 t) 0,00 0 0 0 0 0

VU (> 7,5 t) 0,00 0 0 0 0 0

Motos 4 temps 13,59 4 820 65 520 0 0 0

2 t >50cc 3,13 12 539 39 200

2 t <50cc 4,00 15 000 60 000

Total en Kg 89 311 1 342 026 29 000 1 225 272


g/kg

Gasoil ConsommationProduits Gasoil ConsommationProduits

VT 8,59 6 463 55 510 11 5 827 61 208

VUL (< 3,5 t) 29,43 4 634 136 388 13 1 255 16 032

VU (> 3,5 t et < 7,5 t) 34,10 16 874 575 443 25 20 352 506 950

VU (> 7,5 t) 44,18 20 757 916 949 29 43 121 1 259 110

Motos 0,00 0 0 0 0 0

Total en kg de NOx 48 728 1 684 289 70 554 1 843 300





Sur la base de l’hypothèse que les émissions dans la ville de Ouagadougou représenteraient

80% des émissions du trafic urbain du Burkina (hypothèse du ministère des transports), on

obtient environ 2420 tonnes de NOx / an émises par le trafic automobile à Ouagadougou.

I.3.2 Emissions COV

Les émissions de COV proviennent essentiellement des deux roues, et en particulier des

moteurs à deux temps. Les facteurs d’émission d’hydrocarbures pour ces véhicules sont

difficiles à évaluer. En Asie, les présentations faites lors des réunions « better air quality in

asian urban cities » indique que dans ces villes, 70% des émissions d’hydrocarbures

proviennent des deux roues motorisées.

Tableau 4: Facteurs d’émissions de COV en g/km



Tableau 5: Emissions de COV des véhicules à essence



g/kg


VT 27,48 9,54 21,29 9,76

VUL (< 3,5 t) 29,62 1,59 12,17 1,60

VU (> 3,5 t et < 7,5 t) 19,76 0,00 12,69

VU (> 7,5 t) 13,17 0,00 7,51

Motos 4 temps 81,21

Motos 2t >50cc 514,91

Motos 2t <50cc 540,00 0,00 0,00 0,00


émissions COV g/kg


VT 27,48 33 139 910 715 21 23 683 504 183

VUL (< 3,5 t) 29,62 23 813 705 348 12 5 318 64 711

VU (> 3,5 t et < 7,5 t) 0,00 0 0 0 0 0

VU (> 7,5 t) 0,00 0 0 0 0 0

Motos 4 temps 81,21 4 820 391 440 0 0 0

2 t >50cc 514,91 12 539 6 456 240

2 t <50cc 540,00 15 000 8 100 000

Total en Kg 89 311 16 563 743 29 000 568 894





Tableau 6: Emissions de COV des véhicules diesel



Globalement les émissions de COV à Ouagadougou représentent 80 % des émissions des

zones urbaines soit 17238 tonnes / an.

I.3.3 Emissions PM10

Selon l’étude sur la qualité de l’air à Ouagadougou réalisée en 2007, les véhicules à essence

ont des émissions de particules très faibles sauf en ce qui concerne les motos 2 temps.

Les tableaux 7, 8, 9 et 10, résument donc les particules émises par les véhicules à moteur deux

temps et les moteurs diesel.

Tableau 7: Facteurs d’émissions des poussières en g/km (COPERT)



Tableau 8: Facteurs d’émissions de particules en g/kg de carburant



émissions COV g/kg


VT 9,54 6 463 61 683 10 5 827 56 890

VUL (< 3,5 t) 1,59 4 634 7 388 2 1 255 2 008

VU (> 3,5 t et < 7,5 t) 19,76 16 874 333 474 13 20 352 258 224

VU (> 7,5 t) 13,17 20 757 273 371 8 43 121 324 015

Motos 0,00 0 0 0 0 0

Total en kg 48 728 675 915 70 554 641 137


g/km Circulation urbaine Circulation interurbaine


VT 0,00 0,37 0,00 0,13

VUL (< 3,5 t) 0,00 0,42 0,00 0,30

VU (> 3,5 t et < 7,5 t) 0,00 0,82 0,00 0,25

VU (> 7,5 t) 0,00 2,02 0,00 0,49

Motos 4 temps 0,05 0,00

Motos 2 t >50cc 0,50 0,00

Motos 2 t <50cc 0,50 0,00

g/kg Circulation urbaine Circulation interurbaine


VT 0 5,34 0 3,21

VUL (< 3,5 t) 0 4,05 0 4,60

VU (> 3,5 t et < 7,5 t) 0 5,61 0 2,89

VU (> 7,5 t) 0 7,13 0 3,34

Motos 4 temps 1,74 0,00 0,00 0,00

Motos 2t >50cc 15,63 0,00 0,00 0,00

Motos 2t < 50cc 20 0,00 0,00 0,00




Tableau 9: Emissions de particules provenant des motos 2 temps



Tableau 10: Emissions de particules provenant des véhicules diesel.



On arrive ainsi à 295 tonnes / an de particules pour les véhicules diesels en zone urbaine.

Globalement les émissions de particules des véhicules en zones urbaines (y compris les 2

roues) sont de 799 tonnes / an. Pour Ouagadougou (80% du total des émissions urbaines) les

émissions de particules seraient donc de 639 tonnes / an.

I.3.4 Emissions SO2

Le tableau 11 donne les facteurs d’émissions des divers carburants utilisés au Burkina Faso.

Les essences émettent actuellement environ 2,4/kg de SO2 et le gasoil actuel à 10000 ppm de

soufre environ 16 g/kg de SO2. Des carburants améliorés sans soufre améliorent sensiblement

ces facteurs.

g/kg essence consommation produit

Motos 4 temps 1,74 4 820 8 400

2t >50cc 15,63 12 539 196 000

2t <50cc 20 15 000 300 000

TOTAL 32 358 504 400

g/kg Circulation urbaine Circulation interurbaine


VT 5,34 6 463 34 528 3 5 827 18 692

VUL (< 3,5 t) 4,05 4 634 18 745 5 1 255 5 771

VU (> 3,5 t et < 7,5 t) 5,61 16 874 94 646 3 20 352 58 918

VU (> 7,5 t) 7,13 20 757 147 944 3 43 121 144 222

Motos 0,00 0 0 0 0 0

totaux 48 728 295 863 70 554 227 603




Tableau 11: Facteurs d’émission des divers carburants



Tableau 12: Emissions de SO2 par les véhicules à essence



carburants améliorés Teneurs en Soufre Sortie raffinerie Facteur d'émission

retenu pour SO2

Super sans Pb <50 mg/kg 40 mg/kg 0,08 g/kg

Kérosène <1300 mg/kg 1000 mg/kg 2 g/kg

Gasoil 350 <350 mg/kg 300 mg/kg 0,6 g/kg

Gasoil 50 <50 mg/kg 40 mg/kg 0,08 g/kg

FOD 1000 mg/kg 8000 mg/kg 16 g/kg

Fuel lourd (industrie) 60 g/kg

Fuel lourd 1 <3,5 % 3,20% 64 g/kg

Fuel lourd 2 <4 % 3,80% 76 g/kg

Fuel spécial <3 % 2,80% 56 g/kg

carburants actuels Teneurs en Soufre Sortie raffinerie Facteur d'émission

retenu pour SO2

Super sans Pb < 1000 mg/kg 800 mg/kg 1,6 g/kg

Super < 1500 mg/kg 1200 mg/kg 2,4 g/kg

Ordinaire < 2000 mg/kg 1800 mg/kg 3,6 g/kg

Gasoil 10000 < 10000 mg/kg 8000 mg/kg 16 g/kg

g/kg


VT 2,40 33 139 79 535 2 23 683 56 839

VUL (< 3,5 t) 2,40 23 813 57 152 2 5 318 12 762

VU (> 3,5 t et < 7,5 t) 0,00 0 0 0 0 0

VU (> 7,5 t) 0,00 0 0 0 0 0

Motos 4 temps 2,40 4 820 11 568 2 0 0

2t >50cc 2,40 12 539 30 092 2 0 0

2t <50cc 2,40 15 000 36 000 2 0 0

Total en Kg 89 311 214 347 29 000 69 601





Tableau 13: Emissions de SO2 par les véhicules diesel



Les émissions annuelles de SO2 du trafic automobile dans la ville de Ouagadougou (80% des

