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FÉVRIER 2016 cooperateur.coop VOTRE VIE, VOS AFFAIRES Faire du lait provinces producteurs points de vue 3 GESTION DE L’OFFRE INGRÉDIENTS LAITIERS TRANSFERT DE FERME CROISSANCE Acériculture Efficacité ou performance? Ensilage de maïs Surveillez vos analyses!

COOPÉRATEUR | FÉVRIER 2016

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Page 1: COOPÉRATEUR | FÉVRIER 2016

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GESTION DE L’OFFRE

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Acériculture Efficacité ou performance?

Ensilage de maïsSurveillez vos analyses!

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Page 2: COOPÉRATEUR | FÉVRIER 2016

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La Coop est une marque de commerce de La Coop fédérée.

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Ferme Robert Séguin et FilsRobert, André, Gilbert et

Jeanne-Mance SéguinSte-Marthe

Ferme Galarneau Ghislain et François Galarneau,

Joanie Bégin et Lise LaroseBarraute

Ferme Paquet et Frères Daniel, Yves et François Paquet

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3COOPERATEUR.COOP – FÉVRIER 2016

VOTRE VIE VOS AFFAIRES

VOTRE VIE5 ENTRE NOUS Denis Richard*

6 MA COOP

8 ZOOM VOTRE VIE

9 PAUSE PENSÉE Colette Lebel*

10 Diane Montminy, administratrice passionnée

12 Colloque des coopératrices : cravate rose et veston noir

VIE AGRICOLE14 Fermes de groupe :

comment vivre en harmonie?

16 Conflits ? Des trucs pour mieux communiquer

18 Renouveau printanier en décoration

SOMMAIREÉDITION FÉVRIER 2016

AFFAIRES AGRICOLES20 Ensilage de maïs 2015,

surveillez vos analyses !

22 Faire du lait : 3 producteurs, 3 provinces, 3 points de vue

28 L’EFFET BŒUF — Bruno Langlois*

30 Sogeporc : des investissements pour vous !

32 Bernard Cousineau, l’agriculture dans le cœur, la logique dans la tête

35 Le programme Agrirécup

36 Asco-Root, pour optimiser le rendement des cultures

38 Ferme Prolix : les pros de la techno

42 Acériculture : efficacité ou performance ?

AFFAIRES ÉCONOMIQUES44 ZOOM AFFAIRES

46 FAITS ET GESTES Vincent Cloutier*

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FÉVRIER 2016 cooperateur.coop

VOTRE VIE, VOS AFFAIRES

ÉFÉVRIER 2016 cooperateur.coop

VOTRE VIE, VOS AFFAIRES

Faire du lait

provinces

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INGRÉDIENTS LAITIERS

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CROISSANCE Conflits? INVESTISSEMENTS POUR VOUS!

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BERNARD COUSINEAU L’AGRICULTURE DANS LE CŒUR

Site Web : www.cooperateur.coop

Version virtuelle : www.cooperateur.coop/magazine * For English version, please visit our website at www.cooperateur.coop/en

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Page 4: COOPÉRATEUR | FÉVRIER 2016

4 COOPERATEUR.COOP – FÉVRIER 2016

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À VENIR DANS VOTRE MAGAZINE

ABONNEMENT (version papier)

Contactez Nadine Kadé 514 384-6450, poste 3710 [email protected] complétez le formulaire à l’adresse suivante :www.cooperateur.coop/fr/abonnement

Coût d’abonnement (taxes incluses)

Membres : 11,29 $/année (défrayé par la coopérative locale)

Non-membres :1 an : 25 $ 3 ans : 55 $ 2 ans : 40 $ À l’étranger – 1 an : 90 $

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MAIN D’ŒUVRE AGRICOLETrouver la bonne personne, et la garder !

PRODUCTION BOVINEGestion et mise en marché hors pair

Le Coopérateur est publié neuf fois l’an par La Coop fédérée. Il est l’outil d’information de la coopération agricole québécoise.

Éditeur Jean-François Harel

Directrice et rédactrice en chef Guylaine Gagnon 514 858-2146 (ligne directe) [email protected]

Rédacteur en chef adjoint Patrick Dupuis, agronome 514 858-2044 (ligne directe) [email protected]

Adjointe à l’édition Marie-Hélène Gaudin 514 384-6450, poste 3513 [email protected]

Révision Georges O’Shaughnessy enr.

Ont collaboré à ce numéroRaymond Bernier, Christine Bourbonnais, Vincent Cloutier, Hélène Cossette, Annick Delaquis, Marie-Ève Fortin, Étienne Gosselin, Bruno Langlois, Colette Lebel, Stéphane Payette, Denis Richard, Marquis Roy

Conception graphique Service de la création, La Coop fédérée

Graphistes Bernard Diamant, Simon Fortin, Suzanne Turcot

Webmestre Ricardo Silva

Photographies et illustrations Normand Blouin, Martine Doyon, Étienne Gosselin, Céline Normandin, Stéphane Payette, Studios Drakkar

Illustration page couverture Bernard Diamant

Impression Interweb Inc.

Les photos, illustrations et textes publiés dans le Coopérateur et sur le site Internet de La Coop fédérée ne peuvent être réutilisés sans autorisation.

Publicité Pierre Grinsell | 450 661-8200 [email protected]

Correspondance Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à :

Coopérateur C.P. 500 Station Youville, Montréal (Québec) H2P 2W2

Tél. : 514 384-6450 | Téléc. : 514 858-2025 Courriel : [email protected] Site web : www.cooperateur.coop

Poste-publications, convention n° 40628621Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec

VOLUME 45, NO 2 | FÉVRIER 2016

CONVOCATION Par décision du conseil d’administration de La Coop fédérée, avis est par les présentes donné que la 94e assemblée générale annuelle des sociétaires de La Coop fédérée aura lieu au :

Centre Sheraton sis au 1201, boulevard René-Lévesque Ouest, Montréal, province de Québec, le 25 février 2016, à 9 heures.

Prenez également avis qu’une proposition de modification au fèglement numéro 4, concernant l’élection des membres au conseil d’administration de La Coop fédérée sera soumise à l’assemblée. Le secrétaire général, Me Jean-François Harel

ERRATUM Une erreur s’est malencontreusement glissée dans l’édition de janvier 2016 du Coopérateur. À la page 29, dans l’encadré Des agronomes se prononcent, on y retrouve le nom de Candido Pomar, chercheur à Agriculture et Agroalimentaire Canada. Nous tenons à préciser que M. Pomar n’est pas agronome. Toutes nos excuses.

CoopérateurC.P. 500 Station Youville, Montréal (Québec) H2P 2W2Tél. : 514 384-6450 – Téléc. : 514 858-2025 – Courriel : [email protected]

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5COOPERATEUR.COOP – FÉVRIER 2016

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CE NE SONT certainement pas la motoneige ni les

autres sports d’hiver qui vous ont tenu occupé

durant le temps des Fêtes. Si loin que remontent

mes souvenirs, je ne me rappelle pas un Noël

aussi vert.

Cela ne nous a pas empêchés de réunir famille

et amis pour marquer le temps qui passe et célé-

brer la nouvelle année avec ceux qu’on aime. Ces

moments de répit sont souvent pour moi l’occasion

de réfléchir à l’année qui vient de se terminer et à

celle qui débute.

Vous me direz qu’il était temps que j’« arrive

en ville », mais ce qui m’a frappé cette année, c’est

à quel point les téléphones intelligents et les

tablettes électroniques font aujourd’hui partie de

notre quotidien. Nous avons maintenant un nou-

vel univers au bout des doigts, et ces appareils

bouleverseront nos vies.

Le grand naturaliste Charles Darwin a

démontré que « les espèces qui survivent ne sont

pas les espèces les plus fortes, ni les plus intel-

ligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux

changements ».

Bien humblement, dans le contexte des années

2000 et des changements climatiques, j’ajouterais

à cette citation que les espèces qui survivront

dans les années à venir seront aussi celles qui

s’adapteront rapidement aux changements.

Cela est aussi vrai pour nos entreprises.

Aujourd’hui, le contexte d’affaires dans lequel nous

travaillons change à une vitesse sans précédent.

Des études ont démontré que dans les années 1930

(lorsque La Coop fédérée avait huit ans), la durée

de vie des sociétés inscrites à l’indice boursier

Standard & Poor’s était de 75 ans. Depuis le début

des années 2000, elle est de… 15 ans.

La capacité à s’adapter rapidement et à innover

dans ses façons de faire n’est donc pas un choix,

mais une nécessité. On a vu des géants – dotés de

bonnes parts de marché, d’équipes de gestion

aguerries et d’une masse critique imposante –

disparaître en quelques années, parce qu’ils ont

sous-estimé l’intérêt des consommateurs pour une

nouvelle technologie.

Le cas de Kodak est à cet égard éloquent,

puisque après avoir régné pendant près d’un siècle

sur le marché de la photographie, cette entreprise

s’est fait déclasser (au point de disparaître) par la

photo numérique, qui est maintenant incorporée

dans nos téléphones et tablettes.

Quand on met en perspective l’évolution de

l’homme et des moyens de communication, on

se rend compte que cette évolution, quasiment

nulle durant ses premiers millions d’années, s’est

accélérée avec le développement des outils de

communication, tels les alphabets, le papyrus,

l’imprimerie, la télégraphie et, maintenant, la

révolution numérique.

Aujourd’hui, le volume d’informations et de

connaissances que les habitants de notre planète

échangent et partagent en une seule journée est

plus important qu’il ne l’a été au cours des trois

millions d’années précédentes.

Ce partage de connaissances et d’informa-

tions modifie déjà les habitudes de consomma-

tion de nombreuses personnes, et il n’est pas sans

conséquence pour les entreprises qui souhaitent

les servir.

À l’heure où la consolidation des coopératives

agricoles bat son plein et où les dirigeants de vos

coopératives sont engagés dans une vaste

réf lexion sur les modèles d’affaires du

réseau La Coop, il est bon de se rappeler que

gagner en masse critique, afin d’être plus

compétitif et de soutenir les infrastruc-

tures nécessaires à l’approvisionnement

des fermes d’aujourd’hui, est certainement

positif. Mais à la condition de ne pas perdre

de vue que l’agilité opérationnelle et la cohé-

rence des actions de l’ensemble des

acteurs du réseau La Coop sont tout

aussi importantes, sinon plus, pour

assurer la pérennité de notre raison

d’être, qui est de vous aider à créer

de la valeur dans vos entreprises en

vous offrant des produits et des services

de qualité.

Sur ce, je vous laisse à vos réflexions et à

vos travaux.

ENTRE NOUS

EN ROUTE POUR 2016DENIS RICHARD, PRÉSIDENT DE LA COOP FÉDÉRÉE, [email protected]

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6 COOPERATEUR.COOP – FÉVRIER 2016

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1 dons, de commandites ou d’investissements. Depuis sa création, elle a ainsi remis plus de 10 000 $.

Richard Boivin et Jean-Yves Corriveau, autrefois gérant et directeur général; Marco Gagné et François Vachon, président et directeur général actuels; Christian Juneau et Jean-Philippe Blaney, directeur des ventes au détail et gérant.

UNICOOP S’UNIT À LA QUINCAILLERIE

R. LÉTOURNEAULa Coop Unicoop, par l’entremise de sa Division quincaillerie et pétrole, a annoncé le 30 novembre un partenariat avec la quincaillerie BMR de Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans. Ce centre de rénovation, en activité depuis bientôt 30 ans et appartenant à la famille Létourneau, fait son entrée dans la grande famille d’Unicoop. L’union de ces entreprises représente une décision d’affaires stratégique, compte tenu du contexte économique actuel dans le secteur de détail. Grâce à cette transaction, la

10 ANS D’HISTOIRE POUR LE MARCHÉ

AMI DE SAINT-NARCISSE-DE-BEAURIVAGELa Coop Seigneurie célèbre les 10 ans de sa succursale Marché Ami, à Saint-Narcisse-de-Beaurivage. Pour l’occasion, plusieurs activités et promotions ont été offertes aux clients, dont un tirage de 500 $ d’épicerie. C’est en 2005 que tout a commencé. On a relocalisé l’épicerie et la station-service dans la rue Principale. Pas moins de 1,8 million $ y furent alors investis. Plus récemment, le rayon du prêt-à-manger a carrément doublé de superficie. Puis, une boulangerie a vu le jour dans l’épicerie, où on peut aussi se procurer des produits de la Société des alcools du Québec. Mentionnons que cette succursale Marché Ami est l’une des rares au Québec à être rattachées à une organisation qui redistribue ses profits aux municipalités qu’elle dessert, sous forme de

clientèle bénéficiera des forces et de l’expertise des deux entreprises. Unicoop a annoncé que d’importants travaux de modernisation seront effectués dans la quincaillerie et que l’on construira un nouvel entrepôt pour les matériaux. Dès le printemps 2016, la clientèle de l’île pourra profiter d’une nouvelle succursale BMR offrant une gamme plus complète de produits et services, et ce, dans un environnement plus convivial.

Gaétan Roger, chef de la direction d’Unicoop; Bernard Létourneau, directeur du Centre de rénovation BMR de l’île d’Orléans; Julien Bélanger, président d’Unicoop; et Frédéric Thibault, directeur principal de la Division quincaillerie et pétrole d’Unicoop

UNICOOP : UNE PERCÉE

IMPORTANTE EN MACHINERIELa direction de la Division des machines agricoles de La Coop Unicoop a récemment annoncé l’ajout des moissonneuses-batteuses

et des tracteurs articulés T9 New Holland à son offre de produits. Il s’agit d’une percée importante pour Unicoop, puisqu’elle devient désormais le seul concessionnaire distributeur de ces deux produits dans l’est du Québec. Soulignons qu’Unicoop est l’un des plus importants concessionnaires New Holland au Canada. Sa Division des machines agricoles reçoit depuis plusieurs années le prestigieux prix Club du Président, pour la qualité de son service, de ses infrastructures et de son personnel, ainsi que pour son engagement et ses résultats. La Division des machines agricoles d’Unicoop compte six garages et emploie 100 personnes.

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7COOPERATEUR.COOP – FÉVRIER 2016

LA COOP SEIGNEURIE :

TOURNÉE COCHONNE 2015 Le 20 novembre dernier, plus de 80 producteurs et experts-conseils ont participé à la Tournée cochonne de La Coop Seigneurie, une activité combinant informations et plaisir. L’évènement a eu lieu au nouveau Centre Vidéotron, à Québec. L’inscription comprenait une conférence, l’accès à une loge ainsi qu’à un buffet chaud à volonté. Un atelier fut présenté par Jean-Sébastien Laflamme, agronome, M. Sc., alors conseiller aux affaires économiques de La Coop fédérée. Plusieurs enjeux agricoles et porcins ont été abordés, notamment le Partenariat transpacifique.

