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Côte d’Ivoire MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL Suivi de la Saison Agricole et de la Vulnérabilité Alimentaire SAVA FEVRIER 2016 Mars 2016

Côte d’Ivoire - data.gouv.ci...2 Les personnes suivantes ont participé à l’encadrement du personnel d’exécution de la collecte sur le terrain, à l’exploitation des données

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Côte d’Ivoire

MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET

DU DEVELOPPEMENT RURAL

Suivi de la Saison Agricole et de

la Vulnérabilité Alimentaire

SAVA FEVRIER 2016

Mars 2016

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Les personnes suivantes ont participé à l’encadrement du personnel d’exécution de la collecte sur le

terrain, à l’exploitation des données et à la rédaction du rapport de l’enquête sur le Suivi de la Saison

Agricole et de la Vulnérabilité Alimentaire de 2016

Dr KOUASSI Brédoumy Soumaïla

Traoré

Directeur Général des Productions et de la Sécurité Alimentaire

au MINADER, Président du Comité de Coordination

Bertin ANON Ingénieur Agronome, Ingénieur du Génie Rural, Directeur des

Productions Vivrières et de la Sécurité Alimentaire au

MINADER, Membre du Comité de Coordination

Christian TAPE

Ingénieur Statisticien Economiste, Directeur des Etudes, de la

Recherche et de l’Ingénierie à l’INS, Membre du Comité de

Coordination

Yapo ASSI Analyste Statisticien Démographe, Sous-directeur des Statistiques

Sociales à l’INS, Président de l’Equipe Technique

Chantal Diéméléou AKA Ingénieur Agro-Alimentaire, Sous-Directeur de la Sécurité

Alimentaire au MINADER, Membre de l’Equipe Technique

Emmanuel Doré AKA Démographe, Sous-Directeur de la Démographie à l’INS,

Membre de l’Equipe Technique

Henri Tanontchi ABOU Communicateur, Chef de Service Statistique de Gouvernance à

l’INS, Membre de l’équipe projet

Berthe Amoin KOUAKOU Démographe, Chargée d’Etude à l’INS, Membre de l’équipe

technique

Michel AMANI Ingénieur Statisticien, Sous-Directeur à l’INS, Membre de

l’équipe technique

Charles Akpotiki KOFFI Ingénieur informaticien, Chargé d’Etude à l’INS, Membre de

l’Equipe Technique

Josué Mardoché AJAVON Informaticien, Chargé d’étude à l’INS, Membre de l’Equipe

Technique

Wilfried AFFELI

Ingénieur Statisticien, Assistant Programme Suivi/Evaluation

Analyste et Cartographie de la Vulnérabilité au PAM, Membre de

l’Equipe Technique

Aka Tano ADOU Economiste-Gestionnaire, Chef de cellule Suivi Evaluation à

l’ANADER, Membre de l’Equipe Technique

Clovis Kacou Bi ZEBIE Ingénieur Statisticien Economiste, Chargé d’étude au MINADER,

Membre de l’Equipe Technique

Dr Madior Kaboul Isaac DOUMBIA Docteur Vétérinaire, Chef de Service Collectivités Territoriales au

MIRAH, Membre de l’Equipe Technique

Eliette Amenan KOUAME Ingénieur des Techniques Agricoles, Chargé d’étude au

MINADER, Membre de l’Equipe Technique

Clément Diby N’ZI Nutritionniste, Expert National chargé de la Nutrition à la FAO,

Membre de l’Equipe Technique

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Pour plus d’informations, contacter :

Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER)

Bertin ANON [email protected]

[email protected]

Institut National de la Statistique (INS)

Tapé Christian [email protected]

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Table des matières

Liste des sigles et Abréviations ............................................................................................................................... 6

Contexte et justification .......................................................................................................................................... 7

1. Objectif de l’enquête .................................................................................................................................. 8

2. METHODOLOGIE DE L’ENQUETE ...................................................................................................... 8

2.1 Couverture et méthode d’échantillonnage ................................................................... 8 2.1.1 Couverture de l’enquête ........................................................................................... 8

2.1.2 Méthode d’échantillonnage ..................................................................................... 8

2.2 Outils de collecte des données et méthode d’investigation ............................................ 10

2.2.1 Le questionnaire village ......................................................................................... 10

2.2.2 Le questionnaire ménage ....................................................................................... 10

3. RESULTATS DE L’ENQUETE.............................................................................................................. 11

3.1- Caractéristiques des ménages enquêtés ........................................................................ 11

3.1.1 Caractéristiques des chefs de ménage .............................................................. 12

3.1.1.1- Caractéristiques sociodémographiques ........................................................... 12

3.1.1.2- Statut de résidence .......................................................................................... 14

3.1.2 Caractéristiques des ménages ........................................................................... 15

3.1.2.1- Composition des ménages ............................................................................... 15

3.1.2.2 Vulnérabilité des ménages ............................................................................... 16

3.1.3 Revenus et biens du ménage ............................................................................. 18

3.2 Accès aux services sociaux de base et insécurité alimentaire ........................................ 20

3.2.1 Accès à l’eau potable .............................................................................................. 20

3.2.2 Accès aux centres de santé ..................................................................................... 22

3.2.3 Accès aux marchés ................................................................................................. 23

3.3 Dépenses, endettements et insécurité alimentaire des ménages ..................................... 24 3.4 Productions agricoles ..................................................................................................... 26

3.4.1- Caractéristiques de la production agricole .......................................................... 26

3.4.2- Productions des cultures vivrières ........................................................................ 28

3.4.3- Production des cultures de rente .......................................................................... 31

3.4.4- Productions animales et halieutiques ................................................................... 33

3.5 Analyse de la sécurité alimentaire des ménages ............................................................ 37

3.5.1- Confirmation du score de consommation alimentaire comme indicateur proxy

de la sécurité alimentaire ................................................................................................ 37

3.5.2- Fréquence de consommation des aliments et diversité alimentaire .................... 38

3.6.2.1- Fréquence de consommation et insécurité alimentaire ................................... 38

3.5.2.2- Fréquence de consommation d'aliments riches en vitamines A, protéines et

Fer hémique et insécurité alimentaire .......................................................................... 40

3.5.2.3- Diversité alimentaire et insécurité alimentaire ............................................... 43

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3.6- Chocs et stratégie de résilience ..................................................................................... 44

3.6.1- Chocs subis par les ménages ................................................................................ 44

3.6.2- Stratégies de résilience .......................................................................................... 45

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Liste des sigles et Abréviations

Sigle Définition

ANADER Agence Nationale d’Appui au Développement Rural

CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest

CILSS Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel

EASA Evaluation Approfondie de la Sécurité Alimentaire

ENV Enquête Niveau de Vie

DR District de Recensement

FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

INS Institut National de la Statistique

MINADER Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

MIRAH Ministère des Ressources Animales et Halieutiques

ONG Organisation Non Gouvernementale

PAM Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies

RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitation

SA Sécurité Alimentaire

SASA Suivi de la Saison Agricole et la Sécurité Alimentaire

SAVA Suivi de la Saison Agricole et de Vulnérabilité Alimentaire

ZD zones de dénombrement

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Contexte et justification

Dans le cadre du suivi de la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire, plusieurs mécanismes et outils

de collecte, d’analyse et de diffusion d’informations de la sécurité alimentaire, ont été

développés et adoptés par le gouvernement depuis 2003.

Depuis lors, chaque année, de façon biannuelle, les Ministères en charge de l’Agriculture et du

Développement Rural (MINADER) et des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH),

l’ANADER, la FAO et le PAM, conduisent une mission nationale de "Suivi de la Saison

Agricole et de la Sécurité Alimentaire (SASA)". Les résultats de cette mission sont utilisés

comme facteurs contributifs dans le cadre de l’analyse de la vulnérabilité alimentaire avec le

Cadre Harmonisé.

Le Cadre Harmonisé est aujourd’hui l’outil de référence pour les interventions dans le domaine

de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau de la région Sahel et Afrique de l’ouest. Il

comprend 4 indicateurs de résultats que sont : la consommation alimentaire, la nutrition,

l’évolution des moyens d’existence et la mortalité. Pour une bonne analyse, au moins un des

(4) quatre indicateurs de résultats doit être renseigné.

Dans la méthodologie actuelle de conduite de la mission SASA, elle ne permet pas de collecter

des données sur les indicateurs de résultats. Les informations contenues dans le rapport de

mission sont utilisées comme facteurs contributifs lors de l’analyse. Ce qui constitue un facteur

limitant pour la qualité et la fiabilité des résultats de l’analyse Cadre Harmonisé.

Par ailleurs, la dernière enquête nationale de base sur la sécurité alimentaire date de 2009

(EASA 2009). Du fait de cette absence d’enquête nationale sur la sécurité alimentaire, en dehors

des zones qui bénéficient de la présence des ONG, les autres ne disposent d’aucune donnée sur

la situation alimentaire des ménages. Aussi, ce manque de données constitue-t-il un handicap

pour l’appréciation de l’impact des investissements dans l’agriculture sur la situation

alimentaire et nutritionnelle des ménages.

C’est pour palier cette insuffisance que le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

en collaboration avec ses partenaires ont décidé de revoir la méthodologie du SASA pour

l’adapter au besoin d’information sur la sécurité alimentaire.

C’est ainsi qu’une première collecte des données a concerné les zones Nord, Nord Est, Ouest

qui sont régulièrement classées sous pression lors des analyses Cadre Harmonisé et le Sud qui

n’a jamais disposé de données.

Les résultats de cette collecte serviront à l’analyse du Cadre Harmonisé qui se déroulera au

cours du mois de mars 2016.

C’est pour répondre à ces exigences et fournir des données fiables que s’est réalisée l’Enquête

de Suivi de la Saison Agricole et de Vulnérabilité Alimentaire (SAVA). Cette enquête qui s’est

déroulée de février à mars 2016 a été exécutée par l’Institut National de la Statistique avec

l’appui technique et financier du MINADER, du MIRAH, de l’ANADER, du PAM, de la FAO,

du FIRCA et du Centre Régional Agrhymet à travers son projet ECOAGRIS.

Le présent document présente les résultats des données issues de ladite enquête.

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1. Objectif de l’enquête

L’objectif général est de collecter des données et évaluer la situation de la sécurité alimentaire

des ménages ruraux pour une meilleure conduite des cycles d’analyses de la vulnérabilité

alimentaire avec le cadre harmonisé. Elle permettra également d'évaluer la saison agricole.

De manière spécifique, la présente enquête permettra :

de déterminer la prévalence de l’insécurité alimentaire dans les zones enquêtées ;

de faire une analyse causale de l’insécurité alimentaire ;

de décrire le profil des ménages en insécurité alimentaire ;

d’évaluer la campagne agricole ;

de proposer des interventions pour adresser les besoins d’assistance alimentaire ainsi

que les actions visant le renforcement de la résilience des ménages vulnérables.

2. METHODOLOGIE DE L’ENQUETE

Ce point aborde les aspects méthodologiques de l’enquête, notamment sa couverture

géographique, la méthode d’échantillonnage et les outils destinés à la collecte des données.

2.1 Couverture et méthode d’échantillonnage

2.1.1 Couverture de l’enquête

L’étude a été réalisée dans les zones Nord, Nord Est, Ouest et Sud de la Côte d’Ivoire. Elle a

porté plus particulièrement sur 84 grappes sélectionnées et réparties dans les régions

administratives contenues dans le tableau ci-dessous.

Tableau 1 : Répartition des régions sélectionnées par zone/strate

ZONE/STRATE REGIONS NOMBRE DE

GRAPPES

NORD

PORO 12

BAGOUE 3

TCHOLOGO 6

NORD-EST GONTOUGO 13

BOUKANI 8

OUEST

TONKPI 8

CAVALLY 4

GUEMON 9

SUD

LÔH-DJIBOUA 8

AGNEBY-TIASSA 8

GRANGS-PONTS 5

TOTAL 84 (Source INS SAVA février 2016)

L’enquête a porté sur un ensemble de 1008 chefs de ménages de type rural sélectionnés réparti

dans la zone de couverture de l’enquête selon un plan d’échantillonnage établi. Elle a consisté

également à interroger 84 communautés.

2.1.2 Méthode d’échantillonnage

La liste des ménages interrogés lors de l’enquête est issue du dénombrement des Districts du

Recensement de l’ENV2015. Il apparait dès lors important de rappeler la méthode

d’échantillonnage de l’ENV2015.

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Le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH2014) a servi de base de

sondage pour l’enquête sur le niveau de vie des ménages de 2015.

Au premier degré, c’est un tirage par allocation proportionnelle des Zones de Dénombrement

(ZD) dans les strates de l’étude qui a été fait.

Un échantillon total de 12 900 ménages pour les 33 strates (31 régions plus la ville d’Abidjan

et le District Autonome de Yamoussoukro), le District Autonome d’Abidjan (hors la ville

d’Abidjan) est associé à la région des Grands ponts.

Pour l’ENV2015, au moins 23 ZD ont été retenues par strate pour toutes les strates en dehors

de la ville d’Abidjan et 99 ZD dans la ville d’Abidjan. Cette taille permet de garantir la

représentativité au niveau de chaque strate.

Chaque ZD tirée a fait l’objet d’un dénombrement. Le dénombrement a permis de dresser la

liste exhaustive et sans double compte de tous les ménages résident dans la ZD. C’est cette liste

qui a servi de base de sondage au second degré de tirage. Les ménages de chaque ZD

sélectionnée ont été tirés de manière systématique avec la même probabilité (tirage aléatoire

simple). Au total 12 900 ménages ont été tirés dans 1 075 ZD.

Pour ce qui concerne l’enquête SAVA, les 84 grappes de premier niveau sont issues de

l’ENV2015. Au second degré, dans chacune des 84 grappes, 12 ménages ont été tirés

systématiquement.

Calcul des coefficients d’extrapolation

Le plan de sondage permet de calculer des coefficients d’extrapolation qui représentent le poids

absolu ou relatif du ménage tiré (nombre de ménages représentés) dans l’échantillon :

Au premier degré : On tire les ZD dans chacune des strates, indépendamment les unes des

autres, de manière aléatoire à probabilité inégale (proportionnellement au nombre de ménages).