émissions urbaines) sont donc de 794 tonnes / an.

I.3.5 Synthèse des émissions annuelles à Ouagadougou

Le tableau ci-dessous nous résume les valeurs des émissions annuelles de la ville de

Ouagadougou.

Tableau 14: Synthèse des émissions annuelles



NB : La pollution par les particules est très importante. Il convient de bien séparer :

Les particules émises directement par les véhicules qui sont un mélange de

carbone de type suie et de carbone organique plus toxique,

Les particules soulevées par les véhicules et celles apportées par le vent

(particules minérales diverses) qui représentent la pollution majeure pour la

ville de Ouagadougou.

Les particules émises par les deux roues et en particulier par les deux temps

qui sont essentiellement des particules de carbone organique toxiques.

g/kg


VT 16,00 6 463 103 413 16 5 827 93 225

VUL (< 3,5 t) 16,00 4 634 74 139 16 1 255 20 074

VU (> 3,5 t et < 7,5 t) 16,00 16 874 269 991 16 20 352 325 630

VU (> 7,5 t) 16,00 20 757 332 104 16 43 121 689 936

Motos 0,00 0 0 0 0 0

Total en kg de SO2 48 728 779 647 70 554 1 128 865


Emissions en

tonnes

Particules PM 10 (t) NOx (t) SO2 (t) COV (t)

Véhicules 639 2420

794

17 238




I.3.6 Synthèse des émissions annuelles d’une autre ville africaine (Cotonou)

Pour réaliser une approche comparative entre la ville de Ouagadougou et celle de Cotonou, ce

tableau nous donne la synthèse des émissions véhicules annuelles de la ville de Cotonou.

Tableau 15: Emissions annuelles des véhicules

Emission en tonne Particule PM10 NOx SO2 COV

Véhicules 1 616 t 4 633 t 1 249 t 45 245 t

Source : Etude sur la qualité de l’air à Cotonou ; BAQ09_marcos

Conclusion partielle

Une comparaison nous indique que dans l’ensemble, la ville de Cotonou produit une plus

grande quantité de polluants atmosphériques.

Il apparaît une différence fondamentale entre les COV de Cotonou et celles de Ouagadougou.

En effet, dans la ville de Cotonou, on note une COV supérieure d’environ trois (3) fois celle

de Ouagadougou.Cela pourrait s’expliquer par l’utilisation des moteurs deux

temps(communément appelés « zem ») comme taxis, ce qui polluent fortement l’air ambiant.

CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE URBAIN

II.1- Aspect géographique

La Commune de Ouagadougou a un relief identique à celui de l’ensemble de la Région du

Centre. Il est composé de deux grands ensembles topographiques : une plaine d’altitude

moyenne de 300 mètres et couvrant 66 % de la superficie de la Région et des bas-fonds

d’altitude moyenne de 200 mètres couvrant le reste (34 %). Sur le plan géologique sa

structure est constituée de migmatites et de granites indifférenciés d’une part, et d’autre part

de méta volcanites. La région est surtout constituée de sols ferrugineux tropicaux lessivés

appauvris. Elle a un climat tropical à saison contrastée de type soudanien. Ce climat est

soumis au balancement du Front Inter Tropical. La pluviométrie moyenne est de 750

millimètres d’eau recueillie par an. La saison pluvieuse s’entend de mai à octobre, soit une

période de 6 (six) mois. La moyenne du nombre de jours de pluie est de 20 à 140 par saison

pluvieuse. La température moyenne mensuelle est d’environ 30°C. Pendant les mois de

décembre et de janvier la température minimale peut atteindre 19°c. La température maximale

est de 40°c pendant la période d’avril à mai (source : www.mairie-ouaga.bf, consulté le 15

http://www.mairie-ouaga.bf/




juin 2008). Le réseau hydrographique de la région appartient au bassin hydrologique du

Nakambé et du Nazinon. Il est constitué de barrages tels que les barrages numéro 1, 2 et 3 de

Ouagadougou, de bas-fonds et de cours d’eau dont le régime est tributaire des pluies. La

Commune se caractérise par la présence du Parc Bangr-Wéogo en plein centre-ville, une forêt

qui a une superficie de soixante (60) hectares. C’est un véritable poumon pour la ville.

II.2- Aspect administratif et développement urbain

Ouagadougou, capitale du Burkina Faso est l’agglomération la plus importante du pays. Il est

en même temps le chef-lieu de la province du Kadiogo et de la région du Centre. La région du

Centre, constituée d’une seule province (le Kadiogo), a une superficie de 2805 km². Elle est

une commune urbaine à statut particulier (la Commune de Ouagadougou) et subdivisée en six

(06) communes rurales que sont Komki-Ipala, Komsilga, Koubri, Saaba, Tanghin Dassouri et

Pabré (Ministère de l’économie et du développement, 2005). A partir du 22 décembre 2011,

une loi portant redécoupage de la commune de Ouagadougou a été adoptée.

La commune de Ouagadougou est désormais divisée en douze (12) arrondissements.(Source :

www.mairie-ouaga.bf).

En outre, la ville de Ouagadougou, pratiquement au centre de gravité d’un pays lui-même

localisé au centre de l’Afrique de l’Ouest, fait de cette ville le point naturel de convergence de

nombreux axes routiers reliant le Burkina Faso à l’ensemble des sept pays qui l’entourent.

Cette configuration a un impact notable sur le trafic de transit des principaux axes routiers

convergents de la ville. C’est le cas notamment des principales artères suivantes:

avenue Bassawarga en direction du Sud-Ouest vers la Côte d’Ivoire ;

avenue Kadiogo en direction de l’ouest vers la Côte d’Ivoire ;

avenue du Yatenga en direction du Nord-Ouest vers le Mali ;

avenue Oubritenga prolongée par la Route de Fada en direction; du sud-est vers le

Bénin et par la Route de Kaya en direction du nord-est vers le Niger.

avenue Charles de Gaulle.

Ces différentes avenues représentent les zones principales de pollution en termes de COV,

NOx, SO2 et Pb.

http://www.mairie-ouaga.bf/




Pour le suivi de la pollution atmosphérique et ses causes, l’Etat burkinabé s’est organisé

comme suit :

la qualité de l’air ambiant est suivie par le MEDD, précisément par la Direction de

l’Assainissement et de la Prévention des pollutions et Nuisances.

