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Tech Infos grandes cultures@bio N°40 Cultiver du colza bio 2 sur 6 CULTIVER DU COLZA BIO Sommaire : Place dans la rotation Date de semis et préparation du sol Variétés Les plantes compagnes Désherbage La fertilisation Les ravageurs Les maladies L’itinéraire en schéma et estimation des charges Le colza est une culture réputée techniquement difficile en bio, notamment pour sa sensibilité à de nombreux ravageurs et maladies. Pourtant, cette culture présente de nombreux avantages : amélioration de la structure de sol par sa racine pivotante, bonne couverture du sol favorable à la maîtrise de l’enherbement lorsque la culture est réussie, forte capacité à capter l’azote du sol en automne/hiver, sarclage possible et ne nécessitant pas d’irrigation pour sécuriser les rendements…. Malgré toutes ces qualités, les surfaces en colza bio sont faibles, car cultiver du colza reste un pari face aux nombreux ravageurs, ceci est d’autant plus vrai dans les départements où le colza est fortement présent dans les rotations conventionnelles. Les grands moyens de luttes contre les insectes ravageurs sont à mettre en place dès le semis (décalage de la date de semis, plantes compagne, prévisions de perte de pieds par les outils de désherbage). Le schéma ci-dessous résume les clés de réussite de la culture qui sont reprise en détail dans ce Tech Info. Grandes cultures @ bio Tech Infos 40 P. MENETRIER Chambre d’agriculture 37 02 47 48 37 10 - [email protected] M. LE BRAS Chambre d’agriculture 28 02 37 24 46 76 - [email protected] F. CADOUX Chambre d’agriculture 41 02 54 23 11 25 - frederic.cadoux@loir-et- cher.chambagri.fr M. OUY Chambre d’agriculture 45 02 38 98 80 44 - [email protected] M. FERET Chambre d’agriculture 36 02 54 61 61 45 – [email protected] V. MOULIN FDGEDA18 02 48 23 46 00 - [email protected] Réalisé par Préparer le lit de semence sur un sol structuré sans assécher le profil En fonction de sa resource en azote (bons précédents) et de son capital en adventice (absence de chardons) Choisir une variété ou un mélange variétal peu sensibles à l’élongation + 1 variété à floraison très précoce Trouver le meilleur profil maladie Faites vos demandes rapidement auprès de vos fournisseur pour avoir de la semence non traitée ! Associer avec une ou des légumumineuses peu sensibles à l’aphanomyces Etre prêt à semer fin juillet / début août et avant une pluie En azote au semis et/ou au printemps En soufre en sortie d’hiver (apport indispensable) En magnésie si nécessaire La herse étrille et la houe rotative doivent être utilisées si nécessaire. Binage si l’écartement et la météo le permettent COLZA = Culture opportuniste : Avoir une/des culture(s) de remplacement en cas d’échec dès l’automne ou au printemps

CULTIVER DU COLZA BIO Sommaire : Place dans la rotation ......déchaumage si les conditions de pluie le permettent et 1 kg lors du semis – facultatif dans les rotations longues et

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  • Tech Infos grandes cultures@bio N°40 Cultiver du colza bio 2 sur 6

    CULTIVER DU COLZA BIO

    Sommaire : � Place dans la rotation � Date de semis et préparation du sol � Variétés � Les plantes compagnes � Désherbage

    � La fertilisation � Les ravageurs � Les maladies � L’itinéraire en schéma et estimation des charges

    Le colza est une culture réputée techniquement difficile en bio, notamment pour sa sensibilité à de nombreux ravageurs et maladies. Pourtant, cette culture présente de nombreux avantages : amélioration de la structure de sol par sa racine pivotante, bonne couverture du sol favorable à la maîtrise de l’enherbement lorsque la culture est réussie, forte capacité à capter l’azote du sol en automne/hiver, sarclage possible et ne nécessitant pas d’irrigation pour sécuriser les rendements…. Malgré toutes ces qualités, les surfaces en colza bio sont faibles, car cultiver du colza reste un pari face aux nombreux ravageurs, ceci est d’autant plus vrai dans les départements où le colza est fortement présent dans les rotations conventionnelles. Les grands moyens de luttes contre les insectes ravageurs sont à mettre en place dès le semis (décalage de la date de semis, plantes compagne, prévisions de perte de pieds par les outils de désherbage). Le schéma ci-dessous résume les clés de réussite de la culture qui sont reprise en détail dans ce Tech Info.