PLUS DE 300 PERSONNES

AU RENDEZ-VOUS LA COOP DU CSQCALe mardi 24 novembre, les coopératives Unicoop, Agrivoix, Langevin et Rivière-du-Sud, du Centre de services de Québec/Chaudière-Appalaches (CSQCA), conviaient leur clientèle des secteurs des productions animales et végétales à la troisième édition du Rendez-vous La Coop, placée sous le thème « Soyez branché sur l’agriculture de demain ». Plus de 300 personnes y ont assisté. D’entrée de jeu, Vincent Cloutier, économiste principal de La Coop fédérée, a fait état des pressions s’exerçant sur la filière agroalimentaire, qui contraignent ses acteurs à s’adapter. Qu’il s’agisse des exigences croissantes des consommateurs, de la récente conclusion du Partenariat transpacifique ou du changement climatique, l’environnement d’affaires est

à la fois riche de possibilités et exigeant. Par la suite, Sébastien Léveillé, vice-président de la Division agricole, a présenté la stratégie numérique de La Coop fédérée. Il a exposé avec éloquence les intraitables forces qui amènent les producteurs agricoles à investir dans les technologies numériques, et la façon dont celles-ci bouleversent bon nombre des secteurs d’affaires, voire leur quasi-totalité. Le réseau La Coop investit considérablement dans ces technologies, soucieux d’être au diapason de ses membres en la matière. Après ces deux conférences, divers ateliers ont été offerts aux invités. Tous y ont trouvé leur compte, qu’ils travaillent dans les domaines porcin, avicole, laitier, végétal ou bovin, ou encore dans le commerce des grains et les services spécialisés. Au total, 15 conférences et ateliers ont été offerts. Rendez-vous l’an prochain !

UN LIVRE POUR LES 75 ANS

D’AGRILAITLa Coop Agrilait soulignait ses 75 ans en 2015. Plusieurs activités ont permis aux membres, clients, employés, fournisseurs et amis de célébrer ce grand évènement, dont un gala des bâtisseurs, une vente printanière à la quincaillerie, une soirée vins et fromages, une journée familiale et un tournoi de golf. Un livre permettra de garder en mémoire tout le long chemin parcouru depuis la fondation de la coopérative, en 1940. Le nombre d’exemplaires imprimés étant limité, on peut en réserver un dès maintenant en s’adressant à Francine Côté par courriel ([email protected]) ou par téléphone (819 396-2022, poste 290).

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Oubliez les régimes pour perdre du poids cette annéeSi beaucoup prennent la résolution de perdre quelques kilos après le faste des Fêtes, se tourner vers les régimes amaigrissants est voué à l’échec. C’est ce qu’explique Sylvie Bernier, chroniqueuse santé. « Le régime miracle n’existe pas, insiste-t-elle, 85 % des gens qui perdent du poids rapidement le reprennent dans les cinq années suivantes ». La clé est de miser sur la durabilité, avec un plan à long terme de modification des habitudes alimentaires et de vie, rappelle Sylvie Bernier. À éviter à tout prix : les produits amaigris-sants en vente libre. Un petit truc à essayer : prendre le temps de noter chaque chose que l’on mange pour déterminer les petites modifications qui peuvent faire une grande différence. Dans le même ordre d’idée, la nutritionniste Stéphanie Côté, recommande de ne pas obséder sur les calories et de se concentrer sur un rapport sain et agréable à l’alimentation. (Radio-Canada.ca)

Les femmes : épine dorsale de l’agriculturePartout sur la planète, les femmes agricul-trices jouent un rôle de premier plan dans la production, la transformation et la mise en marché des denrées alimentaires. En effet, elles représentent en moyenne 43 % de la main-d’œuvre agricole dans le monde, indique la FAO, qui met également en lumière un écart de productivité entre agriculteurs et agricultrices. Cet écart, de l’ordre de 20 à 30 %, résulte principalement d’un accès moindre à diverses ressources, technologiques notamment. Réduire cet écart permettrait d’accroître de 2 à 4 % la production agricole dans les pays en développement et, par le fait même, de soulager de la faim de 100 à 150 millions de personnes. De plus, selon la FAO, fournir aux agricultrices des moyens pour produire davantage entraîne un effet multiplicateur. On sait que lorsque les femmes possèdent leur propre terre, la qualité de l’alimentation de leur famille s’améliore, elles sont moins vulnérables au virus du SIDA, et leurs enfants (tout particulièrement les filles) ont plus de chances de fréquenter l’école longtemps. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) est d’avis que « des femmes en bonne santé, instruites et dotées d’un réel pouvoir d’action sont plus à même d’avoir des filles et des fils en bonne santé, instruits et ayant confiance en eux ». Donner des moyens aux femmes, c’est investir dans un avenir prospère. (Food Tank)

Six clés du bonheur1. TROUVEZ CE QUI A DU SENS POUR VOUS

Voyez ce que vous avez envie de faire de vos richesses, sans vous comparer aux autres et en faisant fi des qu’en-dira-t-on.

2. N’ATTENDEZ PAS ! Réalisez vos rêves. Contre la peur qui y met un frein, dites-vous qu’il y aura toujours des solutions.

3. ENTOUREZ-VOUS DE PERSONNES INSPIRANTES Trouvez des gens qui vous ressemblent, vous nourrissent et vous poussent à aller plus loin.

4. SAVOUREZ L’INSTANT Laissez-vous porter par l’inattendu. Soyez dans le moment présent et pas uniquement dans la quête, pour être disponible aux occasions qui se présentent.

5. ACCEPTEZ D’ÊTRE IMPARFAIT Acceptez ce qui est, ce qui signifie aussi accepter ce que l’on est ou n’est pas.

6. REVENEZ À L’ESSENTIEL Pas besoin de faire mille choses, mais de bien faire les choses. Ce qui compte, c’est l’émotion, les joies qu’on partage avec l’autre. (Priscille Deborah, Tout pour être heureuse, La Presse)

Avoir des amis réduirait de moitié le risque d’être déprimé

Les adolescents ne risquent pas de sombrer dans la dépression en fréquentant des amis déprimés, mais peuvent au contraire aider ces derniers à mieux aller, selon des chercheurs britanniques. Avoir un réseau social étoffé pourrait bien être une façon efficace de traiter la dépression, indique-t-on dans une étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B. Cette étude a révélé qu’avoir suffisamment d’amis équilibrés pouvait réduire la probabilité de faire une dépression et doubler les chances de rétablissement en l’espace de 6 à 12 mois. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 350 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression. En encourageant les amitiés entre adolescents, on augmente les chances que chacun bénéficie d’un effet protecteur, ce qui permettrait de diminuer la prévalence de la dépression. (My TF1 News)

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9COOPERATEUR.COOP – FÉVRIER 2016

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DEPUIS QUE L’HOMME s’adonne au commerce,

on s’en remet au marché pour déterminer les

prix. Si bien que l’on s’est mis à croire, au fil

du temps, que le marché a cette capacité

extraordinaire, par les forces qu’il met en

jeu, de déterminer la juste valeur des choses.

Lors du dernier congrès de l’Alliance coo-

pérative internationale (ACI), Raj Patel a remis

les pendules à l’heure. Diplômé de la London

School of Economics et de l’Université Cornell,

Patel a travaillé pour la Banque mondiale et

pour l’Organisation mondiale du commerce

(OMC). Il a aussi écrit The Value of Nothing, dans

lequel il rapporte une étude, publiée dans le

Financial Times en 1994, qui estime le coût réel

d’un seul Big Mac à… quelque 200 $. Oups !

Le calcul inclut évidemment tous les

éléments que McDonald’s ne paie pas : l’uti-

lisation de l’eau, la dégradation des sols, les

émissions de CO2 – autant d’aspects de la

production qui ne sont pas reflétés dans le

prix de vente, mais dont il faut pourtant débi-

ter nos réserves de ressources naturelles.

C’est toute la société qui finit par pâtir des

abus : dommages dus aux catastrophes éco-

logiques, accueil de réfugiés des change-

ments climatiques, soins de santé découlant

d’une mauvaise alimentation... Ce sont les

fameuses « externalités », comme on dit dans

le jargon de l’économie.

S’adressant aux participants du congrès

de l’ACI, Patel a rappelé que le secteur alimen-

taire est celui où il apparaît le plus clairement

que les coûts environnementaux dépassent

largement les bénéfices. « La production de

nourriture sur une base industrielle n’est tout

simplement pas un modèle durable », a-t-il

martelé, n’en déplaise aux grandes coopéra-

tives agricoles. Le rapport Agriculture at a

Crossroads, coproduit par 400 scientifiques à

la demande de la Banque mondiale et publié

en 2009, est formel : il faut s’écarter de ce sys-

tème de production industrielle, qui ne valo-

rise pas correctement nos ressources

naturelles.

Dur à prendre pour tous ceux qui, comme

La Coop fédérée, se sont donné pour mission

de nourrir le monde. Heureusement, il y a de

l’espoir. Patel croit que les coopératives sont

des espaces privilégiés pour changer les

règles du jeu, pour innover, pour apprendre

ensemble. Dans le fameux rapport qu’il a cité

– et qui tentait de répondre à cette question

de la Banque mondiale : « Comment nourrir

les neuf milliards de personnes qui habiteront

la planète en 2050 ? » –, les plus éminents

scientifiques du monde en sont arrivés à

des solutions reposant sur la territorialité,

le savoir-faire local, la démocratie et l’auto-

nomie. De toute évidence, la coopération a

beaucoup à apporter.

À ce constat, j’ajoute le mien. Si les coopé-

ratives génèrent, elles aussi, des externalités

négatives, on peut penser qu’elles en pro-

duisent moins. Car comme elles sont liées à

un territoire, il n’est pas dans leur nature de

délocaliser leurs activités, et elles ont donc

avantage à protéger les ressources locales

dont elles dépendent. De plus, je remarque

que les coopératives produisent également

– ce qui est très rare – des externalités posi-

tives, c’est-à-dire que leur action génère des

retombées dont la valeur n’est pas incluse

dans le prix de leurs produits. En effet, les

membres, étant à la fois clients et proprié-

taires, sont très adéquatement positionnés

pour arbitrer le point de rencontre entre ven-

deurs et acheteurs. La coopérative, dans la

détermination d’un juste prix, joue donc un

rôle d’éclaireur dans le marché. Or ce rôle

bénéficie à tous les consommateurs, même à

ceux qui ne font pas partie de la coopérative.

Dans un monde où on a la fâcheuse habi-

tude de privatiser les gains et de socialiser les

dégâts, les coopératives font assurément

partie des solutions. Mais elles ne font pas de

miracles, hélas, et ne pourront pas à elles

seules régler les problèmes urgents auxquels

l’homme doit maintenant faire face. C’est

toute la société civile qui est ici interpellée.

De même que chacun de nous, à titre de

consommateur averti.

Dans un monde où on a la fâcheuse habitude de privatiser les gains et de socialiser les dégâts, les coopératives font assurément partie des solutions.

PAUSE-PENSÉE

DES ESPOIRS FONDÉS SUR LES COOPÉRATIVESCOLETTE LEBEL, AGRONOME ET DIRECTRICE DES AFFAIRES COOPÉRATIVES, LA COOP FÉDÉRÉE

[email protected]

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Page 10: COOPÉRATEUR | FÉVRIER 2016

Justin VuignierDirecteur des relations d’affaires chez FAC

L’agriculture est un mode de vie, pour vous comme pour nous

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ADMINISTRATRICE D’UNICOOPLauréate en 2010 du Fonds coopératif d’aide à la relève agricole de La Coop Unicoop, Diane Montminy est devenue administratrice de sa coopérative en février 2014. « Quand je suis entrée au conseil, je savais qu’Unicoop avait une certaine ampleur, en particulier dans le secteur porcin, mais j’avoue que je ne pen-sais pas que c’était si gros ! » confie-t-elle.

Unicoop compte 22 points de service et 350 employés, qui génèrent un chiffre d’affaires de 180 M $. Située en Chaudière-Appalaches, la coopérative est aussi pré-sente dans les régions de Québec, de la Mauricie et de Portneuf.

Sa première année en poste a été une année d’apprentissage. Présentement dans sa deuxième année, Diane comprend mieux les dossiers, dit-elle, et participe de plus en plus aux discussions. Siégeant au comité de la vie associative, elle s’occupe notamment de l’organisation du 30e anni-versaire de la coopérative, qui sera célé-bré le 30 avril 2016, ainsi que de l’activité « Femmes et coopération ». Elle siège par ailleurs au comité organisateur du Gala des agricultrices de l’UPA, qui se tiendra le 6 mars prochain.

Unicoop vient d’inaugurer un tout nouveau centre administratif à Sainte-Marie. Impliquée dans le projet des Fermes boréales, la coopérative a également rénové son centre de stockage des grains de Sainte-Hénédine, en Chaudière-Appalaches, et prévoit construire un nouveau garage à Saint-Narcisse, en Mauricie. « C’est très stimulant, résume la dirigeante. On a de beaux projets, qui gardent la coop bien vivante ! »1 www.lacoop.coop/cooperateur/articles/2007/04/p36.asp

Trente ans plus tard, ce souhait de fillette s’est matérialisé. Elle et son conjoint, Simon Marquis – qui a fait l’objet d’un reportage dans le Coopérateur en 20071 –, sont copropriétaires d’une ferme laitière à Saint-Charles-de-Bellechasse.

Ils ont déployé beaucoup d’efforts pour en arriver là. En 1992, ils acquièrent une ferme et son troupeau de 18 vaches de boucherie. Tout en travaillant dans la construction, Simon rénove les bâtiments, augmente le cheptel, puis commence la production laitière, pendant que Diane élève les enfants, aide à la ferme et ter-mine son DEP en production laitière.

Entièrement convertie à la production laitière depuis 2010, l’entreprise compte aujourd’hui 40 vaches en lactation. Les deux conjoints s’y consacrent à temps plein, aidés par leurs trois filles âgées de 20, 18 et 15 ans. C’est la benjamine, Laurence, qui semble la plus intéressée par la vie agricole. « C’est notre relève. Elle nous aide un soir sur deux pendant l’année scolaire et elle a passé tout l’été dernier à travailler avec nous. »

Le couple exploite aussi une érablière. Diane confectionne toute une gamme de produits à base de sirop d’érable, dont des beurres, des gelées, des bonbons, des vinaigrettes et des moutardes. « J’ai beau-coup de demandes de paniers-cadeaux », souligne-t-elle.

L’été, les conjoints prennent occasion-nellement une journée de congé pour jouer au golf. « Ce sont nos vacances », explique la productrice, qui pratique aussi la danse country pour se garder en forme.

ADMINISTRATRICE DE LA COOP UNICOOP TEXTE D’HÉLÈNE COSSETTE

Originaire de Saint-Gilles de Lotbinière, où son père élevait quelques moutons pour le plaisir, Diane Montminy s’est récemment souvenue que, à l’âge de cinq ou six ans, elle rêvait de traire ses propres vaches, comme le faisait son voisin agriculteur.

Diane Montminy

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| VIE COOPÉRATIVE

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12 COOPERATEUR.COOP – FÉVRIER 2016

le réseautage. Une note encourageante pour les coopératrices : on enregistre en 2015 un record de représentation féminine dans les conseils d’administration du réseau La Coop, soit 18,5 % dans l’ensemble des coopératives et 14,3 % dans les coopératives agricoles.

