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2012/2013
Mastère spécialiséTunnels et ouvrages souterrains
MATERIAU BETON
F. Delhomme
1 2012/2013
Sommaire
I ‐ Le béton (matériau composite)II ‐ La norme NF EN‐260III ‐ La durabilitéIV ‐ Tenu au feuV ‐ Les bétons de fibre
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2012/2013
I – Le béton
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Objectifs : technique/architecture/coût/sécurité
un matériau résistant et durable, y compris en conditions extrêmes,avec un minimum de matériaux,dont l’élaboration et la mise en place sont aisées et rapides.
Résulte d’un développement des matériaux et des techniques de construction traditionnels
Pourquoi le béton ?
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BETONS/MORTIERS
Squelette granulaire
Pâte liante
Ciment Eau
Granulats
Adjuvants Fibres
Un matériau composite
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1. Les Granulats
• Matériaux inertes (sables, gravillons)• 70% du volume• Ossature (squelette) du matériau béton
A. Origine
• naturelle : roches sédimentaires (silex, calcaires durs, silico‐calcaires)
• artificielle : roches transformées (argiles ou schistes expansés), sous‐produits industriels (démolition)
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B. Propriétés
Rôle majeur dans les caractéristiques du béton :
• au niveau du comportement mécanique et des performances à long terme• résistance mécanique• propreté des sables• gélivité• alcali‐réaction
• au niveau de la mise en œuvre• densité/masse volumique• granulométrie, teneur en fines• forme des grains
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2. Ciment
A. Le Ciment Portland Artificiel
• composition
• fabrication
B. Additions minérales
C. Principales caractéristiques du ciment
D. Classification
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A. Le Ciment Portland Artificiel (CPA - CEM I)
= le ciment « pur »
Roche calcaire
Argile
Composition chimique (poudre) Oxydes Teneur massique moyenne
CaO 62-67%
SiO2 19-25%
Al2O3 2-9%
Fe2O3 1-5%
SO3 1-3%
MgO 0-3%
K2O 0.6%
Na2O 0.2%H( = H2O)
FA
S
C
Notation cimentaire
Notation française
Notation européenne
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1. Broyage et homogénéisation du « cru » (mélange de 80% de calcaire et de 20% d’argile)
Fabrication
2. Chauffage à 1450°C
Déshydratation (perte H2O)
Décarbonatation (CaCO3 CaO + CO2)
Formations de matières solides par réactions chimiques (« clinkérisation »)
Alite (silicate tricalcique) : C3S
Bélite (silicate tricalcique) : C2S
Célite (aluminate tricalcique) : C3A
Alumino-ferrite tétracalcique : C4AF
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3. Refroidissement rapide (trempe) pour figer les espèces minérales produites
obtention du clinker (nodules de quelques cms)
Phases Proportions
C3S 60-65%
C2S 20-25%
C3A 8-12%
C4AF 8-10%
Composition minéralogique
4. Broyage et ajout de gypse
obtention de la poudre de ciment CPA
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B. Additions minérales
• fines minérales (granulométrie ≤ ciment)
• ajoutées au CPA pour en améliorer les performances
comportement mécanique (propriétés hydrauliques)
durabilité
• issues :
• du concassage de matières premières (fillers calcaires ou siliceuses, pouzzolanes)
• du concassage de sous‐produits industriels (laitiers vitrifiés moulus de haut fourneau)
• de dépoussiéreurs industriels (cendres volantes de centrales thermiques, fumées de silice)
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C. Principales caractéristiques
• composition chimique
résistance et durabilité en environnement extrêmes (marin, sulfaté)
cimen
t anh
ydre (p
oudre)
• densité : CPA‐CEM I : d=3.15 (le + dense)
• finesse ( 1μm < d < 80μm) :
finesse surface en contact avec eau hydratation rapide et complète
mesure de la surface massique (m²/kg) au perméabilimètre de Blaine
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pâte de cimen
t fluide
Ciment + Eau Hydratation
1/ prise : état fluide rigide
2/ durcissement : acquisition de résistance
• consistance (ou fluidité)
• temps de prise
enfoncement aiguille de Vicat
cône d’écoulement
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pâte de cimen
t durcissante
• résistance en compression
au jeune âge (2 jours, 7 jours)
normalisée (28 jours)
7j 28j
tps
Rc
• expansion volumique après la prise
essai Le Chatelier
• chaleur d’hydratation
calorimètre de Langavant
