2
b Neovacs, Paris, France c Neovacs et Université Paris, 6, Paris, France Introduction. Les traitements actuels ciblant le TNFα, médiateur majeur du choc septique et des maladies chroniques inflammatoires, ont démontré leur efficacité dans la PR, notamment les anticorps monoclonaux anti-TNFα. Ces traitements sont souvent efficaces, bien que coûteux et de maniement parfois difficile. Nous avons étudié la faisabilité et lefficacité à moyen terme dune immunothérapie active originale par du TNFα humain (hTNFα) dans un modèle de PR et un modèle de choc tous deux dépendant du hTNFα. Matériels et Méthodes. Le hTNFα a été couplé au Keyhole Lim- pet Hemocyanin (KLH), formant le kinoïde TNFK. Limmunisation active a été réalisée chez des souris transgéniques pour le hTNFα (TTg, Taconic, USA), développant une polyarthrite spontanée dès lâge de huit semaines. 7 à 10 souris TTg/groupe ont reçu 3 injections IM de TNFK et les souris témoins de KLH seul. Les taux danticorps anti-hTNFα ont été mesurés par ELISA et sur les cellules L929. Les arthrites ont été évaluées par détermination du score clinique darthrite jusquà quatre mois selon les groupes et par histologie au sacrifice. Parallèlement, un choc au TNFα a été induit chez les souris TTg (6/groupe) par une injection IP de hTNFα et D-Galactosamine. Résultats. Chez les souris TTg, la vaccination par TNFK a entraîné la production de taux élevés danticorps anti-hTNFα neutra- lisant lactivité du hTNFα. 10 jours après le dernier rappel par TNFK, les souris TTg étaient protégées du choc au TNFα-Galactosamine (p < 0.01 vs témoins). Les arthrites ont été inhibées (p < 0.01) avec un retard à lapparition de la maladie (p < 0.05 vs témoins). Chez les souris traitées par TNFK ayant un début dapparition des symptômes cliniques, la vaccination a eu pour effet de réduire des arthrites déjà amorcées (p < 0.001 vs témoins). Lanalyse histologique a montré un effet franc de la vaccination anti-hTNFα sur la synovite et sur la des- truction articulaire (p < 0.001 vs témoins). Conclusion. Chez les souris TTg, nous avons ainsi démontré que la vaccination par TNFK protège les souris TTg à moyen terme dune arthrite destructrice chronique mais aussi contre les effets dune inflammation suraiguë (choc). Dautres expériences sont actuellement en cours pour déterminer leffet inhibiteur de cette immunisation active anti-hTNFα sur la maladie déjà installée ainsi que sur la tolé- rance à long terme dune telle stratégie. Etude subventionnée par Neovacs, Paris, France ; Debiopharm, Lausanne, Suisse ; lAssociation de Recherche sur la Polyarthrite (ARP), Neuilly-sur-Seine, France ; la Société Française de Rhumato- logie (SFR), Paris, France. P.04 Fréquence des microcracks et remodelage osseux chez les femmes ostéoporotiques sous bisphosphonates au long cours R. Chapurlat, M. Arlot, B. Burt-Pichat, G. Toulemonde, P. Chavassieux, P. Delmas Unite Inserm 403, Groupement Hospitalier Edouard Herriot, Lyon, France Introduction. Dans des modèles animaux recevant de fortes doses de bisphosphonates, la fréquence des microcracks augmente, en relation avec linhibition du remodelage osseux, suggérant un pos- sible effet délétère de ces produits à long terme. En revanche, il y a peu de données humaines avec les bisphosphonates utilisés aux doses thérapeutiques pendant plus de trois ans. Patients et Méthodes. Nous avons mesuré la fréquence des microcracks sur les biopsies de crête iliaque de 50 femmes ménopau- sées ostéoporotiques sous bisphosphonates depuis en moyenne 6,5 ans (3 sous pamidronate, 10 sous risedronate et 37 sous alendro- nate). Ces valeurs ont été comparées à celles de 12 témoins décédés. Lhistomorphométrie a aussi été