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Création 2016 / Théâtre Spirale

Création 2016 / Théâtre Spirale · saxophone alto, clarinette basse - Bruno Duval, percussions - Ernesto Morales, guitare, accordéon, guitarron ... mais la chose qui les caractérise

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DISTRIBUTION

Le Théâtre Spirale bénéficie d’une convention de subventionnement quadriennale avec

Ville de Genève

République et Canton de Genève

Texte Juan Radrigán

Traduction Michele Millner, Naïma Arlaud et Mia Mohr

Mise en scène Michele Millner

Collaboratrice artistique Naïma Arlaud

Comédiens/chanteurs Mia Mohr, Jeanne Pasquier, Jon Ander Alonso, Ricardo Pinto, Cyprian Rausis, Florent Bresson Musiciens Yves Cerf, saxophones, flûtes, kena - Maël Godinat, piano, saxophone alto, clarinette basse - Bruno Duval, percussions - Ernesto Morales, guitare, accordéon, guitarron

Composition musicale Yves Cerf, Maël Godinat, Bruno Duval, Ernesto Morales

Comédiens stagiaires Zoé Sjollema et Noé Forissier

Costumes Eva Heymann

Lumière et son Daniel Gómez

Accessoires et scénographie Miriam Kerchenbaum et Jean-Louis Perrot

Production Théâtre Spirale

Contact Théâtre Spirale

Administration – Production Aurélie Lagille

[email protected] / +41 22 343 01 30

Chemin de la Gravière 7 – CH 1227 Genève

Langue : bilingue français-Espagnol

Création en résidence à La Parfumerie – du 3 octobre au 21 novembre 2016

18 représentations tout public à La Parfumerie – du 22 nov. au 11 déc. 2016

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PRESENTATION

Amores de cantina

Une création du Théâtre Spirale

Du 22 novembre au 11 décembre 2016

THEATRE DE LA PARFUMERIE

Du mardi au jeudi à 20h / vendredi et samedi à 19h / dimanche à 17h

« Amores de cantina » est un poème éblouissant sur la mémoire et la nostalgie, ces forces si puissantes qui nous aident à construire au quotidien le territoire fragile et imaginaire de nos origines.

Dans une cantina, un bar de quartier, se retrouvent quelques habitués, un étranger, beaucoup d'amour et la mort qui rôde. Ces femmes et ces hommes tentent de faire face à leur désolation, mais les souvenirs d’amours anciens, la tristesse et les regrets ne les laissent pas en paix. Ensemble, ils forment un chœur qui n’est pas seulement le témoignage d’une société malade mais aussi et surtout une ode à la condition humaine poussée à ses limites. À travers l'alcool et les chansons, le bar de pacotille devient un dernier lieu de résistance où poésie et théâtre, rires et larmes posent une question : comment vivre dignement ?

Amores de Cantina est l'une des dernières pièces de l’auteur chilien contemporain Juan Radrigán, créée en 2009. En choisissant cette pièce, Michele Millner continue son chemin à travers la poésie chilienne. Ses derniers spectacles qui sont nés de cette recherche sont Las Décimas (2006) de Violeta Parra, Canto a lo Divino (2008) sur la poésie populaire chilienne et Albahaca (2010) un poème autobiographique.

« Los que tienen memoria son capaces de vivir en el frágil tiempo presente… los

que no la tienen no viven en ninguna parte. »

Patricio Guzman, Nostalgia de la luz.

« Ceux qui ont de la mémoire sont capables de vivre dans le temps fragile du

présent …. ceux qui ne l’ont pas ne vivent nulle part. »

SOUTIENS Ville de Genève, République et Canton de Genève, Loterie romande, Fondation privée, Artlink Fonds culturel Sud, Fondation Leenaards, Fondation Baur

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L’AUTEUR

« Je ne me souviens pas quand j’ai appris à lire mais je me souviens que mes premières

lectures furent les yeux tristes de ma mère, les paysages magnifiques du sud, les terres

sèches du nord et des centaines de visages et de corps estropiés par une implacable

pauvreté. Ces lectures m’ont appris beaucoup de choses sur les hommes et le monde, des

choses qui ont à voir avec la souffrance humaine ». (J. Radrigan)

Juan Radrigan est né en 1937. Son père était

mécanicien et sa mère institutrice. Il n’a jamais été à

l’école, mais il a commencé à lire à l'âge de quatre ans.

À douze ans il écrivait ses premiers poèmes et

nouvelles...

Il a 36 ans au moment du coup d’état de 1973. Durant

les premières années de la dictature, il travaille comme

il peut : il est libraire, vendeur, ouvrier. Bien sûr, il

continue à écrire. Au début des années quatre-vingt, il trouve sa voie dans l’écriture

théâtrale avec sa première pièce, Testimonio de las muertes de Sabina, qui connaît un succès

immédiat et fulgurant. S’ensuivent El loco y la triste, Las brutas, Cuestión de ubicación,

Hechos consumados, El toro por las astas, Made in Chile. L’écriture de Radrigan se construit

dans le contexte de la dictature et elle est liée a elle de façon épidermique et

incontournable. Ses pièces seront d’ailleurs interdites de publication et c’est dans les

bidonvilles, les églises et sur les terrains de football qu’il les présentera avec sa troupe.

Aurait-il pu les jouer ailleurs ? Le projet de Radrigan, tant littéraire que théâtral, est

justement d'aller chercher l'art, la beauté, la grâce même, dans la marge, chez ceux qu'on

croit ( et qui se croient, aussi, à force) les ordinaires et les ratés.

L’univers de Radrigan est celui de personnages marginaux. De ceux qui ont été expulsés du

« premier monde ». Ils sont pauvres. Ils sont SDF, alcooliques, prostituées de basse

catégorie, trafiquants, vendeurs de pacotilles. Pour la première fois, ils ne sont pas

seulement au centre de la scène, ils en sont les uniques personnages. Ils prennent la parole

dans leur oralité propre, pleine de mots qui n'existent que dans le Chili populaire, de scories

de langage, d'expressions plus imagées les unes que les autres, d'une vulgarité à

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l'imagination fleurissante, aussi. Quand on lit Radrigan, on entend l'accent des personnages,

les voyelles qui traînent, le débit qui accélère, s'arrête, la consonne qui tape, et la langue du

peuple devient poésie.

Au Chili, son écriture fait l’effet d’une bombe subversive et radicale. Aujourd'hui, Juan

Radrigan est l’écrivain de théâtre chilien le plus célèbre de sa génération. Il a gagné de

nombreuses récompenses parmi lesquelles le prix le plus prestigieux au Chili le Premio

Nacional de Artes de la Representación y Audiovisuales de Chile. Pourtant, bien qu’il soit un

immense auteur de l’envergure d’un Benedetti ou d’un Kofi Kuale, Radrigan a très peu été

joué en dehors du Chili, et encore jamais à Genève. C'est pour cette raison, entre autres, que

j'ai tellement envie de le faire découvrir au public genevois.