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D. Classification
• Composition
CEM I : ciment Portland artificiel (CPA)
CEM II : ciment Portland composé (CPJ)
CEM III : ciment de haut fourneau (CHF)
CEM IV : ciment pouzzolanique (CPZ)
CEM V : ciment composé ou ciment au laitier et aux cendres (CLC)
• Résistance normalisée : 3 classes (32.5‐42.5‐52.5)
• Résistance au jeune âge (N ou R)
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• Spécifications particulières
PM (Prise Mer) milieu marin
CP (Circulaire Précontrainte) béton précontraint
ES (Eaux Sulfatées) fondations en terrain gypseux
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DÉSIGNATION D’UN CIMENT COURANT CE + NF (marque volontaire)
CEM II / A – LL 32,5 R CE CP2 NF
Famille deciment courant
Nature des constituants autres
que le clinker
Les 2 classes de résistance à court terme (2 ou 7 jours)
R ou N
Caractéristiques complémentaires PM/ES/CP1/CP2
Les classes de composition
(les lettres A/B ou C précisent la
teneur en clinker)
Les 3 classes de résistance courante (28 jours)
32,5 / 42,5 / 52,5
Notation CE
Notation NF précisant que ce
ciment est certifié
conforme à la marque NF
L/LL (CALCAIRE) – S (LAITIER DE HAUT FOURNEAU) – D (FUMEES DE SILICE) – V (CENDRES SILICEUSES) – W (CENDRES CALCIQUES) – Z (POUZZOLANES) – T (SCHISTES CALCINES)
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3. Eau de gâchage
• Origines :eau potablenappes phréatiques - cours d’eaumerrejets industriels – recyclage industrie du béton
Compromis à trouver
Impuretés !
• Rôles :
Consistance (ou ouvrabilité) du béton frais (liquide)transportmise en œuvre / remplissage des coffrages
Résistance du béton durciréaction d’hydratationporosité
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4. Adjuvants
• Composés organiques ajoutés en faible quantité (-5% de la masse du ciment)
• Améliorant les propriétés du béton
Plastifiants/superplastifiants
Bétons à Haute Performance (BHP)
Bétons fluides
Bétons Autoplaçants
Fluidification du mélange (lubrification des grains)
Diminution de la quantité d’eau (défloculation)
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Accélérateurs/retardateurs de prise ou durcissement
Transport de béton frais sur de longues distances
Besoin d’une résistance rapide
Entraîneurs d’air
Création d’un réseau de fines bulles d’air occlus conférant une meilleure résistance au gel
Autres
Etanchéité à l’eau du béton durci
Inhibition de la corrosion
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5. Fibres
• Couture des bétons après fracturation
• (résistance en traction)
Fibres métalliques (aciers de différentes teneurs en carbone)
Fibres organiques (polypropylène, carbone)
Fibres minérales (verres)
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TechnologieFabrication du matériau
1. Choix des constituants• Granulats• Ciment anhydre (CA)• Eau (E)• Adjuvants/Fibres
en centrales à béton
béton frais liquide
2. Dosage
3. Malaxage
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Transport
délai court < durée pratique d’utilisation (DPU)
jusqu’au chantier
* Distribution non uniforme des constituants
avec agitation permanente pour éviter la ségrégation* (camions « toupies »)
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Coulage
bandes transporteuses ou « Camions‐tapis »
dans le coffrage ferraillé
coulage gravitaire : benne surélevée parune grue
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pompage (+ rapide)
dans le coffrage ferraillé
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vibration mécanique (favorise l’imbrication des granulats et enlève bulles d’air)
au sein des coffrages
Compaction
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Finitions
Esthétique (planéité des planchers, décorations,..)
sur béton frais
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Cure (soins après coulage) :• arrosage léger pour éviter le séchage trop rapide en surface,• application de revêtements étanches ou résines,..
sur béton frais
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Décoffrage (au bout de 1‐2 jours en général)
Autres finitions esthétiques (couleur,..)
sur béton durci
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Le béton projeté
Mis en oeuvre à l’aide d’une lance, par projection sur une paroi sous l’impulsion d’un jet d’air comprimé.
Deux techniques de projection : par voie sèche ou par voie humide.
Eau de gâchage du béton introduite soit lors de la fabrication du béton, soit lors de l’application du béton.
