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Rapport de mission RESERVE A L'USAGE INTERIEUR: PP/1992-1993/II.B NE PAS DIFFUSER Préservation du patrimoine archivistique et accès à ce patrimoine GABON Création d'un Centre d'Archivage de l'Audiovisuel par Christian Dimitriu Les idées et les opinions exprimées sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement les vues de l'UNESCO ORGANISATION DES NATIONS UNTES POUR l'EDUCATION, LA SCIENCE ET LA CULTURE (UNESCO) Paris, 1993 de série: FMR/CnVPGI/93/101

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Rapport de mission R E S E R V E A L ' U S A G E INTERIEUR: PP/1992-1993/II.B N E P A S DIFFUSER Préservation du patrimoine archivistique et accès à ce patrimoine

G A B O N

Création d'un Centre d'Archivage de l'Audiovisuel

par

Christian Dimitriu

Les idées et les opinions exprimées sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement les vues de l ' U N E S C O

ORGANISATION DES NATIONS UNTES POUR l'EDUCATION, LA SCIENCE ET LA CULTURE (UNESCO)

Paris, 1993

N ° de série: F M R / C n V P G I / 9 3 / 1 0 1

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Rapport de mission PP/1992/1993/II.B EMR/CII/PGI/93/101 Paris, le 27 janvier 1993

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TABLE DES MATIERES

Pages

Introduction 1

Création d'un Centre national 2

La situation des archives à la RTG-Chaîne 1 3

3

4 Généralités Les archives cinématographiques de la RTG-Chaîne 1 Le laboratoire de cinéma de la RTG-Chaîne 1 5 Les archives du Journal télévisé (vidéo) 7 La cinémathèque des programmes (vidéo) 8 Les activités sportives 8

Les archives du son (Discothèque et Phonothèque) 8 Le service de la documentation 9

Les Archives nationales 9

L e Centre national du Cinéma du Gabon ( C E N A C I ) 1 0

Conclusions générales 1 0

Recommandations 1 0

Annexes

1. Personnalités rencontrées 16 2. Sources bibliographiques 1 8

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INTRODUCTION

1. L e présent rapport concerne la mission que M . Christian Dimitriu a effectuée au Gabon du 20 au 30 octobre 1992, c o m m e consultant de l ' U N E S C O . Cette mission a été financée au titre du Programme de participation 1992/93, de l ' U N E S C O à la demande du Gouvernement gabonais.

2 . L e mandat prévoyait la réalisation d'une étude permettant de cerner les problèmes que pose au Gabon la conservation du patrimoine audiovisuel et de proposer les mesures susceptibles de répondre raisonnablement aux expectatives des autorités concernées.

3. Dans la formulation initiale du mandat, il s'agissait de définir une stratégie en étroite collaboration avec les experts en communication de la Radiodiffusion Télévision Gabonaise (RTG-Chaîne 1) en fonction des résultats des études préalables :

Analyse du patrimoine archivistique de la R T G - C h a î n e 1

Evaluation des possibilités de restauration des archives audiovisuelles et d'amélioration des infrastructures.

Définition des besoins et des ressources en vue de l'organisation à Libreville d'installations appropriées pour la conservation, le catalogage et la documentation des collections.

4 . A partir de la situation particulière des archives de la Radiodiffusion Télévision Gabonaise (RTG-Chaîne 1), l'attention s'est progressivement tournée vers la recherche d'une solution globale visant à résoudre le problème de l'archivage des documents audiovisuels sur le plan national.

5. L a mission intervient au bon m o m e n t car les personnes rencontrées lors de la mission étaient totalement acquises à la nécessité de conserver les documents audiovisuels et souhaitaient créer une structure conçue à cet effet. D'autre part la mise en oeuvre des bases juridiques nécessaires pour une action adéquate est sur le point d'aboutir grâce à l'adoption imminente d'une Loi sur la sauvegarde du patrimoine et des biens culturels au G a b o n .

6. L e consultant a été reçu par le Ministre de l'Education nationale, le Directeur général du Centre national du cinéma, le Directeur général des Archives nationales, de la Bibliothèque nationale et de la Documentation gabonaise ainsi que par le Secrétaire général de la Commission nationale pour l ' U N E S C O . L a mission s'est effectuée en étroite collaboration avec la Direction générale de la R T G - C h a î n e 1 qui a facilité tous les éléments d'information nécessaires à son bon déroulement.

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Création d'un Centre national de l'archivage au Gabon

7. E n 1980, lors de la Conférence générale de l ' U N E S C O , tenue à Belgrade, et c o m m e aboutissement d'un long processus de prise de conscience des Etats membres , furent adoptées et publiées les "Recommandations pour la sauvegarde et la préservation des images en mouvement", destinées à tous les pays qui entendaient désormais considérer le film et, a fortiori, la production vidéographique c o m m e faisant part du patrimoine culturel national. Lors de cette réunion historique, il a en outre été admis que, de manière générale, les gouvernements avaient un rôle important à jouer pour la conservation de leur patrimoine.

8. A l'occasion de l'arrivée à Libreville d'un expert de l ' U N E S C O , l'accent a été mis sur l'urgence de la conservation du patrimoine culturel audiovisuel du Gabon. D ' u n e manière générale, au vingtième siècle, les documents existant sous forme de films, bandes vidéo, vidéo cassettes, vidéodisques, bandes son, disques et toute autre forme d'enregistrement de l'image et du son constituent des éléments de la mémoire collective de la vie politique, culturelle, économique et sociale d'une nation.