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POURQUOI RADRIGAN

« Malgré tout nous sommes vivants, alors ramassons le bois pour ensuite allumer et

raviver nos feux ». (Juan Radrigan, Amores de cantina)

Il y a des poètes qui m’accompagnent depuis toujours. Violeta Parra, John Berger, Gabriela

Mistral, Victor Jara, Pablo Neruda, Doris Lessing, Bertolt Brecht. Juan Radrigan fait aussi

partie de cette liste. Ces auteurs m’aident à comprendre le monde. Tous sont engagés et

militants, mais la chose qui les caractérise pour moi est leur infinie tendresse, leur

bienveillance, leur capacité à nous parler de nos souffrances, et ce faisant à les alléger. Tous

parlent de l’amitié comme dernier lieu de résistance. Tous donnent la parole à ceux qui n’en

ont pas. Tous posent des questions complexes et essentielles sans donner des réponses

réductrices ou simples. Tous affrontent sans peur les dilemmes et les joies d’être en vie.

J’ai lu Radrigan pour la première fois en 1986 lorsque l’université du Minnesota a publié une

anthologie de onze de ses pièces (en exil). Cela m’a bouleversée. J'ai lu sans m'arrêter, entre

rires et larmes, je me suis laissée enivrer par ses mots : j'y entendais le langage de mon

enfance, de la rue chilienne, l’humour « sin verguenza y atrevido » : transgressif et sans

concession. J’ai tout de suite monté une version de Isabel desterrada en Isabel en espagnol

(chilien), qui a connu un vif succès en Australie.

Aujourd'hui, l’immense plaisir et la joie que Radrigan nous fait sentir quand il donne la

parole aux « petites gens » et à leurs souffrances, la force de vie qui se dégage de leur

malheur, avec impertinence et jubilation, la musicalité et la résonance de sa poésie basée

sur une observation aigüe et soutenue de la vie des plus démunis, m’appellent à nouveau et

font que je sens un désir profond de renouer avec son écriture.

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LA PIECE

« … ce qui change c’est l’âge. On évolue, c’est biologique. On commence à s’intéresser à

d’autres thèmes même si le reste nous préoccupe toujours, simplement on se pose d’autres

questions. On pense à ce que l’on n’a pas fait ou à ce que l’on n’a pas osé faire.

Voilà les cadavres que nous trainons. »

(Juan Radrigan à propos de Amores de cantina)

Amores de Cantina est l'une des dernières

pièces de Radrigan, créée en 2009. En

choisissant cette pièce, je continue mon

chemin à travers la poésie chilienne, que j’ai

commencé il y a bien longtemps. Mes

derniers spectacles qui sont nés de cette

recherche sont Las Décimas de Violeta

Parra, Canto a lo Divino sur la poésie

populaire chilienne et Albahaca, un poème

autobiographique.

Amores de Cantina est écrite en « décimas »,

la forme poétique la plus courante en

Amérique Latine. Comme les ex-votos de

Frida Kahlo, Radrigan nous renvoie à la poésie et à la musique populaire. Ainsi, au delà du

vocabulaire, la forme même inscrit profondément les personnages dans un milieu

géographique et social très précis : le Chili des classes populaires.

Dans une cantina (un bar de quartier) se retrouvent quelques habitués, un étranger,

beaucoup d'amour, et la mort qui rôde. À travers l’alcool et des chansons, ces femmes et ces

hommes tentent de faire face à leur désolation, mais les souvenirs d’amours anciens, la

nostalgie, les regrets et la tristesse les dévorent et ne les laissent pas en paix. Ils se

questionnent inlassablement : sont-ils vivants ou morts ? Qui a fait de leur vie une

interminable répétition de la douleur ? Pourtant, ils ne ressassent pas parce qu'ils sont

malheureux, fous ou désesperes, mais parce qu'ils se constituent comme ça. Ils ne racontent

pas leur vie : leur vie c'est raconter.

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Si les personnages de Amores de cantina sont à la fois morts et vivants, si les fantômes

peuvent y côtoyer les vivants, si les absents peuvent y être plus présents que ceux qui

tiennent le plateau, c'est qu'ils sont dans leur vitalité foudroyantes des déracinés, non-

existants dans la société, qu'ils en soient conscients ou non, aux marges de l'être et du non-

être. Ils sont certainement ce qu'il y a de plus représentatif de ce que signifie « être chilien »

(si cela signifie quelque chose), et pourtant, au Chili même, ils ne sont rien. Que seront-ils

alors, quand ils se retrouveront en Suisse ? Choisir de monter cette pièce, tellement ancrée

dans l'imaginaire et la langue d'un pays particulier, ici en Suisse, c'est en quelque sorte,

déraciner les déracinés. Quel ancrage restera-t-il aux personnages, dans un environnement

ou leur langue même, seule garante de leur identité, est devenue étrangère ?

Cette question, c'est bien sûr celle de la metteure en scène : née au Chili, grandie en

Australie, installée en Suisse. Cette question, c'est bien sûr celle de toute l'équipe : tous,

d'une façon ou d'une autre, nous sommes des sans-langue : venus d'ailleurs, arrivés de

quelque part, en partance, toujours naviguant de mots en mots, de langue en langue, et de

pays en pays. Cette question, c'est évidemment aussi celle d'une grande partie du public,

dans une ville aussi multiculturelle que Genève.

Nous voulons parler de l'immense nostalgie de ceux qui se sentent d'ici et d'ailleurs, via la

nostalgie des personnages et leurs chants, une nostalgie qui n'est pas du regret ou de la

tristesse, mais plutôt une force immense, puisqu'elle construit au quotidien le territoire

imaginaire de nos origines.

Les personnages de la pièce forment un chœur qui n’est pas seulement le témoignage d’une

société malade mais aussi et surtout une ode à la condition humaine poussée à ses limites.

Depuis ce bout du monde, ce fil du rasoir, ce non lieu, ce dernier lieu de résistance, les

personnages se questionnent de façon poétique et désespérée sur comment vivre

dignement.

Car dans le théâtre de Radrigan habitent la marginalité et le dépouillement, mais on ne cède

jamais à l'abattement. Le langage de l’auteur, imbibé du parler quotidien des chiliens, crée

des réalités et des personnages qui oscillent entre le rire et les peines. Tout nous rappelle

sans cesse que la vie peut se construire ou être anéantie avec de la joie ou des lamentations.

Chacun peut choisir. Ainsi la pièce ne parle pas de redditions mais de révolte : malgré tout

nous sommes vivants...

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TRADUCTION

«J’ai toujours vécu avec eux et je les aime à mort. Je les connais de l’intérieur et je n’ai pas

besoin d’enquêter pour mieux les connaître. C’est un groupe plein de valeurs et de poésie qui

ne s’exprime pas car il manque de mots et de confiance en soi.» (J. Radrigan)

Nous allons traduire la pièce pour la première fois en français. Comment ? La tâche est à la

fois passionnante et impossible. En effet, comment rendre à la fois la beauté et la poésie, la

drôlerie, l'émotion des vers originaux, et le côté brut de ce langage de la rue ? Et, à un

niveau plus large, comment être fidèle à l'aspect intrinsèquement chilien de la pièce sans la

transformer en curiosité exotique ? Ou faut-il, au contraire, transposer le tout en Suisse ?

