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de développement pour le territoire un levier majeur LA CULTURE : Journée du 21 octobre 2008 à Redu

Culture, un levier majeur de développement pour le territoire

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La culture : un levier majeur de développement pour le territoireJournée du 21 octobre 2008 à Redu

de développementpour le territoire

un levier majeur

LA CULTURE :

Journée du 21 octobre 2008 à Redu

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Dès 8h45 à 13h00 :

AccueilIntroduction par Monsieur le GouverneurMot de bienvenue de Monsieur le Député

Présentation du projet « cartographie culturelle » (exemple d’une commune)

La culture : un levier majeur de développement pour le territoire :

témoignages des communes d’Arlon, de Chiny et de Florenville, d’Houffalize,, de Marche, de Neufchâteau

et du « Miroir Vagabond », un opérateur culturel oeuvrant sur plusieurs communes

Débats

Synthèse générale

La journée se clôturera par un repas convivial.

Programme de la journée du 21 octobre

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L Luxembourg 2010 est une initiative collective qui a débuté il y a sept ou huit ans.Cette initiative répond à une demande du Gouvernement Wallon qui cherche à développer les transversalités et les réseaux. Luxembourg 2010 est la première démarche de ce type en Wallonie.

Cette démarche a pour objectif le développement de la province en travaillant avec les acteurs intermédiaires de terrain. L’esprit du projet se retrouve dans la volonté de concevoir des projets en réseaux, de concevoir « un moi solidaire » s’opposant aux pratiques individualistes de notre société.

Le système de réseaux peut fonctionner s’il réunit trois conditions :

- trouver un leader pour mener les projets, - avoir une bonne équipe pour réaliser les projets, - rassembler les moyens techniques nécessaire à la réalisation des projets.

Exemples de réseaux qui fonctionnent bien au sein de la province :

- sécurité routière- "Les jeunes ont du talent"- maintien du pôle universitaire d’Arlon en collaboration avec l’ULG

Introduction de Bernard CAPRASSE, Gouverneur de la province de Luxembourg1

Pour la culture, le démarrage du travail en réseaux est plus difficile. Pourtant, la culture est le fondement des choses. Elle est vecteur d’épanouissement autant sur le plan personnel qu’économique. De plus, la culture doit être présente pour tous, y compris pour les plus démunis.

Ce qu'ils'est dit ...

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L Luxembourg 2010 est un projet volontariste de développement. C’est aussi un outil performant qui permet de valoriser la province comme entité fédératrice.

Au sein du projet Luxembourg 2010, les différentes thématiques sont traitées par des comités appelés « grappes ». La Grappe Culture a pour ambition de fédérer les institutions culturelles. Elle mène des réflexions sur l’accès à la mobilité lié à l’accès à la culture. Elle aimerait aussi créer une plateforme d’échange permettant aux acteurs du secteur culturel de dialoguer et d’éviter ainsi les chevauchements d’activités et les doubles emplois.

Pour cela, la Grappe Culture propose un premier un outil, une cartographie culturelle de la province de Luxembourg, qui s’inscrit dans un objectif de mise en valeur des structures cultu-relles existant dans les 44 communes. Ce projet s’inscrit dans un objectif de promotion de l’offre culturelle dans la province.

Cette cartographie reprendrait les structures culturelles telles que :

- Les musées et sites archéologiques- Les bibliothèques- Les centres culturels- Les théâtres- La musique- Les académies- L’éducation permanente- Les centres de jeunes- ...

Cette liste n’est pas exhaustive. La Grappe Culture attend les propositions des communes pour pourvoir la préciser.

Cette cartographie a la volonté de s’adresser aux citoyens et aux professionnels. Aux premiers, elle compte fournir des informations pratiques telles que les coordonnées de l’institution, une personne de contact, et le site web s’il en existe un. La cartographie permettra aux profession-nels du secteur de faire la promotion de leurs structures culturelles, d’obtenir rapidement des informations de contact et de visualiser la répartition des structures culturelles dans la province.

Ce projet sera réalisé en utilisant Google maps, qui est un système connu du grand public, et sera hébergé sur un site propre. Ce type de site entraîne un coût qui sera assumé par la Province.

