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Ronéo 9- UE5- FC8 (cours) 1/16
UE 5 – Génétique
Pr. Odile Cohen-Haguenauer Mardi 19 Novembre de 13h30 à 15h30
Ronéotypeur et Ronéoficheur : Sébastien Desprez et Julie Bouillot
Cours 8 : Oncogénétique,
Prédisposition héréditaire aux cancers
rares :
+++++ Ce qui va tomber aux partiels : SYNDROME DE LYNCH vu en ED +++++
(elle l’a dit noir sur blanc « franchement à l’examen ça va être là-dessus parce qu’il faut vraiment
qu’un médecin gé sache orienter comme il faut un cancer colorectal » et apparemment c’est la première fois qu’il va être bien traité en ED)
-La prédisposition héréditaire aux cancers du sein vu en ED est aussi importante numériquement
parlant, c’est le plus étudié -Les points importants sont les gènes MC1R, MEN1 et CDK
-De plus, la localisation des gènes (locus chromosomique exact) n’est pas à apprendre (sauf ceux
importants cités précédemment)
Ronéo 9- UE5- FC8 (cours) 2/16
Sommaire :
I. INTRODUCTION :
II. RAPPEL DU COURS 5 : III. TUMEURS HÉRÉDITAIRES MULTIPLES LIÉES AUX MUTATIONS DU GÈNE P53 :
A. Rôles de TP53 :
B. Syndrome de Li-Fraumeni : C. Tumeurs liées aux mutations de TP53 :
D. Présentation variable des tumeurs du gène TP53:
E. Mise en place d’un test fonctionnel :
III) MÉLANOMES HÉRÉDITAIRES :
A. Hérédité au mélanome : caractéristiques : B. CDK4 et le mélanome cutané :
C. En résumé : 2 gènes majeurs du FAMMM SD :
D. MC1R : E. Mélanome maladie multifactorielle
IV) PREDISPOSITIONS HEREDITAIRES AU CANCER DU PANCREAS :
A. Histologie : B. Anatomie et diagnostique :
C. Gènes de susceptibilité des tumeurs endocrines : D. Gènes de susceptibilité des tumeurs exocrines :
E. Épidémio du cancer du pancréas : F. Histoire naturelle du cancer du pancréas :
G. Modèle PancPRO : évaluation du risque :
H.Prédispositions liées au gène MEN1 : Néoplasies endocriniennes multiples :
I. Syndrome de Peutz-Jhegers :
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I. INTRODUCTION :
Cours d’oncogénétique divisé en 2 parties :
Prédispositions aux
cancers fréquents :
C’est-à-dire les tumeurs qu’on trouve en population générale
Avec une haute fréquence
Et pour lesquels il existe un programme de dépistage national
Prédisposition aux
cancers rares :
Malgré leur présence rare en population générale ils peuvent se regrouper dans une
même famille c’est quelque chose de singulier
Leur caractère héréditaire est évident puisque l’on peut voir que, de générations en générations, on a des acquisitions dans une même famille de tumeurs qu’autrement on ne
verrait pas en population générale
C’est un modèle d’étude très important puisque c’est ce qui a permis de découvrir des
gènes de prédisposition héréditaires aux cancers (ex : gènes suppresseurs de tumeurs) A travers les cancers rares on a fait des progrès énormes quant à la connaissance du
fonctionnement de la réparation de l’ADN, de l’horloge cellulaire, de la régulation de la
mitose/méiose …
3 exemples de prédisposition
héréditaire aux
cancers rares :
Avec des hérédités autosomique dominante et pénétrance variable : Mutations constitutionnelles du gène TP53 : hérédité aux tumeurs multiples, Li-Fraumeni
Mélanome héréditaire : maladie multifactorielle
Cancer du pancréas : multigénique et origines anatomo-pathologique distinctes
II. RAPPEL DU COURS 5 : (important pour la suite d’avoir compris cette partie, d’après la prof)
Distinction Fondamentale entre génétique de la tumeur et génétique constitutionnelle (hérédité) :
Prédisposition
héréditaire aux
cancers :
S’observe au niveau de la lignée germinale
On peut analyser par exemple les GB qui sont faciles à prendre
Et faire un test génétique, puisqu’on va chercher un trait génétique qui est transmis (au
moment de la fusion de l’ovocyte avec le spermatozoïde, lorsqu’un individu est constitué)
C’est ce qu’on appelle la Génétique constitutionnelle
VERSUS
Anomalies moléculaires
somatiques :