Nous avons choisi de ne pas nier le fait que la pièce, jouée en Suisse, est elle aussi une

exilée, à l'image de ses interprètes, et aussi à l'image de ses personnages sans racines parce

qu'invisibles aux yeux de la société. La pièce sera donc jouée en espagnol (chilien) la plupart

du temps. La traduction fera partie intégrante de la scénographie : le public pourra suivre le

texte en français, mais la musique de la langue de Radrigan sera présente tout le temps. Lors

des derniers spectacles où nous avons déjà pratiqué cette formule nous avons vu à quel

point le public non hispanophone est friand de ce genre d’expérience. À Genève en

particulier, ville multi culturelle et métissée, la résonance des autres langues est toujours

très appréciée.

Mais dans ce spectacle, nous voulons aussi circuler entre les différentes langues, confronter

l'espagnol au français. Dans les maisons, ici et partout, suite à l'immigration, on ne parle plus

une langue mais des mélanges : spanglish, franglais, etc. Pourquoi se priver d’inventer des

nouvelles phrases ? C'est ce que nous avons envie de mettre en jeu en montant la pièce en

espagnol, tout en nous autorisant à jouer avec les surtitres, la traduction, et en insérant

peut-être même quelques mots de cette langue des sans-langue, reconstruite avec les plus

beaux mots de chaque idiome, que parlent des millions d'exilés, binationaux, apatrides,

disons simplement humains, à travers le monde.

Si les genevois ne pourront pas saisir dans toute sa complexité la langue purement chilienne

de Radrigan – c'est le drame de toute traduction - c'est aussi parce que déracinée, lancée à

des oreilles qui ne la reconnaissent pas, elle reste toute aussi belle, mais n'est déjà plus tout

à fait elle-même.

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LA MUSIQUE

« Amar y soportar ; esperar hasta que la Esperanza

cree de sus propios despojos aquello que anhéla

(Aimer et supporter. Attendre jusqu’à ce que l’espoir crée

de sa propre dépouille ce qu’il désire.)».

Robert Shelley, cité par Juan Radrigan, in Informe para nadie.

Depuis bientôt 15 ans je fais une recherche

personnelle autour de la mémoire, de la

poésie et de la musique. La chose qui me

passionne et que je continue à creuser c’est

comment tisser les fibres de ces matériaux

dans une texture qui reste à la fois rugueuse,

brute, essentielle tout en ayant une couture

fine, évidente, presque imperceptible.

La musique, dans ce travail, joue un rôle

central. Elle doit donner sens aux mots, jouer

avec les langues, juxtaposer les sens comme

dans un jeu de cadavre exquis. Elle souligne

les mots, ou en révèle le sens d’une nouvelle

façon. Les musiciens qui travailleront sur

Amores de cantina accompagnent depuis de nombreuses années ma recherche sur la mise

en musique d’une narrative décousue et planante qui parle plus d’un état que d’une histoire

linéaire. Autrement dit, sur la création d'une langue musicale propre, qui puisse entrer en

dialogue avec les mots. Ainsi, tous les musiciens de la pièce sont trilingues : français,

espagnol, musique. Bien sûr, parlant de mots et de musique, le chant est aussi intimement

lié à ma mémoire. Le chant et les chansons me traversent, me bercent, et m’enchantent. À

l’école, on chantait les tables de multiplication et les verbes irréguliers. À la maison, on

chantait avec la radio en préparant à manger, la voix de ma mère soudain s’élevait au dessus

des bagarres avec ma sœur, comme une ode à ses racines italiennes. Le chant comme cri,

comme murmure, comme souffle, comme rime et rythme, comme scansion. Le chant et la

voix parlée. Le chant et les instruments. Le chant qui nous aide à nous souvenir des mots. Le

chant du désespoir. Le chant des temps sombres. J’aime citer cette phrase de Heiner Muller :

«Au théâtre on chante quand l’émotion est trop forte car les mots parlés ne suffisent plus»

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LE CHOEUR D’AMORES DE CANTINA

Depuis la création du Théâtre Spirale, nous avons toujours senti l’envie et l’urgence de tisser

des liens entre notre travail et différentes communautés qui vivent dans la cité. Tout

particulièrement avec ceux qui ne vont pas forcément au théâtre, ou qui ne se sont pas

« représentés » par le théâtre.

Nous sommes une des seules compagnie de théâtre à Genève qui travaille régulièrement

avec des acteurs et musiciens venus « d’ailleurs », comme avec des artistes vivant en Suisse

mais qui ont d’autres origines, donc d’autres langues, d’autres cultures, d’autres façons de

penser et imaginer le monde.

Depuis 26 ans, nous tentons de construire, des ponts fragiles, maladroits, éphémères,

sincères, ludiques, festifs, avec des jeunes, des anciens, avec des immigrés, des chanteurs,

des musiciens, avec des gens en détention, avec le milieu de l’hôpital, avec nos voisins

français et aussi avec une partie de la communauté de l’Afrique de l’Ouest, une partie de la

communauté cubaine et une partie de la communauté chilienne.

Ainsi pour le spectacle Joue-moi quelque chose de John Berger (création 2012), nous avons

travaillé avec sept Fanfares ou Harmonies des communes où nous étions en tournée. Les

Fanfares jouaient le prologue avec nous et intervenaient au milieu du spectacle. Ceci était

une démarche transfrontalière en lien avec l’Ecomusée Paysalp, à Viuz en Sallaz et L’Arande

à St Julien.

Pour Amores de Cantina, qui est une œuvre musicale et chantée sur l’exclusion, sur la

difficulté de se rencontrer et de s’aimer nous voudrions collaborer avec 6 différents chœurs

/ chorales. Le chœur, un chœur qui chante, un chœur tragique, car souvent on ne peut rien

contre le « destin ». Un chœur c’est aussi comme disait Stockhausen, une façon de vivre

dans le monde : chacun à une voix différente, mais les voix se mélangent et donnent

naissance à quelque chose que seule la collectivité peut créer : une polyphonie qui dépasse

la voix individuelle.

Le chœur / cœur d’AMORES ne sera pas sur scène mais dans le public. Un chœur invisible, un

chœur dans l’ombre, qui murmure, qui parle, qui chante. Un chœur qui répond aux

comédiens et musiciens qui sont sur scène. Une parole qui pourrait être celle des exclus, des

démunis, des sans-voix, qui par la magie du théâtre osent s’exprimer.

Un chœur qui surprend par sa discrétion et aussi sa précision. Peut-être aussi par ses

questions ?

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Michele Millner – metteure en scène

D’origine chilienne, Michele Millner émigre en Australie à l’âge de dix ans. Elle étudie le chant lyrique au Conservatoire de Sydney et obtient un Bachelor en histoire et anglais à l’Université de New South Wales. Elle travaille ensuite pendant deux ans, avec la compagnie phare de la « décentralisation » en Australie, Sidetrack Theatre, qui tourne à travers le continent. Diplômée en 1986 de l’École Jacques Lecoq à Paris, elle crée sa compagnie, The Calypso Sisters qui joue à Paris, au Festival d’Avignon et en Australie pendant deux ans.