    Grandes cultures@bio Tech Infos N° 40

    P. MENETRIER Chambre d’agriculture 37 02 47 48 37 10 - [email protected]

    M. LE BRAS Chambre d’agriculture 28 02 37 24 46 76 - [email protected]

    F. CADOUX Chambre d’agriculture 41 02 54 23 11 25 - [email protected]

    M. OUY Chambre d’agriculture 45 02 38 98 80 44 - [email protected]

    M. FERET Chambre d’agriculture 36 02 54 61 61 45 – [email protected]

    V. MOULIN FDGEDA18 02 48 23 46 00 - [email protected]

    Réalisé par

    Préparer le lit de semence sur un sol structuré sans

    assécher le profil

    En fonction de sa resource en azote (bons

    précédents) et de son capital en adventice

    (absence de chardons)

    Choisir une variété ou un mélange variétal peu sensibles à l’élongation + 1 variété à floraison très précoce Trouver le meilleur profil maladie Faites vos demandes rapidement auprès de vos fournisseur pour avoir de la semence non traitée !

    Associer avec une ou des légumumineuses peu sensibles à l’aphanomyces

    Etre prêt à semer fin juillet / début août et avant une pluie

    En azote au semis et/ou au printemps En soufre en sortie d’hiver (apport indispensable) En magnésie si nécessaire

    La herse étrille et la houe rotative doivent être

    utilisées si nécessaire. Binage si l’écartement et

    la météo le permettent

    COLZA =

    Culture opportuniste : Avoir une/des culture(s) de

    remplacement en cas d’échec dès l’automne

    ou au printemps

  • Tech Infos grandes cultures@bio N°40 Cultiver du colza bio 2 sur 6

    � Place dans la rotation Le tableau suivant classe les cultures par catégories de précédent au colza allant du très bon au très mauvais du point de vue sanitaire.

    Source : chambre d’agriculture de Bretagne d’après ViauP. et Agroscope BLE TRITICALE ORGE

    D’HIVER ORGE DE

    PRINTEMPS AVOINE

    D’HIVER AVOINE DE

    PRINTEMPS MAÏS PRAIRIE TOURNESOL COLZA LIN POIS

    PROTEAGINEUX FEVEROLE

    D’HIVER FEVEROLE DE

    PRINTEMPS CHANVRE MALADIE

    Sclérotinia, phoma, hernie

    Très bon Bon Moyen Mauvais ou à éviter Très mauvais Impossible

    Gros consommateur d’azote, le colza se placera différemment dans la rotation en fonction de la présence de matière organique sur l’exploitation ou non. Dans un système de grandes cultures, afin de s’assurer une alimentation azotée suffisante, on le positionnera soit directement derrière la luzerne (deuxième coupe enfouie) ou derrière un blé de luzerne. Il peut également trouver sa place derrière une féverole, des pois ou un mélange céréales/protéagineux, dans ce cas, un apport de Contans WG est recommandé. Lorsque des apports de matière organique peuvent être réalisés précocement (culture récoltée tôt), le colza peut être implanté derrière une céréale à paille. Que l’azote provienne des légumineuse ou d’un engrais extérieur, le colza a besoin de 60 à 100 unités d’azote disponible au moment de la levée. Pour s’assurer d’avoir une biomasse entrée hiver d’au moins 1 kg/m² (65 uN assimilées) et 12 feuilles sortie hiver pour faire le plus de concurrence possible aux adventices et supporter les passages de herse lourde si un salissement trop important s’est installé. Ne faire revenir le colza sur une même parcelle que tous les 7-8 ans afin de réduire les risques de maladies et le développement d'une flore difficile à contrôler. Prévoir une culture de remplacement au cas où l’implantation serait ratée ou que le colza soit détruit par les ravageurs d’hiver, ou l’implanter comme CIPAN et conserver les hectares les plus prometteurs. Ne pas engager trop de surface à la fois. Ne pas implanter de colza dans une parcelle infestée de chardon : la culture reste en place une année entière, ce qui favorise le développement des rhizomes du chardon et assure la pérennité de l’adventice.

    �Date de semis et préparation du sol : L'étouffement se révèle une stratégie efficace contre l'enherbement, si la disponibilité en azote du sol est suffisante. En cas de faible disponibilité en azote, le désherbage mécanique dont le binage est quasiment indispensable. Pour bien réussir le colza, on l’implantera dans des parcelles il est possible d’assurer un démarrage rapide de la plante grâce à une bonne disponibilité en azote au semis (sol profond riche en azote, apports réguliers de matière organique sur la parcelle…). Un semis précoce (du 5 au 20 août) est alors conseillé pour valoriser l’azote et étouffer au mieux les mauvaises herbes, et avoir un colza assez vigoureux pour supporter les attaques de certains ravageurs : tenthrèdes, grosses altises (ou altises d’hiver), charançon du bourgeon terminal, puceron (le colza mets en place ses défenses immunitaires à 6 feuilles). Il est possible mais NON RECOMANDE d’implanter du colza dans un contexte moins favorable au démarrage rapide du colza, (sol superficiel pauvre en azote, pas d’apports réguliers de matière organique…), dans ce cas, un semis à date normale (du 20 août au 5 septembre) est alors conseillé pour éviter les carences d’automne et la compétition par les mauvaises herbes. Il est dans ce cas important de choisir une parcelle propre, notamment pas à peu colonisée par les géraniums, matricaires ou ray-grass. Dans ce cas, le colza sera moins développé et donc plus sensibles aux ravageurs. Dans cette situation, le risque de retournement de la culture est important – la culture du colza est déconseillée. Un apport de matière organique au semis est préconisé.

