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Page 1 sur 14 Ronéo 13-UE4 Uro-Néphro-Cours 25 UE4 Uro-Néphro Professeur LEBTAHI Cours du 21/12 de 10h30 à 11h10 Ronéotypeur : Marion LECARDEZ/Laure MARCHAL Ronéoficheur : Marion LECARDEZ/Laure MARCHAL COURS 25 MÉDECINE NUCLÉAIRE EN UROLOGIE ET NÉPHROLOGIE Le cours est facile et reprend des notions déjà connues. Les questions ne seront pas non plus compliquées et concerneront des points généraux que le professeur a déjà évoqués dans ses cours précédents et sur lesquels elle insiste à nouveau ici. Le diaporama est quasiment le même que celui de l’an dernier à l’exception des dernières diapos présentant la place grandissante de la médecine nucléaire en thérapeutique et les dernières molécules qui seront bientôt sur le marché en France. On ne vous en dit pas plus : suspense ! Vous en saurez plus à la fin de l’histoire… La ronéo sera relue, on vous enverra au plus vite la version corrigée ! Page 107 de 124

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UE4 Uro-Néphro

Professeur LEBTAHI

Cours du 21/12 de 10h30 à 11h10

Ronéotypeur : Marion LECARDEZ/Laure MARCHAL

Ronéoficheur : Marion LECARDEZ/Laure MARCHAL

COURS 25

MÉDECINE NUCLÉAIRE EN

UROLOGIE ET NÉPHROLOGIE

Le cours est facile et reprend des notions déjà connues. Les questions ne seront pas non plus

compliquées et concerneront des points généraux que le professeur a déjà évoqués dans ses cours

précédents et sur lesquels elle insiste à nouveau ici. Le diaporama est quasiment le même que celui de

l’an dernier à l’exception des dernières diapos présentant la place grandissante de la médecine

nucléaire en thérapeutique et les dernières molécules qui seront bientôt sur le marché en France. On

ne vous en dit pas plus : suspense ! Vous en saurez plus à la fin de l’histoire…

La ronéo sera relue, on vous enverra au plus vite la version corrigée !

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PLAN

I Introduction

a) Un peu de physique

b) Sécurité

c) La scintigraphie en Uro-Néphro

II Imagerie Gamma-Caméra

a) Scintigraphie rénale

b) Scintigraphie au DMSA

c) Néphrogramme

d) Scintigraphie osseuse

III Imagerie TEP

a) Imagerie TEP au 18FDG

b) Imagerie TEP au 18F-Choline

IV Thérapie

V Conclusion-Perspectives

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I Introduction

a) Un peu de physique

La scintigraphie est une technique d’imagerie d’émission. On injecte au patient une molécule (le

traceur) marquée par un atome radioactif instable qui se décompose en émettant un rayonnement

capté par des détecteurs.

Le rayonnement produit peut être soit :

un rayonnement gamma

(émission d’un photon γ)

On parle d’émission monophotonique et on utilise

pour détecter ces photons une gamma caméra.

un rayonnement beta +

(émission d’un positon-particule β+)

Ce positon va interagir avec un électron de la matière

pour donner deux photons gamma anti-parallèles qui

seront détectés par une caméra TEP (Tomographie

par Emission de Positons).

Une gamma-caméra

Le patient est allongé sur le lit qui est mobile entre

les deux détecteurs puis dans l’anneau qui comprend

un scanner.

Permet des images PLANAIRES et EN COUPE

Une caméra TEP

Le dispositif ressemble à la gamma-caméra SAUF

que les détecteurs des photons gamma antiparallèles

et le scanner sont tous deux compris dans l’anneau,

qui tourne autour du patient : la première couronne

permet de détecter la radioactivité et derrière elle la

deuxième couronne permet de faire un scanner. Images EN COUPES seulement

(axiales, coronales, transversales)

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En résumé, la scintigraphie s’appuie donc sur deux types d’imagerie :

L’imagerie de Gamma Caméra : Tomographie d’Emission Monophotonique (TEMP ou

SPECT en anglais : Single Photon Emission Computed Tomography) où les isotopes sont

des radiopharmaceutiques émetteurs de rayonnement gamma.