Permet de réaliser des couches de faibles épaisseurs, adhérentes au support, qui épousent parfaitement le profil de l’excavation.
Adaptée à la réalisation d’ouvrages de sections variables ou d’intersections d’ouvrages et des chantiers sur lesquels il est difficile d’amener un outil coffrant.
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Projection par voie sèche
Le mélange sec (granulats, ciment et éventuellement des accélérateurs de prise et adjuvants) est fabriqué dans un malaxeur. Il est propulsé par de l’air comprimé le long d’une tuyauterie vers la lance de projection. L’eau arrive, séparément à la lance, en quantité nécessaire et réglable pour assurer l’humidification du mélange, juste au moment de la projection sur la paroi. Cette technique est utilisée, en particulier, pour des chantiers de faible importance ou nécessitant des arrêts fréquents, ou lorsque la distance de transport entre la machine confectionnant le mélange et la lance de projection est importante.
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Projection par voie humide
Le mélange granulats‐cimente eau est malaxé dans une centrale puis stocké dans une trémie.Il est ensuite pompé le long d’une tuyauterie jusqu’à la lance de projection. La projection est assurée par de l’air comprimé, éventuellement associé à des adjuvants liquides.Cette technique est utilisée, en général, pour des chantiers nécessitant des rendements importants. Ce type de béton doit présenter une grande cohésion.
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Les applications du béton projeté
La technique du béton projeté est utilisée en travaux souterrains comme :• soutènement de parois de galeries ou de puits: ce soutènement est mis en oeuvreimmédiatement après excavation du front de taille ou ultérieurement si le terrain est stable;• soutènement provisoire du front de taille de tunnels en cours de creusement: le béton projeté est, en général, utilisé en association avec des boulons, des cintres ou des treillis. Le béton peut, dans certains cas, être fibré. Le béton projeté est utilisé en travaux neufs ou en réparation d’ouvrages anciens (réparations locales, confortements d’ouvrages, renforcement de structures).
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Les constituants du béton projeté
• ciment: le ciment conforme à la norme NF EN 197‐1 est choisi en fonction de l’agressivité de l’environnement dans lequel est situé l’ouvrage. Les dosages courants sont compris entre 350 et 450 kg/m3.• granulats: le sable doit contenir le moins possible de grains plats. Le diamètre des plus gros granulats est limité à 15 mm.• eau: le rapport E/C est, en général, compris entre 0,40 et 0,45.• adjuvants: on utilise des adjuvants pour béton (superplastifiants) et des accélérateurs de prise ou des « raidisseurs» (silicate de soude) qui permettent d’assurer l’adhérence du béton sur le support, dès sa projection, et d’obtenir des résistances initiales élevées.• fibres: les fibres utilisées sont essentiellement métalliques (parfois synthétiques). Elles permettent, en particulier, d’améliorer la cohésion, la ductilité, la résistance et latenue du béton projeté sur son support. Le dosage est de l’ordre de 35 à 50 kg/m3.• additions: des fumées de silice sont parfois utilisées pour améliorer les performances du béton et faciliter la projection en rendant le béton plus collant.
La formulation du béton doit prendre en compte les pertes de matériau par « rebond » lors de la projection et être optimisée pour offrir une bonne aptitude à la projection.
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Hydratation
Ciment = liant hydraulique : sa réaction avec l’eau crée des liens solides (hydrates) entre les grains
2. Introduction de l’eau et malaxage – Formation immédiate de cristaux d’hydrates à la périphérie des grains.
1. Grains de ciment anhydre
3. Période dormante ‐L’hydratation se poursuit lentement. (Le coulage du béton doit se faire durant cette période).
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4. Début de prise –L’hydratation s’accélère, des ponts d’hydrates commencent à relier les grains de ciment
entre eux.
5. Fin de prise – Les grains de ciment sont tous solidarisés. La poursuite de l’hydratation se traduit par le durcissement.