9. D e surcroît, au Gabon, c o m m e dans la plupart des pays africains, coutumes et traditions sont répandues et transmises de génération en génération de manière orale. L a photographie et les moyens audiovisuels constituent dès lors des outils privilégiés pour la transmission du patrimoine culturel.

10. Il est chaque fois déchirant de constater que par manque de connaissances, par absence de ressources humaines qualifiées ou de moyens financiers et techniques appropriés, d'année en année une partie considérable de la mémoire collective d'une société disparaît ajamáis alors que l'intérêt de ces documents, contenant souvent des trésors de sa culture et de sa diversité, lui, au contraire augmente avec le temps! L e problème est le m ê m e pour tous les pays du monde : Il y va du devenir de nos sociétés. Car sans la connaissance de notre passé il devient difficile sinon impossible de maîtriser l'avenir.

11. L a mission de l'expert de l ' U N E S C O , effectuée à la demande de la R T G - C h a î n e 1, a mis en évidence la nécessité de sauver, avec caractère d'urgence, les documents audiovisuels qui peuvent encore être récupérés dans chacun des organismes qui les produisent et/ou les conservent.

12. U n e politique de conservation scientifique ne saurait être adoptée sans aide de l'Etat et sans la concentration des moyens mis en oeuvre. E n effet, après quelques mesures de sauvetage - indispensables - un plan d'action devrait être défini et mis en oeuvre d'une manière centralisée et durable.

13. Les organismes existants, en l'occurrence la R T G - C h a î n e 1, ne sauraient assumer à long terme les activités indispensables à l'archivage de documents audiovisuels. S'il est vrai qu'au départ archivage et diffusion ont quelques points en c o m m u n (au niveau du catalogage et de la documentation par exemple), à la longue ce sont les activités spécifiques à la télévision (production, communication, information, spectacle, education, etc.) qui l'emporteront sur celles de l'archivage (collecte, identification, répertoire, catalogage, documentation, conservation et accès).

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14. U n plan de sauvetage à court terme a été défini par la Direction générale de la R T G -Chaîne 1. Des mesures similaires devraient être entreprises dans les autres chaînes de télévision, musées, Archives nationales, chaînes de radio, certains offices de l'éducation nationale et dans tout autre organisme susceptible d'en conserver ces documents. Les mots clés pour un telle action sont: la coopération, la concertation des efforts et la concentration des moyens.

15. Suite aux contacts établis entre les organismes intéressés, un consensus semble s'être formé pour la création d'un Centre national d'archivage de l'audiovisuel à qui l'Etat fournirait les ressources humaines, techniques et financières nécessaires à l'accomplissement de sa mission.

16. E n raison des différents avis exprimés, tenant compte des caractéristiques particulièrement alarmantes dans lesquelles évolue la conservation des documents audiovisuels du pays, de la prise de conscience généralisée de l'importance nationale que revêt le patrimoine audiovisuel au Gabon et de l'existence probable d'un cadre juridique pour une action adéquate par l'adoption éventuelle d'une nouvelle loi sur la sauvegarde du patrimoine et des biens culturels au Gabon, il a été jugé opportun de recommander l'étude d'un projet de création d'un Centre national d'archivage de l'audiovisuel.

L a situation des archives de la R T G - C h a î n e 1

Généralités

17. L a Radiodiffusion Télévision gabonaise (RTG-Chaîne 1) constitue, avec la deuxième chaîne, l'ensemble du réseau national de télédiffusion. Dépendant du Ministère national de la communication et financée par l'Etat, la RTG-Chaîne 1 est le premier moyen de télédiffusion d'information du pays. L a deuxième chaîne dépend directement de la Présidence et assure ainsi l'information du point de vue du Chef de l'Etat. U n e troisième chaîne, autonome, se spécialise dans la diffusion de programmes à caractère principalement commercial (Films, séries, variétés, etc.).

18. Il en résulte que la plupart des documents audiovisuels méritant d'être archivés en raison de leur importance pour l'histoire du pays se trouve entreposés dans les diverses archives des deux chaînes nationales sans faire l'objet de mesures de conservation particulières.

19. Pour répondre à cette inquiétude, la Direction générale de la R T G - C h a î n e 1, par l'intermédiaire de la Commission nationale pour l ' U N E S C O , a jugé opportun de solliciter l'assistance d'un expert en archivage de documents audiovisuels.

20. D ' u n e manière générale, il a été constaté que les efforts de conservation, de catalogage et de documentation demeurent insuffisants et ceci non pas seulement au point de vue de l'archivage à long terme mais aussi à celui de l'archivage à court terme destiné à la production des programmes. Ceci s'explique principalement par l'exiguïté des moyens mis à la disposition de la Direction des programmes.

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21. U n e analyse des besoins et des ressources en matière d'archivage a été réalisée dans chacun des services de la RTG-Chaîne 1. Les recommandations formulées à la fin de la présente étude tiennent compte aussi bien des besoins particuliers exprimés par ces services que de ceux découlant de l'évaluation générale de la situation des archives audiovisuelles au niveau national.

Les archives cinématographiques de la RTG-Chaîne 1

22. Cette unité d'archives comprend, dans la mesure où une récupération du matériel est encore possible, les actualités filmées du Journal télévisé depuis l'indépendance du Gabon (17 août 1960) jusqu'à la fin des années 1970 (environ 3 000 bobines) ainsi qu'une collection de films destinés à la diffusion de spectacles (environ 2 000 bobines comprenant des films de fiction, variétés, etc.).