Les émissions de la circulation automobile sont mesurées par le Centre de Contrôle

des Véhicules Automobiles(CCVA).

Le suivi de la qualité des carburants et combustibles est réalisé par la Direction

Générale de l’Energie (DGE).

Contribution à l’étude de la perception de la population face à la mobilité urbaine et la qualité de l’air dans la ville de Ouagadougou : enjeux et perspectives.


: Points d’enquête.

Carte 1 : Réseau routier de la ville de Ouagadougou




II.3- Aspect qualité de l’air

II.3.1-Cadre juridique et règlementaire

II.3.1.1- Des dispositions législatives

On peut citer les articles 29, 30 et 101 de la Constitution du Burkina Faso qui stipulent que :

- «…. le droit à un environnement sain est reconnu, la protection, la défense et la promotion

de l’environnement sont un devoir pour tous… »;

- «…. tout citoyen a le droit d’initier une action ou adhérer à une action collective sous forme

de pétition contre les actes, lésant le patrimoine public, lésant les intérêts des communautés

sociales, portant atteinte à l’environnement ou au patrimoine culturel ou historique…»;

- «…. la loi détermine les principes fondamentaux de la protection et de la promotion de

l’environnement… ».

Par ailleurs, plusieurs autres textes législatifs interviennent dans la gestion de l’environnement

parmi lesquels, on peut citer :

o la loi n° 005-97/ADP du 30 janvier 1997, portant code de l’Environnement au

Burkina Faso ;

o le code sur l’hygiène publique ;

o la loi n° 023 -94/ADP du 19 mai 1994 portant Code de santé publique au Burkina

Faso;

o les collectivités territoriales 05-2004 du 21/12/04 ;

o la loi n° 022-2005/AN du 21 Juin 2005 portant Code d’hygiène publique au Burkina

Faso;

o le code des investissements 062/95/ADP du 14/12/95.

II.3.1.2- Des dispositions règlementaires

Il s’agit des textes d’applications des différentes lois notamment :




o le décret n° 2001/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001 portant champ d’application,

contenu et procédure de l’étude et de la notice d’impact sur l’environnement ;

o le décret n°2001-185/PRES/PM/MEE du 7 Mai 2001 portant fixation des normes de

rejets de polluants dans l’air, l’eau et le sol ;

o le décret 1966-322/PRES du 16/09/66, portant organisation des transports routiers.

II.3.1.3- Des obligations internationales

Le Burkina Faso a signé un certain nombre de conventions et accords internationaux relatifs à

l’environnement.

Il s’agit entre autres de :

o la Convention de Vienne pour la Protection de la Couche d’Ozone et le protocole de

Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone ratifiée par zatu

86-16 du 5 mars 1986 et par zatu an VI 21 du 13 janvier 1989 ;

o la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ratifiée par

décret 93-287 RU du 20 septembre 1993;

o le Protocole de Kyoto signé le 11/12/97 entré en vigueur en février 2005 et ratifié par

décret N° 2004-36 du 23/11/2004.

o la convention de BALEsur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets

dangereux et de leur élimination, signée le 22 mars 1989 et entrée en vigueur le 5 mai

1992.

o la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, signée le 22

mai2001 et entrée en vigueur le 17 mai 2004.

o la convention de Rotterdam qui encourage le partage des responsabilités et la

coopération entre les pays signataires dans le domaine commerce international de

certains produits chimiques très dangereux dont notamment certains pesticides et

certains produits chimiques industriels, signée le 10 septembre 1998.

http://fr.wikipedia.org/wiki/22_mai

http://fr.wikipedia.org/wiki/22_mai

http://fr.wikipedia.org/wiki/2001

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pesticide




II.3.2.-Cadre institutionnel

Plusieurs départements ministériels interviennent directement dans la gestion de

l’environnement parmi lesquels :

le Ministère de la Santé chargée de la mise en œuvre de la politique nationale en

matière de santé publique.

le Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique,chargé de l'application de la politique

définie par le Gouvernement en matière agricole.

le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable.

Le département ministériel en charge de l’Environnement a été créé au Burkina Faso depuis

1976, soit quatre ans après la première conférence mondiale sur l’environnement et le

développement tenue en 1972 à Stockholm en Suède. Il a pour mission la mise en œuvre et le

suivi de la politique du Gouvernement en matière de protection de l’environnement et de la

promotion du développement durable.

Plusieurs directions sont en charge de la question de la qualité de l’air dont:

La Direction générale de la Préservation de l’Environnement et du Développement

Durable (DGPEDD).

Le Secrétariat Permanent du Conseil National pour l’Environnement et le

Développement Durable(SP/CONEDD).

Le Bureau National des Evaluations Environnementales (BUNEE).

II.4- Présentation de la structure d’accueil

La Direction Générale de la Préservation de Environnement et du Développement Durable a

pour mission la coordination de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale en

matière d'assainissement, de lutte contre les pollutions et nuisances diverses et de la

promotion des aménagements paysagers, aussi bien en milieu urbain que rural.

A ce titre, elle est chargée de :




l'élaboration et la mise en œuvre des stratégies nationales du sous-secteur de

l'assainissement et du sous-secteur des aménagements paysagers ;

l'élaboration et la mise en œuvre d'une stratégie de gestion des substances chimiques

utilisées en matière agricole en collaboration avec les structures concernées ;

l'élaboration et la mise en œuvre d'une stratégie du contrôle des végétaux aquatiques

envahissants (jacinthe d'eau, pistia, salvinia, ...) ;

la protection des ressources en eau de surface contre les pollutions agricoles et le péril

fécal ;

l'appui aux collectivités locales pour la gestion des déchets solides municipaux ;

la promotion de technologies de valorisation des déchets solides biodégradables et les

déchets plastiques ;

l'appui-conseil aux industriels pour une meilleure gestion de l'environnement

industriel ;

l'élaboration et la coordination de la mise en œuvre de la stratégie nationale du sous-

secteur des aménagements paysagers ;

l'appui aux collectivités locales pour la conception et l'exécution de schémas directeurs

de reverdissement des agglomérations urbaines et rurales ;

l'appui-conseil aux structures chargées des infrastructures pour l'intégration des

techniques d'aménagement paysager dans la conception et la mise en œuvre des

projets d'aménagement urbains et routiers ;

le contrôle des chantiers d'aménagement paysagers d'intérêt public ;

l'élaboration des textes d'application du Code de l'environnement, leur diffusion et le

suivi de leur application ;

la coordination des activités d'inspection environnementale.




Placée sous l'autorité d'un Directeur général, la Direction Générale de la Préservation de

l'Environnement et du Développement Durable comprend :

La Direction de l'Assainissement et de la Prévention des pollutions et Nuisances

(DAPN)

La Direction de l’Education Environnementale (DEE).

La Direction des aménagements Paysagers (DAP).




CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODE

III.1- Matériel

Le matériel utilisé pour les enquêtes est :

Une fiche d’enquête adressée aux usagers de la circulation (Annexe 1).

Une carte du réseau routier de la ville de Ouagadougou.

Un appareil photoSamsung ES65 pour les prises de vues.

III.2- Méthodes

III.1.1- Méthodologies générales

Pour la collecte des données, il a été question d’effectuer une enquête sur le terrain auprès des

usagers de la circulation à travers un questionnaire et de faire de la recherche documentaire.

