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COQUILLAGES

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COQU ILL AGES

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jean-pierre le goff

coquillages

Collages d’Anton Jeudi

préface de didier semin

Du même auteur

Ne voir que du bleu, Arabie-sur-Seine, 1983

Journal de neiges, deux dessins de Jean Benoît, Le Hasard d’être, 1983

Lettre sépia, akej, 1984

Les Remparts de Brouage, collage de Veronike Keczkowska, Orbe, 1984

Sur le tas, La petite chambre rouge, 1984

Rutilance du trésor, Alain Buyse, 1987

Le Cachet de la poste (feuilles volantes), préf. de Jacques Réda, Gallimard, 2000

Du crayon vert, Au crayon qui tue, 2001

L’Écriture des fourmis, Au crayon qui tue, 2003

Les Abymes du Titanic, Au crayon qui tue, 2006

Déja parus aux éditions des Grands Champs

Vie privée et publique des Animaux, coll. sous la direction de P.-J. Stahl (Hetzel), illustrations de J. J. Grandville, préf. de Louis Janover, 2012

Clairs de lune et autres textes, Camille Flammarion, préf. de Stéphane Mahieu, 2012

La Botanique parallèle, Leo Lionni, préf. de Marco Martella, 2013

Les éditrices remercient Stéphane Mahieu, qui a eu l ’excellente idée de leur communiquer le tapuscrit de ces textes de Jean-Pierre Le Goff.

© 2014, éditions des Grands Champswww.editionsgrandschamps.com

éditions des Grands Champs

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jean-pierre le goff

coquillages

Collages d’Anton Jeudi

préface de didier semin

éditions des Grands Champs

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Illusions troublantes et égarements délectables

Lorsque Julia Curiel et Stéfani de Loppinot m’ont confié le manuscrit de Coquillages, de Jean-Pierre Le Goff, avec l’idée que je rédige pour ce texte quelques mots d’introduction, je ne connaissais pas le nom de l’auteur. Enfin, je connaissais des Le Goff, mais pas un susceptible d’écrire sur ces formes étranges, sécrétées par des mollusques, et qui, bien qu’appartenant au règne animal, se rapprochent si fort du minéral qu’on en confierait spontanément l’étude au géologue plutôt qu’au naturaliste, et auxquelles les savants donnent de beaux noms latins… Mon premier réflexe, une fois lu l’étonnant ouvrage, a été celui de n’importe quel préfacier potentiel : j’ai cherché à en savoir plus sur l’auteur. Les moteurs de recherche, sur la Toile, rendent aujourd’hui ce genre d’exercice peu méritoire : quelques manœuvres simples permettaient de contourner le célèbre historien Jacques Le Goff, et ce strict homonyme qu’est le sociologue Jean-Pierre Le Goff, pour atteindre l’homme aux coquillages. Sur des cyber-carnets franchement sympathiques (Le Poignard subtil, L’Alamblog, Nouvelles-hybrides), on trouvait sans trop de peine une bibliographie générale, ainsi qu’une date et un lieu de naissance (2 août 1942 à Douarnenez), une date et un lieu de décès (26 février 2012 à Montmorillon) et quelques modestes

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indications biographiques – un père marin notamment, péri en mer, comme disent avec résignation les Bretons. Mais je suis de la vieille école. Même si je sais que l’autorité de la chose imprimée est souvent illusoire (pour avoir moi-même fait imprimer un certain nombre d’âneries), le papier, les comités de rédaction, les directeurs de collection, les références me rassurent : j’avisai, dans la liste des publications de Le Goff, le plus connu des deux éditeurs mentionnés dont le nom ne m’était pas étranger, Gallimard, tout simplement, et commandai rapidement Le Cachet de la poste (feuilles volantes), publié en 2000 à l’enseigne de la prestigieuse maison, avec une préface de Jacques Réda, qui dirigea longtemps la NRF. La quatrième de couverture, dont j’attendais de précieux éclaircissements, disait au mot près : « Jean-Pierre Le Goff, né en 1942, à Douarnenez. Très tôt a humé le temps qui passe. Plus tard s’est confronté avec le vent dans les arbres, la poussière, l’instant d’inattention, la bulle de savon, etc. Puis, par la transition du fil à plomb, s’est intéressé à la perle et a semé des actes et des textes, la plupart hors édition, dont une brassée est recueillie dans ce livre. Encore maintenant poursuit le rayon vert et écoute s’il pleut. » Ce n’est pas, bien entendu, que je juge secondaires ces indications, et d’apprendre que quelqu’un a « très tôt humé le temps qui passe » me dispose spontanément en sa faveur. Mais voilà : tous les renseignements que je trouvais sur Le Goff étaient de même nature, et issus de sources plus ou moins liées à la ’pataphysique ou la postérité du surréalisme, et je partageais le sentiment d’un rédacteur de cyber-carnet : « D’un auteur si fantomatique, avec des accointances dans le milieu de la ’pataphysique, c’est-à-dire des orfèvres en supercherie, on finit par