Ciment/béton frais : fluide plastique fin prise
Ciment/béton durcissant : solide de + en + résistant
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Comportement du béton
I. Béton fraismise en place
II. Béton au jeune âgedécoffrage (optimisation cycles de construction)mise en précontrainte
III. Béton durcistructure fonctionnellecomportement à long terme
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Consistance (ouvrabilité)
= aptitude à être transporté, mis en œuvre tout en restant homogène
viscosité fluide/très plastique/plastique/ferme
Affaissement au cône d’Abrams
La consistance dépend notamment :
du dosage en eau
de l’étendue granulaire (taille du plus gros granulat ⇒ porosité)
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Résistance en compression
en lien avec les mécanismes d’hydratation jeune âge
• influence du rapport E/C
• influence du type et de la classe du ciment
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Résistance en compression
• température : une T° élevée durant la mise en place et la prise :
• augmente la résistance au très jeune âge (mise en place rapide de la structure hydratée)
• peut avoir un effet néfaste après 7 jours (structure induite très poreuse)
jeune âge
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Cpt en compression
σa PC(confinement)
• éprouvettes cylindriques normalisées
• comportement à 28 jours
Essai de compression simple (Tognazzi,98) 43 2012/2013
Cpt en compression
IV. fortement non linéaire jusqu’à rupture : développement instable de macrofissures
I. serrage des microfissures existantes
III. non linéaire irréversible : développement stable et orienté de la microfissuration
endommagement anisotrope (dégradation des propriétés élastiques : E )
II. élastique linéaire(25 000<E<50000 MPa,
0.15<ν<0.2)
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• influence du rapport E/C
• influence de l’âge
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Cpt en traction simple
σa
Essai de traction simple (Terrien, 80)
• difficile à réaliser (instable)
I. élastique linéaireFaible résistance !
durci
II. non linéaire près et au-delà du pic : développement orienté de la microfissuration
endommagement anisotrope
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Cpt sous fluage
σa
εa
inst• déformation différée due à une charge permanente (σcste)
diff
durci
Le fluage dépend notamment :
intensité des charges appliquées : si Q petit, F=kQ
âge du béton : + béton vieux, + F (amplitude, cinétique)
conditions ambiantes (humidité) : + séchage, +F
• εdiff >> εinst Ediff ≅ Einst/3
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Avantages
Comportement mécaniquerésistance en compressionpeu sujet aux instabilités
Résistances aux agressionsfeuchimiques (pluies acides, milieux marins)intempéries, conditions climatiques (gel)
Faible coûtdisponibilité des matières premièresfabrication, mise en œuvre facilesentretien
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Inconvénients
Comportement mécanique
résistance en traction+ aciers = béton armé (et béton précontraint)
Qualités fortement conditionnées par les matériaux de base et la fabrication/mise en oeuvre
Faible isolation thermique
Recyclage difficile et coûteux
Poidsmise en oeuvre essentiellement sur chantier
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II ‐ La norme NF EN 206‐1
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NORMES DE DIMENSIONNEMENT
EUROCODE 0
EUROCODE 1
EUROCODE 2
STRUCTURES EN BÉTON
Normes Produits
préfabriqués structuraux en
béton
dont Norme NF EN 13369
NORMES D’ESSAIS
- Sur béton frais
NF EN 12350
- Sur béton durci
NF EN 12390
NORMES ET DOCUMENTS D’EXÉCUTION
- Fascicule 65
-Autres fascicules du CCTG puis EN 13670-1 (exécution des structures en béton)
- NF P 18-201 (DTU 21)
- Autres DTU
NORME BÉTON
NF EN 206-1
NORMES SUR LES CONSTITUANTS
CIMENTS / GRANULATS / ADJUVANTS…
FASCICULES DE RECOMMANDATIONS
-Alcali-réaction
- Gel / dégel
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Application de la norme NF EN 206‐1
La norme définit les tâches du prescripteur, du producteur et de l’utilisateur.
le prescripteur est responsable de la spécification du béton,
le producteur est responsable de la conformité et du contrôle de production,
l’utilisateur est responsable de la mise en place du béton.
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Domaine d’application
La norme s’applique au béton destiné aux structures coulées en place, aux structures préfabriquées, aux éléments de structure préfabriqués pour bâtiments et structures de génie civil.
Le béton peut être du béton fabriqué sur chantier, du béton prêt à l’emploi ou du béton fabriqué dans une usine de production de produits préfabriqués.
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Formulation des bétons application de la norme NF EN 206‐1
La norme spécifie les exigences applicables :‐ aux constituants du béton,‐ aux propriétés du béton frais et durci,‐ aux limitations imposées à la composition du béton,‐ à la spécification du béton.
Des exigences complémentaires peuvent être demandées.
La norme s’applique aux bétons de masse volumique normale, aux bétons lourds et aux bétons légers de masse volumique supérieure à 800 kg/m3.