Présentation du projet de la Grappe culture et de la « Cartographie culturelle »par Philippe GREISCH et Elodie RICHARD

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Cette cartographie a la volonté de s’adresser aux citoyens et aux professionnels. Aux premiers, elle compte fournir des informations pratiques telles que les coordonnées de l’institution, une personne de contact, et le site web s’il en existe un. La cartographie permettra aux professionnels du secteur de faire la promotion de leurs structures culturelles, d’obtenir rapidement des informations de contact et de visuali-ser la répartition des structures culturelles dans la province.

Présentation du site cartographiqueL’accueil: une carte de la province avec les limites

des 44 communes

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En entrant sur le site, le visiteur trouvera une carte de la province du Luxembourg où les communes seront représentées et délimitées. L’utilisateur pourra ensuite choisir la commune pour laquelle il aimerait avoir des renseignements. Une fois sur la carte de la commune, il peut choisir le type de structure qu’il désire voir apparaître sur la carte. A ce niveau, l’utilisateur peut visualiser toutes les structures d’un même type ou seulement quelques-unes d’entre elles.

Actuellement, cette cartographie n’a été réalisée que pour une ou deux communes. Afin d’alimenter cette base de données, les communes devront transmettre les informations les concernant. Cette cartographie de l’ensemble des communes doit être réalisée pour le 17 mars 2009, lors du colloque faisant suite à cette première rencontre.

Ce site serait mis en ligne au printemps 2009.

Par la suite, le site pourrait évoluer, permettre des analyses en terme de répartition et proposer un agenda culturel.

Ensuite, en cliquant sur l’icône représentant la structure, il verra apparaître les informations pratiques concernant celle-ci. A propos de ces informations, les communes suggèrent d’ajouter le nom d’un interlocuteur direct à contacter pour chaque structure.

Présentation du site cartographiqueEn cliquent sur l’icône, l’utilisateur obtient des informationspratiques: adresse, téléphone, e-mail, site web

Présentation du site cartographiqueL’utilisateur sélectionne le(s) type(s) de structuresculturelles qu’il veut voir apparaître sur la carte, exemple:les musées

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Débat et interview par Jean-Pierre PIRSON 3

Différents intervenants ont été invités à témoigner de la politique culturelle de leur Commune :

- Raymond Biren, bourgmestre d’Arlon et Fernand Houdart, directeur du Centre culturel- Christian Ngongang, échevin de la culture à Marche et Corinne Van Volsem, directrice du Centre culturel- Eric Gelhaye, échevin de la culture à Florenville et Patrick Besure, directeur du Centre culturel- Marc Caprasse, échevin de la culture à Houffalize et Stéphane Deprée, animateur culturel- Olivier Jadoul, échevin de la culture à Neufchâteau et Jean-François Lechat, animateur culturel- Christine Mahy, directrice du Miroir vagabond

A propos d’Arlon :

Aux portes du Grand Duché, « La plus vieille ville » est tournée vers l’Europe. Lors de la création du concept « Maison de la Culture » en Belgique, Arlon a bénéficié des incitants financiers du Plan Vigny. Ce projet a été contesté par la population qui le trouvait trop ambitieux. Pourtant, actuellement, il s’agit d’un outil qui tourne à plein rendement.

Cette Maison de la Culture concerne un public transfrontalier même si les pouvoirs subsidiant sont belges. Son programme est chargé, conçu et suivi par tous types de publics. Elle prend aussi en compte les plus défavorisés, notamment grâce à l’article 27.

La Maison de la Culture d’Arlon accueille environ 80 000 personnes par an. Ce public est composé, pour la majorité, de personnes originaires d’Arlon et de Virton. 5% du public vient de plus loin et 10% sont originaires du Grand Duché et de la France.

La ville possède d’autres outils culturels, tels l’Entrepôt et les Académies.

Les Académies organisent plusieurs implantations dans différentes sections de la commune. L’organisation de l’Académie des Beaux-Arts est en lien avec l’Académie de Marche. Ce sont des relais culturels.

L’Entrepôt appartient à un réseau qui travaille en direction des musiques émergeantes. Ce projet est soutenu par Losange asbl.

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A propos de Marche :

La Maison de la Culture Famenne-Ardenne (M.C.F.A.) attire un public issu aussi des provinces de Namur et de Liège, ce qui lui permet d’avoir une diffusion plus importante. La M.C.F.A. est un outil à la fois central et régional en regroupant 13 communes affiliées. Actuellement, elle revendique son classement en catégorie un.