Ce sont les mutations que l’on retrouve au niveau des tumeurs Si une anomalie constitutionnelle va favoriser la survenue d’un cancer il y a, à un
moment donné, une convergence (la convergence c’est quand le 2ème allèle est perdu au
niveau de la tumeur)
Mécanisme
génétique de la
prédisposition au cancer :
Hypothèse de Knudson :
Perte d’hétérozygotie dans la tumeur la prédisposition héréditaire aux cancers est une
maladie (dans 98% des cas) autosomique dominante
Mais au niveau de la tumeur on perd les 2 allèles sur les 2 chromosomes Mutation
bi-allélique à l’intérieur de la boule tumorale Evolution vers le cancer (cancérogénèse)
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Hérédité
autosomique dominante :
1 seul allèle muté est transmis de génération en génération
Distribution aléatoire de l’allèle muté : 1 Enfant sur 2 est PORTEUR Pénétrance incomplète : la totalité des porteurs de la mutation ne va pas développer
forcément un cancer variable selon le Gène en cause (on peut avoir 5-20% de porteurs
asymptomatiques)
Démarche
oncogénétique
cadrée : +++
(vu en TD)
Inclue les dispositions légales éthiques et de confidentialité des données génétiques
On doit se tenir absolument à la confidentialité des données génétiques tenir absolument
Discipline hautement évolutive caractérisée par trois aspects essentiels :
1. Prise en charge
individuelle à haut
risque de cancer :
Précocité de survenue
Possibilité d’atteintes controlatérales ou multiples
2. Bénéfices des
thérapies ciblées :
Ex : antiPARP
Désormais il existe des options thérapeutiques qui résultent
des tests génétiques
3. Dimension familiale : Tests pré-symptomatiques Arbre généalogique = celui de la FAMILLE
Conséquences sur la prise en charge et le dépistage
précoce, anticipé chez les apparentés (1 trait génétique peut être partagé par plusieurs personnes au
sein d’une famille qu’est-ce qu’on peut faire pour diminuer
la mortalité et morbidité chez les apparentés d’une personne
chez qui un cancer et une mutation ont été diagnostiqué conséquences considérables pour sa famille + mise en place
d’une surveillance adaptée)
Importance de l’information et consentement éclairé +++
Vu dans le cours 5
Gènes MMR : +++ (Vu dans le cours 5) MLH1
MSH2
MSH6
PMS2
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Panorama des gènes
de prédisposition du
cancer du sein : 3
classes de gènes :
+++
Rares
(~1: 500-1000) :
Risque relatif élevé de cancers (5-20)
Diagnostics précoces
BRCA1 et BRCA2
TP53 PTEN
STK11
PALB2 CDH1
(NF1)
Risque relatif modéré de cancer (2-3)
Diagnostics précoces Mutations inactivatrices :
BRIP1
ATM PALB2
CHEK2
NBN
Etudes d’association génome entier :
SNPs communs
(1:10 à 8:10) :
Risque relatif bcp + faible de cancer (1-1.3) C’est là qu’on trouve les gènes facilitateurs pour le cancer sein
Age diagnostic = population générale
Variants activateurs
FGFR2 LSP1
TGFB1
TOX3 MAP3K1
TNP1/IGFBP5 (2q), 8q
Intérêt : modificateurs risque cancer chez BRCA1/2 mutés
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Voies de réparation de l’ADN : (diapo pas vrmt traitées en cours)
III. TUMEURS HÉRÉDITAIRES MULTIPLES LIÉES AUX MUTATIONS DU GÈNE P53 :
L’étude de ce gène fait partie intégrante du panel de gène que l’on teste quand il y a une suspicion de prédisposition de cancer du sein (mais pas testé seulement pour le cancer du sein...)
Avec les mutations du gène TP53 : on a une hérédité aux tumeurs multiples et parfois pédiatriques
Annoncer à qqn que qu’on a une mutation de TP53, c’est lui annoncer qu’il y a des risques éventuellement de tumeurs chez l’enfant et risques de tumeurs multiples chez un même individu…
A. Rôles
de TP53 :
Majeur +++
Gène suppresseur de tumeurs « Gardien du génome » (réparation ADN, Apoptose, Arrêt du cycle cellulaire en G1 et G2)
Gatekeeper
Régulateur de l’horloge cellulaire Ses mutations peuvent occasionner un syndrome particulier : SYDROME DE LI-FRAUMENI
B.