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xxvLa perle

Le coquillage sécrète la perle autour d’un corps étranger immiscé en son intérieur ; la chair irritée par l’intrus développera la sphéricité, comme la blessure formera croûte ; bien qu’ici elle durcira et restera, s’arrondissant en une boule de gui ferme que certaines femmes utilisèrent en colliers pour cacher une cicatrice, restituant ainsi, en l’ignorant, la perle à son origine.

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xxixOstrea cristagalli

Ostrea cristagalli est une huître des Philippines. Sa couleur noirâtre aurait pu m’inciter à développer le même thème que pour Angaria melanacantha, mais Ostrea cristagalli a un autre intérêt : elle se dis-tingue par sa forme particulière.

Les lignes courbes, spiriformes, ondulées, en hélices, les contours sinueux, arrondis et giratoires concourent à rendre les coquilles capables de gérer le bon ordre de leurs formes sauf chez ce bivalve où tout semble mis en œuvre pour obtenir la ligne droite et l’angle aigu. Les deux valves s’imbriquent entre elles par une succession de chevrons se continuant en arêtes jusqu’au ligament. Cette poignée de calcaire âpre, rugueux, à la découpe hachée, heurte le familier des coquillages. Cette incongruité, ce hiatus, a quelque chose de plus cristallin que conchylien. Cette sécrétion de mollusque suggère une minéralisation contrariée, une cristallisation fourvoyée. Ostrea cristagalli s’est concrétée en pliures d’éventail comme si un principe de formation minéral le lui avait inspiré.

Huître crête de coq, coq de roche carbonisé.

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xliFantasme

Concevoir un mollusque pouvant quitter et regagner sa propre coquille à loisir comme on quitte ou on se remet un vêtement est une repré sentation fantaisiste, certes, mais non incongrue. L’image dérive d’une malacologie perturbée et la psychanalyse dira qu’elle implique un symbolisme sexuel transparent.

Enfant, je croyais que les limaces étaient des escargots qui avaient momentanément quitté leur habitacle. Puis j’appris que ces deux brouteurs de salades n’étaient pas le même animal ; j’eus, alors, beaucoup de mal à l’admettre. Cette empreinte première sur l’esprit, beaucoup de gens ont dû, comme moi, l’éprouver ; je pense que l’image, loin de m’être personnelle, doit appartenir à un fonds imaginaire collectif, comme les dents supposées des poules.

Depuis, le temps a passé, je me suis fait à l’idée de l’animal soudé à son calcaire, une partie de mon esprit (semblant se détacher de moi, comme le gastéropode de son antre) n’en continue pas moins à soupçonner une anomalie. Je conçois très bien que le mollusque dans une première période bâtisse sa coquille, puis s’en libère et l’utilise à la façon d’un terrier.

Cette manière d’appréhender l’évolution de l’animal n’entre pas, à première vue, en conflit avec les données des sciences naturelles.

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fantasme

Il serait inconvenant de visualiser un oiseau lié à son nid, le transportant dans ses moindres déplacements, et c’est peut-être ce genre de référence qui entretient mon refus de la soudure des deux parties.

La petite opération de chirurgie mentale qui les sépare est contiguë, je crois, à l’opération qui consista à adapter une corne frontale à un équidé pour en faire une licorne.