III.1.2- Méthodologie d’enquête

Echantillonnage par quotas

La méthode choisie pour l’enquête a été l’échantillonnage par quotas car c’est une méthode

facile à administrer ; il s’effectue jusqu’à ce qu’un nombre précis d’unité (quotas), pour

diverses sous population ait été sélectionné.

Cette enquête s’est déroulée sur un échantillon de 60 personnes.

Le seul inconvénient avec cette méthode est que toutes les unités n’ont pas la même chance

d’être sélectionnées.

Caractéristiquesgénérales de l’enquête

Le questionnaire destiné aux usagers de la circulation contient les principaux volets :

-caractéristique de l’enquêté : les variables comme le nom et prénom de l’enquêté, son niveau

d’instruction, sa zone d’habitation.

-zone d’enquête : principalement dans les grandes artères et carrefours, ainsi que les services

et bureaux jouxtant ces lieux.




Caractéristique socio-professionnelle de l’enquêté

L’enquête s’est déroulée auprès de quatre catégories socio-professionnelles de la ville de

Ouagadougou :

-les intellectuels, constitués des fonctionnaires autant du privé que du public.

-les élèves et étudiants.

-les commerçants des deux roues.

-les mécaniciens et garagistes.

III.1.3- Recherches de données

La recherche de données s’est déroulée en deux phases, tout d’abord celles concernant le

volume du parc automobile (auto y compris) de la ville de Ouagadougou et celles relatives

aux questions sanitaires.

III.1.3.1- Données parc automobiles

Les éléments recherchés ici sont l’évolution du parc auto et moto de la ville de Ouagadougou.

Ces données proviennent de la Direction Générale des Transports Maritimes et

Terrestres(DGTTM) et s’étalent sur une période évolutive de l’année2004 à 2010. Nous avons

ensuite procédé à une projection pour l’année 2011 et procédé à l’établissement d’une courbe.

La projection de l’année 2011 s’est faite avec le logiciel EXCEL, en trouvant la part que

représente le parc automobile de la ville de Ouagadougou (part de l’année 2010) sur celui du

pays (Burkina Faso) concernant l’année 2010.

Ce calcul s’est fait par catégorie de véhicule.

La projection année 2011 du parc deux roues de la ville de Ouagadougou s’est faite de la

même manière.

III.1.3.2- Pollution de l’air et santé

Selon l’OMS (Sept.2011),la pollution atmosphérique en milieu urbain serait responsable d’1,3

million de décès dans le monde par an. Elle est à l’origine de plusieurs maux tels que

les infections respiratoires, les cardiopathies (maladie du cœur) et le cancer; la santé




respiratoire (à court et à long terme) et cardiovasculaire de la population d’une ville dépend

directement du niveau de pollution de l’air.

Pour une meilleure appréciation des risques causés par la pollution de l’air, des recherches ont

été faites sur l’évolution des consultations auprès des centres de santé pour avoir une vue

globale des impacts de la qualité de l’air sur la santé. Pour cela, les annuaires statistiques

(2002-2011) ont été exploités dans le but de dégager une tendance.

Outre les consultations, nous avons calculé la mortalité par inhalation de particules provenant

de la poussière. Les données ont été fournies par les dernières recherches sur la pollution

atmosphérique à Ouagadougou, réalisée par la Banque Mondiale en 2007. Nous avons donc

récupéré les données sur les PM10 des années 2005, 2012 et 2017 pour réaliser les calculs à

l’aide de la formule de l’OMS.

y= (0,070 +/- 0,012) x où x est la concentration de l’air en PM10.

La formule n’étant pas valide au-delà de 200mg/m3, les chiffres les plus élevés sont donc à

prendre avec précaution

Avec cette formule, nous avons calculé le maximum et le minimum et ensuite trouvé une

valeur moyenne de y.

Enfin, l’augmentation des admissions en hôpital ou des consultations à cause des poussières

peut également être évaluée avec une formule de l’OMS :

y = (0,084 +/- 0,033) x où x est la concentration en particules PM10.

Les valeurs des PM10, (si aucun plan d’action de réduction n’est entrepris), sont représentées

dans le tableau suivant :

Tableau 15: Estimation de la quantité des PM10 en fonction des années

Particule 2005 2012 2017

PM10 ug/m3 176 287 406

Source : Banque Mondiale, Novembre 2007.

III.1.3.3- Traitement des données

Le logiciel EXCEL nous a permis de calculer les données recueillies.




CHAPITRE IV : RESULTATS

IV.1- Enquête

IV.1.1- Perception de la population face à la qualité de l’air

Figure 1 : Pourcentage d'usager de la circulation se sentant concerné par le problème de la qualité de l'air

Comme le montre la figure, 60% des enquêtés se sentent très préoccupés par le problème de

la qualité de l’air, 35% d’une manière plutôt vague, et 5% se disent aucunement inquiétés.

IV.1.2- Dégradation de la qualité de l’air

Figure 2: Avis des enquêtés face à la qualité de l'air

pas du tout : 5%

passablement : 35%

fortement : 60%

se dégrade (95%)

demeure la même (5%)

s'amèliore (0%)




Ce secteur montre que 95% des enquêtés trouvent que la qualité de l’air se dégradent, 5%

qu’elle demeure la même, aucune personne ne trouve une amélioration.

IV.1.3- Nombre d’usager de la circulation souffrant de la pollution de l’air

La figure 3 représente le nombre d’usager de la circulation souffrant de la pollution de l’air.

Figure 3 : Nombre d'usager de la circulation déclarant souffrir de la pollution de l'air

IV.1.4- Nombre de souffrants informés des répercutions possibles de la pollution de

l’air sur la santé

Figure 4 : Nombre de souffrant informé des différents risques de la pollution de l'air sur la santé

70%

30%

souffrant

non souffrant

50% 50%

informés

non informés




IV.1.5- Sources principales de pollution de l’air de la ville de Ouagadougou selon les

enquêtés

Tableau 16 : Sources principales de pollution de l'air selon les enquêtés

Sources principales de pollution de l’air dans la ville de Ouagadougou.

Emissions véhicules Emissions industrielles Ordures Bois de chauffe

Enquêtés 95% 75% 55% 15%

Ce tableau nous indique que 95% des enquêtés trouvent que la pollution de l’air est due aux

émissions des véhicules, 75% aux émissions industrielles, 55% aux ordures et enfin 15% aux

bois de chauffe.

IV.1.6- Principales actions individuelles possibles de lutte contre la pollution de l’air

Tableau 17 : Actions individuelles possibles de lutte contre la pollution de l'air selon les enquêtés

Actions Enquêtés

Auto à faible consommation/éco conduite 75%

Utiliser les transports en communs 50%

Sensibiliser 45%

Recyclage 30%

Utiliser moins de produits chimiques 25%

Brûler moins de bois 25%

Ce tableau montre que 75% des enquêtés se disent prêts à utiliser une auto à faible

consommation et adopter une conduite efficiente (éco conduite), 50% sont prêts à utiliser le

transport en commun, 45% pour la sensibilisation, 30% pour le recyclage, 25% pour la baisse

de l’utilisation des produits chimiques et enfin 25% pour la baisse de l’utilisation de bois de

chauffe.