Les coopératrices ont pu bénéficier des précieux conseils de Janie Duquette, diri-geante d’entreprise, conférencière et auteure du livre Les 7 clés du leadership féminin. Par son témoignage et ses exemples, tantôt touchants, tantôt drôles, elle est parvenue à donner aux femmes des outils pour « colorer » leur manière de gérer et ainsi devenir des agentes de changement. « Démarquez-vous en travaillant sur vos forces plutôt que sur vos faiblesses, et apprenez de vos erreurs de par-cours, car il y en aura ! » tient-elle à rappeler.

En continuité avec la conférence de Janie Duquette, on a proposé aux participantes un atelier d’exploration inspiré de l’émission Dans l’œil du dragon et animé par Andréa Renaud. Cette activité a permis de mettre en pratique les clés du leadership. Une excel-lente façon de conclure cette édition du Colloque des coopératrices.

C’est dans le paisible cadre de l’Auberge de la Montagne Coupée, à Saint-Jean-de-Matha, que se sont réunies, le 5 novembre, plus d’une cinquantaine de coopératrices du réseau La Coop. « Le leadership est en pro-fonde mutation, a souligné d’entrée de jeu Colette Lebel, directrice des affaires coopéra-tives à La Coop fédérée et organisatrice de l’évènement. Il est important que nous, les femmes, nous fassions entendre. » À cet effet, le colloque 2015 visait à faire apprécier aux femmes les multiples facettes du leadership au féminin et à le valoriser dans toute sa diffé-rence.

Dans un premier temps, Cathy Fraser, administratrice de La Coop fédérée depuis février 2015, a dressé un bilan de son année au sein du conseil d’administration. De plus en plus confiante dans son rôle, elle a fait part de ses défis, et surtout, a transmis aux femmes présentes un message important : « Vous êtes capables de le faire aussi ! »

Rappelons qu’un des principaux objectifs du Colloque des coopératrices est d’intéresser les femmes à s’engager dans la gouvernance des coopératives, en favorisant entre autres

TEXTE ET PHOTO DE MARIE-HÉLÈNE GAUDIN

« Demain sera l’âge de la femme. » Ces mots du dalaï-lama résument bien le message lancé aux femmes rassemblées lors du 15e Colloque des coopératrices, placé sous le thème « Pour un leadership pluriel ».

Colloque des coopératrices : Cravate rose et veston noir

Le réseautage entre femmes fait partie intégrante du Colloque des coopératrices, et c’est pourquoi des activités sont organisées chaque année en marge du colloque. La 15e édition n’a pas fait exception, et la journée a été précédée d’une visite à la magnifique abbaye Val Notre-Dame, située au pied de la montagne Coupée.

| VIE COOPÉRATIVE

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FERMES DE GROUPE :COMMENT VIVRE EN HARMONIE ?

TEXTE DE GUYLAINE GAGNON

LES FERMES DE GROUPE NE SONT PAS TOUJOURS FACILES À GÉRER. ON DIT MÊME QUE LA PRÉSENCE DE FEMMES ENTRAÎNE PLUS DE CONFLITS. ENTRETIEN AVEC LA PSYCHOLOGUE PIERRETTE DESROSIERS SUR CE SUJET.

D’entrée de jeu, Pierrette Desrosiers tient à apporter quelques nuances, notam-ment en ce qui a trait à la présence des femmes dans les fermes de groupe. « D’abord, plus il y a de monde dans l’entre-prise, plus il y a de risques de conflits. » Cela est vrai, précise-t-elle, que ces gens soient actionnaires, conjoints, conjointes, belles-mères, beaux-frères, etc. « Une belle-mère qui vit en Alberta et qu’on voit

deux fois par année risque moins de déranger que si elle demeure dans la mai-son voisine de la ferme. »

Cela dit, elle estime que les conflits sont plus souvent causés par un manque de communication et de maturité émotion-nelle, ainsi que par le non-établissement de règles, que par la présence d’une femme, d’une belle-mère ou d’un beau-frère, actionnaire ou non de l’entreprise.

Les conflits sont souvent causés par un manque de communication et de maturité émotionnelle, ainsi que par le non-établissement de règles.

Pierrette Desrosiers, psychologue et coach spécialisée en agriculture pierrettedesrosiers.com

| VIE AGRICOLE

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RÈGLES DE BASE POUR RÉUSSIR UNE FERME DE GROUPE

1. VALEURS ET ATTENTESAvant de former une ferme de groupe, il est très important, selon la psychologue, de savoir si les actionnaires partagent les mêmes valeurs et si les attentes sont les mêmes pour tout le monde. Par exemple, si la sécurité à la ferme est un élément important pour les femmes – en raison, notamment, de la présence des enfants –, mais qu’elle ne fait pas partie des priorités des actionnaires, cela risque d’occasionner des frictions.

2. MISSION ET VISION Établir la mission et la vision de l’entreprise, et les faire connaître, permet à chacun de voir si celles-ci lui conviennent. Si, par exemple, des actionnaires visent à créer une entreprise qui deviendra la plus grande du Québec dans son secteur, alors que d’autres souhaitent une entreprise qui permettra un bon équilibre travail-famille, certains seront rapidement insatisfaits de leur situation.

3. RÔLES ET RESPONSABILITÉSDéterminer les rôles et les responsabilités de chacun réduit les ambiguïtés. Si chaque actionnaire connaît les tâches qu’il a à faire et les limites de ses responsabilités, et qu’il les accepte, les risques de tension seront diminués.

4. COMMUNIQUERToutes les décisions importantes de l’entre-prise doivent être en harmonie avec la vie personnelle et familiale des actionnaires. Il faut donc que chacun d’eux communique à sa famille tout changement proposé, pour s’assurer que les conséquences ne créeront pas trop d’insatisfaction. Par exemple : on veut augmenter la traite à trois fois par jour. Cette décision aura peut-être comme conséquence que le père ne pourra plus souper avec sa famille. S’il avait l’habitude d’aller reconduire ses enfants à l’école, il se peut qu’il n’ait plus cette disponibilité. Bref, il vaut mieux communiquer cette décision que d’avoir à gérer des tensions après coup.

5. COMMUNIQUER ENCORE Un changement important peut survenir, comme la venue d’un enfant ou bien la mala-die d’un actionnaire ou d’un employé. Il faut alors s’asseoir et revoir les façons de faire les choses, ou se rappeler les orientations qui ont été prises. Tout changement majeur bouscule les façons de procéder habituelles.

6. MATURITÉ ÉMOTIONNELLEEn dépit de tous ces éléments, le niveau de conflits est souvent proportionnel à la maturité émotionnelle de l’ensemble des actionnaires. Certaines personnes sont immatures et incapables de parler. Elles n’ont jamais appris à gérer des conflits. Or le simple fait de mesurer, notamment, si les valeurs sont communes, ou si les rôles et les responsabilités correspondent aux besoins de l’entreprise, nécessite une bonne capacité de communiquer. Un seul membre immature nuira à tout le groupe. Mieux vaut le savoir.

En conclusion : que notre conjoint soit actionnaire ou pas, les orientations de l’entreprise auront un effet sur lui et sur la vie de toute notre famille. Plus un groupe est nombreux, plus les risques de conflits sont grands. Il faut communiquer la vision, la mission, les valeurs, les attentes, les rôles et les responsabilités de chacun, ainsi que les nouvelles décisions – et, bien sûr, la vie de groupe exige beaucoup de maturité de même qu’une bonne capacité à communiquer. Mal-gré cela, il y aura des conflits, mais des règles claires et la maturité de chacun permettront de les régler plus rapidement.

INDICATEURS DE MATURITÉ ÉMOTIONNELLE

1. Perception de contrôle et responsabilité dans sa vie

2. Stade d’interdépendance (comprendre qu’on a besoin des autres)

3. Acceptation de règles sociales

4. Sentiment de réciprocité : capacité d’investissement relationnel

5. Capacité à exprimer et à gérer adéquatement ses émotions

6. Reconnaissance et respect de l’autre

7. Capacité à tolérer les frustrations

8. Capacité à s’exprimer de façon affirmative

9. Capacité à retarder le plaisir

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16 COOPERATEUR.COOP –FÉVRIER 2016

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Dans les situations de conflit ou de désaccord, nous souhaitons en général être entendus et compris. Donc, nous présentons la manière dont nous voyons les choses et nous essayons de convaincre l’autre. Mais pendant ce temps, notre interlocuteur est lui aussi occupé à nous convaincre. Alors, per-sonne n’écoute personne. Essayons donc, dans un premier temps, de comprendre l’autre, en écoutant son point de vue. Cette attitude inci-tera l’autre à nous écouter par la suite.

Il est aussi important de reconnaître les facteurs qui influencent nos perceptions et qui pourraient nuire à notre écoute : nos préjugés, nos valeurs, nos expériences pas-sées, notre vision, etc.

Les gens ont souvent l’impression d’être à l’écoute, mais en fait, ils pensent généra-lement à ce qu’ils diront quand ils auront la parole. Voici de bonnes attitudes d’écoute :

n   Soyez ouvert aux idées de l’autre.n  Posez des questions pour bien comprendre.n  Encouragez l’autre à s’exprimer.n  Montrez à l’autre que vous écoutez en

hochant de la tête ou par un autre signe.

Vous ne pouvez pas être à l’écoute si :n  Vous êtes centré sur vous

et non sur l’autre.n  Vous êtes dans la lune ou stressé.n  Vous préparez votre réponse, car vous

avez hâte de répliquer.n  Vous êtes sur la défensive.

Pratiquer l’écoute active, en résumant ou en reformulant dans vos mots ce que vous avez compris, permet de :

n  Vérifier si vous avez bien compris le message de l’autre.

n  Éviter les malentendus.n  Vérifier si vous êtes sur la même

longueur d’onde que l’autre.Quand quelqu’un nous critique, nous

avons vite fait de penser qu’il a tort et de nous mettre sur la défensive. Bien que la critique soit pénible à entendre, et souvent exagérée en raison des émotions de l’autre, il est nécessaire d’écouter et d’attacher de l’importance à ses émotions. De plus, il importe d’essayer de déterminer ce qui est vrai dans ce qu’il dit, car ce sont des informations précieuses.

S’EXPRIMER ET TROUVER UN TERRAIN D’ENTENTETout d’abord… Éviter d’accumuler les insatis-factions, mais en parler au fur et à mesure.

n  S’adresser directement à la personne concernée.

n  Prendre conscience du résultat que vous obtiendrez : faire avancer la situation ou blesser l’autre.

n  Ne traiter qu’un sujet à la fois.n  Ne pas ramener le passé sur le tapis.n  Se donner du temps pour

se parler et régler la question.

Dans toute relation, les conflits sont inévitables. Un conflit n’est pas un problème en soi. La manière dont il est géré, en revanche, peut déchirer les partenaires ou renforcer leurs liens. Certains éléments sont importants pour bien gérer un conflit : écouter et comprendre; s’exprimer et trouver des compromis.

Conflits ?

TEXTE DE MARIE-JOSÉE FORTIN

DE PETITS TRUCS POUR MIEUX COMMUNIQUER

Vous ne pouvez pas être à l’écoute si vous êtes centré sur vous et non sur l’autre.

Au lieu d’essayer de gagner la bataille, il faut chercher une solution qui satisfera tout le monde.

L’auteureMarie-Josée Fortin Adjointe à la coordination CRÉA de Chaudière-Appalaches [email protected]

| VIE AGRICOLE

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17COOPERATEUR.COOP – FÉVRIER 2016

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Prendre la responsabilité de mes propos en utilisant le « je », c’est-à-dire...

n Ne pas impliquer l’autre en utilisant le « on ».

n Ne pas accuser l’autre en utilisant le « tu ».Au lieu de dire des choses comme : « Tu

as vraiment mis du désordre ici », com-mencez vos phrases par « je » et parlez de ce que vous ressentez : « Je déteste quand c’est le désordre », par exemple. Ce sont des phrases moins accusatrices, qui n’amènent pas l’autre à se tenir sur la défensive, mais plutôt à essayer de comprendre.

TROUVER LE TON JUSTE, EN...n Se rappelant que le calme suscite

le calme, alors que l’agressivité provoque l’agressivité.

n Se permettant de se retirer quelques instants pour retrouver son calme.

LIVRER UN MESSAGE CLAIR, EN...n Nommant la personne de qui on parle

plutôt que d’utiliser « il » ou « elle ».n Évitant les généralisations.n S’en tenant à la situation présente

et en traitant un sujet à la fois.n S’appuyant sur des faits concrets.

EXPRIMER À L’AUTRE CE QUE « JE » RESSENS, CE QUE LA SITUATION « ME » FAIT VIVRE.

n Éviter le chantage ou les menaces voilées.

n Utiliser l’humour et non le sarcasme.n S’exprimer, c’est aussi exprimer sa satis-

faction de pouvoir parler, d’être écouté.n S’exprimer, c’est aussi

complimenter, féliciter.

CHERCHER LE COMPROMISAu lieu d’essayer de gagner la bataille, il faut chercher une solution qui satisfera tout le monde. Soit par le compromis, soit en trouvant une autre solution, qui donnera à chacun ce qui est le plus important à ses yeux. Cela est plus efficace que les solutions qui satisfont l’un aux dépens de l’autre. Bien communiquer implique aussi de trouver des arrangements qui rendent tout le monde heureux.

ADMETTRE SES TORTSPrenez conscience que le sens de la respon-sabilité est une force, pas une faiblesse. Bien communiquer implique de savoir admettre

ses torts. Si deux personnes partagent les responsabilités dans un conflit, ce qui est presque toujours le cas, chacune doit assumer les siennes. Si vous vous montrez adulte et que vous assumez vos responsa-bilités, cela incitera l’autre à faire de même.

FAIRE DES PAUSESParfois, les tempéraments s’échauffent et il devient trop difficile de continuer la discus-sion, qui dégénère fatalement en dispute ! Si vous avez l’impression que votre parte-naire ou vous êtes trop en colère pour rester constructif, ou que vous vous engagez dans une conversation sans issue, il est bon de faire une petite pause !

NE PAS ABANDONNERS’il est bien de faire une petite pause pour mieux communiquer, il faut cependant tou-jours revenir à la discussion. Si vous envi-sagez la situation de manière constructive, avec du respect pour l’autre et la volonté de comprendre son point de vue, ou au moins de trouver une solution, vous vous rappro-cherez de la solution et de la résolution du conflit. Mais n’abandonnez pas la discus-sion, à moins qu’il ne soit temps de rompre la relation en cours.

SAVOIR DEMANDER DE L’AIDESi vous n’arrivez pas à rester calme pen-dant un conflit ou que la situation ne s’améliore pas, vous tirerez sûrement pro-fit de l’aide d’une personne extérieure. Les conseillères du CRÉA peuvent vous aider à trouver des trucs pour mieux commu-niquer avec les autres membres de votre équipe de transfert ou avec les partenaires de votre entreprise.

