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CORRI~LATEURS HYBRIDES A ~,CHANTILLONNAGE par Georges BONNET, Professeu~ ~ la Facult6 des sciences * SOMMAIRE. On d~termine le comportement en signaux aldatoires d'un corrdlateur hgbride comportant une vote analogique el une vote dehantillonnde. L'dlude de premier ordre de la grandeur de sortie montre que celle-ci rdsulte du produit de convolution entre la covariance h l'enlrde el l'impulsion d'dchantillonnage, cette dernidre jouant ainsi un rdle de filtre. On traite ensuite le probldme de la ddtection de signaux faibles darts un tel corrdlaleur, ddtermine l'expression du rapport signal/bruit et dtablit les conditions pour lesquelles ce dernier conserve la mgme valeur qu'avec un corrdlateur analogique ; ces conditions portent, d'une part, sur la cadence d'~chantillonnage dont le choix ddpend uniquemenl du spectre du bruit, d'aulre part, sur l'impulsion de ponddralion, dont la durde doil demeurer faible ~ l'dchelle de la covariance du signal. De mgme, pour l'emploi en estimateur d'une covariance, le eorr(~lateur hgbride se comporte comme un corrdlaleur & dchantillonnage conventionnel, lorsque sont adoptdes des conditions de ponddralion mieroscopique el, finalement, comme an corrdlateur analogique st, de plus, la cadence d'dehantillonnage est ehoisie suffisamment dlevde. PLAN. -- 1 : Introduction. 2 : Propri~t~s de premier ordre en sortie; 2.1 Signaux d'entr~e; 2.2 : Eehantillonnage ; 2.3 : Propridtds de premier ordre ; 2.4 : Comparaison avee un corrdlateur ~ ~chantil- tonnage eonventionnel. 3 : Emploi en d~tection de signaux [aibles.; 3.1 : Corrdlateur sans dchantil- lonnage; 3.2 : Corrdlateur d ~chantillonnage conventionnel; 3.3 : Corrdlateur hybride; 3.4 : Recherche des conditions optimales d'emploi ; 3.5 : Conclusion; 3.6 : Exemple. 4 : Probldme d'estimation d'une covariance. 4.1 : Erreur sysldmalique d' estimation ; 4.2 : Erreur statistique d' estimation ; 4.3 : Cas gaussien; 4.4 : Ponddration microscopique. 5 : Conclusion. 6 : Bibliographie (4 r6f.). I. INTRODUCTION Certaines conditions d'emploi conduisent ~ s'int6- resser au comportement d'un corr~lateur poss6dant une vote ~chantillonn6e et une vote continue. Un tel syst~me -- que nous d6nommerons <~ corr~lateur hgbride ~ ~chantillonnage ~ -- est esseutiellement caract6ris6 par (Fig. 1) : a) une vote 1 (6chantillonn~e) qui regoit un signal XI(t ) et le transforme en son ~chantillonn6e Zl(t ). Cette transformation est d6crite par la p~riode d'6chan- tillonnage 0 (ou son inverse 110, la cadence) et la forme H(t) de l'impulsion de ponddration ; b) une vote 2 (analogique) qui re~oit un second signal X~(t) et le d6cale 6ventuellement d'un retard v ; c) un multiplicateur, 61aborant le produit de Z~(t) et de X2(t -- ~). Pour des raisons th~oriques li6es la simplification de certains calculs, nous suppo- serons que cette op6ration 6quivaut h former le signal composite : (1) lit(l, "r) = ZI(t ) X~(t -- ~'), en traitant alors les signaux d'entr6e eomme des grandeurs complexes. Dans le m6me esprit, le <,retard ,~ sera eonsid~r~ eomme un nombre r6el de signe queleonque ; d) un filtre lin~aire passe-bas .~, en g~n6ral tr~s s61eetif, de r~ponse pereussionnelle F(t) et de gain eomplexe f(v) ~ F(t) (o/1 ~ symbolise la transfor- mation de Fourier assoeiant ees deux quantit~s). La grandeur de sortie ~ de ce filtre repr6sente une approximation de la grandeur d6terminante darts un traitement par corr61ation, ~t savoir la valeur moyenne de la quantit6 : "(2) r ~) = xl(t) x~'(t -- ~). z~ (t) Voie 1 X~ (t) ~ f- Echantitl0,H ~ ',~(t.'~ ). X2 (I) o ~--~ . Filtre Voie 2 Retard F~f FIG. 1.-- Seh6ma g6n6ral d'un corr61ateur hybride h 6chan- tillonnage. Deux types de probl~mes sont alors h consid6rer, lorsque les signaux h traiter darts le syst6me sont de nature aldatoire : ce peut 6tre un problSme de d6ter- mination du rapport signal~bruit h la sortie du syst~me, lorsque l'entrde est constitu6e par des signaux faibles noy6s dans du bruit. Ce peut 6tre aussi un probl~me de d6termination des erreurs d'approximation, tant syst6matiques que statistiques, lorsque le corr61ateur de structure hybride est utilis6 pour l'eslimation d'un moment de second ordre, la covariance des signaux d'entr6e. Les deux problSmes seront donc consid6r6s succes- sivement dans cette 6tude, apr~s qu'auront 6t6 6tablies les propri6t6s de premier ordre de ce type particuller de corr61ateur. * Centre d'Etudes des ph6nom~nes al6atoires (CEPHAG) (associ6 au C.N.R.S.), 46, avenue F61ix-Viallet, 38-Grenoble. -- 252 --

Corrélateurs hybrides a échantillonnage

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C O R R I ~ L A T E U R S H Y B R I D E S A ~ , C H A N T I L L O N N A G E

par

Georges BONNET, Professeu~ ~ la Facult6 des sciences *

SOMMAIRE. - - On d~termine le comportement en s ignaux aldatoires d'un corrdlateur hgbride comportant une vote analogique el une vote dehantillonnde. L'dlude de premier ordre de la grandeur de sortie montre que celle-ci rdsulte du produit de convolution entre la covariance h l'enlrde el l ' impulsion d'dchantillonnage, cette dernidre jouant ainsi un rdle de filtre. On traite ensuite le probldme de la ddtection de s ignaux faibles darts un tel corrdlaleur, ddtermine l'expression du rapport signal/bruit et dtablit les conditions pour lesquelles ce dernier conserve la mgme valeur qu'avec un corrdlateur analogique ; ces conditions portent, d'une part, sur la cadence d'~chantillonnage dont le choix ddpend uniquemenl du spectre du bruit, d'aulre part, sur l ' impulsion de ponddralion, dont la durde doil demeurer faible ~ l'dchelle de la covariance du signal. De mgme, pour l'emploi en estimateur d'une covariance, le eorr(~lateur hgbride se comporte comme un corrdlaleur & dchantillonnage conventionnel, lorsque sont adoptdes des conditions de ponddralion mieroscopique el, finalement, comme an

corrdlateur analogique st, de plus, la cadence d'dehantillonnage est ehoisie suffisamment dlevde.

P L A N . - - �9 1 : I n t r o d u c t i o n . �9 2 : P r o p r i ~ t ~ s de p r e m i e r o r d r e en s o r t i e ; 2.1 Signaux d'entr~e; 2.2 : Eehantillonnage ; 2.3 : Propridtds de premier ordre ; 2.4 : Comparaison avee un corrdlateur ~ ~chantil- tonnage eonventionnel. �9 3 : E m p l o i en d~ tec t ion de signaux [ a i b l e s . ; 3.1 : Corrdlateur sans dchantil- lonnage; 3.2 : Corrdlateur d ~chantillonnage conventionnel; 3.3 : Corrdlateur hybride; 3.4 : Recherche des conditions optimales d'emploi ; 3.5 : Conclusion; 3.6 : Exemple. �9 4 : P r o b l d m e d ' e s t i m a t i o n d'une covariance. 4.1 : Erreur sysldmalique d' estimation ; 4.2 : Erreur statistique d' estimation ; 4.3 : Cas

gaussien; 4.4 : Ponddration microscopique. �9 5 : Conc lus ion . �9 6 : Bibliographie (4 r6f.).