IV.2- Evolution du parc auto et moto de la ville de Ouagadougou

Le parc général de la ville de Ouagadougou a augmenté de manière très significative. Cela est

sans doute dû à l’accroissement des activités urbaines. En effet, le parc automobile de la ville




de Ouagadougou a doublé en l’espace de 7 ans en atteste le tableau et la courbe évolutive si

dessous :

Tableau 18 : Parc véhicules quatre roues de la ville de Ouagadougou

Parc quatre roues de la ville de Ouagadougou

ville 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

77607 87696 97998 110770 123344 134463 147291 161319

Source DGTTM /20-11-2011

(Nombre d’engins)

Figure 5 : Courbe-évolution du parc de véhicule quatre roues de la ville de Ouagadougou

Le parc deux roues suit la même logique que celle des quatre roues, sauf que dans ce cas-ci

l’augmentation du nombre de moto a quintuplé.

Voici le tableau et la courbe représentative :

Tableau 19 : Parc deux roues de la ville de Ouagadougou

Parc deux roues de la ville de Ouagadougou

Ville 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

OUAGADOUGOU 79463 107085 130157 162434 207391 253921 320163 402909

Source DGTTM/20-12-2011

0

20000

40000

60000

80000

100000

120000

140000

160000

180000

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Courbe évolution du parc

automobile de la ville de

Ouagadougou




Figure 6: Courbe évolution du parc deux roues de la ville de Ouagadougou

Le nombre de véhicules deux roues passe de 77607 à l’année 2004 à 402909 en 2011.

IV.3- Pollution de l’air et santé

IV.3.1- Statistiques sanitaires des hôpitaux

Les informations sur les statistiques de santé ont été fournies par la Direction Générale de

l’Information et des Statistiques Sanitaires(DGISS).

Une courbe représentative de l’ensemble des données des annuaires statistiques donne la

tendance suivante :

0

50000

100000

150000

200000

250000

300000

350000

400000

450000

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Courbe évolution du parcdeux roues de la ville deOuagadougou




Figure 7 : Courbe des consultations hospitalières

De l’analyse de cette courbe, il ressort que la tendance générale est à la hausse.

La relative baisse dans l’intervalle 2004/2006 pourrait s’expliquer par la sous notification,

ainsi que par la pauvreté et la négligence de la population.

IV.3.2- Poussière et hospitalisation/consultation

La poussière est l’une des principales causes des maladies.

A l’aide de la formule de l’OMS et des données sur les PM10, nous avons calculé en

pourcentage, les consultations/hospitalisations dues aux maladies engendrées par la poussière.

Le tableau et la figure ci-dessous résume la situation :

Tableau 20: augmentation du taux d’hospitalisation/consultation suivant les années.

y = augmentation

consultation/hospitalisation

2005

PM10 = 176 ug/m3

2012

PM10 = 287 ug/m3

2017

PM10 = 406 ug/m3

ymax 20,59 33,58 47,50

ymin 8,98 14,64 20,71

ymoy 14,785 24,11 34,105

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

2002 2004 2005 2006 2007 2008 2010

courbe des consultations hospitalières

courbe desconsultationshospitalières




Figure 8 : Evolution du taux de d’hospitalisation/consultation suivant les années

IV.3.3- Calcul de la mortalité par inhalation de la poussière.

L’inhalation est l’absorption par les voies respiratoires d’un gaz ou d’une vapeur.

A l’aide des données sur les PM10 et de la formule de l’OMS, nous avons calculé le taux de

mortalité par inhalation.

Le tableau ci-dessous représente les valeurs trouvées :

Tableau 21 : Taux d'augmentation de la mortalité suivant les années.

y = augmentation de

la mortalité en %

2005

PM10 = 176 ug/m3

2012

PM10 = 287 ug/m3

2017

PM10 = 406 ug/m3

ymax 14,43 23,53 33,39

ymin 10,21 16,65 23,55

ymoy 12,32 20,09 28,42

0

5

10

15

20

25

30

35

40

2005 2012 2017

taux d'hospitalisation/consultation

tauxd'hospitalisation/consultation




Les valeurs moyennes donnent l’histogramme suivant :

Figure 9 : Evolution du taux de mortalité par inhalation

0

5

10

15

20

25

30

2005 2012 2017

évolution du taux de mortalité par inhalation

évolution du taux demortalité par inhalation




CHAPITRE V : DISCUSSION ET ANALYSES

V.1- Population face aux problèmes de la qualité de l’air à Ouagadougou

Selon les résultats de notre enquête (figure 2), 60% des personnes enquêtés se sentent

fortement concernées par la qualité de l’air, 35% le sont moyennement et 5% pas du tout.

Ces résultats prouvent que dans l’ensemble, 95% des usagers de la circulation trouvent que la

qualité de l’air est devenue un problème environnemental de première importance. Les

enquêtés dans l’ensemble trouvent que l’air respirée est de mauvaise qualité.

La figure 3 appui les résultats précédents car 95% des enquêtés trouvent que la qualité de l’air

se dégrade contre 5% qui la trouvent stable ; aucun des enquêtés ne voit dans l’air une

amélioration.

Nos résultats concordent avec ceux fournis par Louis Blanc TRAORE (novembre 2011) pour

ce qui concerne l’évolution de la pollution de l’air à Ouagadougou.

La continuelle dégradation de la qualité de l’air soutenue par les personnes enquêtées

s’explique d’autant plus que celles-ci disent souffrir des effets de cette dégradation sur la

santé. En effet, 70% des enquêtés se disent souffrant contre 30%.

Parmi les personnes souffrantes, seulement la moitié est informée des différents risques que

peut engendrée la pollution de l’air. Cela pourrait s’expliquer par le manque d’information à

l’antenne, car plus de la moitié soit 55% des enquêtés disent chercher des informations sur la

pollution de l’air les trouve uniquement dans les journaux, internet et les radios privées.

V.2- Sources principales de pollution de l’air de la ville de Ouagadougou selon les

enquêtés

Le tableau 16 nous indiquent que 95% des enquêtés trouvent que la pollution de l’air est due

aux émissions des véhicules deux et quatre roues, donc à la mobilité urbaine. En effet, les

poussières et les émissions des gaz d’échappement (SO2, NO2, COV, Pb) sont la cause

principale de pollution de l’air dans la ville de Ouagadougou. Ces résultats concordent avec

ceux du Dr Paul W. SAVADOGO (juillet 2009), sur l’étude de la gestion de la qualité de l’air

à Ouagadougou.

Concernant les poussières, l’unique solution reste le bitumage ou le pavage des voies de

circulation fortement emprunter.




V.3- Principales actions individuelles possibles de lutte contre la pollution de l’air

Selon les résultats recueillis pendant l’enquête, il ressort que dans l’ensemble selon les

enquêtés, la meilleure action possible à mener individuellement est l’éco conduite et la

réduction de la consommation des véhicules.

L’éco conduite étant une manière de rouler en polluant moins ; il serait donc possible pour les

usagers de respecter les périodes de vidange de leur véhicule mais aussi d’utiliser des huiles

de meilleure qualité et des catalyseurs pour leur pot d’échappement afin de réduire la

consommation de fioul, mais aussi de réduire la concentration des émissions des polluants. .