réalisée, mais sans double marquage chez les cadavres. Nous avons utilisé la calcéine verte comme fluoro- chrome, avec une coloration en bloc, sur 3 coupes de 100 μmdépais- seur, en microscopie optique et laser confocale. La fréquence des microcracks a été exprimée en nombre de microcracks/mm 2 par volume osseux (BV) ou en nombre de microcracks/mm 2 par tissu osseux (TV). La fréquence des microcracks a été comparée chez les patientes et les témoins par des tests non paramétriques, et nous avons aussi exploré les prédicteurs de la fréquence des microcracks. Résultats. Chez les femmes traitées, (âge moyen 68 ans) la fré- quence des microcracks était faible, avec 0,13 microcracks/mm 2 /BV et 0,012 microcracks/mm 2 /TV, ce qui nétait pas significativement différent des témoins (0,05 microcracks/mm 2 /BV, p = 0,59 ; 0,006 microcracks/mm 2 /TV, p = 0.62). Chez 54 % des patientes, aucun crack nétait visible. Le remodelage osseux était nettement diminué chez les femmes traitées. Il ny avait pas dassociation entre la durée du traitement et la fréquence des cracks, ni entre lâge et la fréquence des cracks, ni entre le niveau de remodelage et les cracks. Discussion. On ignore si ce résultat observé dans los iliaque peut sappliquer au col du fémur ou aux vertèbres. Conclusion. Chez des femmes ménopausées ostéoporotiques sous bisphosphonates au long cours, la fréquence des microcracks dans los iliaque est faible, malgré la forte diminution du remodelage osseux. P.05 Critères déligibilité aux anti-TNFalpha dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) : analyse multivariée des données de lenquête PRISME PR II A. Saraux a , B. Fautrel b , R.-M. Flipo c a Service de Rhumatologie, CHU la Cavale Blanche, Brest, France b Service de Rhumatologie, C.H.U. Pitié Salpêtrière, Paris, France c Service de Rhumatologie, CHU de Hopital Roger Salengro, Lille, France Objectif. Etudier les critères explicatifs de léligibilité des patients à une biothérapie selon le rhumatologue. Patients et Méthodes. Enquête transversale proposée par voie postale à lensemble des 1800 rhumatologues libéraux (RL) qui devaient inclure les 3 premiers patients consultant dans la semaine du 23 au 28 mai 2005, atteints de PR (critères ACR révisés en 1987) et jamais traités par biothérapie. Résultats. 434 RL (24 %) ont accepté de participer à cette enquête et ont inclus 1132 patients (âge moyen : 59 ± 13,9 ans ; 78 % de femmes). Les régressions logistiques effectuées ont permis didentifier plusieurs critères explicatifs de léligibilité dun patient à un anti-TNFalpha pour le RL : Critères explicatifs OR IC 95 % DAS28 > 5,1 5,31 2,21-12,71 Progression Rx des lésions 4,21 2,69-6,59 3 traitements de fond antérieurs 3,67 2,01-6,71 Corticothérapie > 0,1 mg/kg/j 1,74 1,01-2.81 Discussion. Il est intéressant de comparer ces résultats avec ceux de létude PRECEPT [1] conduite davril à nov. 2004, auprès de 189 rhumatologues hospitaliers (RH) ayant inclus 688 patients PR traités ou ayant été traités par MTX. Les facteurs explicatifs les plus impor- tants étaient : forte augmentation du handicap fonctionnel (OR = 10,7 ; IC95 % : 5,9-19,3), aggravation de la maladie (OR = 6,4 ; IC95 % : 2,8-14,5), progression des lésions radiographi- ques (OR = 3,3 ; IC95 % : 2,0-5,6), DAS28>3.2 (OR = 2,5 ; IC95 % : 1,3-4,9) et recours aux corticoïdes (OR = 1,8 ; IC95 % : 1,1-3,1). Conclusion. Alors que pour les RH ayant participé à létude PRECEPT en 2004, laggravation du handicap fonctionnel était plus importante que lactivité actuelle de la maladie dans la décision de débuter une biothérapie, le DAS28 et la progression des lésions radio- Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 10251030 1026