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LES DEUX FAMILLES DE BÉTON DE LA NF EN 206-1
• BPS (Béton à Propriétés Spécifiées)Remplacent les BCN (bétons à la résistance)
• BCP (Béton à Composition Prescrite)Remplacent les BCS (bétons au dosage)BCP « Etude »
Ou (BCP « Etude »)
BCPN « Béton à Composition Prescrite dans une norme »
BPE
Béton dechantier
Un BCP ne doit être spécifié que par un prescripteur expérimenté disposant d’une réelle compétence dans la formulation du béton [Introduction à l’Annexe Nationale]
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LES BPS
Béton à Propriétés Spécifiées
NF EN 206-1
Classe de résistance en compression
Classe d’exposition
Classe de consistance
Dimension maximale des granulats
Dosage en ciment découlant de la classe d’exposition
Classe de teneur en chlorures
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Classe de résistanceClasse de résistance
30 MPa30 MPa 37 MPa37 MPa
C30/37C30/37
(béton normal ou béton lourd)(béton normal ou béton lourd)
CubeValeur prise en compte dans
les calculs de dimensionnement
Cylindre
LES BPS
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LES BPS
Classes d’exposition
• La norme définit SIX CLASSES D’EXPOSITION, en fonction des ACTIONSdues à l’ENVIRONNEMENT :
XO : AUCUN RISQUE de CORROSION NI D’ATTAQUEXC : CORROSION INDUITE PAR CARBONATATIONXD : CORROSION INDUITE PAR LES CHLORURES, AYANT UNE ORIGINE
AUTRE QUE MARINEXS : CORROSION INDUITE PAR LES CHLORURES PRESENTS DANS
L’EAU DE MERXF : ATTAQUE GEL/DEGEL AVEC ou SANS AGENT DE DEVERGLAÇAGEXA : ATTAQUES CHIMIQUES
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LES BPS
Classes de consistance
Les classes d’affaissement au cône d’Abrams sont les suivantes :
S1S1
BPSNF EN 206-1
S2S2S3S3S4S4S5 (nouvelle classe)S5 (nouvelle classe)
S1 S2 S3 S4 S5Affaissement en mm 10-40 50-90 100-150 160-210 >220
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LES BPS
Classe de teneur en chlorures
CL 0,20 Béton précontraintCL 0,40 Béton arméCL 0,65 Béton armé CEM IIICL 1,00 Béton non armé
BPSNF EN 206-1
Cl 0,40 BA 0,40 %> 90%
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DÉSIGNATION DU BPS
NF EN 206-1
XC1/XC2 (F)BPS NF EN 206–1
C25/30 Dmax 22,4 CL 0,40S3
Conformité à la norme
européenne
Classe de résistance à la compression :fckcyl 25 / fckcub 30
Classed’exposition
Granularité
Classe de consistance
Classe de teneur en chlorures
Les BPS sont les produits principalementcommercialisés par le BPE
Les BPS sont les produits principalementcommercialisés par le BPE
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LES BCP
BCPBétons à Composition Prescrite
Deux types de BCP
BCP résultant d’une « étude »Composition détaillée établie par le
client-prescripteur
BCP défini dans une « norme »Dosage en ciment prédéfini
art. 4.5.3 du DTU 21
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2012/2013 67 2012/2013
III - La durabilité des bétons
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Un béton durable est un béton compact :• constituants de qualité choisis conformément • correctement formulé et fabriqué• mis en œuvre en respectant les règles strictes de bonne pratique
Ces principes généraux sont valables dans tous les cas
Ils doivent être complétés pour répondre à des actions particulières (risques éventuels de réactions entre les constituants, alternances de cycles de gel et de dégel)
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1 ‐ Structure et propriétés du béton
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2 ‐ Corrosion des armatures
Origines de la corrosion :
‐ pénétration des ions chlorure dans l'enrobage‐ carbonatation du béton d'enrobage
Phénomène ± rapide selon propriétés de transfert du béton d'enrobage :‐ porosité de la matrice cimentaire‐ compacité globale‐ fissuration‐ qualité du parement
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Carbonatation du béton
Pénétration du CO2 dans le béton :
transformation de la portlandite en carbonates de calciumCa(OH)2 + CO2 CaCO3 + H2O
baisse du pH (< 9)dépassivation des armaturescorrosion
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Pénétration des ions Cl‐
Mécanisme de pénétration :‐ entrainement mécanique par l'eau‐ gradient de concentration si béton constamment humide
Loi de diffusion :
D = coefficient de diffusion des ions Cl‐
Sources de Cl‐ :‐ constituants du béton (sables, gravillons, adjuvant)‐ sels de déverglaçage
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Pénétration des ions Cl‐ lorsque qu’à la profondeur des armatures :
‐ si [Cl‐] > [Cl‐]critique initiation de la corrosion
‐ si [Cl‐] / [OH‐] > 0,6 l'acier n'est plus protégé
[Cl‐]critique ≈ 0,4% (% vs masse de ciment)
Exemple : béton dosé à 350 kg/m3 avec r = 2 500 kg/m3
[Cl‐]critique = 0,056% (% vs masse de béton)
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Prévention Optimisation de l’enrobage des armatures
Eurocode 2 :
La détermination de la valeur de l’enrobage doit prendre en compte:
-La classe d’exposition dans laquelle se trouve l’ouvrage
-La durée de service attendue
-La classe de résistance du béton
-Le type de systèmes de contrôle qualité mise en œuvre pour assurer la
régularité des performances du béton et de la maîtrise du
positionnement des armatures.