Pour connaître les services et coordonnées des CRÉA du Québec, consultez le site Web www.lescrea.com

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TEXTE D’ HÉLÈNE COSSETTE

AU SORTIR DE L’HIVER, ON A SOUVENT ENVIE DE CHANGEMENT. « C’EST LE MOMENT IDÉAL POUR RENCONTRER UNE DÉCORATRICE », ESTIME MARYSE FONTAINE, ELLE-MÊME DÉCORATRICE AU CENTRE DE RÉNOVATION UNIMAT D’ACTON VALE (DE LA COOP DES MONTÉRÉGIENNES) DEPUIS JUIN 2015.

En plus de profiter de ses conseils avisés, les clients trouveront divers articles de décoration à la Boutique Inov, comme des cadres, des coussins, des rideaux, des miroirs et des horloges, ainsi que plusieurs catalogues et une belle gamme de recouvre-ments de plancher. Spécialiste en valorisa-tion résidentielle (home staging) depuis cinq ans et adepte du feng shui, Maryse Fontaine dispense ses conseils en magasin ou à domi-cile. « Les clients m’apportent des photos, des plans et des échantillons, et je peux préparer sur ordinateur des rendus en trois dimensions de mes propositions de colora-tions », précise cette professionnelle, qui a travaillé à son compte avant de se joindre au réseau Unimat. « Cela me donne la per-mission d’entrer virtuellement dans la mai-son des clients et de voir le résultat général des couleurs que je propose, poursuit-elle. Mais une visite à domicile assure une déco-ration plus personnalisée et une meilleure circulation d’énergie dans l’agencement. »

CHROMOTHÉRAPIEChanger les couleurs des murs est souvent la première chose qu’elle conseille pour ranimer un décor et sortir de la morosité hivernale. « Le renouveau du printemps consiste surtout à appliquer les principes de la chromothérapie à sa maison, c’est-à-dire travailler avec l’énergie dégagée par les cou-leurs pour se donner un nouveau souffle », explique-t-elle.

À ses yeux, il importe davantage de choisir les bonnes couleurs pour soi que de suivre les tendances du moment. « C’est très important pour l’ambiance, ainsi que pour notre humeur et notre santé », estime-t-elle.

Après un long hiver passé enfermé chez soi et emmitouflé dans la pénombre, on a

besoin de couleurs et de luminosité pour se donner un regain de vie. Selon elle, le jaune est une couleur tout à fait indiquée au printemps, que ce soit sur les murs, dans les accessoires ou les fleurs. « C’est un générateur d’énergie porteur d’optimisme, de confiance, de joie de vivre, d’harmonie et d’équilibre, affirme-t-elle. Les verts, pour leur part, symbolisent le renouveau, comme les bourgeons et les jeunes pousses. Le rouge stimule aussi l’énergie, mais on ne doit pas en abuser. »

Chez les personnes actives et dyna-miques, le turquoise apaiserait le mental, tout en illuminant le décor, poursuit-elle. Combinant l’effet harmonisant du vert et calmant du bleu, cette couleur porte en effet à rêver de la mer et du Sud. Moins agressif que le rouge, l’orangé apporterait de la joie, alors que le violet stimulerait les sens, pour une meilleure créativité. « Bref, chaque couleur a ses propriétés, résume-t-elle. Mais comme les couleurs ont besoin de lumière pour s’exprimer, un bon éclairage va de soi. »

DÉSENCOMBREMENT Printemps rime également avec désencom-brement et grand ménage. On en profitera pour débusquer la poussière dans tous les recoins et pour mettre au rancart tout ce qui alourdit le décor. « C’est très impor-tant d’alléger et de dégager les murs et les planchers, car un décor épuré a un effet calmant », souligne-t-elle.

Enfin, la décoratrice suggère de faire entrer la nature dans la maison. Bouquets de fleurs, plantes vertes et fines herbes en pot apporteront à votre intérieur non seulement de la fraîcheur, mais aussi un parfum de printemps ! 

RenouveauDU PRINTEMPS

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DÉCORATION :| VIE AGRICOLE

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L’ENSILAGE DE MAÏS PEUT ÊTRE DÉCRIT COMME UN MÉLANGE DE GRAINS ET DE GRAMINÉE. IL EST ENCORE PLUS IMPORTANT CETTE ANNÉE DE NE PAS NÉGLIGER CETTE CARACTÉRISTIQUE. VOYONS POURQUOI.

La saison 2015 a été excellente pour la croissance et la maturation du maïs, et les rendements sont exceptionnels dans plusieurs régions du Québec. Pour ces rai-sons, la teneur en grains de l’ensilage de maïs est plus élevée qu’à l’automne 2014.

Le laboratoire d’analyse Dairy One a publié les résultats de plus de 500 échan-tillons reçus en septembre et de près de 460 échantillons reçus en octobre pour la Pennsylvanie et l’État de New York.

Comme en témoignent les tableaux 1 et 2, l’ensilage 2015 contient plus d’amidon (donc de grains) et moins de fibre que l’an dernier. Par exemple, pour l’État de New York, en septembre, la moyenne était de 4,7 % plus élevée. Si la moyenne a fluctué de près de 5 %, on peut présumer que, pour certaines entreprises, l’écart entre les deux récoltes était encore plus marqué.

ET AU QUÉBEC ?C’est la même situation. En combinant les résultats obtenus à partir des échantillons reçus au laboratoire (plus de 900) en sep-tembre, octobre et novembre 2015, et en les comparant aux résultats de l’an dernier (près de 1000 échantillons pour la même période), on constate une augmentation de plus de 3 % des valeurs d’amidon.

Il s’agit d’une bonne nouvelle, puisque l’on produit de l’ensilage de maïs exacte-ment dans le but d’avoir un bon rende-ment de fourrage, combinant deux sources d’énergie : fibre et amidon.

AJUSTER LES RATIONSComme les proportions de fibre et d’ami-don varient d’une récolte à l’autre, il faut s’assurer d’en tenir compte quand on ajuste les rations. En effet, un ajout de 8 kg de

SURVEILLEZ VOS ANALYSES ET VOS VACHES !ENSILAGE DE MAÏS 2015

TEXTE D’ANNICK DELAQUIS, AGRONOME, PH. D.

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| AFFAIRES AGRICOLES

L’auteureAnnick Delaquis, agronome, Ph. D. Nutritionniste en production laitière La Coop fédéré[email protected]

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matière sèche (MS) d’ensilage de maïs 2015, à un taux d’amidon de 40 %, fournira 0,8 kg d’amidon de plus (soit plus de 1 kg de MS de maïs-grain) que la même quantité en 2014, à un taux de 30 %. L’impact est important !

Dans les rations où la teneur en amidon n’était pas maximisée, la nouvelle récolte devrait favoriser une meilleure production de lait et de protéine. Par contre, dans les rations déjà riches en glucides fermen-tescibles, le changement d’ensilage sans ajustement risque d’affecter négativement le pH du rumen, ce qui risque fort d’avoir un impact sur la production de gras.

Il est très important de porter attention à vos analyses d’ensilage de maïs, tant pour ce qui est de l’amidon que de la fibre.

ATTENTION À LA FERMENTATIONL’impact d’une plus grande teneur en grains s’amplifiera dans les mois à venir. À la récolte, l’amidon du grain est enrobé d’une protéine (la prolamine) ou lié à celle-ci, ce qui le rend moins accessible aux microbes dans le rumen, et il est donc moins rapidement fermenté.

Par contre, lors de la fermentation dans le silo, les microorganismes dégraderont cette protéine et libéreront l’amidon, ce qui le rendra plus facilement digestible dans le rumen. Cela signifie qu’au fil des mois l’amidon de l’ensilage deviendra de plus en plus fermentescible et produira plus d’acide propionique dans le rumen. C’est pourquoi, au printemps, on voit des signes d’acidose ou d’acidose subclinique chez les vaches, même si elles reçoivent la même ration depuis l’automne.

Cette année, étant donné la teneur en grains des ensilages de maïs, il faudra être vigilant, suivre l’évolution du fourrage dans le silo et ajuster les rations en conséquence.

QUELS SERONT LES INDICATEURS DE CHANGEMENT DANS VOS ANALYSES ?Dans les deux premiers mois suivant la récolte, vous verrez une augmentation puis une stabilisation de la teneur en acide lac-tique (si la compaction a été bien effectuée), ainsi qu’une augmentation puis une stabi-lisation de la teneur en azote ammoniacal, suivies enfin d’une augmentation plus gra-duelle de la valeur de digestibilité de l’ami-don. Portez attention à ces changements. 

DAIRY ONE AMIDON (% MS) NDF* (% MS)

Septembre Octobre Septembre Octobre

New York

2014 28,9 ± 6,6 31,1 ± 6,4 45,4 ± 5,3 44,9 ± 5,2

2015 33,6 ± 6,1 34,7 ± 6,1 42,9 ± 4,6 42,6 ± 5,6

Pennsylvanie

2014 30,6 ± 5,8 34,9 ± 5,3 45,5 ± 5,0 42,0 ± 4,2

2015 33,8 ± 5,1 34,9 ± 5,3 43,8 ± 4,7 42,9 ± 4,4

Tableau 1ÉCHANTILLONS DE SEPTEMBRE ET OCTOBRE POUR LA PENNSYLVANIE ET L’ÉTAT DE NEW YORK.

*Fibre au détergent neutre (Source : Laboratoire Dairy One)

*Fibre au détergent neutre (Sources : EnvironeX et La Coop fédérée)

AMIDON (% MS) NDF* (% MS)

Québec Septembre, octobre, novembre Septembre, octobre, novembre

2014 30,82 ± 7,70 42,81 ± 5,95

2015 34,10 ± 6,68 41,24 ± 5,64

Tableau 2COMPARAISON DES ÉCHANTILLONS REÇUS AU QUÉBEC EN 2014 ET 2015

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Faire du lait3 PROVINCES, 3 PRODUCTEURS, 3 POINTS DE VUE

Des propriétaires de grands troupeaux laitiers du Québec, de l’Ontario et de l’Alberta nous font partager leur vision de la croissance de leur entreprise et de l’avenir de la production laitière au pays.

CROISSANCE ET EFFICACITÉ

La gestion serrée des entreprises agri-coles est un incontournable. Nombre d’ex-perts le répètent. Les marges faiblissent, la concurrence s’intensifie, le monde frappe de plus en plus fort à nos portes.

Une tendance lourde au Québec et au Canada : la polarisation des entreprises lai-tières. D’un côté, de grandes exploitations qui poursuivront leur croissance. De l’autre, de plus petites qui cibleront des marchés de créneau.

« On ne pourra pas demeurer la région d’Amérique du Nord où on a, en moyenne, le plus petit troupeau », croit Alphonse Pittet, 59 ans, dont la ferme, installée à Saint-Tite depuis 1980, produit 324 kg de quota avec 240 vaches.

Alphonse Pittet, son épouse, Claire, et leur fils, Jérémie, sont au diapason. Malgré le pessimisme qui plane, ils entrevoient positivement l’avenir dans leur secteur. En 2016, ils laisseront définitivement tomber les quatre robots de traite acquis en 2003 au profit d’un carrousel de 24 places, déni-ché sur Facebook pour la moitié du prix d’un neuf.

TEXTE ET PHOTOS DE PATRICK DUPUIS, AGRONOME

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Un nouveau bâtiment d’élevage verra le jour. Une infrastructure polyvalente qui leur permettra d’agrandir le troupeau au besoin. « On veut d’abord accroître la productivité sans augmenter le nombre de têtes : on vise 375 kg », indique Jérémie, 27 ans. L’entreprise misera sur les gains d’efficacité, avec trois traites par jour, en conservant les mêmes coûts d’alimen-tation.

Enthousiasmés par leur projet, les Pittet disent vivre une période exceptionnelle pour prendre de l’expansion, grâce à l’accès au financement et aux bas taux d’intérêt. « La technologie est là, on est super bien équipés, dit Alphonse. Tout coûte cher et on s’endette, mais c’est le propre des entrepre-neurs. On est “condamnés” à l’efficacité. »

Nick Thurler, producteur de lait de South Mountain, en Ontario, achète du quota tous les mois. La production de son troupeau est en hausse constante. Son frère et lui possèdent 560 kg de quota.

Les Entreprises Lavoie en chiffres• 1000 têtes• 500 vaches, dont 420 en lactation• 560 kg de quota• 11 000 kg de moyenne• MCR : 236-237-226• Alimentation RTM • Salon de traite double-20,

deux traites par jour• 400 ha en culture• Employés : 10

« Quand on a eu atteint 200 vaches en lactation, on a bâti une salle de traite double-12, dit le producteur d’origine suisse. Aujourd’hui, on y trait 440 vaches trois fois par jour. Il faut dépenser beaucoup pour en faire plus avec moins de personnel, mais tu deviens plus efficace. L’important, c’est que l’entreprise génère suffisamment d’argent pour assurer le remboursement des investissements. »

Les propriétaires des Entreprises Lavoie, une des exploitations laitières les plus ren-tables de l’Alberta, voient les choses du même œil. Pour prospérer, ils ont misé sur la croissance et la gestion serrée de leurs actifs.

Cette ferme laitière de Saint-Isidore, à 500 km au nord d’Edmonton, a connu une importante évolution. Elle est passée d’une dizaine de vaches à ses débuts, en 1953, à 250 en 1995, puis à 420 en 1999.

1. Avec en moyenne de 142 vaches en lactation par troupeau, les entreprises laitières albertaines sont plus grandes qu’ailleurs au pays.

2. Richard Lavoie offre des conditions avantageuses à sa main d’oeuvre: salaires élevés, heures fixes, niveaux de responsabilités, formation et généreuses vacances.

3. L’enjeu climatique sera au coeur d’un accroissement majeur du nombre de vaches chez les Lavoie. En Alberta, au cours des onze dernières années, huit ont été frappées d’une sécheresse ou d’une semi-sécheresse.

4. Claude Lavoie, le fils de Richard, mijote un projet d’étable de 1000 vaches en lactation.

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« Grossir procure des économies de taille et permet d’atteindre une masse critique suffisante pour se procurer des technologies plus efficaces et plus ren-tables », souligne Claude Lavoie, 36 ans, un des six actionnaires de l’entreprise.

« Prendre de l’expansion est aussi une mentalité dans notre province », indique Richard Lavoie, 64 ans, le père de Claude.

Les entreprises qui choisissent le statu quo se feront dépasser et finiront par recu-ler, estiment les producteurs interrogés.

Calculs à l’appui, Claude mijote un projet d’étable de 1000 vaches en lactation. En matière d’équipements et d’infrastruc-tures, les Entreprises Lavoie ont déjà la capacité de combler cette croissance. « Claude a beaucoup d’ambition et c’est un bon gestionnaire », souligne son père.

QUOTA ET GESTION DE L’OFFRE

Malmenée, la gestion de l’offre tient le coup. Comment en voit-on l’évolution? Pourrait-on survivre sans elle?

Les trois producteurs interviewés sont unanimes : il faut la défendre. Selon les Lavoie, les bons revenus que génère ce système leur permettent entre autres de bien entretenir leur troupeau, de produire un lait de très haute qualité et d’investir dans le bien-être animal, un enjeu crucial dans les années à venir.