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xliiPurpura

Les mollusques ont le sang bleu. D’où cette phrase a-t-elle pu surgir ? D’un rêve ? D’une lecture ?

Elle s’est inscrite dans ma mémoire sans y laisser la trace de son origine.

Le sang bleu, ne serait-ce pas la pourpre qui servait dans d’autres temps à teindre les étoffes ?

Alfred Moquin-Tandon nous fournit des renseignements sur cette matière1. Il nous dit la pourpre violette, mais plus tard sa nuance devenait plus rouge au moyen de manipulations. Une pourpre diaphane était une étoffe teinte deux fois. Entre autres fournisseurs de ce colorant : Purpura hæmastoma et Murex brandaris. Depuis, la pourpre a été synthétisée et nommée dibromo-indigotine. Il est à noter que les producteurs de cette teinture sont des coquillages sans grâce qui n’attirent pas l’attention par leur beauté. Leur rôle dans l’utilisation de la couleur est tout intérieur.

La matière de la pourpre est blanche ou légèrement jaune avant de devenir violette sous l’action des rayons lumineux ; suivant

1. Sous le pseudonyme d’Alfred Frédol, Le Monde de la mer, Paris, Hachette, 1866.

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leur intensité la matière se colore plus ou moins vite : deux à trois minutes dans le midi de l’Espagne, de longs quarts d’heure sous une lumière faible. De blanche, la substance purpurigène évolue vers le jaune citron puis le jaune verdâtre, le vert et enfin le violet.

À la sortie du coquillage, la matière est soluble dans l’eau ; ayant pris sa couleur définitive, elle devient parfaitement insoluble et inaltérable au soleil.

L’astre lumineux a procédé à une réaction chimique sur les compo sants colorants, il a révélé les capacités photogéniques de la pourpre qui sous son impulsion prend tout son éclat. Une apparence de symbiose paraît s’établir entre le liquide et son inspirateur.

Le soleil pourrait entretenir d’autres rapports avec les coquillages. Les rayons lumineux ont, naturellement, un rôle à jouer au niveau de la chimie des molécules colorantes nécessaires à la décoration de la coquille (les jaunes et orange sont des caroténoïdes et les roses, rouges et pourpres de l’astaxanthine). En dehors de ces réactions, je soumets un coquillage curieux au lecteur : la telline soleil-levant, petit bivalve qui représente, comme son nom l’indique, l’image colorée du ciel à l’instant du début de l’élévation de l’astre. Au pied de la lettre une héliographie.

Cette coïncidence est-elle le fruit du hasard ? Ou le résultat d’une causalité autre ?

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xlviUne signification semblable ou pas

Il est certain que les coquillages nous parlent. Que disent-ils ? Au fil de ces notes je tente de l’exprimer, bien que l’esprit qui en procède provienne autant de moi que du coquillage. À plusieurs occasions je me suis référé à l’écriture (arabe ou chinoise), pensant que pour transmettre une signification la méthode graphique la plus appropriée est l’utilisation d’un code scriptural. Dans les traces de ces volutes, l’esprit discerne immédiatement des signes ; vouloir les traduire amène une très grande mobilité des significa-tions. En ces supports les niveaux de lecture se multiplient. Les rela tions existant entre leurs facettes interprétatives renvoient à un ensemble dans lequel seraient collectées toutes les traductions recouvrant les significations possibles des coquillages, en quelque sorte une « conchy lio thèque ». De celle-ci les différentes notes de ce livre seraient un échantillonnage.

J’imagine dans cette conchyliothèque un court-circuit : je suppose que les coquillages, par leurs formes, leurs marques et leurs couleurs, sont des lettres, des phonèmes et des mots d’une ou de plusieurs « écritures » ignorées ; j’en établis les codes par une pierre de Rosette quelconque. Il serait possible que la signi-fi ca tion de deux coquillages se superpose, qu’ils aient exactement

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une signification semblable ou pas

sens identique, étant donné qu’une même pensée peut se traduire graphiquement de façon différente suivant les langues, les alphabets, les idéogrammes employés. Ainsi Voluta zebra et Cypraea jenneria pustulata pourraient exprimer le même propos. Ces deux coquillages nous parlent différemment puisque tout les oppose (couleurs, formes, dessins, etc.). J’essaye mentalement de les percevoir identiques ; a priori aucun obstacle empêche la confusion de l’identité de deux objets qui, de par leur commune signification, occuperaient le même emplacement dans une des multiples cases de cette conchyliothèque. Bien que l’« écriture » de ces deux coquillages diffère, leur « témoignage » est semblable.