En outre, pour ce qui concerne l’utilisation du transport en commun, seulement la moitié des

enquêtés pensent à cette solution. Cela pourrait s’expliquer par la fréquence de passage trop

faible des bus ainsi que le prix élevé d’un ticket ; aussi, il faut préciser que les citadins

préfèrent de loin les engins deux roues, en atteste leur nombre en perpétuelle croissance.

Toutefois, nous pensons que l’une des options sérieuses pour lutter contre la pollution de

l’air, est l’utilisation des transports en commun car cela permettra non seulement de baisser

les émissions, mais aussi de réduire considérablement les risques d’accidents et accidents.

Cela pourrait se réaliser par une politique de sensibilisation pour inciter la population à se

familiariser avec ce moyen de transport, de baisser le prix du ticket et enfin d’augmenter la

flotte.

V.4- Parc auto et moto de la ville de Ouagadougou et circulation

Les figures 5 et 6 nous décrient respectivement, une importante croissance de l’année 2004 à

2011 des véhicules quatre roues et deux roues du parc auto et moto immatriculés de la ville de

Ouagadougou.

Ceci a pour conséquence directe une forte hausse de consommation de carburant entrainant

une plus importante émission de polluants atmosphériques, ce qui a pour effet direct

d’accélérer la dégradation de la qualité de l’air ambiant.

Les photos 1 et 2 décrivent la pollution par gaz d’échappement et poussière des véhicules

quatre roues à Ouagadougou.




Photo 1 : Pollution de véhicules quatre roues sur l'avenue Oubritenga (gauche) et l'avenue Charles de Gaulles

(droite)

Photo2 : Pollution par la poussière sur la route non bitumée longeant le Lycée Technique de Ouagadougou

(LTO)

Clichés : Abdouramane SAWADOGO

En plus de cela, il faut noter que les véhicules sont dans l’ensemble vieux car la moyenne

d’âge est de 15ans, et la majorité des véhicules importés sont des véhicules d’occasion

(Source DGTTM). Il est donc urgent d’adopter une politique de modernisation des véhicules

en instituant unsystème de contrôle des véhicules à l’entrée du territoire pour réduire le

nombre de véhicules hors normes (ne respectant pas la règlementation). L’Etat pourrait aussi

accompagner financièrement ceux qui voudraient remplacer leur véhicule.




En outre, une amélioration des carburants et des huiles de vidange serait aussi une solution,

car ils jouent un rôle primordial dans la combustion et donc dans les rejets de polluants

atmosphériques. Pour ce faire, il sera nécessaire d’adopter des normes pour les essences et les

huiles.

Les véhicules deux roues polluent également car même si on assiste ces derniers temps à une

stabilisation des motos deux temps beaucoup plus pollueurs, la pollution reste quant à elle

importante car ces motos deux temps ont été remplacées par des motos quatre temps qui

polluent lorsqu’il n’y a pas de suivi d’entretien de la part de son propriétaire.

La photo 3 montre une pollution par gaz d’échappement d’un engin deux roues de type quatre

temps.

Photo3: Pollution par gaz d'échappement d'un engin deux roues sur l’avenue Oubritenga

Cliché : Abdouramane SAWADOGO

V.5- Pollution de l’air et santé

La santé reste l’un des problèmes majeurs engendrés par la pollution de l’air. En effet, la

dégradation de la qualité de l’air contribue à l’augmentation des risques d’hospitalisation et de

mortalité.

V.5.1- Statistiques sanitaires

L’ensemble des résultats des statistiques sanitaires de la Direction Générale de l’Information

et de la Statistique Sanitaire(DGISS) sur une période de huit (8) années, nous donnent l’allure

de la figure 7.




Cette courbe nous montre des irrégularités notamment entre l’année 2004 et 2006 qui

enregistre une baisse des consultations hospitalières des maladies liées à la pollution

atmosphérique. Puisque la dégradation de la qualité de l’air est croissante, cette baisse

pourrait s’expliquer par la pauvreté des populations ainsi que la négligence et l’ignorance. Ces

données de la DGISS confortent les données de notre enquête.

En effet, selon les résultats de notre enquête, aucun des enquêtés non soufrant ne dit avoir

consulté un médecin pour connaitre les répercutions d’une dégradation de la qualité de l’air

sur la santé ; et seulement la moitié des souffrants disent avoir consulté un médecin.

La hausse significative des consultations, montre qu’au fur et à mesure la population

commence à mesurer la gravité du problème qu’est la dégradation de la qualité de l’air. Elle

commence progressivement à s’intéresser aux questions de la pollution atmosphérique en

milieu urbain. Une solution pour accélérer cette prise de conscience est de régulièrement

donner des informations sur la qualité de l’air en bulletin météo. En effet, tous les enquêtés

disent être d’accord avec cette proposition.

V.5.2- Taux d’hospitalisation/consultation et de mortalité par inhalation de la poussière.

Les taux d’hospitalisation/consultation et de mortalité par inhalation de la poussière sont

représentés respectivement sur les figures 8 et 9. Ces tableaux ont été réalisés grâce aux

formules de l’OMS appliquée à partir des données fournies par une étude réalisée par la

Banque Mondiale sur la qualité de l’air à Ouagadougou, novembre 2007.

Le taux de mortalité par inhalation représente les risques de mortalités prématurées et des

cancers. La figure 9, montre clairement que si aucun plan d’action n’est entrepris, les risques

de mortalité prématurée et de cancers dus à la poussière vont prendre des proportions très

dangereuses (28,42%) d’ici 2017.

Il en est de même pour le taux d’hospitalisation/consultation qui grimpera d’ici 2017 à plus de

34%, si aucun plan d’action n’est entrepris, augmentant du même coup les risques

d’hospitalisation des populations.

Les risques d’hospitalisation et de mortalités sont causés par la poussière engendrée par la

mobilité urbaine et la mauvaise qualité des voies de circulation. En effet, selon les expertises

réalisées par R.TAHON et B.DAMEZ, l’état général de la voirie fait ressortir que seules 25%

des voies primaires sont bitumées et en bon état. Cette proportion descend à 8% pour les voies




secondaires et à moins de 1% pour les voies tertiaires qui sont pratiquement toute en terre

dégradées et non aménagées.

Ces différentes voies non aménagées, font l’objet d’un trafic intense d’où la production de

poussière ayant pour conséquence l’introduction dans l’air ambiant de particules volantes,

dangereuses pour la santé.

La meilleure solution pour lutter contre la poussière est le revêtement et l’entretien de la

voirie.




Conclusion

Le présent mémoire a permis de faire d’une part l’état des lieux de la mobilité urbaine et de la

qualité de l’air de Ouagadougou, et d’autre part, d’entrevoir la perception de la population sur

cette thématique. Il ressort de l’analyse des données que les principales causes de la

dégradation de la qualité de l’air dans la ville, sont les émissions de poussières et de polluants

(COV, NOX, SO2) résultants des gaz d’échappement.

Ces émissions de polluants causent de nombreuses maladies comme le cancer, les maladies

cardio-pulmonaires. La poussière qui est l’un des facteurs dominants de la pollution de l’air,

est à l’origine de l’augmentation du taux de mortalité par inhalation de PM10 et du taux

d’hospitalisation/consultation.