L’imagerie de Caméra TEP : Tomographie d’Emission de Positons (TEP ou PET en

anglais) où les radiopharmaceutiques sont émetteurs de positons.

REMARQUE : La scintigraphie est avant tout une technique d’imagerie fonctionnelle. Comme les

caméras sont toujours couplées à un scanner : on parle d’imagerie hybride.

Ce scanner est un scanner low-dose qui ne permet cependant pas une analyse morphologique fine mais

aide :

- à localiser la lésion

- à corriger l’atténuation et augmenter ainsi la définition des images réalisées.

b) Sécurité

Toutes les manipulations de produits radioactifs se font dans une enceinte isolée par du verre

dans laquelle on ne rentre que les bras protégés par des gants afin de ne pas avoir de produit

sur les mains.

Il n’existe AUCUNE recommandation concernant l’irradiation de l’entourage : un patient peut

rentrer chez lui après un examen de scintigraphie sans faire courir le moindre danger à ses

proches. La dosimétrie de ces examens est faible.

Cependant il existe des contre-indications :

Absolue : GROSSESSE (on n’injecte pas de produit radioactif à une femme enceinte !!!)

Relative : ALLAITEMENT (à suspendre 24h)

c) La scintigraphie en Uro-Néphro

En Uro-Néphro on utilise :

- la scintigraphie rénale pour explorer le rein et sa fonction

- la scintigraphie osseuse pour rechercher des métastases, effectuer un bilan d’extension

(de cancer de prostate par exemple).

On utilisera donc un traceur différent selon qu’on désire étudier l’os ou le rein !

II Imagerie Gamma-Caméra

a) Scintigraphie rénale

Il s’agit d’une imagerie fonctionnelle des reins. La scintigraphie est le seul moyen d’évaluer la

fonction SÉPARÉE des reins (ce qu’on ne peut obtenir ni par la biologie, ni par le scanner, ni par

l’IRM). On peut réaliser deux types d’examens : la scintigraphie au DMSA et le néphrogramme.

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b) Scintigraphie au DMSA

Scintigraphie au DMSA

Imagerie planaire, statique

Traceur : DMSA (Acide dimercaptosuccinique)

Traceur spécifique des tubules du rein.

Captation très lente : maximum de captation atteint au bout de 6h.

Se présente sous forme de poudre que l’on marque au Technétium 99 : 99m

Tc.

Injection en intraveineuse.

Indications :

Recherche de lésions corticales (par exemple des séquelles de pyélonéphrite chez l’adulte mais

surtout chez l’enfant).

En Belgique cet examen est systématiquement réalisé en cas de pyélonéphrite aigue mais rarement en

France dans cette indication. Il est plutôt utilisé pour la recherche de séquelles 6 mois après la

pyélonéphrite pour savoir si le rein a récupéré complètement, partiellement ou pas du tout sa fonction.

Etude de la fonction rénale (avant une décision de néphrectomie par exemple) :

o mesure de la fonction tubulaire séparée des reins

o évaluation du volume tubulaire fonctionnel au sein de chaque rein

Détection d’anomalies congénitales.

Préparation : PAS DE PRÉPARATION NÉCESSAIRE

Résultats :

Images planaires entre 2 et 6h post IV

– Face postérieure et 2 obliques postérieures

– Face antérieure recommandée en cas de rein pelvien

Réalisées lorsqu’on veut un plan fixe, environ 10 min d’acquisition/image.

Images Tomographiques (TEMP ou SPECT)

Traitement des images nécessaire pour obtenir les fonctions relatives de chaque rein :

o Dessin d’une zone d’intérêt (ROI) sur chaque rein

o Dessin d’une zone de « Bruit de fond »

La zone de bruit de fond est une zone en dehors du rein sur l’image, définissant une intensité de signal

qu’il faudra déduire du signal mesuré dans la zone d’intérêt pour obtenir l’intensité de fixation

recherchée.

o Permet d’obtenir la masse fonctionnelle de chaque rein : 45% /55% en général

Il existe toujours une asymétrie entre les deux reins, on n’a jamais 50/50…

Risque d’erreurs :

Hydronéphrose : surestimation du rein dilaté non vidé (injecter un diurétique ou attendre). On

observe un rein un peu plus gros dans lequel le produit stagne et on a alors le risque de surestimer

ce rein dilaté.