I . I N T R O D U C T I O N

Certaines condit ions d 'emploi conduisent ~ s ' int6- resser au compor tement d ' u n corr~lateur poss6dant

une vote ~chantil lonn6e et une vote continue. Un tel syst~me - - que nous d6nommerons <~ corr~lateur

hgbride ~ ~chantillonnage ~ - - est esseutiellement caract6ris6 par (Fig. 1) :

a) une vote 1 (6chantillonn~e) qui regoit un signal

XI(t ) et le t ransforme en son ~chantil lonn6e Zl(t ). Cette t ransformat ion est d6crite par la p~riode d '6chan- t i l lonnage 0 (ou son inverse 110, la cadence) et la forme H(t) de l ' impulsion de ponddration ;

b) une vote 2 (analogique) qui re~oit un second signal X~(t) et le d6cale 6ventuel lement d ' u n retard v ;

c) un mul t ip l ica teur , 61aborant le produi t de Z~(t) et de X2(t - - ~). Pour des raisons th~oriques li6es

la simplification de certains calculs, nous suppo- serons que cette op6ration 6quivaut h former le signal composite :

(1) lit(l, "r) = ZI(t ) X~(t - - ~'),

en t r a i t an t alors les s ignaux d 'entr6e eomme des

grandeurs complexes. Dans le m6me esprit, le <, re tard ,~

sera eonsid~r~ eomme un nombre r6el de signe queleonque ;

d) un filtre lin~aire passe-bas .~, en g~n6ral tr~s s61eetif, de r~ponse pereussionnelle F(t) et de gain eomplexe f(v) ~ F(t) (o/1 ~ symbolise la transfor- mat ion de Fourier assoeiant ees deux quantit~s).

La grandeur de sortie ~ de ce filtre repr6sente une approximat ion de la grandeur d6 te rminante darts un t r a i t emen t par corr61ation, ~t savoir la valeur moyenne de la quant i t6 :

"(2) r ~) = xl(t) x~'(t - - ~).

z~ (t) Voie 1 X~ (t) ~ f -

Echantitl0,H ~ ',~(t.'~ ) .

X 2 (I) o ~ - - ~ . Filtre Voie 2 Retard F ~ f

FIG. 1.-- Seh6ma g6n6ral d'un corr61ateur hybride h 6chan- tillonnage.

Deux types de probl~mes sont alors h consid6rer, lorsque les s ignaux h t ra i ter darts le syst6me sont de na tu re aldatoire : ce peut 6tre un problSme de d6ter-

mina t ion du rapport signal~bruit h la sortie du syst~me, lorsque l 'entrde est constitu6e par des s ignaux faibles

noy6s dans du bruit . Ce peut 6tre aussi un probl~me de d6terminat ion des erreurs d ' approximat ion , t a n t syst6matiques que stat is t iques, lorsque le corr61ateur

de s t ructure hybride est utilis6 pour l 'eslimation d ' u n

moment de second ordre, la covariance des s ignaux d'entr6e.

Les deux problSmes seront donc consid6r6s succes- s ivement dans cette 6tude, apr~s qu ' a u r on t 6t6 6tablies les propri6t6s de premier ordre de ce type part icul ler

de corr61ateur.

* Centre d'Etudes des ph6nom~nes al6atoires (CEPHAG) (associ6 au C.N.R.S.), 46, avenue F61ix-Viallet, 38-Grenoble.

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t . . ~ n ~ 7-S, 19~;9] C O R R E I , A T E U R S H Y B R I D E S A E C n A N T I L L O N N A G E 2/9

2. PROPRII~T]~S DE P R E M I E R ORDRE EN S O R T I E

2.1. S ignaux d'entr6e.

Les deux s ignaux d 'en t r6e , al~atoires par hypoth~se , on t pou r r ep r6sen ta t ions tempore l les X~(t) et Xa(t). Ces deux fone t ions al6atoires sont suppos6es de second ordre et stationnairement eorrdh;es. Darts u n b u t de s impl i f iea t ion , nous les eonsid6rons en ou t re

c o m m e centrdes, c 'es t -h-di re d ' esp6ranee m a t h ~ m a t i q u e nul le . De ce faR, leur s t a t i s t i que d 'o rdre deux se r6dui t h la eonna i s sance de leur covarianee mutuelle (ou fone- t i on d ' i n t e reo r r~ la t ion ) :

(3) Pl~('r ) = E{(I)(t, z)} : E{XI ( / ) X~(I - - -r)},

off E s y m b o l i s t l ' e sp6rance m a t h d m a t i q u e . Sous les hypoth+ses faites, la t r ans fo rmde de F ou r i e r

y~z(v) --,~ Pl~('r) existe en t a n t que distribution spectrale d'interaction.

I1 v a de sol que l '~ tude qui sera f a r e s ' app l ique aussi b i en au eas pa r t i cu l i e r d ' u n signal d'enlrde unique (X~ = X~) : il suffirait alors de s u b s t i t n e r la covariance propre (ou fonc t ion d 'au tocor r61a t ion) de ce dernier , a ins i que sa t r ans fo rm6e de Four ie r , la

distribution speelraIe ~nerg~Tique.

2.2. l~ehant i l lonnage .

Nous conservons les n o t a t i o n s et r6su l ta t s d ' u n e

p u b l i c a t i o n an t~r ieure du m6me a u t e u r [1], 6 tude laquel le le lec teur est pri6 d c s e repor te r pour p lus de ddtai ls c o n c e r n a n t les par t icu la r i t~s dc l ' op6 ra t i on n o n homogbne d ' dchan t i l l ounage . L ' cxp rcs s ion dc l '~chan t i l lonn~e sur la voie 1 est ainsi :

(4) Za(t) 0 Y, X~(/0 ~ ] 0 ) H ( / - t o - - / 0 ) ,

H(/) est l ' impulsion de pondOralion, fonc t i on d~ter- m in i s t e de 1,2, dot~e de la t rans formde de F ou r i e r

h(v) ~ H(t), e l le-m~me de 1,~; t o est une da te origine al6atoire, h rdpa r t i t i on un i -

forme dans u n in te rva l l e de dur~e 0 et i n d 6 p e n d a n t e des s ignaux d 'en t r6e . De ce fait , l '6ehant i l lonnOe Zl(/) demeure al6atoire s t a t i o n n a i r e et s t a t i o n n a i r e m e n t corr616e avec X~(t) sur la voie 2 [1].

I1 est 6qu iva l en t de consid~rer que l ' 6chan t i l l onn6e Z~(t) r6sul te du filtrage, h t r ave r s u n filtre l in~aire JC de r6ponse percuss ionne l le 6gale "~ r i m p u l s i o n de p o n d 6 r a t i o n H(t), du p roces sus -d i s t r i bu t ion ci-aprbs

I l l :

(5) Yl(t) = 0 Xl(t) Z 3(t - - t 0 - - ]0)

Xl( /) ~.. e2~i,n(t-to)lo,

que nous avons dOnommO (( dchantillonnde propre

de Xl(t) , (la seconde express ion de Y~(t) rOsulte de la formule de s o m m a t i o n de Poisson) .

2.3. Propri6t6s de premier ordre.

Nous eonsid6rons sous ce t te r u b r i q u e la va lour

m o y e n n e :

E { q : ( l , v)} = E { Z I ( / ) X*( t - - = )} .