La M.C.F.A. oriente son action sur deux grands axes. Le premier est le développement d’un pôle culturel régional même au-delà des limites de la province. Le deuxième met l’accent sur un développement culturel territorial qui fonctionne par décentralisation en associant des synergies pour produire des événements culturels. Ce processus fonctionne en rhizome et peut être apparenté à de l’accompagnement.

La M.C.F.A. a pour ambition, dans le futur, de développer la culture en rapport avec l’habitat social, la mobilité, les relations entre les générations. Elle estime qu’il est possible de trouver des possibilités d’articulation et d’évolution en considérant le regard culturel comme vecteur de développement.

La ville de Marche possède d’autres leviers culturels pour permettre l’accessibilité à la culture à un maximum de personnes. L’Académie de Musique est associée avec Ciney et l’Académie des Beaux-Arts est associée avec Arlon. Il existe aussi une harmonie communale qui est vecteur de développement culturel. La Commune soutient plusieurs associations comme le comité de carnaval, la maison des jeunes et les deux musées de la ville, le musée de la Famenne et le musée de la dentelle.

Marche a la particularité d’avoir regroupé des infrastructures sportives et culturelles au même endroit, ainsi que la bibliothèque. Le Centre culturel et sportif est aujourd’hui à saturation.

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A propos de Chiny-Florenville :

Les infrastructures sont partagées sur les communes de Chiny et Florenville. Celles-ci se sont regroupées sous le nom de Beau Canton. Le processus a commencé il y a environ trente ans avec la création du Foyer Culturel de la Moyenne-Semois. Dès le départ, il existait une volonté d’étendre l’action sur les deux communes. La particularité de ce Centre culturel est qu’il fonctionne sans salle culturelle et pourtant organise des événements majeurs dans la région. Ils ont initié la fête des artistes de Chassepierre, aujourd’hui indépendante, et le festival du conte de Chiny. Ce Centre culturel se base sur le monde associatif. Environ trente associations sont représentées au conseil d’administration.

Chiny-Florenville a pour ambition de développer l’importance du conte avec Chiny Cité des Contes, importance du développement durable (mobilité, accessibilité, etc.), de soutenir le Parc des Paysages, dans la suite du programme leader +. Leur volonté est aussi de maintenir l’objectif d’obtenir une salle de spectacle de 250 places bien nécessaires.

A propos d’Houffalize :

La Commune d’Houffalize a choisi d’investir dans « l’humain ». Elle a engagé, sur fonds propres, un animateur culturel chargé d’unifier les initiatives émergeant de la centaine d’associations existant dans la commune. Ils ont notamment bénéficié du soutien du Miroir Vagabond dans le cadre de leur Contrat de Pays Ourthe et Salm. Leur public cible privilégié est celui des enfants.

Sur la commune se trouve Houtopia qui est plus un centre touristique qu’un lieu dédié à la culture, mais il invite les enfants à découvrir différentes thématiques au moyen de représentations et d’expositions.

Grâce au développement, assez neuf, d’une politique culturelle par la commune, plusieurs projets ont été réalisés : des expositions, des spectacles et le festival de la marionnette en partenariat avec les écoles.

Lors du premier festival de la marionnette, en 2004, les organisateurs ont invité des compagnies professionnelles. La population était peu concernée par ce projet. Pour l’impliquer d’avantage, il a été proposé aux enfants de monter un spectacle, ainsi, les parents assistaient à la représentation de leur enfant et à la prestation suivante aussi, découvrant d’autres aspects de la technique de la marionnette.

Houffalize souhaite concerner les parents par le biais des enfants, développer les initiatives existantes, conserver beaucoup de liberté pour créer leurs projets, développer au maximum le partenariat.

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A propos de Neufchâteau :

L’action de Neufchâteau trouve son assise dans la nature et le patrimoine historique. Ce Centre culturel fonctionne aussi sans bâtiments. Il a été créé en 2004. Ici aussi la Commune a engagé un animateur culturel mi-temps sur fonds propres. Le fonctionnement, en partenariat avec la vie associative locale, se réalise donc sans subvention d’autres pouvoirs publics.