Rein pelvien (congénital) : risque élevé de sous-estimation à cause de l’atténuation des os

pelviens.

Le rein pelvien se caractérise par un rein n'ayant pas migré lors de l'ascension rénale vers la fosse

lombaire.

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SCINTIGRAPHIE RÉNALE – ANALYSE D’IMAGES

IMAGES NORMALES

On observe :

-des contours rénaux arrondis

-que la partie périphérique est

plus fixante que la partie

interne (car les calices sont des

cavités non fonctionnelles et

servent juste à recueillir les

urines, c’est le cortex qui est

composé de tissu fonctionnel)

Exemple de DMSA normal, vue postérieure La vue postérieure montre que les deux reins ont le même degré de fixation, ce qui

indique qu’ils fonctionnent de la même manière, tout va bien

➢ Le rein droit est en hypofixation comparé au gauche sur la vue oblique

postérieure gauche (il est plus clair), car il est plus loin du détecteur : il fonctionne

très très bien

➢ Idem pour le rein gauche sur la vue oblique postérieure droite

IMAGES ANORMALES

On observe :

-des anomalies de forme et/ou

de fixation : zone hypofixante

(en cas de séquelle de

pyélonéphrite, l’anomalie

hypofixante persiste plus de 6

mois).

Exemple de DMSA révélant des séquelles de pyélonéphrite

(vues postérieure, obliques postérieures droite et gauche et antérieure) Le rein droit ne capte pas aussi bien que le gauche et sa fonction est diminuée.

On voit bien l’hypofixation de la moitié inférieure du rein droit sur les 3 vues.

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c) Néphrogramme

Néphrogramme

Imagerie dynamique

Traceurs :

99mTc- DTPA (acide diéthylène triamine pentaacétique) - Peu utilisé actuellement en Europe, mais reste utilisé dans le monde

- Peu cher

- Préparation à température ambiante

- Filtration glomérulaire, coefficient d’extraction : 20 %

99mTc- MAG 3 (Mercaptoacetyltriglycine) - Traceur recommandé en pédiatrie

- Plus cher…

- Filtré par le glomérule et sécrétion tubulaire

- Coefficient d’extraction élevé : 50-80 % - Meilleur contraste des images, particulièrement quand la fonction rénale est faible

- Activités injectées plus faibles

- La préparation nécessite un chauffage à ébullition de 10 mn

- Durée d’utilisation de 4 h

99mTc-NéphroMAG (comme le MAG 3 hormis le chauffage)

- Préparation à température ambiante

- Durée d’utilisation de 6h

- Prix : aligné sur celui du Mag 3

Les images sont obtenues dès l’injection en IV : captation rapide.

Indications :

Etude de la cinétique de captation et d’élimination du rein.

On ne peut pas faire cette étude avec le DMSA au vu de la lenteur de la captation !

o Etude de la fonction séparée des reins

o Etude de l’élimination : renseigne sur les cavités pyélo calicielles et la présence d’un obstacle

(néphropathies obstructives, méga-uretère)

o Suivi après transplantation (problème d’obstacle, de rejet, de tubulonéphrite aigue…)

o La recherche d’une HTA d’origine rénale ne se fait quasiment plus avec cet examen.

Préparation : LE PATIENT DOIT ÊTRE BIEN HYDRATÉ (7 à 10 mL/kg)

Le faire boire juste avant l’examen.

Refaire éventuellement un cliché post mictionnel tardif (si la vessie est mal vidée, et s’il n’y a pas

eu de diurétique « Furosémide ou Lasilix »)

On utilise le Lasilix lorsqu’on recherche un obstacle.