No tons que eet te g r a n d e u r s ' ident i f ie h la va l eu r

m o y e n n e E{~)} en sort ie du corr~la teur , sous r~serve que le filtre de sort ie ~- ai t u n ga in complexe soumis h la e o n t r a i n t e f(0) = 1. Nous ob t i end rons tr~s fae i le inent son express ion en m e t t a n t h prof i t l ' a r t i f ice concep tue l d ' 6chan t i l l onn6e propre , ce qui nous condu i t h effeetuer le ealeul en deux 6tapes :

2.3.1. D ' ap rbs la seeonde express ion (5) de l ' 6ehan t i l l onn6e propre et la d6f in i t ion m 6 m e de la

eovar ianee (3), on a i m m 6 d i a t e m e n t :

E { Y l ( t ) X~'(t - - z)} =

r 1 2 ( % ) ~a e'2:i"al 0 o e -- :'.,1,mo/O d/0 n l~ - - oo 0 0

r e l a t ion qui t i en t compte de la va leu r 1 /0 de la densi t~

de p robab i l i t~ de t o dans son d o m a i n e de d~f in i t ion (0, 0). Comme l'int(~grale ~qu ivau t ~ ~m0, il v i en t s i m p l e m e n t :

(6) E { Yl(t) X~(t - - =) } : r12(%- ) .

Ainsi , le m o m e n t cons t ru i t sur le p r o d u i t de l '6chan- t i l lonn6e propre d ' u n e voie et du signal de l ' a u t r e

voie s 'av~re- t - i l s t r i c t e m e n t 6gal h la covar iance m u t u e l l e des deux entr6es, eeci inddpendamment de la cadence d'~ehantillonnage.

2.32. - - P o u r ob ten i r le m o m e n t rechereh~ E{tF(t , v)}, il suffit de considOrer (Fig. 2) que ee de rn ie r repr6sente la covar iance m u t u e l l e h la sort ie d ' u n f i l t rage b id im ens ionne l , e o m p o r t a n t :

- - u n e vole a t t a q u d e par l ' ~chan t i l l onn~e propre Yx(t) et c o m p o r t a n t le filtre JC de r6ponse percus- s ionnel le H(t) ;

- - une voie a t t aqu6e par le s igna l X~ et r e s t i t u a n t ce 4ernier sans ddformat ion , ce que l ' o n peu t reprO-

senter par la t raversde d ' u n filtre idenlib! 1, de rdponse percuss ionne l le ~(t).

H YI (t) Z~ (fl

J o o. - : ,~, ~ &&

X~ (t) o

, X: ( t - z ~ , ~ �9 X; ( t - ~ : ) LLJ �9 ! �9 ~ / / /

Fro. 2. - - Sch6ma 6quivalent bas6 sur l'interm6diaire de l'6chantillonn6e propre.

La re l a t ion classique sor t ie -ent ree d ' u n f i l t rage l in~aire, e o n n u e sous le nora de (~ formule des i n t e r - f~rences ~> [2], donne alors compte t e n u de (6) :

E{tF(l, ~)} = E{ZI(I ) X ~ ( t - - v ) } = ( [ ' 1 2 . H * a) (v) ,

soit, pu i sque la d i s t r i b u t i o n de Dirac est l ' un i t~ d ' u n p rodu i t de c o n v o l u t i o n :

(7) �9 E { T ( t , v)} = (E12 * H)(~) .

Ce r~su l ta t est suscept ib le d ' u n e i n t e r p r b t a t i o n tr~s s imple, qui est la s u i v a n t e : la g r a n d e u r m o y e n n e de

sort ie d ' u n eorr~la teur h y b r i d e h 6 c h a n t i l l o n n a g e

- - 253 - -

3/9

a p p a r a i t comme la t ransform6e de la covar iance Fa~(-r) d 'en t r6e (laquelle serai t expr imde par la g randeur moyenne de sort ie d ' un corr61ateur analo- gique) h t r avers un filtre lin6aire a y a n t pour r6ponse percussionnelle 1 ' impulsion de pond6ra t ion H(t) uti- lisde pour l ' (!chanti l lonnage.

2 .4 . C o m p a r a i s o n avec u n corr61ateur A 6 c h a n t i l l o n n a g e c o n v e n t i o n n e l .

Nous r e p o r t a n t /~ l '6 tude expos~e en [1] des carac- t6r is t iques d ' un co r r f l a t eu r dot6 de deux voies 6chan- t i l lonn6es en synchronisme (avec la m6me pond6rat ion) nous pouvons 6tabl i r la compara ison suivante .

2.4.1. Echo.ntillonnage sur deux voles.

a) Forme de l'impulsion de ponddration H(t). Elle pen t 6tre quelconque, sous r6scrve que son suppor t soit born(! et d 'une 6tendue au plus 6gale ~ la p6riode 0 d '6chant i l lonnage .

b) Erreur systdmatique. En supposan t remplie une condi t ion de normal i sa t ion sur la pond6ra t ion (0[ IHI I ~ = 1), la g randeur moyenne de sort ie s ' identif ie , sans aucune erreur sys t6mat ique , h la covar iance Fa~(x) ; ceci i nd6pendamment de la cadence 1 /0 d ' 6chanti l lonnage.

G. BONNET [ANNALES DES TI~L]~COMMUNICATIONS

une expression plus approch6e de la va leur moyenne ; la re la t ion (7) donne :

E ( ,v(t , x ) ) = t) H(I) dt --

(__)]r ('~') f + ~ ]~ J - c o t �9 H(t) d t .

~=0 k !

En u t i l i san t les d~riv6es h(~)(v) de la t ransform6e de Four ie r de H(t), qui sont telles, sous r6serve d 'exis- tence, que h(~)(0) ---- ( - - 2 :zi) ~ < t ~, H > , on obt ient ainsi une expression de l ' e r reur moyenne , va lable dans l 'hypoth~se d 'une impuls ion de pond6ra t ion 6troi te et sous la con t ra in te h(0) ~ 1 :

h'(0) E { ~ ( t , x ) } - - F12(v ) - 2 ~ i F12 ( ' r ) - -

h" (0 ) 8~:2 F{~('O + . . . .

Si done le corr~lateur hybride h 6chantillonnage appa- ralt dans son principe comme inf6rieur au corr~lateur

6chantillonnage conventionne], une technologie appropri6e, visant h l'61aboration d'impulsions de

pond6ration tr6s br6ves, est de nature h r6tablir la

situation et ~ rendre pratiquement n6gligeable la difference entre les deux m~thodes. II reste h rechereher

sous quelles conditions cettc identit6 de comportement se conserve relativement h l'erreur statistique ; ce qui sera l'objet de l'6tude de second ordre.

2.4.2. Echantillonnage sur une seule voie (for- mule 7).

a) Forme de l'impulsion de pond~ralion. Elle n ' es t soumise h aucune res t r ic t ion directe, y compris sur son suppor t , qui a p p a r a i s s e explicitement.

b) Erreur systdmatique. I1 faut d~plorer une tel le erreur, celle qui r(isulte de la convolut ion ent re la covariance F12 recherch6e et l ' impuls ion d '~chan- t i l lonnage H. Cette d6format ion est ent i~rement ind6pendante de la cadence 1/0 d '6chant i l lonnage et son impor tance est li6e h l '6panouissement relat i f de l ' impuls ion de pond6ra t ion compar6 h celui de la covariance.

I1 est dis6 d ' en d6duire la rbgle de condui te qu ' i l convient d ' a d o p t e r pour rcndre l ' e r reur sys t6mat ique acceptab le ou m6me n6gligeable : le suppor t de l ' im- pulsion de pond6ra t ion H(t) doi t 6tre choisi de faible 6tendue h l '6chelle de la covariance. Lorsque ce dernier devient suff isamment 6troi t , de tel le fa~on que H(t) se compor te comme :

H(t) ~ < 1 , H > 8(t) = h(0) ~(~),

la re la t ion (7) donne alors :

E{~( t , x)} ~ h(0) Ia12('~'), ce qui fair que l ' e r reur sys t6mat ique devient n6gli- geable et, h la l imite , nulle, sous la seule con t ra in tc de normal i sa t ion < 1, H > - h(0) = 1, d 'a i l leurs formelle. On no te ra que, dans ce cas 6galement , ce rdsul ta t est ind6pendan t de la cadence 1/0 d '6chan- t i l lonnage.