Les données de l’enquête indique que plus de la moitié des usagers de la circulation ne sont

pas au courant des répercussions possibles de la pollution de l’air sur leur santé. Les différents

taux calculés démontrent cela, car, sans plan d’action, la mortalité par inhalation et les

hospitalisations augmenteront au fur des années si la population reste ignorante par rapport

aux effets possibles de la dégradation de l’air sur la santé.

D’une manière générale, l’étude que nous avons menée témoigne des réalités du danger de la

pollution de l’air mais aussi de l’ampleur des tâches à mener pour renverser la tendance.




Recommandations

Au terme de notre étude, nous pouvons donner certaines directives comme recommandations

aux populations et aux autorités.

Utiliser des huiles et essences de bonne qualité tout en respectant le délai de révision

des véhicules auto comme moto.

Sensibiliser à l’utilisation des transports en commun.

Développer les transports en commun.

Réaliser le revêtement de la voirie (bitumage, pavage).

Informer les populations sur les risques que représente la pollution de l’air sur la santé.

Adopter des normes pour les essences et les huiles.

Encourager la foresterie urbaine (plantation d’alignement) ; cinq (5) arbres séquestrent

une (1) tonne de dioxyde de carbone (CO2).

Perspectives

Le travail fourni dans ce mémoire met en relation l’un des facteurs de la pollution

atmosphérique qui est l’utilisation des hydrocarbures. Ce type d’énergie est responsable des

émissions de différents composés toxiques. Il serait appréciable de trouver un autre moyen de

source d’énergie notamment les énergies vertes issues de la transformation de certaines

plantes notamment le jatropha, qui est en phase d’expérimentation au Burkina Faso. En effet,

cette plante pourrait effectivement réduire la facture pétrolière de bon nombre de pays pauvres

tout en réduisant la pollution atmosphérique. Il appartient donc aux autorités de dégager des

terres autres que celles dites fertiles et destinées à l’agroalimentaire, pour la culture de cette

plante à grande échelle. Il faudra avant tout, procéder à la construction d’usine destiné à

transformer cette matière première en produit fini, le biocarburant.

En outre, une autre solution pour la réduction des émissions serait la construction des

tramways qui est une forme de transport en commun urbain ou interurbain circulant sur des

voies ferrées équipées de rails plats. La mairie de Ouagadougou a d’ailleurs émis sa volonté

de construire une ligne de tramway à Ouagadougou l’ors d’un colloque en Aout 2011.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Transport_en_commun

http://fr.wikipedia.org/wiki/Voie_ferr%C3%A9e

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rail




Enfin, l’Etat pourrait poursuivre d’avantage sa délocalisation à travers le rapprochement des

services aux populations pour limiter les déplacements vers le centre-ville.




REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. AIR/LANGUEDOC ROUSSILLON, http://www.effet-de-serre.gouv.fr/. Consulté le 01

avril 2012.

2. Amakoé P. ADOLÉHOUMÉ, CERTU-STC, 2002 / Sotra (entreprise de transport

public), Gbakas (mini bus), woro-woro (taxis collectifs), La problématique des

transports urbains et la réduction de la pollution de l’air due aux transports motorisés

en Afrique subsaharienne.

3. Anonyme 1, 2012, www.afsset.fr/upload/.../21_pollution_atmospherique_urbaine.pdf.

Consulté le 01 avril 2012.

4. Anonyme 2, 2012, fr.wikipedia.org/wiki/Pollution de l'air. Consulté le 15 avril 2012.

5. Anonyme 3, www.envirobf.org/.../269-reglementation-nationale-en-... - Burkina Faso,

consulté le 3mai 2012.

6. Anonyme 4, rds.refer.sn/IMG/pdf/CODESANTEBURKINAETHIQUE.pdf. Consulté le 3mai 2012.

7. Anonyme 5, 2012, http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs313/fr. Consulté le

4mai 2012.

8. Assemblé Nationale/IVe République/Quatrième Législature (juin 2007), AVANT-

PROJET DE LOI N° ………………….. - 2011/AN PORTANT CODE DE

L'ENVIRONNEMENT AU BURKINA FASO.

9. Benoît Le Maux, perso.univ-rennes1.fr/benoit.le-maux/Echantillon.pdf. consulté le 30

avril 2012.

10. BF/MS/DEP, www.sante.gov.bf/Publications%20Statistiques/Annuaire_statistique_.

Consulté le 28 avril 2012.

11. Bruno DAMEZ-Fontaine (novembre 2007), Étude de la gestion de la qualité de l’air à

Ouagadougou.

12. DIRECTION GENERALE DE LA PRESRVATION DE L’ENVIRONNEMENT ET

DU DEVELOPPEMENT DURABLE, Résumé du projet pilote de transfert MODAL à

Ouagadougou.

13. Dr Paul W. SAVADOGO, Zéphérin A. OUEDRAOGO (juillet 2009), Ministère de

l’Environnement et du Cadre de Vie, Etude de la gestion de la qualité de l’air à

Ouagadougou.

14. JennyLindén & SofiaThorsson & IngegärdEliasson,

Received:27June2007/Accepted:7October2007/Publishedonline:27October2007,

http://www.effet-de-serre.gouv.fr/

http://www.afsset.fr/upload/.../21_pollution_atmospherique_urbaine.pdf

http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs313/fr

http://www.sante.gov.bf/Publications%20Statistiques/Annuaire_statistique_




CarbonMonoxideinOuagadougou,Burkina Faso – A Comparison between Urban

Background, Roadside and In-traffic Measurements.

15. Loi n° 005/97/ADP du 30/01/1997,www.envirobf.org/...environnementale/270-code-

de-len... - Burkina Faso. Consulté le 4mai 2012.

16. Louis Blanc TRAORE, (novembre 2011), Etats Généraux de l’Environnement de

l’Environnement et du Développement Durable du Développement Durable.

17. Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie/Secrétariat Général/Direction

Générale de l’Amélioration du Cadre de Vie (23 juin 2010), Journée à faibles

émissions de carbone.

18. MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET DU CADRE DE VIE/CABINET

(octobre 2005), Politique Nationale en Matière d’Environnement (version finale).

19. OMS/Santé et qualité de l’air /Aide-mémoire n°313 (septembre 2011), Principaux

repères sur la santé et la qualité de l’air.

20. R.TAHON, B.DAMEZ (novembre 2007), Clean air initiative, Etude de la qualité de

l’air à Ouagadougou. Belgian development cooperation, EUROPE AID CO

OPERATION OFFICE.

21. TRANSITEC-urbaplan-GEDES, Rapport d’étude, version provisoire, Décembre 2011,

Schéma des circulation en accès au centre-ville à Ouagadougou,Etude de faisabilité et

étude d’impact du Projet d’Appui à la Mobilité de Ouagadougou (PAMO).



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page a

ANNEXES

ANNEXE 1 : Questionnaire d’enquête

Fiche de questionnaire

Questionnaire d’enquête auprès des usagers de la circulation

Date : _____/____/______ Zone: ______________ Nom de l’enquêteur : ______________

Numéro de fiche : ___________

Nom :

Prénom : ________________

Âge : ________

1°) Sexe : Masculin Féminin

Niveau d’instruction : ________________________

Zone d’habitation : __________________________

Lotie Non lotie

Secteur de résidence : Quartier :

Durée du séjour dans le secteur Durée du séjour à Ouagadougou :

1) Selon vous, quels facteurs influent sur la santé d’une personne ? (plusieurs réponses

possibles)

facteurs sociaux (revenu, niveau de scolarité)

le stress

choix du style de vie (alimentation, exercice)

l’environnement

travail



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page b

autres : ……………………………………….

