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Convention de Poste-publications : 40006422 - ISSN 1703-4213 Synergie

ConventiondePoste-publications:40006422 ... - Ciment Québec

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2Volume 9, No 1, MAI 2010

Nouvelles brèves

PRIX DU RÉSEAU ENVIRONNEMENT

YYVVEESS BBRROOUUSSSSEEAAUU DDEE CCIIMMEENNTT QQUUÉÉBBEECCRREEÇÇOOIITT LLAA DDIISSTTIINNCCTTIIOONN FFEERRNNAANNDDSSÉÉGGUUIINN

LLEE CCIIMMEENNTT PPOORRTTLLAANNDD AAUU CCAALLCCAAIIRREE AARRRRIIVVEE AAUU CCAANNAADDAA

Yves Brousseau, directeur développement commercial et services techniqueschez Ciment Québec a reçu la Distinction Fernand Seguin remise par le Réseau

environnement pour son article intitulé La solidification/stabilisation au ciment : unnouvel outil pour une gestion durable des sols contaminés.

La Distinction Fernand Seguin estremise à l'auteur ou aux auteursd’un article technique paru dans larevue VECTEUR environnementpour la rigueur du contenu et l’ex-cellence générale de l'article.

Yves Brousseau a corédigé cet arti-cle avec Jean-Sébastien Dubé, pro-fesseur au Département de géniede la construction à l’ÉTS, et Éric Hardy, directeur géoenvironnementchez Qualitas Montérégie.

SYNERGIESynergie est un magazine d’information sur les diverses facettes de l’industrie du ciment. Les opi nions exprimées dans cette publication nesont pas nécessairement partagées par Ciment Québec inc.

Pour abonnement, changement d’adresse, copies supplémentaires, commen-taires ou nous joindre, consultez le portail wwwwww..bbccrr..cccc à la page consacrée aumagazine Synergie.

Ciment Québec145, boul. du CentenaireSaint-Basile, comté de Portneuf, QC G0A 3G0

© 2010 Ciment Québec inc.

Synergie est imprimé sur papier recyclé et recyclable.

L' édition 2009 de la normede construction CSA A23.1

Béton - Constituants et exécution destravaux de la Canadian StandardAssociation, fera référence à unenouvelle classe de ciment appeléciment portland au calcaire (CPC).Utilisé depuis plus de 25 ans enEurope, le CPC arrive sur le marchécanadien après avoir été inclusl'an dernier dans la nouvelle édi-tion de Cementitious MaterialsCompendium Standards pour lanorme CSA A3000-08.

MÊME QUALITÉ, PLUS VERTLe ciment portland au calcaire estun mélange de ciment portland àusage général avec de la pierrecalcaire ou un co-broyage declinker et de pierre calcaire. Enajoutant de la pierre calcaire, onréduit la portion de clinker ou de

ciment portland à usage généralnécessaire à la fabrication d'unCPC. La nouvelle édition de lanorme A23.1 permettera aucimentier d'employer jusqu'à 15 %de pierre calcaire dans un CPC.

Le ciment portland au calcairecomparé au ciment à usagegénéral émet 10 % moins de gazà effet de serre au moment de safabrication, mais conserve lesmêmes qualités d'efficacité et dedurabilité. Ce ciment VERTdevient un sérieux avantage pourl'obtention de crédits en vue de lacertification LEED des bâtimentsdurables.

RESTRICTION D'UTILISATION DU CPCAprès la réalisation d'une analysedocumentaire, les chercheurs Doug

Hooton, PhD, de l'Université deToronto, Mike Thomas, PhD, del'Université du Nouveau-Brunswicket Michelle Nokken, PhD, del'Université Concordia ont fait partde leurs inquiétudes.

Pour le moment, les bétons faits àpartir de CPC ne peuvent pas êtreutilisés dans un environnementexposé au sulfate (même s’ils sontcombinés à des ajouts cimen-taires). Des informations contra-dictoires obtenues lors de l'analysedocumentaire et des inquiétudesconcernant la forme thaumasited’attaque au sulfate ont conduit àcette contre-indication.

Cette restriction fait actuellementl’objet de trois programmes derecherches indépendants. Ondevra donc attendre la conclusion

de tests plus poussés réalisés encombinaison avec des ajoutscimentaires avant de pouvoirutiliser le ciment portland au cal-caire dans un environnementexposé aux sulfates.

DANS LE CODE NATIONAL DUBÂTIMENT DU CANADALe CPC sera également inclusdans l'édition 2010 du Codenational du bâtiment du Canada,et son emploi sera autorisé par laloi dans l'industrie canadienne dela construction dès que lesautorités provinciales ferontréférence à la nouvelle édition desnormes sur le ciment et le bétonou qu'elles adopteront le Codenational du bâtiment de 2010.

NOUVELLE ÉDITION DE LA NORME CANADIENNE

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Yves Brousseau, Jean-Sébastien Dubé, Michel Lamontagne,président du Réseau environnement, et Éric Hardy.