Syndrome
de Li-Fraumeni :
1-9 /100 000 (rare)
Syndromologie : Tumeurs multiples
Avec familles où il y a une présence de cancers pédiatriques
Corrélations génotype/phénotype :
Il faut distinguer : Formes avec cancers pédiatriques et adulte très jeune
Formes où risque majeur de cancer du sein chez la femme jeune
Spectre étroit : Sarcomes des tissus mous Ostéosarcomes (pédiatrie+++)
Tumeurs du système nerveux central
Cortico-surrénalome (pédiatrie +++)
Cancer du sein précoce
Spectre étendu : Leucémies
Lymphomes
Adénocarcinomes gastriques Tumeurs germinales
Mélanomes
Cancers du rein
Cancers du pancréas
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Modalités de
surveillance :
Examen clinique semestriel et examens au moindre doute
A retenir dc cette diapo: 2 FORMES :
Forme de
l’adulte
prédominante :
Surtout le cancer du sein +++
Avec une surveillance par IRM mammaire + IRM
corps entier avec les membres
Forme grave avec cancers
pédiatriques :
Examen clinique pédiatrique d’orientation IRM corps entier (tumeurs osseuses)
IRM cérébral (en plus séparément du corps entier)
Exemples d’arbres généalogiques avec mutations de TP53 dans la famille :
Pénétrance quasi-complète Mutation de novo ou pénétrance incomplète
-Jusqu’à maintenant, on cherchait les mutations du gène TP53 quand on avait une syndromologie
-Quand on part d’un test en panel, où systématiquement on va tester 23 gènes, on n’a pas besoin d’avoir une histoire évocatrice de syndrome de Li Fraumeni, et donc nous sommes en train de trouver de plus en plus de
mutations du gène TP53 dont on sait qu’elles sont délétères
-Pour toutes les personnes porteuses de mutations : il ne faut surtout pas en parler !!!! Car toutes les
générations de sa famille peuvent être atteintes de la mutation… Et après c’est foutu pour elles (pour avoir une assurance, mutuelle, prêt et tout ça…) Il existe une loi qui protège les personnes porteuses de mutations :
elles n’ont pas à décliner leur mutation dans un questionnaire de santé
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C. Tumeurs
liées aux
mutations de
TP53 :
Pénétrance incomplète
Mutations de novo :
Pré-zygotiques
Post-zygotiques mosaïques
Pénétrance variable selon le type de mutation
D. Présentation
variable des
tumeurs du gène
TP53 :
+++
E. Mise en place
d’un test fonctionnel :
Test fonctionnel : Soumettre lignées immortalisées de cellules de différents types de patients
(patients non mutés pour p53, patients ayant une délétion complète, et patients ayant une mutation dominant négatif) à une génotoxicité induite par une chimiothérapie
Certains lymphocytes sont exposés à la chimio, d’autres non, et on vérifie ensuite
l’expression de 6 gènes cible de p53 par extraction de l’ARN qui nous indique :
Pas exposées : expression mesurable Exposées : expression réduite par la drogue cytotoxique
On calcule alors un ratio entre l’expression des traitées sur celle des non traitées, c’est-à-dire le score de fonctionnalité pour ces 6 gènes cibles de TP53 :
Chez quelqu’un de WT (2 allèles de p53) : score de 15
Délétion complète de p53 : 7,2 Score mutant dominant négatif (les 2 chromosomes ont un p53 dont un a la capacité
mutante de prendre le pas sur l’allèle normal) : 1,5
Résultat : Il vaut mieux perdre totalement l’allèle ou avoir une mutation tronquante que d’avoir une mutation dominant négatif (la protéine codée par l’allèle dominant négatif a un
effet délétère qui prend le pas sur la protéine saine codée par le gène normal)
Pas la peine de connaître ou d’apprendre
cette diapo ! Elle nous montre juste que les
mutations dominant négatifs de P53 entraînent un âge d’apparition plus précoce
pour les tumeurs (environ 21 ans contre 24