Résultats :

Néphrogramme isotopique

on obtient une série d’images dynamiques de captation d’un traceur par les reins suivie de son

excrétion urinaire

Environ 20 à 40 min de temps d’acquisition : 20 min en basal, 40 min lorsqu’on recherche un obstacle.

ces images sont ensuite présentées sous forme de courbe

Traitement des images nécessaire pour obtenir les fonctions relatives de chaque rein :

o Tracé des zones d’intérêt sur chaque rein : zones sur les reins incluant les pyélons.

o Dessin d’une zone de « Bruit de fond » : zones sus et sous-jacentes.

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Permet le calcul des paramètres fonctionnels :

1) Fonction relative de chaque rein

2) Temps du maximum de captation : Tmax

3) Activité résiduelle à 20mn :

l’activité résiduelle 20 min après la prise de

Lasilix doit être inférieure à 50% du

maximum (aide à savoir s’il y a un obstacle)

Exemple :

Exemple de néphrogramme :

Analyse visuelle du néphrogramme

• Taille des reins : symétrique ou non ?

• Dilatation cavitaire ?

• Aspect du cortex sur le temps parenchymateux,

• Transit du traceur jusqu’au pyélon : rapide ou pas (stase du

traceur) ?

• Temps d’apparition du traceur dans l’uretère ?

• Dilatations des uretères ?

•Aspect de la vessie. Etude de la vidange vésicale. Présence de reflux

de la vessie vers les uretères (risque de pyélonéphrite)

Fonction relative de chaque rein

•Normales : 45-55 % avec le MAG 3

•Diminution significative à partir de :

–5 % en général

–10% pour certaines équipes

•Critère opératoire important :

le chirurgien se sert de cette évaluation

pour décider s’il va enlever le rein ou pas.

Le rein normal est représenté par la courbe verte : il

capte relativement vite, avec un maximum de captation

inférieur à 5 min, puis il élimine vite. Le pic marque un

état d’équilibre entre extraction et élimination, ensuite

l’élimination prédomine.

Le rein pathologique est représenté par la courbe rouge :

il capte beaucoup plus lentement, il n’y a pas de pic de

captation et on observe un plateau indiquant que le rein

ne se vide pas correctement, la vidange ne se fait pas

alors que la vidange se fait très vite normalement, en

moins de 5 min.

La fonction rénale séparée est donnée par l’aire sous la

courbe avant les 5 premières minutes. On le fait pour

chacun des deux reins normal et pathologiques et on peut

ensuite comparer leurs fonctions respective.

Ici le rein gauche

(rouge) garde

davantage le traceur, (le

croissant rouge en bas

indique la zone de bruit

de fond) :

- rechercher un

obstacle de vidange

à gauche

- ou un défaut de

fonctionnement du

rein droit qui est lui

en hypofixation.

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TEST AU LASILIX

se fait lorsqu’on recherche un obstacle sur les voies rénales

l’examen dure 40 min environ : dans tous les cas il faut au minimum 20 min d’enregistrement

après l’injection du diurétique

le Lasilix a une action vasodilatatrice immédiate et entraîne une vidange très rapide du rein

lorsqu’il n’y a pas d’obstacle (action diurétique maximale à 15 min)

Ce test permet aussi d’obtenir les valeurs des fonctions rénales relatives

Il faut aussi réaliser une imagerie après verticalisation et miction (l’hyperpression intra-

vésicale gêne l’élimination du traceur dans le bassinet et peut faire évoquer une stase rénale

inexistante qui est éliminée du fait de la miction. De plus, la position verticale permet l’effet de

la gravité et aide à vider le rein du traceur).

o l’absence d’effet malgré verticalisation et miction est une information importante…

o …il est donc indispensable de quantifier l’activité post mictionnelle !

SYNTHÈSE des informations fonctionnelles (suite de l’exemple)

Ce n’est donc pas le rein gauche

(en rouge) qui a un problème de

vidange mais le rein droit (en

vert) qui fonctionne moins bien.

En effet la courbe verte ne

présente pas de pic de captation

mais un plateau sans

décroissance car le rein n’arrive

pas à éliminer le traceur (cf

image post-miction).

Ceci est confirmé par le calcul

des fonctions relatives (76-23).