    Destruction du précédent :

    Un précédent mal décomposé va mobiliser les éléments nutritifs du sol pour se minéraliser. Il convient donc de bien détruire le précédent en le mélangeant à la couche superficielle du sol par plusieurs passages d’engins à dents (travailler en conditions sèches de préférence pour ne pas tasser). Ces passages permettront également de diminuer le stock de graines d’adventices et de limaces.

    Préparation du sol

    Commencer immédiatement après la récolte du précédent. Réaliser si possible des faux semis.

    Un labour est fortement conseillé pour lutter contre les repousses et graminées et les limaces ; mais n’est pas obligatoire si vous réussissez à avoir un sol bien fissuré par d’autres moyens. Il faut absolument éviter les semelles superficielles et avoir un sol assez meuble sur un minimum de 15-20 cm pour que le pivot s’installe facilement. Idéalement, le pivot doit mesurer 15 cm 6 semaines après la levée.

    Semis

    Le lit de semence doit être fin et rappuyé. En sol sec, semer à 2 cm de profondeur, ne pas dépasser 4 cm même pour semer dans le frais.

    Date de semis : du 5 au 20 août

    Soit deux semaines avant la date préconisée pour la région ; surtout si des plantes compagnes sont associées.

    Densité de semis :

    � 65 grains/m² pour une lignée � 40 grains/m² pour un hybride

    Un semis trop dense favorise la verse et l'élongation des tiges à l'automne.

    Prendre en compte les pertes liées au désherbage mécanique (perte de 20% des pieds par passage de herse étrille/ herse lourde).

    Profondeur de semis : 1 à 2 cm si le desherbage se fera uniquement à la bineuse ou après 6 feuilles

    2,5 à 4 cm si vous prévoyez des interventions précoces de herse ou de houe.

    Ecartement : suivant le salissement attendu et le type de matériel de désherbage : � 30 à 40 cm si le passage de la bineuse est envisagé � ne pas

    dépasser 10 à 12 plantes au mètre linéaire, correspondant à un objectif d’environ 40 pieds/m². Une densité supérieure de plantes levées sur la ligne augmente le risque d’élongation.

    � 17-20 cm si vous êtes équipé d’un système de binage pour les céréales (semis entre), vous pouvez utiliser vos équipement pour le colza, à condition de pouvoir semer 2 kg/ha avec votre semoir.

    Un semis classique reste envisageable sur les parcelles très propres. Semer au semoir classique comme un bon CIPAN, ce colza peut dans certain cas devenir la culture principale.

    Lutte contre le sclérotinia

    Dans les rotations à forte pression sclérotinia (tournesol, légumineuses, colza..), incorporer 2 kg/ha de CONTANS WG dans les 10 premier cm du sol ou idéalement 1 kg sur le précédent au déchaumage si les conditions de pluie le permettent et 1 kg lors du semis – facultatif dans les rotations longues et sans légumes.

    Mauvais précédents du point de vue de l’azote

    Repousses gênantes

    Mauvais précédents

    du point de vue

    sanitaire

    Très bon précédents du point

    de vue de l’azote

    pour un objectif de 30 à 50 pieds/m². Tableau détaillé des densités page suivante

  • Tech Infos grandes cultures@bio N°40 Cultiver du colza bio page 3 sur 6

    Recommandations densités de semis pour les lignées : Sources : FIBL, corrigé contexte français

    Conditions Semoir Mono -graine Semoir à céréales Lignées Hybrides Lignées Hybride

    Semis précoces bon lit de semences peu de limaces

    50 à 65* grains/m² 2 à 3,2 kg/ha**

    35 grain/m² 1 dose pour 4,3 ha***

    70 à 85* grains/m² 2,8 à 4,2 kg/ha**

    40 grains/m² 1 dose pour 3,75 ha***

    Semis normal Lit de semence moyen

    55 à 70* grains/m² 2,2 à 3,5 kg/ha**

    40 grain/m² 1 dose pour 3,75 ha***

    85 à 100* grains/m² 3,4 à 5 kg/ha**

    50 grains/m² 1 dose pour 3 ha***

    Semis tardif Lit de semence défavorable Non recommandé

    50 grains/m² 1 dose pour 3 ha Non recommandé Non recommandé

    *Valeur pour des graines de ferme **Pour un PMG de 4 à 5 G ***une dose = 1.500.000 grains

    Les PMG sont faibles cette année : allez faire des mesures de poids de milles grains dans vos GDA : -1g de PMG = + 10 à 20 grains/m² en plus. Si vous avez des graines de ferme, n’hésitez pas à apporter vos échantillons à vos conseillers pour la détermination du PMG.