En cet exemple, je tente d’abroger le regard que nous imposent les sciences naturelles vis-à-vis de ces objets et je veux souligner l’importance qu’a, à mes yeux, la pluralité des considérations que l’on peut avoir à leur propos. Cette affirmation m’amène à tenir un discours totalement opposé à celui-ci : ainsi, le coquillage décrit et nommé pourrait être non pas une seule et unique personnalité tirée à de multiples exemplaires, mais divers mollusques portant exactement la même coquille. Le calcaire décoré d’un anneau de Cypraea annulata serait, par exemple aberrant, la marque de la rencontre de plusieurs touts distincts, c’est-à-dire l’emblème d’une société d’étrangers.

La Tour de Babel entraîna la confusion des langues ; un écho de cet éparpillement se retrouve dans la confusion de ces Tours de Babel miniatures.

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xlviiCoquillages et photographie

Dans ses livres Shells et Roots of Art, Andreas Feininger tente l’appro che photographique des coquillages d’une manière autre que celle pratiquée jusqu’ici. Rien, si l’on met de côté la radio photo-graphie, qui révèle un aspect caché des coquilles par la mise à nu du tourbillon spiralé, ne fut tenté dans cette voie. Les coquillages étaient uniquement photographiés dans leur totalité ; une face généralement était présentée, rarement les deux.

Andreas Feininger, par l’utilisation de gros plans, a mis en évi-dence certains aspects plus ou moins ignorés des coquilles. Son appa reil travaille à ras de calcaire, comme s’il voulait forcer l’inti-mité des armures animales. Les détails que l’œil nu oblitère se magni fient ici en des formes que l’on relie seulement après réfle xion aux gastéro podes et aux lamellibranches. L’artiste est si fasciné par le grain de la coquille qu’il semblerait la sécréter une seconde fois. Une apparence d’osmose se crée entre le photographe et son sujet.

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xlviiiPorcelaine

L’attirance pour les coquillages est souvent motivée par des raisons que l’intéressé ne formule pas toujours explicitement. Une de celles-ci est la comparaison que l’esprit fait immédiatement entre la production du mollusque et l’œuvre de céramique. La parenté attribuée aux deux choses se traduit par l’étonnement que suscite la nature en produisant un objet dont la texture est proche de celle d’un autre issu de l’industrie humaine. Historiquement c’est le contraire qui s’est passé : une faïence fragile a été nommée porcelaine car ce nom servait à l’appellation de coquillages et l’attribution de ce terme à une catégorie de vaisselle n’a fait que confirmer la ressemblance entre l’invention humaine et celle de la nature. L’anthropocentrisme non réfléchi a inversé la proposition.

L’onde analogique retournant à sa source, des Cypraea (porce-laines) auraient pu être nommées Delft ou Limoges.

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xlixSur deux petits sabots de buis

L’homme perd peu à peu l’usage des sabots. Le regard que l’on pose sur ces objets « épianthropes » n’est plus le même depuis que l’impératif de la consommation et l’industrialisation de la cordonnerie se sont emparés de nos pieds. Ces enveloppes de bois ont pris patine dans la densité du temps qui passe. Ce décalage, au travers duquel nous les percevons, nous les rend autres. La terre se couvrant de bitume, le contact avec le sol n’est plus possible par l’intermédiaire du bois taillé. Nos pieds ne les habitant plus, à l’exemple du coquillage, ils sont devenus coques vides.

Un frère de mon grand-père, dont le métier était le travail du bois, lui offrit pour son mariage deux petits sabots de buis, objets que ma famille conserva et sur lesquels, ces jours-ci, mon esprit s’interrogea. Ces sabots sont de très petite taille, 7-8 cm de lon-gueur, seuls les pieds d’un bébé peuvent y pénétrer ; comme celui-ci ne saurait marcher, ils sont d’une inutilité totale, bien qu’ils aient toutes les caractéristiques du sabot usuel et ne soient point, en ce sens, idée de sabots mais véritables sabots. Une seule ligne creusée limitant la partie conique de leurs extrémités leur sert de décoration, le bois est de la couleur d’un rhum clair.