Volume 9, numéro 1 Mai 2010

ÉditionMarc BoulianneComité de rédactionYves BrousseauFrançois MarleauGaétan SalvailRédaction en chefMarie-Josée HuotDirection artistiqueChantale Huot

CollaborationCharles AllainRévision linguistiquePierre DionImpressionPublications 9417ISSN 1703-4213 SynergiePoste-publications40006422

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3Volume 9, No 1, MAI 2010

LE CIMENT PORTLAND AU CALCAIRE ARRIVE AU CANADANOUVELLE ÉDITION DE LA NORME CANADIENNE

COFFRAGE ISOLANT

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oireL e coffrage isolant est une technologie encore mal connu au

Québec. Bon nombre de professionnels de la construction,comme les architectes et les ingénieurs, hésitent encore à leproposer. Mais ses nombreux avantages devraient contribuer àaccroître sa présence sur les chantiers.

Le système de coffrage isolant consiste à utiliserdes panneaux de polystyrène expansé pour mon-ter le coffrage qui reçoit le béton. Mais, contraire-ment au coffrage en bois qu’on enlève une fois lebéton durci, le coffrage isolant reste en place.Outre le fait d’offrir un environnement idéal d’hu-midité et de température pour le mûrissement dubéton, les panneaux de polystyrène forment uneparoi isolante qui augmente l’isolation et l’inso-norisation des murs et des fondations construitesde cette façon.

Monsieur Benoît Déry, président de la firmeConstruction Melcon, réalise 85 % de ses projetsde construction avec le système de coffrageisolant Arxx. Il s’étonne que le coffrage isolant nesoit pas plus répandu : «Environ sept projets surhuit qui nous sont proposés ne sont pas en coffra-ge isolant, mais ont des structures en bois ou enbéton conventionnel. Je crois tellement aux qua-lités du coffrage isolant que j’emmène les clientsvoir d’autres chantiers en cours afin de les con-vaincre des grands mérites de cette technique.Lorsque le client est d’accord, nous devons refairel’ingénierie du projet, mais le résultat en vaut lapeine. Nos clients sont très satisfaits. »

La firme Construction Melcon s’intéresse de prèsaux techniques de béton depuis sa fondation en1994. Il était donc normal que Benoît Déryexplore les possibilités du coffrage isolant aprèsavoir été en contact avec le produit au coursd’une foire spécialisée aux États-Unis. « Nous

avons essayé tous les systèmes disponibles sur lemarché pour finalement choisir Arxx à cause desa qualité et de sa stabilité, explique-t-il. Le fabri-cant offre un excellent soutien technique et visiterégulièrement les chantiers afin de bien connaîtreles réactions des utilisateurs et d’améliorer sonproduit. »

À l’heure des bâtiments LEED (Leadership inEnergy and Environmental Design) et de l’aug-mentation probable des tarifs d’électricité, le coffrage isolant séduit de plus en plus.L’étanchéité à l’air des structures de ce type estparticulièrement efficace. L’enveloppe hermétiquede polystyrène limite les infiltrations d’air qui setraduit par une efficacité énergétique stable etpermanente du bâtiment. L’insonorisation et laprotection de trois heures contre le feu sont ausside solides avantages, notamment en ce qui a traità la construction de condominiums et de loge-ments où l’on veut réduire le bruit et accroître lasécurité en cas d’incendie.

« Le confort des bâtiments édifiés avec le coffrageisolant surpasse celui des bâtiments en structurestraditionnelles, ajoute Benoît Déry. C’est pourquoinous le proposons systématiquement dans le casde résidences pour personnes âgées ou dans nosprojets haut de gamme, comme de prestigieusesrésidences de plusieurs milliers de pieds carrés. »

Melcon incorpore souvent des fibres structuraleset un superplastifiant au béton destiné aux

coffrages isolants en vue d’éliminer autant quepossible les barres structurales de métal verticaleset horizontales. Cela permet d’abaisser les coûtset d’éliminer le recours à la sous-traitance. Lesmurs sont également toujours vibrés en surface età l’intérieur afin d’en améliorer le compactage. Lecontrôle de la qualité est assuré par une camérainfrarouge qui détecte les éventuels nids d’abeilledans les murs et les fondations.

« Les histoires d’horreur et les rumeurs qui courentsur les coffrages isolants sont essentiellement liéesà une mauvaise maîtrise des techniques de poseet de consolidation des coffrages, explique BenoîtDéry. Selon moi, la principale difficulté n’est pas lamise en place des coffrages proprement dite, maisde trouver de bons ouvriers pour faire le travail.Bien souvent, les travailleurs âgés de 40 ans etplus ne veulent même pas y toucher ! » Mention-nons toutefois que le nouveau programme de for-mation professionnelle menant au DEP Charpen-terie-menuiserie offre une trentaine d’heures deformation sur le coffrage isolant. De plus, le Guided’apprentissage Coffrages d’empattements et demurs du Centre d’élaboration des moyens d’ap-prentissage du Québec (CEMEQ) comprend unchapitre important traitant du coffrage isolant.

Le coffrage isolant est promi à un bel avenir en raison de ses performances structurales et de ses caractéristiques environnementales.