    Le tableau ci-dessous vous donne la densité de semis en kg/ha en fonction du PMG et du nombre de grains/m² souhaitée

    densité de semis en gr/m²

    valeur de PMG (en g)

    3 3,2 3,4 3,6 3,8 4 4,2 4,4 4,6 4,8 5

    30 0,90 0,96 1,02 1,08 1,14 1,20 1,26 1,32 1,38 1,44 1,50

    35 1,05 1,12 1,19 1,26 1,33 1,40 1,47 1,54 1,61 1,68 1,75

    40 1,20 1,28 1,36 1,44 1,52 1,60 1,68 1,76 1,84 1,92 2,00

    50 1,50 1,60 1,70 1,80 1,90 2,00 2,10 2,20 2,30 2,40 2,50

    55 1,65 1,76 1,87 1,98 2,09 2,20 2,31 2,42 2,53 2,64 2,75

    60 1,80 1,92 2,04 2,16 2,28 2,40 2,52 2,64 2,76 2,88 3,00

    65 1,95 2,08 2,21 2,34 2,47 2,60 2,73 2,86 2,99 3,12 3,25

    70 2,10 2,24 2,38 2,52 2,66 2,80 2,94 3,08 3,22 3,36 3,50

    Densité de semis en kg/ha

    �Les variétés Il y a peu de choix variétal à disposition des agriculteurs bio, mais vous pouvez utiliser des graines non traiter : contacter rapidement vos fournisseurs officiels pour vous en procurer. Au 17 juillet, seules deux variétés étaient disponibles sur le site semences-bio.org. Attention, le site a changé ! Vous pouvez demander des dérogations à vos organismes certificateurs une fois que vous avez créé un identifiant. Il faut d’abord cocher : � Afficher toutes les variétés cliquer sur la variété de votre choix, puis sur : Aucune offre et enfin sur : Demande de dérogation. Attention, le site ne fonctionne pas avec le moteur de recherche Mozilla. Parmi les variétés présentes sur le marché, choisir des variétés :

    - résistantes au phoma, - avec une élongation automnale faible, - ayant une forte vigueur de départ

    - ayant une vitesse de montaison rapide pour limiter l’incidence des attaques de charançons de la tige.

    Le coût/ha a aussi une incidence en fonction de votre stratégie : avoir un colza coûte que coûte ou bien faire un engrais vert à base de colza et le garder s’il est prometteur. Le coût de la semence sera d’environ :

    - 60 €/ha pour 50 grains/m² semés en hybride, - 54 €/ha pour 60 grains/m² semés en lignée certifiée, - Moins de 5 €/ha pour des graines de ferme.

    Dans les zones où la hernie des crucifères est à craindre, choisir une variété peu sensible en pur ou en mélange. Exemple de variétés peu sensibles à la Hernie (ce sont toutes des hybrydes) : ANDROMEDA, PT 242, SY ALYSTER, ARCHIMEDE. Pour lutter contre les méligèthes, mélanger à la variété choisie 5 à 10% d'une variété à floraison très précoce (ex : ES ALICIA, TROUBADOUR) : elles serviront à attirer les méligèthes qui visiteront prioritairement les fleurs ouvertes des plantes précoces (plantes pièges).

    Caractéristiques variétales de quelques lignées ayant une élongation faible : Sources : Myvar, un outil de Terre inovia

    Variété

    Représentant en France

    Indice de rendement

    Sensibilité phoma

    Groupe alternance

    Sensibilité cylindro

    Sensibilité verse

    Richesse en huile

    Précocité reprise

    Précocité floraison

    Précocité maturité

    Hauteur Apte pour l’agriculture biologique

    ADRIANA Advanta �� TPS I PS PS ��� intermédiaire mi-tardive mi-précoce moyenne �

    ALPAGA Semences de France ���� TPS I TPS PS ��� précoce précoce tardive moyenne �

    ES MAMBO Euralis semences �� TPS I PS TPS ��� tardive tardive mi-tardive moyenne �

    KADORE KWS Momont ��� TPS I - TPS �� tardive tardive tardive courte �

    SESAME Semences de France ��� TPS I PS TPS �� intermédiaire mi-tardive tardive moyenne �

    SIDNEY Saatbau France (1) - I - - �� intermédiaire mi-tardive mi-tardive moyenne �

    Caractéristiques variétales de quelques hybrides ayant une élongation faible et de bonnes notes cylindro : Sources : Myvar, un outil de Terre inovia

    Variété

    Représentant en France

    Indice de rendement

    Sensibilité phoma

    Groupe alternance

    Sensibilité cylindro

    Sensibilité verse

    Richesse en huile

    Précocité reprise

    Précocité floraison

    Précocité maturité

    Hauteur Apte pour l’agriculture biologique

    DK EXPANSION Dekalb ��� PS II TPS PS ��� intermédiaire mi-tardive mi-précoce haute �

    DK EXPLICIT Dekalb ���� TPS II PS TPS ��� intermédiaire mi-tardive mi-précoce haute �

    DYNASTIE D.S.V. ���� PS I PS/TPS PS ��� tardive mi-tardive mi-précoce moyenne �

    INV1010 Bayer ��� TPS I PS TPS �� tardive mi-tardive mi-tardive haute �

    NAPOLI RAGT � TPS II PS - �� tardive tardive tardive moyenne �

    SEVERINO KWS Maïs France ���� TPS II PS PS �� intermédiaire mi-tardive mi-précoce haute �

    Légende : TPS = Très Peu Sensible – PS = Peu Sensible �oui - � non

    Pour information, voici les caractéristiques variétales des variétés disponibles en bio au 17 juillet 2018 sur le site semences-biologiques.org :

    Variété

    Représentant en France

    Indice de rendement (%/moy)

    Sensibilité phoma

    Groupe alternance

    Sensibilité Richesse en huile

    Précocité Hauteur

    cylindro verse élongation Reprise Floraison Maturité

    CASH (lignée) Momont TPS I PS/TPS TPS

    moyenne ��� - mi-précoce mi-précoce moyenne

    HARPEGE (HR) KWS Momont Non testée par Terre Inovia TPS

    F I MS

    F TPS

    F moyenne

    F ���

    F

    mi-tardive

    mi-précoce à mi-tardive

    mi-précoce moyenne

    RANDY (lignée) Saatbau France En cours de test TPS F

    - - TPS F

    moyenne précoce précoce mi-précoce F

    courte

    SAMMY (Lignée) Saatbau France 103% en 2010 PS/TPS I - MS F

    moyenne ��� précoce précoce tardive courte F données firmes – HR = Hybride Restauré

  • Tech Infos grandes cultures@bio N°40 Cultiver du colza bio page 4 sur 6

    �Les cultures associées ou plantes compagnes

    L’utilisation de cultures associées peut aider à la maîtrise du désherbage, en plein si les plantes associées sont poussantes ou sur la ligne/bande de semis en cas de binage et pour préserver l’effet sur les insectes ravageurs des plantes compagnes. Certaines espèces comme la vesce sont à proscrire, car leur destruction par le gel est aléatoire et elles peuvent rapidement passer de plante compagne à plante envahissante. Dans tous les cas, ne pas dépasser 40 plantes compagnes/m². Éviter les fortes densités si vous ne les semées que sur la ligne de semis pour éviter l’élongation d’automne. Certains ont déjà tenté des associations avec du sarrasin, cette culture démarre effectivement très vite. Une récolte du sarrasin en novembre peut même être réalisée, mais cela ne réussit pas tous les ans. Cette association demande une date de semis très précoce, au plus tard au 25 juillet. De nombreuses configurations sont envisageables tant sur choix des espèces et variétés à associer que sur les modalités d’implantation (avant ou après le colza ; en plein, sur la ligne de semis ou au contraire dans l’entre-rang…) n’hésitez pas à en parler avec votre conseiller départemental. Si vous cultivez des pois ou des lentilles, dans le cadre de la prévention du risque aphanomyces, certaines espèces, éviter de les semer en plante compagnes. La gesse est également à proscrire. Dans le cas des associations avec de la féverole, choisir des variétés inscrite au catalogue français : elles sont plus résistantes à l’aphanomyces que les autres.

    Particularité du fenugrec :

    Ses graines de forme anguleuses stabilisent les mélanges qui se trient moins dans la trémie du semoir

    La plante est très odorante

    Associations avec de la féverole : Incontournable aujourd’hui et sans risque à la mise en œuvre. Les essais réalisés dans la région Centre ont montré un apport significatif de l’association du colza avec la féverole d’hiver ou de printemps sur différents aspects : � Complémentarité racinaire colza – légumineuse pouvant

    permettre une meilleure structuration racinaire du colza � Diminution de l’hydromorphie de surface en limons grâce à une

    meilleure porosité et meilleure reprise de végétation du colza en sortie hiver

    Densité de semis : entre 10 et 12 pieds/m² de féveroles levées. Viser un semis avec 12 à 17 grains/m² soit 50 à 70 kg/ha pour un PMG de 400g.

    Colza associé à la fèverole

    �Désherbage Toujours effectuer ces travaux sur sol sec et par temps ensoleillé. Le semis en écartement assez large permettant le binage est recommandé. Les implantations au semoir de précision permettent une meilleure implantation et permette un passage plus précoce des outils de désherbage mécanique. Ils permettent de plus un rappuyage de la ligne de semis qui permet de s’affranchir d’un roulage de toute la parcelle (uniquement lorsque le risque limaces est faible).

    Le roulage après les semis maximise le contact sol/graine, mais le colza n’est pas la seule graine en terre !

    Les passages de herse et de houe rotative ne sont possible que si le semis a été fait a plus de 3 cm.