Soit s une strate et i un DR, la probabilité s

ipd’inclusion de la ZD i dans l’échantillon de la

strate s est donnée par la formule suivante :

s

i

s

s

iM

Mmp

où ms est la taille de l’échantillon de la strate s (1 à

4), Ms le nombre de ménages de la strate s et Mi le

nombre de ménages du ZD i.

Au second degré : On tire, dans la (ZD) sélectionné (dans le dossier de dénombrement), de

manière systématique 12 ménages à enquêter avec probabilité égale. Soit ji un ménage de la

ZD i de la strate s, la probabilité conditionnelle d’inclusion du ménage ji dans l’échantillon de

la strate s sachant que sa ZD i a été tiré au premier degré est donnée par la formule :

i

ssiM

eiejp'

121 Où M’i est le nombre de ménages dénombrés dans

la grappe i et еs est l’échantillon de la strate s

Probabilité d’inclusion : Ainsi, la probabilité finale d’inclusion du ménage ji dans l’échantillon

est :

112 * sssisi eipeiejpejp

Soit :

s

i

s

i

siM

Mm

Mejp *

'

12

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Le coefficient d’extrapolation (ou pondération) pour chaque ménage de l’échantillon est

l’inverse de sa probabilité d’inclusion dans l’échantillon final.

2.2 Outils de collecte des données et méthode d’investigation

Pour la présente opération de collecte de données, la méthode d’enquête utilisée repose sur le

type d’enquête où les personnes répondant sont interrogées en face à face sur les préoccupations

préétablies et contenues dans un questionnaire. C’est une enquête quantitative qui a permis de

collecter des informations sur les ménages et la communauté (village). Deux supports de

collecte ont ainsi été administrés :

Le questionnaire village ;

Et le questionnaire ménage.

2.2.1 Le questionnaire village

Le questionnaire village est le support de collecte des informations sur le village dans lequel se

trouve la grappe tirée (ZD). Il est organisé en 6 sections.

La Section ACTIVITE AGRICOLE permet de collecter les informations sur les cultures

(légumes, céréales, tubercules, fruits, rente) pratiquées dans le village, de saisir également

l’évolution de ces cultures au cours deux dernières années.

La Section ELEVAGE traite des types d’élevage pratiqués dans le village, les maladies et

soins apportés aux animaux par les structures d’encadrement. Elle essaie également d’abordé

la question des conflits entre les éleveurs et les agriculteurs, ainsi que le mode de règlement des

conflits dans le village.

La Section ACCES A L’EAU POTABLE ET SERVICES SOCIAUX DE BASE aborde la

question de l’existence de l’eau potable et des services sociaux de base (école, cantine, centre

de santé, marché, etc.), ainsi que des conditions d’accès à ces services.

La Section MARCHE traite de l’existence du marché et de sa fonctionnalité. Il est également

fait mention du niveau d’approvisionnement des marchés.

La Section CHOCS ET SECURITE ALIMENTAIRE décrit des chocs subis par les

communautés, chocs physiques, chocs économiques, mais aussi chocs sociaux, en rapport avec

les problèmes de sécurité alimentaires.

La Section FACTEURS DE RISQUES POTENTIELS ET MECANISMES

D’ADAPTATION permet d’identifier les facteurs de risque à venir, risque de pénurie

alimentaire, famine, etc. Elle montre également comment les communautés, donc les ménages

s’y prennent (stratégie de survie ou d’adaptation) pour faire face.

2.2.2 Le questionnaire ménage

Le deuxième support de collecte de cette enquête est le questionnaire ménage. Il est destiné à

l’enregistrement des informations auprès des chefs des ménages tirés. Ce questionnaire est

organisé en 10 sections suivantes :

La Section DEMOGRAPHIE permet de saisir les caractéristiques du chef de ménage et du

ménage. Ainsi, l’âge, le statut marital de niveau d’éducation du chef de ménage, la composition

du ménage par sexe et âge sont appréhendés.

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11

La Section MOUVEMENT DE POPULATION indique si la personne est résidente de la

localité ou non, le lieu de déplacement et les raisons des différents déplacements qu’elle a eu à

effectuer.

La Section REVENUS ET BIENS DU MENAGE sert à collecter des informations sur les

sources de revenus tirés des activités et le montant des revenus du ménage.

La Section AGRICULTURE ET ELEVAGE aborde la question de l’agriculture et du type

d’élevage pratiqué, du mode d’accès à la terre et l’accessibilité à la plantation du ménage. Elle

saisit également les informations sur la durée de stockage des récoltes, l’évolution de la récolte,

ainsi que les raisons des variations. Pour ce qui concerne l’élevage, l’on collecte les

informations sur les quantités d’animaux élevés et l’autoconsommation.

La Section ACCES AU CREDIT ET DEPENSES essaie d’appréhender la possibilité d’avoir

accès au crédit, l’allocation des emprunts contractés, l’estimation des dépenses alimentaires et

non alimentaires.

La Section CONSOMMATION ALIMENTAIRE permet de capter les différents aliments

consommés par le ménage et le nombre de repas pris par jour. Ainsi, il est possible d’identifier

les ménages et les personnes en situation de vulnérabilité alimentaire.

La Section AIDE EXTERIEURE ET SOLIDARITE COMMUNAUTAIRE cherche à

savoir si le ménage a eu à recevoir des distributions gratuites de vivres ou d’autres types

d’assistance.

La Section STRATEGIES DE RESILIENCE ET ENTRAIDE COMMUNAUTAIRE

permet de recenser les stratégies adoptées par les ménages pour pouvoir disposer de la

nourriture ou faire face aux pénuries de nourriture.

La Section CHOCS ET SECURITE ALIMENTAIRE aborde la question des chocs vécus

par le ménage, aussi bien les chocs alimentaires que non alimentaires, l’effet des chocs et la

réaction ou la capacité des ménages pour compenser l’effet des chocs.

La Section MENACES A LA SECURITE ET PROBLEMES DE COHABITATION aborde la question de la sécurité et de cohabitation entre les populations. Il s’agit notamment

de l’existence de l’insécurité et les raisons, ainsi que les dispositions que prennent les ménages

pour éviter ou limiter les risques d’insécurité.

3. RESULTATS DE L’ENQUETE

3.1- Caractéristiques des ménages enquêtés

Ce chapitre traite dans une première partie les caractéristiques sociodémographiques des chefs

de ménage à travers la structure par âge et sexe, le niveau d’éducation, le statut matrimonial et

le statut de résidence. La deuxième partie de ce chapitre sera consacré aux caractéristiques des

ménages enquêtés, notamment la composition, les mouvements de population à l’intérieur de

ces ménages et la vulnérabilité des ménages.

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12

3.1.1 Caractéristiques des chefs de ménage

3.1.1.1- Caractéristiques sociodémographiques

Structure par âge des chefs de ménage

Globalement, la majorité des chefs de ménages des PAD sont des adultes. En effet, 52% d’entre

eux ont un âge compris entre 35 et 59 ans. Les plus jeunes (18 à 34) ans représentent 29 %. On

note par ailleurs que les chefs de ménage qui ont atteint le troisième âge ou plus représentent

environ 18,8% et que très peu de chefs de ménage ont moins de 18 ans.

Graphique 3.1 : Structure par âge des chefs de ménage

(Source INS SAVA février 2016)

Dans les PAD, la proportion des chefs de ménage d’âge adulte varie de 48,8% (Ouest) à 57,0%

(Sud). C'est dans l'Ouest (36,8%) que l'on enregistre la plus forte proportion de chefs de ménage

jeunes (18-34 ans). Le taux le plus faible est enregistré au sud du pays (22,4%).

Structure par sexe des chefs de ménage

La très grande majorité des chefs de ménage des PAD sont des hommes : 8 chefs de ménage

sur 10. La prédominance des hommes est plus importante à l’Ouest où l’on compte 85,1% de

chefs de ménage de sexe masculin contre 14,9% de sexe féminin. Dans les régions, la

proportion des femmes chefs de ménage varie de 14,9% à 19,4%. La zone où l’on compte

proportionnellement le plus grand nombre de chefs de ménage femme demeure le Nord Est :

19,4% contre 18,4% à au Sud.

Graphique 3.2 : Structure par sexe des chefs de ménage

0.1

29.1

52.0

18.8

Moins de 18 ans 18-34 ans 35-59 ans 60 ans et plus

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13

(Source INS SAVA février 2016)

Niveau d’éducation des chefs de ménage

Dans l’ensemble, les chefs de ménage des PAD ont un faible niveau d’instruction d’autant plus

que 61,9% (soit environ 6 sur 10) n’ont aucun niveau et que 24,5% ont le niveau primaire. Ceux

qui ont les niveaux secondaire et supérieur représentent respectivement 12,4% et 1,3%.

Graphique 3.3 : Niveau d’éducation des chefs de ménage des PAD

(Source INS SAVA février 2016)

Les chefs de ménage les moins instruits se retrouvent au Nord et au Nord Est où on enregistre

respectivement 85,6% et 65,1% de chefs de ménage n'ayant aucun niveau d'instruction. Ceux

qui ont le niveau secondaire ou plus représentent respectivement 4% et 11,7%. Au Sud par

contre les chefs de ménage de niveau secondaire ou plus avoisinent les 20%.

Statut matrimonial des chefs de ménage

L’enquête a enregistré au sein de la population des chefs de ménage des PAD environ 79% de

mariés ou vivant maritalement à côté de 3% de divorcés ou séparés, 8,5% de veufs et 8,8% de

célibataires. La proportion des mariés est proportionnellement plus importante dans le Nord

(90%) et dans le Nord Est (79,4%). Dans les autres régions, les proportions varient de 73% à

77%. Les plus fortes proportions de veufs sont observées au Sud (10,6%) et au Nord-est (8,9%).

83.5 80.6

85.1 81.6 83.0

16.5 19.4

14.9 18.4 17.0

-

10.0

20.0

30.0

40.0

50.0

60.0

70.0

80.0

90.0

NORD NORD EST OUEST SUD ENSEMBLE

Masculin Féminin

61.9

24.5

12.4

1.3

Aucun Primaire Secondaire Supérieur

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Les célibataires quant à eux sont proportionnellement plus importants à l'Ouest (15,1%) et au

Sud (9,6%)

Graphique 3.4 : Statut matrimonial des chefs de ménage

(Source INS SAVA février 2016)

Dans l’ensemble, environ 3 chefs de ménage mariés (mariés ou vivant maritalement) sur 10

sont en union polygamique. Les mariages polygamiques sont prépondérants dans le nord et

dans le Nord Est où l’on compte respectivement 46% et 31,8% de polygames parmi les chefs

de ménage mariés. C’est l’ouest qui enregistre le moins de polygame (15,5%).

Graphique 3.5 : Polygamie des chefs de ménage mariés ou vivant maritalement

(Source INS SAVA février 2016)

3.1.1.2- Statut de résidence

Parmi les ménages enquêtés dans les PAD, on dénombre moins de 1% de déplacés. Au niveau

des pôles, les proportions varient de 0,5% à 1,5%. L’ouest du pays qui a été fortement secoué

par les différentes crises militaro politiques enregistre la plus forte proportion (1,5%).

79.3

3.4 8.5 8.8

Marié ou vivant maritalement Divorcé/séparé Veuf/veuve Célibataire

46.0

31.8

15.5

22.8 28.2

54.0

68.2

84.5

77.2 71.8

-

10.0

20.0

30.0

40.0

50.0

60.0

70.0

80.0

90.0

NORD NORD EST OUEST SUD ENSEMBLE

Polygame Monogame

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Graphique 3.6 : Statut de résidence des chefs de ménage des PAD

(Source INS SAVA février 2016)

3.1.2 Caractéristiques des ménages

3.1.2.1- Composition des ménages

Structure par âge et sexe de la population

Les ménages dans leur ensemble sont composés de 46,5 % d’enfants dont 21% âgés de moins

de 5 ans et 25,5% âgés de 6-14 ans. Les jeunes et adultes représentent 48,1% et les personnes

âgées, 5,4%. Ainsi donc, peut-on constater que la population d’âge actif (15-59 ans) représente

moins de la moitié des membres des ménages ce qui augure d’une dépendance importante.

Hormis la région Ouest qui enregistre parmi les membres du ménage 50,5% de personnes d’âge

actif, partout ailleurs, la population dépendante est plus importante et avoisine les 53%.

Graphique 3.7 : Structure par âge de la population des PAD

(Source INS SAVA février 2016)

99.4

100.0

98.5

99.5 99.3

0.6

-

1.5

0.5 0.7

97.5

98.0

98.5

99.0

99.5

100.0

100.5

NORD NORD EST OUEST SUD ENSEMBLE

Résident habituel Déplacé

19.2 20.3 24.7 19.6 21.0

27.2 28.0 21.0 26.3 25.5

47.2 47.0 50.5 47.5 48.1

6.3 4.7 3.8 6.6 5.4

-

20.0

40.0

60.0

80.0

100.0

120.0

Nord Nord-Est Ouest Sud Ensemble

0-5 ans 6-14 ans 15-59 ans 60 ans et +

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16

Du point de vue de la répartition de la population selon le genre, on note en général un relatif

équilibre entre le nombre d’hommes et de femmes avec néanmoins une légère prédominance

numérique des hommes dans l’ensemble des PAD : 105,8 hommes pour 100 femmes.

Cette prédominance masculine est effective dans toutes les zones, notamment dans le Nord Est

(RM=116,2) et dans l'Ouest (112,7), sauf dans le nord où les femmes prédominent légèrement

avec un rapport de masculinité qui s’établit à 93,2 hommes pour 100 femmes.

Dans le Nord, le déficit masculin est constaté chez les personnes de 0-5 ans (RM=95,4) et 15-

59 ans (RM=83,5). Au Sud, ce déficit apparait uniquement chez les personnes âgées de 60 ans

et plus. Dans les autres régions, la prédominance masculine est effective à tous les âges.