pour les mutations tronquantes « Missense »)
D’où une expression pédiatrique
importante de ce type de mutation de p53
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III) MÉLANOMES HÉRÉDITAIRES :
A. Hérédité au
mélanome :
caractéristiques :
Autosomique dominante
Document d’information proposé à chaque patient
5 gènes sont testés :
Gènes principaux :
CDKN2A
CDK4 (qui est un oncogène, tous les autres sont des suppresseurs de tumeur)
BAP1
Gènes modificateurs :
MC1R
MITF
Syndrome différent selon les mutations que l’ont possède (les combinaisons de gènes
affectés) 2 cas d’oncogènes responsables (exceptions qui confirment la règle : 98% des cas, les
prédispositions à ce cancer ne dépendant pas d’oncogènes):
CDK4 pour le mélanome
RET pour le pancréas endocrine
B. CDK4 et le mélanome
cutané :
CDK4 : Crée les conditions de développement d’un mélanome (mais pas d’autres tumeurs associées)
MC1R : facilite ce qui se passe avec CDKN2A
MITF peut également intervenir dans ce qui se passe dans le pancréas
Mélanome cutané
Mélanocytes de la couche basale de la peau fabriquent la mélanine, qui est de 2 types :
Eumélanine (foncée) Phéomélanine (caractérise la peau claire)
Mélanine ensuite chargée dans les cellules cutanées de la couche épineuse pour donner la
coloration de la peau et des cheveux Gènes impliqués : CDKN2A dont l’épissage alternatif qui donne deux produits :
p16INKA4
qui inhibe CDK4 (qui active le cycle cellulaire)
p14ARF
qui inhibe MDM2 (qui inhibe p53 le gardien du génome)
Evidemment, lorsque qu’on a une mutation de CDKN2A ces deux produits de son épissage ne peuvent plus remplir leur fonction CDK4 et MDM2 stimulent alors le
cycle cellulaire de manière incontrôlée CANCER
Contours irréguliers
Noir
Entouré de rouge
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C. En résumé : 2
gènes majeurs du
FAMMM SD :
(Familial Atypical Multiple Mole Melanomia Syndrome)
CDKN2A : Gène suppresseur de tumeur
Localisation : 9p21
2 transcrits : P16INKA4
+ P14ARF
Il est plus pléiotropique car situé en amont de CDK4
P16INKA4
: Inhibiteur compétitif de CDK4 Au niveau de la transition G1/S du cycle cellulaire
P14ARF : Inhibiteur de MDM2
Stabilisation de TP53
Profil tumoral : Mélanome, Cancer du pancréas
Débattus : cancers épidermoïdes, poumon, du sein, lymphome/sarcomes
CDK4 : Oncogène (kinase dépendante de la cycline 1)
Quasiment jamais muté (<100 cas recensés dans le monde) Localisation : 12q14
Toutes les mutations sont situées dans le codon 24 et sont activatrices
(empêchent l’action inhibitrice de p16INKA4) Profil tumoral : Mélanome +++
En exemple : Arbres de mutation familiale de CDKN2A, illustrant (surtout celui de droite) la grande diversité
des atteintes qu’il entraine (on voit dans la famille de droite que le mélanome n’arrive qu’à la troisième génération : au vue cette famille, CDKN2A comme gène majeur du mélanome n’aurait pas été le premier gène
qu’on aurait pensé à rechercher !)
NB : la professeure nous explique que tous les patients chez lesquels elle a trouvé une mutation CDKN2A ont
fait au moins deux mélanomes avant l’âge de 35 ans
SCHEMA A CONNAITRE
Schéma crée par la professeure elle-même, afin d’informer les patients,
qu’en cas de recherche de gènes de
susceptibilité pour le mélanome
il est possible de découvrir d’autres gènes de susceptibilité pour d’autres
cancers
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D. MC1R :
+++
MelanoCortin 1 Receptor
Gène facilitateur pour la prédisposition au mélanome liée au gène CDKN2A :
MUTATION CONCOMITANTE DE CDKN2A +++ Récepteur transmembranaire qui code pour la protéine MC1R
Protéine MC1R : contrôle la production d’eumélanine (pigment foncé) par les