23. Jusqu'à présent, ces collections (environ 5 000 bobines 16 m m , n/b et couleur) étaient entreposées dans deux locaux situés au premier étage du bâtiment central de la RTG-Chaîne 1 et n'ont pas fait l'objet de mesures d'entretien particulières depuis une quinzaine d'années. E n effet, l'introduction de la cassette vidéo (principalement U-matic) à des fins de diffusion a relégué au second plan les collections de films 16 m m .

24. Dans le but de récupérer de l'espace, la Direction générale a fait évacuer la plus grande partie de ces collections dans un bâtiment adjacent. C'est là que le consultant a pu constater l'état dans lequel se trouvent la plupart de ces films.

25. U n registre des actualités filmées subsiste au bureau du Journal télévisé et pourrait servir de base pour cataloguer les films qui peuvent être sauvés et pour lancer une recherche dans d'autres archives susceptibles de conserver des copies du matériel perdu.

26. L'état des documents a été évalué sur la base d'examens d'échantillons, en présence du consultant. Les boîtes métalliques se trouvaient dans un état d'oxydation avancé et pouvaient être ouvertes avec difficulté (ce qui dans des cas isolés s'est avéré bénéfique pour le film se trouvant à l'intérieur).

27. La plupart des films se trouvaient dans un état irréversible de dégradation (allant de la masse gluante jusqu'à la décomposition sous forme de poussière des couches magnétisées des bandes son).

28. L'aspect général de la collection ainsi que l'état des documents examinés laissent supposer que 80 à 90 % des films et des bandes son ne peuvent plus être sauvés. Les 10 à 20 % restant ne sont récupérables que partiellement (dans certains cas il sera possible de récupérer la pellicule avec l'image mais non pas le son magnétique).

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29. U n e action urgente de sauvetage a été décidée par la Direction générale de la R T G -Chaîne 1. Cette action prévoit notamment :

l'équipement d'un local réfrigéré et déshumidifié destiné à conserver les éléments récupérés (local se trouvant dans les locaux techniques) •

le triage du matériel (env. 5 000 bobines) se trouvant dans les locaux adjacents (Journal télévisé et variétés) pour essayer de sauver, identifier et conserver le matériel présumé récupérable ;

le sauvetage du matériel récupéré (image et son). Le sauvetage doit être effectué par duplication des éléments film, si nécessaire à l'étranger;

le stockage du matériel trié et sauvé dans de nouvelles boîtes (de préférence métalliques en raison de l'instabilité de certains plastiques) et dans le nouveau local aménagé.

30. A long terme, les efforts devraient être concentrés sur les objectifs suivants :

formation et l'entraînement de personnel spécialisé;

la participation à des cours et séminaires organisés au niveau national à l'intention des archivistes des institutions concernées (Archives nationales, musées, télévision, radio, etc.) dans les domaines de la conservation, le catalogage et la documentation;

la participation des archivistes de l'audiovisuel aux cours, séminaires et programmes régionaux et internationaux (tels que le cours d'été du BFI 1 , les programmes prévus dans le cadre de l ' U R T N A 2 , etc.);

l'affiliation des institutions concernées aux Organismes internationaux non-gouvernementaux, tels que le Conseil international des Archives (CIA), la Fédération internationale des Archives de Télévision (FIAT), la Fédération internationale des Archives du Film (FIAF), l'Association internationale des Archives du Son (IASA) et autres associations offrant la possibilité de suivre des séminaires et symposiums permettant de profiter de l'expérience acquise dans d'autres pays.

L e laboratoire de cinéma de la R T G - C h a î n e 1

31. Dès les débuts de la télévision (en 1963), la R T G - C h a î n e 1 avait installé des laboratoires de cinéma dans le but de compléter l'unité de production de films destinés à la diffusion par l'antenne (Journal télévisé et productions de documentaires, variétés, etc.).

'British Film Institute

2Union des radiodiffusions et télévisions nationales d'Afrique

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32. Ces laboratoires ne produisent plus des films depuis que l'utilisation de la vidéo s'est généralisée vers la fin des années 70. L e chef du laboratoire, a reçu mandat de maintenir les installations en état de fonctionnement avec des moyens limités. E n effet, malgré l'adoption de la vidéo, la Direction générale était restée convaincue de l'intérêt que pouvait encore offrir une telle infrastructure.

33. L e maintien du laboratoire de cinéma s'est avéré utile en particulier pour le développement d'activités accessoires mais importantes :

un service de laboratoire photographique à l'usage de la R T G - C h a î n e 1,

la conservation, l'entretien et la mise à disposition d'une partie de la collection films,

le développement d'un certain nombre de prestations de services techniques.

34. L a question s'est aussi posée de savoir si les équipements de la télévision pouvaient servir de base pour une production de films documentaires et éducatifs.

35. Cela présupposait la volonté, au plus haut niveau, de soutenir une production cinématographique. L a concertation au niveau ministériel pour définir des priorités dans la production cinématographique dans les domaines relevant de la communication sociale de l'éducation nationale, de l'action culturelle et du spectacle.

36. Pour mémoire, il convient de signaler que la production de films à buts éducatif, culturel et de divertissement aurait pu être envisagée aussi à une échelle plus large, comprenant des pays qui auraient pu bénéficier de l'infrastructure offerte par la R T G - C h a î n e 1.