Graphique 3.8 : Courbe des rapports de masculinité

(Source INS SAVA février 2016)

3.1.2.2 Vulnérabilité des ménages

La vulnérabilité au niveau des ménages est estimée à travers l’existence de maladies chroniques,

la présence de personnes présentant un handicap des membres ou de la vue, d’orphelins et de

femmes enceintes ou allaitantes. La présence de ces personnes dites vulnérables au sein des

ménages est un facteur qui peut réduire les capacités de production des ménages et donc exposer

les ménages à l’insécurité alimentaire.

Malades chroniques

Dans l’ensemble des PAD, les résultats des investigations révèlent que plus d’un quart (26%)

des chefs de ménages ont déclaré compter dans leur ménage des personnes atteintes de maladies

chroniques. Au niveau des régions, les plus fortes proportions de ménage dans ce cas se trouvent

au Sud (37,5%), au Nord-est (30,7%) et au Nord (29%). L’Ouest affiche la plus faible

proportion.

Graphique 3.9 : Proportions de ménages dont des membres sont atteints de maladies chroniques

-

20.0

40.0

60.0

80.0

100.0

120.0

140.0

160.0

0-5 ans 6-14 ans 15-59 ans 60 ans et + Ensemble

Nord Nord Est Ouest Sud Ensemble

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17

(Source INS SAVA février 2016)

Personnes vivant avec un handicap des membres ou de la vue

Dans l’ensemble des PAD, environ 7% des ménages sont concernés par les handicaps

invalidantes. Les plus fortes proportions s’affichent au Nord-Est (9,6%) et au Nord (8,3%).

Dans les autres régions, on enregistre moins de 7%.

Graphique 3.10 : Proportions de ménages dont des membres présentent un handicap des membres ou

de la vue

(Source INS SAVA février 2016)

Orphelinat des enfants de 0-14 ans

Dans l’ensemble des PAD, 3,7% des ménages comptent en leur sein des enfants orphelins. Dans

les régions, les proportions varient entre 2,1% et 5,4%. C’est à l’Ouest, région qui a connu les

affres de la guerre postélectorale que les proportions sont les plus élevées au contraire de la

zone Nord qui enregistre seulement 2,1%.

Graphique 3.11 : Proportions de ménages comptant en leur sein des enfants de 0-14 ans orphelins

29.0 30.7

11.7

37.5 26.0

71.0 69.3

88.3

62.5 74.0

-

20.0

40.0

60.0

80.0

100.0

120.0

Nord Nord-Est Ouest Sud Ensemble

Oui Non

8.3 9.6 6.2 6.2 7.4

91.7 90.4 93.8 93.8 92.6

-

20.0

40.0

60.0

80.0

100.0

120.0

Nord Nord-Est Ouest Sud Ensemble

Oui Non

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18

(Source INS SAVA février 2016)

3.1.3 Revenus et biens du ménage

La diversité des sources de revenus pourrait être un élément déterminant pour amoindrir ou

juguler les effets de l’insécurité alimentaire, puisqu’il est possible de capter des ressources

ailleurs si une source venait à être défaillante.

Les principales activités, source de revenus des ménages sont des activités agricoles. Quelle

que soit la période considérée (2014/2015 ou 2015/2016) et quelle que soit la zone, plus de trois

quart des ménages tirent globalement leurs revenus de la "production et de la vente des produits

agricoles de rente ou maraichers" (43,5% en 2014/2015 et 43,3% en 2015/2016) ou "Production

et vente de culture vivrières" (36% en 2014/2015 et 35,3% en 2015/2016).

Si l’on note que la production et la vente de produits agricole demeure la principale source de

revenus des ménages, il convient de préciser que les proportions ne sont pas les mêmes entre

les zones. Ainsi, dans les zones Nord et Nord-Est la proportion des ménages est plus élevée

(entre 83% et 84%) que dans les zones de l’Ouest et le Sud (entre 74% et 76%) pour les deux

périodes prises en compte.

Tableau 3.1 : Répartition des ménages par source de revenus et PAD par région (2014/2015)

2.1 3.0 5.4 3.5 3.7

97.9 97.0 94.6 96.5 96.3

-

20.0

40.0

60.0

80.0

100.0

120.0

Nord Nord-Est Ouest Sud Ensemble

Oui Non

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19

(Source INS SAVA février 2016)

En moyenne, les ménages ont deux sources de revenus, aussi bien en 2014/2015 que 2015/2016

et suivant la zone, cette moyenne n’est pas très dispersée (Tableau 3.2).

Tableau 3.2 : Nombre moyen de source de revenu des ménages et PAD par région (2014/2015)

(Source INS SAVA février 2016)

En majorité, les ménages ont deux sources de revenus (plus de 50%) pour les deux périodes et

un ménage sur cinq dispose de trois ou quatre sources de revenus. Dans la zone de l’ouest, aussi

bien en 2014/2015 que 2015/2016, en grande majorité, les ménages en majorité ne disposent

que d’une seule source de revenus (45%) contrairement aux autres zones où la proportion des

ménages disposant de deux sources de revenus dépasse 53%.

Tableau 3.3 : Répartition du nombre de source de revenu des ménages et PAD par région (2014/2015)

Activités Nord Nord-Est Ouest SudEnsemble

PADNord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Production/vente de

produits agricoles de rente

ou maraîchers

40,6 48,9 47 37,3 43,5 41,4 49,2 46,7 37,3 43,3

Production/vente de

cultures vivrières42,5 35,4 29,2 36,9 36 41,8 35,2 28,6 36,3 35,3

Travail journalier 0,4 0,4 2,8 1,3 1,2 0,3 0,3 2,7 1,3 1,3

Petits métiers 2,9 0,8 3 4 2,7 2,9 0,7 2,9 4 2,8

Salariés 0,5 0,6 1,5 1,3 0,9 0,5 0,6 1,5 1,3 1

Petits commerce 5,2 8,2 8,8 5,8 7 5 8,2 9,7 5,4 7,1

Commerce 3,9 1,1 2,4 3,5 2,7 4 0,9 2,4 3,2 2,7

Eleveurs 2,5 2,4 0,7 2,6 2,1 2,5 2,7 1 2,8 2,2

Pêche/chasse 0,3 0,5 2,7 1,3 1,2 0,5 0,4 2,3 1,1 1,2

Transfert d’argent - - - 1,1 0,3 - - - 1,8 0,5

Aide alimentaire (amis,

parents, autre)0,3 - 0,4 1,2 0,5 0,3 - 0,6 1,2 0,6

Aide alimentaire (ONG,

agence SNU)- - - - - - - - - -

Crédit, emprunt - - 0,6 0,2 0,2 - - 0,6 0,2 0,2

Autre 0,9 1,7 0,9 3,6 1,8 0,9 1,7 0,9 4,1 1,9

Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Année 2014/2015 Année 2015/2016

Zone 2014/2015 2015/2016

Nord 2,1 2,0

Nord-est 2,0 1,9

Ouest 1,8 1,8

Sud 2,1 2,1

Moyenne Ensemble PAD 2,0 1,9

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20

(Source INS SAVA février 2016)

Par rapport à l’année 2014/2015, plus de la moitié des ménages (55,5%) affirment que leurs

revenus ont connu une diminution et pour près de 19%, il a connu une hausse. L’évolution du

revenu des ménages entre 2014 et 2015 entre les zones est dispersée. Les ménages des zones

du nord et de l’ouest ont enregistré relativement une faible diminution (38,4% et 49,9% des

ménages) de leurs revenus. Au contraire, ceux du nord-est et du sud soutiennent en grande

majorité que la situation de leurs revenus s’est dégradée (70,2% et 65,2% de diminution).

Tableau 3.4 : Evolution des revenus du ménage par rapport à l’année 2014/2015 par zone

(Source INS SAVA février 2016)

3.2 Accès aux services sociaux de base et insécurité alimentaire

3.2.1 Accès à l’eau potable

L’accès à l’eau potable, à la santé et à l’éducation constitue des indicateurs importants dans

l’Indice de Développement Humain (IDH). Dans cette optique, l’enquête s’est intéressée à la

principale source d’eau de boisson des ménages en liaison avec l’insécurité alimentaire.

L’existence de point d’eau potable ne constitue pas véritablement un problème dans les PAD.

Les résultats de l’étude montrent que dans les zones enquêtées (Nord, Nord-Est, Ouest et Sud),

81,2% des villages disposent d’un point d’eau aménagé contre seulement 18,8% qui n’en

disposent pas.

Il est intéressant d’indiquer que la zone du nord enregistre une proportion nettement plus élevée

de villages disposant de points d’eau aménagés (95,2%) comparativement aux autres zones

(entre 76% et 77%).

Dans les PAD, aussi bien entre 2014/2015 qu’actuellement, à peu près 30% des localités ne

disposent que d’une seule source d’eau potable. Dans un quart des villages l’on enregistre deux

points d’eau aménagés et plus de quatre en 204/2015.

L’évolution des points d’eau aménagés entre 2014/2015 et 2015/2016, montre une nette

augmentation relative des villages disposant de plus de quatre points d’eau aménagés. Ainsi,

entre 2014/2015, près de 25% des villages détenaient plus de quatre points d’eau aménagés.

Nombre de source

de revenuNord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PADNord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

1 16,8 21,7 45,3 19,1 27,3 21 23 44,5 19,9 28,5

2 59,7 61,8 34,7 55,8 51,2 60,9 62,1 34,6 53,4 50,9

3 16,8 14,9 16,9 20,2 17,3 16,4 13,2 17,9 22 17,7

4 6,6 1,7 3,1 4,9 4,1 1,6 1,7 3 4,7 2,9

Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Année 2014/2015 Année 20145/2016

Augmente Identique DiminuéEnsemble

PAD

Nord 21,3 40,3 38,4 100

Nord-Est 15,9 13,8 70,2 100

Ouest 15,1 35 49,9 100

Sud 23,4 11,4 65,2 100

Ensemble PAD 18,8 25,7 55,5 100

Zone

Comment le revenu du ménage a – t - il évolué

Par rapport à l’année2014/2015 ?

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21

Aujourd’hui, ce pourcentage est passé à 29%. En revanche, le pourcentage des villages ayant

trois points d’eau a connu une baisse, passant de 21,5% à 16,7%.

Suivant les zones, entre 2014/2015 et 2015/2016, au sud on note une baisse de la proportion

des villages avec un seul point d’eau aménagé de 50% à 43,8% quant au contraire le nombre de

villages qui dispose de deux points d’eau potable augmente, passant de 25% à 31,3%.

A l’ouest, le pourcentage des villages avec trois points d’eau a diminué de façon notable. De

20%, l’on est passé à 6,7%. Dans le même temps, le nombre de villages avec plus de quatre

points d’eau a connu une hausse, passant de 20% à 33,3%.

Au contraire dans la zone du Nord-est, l’on observe une augmentation de l’effectif des villages

avec un seul point d’eau aménagés (de 28,6% à 40%) et une baisse de 28,6% à 20% pour les

contrées rurales ayant deux sources d’eau potable.

Au nord, le taux des villages détenant trois sources d’eau potable a connu une baisse de 40% à

35% et cela au bénéfice des villages avec quatre points d’eau et plus, dont le pourcentage est

passé de 30% à 40%.

Tableau 3.5 : Répartition des villages par PAD selon l’accès à l’eau potable

(Source INS SAVA février 2016)

En ce qui concerne les points d’eau fonctionnels, en 2014/2015 et en 2015/2016, 44% des

villages avaient un seul point d’eau communautaire fonctionnel, la proportion des villages avec

deux points d’eau a augmenté de 19,7% à 23,7%, quand ceux de trois points d’eau enregistrent

une baisse de 18% à 11,9%.

L’analyse par zone du PAD suggère à l’ouest et au sud, une diminution relative des villages

avec une source d’eau potable fonctionnel. Au sud, cette baisse est passée de 69,2% à 61,5%

tandis que le chiffre des villages avec deux points d’eau fonctionnel est passé de 15,4% à 30,8%,

soit le double. A l’ouest, on enregistre respectivement 60% à 50% et 6,7% à 14,3%.

Nord Nord-Est Ouest SudEnsemble

PAD

Existence de point d'eau aménagéOui 95,2 76,2 76,2 77,3 81,2Non 4,8 23,8 23,8 22,7 18,8

Nombre de point d'eau'Par rapport 2014/2015

1 5 28,6 40 50 29,22 25 28,6 20 25 24,63 40 7,1 20 12,5 21,5

04 et plus 30 35,7 20 12,5 24,6'Actuellement

1 5 40 40 43,8 30,32 25 20 20 31,3 24,23 35 6,7 6,7 12,5 16,7

04 et plus 35 33,3 33,3 12,5 28,8

Nombre point d'eau communautaire fonctionnel'Par rapport 2014/2015

1 10,5 50 60 69,2 44,32 31,6 21,4 6,7 15,4 19,73 31,6 7,1 20 7,7 18

04 et plus 26,3 21,4 13,3 7,7 18'Actuellement

1 16,7 57,1 50 61,5 44,12 33,3 14,3 14,3 30,8 23,73 22,2 7,1 14,3 - 11,9

04 et plus 27,8 21,4 21,4 7,7 20,3Perception des conditions d'accès à l'eau potableDétérioré 70 56,3 68,8 64,7 65,2Identique 30 43,8 31,3 23,5 31,9Amélioré - - - 11,8 2,9

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22

A contrario, au Nord et au Nord-est, c’est la proportion des villages avec une seule source d’eau

fonctionnelle qui s’accroit, de 50% à 57% pour le nord-est et de 10,5% à 16,7% pour le nord.

Dans le nord, le pourcentage des localités avec deux points d’eau fonctionnels a connu baisse

de 21,4% à 14,3%. Quant à la zone du nord-est, c’est une tendance contraire (de 31,6% à

33,3%). Faut-il voir ici, l’installation de nouveaux points d’eau dans les villages démunis ?

Selon le jugement des populations de la zone du PAD, les conditions d’accès à l’eau potable

sont difficiles. De fait, pour 65,2% des ménages elles sont détériorées, quand pour 32%

affirment qu’elles sont identiques. A plus de 56%, les populations de toutes les zones se sont

prononcées négativement sur les conditions d’accès à l’eau potable. Cependant, le problème

semble particulièrement préoccupant pour celles du nord et de l’ouest, quand les populations

pensent, respectivement à 70% et 69% que les conditions d’accès à l’eau potable se sont

détériorées.