mélanocytes Si la protéine MC1R est inactive mélanocyte produit de la phéomélanine (pigment
clair) protège moins des UV
Localisation : 16q24.3
Phénotype de phéomélanine : associé à un risque élevé de mélanomes (mélanine peu dense donc peu efficace pour protéger la peau du soleil)
Mutant hétérozygote pour MC1R (1allèle muté, 1 normal) : Risque relatif = 2
Mutant homozygote : Risque relatif = 4
E. Mélanome : maladie
multifactorielle :
Mutations dans des gènes majeurs (rares, <2% des mélanomes) :
CDKN2A CDK4
BAP 1
Variants conférant un risque modéré : MC1R
MITF
Facteurs de risques cliniques :
Nb de naevus (= grain de beauté) > 50
Phototype I ou II :
Peau claire, taches de rousseur, yeux et cheveux clairs
Réactions atypiques au bronzage :
Brûlures, bronzage impossible
Facteurs de risque environnementaux : Exposition aux UV (surtout pd enfance) Obésité (la prof n’a pas su expliquer pk)
IV) PREDISPOSITIONS HEREDITAIRES AU CANCER DU PANCREAS :
A. Histologie : Organe amphicrine : Pancréas exocrine (90%) : une vingtaine d’enzymes
pancréatiques qui se déversent dans l’intestin pour la digestion
des aliments Pancréas endocrine (10%) : insuline & glucagon (hormones)
Cancers qui l’affectent : Adénocarcinome canalaire +++
90% des cas
70% d’entre eux autour de la tête Autres, pas à retenir :
Cystadénocarnicomes, carcinome intra-canalaire mucineux,
adénocarcinome acinaire, tumeur des canaux excréteurs du pancréas (TIPMP)
Point rouges et turquoises (voir
diapo en couleur) : résidus transmembranaires qui sont le lieu
de variations physiologiques et de
mutations qui peuvent occasionner
une chevelure rousse et une peau très claire
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B. Anatomie et
diagnostique :
Localisation du pancréas favorable aux métastases : intrication du pancréas dans l’estomac,
encadré par le duodénum et foie à proximité Organe impossible à palper cliniquement car enfoui
Diagnostic essentiellement d’imagerie :
Obtenue de l’extérieur : IRM
Obtenue de l’intérieur : par un endoscope couplé à une sonde échographique dans l’estomac : écho-endoscopie par laquelle on voit parfaitement le pancréas (A la fois un
examen de diagnostic du cancer du pancréas et thérapeutique lorsque le canal
cholédoque par exemple est bouché : on passe alors dans les voies internes sous contrôle écho-endoscopique)
Profil de susceptibilité dépendant de l’anatomie de l’organe +++
C. Gènes de
susceptibilité
des tumeurs
endocrines :
Il existe 2 catégories particulières et syndromiques de tumeurs qui peuvent amener à faire des tests génétiques qui y sont associés :
Néoplasies endocriniennes multiples de
type I ou II (Syndrome MEN1) : +++
Néoplasies endocriniennes multiples de type II
& Cancers médullaires de la thyroïde (Syndrome MEN2) :
Type I est plus fréquent
Gène responsable : MEN1 : code pour
la ménine (protéine suppresseur de tumeur, également impliquée dans la
régulation transcriptionnelle : rôles
multiples )
Gène responsable : RET : proto-oncogène à
récepteur tyrosine kinase qui existe sous deux
formes mutées :
MEN2A : Forme moins grave (cf diapo)
MEN2B : Forme grave pédiatrique
D. Gènes de
susceptibilité
des tumeurs
exocrines :
BRCA2 : Réparation de l’ADN Recombinaison homologue (échange de matériel chromosomique entre 2
chromosomes homologues (ex : méiose) ou non homologues, pour réparer les
cassures double-brin de l’ADN lors de la phase G1 de la mitose)
STK11/
LKB1 :
Suppresseur de tumeur Responsable du syndrome de Peutz
PALB2 : Partenaire et co-localisateur de BRCA2 (co-loca : situé à peu près au même
endroit)
TP53 : Type gate-keeper
MLH1/
MSH2 :
Reparation de l’ADN “Miss Match Repair” (MMR)
Gènes impliqués dans le Syndrome de Lynch +++ (ça tombe aux partiels !!!)