Dès 1990, Michele Millner s’installe à Genève où elle fonde avec Patrick Mohr le Théâtre Spirale. Parmi ses spectacles récents, on peut citer Great Expectations avec le Théâtre Kayonan à la Grange de Dorigny, Am Stram Gram et La Parfumerie ; Janis ! avec la Fanfare du Loup au Théâtre de l’Alhambra ; Las Décimas d’après Violeta Parra à La Parfumerie, puis en tournée à Paris, en Sicile et au Tessin ; Canto a lo Divino en tournée au Chili ; Albahaca au Théâtre de Poche ; Sur la tendresse du

monde (textes de Bertolt Brecht et Walter Benjamin) et Joue-moi quelque chose d’après John Berger à La Parfumerie et en tournée en France. En 2013, Michele Millner joue et met en scène « Récits de femmes » d’après les textes de Dario Fo et Franca Rame, coproduction Théâtre Spirale/Comédie de Genève. En 2014, elle met en scène un texte particulièrement adressé aux adolescents « The Stones », qui sera repris à La Parfumerie en 2016. En 2015, dans le cadre du projet Interreg MémoArt sans frontière, elle met en scène « 74 Notes sur la frontière » - coproduction Paysalp et Théâtre Spirale.

Naïma Arlaud – assistante à la mise en scène

Née à Genève en 1988, Naïma Arlaud est entrée dans le milieu du théâtre par les coulisses, en allant voir le travail de ses grands-parents, peintre-décorateur et accessoiriste. Attirée par la scène, elle prendra des cours de théâtre aux Ateliers du Théâtre du Loup, puis à ceux du Théâtre Spirale, avec Michele Millner et Patrick Mohr. Au sortir de la formation, elle jouera dans plusieurs productions du Théâtre Spirale (Louves, 2009 ; La Ronde, 2010). Cependant, elle s'épanouit avant tout dans le travail de mise en scène, éprouvé à travers différents assistanats (Albahaca ; Joue-moi quelque

chose) et avec les Ateliers dont elle avait eu la charge (Albatros ; Les

neuvièmes sont des bêtes). Elle décide donc de partir à Strasbourg pour effectuer une licence en Arts du

spectacle, obtenue en 2014. Durant cette période, elle mettra en scène Le Monstre de Agota Kristof avec le théâtre universitaire. Elle sera également co-metteure en scène avec Michele Millner de Récits de femmes, co-production du Théâtre Spirale et de la Comédie de Genève. En septembre 2014, elle est acceptée dans le tout jeune Master de mise en scène de La Manufacture (HETSR). Dans le cadre de cette formation, elle a la chance de travailler avec de nombreux artistes locaux et internationaux: Philippe Quesne, Guillaume Béguin, Alain Françon, collectif Das Plateau, Natacha Koutchoumov, André Markowitz, Robert Cantarella. Elle crée également plusieurs projets dans le cadre de sa formation: Ce que j'aime dans la géologie... (Janvier 2015), Prière d'être politisé (court-métrage, avril 2015), Buchholz (juin 2015), Black Bloc (janvier 2016).Au cœur de son travail, dans la lignée de ce qu'elle a exploré avec le Théâtre Spirale et nourri de ses expériences diverses, se trouvent un questionnement politique centré sur la rencontre avec les individus et leur intimité, et le besoin de musique pour atteindre un espace au delà des mots.

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Mia Mohr – comédienne et chanteuse

Je suis née le 7 avril 1989 à Sydney, en Australie. A quelques mois, la famille décide de s’installer à Genève, où j’ai grandi, dans les gradins des répétitions au fil des créations du Théâtre Spirale. En tant qu'enfant, j’ai participé à plusieurs spectacles de la compagnie, notamment Sortir de l'Ombre (2000), La Cantate des Berceuses (2002), Homme Pour Homme, de Brecht (Théâtre de Carouge, 2003). A huit ans, j’intègre les Ateliers de la compagnie, avec un groupe d’une douzaine d’enfants dont six ont par la suite poursuivi des études théâtrales dans divers

coins du globe. Nous avons grandi ensemble, découvert et exploré ensemble Shakespeare et Brecht, ainsi que des auteurs contemporains comme Wajdi Mouawad ou Dario Fo. Durant l'année scolaire 2006-2007, je suis partie en échange culturel à Pitrufquen, un petit village au sud du Chili. Là-bas, j’ai fait la rencontre de Luis Figueroa et Ricardo Pinto, acteurs, metteurs en scène et pédagogues de la région. Travailler avec eux, que ce soit avec le groupe de jeunes de Gorbea, ou l'organisation du festival panaméricain FITAR, m’a appris une nouvelle manière de pratiquer le métier, dans l’immédiateté, en lien étroit avec la communauté des villages parcourus de long en large, montant des scènes éphémères dans des gymnases, transformant une école à l’abandon en salle de spectacle et de répétition. Cette expérience m’a énormément marqué, raison pour laquelle je continue à voyager fréquement au Chili, pour y travailler et m’alimenter de cette énergie qui contraste avec la planification très anticipée en usage en Suisse. Après l’obtention de ma maturité, j’ai continué à travailler avec le Théâtre Spirale, sur des créations professionnelles (Chaque Homme est une Race, Louves), mais aussi en tant qu’assistante au sein des Ateliers. J’ai maintenu un lien croissant avec l’Amérique Latine, par des voyages, mais aussi à travers la musique, grace à des rencontres avec des musiciens chiliens résidents à Genève. Deux formations musicales sont nées de ces rencontres, Vuelta (avec, entre autre Jeanne Pasquier et Ernesto Morales), et Triomboli, récement en tournée à Cuba. J’ai ensuite eu envie de continuer ma formation théâtrale, et je suis partie à Paris, suivre le cursus de l’Ecole Philippe Gaulier, de 2010 à 2012. Depuis mon retour à Genève, j’ai joué dans les créations Joue-moi Quelque Chose, et Récits de

Femmes mis en scène par Michele Millner. En parallèle, j’ai continué à travailler avec les différentes formations musicales, ajoutant aux précédentes un duo de chant alpin, Vocal Cheese, et de musique traditionnelle italienne, La Brigata Sinfonica. Je continue également à enseigner, avec les jeunes des Ateliers, mais aussi depuis l’année passée avec des élèves de l’Université Ouvrière de Genève. Cette année, j’ai d’autre part commencé à travailler comme comédienne dans la fondation Théâtre du

Vécu, qui développe depuis trente ans une méthodologie alliant le langage théâtral à la thérapie. Inquiète de créer des ponts entre différentes disciplines artistiques, et de cultiver des espaces d’exploration indépendants de la production, j’ai fondé, avec les danseuses Elodie Aubonney, Aicha El Fishawi et Marion Baersiwyl le collectif L’Heure de Gloire, qui se propose des sessions de recherche et d’échange autour de la voix, du mouvement et de l’improvisation.