Pour en savoir plus : www.melcon.ca

COFFRAGE ISOLANT

UUNN SSEECCRREETT EENNCCOORREE TTRROOPP BBIIEENN GGAARRDDÉÉ

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Depuis la fin des années 1980, les techniques deretraitement en place des chaussées ont beaucoupévolué. Refaire une chaussée abîmée à partir desmatériaux en place et en limitant l’apport dematériaux neufs pour en faire une nouvelle struc-ture homogène et solide présente en effet beau-coup d’intérêt. Sur le plan environnemental, laréutilisation de matériaux déjà en place et l’é-conomie de nouveaux matériaux à extraire de car-rières et à transporter sur le chantier diminue lapression sur les ressources naturelles. Sur le planéconomique, le RHP des chaussées a permis deréaliser des économies allant de 10 à 40% parrapport aux techniques traditionnelles de réhabili-tation. Enfin, sur le plan pratique, le RHP permetde solidifier la capacité portante de la chausséesans forcer la fermeture complète de la circulation,un réel avantage lorsque le chantier se trouve surune route très fréquentée.

Aujourd’hui, les préoccupations liées à la minimi-sation de l’empreinte humaine sur l’environ-nement favorisent de plus en plus l’essor de cettetechnique (que l’on appelle FDR en anglais Full-Depth Reclamation).

LA TECHNIQUELe retraitement à haute performance (RHP) auciment consiste à pulvériser la chaussée soupledégradée, puis à mélanger du ciment aux matéri-aux pulvérisés de la fondation et de la couche deroulement de la chaussée. On obtient ainsi unenouvelle fondation en béton de type compacté aurouleau (BCR) qui permet d’augmenter la capacitéportante du sol sans recourir à des matériauxneufs.

DE PAR LE MONDEPlusieurs pays européens utilisent la technique.Ils viennent d’ailleurs de publier des lignesdirectrices et des normes reliées au RHP. SelonCarlos Jofré 11, directeur technique à l’Institutespagnol du ciment et de ses applications(IECA), les avantages du RHP en font une solu-tion « durable » à bien des points de vue.L’Espagne est actuellement le pays le plusavancé en la matière : environ 1,25 million demètres carrés de chaussée ont été retraités de

cette façon au cours des dernières années, dontune large portion d’une autoroute non loin dela frontière hispano-portugaise.

Plus près de chez nous, au sud du 45e parallèle,plusieurs États américains réalisent de plus en plusde projets en RHP. «Tous les États de la Nouvelle-Angleterre en ont maintenant complété, expliqueDick Martin, spécialiste en RHP au Road RecyclingCouncil du Vermont. En moyenne, les projets deRHP nous permettent d’économiser près de la

RHP

Volume 9, No 1, MAI 2010

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RETRAITEMENT À HAUTE PERFORMANCE AU CIMENT

UUNNEE TTEECCHHNNIIQQUUEE DDEE CCOONNSSTTRRUUCCTTIIOONN RROOUUTTIIÈÈRREE QQUUII GGAAGGNNEE ÀÀ ÊÊTTRREE CCOONNNNUUEE

D e plus en plus répandu aux États-Unis et en Europe, le retraitement à haute performance (RHP) au ciment des chaussées répond aux préoccupationsenvironnementales grandissantes dans le domaine des infrastructures routières.

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RHP

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LES ÉTAPES DU PROCESSUS DE RHP

11-- ÉÉTTUUDDEESS PPRRÉÉAALLAABBLLEESS DDEE LLAA CCHHAAUUSSSSÉÉEE EETT DDEESS SSOOLLSSLa première étape consiste à analyser la chaussée abimée afin d’identifier les causes de sadétérioration. On effectue ensuite des tests sur les matériaux en place pour en évaluer laqua-lité et déterminer s’il est possible de produire un nouvel agrégat permettant d’obtenirla capa-cité portante souhaitée. Il faut également déterminer l’épaisseur de la nouvellechaussée. Ces études sont indispensables, car ce sont elles qui justifient ou non le retraite-ment.

22-- SSCCAARRIIFFIICCAATTIIOONN EETT PPUULLVVÉÉRRIISSAATTIIOONNOn passe ensuite à la scarification de la chaussée et à la pulvérisation de la route (recou-vrement, fondation et sous-fondation) à une profondeur allant de 15 à 30 cm, selonl’équipement dont on dispose et les exigences spécifiées lors des études préalables. Il fautsouvent effectuer plusieurs pulvérisations avant d’obtenir le grade souhaité. Le diamètredes particules ne doit pas excéder 5 cm, et plus de la moitié doit pouvoir passer au traversd’un tamis no 4. Le maté-riau pulvérisé est ensuite mis en forme.

33-- AAPPPPOORRTT DDUU LLIIAANNTT EETT MMAALLAAXXAAGGEELe liant sert à donner plus de cohésion et à augmenter la capacité portante. Il existe desliants hydrauliques (comme le ciment portland GU) et des liants hydrocarbonés, comme lesémulsions de bitume. Le ciment sec ou humide — la technique du ciment sec est de loin laméthode la plus répandue — est ensuite directement incorporé au matériau sur place, puisde l’eau est mélangée au granulat pour obtenir la nouvelle fondation.