-Le type d’armatures (précontrainte ou non), et leur nature (acier au
carbone, acier inoxydable) et leur éventuelle protection contre la
corrosion.
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3 ‐ Attaques sulfatiques
2ème risque majeur d'agression chimique pour les bétonsOrigine des sulfates :‐ externes au béton : sols, eaux, atmosphère‐ internes au béton : constituants
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Attaque sulfatique externe
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‐ l'expansion est provoquée par la croissance des aiguilles d'ettringite‐ l'expansion se traduit par une fissuration et un éclatement superficiel du béton‐ les fissures facilitent la pénétration des agents agressifs et accélèrent leprocessus de dégradation
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Réaction sulfatique interne (DEF)
DEF = formation différée d'ettringiteL'origine des sulfates est interne au béton (ciment, granulats...)3 conditions doivent être remplies pour déclencher la pathologie
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Symptômes :‐ gonflement du béton à cœur‐ fissuration / faïençage du parement
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4 ‐ Alcali‐réaction
RAG = réaction alcali‐granulat‐ réaction entre les alcalins (ciment) et la silice des granulats‐ production d'un gel « silico‐calco‐alcalin » expansif‐ fissuration / faïençage du parement
3 conditions doivent être remplies pour déclencher la pathologie :
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Symptômes :‐ apparition des désordres : 2 à 5 ans après la construction (parfois 20 ou 30 ans)
‐ fissuration en réseau et faïençage‐ fissuration orientée‐mouvements, déformations‐ ruptures d'armatures‐ coloration des parements
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5 ‐ Gel – Sel de déverglaçage
Gel Interne
Nécessité de réduire la distance de déplacementde l'eau non gelée pour limiter les pressionsdans le béton
incorporation d'un adjuvant entraîneurd'air dans le béton frais
réseau de bulles d'air
- Pourcentage d’air de l’ordre de 3 à 8 % - Fractionner les bulles en de nombreuses petites bulles- Le facteur d’espacement des bulles d’air L(barre).
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Écaillage
Action du sel en surface :
‐ diffusion des chloruresgradient de concentration?attaques chimiques ?
‐ contact fondants/glacechocs thermiques ?
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‐ fissuration interne‐ gonflement
éclatement superficielle de la surfaceexposée aux sels de déverglaçage,sous forme d'écailles
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6 ‐ LixiviationBétons exposés à des eaux faiblement minéralisées ou acides
Dissolution des produits d'hydratation de la matrice cimentaire,principalement la portlandite
augmentation de la porosité du béton
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Principes de prévention:
- Un béton compact et peu perméable (dosage en ciment, faible teneur en eau, granulométrie étudiée, soin au niveau de la mise en place
- Conception des ouvrages
- Des ciments avec des teneur réduites en C3A et C3S
- Ciment avec des laitiers ou des cendres volantes
- Des dosages en ciment augmentés
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IV – Tenue au feu
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- Une approche multi-échelle - Un phénomène thermo- hydro-chimico-mécanique
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Two examples of fire spalling of concrete: (left) the Mont Blanc tunnel and (right) the Channel Tunnel after the fire.
The damage to the concrete is clearly visible.