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Jeanne Pasquier – comédienne

Je suis née à Genève, au milieu d’une famille très portée sur les milieux artistiques… C’est donc très vite que j’ai commencé la danse, la musique, avec toujours le même épanouissement. Puis, à l’âge de huit ans, j’ai commencé les cours de théâtre aux ateliers du théâtre spirale, où je suis restée dix ans. Bien plus qu’une expérience théâtrale, la compagnie du Théâtre Spirale a été pour moi comme une deuxième famille. Bon nombre d’enfants qui ont commencé en même temps que moi sont restés jusqu’au bout. Nous avons donc grandi ensemble, à travers le théâtre, tous les lundis soirs, avec, chaque

année, un camp et un spectacle à la fin. A chaque fois, cela s’est révélé être des expériences très fortes, tant au niveau des émotions que de l’apprentissage du théâtre. Patrick Mohr et Michele Millner ont été très important dans mon ouverture sur le théâtre. Mais aussi les différentes personnes avec qui nous avons travaillé telles que Sylvain Fournier, Antonio Buil, Hamadoun Kassogué ou encore Mas Sogueng. Après avoir obtenu ma maturité en arts visuels, il m’a semblé donc évident de poursuivre mon aventure théâtrale, mais je voulais me confronter à d’autres gens. Tester ma passion du théâtre hors de la « famille » qu’était pour moi le Théâtre Spirale. Cependant, l’enseignement du théâtre que j’avais reçu durant ces dix années correspondait bien à ma vision de voir le théâtre. Un théâtre de création, où l’on travaille ensemble à chercher, et qui soit aussi très axé sur le corps m’intéressait particulièrement. Je me suis alors tournée vers l’école internationale de théâtre Lassaad, à Bruxelles. Lassaad Saïdi est un homme qui a énormément travaillé avec Jacques Lecocq, avant d’ouvrir sa propre école en Belgique. Il a été tour à tour professeur de jeu, d’acrobatie, de mouvement. Au sein de cette école, j’ai énormément appris. Tant sur le mouvement que sur les différents styles de théâtre. Nous avons en effet travaillé la pantomime, le cinéma muet, le mélodrame, la tragédie, la commedia dell’arte, les bouffons et le clown. A la fin de cette école, Michele Millner m’a proposé de travailler avec elle sur le spectacle « Albahaca », et je n’ai pas hésité. Michele Millner a été un pilier dans ma vie de comédienne, et j’ai énormément de plaisir à travailler avec elle. De plus, je trouve sa façon de travailler très belle, avec cette capacité de mêler musique et théâtre et de parler de sujets graves avec une certaine légèreté, qui fait que cela parle à tout un chacun. J’ai par la suite continué à travailler avec Michele Millner, en tant que comédienne pour le projet de « Récits de Femmes » créé en 2013 à la Comédie de Genève et tourné dans divers lieux du Grand Genève, en tant qu’assistante à la mise en scène pour « The Stones » créé en 2014 et en tant qu’intervenante avec les Ateliers du Théâtre Spirale, où je continue de travailler.

J’ai également fait une autre rencontre très importante dans ma vie de comédienne, avec Omar Porras. J’ai commencé à travailler avec lui en 2011 pour « L’Eveil du Printemps » puis pour « La Dame de la Mer » en 2013-2014 et enfin pour « La Visite de La Vieille Dame » que nous sommes encore en train de tourner. Nous irons notamment en Colombie au mois de mars dans le cadre du « Festival Iberoamericano de Teatro de Bogotà ». J’aime beaucoup le travail avec cette équipe, l’exigence qui s’en dégage et le travail très physique de cette compagnie. Pour terminer, je fais également partie de deux groupes de musique, La Fanfare Revuelta et la Vuelta en tant que clarinettiste. La musique est un autre penchant très important de ma vie d’artiste.

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Jon Ander Alonso – comédien

Né à Saint Sebastien (Pays Basque) en 1982, le premier contact avec l’univers du théâtre se déroule dans le salon de la maison familiale, où accompagné de mon grand frère, je représentais de petits sketch pour les invités de mes parents. Malgré ma jeunesse et manque de conscience, c’est là que j’ai commencé à ressentir l’appel du théâtre. A l’école, au collège, même si c’était à compte gouttes, je faisais du théâtre dès que l’occasion se présentait.

Après une période plus longue où mon seul contact avec le théâtre était des représentations lors des fêtes du quartier où j’habitais à l’époque, j’ai décidé bel et bien de me plonger plus sérieusement dans le milieu et pour cela faire je me suis inscrit dans un cours de doublage pour la TV et cinéma. Disons que je suis tombé là un peu par hasard. Grâce à d’autres élèves j’ai appris l’existence d’une école d’arts scéniques dans la ville. Je n’ai pas hésité un instant et je me suis inscrit dans le TAE à Saint Sébastien. J’ai suivi une formation de trois ans grâce à laquelle j’ai pu m’approcher pour de vrai au métier. C’est en suivant un coup de cœur et grâce aux conseils d’autres comédiens basques qui avaient fait l’école Serge Martin, que je me suis lancé ensuite à faire cette école, grâce aussi à une bourse du canton dont j’ai bénéficié pour faire une école à l’étranger. Je suis sorti diplômé de l’école Serge Martin en 2011. Cela fait 6 ans que je travaille à cheval entre le Pays Basque et la Suisse. J’ai collaboré avec la cie Hecho en Casa basée à Bayonne (Pays Basque français) pendant 3 ans. En Suisse, j’ai eu la chance de travailler avec de gens comme Serge Martin, Frederic Pollier, Claire Nicolas, Chantal Bianchi où Michele Millner et le Théâtre Spirale, compagnie avec laquelle je travaille depuis 2 ans. Le fait de travailler dans de pays différents avec de langues différentes c’est, à mon avis, très enrichissant. J’espère que ça va durer longtemps.

Cyprien Rausis – comédien

Cyprien Rausis, né en 1988, s'initie dès son adolescence au jeu théâtral à l'école de Théâtre l'Alambic de Martigny. Après sa maturité en espagnol et une année d'université à Fribourg en sciences de l'éducation, il assume enfin sa passion pour le théâtre et décide de l'associer à son amour pour l'espagnol. Il part donc s’installer à Madrid en 2009 où il est admis au Conservatoire Supérieur d’Art Dramatique (RESAD) et y obtient son diplôme en 2013. Spécialisé en théâtre gestuel, il se forme notamment en interprétation, masque, bouffon et clown selon la méthodologie de Jacques Lecoq avec Ana Vázquez de Castro, en expression corporelle avec Helena Ferrari, en mime corporel dramatique avec Juan José de la Fuente, et en

technique vocale et diction avec Vicente León et Consuelo García. Il complète sa formation avec de cours de danse contemporaine, escrime, et acrobatie notamment, pour étudier le corps et son mouvement dans toute sa dimension. Professionnel depuis 2013, il joue aussi bien en français qu'en espagnol, entre la Suisse et l'Espagne. A Madrid, II co-fonde les compagnies de théâtre Le Cocktail, Cachaba Teatro et ElViajeEntretenido. Le spectacle Viejos, création collective de Cachaba Teatro, reçoit le Premier Prix théâtre du concours Jeunes Créateurs de Madrid fin 2015, et El Mágico

Prodigioso de la compagnie ElViajeEntretenido, reçoit la mention spéciale au Concours International Barroco Infantil du Festival International de Théâtre Classique de Almagro. En Suisse, il joue notamment dans le Jeune Prince et la Vérité avec la Compagnie Générale de Théâtre, mis en scène par Matthias Urban. Il est actuellement en tournée dans toute l'Espagne avec une adaptation de l'Avare de Molière en français avec BricAbrac Teatro. En plus de son travail de comédien, il a fait aussi de la mise en scène, de la régie, ou encore chanté, notamment dans le choeur professionnel Gospel Factory de Madrid.