Critères d'éligibilité aux anti-TNFalpha dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) : analyse multivariée des données de l'enquête PRISME PR II

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Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1025–10301026

bNeovacs, Paris, FrancecNeovacs et Université Paris, 6, Paris, France

Introduction. – Les traitements actuels ciblant le TNFα, médiateurmajeur du choc septique et des maladies chroniques inflammatoires,ont démontré leur efficacité dans la PR, notamment les anticorpsmonoclonaux anti-TNFα. Ces traitements sont souvent efficaces,bien que coûteux et de maniement parfois difficile. Nous avons étudiéla faisabilité et l’efficacité à moyen terme d’une immunothérapieactive originale par du TNFα humain (hTNFα) dans un modèle dePR et un modèle de choc tous deux dépendant du hTNFα.

Matériels et Méthodes. – Le hTNFα a été couplé au Keyhole Lim-pet Hemocyanin (KLH), formant le kinoïde TNFK. L’immunisationactive a été réalisée chez des souris transgéniques pour le hTNFα(TTg, Taconic, USA), développant une polyarthrite spontanée dèsl’âge de huit semaines. 7 à 10 souris TTg/groupe ont reçu 3 injectionsIM de TNFK et les souris témoins de KLH seul. Les taux d’anticorpsanti-hTNFα ont été mesurés par ELISA et sur les cellules L929. Lesarthrites ont été évaluées par détermination du score cliniqued’arthrite jusqu’à quatre mois selon les groupes et par histologie ausacrifice. Parallèlement, un choc au TNFα a été induit chez les sourisTTg (6/groupe) par une injection IP de hTNFα et D-Galactosamine.

Résultats. – Chez les souris TTg, la vaccination par TNFK aentraîné la production de taux élevés d’anticorps anti-hTNFα neutra-lisant l’activité du hTNFα. 10 jours après le dernier rappel par TNFK,les souris TTg étaient protégées du choc au TNFα-Galactosamine(p < 0.01 vs témoins). Les arthrites ont été inhibées (p < 0.01) avecun retard à l’apparition de la maladie (p < 0.05 vs témoins). Chez lessouris traitées par TNFK ayant un début d’apparition des symptômescliniques, la vaccination a eu pour effet de réduire des arthrites déjàamorcées (p < 0.001 vs témoins). L’analyse histologique a montré uneffet franc de la vaccination anti-hTNFα sur la synovite et sur la des-truction articulaire (p < 0.001 vs témoins).

Conclusion. – Chez les souris TTg, nous avons ainsi démontréque la vaccination par TNFK protège les souris TTg à moyen termed’une arthrite destructrice chronique mais aussi contre les effets d’uneinflammation suraiguë (choc). D’autres expériences sont actuellementen cours pour déterminer l’effet inhibiteur de cette immunisationactive anti-hTNFα sur la maladie déjà installée ainsi que sur la tolé-rance à long terme d’une telle stratégie.

Etude subventionnée par Neovacs, Paris, France ; Debiopharm,Lausanne, Suisse ; l’Association de Recherche sur la Polyarthrite(ARP), Neuilly-sur-Seine, France ; la Société Française de Rhumato-logie (SFR), Paris, France.

P.04Fréquence des microcracks et remodelage osseux chez les femmesostéoporotiques sous bisphosphonates au long coursR. Chapurlat, M. Arlot, B. Burt-Pichat, G. Toulemonde,P. Chavassieux, P. DelmasUnite Inserm 403, Groupement Hospitalier Edouard Herriot, Lyon,France

Introduction. – Dans des modèles animaux recevant de fortesdoses de bisphosphonates, la fréquence des microcracks augmente,en relation avec l’inhibition du remodelage osseux, suggérant un pos-sible effet délétère de ces produits à long terme. En revanche, il y apeu de données humaines avec les bisphosphonates utilisés aux dosesthérapeutiques pendant plus de trois ans.