37 . Plusieurs inconvénients rendent cette collaboration internationale difficile. Parmi les difficultés d'ordre technique, nous mentionnerons le fait que les laboratoires ont été conçus pour répondre aux besoins du Journal télévisé, c'est-à-dire pour produire rapidement des documents en 16 m m d'une qualité suffisante pour l'information mais, par conséquent, moins adaptée aux impératifs de qualité de films documentaires et artistiques.

38 . L'unité de production et le laboratoire de cinéma ne sont pas opérationnels actuellement. D e l'équipement original de reportage, il reste quelques appareils de prise de vue et de son qui devraient être remis en état et complétés.

39. L e laboratoire est maintenu dans un état d'inactivité mais pourrait cependant être remis en état de fonctionnement avec des moyens relativement modestes.

40 . Les machines à développer (4), actuellement installées pour traiter du matériel 16 m m réversible, pourraient facilement être adaptées pour travailler en négatif.

41 . L'équipement pour la sonorisation des films devrait être examiné plus en détail. D e u x tireuses Debrie sont hors service (et difficilement récupérables). U n équipement d'étalonnage électronique pourrait compléter efficacement cette unité de production.

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Les archives du Journal télévisé G.T.)

42. Les archives du Journal télévisé (J.T.) se trouvent dans l'annexe technique de la R T G -Chaîne 1, dans un local d'environ 40 m 2 . L e responsable et ses collaborateurs (3 postes de travail) gèrent la collection, principalement constituée de cassettes U-matic, en fonction des besoins liés à l'information. L e stockage s'effectue à température ambiante, dans 10 meubles de 160 compartiments individuels (capacité d'environ 80 mètres linéaires avec une réserve de 20 m ) . Le rangement se fait horizontalement.

43. L e classement des cassettes se fait globalement par sujets (activités présidentielles, ministères, activités locales, militaires, visites de personnalités étrangères, etc.). Chaque cassette contient 1 à 3 sujets. Sur chaque meuble est affichée la liste des sujets contenus dans les cassettes.

44. L e principe de catalogage physique s'est avéré efficace pour la gestion d'un fonds qui se modifie relativement peu. Pour une gestion dynamique, il devient indispensable soit d'adopter un système de catalogage sur ordinateur, soit de créer un fichier de fiches manuelles.

45. Les besoins exprimés par le responsable des archives du J . T . suscitent les commentaires suivants :

L e manque de personnel qualifié se fait sentir en raison de l'augmentation du nombre de documents conservés et diffusés.

L e recrutement, la formation et l'entraînement de personnel d'archives audiovisuelles deviennent de plus en plus urgents.

L'équipement de climatisation est insuffisant : il manque un système de régularisation et de contrôle de la température et de l'humidité (réfrigérateurs, déshumidificateurs, thermomètres/hygromètres, isolations thermiques, etc.).

Il en va de m ê m e avec l'espace d'archivage : une meilleure utilisation du volume disponible permettrait de doubler la capacité de ce local (Notamment en adoptant le rangement vertical).

46. Dans un premier temps, le développement d'un système de catalogage requiert du matériel adéquat (machine à écrire, fiches, fichiers, etc.) en attendant l'adoption d'un système informatisé.

47. Pour améliorer les conditions de conservation, gestion et programmation, il devient indispensable de consacrer des moyens financiers (exceptionnels et réguliers) à l'acquisition de cassettes et d'appareils de visionnement.

48. Lors de sa visite au J . T . , le consultant a consacré une matinée à développer un système de catalogage sur fiche manuelle susceptible d'améliorer, avec un m i n i m u m de moyens, la gestion des archives.

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L a cinémathèque de programme

49. Les archives de la Cinémathèque des programmes de la RTG-Chaîne 1 se trouvent dans le m ê m e bâtiment que celles du J .T .

50. Le responsable et ses collaborateurs (3 postes) gèrent cette collection, principalement constituée de cassettes U-matic, comprenant tous les programmes à l'exception du J .T . et des activités sportives. Il s'agit de programmes de variétés, films de fiction, documentaires, etc.

51. Le stockage (environ 3 000 cassettes U-matic) s'effectue dans des rayonnages fixes disposés en files. L e rangement est vertical. L a capacité totale est d'environ 200 m linéaires. Il n'y a pas de réserve. Les documents moins utilisés sont entreposés dans un local annexe (environ 80 m linéaires). L a climatisation se fait en fonction des besoins du personnel, ce qui entraîne une diminution de la température pendant les heures de grande chaleur. L e système de classement est physique, par ordre chronologique d'arrivage, avec tenue d'un registre.

52. Les besoins exprimés lors de la visite du consultant sont similaires à ceux du J.T. et suscitent les m ê m e s commentaires (des solutions doivent cependant être trouvées d'une manière plus urgente car le volume traité est plus important).

Les archives des activités sportives

53. Les archives des activités sportives sont très souvent utilisées mais sont aussi moins organisées. E n effet, les collections de cassettes contenant des films sur les sports ne sont ni classées ni répertoriées. Elles sont utilisées par deux journalistes qui ont l'habitude de travailler avec un nombre relativement réduit de documents (quelques centaines).

54. U n e meilleure gestion de ces fonds nécessite d'abord un système de classement et de catalogage compatible avec ceux qui se développent au J .T . et à la Cinémathèque de programme.

55. L'acquisition de visionneuses et de cassettes vierges permettrait en m ê m e temps une meilleure programmation et la conservation des documents.