Alphonse Pittet défend la gestion de l’offre, mais sans optimisme pour sa survie à long terme. « Je ne gagerais pas que

Jérémie finira sa carrière avec ce système, dit-il. Gestion de l’offre ou pas, il y aura d’autres modèles. »

« C’est le meilleur système au monde », croit Nick Thurler. C’est aussi l’avis de ses fils, Robert, 29 ans, et Michel, 24 ans. « Cela dit, il faut le faire évoluer. »

« Les producteurs devraient savoir six mois à l’avance que le système aura besoin de lait, indique l’éleveur ontarien. Ils pour-raient ainsi garder plus de vaches pour combler cette demande. Il manque de lait et de quota dans le système. On fournit les classes les mieux payées, mais on néglige celles qui le sont moins. C’est pourquoi on peine à combler la forte augmentation de consommation de beurre qu’on connaît actuellement. »

Le producteur dit du même souffle que le prix du lait au Canada a augmenté trop rapidement au cours des 10 dernières années. Il faudrait le plafonner et ne pas l’augmenter plus que l’inflation. « À 75 ou 78 ¢, tout le monde peut en vivre », croit l’éleveur de South Mountain.

« Pour améliorer le système, on peut penser à des fusions de fermes, à des fermes de groupe, indique Jérémie Pittet. Mais on ne peut pas actuellement assimiler une autre ferme et son quota. Cela dit, favo-riser le démarrage de nouvelles entreprises avec des prêts de quota n’est pas une bonne idée. Il y a déjà tellement de bonnes fermes à transférer. Et la rareté du quota limite la croissance des entreprises. »

« Conserver la gestion de l’offre pour maintenir le prix élevé est une erreur, estime Alphonse Pittet. On ne peut pas

La Ferme Pittet en chiffres• 465 têtes• 280 vaches, dont 240

en lactation• 10 296 kg de moyenne• MCR : 234-240-234• 404 ha en culture• 4 robots de traite• Alimentation RTM, aliments

spécialisés pour robots• Employés : 3

Comment explique-t-on la baisse du prix du lait dans un

système sous gestion de l’offre? «Une portion du prix est sujet

aux variations du prix mondial, indique Nick Thurler. Le prix

mondial a baissé en raison de la surproduction à l’échelle du globe, et d’une faible demande

en Chine et en Russie, du fait de l’embargo.

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être les seuls au monde avec un prix élevé. On vit dans un grand village. Mais si le lait tombe au prix mondial, c’est exit la gestion de l’offre. »

Le prix du quota est-il une embûche pour les producteurs interviewés? À près de 36 000 $ le kilo en Alberta au moment où l’on écrit ces lignes, ce prix freine-t-il la croissance des fermes laitières?

« Celui qui a de l’argent peut grossir sans problème, indique Claude Lavoie. Le quota est disponible. Les producteurs s’entendent entre eux sur le prix à payer. » Perception générationnelle. Pour Richard, son père, le prix est un obstacle.

Jérémie Pittet voit d’un bon œil le pla-fonnement, qui permet d’éviter la spécu-lation et la surenchère. En revanche, selon lui, il limite la croissance des entreprises.

Nick Thurler, lui, préfèrerait un système non plafonné. « Plus tu es efficace, plus tu peux payer pour le quota », dit-il.

INGRÉDIENTS LAITIERS

Pour tarir l’entrée de concentrés pro-téiques en provenance des États-Unis, les Producteurs laitiers de l’Ontario (DFO) ont pris le taureau par les cornes.

Leur stratégie, lancée en octobre, favo-rise la modernisation des infrastructures des transformateurs et vise à placer les ingrédients laitiers canadiens dans une position plus concurrentielle, afin d’en favoriser l’usage sur le marché intérieur1. En bref, il s’agirait de produire au Canada

les concentrés protéiques que les trans-formateurs achètent aux États-Unis. Cette stratégie permettrait également d’accroître la compétitivité de la gestion de l’offre, estime l’organisme ontarien.

Les DFO ont déposé une demande auprès de la Commission de commercia-lisation des produits agricoles de l’Onta-rio afin de créer, à compter du 1er février 2016, une nouvelle classe pour produire ces concentrés protéiques. Le prix de ceux-ci serait concurrentiel par rapport au prix mondial.

Nick Thurler siège au conseil d’adminis-tration des DFO. Selon lui, cette décision est la réponse à une situation chaotique qui a déjà trop duré. « Cela fait une dizaine d’années qu’on essaie d’avoir une straté-gie nationale des ingrédients, dit-il. Si une entente nationale n’est pas conclue d’ici la date butoir, les DFO feront cavalier seul. »

« Les DFO se font regarder de travers, mais ils ont bien fait de soulever ce pro-blème, dit Alphonse Pittet. Ils sont coura-geux. Ils nous ont sortis de notre état de somnolence devant ce phénomène d’im-portation. »

Pour Claude Lavoie et Alphonse Pittet, l’entrée de concentrés protéiques au pays est une déchirure de plus dans le système de gestion de l’offre. Petit à petit, elle contri-bue à son démantèlement.

1. La Ferme Pittet a connu des moments de gloire, en décrochant, plusieurs années, le meilleur indice de performance totale.

2. «Dans la nouvelle étable, l’entreprise misera sur les gains d’efficacité, entre autres en pratiquant trois traites par jour, et en conservant les mêmes coûts d’alimentation», indique Jérémie Pittet.

3. Pour Alphonse Pittet, l’entreprise se veut un lieu d’épanouissement pour les employés, où l’on produit un lait de qualité, en respectant les animaux et en utilisant les ressources naturelles de façon durable, tout en contribuant à la vitalité socio-économique de la région.

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1 Milk Producer, novembre 2015.

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Le Canada est un exportateur net. Fermer la frontière pour éviter l’entrée de produits provenant des États-Unis ou d’ailleurs dans le monde est impensable, croient en revanche les éleveurs rencon-trés.

Le Partenariat transpacifique (PTP) et l’Accord économique et commercial glo-bal sèment l’inquiétude chez nombre de producteurs au pays. « Des entreprises quit-teront les rangs de la production laitière, dit Richard Lavoie, mais nombreuses sont celles qui s’en sortiront. »

« Ce n’est pas ce qu’on souhaite, mais les Entreprises Lavoie pourraient fonction-ner sans gestion de l’offre et avec un prix du lait nettement moindre, ajoute Claude Lavoie. Il faudrait cependant revoir nos façons de faire. Utiliser moins de machi-nerie, entre autres. »

Les Pittet estiment qu’ils pourraient s’en tirer au prix mondial, mais avouent ne pas être prêts à y faire face à court terme. L’en-dettement de leur entreprise est trop élevé.

Les trois éleveurs s’entendent pour dire que l’abandon de la gestion de l’offre ne sonnerait pas la fin de la production au pays. Mais il y aurait crise, oui. « Les plus performants trouveront leur place », croit Alphonse Pittet.

TRANSFERT D’UNE GRANDE ENTREPRISE

Les trois producteurs s’accordent sur le fait que la croissance de leur entreprise est un bon moyen d’en préparer le trans-fert. Elle permet à tous, cédants et relève, d’en vivre.

1. Nick Thurler et ses fils Michel et Robert. «Les producteurs ont besoin de garder leurs revenus sur leurs fermes et ils ne peuvent plus le faire seulement qu’avec le prix. On a besoin de volume. Chaque fois que le prix monte, on perd du volume. On a besoin de l’inflation, mais pas plus», dit Nick Thurler.

2. «La gestion de l’offre, ou les subsides, quoi qu’on dise, sont répandus à travers le monde, souligne le producteur ontarien. Il n’y a qu’au Canada qu’on utilise le mot `quota`.»

La Ferme Thurler en chiffres• 980 têtes• 500 vaches, dont 430

en lactation• 560 kg de quota• 11 300 kg de moyenne• MCR : 252-258-255• Salon de traite double-12,

trois traites par jour• Alimentation RTM• 1200 ha en culture• Employés : 5

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Nombre de vaches 353 800 316 700 77 400 Nombre de troupeaux 5766 3834 547 Nombre de vaches/troupeau 61 83 142 Productivité moyenne* (kg) 8192 7964 8287 % du lait produit au Canada* 37 32,5 8,5 Stabulation** (%) E : 89 E : 68 L : 32 L : + 90 Taux d’endettement (%)*** 30 26 24 Superficie en culture (ha)**** 83 99 266

* 2014. ** E : entravée, L : libre. *** L’endettement moyen des fermes au Canada est de 27 % (Statistique Canada). **** Moyenne provinciale. Recensement de l’agriculture 2011, Statistique Canada; Centre canadien de l’information laitière.

« Les grosses fermes sont plus sexys à transférer, croit Jérémie Pittet, propriétaire de 20 % de l’entreprise depuis 2012. Elles offrent aux jeunes une foule de possibi-lités de s’épanouir dans divers projets et sphères d’activité. Je gère la machinerie, les champs, la construction du nouveau bâtiment, les équipes de travail. Mon père s’est accompli, je le peux aussi. » Même constat chez Nick Thurler. Ses fils pos-sèdent chacun une part de l’entreprise depuis l’an dernier.

Mais un transfert, ça se prépare. Avant que la Ferme Pittet ne cède une part à Jérémie, il y a eu cinq ans de franches dis-cussions avec le CRÉA. Et c’est davantage une association qu’un transfert.

En fin gestionnaire, Richard s’est également entouré de professionnels en développement d’entreprises pour facili-ter cette démarche déterminante. Puis, la ferme s’est dotée d’une mission : prospérer dans l’industrie laitière, tout en demeurant une force économique régionale et un employeur de choix.

Pourtant, le cliché a longtemps duré : la grande entreprise n’est pas transfé-rable. « On nous a accusés d’être les res-ponsables de la fin du modèle de la ferme familiale, lance Alphonse Pittet. Ce n’est pas du tout ça qui s’est passé. Au contraire, on a inventé le modèle d’une entreprise dotée d’une vision pour aller vers plus grand. »

L’Alberta, où les fermes sont en moyenne plus grosses que dans le reste du Canada et où le prix du quota n’est

pas plafonné, n’a pas nécessairement le modèle de l’avenir, d’après Claude, qui a beaucoup voyagé, au Québec notamment. « Au Québec [et dans les autres provinces du P5], on voit le plafonnement du prix du quota comme une façon de faciliter le passage à la prochaine génération. Il est plus difficile pour moi d’acheter la ferme de mon père à 36 000 $ le kilo plutôt qu’à 24 000 ou 25 000 $. »

Les jeunes de la relève ne disposent pas des liquidités nécessaires pour acqué-rir une très grande entreprise. Vendre celle-ci à la valeur marchande enrichira les cédants, mais étouffera la relève. La formule la plus simple, la plus sécurisante et la plus porteuse d’avenir pour les deux parties semble être que la relève verse une rente aux cédants.

Comme Claude Lavoie et Jérémie Pittet, Robert et Michel Thurler ont l’ambition de faire croître leur entreprise. On agrandira l’étable actuelle en 2016 pour accueillir plus de têtes. À plus long terme, les Thurler en construiront une autre plus vaste, dotée d’un plus gros salon de traite. D’ici 10 ans, on vise 700 ou 800 kg, afin de favoriser encore davantage les économies de taille.

Pour Alphonse Pittet, les défis des jeunes de la nouvelle génération sont de connaître, de comprendre et de s’engager, car l’ignorance leur coûtera cher. Règle-ments, économie, politique, on ne peut plus rien laisser pour compte. « J’ai confiance, dit-il. Les jeunes sont allumés. C’est une beauté de voir ça! »

PRODUCTION LAITIÈRE AU QUÉBEC, EN ONTARIO ET EN ALBERTA (2015)

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BRUNO LANGLOIS, AGRONOME CONSEILLER SPÉCIALISÉ EN PRODUCTION BOVINE, LA COOP FÉDÉRÉE, [email protected]

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RÉSEAUTAGE BOVIN

L’UN DE MES COLLÈGUES, aujourd’hui retraité, utilisait régu-lièrement une expression quand il abordait certains dossiers : « Il faut parfois s’éloigner de l’arbre pour mieux voir la forêt. » Pour cette chronique, j’ai décidé de vous décrire une partie de la « forêt bovine » que mon point de vue me permet d’apercevoir.

En premier lieu, mentionnons une réalité zootechnique liée à l’espèce : la prolificité extrêmement basse des bovins par rapport à la majorité des autres animaux d’élevage. Celle-ci est cependant largement compensée par des avantages concurrentiels indéniables. Pensez par exemple à la capacité incroyable d’adaptation au milieu. Les bovins peuvent vivre, se développer et donner un bon rendement, sans besoin d’infrastructures fixes très coûteuses, de – 15 à + 30 °C. En ce qui concerne leur alimentation, le rumen permet de valoriser des aliments souvent délaissés par les autres productions animales et ainsi offertes à plus faible coût.

L’opportunisme de cette production va beaucoup plus loin. Essayez de trouver une production qui permet à chaque exploitant de changer rapidement de stratégie de mise en marché : vente des veaux à des poids allant de 500 à 900 lb, plage de poids d’abattage entre 1250 et 1700 lb. Avantage ou inconvénient ? Difficile à dire, mais, malgré des prix différents, tous les animaux trouvent toujours preneur en tout temps dans un marché toujours très actif.

Pas surprenant, donc, qu’on trouve des bovins dans tous les recoins de l’Amérique du Nord. Et répartis de manière passablement uniforme sur l’ensemble du territoire. Là où il n’y a pas de fermes bovines, c’est qu’il n’y a pas d’agricul-ture : hautes montagnes, grands massifs forestiers, régions désertiques.

Toutefois, malgré des réalités animales très différentes, les producteurs bovins, qu’ils soient au Mexique, aux États-Unis ou au Canada, affrontent le même défi : améliorer constamment les performances technico-économiques afin de dégager une marge bénéficiaire positive. Pour y

parvenir, mieux vaut éviter la stratégie « essais-erreurs », trop lente et toujours très onéreuse. Il est préférable de se fier aux projets de recherche et au transfert technologique.

C’est là que le réseautage bovin prend toute son impor-tance. C’est un peu la partie la mieux cachée de cette « forêt ». Pensez-y : quand on sait que la recherche bovine est entre 10 et 100 fois plus coûteuse que pour d’autres espèces, et que le Québec ne représente qu’une infime part du cheptel nord-américain, il est facile de comprendre qu’en travaillant seul on n’avancera jamais très rapide-ment. Se pourrait-il qu’une façon de s’améliorer consiste à « importer » du savoir-faire ?

C’est le moyen que La Coop fédérée a choisi lorsqu’elle a rejoint les rangs de CRF (Cooperative Research Farms), en 1966. CRF est un regroupement d’entreprises actives en alimentation animale dont l’objectif est de partager non seulement les coûts de la recherche, mais aussi l’expertise des différentes équipes.