La création de ce Centre culturel était nécessaire en raison de l’importance du tissu associatif sur la commune qui recense plus d’une centaine d’organisations sociales, sportives, d’éducation permanente et culturelles. Leur objectif est donc de favoriser la communication entre les associations et vers la population souvent persuadée qu’il ne se passe rien à Neufchâteau.

La Commune bénéficie aussi de son partenariat avec Natagora, une association de protection de la nature.

Le Centre culturel se trouve dans les mêmes locaux que d’autres associations, cette cohabitation permet de créer des interactivités. Il développe essentiellement des activités pour un public scolaire (surtout primaire).

Neufchâteau cherche à maintenir et développer une culture de proximité. Le travail avec les bénévoles permet de resserrer les liens avec les associations. Mais ce système a des limites et il y a des risques d’essoufflement.

A propos du Miroir Vagabond :

Le Miroir vagabond s’adresse à un public fragilisé. Il a pour philosophie de travailler sur un territoire donné avec la population, dans l’intérêt de celle-ci.

Leur méthodologie est de ne laisser personne sur le chemin en pensant à l’intégration de chacun dès le début du processus. Ils utilisent des méthodes de travail permettant d’atteindre les populations défavorisées ou étrangères.

Un des objectifs, parmi d’autres, du Miroir Vagabond est aussi de concerner la classe moyenne. Les citoyens qui la composent ne sont pas défavorisés mais ils n’ont pas non plus un intérêt spontané pour la culture. Ce sont souvent des personnes ayant un emploi et des enfants, qui ont pour préoccupation première de se débrouiller entre vie de famille et vie professionnelle. Cette classe moyenne ne trouve pas toujours ce qui la touche dans la culture. Même si ce n’est pas grand-chose, parfois la participation active et l’enjeu de mélanger les professionnels et les amateurs est intéressant. Ils s’enrichissent l’un l’autre... Le Miroir Vagabond considère aussi plus important d’investir dans le personnel que dans les infrastructures. Ce qui manque le plus, c’est le temps « humain ». Le professionnel de la culture doit suivre le rythme de la population et pas l’inverse.

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Et au cours du débat :

Le Centre culturel de Bertrix propose une réflexion sur la synergie entre monde politique et culture. La Culture est un enjeu essentiel de la société. Ce n’est pas toujours perçu par le monde politique alors que la culture est un véritable enjeu politique. Les hommes politiques ont de plus en plus envie d’occuper des postes reliés à la culture alors qu’avant c’était le contraire. Aujourd’hui, le pouvoir est dans la Culture. Il y a deux types d’investissements : dans les moyens humains et dans les bâtiments. Ces investissements doivent être développés dans un souci de cohérence et au bénéfice de la population.Les synergies doivent être créées afin que tout le monde s’y retrouve et ait la possibilité de se dépasser. Il souligne l’importance de l’attention à apporter au monde des jeunes.

La commune de Meix-devant-Virton soulève le fait que même les petites communes possèdent beaucoup d’associations. Les activités locales sont souvent difficiles à organiser sans aide financière extérieure. Il souligne le danger que les budgets culturels soient octroyés aux institutions culturelles plus « visibles », au détriment des petites associations locales.

Marche insiste sur l’intérêt de mettre en relation le monde économique et le monde culturel.

Christine Mahy fait remarquer que les communes ont investi davantage au fil du temps. Elles ont cherché des moyens, seules ou en groupes (Contrats de Pays). Au point de vue des emplois, la Région wallonne aide beaucoup au niveau de la culture. La croissance est partout au sein des communes même si son rythme de développement est différent. Il est inutile d’établir des comparaisons, l’essentiel est le soutien au développement local.

Un maillage diversifié permet une plus grande richesse. Donc, il y a entraide et mobilisation à travers les territoires. La non uniformisation et le métissage sont plus intéressants que si tout le monde proposait le même type d’activité et avait les mêmes infrastructures.

Le Centre culturel de Nassogne, pour sa part, décentralise ses activités sur les huit entités locales, ce qui occasionne un grand investissement « temps » de la part des professionnels de la culture même soutenus par des bénévoles et cela nécessite un financement approprié.