Les archives sonores de la R T G - C h a î n e 1 (Discothèque et Phonothèque')

56. L a discothèque de la RTG-Chaîne 1 est gérée par une équipe de 4 personnes (1 agent de production et 3 aides-discothécaires). Les archives de la discothèque comprennent un nombre indéterminé de bandes son 6/24 contenant des variétés jusqu'en 1970, 15 000 disques 33t et 15 000 disques 45t.

57. Les collections sont conservées dans deux locaux non climatisés, équipés avec 24 mètres linéaires (ml) de rayonnages fixes. Réserve : 60 % du total. Rangement vertical dans de casiers.

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58. L e classement se fait par genre (classique, traditionnel, variétés, etc.). L'accroissement du fonds se fait par abonnement (chez un importateur local) ou par dons (principalement Radio France Internationale).

59. La Phonothèque conservait des bandes radiophoniques de 1 9 m m . Actuellement celles-ci ont été entreposées avec les collections films dans une annexe en attendant d'être reprises par un organisme de conservation.

60. Les besoins exprimés par ces deux unités sus-mentionnées concernent principalement le système de climatisation et l'espace de stockage (nécessité de nouveaux casiers pour le rangement vertical).

L e service de la documentation

61. Le service de la documentation se trouve dans le bâtiment principal de la R T G - C h a î n e 1. Il comporte une bibliothèque d'environ 2 000 volumes, 70 abonnements de journaux et périodiques ainsi que des dossiers de coupures de presse classés par sujets.

62. Trois personnes (le chef du service ainsi que deux aides documentalistes) assurent les activités de documentation pour satisfaire les besoins des journalistes, animateurs, producteurs, techniciens et utilisateurs de l'extérieur (chercheurs, étudiants). Besoins : climatisation, tables, chaises, photocopieur.

Les archives nationales

63. Pendant son séjour à Libreville, le consultant a été reçu par le Directeur général des Archives nationales, de la Bibliothèque nationale et de la Documentation gabonaise.

64. Lors de la réunion, à laquelle ont également participé le Directeur général adjoint de la RTG-Chaîne 1 et le Directeur général de la Bibliothèque nationale, il a été question des possibilités de création d'un organisme de conservation du patrimoine audiovisuel au niveau national.

65. Les Archives nationales, la Bibliothèque nationale et la Documentation gabonaise se trouvent dans une situation définie de manière précise par leur Directeur général.

66. L e bâtiment actuel n'offre pas les conditions idéales pour l'accomplissement des tâches inhérentes à une bibliothèque nationale, encore moins celles d'un centre d'archivage de l'audiovisuel. Par conséquent, la construction de nouvelles archives est à l'étude (la mise à disposition d'un expert en bâtiment d'archives nationales a été sollicitée à l ' U N E S C O ) .

67. U n e intégration des archives de l'audiovisuel aux Archives nationales n'apparaît pas c o m m e réalisable, vu les moyens limités dont disposeraient celles-ci. E n revanche, la création d'un Centre national de conservation de l'audiovisuel sous l'égide du Ministère de la Communication et celui de l'Education nationale, en accord avec les organismes de diffusion concernés, semble avoir de bonnes chances d'aboutissement.

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L e Centre national du cinéma du G a b o n ( C E N A C I )

68. Dans une réunion avec le Directeur général du C E N A C I , convoquée par le Directeur général adjoint de la RTG-Chaîne 1 chargé de la télévision, le consultant a pu prendre connaissance des conditions particulières de la production et de la distribution de films au Gabon.

69. A u départ, le C E N A C I était censé développer la cinématographie nationale (films de fiction, documentaires, films touristiques, éducatifs, etc.). Des collaborations avec des pays de la région ont été envisagées. Après une période où des espoirs avaient été placés sur le cinéma pour le développement d'une identité nationale grâce au film, force est de constater que, en raison de la forte baisse du revenu principal du Gabon dans les années 70/80, le pétrole, des projets ont dû être abandonnés.

70. Le Directeur général du C E N A C I s'intéresse aujourd'hui au maintien de l'unité de production de la RTG-Chaîne 1, dans l'espoir de revoir un jour prospérer les projets de production nationale et les collaborations avec des pays de la région.

71. Dans l'état actuel des choses, le rôle du C E N A C I se limite à réglementer la distribution de films provenant de l'étranger et à gérer les activités qui en découlent (statistiques de fréquentation, perception des impôts sur les entrées, relations avec les distributeurs et les salles de cinéma (sept au total, dont quatre à Libreville.

Conclusions générales

72. Les archives jouent un rôle essentiel dans la société du vingtième siècle: Elles constituent la mémoire de la vie politique, culturelle, sociale et économique d'un pays. O r cette mémoire, qu'il convient d'étudier et de comprendre, est l'un des instruments les plus précieux pour la maîtrise de notre avenir. Mais aussi l'un des plus fragiles!

73. Par conséquent, le devoir de tout organisme, produisant ou possédant des documents se reportant à l'histoire de son pays, est celui de les conserver et de les tenir à la disposition de la communauté.