2.4.3. - - Dans la mesure off la covar iance rl2(V ) est d6veloppable en s6rie de Taylor , on peu t ob ten i r

3. E M P L O I E N D ~ . T E G T I O N D E S I G N A U X F A I B L E S

Une (~ d6tect ion pa r corr61ation ~) por te sur les entr6es:

t Xl ( t = S ( t ) . + Bl(t ) ,

X2(t ) S(t) + B2(t) .

a) S(t) est le signal utile, al6atoire, r6el, centr6 et s ta t ionna i re , de covar iance propre Fs(v) et de distr i- bu t ion spectrale 6nerg6tique ys(v). On suppose qu 'un r e t a rd pr~alable a permis de me t t r e le signal en concordance sur les deux voies.

b) BI(t ) et B2(t ) sont des bruits parasites, al~atoires, r6els, centr~s et s ta t ionnai res . Ils sont ind6pendants entre eux et ont tous deux la m6me s t a t i s t i que de second ordre, d6cri te pa r la pai re de Four ie r I~B(x) ~ yB(v). On a ainsi pour covar iance mutuel le h l 'entr~e :

FI~.(x ) = E { X I ( t ) X ~ ( t - - z)} = Ps (0 ) , (signal pr6sent) ,

~--- 0 , (signal absent) .

c) Le corrdla teur est hybr ide h 6chant i l lonnage et conforme h la descr ip t ion du pa r a g ra phe 1, sch6matis6e pa r la figure 1, fi cela pr6s que la l igne/~ re ta rd , ddsor- mais plac6e en amon t du syst~me, est suppr im6e sur la voie 2.

L ' impu l s ion de pond6ra t ion H(t) est en fa i t une fonet ion rdelle [H*(t) ---- H(t) et H # ( t ) ~ H * ( - - t) =

- - 254

t. 24, n ''s 7-S, 1969]

H ( - - l)] et nous aurons fl ut i l iser la fonclion de corrf- lalion qui lui est assoeifie :

(8) Pu('r) = ( H . H#)(:) ~ ] h ( v ) ] 2 .

C'est une fonct ion r~!elle et pai re qui s ' expr ime 6ga- lement sous forme nt6grale pa r :

I~H(X) = f - i 7 H(I) H * ( I - v) dt .

d) Pour simplifiier, on supposera que le gain eomplexe dn filtre de sort ie ~ est normalis(!, ee qui n ' a p p o r t e d 'a i l leurs aucune res t r ic t ion de f a r ; done f(0) = < 1 , F > = 1. Dans ees condi t ions , l ' expres- sion de la bande passante inergHique de ce filtre est :

T - If(o)l If( )l 2 = I[ / l l - I I F Ii

Elle s ' ident i f ie done au carr6 de la norme daus L 2, soit du gain coInplexe, soit de l a r6ponse pereussionnel le (T serai t la m6moire d 'un filtre in t6gra teur pa r fa i t a y a n t une bande passan te 6nerg~tique I [T) .

D ' a u t r e par t , dans l 'hypoth~se oh ee filtre passe-bas est trbs sdleetif, la s t a t i s t ique de second ordre rdgissant la g randeur de sort ie [1 s ' expr ime par :

(9a) E{[1} = E{~F(I, 0)}, (ear frO) = 1),

1 1 S ~ (9b) E { [ I 2 } # ~ y~(O) = ~ - - - ~ r~((~) dr

oh P~(a) = E{tF(t, 0). tF*(t - - a, 0)} -~ 7~(v) est la covar iance propre de iF(t, 0) = Zl(t) X2*(t ).

Nous allons d6terminer la d~grada t ion appor t6e au r appo r t s i gna l /b ru i t pa r ce t y p e de corr61ateur hybr ide , en p renan t comme r6f~rence une d6tect ion par corr61ation sans ~ehant i l lonnage (corr61ateur analogique).

3.1. Corr61a/eur sans 6chan/il lonnage.

Ce eas correspond ~ Zl(t ) = Xl(/) et il a ~!t6 expos6 dans [1] et [3] ; nous en reprenous ici les conclusions.

a) Le rapport signal~ bruit d l'entr~e est d~fini pa r le r appo r t des var iances du signal et du bru i t , soil :

FB(0) ;

b) Le bruit de sortie Bs est celui observ6 en l ' absence de signal d 'entr6e. On t rouve :

B~ -- I [2 = 1

e) Le signal de sortie Ss repr6sente la composan te cer taine E{~} que l 'on observe h la sort ie lorsque le signal d 'en t r6e est p r&ent .

Le carrY! du r appo r t s igna l /bru i t h la sort ie d 'un corr61ateur analogique est d6crit [1, 3] pa r deux expressions 6quivalentes, l 'une temporel le , l ' au t r e fr~quentiel le :

= T LTA "= CO) . y=( , ) d ,

CORRI~,LATEU1;IS HYBRIDES A ~CHANTILLONNAGE

3.2. Corr6lateur tionnel.

/L 6chantillonnage conven-

Nous comparons les t r a i t emen t s avec et sans 6chan- t i l lonnage au moyen du quot ien t R des r appor t s s ignal /bru i t de sort ie cor respondants . En nous repor- t an t aux r6sul ta ts ob tenus en [1] et [4], nous t rouvons deux formula t ions pour le cas d 'un 6chant i l lonnage sur les deux voles :

ot ) = -B-

= f_L ( , ) d , ( m 0 ) 1 - 1 ,

( l i b ) R2 _-- (YB ~ ys)(0) +oo

X (yB * T~)(kl0)

3.3. Corr61aieur hybride.

3.3.1. Bruit de sort/e.

I1 s 'agi t des valeurs prises pa r ~2 lorsque S(t) = 0 h l 'entr6e.

a) E t a n t donnd l ' ind6pendance des bru i t s d 'entr6e , les re la t ions (9a) et (7) donnent au p remier ordre :

E([1B} = (r12 * H)(0) ---- 0 ,

donc [1B est centrde et Var [1B = E{[1B2}, ce que la re la t ion (9b) v a n o u s pe rme t t r e de d~terminer .

b) Pour ce faire, il faut calculer la covar iance : P r (6 ) = E{ZB(t) B2*(t ) . z B * ( t - (r) B2(t - - r ou encore, puisque (B1, B2) - - et pa r suite l '~chant i l lonn~e Z~ et B~ - - sont ind~pendants :

r~,(a) - E{ Z f ( t ) Z f * ( t - - o) }P,(~). L'express ion de la covar iance E{ZB(t) Z ~ * ( t - - 6)} de l '6chant i l lonn6e est bien connue [1] et il en r6sulte :

+oo r ~ ( a ) = 0FB&) ~ F s ( m 0 ) P g ( a - - m 0 ) ,

m~--eo

off FB est, rappelons- le , la covar iance propre des bru i t s d 'en t r6e et I 'H la fonet ion de eorrdlat ion d6finie en (8). En in t~grant conformdment /~ la re la t ion (9b), on ob t ien t done, pour la puissance moyenne du bru i t de sort ie et en formula t ion tempore l le :

0 +oo (12a) Bs a hyu. -- r N PB(m0) (FB * I~H)(,n0)

L a formula t ion fr~quentiel le s 'en d~duit en u t i l i san t la formule de sommat ion de Poisson et en t e n a n t compte de ce que FH(X) ~ Ih(v)]~" ; ce qui donne �9