Selon Aubange, les domaines de la culture sont multiples. Il y a les Centres culturels mais aussi les Bibliothèques. Celles-ci permettent de toucher un public parfois différent de celui des Centres culturels. Leur souhait serait d’instaurer un lieu de réflexion permettant de trouver des moyens de mettre en synergie les différentes structures, culturelles et autres, sur des projets communs au bénéfice de l’ensemble de la population

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Habay met en valeur les problèmes d’harmonisation soulevés au cours du débat. Ils se situent principalement sur trois niveaux. Le premier relève des espaces de libertés et de contraintes entre les projets et les budgets. En effet, nombreux sont les intervenants qui ont abordé la réalisation d’activités culturelles à partir de peu de moyens financiers. Le deuxième se situe au niveau des espaces géographiques. Il s’agit d’harmoniser l’offre culturelle en partant des petites localités, en passant par la Commune, la Province, qui tente de fédérer afin de favoriser le développement culturel, et l’on peut pousser la réflexion jusqu’au transfrontalier. La possibilité d’harmonisation de l’offre au niveau géographique passe par l’évolution des mentalités. Le troisième problème d’harmonisation se place sur le plan de la démocratisation de la culture qui n’est pas réservée à une élite. Pour favoriser le développement culturel d’une personne, il faut agir dès le plus jeune âge et susciter l’envie de la culture en réalisant des offres variées pour la diversité des publics. En conclusion, le processus d’harmonisation de ces différents points, entre autres, prendra du temps mais on est sur la bonne voie et le futur laisse augurer d’heureuses perspectives.

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L La Culture est un phénomène ascendant. Il faut élargir les spectres, les regards pour construire une conscience politique.

Dans quels domaines la Culture doit-elle concentrer ses financements : les moyens humains ? La vie associative ? Les bâtiments ?

Aller au devant des gens même si on retrouve souvent les mêmes personnes qui viennent spontanément.

Où commence et où se termine la Culture ?

La solidarité intercommunale permet une variation de l’offre.

Mailler le territoire à l’aide de réseaux pour la valorisation de l’ensemble.

Conclusion de Jean-Pierre PIRSON 4

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P Pour le Colloque du 17 mars à Arlon, l’idée de base est de créer des partenariats culturels entre les Communes et la Province. Des ateliers de discussions seront organisés sur plusieurs thèmes.

La Grappe Culture s’intéresse à l’institutionnel et à l’associatif. Elle prend en compte tous les publics. Elle a la volonté de réaffirmer l’identité culturelle sur un territoire donné et de ne pas opposer la ruralité et l’urbanité.

La culture est un sujet très vaste. On peut aussi s’interroger sur ses liens avec le tourisme. Il faut définir des limites. Par exemple, décider dans quelle catégorie on range le carnaval.

Il existe cependant une vie culturelle possible en dehors des gros budgets.

La cartographie permettra de soutenir des projets de qualité en évitant que des opérateurs culturels réalisent des événements similaires sur des territoires proches. Elle met l’accent sur l’importance de la spécificité. La dimension éducative de la culture est très importante pour la Grappe Culture.

Clôture de la journée de rencontre par Philippe GREISCH5

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L Le Gouverneur Bernard Caprasse le redit : « il y a place dans le Luxembourg pour un grand projet culturel ». Pour lui, la Culture doit être « au cœur du maillage et de l’action de Luxembourg 2010 ». « Ouverture d’esprit, créativité, innovation, souplesse, sont des sédiments qui forment un terreau pour toutes les idées », avec un leitmotiv, « la culture pour tous », aux fins de « combattre l’exclusion culturelle ». La force des réseaux et du travail transversal est ici une vertu cardinale ».Philippe Greisch, Député provincial à la Culture et Président de la Grappe Culture de Luxembourg 2010 insiste, dans cette optique, la démarche a préféré « la fédération, l’union, le réseau structuré, le partenariat, pour aider et informer ».La culture sur notre territoire est confrontée à quatre enjeux immédiats :

- l’apparition et le recours à des outils neufs ;- les freins posés par la mobilité (coûts, distances) ;- la coordination d’actions (éviter les doublons), sans menacer la liberté des opérateurs ;- favoriser le développement des actions sur le territoire provincial plutôt que leur développement en réseaux de bassins.