44-- CCOOMMPPAACCTTIIOONNLa compaction s’effectue à l’aide d’un rouleau compresseur vibrant.

55-- CCUURREE EETT AAPPPPLLIICCAATTIIOONN DDEE LLAA CCOOUUCCHHEE DDEE RROOUULLEEMMEENNTTIl est important de conserver un taux d’humidité adéquat tout au long du processus de solid-ification. On applique ensuite une couche de roulement (asphalte ou béton) pour compléterle retraitement.

moitié des coûts par rapport à la constructiond’une nouvelle route.» Ces États présentent desconditions climatiques très semblables à celles duQuébec.

Au Québec, quelques expériences ont été tentéesau début des années 1990, mais le RHP au cimentdemeure encore peu connu ici. Au cours desprochaines années, la volonté de disposer d’infra-structures plus «durables » qui hypothèquentmoins les ressources naturelles ne peut quefavoriser l’essor du RHP auprès des donneurs d’ou-vrage. Les nombreux exposés sur les techniques deretraitement prévus au symposium TREMTI 2009(Treatment and Recycling of Materials for TransportInfrastructures), qui s'est tenu à Antigua auGuatemala en novembre dernier, témoignent del’intérêt grandissant de la communauté interna-tionale pour ce type d’intervention.

NOTECarlos Jofré, « Sustainable materials and Construction».Article publié dans IRF Bulletin Special Edition: Europede l'International Road Federation, paru en juillet 2009.

Au cours des prochaines années, lavolonté de disposer d’infrastructuresplus «durables» qui hypothèquentmoins les ressources naturelles nepeut que favoriser l’essor du RHPauprès des donneurs d’ouvrage.

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bÉTON

L es mythes et les faux concepts pullulent au sein du monde de la construction de béton. Avec le temps, certains d'entre eux deviennent si tenaces queplus personne ne s'interroge sur leur véracité. Dans le présent article, nous jetons un regard révélateur sur dix mythes populaires et totalement faux que

l'industrie de la construction de béton perçoit encore aujourd'hui comme autant de vérités.

MMYYTTHHEE 11Ajouter de l'eau au mélange est la seule façond'augmenter l'affaissement du béton.

RRééaalliittéé

Il existe d'autres méthodes que l'ajout d'eaupour augmenter plus efficacement l'affaisse-ment du béton.

L'ajout d'eau en quantité excessive au béton couléen place accroît son affaissement, mais réduit con-sidérablement du même coup sa résistance. L'eauajoutée dilue la pâte et augmente le rapport eau-liants hydrauliques (E/L). De l'eau en excès peutégalement réduire la résistance du béton aux cyclesde gel et de dégel, augmenter son retrait de séchageet occasionner d'autres problèmes liés aux condi-tions de service.

En vertu des spécifications de CSA A23.1, section

5.2.4.3.2, lorsque le béton ne présente pas la mani-abilité nécessaire, on peut y ajouter de l'eau pourcorriger la situation, à condition de ne pas excéderle rapport E/L maximal, de le faire au début dudéchargement (premier 10%) et dans l'heure sui-vant le chargement et de limiter l'ajout à 16l/m³ ou10% d'eau de gâchage. En règle générale, l'ajoutde 5l d'eau par mètre cube de béton augmente l'affaissement de 20mm. La bonne façon d'ajouterde l'eau consiste à ne pas incorporer une quantitéd'eau précise au mélange de départ, de consignercette quantité manquante sur le billlet de livraisonpuis d'ajouter celle-ci au béton coulé en place sur lelieu de livraison. Ce dernier présente ainsi le bonrapport E/L.

De nombreux devis interdisent l'ajout d'eau aubéton coulé en place. Il existe quand même d'autresmoyens d'augmenter l'affaissement et la maniabilitédu béton. Les réducteurs d'eau et les superplasti-fiants peuvent également servir à augmenter l'affaissement sans changer le rapport eau-liant (E/L).L'entraînement de l'air augmente lui aussi le degréde maniabilité. L'ajout d'eau à un mélange con-tenant des adjuvants chimiques en modifie les pro-priétés et peut causer une perte d'affaissementexcessive, favoriser une prise inégale et modifier lateneur en air du béton. La granulométrie et la taillemaximale des granulats font varier considérable-ment les quantités de ciment et d'eau qui détermi-nent la maniabilité du mélange de béton.

LLEESS1100PPLLUUSS GGRRAANNDDSS

MMYYTTHHEESSAAUUXX SSUUJJEETTSS

Les employés ont besoin de connaître la vérité pour faire du bon travail du premier coup.

DDUU BBÉÉTTOONN DDEE CCOONNSSTTRRUUCCTTIIOONN

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MMYYTTHHEE 22Le béton armé ne fissure pas.

RRééaalliittéé

Les renforts structurels n'empêchent pas laformation de fissures causées par les varia-tions de volume.