Patients et Méthodes. – Nous avons mesuré la fréquence desmicrocracks sur les biopsies de crête iliaque de 50 femmes ménopau-sées ostéoporotiques sous bisphosphonates depuis en moyenne6,5 ans (3 sous pamidronate, 10 sous risedronate et 37 sous alendro-nate). Ces valeurs ont été comparées à celles de 12 témoins décédés.L’histomorphométrie a aussi été réalisée, mais sans double marquagechez les cadavres. Nous avons utilisé la calcéine verte comme fluoro-

chrome, avec une coloration en bloc, sur 3 coupes de 100 μm d’épais-seur, en microscopie optique et laser confocale. La fréquence desmicrocracks a été exprimée en nombre de microcracks/mm2 parvolume osseux (BV) ou en nombre de microcracks/mm2 par tissuosseux (TV). La fréquence des microcracks a été comparée chez lespatientes et les témoins par des tests non paramétriques, et nous avonsaussi exploré les prédicteurs de la fréquence des microcracks.

Résultats. – Chez les femmes traitées, (âge moyen 68 ans) la fré-quence des microcracks était faible, avec 0,13 microcracks/mm2/BVet 0,012 microcracks/mm2/TV, ce qui n’était pas significativementdifférent des témoins (0,05 microcracks/mm2/BV, p = 0,59 ; 0,006microcracks/mm2/TV, p = 0.62). Chez 54 % des patientes, aucuncrack n’était visible. Le remodelage osseux était nettement diminuéchez les femmes traitées. Il n’y avait pas d’association entre la duréedu traitement et la fréquence des cracks, ni entre l’âge et la fréquencedes cracks, ni entre le niveau de remodelage et les cracks.

Discussion. – On ignore si ce résultat observé dans l’os iliaquepeut s’appliquer au col du fémur ou aux vertèbres.

Conclusion. – Chez des femmes ménopausées ostéoporotiquessous bisphosphonates au long cours, la fréquence des microcracksdans l’os iliaque est faible, malgré la forte diminution du remodelageosseux.

P.05Critères d’éligibilité aux anti-TNFalpha dans la polyarthriterhumatoïde (PR) : analyse multivariée des données de l’enquêtePRISME PR IIA. Sarauxa, B. Fautrelb, R.-M. Flipoca Service de Rhumatologie, CHU la Cavale Blanche, Brest, Franceb Service de Rhumatologie, C.H.U. Pitié Salpêtrière, Paris, Francec Service de Rhumatologie, CHU de Hopital Roger Salengro, Lille,France

Objectif. – Etudier les critères explicatifs de l’éligibilité despatients à une biothérapie selon le rhumatologue.

Patients et Méthodes. – Enquête transversale proposée par voiepostale à l’ensemble des 1800 rhumatologues libéraux (RL) quidevaient inclure les 3 premiers patients consultant dans la semainedu 23 au 28 mai 2005, atteints de PR (critères ACR révisés en1987) et jamais traités par biothérapie.

Résultats. – 434 RL (24 %) ont accepté de participer à cetteenquête et ont inclus 1132 patients (âge moyen : 59 ± 13,9 ans ;78 % de femmes). Les régressions logistiques effectuées ont permisd’identifier plusieurs critères explicatifs de l’éligibilité d’un patient àun anti-TNFalpha pour le RL :

Critères explicatifs

OR IC 95 %

DAS28 > 5,1

5,31 2,21-12,71 Progression Rx des lésions 4,21 2,69-6,59 ≥ 3 traitements de fond antérieurs 3,67 2,01-6,71 Corticothérapie > 0,1 mg/kg/j 1,74 1,01-2.81

Discussion. – Il est intéressant de comparer ces résultats avec ceuxde l’étude PRECEPT [1] conduite d’avril à nov. 2004, auprès de 189rhumatologues hospitaliers (RH) ayant inclus 688 patients PR traitésou ayant été traités par MTX. Les facteurs explicatifs les plus impor-tants étaient : forte augmentation du handicap fonctionnel(OR = 10,7 ; IC95 % : 5,9-19,3), aggravation de la maladie(OR = 6,4 ; IC95 % : 2,8-14,5), progression des lésions radiographi-ques (OR = 3,3 ; IC95 % : 2,0-5,6), DAS28>3.2 (OR = 2,5 ;IC95 % : 1,3-4,9) et recours aux corticoïdes (OR = 1,8 ; IC95 % :1,1-3,1).