Introduction1

PPhilippe Greisch et la Grappe Culture proposent une plate-forme de dialogue, d’échange d’informations. Présentation est faite, dans un bref exposé Power Point, des atouts et usages de l’outil cartographique. Basé sur la technologie de Google Maps, il propose, en quelques clics, un vaste aperçu de toutes les possibilités dans ou aux alentours d’un lieu donné : centre culturel, musée, bibliothèque, maison de village… L’outil pourra servir d’agenda – cet élément doit être accessible et nécessite une grande finesse de perception et de transmission d’informations en provenance des organisateurs -.Philippe Greisch insiste sur le rôle important de relais, de personnes contact, au sein des communes en étroite relation avec le responsable du site.

La cartographie2

Ce qu'ils'en est ressenti ...

Luxembourg 2010 Colloque de Redu : cartographie culturelle de la Province

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Quelques éléments glanés dans les interventions de participants :

- pour la cartographie, ne pas oublier le monde associatif voire les structures citoyennes qui apparaissent ponctuellement pour des organisations parfois méconnues- prévoir des mises à jour très régulières, pour autant que les informations remontent, d’où le rôle des communes et des centres locaux pour jouer un relais efficace- collaborer avec les voisins, y compris en transfrontalier, par exemple avec un système de lien, de manière à garder la carte lisible- déborder du cadre territorial provincial peut être un atout intéressant, pour élargir l’offre et éviter les doublons. Il faut toutefois avoir les retours en contrepartie

Les deux Maisons de la Culture, Arlon et Marche, ont une politique comparable et différente à la fois. Toutes deux ont vocation de grand centre régional. Elles disposent d’infrastructures conséquentes. Pour leur programme de diffusion, elles attirent du monde, venu parfois de loin, y compris au-delà des frontières – France et Grand-Duché pour Arlon, provinces de Namur ou Liège pour Marche-en-Famenne. Marche a développé un programme de partenariat actif avec les acteurs culturels et politiques des communes avoisinantes aboutissant à la mise en place d’actions originales répondant aux besoins du public local.Il ressort aussi, des deux expériences arlonaise et marchoise, que ces grandes maisons ont, à la base, été contestées par ceux qui les trouvaient trop grandes, trop ambitieuses ou les deux. Signe d’une évolution de la culture – et sans doute de la population aussi.

L Les différents débats proposés, animés par Jean-Pierre Pirson, amènent des éléments de réflexion tous azimuts. La réalité du terrain culturel luxembourgeois apparaît dans toute sa diversité.

Éléments de débat

3.1 Maison de la culture : centralisation et décentralisation

Des expériences de Florenville-Chiny, Neufchâteau ou Houffalize par exemple, il se dégage un besoin d’impulsion, venant du secteur associatif ou du pouvoir politique local, idéalement des deux à l’unisson. Dans ce deuxième cas de figure, un centre culturel communal se crée qui ne dispose d’aucune infrastructure, d’aucune reconnaissance par la Communauté française, de peu de moyens financiers, animé par une seule personne ; cette personne jouit d’une grande liberté, peut exprimer sa créativité en dehors des contraintes administratives et décrétales ; la culture s’invite dans de nouveaux lieux, inattendus, se nourrit de partenariats avec les associations locales - dont elle renforce la visibilité et le maillage – contribuant à créer une vraie

3.2 Autre développement local

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dynamique locale ; mais cette culture de proximité ne dépasse guère les frontières communales. L’essoufflement, l’usure peuvent apparaître si des moyens supplémentaires et la reconnaissance par la Communauté française ne sont pas au rendez-vous. Cependant, les partenariats ont démontré leur pertinence. Il en va ainsi de l’émergence d’initiatives culturelles via les contrats de pays par exemple. D’autres exemples de travail transversal sont cités au fil des débats : la ville d’Arlon avec la Maison de la Culture, mais aussi l’Entrepôt ou l’Académie de Musique, elle-même au service de l’apprentissage dans les antennes communales (Aubange, Musson, etc) ; le Conservatoire de Musique qui unit Ciney et Marche ; les Beaux-Arts qui unissent Arlon et Marche.