APC : Polypose recto-colique (risque faible de cancer du pancréas mais existant)
Gate keeper
SMAD4 : Suppresseur de tumeur (prédisposition aux cancers du tube digestif)
ATM : Suspicion Réparation de l’ADN : 1er senseur des dommages d’ADN
CDKN2A Inhibition de CDK
E. Épidémio
du cancer du
pancréas :
Survie à 5 ans inférieure à 10% (bien moindre que celle des cancers du sein, de la prostate ou
du tube digestif) Notamment en raison d’un diagnostic tardif
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F. Histoire
naturelle du
cancer du
pancréas :
Tumeurs des canaux excréteurs du pancréas (TIPMP) : type segmentaire
ou diffus permet de savoir si la
résection a un intérêt
Allongement des cellules (stade PanIN-1A et B) structure papillaire
Grossissement des noyaux (stade PanIN-2) et dissémination (avant position basale) Atypies nucléaires et mitoses (PanIN-3)
Puis adénocarcinome
A chaque stade franchi on voit qu’un verrou génétique a sauté (KRAS activé, puis
CDNK4 activé, TP53 et SMAD4 inactivés) IRM excellent examen pour identifier les PanIN avant le stade 3
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G. Modèle
PancPRO :
évaluation du
risque :
H.Prédispositions
liées au gène
MEN1 :
Néoplasies
endocriniennes
multiples :
+++
(LA PROF A
DIT QU’IL
FALLAIT
SURTOUT
RETENIR CA
DE SON
COURS)
Gène MEN1 :
+++
Situé en 11q13 (cloné en 1997)
Gène suppresseur de tumeur
10 kb – 10 exons Plus de 400 mutations décrites sans hotspot
Code pour la Ménine : protéine intranucléaire
Séquençage 9 exons & recherche de grands réarrangements
+++
Pénétrance : +++ Variable mais élevée : 1/20 000 – 1/40 000
Prévalence du
syndrome :
• 45 % à 30 ans
• 82 % à 50 ans • 96 % à 70 ans
Formes graves : Pronostic notamment au niveau des cancers du pancréas et de la
surrénale en raison de leur potentiel métastatique
Hypersécrétions hormonales
Rôles/interactions
fonctionnelles de la ménine :
Il existe uniquement une seule corrélation génotype phénotype pour
les mutations de MEN1 c’est dans le domaine d’interaction avec l’oncogène Jund sévérité (phénotype tumoral métastatique, avec
métastases plus agressives)
5 atteintes
majeures :
Parathyroïdes : hyperparathyroïdie le plus souvent
Pancréas-duodénum (gastrinome avec syndrome de Zollinger-Ellison : trous dans estomac + duodénum) : principale cause
mortalité
Hypophyse (tumeurs a prolactine souvent) prédominance féminine, atteinte inaugurale 25%
Surrénale
Bronches/thymus (tumeurs neuroendocrines évocatrices : faire test de mutation MEN1)
Surveillance si
mutations
présentes :
Consultation endocrinologie spécialisée
Biologie (dès 8-10 ans) :
Ca, PTH, PRL (= Prolactine), IGF1 par an +/- hormones digestives si symptômes : Gastrine à jeun,
chromogranine 1, insuline, glucagon, VIP
Imagerie et exploration endoscopiques (Echo-Endo) dès 18 ans : IRM hypophyse tous les 3-5 ans
IRM (TDM) thorax tous les 1-2 ans
IRM (TDM, EEH) digestive voire octreoscan tous les 1-2 ans
TTT essentiellement
chir :
Bénéfices : Moins de métastases
Moins de symptômes (suppression des hypoglycémies
dans l’insulinome d’environ 100%)
Risques : Fistules (30%) Diabètes
Récidives
Evaluation du risque de cancer
du pancréas pondéré par rapport au nombre d’affectés apparentés
Ex : grand-mère et tante maternelles atteintes alors risque
de porter un gène de
susceptibilité au cancer du
pancréas est de 18%
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I. Syndrome de Peutz-Jhegers : Prévalence : 1/1 000 000 Mutation de STK11
Syndromique
Pénétrance très marquée
Gène majeur de risque pour le pancréas : risque relatif de … 132 (risque relatif cancer du sein pour BRCA1 et 2 est de 20)
Description : Tâches plates et foncées autour des lèvres et dans la bouche
Polypose hamartomateuse Risque cancer du côlon : 60%
Risque cancer du sein supérieur à 50% (souvent bilatéraux)
Risque cancer ovarien : 20%
Risque de cancer du col de l’utérus et de l’endomètre : 10%
Surveillance : Possibles chirurgies de réduction du risque (ovariectomie ;
chez les familles où il y a des cancers du sein bilatéraux
mastectomie totale) Surveillance pléiotropique (en plus d’un examen
gynécologique) :
Coloscopie tous les deux ans (côlon)
Endoscopie oeso-gastro-duodenale tous les 2 ans (estomac)
Vidéocapsule endoscopique et entéro IRM (intestin
grêle) IRM + echoendoscopie + TDM (pancréas)
Principal facteur de risque pancréas : tabac
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