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Damage of tunnel lining showing severe spalling: a Channel Tunnel (1996) [1] and b Mont‐Blanc Tunnel (1999) [2]
1. Brux G (1997) Brand im Eurotunnel, Ursachen, Scha¨den und Sanierung [Fire in the channeltunnel, causes, damage, and repair measures] (in German). Tunnel 16(6):312. Haack A (2002) Generelle U¨ berlegungen zur Sicherheit in Verkehrstunneln[General considerations concerning safety in tunnels] (in German). Tech. rep., Studiengesellschaft fu¨r unterirdische Verkehrsanlagen e.V. (STUVA), Ko¨ln
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La partie feu de l’Eurocode 2 traite du calcul des structures en béton en situation accidentelle d’exposition au feu en identifiant les différences et les éléments supplémentaires, par rapport au calcul à froid.
Elle donne les exigences requises pour les structures en béton pour remplir certaines fonctions lorsqu’elles sont exposées au feu, à savoir:
- R fonction porteuse : éviter une ruine prématurée de la structure (fonction résistance mécanique)
- E limiter l’extension du feu, c’est-à-dire les flammes, gaz chauds et chaleur excessive (fonction étanchéité)
- I fonction séparative, empêcher la propagation du feu en dehors des zones concernées (fonction isolation)
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Courbe de feu
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
0 30 60 90 120 150 180 210temps (min)
tem
péra
ture
(°C
)
courbe normalisée "feu ISO"courbe hydrocarburecourbe hydrocarbure majoréeexemple de feu "naturel"
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Phénomènes à l’origine des dégradations du béton
Réactions chimiques durant le chauffage:
Évolution de la porosité
Variations dimensionnelles au sein d’un matériau hétérogène
Migrations d’eau, liées à la montée en température
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Dégradations associées à l’action du feu
• Evolution des caractéristiques thermo‐mécaniques (résistance, rigidité)…et physiques (dilatation, conductivité)
• Apparition possible d’éclatements localisés ou encore d’écaillage, (perte de matière)
• Changements de couleur, fissuration…
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0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
0 200 400 600 800 1000 1200Température (°C)
Rés
ista
nce
rela
tive
1 2 3
5 4 2
Résistance en en Compression
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Détachement de matière – Écaillage :-Perte de section
-Moins bonne protection des aciers (T1 < T2)
Armature
Recouvrement
Température dans le béton
Température dans le béton
T1
T2
Perte de matière
Bét
on a
rmé
Cas 1 Cas 2
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pression contrainte
température
Champ d’humidité : (1) Zone sèche (2) Zone de vaporisation (3) Zone qui s’humidifie (4) Zone sans variation hydrique
-σ
-σ
σ Px
b)
T
x
T
x
x
a)
4 3
- densification de la matrice cimentaire- faible perméabilité- contraintes thermiques- chauffage asymétrique- montée rapide en température- présence d’eau libre- déformations thermiques empêchées
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• Observation en laboratoire d’éclatement
• Efficacité des fibres de polypropylène dans la prévention de l’écaillage
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V ‐ Les bétons fibrés
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Un béton fibré est un béton dans lequel sont incorporées des fibres.
Fibres réparties dans la masse du béton matériau présentant un comportement plushomogène.
Les fibres, selon leur nature ont un comportement contrainte‐déformation très différent. Elles peuvent, sous certaines conditions et pour certaines applications ou procédés, remplacer les armatures traditionnelles passives.
Les fibres présentent des caractéristiques, tant géométriques que mécaniques, différentes selon leur nature.
Chacune a une influence particulière sur les lois de comportement mécanique du béton, ce qui se traduit par des applications adaptées et spécifiques.
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Trois grandes familles de fibres :
• Les fibres métalliques :– acier ;– inox ;– fonte (amorphe).
• Les fibres organiques :– polypropylène ;– polyamide ;– acrylique.– mélange polypropylène/polyéthylène ;– kevlar ;– aramide ;– carbone.
• Les fibres minérales :– verre;– wollastonite ;– basalte ;– mica.
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Les caractéristiques et les propriétés des fibres
Pour faciliter leur utilisation, les fibres doivent :– être faciles à incorporer dans le béton et ne pas perturber le malaxage (leur dispersion dans le béton doit être rapide) ;– se répartir de manière homogène lors du malaxage au sein du béton (pas d’agglomération de fibres) et lors du bétonnage.