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Ricardo Pinto Plaza – comédien

Né au Chili en 1962, j’ai commencé à faire du théâtre en 1981, dans le cadre d’un atelier amateur à Temuco, au Sud du Chili. Après huit ans de cette expérience, j’ai voyagé à Santiago pour étudier officiellement le théâtre à l’Université Catholique. En même temps, j’ai eu la possibilité de travailler comme technicien de salle dans le mythique Théâtre Ensayo de l’Université, ce qui m’a donné l’occasion de voir travailler de grands acteurs, metteurs en scène, et ceux qui formaient alors le monde théâtral chilien. Durant cette

période, j’ai interprété de nombreux auteurs classiques et contemporains, nationaux et étrangers. Certains travaux me sont particulièrement proches émotionnellement, comme Le Zoo de Cristal, Le

temps des Connway, Oncle Vania, El Tony Chico, En attendant Godot, le Roi Lear, Flores de Papel,

Tartuffe ou Versos de ciego... entre autres! A Santiago, j’ai eu l’occasion de travailler pour la télévision pendant dix ans, puis j’ai abandonné le format par désillusion de l’ambiance laborale et humaine dans ce milieu. J’ai alors décidé retourner à ma ville d’origine. En parallèle de mes contrats comme comédien, j’ai commencé à travailler du côté de la pédagogie, dans un lycée et à l’Université. Ce chemin m’a permis de découvrir l’intéret particulier que j’ai pour la manière dont les jeunes entrent dans le jeu théâtral, simplement et sans à prioris. Avec mes groupes, j’ai pu prendre des risques nouveaux, expérimenter à un niveau qu’on ne se permet pas toujours dans une production professionnelle. A cette époque, nous avons fondé le Teatro T.A.T avec des amis comédiens de longue date, compagnie avec laquelle nous avons monté des textes régionaux, comme Cherquenco, La Ruta del Aserrin (sur les ouvriers agricoles d’un secteur montagnard, à l’Est de Temuco), mais aussi de Juan Radrigan, comme Las

Brutas. Nous avons initié le Festival FITAR, travaillant au fil des années pour cultiver un public régulier et de plus en plus exigeant dans la municipalité de Gorbea. Dans cette dernière étape, j’ai connu Mia Mohr, qui était alors en échange scolaire d’une année, et qui avait rejoint le groupe de théâtre de Gorbea. C’est par cette amitié que j’ai entendu parler du Théâtre Spirale, de la Parfumerie. J’ai pu voir certains spectacles en video, comme Las Decimas,

Albahaca, Janis, et certains travaux des Ateliers de la compagnie, qui m’ont beaucoup intéressé dans leur démarche, à travers laquelle je reconnaissais parfois comme une fraternité à distance. J’ai été très touché et intrigué par la proposition de venir en Suisse monter Amores de Cantina pour un public européen. J’ai tout de suite accepté, avec un mélange de curiosité et de timidité: je n’ai jamais voyagé si loin de chez moi! Mais c’est précisément ce qui rend l’invitation intéressante: traverser l’Océan pour explorer ce texte, cet auteur tellement chilien avec des collègues qui partagent une passion commune avec un langage différent.

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Maël Godinat – musicien et compositeur Pianiste, saxophoniste, compositeur, arrangeur, Maël Godinat est né à Genève en 1981 et s'est formé au Conservatoire Supérieur de Musique de Genève. Il est membre du collectif Fanfareduloup Orchestra depuis 2012, et dirige son trio de jazz "Trionyx", depuis 2011. En 2009, il fonde un ensemble de 11 musiciens, le "Megaptera", pour lequel il compose deux "suites orchestrales" d'une heure chacune. Lors de l'automne 2013, il crée "Dédales", une œuvre faisant dialoguer son trio et le fameux quatuor Terpsycordes. Un album de ce projet sort début 2015. En avril 2015, il interprète avec Le

fanfareduloup Orchestra associé à l'Orchestre de Chambre de Genève, en création mondial au BFM, une composition originale commandée par le projet Ge200. Ayant produit et participé à l'enregistrement de nombreux disques, il compose et arrange inlassablement en se jouant des genres. Avide de créer de nouvelles musiques, il écrit abondamment pour le théâtre et la danse, notamment pour le Théâtre du Loup, la compagnie Spirale en collaboration avec Michele Millner, le conteur Philippe Campiche, la compagnie de danse Autotrophe, ainsi que Frédérique Polier et Serge Martin.

Yves Cerf – musicien et compositeur

Originaire de Suisse, Saxophoniste et flûtiste, Yves Cerf compose aussi bien des musiques pour le cinéma que pour le théâtre. Dans ce domaine il a travaillé notamment avec Jean-Louis Hourdin (Casimir et Caroline, Farces, Boby, El Halia, Brassens) avec Claude Stratz, Dominique Catton, Serge Martin, Yvan Rhis, Douglas Fowley. Avec le Théâtre du Loup dans Recherche éléphants, souplesse exigée, Guanahani, Caraïbes, Novecento. Avec Michele Millner et le Théâtre Spirale dans Santas Raïces, la Cantate des Berceuses, Las Decimas, Louves, Canto a lo Divino, Albahaca, Sur la Tendresse

du monde Joue moi quelque chose et 74 notes sur la frontière. Formé à l’école de jazz le CIM à Paris, il reçoit jeune le Prix de composition de la Sacem. Il se passionne très tôt pour la musique folklorique andine et outre son activité de compositeur, il se produit régulièrement, en groupe ou en solo dans le domaine des musiques improvisées. Après avoir sorti de nombreux disques, il crée le label www.Zabirrr.net en 2009. Depuis vingt ans, il compose et joue pour le collectif Fanfareduloup Orchestra à Genève : 7 saisons de concerts, le Bal Perdu, Hors de Portées, la Chêvre de Mr Seguin, Brut de fanfare, le Tribun, Le Cri du Son…

Ernesto Morales – musicien et compositeur

Guitariste, accordéonniste, compositeur, Ernesto Morales est né au Chili en 1986 et s'est formé au Conservatoire de l’Escuala Moderna de musica à Siantago du Chili en guitare classique. En 2008, il remporte au Chili le prix de la meilleure composition de musique de scène. Depuis son installation sur Genève en 2010, Ernesto Morales collabore régulièrement avec Michele Millner : Albahaca, au Poche en 2010 ; Joue-moi

quelque chose, en tournée de 2012 à 2014. Depuis 2012, il co-dirige la Fanfare Revuelta dont il crée les compositions musicales.

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Bruno Duval – musicien

Né en 1977 à Cluses (FR-74), Bruno Duval est un batteur versatile, un musicien complet et aujourd’hui acteur culturel expérimenté. Etudie le piano classique dès l’âge de 6 ans puis la batterie dès l’âge de 15 ans. En 1998, il part étudier à Londres à la DrumTech (London College of Music) en 2001 où il obtiendra un Bachelor in Popular Music Performance.