    Les meilleurs résultats sont obtenus en combinant houe et herse: ils permettent de travailler l’ensemble de la surface pendant les premiers stades du colza, la bineuse intervient ensuite en rattrapage pour éliminer les adventices éventuellement présentes dans l’inter rang. Les

    conditions de passage d’une bineuse étant assez contraignantes (sol ressuyé et pas de période humide après passage), la fenêtre de passage sera plus large avec un semis précoce.

    Photo : Terre Inovia

    Préconisations désherbage colza par outil

    Stade du colza

    Pré-levée

    Coty-lédons

    A

    1ère F

    B1

    2 F

    B2

    3 F

    B3

    4 F

    B4

    5 F à reprise de végétation

    B5 à C1-C2 Recommandations complémentaires

    Houe rotative*

    (1) Attention au recouvrement de la jeune culture. (1) Attention passage tardif : observez bien le stade des adventices

    Herse étrille

    (2)

    Possible en « aveugle » jusqu’à 3 jours après le semis très en surface . Possible à faible vitesse à partir du stade 3 feuilles si le colza est semé à faible écartement. Pour un semis à grand écartement, préférer un binage effectué à faible vitesse au stade 3 à 4 feuilles de la culture. Perte d’environ 20 % de pieds par passage de herse étrille. (2) Veillez à ne pas être trop agressif

    Bineuse

    (3) (3) (3)

    A l’automne : ne pas recouvrir le colza. En mars binage plus appuyé. Après 3 – 4 feuilles du colza possibilité d’alterner des passages de herse étrille et de bineuse. Lorsque que le colza recouvre les inter-rangs, le binage avec guidage caméra n’est plus possible, mais les autres types de binage sont encore possibles. (3) Utilisez des protèges-plants.

    Roto-

    Herse**

    Régler la vitesse let l’agressivité en fonction du développement des plantes. En fin d’hiver, une perte de feuilles est acceptable. Un désherbage précoce à la roto-herse peut se tenter uniquement si votre densité de colza/m² est suffisante pour essuyer des pertes lourdes.

    Légende : adapté au stade du colza déconseillé très risqué à proscrire

    * en prévision de passage en plein, augmenter la densité de semis de 10% et semer plus profond (3-4 cm)pour limiter l’impact sur le peuplement du colza

    ** données en cours de validation

  • Tech Infos grandes cultures@bio N°40 Cultiver du colza bio page 5 sur 6

    �La fertilisation

    Recommandations

    L’azote

    Besoins : de 150 à 180 uN/ha brutes ; 100 uN à l’implantation et 50 uN à la reprise de végétation. Fiente de poule, compost … si possible enfoui sous le lit de semence. Si de la matière organique à minéralisation rapide est disponible (vinasses, fientes), l’épandre sortie hiver et l’enfouir par binage (ou hersage). A privilégier dans le contexte 2. (un excès d’azote favorise le développement de la végétation, ce qui est intéressant pour lutter contre des adventices, mais cela favorise également le développement des maladies en maintenant une trop grande humidité au niveau des feuilles). Prendre en compte l’effet précédent dans le calcul du prévisionnel de fumure.

    Le soufre

    Besoins : 60 à 75 unités de SO3 Un apport de kiesérite (120 à 150 kg/ha) ou de Patenkali (200 à 400 kg/ha) est souhaitable pour assurer une bonne nutrition soufrée du colza. Effectuer cet apport fin février à mi-mars.

    Le Bore

    Besoins : Bore 1 à 2 kg/ha. En foliaire 450 g/l de MA Dans les sols carencés en bore, effectuer un apport de sel de bore en fin d’hiver (stade boutons accolés)

    �Les ravageurs Sources et crédit photo : Terre Inovia

    Ceux pour lesquels on ne peut rien faire :

    Petites altises : Eviter de semer du colza dans les parcelles voisines aux colzas juste récoltés – dans le cas contraire, ne pas détruire les repousses avant que le colza semé ai au moins 6 feuilles. Les applications au stade 2 feuilles de poudres de roches, de cendres de calcaire ou de purin d’ortie ont des efficacités aléatoires. Un semis de lin de printemps (10 kg/ha) en culture associée (plante piège) a un effet intéressant si la pression en altise n’est pas trop forte. Mouches du chou : C’est la météo qui favorise ou non la ponte, il n’y a pas de solution contre ce ravageur. Les semis précoces sont plus exposés aux pontes. Ceux pour qui l’avancement de la date de semis a un impact : Limaces, grosses altises, les tenthrèdes de la rave, le charançon du bourgeon terminal. Les limaces : Pour la lutte contre les limaces, le travail du sol en période sèche reste la priorité. Il est très efficace pour détruire les œufs. Sur les parcelles à risque, ou si des limaces ont été détectées, réaliser un épandage d’anti-limaces en plein sur le sol, au moment du semis. Le traitement préventif, qui vise la préservation de la levée, est actuellement la seule manière de protéger efficacement des attaques de limaces les cultures de colza. Les premiers dégâts sont les plus pénalisants, les plantes attaquées étant perdues ou définitivement handicapées et les cotylédons trop largement entamés pour permettre une bonne croissance. Ces dégâts sont irréversibles et un traitement curatif est inefficace. Inversement, les plantes développées deviennent rapidement de moins en moins sensibles aux prélèvements effectués par les limaces. Le traitement au semis ne dispense pas d’une surveillance étroite des premiers stades de la culture jusqu’au stade 3-4 feuilles du colza. Un nouvel épandage d’anti-limaces peut s’avérer nécessaire sur les parcelles fortement infestées. La persistance des produits épandus est faible (environ 5-6 jours) et les efficacités obtenues rarement totales. Sous couvert de la végétation les limaces se déplacent moins et la probabilité de rencontre avec les granulés s'affaiblit. Exemple de produits autorisés en agriculture biologique (par ordre d’efficacité) et dose conseillées :