3.2.2 Accès aux centres de santé

Dans les villages enquêtés, une plus grande proportion (61,2%) ne dispose pas de centre de

santé. Quelle que soit la zone PAD retenue, à plus de 52%, dans les villages il n’existe pas de

centre de santé. De fait, le problème de l’inexistence de structure sanitaire se pose

particulièrement dans le nord et l’ouest où les chiffres sont 66,7% dans chacune de ces localités

(tableau 3.6).

Tableau 3.6 : Répartition des villages par PAD selon l’existence, l’accès au centre de santé et la

perception des conditions d’accès au centre de santé

(Source INS SAVA février 2016)

Le point de vue des populations sur les conditions d’accès aux centres de santé est plutôt mitigé.

En effet, 51,9% jugent les conditions identiques ("resté identique"), quand 28,4% pensent

qu’elles sont détériorées et pour 19,8% elles se sont améliorées. Au total, les populations ne se

prononcent pas de façon tranchée sur leur perception des conditions d’accès aux centres

sanitaires (tableau 3.7).

La distance du centre de santé le plus proche pour les villages n’ayant pas de centre de santé

reste une source d’inquiétude. Au total, les populations de ces villages doivent parcourir en

moyenne 8 Km pour accéder à un centre sanitaire. Globalement dans toutes les zones du PAD,

le problème reste identique, les structures sanitaires sont toutes aussi éloignées, à l’exception

de la zone de l’ouest où la distance moyen semble plus relativement faible 5 Km (Graphique

3.1).

Graphique 3.12 : Distance moyenne du centre de santé le plus proche (en Km)

Accès au centre de santé Nord Nord-Est Ouest SudEnsemble

PAD

Existence d'un centre santé

Oui 33,3 47,6 33,3 40,9 38,8

Non 66,7 52,4 66,7 59,1 61,2

Perception des conditions d'accès au centre de santé

Détérioré - 22,2 47,6 42,9 28,4

Resté identique 71,4 61,1 47,6 28,6 51,9

Amélioré 28,6 16,7 4,8 28,6 19,8

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Page 23: Côte d’Ivoire - data.gouv.ci...2 Les personnes suivantes ont participé à l’encadrement du personnel d’exécution de la collecte sur le terrain, à l’exploitation des données

23

(Source INS SAVA février 2016)

Selon les communautés, les centres de santé, quand ils existent, à plus de 97% sont fonctionnels

en 2015/2016. Dans la région du sud et du nord la situation est particulièrement meilleure (à

100%) (Graphique 3.2).

Graphique 3.13 : Fonctionnalité des centres de santé

(Source INS SAVA février 2016)

3.2.3 Accès aux marchés

La commercialisation des produits essentiellement agricoles s’organise par l’existence de

centres de commercialisation ou des marchés de gros ou de détails qui représente les lieux

d’échanges de la production.

Dans la majorité des villages enquêtés il n’existe pas de marché (61,2%). La situation est

particulièrement préoccupante dans les zones du nord et de l’ouest, contrairement au sud. Dans

le nord-est, 57% des villages ne disposent pas de marché, et le problème va en s’empirant dans

le nord (61,9%) et l’ouest (81%).

En termes de fonctionnalité, lorsque le marché existe, il est presque toujours fonctionnel

(96,5%). Dans toutes les zones du PAD, à plus de 90% les marchés sont fonctionnels (Tableau

3.7).

7,9

8,9

5,5

8,8

7,7

- 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0

Nord

Nord-Est

Ouest

Sud

Total

Distance moyenne du centre de santé le plus proche (En Km)

100,0

94,1

95,0

100,0

97,4

-

5,9

5,0

-

2,6

91% 92% 93% 94% 95% 96% 97% 98% 99% 100%

Nord

Nord-Est

Ouest

Sud

Ensemble PAD

Fonctionnalité des centres de santé

Oui Non

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24

Tableau 3.7 Répartition des villages par PAD selon l’existence d’un marché, l’accès et le niveau

d’approvisionnement

(Source INS SAVA février 2016)

Dans 54,1% des cas, il est aisé d’accéder à un marché dans la zone du PAD. Toutefois, dans la

zone de l’ouest, l’accès au marché demeure difficile pour près de 62% des villages.

Globalement, il reste plus aisé d’accéder à un marché dans la zone du nord (66,7% dans le nord

et 61,9% dans le nord-est).

Le niveau d’approvisionnement des marchés, au mois de janvier/février 2015, dans 60% des

cas est "acceptable/bon" dans les villages. Mais, le fait que dans 20% des villages le niveau

d’approvisionnement est ("très faible/mauvais") constitue une réelle source de préoccupation.

En effet cette situation peut créer une inflation des prix des denrées alimentaires et poser un

problème de sécurité alimentaire.

L’examen du niveau d’approvisionnement des marchés dans les différentes zones indique que

dans les villages du nord et du sud la situation semble acceptable dans plus de 68% des cas. Au

contraire, dans les contrées rurales du nord-est et de l’ouest, le problème est alarmant. De fait,

moins de la moitié (47,6%) des villages disposent d’un niveau d’apprivoisement satisfaisant

(Tableau 3.7).

3.3 Dépenses, endettements et insécurité alimentaire des ménages

Afin de faire face aux difficultés financières que les ménages rencontrent, il arrive que ceux-ci

soient dans l’obligation d’emprunter. Pour cela, il existe diverses sources potentielles que ces

derniers peuvent solliciter.

Ainsi, les premières sources principales d’emprunt sont les "parents/amis". Aussi bien en

2014/2015 que 2015/2016, à plus de 52%, ce sont les parents et amis qui sont sollicités. En

second lieu, ce sont les commerçants qui sont les potentiels prêteurs (entre 22% et 24%). Les

banques ne sont demandées par les ménages ruraux du PAD qu’à moins de 2%.

Tout comme la période ou la zone du PAD, la position des ménages reste la même. D’abord les

parents et amis sont mis en avant, ensuite les commerçants mobilisés et en troisième lieu les

coopératives.

Tableau 3.8 Répartition des ménages par source potentielle d’emprunt par PAD

Existence de marché Nord Nord-Est Ouest SudEnsemble

PAD

Existence d'un marché

Oui 38,1 42,9 19 54,5 38,8

Non 61,9 57,1 81 45,5 61,2Fonctionnalité du marché

Oui 100,0 95,2 100,0 90,9 96,5

Non - 4,8 - 9,1 3,5

Accès du marché aisé

Oui 66,7 61,9 38,1 50 54,1

Non 33,3 38,1 61,9 50 45,9

Niveau d'approvisionnement du marché

(janvier/février 2015) Acceptable/Bon 76,2 47,6 47,6 68,2 60

Identique 14,3 19 38,1 9,1 20

Très faible /Mauvais 9,5 33,3 14,3 22,7 20

Total 100 100 100 100 100

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(Source INS SAVA février 2016)

Il convient tout de même de préciser que la situation est particulièrement tendue, quand pour

40% des ménages il n’existe aucune possibilité d’emprunter. Le problème devient alarmant

quand 50% des ménages dans la zone nord-est et 46% dans le sud ne peuvent emprunter face à

des difficultés financières.

Tableau 3.9 : Emprunt et utilisation de l’emprunt

(Source INS SAVA février 2016)

Est-ce que les ménages empruntent-ils et quelle utilisation font-ils du prêt? A la question

concernant l’emprunt au cours des trois derniers mois, près de 44% ont eu à emprunter. La zone

du nord-est apparait comme la plus emprunteuse (48,4%) suivi de celle de l’ouest (46,2%).

Sans équivoque, en majorité les ménages empruntent pour l’achat des denrées alimentaires

(35,3%). En second lieu, les ménages sollicitent un emprunt pour faire face aux frais de santé

(26,1%) et en troisième position pour régler les frais de scolarité (12,1%).

Globalement, la tendance observée reste la même pour toutes les zones du PAD, l’alimentation

en premier, les frais de santé en second et au troisième rang, ce sont les frais d’écolage.

Toutefois, il convient de préciser que le niveau d’allocation de l’emprunt varie d’une zone à

l’autre. Dans le nord, 47% des ménages emprunte pour acheter la nourriture, au sud 35% et au

nord-est et à l’ouest, respectivement 31% et 29%.

Source potentielle d'emprunt Nord Nord-Est Ouest SudEnsemble

PADNord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Parents/Amis 52,7 53,3 53,6 55,5 53,7 50,2 54,0 52,1 53,9 52,4

Bienfaisance/ONG - 0,4 - 1,5 0,4 - 0,4 - 1,5 0,4

Preteur local 5,3 12,4 11,9 4,7 8,6 5,6 9,9 12,6 4,3 8,3

Banque 0,8 1,3 1,2 2,6 1,5 0,9 1,3 - 2,8 1,1

Coopératives 10,8 17,5 7,3 9,9 10,5 10,8 18,1 7,5 10,0 10,8

Commerçant 29,3 12,3 24,0 18,3 22,0 31,4 13,2 25,7 20,7 23,7

A un autre 1,0 2,8 2,1 7,5 3,2 1,1 3,2 2,2 6,8 3,2

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Pas possibilité d'emprunt 33,8 50,1 33,8 46,2 40,2 33,8 50,1 33,8 46,2 40,2

Année 2014/2015 Année 2015/2016

Le ménage a-t-il emprunté au cours des 3

derniers mois?Nord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Oui 39,8 48,4 46,2 41,3 43,7

Non 60,2 51,6 53,8 58,7 56,3

Poste de dépenses d'utilsation de l'emprunt

Achat de nourriture 47,4 30,6 29,0 35,0 35,3

Achat d’animaux 0,4 0,9 - - 0,3

Création de plantations 4,1 4,4 4,0 2,3 3,7

Création d’activités génératrices de revenus 3,7 2,3 1,7 1,4 2,2

Achat de terres agricoles - - 1,0 1,7 0,7

Construction/achat de maison 2,0 1,7 2,2 1,4 1,8

Achat de biens domestiques - - 8,0 - 2,6

Funérailles 3,0 6,4 3,3 4,6 4,1

Mariage/autres cérémonies 0,7 1,3 1,8 1,3 1,3

Frais de santé 24,8 24,9 27,4 26,6 26,1

Frais de scolarité 4,3 18,5 14,0 12,6 12,1

Intrants agricoles/outils agricoles 6,9 7,0 4,1 7,5 6,2

Autre (préciser) 2,8 1,9 3,5 5,6 3,5

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

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3.4 Productions agricoles

3.4.1- Caractéristiques de la production agricole

Les résultats de l’enquête révèlent que dans toutes les zones du PAD à au moins 90% les

ménages pratiquent l’agriculture en 2015/2016.

A 94%, dans l’ensemble de la zone du PAD, les populations pratiquent la culture vivrière. Dans

toutes les zones du PAD, à plus de 90% la culture vivrière y est pratiquée. Toutefois, il est

important de mentionner que les zones du nord se démarquent des autres avec plus de 96% des

ménages qui s’adonnent à ces types de cultures.

Tableau 3.10 : Production agricole par PAD

(Source INS SAVA février 2016)

Les communautés du PAD affirment à 60% que la pluie n’a pas été favorable à l’agriculture,

quand 40% pensent le contraire.

Par zone du PAD, les avis des villages ne sont pas toujours partagés. Ainsi, dans les zones du

nord, du nord-est et de l’ouest, en majorité les villages pensent que la pluie a été en défaveur de

l’agriculture. Au contraire, au sud les communautés soutiennent que la pluie a eu un effet positif

sur l’agriculture, 59% ayant répondu par l’affirmative. Cette perception des communautés

rurales sur la pluviométrie mettant en exergue l’impact négatif de la pluviométrie sur la

campagne agricole 2014-2015 pourrait être étayé par les données secondaires de la

SODEXAM.

Graphique 3.14 : Perception de la communauté sur la pluviométrie

(Source INS SAVA février 2016)

Nord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Pratique de l'agriculture 2015/2016

Oui 92,5 95,2 89,8 90,6 91,7

Non 7,5 4,8 10,2 9,4 8,3

Pratique de culture vivrière2015/2016

Oui 96,0 99,1 90,5 92,4 94,0

Non 4,0 0,9 9,5 7,6 6,0

Pratique des cultures de rente 2014/2015

Oui 78,8 95,3 72,8 75,0 79,2

Non 21,2 4,7 27,2 25,0 20,8

47,6

28,6

23,8

59,1

40,0

52,4

71,4

76,2

40,9

60,0

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Nord

Nord-Est

Ouest

Sud

Total

Oui Non

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Dans l’enquête, l’on a demandé aux communautés qui ont soutenu que la pluviométrie a été

favorable à l’agriculture, si cela a augmenté la récolte de certains produits vivriers. Les réponses

sont consignées dans le tableau en dessous.

En ce qui concerne les produits céréaliers, le jugement des communautés est sans équivoque.

A plus 82,4% elles pensent que la pluviométrie a permis d’augmenter les récoltes de céréales.

Par zone le constat est le même (à plus de 80%), à l’exception du nord-est où les avis sont

partagés.

Pour les légumineuses, plus de 70% des villages pense la pluie a contribué a augmenté les

récoltes. Dans le sud c’est 92% des villages quoi l’affirment, au nord et à l’ouest ce sont 60%

et au nord-est, les avis sont partagés.

Pour les racines et les tubercules, 82% des villages soutiennent que la pluie joué un rôle dans

l’augmentation des récoltes. Par zone du PAD, à plus de 70% le constat décliné par les

villageois est le même.

Pour les fruits, les communautés qui avancé que la pluie a été favorable à l’agriculture,

affirment que cela a augmenté la production. De fait, près de 80% de la communauté le

soutienne et toutes les communautés des différentes zones affichent la même position.

Tout comme les produits vivriers, la pluie a contribué à accroitre les récoltes (72%). Toutefois

suivant les zones le point de vue des communautés diverge. Ainsi, au nord et à l’ouest, les

villages pensent que la pluie a augmenté peu ou pas du tout les récoltes, respectivement 50% et

60%.