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Trait d’union entre tous les milieux, la culture, sous différentes formes, doit pouvoir rassembler tous les publics. Un vecteur intéressant, selon divers témoignages, est de toucher les plus jeunes, pour ancrer des habitudes, transmettre des idées, offrir des pistes. La musique et les livres sont souvent des acteurs de rapprochement. Le bourgmestre d’Arlon, M. Biren, souligne dans une de ses interventions, comme en écho à « l’exclusion culturelle », le besoin impérieux de toucher les « Happy Few » autant que les « Pennystinckers », les « nantis » autant que les personnes plus défavorisées. L’éclairage de Christine Mahy (Miroir Vagabond) est particulièrement prégnant semble-t-il : « Ne laisser personne au bord du chemin », dit-elle, dans une approche qui voit la culture sous tous les angles, « pour et avec la population, sur son territoire et à son rythme »Champs social et culturel ne peuvent être détachés l’un de l’autre ; les méthodes de travail doivent évoluer, tenir davantage compte de la vie, de la disponibilité de toutes les catégories sociales, si l’on veut concerner un public plus large, en nombre et en types.Dans cet ordre d’idées, la culture ne doit pas oublier sa finalité première : modifier les rapport sociaux ! Elle n’est pas une bulle détachée du réel ; elle doit être en prise avec la réalité et ses enjeux (mission d’éducation permanente).

3.3 Tous les publics

3.4 Questions de moyens

Dans toutes les interventions ou presque, revient la question des moyens, du financement, des investissements nécessaires. Christine Mahy, encore, rappelle que « Quelle que soit la source publique, c’est la population qui paye et qui doit donc en retrouver quelque chose ».

dynamique locale ; mais cette culture de proximité ne dépasse guère les frontières communales. L’essoufflement, l’usure peuvent apparaître si des moyens supplémentaires et la reconnaissance par la Communauté française ne sont pas au rendez-vous. Cependant, les partenariats ont démontré leur pertinence. Il en va ainsi de l’émergence d’initiatives culturelles via les contrats de pays par exemple. D’autres exemples de travail transversal sont cités au fil des débats : la ville d’Arlon avec la Maison de la Culture, mais aussi l’Entrepôt ou l’Académie de Musique, elle-même au service de l’apprentissage dans les antennes communales (Aubange, Musson, etc) ; le Conservatoire de Musique qui unit Ciney et Marche ; les Beaux-Arts qui unissent Arlon et Marche.

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Alain Thomas, du Centre culturel de Bertrix, relève que « la synergie qui se met en place avec le politique est intéressante » à plus d’un titre. « La culture est un enjeu de société et donc un enjeu politique et électoral. Jadis, le poste d’échevin de la culture était le dernier choix. Ce n’est plus vrai aujourd’hui ». A ce stade, il est cité dans la salle que la Province de Luxembourg est celle qui consacre, en proportion, le plus gros pourcentage de son budget à la culture.

Éléments de synthèse

3.5 Questions de politique

Des idées se dégagent, sous forme de questions ouvertes parfois :

- pour le développement culturel, miser sur les hommes ou sur les infrastructures ?

- où commence et où finit la culture ? L’associatif, l’action sociale, le mouvement de jeunesse, l’enseignement… sont des portes d’entrée et des passerelles

- comment aborder le développement à vitesses variables, par rapport aux besoins, aux infrastructures, aux moyens mis en œuvre, entre communautés plus rurales ou plus urbaines ?

- absence d’un débat politique sur la culture à l’échelle provinciale (différent de discussions entre techniciens) ; et crainte de voir la question culturelle occultée par les discussions sur les besoins primaires en période de crise ; or la culture tient un rôle prépondérant dans le développement territorial, y compris dans une dimension emploi ; elle n’est pas facultative ou optionnelle ;

- danger de vouloir standardiser les méthodes, les actions ; nécessité de ne pas opposer les types d’opérateurs, d’approches, d’acteurs, de publics ; au contraire, c’est du brassage entre méthodes, du métissage des moyens, du maillage entre opérateurs que naîtra une efficacité plus grande ; respecter les rythmes de développement et les spécificités locales ;

- quel partenariat Province / Communes, quel rôle pour Luxembourg 2010 ?

4.1 Questions à creuser

- Comment créer des partenariats forts entre tous les acteurs ?