    FERRAMOL / FERRAMOL PRO 12 à 25 kg/ha SLUXX HP /BARBOX 5 à 7 kg/ha (22 à 31 €/ha); IRONMAX PRO 4 à 7 kg/ha (19 à 34 €/ha)

    DAR/ZNT : 3 jours/5 m

    Les grosses altises et les tenthrèdes : Seule l’avancement de la date de semis permet « l’évitement » de se ravageur : le colza sera assez développé pour résister aux défoliations et les larves de grosses altises auront plus de mal à atteindre le cœur de la plante en hiver.

    Le charançon du bourgeon terminal : Les larves de ce charançon provoqueront également moins de dégât sur des colzas développés que sur des petites plantes. A noter que Les légumineuses associées, (la féverole et le fenugrec surtout), renforcent l’atténuation des dégâts par une perturbation des insectes. Cet effet est d’autant plus marqué que la biomasse colza + couvert associé est élevée. Comme pour les grosses altises et les méligèthes, la présence de zones boisées à proximité des parcelles de colza joue de façon prépondérante sur la présence des ravageurs dans la culture.

    Les insectes de printemps : Le charançon de la tige : Retenir des variétés à montaison rapide, malheureusement ce critère n’est pas toujours noté dans les fiches techniques. Les méligèthes : Utiliser des plantes pièges qui seront disposées soit : En mélange variétal : on mélange à la variété de colza choisie 10 % d’une autre variété de colza à floraison plus précoce (en maximisant l’écart de floraison) ; En bande en bordure de parcelle : on sème en bordure de parcelle une bande de la largeur du semoir avec une variété plus précoce (BELUGA, ES ALICIA), voire avec de la navette (à 5 kg/ha), crucifère à floraison très précoce, plus attractive que le colza, à récolter séparément. Le mélange est plus facile à mettre en œuvre, mais semble moins efficace. Au moment de l’arrivée des méligèthes sur la parcelle, le colza d’intérêt est en boutons donc au stade sensible, alors que la variété plus précoce commence à fleurir ou que la bordure de navette est en pleine floraison. Les méligèthes se concentrent généralement sur ces deux types de plantes pour se nourrir de pollen, épargnant ainsi les plantes de colza en boutons. La bande de bordure est à positionner en priorité face à une zone boisée (bosquet, haie) ou en bordure d’une autre parcelle de colza, d’où viendront préférentiellement les méligèthes. Les intérêts de la disposition en bordure sont multiples : � possibilité de la placer le long des zones boisées qui seront

    principalement attaquées, � possibilité de récolte anticipée lors de la maturité du colza précoce (ou

    de la navette), qui évite ainsi un fort égrenage sur la totalité de la parcelle et diminuer ainsi la pression de graines adventices pour les cultures suivantes sur l’ensemble de la parcelle. Dans ce cas, penser à semer une largeur au moins égale à la largeur de coupe de la moissonneuse pour faciliter la récolte de la bordure.

    � La possibilité de broyer la bordure pour y implanter autre chose plus précocement.

    �les maladies : lutte contre le sclérotinia Le sclérotinia est la maladie la plus redoutée en colza, mais peu fréquente (une année sur 10 avec de gros dégâts). Elle peut réduire de moitié le rendement de la culture en cas de forte attaque. Le sclérotinia est très souvent présent dans tous les sols et se développe lorsque l’humidité relative est de plus de 90 % dans le couvert durant 3 jours pendant la floraison et une température moyenne journalière supérieure à 10°C. Cette concordance entre la floraison et la météo particulière a lieu tous les 7 à 10 ans. Les sclérotes, organes de conservation du sclérotinia, se conservent 6 à 10 ans dans le sol. La lutte contre la maladie peut donc commencer par limiter cet inoculum primaire en allongeant les rotations : mieux vaut éviter des retours fréquents de colzas, tournesols, sojas, pois, féveroles ou luzernes, qui favorisent la maladie (schéma page suivante). Il est possible de lutter contre le sclérotinia avec Contans WG. Il est composé de spores de Coniothyrium minitans, un champignon "hyperparasite" des sclérotes de Sclerotinia sclerotiorum qui les détruit plus ou moins rapidement suivant les conditions du sol. 2 à 3 mois minimum sont nécessaires. Dans le cadre de la lutte contre le sclérotinia dans la culture du colza, une application (1 à 2 kg/ha)lors de la destruction de l’anté-précédent