. Tableau 3.11 : Evolution de la récolte selon la pluviométrie vue par la communauté

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(Source INS SAVA février 2016)

3.4.2- Productions des cultures vivrières

Par rapport à l’année 2014/2015, en 2015/2016, en majorité les superficies des cultures

céréalières a diminué selon les villages enquêtés (35,3%). Par zone du PAD, le constat est le

même sauf pour l’ouest où les populations pensent à 40% que la superficie a augmenté.

En ce qui concerne les légumes, 50% des communautés pensent que les superficies sont restées

stables, quand 26,5% soutiennent qu’elles vont diminuer et pour 23,5% elles vont augmenter.

Par zone, au nord, 50% pensent qu’elles vont rester stables pour 30% elles vont connaitre un

accroissement. Au nord-est 50% affirment qu’elles vont baisser et pour 33,3% elles augmenter.

A l’ouest, 40% prédisent une augmentation et pour 40% une stabilité. Quant sud, à 69% les

villages pensent qu’elles seront stables et pour 23% les superficies vont décroitre.

Les superficies des tubercules et de la banane plantain, vont stagner pour 38% des villageois et

baisser pour 35%. Dans le sud, 61% jugent qu’elles seront constantes, à l’ouest, 40% pensent

qu’elles vont connaitre une augmentation et pour 40% une diminution. Au nord-est, 50%

prédisent une diminution tandis que 33% affirment le contraire. Au nord, 30% des villages

anticipent une augmentation et 40% une réduction.

Les superficies des produits fruitiers seront stables (62,5%) ou baisseront (36,4%) selon les

communautés. Au sud, la majorité des villages pensent que les superficies vont rester stables

(63,6%), tout comme l’ouest (80%) et au nord (60%). Au contraire, au nord-est, soit elles

resteront stable (50%), soit elles vont connaitre une baisse (50).

En ce qui concerne les cultures de rente, pour 44% des villages, les superficies augmenteront,

quand 23% pensent le contraire. Au sud 53,8% des communautés jugent que les superficies

vont rester stables, pour 38,5% elles vont s’accroitre. A l’ouest, pour 40% elles vont augmenter,

tandis que pour 40% elles connaitront une stabilité. Au nord-est, 66,7% des villages anticipent

Evolution de la récolte Nord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Céréales

Assez 10,0 - 100,0 38,5 32,4

Beaucoup 70,0 50,0 - 53,8 50,0

Peu 10,0 50,0 - 7,7 14,7

Pas du tout 10,0 - - - 2,9

Légumes

Assez 10,0 - 60,0 46,2 29,4

Beaucoup 50,0 50,0 - 46,2 41,2

Peu 20,0 50,0 40,0 7,7 23,5

Pas du tout 20,0 - - - 5,9

Racines tubercules et plantain

Assez 10,0 - 60,0 38,5 26,5

Beaucoup 60,0 83,3 20,0 53,8 55,9

Peu 30,0 16,7 20,0 7,7 17,6

Pas du tout

Fruits

Assez 10,0 33,3 60,0 38,5 32,4

Beaucoup 50,0 50,0 - 61,5 47,1

Peu 40,0 16,7 40,0 - 20,6

Pas du tout

Rente

Assez - - 40,0 23,1 14,7

Beaucoup 50,0 83,3 - 61,5 52,9

Peu 20,0 16,7 40,0 15,4 20,6

Pas du tout 30,0 - 20,0 - 11,8

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une baisse des superficies. Au nord, 60% des populations voient une augmentation des

superficies en 2015/2016, au contraire 20% pensent à une diminution.

Tableau 3.12 : Evolution des superficies par type de récolte vue par la communauté

(Source INS SAVA février 2016)

En ce qui concerne l’évolution de la récolte des cultures vivrières, selon l’étude, les populations

affirment à près de 60% que les vivrières vont diminuer en 2015/2016. Dans toutes les zones

nord-est, ouest et sud, le constat est identique, les populations à plus de 56% pensent qu’elles

vont connaitre une baisse. Au révèle que dans la zone nord, moins de la moitié de la population

43%) soutient cette diminution. Pratiquement pour un quart des ménages les récoltes des

cultures vivrières vont augmenter, sauf au nord où près de 27% des ménages accordent un crédit

à cette position.

La première raison de cette augmentation est la bonne pluviométrie. Près de 31% des ménages

de la zone du PAD l’affirment et cette raison est partagée par toutes les zones. La seconde raison

est l’augmentation des superficies (21,3%) et la troisième raison la suffisance de moyen, près

de 17%. La disponibilité d’intrants n’intervenant qu’en quatrième position (moins de 10%).

Les raisons avancées pour expliquer la chute des récoltes à venir, selon les populations sont

d’abord, la mauvaise pluviométrie (48%), ensuite le manque d’argent pour acheter les intrants

qui intervient après une nette rupture (14%) et enfin, suivi par les dégâts causés par les animaux

(9%) et la baisse des superficies (7,7%).

La baisse de la pluviométrie est revendiquée par toutes zones du PAD pour expliquer la baisse

des récoltes prochaines. Dans toutes les zones, les tendances décrites restent identique, sauf

Evolution Nord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Céréales

Augmenté 50,0 33,3 40,0 15,4 32,4

Stable 20,0 16,7 40,0 46,2 32,4

Diminué 30,0 50,0 20,0 38,5 35,3

Légumes

Augmenté 30,0 33,3 40,0 7,7 23,5

Stable 50,0 16,7 40,0 69,2 50,0

Diminué 20,0 50,0 20,0 23,1 26,5

Racines tubercules et plantain

Augmenté 30,0 33,3 40,0 15,4 26,5

Stable 30,0 16,7 20,0 61,5 38,2

Diminué 40,0 50,0 40,0 23,1 35,3

Fruits

Augmenté 20,0 - - - 6,3

Stable 60,0 50,0 80,0 63,6 62,5

Diminué 20,0 50,0 20,0 36,4 31,3

Rente

Augmenté 60,0 33,3 40,0 38,5 44,1

Stable 20,0 - 40,0 53,8 32,4

Diminué 20,0 66,7 20,0 7,7 23,5

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dans le nord-est où la seconde raison qui pourrait expliquer la baisse des cultures sont les dégâts

causés par les animaux (21%).

La durée moyenne est un indicateur important, dans la mesure où il permet de comprendre si

les ménages atteignent la période de soudure, en d’autres termes, est ce que les ménages ne se

retrouvent pas dans une situation d’insécurité alimentaire si la durée est courte.

Globalement, quel que soit la culture vivrière considérée, la durée du stock ne dépasse pas à

quatre mois. En premier c’est le stock de manioc qui dure en moyenne le plus 4,5 mois en

2014/2015 et 4,6 mois en 2015/2016. En ensuite, c’est maïs qui dure environ 4 mois pour

chacune des deux périodes, suivi par l’igname 2,3 mois en 20142015 et 2,6 mois en 2015/2016,

et du riz, qu’il soit pluvial ou de bas-fonds en moyenne deux mois pour chaque période.

Cependant, en fonction des zones du PAD, les durées varient sensiblement. Ainsi, le manioc

dure beaucoup plus dans la zone du nord-est, l’ouest et le sud pratiquement six mois. Quant

au maïs, le stock dure 8 mois au nord et 4 mois au sud. Le temps de stockage de l’igname est

plus long dans le nord-est, 5,2 mois en 2014/2015 et 5,9 mois en 2015/2016. Globalement la

durée de stock du riz de bas-fonds est plus longue dans le nord, l’ouest et le sud (entre 2 à 3

mois). En ce qui concerne le riz pluvial la durée moyenne est plus étendue dans le nord et

l’ouest où il varie de 2,8 mois à 3,4 mois.

Tableau 3.13 : Durée moyenne des stocks des produits vivriers

(Source INS SAVA février 2016)

Cultures vivrières Nord

Nord-

Est Ouest Sud

Ensemble

PAD Nord

Nord-

Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Riz pluvial 3,4 0,2 2,8 1,8 2,1 3,8 0,2 2,9 2,1 2,3

Riz de bas fonds 2,1 0,2 2,1 3,2 2,0 2,5 0,2 2,2 3,4 2,2

Mais 7,7 2,4 1,8 4,1 3,9 8,0 3,1 1,9 4,0 4,1

Autres céréales (mil, sorgho, fonio) 0,7 0,8 0,2 0,2 0,4 0,5 1,2 0,2 0,3 0,5

Banane plantain 0,1 3,2 3,5 5,1 3,0 0,1 3,3 3,6 5,4 3,1

Manioc 0,2 6,1 6,0 5,5 4,5 0,2 6,5 5,9 5,8 4,6

Igname 0,7 5,2 1,9 1,9 2,3 0,8 5,9 2,0 2,1 2,6

Arachide 4,2 0,8 0,2 1,1 1,5 4,3 1,0 0,2 1,1 1,6

Tarot 0,6 1,9 0,9 2,1 1,3 0,1 1,9 0,9 2,2 1,3

Haricot 0,8 0,5 0,3 1,4 0,7 0,8 0,7 0,3 1,5 0,8

Soja 0,0 0,1 0,1 0,2 0,1 0,0 0,1 0,0 0,3 0,1

Patates douces 0,3 0,1 0,2 0,3 0,1 0,3 0,1 0,2 0,3 0,3

Tomate 0,5 1,0 0,3 0,2 0,7 0,5 1,4 0,3 1,2 0,8

Aubegine 0,6 1,8 1,2 2,0 1,4 0,7 2,0 1,2 2,2 1,5

Piment 2,2 3,2 2,2 2,6 2,5 1,7 3,3 2,3 2,7 2,5

Gombo 1,9 2,9 2,1 2,8 2,4 1,5 3,3 2,1 2,5 2,3

Laitues 0,2 0,0 0,1 0,2 0,1 0,2 0,1 0,1 0,2 0,1

Concombre 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Sésame 0,0 - - # # 0,0 0,0 - - - 0,0

Autres cultures vivrières 0,0 0,1 0,1 0,0 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,1

2014/2015 2015/2016

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Tableau 3.14 : Evolution des stocks des produits vivriers

(Source INS SAVA février 2016)

3.4.3- Production des cultures de rente

En ce qui concerne les cultures de rente, pour 44% des villages, les superficies augmenteront,

quand 23% pensent le contraire. Au sud 53,8% des communautés jugent que les superficies

vont rester stables, pour 38,5% elles vont s’accroitre. A l’ouest, pour 40% elles vont augmenter,

tandis que pour 40% elles connaitront une stabilité. Au nord-est, 66,7% des villages anticipent

une baisse des superficies. Au nord, 60% des populations voient une augmentation des

superficies en 2015/2016, au contraire 20% pensent à une diminution.

Tableau 3.15 : Evolution des superficies par type de récolte vue par la communauté

Disponibilité des cultures vivrières Nord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Evolution des récoltes

Augmenté 26,9 17,5 25,8 24,6 23,9

Identique 29,9 10,7 18,1 6,7 16,5

Diminué 43,1 71,8 56,1 68,7 59,6

Raisons de l'augmentation

Disponibilite d intrants sur le marche 10,2 4,6 13,4 7,2 9,1

Suffisance de moyens financiers pour

acheter les intrants 8,6 26,1 18,4 17,7 16,9

Augmentation des superficies 14,8 25,9 17,7 29,4 21,3

Disponibilite de main d œuvre 6,6 13,0 11,7 15,3 11,3

Bonne pluviometrie 43,8 27,5 26,6 20,9 30,6

Acces facile aux Plantations / champs 16,1 2,8 6,0 6,4 8,5

Aucun degat des cultures par les animaux

(oiseaux, bœufs, etc.) - - 4,8 3,0 1,9

Securisation des Perimetres (Pas de Pillage

/ vol de recoltes) - - 1,4 - 0,4

Raisons de la diminution

Manque d intrants sur le marche 2,9 1,2 3,8 3,0 2,8

Manque d argent pour acheter les intrants 16,0 5,1 15,7 18,0 13,9

Baisse des superficies 5,9 4,2 12,2 6,9 7,7

Manque de main d œuvre 8,4 2,7 3,2 4,0 4,1

Mauvaise pluviometrie 47,2 57,7 41,3 47,4 48,0

Retour tardif du ménage 5,9 4,5 12,2 7,2 7,9

Plantations / champs occupes 1,3 0,4 2,8 0,4 1,3

Degats des cultures par les animaux

(oiseaux, bœufs, etc.)

3,5 21,0 5,0 7,5 9,4

Pillage / vol de recoltes 0,9 1,5 0,3 0,7 0,8

Autre (preciser) 7,9 1,7 3,5 5,0 4,2

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(Source INS SAVA février 2016)

Pour près de 63% des populations, les cultures de rentes vont connaitre une baisse au cours de

l’éannée 201/2016 et 26,3% soutiennent un accroissement, quand pour 11% l’évolution sera

identique.

A plus de 61% les populations du nord-est, de l’ouest et du sud pensent que la production des

cultures de rente connaitra une chute. Au nord, près de la moitiè de la population pensent qu’il

y aura une baisse, quand 35% pensent le contraire.

Pour les personnes qui pensent que les productions des cultures de rentes vont connaitre une

augmentation, les sont la disponibilité de la main d’œuvre (19,9%), la suffisance de moyen

(18,5%), la bonne pluviométrie (15,9%) et l’augmentation des superficies (12,5).

Dans la zone nord, la première raison qui pourrait expliquer l’accroissement positive de la

production selon la population, est la bonne pluviométrie (29,5%), la deuxième est

l’augmentation des superficies (14,7%) et la troisième la suffisance des moyens (11,2%), la

disponibilité de la main d’œuvre n’intervenant qu’en qutrième position (9,8%).

Pour celles qui pensent la production va enregistrer une baisse, les raisons sont avant tout et de

loin, le retour tardif du ménage (55,4%) et secondairement le manque d’argent pour achter les

intrants près de (20%).

Dans la zone du nord-est, le pillage est avancé comme seoncde raison pour justifier la

diminution des productions des cultures de rentes (13,8%) quand le manque d’argent apparait

en troisième position (12%).