1 .~oo (12b) BSs hyb. = T Y], (yB Yr yB[hl2)(k]O)

3.3.2. Signal de sort/e.

Puisque le b ru i t de sortie est centr6, le signal de sort ie est reprO!sent6, en p r&ence du signal h l 'ent r6e , pa r E{[1S+B}. La re la t ion (9a) jo in te h (7) donne alors :

$8 hyb. = ( F S * /-/)(o) ----- f $ ; y8 (~/) h(M) dv ;

255

5/9 d'ofi l ' express ion du carr6 du r appo r t s ignal /bru i t de sortie fourni pa r un corrdla teur hybr ide fi dchan- t i l lonnage :

E;-I' 8 hyb. r s (o) ]~ x

0 ~] FB (toO) (PB * FH)(m0) m~--oa

3.3.3. Compara i son avec un corr~iateur ana- logique.

A pa r t i r de (12a) et (12b), ainsi que de (10), nous obtenons deux expressions 6quivalentes du quot ien t :

~%yb, = [sIB]~ ~,~ [ S I B K ~ , ~ sav0ir :

a) en formula t ion t empore l l e :

(13a) /~2hyb. =

E (Fs ' x 'H) (~ ] ~ F s (0)

:r F~ ('v) d ":

0 Z FB(m0) (FB * Pn)(,,0) i;1=--oo

b) en formula t ion frdquentiel le :

(13b) R2hyb. =

(y * yB)(O) +co

Z (~B * yB)]hl2)(t40) . /r - co

On r emarque ra que le quo t ien t .~2hyb. e s t invar ian t pour t ou t e affinitd H --). k H p o r t a n t sur l ' impuls ion de pondara t ion . Ces rdsu l ta t s sont h comparer avec les expressions (11) cor respondantes , dans le cas du corrdla teur convent ionnel h 6chant i l lonnage : ils s ' ident i f ient les uns aux aut res lorsque H(t) = ~(t) et done h(v) ---- 1, Vv.

3.4 . R e c h e r c h e des c o n d i t i o n s o p t i m a l e s d 'emplo i .

Les rela t ions (13) m o n t r e n t que le quot ien t R~h,b. est un p rodu i t de deux facteurs :

- - le p remier ne dapend que du seul signal et n ' es t aucunement lid fi la cadence 1 / 0 de l ' achant i l lonnage ;

- - l e second ddpend h la fois du bruit et de la cadence 1/0.

Ces deux fac teurs sont donc inddpendants et l 'on peu t chercher ~ amdliorer les condi t ions d 'emploi en m a j o r a n t tou t d ' a b o r d le second facteur : il s ' ag i t done d ' un probl~me lid h l ' impor t ancc re la t ive de la cadence d '~chant i l lonnage et de la largeur de bande dn bru i t , inddpendamment de la structure du signal.

3.4.1. Majorat ion.

La formula t ion frdquentiel le (13b) mon t re que le danomina teu r du second fac teur est une somme de te rmes non n6gatifs (yB est une d i s t r i bu t ion spectrale 6nergatique). Ce dernier sera done min imal si la sdrie se radui t au seul t e rme de rang k = 0. Par suite, le second fac teur de R2hyb. sera max ima l si la cadence

G. B O N N E T [ANxALES DES TI::LI::COMMUNICATIONS

1/0 de l 'gchant i l lonnage est choisie suf i isamment 61evae pour que :

(yB * yB [hl~)(kl0) = 0 , Vk ent ier r 0 .

E t a n t donnd que T~(v) est non ndgatif, eet te condi t ion por te sur une int4grale dont l ' i n tdgran t est non ndgat if et f iquivaut ainsi fi :

[h(v)] 2YB(v)YB(v + k]O) = 0, Vk ent ier :/: 0 ; Vv ~ R,

Une condi t ion suffisantc pour y pa rven i r est done que :

(14) �9 yB (v) yB(V + k/O) = 0 , u ent ier ve 0 ; V v ~ R

C'est j u s t emen t celle qui assure le m a x i m u m du r appor t s ignal /brui t pour un eorra la teur eonvent ionnel h dehant i l lonnage [1, 4]. Une tel le condi t ion impl ique que le spectre du bru i t a i t un support borne, l ' (!volution de ce spectre dans la bande de frdquences qu ' i l occupe p o u v a n t pa r ail leurs ~trc quelconque. On a ainsi :

- - dans le eas general : le suppor tde yB (v) oeeupe la bande [ - - ~, + [~]. La condi t ion (14) donne la borne infarieure admise pour la cadence d 'dchan t i l lonnage (frgquenee de Nyquis t ) :

Inf 1/0 = 2 ~ ;

- - dans le eas des bruits f spectre ~troit : le suppor t de yB(v) oeeupe une b a n d e de la rgeur [~ au tour de la frgquenee eentrale v 0, ainsi que la bande symdtr ique . En reprenan t les r&u l t a t s de [1] et [4], on sal t que, lors- que la la rgeur de bande re la t ive est in/drieure f 1 octave (Vo/ ~ > 3 /2 ) , il existe un ensemble de cadences au to r i s&s plus faibles que la fraquenee de Nyqu i s t (2 v + ~) et qui est borng in f&ieurement pa r :

v0[~ + 112 Inf 1/0 = 2 ~ En t [vo/~ § 1/2]

3.4.2. Pond~rat ion et brui t .

Si la condi t ion de cadence lide h (14) est respectde (brui t h spectre bornd), le quot ien t R2hyb a t t e in t une va leur maximale , expr imde d 'apr~s (13) pa r :

(15a) �9 Sup R2hyb. =

_ y s ( v ) h ( v ) d v / : 7~ (v) d v

(15b) �9 Sup R2h.b. =

/_5 /fir(r.. j' d v

A p a r t i r de ces r&ul t a t s , on pour ra i t rechercher quelle est la [orme optimale de l ' impuls ion de pond~ra t ion H(t) qui rende m a x i m a l le quo t ien t R2hyb.. Effective- ment , un calcul des var ia t ions condui t , pour la t rans-

formde de Four ie r de H(t), h :

bop, (~) = y s ( ~ ) l ~ (v) .

I1 semble cependan t prgfdrable d ' a d o p t e r un poin t de vue plus rgaliste, qui t ienne compte des condi t ions expdr imenta les prat iqu~es le plus c o u r a m m e n t :

- - 256 - -

t. 24, n ~ 7-8, 1969]

a) clans la technologic habi tuel le , H(t) est repr6- sent6e par une fonet ion rdelle h support bornd (le plus souvent un rectangle) int6rieur h l ' i n te rva l l e 0 d '6chan- t i l lonnage. Par suite, le spectre h(v) ddborde la [rd- quence 1 /0 ;

b) H(t) est de signe constant, disons positif . Pa r sui te :

[h(v)[ ~< / [H(t)l dt - h ( 0 ) . . i , - -

I1 n ' y a d 'a i l leurs aucune res t r ic t ion h poser h(0) = 1, d ' aprbs ce qui a 6t6 observ6 sur l ' i nvar iance pa r affinit6. On a done :

lh(v)l ~< h(0) = 1 ,

et le second fac teur de Sup R2~y~. est ainsi te l que :

L 'effet de la duroc de la p o n d i r a t i o n H(I), qui s 'av~re 6tre un e/let de filtrage sur le bru i t , est donc suscept ible d ' a p p o r t e r une cer taine am61ioration. Cependant , 6 tan t donn6 que h(v) d~borde la fr~quence 1/0 >~ 2 ~, donc d6borde le spectre du bru i t , cet effet de f i l t rage est limit6 et le second fac teur de R2h,b. demeure en tou t 6 ta t de cause assez voisin de l 'unit6.