Imaginez par exemple que tous les mois, depuis plusieurs décennies, un groupe de personnes prend le temps de discuter ensemble des projets de recherche en alimentation bovine en cours et à venir. Rien de bien spécial, me direz-vous. Imaginez maintenant que ces personnes vivent leur quotidien en Virginie (Southern States Coop), au Tennessee (Tennessee Farmers), en Ohio (Kalmbach Feeds), en Saskat-chewan (Federated Coop), en France (In Vivo) et au Québec (La Coop fédérée). Et qu’ils servent une clientèle se trouvant dans une quinzaine d’États américains, quatre provinces canadiennes et une grande partie du territoire français. Ça change la perspective, ça agrandit les horizons, ça ouvre des possibilités, n’est-ce pas ? Après tout, malgré la différence des conditions climatiques et des marchés visés, un bovin, c’est un bovin !

Chaque fois que vous rencontrez votre expert-conseil bovin La Coop ou communiquez avec lui, vous avez automatiquement accès à ce réseautage. À vous d’en tirer profit.

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La Coop et Opti Bœuf sont des marques de commerce de La Coop fédérée.

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Maximiser la valeur de votre troupeau, c’est notre champ d’expertise ! 

Notre expertise en production de bovins de boucherie est inégalée sur le terrain. La force de notre réseau, l’efficacité de nos programmes alimentaires et la qualité des produits Opti Bœuf profitent à tous nos clients, depuis plus de 50 ans.

La coopération, ça profite à tout le monde. Parlez-en à votre expert-conseil.

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TEXTE DE MARQUIS ROY, AGRONOME

Depuis plusieurs années, Sogeporc possède des stations d’alimentation individuelle pour faire de la sélection génétique. Forts des résultats obtenus, et convaincus que ces stations représentent un moyen de progresser plus rapidement en génétique, les dirigeants de Sogeporc ont augmenté leur nombre en ferme de sélection. L’objectif : vous aider à améliorer vos performances techniques et financières.

Qu’est-ce qu’une station d’alimentation individuelle ? C’est une trémie munie d’une antenne électronique, laquelle identifie le porc qui s’y rend pour s’alimenter.

Le porc possède une boucle d’oreille dotée d’une puce qui lui est propre et qui permet son identification. À chaque visite du porc, la station l’identifie et enregistre la quantité d’aliments qu’il consomme, de même que la durée du repas.

Ainsi, chaque animal est connu selon ce qu’il mange : nombre de repas pris par jour, quantité d’aliments ingérés par repas et total consommé quotidiennement. Au bout de la période de croissance, les don-nées sont compilées.

Ces données sont traitées et permettent de calculer la quantité d’aliments consom-més pendant chacune des périodes que dure la croissance (début, croissance et finition), de même que le total pour ces trois périodes. On peut ainsi connaître le comportement alimentaire des porcs des-tinés à devenir des reproducteurs et établir des objectifs pour leurs descendants.

Le traitement des données permet aussi de produire, pour chaque animal, un indice de potentiel génétique (IPG) pour la conversion alimentaire. Cet indice est utilisé pour la sélection des meilleurs candidats, qui seront retenus afin d’être réintroduits dans les nucléus (pour le renouvellement des troupeaux de la tête de pyramide) ou envoyés au Centre d’insé-mination porcine du Québec (CIPQ).

L’utilisation des stations d’alimentation individuelle représente une très grande avancée. Auparavant, la sélection des porcs pour la conversion alimentaire s’ef-fectuait directement sur un petit nombre d’animaux, car on ne disposait pas de suf-fisamment d’alimentateurs pour suivre toutes les bandes de sélection.

Pour les autres, on sélectionnait les animaux à partir de l’épaisseur du gras dorsal, en utilisant le lien qui existe entre ce gras et la conversion alimentaire. Moins l’épaisseur du gras dorsal est éle-vée, meilleure devrait être la conversion. Cette méthode, bien qu’efficace, est moins précise et conduit à un progrès génétique moins rapide au chapitre de la conversion alimentaire, puisqu’elle rend possibles quelques erreurs.

Afin de bien visualiser la différence entre les deux méthodes, et de voir l’avan-tage de mesurer précisément la conver-sion, les tableaux ci-joints présentent des données calculées et mesurées à la ferme sur de jeunes verrats produits récemment.

Dans le tableau 1, sur un échantillon de 50 verrats, nous avons classé les indi-vidus selon l’épaisseur du gras dorsal, en allant du moins gras au plus gras (pour une question de simplicité, nous ne pré-sentons que les 20 premiers du groupe de 50). Dans le tableau 2, nous avons classé les verrats sur la base de la conversion alimentaire réellement mesurée.

DES INVESTISSEMENTS POUR VOUS RENDRE PLUS PERFORMANTS

1. Vue des installations d’alimentation dans un bâtiment de Sogeporc.2. Vue de front d’une station d’alimentation individuelle.

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Selon ces tableaux, avec l’utilisation de l’épaisseur du gras dorsal, les 5 meilleurs verrats de ce groupe de 50 semblent être les candidats Soge 1302C, Soge 1306C, Soge 1308C, Soge 1309C et Soge 1311C.

Par contre, lorsqu’on regarde la conver-sion alimentaire réellement mesurée, on remarque assez facilement que ce ne sont pas les meilleurs individus du tableau. Dans le classement en fonction de la conversion alimentaire, les meil-leurs verrats sont Soge 1413C, Soge 1320C, Soge 1387C, Soge 1415C et Soge 1492C.

On constate aisément que la méthode de sélection basée sur l’épaisseur du gras dorsal n’est pas aussi efficace pour déter-miner les meilleurs candidats en matière de conversion alimentaire. Elle peut ame-ner à sélectionner des porcs susceptibles de retarder le progrès génétique.

Beaucoup d‘argent a été investi pour faire passer la quantité de stations

d’alimentation individuelle à près de 130. Les porcs des trois races avec lesquelles travaille Sogeporc sont alimentés au moyen de ces stations. La pression de sélection sur la conversion alimentaire est un critère très important dans l’indice global de sélection pour les deux lignées maternelles ainsi que pour la lignée pater-nelle. Il ne saurait en être autrement, puisque la conversion alimentaire est un élément majeur de la rentabilité des fermes commerciales au Québec.

Les verrats Sogeporc qui se trouvent actuellement au CIPQ ont été sélection-nés sur la base de la conversion ali-mentaire réelle. Vous êtes à même de constater, grâce à l’échantillon présenté dans le tableau, que les performances de ces verrats sont excellentes. Ces ver-rats vous permettront certainement de maximiser vos résultats techniques à la ferme.

Tatouage Gras ajusté (130 kg) C.A. STAND. 30 kg à 130 kg

SOGE1302C 8,88 2,44

SOGE1306C 8,94 2,51

SOGE1308C 9,41 2,28

SOGE1309C 9,51 2,36

SOGE1311C 9,62 2,59

SOGE1320C 10,08 2,00

SOGE1325C 10,16 2,26

SOGE1327C 10,34 2,33

SOGE1328C 10,66 2,45

SOGE1364C 10,75 2,61

SOGE1365C 10,76 2,87

SOGE1368C 10,91 2,28

SOGE1374C 10,91 2,73

SOGE1375C 11,08 2,29

SOGE1376C 11,13 2,30

SOGE1378C 11,25 2,54

SOGE1379C 11,27 2,39

SOGE1385C 11,38 2,35

SOGE1386C 11,41 2,32

SOGE1387C 11.62 2,02

Tatouage Gras ajusté (130 kg) C.A. STAND. 30 kg à 130 kg

SOGE1413C 12,07 1,79

SOGE1320C 10,08 2,00

SOGE1387C 11,62 2,02

SOGE1415C 12,11 2,16

SOGE1492C 13,15 2,16

SOGE1412C 11,93 2,17

SOGE1414C 12,07 2,23

SOGE1484C 12,88 2,24

SOGE1486C 12,92 2,25

SOGE1325C 10,16 2,26

SOGE1430C 12,33 2,27

SOGE1308C 9,41 2,28

SOGE1368C 10,91 2,28

SOGE1375C 11,08 2,29

SOGE1431C 12,40 2,29

SOGE1376C 11,13 2,30

SOGE1386C 11,41 2,32

SOGE1429C 12,26 2,32

SOGE1461C 12,60 2,32

SOGE1327C 10,34 2,33

Tableau 2MESURE DE LA CONVERSION ALIMENTAIRE DE VERRATS DE SÉLECTION – CLASSEMENT DES INDIVIDUS SUR LA BASE DE LA CONVERSION ALIMENTAIRE RÉELLEMENT MESURÉE

Tableau 1MESURE DE LA CONVERSION ALIMENTAIRE DE VERRATS DE SÉLECTION – CLASSEMENT DES INDIVIDUS SELON L’ÉPAISSEUR DU GRAS DORSAL (DU MOINS GRAS AU PLUS GRAS)

L’auteur

Marquis Roy, agronome Directeur technique Production porcine

Olymel [email protected]

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APRÈS PLUS DE 30 ANS PASSÉS À ACHETER, AMÉLIORER ET RENTABILISER DES TERRES DANS LA RÉGION DE VAUDREUIL-SOULANGES, BERNARD COUSINEAU ENTRETIENT SA PASSION POUR L’AGRICULTURE EN TRANSMETTANT SON SAVOIR À SON FILS ET À SON PETIT-FILS. CARNET DE ROUTE.

TEXTE ET PHOTOS DE STÉPHANE PAYETTE, T.P.

L’AGRICULTURE DANS LE SANG, LA LOGIQUE DANS LA TÊTE

Les Entreprises Bernard Cousineau misent sur une machinerie utilisée à son maximum. Même avec plus de 25 000 heures, ce Massey 180 n’est pas près d’être mis au rancart.

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Son histoire est originale et colorée. Il a été garçon de ferme et mécanicien avant de devenir agriculteur, retenant chaque fois des leçons au passage. Son dernier grand projet : transmettre sa pas-sion à son petit-fils, Alexis.

Bernard a grandi dans une ferme que son père, Adéodat, a vendue lorsqu’il n’avait que 7 ans. Puis, il a travaillé chez ses oncles dès l’âge de 10 ans. C’est alors qu’il a commencé à éprouver une attirance pour les travaux aux champs.

Afin de devenir mécanicien, Bernard quitte les bancs d’école. Il fait ses débuts au sein de la société Hewitt, où il travaillera sept ans. « Je n’ai jamais aimé travailler là, mais j’ai beaucoup appris. J’ai reçu une très bonne formation », reconnaît l’agriculteur de Coteau-du-Lac.

Toujours attiré par les cultures, Bernard loue ses premières terres en 1977 : une superficie de 25 ha (60 acres), pour 600 $. C’est le démarrage des Entreprises Bernard Cousineau. « J’ai réalisé un profit et ç’a été l’élément déclencheur », dit-il. Au cours des trois années suivantes, il continue à louer des terres et à développer son expertise. Le concours de la politique d’autosuffi-sance du Parti québécois, à l’époque, lui procure l’aide souhaitée. « Cette politique a été un tournant important. Elle visait les céréales, le domaine que je souhaitais exploiter. Avec la stabilisation [ASRA], nous devions parvenir à vivre de l’agri-culture », explique Bernard.

Avec des débuts qui n’ont pas été de tout repos – faibles prix de vente (maïs à 100 $/tonne), engrais coûteux et rende-ments moitié moins élevés qu’en 2015 –, la détermination s’imposait. « Ce n’était pas simple de convaincre les créanciers dans les années 1980. De plus, au début de cette décennie, après avoir quitté Hewitt, je n’occupais qu’un poste de déneigeur. Je les ai eus à l’usure, rigole

La culture du maïs en continu a été un choix de rentabilité pour Bernard Cousineau. Après 50 ans de culture en maïs uniquement, ce champ a été semé en haricots.

Bernard. J’allais les voir tous les jours avec des idées nouvelles. Ils ont fini par croire en moi et j’ai pu emprunter 40 000 $ pour acheter ma ferme. »

Bernard a toujours pu miser sur un allié de premier plan : son père. « Il m’a suivi dans cette aventure et, par son travail à la ferme jusqu’à 85 ans, il a largement contri-bué à mon succès. »

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DIVERSIFICATION ET RENTABILITÉPour assurer son succès dans la production de maïs, une culture qu’il a choisie pour sa rentabilité, le jeune agriculteur a utilisé ses

qualités d’observateur. « J’ai visité beau-coup de producteurs de maïs, dit-il. Les meilleurs comme les pires. Ils m’ont tout appris, surtout les pires. J’ai vu les erreurs que je ne devais pas commettre. »

Une des plus grandes erreurs que Ber-nard a constatée, c’est l’achat de trop de machines. « Elles peuvent tuer les entre-

prises, croit-il. J’ai acheté les équipements dont j’ai besoin et je les entretiens. Tant qu’ils sont viables, je les garde. J’ai un tracteur qui a plus de 25 000 heures. Ma batteuse date de 1992, elle fonctionne, et je n’ai pas l’intention de la changer. »

La rentabilité a toujours guidé ses pas. « Quand je me suis équipé d’un séchoir pour le maïs, c’était parce que la facture pour le faire sécher par mon acheteur était trop élevée », dit-il.

Cette façon de voir les choses s’est aussi appliquée dans l’entretien de ses terres. « La première chose que je faisais quand j’en achetais une, c’était de la drainer. Ça se paie en trois ans, alors je n’ai jamais hésité. Je me suis équipé de la machinerie nécessaire pour faire mon propre drainage quand le coût exigé par un forfaitaire n’a plus eu de bon sens », soutient-il.

Le choix de se consacrer au maïs ne relevait pas uniquement du prix offert sur le marché. « Ici [à Vaudreuil-Soulanges], nous avons de bons sols limoneux qui nous permettent de cultiver du maïs en continu.

J’ai un champ qui a été en maïs pendant 50 ans. Eh oui, il l’était même avant que je l’achète. J’ai opté pour cette régie, car je crois que toujours tenter de trouver des cultures plus payantes nuit à l’efficacité. Je me suis toujours dit que si je me spécia-lisais dans une culture, je développerais mon expertise et je pourrais profiter des bonnes années. Les changements trop drastiques sont dangereux, peu importe le secteur d’activité », croit le producteur.

En 2000, la culture du soya a fait des débuts timides sur ses terres, avec 5 à 15 % des superficies. Lentement, tout en appro-fondissant ses connaissances, il a incor-poré dans les rotations (en plus du soya) les légumes de transformation, dont la culture a commencé en 1994. « J’ai entrepris ces cultures avec le même but de rentabilité. Aujourd’hui, je consacre 50 % des hectares au maïs, 40 % au soya et 10 % aux légumes. »

LA RELÈVE SUR UNE BONNE BASEAu fil des ans, Bernard a mis sur pied une structure d’entreposage d’une capacité de 7000 tonnes. Ses silos lui assurent de pou-voir profiter des occasions du marché. « Il peut arriver que nous vendions 7000 tonnes d’un coup. À 304 $ la tonne, tu n’hésites pas beaucoup », dit Bernard. Le père de famille a utilisé le « nous », car son fils Jean-Luc a, lui aussi, du maïs dans ces silos. « Jean-Luc a ses terres et moi les miennes. Nous tra-vaillons ensemble », précise-t-il avec fierté.