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Le rôle des fibres
Les fibres ont généralement pour rôle de renforcer ou remplacer l’action des armatures traditionnelles en s’opposant à la propagation des microfissures.Elles peuvent également dans certaines applications remplacer les armatures passives.Selon les fibres utilisées (forme et nature) et les ouvrages auxquels elles sont incorporées, ce rôle se traduit par des améliorations relatives à :– la cohésion du béton frais ;– la déformabilité avant rupture;– la résistance à la traction par flexion ;– la ductilité et la résistance post fissuration ;– la résistance aux chocs ;– la résistance à la fatigue ;– la résistance à l’usure;– la résistance mécanique du béton aux jeunes âges ;– la réduction des conséquences du retrait par effet de couture des microfissures ;– la tenue au feu ;– la résistance à l’abrasion.
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Les domaines d’application des bétons fibrés
Les bétons fibrés peuvent être utilisés pour une grande variété d’applications en bâtiment et en génie civil :– béton coulé en place (dalles, planchers, fondations, voiles, pieux, etc.) ;– béton préfabriqué (poutres, voussoirs, tuyaux d’assainissement, etc.) ;– béton projeté (voie mouillée/voie sèche, construction et réparation de tunnels, confortement de parois, etc.) ;– mortiers (prêts à l’emploi) de réparation et de scellement.
Le choix du type de fibres est fonction du domaine d’application et des performances souhaitées
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Les fibres polypropylène
Permettent en particulier de mieux contrôler le retrait plastique du béton frais mais n’améliorent pas son comportement postfissuration (contrairement aux fibres métalliques).Améliorent la maniabilité et la cohésion du béton (en particulier dans le cas de béton projeté). Elles sont particulièrement souples et insensibles chimiquement mais peu résistantes au feu (température de fusion comprise entre 140 à 170 °C).
Atouts des fibres polypropylène pour la tenue au feu des bétons
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Les fibres métalliques
Bonne compatibilité avec le béton.Grande variété de fibres capables, par leur forme ou leur état de surface, de mieux s’ancrer dans le béton :– fibres ondulées ‐ crantées ‐ torsadées‐droites ;– fils, rubans ;– fibres à extrémités aplaties, à crochets, à têtes coniques, etc.
Bonne résistance à la traction et à la flexion.
Utilisés dans les dallages et les sols industriels (sur sol ou sur pieux), pour la fabrication de voussoirs de tunnels, de coques ou la confection de pieux ou pour réaliser des bétons projetés (pour la construction ou la réparation de revêtements de tunnels et de galeries et le confortement de parois de soutènement en béton), pour la réalisation de nombreux produits préfabriqués ainsi que pour la confection de mortier de réparation ou de scellement.
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Atouts des fibres métalliques dans les bétons structurels
Améliorent le comportement mécanique d’un béton de structure.Contribuent à la réduction de la largeur des fissures dans la matrice béton (limitation de l’ouverture des fissures et répartition de la microfissuration).Elles se substituent partiellement aux armatures traditionnelles.Pour des bétons subissant de faibles sollicitations, elles peuvent même remplacer complètement les armatures.Utilisées pour réduire les risques de fissuration, espacer les joints de retrait, améliorer la résistance en traction et au choc. Confèrent au béton une certaine ductilité et une plus grande résistance à la rupture.
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Les fibres de verre
Qualités mécaniques et rigidité renforts très efficacesElles sont sensibles aux alcalis libérés par l’hydratation du ciment (protection ou imprégnation nécessaire).
Atouts des fibres de verre comme armatures de parois minces
En préfabrication, les domaines d’application sont très vastes.Réalisation d’éléments de faible épaisseur (éléments architectoniques, éléments de bardage, panneaux de façade, etc.), de mobilier urbain et de produits d’assainissement.• Panneaux de façade minces de 10 à 15 mm d’épaisseur ou panneaux sandwich à isolantincorporé.• Éléments de bardage et éléments décoratifs.• Éléments divers : coffret, coffrages, habillages.• Produits d’assainissements : tuyaux, caniveaux.Excellente résistance au feu (jusqu’à 800 °C). Bonne résistance à des températures élevées.Sur chantier, les mortiers de fibres de verre s’utilisent pour les enduits extérieurs monocouches, ainsi que pour certains procédés d’isolation thermique.
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Les techniques de mise en œuvre
• Béton coulé en place :– à la pompe ;– à l’aide d’une benne munie d’un manchon.• Béton préfabriqué.• Béton projeté.
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