3.4.3. Pond~ration et signal.

Le premier fac teur dans Sup R2hyb. , qui ne d6pend que du spectre du signal, est tel que :

y s (v) h(v) dv Ts(v) dv ~ 1 .

1 I1 a done un effet nuisible de f i l t rage sur le s igna de la pa r t de la la rgeur d ' impuls ion de ponddra t ion .

a) Si le spect re du signal est beaucoup plus large que h(v) (done beaucoup plus large que le spect re du brui t ) , le p remier fac teur de R2hyb[. est faible devan t l 'uni t6 et l 'on ob t ien t de mauva i s r6sultats .

La proc6dure h adopter , dans les condi t ions consi- d6r6es ici ou l ' impuls ion H(t) est intdrieure h la p6riode 0 d '6chant i l lonnage , fai t alors appa ra l t r e une cer ta ine con t rad ic t ion avec l ' ana lyse qui v ient d '6 t re fai te : dans la mesure oh le spectre du signal d6borde celui du brui t , ou bien l ' impuls ion de pond6ra t ion doi t 6tre choisie brbve h l '6chelle de la covar iance du signal et, pa r suite, tr~s brbve devan t la p~riode 0, ou bien c 'es t la cadence d '6chant i l lonnage elle-m6me qui doi t 6tre d6termin6e cn fonct ion du signal et non plus du brui t .

b) Si le spect re du signal est plus 6troi t que le spectre du bru i t , done plus 4troi t que h(v), le p remier fac teur de Sup R2hyb. est voisin de l 'uni t6 et Sup R2hyb. lui-m6me peu t ainsi 6tre supdrieur ~ l'unit~ : l '~chan- t i l lonnage hybr ide i n t rodu i t une cer ta ine am61ioration par r a p p o r t au t r a i t e m e n t analogique. Cependant , ce rdsul ta t n ' es t qu ' i l lusoire car les condi t ions 6tudi6es sont in t r insSquement d~favorables ; on a en v6rit6 tou t intdr6t h d iminuer d'abord la la rgeur de b a n d e du b ru i t pa r un f i l t rage pr6alable , de fa~on h r amener cet te derni~re h une largeur compa rab l e h celle du signal.

CORR]~LATEURS H Y B R I D E S A ] ~ C H A N T I L L O N N A G E 6/9 c) Si le spectre du signal et celui du bru i t ont des

6tendues comparables , Sup R2hyb. demeure voisin de l 'uni t6.

3.5. Conclusion.

Remarquons bien que, dans t o u s l e s cas, Sup R2hyb. t end a s y m p t o t i q u e m e n t vers 1 lorsque la dur6e de l ' impuls ion de pond6ra t ion t end vers z6ro, h l '6chel le des covar iances t an t du bru i t que du signal (done h(v) t end vers 1 pour t ou t v). Ceci nous pe rme t de conclure l ' ana lyse pa r deux poin ts :

a) Le choix de la cadence 1 / 0 d'dchantillonnage est lid uniquement ~ la largeur du spectre du bruit. Si ce spectre est h suppor t born6, des condi t ions opt imales peuven t 6tre a t te in tes .

b) La forme de l ' impuls ion de pond6ra t ion peu t 6tre quelconque ; les condi t ions po r t en t un iquemen t sur sa dur6e et sont li6es au seul signal. Elles sont sat is- faisantes dans la mesure off la durde de l ' impulsion H(t) est tr~s br~oe devant l'dtendue de la covariance I~s(x) du signal (ou h(v) tr~s large devan t le spectre du signal).

Sous ces deux r6serves, il n ' y a pas de diff6rence sensible entre les performances de d6tect ion d ' un corr61ateur hybr ide h 6chant i l lonnage et celles des corr~lateurs, r an t analogiques qu 'h 6chant i l lonnage convent ionnel .

3.6. Exemple .

Consid6rons le cas simple su ivant (Fig. 3) :

- - signal h spectre uniforme, de densit6 cons tan te

Ts&) = ys dans la bande v E [ - - ~, -F c~] et nulle fi l ' ex tdr ieur ;

- - bruit h spectre uniforme, de densit6 TB(V) = TB dans la b a n d e [ - - ~, + ~ ] ;

- - i m p u l s i o n de ponddration H(t) rec tangula i re , d 'une dur6e 6gale h une f ract ion ~ de la p6riode : H(t) = l / e 0 , pour t ~ [0, e0].

On a done h(~) ~ e x p [ - - 7 : i v r sin(n,~0)/~r et l ' encombremen t spectra l de h(~) est de l ' o rdre de 1~cO ;

- - la formule (15a) donne ici, pour 1 /0 1> 2 ~ :

Sup R2hyb.

si .0 2 7:or 2 n[3~0 n~r

a) On choisit une cadence d '6chant i l lonnage ~gale la fr6quence de Nyquis t , donc 2 ~0 = 1. La figure 3

mon t re alors l '6volu t ion de Sup R 2 en fonct ion de la dur~e re la t ive de l ' impuls ion, ceci pour t rois valeurs (y/~ = 1/4 , 1 et 4. De plus, le cas (~/~ = 0, pour lequel le premier fac teur de Sup R 2 est 6gal h 1, fai t a p p a r a i t r e l 'effet de f i l t rage qu ' a ppo r t e la largeur de l ' impuls ion sur le seul brui t .

b) Pour ~[~ = 1[4, les meil leures condi t ions sont a t t e in tes pour ~ ---- 1, au t r emen t di t pour une impuls ion rec tangula i re occupant tou te la p6riode d '6chant i l - lonnage et p rodu i san t ainsi le m a x i m u m d'effet de filtrage. On a alors Sup R 2 = 1,72. En nous r e p o r t a n t

- - 257 - -

7/9

h l ' express ion (10) re la t ive au corr61ateur analogique, ici :

[ S/B]~ = 2 ~ T (~1~)2 (TS/TB) ~ ,

nous obtenons ainsi pour le corr61ateur hybr ide : : 1 / 4 ) :

[S]B]~sh,.b = Sup R ~ [S/B]~ = 0,214 ~T (ys/ys) ~.

c) I1 est in t6ressant de comparer ce dernier r a p p o r t s ignal /bru i t de sort ie, va lab le pour ~r/[3 : 114 , h celui que l 'on ob t i endra i t en f i l t rant au pr6alable la g randeur d 'entr6e, de fa~;on h ramener la largeur de bande du b ru i t h une va leur [~' = [~[4 ~gale h celle, a,

du signal. On aura i t alors a l i a ' = 1 et, sous r6serve d ' a d o p t e r une la rgeur d ' impuls ion inf6rieure au 1 /10 de la p6riode d '~chant i l lonnage , Sup B ~ = 1. D'ofl :

[SIB]~,,,~ = 0,5 ~ T ('~S/TB) ~ .

Cette m~thode de pr6f i l t rage est done bien pr6f6rable h celle qui fa i t appel , comme pr~c6demment , h l 'effet de f i l t rage pa r la la rgeur d ' impuls ion . De plus, elle pe rme t d ' a d o p t e r une cadence d '6chant i l lonnage qua t re fois plus faible.

H(t) l

R~t, - - 0 ~0 0 t Spec~res impulsion , ~

1

0,5

6 & & 0t, 0!~ o'~ ' - - ' ' ' " , ,2 ,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 6,3 1

FI6. 3. - - Effet de largeur de l'impulsion de pond6ration.

4. P B O B L I ~ M E D ' E S T I M A T I O N D ' U N E COVAI:tIANCE

L a g randeur d 'en t r6e est la pai re de s ignaux al6a- toires Xl(t) , X~(t), suppos6s cenlrds pour simplif ier , de covar iance mutue l le I~2(~) = E{X~(t) X2*(t - - x)}.