Il poursuit sa formation à Londres à la Guildhall School of Music and Drama (Londres) ou il décroche un Postgraduate Diploma in Jazz Performance, en Juin 2002, avec une distinction internationale obtenue à la 13ème rencontre de l’International Association of Schools of Jazz (IASJ) à Helsinki. Après 5 années en Angleterre et depuis son retour en France en 2003, Bruno a joué et collaboré entre autres avec des artistes de la scène actuelle internationale tels que : Ibrahim Maalouf, Guillaume Perret, Jammie Cullum, Kyle Eastwood, Kenny Wheeler, Rhoda Scott, Eric Legnini, Pavel Pesta, Tom Arthurs, Phil Wilkinson, Didier Awadi, Kara Sylla Ka et les chanteuses lauréates de « The Voice », Azania Steady et Stacey King. Bruno a mené sa propre formation de jazz éclectique depuis 2005, connue sous le nom de Hope Project y figurant en 2011 deux artistes incontournables de la scène jazz en France : Ibrahim Maalouf & Guillaume Perret. Il explore aujourd’hui d’autres pistes à la croisée des chemins entre les musiques actuelles et traditionnelles avec notamment le trio Jazz-Alpin Hors Pistes et en tant que musicien de théâtre avec la Cie Théâtre Spirale à Genève. Bruno enseigne la batterie depuis plus de 15 ans et anime des ateliers de musique actuelle à l’Ecole Internationale de Genève et à l’AMR à Genève. Déterminé à entreprendre des projets innovants dans le secteur culturel à l’échelle européenne, Bruno a poursuivi une formation de gestion de projets culturels européens à Bruxelles et a créé l’association World Village Association en 2010, organisation franco-suisse, ayant pour buts la promotion des échanges culturels à travers le spectacle vivant. Bruno a dirigé un projet de coopération musicale transfrontalier, mettant en œuvre un vaste programme artistique et pédagogique pour la valorisation du patrimoine musical régional en partenariat avec les acteurs culturels et centres d’enseignement musical et institutions académiques du territoire transfrontalier du Grand Genève.

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Le Théâtre Spirale

Le Théâtre Spirale est une compagnie indépendante basée à Genève. Fondé en 1990, il a créé 43 spectacles professionnels joués en Suisse, en Europe (France, Belgique, Finlande, Pologne, Espagne), en Australie, en Afrique (Mali, Burkina-Faso, Niger, Sénégal, Afrique du Sud), aux Etats-Unis, à Cuba et en Haïti. Ses pièces ont été jouées en français, en anglais, en allemand, en espagnol, en finnois, en wolof et en bamana, en plein air sur des places de villages, dans des écoles et des théâtres, qu'ils soient off ou in. Depuis 1993, il bénéficie d’un contrat de prestation avec le Département de l’Instruction Publique de

l’Etat de Genève, et depuis 2011, d’une convention de subventionnement avec le Canton de Genève et la Ville de Genève. Patrick Mohr, directeur artistique Michele Millner, directrice artistique

Les productions

Avant 1993

• Soundjata. 1er

prix Romand des jeunes compagnies indépendantes. 124 représentations à travers le monde (1990-1992)

• Cœur Ouvert. Pièce consacrée à la peintre mexicaine Frida Kahlo

1993 • Naissances. Pièce inspirée du Kalevala. Tournée en Suisse, en France, en Belgique, en Finlande et aux USA (1993-1994)

1994 • La petite Nuage. Spectacle dès 4 ans. Tournée en Suisse (1994-1995).

• Travaux d’aménagements et inauguration de La Parfumerie, nouvel espace de recherche et de création pour le théâtre et la danse à Genève.

• Voyages, vents et voix. Spectacle les yeux bandés. Festival de Genève La Bâtie.

• Funambulie. Spectacle créé à La Parfumerie à Genève, tournée en France.

1996 • Contre. Pièce sur le thème de la toxicodépendance. Créée au Théâtre de l’Usine à Genève, tournée dans toute la Suisse Romande.

• La Fable du Cloître. Pièce de Caya Makhélé, tournée en Afrique, en Suisse et en France (1996-1997), reprise et tournée en France en 1999.

• Djali, la chèvre musicienne spectacle jeune public au Théâtre des Marionnettes de Genève, reprise et tournée en 1998-1999.

1997 • Facteur d’images. 50 spectateurs couchés pour assister à ce spectacle musical.

• Rêves de femmes. Création à partir des rêves des comédiennes de plusieurs générations.

• Le Dehors et le Dedans. Création sur des textes de Nicolas Bouvier. Tournée en Suisse en 2000, 2001 et 2002.

1998 • Création du 1er

festival de la parole vivante De Bouche à Oreille à La Parfumerie

• Sortir de l’Ombre. Pièce sur le thème de l’immigration, de l’exil, particulièrement des femmes « sans papiers » en Suisse. Reprise et tournée en Suisse et en France en 2001.

• Santas Raices. Spectacle musical. Nombreuses reprises en 2000, 2001 et 2002

• Les Emigrés de Slawomir Mrozeck Création, puis reprise et tournée en 2001

2000 • 2ème

édition du festival De Bouche à Oreille.

• Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare. Création avec les ateliers du Théâtre Spirale et le Chœur

Ouvert.

2001 • 3ème

festival De Bouche à Oreille à La Parfumerie

• Sindbad de père en fils de Paul Mattar. Création à Beyrouth au Théâtre Monnot.

2002 • Sindbad de père en fils. Reprise à Genève pour le 4ème

festival De Bouche à Oreille.

• La Cantate des berceuses. Création avec le Chœur Ouvert pour le 4ème

festival De Bouche à Oreille.

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2003 • Réveille-moi quand je serai libre. Spectacle créé sur la base de textes et d’objets récoltés lors de rencontres avec des détenus de la prison de Champ-Dollon : Théâtre de La Parfumerie

• Mémoires fugitives. Création avec le Chœur Ouvert.

2004 • Homme pour homme de Bertolt Brecht au Théâtre de Carouge à Genève

• 5ème

édition du festival De Bouche à Oreille avec Fire raisers de Max Frisch une création en coproduction avec le Magnet Theatre de Capetown en Afrique du Sud : création et représentations en août à Capetown puis représentations à Genève et Berne en octobre.

2005

• 6ème

festival De Bouche à Oreille. Création du Relais de Patrick Mohr, mise en scène par Yvan Rihs, de L’Histoire du tigre de Dario Fo, mise en scène par Paola Pagani et de La Femme en moi de Mia Couto, mise en scène par Patrick Mohr.

• Tournée des créations Le Relais et La Femme en moi au Mali et au Burkina Faso.

2006 • Tournées du Relais, de L’Histoire du tigre et de La Femme en moi : Pologne, Cuba, Liban ; théâtres et écoles de Suisse Romande.

• 7ème

festival De Bouche à Oreille. Créations de Réveille-moi, Las Décimas, et L’Inquiétude de Valère

Novarina au Théâtre de La Parfumerie.