Plus mon doigt pénètre leur intérieur et suit leurs contours, plus les analogies avec les coquillages surviennent. Le galbe des sabots,

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sur deux petits sabots de buis

leur design aérodynamique comme il se dit maintenant, se modèle et rend écho de la courbe de l’évasement et du chantournement de la coquille. Ainsi que la gondole, qui présente une légère asymétrie, le sabot, suivant qu’il est de pied droit ou de pied gauche, fut taillé sans que le sculpteur oubliât de lui imprimer une petite déviation, déviation rappelant l’élan giratoire des coquillages.

Le sabot, prolongement factice de la corne des ongulés en l’homme, est aussi perduration de la coquille en lui.

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lPolyvalence de la spirale

En réunissant, dans une étude sur le symbolisme des coquillages1, une multitude de faits relatifs aux rapports de l’homme et de l’animal enroulé empruntés à divers auteurs, Mircea Eliade constate la mul tiplicité des valeurs, des significations et des rôles attribués à cet objet naturel. Celui-ci intervient, suivant peuples et cultures, dans la plupart des lieux terrestres, apparaissant dans tous les actes essentiels de la vie de l’homme : mariage, nais sance, initia tion, rites agricoles, cérémonies religieuses, mort. Mircea Eliade constate aussi la polyvalence symbolique de la spirale, qui est liée à la lune, la foudre, les eaux, la fécondité, la naissance, la vie d’outre-tombe. Je m’abstiens ici de donner des exemples et je renvoie le lecteur au texte du chercheur roumain.

La quantité de significations symboliques de la spirale et du coquil lage, au premier abord, ne va pas sans étonner, mais l’éton-ne ment disparaît pour faire place à ce que je pense être une expli-ca tion, ou tout au moins un rapport curieux.

Gilbert Durand, dans son livre Les Structures anthropologiques de l ’ima gi naire2, relève quelques propriétés intrinsèques à la spirale et

1. Images et symboles, Paris, Gallimard, 1967.2. Paris, Bordas, 1969, p. 361.

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à la coquille de l’escargot : « La spirale, et spécialement la spirale logarithmique, possède cette remarquable propriété de croître d’une manière terminale sans modifier la forme de la figure totale et d’être ainsi permanence de sa forme » ; « La forme hélicoïdale de l’escar got terrestre ou marin constitue un glyphe universel de la tempo ralité, de la permanence de l’être à travers les fluctuations du changement. »

En appliquant les remarques de Gilbert Durand aux constatations de Mircea Eliade, les multiples rôles que le coquillage joue dans la vie humaine et les diverses significations symboliques de la spirale s’éclairent : si celle-ci croît sans modification de sa forme, elle peut supporter une charge de rapports à d’autres éléments sans que le poids de ceux-ci rompe son schème. D’autre part, le coquillage, intervenant dans tous les événements d’une vie humaine liés à des rites, déploie la figure de son tracé dans le temps, sans rien perdre de son individualité à travers les pressions extérieures que subit son évolution. Du parallélisme que j’établis entre la temporalité du coquillage et la vie humaine, se dessine, pour le cours de celle-ci, une spirale dont les angles d’incidences, les rapports au centre, le nombre de spires, le rythme de croissance, etc., seraient répondants graphiques des divers actes qui marquent la vie de l’homme : mariage, naissance, mort, etc.

Un arbre généalogique pourrait se développer par entrelacements de spirales.