2) Etes-vous concerné(e) par les problèmes environnementaux suivants :

→ qualité de l’air :

pas du tout quelque peu très peu peu fortement

→ qualité de l’eau :


→ rejets toxiques (industriels et agricultures) :


→ dégradation de la couche d’ ozone :


→ utilisation de la biotechnologie en agriculture et alimentation :


3) a) La pollution de l’air a-t-elle une répercussion sur la santé :

pas du tout quelque peu pas beaucoup beaucoup

b) Quels sont les troubles les plus importants :

pollution de l’air (autos / camions / circulation)

Dégradation de la couche d’ozone déchets / ordures

qualité de l’eau produits chimiques / déchets toxiques

gaz à effet de serre pollution (en général)

industries / émissions

autres : ……………………



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page c

4) a) Souffrez-vous, ou votre entourage souffre-t-il de la pollution de l’air?

oui non

b) Un médecin vous a-t-il parlé des répercussions possibles sur la santé?

Oui non

c) Si oui, quel(s) sujet(s) avez-vous abordé(s) ?

………………………

………………………

………………………

5) Trouvez-vous que la qualité de l’air à Ouagadougou:

se dégrade demeure la même s’améliore

6) Selon vous quels acteurs doivent jouer le rôle le plus important pour traiter ce type de

problèmes ?

L’Etat

société civile (ONG/associations)

les instances internationales □ les communes

les grandes sociétés □ le citoyen

la conjugaison de tous ces acteurs autres : ………………………..

7) Estimez-vous que le moyen de lutte le plus efficace est de :

a) au niveau des individus :

susciter une attitude volontariste faire respecter la réglementation.

b) au niveau des sociétés, de l’Etat ? :

susciter une attitude volontariste établir une réglementation



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page d

8) Quelles sont les principales sources de pollution de l’air de votre ville (Ouagadougou) ?

Émissions industrielles émissions des véhicules à deux roues, Émissions quatre roues

source agricole / méthane provenant du bétail ordures / sites d’enfouissement

utilisation de bois de chauffe peintures / aérosols

trains avions / aéroports

évènements naturels (feux de forêts) Autres : ………………………………………….

9) Souhaitez-vous qu’on publie régulièrement un bulletin sur la qualité de l’air (comme on le

fait pour la météo) ?

Oui Non

10) a) Consultez-vous l’indice de pollution de l’air ?

Jamais souvent peu souvent Toujours

b) Le prenez-vous en compte ?


c) Vous fait-il, ou à quelqu’un de votre entourage, changer de comportement ?


11) a) Les individus peuvent-ils avoir un rôle dans la réduction de la pollution de l’air?

Oui non

b) Si non, pourquoi ?

Cela ne change rien sans pouvoir envergure gouvernementale de la tâche

manque de responsabilisation trop d’efforts à fournir

ne sait pas quoi faire besoin d’organisation / savoir

la qualité de l’air ne pose pas un problème

autre : …………………………….

c) Si oui, quelles sont les principales actions possibles ?

Réduire l’utilisation de votre véhicule/moto utiliser les transports en commun



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page e

choisir une auto à faible consommation apprendre sur les habitudes de conduites

efficientes (l’éco conduite)

recyclage / élimination des déchets brûler moins de bois

sensibiliser / changer d’habitudes

Réduire l’utilisation des climatiseurs Favoriser l’usage des sources d’énergie plus propre

utiliser moins de pesticides / produits chimiques

utiliser des carburants et lubrifiants de bonne qualité

Autre : ……………………………………..

12) a) Estimez-vous que votre investissement personnel dans une lutte active contre la

pollution de l’air est :

pas du tout probable peu probable plutôt probable probable

b) Quelles actions mettriez-vous en œuvre pour lutter contre la pollution atmosphérique ?

réduire l’utilisation de votre véhicule utiliser les transports en commun

choisir une auto à faible consommation apprendre sur les habitudes de conduites

efficientes

recyclage / élimination des déchets brûler moins de bois

sensibiliser / changer d’habitudes

réduire l’utilisation des climatiseurs source d’énergie plus propre

cloisons à faible rendement thermique utiliser moins de pesticides / produits chimiques

cesser de fumer réduire l’utilisation des solvants et diluants

utiliser des matériaux de construction à faible rendement thermique

Autre : ……………………………………..

13) Cherchez-vous des informations sur la pollution de l’air ?

souvent rarement jamais

14) Où trouvez-vous ces renseignements, et quelle crédibilité leur accordez-vous ?



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page f

journaux : pas du tout pas très crédible peu crédible très crédible

journal télévisé : pas du tout pas très crédible peu crédible très crédible

internet : pas du tout pas très crédible peu crédible très crédible

radio : pas du tout pas très crédible peu crédible très crédible

émissions sur le thème : pas du tout pas très crédible peu crédible très crédible

autre : ……………………….

15) Sur quels thèmes aimeriez-vous être informé ?

L’incidence de la pollution atmosphérique sur la santé humaine

Les solutions pour réduire la pollution de l’air

Solution pour se protéger individuellement de cette pollution

le niveau de pollution pour la journée

Sur les efforts des autorités pour réduire la pollution atmosphérique



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page g

ANNEXE 2 : les normes de rejet.

Suivant le décret n°2001-185 PRES/PM/MEE du Burkina Faso, portant fixation des normes

de rejets de polluants dans l’air, l’eau et le sol, à son chapitre II et articles 3, 4 et 5, nous

avons les données représentées par les tableaux suivants :

Article 3 : les normes de qualité de l’air ambiant sont fixées conformément au tableau ci-

dessous :

Substances Valeurs limites Durée de la période de

mesure

Monoxyde de carbone (CO) 30 ug/m3 Moyenne sur 1 heure

Dioxyde de soufre (SO2) 200 à 300 ug/m3 Moyenne sur 1 heure

Dioxyde d’azote (NO2) 100 à 170 ug/m3 Moyenne sur 1 heure

Particules 200 à 300 ug/m3 Moyenne sur 24 heures

Plomb (Pb) 2 ug/m3 Moyenne annuelle

Ozone (O3) 150 à 200 ug/m3 Moyenne sur 1 heure

Article 4 : les normes de rejets des émissions dues aux véhicules automobiles sont fixées

conformément aux tableaux ci-dessous :

Age (ans) Valeurs limites (g/km)

CO NOX HC COV

0 à 5 2 0,25 0,12 0,15

6 à 10 3,00 0,37 0,12 0,19

11 à 15 4,00 0,4 0,2 0,2

16 à 20 4,5 0,6 0,3 0,3



Mémoire de fin d’études en ingénierie de l’eau et de l’Environnement. Rédigé par Abdouramane SAWADOGO ,2012 Page h

>20 5 0,8 0,5 0,5

Article 5 : Les normes de rejets des émissions dues aux motocycles (vélomoteurs<50cm3,

motocyclettes ≥ 50cm3) sont fixées conformément au tableau ci-dessous :

Type de moteur Valeurs limites (g/km)

CO NOx HC COV

2 temps 7 8 5,00 0,1

4 temps 12 3,5 3,00 0,3

Documents

Contribution à l’étude de la perception de la population