Le béton se fissure lorsqu'il ne peut bouger quandson volume change, étant donné qu'il résiste mal àla traction. La plupart du temps, l'acier d'armaturelui-même empêche le béton de bouger. Même si lesrenforts structurels sont incapables d'enrayer leprocessus de fissuration, ils parviennent toutefois àmaintenir ensemble les parois scindées. Lorsque lebéton armé se fissure, la contrainte de traction esttransférée du béton à l'acier. C'est pourquoi le bétonarmé résiste davantage que le béton ordinaire auxefforts de tractions.

MMYYTTHHEE 33La cure du béton consiste simplement à le laisser sécher.

RRééaalliittéé

Le béton a besoin d'eau pour s'hydrater etdevenir résistant.

Le béton ne durcit pas en séchant. Tant que le tauxd'humidité est suffisant et qu'une températureadéquate est maintenue, le processus d'hydratationse poursuit pendant un laps de temps assez impor-tant. Celui-ci prend fin lorsque le béton frais estséché (son taux d'humidité relative est alors inférieurà environ 80 p. cent). En revanche, le processusralentit considérablement lorsque la température dubéton coulé s'approche du point de congélation(moins de 4° C). La cure du béton a donc pour butde fournir au béton l'humidité nécessaire et demaintenir une température adéquate juste après samise en place. Plus la cure se prolonge, plus lebéton gagne en résistance et en durabilité.

MMYYTTHHEE 44Le béton est indestructible.

RRééaalliittéé

Oui, le béton est solide, mais sa durabilitérepose sur une conception, un dosage, une miseen place et un entretien adéquats.

La science du béton est très avancée et évolue sanscesse. Elle a permis de mettre au point plusieurstypes de béton dont les caractéristiques répondentà plusieurs types d'utilisations. Le béton est unmatériau dont la durabilité est éprouvée, dans lamesure où il a été bien conçu, bien dosé, correcte-ment mis en place et bien entretenu.

7Volume 9, No 1, MAI 2010

MMYYTTHHEE 55Le béton est imperméable.

RRééaalliittéé

Même le béton le plus dense présente une certaine porosité.

L'eau et d'autres substances à l'état liquide ou gazeuxpeuvent traverser le béton en quelques minutes ouquelques mois, selon son degré de porosité. Onpeut à la fois réduire la perméabilité et accroitre l'é-tanchéité du béton en utilisant des formulations àfaible rapport E/L auxquelles on incorpore des gra -nulats biens calibrés, des adjuvants chimiques, telsles superplastifiants, et d'autres ajouts cimentaires,comme les fumées de silice et les cendres volantes.Les traitements de surface, par exemple les scellantset les membranes, sont également envisageables.

MMYYTTHHEE 66La durabilité du béton est directement proportionnelle à sa résistance.

RRééaalliittéé

La résistance à la compression du béton nedétermine pas à elle seule sa durabilité.

Bien que la résistance à la compression soit unecaractéristique importante du béton, celui-ci doitposséder d'autres qualités essentielles pour durer enmilieu agressif. En règle générale, la détériorationdes structures de béton est principalement causéepar la corrosion de l'acier d'armature, les cycles degel et de dégel, la réaction alkali-granulat etl'attaque des sulfates. La réduction de la perméabi-lité constitue donc l'élément clé de la durabilité dubéton.

MMYYTTHHEE 77Le chlorure de calcium est un antigel.

RRééaalliittéé

Le chlorure de calcium est un accélérateur deprise du béton et non un antigel.

Bien que les chlorures de calcium ne soientt pas per-mis dans les bétons armés, il existe des accélérateurssans chlorure. Un accélérateur, comme le terme lesuggère, augmente la vitesse de développement del'hydratation et de la résistance du béton au début dela prise. Toutefois, il faut encore protéger du gel lebéton fraîchement coulé, au moins jusqu'à ce qu'ilatteigne une résistance minimale de 3,5 MPa. Sanscette précaution préalable, le béton qui a gelé seramoins résistant. Pour éviter les problèmes de mise enplace par temps froid, il faut protéger adéquatementle béton et contrôler la température ambiante, con-formément aux conseils fournis par la norme CSAA23.1, Béton : Constituants et exécution des travaux,et la spécification ACI 306, Cold Weather Concreting(bétonnage par temps froid).

BÉTON

La science du béton est très avancée et évolue sans cesse.Elle a permis de mettre au point plusieurs types de béton dont lescaractéristiques répondent à plusieurs types d'utilisations.

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8Volume 9, No 1, MAI 2010

BÉTON

MMYYTTHHEE 88Le béton coulé sur un sol gelé ne requiert aucune précaution particulière.

RRééaalliittéé

Des précautions particulières s'avèrent néces-saires pour protéger le béton et prévenird'éventuels problèmes de sol lorsque les con-ditions météo rologiques sont mauvaises.

Le béton coulé sur une fondation gelée risque dereposer sur une surface inégale au moment dudégel, ce qui pourrait le fissurer. L'écart de tempéra-ture entre le sol gelé et le béton chaud peut égale-ment entraîner le refroidissement rapide de cedernier et en ralentir la prise. Théoriquement, latempérature du sol doit approcher le plus possiblede celle du béton au moment de la coulée. Il existedivers moyens pour dégeler le sol et permettre decouler le béton, notamment les couvertures de cureet les systèmes de chauffage à eau chaude. Quoiqu'il en soit, l'idéal est de prévenir le gel plutôt quede forcer le dégel.