Tableau 3.16 : Evolution des productions des cultures de rente

Evolution Nord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Céréales

Augmenté 50,0 33,3 40,0 15,4 32,4

Stable 20,0 16,7 40,0 46,2 32,4

Diminué 30,0 50,0 20,0 38,5 35,3

Légumes

Augmenté 30,0 33,3 40,0 7,7 23,5

Stable 50,0 16,7 40,0 69,2 50,0

Diminué 20,0 50,0 20,0 23,1 26,5

Racines tubercules et plantain

Augmenté 30,0 33,3 40,0 15,4 26,5

Stable 30,0 16,7 20,0 61,5 38,2

Diminué 40,0 50,0 40,0 23,1 35,3

Fruits

Augmenté 20,0 - - - 6,3

Stable 60,0 50,0 80,0 63,6 62,5

Diminué 20,0 50,0 20,0 36,4 31,3

Rente

Augmenté 60,0 33,3 40,0 38,5 44,1

Stable 20,0 - 40,0 53,8 32,4

Diminué 20,0 66,7 20,0 7,7 23,5

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33

(Source INS SAVA février 2016)

3.4.4- Productions animales et halieutiques

Dans les zones enquêtées (Nord, Nord-Est, Ouest et Sud), 55.1% des localités rurales pratiquent

l’élevage d’animaux contre 44.9%. La pratique de l’activité agro pastorale est plus observée au

Nord-Est avec 74.7% des localités rurales et au Nord avec 61.8 des localités. Tandis que dans

les mêmes zones d’enquête, la pratique de la pêche est moins élevée, elle se situe à 9..2% soit

moins d’un village sur 10 y exerce.

Tableau 3.17: Pratique d’élevage et de pêche

(Source INS SAVA février 2016)

L’encadrement des éleveurs est généralement assuré par l’ANADER, les Vétérinaires privés et

les services déconcentrés du MIRAH. Les actions de sensibilisation à la vaccination, à la

conduite des troupeaux, au parcage des animaux sont faibles sur le terrain. Dans l’ensemble des

Disponibilité des cultures de rentes Nord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Evolution des récoltes

Augmenté 35,0 19,5 21,6 30,3 26,3

Identique 15,7 6,2 17,2 4,0 11,0

Diminué 49,2 74,4 61,2 65,7 62,7

Raisons de l'augmentation

Disponibilite d intrants sur le marche 10,2 4,7 11,5 14,5 10,8

Suffisance de moyens financiers pour

acheter les intrants 11,2 23,9 15,5 25,2 18,5

Augmentation des superficies 14,7 17,4 9,3 9,4 12,5

Disponibilite de main d œuvre 9,8 26,4 28,2 21,2 19,9

Bonne pluviometrie 29,5 12,2 11,8 6,2 15,9

Acces facile aux Plantations / champs 11,1 5,8 13,1 6,4 9,2

Aucun degat des cultures par les animaux

(oiseaux, bœufs, etc.) 0,5 4,5 5,1 2,6 2,8

Securisation des Perimetres (Pas de Pillage

/ vol de recoltes) 2,4 - 5,5 - 1,9

Raisons de la diminution

Manque d intrants sur le marche 11,1 - 5,1 7,7 5,2

Manque d argent pour acheter les intrants 14,6 12,0 26,6 25,2 19,9

Baisse des superficies 3,7 4,9 6,9 2,8 4,7

Mauvaise pluviometrie 4,3 4,7 6,4 6,5 5,6

Retour tardif du ménage 57,3 61,0 50,5 52,9 55,4

Plantations / champs occupes 0,9 0,7 0,4 0,7 0,7

Degats des cultures par les animaux

(oiseaux, bœufs, etc.)

2,2 - 0,2 - 0,4

Pillage / vol de recoltes 3,7 13,8 3,9 2,9 6,5

Autre (preciser) 2,3 2,9 - 1,3 1,6

Pratique de l'élévage et de la pêche Nord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Elévage d'animaux

Oui 61,8 74,7 39,3 53,3 55,1

Non 38,2 25,3 60,7 46,7 44,9

Pratique de la pêche

Oui 2,8 1,4 17,9 10,3 9,2

Non 97,2 98,6 82,1 89,7 90,8

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34

PAD, 30.9% des communautés rurales affirment être encadrées par l’administration publique

tandis que 60.1% affirment le contraire. Cependant 52,4% des localités rurales issues de la zone

Nord, sont encadrées par l’administration publique notamment l’ANADER et le MIRAH.

S’agissant de l’encadrement, dans l’ensemble des PAD, 57.1% des localités rurales qualifient

« faible », le niveau d’encadrement, quand 32.7% des localités le jugent « acceptable » et 10.2%

des localités le jugent bon. Cependant au Nord, il y a seulement que 21.4% des localités qui

pensent que l’encadrement est « bon » contre 42.9 % qui le jugent « faible ».

L’évolution du nombre d’animaux, les opinions des communautés rurales restent mitigées, elles

se caractérisent par un taux équitable (44.3%) augmenté et (44.3%) diminué dans les zones

d’enquête (Nord, Nord-Est, Ouest et Sud). Cependant dans la zone Nord-Est où la pratique

d’élevage d’animaux est répandue, 64.7% des localités rurales notent une diminution.

Cependant, dans la zone Nord, 55% des localités rurales pensent que le nombre d’animaux a

augmenté. Cette évolution pourrait s’expliquer par l’encadrement de l’administration publique.

Tableau 3.18 : Perception de l’élevage par les communautés

(Source INS SAVA février 2016)

Les différentes filières animales retrouvées dans la plus part des villages sont en première

position la filière des petits ruminants (ovins et caprins) avec une moyenne de 45,6% sur

l’ensemble des PAD ensuite la volaille avec une grande tendance pour la volaille traditionnelle

dont la moyenne est de 22,7% en dépit de la volaille moderne évaluée à 2,3% . Elle est suivi de

la filière bovine plus pratiqué dans le PAD Nord avec un pourcentage de 25,3% sur l’ensemble

des filières suivi du PAD Nord est avec 19,2% le sud 16,9% et enfin l’Ouest avec 7%. Malgré

les efforts consentis pour la relance de la filière celle-ci est estimée en moyenne à 10,7% dans

les différents PAD

Elevage Nord Nord-Est Ouest Sud

Ensemble

PAD

Encadrement par l'administration publique

Oui 52,4 28,6 15,0 26,3 30,9

Non 47,6 71,4 85,0 73,7 69,1

Appréciation du niveau d'encadrement

Faible 42,9 80,0 46,2 57,1 57,1

Accepatbale 35,7 13,3 53,8 28,6 32,7

Bon 21,4 6,7 - 14,3 10,2

Evolution du nombre d'animaux

Augmenté 55,0 35,3 30,8 54,5 44,3

Stable 5,0 - 30,8 18,2 11,5

Diminué 40,0 64,7 38,5 27,3 44,3

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35

Tableau 3.18 : Les types d’élevage pratiqués par PAD

(Source INS SAVA février 2016)

Les statistiques fournies montrent une tendance évolutive des effectifs des animaux d’élevage

en 2016 dans les PAD. Sensiblement plus de la moitié estimé à 47% trouve que les effectifs ont

augmenté contre 45% qui trouve que ce effectifs a diminué mais cela pourrait s’expliqué par

le fait qu’en Côte d’Ivoire les zones d’élevages sont le nord pour les bovins en majorité et au

sud pour l’élevage de volailles et c’est dans ces régions que plus de 50% affirme que le cheptel

a augmenté, contrairement au nord-est et à l’ouest ou la même proportion affirme que le cheptel

a diminué. En effet, ces deux dernier PAD sont des zones de transhumance. Sur l’ensemble des

PAD nous pouvons voir nettement qu’il n’existe pratiquement pas de stabilité dans l’évolution

des nombres de bêtes comme nous démontre la Figure 1.

Graphique 3.15 :: Evolution des effectifs des animaux par rapport à 2014

(Source INS SAVA février 2016)

En ce qui concerne la possession d’animaux, la proportion varie de 74,7% au Nord-Est suivi

du nord avec 61,8% et du sud avec 53,3% pour terminer avec l’ouest 39,3%.

Les spéculations pratiquées dans les ménages sont en premiers la volaille avec une moyenne de

51,45% dont le pourcentage le plus élevé est à l’ouest avec 66,7% et le plus bas se retrouve au

nord avec 33,5%. Elle est secondée des petits ruminants faisant en moyenne 32,5% dans

l’ensemble des PAD suivi de très loin par la possession de bovin qui est évalué à 8,25%.

Cependant il faut noter en ce qui concerne les bovins que le pourcentage est de 26,7% ce qui

Nord Nord-Est Ouest Sud Total

Bovin 25.3% 19.2% 7.0% 16.9% 17.5%

Ovin 20.5% 23.1% 22.5% 23.4% 22.3%

Caprin 24.1% 24.4% 23.9% 20.8% 23.3%

Porcin 10.8% 6.4% 14.1% 11.7% 10.7%

Volaille

moderne

1.2% 1.3% 4.2% 2.6% 2.3%

Volaille

traditionnelle

18.1% 25.6% 22.5% 24.7% 22.7%

Autre 0.0% 0.0% 5.6% 0.0% 1.3%

Total 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0%

Quels sont les types

d'élevage pratiqués dans

votre village?

47%

8%

45%Augmenté

Stable

Diminué

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36

fait 80% de l’ensemble des PAD. Enfin la possession de porc est évaluée en moyenne 4,25%

puis vient les lapins et l'escargot qui n’existent pratiquement pas dans l’ensemble des PAD.

Tableau 3.19:Possession d’animaux d’élevage par PAD

Nord Nord-Est Ouest Sud

Moutons 16.2% 19.3% 12.8% 21.2%

Chèvres 16.1% 26.4% 12.6% 15.5%

Bœufs 26.7% 4.9% 0.8% 0.5%

Porcs 7.0% 2.4% 5.2% 3.5%

Poulets 25.6% 39.9% 60.5% 53.9%

Pintades 7.1% 7.0% 3.1% 2.5%

Autres Volailles 0.8% 0.3% 3.1% 0.0%

Lapins 0.3% 0.0% 1.4% 0.0%

Autres Cobayes 0.0% 0.0% 0.5% 0.6%

Escargots 0.2% 0.0% 0.0% 0.0%

Autres 0.0% 0.0% 0.0% 2.3%

TOTAL 100.0% 100.0% 100.0% 100.0%

(Source INS SAVA février 2016)

En ce qui concerne la santé animale près de 86% des villages affirme ne pas avoir d’animaux

malades.

Tableau 3.20: indication de la santé animale

(Source INS SAVA février 2016)

Les trois principales maladies et/ou les vecteurs observés sont

Au niveau des bovins, la PPCB, la peste bovine, le charbon bactéridien sont les maladies à

déclaration obligatoire décidé par l’Etat de Côte d’Ivoire. La PPCB est la maladie principale

qui touche les animaux au PAD nord et vient en seconde maladie à l’ouest. Quant à la

tuberculose elle touche le nord et le nord-est. Le charbon bactéridien au nord-est et la

trypanosomiase à l’ouest et au sud a cela nous pouvons ajouter la pasteurellose, la cowdriose,

la babésiose et les parasitoses (internes et externes).

Nord Nord-Est Ouest Sud Total

Oui 19.3% 14.3% 19.4% 6.0% 14.0%

Non 80.7% 85.7% 80.6% 94.0% 86.0%

100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0%

Malade

Total

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37

Au niveau des Ovin/caprins, la PPR est la seule maladie animale chez les petits ruminants à

déclaration obligatoire. Chez les petits ruminants les différentes maladies retrouvées sont : la

PPR qui a été signalé dans le nord-est expliqué par un fort taux de mortalité de caprin d’où la

suspicion de la PPR. les gastroentérites, la pasteurellose, la gale, les piétins et le phénomène

d’ingestion des sachets plastiques existent aussi de façon enzootique.

Au niveau des porcins, la peste porcine apparait comme la deuxième maladie dans les PAD

Nord et Ouest

Au niveau des Volailles, des cas de pseudo-peste aviaire (Newcastle), dans tous les PAD.

3.5 Analyse de la sécurité alimentaire des ménages

3.5.1- Confirmation du score de consommation alimentaire comme indicateur proxy de la

sécurité alimentaire

L’analyse de l’insécurité alimentaire dans le présent rapport est basée sur l’utilisation du score

de consommation alimentaire (SCA) comme indicateur proxy de l’insécurité alimentaire. Le

SCA est un indicateur composite qui reflète à la fois la diversité alimentaire, la fréquence et

l’apport nutritionnel relatif de chaque produit et groupe d’aliments consommés par un ménage.

Cette approche stipule qu’il existe des fondements théoriques suffisants pour assimiler une

pauvre consommation alimentaire en termes de fréquence et de diversité à l’insécurité

alimentaire courante.

Afin d’établir les classes de sécurité alimentaire, une analyse de confirmation du score de

consommation alimentaire1 comme indicateur proxy de la sécurité alimentaire a été effectuée.

Cette analyse montre que le SCA est significativement corrélé avec les principaux indicateurs.

la corrélation est positive avec les dépenses mensuelles totales, la part des dépenses alimentaires

dans les dépenses totales mensuelles du ménage, la diversité alimentaire des ménages et la durée

des stocks. Par contre, le SCA est négativement corrélé avec les stratégies de survie.

Le SCA est donc un bon indicateur proxy pour mesurer la situation de sécurité alimentaire des

ménages. Les classes de sécurité alimentaire suivantes seront utilisées dans ce rapport :

les ménages ayant une consommation alimentaire pauvre (SCA ≤ 21) sont considérés

comme étant en insécurité alimentaire sévère (IAS) ;

les ménages ayant une consommation alimentaire limite (21,5 ≤ SCA ≤35) sont

considérés comme étant en insécurité alimentaire modérée (IAM) ;

les ménages ayant une consommation alimentaire acceptable (SCA ≥ 35,5) sont

considérés comme étant en sécurité alimentaire (SA).

Les ménages étant en insécurité alimentaire sévère (IAS) et ceux en insécurité alimentaire

modérée (IAM) seront considérés comme étant en insécurité alimentaire (IA).