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lxPaupérisation

J’ai toujours parlé, jusqu’à présent, de coquillages qui présentent quelque intérêt à l’œil et à l’esprit. Je n’ai pas vu, ou j’ai voulu ignorer, ceux qui n’ont aucune caractéristique remarquable, ceux qui sont sans gloire et sans distinction, bref, ceux que le collection-neur dédaigne. Je ne me suis pas aperçu que leur humble obscurité, même et surtout si elle ne se prêtait pas à quelques traits discursifs, avait quelque chose qui demandait l’attention, bien que celle-ci ne fût pas sollicitée. Par rapport à l’élite, qui en réalité, parmi la gent coquillière, est minime, la cohorte de ceux qui se refusent à être distingués est légion. Les palourdes, les praires, les coques, les bigorneaux ne sont bons qu’à être mangés ; leurs coquilles vidées se retrouveront plus vite à la poubelle que sous vitrine. Et pourtant, ils ont, j’en suis sûr, bien des choses à nous raconter. Le dédain que nous avons à leur égard justement parle de lui-même. La pléthore de leurs coquilles continûment répétée nous fait ne pas les considérer. Si nous ne connaissions qu’une centaine d’exemplaires de l’huître de Marennes ou de Belon, les collectionneurs se l’arracheraient à prix d’or, et la trouveraient belle. La rareté entre pour beaucoup dans la croyance à la beauté.

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paupérisation

Je vous propose de choisir chez votre poissonnier un bigorneau, le plus commun et le plus effacé, et dites-vous que les coquillages n’existent pas, que seul celui-là est. Vous le trouverez sublime.

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Table des matières

Illusions troublantes et égarements délectables, par Didier Semin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Note préliminaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

i. Bernard-l’ermite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

ii. Xenophora pallidula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

iii. Le coquillage minéral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

iv. Ovula ovum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

v. Pieuvres et poteries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

vi. Cornes et ramures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

vii. Lunules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

viii. Conus marmoreus Rembrandt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

ix. Epitonium scalare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

x. Cypraea tigris calligraphiées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

xi. Cypraea chelonia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

xii. Les coquilles de Henri Mondor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

xiii. Cypraea diliculum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

xiv. L’apex . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

xv. L’œuf et la coquille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

xvi. La teneur du message . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

xvii. L’élaboration du joint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

Page 30: COQUILLAGEScoquillages. Sur des cyber-carnets franchement sympathiques (Le Poignard subtil, L’Alamblog, Nouvelles-hybrides), on trouvait sans trop de peine une bibliographie générale,

coquillages

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xviii. Fascinant fasciolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

xix. Bestiaire des Cypraea . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

xx. 20 et 21 décembre 1975 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

xxi. Murex cannibales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

xxii. Exo-squelette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

xxiii. Porcelaines mélaniques et rostrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91

xxiv. Le nautile et la spirale logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

xxv. La perle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101

xxvi. Angaria melanacantha . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102

xxvii. Cypraea saulae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105

xxviii. Opercule et spondyle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107

xxix. Ostrea cristagalli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108

xxx. Coquillages et géographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110xxxi. Opercule de turbo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113xxxii. Voluta musica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114

xxxiii. Strombus pugilis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117

xxxiv. Les coquillages et le son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118

xxxv. L’escargot de Lorenz Stöer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120

xxxvi. Coquillages et labyrinthes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123

xxxvii. Cypraea argus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125

xxxviii. La parole et le coquillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127

xxxix. Carbone 14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131

xl. Strombus hortulus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132

xli. Fantasme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134

xlii. Purpura . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137

xliii. Les idéalités conchyliologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139

xliv. Coquillages et blasons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142

Page 31: COQUILLAGEScoquillages. Sur des cyber-carnets franchement sympathiques (Le Poignard subtil, L’Alamblog, Nouvelles-hybrides), on trouvait sans trop de peine une bibliographie générale,

table des matières

xlv. La circulation des images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145

xlvi. Une signification semblable ou pas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147

xlvii. Coquillages et photographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150

xlviii. Porcelaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153

xlix. Sur deux petits sabots de buis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154

l. Polyvalence de la spirale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157

li. Coquillages et architectures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159

lii. Écriture automatique et coquillages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165

liii. L’homme mollusque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169

liv. Cénotaphe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172

lv. Échantillons de nacre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174

lvi. Économie coquillière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179

lvii. Vermets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182

lviii. Le pinceau de l’œil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185

lix. Signatures dans la craie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187

lx. Paupérisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190

lxi. Symbolisme sexuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192

lxii. Lamellidoris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195

lxiii. Motifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196

lxiv. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199

Table des illustrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201