2007 Tournées du Relais : Mali, Suisse, France (Maison des Arts de Thonon), Liban (Festival International du Conte à Beyrouth), Niger (Festival des Arts de la Parole Gatan-Gatan) et de l’Histoire du Tigre

• 8ème

festival de Bouche à Oreille

• Création de Dans la peau d’un lion, co-production La Bâtie-Festival de Genève : Théâtre de La Parfumerie à Genève

2008 • Tournée de Las Décimas, spectacle musical à partir des textes de Violeta Parra : Italie, Suisse

• Reprise au Théâtre des Marionnettes de Genève de Balthazar fait son bazar

• Great Expectations, de Charles Dickens, création Théâtre Kayokan, co-production Théâtre Spirale : Théâtre Am Stram Gram à Genève / Grange de Dorigny à Lausanne / Théâtre de La Parfumerie à Genève

• Chaque homme est une race, de Mia Couto, création Théâtre Spirale en collaboration avec la cie Deux Temps Trois Mouvements et la Troupe So (la parole) – création au Burkina-Faso et tournée au Mali et Burkina-Faso (Centres culturels français à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Bamako – Festival du Théâtre des Réalités au Mali)

2009

2010

2011

• Tournée de Las Décimas, spectacle musical hommage à Violetta Para : Suisse

• Tournée de Chaque homme est une race, de Mia Couto, création Théâtre Spirale en collaboration avec la cie Deux Temps Trois Mouvements et la Troupe So (la parole) : Théâtre de La Parfumerie à Genève / Auditorium Seynod / Théâtre de Vevey / Petit Globe à Yverdon-les-Bains / Centre culturel de Porrentruy / Centre culturel ABC à La Chaux-de-Fonds

• Création de Louves, mise en scène par Michele Millner : Théâtre de La Parfumerie à Genève

• 9ème festival de Bouche à Oreille

• Création de La Ronde, d’Arthur Schnitzler, mise en scène Patrick Mohr

• Tournée du Le Relais et de La Source : Suisse et France

• Création de Albahaca, conception et mise en scène Michele Millner – coproduction Le Poche/Genève : Poche Théâtre en Vieille Ville - Genève

• Tournée de Chaque homme est une race, mise en scène Patrick Mohr : Théâtre de La Parfumerie à Genève/ Théâtre Benno Besson à Yverdon-les-Bains / Maison des Arts Thonon-Evian / Théâtre du Crochetan à Monthey / Esplanade du Lac à Divonne-les-Bains / Théâtre de Valère à Sion / Théâtre du Passage à Neuchâtel /

• Coproduction Rabelais, la nuit, mise en scène Serge Martin : Théâtre de La Parfumerie à Genève

• 10ème Festival de Bouche à Oreille à La Parfumerie

• Création de Remonter la pente, de Jean-Claude Grumberg, mise en scène Patrick Mohr : Théâtre de La Parfumerie à Genève, Le Bicubic à Romont, Porrentruy

• Création de Sur la tendresse du monde, poèmes de Brecht, mise en scène Michele Millner : Théâtre de La Parfumerie à Genève

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2012

2013

2014

2015

2016

• Création et tournée de La Nuit remue de Henri Michaux, mise en scène Patrick Mohr : Théâtre Le Crève Cœur à Cologny / Théâtre de La Parfumerie à Genève / L’Echandole à Yverdon-les-Bains / Centre culturel ABC à la Chaux de Fonds / Espace Noir à St Imier / Théâtre Le Moulin Neuf à Aigle

• Création et tournée de Joue-moi quelque chose, de John Berger, mise en scène Michele Millner : Théâtre de La Parfumerie à Genève / Communes de Hte Savoie : Quincy, Mieussy, Faucigny, Lucinges / L’Arande à Saint-Julien en Genevois / petites formes dans les bibliothèques de Genève, Meyrin

• Tournée de Chaque homme est une race, mise en scène Patrick Mohr : Théâtre de La Parfumerie à Genève / Equilibre Nuithonie à Villars-sur-Glâne / Espace culturel Les Terreaux à Lausanne / Théâtre Le Châtelard à Ferney-Voltaire / L’Espal scène conventionnée Le Mans

• Tournée de Joue-moi quelque chose, mise en scène Michele Millner : Communes du Chablais « Chemins de traverse » org. Maison des Arts de Thonon / Casino-Théâtre à Rolle / Cité seniors à Genève

• Reprise de Albahaca, coproduction Théâtre Spirale / Le Poche-Genève : Théâtre de La Parfumerie à Genève

• Tournée de La Nuit remue, mise en scène Patrick Mohr : Pulloff à Lausanne / Musée Ariana à Genève

• Création de Les Larmes des hommes, de Mia Couto, mise en scène Patrick Mohr : résidence de création à La Havane – Cuba – représentations au Teatro Trianon à La Havane et au Centre culturel El Mejunje à Santa Clara.

• Tournée de Les Larmes des hommes : Théâtre La Parfumerie à Genève / Maison des Arts de Thonon-Evian / Théâtre du Crochetan à Monthey / Théâtre Benno Besson à Yverdon-les-Bains / Le Granit Scène nationale de Belfort – (petite forme du spectacle à la Bibliothèque de Meyrin et à la Fondation Engelberts à Mies)

• Tournée en décentralisation de Récits de femmes (coproduction Comédie de Genève) : Point Favre à Chêne-Bourg / Salle Marignac à Lancy / Cité seniors à Genève / Espaces de quartier à genève / Musée International de la Croix Rouge / EMS à Satigny / Commune de Bonne / Collèges du Canton de Genève / Unités de soin dans le HUG / La Comédie de Genève (du 28.01 au 2.02.2014) – reprise à la Comédie de Genève du 18 au 30 novembre 2014

• Tournée de Joue-moi quelque chose : Grange de Dorigny / Théâtre Le Châtelard à Ferney-Voltaire / Théâtre de La Parfumerie à Genève / Auditorium Seynod / St Jeoire en Faucigny / Salle Léon Curral à Sallanches

• Création de THE STONES, mise en scène Michele Millner : Théâtre de La Parfumerie à Genève

• Reprise de Récits de femmes : à La Comédie de Genève

• Création 74 Notes sur la frontière, écriture et mise en scène Michele Millner – coproduction Paysalp- Théâtre Spirale Tournée en décentralisation en Haute Savoir et dans le Canton de Genève

• Création Je suis un saumon, de Philippe Avron, mise en scène Patrick Mohr – Théâtre de La Parfumerie, Echandole à Yverdon-les-Bains, Festival 100 histoires à Thoiry

• Création Eldorado, de Laurent Gaudé, adaptation et mise en scène Patrick Mohr – au Théâtre du Loup à Genève, en tournée en Suisse romande et Rhône-Alpes

• Création Amores de cantina, de Juan Radrigan, mise en scène Michele Millner – Théâtre de La Parfumerie

• Reprise et tournée The Stones, de Tom Lycos et Stefo Nantsou, mise en scène Michele Millner

• Reprise et tournée Les Larmes des hommes, de Mia Couto, mise en scène Patrick Mohr

Gravures p. 2-3 tirées de "Lira popular chilena", édition Centro Cultural La Moneda. Dessins p. 6-9 tirés de "El teatro ambulante de Benito Jacobon" _ "Ay, mi amor", éditions Benoît Jacques

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Article paru dans Le Temps, 30 janvier 2014