Bernard lui a transmis sa passion de la culture. Depuis quelques années, c’est Jean-Luc qui négocie avec les fournisseurs, dont leur experte-conseil à La Coop des Frontières, la technologue Nathalie Provost. « J’ai toujours eu un profond respect pour les fournisseurs, ce sont nos alliés. J’ai tou-jours profité au maximum des escomptes et je me suis rendu compte que, de cette façon, tous les 13 ans, nous avons une année d’intrants gratuits. C’est ce que j’ai enseigné à Jean-Luc. Aujourd’hui, c’est à lui de jouer, et il s’en tire bien ! »

Maintenant que Jean-Luc vole de ses propres ailes, Bernard commence à trans-mettre ses connaissances à son petit-fils, Alexis. Le bambin n’a que deux ans, mais déjà, il passe ses journées avec son grand-père sur les différentes machines. « Ce n’est pas du jour au lendemain que tu prépares une relève. Ça commence aujourd’hui ! »

LES ENTREPRISES BERNARD COUSINEAU n   800 ha en culturen   50 % en maïs (400 ha)n   40 % en soya (320 ha)n   10 % en légumes

de transformation (80 ha)

Les fournisseurs sont considérés comme des partenaires par les Cousineau. Nathalie Provost, leur experte-conseil à La Coop des Frontières, joue un rôle clé dans les décisions d’affaires de Bernard (sur la photo) et de son fils Jean-Luc.

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Au Canada, l’industrie des produc-tions végétales respecte depuis longtemps son engagement envers une saine gestion de ses produits durant tout leur cycle de vie.

Tout fabricant assume la responsabilité de réduire au minimum son impact envi-ronnemental, depuis la conception des produits jusqu’à l’élimination des déchets.

Les règlementations provinciales se font d’ailleurs plus sévères au chapitre de la ges-tion des déchets et exigent que l’industrie en assume le financement.

C’est pourquoi en mai prochain, après trois ans comme projet-pilote, le pro-gramme de collecte des sacs vides de semences et de pesticides d’AgriRÉCUP1

s’étendra à tout l’est du Canada et sera financé par l’industrie.

AgriRÉCUP a déjà à son actif plusieurs ini-tiatives qui ont fait leurs preuves : recyclage des contenants vides de pesticides, collecte des pesticides périmés, collecte des médica-ments périmés pour bétail et chevaux.

Ce nouveau programme permettra aux producteurs agricoles de l’Ontario, du Québec et des Maritimes de se défaire, de façon sécuritaire, de leurs sacs vides de semences et de pesticides, et d’éviter que ces derniers n’aboutissent dans les sites d’enfouissement. Le programme concrétise une fois de plus l’engagement de l’industrie à protéger l’environnement.

Les sacs vides seront acceptés là où ils ont été achetés. Ils seront ensuite achemi-nés vers des usines d’incinération, où l’on en tirera de l’énergie. Ces usines font l’objet d’un contrôle strict des émissions. Elles satisfont à toutes les normes provinciales et fédérales en la matière.

AGRIRÉCUP LANCE UN NOUVEAU PROGRAMME DE RÉCUPÉRATIONLES PRODUCTEURS AGRICOLES BÉNÉFICIERONT D’UN PROGRAMME ÉTENDU DE COLLECTE DES SACS DE SEMENCES ET DE PESTICIDES.

« Le réseau La Coop est fier de contribuer au financement du programme de récupé-ration d’AgriRÉCUP, indique Dany Gagnon, directeur des ventes du Secteur des produc-tions végétales de La Coop fédérée. Notre réseau a toujours été soucieux de répondre aux diverses exigences environnementales et, qui plus est, d’être proactif à cet égard. »

AgriRÉCUP travaille présentement à étendre son réseau par l’inscription de nouveaux points de collecte. Dans l’est du Canada, l’organisation compte déjà 13 socié-tés de semences qui fournissent leur soutien financier à ce programme.

AgriRÉCUP tient à remercier tous ceux qui ont participé à sa mise en place. Les détaillants de produits agricoles, les ven-deurs de semences et les représentants de l’industrie ont collaboré pour concevoir un programme pratique et accessible aux producteurs de l’Ontario, du Québec et des Maritimes. L’association Grain Farmers of Ontario et l’Union des producteurs agri-coles en ont fait la promotion auprès de leurs membres.

Soulignons que les fonds requis pour la mise sur pied des différents programmes d’AgriRÉCUP provenaient de CropLife Canada, de l’Association canadienne du commerce des semences, du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario, par l’entremise de l’entente avec le gouvernement du Canada (Écosystème du bassin des Grands Lacs), et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, dans le cadre de son programme Prime-Vert.

1 Pour plus d’information au sujet du nouveau programme d’AgriRÉCUP : www.agrirecup.ca.

La bonne gestion des pesticides

Le ministère québécois du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques fournit une information étoffée sur la règlementation et la gestion des pesticides. Pour en prendre connaissance, consultez son site à l’adresse suivante : www.mddelcc.gouv.qc.ca/pesticides/inter.htm

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ASCO-ROOTPOUR OPTIMISER LE RENDEMENT DES CULTURES

PREUVES À L’APPUI, CE BIOSTIMULANT FAVORISE LA CROISSANCE DES PLANTES ET RÉDUIT LES IMPACTS DU STRESS.

TEXTE DE CHRISTINE BOURBONNAIS, T.P.

« Biostimulant » est un terme qui est actuellement très tendance. Si l’offre de produits biostimulants a explosé sur le marché, les résultats ne sont toutefois pas toujours à la hauteur des attentes. Voici les questions à se poser dans ce cas :

n Le produit employé est-il fondé sur des bases logiques et scientifiques ?

n A-t-il été bien positionné (culture, emplacement physique au champ) ?

n Les doses suggérées ont-elles été respectées ?

Lorsqu’un biostimulant possède un fon-dement scientifique et qu’il est bien utilisé, les résultats peuvent être intéressants. C’est le cas du produit Asco-Root, dont les bénéfices ont été démontrés.

COMMENT FONCTIONNE ASCO-ROOTAsco-Root est un biostimulant granulaire à libération contrôlée, conçu pour être mélangé aux engrais granulaires afin d’optimiser et d’uniformiser son applica-tion. Il est composé d’un extrait d’algue

L’auteureChristine Bourbonnais, T.P. Conseillère en protection des cultures et engrais spécialisés La Coop fédérée [email protected]

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marine (d’origine québécoise), encapsulé dans une matrice permettant la libération graduelle des composés actifs.

Asco-Root stimule la croissance des tissus (système racinaire, feuilles et par-ties fruitières) et réduit les impacts du stress. Plusieurs types de composés actifs sont à l’origine de ces bénéfices :1) Des hormones de croissance stimulent

la division cellulaire et permettent de maintenir l’équilibre nutritionnel et hormonal nécessaire pour optimiser l’expression génétique des plantes.

2) Des osmoprotecteurs améliorent la tolérance aux stress hydriques.

3) Des éliciteurs activent les mécanismes naturels de défense de la plante, un peu à la façon d’un vaccin. Tous ces composés permettent, au

bout du compte, de réduire les pertes de rendement qui découlent des différents stress subis par la culture au cours de la saison de croissance.

ESSAIS NOMBREUX Quantité d’essais ont été effectués au cours des dernières années, et ce, dans un grand nombre de cultures et de condi-tions.

Dans la pomme de terre, Asco-Root a généré des augmentations moyennes de rendement vendable supérieures à 40  quintaux à l’acre. Une douzaine d’essais ont été effectués avec plusieurs variétés, dans différents types de sols et avec des taux d’application de six à huit kilos d’Asco-Root par hectare.

Dans la tomate et le poivron, des aug-mentations de rendement de l’ordre de 8 à 15 % ont été obtenues pour les mêmes taux d’application. Il y a eu amélioration des calibres et diminution des pertes associées aux maladies.

Des formulations liquides exclusives à base d’extrait d’algue marine, tel le Folium3 Tonic, sont également offertes pour des applications foliaires et en système d’ir-rigation. Le Tonic est particulièrement recommandé pour les cultures à cycle de croissance court et les petits fruits, comme la fraise, la canneberge et le bleuet.

Asco-Root offre des bénéfices très intéressants, qui pourraient sans doute être profitables à votre entreprise. Il réduit notamment l’impact des différents

stress subis par la plante et favorise l’ob-tention d’un rendement supérieur.

Chose certaine, pour pouvoir en obser-ver les avantages, il faut s’assurer de bien le positionner, tant pour la culture que pour le sol. Adressez-vous à votre expert-conseil pour obtenir plus d’informations sur les bénéfices de ce produit ainsi que sur les différents essais qui ont été effectués. Granules d’Asco-Root

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LA FERME PROLIX, À SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU : DEUX NEVEUX, QUATRE FRÈRES, HUIT TRACTEURS,

2950 UNITÉS THERMIQUES MAÏS, ET UNE FERME DE GRANDES CULTURES QUI UTILISE LES TECHNOLOGIES DE MANIÈRE

EXPONENTIELLE!

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LA FERME PROLIX, À SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU : DEUX NEVEUX, QUATRE FRÈRES, HUIT TRACTEURS,

2950 UNITÉS THERMIQUES MAÏS, ET UNE FERME DE GRANDES CULTURES QUI UTILISE LES

TECHNOLOGIES DE MANIÈRE EXPONENTIELLE !

PROLIX LES PROS DE LA TECHNO

TEXTE D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.

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Il y a Pierre, Jacques, Michel et ses fils Jean-Philippe et Guillaume, mais chez les Alix, c’est surtout Yvan, le quatrième frère, qu’on pourrait qualifier de geek. « Les technologies me stimulent dans mon métier d’agriculteur. Elles ouvrent des portes, des voies qui nous font évoluer », soutient l’homme, qui possède un télé-phone intelligent depuis 2008. Ses appli-cations préférées ? Celles sur la météo et les marchés boursiers. « Tout pour être stressé ! » blague ce fervent de la précision.

Les technologies de l’agriculture de précision plaisent aussi à Yvan Alix, parce qu’elles facilitent la prise de déci-sion. Ensuite, les conseillers techniques des Alix confirment ou infirment les choix qu’ils ont faits. Et les décisions sont nom-breuses quand on cultive, sur 1200 ha, du blé panifiable (dont une partie en précertification biologique), des pois de conserverie, du soya non OGM, à identité préservée, du maïs (sur près de 500 ha), et qu’on effectue du déneigement pour occuper 30 tracteurs durant l’hiver ! Ainsi, Yvan Alix et ses compères s’occupent à longueur d’année. Ils aiment l’efficience, le travail bien fait.

« Le temps que j’investis dans les tech-nologies est rentable, assure Yvan Alix. J’estime aller chercher 200 kg de maïs de plus par hectare en utilisant différents outils technologiques et en améliorant les pratiques culturales, ce qui couvre large-ment les coûts des équipements. » En effet, depuis toujours, les Alix comparent les variétés entre elles quant à leur rende-ment (qualité, tenue, etc.). Un logiciel de traitement des données permet d’obtenir des statistiques plus représentatives des performances et des indices de rendement de chaque hybride, et ce, à grande échelle. Après cette analyse, ils éliminent les variétés moins performantes. »

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1. Dans l’ordre habituel : Jean-Philippe, Jacques, Pierre, Mcihel, Yvan et Guillaume Alix.

2. Les équipements à la fine pointe utilisés par la famille Alix leur permet de suivre les opérations de nivellement.

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OUTILS MULTIPLESL’ensemble des champs est géré avec un outil qui permet de recueillir une multi-tude d’informations sur chacun : analyses de sol, rendements antérieurs par zone, traitements phytosanitaires, variétés et hybrides semés, fertilisation, etc. Les Alix s’intéressent aussi à un carnet de champ électronique basé sur l’infonuagique (ser-veur externe accessible par plus d’un uti-lisateur), une application en code source libre. Néanmoins, ils n’en sont pas encore au tout électronique : le carnet papier trouve toujours sa place dans leurs poches.Yvan Alix déplore par ailleurs que les diffé-rents logiciels et carnets de champ électro-niques ne se synchronisent pas entre eux.

La ferme participe à un projet d’images satellite de La Coop fédérée, clichés qu’elle interprète avec Marc Rochette, expert-conseil de La Coop Uniforce. On y recherche notamment les effets de l’azote dans le maïs. On a bien essayé les analyses de sol géoréférencées et les applications à taux variable (pour le chaulage) de La Coop, mais l’homogénéité des sols du secteur de Saint-Luc (argiles des séries Saint-Urbain, Sainte-Rosalie et Providence) n’a pas révélé leur utilité pour l’instant. Peut-être dans l’avenir !

Un passé garant de l’avenirLes cartes de rendement et les données archivées dans des puces électroniques peuvent être futiles si l’information n’est pas interprétée et consultée fréquemment. Pour apprendre de leurs erreurs et mieux comprendre leurs bons coups, Yvan Alix et ses associés n’hésitent pas à remonter dans le temps, aussi bien à l’écran qu’au moyen de grandes affiches (une par saison) qui recensent toutes leurs terres et contiennent des renseignements codifiés par couleur sur les rotations et les rendements obtenus. Une sorte de « zoom arrière » qui fait parfois défaut sur les écrans, petits et grands.

LA TECHNO, OUI, MAISLes pièges de la technologie ? Yvan Alix en recense trois : « Premièrement, s’équiper de certains gadgets parce que les voisins les ont. Ensuite, se perdre facilement dans les nombreuses possibilités de chaque outil et dans la quantité de données générées. Enfin, perdre de vue que ce sont des données qui doivent être corroborées. L’humain demeure le mieux placé pour les interpréter. »

Ainsi, plutôt que de recourir seulement à l’observation sur le terrain ou même aux images satellite, Yvan Alix a appris com-ment piloter un paramoteur (parapente motorisé) en 2012. Depuis, il parcourt ses champs trois ou quatre fois par saison, à raison d’une heure chaque fois, pour valider ce qu’il constate au sol ou sur un écran. « Avant, je survolais les champs en avion avec un ami, mais ça allait trop vite. En paramoteur, je peux voir s’il y a des interventions ou corrections à effectuer : correction de fertilisation, nivelage, drai-nage, etc. »

Parions que sur Alixair, Yvan n’a pas le temps de penser aux marchés boursiers !

1-2. La Ferme Prolix enregistre par géolocalisation la position des drains, ce qui permet un repérage rapide si une réparation est nécessaire.

3. L’analyse des données à l’aide des capteurs commence à la récolte.

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42 COOPERATEUR.COOP – FÉVRIER 2016

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EFFICACITÉTEXTE DE RAYMOND BERNIER, INGÉNIEUR

MÊME SI L’EFFICACITÉ N’EST PAS AUSSI « SEXY » QUE LA PERFORMANCE, C’EST TOUT DE MÊME ELLE QUI PERMETTRA À UNE ENTREPRISE ACÉRICOLE DE DEMEURER À FLOT UNE FOIS TOUTES LES FACTURES PAYÉES.

Avec la volatilité du prix des combus-tibles et le prix actuel du sirop, nul doute que les entreprises acéricoles seront tentées de serrer la manette de leur concentrateur membranaire. Évaporer une eau dont le degré de concentration est plus élevé entraîne certainement des économies de combustible (voir le tableau et le graphique ci-contre). Par exemple, l’évaporation d’un concentré à 16 °Brix coûte 90 % moins cher que celle d’une eau d’érable à 2 °Brix.