Conclusion. – Alors que pour les RH ayant participé à l’étudePRECEPT en 2004, l’aggravation du handicap fonctionnel était plusimportante que l’activité actuelle de la maladie dans la décision dedébuter une biothérapie, le DAS28 et la progression des lésions radio-

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logiques apparaissent plus pertinentes en 2005 pour les RL (enquêtePRISME PRII). Il est également intéressant de constater que 3 desfacteurs déterminant l’éligibilité d’un patient à un anti-TNFα selonle RL (DAS28 > 5,1, PR évolutive sur le plan structural, corticodé-pendance) font partie des critères retenus par la SFR dans ses récentesrecommandations [2], soulignant une bonne intégration de celles-cipar les médecins.

Enquête réalisée avec le soutien institutionnel de Wyeth France.

Références

[1] Meyer O, et al. Ann Rheum Dis 2005;64(suppl III):465.[2] Fautrel B, et al. Joint Bone Spine 2006;73:433–41.

P.05 BisTaux de patients éligibles aux anti-TNFα dans la polyarthriterhumatoïde (PR) : analyse de l’enquête PRISME PR IIselon les nouvelles recommandationsB. Fautrela, A. Sarauxb, R.-M. Flipoca Service de Rhumatologie, C.H.U. Pitié Salpêtrière, Paris, Franceb Service de Rhumatologie, CHU la Cavale Blanche, Brest, Francec Service de Rhumatologie, CHU de Hopital Roger Salengro, Lille,France

Objectif. – Comparer le taux de patients PR éligibles aux anti-TNFα selon les nouvelles recommandations de la SFR [1] et de laBSR [2].

Patients et Méthodes. – Enquête transversale proposée par voiepostale aux 1800 rhumatologues libéraux (RL) qui devaient inclureles 3 premiers patients consultant du 23 au 28 mai 2005, atteints dePR (critères ACR révisés en 1987) et jamais traités par biothérapie.434 RL (24 %) ont participé et inclus 1132 patients.

Résultats. – Eligibilité selon critères SFR : 913 patients ont pu êtreanalysés avec ceux-ci. Seuls 2,1 % des patients étaient traitésavec ≥ 0,3 mg/kg/sem de MTX. 7 % des patients sont considéréscomme éligibles aux anti-TNFα.

Critères SFR (n=913)

PR avec évolution Rx PR sans évol. Rx

PR active: DAS28 >5,1ou DAS28 ≥ 3,2 etcorticodép. + infl clin/biol

11,3 % (n=103) et échecMTXa: 2.8 %(n=26)

21,6 % (n=197) et échecMTXa: 1,8 % (n=16)

PR inactiveou faiblement active

10,3 % (n=94)et échec MTXa: 2,4 %

51,5 % (n=470) = nonéligibles

Total patients éligibles

7 % (n=64) (IC95 %±1,7 %)

a inefficacité du MTX ( ≥ 3 mois à ≥ 0,3mg/kg/sem et ≤ 25mg/sem) ou into-lérance ou contre-indication (CI) au MTX et inefficacité LFN ou SZP.

Eligibilité selon critères BSR : 1066 patients analysés avec ces cri-tères.

PR active (DAS28>5,1)3,8 % (n=40)

Et inefficacité ou intoléranceou CI au MTX : 1,3 % (n=14)

Et inefficacité ou intoléranceaux autres DMARDsTotal éligibles : 0,9 % (n=10)

Discussion. – La différence entre ces taux d’éligibilité tient notam-ment à l’intégration par la SFR de l’évolution structurale comme cri-tère de sévérité. Par ailleurs, de nombreux patients ont été considéréscomme non éligibles en raison d’une dose de MTX < 0,3 mg/kg/sem,sans qu’il soit possible de savoir si cela était lié à une méconnaissancede la dose cible ou à des effets indésirables.

Conclusion. – La prise en compte de l’évolution structurale par laSFR modifie sensiblement le nombre de patients éligibles par rapportaux critères cliniques de la BSR, d’où l’importance d’une évaluationradiographique systématique chez les patients améliorés ou en rémis-sion. De plus, cette étude montre que le MTX est encore utilisé à dosesuboptimale.