MMYYTTHHEE 99On peut entreprendre le lissage du béton s'il n'y a pas d'eau de ressuage et que le test de l'empreinte de pied est concluant.

RRééaalliittéé

Il n'existe aucune règle empirique infaillible per-mettant de savoir s'il est temps de commencerle lissage du béton.

Un mauvais lissage du béton peut se traduire par l'apparition de défauts sur sa surface, comme le clo-quage, le poussiérage, le faïençage et la délamination.Seuls des gens de métier savent par expérience quandle moment est venu de passer au lissage. La méthodedésuète de l'indentation de ¼ de pouce avec l'em-preinte du pied après le lissage avec une truellemécanique, poussée ou autoportée, n'est pas toujoursfiable, surtout à cause des différentes formulations,des conditions météorologiques variables et des ou-tils de finition employés. De plus, la disparition dumiroitement de l'eau à la surface ne constitue pas unindicateur sûr de la fin du ressuage. Dépendammentdes propriétés du béton et de l'environnement danslequel il a été mis en place, le ressuage peut se pour-suivre sans pour autant être visible. Il faut qu'il ait prisfin sur toute l'épaisseur de la dalle de fondation avantde passer au lissage de cette dernière. Un bon juge-ment et une solide connaissance des matériaux uti-lisés permettent de bien choisir le moment du lissage,qui varie avec les conditions météorologiques, la formulation, la vitesse de la mise en place et d'autresvariables encore. Les lisseurs-finisseurs le savent ettiennent compte de tous ces facteurs.

MMYYTTHHEE 1100La surface du béton reste plane et de niveau après la mise en place et le lissage.

RRééaalliittéé

Le béton change de volume durant la prise, ledurcissement et le séchage.

Le gauchissement des bords de la dalle de béton estcausé par l'écart d'humidité et de température entresa surface et sa base. Les bords cherchent à sesoulever lorsque la surface supérieure de la dalle estplus sèche ou plus froide que sa surface inférieure.De même, le gauchissement inversé se produitlorsque la surface supérieure de la dalle est plushumide ou plus chaude que sa surface inférieure.On peut contrôler les effets du gauchissement àl'aide de techniques qui permettent de réduire leretrait différentiel et de limiter les variations de volu-me causées par les écarts de température et d'hu-midité à l'origine d'un tel retrait.

WWW.BCR.CC

BCRBÉTON COMPACTÉ AU ROULEAU

BCR

Consultez notre portail Internet sur le béton compacté au rouleau

Source : Michelle L. Wilson et David F. Ey,Association du ciment Potland, articleparu dans la revue Concrete constructionmagazine, 1er août 2006

Adapté pour le Québec par Luc Bédard,Association béton Québec

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9Volume 9, No 1, MAI 2010

GMRPh

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nier

F ace aux désagréments causés par les interventions d'excavation dans les rues et le grand nombre d'utilisateurs du sous-solurbain, les gestionnaires municipaux s’intéressent à des solutions comme les galeries multiréseaux (GMR). Ce type d’ins-

tallation regroupe de façon ordonnée des réseaux techniques urbains (téléphonie, gaz, électricité, câbles) et des servicespublics (égouts et réseaux d’alimentation en eau potable) dans un même habitacle qui est habituellement en béton coulé enplace ou préfabriqué de forme rectangulaire ou voûtée. Cette solution simple pour mieux gérer l’espace du sous-sol urbain,pourrait aisément se réaliser au Québec.

AAPPPPLLIICCAATTIIOONN AAUU QQUUÉÉBBEECCLe Québec ne compte actuellementaucune GMR, mais cette solutionest sérieusement envisagée. Desétudes ont déjà démontré la fais-abilité technique sur notre territoireet la valeur attestée de cetteapproche.

LLEESS AAVVAANNTTAAGGEESSLes galeries multiréseaux présen-tent plusieurs avantages. D’abord,il y a la mise en commun des infra-structures dans un même espaceorganisé et spécialement aménagépour faciliter l’entretien et la ges-tion des réseaux. En fait, les étudesmenées en Europe montrent uneéconomie d’espace d’environ 40 %du sous-sol urbain, ce qui permetde prévoir et d’organiser d’autresusages, tels que les plantations, lesstationnements souterrains ouautres.

Il y a ensuite l’accessibilité à lagalerie, à hauteur d’homme, quiréunit tous les réseaux. Cet accèsdans un environnement propre, àl’abri des intempéries et sansrisque, devrait sucister l’enthousi-asme des employés affectés à l’en-tretien des réseaux.

En présence d’une galerie multi-réseaux, il n'y a plus de travauxd’excavation. Ipso facto, on élimineles regards d’égouts, les boîtes devanne et toutes les infrastructurestransitoires entre la surface et lesouterrain. Les problèmes de circu-lation et les désagréments auxcitoyens causés par les travauxsont également évités. Les con-séquences financières et socio-économiques de cet état de faitsont majeures.