G. B O N N E T [ANNAIA~S DES TI;~I,I:;COSIMUNICATIONS

Le corr61ateur hybr ide est celui d6crit au pa rag raphe 1 et repr~sent~ figure 1 ; sa g randeur de sort ie ~ const i tue l 'estimation de la covariance P12( 'L ') .

4.1 . Erreur s y s t 6 m a t i q u e d ' e s t i m a t i o n .

La va leur moyenne de la g randeur de sort ie est donn6e par (7), sous la cou t ra in te f(0) = 1 impos6e au gain complexe du filtre de sortie ~- et que nous supposerons respect6e :

(7) E (~} = (P12 * U)(x) �9

Les condi t ions d 'une estimation sans biais

[E{~-2} : F12('t')] ne sont done pas r6unies et deux solut ions se pr6sentent pour y pa rven i r :

a) ou bien effectuer une correc t ion de E{f~} par un caleul d e , d6eonvolut ion )>. Ce qui se t r adu i t , en calcul analogique, pa r une m6thode de filtre inverse (gain complexe 6gal /~ l / h (~ ) dans la bande de fr6- quences recouver te pa r la d i s t r ibu t ion spectra le "f12 @ FI~) ; en calcul num6rique pa r l ' invers ion d 'une mat r i ce ;

b) ou bien, et beaucoup plus s implement , choisir une impuls ion de pond6ra t ion H(t) de dur6e tr6s br6ve devan t l '6 tendue de la covar ianee estim6e et tel le que h(0) = 1 (cf. w 2.42) : ce que nous nommerons (~ ponddration microscopique ~>.

On notera que, quelle que soit la proc6dure adopt6e, la cadence d '6chant i l lonnage n ' i n t e rv i en t nu l lement dans la va leur eentrale de l ' e s t imat ion .

4.2 . Erreur s tat i s t ique d ' e s t i m a t i o n .

Cette erreur est repr6sent~e pa r la var iance de la g randeur de sort ie ~. Si l 'on convient de nommer <, signal )> la va leur centrale E{~}, on peut ut i l iser le langage de (, r appo r t s ignal /bru i t ~> en consid6rant :

V ~ 2 = ] ( P l ~ * H)I~)12Var f l

a) Le fai t que le filtre ~ de sort ie soit pa r hypoth~se tr~s s61ectif pe rme t de d6crire s implement la var iance ; o n a :

1 (16) Vat f~ = y - ~ (0, =),

11T = IIlll est la b a n d e passante 6nerg6tique de (cf. w 3) et ~ (~, x) la d i s t r i bu t ion spectra le 6ner-

g6tique de la fonet ion al6atoire centr6e :

ff/'(t, "r) = tF(t, "r) - - E{tF(t, x)} =

Zx(t) X2*(t -- ~) -- (P~ . H)(~).

On pourra done atteindre Y.r (0, ~) en int6grant la covariance centr6e :

(17) P",r(o', "r) = E{ '~'(t, -r) ~lJ'*(t -- o', ~:)},

d'ofi, d'apr6s (16), la variance de /'estimation :

1 / + ~ Pr((~, ~) d(~ (18) Var ~ -- T

b) Le calcul der~(~, ~) = P~(~, ~) - - 1 ( 1 ~ 1 2 . H)(~) 18 fai t appel h :

Iar(<r, x) = E(ZI(t ) X2* (t - - -r) Zl*(t - - ~) X 2 ( / - - O" - - ~ ' )} ,

- - 258 - -

t. 24, n ~ 7-8, 1969]

et, si l 'on ut i l ise l ' express ion (4) de l '@hant i l lonnSe Z1, on obt ien t apr~s quelques calculs ~rbs simplcs :

(19) P~ (a, "~) =

0 E E ( X # - - z) x ~ ' ( t - - z I m0) x nl~--oo

X 2 (t - - ~:) X~(t - - (; - - ~)} H(z) H*(z - - (; - - m0)dz .

La recherche de cet te covar iance impl ique donc la connaissance d 'un moment du 4 e ordre des s ignaux d 'entr~e. Nous re t iendrons deux cas, pour lesqucts les calculs peuven t 6tre conduits plus avan t : celui d ' une entr4e de Laplace-Gauss et celui d 'une pond6- r a t i on microscopique.

4.3. Cas gaussien.

Si le couple ( X l , X 2 ) est de Laplace-Gauss rdel, le momen t du 4e ordre qui in te rv ien t dans (19) s ' expr ime i~ p a r t i r des eovarianees propres 1~11 et 1~22 et de la covar ianee m u t u e l l e lml2 ; on a ainsi :

(20) P v (~, '0 = +oo ~.+oo

0 ~, / [F12('~ -- z) F~2(~" + (; + m0 - - z) + II1=--(2'3 ../--09

I~15(% " -[- (3" - - Z) 1~12(T -}- m O - - Z) -~ Pn(mO) F22(a)] H(z) H*(z - - a - - mO) d z ,

et il convient de consid4rer success ivement t rois cont r ibu t ions h la d i s t r ibu t ion spectrale centr6e :

(21) ~ , r (v , r ) = Yv (v, "~) -- I(P~2 96 H)(~)I * ~(~) ~ "F,~-(~, "0

4.3.1. C o n t r i b u t i o n de Fx~('~--z)Fl~('r ~- a-~ mO --z).

Elle s ' expr ime, pa r t r ans fo rmat ion de Four ie r sur ~;, sous la forme [avee H # ( t ) = H * ( - - t) ~ h*(v)] :

A ~ §

e -2wi'z 1~12('~ - - z ) H(z) dz. 0 ~ e 2=ivm0 X

/ : ~ + (~-z) + _ F12(~: -k mO + a--z)H# (toO a--z) d~.

La seconde int~grale est en fai t ind6pendan te de z ; elle condui t , vu la formule de Poisson, ~ :

.boo ~+co 0 ~ e '~1~'*0 e2~i'~ / e-2 z lx~ '12(v- x)h* (x) dx nt=--oo J--oo

alors que la premiere int~grale v a u t :

e-~l~ e ~ , y* ( ~ - g) h(g) dg.

D'ofl la con t r ibu t ion h y,r(v, "r) :

e -2~lxzh*(x) '~12(v-x) Z ~ ~ - - --~- ,

I1 s ' ag i t d ' u n spectre de raies et la raie ~ l 'or igine, celle qui in te rv ien t dans y~,(0, ~) s ' expr ime, vu l '4galit6 de Parseval , pa r :

/ + ~ h*(x) %'12(--x) = 2~(V)

@-2~lxv dx

I(1"~ 96 n)(~tl ~ 8(~)

CORRI~LATEURS H Y B R I D E S A ]~CHANTILLONNAGE 8/9 Si, m a i n t e n a n t , on se repor te h l ' express ion ( 2 1 ) d e ~v(v, z), la con t r ibu t ion 4tudi~e ici s 'avbre compenser exac tement la raie de fr~quence z~ro due h la compo- sante cer ta ine E{tF(t , ~)}. La va leur h l 'or igine du spectre cenlrd ~ ( ~ , "Q est done const i tuSe un iquement de l ' a p p o r t des deux autres contr ibut ions .

