1- Présentation de l’œuvre :(Titre , auteur, époque, style de musique )

Cette œuvre est une chanson rattachée au style Rap dont le titre est « Naître adulte ». Ella a été écrite et composée par Oxmo Puccino, artiste issu de la scène Hip Hop française, en 2009.

2- Contexte historique :

(Quel événement est rattaché à cette œuvre ?)

Il s’agit d’une œuvre de commande à l’instigation de l’Unicef France afin de commémorer les vingt ans de la Convention internationale des droits de l’enfant, A travers cette chanson, d’un artiste incontournable de la scène française, l’Unicef marque sa volonté de fédérer le public et surtout les jeunes autour de la cause des enfants.

3- Description de l’œuvre avec un vocabulaire précis :

(Tempo, formation vocale et instrumentale,structure, procédés d’écriture, rapport texte et voix …)

- Ce rap, à l’instar des chansons traditionnelles, est bâtie sur le principe de la forme rondo (alternance couplet/refrain) et comme celles-ci, on peut y entendre une formation instrumentale acoustique(guitare sèche et percussions)

- Dès le début, l’introduction nous plonge dans une atmosphère limpide et rythmique d’où émerge la voix profonde d’Oxmo Puccino.- C’est sur cette base mélodico-rythmique répétée (le beat = séquence de 4 mesures en ostinato) que la voix scande de façon syllabique et continue un texte aux nombreuses métaphores mises en relief par un accompagnement tout en finesse.

- Car en effet, c’est par le truchement des couleurs instrumentales et vocales, que Oxmo Puccino donne sa véritable force au texte :

o Le refrain prend toute son importance par rapport aux couplets car on y entend un contrechant mélodique à la guitare classique de même que la rythmique y est plus marquée. Les paroles «  naître adulte … » y gagnent en expression , tel un ajout de sentiments.

o L’augmentation des masses sonores vient aussi corroborer les propos de ce refrain . Lors du 3ème refrain , un choeur mixte vient apposer sa mélopée (sans paroles) sur la voix du rappeur.

o Le crescendo arrive à son paroxysme quand la voix de Oxmo Puccino répète à l’envie la phrase « Naître adulte » puis restent le chœur et les instruments.

4- Interprétation de l’œuvre :

(De quoi parle-t-elle , quel est son message ?Donner deux exemples tirés du texte)

- Si la musique assume le rôle de révélateur du texte, celui-ci est extrêmement clair quant au message délivré.- Le 1er couplet fait référence au droit à l’éducation, à la famille, à l’identité (« le poison de ce monde c’est l’ignorance »)- Le 2ème couplet met en avant les droits contre la violence, la protection contre la guerre (« Les orphelins avec des mitraillettes »)- Le refrain quant à lui, évoque ce droit précieux qui est celui de la liberté d’opinion et d’expression (« On va chanter pour changer le monde »)

- Oxmo Puccino démontre à travers ce Rap ce que doit être l’engagement d’un artiste par rapport aux faits de société de son temps. Pour lui (cf le Making off), il est naturel et obligatoire de s’investir dans une telle mission afin d’apporter un peu de couleur d’adoucir, sans utiliser des mots durs, des situations plutôt insoutenables.

5- Mise en relation avec une autre œuvre :(Comparaison et/ou opposition)

L’œuvre mise en relation est aussi un rap mais au contraire de « Naître adulte » , qui traite en douceur le thème des droits de l’enfant, ici, tout n’est que revendication pure et dure   :

o La nuance est d’emblée forte et le rythme très marqué par un beat effectué aux instruments électriques auxquels s’ajoutent les effets du DJ.

o La voix du rappeur est sèche, martelant le texte et assénant à l’auditeur des vérités par des mots crus   : « gangrène, empeste » et des expressions dures   : « Ou s’laisser aliéner et leur servir de bête de somme ».

o Ici pas de pause avec un refrain mais un enchaînement contenu de paroles tel un flot de colère que vient interrompre la seule phrase lourde de sens « Une goutte de miel dans un litre de plomb »

o La Canaille ,comme Oxmo Puccino, abonde en métaphores afin de lancer à la face du monde qu’il est grand temps de réagir contre l’aliénation faite au peuple et surtout de ne pas perdre espoir : « Ecrire sans relâche sans fléchir contre la machine »