Le Graphique x ci-dessous présente la distribution de l'insécurité alimentaire selon la strate. Les

strates faisant l'objet de ce rapport sont les pôles de développement OUEST (Tonpki, Guemon,

Cavally); NORD (Poro, Tchologo, Bagoue), NORD-EST (Gontougo, Bounkani) et SUD (Loh-

Djiboua, Agneby-Tiassa, Grands-ponts).

1 WFP, 2008 – Food Consumption Analysis: Calculation and use of the food consumption score in food security

analysis. Technical Guidance Sheet

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Les strates à forte prévalence de l'insécurité alimentaire (sévère et modérée) sont celles de

l'Ouest (34,4%) et du Nord (16,3%). La prévalence de l'insécurité alimentaire au Nord-Est est

faible (4,3%). Au Sud, seul 3,5% de la population vivant en milieu rural est en insécurité

alimentaire modérée.

Graphique 3.16: Niveau d'insécurité alimentaire des ménages par strate

(Source INS SAVA février 2016)

Comme le montre le tableau 3.21, ci-dessous, comparé aux résultats de l'ENV 20152, la

situation de sécurité alimentaire des ménages de l'Ouest s'est détériorée. En effet, comprise

entre 19,4% et 30,5% (selon la région) en 2015, la proportion de ménages en insécurité

alimentaire est passée à 34,4% en 2016. Par contre, les autres strates enregistrent une

amélioration de la situation alimentaire des ménages qui y vivent en milieu rural.

Tableau 3.21 : Evolution de l'insécurité alimentaire (sévère + modérée) entre 2015 et 2016 en

milieu rural

Strate ENV 2015 SAVA 2016

Ouest (19,4% - 30,5%) 34,4%

Nord (17,7% - 25,0%) 16,3%

Nord-est (7,3% - 14,3%) 4,3%

Sud (10,9% - 21,5%) 3,5% (Source INS SAVA février 2016)

3.5.2- Fréquence de consommation des aliments et diversité alimentaire

3.6.2.1- Fréquence de consommation et insécurité alimentaire

Le Tableau 3.22 donne la répartition des ménages selon la fréquence et la diversité des aliments

consommés les 7 jours précédant l'enquête selon la strate. Les produits alimentaires dont la

consommation permet d'obtenir un bon score de consommation alimentaire sont les protéines

animales, les produits laitiers, les légumineuses, les céréales et tubercules.

2 ENV 2015 : Enquête Niveau de Vie 2015, Institut National de la Statistique, données collectées de janvier à

mars 2015 par région.

3,5%

14,5%

3,5%

3,5%

12,8%

19,9%

96,5%

95,7%

83,7%

65,6%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

SUD

NORD-EST

NORD

OUEST

IAS IAM SA

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39

Tableau 3.22 : Fréquence de consommation sur les 7 derniers jours selon la strate et la prévalence de

l'insécurité alimentaire

Su

d

CEREALE - - 0 5,5 7,0 100 6,4 7,0 99,3 6,3 7,0 99,3

TUBERCULE - - 0 4,5 6,0 90,1 4,6 5,0 90,0 4,6 5,0 90,0

CEREALE/TUBERCULE - - 0 6,9 7,0 100 6,9 7,0 100 6,9 7,0 100

PROTEINE - - 0 1,7 2,0 70,5 6,7 7,0 100 6,6 7,0 99,0

LEGUMINEUSE - - 0 0,2 0,0 12,5 1,2 0,0 48,2 1,1 0,0 47,0

FEUILLES- LEGUMES - - 0 6,0 7,0 100 6,5 7,0 97,1 6,5 7,0 97,2

FRUIT - - 0 0,0 0,0 0,0 0,7 0,0 23,0 0,6 0,0 22,2

PRODUITS LAITIERS - - 0 0,0 0,0 0,0 1,9 0,0 44,6 1,9 0,0 43,0

SUCRE - - 0 0,7 0,0 25,9 3,1 2,0 67,6 3,0 2,0 66,1

HUILE - - 0 3,4 2,0 93,7 5,1 7,0 96,4 5,1 6,0 96,3 (Source INS SAVA février 2016)

A l'Ouest, les aliments consommés par plus de la moitié des ménages, dans l'ensemble, sont les

céréales et tubercules (98,9%) pendant 6,5 jours en moyenne, les protéines animales (77,6%)

pendant 4,5 jours en moyenne, les feuilles et légumes (81,7%) en 4,3 jours en moyenne et l'huile

(78,4%) en 4 jours en moyenne. La plupart des ménages en insécurité alimentaire sévère

consomment surtout les céréales et tubercules (5 jours/7) et l'huile (2 jours/7). L'alimentation

de ceux en insécurité alimentaire modérée est surtout composée de céréales et tubercules (6,5

jours/7), de feuilles et légumes (3,6 jours/7), d'huile (4,3 jours/7), de protéines animales (1

jour/7) et de sucre (2 jours/7). Même s'ils sont en sécurité alimentaire, l'alimentation des

Groupe d'aliments

consommés les 7

derniers jours

IAS IAM SA ENSEMBLE

Nb jours

cons

%

cons

Nb jours

cons

%

cons

Nb jours

cons

%

cons

Nb jours

cons

%

cons

Moy Med Moy Med Moy Med Moy Med

Ou

est

CEREALE 2,7 3,0 75,4 5,5 6,0 100 5,6 7,0 99,0 5,1 6,0 95,7

TUBERCULE 2,4 3,0 74,1 2,9 3,0 66,0 4,5 5,0 92,2 3,9 4,0 84,4

CEREALE/TUBERCULE 4,7 5,0 92,2 6,5 7,0 100 6,9 7,0 100 6,5 7,0 98,9

PROTEINE 0,3 0,0 17,0 1,2 1,0 54,2 6,4 7,0 98,1 4,5 7,0 77,6

LEGUMINEUSE 0,1 0,0 6,4 0,7 0,0 23,7 1,3 1,0 55,6 1,0 0,0 42,1

FEUILLES- LEGUMES 1,0 0,0 37,5 3,6 4,0 81,3 5,3 7,0 91,7 4,3 6,0 81,7

FRUIT 0,1 0,0 12,1 0,9 0,0 36,5 1,4 0,0 43,5 1,1 0,0 37,5

PRODUITS LAITIERS 0,0 0,0 0,0 0,3 0,0 14,4 1,3 0,0 28,9 0,9 0,0 21,8

SUCRE 0,1 0,0 7,9 2,0 1,0 50,7 2,2 1,0 52,5 1,9 0,0 45,6

HUILE 2,11 1,0 55,8 4,3 7,0 78,5 4,4 5,0 83,3 4,0 4,0 78,4

No

rd

CEREALE 4,01 7,0 73,7 6,3 7,0 100 6,8 7,0 100 6,7 7,0 99,1

TUBERCULE 0,3 0,0 11,3 0,5 0,0 21,1 0,9 0,0 34,7 0,8 0,0 32,2

CEREALE/TUBERCULE 4,3 7,0 73,3 6,3 7,0 100 6,9 7,0 100 6,7 7,0 99,1

PROTEINE 0,0 0,0 0,0 1,0 1,0 52,6 4,9 5,0 96,7 4,3 5,0 87,6

LEGUMINEUSE 1,1 0,0 27,9 1,5 1,0 53,6 2,5 2,0 67,4 2,3 2,0 64,2

FEUILLES- LEGUMES 2,2 0,0 44,6 3,6 4,0 75,6 5,9 7,0 95,5 5,4 7,0 91,2

FRUIT 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 9,0 0,6 0,0 18,0 0,6 0,0 16,2

PRODUITS LAITIERS 0,1 0,0 11,3 0,4 0,0 10,9 1,8 0,0 48,8 1,6 0,0 42,6

SUCRE 0,5 0,0 6,7 2,1 2,0 61,5 4,4 5,0 90,1 3,9 4,0 83,5

HUILE 0,5 0,0 12,2 2,6 3,0 74,7 4,3 4,0 91,0 3,9 3,0 86,1

No

rd-E

st

CEREALE 6,26 6,0 100 4,9 7,0 90,8 6,0 7,0 98,6 6,0 7,0 98,3

TUBERCULE 2,2 3,0 74,5 3,8 3,0 87,8 5,6 7,0 96,7 5,5 7,0 96,2

CEREALE/TUBERCULE 7,0 7,0 100 6,9 7,0 100 6,9 7,0 100 6,9 7,0 100

PROTEINE 0,0 0,0 0,0 0,9 0,0 47,3 6,2 7,0 99,2 6,0 7,0 96,7

LEGUMINEUSE 0,0 0,0 0,0 0,4 0,0 24,9 0,9 0,0 41,6 0,9 0,0 40,7

FEUILLES- LEGUMES 1,0 0,0 25,5 3,7 3,0 92,6 6,4 7,0 98,3 6,3 7,0 97,6

FRUIT 0,0 0,0 0,0 0,9 1,0 63,7 1,1 0,0 35,3 1,1 0,0 36,1

PRODUITS LAITIERS 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,4 1,0 51,0 2,4 0,0 48,8

SUCRE 0,0 0,0 0,0 5,3 7,0 95,2 4,8 7,0 88,8 4,8 7,0 88,3

HUILE 0,0 0,0 0,0 5,0 7,0 100 5,3 7,0 92,5 5,3 7,0 92,1

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40

ménages ruraux de l'Ouest qui sont en sécurité alimentaire est pauvre en légumineuse (1,3

jours/7) et produits laitiers (1,3 jours/7).

En ce qui concerne les ménages ruraux du Nord, leur alimentation est surtout composée de

céréales (99,1%) en 6,7 jours en moyenne, de feuilles et légumes (91,2%) en 5,4 jours en

moyenne, de protéines animales (87,6%) en 4,3 jours en moyenne, d'huile (86,1%) en 3,9 jours

en moyenne, de sucre (83,5%) en 3,9 jours en moyenne et de légumineuses (64,2%) en 2,3 jours

en moyenne. La plupart des ménages IAS du Nord ne consomment que des céréales (4 jours/7),

moins de la moitié consomme des feuilles et légumes (2,2 jours/7) et seulement 28%

consomment des légumineuses (1,1 jour/7). La plupart des ménages IAM du Nord consomme

des céréales (6,3 jours/7), des feuilles et légumes (3,6 jours/7), d'huile (2,6 jours/7), du sucre

(2,1 jours/7), de légumineuses (1,5 jours/7) et de protéines animales (1 jour/7). Enfin,

l'alimentation des ménages en sécurité alimentaire du Nord est pauvre en tubercules (34,7%)

en 0,9 jours en moyenne par semaine et en fruits (18%) en 0,6 jours en moyenne par semaine.

L'alimentation des ménages du Nord-Est est beaucoup diversifiée. Elle est composée de

céréales (98,3%) en 6 jours/7, de tubercules (96,2%) en 5,5 jours/7, de feuilles et légumes

(97,6%) en 6,3 jours/7, de protéines (96,7%) en 6 jours/7, d'huile (92,1%) en 5,3 jours/7, de

sucre (88,3%) en 4,8 jours/7 et des produits laitiers (48,8%) en 2,4 jours/7. Les ménages IAS

du Nord-est ne consomment que des céréales ou tubercules (7 jours/7) et seuls 25,5%

consomment des feuilles et légumes pendant 1 jour/7. Quant aux ménages IAM, ils

consomment surtout des céréales ou tubercules (6,9 jours/7) mais aussi de l'huile (5 jours/7), du

sucre (5,3 jours/7) et des feuilles et légumes (3,7 jours/7). Par ailleurs, les ménages en sécurité

alimentaire du Nord-Est ont une alimentation pauvre en légumineuses (0,9 jours/7 par 42% des

ménages) et en produits laitiers (2,4 jours/7 par 51% des ménages).

L'alimentation des ménages du Sud est composée de céréales et tubercules (100%) en 6,9

jours/7, de protéines (99%) en 6,6 jours/7, de feuilles et légumes (97,2%) en 6,5 jours/7, d'huile

(96,3%) en 5,1 jours/7 et de sucre (66,1%) en 3 jours/7. Les ménages IAM du Sud consomment

surtout des céréales et tubercules (6,9 jours/7), des feuilles et légumes (6 jours/7), de l'huile (3,4

jours/7) et les protéines animales (1,7 jours/7). Quant à ceux en sécurité alimentaire, leur

alimentation est faible en légumineuses (1,1 jours/7) et en produits laitiers (1,9 jours/7).

En somme, l'alimentation des ménages en insécurité alimentaire dans l'ensemble des quatre

strates est composée de céréales, de tubercules, de feuilles et légumes et d'huile. Les protéines

animales interviennent de façon épisodique (1 jour/7) dans la consommation des ménages en

insécurité alimentaire du Nord et du Sud.

3.5.2.2- Fréquence de consommation d'aliments riches en vitamines A, protéines et Fer

hémique et insécurité alimentaire

Pour analyser la fréquence de consommation des aliments riches en nutriments, le PAM a

développé depuis juillet 2015, une méthodologie d'analyse de la qualité nutritionnelle du score

de consommation alimentaire (FCS-N3).

3 July 2015, United Nations World Food Programme, Food security analysis (VAM) - Food Consumption Score

Nutritional Quality Analysis Guidelines (FCS-N).

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41

Graphique 3.17: Fréquence de consommation d'aliments riches en vitamine A et insécurité

alimentaire

(Source INS SAVA février 2016)

Le Graphique 3.17 montre une plus grande proportion de ménages qui ne consomme pas

d'aliments riches en vitamine A à l'Ouest (22%) suivis du Nord (12%), du Sud (9%) et du Nord-

est (4%). La proportion de ménage de l'Ouest qui ne consomme pas d'aliments riches en

protéines (14%) est plus élevé que dans les autres strates, à savoir le Nord (4%), le Nord-est

(2%) et le Sud (1%). De plus, la proportion de ménages n'ayant pas consommé d'aliments riches

en fer hémique est aussi plus élevée à l'Ouest (22%) qu'au Nord (12%), au Sud (9%) et au Nord-

est (4%). Les ménages de l'Ouest sont de ce fait exposés à un plus grand risque de malnutrition,

de déficience en micronutriments et d'anémie (déficience en fer).