74. E n 1988, une coopérante canadienne, directrice du centre de documentation du Musée national des arts et traditions du Gabon, avait proposé le regroupement à un m ê m e endroit de la production gabonaise et africaine, dans le but de procéder à un inventaire systématique et à la préservation du patrimoine national. Elle écrivait notamment: "Compte tenu de l'absence de conditions favorables à leur conservation à la RTG-Chaîne 1, nous suggérons que la RTG-Chaîne 1 dépose sous forme de prêt permanent au Centre de documentation du Musée national l'ensemble de cette collection qui sera conservée dans les meilleures conditions et qui sera inventoriée et cataloguée dès le déménagement". Aujourd'hui, le problème se pose de la m ê m e manière.

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75. Consciente de l'importance de la conservation du patrimoine audiovisuel et des difficultés que cela comporte, la Direction de la R T G - C h a î n e 1 a résumé les besoins et les suggestions de la manière suivante :

Besoin d'archives sur place de documents destinés à la production courante.

Besoin de catalogage et documentation relatifs aux documents existants à la R T G -Chaîne 1.

Besoin d'un centre d'archivage extérieur à la R T G - C h a î n e 1 lui permettant d'accéder à des documents intéressant la production.

Besoin en personnel d'archives audiovisuelles qualifié.

Besoin de programmes de formation de documentalistes.

Besoin d'accès à des documents provenant d'autres sources, destinés à la production de la R T G - C h a î n e 1. .

Nécessité de l'introduction d'un texte légal prévoyant le dépôt de documents tournés au Gabon par des réalisateurs institutionnels, indépendants ou étrangers.

Nécessité de conservation des programmes R T G - C h a î n e 1 à des fins d'archivage à long terme.

Nécessité d'une possibilité de dépôt des productions importantes à un centre» de conservation à long terme.

76. L'analyse de l'état des collections et des besoins de chacun des organismes en matière d'archives permet de réaffirmer la nécessité de créer un Centre national d'archivage de l'audiovisuel.

Recommandations

77. Lors d'une audience concédée par le Ministre de l'Education nationale, il a été permis de constater l'intérêt que l'Etat accordait à la création d'un Centre national de l'archivage du patrimoine audiovisuel à Libreville. C e nouvel organisme serait placé sous la responsabilité du ou des Ministères concernés.

78. L e financement d'un tel Centre devrait en grande partie être assuré par le Gouvernement. D'autres sources (vente de services, recherches de fonds publics et privés, sur le plan local et international, etc.) devraient être identifiées et sollicitées pour ce projet.

79. Il n'y a pas de règle générale pour résoudre globalement le problème de la conservation du patrimoine audiovisuel. Certains pays essayent de rattacher l'audiovisuel aux archives du papier (Archives nationales, Bibliothèques nationales), d'autres aux archives du film. Très

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souvent, la télévision et la vidéo sont, tantôt de par leurs supports respectifs, tantôt de par leur affinité quant au m o d e de diffusion, liées aux archives sonores. E n définitive, ce sont les conditions historiques du développement du pays et de ses institutions qui sont déterminantes ainsi que la disponibilité et la qualification des personnes qui seront appelées à accomplir le travail.

80. A cela s'ajoute le fait que de nombreux documents concernant les pays ayant acquis leur indépendance au courant de ce siècle se trouvent dans les archives des anciennes puissances coloniales. U n autre volet important pour la reconstitution du patrimoine audiovisuel national est celui de la recherche et du rapatriement des documents concernant le Gabon conservés dans les archives étrangères.

81. U n e attention particulière devrait être portée sur les problèmes du dépôt de documents par les organismes déposants. E n effet, le dépôt de matériel ne saurait se faire de manière systématique sans que le dépositaire (le nouveau Centre national d'archivage de l'audiovisuel) garantisse l'accès au matériel remis par le déposant.

82. Dans l'état actuel des choses, il est indispensable que chacun des organismes possédant des documents concernant la vie sociale, économique, politique et culturelle du pays procède à leur sauvetage avec les moyens du bord. Dans une étape ultérieure, tous les efforts doivent être entrepris pour gérer scientifiquement le patrimoine audiovisuel au niveau national.

Activités du Centre national d'archivage de l'audiovisuel

83. Conçu c o m m e un service public de l'Etat, le nouveau Centre de l'audiovisuel devrait fonctionner c o m m e un véritable service public, proposant des prestations dans les domaines suivants:

la conservation du patrimoine audiovisuel (films, vidéos, bandes et cassettes sonores ainsi que tout autre document audiovisuel concernant la vie sociale, économique, politique, culturelle et artistique du pays, y compris la photographie),

la documentation concernant les images et le son conservés,

l'assistance technique et pédagogique aux moyens d'information, aux autres archives et institutions culturelles,

la mise à disposition d'un lieu de recherches de l'audiovisuel aux organes d'information ainsi qu'aux chercheurs, aux enseignants, aux étudiants et au public.

84. L e Centre devrait ainsi contribuer à la préservation de la mémoire de la société et assurer la chaîne complète des activités destinées à accomplir cette mission. Les principales activités du Centre seraient les suivantes:

Localisation et choix des documents. L a Direction devrait définir quel genre de documents seront conservés au Centre (films, vidéo, bandes magnétiques, disques,

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photos; production nationale, étrangère, privée, publique, etc.). U n e politique d'acquisition et de sélection devrait être élaborée pour définir les priorités concernant la production nationale, les critères de sélection de certaines productions étrangères, etc.

Acquisition de documents. Il s'agit de définir par quel m o y e n les films et autres documents vont parvenir au Centre (Prêt, dépôt volontaire, dépôt légal, dons, achat, etc.).

Identification. Mise en place d'un service assurant l'identification des documents audiovisuels (en particulier des appareils de lecture pour les documents sonores et audiovisuels).