CONSÉQUENCES DE L’UTILISATION DE SOLUTIONS TRÈS CONCENTRÉESLa majorité des évaporateurs présentement utilisés ont été achetés à l’époque où une concentration de 8 ou 10 °Brix constituait la norme, soit avant la hausse du prix du pétrole de 2007. Les configurations des sur-faces des casseroles à plis et à fond plat de ces évaporateurs ne sont malheureusement pas conçues pour l’évaporation d’un concen-tré ayant plus de 12 ou 14 °Brix. L’utilisation d’une solution plus concentrée provoque un empierrement rapide de l’intérieur des plis.

Or, un empierrement majeur de la casse-role à plis peut avoir des conséquences néga-tives, voire catastrophiques. Premièrement, le risque d’endommager la casserole est grand. La présence d’une importante quan-tité de pierre de sucre dans les plis réduit l’efficacité de la transmission de la chaleur vers le concentré, ce qui peut provoquer la fusion de l’acier et la destruction rapide du fond de la casserole. Deuxièmement, l’em-pierrement a souvent pour conséquence la production d’un sirop ayant un goût de brûlé ou fortement caramélisé. Cela arrive lorsqu’une petite quantité de concentré se loge entre la pierre de sucre et le métal. Ce concentré ainsi emprisonné est rapidement

brûlé et donne une saveur très désagréable au sirop. Finalement, un empierrement plus rapide oblige à nettoyer la casserole plus fré-quemment pour enlever la pierre, et ce, en pleine saison de production.

Afin d’éviter ces inconvénients, il fau-dra déterminer, dans le cadre de recherches rigoureuses, quel type d’équipement (qu’il s’agisse de l’évaporateur ou du système de séparation membranaire) serait le mieux adapté à la fabrication de produits de l’érable au moyen d’un concentré de 16 °Brix ou plus.

ET LA RENTABILITÉ ?Maintenant, revenons à notre sujet principal : le choix entre la performance et l’efficacité.

Bien souvent, on fait la promotion de la performance sans égard à la rentabi-lité. Or, performance ne rime pas toujours avec efficacité ou rentabilité. Par exemple, personne ne dirait, au volant d’une grosse cylindrée à quatre roues motrices, que celle-ci n’est pas performante. Cependant, pour un même déplacement, un véhicule écoénergétique aura besoin de 70 à 90 % moins de carburant ou d’énergie.

Dans ce cas comme dans celui de la production acéricole, l’efficacité se définit comme l’exécution d’un travail grâce au moins d’énergie possible.

FAIRE LE BON CHOIXQuand vient le temps d’acheter un évapora-teur, le sucrier fait généralement passer la performance avant l’efficacité. Il s’intéresse surtout au nombre de gallons par heure (400, par exemple) que l’évaporateur est en mesure de traiter. Il va de soi que l’évapo-rateur choisi doit posséder la capacité de traiter tout le volume d’une coulée de pointe1 et permettre au sucrier de dormir au moins

OU PERFORMANCE ?

| AFFAIRES AGRICOLES

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quelques heures (plus de quatre) durant ces journées critiques. Toutefois, les premiers critères que celui-ci devrait prendre en considération lorsqu’il fait cet investisse-ment majeur sont l’efficacité de l’appareil, son coût d’achat et d’installation, sa capacité à produire un sirop de qualité ainsi que le temps requis pour son entretien.

Dans le contexte actuel, où le prix du mazout est fluctuant, l’efficacité devient la priorité. Au moment de l’achat d’un évaporateur, c’est avant tout le nombre de litres d’eau évaporés par litre de mazout consommé qu’il faut considérer. Ce rapport permet d’évaluer tous les évaporateurs selon un même critère.

Pour faciliter la tâche des acheteurs, les entreprises offrant des systèmes d’évapo-ration devraient être tenues de fournir un

tableau présentant la quantité de mazout consommée pour produire un litre de sirop, et ce, pour différentes concentrations (8, 10, 12, 14 et 16 °Brix) de l’eau d’érable. Elles devraient également garantir que la confi-guration des casseroles à plis permettra de faire fonctionner l’évaporateur sans avoir à les épierrer plus d’une fois ou deux par sai-son, quelle que soit la concentration choisie.

En disposant de données techniques permettant de comparer les différents modèles proposés au chapitre de la consommation d’énergie, les producteurs seraient en mesure de prendre de meil-leures décisions au moment de l’achat de leur évaporateur.

1 Coulée de pointe : coulée de grand volume (de quatre à six litres par entaille en 24 heures) se produisant tous les deux ou trois ans.

*Basé sur le prix du mazout no 2 (1,05 $ le litre) en vigueur au début de 2014.

VOLUME D’EAU À ÉVAPORER PAR VOLUME DE SIROP PRODUIT

Teneur solides solubles concentré de sève (oBrix)

14,10 $/gal. imp. Mazout à 0,75

$/litre

EE évap = 75 %

Volu

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Économie de 10,90 $par gal. imp. sirop

3,20 $/gal.imp.

Concentration par membrane

Évaporation

Niveau de concentré

Volume de concentré à traiter par l’évaporateur

Ratio d’efficacité :volume de mazout

par volume de sirop

Volume et coût* du combustible pour 2,3 litres de sirop Économie relative

2 °Brix 100 litres 3,70/1 8,59 litres9,01 $

0 %

8 °Brix 24,4 litres 0,85/1 1,97 litre2,06 $

77 %

12 °Brix 16 litres 0,52/1 1,21 litre1,27 $

85 %+ 39 % par rapport

à 8 °Brix

14 °Brix 13,6 litres 0,44/1 1,01 litre1,06 $

89 %+ 17 % par rapport

à 12 °Brix

16 °Brix 11,8 litres 0,36/1 0,836 litre0,88 $

90,3 %+ 17 % par rapport

à 14 °Brix

ÉCONOMIE RELATIVE RÉALISÉE GRÂCE À LA CONCENTRATION MEMBRANAIRE POUR LA TRANSFORMATION DE 100 LITRES D’EAU D’ÉRABLE À 2 °BRIX EN 2,3 LITRES DE SIROP

L’auteurRaymond Bernier, ingénieur

Conseiller en acériculture Direction régionale de l’Outaouais

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

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Page 44: COOPÉRATEUR | FÉVRIER 2016

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44 COOPERATEUR.COOP – FÉVRIER 2016

PRINCIPAUX PRODUCTEURS DE PORCS AU MONDE La revue Pig International publie chaque année le palmarès des principaux producteurs de porcs dans le monde. Sans grande surprise, l’Asie se situe au sommet.1) WH Group (chinois) :

1,1 million de truies2) CP Group (thaïlandais) :

544 000 truies3) Wen’s Food Group (chinois) :

500 000 truies4) Triumph Foods (américain) :

408 000 truies (écho-Porc)

PESTICIDES : LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC A AFFICHÉ SES COULEURSLe ministre David Heurtel a annoncé à la fin novembre la Stratégie québécoise sur les pesticides 2015-2018. Les réels change-ments que cette initiative amènera seront précisés dans le cadre d’un projet de loi modernisant la Loi sur les pesticides, à l’hiver 2016, et de règlements subséquents. Les pesticides les plus à risque (la Stratégie mentionne l’atrazine, le chlopyrifos et les néonicotinoïdes – ou néonics) devront, à terme, faire l’objet d’une prescription par un agronome. Le gouvernement entend publier l’été prochain un document d’orientation portant sur les encourage-ments financiers, taxes et autres pénalités qui seront instaurés afin de limiter l’utilisation de certains pesticides. Le dépôt d’un projet de modification règlementaire précisant les modalités de prescription des pesticides les plus à risque, dont les néonics, est attendu à l’automne 2016.

PRODUCTION ANIMALE EN CHINE : IMPACT SUR LE MARCHÉ DES GRAINS L’intense modernisation de la production animale en Chine durant la dernière décennie a eu un impact majeur sur le marché mondial des grains. La croissance du volume d’ali-ments fabriqués par les meuneries y a été spectaculaire depuis 2000 : il est passé de 100 à 200 millions de tonnes. La Chine est ainsi devenue le plus grand fabricant d’aliments pour le bétail, avec le cinquième de la production mondiale. Par contre, les deux dernières années ont été au ralenti, signe de la contraction de l’économie et des difficultés que connaissent les industries porcines et avicoles. Est-ce qu’il s’agit de la nouvelle tendance pour les années à venir ? Cela dépend des points de vue. Les autorités chinoises sont plutôt négatives et prévoient une croissance de la demande de 1,5 % par an pour la prochaine décennie (rien à voir avec les taux historiques de 8 à 10 %), alors que le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) mise plutôt sur une croissance d’un peu moins de 4 % par an. Cet écart de prévision est substantiel et représente, à terme, une demande en plus ou en moins de 50 millions de tonnes d’ici 10 ans. L’avenir nous dira qui a raison…

DÉLÉGUER, PAS TOUJOURS FACILEDéléguer est une fonction humainement exigeante et qui demande du temps. Mais elle finit par être payante, tant sur le plan du temps gagné que de l’énergie épargnée ! Voici les étapes à suivre pour amorcer un processus de délégation dans votre entreprise agricole.1) Nommer la vision d’entreprise : Lorsque celle-ci est claire pour tout le monde

et que tous y souscrivent, le climat de travail est plus agréable.2) Recenser toutes les tâches et responsabilités par secteur d’activité : Cette

démarche n’est pas facile à faire. Le CRÉA accompagne ses clients, en leur proposant des listes de tâches qu’ils doivent compléter.

3) Déterminer les tâches pouvant être déléguées : Chaque membre de l’entre-prise établit les tâches et responsabilités qu’il est prêt à déléguer. Cette démarche amène parfois une remise en question des méthodes de travail et des standards visés.

4) Recruter, si nécessaire : C’est le temps de voir s’il faut embaucher une nouvelle personne ou proposer de nouvelles fonctions à des employés déjà en poste.

5) Encadrer l’employé dans ses nouvelles fonctions : On oublie trop souvent que les nouveaux employés, même les jeunes qui travaillent déjà dans l’entreprise, ont besoin d’encadrement. Il faut idéalement déterminer qui sera chargé de faire le suivi des tâches et responsabilités déléguées. Rappelez-vous qu’il faut y mettre du temps. Pour lire l’article complet, visitez le www.cooperateur.coop/vie-agricole. (www.lescrea.com, www.groupeproconseil.com)

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Page 45: COOPÉRATEUR | FÉVRIER 2016

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La Coop est une marque de commerce de La Coop fédérée.

La Coop tient à souligner les efforts des éleveurs qui ont mérité la haute distinction

de Maître-Éleveur Holstein 2015.

Ferme Champs d’Or André Bédard et Chantal Ladouceur

Mirabel

Ferme Robert Séguin et Fils

Robert, André, Gilbert et Jeanne-Mance Séguin

Ste-Marthe

Ferme Galarneau Ghislain et François Galarneau,

Joanie Bégin et Lise LaroseBarraute

Ferme Paquet et Frères Daniel, Yves et François Paquet

et Andrée Rioux Amqui

Ferme Martin Bouchard Martin Bouchard et Sonia Lapointe

St-Bruno

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FAITS ET GESTES

Y A PAS QUE LA SCIENCE DANS LA VIEVINCENT CLOUTIER, AGRONOME, MBA, ÉCONOMISTE PRINCIPAL, LA COOP FÉDÉRÉE

[email protected]

De tout temps, les agriculteurs se sont sentis trahis par le questionnement des consommateurs à propos de leurs produits. En agriculture, on a tendance à oublier que le consommateur est juge.

élevées des consommateurs. Pourtant, depuis

plus de deux ans, A&W offre à sa clientèle du

bœuf provenant d’animaux élevés sans

implants hormonaux. Les clients en rede-

mandent, même s’il n’y a rien de scientifi-

quement rationnel dans ce souhait. Au

moment du lancement de la stratégie et de la

recherche de sources d’approvisionnement,

des producteurs de bœuf canadiens ont

critiqué sévèrement A&W, arguant que la

promotion d’un bœuf sans hormones faisait

mauvaise presse aux produits bovins tradi-

tionnels. Et ça continue.

L’initiative d’A&W n’est pas appuyée sur

la science. Et alors ? La chaîne offre un produit

différent à sa clientèle, qui, en réaction,

fréquente davantage ses restaurants. Dans

le même esprit, faudrait-il accuser les pro-

ducteurs bios de malmener l’agriculture

dite « conventionnelle », eux qui répondent

pourtant à une demande insistante et crois-

sante ?

De tout temps, les agriculteurs se sont

sentis trahis par le questionnement des

consommateurs à propos de leurs produits.

En agriculture, on a tendance à oublier que le

consommateur est juge. Que sa demande soit

rationnelle ou non, scientifiquement justifiée

ou non, n’y change rien. Science et règlemen-

tation doivent faire bon ménage. Mais la place

de la science dans nos stratégies commer-

ciales est toute relative : si le consommateur

ne veut pas de cette science, il n’achètera pas

le produit. D’ailleurs, science ou pas, la

demande de bio croît rapidement, les truies

et les poules sortiront de leurs cages, et

toutes les vaches seront éventuellement

détachées de leurs stalles.

IL EXISTE un large consensus selon lequel des

fondements scientifiques rigoureux sont

essentiels à une règlementation intelligente

et cohérente. C’est particulièrement vrai dans

le domaine alimentaire.

À cet égard, il est discutable que plusieurs

dizaines de pays continuent d’interdire la

culture des OGM, faisant fi de solides assises

scientifiques. L’Europe est d’ailleurs particu-

lièrement hypocrite sur ce point, elle qui res-

treint la culture des OGM, mais en importe à

pleins bateaux. Nos sociétés modernes

peuvent se payer le luxe de souhaiter se pas-

ser du génie génétique. Mais il y a quelque

chose d’immoral dans l’idée de priver les

populations dans le besoin d’une technologie

potentiellement porteuse.

Au-delà de cet éloquent exemple, y a pas

que la science dans la vie. Lorsque les désirs

des consommateurs interfèrent, des nuances

s’imposent. L’histoire récente d’A&W parle

d’elle-même. En conférence à Ottawa en

novembre dernier, lors du Forum sur l’avenir

de l’agroalimentaire canadien (organisé par

l’Institut canadien des politiques agricoles),

l’éloquente vice-présidente de cette chaîne a

relaté le succès de l’incorporation du

bœuf sans hormones à son menu.

Dans une très forte majorité, les

bovins de boucherie nord-américains

reçoivent des implants hormonaux

qui améliorent considérablement

leur taux de conversion, et du même

coup la rentabilité des élevages. Il est

largement démontré que cette pra-

tique est tout à fait sécu-

ritaire et compatible

avec les exigences

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Robert, André, Gilbert et Jeanne-Mance Séguin

Ste-Marthe

Ferme Galarneau Ghislain et François Galarneau,

Joanie Bégin et Lise LaroseBarraute

Ferme Paquet et Frères Daniel, Yves et François Paquet

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