4.3.2. Contribution de F12('~-[- a --Z)Fl~('~ -1-mO --z).

Puisquc lc centrage est effectu~ ipso ]acto par le t e rme precedent , nous pouvons calculer d i rec tement la cont r ibu t ion ~ Var ~ par une in t6gra t ion en a su ivant la formule (18). On a, "~ pa r t i r de (20) :

0 FlS(~ + m0 - - z) H(z) dz • T ,,=_oo

./-iioo F12 (~: + c; - - z) H*(z - - r - - m0)da ,

ce qui donne ([~12 est r6el) :

(22) ~ - ~ (1~12 96 H)( 'c- i -mO)(F12 96 H ) * ( , : - , , o ) . in=--~

4.3.3. Con t r ibu t i on de P n ( m 0 ) P22((;) �9

En u t i l i sant la fonct ion de corr41ation (8) de l ' im-

pulsion H(t) et compte tenu de ce que F2~ est paire , cet te con t r ibu t ion ~ Var f / , ob tenue par i n t@ra t i on en (; dans (20), v a u t :

0 +~

/ + ~ F22(~)FH(a + ,nO) (23) T - , , , ~ _ ~ Fn(m0) d~ =

0 +~ -~ ~ Pn(m0) (F22 96 FH)(,,0) �9

m=--:)o

4.3.4. Variance de l 'est imation.

En add i t i onnan t les cont r ibu t ions (22) et (23), on ob t ien t done, pour ee eas gaussien :

0 +~ (24) Var ~ = T i n ~-oo (ln1296 H)(~+m0)(P12 96 H)*(~-m0) +

Fn (m0)(P22 * PH)(m0)] �9

Une autre formulation, eelle-ei fr4quentielle, peut 6tre obtenue h partir de la pr6c6dente en faisant appel h la formule de Poisson ; elle est :

(25) Var ~ =

1 +~o ~. [(e 2~lz~ ~'12h * [e2~lz~ ~'12h]*)(kl0) +

T k - ~ ('~11 96 ~"~2[hl2)(kl0) ]"

On notera que, lorsque H(t) ~/~ ~(t) (pond6rat ion micro- seopique), l ' express ion (24) se r6dui t h :

Var ~2 =

- y - E [F12(~ + ,nO) P~2(~- - m0) + in : - - co

Fn(m0) F22(m0)] �9

4.4. Pond6ration microscopique.

Pla~ons-nous dans le cas ou l ' impuls ion de pond6-

ra t ion H(t) est suff isamment brbve h l '4ehelle de la

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9/9

covar iance P12(~) pour que l ' e s t ima t ion erreur sys t6mat ique (w 2.4.2). Alors :

(Pl~ * H)~ ~ I~12('r VT ;

ee qui fai t que, ~ l '~chelle des covarianees, ce t te impuls ion H(t) se compor t e eomme la d i s t r ibu t ion de Dirac ~(l) et que h(v) peu t pa r sui te 6tre consid6r6e comme ~gale h 1 pour t ou t , . On peu t alors confondre l '~ehant i l lonn6e Zl(t ) avec l '~chant i l lonn~e propre YI(t) et 6erire, d 'apr~s (5) :

W(t, ~) = Z~(t) X~*(t--~), +0o

Xl(t) x ~ * ( t - - z ) 0 E ~ ( t - - t o - / O ) , ,]~--oo

+oo = 0 ~(t , ~) Y, ~(t - - t o - - i 0 ) .

j=-co

Par suite, la g randeur tF(t, T) qui in te rv ien t dans un corr61ateur hyb r ide peu t 6tre consid6r6e comme l'dchantillonnde proprc de la g randeur (I)(t, "0 = X~(t) X~*(t - - "0, celle-lh m6me qui in te rv iendra i t dans un eorr61ateur analogique. A ce t i t re , le pro- b lame ~tant de calculer les f luctuat ions de tF(t, "0, il est facile d ' en d6terminer la d i s t r ibu t ion spec t ra le centr6e ~ v (v, T) : en se r e p o r t a n t h [1] p a r a g r a p h e 2.4, on l ' exp r imera au moyen de la d i s t r ibu t ion spec- t ra le re la t ive h la g6n6ratrice (I)(t, T). Ainsi, nous obtenons pour la va r iance de l ' e s t ima t ion et su ivant (16) :

a) en formulation temporelle :

1 (26) Var ~ = - ~ - y v ( 0 , T) =

0 +~o -~-- Z F| Z) ,

/1 ~--oo avec :

Y| (~, ~) = E{~)(t, ~) ~ ) * ( t - - a, T) =

E{Xl(t ) X~* (t - - ~) Xl*(t - - ~) X~(t - - ~ - - ~)} - -

I E { X , ( O x**(t - - T)}]*;

b) en formulation /r~quentielle :

(27) V a r ~ -- T ~ ~| ' ~ '

avec Tv(v, ~) ~ F| x) �9

Pa r suite, 1 'expression de la var iance de l ' e s t ima t ion s 'avbre, dans le cas d ' u n e pond6ra t ion microscopique, ident ique h celle ob tenue avee un cor rUateur clas- sique de m6me cadence d '6chant i l lonnage , cf. [1], p a r a g r a p h e 4.2. Les impl ica t ions en sont donc les memes.

4.4.1. - - Pour des cadences /aibles, la var iance de l ' e s t ima t ion est inversement propor t ionnel le au nombre T]O d '6ehant i l lons non eorr616s utilis~s p e n d a n t la

G. BONNET [ANNALES DES TI~LECOMMUNICATIONS

soit sans dur6e de l 'observa t ion , la m6moire T du filtre de sortie.

4.4.2. - - Pour des cadences ~leodes, la compara i son entre l ' e r reur Var ~ h la sor t ie du eorr~lateur hybr ide et l ' e r reur Var A fi la sor t ie d ' u n cor rUa teur analo- gique s ' expr ime sous la forme :

Var ~ = +~o ~ { m "~/ "

4.4.3. - - Les condi t ions pour lesquelles l '6chant i l - lonnage n ' a u g m e n t e pas l ' e r reur s t a t i s t ique d 'es t i - mar ion sont de m6me na tu re que pour l ' emploi en d6tect ion des s ignaux, p a r a g r a p h e 3. I1 faut :

a) un spectre ~| borne, ce qui impl ique des s ignaux d 'en t r6e h spectre born6 ;

b) une cadence d '6chant i l lonnage 1 /0 au moins 6gale au double de la fr~quence l imi te supdrieure de

~| T).

5 . CONCLUSION

In t f r e s san t h plusieurs 6gards du po in t de vue technologique, le corr61ateur h y b r i d e pa ra l t devoi r faire p a y e r sa simplici t6 p a r une d i m i n u t i o n ' d e s per- formances. Cependant , il nous a 6t6 donn6 de m o n t r e r qu ' i l est pa r f a i t emen t possible d 'ob ten i r , dans ce t y p e de t r a i t emen t , des r6sul ta t s ident iques h ceux d ' u n cor r f l a t eu r h dchant i l lonnage convent ionne l : ceci m o y e n n a n t la pr6caut ion d 'u t i l i se r le cor r f l a teur hyb r ide darts des condi t ions de , p o n d f r a t i o n micro- scopique ~. Cet te ident i t6 de compor t emen t est alors va lab le aussi bien pour l ' e s t ima t ion s t a t i s t ique d 'une covar iance que pour la d f t ec t ion des s ignaux faibles. Ceci 6 tant , l ' a s s imi la t ion h u n corr61ateur ana logique ne d6pend plus que du choix de la cadence d'dchan- tillonnage r e l a t ivemen t h la la rgeur du spectre h Fen- tr6e.

Manuscrit recu le 17 ]uillet 1968.

BIBLIOGRAPHIE

[1] BONNET (G.). Probl~mes d'~chantillonnage en traite- ment lin~aire et quadratique des signaux al6atoires. Ann. Tdldcommunic., Fr. (janv.-f6vr. 1969), 24, n os 1-2, pp. 17-30.

[2] BLANc-LAPIERRE (A.), FORTET (R.) . Th6orie des fonc- tions al6atoires, Masson, Paris (1953), 693 p.

[3] BLANc-LAPIERRE (A.), PICINBONO (B.). Propri~t~s sta- tistiques du bruit de fond. Masson, Paris (1961), t0~ p.

[~] DUFLOS (J.). Etude des effets de l'~chantillonnage en d~tection des signaux faibles. Onde dear., Fr. (i96Q, 4 4 , no ~ 3 , pp. 197-211.

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