En outre, la galerie multiréseauxaugmente la durée de vie utile des

infrastructures souterraines. Ellepermet d’installer toutes les infra-structures souterraines à l’intérieurd’un habitacle qui agit à la fois deprotection contre les conditionsexternes (intempéries, mouve-ments de sol, etc.) et d’enveloppeassurant le contrôle et le maintiendes conditions internes (tempéra-ture, humidité, etc.)

DDIIFFFFIICCUULLTTÉÉSSLa plus grande difficulté qui faitobstacle à l’implantation d’uneGMR demeure la résistance auchangement. « La GMR implique lepartage d’un espace commun partous les opérateurs de réseaux. Or,les pratiques nord-américainessont aux antipodes de cette cul-ture. Chacun réalise ses proprestravaux, selon ses propres métho -des et en fonction de ses proprespriorités », explique Serge Boileau,président de la Commission des

services électriques de Montréal etmembre du comité sur les GMR duCERIU.

La gestion d'une GMR ressemble àcelle d'un édifice à condominiums.Chacun est responsable de sesréseaux, mais tous partagent unespace commun. Aussi, pour réussir la mise en commun, il estessentiel de désigner un gestion-naire capable de mener à bien leprojet, d'assurer l’autofinancementde l’opération et de faire preuved’une impartialité totale vis-à-visles divers occupants.

YY AAUURRAA--TT--IILL DDEESS GGMMRRAAUU QQUUÉÉBBEECC ??La mise en place d’un projet-pilotepourrait démonter les vertus d’uneGMR au Québec. Il suffit de s’en-tendre entres intervenants.

LES GALERIES MULTIRÉSEAUX

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10Volume 9, No 1, MAI 2010

ÉOLIENNE

E NERCON, le plus important fabricant d’éoliennes en Allemagne et la troisième entreprise mondiale dans ce secteur, con-struit actuellement une usine de fabrication de tours en béton et d’assemblage de composantes électriques d’éoliennes

à Matane en Gaspésie. Les caractéristiques uniques des tours en béton conçues par l’entreprise présentent beaucoup d’in-térêt pour les parcs d’éoliennes.

Choisie en mai 2008 parmi lessoumissionnaires retenus lors del’appel d’offres d’énergie éoliennelancé par Hydro-Québec, la multina-tionale allemande ENERCON adécidé de s’installer à Matane, enraison de la proximité de sesmarchés et de la présence des instal-lations portuaires. La future usine de165 000 m 2 implantée dans le parcindustriel entraînera la création d’en-viron 150 emplois dans la région.ENERCON possède déjà plusieursusines en Allemagne, en Turquie, enSuède, au Portugal et en Inde, maisl’usine de Matane constituera unepremière en Amérique du Nord pourcette société.

LE BÉTON PLUTÔT QUE L’ACIERENERCON a conçu et breveté le sys-tème de tours en béton au début desannées 2000 et les installe enEurope depuis 2004. C’est d’ailleursla seule entreprise au monde qui enfabrique. Pourquoi choisir le béton ?Essentiellement pour aller plus haut,là où le vent rencontre moins d’obsta -cles et où l’effet du relief se fait moinssentir. Les tours conventionnelles enacier culminent actuellement à envi-ron 85 m, alors que les tours en bétonpeuvent atteindre 138 m de hauteur.Chaque mètre supplémentaire per-met d’augmenter la productiond’électricité sans augmenter sub-stantiellement les coûts.

Formées de sections de trois mètresde hauteur, les tours sont en bétonarmé recouvert d’une membrane géo-textile et d’un enduit protecteur quiprotègent le béton des intempériestout en lui permettant de respirer.ENERCON effectue présentement destests en vue de mettre au point lemélange de béton qui sera retenupour les tours implantées au Québec.

« Les propriétés des matériaux sontdifférentes au Québec par rapport à ceque l’on trouve en Allemagne,explique Marc-Antoine Renaud,chargé d’affaires et du développe-ment chez ENERCON Canada. Nousdevons donc adapter la composition

LE BÉTONAAUU SSEERRVVIICCEE DDUU VVEENNTT

Les moules à béton préfabriqué, les sections et l’assemblage d’une tour d’éolienne.

Les tours conventionnellesen acier culminent actuellement à environ85m, alors que les tours en béton peuvent atteindre138m de hauteur.

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du mélange, notamment sa densité,afin qu’il soit optimal pour le marchélocal. Dès que ces tests seront ter-minés, nous pourrons signer desententes avec des fournisseurs debéton québécois pour approvisionnerl’usine de Matane. »

La fabrication d’une tour en bétonnécessite 290m3 de béton et54 tonnes d’acier. L’installation d’unetour de 98 m de hauteur commande lacoulée d’une fondation d’environ600m3 de béton dans le sol. ENER-CON prévoit fabriquer annuellement

environ 120 tours en béton, ainsi que200 modules renfermant les com-posantes électroniques de puissancedes tours à son usine de Matane.