- Comment optimiser les moyens des uns et des autres ? Les synergies sont aussi des facteurs d’économie d’échelle et donc de meilleur utilisation des moyens disponibles

- Comment – un des enjeux majeurs de la cartographie – éviter les doublons et, au

4.2 Idées d'ateliers

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- des lieux de débats et d’expression des besoins, de rencontres des acteurs culturels et politiques ;

- une cartographie culturelle, mais étendue au transfrontalier, aux associations, articulée à l’agenda culturel ; avec une mise à jour régulière garantie.

contraire, encourager les coopérations concrètes (coordination de programmation, co-productions, parc de matériel, compétences humaines « volantes ») ?

- Comment mieux utiliser les vecteurs de la culture en dehors de la Culture ? Comment créer des passerelles vers les enjeux économiques, comme la création d’emplois – exemple du Miroir vagabond -, le tourisme, le folklore, le social, l’enseignement ?

Développements futurs du projet5

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Liste des participants

Bernard CAPRASSE, GouverneurPhilippe GREISCH, Député provincialCommune d’Arlon : Raymond BIREN, bourgmestre Fernand HOUDART, directeur de la Maison de la Culture du Sud LuxembourgCommune d’Attert : Bernadette HEYNEN, échevine Commune d’Aubange : Jean-Paul DONDELINGER, bourgmestre Christian BINET, échevin Commune de Bastogne : Jocelyne KAISER, conseiller communalCommune de Bertrix : Alain THOMAS, directeur du Centre culturel de Bertrix Jean RENSON, président du Centre culturel de BertrixCommune de Bouillon : Jacques PIERRET, bourgmestreCommune de Chiny : Patrick BESURE, directeur du Centre culturel du Beau CantonCommune de Durbuy : Bernard HEMBLENNE, directeur du Centre culturel de DurbuyCommune de Florenville : Eric GELHAY, échevin Commune de Gouvy : Dorina MUNTGAN, animatrice culturelleCommune de Habay : Philippe GUILLAUME, échevin Freddy EMOND, directeur du Centre culturel de HabayCommune d’Herbeumont : Catherine MATHELIN, bourgmestreCommune d’Houffalize : Marc CAPRASSE, échevin Stéphane DEPREE, animateur culturelCommune de Léglise : Christine ACHENNE, échevineCommune de Libin : Claudine MAHIN, échevineCommune de Marche : Christian NGONGANG, échevin Corinne VAN VOLSEM, directrice de la Maison de la Culture Famenne-Ardenne

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Commune de Meix-devant-Virton : Pascal FRANCOIS, bourgmestreCommune de Musson : Michel YANS, bourgmestreCommune de Neufchâteau : Olivier JADOUL, échevin Jean-François LECHAT, animateur culturelCommune de Paliseul : Marie CHARLES, responsable culturelleCommune de Rendeux : Geneviève THERER, échevineCommune de Saint-Hubert : Sylvie LEBLICQ, responsable du service culturel communalCommune de Tellin : Françoise BOEVE-ANCIAUX, échevineCommune de Tintigny : Bernard MOTTET, directeur du Centre culturel de RossignolCommune de Vielsalm : Emilie THOMAS, animatrice culturelleCommune de Wellin : Anne BUGHIN, échevineMiroir vagabond : Christine MAHY, directrice Sylvie DARDENNE, coordinatriceLuxembourg 2010 : Salvatore ALI, membre de l’équipe technique Thierry JOIE, membre de l’équipe techniqueProvince de Luxembourg : Marie MARON, cabinet de René COLLINFTLB : Jean-Luc HENRY, directeurCommunauté française de Belgique : Nathalie WAUTHY, inspectrice Freddy RENIER, inspecteurAIDA : Claudine TITEUX, coordinatriceArticle 27 : Catherine LEGROS, coordinatriceMaison de la Culture d’Arlon : Simon LAMY, technicien

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Grappe culture : Bruno ANDRIEU Julie BISSOT Charles DUYSSENS Jean-Luc GEOFFROY Paulette GRANDJEAN Philippe GREISCH Marc LAVALLE Monique LEVAUX Elise LOUPPE Françoise MANGILI Chantal MARCHAND Claudine MARX Filippo PRINCIPATO Elodie RICHARD Corinne VANVOLSEMCollaborateurs : Alain DUCAT Jean-Pierre PIRSON Pierre Antoine HAQUIN – PALIX Christian DEBLANC

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La culture : un levier majeur de développement pour le territoireJournée du 21 octobre 2008 à Redu

de développementpour le territoire

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LA CULTURE :

Journée du 21 octobre 2008 à Redu