Enquête réalisée avec le soutien institutionnel de Wyeth France.

Références

[1] Fautrel B, et al. Joint Bone Spine 2006;73:433–41.[2] Ledingham J, et al. Rheumatol 2005;44:157–63.

P.06Détection des érosions lors du bilan initial d’un rhumatismeinflammatoire débutant : les résultats des radiographiesd’inclusion de la cohorte ESPOIRV. Devauchelle-Penseca, I. Samjeea, T. Josseaumeb, M. Dougadosc,B. Combed, A. Sarauxaa Service de Rhumatologie, CHU la Cavale Blanche, Brest, Franceb Service de Radiologie, CHU la Cavale Blanche, Brest, Francec Service de Rhumatologie, Groupe Hospitalier Cochin - St Vincentde Paul - la Roche Guyon, Paris, Franced Service de Rhumatologie, C.H.U. Lapeyronie, Montpellier, France

Objectif. – Etudier l’utilité de combiner des radiographies demains, de poignets, de pieds de face et de 3/4 pour la détection desérosions lors du bilan initial d’un rhumatisme inflammatoire débutant.

Patients et Méthodes. – 815 patients ont été inclus dans la cohortemulticentrique française d’arthrites débutantes "espoir". Les critèresd’inclusion étaient les suivants : Patient pour lequel le diagnostic dePR était possible, probable ou certain souffrant d’au moins deuxarthrites évoluant depuis plus de six semaines et moins de six mois.La technique radiographique était standardisée. Les radiographies demains et poignets de face, pieds de face et de 3/4 ont été réalisées lorsde l’inclusion puis tous les six mois. Seul le cliché d’inclusion faitl’objet de ce premier travail. La lecture des radiographies a été réali-sée par deux lecteurs indépendants (IS, TJ), en aveugle, sur des grillesde lecture standardisées permettant une cotation des atteints selon lescore de Sharp modifié par Van der Heijde mais aussi de préciser laprésence ou non « d’érosions typiques » de PR permettant de poser lediagnostic. Les 3 clichés étaient lus simultanément par les lecteurs.

Résultats. – Les radiographies de 797 patients ont été reçues. 715patients ont eu les 3 clichés simultanément. La reproductibilité deslecteurs était satisfaisante. La qualité des radiographies était considé-rée comme bonne par les lecteurs. Le score de Van der Heijde était de3,6+/-6,6, 2,5+/-6,3, et 1,8+/-5 aux mains, pieds de face et pieds de3/4. Au total 22 % (160/715) des patients présentaient au moins uneérosion sur un des clichés (mains : 96, pieds de face : 91, pied de 3/4 :84). Parmi eux, 28 % (44/160) n’ont une atteinte qu’aux mains et46 % (74/160) une atteinte qu’aux pieds (face : 22 ; 3/4 : 16 ; lesdeux : 36), les 26 % (42/160) restant ayant une atteinte des mains etdes pieds.

Conclusion. – 22 % des polyarthrites débutantes sont érosives. Les3 clichés (mains, pieds de face, pieds de 3/4) sont utiles pour détecterles érosions : ne pas faire les clichés de mains, de pieds (face et 3/4ensembles), de pieds de face et de pieds de 3/4 exclut respectivement28 %, 36 %, 14 % et 10 % des patients érosifs.

P.07Absence d’augmentation du risque de lymphomesous anti-TNFa : résultats de l’observatoire prospectif RATIOsur 16 cas de lymphomes sous anti TNFa en deux ans en FranceX. Mariettea, F. Tubachb, P. Ravaudb, J.-M. Berthelotc, C. Bossardd,V. Merciere, A. Proustf, M. Lemanng, O. Hermineh, D. Salmoni,M. Raphaeleea Service de Rhumatologie, Hôpital Bicêtre, Paris, Franceb Inserm U738 - Département d’Epidémiologie, Biostatistiqueet Recherche Clinique, C.H.U. Bichat, Paris, Francec Service de Rhumatologie, CHU Hotel Dieu, Nantes, Franced Service d’Anatomopathologie, CHU Hotel Dieu, Nantes, France