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d) Scintigraphie osseuse

Scintigraphie osseuse

Traceur : Diphosphonates HDP (Hydroxyméthylène diphosphonate disodique : molécule à

tropisme osseux) marqués au 99m

Tc.

Injection IV

Indications :

Réalisation d’un bilan d’extension de cancer (sein, poumon, prostate) : recherche de métastases

osseuses.

Préparation : PAS DE PRÉPARATION NÉCESSAIRE

Précaution: réalisation de l’examen à distance de la chimiothérapie

Résultats :

Images 2 à 3h post IV

SCINTIGRAPHIE OSSEUSE – ANALYSE D’IMAGES

IMAGES NORMALES

On observe

une répartition homogène du

traceur au niveau du squelette avec

quelques zones physiologiquement

hyperfixantes:

–Articulations sacroiliaques

–Sternum

IMAGES ANORMALES

On observe :

Des foyers hyperfixants : les

métastases osseuses sont très

souvent hyperfixantes (fémurs,

humérus).

Des foyer hypofixants : les

métastases osseuses sont plus

rarement hypofixantes (lésions

lytiques pures).

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III Imagerie Caméra TEP

En uro-néphrologie, trois types de traceurs TEP sont autorisés en France :

Le fluorodesoxyglucose (analogue du glucose) marqué au fluor 18 : 18FDG (pour les

intimes !)

La choline marquée au fluor 18 : 18F Choline, pour le métabolisme des AG

Le fluorure de sodium : 18FNa, utilisé pour explorer l’atteinte osseuse mais en fait peu utilisé

car on fait plus souvent des scintigraphies osseuses pour rechercher les métastases

osseuses (ça coûte moins cher et ça apporte les réponses que l’on cherche !)

a) Imagerie TEP au 18FDG

Principe

général

Mesure l’activité métabolique glucidique au niveau des tumeurs en général et aussi au

niveau des métastases.

Cette technique est peu utilisée dans le cancer du rein parce qu’il y a une fixation

physiologique due à l’élimination du produit au niveau rénal donc l’interprétation est un

peu plus difficile.

En ce qui concerne le cancer de la prostate, un autre traceur plus performant existe.

Cependant on peut quand même s’en servir et trouver des métastases.

Indications

Bilan initial pré-thérapeutique :

Maladie localisée : une lésion primitive unique

Maladie locorégionale : lésion primitive et atteinte ganglionnaire loco-régionale

Maladie métastatique : bilan d’extension

Recherche de récidive

Suivi thérapeutique

Contre

indications

Absolue : Grossesse

Relative : Allaitement

Précautions : Diabète équilibré

Réalisation de

l’examen

Le patient doit être à jeun de 6 heures mais correctement hydraté.

La glycémie est contrôlée systématiquement avant chaque examen (elle ne doit pas

être trop élevée pour que les cellules puissent capter le glucose marqué injecté)

Le patient est mis au repos et au chaud pour éviter la fixation dans les muscles et dans

la graisse brune (fixation physiologique si le patient a trop froid)

Injection IV de 5 MBq /Kg de 18F DG : les activités injectés sont bien plus faibles que

ça aujourd’hui

Images obtenue 1h après injection

Les fixations

physiologiques ne sont pas à

retenir, mais je

vous les mets

au cas où !

Cerveau

Glandes salivaires

Cœur

Foie

Elimination urinaire et digestive

Moelle osseuse

Interprétation

des images

La fixation anormale correspond généralement à une augmentation de la captation

par rapport à l’image normale.

On donne souvent pour l’imagerie TEP une analyse semi quantitative : un SUV

(Standard Uptake Value) qui est une quantité de FDG captée par la lésion rapportée

à l’activité injectée et au poids du patient. (Il n’y a pas de chiffre au-delà duquel le SUV est

pathologique. On doit regarder la fixation par rapport à la fixation physiologique : par exemple un SUV au

niveau du foie devra être plus élevé qu’au niveau des poumons pour être pathologique car il y a

naturellement une fixation au niveau du foie, et pas au niveau des poumons).