Les ménages IAS du Nord, du Nord-est et de l'Ouest comptent respectivement 55%, 74% et

73% de ménages qui ne consomment jamais d'aliments riches en vitamine A. En ce qui concerne

les aliments riches en protéines, ce sont respectivement 61%, 100% et 77% des ménages IAS

du Nord, du Nord-est et de l'Ouest qui n'en consomment pas.

Tous les ménages IAS du Nord et du Nord-est et 83% des ménages IAS de l'Ouest ne

consomment pas d'aliments riches en fer hémique.

55%

34%

7%12%

74%

12%3% 4%

73%

21%10%

22%

9% 9%

35%

58%

52%52%

26%

67%

29% 30%

27%

61%

56%

53% 100%

46% 48%

10% 8%

41%35%

20%

69% 67%

18%

34%26%

45% 43%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

IAS

IAM SA

Ense

mb

le

IAS

IAM SA

Ense

mb

le

IAS

IAM SA

Ense

mb

le

IAS

IAM SA

Ense

mb

le

NORD NORD-EST OUEST SUD

Fréquence de consommation d'aliments riche en vitamine A

Consommé tous les jours (7 jours) Souvent consommé (1 a 6 jours) Jamais consommé (0 jours)

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Graphique 3.18: Fréquence de consommation d'aliments riches en protéines et insécurité

alimentaire

(Source INS SAVA février 2016)

Outre l'insécurité alimentaire, l'ensemble des ménages IAS du Nord, du Nord-est et de l'Ouest

risque de basculer dans la malnutrition.

Moins d'un ménage IAM sur trois, dans l'ensemble de strates, ne consomme des aliments riches

en vitamine A ou en protéines. Par contre, un ménage IAM sur deux du Nord, du Nord-est et

de l'Ouest ne consomme pas d'aliments riche en fer. Au sud, cette proportion est plus faible

(36%).

Graphique 3.19: Fréquence de consommation d'aliments riches en fer hémique et insécurité

alimentaire

(Source INS SAVA février 2016)

61%

12%4%

100%

33%

2%

77%

16% 14%

30%

1%

39%

85%

23%

32%

67%

14%16%

23%

82%

10%

26%

70%

5%7%

3%

77%

65%

86%82%

1%

90%

59%

95% 92%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

IAS

IAM SA

Ense

mb

le

IAS

IAM SA

Ense

mb

le

IAS

IAM SA

Ense

mb

le

IAS

IAM SA

Ense

mb

le

NORD NORD-EST OUEST SUD

Fréquence de consommation d'aliments riche en protéines

Consommé tous les jours (7 jours) Souvent consommé (1 a 6 jours) Jamais consommé (0 jours)

100%

51%

5%14%

100%

53%

1% 4%

83%

50%

4%

25%36%

1%

49%

57%

54%

47%

30%

30%

17%

48%

18%

24%

64%

15% 17%

38%

32%

69% 66%

1%

78%

52%

85%

82%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

IAS

IAM SA

Ense

mble IAS

IAM SA

Ense

mble IAS

IAM SA

Ense

mble IAS

IAM SA

Ense

mble

NORD NORD-EST OUEST SUD

Fréquence de consommation d'aliments riche en Fer hémique

Consommé tous les jours (7 jours) Souvent consommé (1 a 6 jours) Jamais consommé (0 jours)

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3.5.2.3- Diversité alimentaire et insécurité alimentaire

Deux indicateurs ont été calculés pour compléter l'analyse de la diversité alimentaire des

ménages. Ce sont le HDDS ou SDAM (Score de diversité alimentaire des ménages) et le DDS

ou SDA (Score de diversité alimentaire).

Le SDAM est calculé en faisant référence à la consommation ou non des différents groupes

d'aliments par le ménage les dernières 24H précédant l'enquête. Pour son calcul, 12 groupes

d'aliments sont identifiés : céréales (1), racines, tubercules et plantains (2), légumineuses et noix

(3), légumes (4), fruits (5), viande et abats (6), poisson et mollusques (7), œuf (8), Lait et

produits laitiers (9), huile et matières grasses (10), sucre (11) et épices et condiments (12). Le

score obtenu est analysé en comparaison des 12 groupes créés.

Quant au SDA, il est calculé à partir des huit groupes d'aliments utilisés pour le calcul du score

de consommation alimentaire. La période de rappel est de 7 jours. Le score obtenu est analysé

en comparaison des 8 groupes créés.

Les score moyens obtenus permettent de comparer les différentes strates. Ainsi, le HDDS

moyen est plus élevé au Nord-est (7,44) et au Sud (6,64) qu'au Nord (5,83) et à l'Ouest (5,68).

Toutefois, il est supérieur au seuil de 4 groupes requis pour la classification en phase 1 selon le

tableau de référence d'analyse du cadre harmonisé.

Les ménages en sécurité alimentaire consomment en moyenne 6 à 7 groupes d'aliments sur les

12 groupes dans l'ensemble des strates. Ceux en insécurité alimentaire modérée consomment

entre 3 et 6 groupes d'aliments contre 1 à 3 groupes pour les ménages en insécurité alimentaire

sévère.

Tableau 3.23 : Score de diversité alimentaire selon la strate et la prévalence de l'insécurité

alimentaire

HDDS ou SDAM (Hier) DDS ou SDA (7 jours)

Strate Classe de sécurité

alimentaire Moyenne Médiane Moyenne Médiane

NORD

IAS 2,35 2,00 1,69 1,00

IAM 3,70 4,00 3,76 4,00

SA 6,30 6,00 5,17 5,00

Ensemble 5,83 6,00 4,87 5,00

NORD-EST

IAS 1,51 1,00 1,26 1,00

IAM 5,68 6,00 4,29 4,00

SA 7,55 7,00 5,18 5,00

Ensemble 7,44 7,00 5,12 5,00

OUEST

IAS 3,01 3,00 2,21 2,00

IAM 4,98 5,00 3,88 4,00

SA 6,49 7,00 5,01 5,00

Ensemble 5,68 6,00 4,38 4,00

SUD

IAS - - - -

IAM 4,22 4,00 3,77 4,00

SA 6,73 7,00 5,09 5,00

Ensemble 6,64 7,00 5,05 5,00 (Source INS SAVA février 2016)

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3.6- Chocs et stratégie de résilience

3.6.1- Chocs subis par les ménages

De Mars 2015 à Janvier 2016, c’est-a-dire au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête,

53,9% des ménages ont subi ou été confronté à des difficultés dont 41,1% pour le Nord, 75,3%

pour le Nord-Est, 49,8% pour l’Ouest et 53,6% pour le Sud.

Concernant les chocs, hormis le Nord-est qui a subi la sécheresse comme deuxième choc,

l’ensemble des strates ont subi les mêmes types de chocs, mais à des proportions différentes,

comme l’indique le tableau :

Au Nord les principaux chocs subis sont la Maladie grave d’un ou plusieurs membres du

ménage (27,6%), le manque de pluies / pluies irrégulières (25,1%) et le Décès d’un membre du

ménage / parent (12,4%).

Au Nord-Est, le manque de pluies / pluies irrégulières (43,8%) et la sécheresse (13,5%), la

Maladie grave d’un ou plusieurs membres du ménage (12,2%) constituent les principaux chocs.

A l’Ouest, la Maladie grave d’un ou plusieurs membres du ménage (26,7%), le manque de

pluies / pluies irrégulières (18,5%) et le Décès d’un membre du ménage / parent (14,4%)

constituent les chocs majeurs.

Au Sud, le manque de pluies / pluies irrégulières (44,6%), la Maladie grave d’un ou plusieurs

membres du ménage (18,8%) et le Décès d’un membre du ménage / parent (11,5%) sont les

chocs subis par les ménages.

Sur l’ensemble des ménages enquêtés, 76,1% estiment que ces chocs ont eu un impact négatif

sur leurs revenus. Aussi ces chocs ont occasionné une baisse des actifs et biens chez 6,2% des

ménages et une perte de revenus et biens /actifs chez 17,8% % de ménages.

Environ 84,5% des ménages estiment que les chocs subis ont diminué leur capacité à produire

ou acheter de la nourriture.

Les entretiens communautaires révèlent également la nature des chocs subis entre mars 2015 et

Janvier 2016. Dans 89, 1% des villages enquêtés ont déclaré que les habitants ont été confrontés

à un ou plusieurs chocs. Selon les strates, la répartition se présente comme suite : 87,5% des

villages du Nord, 87,5 % des villages du nord-Est, 94,4% des villages de l’Ouest et 86, 4 % des

villages du Sud.

Dans le pôle Nord, ces chocs sont liés aux pompes hydrauliques non fonctionnelles (37,5%), à

la sécheresse (25%) et au tarissement de la principale source d’eau / Maladies des plantes

(cultures pérennes) (12,5%). Ces chocs se résument en deux types de chocs dont les chocs

sociaux (37,5%) et les chocs biophysiques (18,75%).

Dans le pôle Nord-Est, ces chocs sont liés à la sécheresse (44,1%), au tarissement de la

principale source d’eau / feu de brousse (14,7%), à la dégradation des routes (8,8%) et aux

maladies des animaux (épizootie) ((5,9%). Il ressort de cette analyse deux types de chocs : les

chocs biophysiques ( 19, 85%) et les chocs sociaux (8,8%).

Dans le pôle Ouest, ces chocs sont liés à la sécheresse (33,3%), aux inondations/excès de pluies/

hausse des prix (cherté de la vie)(13,9%) et aux feux de brousse (8,3%). Au titre des types de

chocs qui prévaut, il est à relever les chocs biophysiques (18,5%) et les chocs économiques

(13,9%).

Concernant le pôle Sud, ces chocs sont liés à la sécheresse (19%), aux feux de brousse (11,

9%), aux pompes hydrauliques non fonctionnelles (9,5%). Ces chocs se regroupent en deux

types de chocs à savoir les chocs biophysiques (15,45%) et les chos sociaux (9,5%).

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3.6.2- Stratégies de résilience

Face à ces chocs, 72% des ménages en général ont développé plusieurs stratégies alimentaires

pour compenser les effets de ces chocs, à savoir :

- consommer des aliments moins préférés car moins chers (substitution),

- dépendre de l’aide alimentaire des parents ou des amis,

- diminuer la quantité consommée au cours de chaque repas,

- envoyer les enfants du ménage pour manger/vivre avec des parents ou amis,

- réduire les quantités consommées par les adultes/mères au profit des jeunes enfants,

- réduire le nombre de repas/jour (sauter 1 ou 2 repas dans la journée),

- passer des journées sans manger etc…

Aussi 28% des ménages, ont-ils développé des stratégies non alimentaires. Ce sont :

- vente de biens non- productifs (ex : mobilier, bijoux, etc.),

- vente de biens productifs (ex : charrue, charrette, semences),

- emprunt auprès d’amis ou de la famille,

- emprunt auprès de prêteurs sur gages,

- migration inhabituelle courte (<6 mois),

- vente d’animaux (déstockage),

- vente d’animaux reproducteurs,

- solidarité, etc…

Malgré le recours à ces stratégies de résilience, seulement 32% des ménages estiment avoir

entièrement récupéré des effets des chocs. Par contre 52,4% estiment récupérer partiellement

et 15,7% n’ont pas récupéré.

Tableau 3.24 : Proportion de ménage ayant récupéré ou non des effets du choc

Nord Nord-Est Ouest Sud Total

Pas du tout 33,1% 29,3% 41,6% 24,1% 32,0%

En partie récupéré 51,4% 57,7% 45,4% 54,1% 52,4%

Entièrement récupéré 15,5% 13,0% 13,0% 21,8% 15,7%

Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% (Source INS SAVA février 2016)

Face aux difficultés alimentaires, les villages enquêtés préconisent plusieurs stratégies de

résilience dans l’ensemble présenté par ordre d’importance. Il s’agit de l’emprunt auprès des

commerçants (23,7%), l’émigration vers d’autres localités (15,8%), le travail agricole contre

nourriture/Emprunt auprès des prêteurs sur gage (14,0%) et le travail agricole contre espèce

(13,2%). Les autres solutions représentent 27,4%.

Les solutions principales de résilience par strates se présentent comme suit :

Au nord : travail agricole contre espèce/ Travail auprès des commerçants (30,8%),

Emprunt auprès des préteurs sur gage/ Emigration vers d’autres localités (15,4%);

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Au Nord-Est : Emprunt auprès des prêteurs sur gage (30,40%), l’emprunt auprès des

commerçants (26,1%), l’émigration vers d’autres localités/travail contre nourriture

(13,0%), travail agricole contre espèce (8,7%);

A l’Ouest : Emprunt auprès des commerçants (24,4%), Emprunt auprès des prêteurs sur

gage/ Vente de terre/ Vente anticipée des récoltes des cultures vivrières (12,2%)

Au Sud : Emigration vers d’autres localités (27%), Travail agricole contre nourriture

(21,6%), Emprunt auprès des commerçants (18,ç%), et Travail agricole contre espece

(13,5%)

Tableau 3.25 : Stratégies de résilience villageoise

Nord Nord-Est Ouest Sud Total

Travail agricole contre nourriture 7,7% 13,0% 9,8% 21,6% 14,0%

Travail agricole contre espece 30,8% 8,7% 9,8% 13,5% 13,2%

Travail dans les mines ,0% ,0% 2,4% ,0% ,9%

Travail dans les unités industrielles ,0% ,0% ,0% ,0% ,0%

Emprunt aupres des commercants 30,8% 26,1% 24,4% 18,9% 23,7%

Emprunt aupres des preteurs sur gage 15,4% 30,4% 12,2% 5,4% 14,0%

Vente de terre ,0% ,0% 12,2% 2,7% 5,3%

Vente anticipee des recoltes des cultures de rente ,0% 4,3% 9,8% 5,4% 6,1%

Vente anticipee des recoltes des cultures vivrieres ,0% 4,3% 12,2% 5,4% 7,0%

Emigration vers d autres localites 15,4% 13,0% 7,3% 27,0% 15,8%

Emigration vers d autres localites (jeunes filles) ,0% ,0% ,0% ,0% ,0%

Autre (préciser) ,0% ,0% ,0% ,0% ,0%

Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% (Source INS SAVA février 2016)