Description technique. Mise en place d'un système de documentation technique (Concernant le type de support, état physique des documents, caractéristiques des documents tels que longueur/durée, couleur/noir-blanc, formats, etc.).

Catalogage. Adoption d'un système de catalogage informatisé permettant la gestion des collections.

Restauration. Plusieurs ateliers devraient assurer la restauration (surtout par transfert des anciens documents sur des nouveaux supports) du matériel confié au Centre d'archivage.

Conservation. Les documents collectés et restaurés seront conservés dans des conditions thermiques et hygrométriques adéquates, en fonction de -leurs caractéristiques. E n règle générale dans des locaux aussi secs que possible (environ 50 % H R ) à température constante (20 * C ) , aérés et sans poussière. L a conservation de films de cinéma en couleurs requiert des conditions plus rigoureuses.

Rangement. Les systèmes de rangement choisis tiendront compte de la nature des documents stockés (horizontal pour les films, vertical pour les bandes magnétiques, format des rayonnages, etc.).

Mise à disposition (acceso. D e s boxes de projection ou d'écoute devraient faciliter l'accès au matériel par les producteurs, journalistes, chercheurs, étudiants et autres utilisateurs. D e s salles de projection permettront la consultation du matériel par des groupes plus nombreux ou par le public.

Rapports du Centre de l'audiovisuel avec les moyens de communication et autres organismes

85. L e nouveau centre d'archivage et de documentation de l'audiovisuel aura pour objectif de devenir une véritable source d'information pour les utilisateurs potentiels, qu'ils soient des organes de presse, radio, T . V . , presse écrite ou autres moyens de communication sociale.

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Son utilité sera d'autant plus reconnue qu'il deviendra la mémoire vivante du patrimoine audiovisuel du Gabon .

86. D ' u n e part, le Centre sera chargé de restaurer et de conserver tout le matériel qui n'est plus destiné à la production et qui se trouvera menacé de disparition. D'autre part, la bibliothèque et le centre de documentation seront les lieux où l'on pourra trouver toute l'information relative à l'audiovisuel en général.

87. L a télévision (les deux chaînes nationales et éventuellement la troisième,) la radio, les journaux, pourront profiter de l'information que le centre de l'audiovisuel tiendra à leur disposition en matière de communication audiovisuelle. Ils y trouveront aussi l'infrastructure nécessaire pour suivre des cours, des séminaires et des colloques dans les meilleures conditions, (et en marge de leurs soucis du travail quotidien).

88. Par ailleurs, les organismes concernés pourront, s'ils le jugent nécessaire, confier la restauration et la conservation des documents qu'ils n'utilisent plus pour leurs programmes au nouveau Centre.

89. L e Centre national d'archivage de l'audiovisuel ainsi constitué, deviendrait le meilleur instrument pour la conservation du Patrimoine audiovisuel de la Nation. Situé à Libreville ou dans une autre métropole gabonaise, il fonctionnerait c o m m e un véritable service public de l'audiovisuel dont les principaux bénéficiaires seraient la télévision, la radio, les journaux, et tout autres organismes public et privé dont les activités spécifiques se verraient également renforcées par l'infrastructure et les services complémentaires que le Centre mettrait à leur disposition.

Etapes de la réalisation du projet

90. L a nécessité de la création d'un Centre de conservation et de documentation de l'audiovisuel semble désormais acquise. L e m o d e de fonctionnement par rapport aux organismes existants devrait faire l'objet d'une analyse suivie d'une définition émanant des ministères et répartitions de l'Etat concerné.

Elaboration d'un projet

91. U n plan d'implantation ainsi qu'un projet du Centre devraient être élaborés et confiés à un cabinet d'architecte-ingénieur. Cette étude pourrait être effectuée sous la supervision d'un expert envoyé en mission pour une durée adaptée aux besoins.

92. Parallèlement il conviendrait de procéder à la préparation de la définition du mandat de ce centre, de l'identification des sources de financement de ses activités, de la mise en oeuvre de dispositions légales adéquates, ainsi qu'à la recherche de solutions aux questions de droit et d'accès.

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Exécution du projet

93. La direction des travaux serait assurée par les autorités gabonaises. La réalisation des travaux par l'Etat du Gabon pourrait faire l'objet d'une supervision périodique de la part de spécialistes de l'étranger.

Installation et équipement

94. L'installation du nouveau Centre pourrait s'effectuer avec le soutien d'éventuels partenaires publics et privés qui pourraient, avec les Organismes d'aide au développement des pays concernés, faciliter le transfert des connaissances techniques et des équipements.

Organisation

95. U n e mission pourrait participer à la mise en place d'un système d'organisation. A cet égard, la collaboration de la Bibliothèque Nationale et de son Directeur général pourrait être d'une précieuse utilité vu l'expérience dont bénéficie cet organisme en matière d'organisation, d'archivage, de documentation et de formation.

Formation

96. La formation des dirigeants et du personnel d'archives qualifié est essentielle pour assurer l'efficacité du Centre. Il est souhaitable que la direction et les responsables du nouvel organisme puissent parfaire leurs connaissances dans tous les domaines de l'archivage. U n e participation aux congrès, cours et symposiums organisés par la F I A T , la F I A F , la L A S A et autres groupements jouissant d'une longue expérience en matière d'archivage de l'audiovisuel pourrait contribuer au développement du Centre.