  • Tech Infos grandes cultures@bio N°40 Cultiver du colza bio page 6 sur 6

    sera plus efficace que si elle est effectuée au moment du semis. Pour lutter contre le sclérotinia dans la rotation, si vous cultivez des cultures à risques, les applications sont plus efficaces après les cultures porteuses, car les sclérotes sont en surface. En pratique, si votre rotation est faite de nombreuses cultures hôtes de la maladie et que vous n’avez pas inclus le Contans WG dans la rotation et que, apportez-le : � soit par pulvérisation et incorporation avant le semis du colza, à la

    dose de 1 à 2 kg/ha. Pour détruire les sclérotes superficiels et réduire la pression d'inoculum (émission d’ascospores contaminant les fleurs de colza).

    � soit par pulvérisation sur les résidus de cultures infectés pour réduire le stock de sclérotes du sol et prévenir une pression parasitaire ultérieure de sclérotinia. Il s’agit d’un usage « curatif » pour la parcelle. La durée de vie de CONTANS® WG est d’environ 12 mois.

    Dans tous les cas, lors d’une forte attaque, les actions préventives n’empêcheront pas le développement de la maladie.

    Fiche Technique du produit

    Fabricant : PROPHYTA (Allemagne) - Distributeur en France : BELCHIM Homologation : Traitements généraux du sol contre Sclerotinia sclerotiorum, à la dose de 2 à 4 kg/ha. L'action de CONTANS WG n'a pas été démontrée sur Sclerotinia cepivorum, qui touche les allium (ail, oignon, échalote). Présentation : Granulé dispersible dans l'eau. 1 gramme de CONTANS WG contient 1 milliard de spores viables du champignon Coniothyrium minitans, parasite du sclérotinia. Les spores sont fixées sur un support en glucose (sucre). Durée de vie du produit et conservation : Le microorganisme est peu sensible aux rayons ultra-violets, mais craint les températures élevées (> 20-25°C). Il doit être stocké dans un endroit frais jusqu'à son utilisation au champ. Sa durée de vie en dépend directement :

    - 2 jours à 10-15°C (température ambiante), - 6 mois entre 1 et 4°C (réfrigérateur), - 1 an entre - 10 et - 20°C (congélateur).

    Application : pulvérisation avec un matériel parfaitement propre, sur un sol préparé, puis incorporation homogène sur les 10 premiers centimètres, permettant de : - mettre le champignon à l'abri de la chaleur et de la sécheresse, - le répartir de façon homogène à proximité des sclérotes. L'intervalle de temps entre l'application de CONTANS WG et son incorporation au sol peut aller jusqu'à une journée à condition que la température ne soit pas très élevée (< 20°C). Prix : 22 €/kg en conditionnement de 10 kg et 27 €/kg en 4 kg.

    Cycle du sclérotinia sur colza : sources : Terre Inovia

    En fonction des plantes hôtes, les contaminations se font soit par le mycélium, soit par les spores. Près de 400 espèces de plantes sont sensibles au sclérotinia :

    � Grandes cultures : colza, tournesol, soja, pois protéagineux, betterave, pomme de terre, luzerne, trèfle, tabac…

    � haricot, pois, carotte, chou-fleur et brocoli, laitue, Légumes :navet, oignon, radis, salade, artichaut, asperge, endive, céleri, scorsonère, lentille…

    � ciboulette, persil, phacélie, moutarde… Divers :Les céréales, et plus généralement les graminées, font partie des rares cultures qui n'hébergent pas la maladie, d'où leur importance dans les rotations.

    �L’itinéraire en schéma et estimation des charges.

    Juillet août Septembre Octobre HIVER mars avril mai Juin juillet ANNEE

    Action

    Déc

    hau

    mag

    e

    Déc

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    3,5

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    Bin

    age

    Total

    entrée

    hiver

    16

    0 k

    g/h

    a d

    e ki

    eser

    ite

    Bin

    age

    R

    éco

    lte

    Total

    année

    culturale

    Charges opérationnelles

    88 54 230 50 324

    Coût mécanisation* 21 21 12 54 21 49 15 15

    20 228 8 20 83 339

    En option Semis de plantes compagne 10 kg/ha de lin au semis Apport Contans WG 2 kg/ha

    60

    10

    44

    Apport Contans WG 2 kg/ha

    44

    * barème d’entraide