UNE ENTREPRISE EN PLEIN ESSORFondée en 1984 par l’ingénieur AloysWobben à Aurich, une petite ville situéeau nord de l’ancienne Allemagne del’Ouest, la société ENERCON est deve -nue en quelques années le troisièmeleader mondial de l’industie de l’éoli-enne en mettant au point le premiersite sans transmission au monde.L’entreprise, qui emploie aujourd’hui

plus de 13 000 personnes et dont lechiffre d’affaires annuel s’élève à plusde 4,5 milliards de dollars canadiens,a érigé jusqu’à maintenant plus de15 000 éoliennes dans le monde, cequi représente une production totalede plus de 17 Gigawatts. Son arrivéeà Matane constitue une excellentenouvelle pour l’industrie éolienne etl’industrie du béton en Gaspésie etdans le Bas-Saint-Laurent. L’exploi ta -tion de l’usine devrait débuter pro-gressi vement à compter de l’été 2010.

ÉOLIENNE

DDeessssiinn ddee llaa ffuuttuurree uussiinnee.. ENERCON prévoit produire diverstypes de tours en béton préfabri -quées pour l'été 2010. L'usine de165 000 pieds carrés et d'une hau-teur d'une quarantaine de mètressera en exploitation 24 heures parjour sur la base de trois équipesde huit heures chacune.

L’installation d’une tour de 98 m de hauteur commande la coulée d’une fondation d’environ 600m3 de béton dans le sol. La fabrication d’une tour en béton, quant-à elle, nécessite 290m3 de béton et 54 tonnes d’acier.

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L e ministère des Transports du Québec (MTQ) a instauré une nouvelle orientation ministérielle sur le choix des types dechaussées. Et les routes de béton ont gagné des kilomètres. Désormais, le tronçon de l'autoroute 20 entre l'Ontario et

la ville de Lévis fait partie du réseau blanc. En tout, c'est 1 230 km de route qui sont alloués au béton. L'orientation concernedes projets de reconstruction complète de la route.

route

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ORIENTATION MINISTÉRIELLESUR LE CHOIX DES TYPES DE CHAUSSÉES LLEE BBÉÉTTOONN GGAAGGNNEE DDEESS KKIILLOOMMÈÈTTRREESS

« Cette orientation ministérielle nouspermet de trancher l'épineuse questiondu choix entre les chausées en enrobébitumineux et les chaussées en bétonpour toute nouvelle constructionroutière, plutôt que de procéder àl’analyser individuelle des divers pro-jets. Fondée sur des analyses sérieuses,l’orientation entraîne une gestion plussaine des fond public à long terme »,explique Anne-Marie Leclerc, sous-ministre adjointe et directrice généraledes infrastructures et des technologiesau MTQ.

Depuis la première orientationministérielle en 2001, des tronçons quidevaient faire l’objet d’une analysesont désormais attribués au béton. LeMTQ a révisé son processus d'évalua-tion reposant sur l'analyse des coûtsglobaux et l'analyse multicritères. Il aconsidéré les nouvelles technologieset pratiques dans ce domaine.

L'analyse des coûts globaux LCCA (LifeCycle Cost Analysis) tient compted’une durée de vie de 50 ans de lachaussée. La LCCA permet de calculerle coût unitaire de l'enrobé et du

béton, les coûts de l'intervention ini-tiale de construction routière et lescoûts des interventions d'entretien etde réhabilitation de la chaussée sur 50ans. L'analyse LCCA repose sur16 cas type de chaussée avec des vari-antes tenant compte du type de circu-lation locale et de transit, du DJMA(débit journalier moyen annuel) et dunombre de voies. Le logiciel REALCOSTde la Federal Highway Administration(FHWA) aux États-Unis a été utilisépour réaliser cette analyse.

L'analyse multicritères repose sur17 éléments regroupés en cinq caté-gories : incidences sur l'environnement(32 %), incidences sur les usagers (25%), intervention en exploitation (18 %),intervention en construction (15 %) etplanification et gestion (10 %). Lescritères retenus devaient être significa-tifs, discriminants et suffisammentdémontrés dans la pratique. En accor-dant la plus grande part du pointageaux impacts environnementaux, leMTQ montre qu'il est résolumenttourné vers le développement durable.Pour la première fois, il a confiél’analyse du cycle de vie au Centre

interuniversitaire de recherche sur lecycle de vie des produits, procédés etservices (CIRAIG).

« Certains tronçons d'autorouteprésentent des hausses considé rablesdu camionnage de 1996 à 2007. Et lescoûts unitaires du béton sont pluscompétitifs que lors de notre premièreorientation minis térielle en 2001.Ainsi, la rentabilité du béton croît avecle volume du camionnage et la haussedu prix du bitume », préciseMme Leclerc.

C'est sans surprise que l’on constateque les analyses privilégient les routesde béton, là où le camionnage de tran-sit présente un volume élevé. La nou-velle orientation ministérielle, quidemeurera en vigueur pendant cinqans, a reçu l’aval de toutes les autoritésdu ministère des Transports.

AAnnnnee--MMaarriiee LLeecclleerrccSous-ministre adjointeet directrice généraledes infrastructures et destechnologies au MTQ.

Le tronçon del'autoroute 20 entrel'Ontario et la ville deLévis fait désormais partie du réseau blanc.