97. Sur le plan régional, la participation à un programme de formation pourrait sensiblement améliorer le niveau de qualification du personnel des archives audiovisuelles. L'organisation dans un pays de la région d'un programme d'entraînement favoriserait l'échange des points de vue et des expériences entre archivistes qui se trouvent confrontés au m ê m e genre de problèmes.

98. Des programmes de formation nationaux devraient être organisés à l'intention du personnel. U n e certaine assistance pourrait être prêtée à ces programmes de formation, sous le patronage de l ' U N E S C O .

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Annexe 1

Personnalités rencontrées

Niveau gouvernemental et autres organismes du secteur public:

M m e Paulette Moussavou - Missambo, Ministre de l'Education nationale.

M . Gabriel Massala, Conseiller technique au Ministère de l'Education nationale chargé des organismes et institutions liées au secteur public.

M . Fidèle Ibouili Nzigou, Directeur général des Archives nationales, de la Bibliothèque Nationale et de la Documentation gabonaise.

M . René Sonnet-Azize, Directeur des Archives nationales.

M . Charles Mensah, Directeur général du Centre national du cinéma ( C E N A C I ) .

Commission nationale gabonaise pour l ' U N E S C O :

M m e Marie Madeleine Avome-Nzé, Secrétaire général de la Commission nationale pour l'UNESCO.

M m e Elisabeth Moumba-Guidjoumbi, Secrétaire général adjoint de la Commission nationale pour l ' U N E S C O .

Radio et télévision gabonaise, première chaîne (RTG-Chaîne D:

M . William Oyonné, Directeur général.

M . Pierre-Joseph Koumba , Directeur général adjoint, chargé de la télévision.

M . Jules Legnongo, Directeur général adjoint, chargé de l'équipement et de l'exploitation.

M . Willy Kombeni, Directeur de la production des programmes.

M . Jean-Pierre Gouraud, Chef du laboratoire cinéma.

M . Roland Duboze, Chef opérateur.

M m e Isabelle Mandza, Chef de section, cinémathèque.

M . Chrisostome Mbadinga, Réalisateur, responsable de la cinémathèque de programme.

M . Christian Kakinga, Monteur, responsable des archives du journal télévisé.

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M m e Jeanne Mbazoghe, collaboratrice aux archives du journal télévisé.

M . Elie Biyoghe, responsable des archives des activités sportives.

M . Jean-Pierre Idanga, monteur.

M m e Eliane Bikéné, agent de production, responsable de la discothèque.

M m e Nicole Angué, chef du service de la documentation.

M . Pierre Ndong, documentaliste.

M m e Sophie Mpiga, aide documentaliste.

PNUD:

M m e Isabelle Couceiro, Chargée de programme, P N U D .

M . Christian Fellner, Economiste, P N U D .

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Annexe 2

Références bibliographiques et autres documents consultés

1) Rapport d'évaluation des documents sonores et visuels de la RTG (3 pages) par Marie-Thérèse Lefebvre, (Coopérante canadienne, directrice du Centre de documentation du musée national des arts et traditions du Gabon):, Libreville 1987 (Lettre d'accompagnement du 9.1.1988).

2) Rapport portant sur la réorganisation de la cinémathèque et de la vidéothèque, par Roger Moupassi-Mbongo, (ancien Chef de la division Cinémathèque/vidéothèque), Libreville, 1988.

3) Rapport sur la restructuration des archives audiovisuelles de la Radiodiffusion et télévision Gabonaise (RTG), par René Sonnet-Azize, (Directeur général des Archives nationales): Libreville, 1990 (Lettre d'accompagnement du 24.11.1990)

4) Archiving the Audio-Visual Heritage. A joint technical symposium (FIAF, FIAT, IASA) M a y 20-22, 1987. Stiftung Deutsche Kinemathek. Berlin/RFA 1988. E n particulier

Experiences using the FICA Method in a Tropical Climate. P . K . Nair (p. 21) Film Archives in tropical Countries - A Brazilian Experience. Joâo Socrates de Oliveira (p. 23) On the Problem of Storing Videotapes. Gerhard Welz Archiving the various Audio and Videotape Formats. Jim Wheeler (p. 71) Technical Staff and Equipment for the Recordings of 2 Inch tapes. Denis Frambourt (p. 89)

5) Bulletin de la Fédération Internationale des Archives de Télévision. Actes du Symposium technique de Stockholm 1983. Numéro spécial Londres 1986. En particulier :

Building a New Archive in a Tropical Country. Trinh Mai Dien (p. 38) Basic Film Handling. Harold Brown (p. 54) The Archiving of Television. S a m Kula (p. 60) Longer Storage of Videotape. Jim Wheeler (p. 66) Que peuvent faire les Fédérations pour soutenir les jeunes archives?. Pedro Pimenta (p. 95)

6) La conservation des films. Herbert Volkamnn. FIAF, Bruxelles, 1987

7) Manuel des archives du film. F IAF , Bruxelles, 1980 (Ouvrage remis)

8) Film Cataloging. Cataloging Commission FIAF, N . Y . 1979

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9) Maximizing the Life of BETA and VHS Vidéocassette Tape. By Jim Wheeler, Ampex Corp., 1987 (texte remis)

10) Decay and Degradation of Disc and Cylinder Recordings in Storage. Gerry Gibson. Library of Congress, Washington 1989

11) Restauration des programmes de télévision en bande magnétique. F . Bardon. R T V E , Madrid, 1987.

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