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Les limites du

TEP 18FDG

Les faux positifs :

Infection, inflammation (qui peuvent fixer exactement comme les tumeurs)

Délai trop court après la radiothérapie externe

Faux négatifs :

Hyperglycémie

Certains cancers (cancer bronchoalvéolaire, cancer de la prostate)

Interaction médicamenteuse (délai trop court après la chimiothérapie)

Exemple 1

Exemple 2

b) Imagerie TEP à la 18F Choline

Traceur du métabolisme lipidique (élément essentiel des phospholipides de la membrane

cellulaire)

Utilisé pour faire le bilan d’extension dans le cancer de la prostate.

C’est un traceur performant, mais un nouveau traceur encore plus performant va arriver

sous peu en France : le PSMA. C’est l’antigène membranaire anti prostatique qui devrait

commencer à être utilisé en France dans le courant de l’année 2019. Ce traceur est plus

sensible que le traceur de la choline pour les bilans d’extension des cancers de la prostate. Il

est marqué au Galium 68.

Malgré la fixation normale au niveau

des reins, on voit très bien la lésion

(flèche jaune) qui correspond à une

métastase du cancer du poumon.

Malgré la fixation physiologique, on voit

que cette patiente à une anomalie rénale.

Il faut bien regarder les imageries en

coupe, car si on regarde uniquement sur le

tri dimensionnel (tout à gauche), on ne

verrait pas la lésion.

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Exemple :

IV Thérapie : ciblage des tumeurs à l’aide de radiopharceutiques de forte activité

Ce qui existe en France :

Matastron marqué au

strontium 89

(Effet antalgique uniquement)

Analogue du calcium

Capté par la matrice osseuse

Utilisé pour le traitement antalgique des métastases osseuses

des cancers de prostate uniquement

Injection IV de 150 MBQ

Réponse antalgique de 60 à 80% permettant ainsi de réduire la

prise d’antidouleur morphinique en particulier

Samarium 153 →Quadramet

(Effet antalgique uniquement)

Se fixe sur les cristaux d’hydroxyapatite

Utilisé depuis 1997 en France.

Utilisée pour le traitement antalgique des métastases des

cancers de la prostate mais aussi du sein, du poumon.

On injecte en IV 3.7 MBq/ KG (petite quantité) et on obtient des

réponses antalgiques importantes : 60 à 80%

Permet aussi de faire des images (émission gamma)

Radium 223 → Xofigo

(Effet antalgique et antitumoral)

Tout dernier autorisé en France (il y a 4/5 ans !)

Emetteur alpha qui a une période de 11j

Mimétique du calcium

Permet d’avoir un effet antalgique mais aussi antitumoral

Utilisé dans le traitement des métastases osseuses du cancer

de la prostate.

V Conclusion - Perspectives

Un petit nouveau, le PSMA marqué au Lutétium 177 sera bientôt utilisé en France (dans 1 à 2 ans !)

pour le traitement des métastases osseuses, ganglionnaires et autres dans le cancer de la prostate.

Il est déjà utilisé dans les autres pays Européen avec des résultats impressionnants et une très bonne

tolérance.

Fixation anormale qui correspond à

un cancer primitif de la prostate

chez un patient qui n’avait pas un

marqueur de la prostate très élevé

(PSA). Trois ans après une

prostatectomie il y a une récidive de

son cancer.

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Patient qui a des atteintes ganglionnaires et métastatiques de son cancer de la prostate à qui on fait

plusieurs cycles de perfusion IV de ce PSMA marqué au lutétium. On voit que dès le deuxième cycle,

les atteintes ganglionnaires ont diminué. Aux troisième et quatrième cycles on voit les fixations encore

plus diminuées.

Ces traitements sont d’autant meilleurs qu’ils sont précoces et il faudrait probablement les

débuter avant l’apparition de trop de métastases.

Ils augmentent la survie et aident à contrôler la progression de la maladie.

On pourra probablement les associer aux autres traitements, ainsi que cela est déjà fait dans

d’autres pays, mais l’utilisation du traitement seul, sans association, se révèle déjà

extrêmement efficace !

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